Sujet: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 13:02
I've lost everything, I just want to feel your embrace.
— alec lynch & calista wolstenholme —
I'm on my knees only memories are left for me to hold. Dont know how but I'll get by Slowly pull myself together. Theres no escape, So keep me safe This feels so unreal. Nothing comes easily Fill this empty space, Nothing is like it seems Turn my grief to grace. I feel the cold, Loneliness unfold Like from another world. Come what may, I wont fade away But I know I might change. — grace.
Home sweet home. De retour dans son appartement, Calista ne regrettait pas une seule seconde les murs trop blancs de l’hôpital. La chambre dans laquelle elle était restée trop longtemps n’allait certainement pas lui manquer. Cela dit, de retour chez elle, elle était d’autant plus confrontée aux problèmes qu’elle avait cherché à fuir pendant si longtemps. Elle était coincée dans une chaise roulante, incapable de bouger ne serait-ce qu’un orteil. Elle n’avait jamais été une grande sportive, plus amoureuse des journées passées dans le canapé que des longues randonnées, mais cette impression d’être complètement coincée était de plus en plus insupportable. Elle avait au moins de la chance d’avoir Alec à ses côtés, elle aurait presque pu remercier Cupidon de l’avoir mis sur sa route, parce que sans lui, elle serait encore plus en panique qu’elle ne l’était. Mais dès qu’Alec n’était pas là, ne serait-ce que pour quelques minutes, y avait plus la moindre tendresse à l’horizon pour venir faire taire ses colères. Le jeune homme avait ce charme qui la faisait fondre à chaque fois, il lui suffisait le plus souvent de quelques doux mots pour la rassurer. Mais, y avait des jours comme ça, où elle avait l’impression qu’une armée entière d’Alec ne suffirait pas à arranger les choses. Leur romance était probablement la seule chose bien dans sa vie en ce moment, mais y avait des moments où même le culte qu’elle lui vouait n’était pas suffisant. Ces journées où chaque événement, même le plus infime, rajoute une goutte dans le vase à tel point qu’il en vient à déborder. La journée avait à peine commencée qu’elle s’était prise la tête avec son assurance au téléphone, parce que deux hospitalisations sévères en si peu de temps, c’était compliqué à gérer pour eux et qu’elle n’avait pas payé la première fois et tout un tas de bordel qui se résumait par le fait que si elle voulait rembourser ses dettes, il allait falloir qu’elle se trouve un troisième job en plus des deux autres et qu’elle abandonne toute idée d’avoir une vie en dehors de ces fichus jobs.
Puisqu’il avait fallu qu’elle se calme, elle avait allumé son ordinateur, sa passion pour tout ce qu’on trouvait sur le net aurait pu suffire à l’apaiser. Si seulement elle avait été capable d’atteindre le monde miraculeux d’internet. Mais puisque c’était une journée vraiment pourrie, il n’y avait pas moyen de se connecter. Alors qu’elle avait décidé d’appeler son opérateur pour savoir pourquoi ça ne voulait pas passer, quoi qu’elle fasse, on lui avait dit que c’était encore une histoire d’impayé. C’est sûr qu’elle n’avait pas vraiment pris le temps de s’occuper de ses factures, entre une balle dans le bide et un vaccin ayant eu l’effet de la clouée dans une chaise roulante – entre autres, le reste des conséquences, elle se refusait d’y penser. Un autre coup de téléphone à la banque pour qu’elle puisse se rendre compte de l’étendue des dégâts et son téléphone portable avait volé à travers la pièce sous le coup de l’énervement, glissant sous le canapé, à cet endroit où elle ne pouvait définitivement pas l’atteindre les fesses clouées dans cette fichue chaise. Et puisque ça devait être la journée la plus pourrie de sa vie, alors qu’elle avait décidé d’essayer de se calmer en avalant tout ce qui pouvait lui passer sous la main, elle réalisa qu’un jour sans sa vie, elle avait eu la merveilleuse idée de placer la vaisselle dans les placards du bas et la bouffe dans ceux du haut. C’était officiel, elle détestait sa vie. Agacée, elle retourna jusque dans la chambre, manipulant cette fichue chaise roulante avec maladresse, ignorant ce qu’elle avait pu faire tomber sur son passage, au pire, elle n’était plus à ça près. Bien qu’elle ait fait l’effort de s’habiller, de se maquiller et de se coiffer en se levant, elle n’hésita pas à balancer ses chaussures dans un coin de la chambre avant de batailler pour retourner dans le lit. Heureusement, elle avait au moins eu la bonne idée de ne pas ouvrir les volets. Il devait pas être loin de midi mais tant pis, elle était mieux dans ce lit que n’importe où. Elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir, elle soupira. Ça ne pouvait être qu’Alec, puisqu’il était le seul à avoir la clef pour rentrer, puisqu’ils vivaient un peu à la façon d’un couple, sans jamais en avoir parlé. Malgré tout l’amour qu’elle pouvait avoir pour lui, elle n’avait pas envie de lui parler. Ni à lui, ni à personne d’autre. Alors, elle remonta la couette jusqu’à son nez, dans une tentative de jouer la fille encore en train de dormir. Même s’il était midi et qu’elle avait déjà foutu assez de bordel dans l’appartement pour qu’on voit qu’elle était passé par là. Tant pis, elle dormait et elle voulait qu’on lui foute la paix.
Dernière édition par Calista Wolstenholme le Jeu 18 Fév 2016 - 23:56, édité 1 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 16:33
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Se fondre dans la masse, regarder par-dessus son épaule, à l’affut des visages familiers et potentiellement ennemis : cette situation était plus épuisante au Lynch que ce qu’il s’était laissé aller à imaginer, lorsqu’il avait quitté les murs de sa prison chez Insurgency. Plus que jamais, le hunter se rendait compte d’au combien Radcliff était une petite ville, pour ceux qui devaient se cacher ; et le respect de c’foutu couvre-feu devenait de plus en plus insupportable. Dans n’importe quelle autre ville du pays, il aurait été tranquille, à pouvoir payer les courses qu’il venait de faire avec sa carte bancaire sans avoir à se soucier que quelqu’un remonte la trace pour s’rendre compte qu’il était toujours en ville, si accessible. Pour les chasseurs du Gunpowder Squad, ou même les transmutants qui n’devaient pas l’avoir lâché d’une semelle, malgré l’acte rebelle d’Andreas Kovalainen. La situation était loin d’être réconfortante ou rassurante ; heureusement pour lui, le Lynch savait qu’il pourrait au moins se défendre contre la plupart des menaces qui pourraient venir lui barrer la route – et au fond, sa situation désespérée faisait qu’il n’avait plus grand monde à s’mettre à dos, s’il devait froidement abattre quelqu’un au beau milieu de la rue, en pleine journée. Un acte fou, qu’il n’aurait pas peur de commettre malgré tout, si ça devait garantir sa survie à lui, ou la sécurité de Calista. Il était un peu temps qu’il y pense, à ça d’ailleurs ; trop souvent, les remords et la culpabilité revenaient lui enserrer les entrailles, silencieusement et sans qu’il ne laisse rien paraître à la Wolstenholme – peut-être était-ce juste une marque de sa dévotion et de son affection pour la jeune femme. Ces sentiments n’en restaient pas moins de sévères tortionnaires qui le ramenaient brusquement à la réalité. Par acquis de conscience, et pour la millième fois depuis qu’il avait quitté l’appartement, Alec inspecta son téléphone, un soupir répondant au silence qu’affichait l’écran. Soit tout se passait bien, soit les choses avaient déraillé au point que Calista n’pouvait pas, ou n’daignait pas envoyer le moindre message.
