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 ★ soul of a man. (abbie)

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MessageSujet: ★ soul of a man. (abbie)   ★ soul of a man. (abbie) Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 22:14

abbie diana hoaxfield
adrenaline is the natures way of telling you "don't fuck up".


time for telling tales on me
NOM : hoaxfield, l'anglaise, si on remonte dans les ancêtres oubliés. mais ça fait des générations déjà que la famille s'éparpille entre l'alaska et le reste des états-unis. PRÉNOMS : abbie, diana. des prénoms de princesse, pour une princesse qui a décidé très tôt de mettre le costume du chevalier, et de casser la gueule au dragon. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le vingt octobre mille neuf cent quatre vingt cinq, à sitka, en alaska (usa). sa famille vit là depuis deux générations. sitka, c'est ce qu'elle a toujours connu. et sa ville lui manque. ÂGE : vingt neuf ans.  elle n'a jamais eu le moindre soucis pour assumer son âge, et n'a pas peur de voir arriver la trentaine. ORIGINES : anglaise, de très loin. et maintenant, majoritairement américaine. NATIONALITÉ : américaine. bien qu'ayant grandi loin du continent principal des états-unis, elle se sente parfois un peu étrangère dans ce pays. STATUT CIVIL : son ex est parti, ça fait à peine quatre mois. ça fait trop peu de temps pour que ça ait vraiment cicatrisé. mais la vie continue, et elle s'échine à ne plus y penser. alors elle est célibataire. complètement disponible, mais pas vraiment ouverte. toutes ces conneries, ça la gave. MÉTIER : anciennement, elle était flic ; et une bonne flic. et puis elle a rendu son badge, sur un coup de tête, et elle est partie. aujourd'hui, elle travaille comme barmaid et parfois comme videuse, lorsque l'occasion se fait sentir. elle exerce dans un bar qui appartenait à son ex, et qui a été racheté lors du départ de celui-ci. le nouveau patron n'y met cependant que rarement les pieds, et l'a partiellement chargée de gérer les affaires à sa place. disons qu'il s'occupe de remplir et de régler la paperasse, et qu'elle fait un peu tout le reste. ORIENTATION SEXUELLE : bisexuelle. pour autant, elle n'a jamais été particulièrement attirée par les femmes, ou eu de relation avec l'une d'elles. elle n'excuse simplement pas cette idée, et est loin d'être répugnée par la possibilité de fréquenter une fille. TRAITS DE CARACTÈRE : bornée, maternelle, pragmatique, irritable, instinctive, observatrice, farouche, sauvage, féministe, énergique, inépuisable, créative, franche, solidaire, protectrice, compréhensive, rancunière, vindicative, avenante, généreuse, altruiste, impulsive, loyale, méfiante, maligne. occasionnellement jalouse, partiellement désordonnée et avec un fort esprit de contradiction, elle sait également se montrer douce comme une grosse lionne en peluche s'il le faut. avec les enfants, notamment. mais les roses ont des épines, qui ressemblent parfois plus à des crocs de dragon qu'autre chose. ANCIENNE MUTATION : avant d'être vaccinée, elle avait le don d'incarner un être aimé. lorsque les gens regardaient abbie, et son don était activé, ils voyaient à sa place quelqu'un qui leur est ou était cher ; la personne qui obsède leurs pensées ou leur subconscient, tout dépendant des cas et des états d'esprits. la personne que l'on aime, celle qu'on a perdue et dont on n'a pas fait le deuil. celui ou celle qu'on désire, qui nous obsède. que l'on voudrait voir, avec qui on voudrait être. l'illusion physique est parfaite. l'illusion auditive l'est aussi ; ils n'entendent pas la voix d'abbie, mais celle de la personne qu'ils voient. la tromperie s'étend même jusqu'au parfum, que le cerveau de la « victime » est capable de donner l'impression de sentir. lorsque les gens venaient pour toucher, l'illusion se