Le chemin du retour vers l’appartement de la jeune femme ne dura pas bien longtemps, quand bien même il y avait cette part indépendante d’Alec qui aurait bien opté pour rester à l’extérieur : c’était toute sa passion pour le sport et les activités physiques incessantes, qui était mise à mal par sa situation de fugitif. N’plus pouvoir faire son jogging quotidien, chasser à longueur de nuit, ça éveillait lentement mais sûrement, les ressentiments les moins agréables de la personnalité du jeune homme. Peu importait au fond, si Calista et lui étaient un couple encore à ses balbutiements, un truc non-officiel guidé par leur adoration ; ils affrontaient déjà des heures sombres, qui chassaient l’idylle à toute allure. Trop vite, probablement pour la flamme fragile de leur bonne volonté ; et pourtant, les déclarations qu’il avait faites, les sérénades affectueuses qu’il avait murmurées rien que pour elle, il les croyait, il les pensait sans aucun détour. C’n’était pas pour autant que ça rendait le quotidien, ses hauts et ses bas on n’peut plus divers et variés, agréable au possible. Il passa donc la porte de l’appartement, incapable d’savoir s’il devait être surpris ou non de ne trouver Calista nulle part. Le chat était dans un coin, recroquevillé sur lui-même comme si un petit drame ménagé s’était déroulé quelques secondes plus tôt juste sous son nez ; pas d’quoi s’alarmer, tandis que le Lynch déposait le sac de ses emplettes sur le plan de travail. Et contrairement à c’que Calista pouvait penser – ou vouloir penser – il n’était pas stupide, et un observateur diablement efficace : peu importait le silence pesant dans l’appartement, il savait qu’elle avait déjà été levée, et que les choses avaient probablement déraillé. Alors par instinct de survie, et aussi pour laisser le temps aux nerfs de la chasseuse de se calmer un peu, Alec la laissa de son côté pour quelques minutes, le temps de vider les sachets qu’il avait ramenés avec lui, ignorant l’animal qui était monté sur le meuble juste devant lui à la recherche d’une caresse réconfortante. Et enfin, une fois qu’il n’pouvait plus repousser le face à face plus longtemps, Alec quitta la cuisine et les bonnes habitudes domestiques, pour s’arrêter à l’entrée de la chambre. Calista n’avait pas bougée, enterrée sous sa couette, comme il avait déjà souvent eu l’impression de la trouver. C’n’était pas le moment de la juger – et malgré tout c’qu’elle pouvait se dire dans un coin de sa tête, il n’l’avait jamais fait de toute manière. Il aurait pu repartir – aurait peut-être dû le faire – mais il ne put s’y résoudre, arpentant les quelques pas vers le lit, pour se coucher en travers de celui-ci, les pieds dans le vide (histoire de pas salir, sa nouvelle obsession, à défaut de pouvoir dépenser toute son énergie en des heures de course effrénée), pour venir faire descendre la couette qui cachait Calista. Rien que sur quelques centimètres, pour pouvoir venir déposer un baiser réconfortant sur sa joue : « Je parie que si tu t’enterres sous tes couvertures c’est pour être toute seule. » une évidence, probablement. « Et j’vais m’en aller, si tu veux. Mais tu peux aussi me dire c’qui va pas, histoire qu’on voit si ça petu se régler d’une quelconque façon. » des paroles pleines de sagesse, venant de quelqu’un d’un naturel aussi impulsif et imprévisible que lui. Mais pour Calista, il savait plus facilement faire preuve de tendresse que de quoique ce soit de démesuré, c’était bien ça l’problème, quand ils affrontaient des bas, et qu’il s’devait d’affronter tant de choses, en plus de son naturel à lui.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 17:56
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Depuis qu’elle était rentrée chez elle, Calista avait du mal à s’habituer à cette nouvelle vie, attachée à un fauteuil roulant qui était à deux doigts de la rendre cinglée. Elle n’avait jamais eu beaucoup de chance dans sa vie, mais là, sa poisse, ça devenait légendaire. Elle avait vraiment le sentiment d’être au fond du trou et qu’en sortir allait s’avérer vraiment compliqué. Alec, c’était un peu la seule lumière à laquelle elle pouvait s’accrocher pour ne pas sombrer complètement. Elle était amoureuse et c’était tout ce qu’il y avait de bien dans sa vie en ce moment. Elle était optimiste comme fille habituellement, mais même ça, il semblait que ça l’avait complètement quittée. Sa vie avec Alec, ça aurait pu ressembler à une véritable idylle, bien qu’ils aient franchi un peu vite certaines étapes de leur vie de couple, mais y avait toujours une part d’ombre sur le tableau dont elle n’arrivait pas à se débarrasser et puisqu’il y avait des journées comme celle où rien ne semblait vouloir se passer convenablement, ça ne l’aidait vraiment pas à voir les choses d’un bon angle. Elle y croyait pourtant aux promesses d’Alec, à toute cette dévotion qu’il avait pour elle. Elle avait tellement d’admiration pour lui qu’elle croyait en chacune de ses paroles, si bien qu’il aurait facilement pu la convaincre de l’existence du sasquatch ou des petits hommes vert si jamais il en avait eu l’envie. Mais, malgré son affection pour lui, elle avait vraiment de plus en plus de mal à rester positive et toute circonstance. Là en l’occurrence, elle avait juste envie qu’on la laisse mourir sous sa couette.
La porte d’entrée s’était ouverte et elle avait espéré pouvoir faire la morte indéfiniment. Se faire oublier assez longtemps pour se laisser une chance de se calmer, comme si c’était possible. Les minutes s’étaient égrainées sans que personne ne passe le seuil de la porte de la chambre et c’était très bien comme ça. Pourtant alors qu’elle avait presque arrêté d’y penser, elle avait senti un poids sur le lit, Alec, forcément, parce que le chat était quand même plus léger et s’il était venu jusqu’ici à la recherche de caresses et de câlins, il serait venu directement sur elle, sans la moindre délicatesse. Elle senti la couette sous laquelle elle était emmitouflée descendre et un baiser contre sa joue qui le lui tira qu’un léger grognement. C’était tout ce dont elle était capable de faire en cet instant : grogner. Ça ne remettait pourtant pas en cause l’amour qu’elle avait pour Alec. Elle soupira à la suite de ses paroles. Qu’il parte ouais, ce serait mieux pour lui. Elle était énervée et elle pouvait facilement s’en prendre à n’importe qui, simplement parce qu’elle avait les nerfs en vrac. Mais Alec, il ne méritait certainement pas ça. « Ma vie craint. Va donc régler ça. » Elle avait beaucoup de respect pour Alec, mais là elle avait vraiment l’impression qu’il n’y avait rien à faire pour régler la tonne de problème qui s’écrasait sur elle. « J’vais rester sous cette couette jusqu’à c’que j'sois morte. » Elle avait autant de détermination dans la voix qu’une gamine de dix ans, parce qu’y avait aucune chance pour qu’elle reste vraiment là jusqu’à ce qu’elle soit morte et quand bien même sa vie craignait, elle n’était pas du genre à avoir des pensées suicidaires. Cela dit, au bout d’un moment, faudrait bien que ceux qui s’acharnent à la vouloir morte réussisse leur coup, parce qu’à force de simplement lui pourrir la vie, c’était à se demander quel serait le prochain malheur qui lui tomberait dans le coin du nez.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 19:01
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La bonne volonté et Alec, ça n’avait jamais été un duo gagnant ; dans sa vie de couple en général, il avait ben plus souvent été celui qui se lassait en premier, tournait la page sans vergogne aucune, les sentiments aussi capricieux qu’éphémères. Certes, dans les bons moments sans prise de tête, il avait toujours été c’type, adepte du batifolage et de l’imprudence sans limite, amant fiévreux et petit-copain pas très compliqué ; il avait été rare qu’il soit du genre jaloux, abusif d’une quelconque façon, ou prompt à se compliquer la vie pour un rien. C’avait toujours été ses partenaires à lui, qui lui avaient pris la tête – et jamais le Lynch ne s’était accroché, poussé par une tendresse ou une vénération excessive à faire preuve de la moindre bonne foi, ou d’une quelconque loyauté trop prononcée. D’bien des manières, en amour comme pour tout le reste, l’Alec plus jeune avait toujours voulu profiter de l’instant présent, sans complication aucune, quand bien même cela pouvait vouloir dire que ses relations s’étaient, bien souvent, limitées à du sexe sans conséquence ni aucune véritable affection. A trente-quatre ans, son idylle avec Calista avait des arômes bien différents de tout ce qu’il avait connu jusqu’alors : l’adoration et la passion à nulle pareille remplaçant les caprices du cœur du Lynch, l’ardeur avec laquelle il avait pu fuir le moindre engagement. S’il n’se voyait pas encore célébrer le moindre mariage en grandes pompes, c’n’était pas pour autant qu’il se sentait de jeter l’éponge, malgré la ferveur que Calista pouvait mettre à être de mauvaise humeur, selon les journées. Comment la blâmer, comment lui en vouloir, alors même qu’elle ne faisait que subir les conséquences des actes des autres ? Les siens, en partie, n’pouvait-il s’empêcher de se répéter, dans un coin de sa tête ; peu importait c’qu’elle avait dit à l’hôpital – la culpabilité vis-à-vis de cette histoire s’était logée en Alec aussi efficacement que celle qui l’avait hanté pendant les quatorze dernières années de sa vie. Culpabilité d’avoir survécu, culpabilité d’s’en sortir indemne, encore et encore, juste pour mieux voir les personnes qu’il aimait souffrir tous les martyrs possibles et imaginables – y’avait de l’ironie là-dedans, jusque dans la mutation qu’il portait encore dans ses gènes, et qui lui profilait l’avenir le plus solitaire qui soit.
Définitivement, malgré la flamme qui le rendait si amoureux, profondément épris de chaque moment tendre et doux avec Calista, y’avait des arguments à l’esprit du Lynch, qui aurait pu efficacement lui faire prendre la fuite. Plus efficacement que les états d’âme de la Wolstenholme ; était-ce de la dévotion qui le rattachait à cette situation ? L’intime conviction que son couple avec Calista pouvait tout traverser, vents, marées et complications ? Alec n’avait pas encore daigné répondre à cette question, lascive et entêtante, dérangeante comme une sérénade mielleuse qui resterait incrustée dans son esprit – peu importait l’paradis dans lequel ils nageaient lorsque leur romance connaissait ses hauts, les bas revenaient toujours. Il savait au moins encore se montrer patient, empreint d’un certain respect au moment de se confronter à un grognement pour seule réponse à sa présence ; soigneux dans cette liaison comme il ne l’avait jamais été auparavant. Même de mauvaise humeur, avec d’la haine pour le reste du monde, Calista avait toujours un certain charme qui lui tira un sourire, quand bien même il s’écartait d’elle pour se coucher juste à côté, sans tenter la moindre caresse ou répéter de baiser potentiellement intrusif : quelque part, Alec savait que la part de son esprit qui lui imposait la prudence n’était pas de trop. Elle voulait se laisser mourir dans ce lit, qu’elle disait ; et malgré l’évidente hyperbole dans sa phrase, Alec eut du mal à retenir un soupir, non pas las des humeurs de la jeune femme, mais glacé par la réalité qui revenait à lui. Trop souvent, quotidiennement, depuis qu’il avait accepté de voir où tout ça pourrait les mener, Calista et lui. Il n’avait pas envie d’se projeter, soixante ans dans le futur, à imaginer une Calista rabougrie et vieillie, connaissant ses dernières heures dans un lit, avec à son chevet un ex-chasseur paumé au physique de jeune homme de trente-quatre ans ; peu importait, l’extase de Calista pour ses abdos. « C’que je veux dire... » appuyant sur ses mots pour ravaler ses propres hantises et une poussée d’orgueil contre ses songes, Alec se reprit : « Tu peux me dire pourquoi aujourd’hui ta vie craint. Et je peux toujours voir c’que j’peux faire. » car oui, au fond, il n’savait que trop bien qu’il n’pouvait pas remonter le temps ; revenir quelques jours en arrière pour empêcher Alistair Wolstenholme de passer cette porte. Il n’savait que trop bien aussi, qu’il était obligé de s’forcer à l’abnégation, plutôt que d’aller livrer au père de l’année tous ses ressentiments d’un coup de poing bien placé. Et il savait bien, aussi, enfin, qu’il n’pouvait même pas sortir de cet appartement pour quelques heures, le temps que ça aille mieux ou pour s’vider la tête. Irrémédiablement, l’explosion était juste là, au bord de leurs nerfs, au bord de leurs lèvres – le tout, restait de la mâter ; pour l’meilleur et pour le pire.
Calista Wolstenholme
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 20:48
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Y aurait bien un moment où les choses s’amélioreraient. Elle ne pouvait pas être maudite au point de se prendre toute la misère du monde en pleine face sans que jamais la roue ne finisse par tourner. C’était une pensée à laquelle elle s’était souvent accroché, sans doute depuis que sa mère s’était suicidée, brisant déjà son petit cœur bien fragile, faisait s’effondrer la totalité de son monde en la forçant à rester forte, envers et contre tout, pour Aspen et Lorcan, parce que la dévotion qu’elle avait pour eux méritait qu’elle fasse presque plus d’efforts qu’elle n’en était capable. Puis y avait eu Aidan, son amour fauché juste devant ses yeux et les peurs qui s’étaient assez emparée d’elle pour qu’elle décide de ne plus quitter l’écran d’ordinateur auquel elle vouait un culte. Puis Alec, cette volonté qu’il avait eu de la voir le tuer, sa disparition une balle dans le bide et un vaccin qui avait détruit sa vie, prouvant au passage que l’affection que son père lui portait était inexistante. Sa vie était un long enchainement de complications et ça ne faisait qu’aller crescendo. Malgré la présence d’Alec dans sa vie, leur romance qui venait apaiser une partie de ses peines, elle avait l’impression que le sort avait décidé de s’acharner sur elle et que la roue n’avait définitivement pas envie de tourner. Bien que non croyante, y avait des moments où elle se demandait sérieusement qu’est-ce qu’elle avait bien pu faire au bon Dieu pour qu’il la traite de la sorte. Mais probablement y avait pas de seigneur tout puissant, ni d’anges, juste des humains plus ou moins chanceux et elle faisait partie de ceux que la poisse ne voulait pas lâcher.
Elle le savait, cette fois le batifolage ne suffirait pas à la calmer. Même son adoration pour les abdos d’Alec ne pourrait pas venir apaiser tout ce qui n’allait pas dans sa vie. Ça avait souvent été si simple pourtant, d’oublier tous les problèmes pour venir se réfugier dans les bras d’Alec et profiter de ses baisers et de ses caresses pour toujours repousser la réalité à plus tard. Mais à trop la repousser, fallait croire qu’elle s’accumulait pour mieux exploser au bout d’un moment. Maintenant, elle ne pouvait plus s’enfuir dans le déni, même s’il était beaucoup plus doux que cette réalité qu’elle avait du mal à supporter. L’idylle avec Alec avait toujours été parfaite pour tout oublier. Mais fallait bien que ça s’arrête à un moment. « T’aurais plus vite fait de me demander c’qu’est cool dans ma vie, la liste serait moins longue. » Beaucoup moins longue maintenant qu’elle y réfléchissait. « Y aurait genre quatre lettres dessus, on peut difficilement faire plus court. A-L-E-C. » Sans doute qu’il n’avait pas besoin qu’elle lui épèle son prénom, mais c’était bien ces quatre lettres-là qui se retrouveraient sur la liste des choses positives de sa vie. « J’ai toujours fait en sorte que mon appartement soit à l’image de tout ce que j’aime, histoire que ce soit cool et rassurant et maintenant y a plus rien de cool et rassurant ici. Juste plein de trucs tout pourris. » A part Alec. Mais c’était une évidence puisqu’il était sur la liste des trucs cools qu’elle avait cité quelques secondes plus tôt. « Tout c’que j’vois c’est … un stupide ewok qui me fixe. » D’un geste rapide, elle attrapa la peluche d’ewok qui siégeait sur sa table de nuit et qui habituellement était un peu comme la huitième merveille du monde à ses yeux, avant de la balancer à travers la pièce. L’ewok, ce n’était qu’un exemple, certainement pas un problème en soi. C’était que toute sa vie, elle l’avait bâtie sur ses passions et tous les trucs pour lesquels elle n’avait que de l’admiration et aujourd’hui y avait plus rien qui tenait debout. Ça avait toujours été le but pourtant, de pouvoir se dire que malgré les emmerdes, elle aurait toujours son petit havre de paix chez elle et maintenant, ça représentait l’endroit de sa rencontre avec son père, le lieu où les factures s’accumulaient, celui où elle avait du mal parfois à circuler avec cette fichue chaise roulante, là où les placards étaient trop hauts pour qu’elle puisse atteindre ce qu’il y avait dedans et en plus, un endroit dans lequel, il n’y avait même plus internet et si la banque n’avait pas autorisé le prélèvement pour internet, c’était à se demander si le loyer allait être payé ou si on allait finir par la foutre carrément dehors. Alors y avait aucune babiole dans cet appartement qui pouvait la rassurer à présent et même tous les ewok d’Endor ne suffirait pas à apaiser ce sentiment qui lui donnait envie de pleurer de hurler, ou de simplement se laisser mourir sous sa couette.
Alec Lynch
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2015
Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 21:35
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Et malgré les années de non-expérience en amour pour Alec, le nombre restreint de ses histoires de couple – les liaisons sans lendemain qui s’étaient succédé sur son CV d’amant plus que d’âme sœur, rien n’parvenait à le décourager, ou à l’faire détourner son attention de son but primaire. Non pas arracher un sourire à Calista, ou chasser ses maux avec une aisance déconcertante grâce à ses bisous, ses câlins ou même une sérénade ridicule déclamée rien que pour elle. Il n’était pas ambitieux à c’point, pour tout ce qui était romance et idylle, bien plus habitué à briser les cœurs qu’à les gonfler d’affection et de bonheur. C’n’était pourtant pas juste le respect, ou même l’adoration toute simple qui forçait Alec à rester allongé sur ce lit, à la recherche de réponses – c’était à croire qu’être amoureux le rendait collant, trop attentif, trop prévenant. Trop… amateur. Mais la Wolstenholme ne l’avait pas encore repoussé, contre toute attente ; il n’pouvait pas prédire exactement tout ce qui lui passait par la tête, mais des grognements, la jeune femme était passée aux confessions, marmonnées à travers sa couette, certes. C’n’était pas compliqué à deviner, tous les sentiments qui traversaient Calista ; dans une certaine mesure, le Lynch en ressentait aussi, dans un panel différent. Lui aussi, subissait la trahison d’un parent. Lui aussi, nageait dans l’indécision, à questionner l’passé tout autant que l’avenir. Lui aussi, avait une grandiose envie de hurler sa hargne pour le bon dieu siégeant là-haut, et tous ses anges qui œuvraient pour bien les faire chier, avec toute leur énergie et toute leur ardeur. Fallait croire qu’y’avait que Cupidon de leur côté : lui et cette petite flamme de bien-être qu’il avait fait éclore en eux. Encore une opinion que la blonde partageait avec lui, un doux sourire passant sur les lèvres du Lynch à cette confession-là. Oh, y’avait certainement d’autres choses cool dans la vie de Calista, de ces éléments si quotidiens à sa vie qu’elle ne les voyait pas vraiment, au beau milieu de la fange de son malheur, et de toutes les mauvaises choses qui se multipliaient ces derniers jours. Tôt ou tard, le naturel enjoué et pétillant de la chasseuse reviendrait, contre vents et marées ; c’était cette espérance, emplie de tendresse et de dévotion qui poussait Alec à s’accrocher.
Il aurait pu tout bêtement quitter la chambre, la laisser ruminer sa hargne tout autant que sa tristesse – pourtant, chaque moment passé loin d’elle ressemblait à une fuite, pendant laquelle il la délaissait plus qu’il n’lui laissait l’espace pour hurler sa rage, ou pleurer toutes les larmes de son corps. Avait-elle fait un des deux, à un quelconque moment ? Sans doute que non ; parce qu’au fond, Calista était toujours cette fille qui n’s’était même pas laissée aller à faire le deuil de sa mère correctement, parce qu’il y avait eu son frère et sa sœur, et que déjà à l’époque, son père avait été un connard fini. Oui, il avait suffi d’pas grand-chose, pour qu’Alistair Wolstenholme rejoigne la liste restreinte des gens qu’Alec haïssait avec toute la ferveur du monde. Pas grand-chose, et beaucoup trop pourtant. Alors que la peluche valsait à travers la pièce, le jeune homme eut un soupir, à mi-chemin entre l’impuissance et la compassion, avant de se redresser. Et parce qu’il faisait partie des trucs cools et qu’il n’pouvait pas simplement quitter la pièce sans regret aucun, il défit ses chaussures, pour soulever la couette et venir se glisser sous celle-ci. Sans être sensuel ou enjôleur, rien que pour venir se mettre dans le dos de Calista, l’enlaçant contre lui, tendre dans sa passion, affectueux dans le culte qu’il lui voyait. Il n’y eut rien d’autre que ça, pas une caresse aventureuse vers le batifolage amusé, pas une déclaration pleine de charme. Tout juste un baiser, déposé dans ses cheveux, à l’arrière de son crâne. Qu’elle pleure, hurle, ne fasse rien, s’endorme ; au fond, ils n’étaient pas que deux idiots dans un numéro de séduction incessant, pris dans un béguin éphémère. Il était là, il n’partirait pas, il n’l’abandonnerait pas, n’la trahirait pas – c’était sûrement tout ça qui faisait qu’il était le seul truc cool au milieu de la tempête.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Lun 15 Fév 2016 - 23:50
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Calista était à bout de nerfs. Fatiguée par tout ce qui n’avait de cesse de lui tomber dessus. Elle n’en pouvait plus. Elle avait juste envie de tout casser sur son passage pour passer ses nerfs ou simplement se mettre à pleurer comme une madeleine, parce qu’elle ne se l’était que trop rarement autorisé dans les périodes les plus compliquées de sa vie. Pour pleurer à chaudes larmes devant une série, y avait pas de soucis, mais sinon, elle avait appris à prendre sur elle et à ravaler ses larmes. Pour Lorcan et Aspen, pour ne pas donner une raison de plus à son père de pointer du doigt ces trop nombreuses faiblesses. Elle avait l’impression que son cœur était brisé et que même les bisous et les câlins d’Alec, son charme et son talent de séduction ne suffirait pas à réparer tout ça. Ça avait marché, pendant trop longtemps sans doute et y avait un moment où fallait régler les choses différemment qu’en batifolages et en douces étreintes. Elle avait des problèmes et il fallait bien qu’elle s’en occupe avant qu’il ne soit trop tard, mais elle n’avait aucune idée de comment s’en sortir, plus que jamais l’avenir lui semblait incertain et y avait rien autour d’elle qui suffisait à la rassurer. Elle enviait Lorcan et Aspen et leurs ambitions grâce auxquels ils avaient pu se construire des rêves auquel ils s’attachaient. Elle tout ce qu’elle avait voulu de sa vie, ça avait été l’idylle d’un beau mariage, des bébés, un job à effectuer depuis son ordinateur et une vie heureuse. De tout ça, elle savait désormais qu’elle pouvait tracer un trait sur les enfants. Puis pour ce qui était du job, elle n’avait pas franchement envie de retourner ni au commissariat où elle s’était pris une balle ; ni à la mairie dans laquelle il y avait trop de hunters avec leur vaccin qu’elle maudissait tant. Quant au mariage, clouée dans un fauteuil roulant, sa cérémonie de rêve n’en valait même plus la peine.
Y avait vraiment qu’Alec, son amour pour lui et le culte qu’elle lui vouait, qui représenté une valeur sûre dans son existence. Jusqu’au moment où probablement on trouverait un moyen de le lui arracher aussi. Puisque ça semblait trop souvent fonctionner chez elle. Pour l’instant elle aurait pourtant voulu qu’il la laisse toute seule dans son coin, histoire qu’elle ne se mettre pas à lui crier dessus ou qu’elle ne se mette pas à pleurer comme une idiote devant lui. Mais il restait avec cette dévotion et cette tendresse qu’elle aimait tant chez lui. Y aurait pas assez d’ewok à balancer dans les parages pour calmer ses nerfs, c’était certain. Et l’envie de continuer à balancer tout ce qu’il pouvait y avoir sur la table de nuit à côté d’elle était plutôt attirante. Mais, au lieu de ça elle vint attraper la main d’Alec, celle avec laquelle il l’enlaçait, la serrant avec force comme pour s’empêcher de retourner balancer tout ce qui lui passait sous la main, au risque de casser des trucs qu’elle regretterait plus tard. Et, si elle ne devait pas passer ses nerfs sur tout ce qui lui passait sous la main, la seule chose qu’elle pouvait faire, c’était pleurer. Elle les sentait venir les larmes, tout autant qu’elle sentait son cœur s’accélérer dans sa poitrine et son souffle se faire plus difficile. Ne pas pleurer, rester forte. C’était ces quelques mots qui se répéter en vain dans sa tête, alors, que déjà les larmes commençaient à couler contre ses joues, lui arrachant quelques sanglots qu’elle essaya de dissimuler, comme pour ne pas qu’Alec ne remarque qu’elle pleurait, mais le résultat n’avait rien de franchement convainquant et plus ça allait moins ça l’était. « Et voilà, maintenant je pleure alors que j’ai passé une plombe à me maquiller ce matin. » Se donner la peine de se maquiller avait été parfaitement inutile de toute évidence. Elle ne voulait même pas imaginer à quoi elle ressemblerait quand le maquillage aurait coulé le long de ses joues. Là clairement, elle pourrait repasser pour le côté sensuelle et sexy qu’elle avait prétendu toujours avoir.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 1:40
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Avec Calista, les secondes n’comptaient pas, les minutes n’importaient pas – la dévotion ne se quantifiait pas, résultante toute logique de ses sentiments pour elle, l’adoration qu’il éprouvait, douce à ses veines à chaque fois qu’il la savait heureuse – sévère, lorsqu’il se sentait froidement impuissant à la consoler. Alec, le chasseur meurtrier et impatient était toujours loin, infiniment loin lorsqu’il était question de tendresse, de ces ressentis aussi irréels que naturels, qu’il éprouvait pour la jeune femme. Jamais il n’s’était laissé le cœur ouvert à l’amour, son âme demeurant imperméable à toute liaison qui pourrait durer plus d’une nuit. Alors l’admiration, la passion incandescente, l’acceptation d’l’existence ici-bas, d’une âme sœur toute faite pour lui – ça n’avait jamais été pour lui. Jusqu’à Calista, dont les chagrins chassaient le caractère impétueux et capricieux du Lynch, et le rendaient amant aux caresses tendres plus que sensuelles – aux baisersamoureux plutôt qu’érotiques. L’affection du Lynch, à nulle pareille dans leurs histoires respectives – peut-être bien que Calista avait connu ça, elle, entre les bras de tous ses précédents amours, ceux desquels elle s’était éprise comme pour lui, avec une honnêteté qu’il n’avait jamais eue. Son ardeur à lui, il n’l’avait réservée qu’à elle, qu’à leur béguin, le couple qu’ils étaient si logiquement devenus, sans qu’aucun mot ou aucune déclaration officielle ne le décide pour eux. Ils vivaient ensemble, ils s’aimaient, ils ne s’quittaient que trop rarement, ils s’perdaient dans les yeux de l’autre, aspirés par le culte silencieux que leurs êtres se vouaient. Le mariage, certes, ou toute notion de fiançailles heureuses était bien loin des circonstances aujourd’hui – mais l’idylle était là, au bout de leurs doigts, sur les dessins de leurs lippes, chaque moment qu’ils attardaient l’un pour l’autre.
Et la Wolstenholme serrée contre lui, Alec restait silencieux, le respect le rendant muet – c’était trop rarement, à l’évidence, que Calista affrontait ses propres sentiments ; une tare qu’ils avaient tous les deux. Alec prendrait-il un temps de regretter ce qu’ils avaient perdu, ce bébé dont ils avaient même ignoré l’existence ? Toutes les perspectives d’avenir qu’ils auraient pu avoir, sur ce point-là ? Certes, avoir des enfants avec sa mutation, ce serait comme s’planter un poignard glacé dans le cœur, et s’imposer la souffrance de les voir mourir avant lui – éternel, immuable. Un mal qu’il avait décrypté sans aucune difficulté, dans les yeux d’Aloys de Miribel la seule fois où ils s’étaient rencontrés. Il n’avait pas voulu d’enfant ; mais avec Calista, dans un monde idéal, ç’aurait été une perspective pas si repoussante que ça. Lorsqu’elle vint lui prendre la main, il répondit à ce contact charnel en enlaçant leurs doigts les uns aux autres sans rien faire de plus, ni bisou ni caresse, rien d’autre que ce simple câlin entouré de silence ; c’était reposant, quelque part, d’baisser sa garde et de laisser l’instant s’imprégner. Et c’était comme une magie incroyable, un sort envoyé des anges dans la réalité. Tout contre lui, il sentit le corps fin de la blonde se crisper sans un bruit ; et quand bien même il savait qu’elle pleurait en essayant de faire le moins de bruit possible, il ne dit mot, ne fit pas le moindre geste ; tout juste il se contenta de resserrer doucement la prise de son bras, chaque souffle d’air qu’il avalait, baigné du parfum de Calista. Il n’essuya pas ses larmes pour tenter de les cacher, les faire disparaître comme si le moindre sentiment de la jeune femme débordait dans ces pleurs – pour des minutes, des heures, ou toute une éternité, il préférait être là que n’importe où ailleurs. « C’est pas grave... » qu’il murmura tout contre elle, une évidence certaine pour lui, peut-être bien des mots que la chasseuse, elle, avait besoin d’entendre. Du bout des doigts de sa main libre, il commença à fourrager ses cheveux blonds et doux, dégageant une de ses mèches derrière son oreille, attentif, attentif dans chaque battement de son palpitant, chaque geste baigné de vénération qu’il faisait. « J’vais nulle part, moi. » ajouta-t-il, mielleux comme s’il lui avait lancé une de leurs répliques moqueuses ; parce que d’toute manière, il n’avait pas besoin de préciser, qu’il la trouverait toujours sexy et sensuelle, peu importaient les circonstances. Elle le savait, et si elle avait la mauvaise idée de l’oublier, il le lui rappellerait, s’il le fallait.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 12:06
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Calista aurait voulu être capable d’accepter la situation sans finir par craquer. Rester aussi forte que possible jusqu’au bout, mais fallait croire que ce n’était pas dans ses cordes. Y avait eu des moments difficiles, déjà quand elle était à l’hôpital. Ces nuits qu’elle avait dû passer, seule au beau milieu d’une chambre dont elle maudissait chaque recoin. Mais elle avait tendance à penser qu’elle pouvait bien pleurer, tant qu’y avait personne pour s’en rendre compte. C’était peut-être parce que sa dévotion pour son frère et sa sœur l’avait poussée à retenir ses peines à la mort de leur mère ou qu’elle s’était toujours interdit de pleurer devant le patriarche de la famille, qu’importaient les fois où le regard qu’il avait posé sur elle lui avait donné l’envie de fondre en larmes. C’était comme une faiblesse qu’elle se refusait, au moins celle-là, puisqu’elle en avait déjà tant d’autres. Mais y avait un moment où lutter contre les sentiments qui s’imposaient à elle au quotidien devenait vraiment trop difficile. Elle aurait voulu qu’il n’y ait que l’amour pour rythmer son cœur, parce qu’il y avait Alec à ses côtés et que ce couple qu’ils formaient pouvait facilement lui donner l’impression de nager en pleine idylle. Mais y avait tout le reste à côté. Trop de choses pour venir gâcher la romance à laquelle elle s’accrocher pourtant avec ardeur. Y avait au moins Cupidon de son côté, l’ange qui avait décidé de les réunir, comme deux âmes-sœurs, plaçant ainsi dans la vie de la blonde, la seule chose qu’elle voyait comme cool à cet instant.
Les larmes avaient fini par couler contre ses joues, c’était devenu trop dur de les retenir, quand bien même elle avait essayé de son mieux. Elle serrait les doigts d’Alec avec les siens, avec presque toute la force dont elle pouvait être dotée – pas en chose en définitive – comme si ça pouvait aider à faire passer la douleur qu’elle ressentait en elle, forcée de constater que tout ce qu’elle avait pu construire dans sa vie, tout ce qu’elle avait voulu réaliser, était en train de s’effondrer, comme un château de cartes au vent et le pire sans doute dans tout ça, c’était de savoir que c’était de la faute de son père. Celui dont l’affection aurait dû pousser à toujours prendre soin de ses enfants, à être soucieux de leur bonheur, qu’importait ses propres convictions débiles. Elle n’avait probablement jamais eu d’admiration pour cet homme qu’elle appelait quand même papa, mais à présent, c’était une profonde haine qu’elle avait à son égard et plus les jours passaient, plus elle sentait qu’elle n’aurait plus la force de retenir Alec s’il évoquait de nouveau son intention de faire payer à Alistair Wolstenholme les erreurs qu’il avait pu commettre, peut-être qu’elle finirait par lui demander d’aller lui coller son poing dans la figure de sa part, puisqu’elle, à l’heure actuelle, il était hors de question qu’elle se retrouve dans la même pièce de lui. Entre les sanglots, elle laissa échapper un léger rire étranglé, plus ironique qu’autre chose. « Peut-être que tu devrais partir en courant pourtant. En plus d’être chiante, j’vais être moche maintenant. » Que ce soit à cause du maquillage contre les joues ou la rougeur que les larmes y laisserait, les yeux gonflés, qu’importe, c’était clair que cette scène allait lui faire perdre le peu de charme dont elle pouvait être dotée. Niveau séduction, c’était certain qu’elle ne serait pas à son avantage là et c’était bien minime comme problème, du genre sans intérêt même, comparé à tout le reste. Le genre de trucs dont elle se fichait habituellement, en vérité elle n’avait probablement rien de particulièrement sensuelle au quotidien et elle l’avait toujours vécu très bien. Mais fallait croire que là, le moindre petit truc pouvait représenter une véritable montagne. Sans doute qu’elle aurait pu se mettre à déprimer même sur un ongle cassé tant elle était envie par le chagrin.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 17:29
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La vie de couple, ses hauts et ses bas, ses disputes et ses moments de tendresse ; l’adoration qui liait deux âmes sœurs à travers tout un tas d’épreuves – tant de choses que le Lynch n’avait jamais connu, tant de choses qu’il n’avait pas daigné connaître. Bien souvent, la solitude lui avait semblé préférable à n’importe quelle marque de dévotion entre lui et qui que ce soit d’autre : ça n’avait pas seulement été une volonté de sa part de n’livrer son cœur à personne, ç’avait aussi été sa vie, ses ennemis, ses actes. Le fardeau qu’il avait décidé d’endosser, quatorze ans plus tôt, sur la tombe de ses parents. Une bien cruelle erreur, parce qu’au fond, dans le mariage ou dans la mort, ses parents n’avaient pas été si liés que ça – preuve en était l’fait que Lilith Raeken était toujours vivante, sortie d’outre-tombe, ou jamais victime de l’attaque de Lewis Duncan. Tant de vérités que le Lynch s’refusait d’affronter. Il les fuyait volontiers avec Calista, en ces baisers échangés, ces câlins sans détour aucun, qui leur permettaient si souvent de chasser toute la réalité du monde. Ici, l’un contre l’autre, la Wolstenholme n’était pas handicapée, paralysée, et lui il n’était pas un transmutant, traqué, perdu, trahi. Peut-être bien que la blonde ne le savait pas, à quel point chaque geste d’affection, chaque caresse et chaque bisou apaisaient son âme à lui tout autant que ça l’apaisait elle. Tous les deux, ils avaient leurs démons. Tous les deux, n’supportaient que difficilement le quotidien qui tournait autour d’eux à une vitesse ahurissante : dès qu’il sortait de l’appartement, Alec cherchait ses ennemis. Et dès qu’elle sortait de sous sa couette, Calista subissait les aléas de son impuissance. Définitivement, ils faisaient un bel assemblage d’amantsamoureux, désespérés et désemparés tout autant l’un que l’autre. Il était loin, Alec Lynch le héros de Radcliff – et elle était loin, Calista Wolstenholme la loyale supportrice de Lancaster.
Ouais, au fond, peu importait l’ardeur qu’ils mettaient à s’enfuir, dans un batifolage inconsidéré ou juste comme ça, enlacés l’un contre l’autre, la guerre avait laissé ses marques sur eux. Ils n’restaient plus qu’à faire en sorte qu’ils se relèvent, continuent la bonne marche de leur vie, toute ferveur et passion affichée, quand bien même ils semblaient plus perdus que déterminés à l’heure actuelle. Où était l’adversaire, où était l’allié ? Au beau milieu d’un océan d’indécision, Alec avait déjà retenu depuis longtemps, que Calista se compterait toujours parmi ses alliés. Et c’était sûrement le plus important, la seule chose, en tout cas, qui avait la moindre importance à l’heure actuelle ; maintenant que leurs mains s’enlaçaient, chaque sensation charnelle apaisant doucement leurs âmes meurtries. Adepte des liaisons éphémères et des béguins capricieux, Alec n’s’était jamais su doux à ce point, empli d’un respect qui le rendait si patient, si altruiste en de telles circonstances. Il n’était pas celui qui délivrait des gestes de tendresse à la pelle, comme si c’était la chose la plus naturelle qui soit – il était, la plupart du temps, celui qui fuyait, celui qui brisait des cœurs sans concession, sans jamais se retourner. Et il n’savait même pas, mettre en mots et déclamer en une sérénade ce qui avait rendu Calista si différente. Mais ses sentiments étaient honnêtes, sa vénération sans demi-mesure ni mensonge ; comme lorsqu’il avait accouru vers elle uniquement juste après son évasion de chez Insurgency, il n’avait pas l’intention de disparaître. Plus maintenant, pas alors qu’il le lui avait promis, tant d’fois, emporté par le crush démesuré qui dictait à son cœur toutes ses attitudes – romantique, doucereux. A mille lieues du chasseur assassin. Il n’était pas question de séduction là maintenant, pas question de chasser les doutes de Calista en se montrant enjôleur, l’emportant dans un moment sensuel pour repousser à plus tard leurs montagnes de problèmes. La Wolstenholme blottie contre lui, ses pleurs ne l’effrayaient pas, et n’entamaient en rien son amour, ou l’admiration qu’il avait si souvent éprouvé pour elle. Il fut pourtant bien réceptif aux mots de Calista, un vague sourire sardonique passant sur ses lèvres ; « Bah, j’ai jamais vraiment été du genre à m’enfuir en courant, j’te ferais dire. » un miel moqueur dans sa voix, quand bien même ses paroles résonnaient d’un certain orgueil tout autant – les mots étaient quand même faits pour consoler Calista, lui faire comprendre qu’elle pouvait dire c’qu’elle voulait, continuer de répliquer, il ne bougerait pas. Pas maintenant, alors qu’elle avait besoin de lui, et qu’il avait besoin d’elle tout autant.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 18:56
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Calista avait l’impression que sa vie était en train de tomber en lambeaux. Y avait presque plus rien qui fonctionnait comme elle l’aurait voulu et la simple idée de quitter la chaleur de la couette et la tendresse des bras d’Alec l’angoissait encore plus qu’elle ne l’était déjà. Elle était mieux là que n’importe où ailleurs et si seulement, cette fois encore ça avait pu suffire à faire taire les problèmes. Si seulement le batifolage auquel elle se livrait volontiers avec Alec, avait pu suffire une nouvelle fois à tout éloigner. Mais cette fois ça semblait trop compliqué et quand bien même elle chercherait à fuir de nouveau ses angoisses, elle y serait de nouveau confrontée, tôt ou tard. C’était peut-être le moment de prendre son courage à deux mains et d’enfin y faire face. C’était douloureux, un gros coup dans son cœur, mais elle finirait bien par s’en remettre, tant qu’Alec était avec elle, elle pouvait tout surmonter. C’était le sentiment qu’elle avait, là dans les bras d’Alec. Il ne la laisserait pas tomber, il l’avait promis. Fuir éternellement plutôt que de régler les problèmes, ça ne l’avançait à rien. Si ce n’était qu’elle pouvait ainsi profiter de son idylle avec Alec, en toute innocence, loin d’un monde qu’elle avait de plus en plus de mal à supporter. Mais ce n’était sans doute pas comme ça que le monde marchait et le déni, c’était bien pendant un temps, mais au bout d’un moment, ça devenait trop dur à supporter.
Elle avait éclaté en sanglots, complètement à bouts de nerfs. Ses mains liées à celles d’Alec, dans une caresse simple mais réconfortante. La dévotion qu’Alec avait pour elle était infaillible et elle savait à peine comment il faisait pour la supporter envers et contre tout, alors même que depuis quelques temps, elle n’avait aucun mal à se montrer chiante, facilement agacée par la vie et les claques qu’elle n’avait de cesse de lui mettre dans le coin du nez. Son amour pour Alec n’avait pas de limite non plus et elle espérait qu’il le savait, qu’elle était là pour lui de la même façon qu’il était là pour elle. Même si lui, comparée à elle, il semblait vraiment plus résistant. Elle avait tellement d’admiration pour ça, lui qui semblait plus solide que l’acier, alors qu’elle elle pliait comme une brindille au moindre coup de vent. « C’est vrai. C’est l’une des très nombreuses raisons pour lesquelles je t’aime. » Parce qu’il ne fuyait pas lui au moins. C’était plutôt son genre à elle s’enfuir en courant face à la première difficulté. Métaphoriquement parlant, puisque pour l’heure, courir lui était clairement impossible. Elle s’efforçait de prendre de grandes bouffées d’air pour calmer ses pleurs, essayer de faire cesser les sanglots, au moins jusqu’au moment où ils finiraient par revenir. « J’t’aime et je devrais être la fille la plus heureuse du monde. Parce que t’es parfait et j’ai envie d’être juste heureuse, parce que c’est c’qui passe quand on est amoureux. » Mais pour l’instant, sur l’échelle du bonheur, elle était clairement très très très loin d’être heureuse. Probablement qu’Alec était la seule chose qui la protégeait de la dépression totale. « J’ai passé les dernières années de ma vie à mettre autant de distance que possible entre mon père et moi et à la seconde où je l’ai laissé entrer dans ma vie, il a tout démoli. J’peux pas être heureuse à cause de lui, j’ai jamais pu, il a toujours su trouver exactement l’truc à dire ou à faire pour rendre ma vie misérable. » Des regards trop froids, des paroles qu’on ne balançait pas à ses enfants, tellement de déception qu’elle avait cru et qu’elle croyait aujourd’hui encore plus que jamais qu’il la détestait de tout son être. « Il m’a complètement cassée et il reste sûr que c’était pour une bonne cause. » Le point de vue de son père sur la question, c’était qu’il fallait mieux être mort que transmutant, ne surtout pas transmettre ces gènes, un discours digne d’un type qui n’avait pas de cœur. « J’le déteste et jvoudrais tellement qu’il soit mort et ma mère encore en vie. J’le déteste tellement que je pourrais le tuer de mes mains si ça pouvait me rendre tout ce que j’ai perdu. » Elle se sentait la haine dans sa voix, ce genre d’émotion qu’elle n’exprimait que très rarement, parce qu’y avait jamais personne qu’elle ait détesté plus qu’elle ne détester son père en cet instant. Au point de le vouloir, si seulement ça pouvait arranger sa condition. « Mais il pourrait bien connaitre les pires souffrance du monde que ça changerait rien pour moi et c’est pas juste. J’déteste la vie, ou Dieu ou j’sais pas quelle instance débile qui a décidé qu’il fallait toujours que ce soit moi qui m’prenne les coups pendant que lui il vit sa petite vie tranquillement comme le plus gros des connards de la planète. » Elle aurait pu lui coller toutes les injures qu’elle connaissait, parce qu’elle le détestait vraiment. Sa liste de problème, elle était longue c’était certain, elle ne pouvait pas la résumer simplement en évoquant son père et tout ce qu’elle pouvait ressentir pour lui, mais fallait bien l’avouer, il en était le point de départ de ses problèmes, alors si fallait commencer quelque part, c’était bien par ça.
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 20:09
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Y’avait sans doute aucun mot, aucune déclaration, aucune sérénade mielleuse emplie de bons sentiments qui pourrait complètement consoler Calista. Et s’il devait y avoir quelque chose de ce genre-là, ce ne serait pas quelqu’un comme Alec qui pourrait en connaitre l’existence ; lui, l’amant de tous les batifolages, toutes les liaisons sans implications quelles qu’elles soient. Il n’avait jamais eu à déclamer son amour avec force, à prouver sa dévotion de toutes les manières possibles et imaginables ; la vie de couple, les caprices du cœur de bien des façons, c’était plus compliqué que la chasse. Ou que les nuits torrides, faites de sexe et de luxure avant de se casser le lendemain. Et pourtant, y’avait un certain sens du devoir, une affection battant dans ses veines qui accrochait le Lynch à chacun des émois de la jeune femme – chaque sursaut de tristesse, chaque larme versée, chaque fin sourire qui passait ses lèvres. Il n’trouvait rien à répondre, la plupart du temps, silencieux depuis de longues minutes. Et pourtant, il aurait bien voulu pouvoir dire en des mots clairs et définitifs toute l’admiration, toute l’adoration qu’il avait pour la blonde, la façon dont son palpitant s’emportait dès qu’il la voyait, dès qu’ils se touchaient en quelques caresses sages du bout des mains, ou dès qu’ils devenaient deux amoureuxsensuels en pleine danse fiévreuse. C’était définitivement tout aussi dur qu’aisé, d’être une âme sœur, l’autre moitié d’un couple qui affrontait vents et marées, une putain de guerre qui déchirait toute la ville autour d’eux. Ici, ouais, Calista avait raison ; l’appartement semblait appartenir à un autre univers, où les dangers étaient loin, où les difficultés étaient minimes. La réalité, ils n’la connaissaient que trop bien, et elle provoquait ces pleurs en la chasseuse, chaque petit sursaut de ressentiments qui transperçait l’âme du Lynch aussi efficacement qu’un couteau aiguisé. Il aurait voulu pouvoir simplement la serrer plus fort contre lui, si seulement ça n’avait pas menacé de l’étouffer – il aurait voulu être un poète, capable de déclamer tous les mots les plus mielleux de l’univers. Ou être un psychiatre, plongeant dans le cerveau de la jeune femme pour y trouver ses faiblesses, et les transformer en force. Définitivement, ça crevait l’cœur de s’éprendre de quelqu’un, d’aimer avec vénération – car la romance n’était pas toujours idylle, elle était épreuves, complications, hauts et bas ; pour le meilleur et pour le pire, c’était sûrement la phrase la plus honnête qu’on prononçait dans un mariage. Ici, à Radcliff, y’avait souvent du pire, qui frappait sans prévenir ; et Alec se retrouvait muet face à celui-ci.
Et la culpabilité, devenait toujours rage chez le chasseur, dès qu’elle stagnait un peu trop longtemps – il pouvait se montrer aussi doux, plein de charme à Calista, il restait celui qu’il était. Celui qui avait eu l’instinct primaire, d’aller casser la figure de toute personne qui la blesserait, elle. Il était celui qui avait poursuivi pendant sept ans, l’assassin de ses parents. Il était celui qui était devenu un hunter par conviction, et non pas dans un devoir imposé par ses géniteurs. Sa maîtrise, sa patience, tant d’efforts difficilement assemblés en un masque de quiétude, qui s’envolaient avec les pleurs de Calista. « Ecoute-moi… » qu’il marmonna, se redressant sur une de ses épaules, pour presser le bras de la jeune femme et la faire se tourner dans sa direction. Là, où ses mains s’ancrèrent sur son visage, pour qu’elle n’détourne pas le regard, ne fuie pas – que le reste du monde, le doute, les questionnements disparaissent, ses yeux clairs à lui vrillés dans son regard à elle. « T’es pas cassée, Calista. » et délivrée avec toute la ferveur et toute la conviction du monde, c’n’était pas la phrase la plus poétique, la plus romantique et la plus psychiatriquement adaptée, probablement. « Et pas parce que tu m’as moi. Même si je t’aime plus que j’ai jamais aimé quelqu’un. » une vérité, si facile à admettre avec l’habitude. « J’te jure que t’es une personne forte, que t’es… t’es sûrement plus forte que moi quand il est question d’faire les choses. Et pas parce que t’aimes ton frère et ta sœur… parce que t’as toujours été forte, et brave, et déterminée. » peut-être pas sur le terrain, peut-être pas remplie d’ardeur pour tuer des gens et amasser les cadavres ; au fond, quelle gloire y avait-il là-dedans ? « T’as aucun droit d’pas y croire. T’as aucun droit d’laisser ton père, te dire c’que t’es ou c’que t’es pas. Tu lui fais trop d’faveur en faisant ça, Calista. Mes parents à moi, ça fait quatorze ans qu’ils sont morts- » l’idée était là, et la Wolstenholme était bien placée pour la comprendre, physiquement vivante ou non, Lilith Raeken appartenait au passé dans le cœur de son fils, peu importait le reste. « Et j’me suis enfui, et j’suis jamais retourné chez moi ou où que ce soit qui pouvait m’rappeler c’que j’avais perdu. Aujourd’hui j’serais mort si j’avais pas une putain de mutation pour me ramener à la vie, juste parce que j’avais aucune volonté d’accepter c’truc en moi. » et de ses pouces, il avait essuyé ses larmes, à chaque fois que l’une d’elle avait commencé à perler sur ses joues. « Mais toi, tu l’as fait- et pas que parce que j’t’ai dit qu’on trouverait un moyen… parce que tu t’es accrochée, comme tu l’as toujours fait. » et au fond, s’enfuir une fois, derrière un écran d’ordinateur, c’n’était certainement pas le pire crime de l’humanité. « Et… peu importe le minuscule, micro-gramme de respect que j’peux avoir pour ton père- tu l’emmerdes, Calista. C’est lui, le monstre, c’est lui qui est passé à côté de la- chance de t’connaître. » c’était lui qui était prêt à sacrifier sa femme, ses enfants simplement pour des convictions qui avaient faibli en Alec, dès que ç’avait concerné Calista. Définitivement, même monstrueux jusqu’au bout, le Lynch n’pouvait pas comprendre, n’pouvait pas saisir les motivations d’une personne pareille – pour Felix, pour Calista, eux deux uniquement, il aurait inversé toutes les lois du monde si ç’avait pu faire une différence. « C’est lui qui a perdu à la fin, j’te jure. Et j’le laisserai plus jamais t’faire du mal. Honnêtement, j’m’en fous si t’es assez… j’sais pas quoi pour lui pardonner, tu peux m’dire qu’il faut pas que j’me déplace pour aller lui péter la tête, mais s’il vient jusqu’ici, j’m’en occuperai personnellement. » à mi-chemin entre la vérité, et une petite dose d’humour qu’il avait jugée indispensable en de telles circonstances, alors que le nœud au fond de sa gorge s’était serré, si étroitement serré face à la détresse de Calista. « Le laisse pas gagner. » qu’il ajouta, comme un mantra qu’il se serait répété pendant des années et des années ; peut-être bien que ç’avait été le cas, la base de toutes ses convictions à lui. Une assurance rassérénée par la présence toute nouvelle, toute récente et douce de la blonde dans sa vie – ils trouveraient un moyen, contre tous leurs maux, tous leurs démons, tous leurs assaillants ; là, dans les yeux de Calista, il était impossible pour lui d’penser différemment.
Calista Wolstenholme
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 21:45
I've lost everything, I just want to feel your embrace.
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I'm on my knees only memories are left for me to hold. Dont know how but I'll get by Slowly pull myself together. Theres no escape, So keep me safe This feels so unreal. Nothing comes easily Fill this empty space, Nothing is like it seems Turn my grief to grace. I feel the cold, Loneliness unfold Like from another world. Come what may, I wont fade away But I know I might change. — grace.
Ces derniers temps, Calista avait l’impression qu’on cherchait à s’acharner sur elle et elle avait beau s’accrocher aux paroles d’Alec pour se dire qu’elle avait finir par le voir le bout du tunnel, elle n’y arrivait pas. Elle avait l’impression que de toute façon, plus les jours passaient, plus la situation était pire. Hier y avait eu des trucs chiants aussi, comme la veille et le jour d’avant et aujourd’hui c’était pareil, pire sans doute même que les jours d’avant. Alors elle n’avait même pas envie de se demander comment aller bien pouvoir se passer la journée de demain. Si fallait que ce soit encore pire que ça, elle s’en passait volontiers. Malgré les grosses dépenses qu’elle faisait un peu trop régulièrement, entre un écran plat, un nouveau téléphone et l’ordinateur qu’il fallait qu’elle remplace parce qu’une folle lui avait fait vider une carafe d’eau sur le sien, elle avait quand même toujours su gérer ses comptes sans avoir trop de problèmes. Elle avait deux boulots à mi-temps qui lui apportait un salaire convenable, Lancaster était assez généreux sur son salaire, fallait bien l’admettre. Jamais elle ne s’était retrouvée dans une galère pareille, si bien qu’elle n’avait pas la moindre idée de comment gérer tout ça. En plus de sa condition qui venait lui pourrir sa vie au quotidien, de cette idée désormais imprimée au fond de son crâne, qu’elle avait perdu un bébé et qu’elle ne serait plus jamais capable d’en avoir d’autres. Elle avait le cœur qui avait du mal à voir le coup, alors que tout s’effondrait partout autour d’elle.
Tout sauf Alec sans doute. Lui il était toujours là. Il serait toujours là qu’il disait. Et c’était une promesse qui valait probablement mieux que tous les vœux de mariage qu’on pouvait un jour prononcer. Il ne fuyait pas, il ne partait pas et sans doute qu’il en avait du courage pour garder parole envers et contre tout. Il était là pour le batifolage qui servait trop souvent à la distraire, mais il était là aussi dans ces moments où elle n’avait pas envie de se perdre dans les caresses les plus sensuelles et les gestes les plus érotiques. Il était là pour la soutenir et probablement pour lui redonner cette confiance en elle que son père n’avait eu de cesse de démolir en elle au fil des années. Les yeux à présent plongé dans les siens, elle avait encore du mal à retenir ses larmes qui n’hésitaient pas à venir s’échouer sur ses joues avant d’être arrêtées par les pouces d’Alec. Et pour une fois, y avait certain de ces mots qu’elle avait du mal à croire. Parce qu’elle n’était pas forte, ni brave et si elle avait clairement été déterminée à une époque, elle avait l’impression que ça aussi ça lui faisait défaut. Et cassée, ça elle était certaine de l’être, c’était ce sentiment qu’elle avait en elle depuis qu’elle s’était réveillée à l’hôpital, à réaliser tout ce qu’elle avait perdu en si peu de temps. Et y avait son père dans l’équation, qu’elle détestait plus que jamais, qu’elle détestait comme elle n’avait jamais détesté personne. C’était lui qui lui avait tout pris. Pas juste cette fois avec son vaccin, mais toute sa vie, à toujours la rabaisser, à lui donner cette impression de n’avoir pour elle aucune affection. Il avait toujours eu plus de dévotion pour Aspen et Lorcan et l’admiration qu’Aspen avait encore pour leur père prouvait tellement qu’ils n’avaient pas tous reçu la même dose d’amour dans la famille. Si elle n’avait pas aimait Aspen avec tant d’ardeur, elle aurait facilement pu être jalouse de sa cadette. « Si jamais il vient ici, je t’autorise à le faire sortir par la fenêtre. » Et y avait peu de chance pour qu’il apprécie la chute du quinzième étage. Il n’avait pas intérêt à remettre un pied dans cet appartement. Elle ne voulait plus le voir, plus jamais. « J’ai l’impression qu’il a déjà gagné … » Parce que ça faisait des années qu’elle avait arrêté de se battre de toute façon. Elle n’obtiendrait jamais le moindre geste de tendresse venant de lui, ni le moindre mot doux. Elle en était certaine. » J’ai aussi vraiment l’impression d’être cassée. » Son regard se posa sur ses jambes qui refusaient toujours de bouger, comme pour appuyer ses propos elle tapa du poing contre sa propre cuisse qui n’esquissa aucun mouvement, pas plus qu’elle ne ressenti la sensation d’un coup contre sa jambe. Elle aurait presque eu envie d’y planter un couteau dedans, avec l’espoir que peut-être que ça ferait quelque chose. « Et j’me sens pas non plus forte, brave et déterminée. Juste trop fatiguée pour continuer à me battre contre un monde qui de toute évidence m’en veut à mort. » Et c’était peu dire, vu qu’elle avait clairement failli y passer à quelques semaines d’intervalles. « Je suis maladroite, bordélique et difficilement à l’aise loin de mon ordinateur, mais j’ai toujours eu le contrôle sur ma vie. J’ai toujours su à peu près ce que je voulais dans la vie. Enfin, j’ai eu des moments de doutes quand même, de temps en temps, sinon je serais peut-être vétérinaire, astronaute, voire même princesse. » Parce qu’elle avait quand même fait partie de ces gamines qui avaient eu des rêves de gamines, astronaute mit à part, sans doute, mais ça elle avait dû abandonner l’idée à cause de ses problèmes de vue et aussi parce qu’elle avait fini par découvrir le monde merveilleux de l’informatique. « Et je contrôle plus rien maintenant. J’ai des dettes jusqu’au cou, parce que les gens des assurances sont cons comme des manches à balais. J’ai plus franchement envie de bosser au commissariat après c’qui s’est passé, ni avec les hunters. » Laisser tomber ses deux jobs était probablement la pire idée du monde mais bon. « et j’aurais jamais les deux enfants dont j’ai toujours rêvé, ni mon mariage parfait. J’peux même pas atteindre le placard de bouffe. » Elle soupira. Ça n’allait pas, ça n’allait plus et quand bien même elle aurait encore la force de se battre, à quoi bon ? C’était perdu d’avance et de son point de vu, c’était bien son père qui avait gagné ; comme si son but ultime à celui-là, ça avait été de la rendre malheureuse.
Dernière édition par Calista Wolstenholme le Mer 17 Fév 2016 - 0:43, édité 1 fois
Alec Lynch
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mar 16 Fév 2016 - 22:36
i'm hoping the current will lead you right back to me
THERE'S SO MUCH YOU VIEW THAT YOU STILL NEED TO KNOW.
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Il en avait connues, des périodes de doute ; il en connaissait encore, de ces abysses à l’âme qu’il éprouvait jour après jour, pour tellement d’éléments de sa vie que ça en foutait le tournis. Les quatorze dernières années de son existence, par exemple, faites de meurtres, de froideur, de rares liaisons basées sur le sexe et l’éphémère. Bien peu d’amour, pour quelqu’un qui avait longtemps cru pouvoir s’en passer – l’éternité qui s’ouvrait à lui, sans affection et avec la solitude pour compagnie, était pourtant la plus dure épreuve qu’il avait à affronter aujourd’hui. Ce qui le maintenait encore à flot, il était d’ailleurs incapable de dire ce que c’était ; la dévotion de Calista, juste une foi démesurée en ses promesses à elle, l’instinct de survie, l’habitude ? Alec n’savait pas, Alec n’calculait plus ; il se baignait volontiers dans les moments d’extase et de tendresse avec la Wolstenholme, la seule chose dont il était sûr. Alors certes, ils n’s’étaient pas officiellement dit qu’ils étaient un couple, qu’ils partageaient un appartement, et que leur batifolage était autre chose qu’un moyen de chasser le réel ; mais les sentiments qu’il éprouvait pour Calista, l’ardeur avec laquelle son cœur battait et se brisait pour elle selon les circonstances, étaient des faits qu’il n’pouvait ignorer. Une dose de réalité, bien plus acceptable et agréable que tout le reste ; comme quoi, il fallait croire que malgré ses caprices, malgré les hauts et les bas, Cupidon et les anges du bon dieu savaient bien calculer certaines choses, à propos de la destinée. Sans Calista, il serait encore pris dans la torpeur de ses songes et de ses remords, partagé entre la haine de lui-même, et la hargne du reste du monde. Sans lui, elle serait au fond du gouffre, qu’elle disait – alors pourquoi n’pas se complaire dans l’adoration, l’admiration qu’ils se vouaient l’un l’autre ?
Evidemment, y’avait des paroles qu’il disait que la jeune femme ne croyait pas – elle ne les croirait pas avant un certain temps – la faute à des années, et des années durant lesquelles elle avait été délaissée et rabaissée par un père qui n’avait ni mérité ses enfants, ni son bonheur aussi court avait-il été. C’était un fait scientifique et humain qu’Alec avait remarqué depuis longtemps déjà : c’était souvent plus les parents qui n’méritaient pas de l’être, qui avaient le plus d’emprise sur la vie de leurs enfants. Lui aussi, à choisir, il préférerait remonter le temps, pour foutre sa mère dans une tombe et ramener son père à la vie. Fallait croire qu’ils étaient des âmes sœurs jusqu’au bout, dans chaque trahison de la vie, chaque aléas du quotidien – alors y’avait des choses dans ce que Calista disaient, qui avaient un écho tout particulier pour Alec. Il en soupira, avant qu’un vague sourire doux ne glisse sur ses lèvres : « J’t’ai jamais dit ça, Calista... j’en ai jamais eu l’occasion, à vrai dire- » parce qu’y’avait eu toute une série d’événements qui les avaient séparés, jusqu’à bien récemment : et le drame du vaccin, du bébé, l’envie de passer à autre chose. « Après, notre première nuit… j’suis allé voir un type. Un médecin… qui a 162 ans, ou un truc du genre. » difficile de savoir où cette histoire allait, mais il s’accrochait à son récit, comme une sérénade qu’il susurrerait à son oreille dans l’espoir que ça puisse aider. « Il était capable de se régénérer. Et oui j’ai dit était- » avec une certaine amertume, parce que quand bien même Aloys de Miribel avait été vacciné, impossible de remonter avec exactitude les traces de toute cette histoire. « Le mec, il était marié. Et il avait des enfants. Et il les a tous vus mourir, Calista… j’sais que c’est pas c’que tu veux entendre, maintenant. » mais au fond, ils n’pouvaient pas y couper, si elle parlait mariage, enfants, et tout l’avenir lointain. « Je-je sais pas si j’ai fini par accepter l’idée d’être… un mutant. Mais ça, ça c’est un truc que j’peux pas accepter. C’est-… » ça le pousserait volontiers à la fuite, l’idée de devoir voir tous les gens qu’il aimait mourir, l’sentiment d’avoir son cœur qui agonisait dans son poitrail avec toute l’impuissance du monde. « J’sais que tu crois qu’y’a aucun moyen d’inverser c’qu’y t’est arrivé. J’suis un putain de transmutant qui n’peut pas mourir, et qui, jusqu’à preuve du contraire, aura toujours cette tête à 200 ans. » et s’il y avait une certaine sévérité dans sa voix, elle n’était pas dirigée vers Calista ; mais vers le monde, la vie, tout c’qu’elle disait haïr, elle – tout ce qu’il haïssait lui aussi. « C’est toi qui m’as dit qu’on trouverait un moyen – et si j’te dis que j’pars pas, c’est parce que j’t’ai crue. Alors crois-moi, Calista, quand j’te dis qu’on trouvera un moyen pour toi. Je-je… j’essaye pas de n’pas accepter, ou d’repousser les choses. » il savait bien qu’il suffisait qu’il exhibe ses abdos, dépose tout un tas de baiserssensuels dans le cou de la jeune femme pour que ça marche. « Mais on va trouver un moyen. Et peu importe le temps que ça prendra – au fond, on a aussi sept ans avant que tu m’rattrapes niveau âge et qu’on soit une cause perdue. » n’était-ce pas ce qu’elle avait dit la première fois ? Il eut un léger sourire, au moment de l’observer à nouveau. « Si tu veux plus faire partie des chasseurs, eh bah ne l’fais plus. J’crois bien que la seule personne qui pourrait te demander des comptes sur ça, passerait par la fenêtre s’il venait jusqu’ici, donc bon. » oui, il parlait bien du père de Calista, il avait retenu l’autorisation, et il n’hésiterait pas à agir dans les limites maximales de cette nouvelle liberté. « Et si t’as des problèmes de facture-... je peux payer, et viens pas protester, à c’que je sache, je crèche ici comme un fugitif et j’me douche, et je mange, et j’utilise l’électricité – même internet. » et leurs mains liées, il les leva au niveau de ses lèvres, pour venir y déposer un bisou suave, tout autant qu’innocent, une infime caresse pour la rassurer, plus qu’une tentative de séduction. « Et si t’as faim... il suffit de l’dire. On peut aussi déplacer les trucs dans les placards, jusqu’à preuve du contraire, y’a pas encore une loi qui interdit ça. » même si Lancaster aimait faire des lois extravagantes pour la ‘sécurité’ des habitants de Radcliff – Alec et elle avaient toujours appartenu au camp de ceux qui n’avaient pas besoin de vivre dans le respect de celles-ci, de toute manière.
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space. Mer 17 Fév 2016 - 0:39
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Déterminée, c’était un adjectif qu’on avait souvent pu coller sur Calista sans prendre le risque de se tromper. Alec avait bien dû s’en rendre compte rapidement, de la façon dont elle continuait à avancer, envers et contre tout. Felix le lui avait rappelé récemment, alors qu’elle avait cogné à sa porte avec acharnement jusqu’à ce qu’il lui ouvre, tout comme elle l’avait fait quelques temps plus tôt contre la porte d’Alec d’ailleurs. Et ce n’était pas juste ses tambourinements contre les portes qu’elle était prête à continuer à l’infini quand elle voulait quelque chose. C’était absolument tout. Elle avait toujours mit beaucoup de dévotion dans ce qu’elle s’acharnait à vouloir réaliser. Retrouver Alec. Aider Alec. Et si le premier objectif avait été avorté par les circonstances et le fait que ce soit lui le premier à l’avoir retrouvée, le deuxième était toujours au gout du jour. Quelques part dans les dossiers qu’elle gardait elle avait le fruit de ses recherches, des idées qui avaient pu germer au fond de son esprit et dont elle n’avait jamais pu parler avec Alec, dont elle ne voulait pas parler sans doute, puisque dans son super plan, faudrait utiliser du NH25 et sans doute que dans tous les plans possibles inimaginables qu’elle n’avait pas encore établis, ce serait ce fichu vaccin qui serait le seul moyen de débarrasser Alec de sa mutation. Mauvaise idée sans doute, vu ce que ça lui avait fait à elle. Même si on disait que les effets étaient plus ou moins violents d’une personne à une autre, ça restait le truc à éviter d’après elle. Mais elle continuerait de chercher, dès qu’elle aurait sorti la tête de l’eau, quand elle aurait réalisé qu’elle en était capable, ce qui semblait compromis, son optimisme étant bien loin en cet instant.
Alors même ça, déterminée, ça n’avait pas vraiment de sens pour elle aujourd’hui. Pas plus que forte et brave, mais ça, c’était sans doute toujours le cas. Trop persuadée, avec le temps qu’elle était faible et lâche. Parce qu’elle délaissait la véritable chasse pour ce qu’elle faisait derrière son écran et qui n’avait aucune valeur aux yeux de son père. C’était lui le plus doué pour lui rappeler à quel point elle pouvait être nulle. Mais, sans doute que ces paroles à lui n’avaient aucune valeur comparées à celle d’Alec. Alistair n’avait jamais été capable de démontrer une quelconque affection à Calista, alors qu’Alec, il s’occupait d’elle comme personne, il était là pour elle et il ne la lâchait pas. Croire en ses paroles, celles d’une âme-sœur, ça devait être plus facile que d’écouter celles de celui qui n’avait pas de cœur. Et les récits d’Alec, bien loin de tous les batifolages rassurants et des baisers qui leur permettait de tout oublier pour ne penser qu’à eux deux et à leur idylle, ramenèrent encore une part de réalité qu’elle n’avait pas envie d’affronter, ainsi que les larmes contre ses joues. La vie était mal faite, la vie était une véritable torture. Cupidon avait choisi que l’homme de sa vie, serait l’immortel, celui dont le destin serait de survivre au temps qui passe, aux blessures, aux maladies et à tout ce qui un jour ou l’autre finirait par l’emporter elle et le reste du monde juste sous ses yeux. Alors forcément l’idée de mariage et de bébés ne devaient pas être alléchante pour quelqu’un comme lui. Elle avait ignorait les nouvelles larmes qui venaient de couler, pour aller poser sa main contre sa joue. « Au moins, dans deux cent ans, le gens auront bien de la chance de pouvoir voir cette tête-là. J’pourrais vivre deux cent ans ou plus j’en jamais m’en lasser. » Mais elle ne vivrait pas deux cent ans ou plus, sinon sans doute que ça règlerait le problème. L’idée de passer l’éternité avec lui était plutôt attirante. « Dix ans, on a encore dix ans. » Qu’elle répliqua, avant d’esquisser un léger sourire, malgré ses lèvres humides. « J’ai toujours l’air d’avoir vingt-quatre ans, non ? » C’était pourtant ses vingt-huit qu’elle fêterait le mois prochain, mais ce n’était qu’un détail, vingt-quatre ça lui convenait très bien aussi, mieux même. Elle leur rajoutait quelques années pour leurs recherches, vouées à aider l’autre, alors malgré ce qu’elle avait pu dire avant, elle y croyait encore. Sa vénération pour Alec l’empêchait de laisser tomber et elle était plus que certaine que le contraire était également vrai. « Si je lâche la mairie et la police, j’aurais plus de boulot. Et pas franchement de nouvelle vocation en vue. » Lâcher les hunters, c’était lâcher Lancaster et l’une de ses ressources financières, dont elle avait carrément besoin pour vivre. « Si y a bien une chose que mon abruti de père m’a apprise et qui a du sens, c’est à me débrouiller toute seule. » Financièrement, la fortune Wolstenholme était plutôt bien garnie, mais c’était l’argent du patriarche. Il avait tout financé jusqu’à la fin de ses études – et encore, à la fac, elle s’était trouvé un job pour commencer à s’entretenir elle-même – et une fois lancée dans la vie active, elle n’avait pu compter que sur elle-même pour subvenir à ses besoins. « Mais … Depuis quand tu sais te servir d’internet ? » Mais, elle n’avait pas le choix de toute façon, d’autant plus qu’il lui avait dit de ne pas protester. Être indépendante c’était bien, mais concrètement là, elle avait désespérément besoin d’aide. « Une loi sur où placer la bouffe dans les placards, ce serait grave … Je suppose que je vais être obligé de t’ajouter encore du boulot. » Il en faisait clairement plus qu’elle dans cet appartement, parce qu’elle était coincée dans cette chaise, mais aussi parce que de toute façon, ils n’avaient pas la même conception du rangement. Il aimait l’ordre, elle n’en avait absolument rien à faire.
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Sujet: Re: (stv, alec (-18)) ≡ fill this empty space.