dissipait quelque peu, si la personne vue était un homme ou un enfant. dans le cas d'une femme, le cerveau était capable de prendre les traits d'abbie pour ceux de l'être vu, par simple auto-persuasion. à savoir que son don devient rapidement précieux pour les gens en légère instabilité psychologique. on ne peut que la regarder et la faire parler. la sentir, tout au plus. elle apparaîtra dans les miroirs, mais si un appareil photo tente de la capturer, on ne verra que la belle abbie, éternellement prise pour quelqu'un qu'elle n'est pas. AVATAR : andrea joy cook, la parfaite. (parce qu’elle est parfaite.) GROUPE : hope in humanity. CRÉDITS : tumblr (bannière) & bavboule (avatar).
nothing left to say
001. petite, abbie n'a jamais été séparée des garçons de quelque manière que ce soit. on la laissait s'habiller pareil si elle en avait envie, se comporter comme eux, faire les mêmes activités qu'eux. elle en a gardé sa tendance à toujours placer femmes et hommes sur la même marche, et à voler régulièrement des vêtements dans les penderies de son ex, judas. d'ailleurs, il lui en a même laissé en partant. 002. l'alaska, c'était la nature, la liberté. et la verdure, les bois et les sentiers perdus, c'est encore une passion chez elle. elle ne trouve rien d'attirant aux grandes métropoles. 003. elle a appris à chasser dès l'enfance, mais a arrêté à dix-sept ans, après le départ de son frère. elle tire néanmoins très bien à longue distance, et a appris à tirer avec une arme de poing à l'école de police. elle sait donc parfaitement se défendre, et possède par ailleurs un permis de port d'arme à feu. 004. elle aime les animaux, et les animaux l'aiment. c'est un fait, et ç'a toujours été comme ça. à croire qu'ils sentent l'amour qu'elle a toujours eu pour eux. d'ailleurs, elle a un chat, que sa « meilleure amie » — entre guillemets parce que mettre des étiquettes aux relations, c'est nul — lui a donné pour remplacer son ex. à ce titre donc, le pauvre chaton porte le nom de judananas. en vérité, il se fait surtout appeler « le chat », ou n'importe quel autre surnom en rapport avec ses petits caprices quotidiens. 005. elle vit toujours dans l'appartement qu'elle a partagé avec son ex pendant plusieurs années. et pas question de déménager, malgré tous les souvenirs qui y sont accrochés. cet appart', c'est chez elle. judas ou pas judas. 006. abbie, c'est une fan invétérée de céréales et de lait. c'est bien simple, elle pourrait se nourrir exclusivement de ça. mais comme il paraît que c'est impossible, elle varie avec les plats à emporter. la cuisine, ça n'a jamais été son fort. sauf les cookies, peut-être. c'est toujours pratique pour se faire pardonner. 007. elle a la fâcheuse manie de boire le lait et le jus d'orange directement à la bouteille, et de se balader à moitié à poil sans aucune pudeur, lorsqu'elle est chez elle. elle fait quand même attention aux voisins voyeurs de l'immeuble d'en face. 008. abbie est inépuisable. elle passe sa vie à courir dans tous les sens, débordante d'énergie, pour pouvoir passer de bonnes nuits ensuite. et ça l'aide en effet à bien dormir. travail jusqu'à l'épuisement, occupations diverses, aller frapper des sacs quand elle en a le temps et petits joggings matinaux, tout est bon pour se fatiguer le corps et l'esprit. 009. elle préférera se taire et se contenter d'un sourire amer plutôt que de dire quelque chose qu'elle ne pense pas. l'hypocrisie, c'est de la merde, et elle a horreur de ça. de ça, des prétentieux, des machos, et des carottes. parce que ça rend aimable, paraît-il. 010. pour autant, malgré son mauvais caractère, elle est extrêmement loyale envers les gens qui ont gagné sa confiance, ou qui lui font confiance. c'est tout un sport, mais croyez-moi, ça vaut le coup. 011. elle a tendance à beaucoup s'attacher aux choses, et à ne pas aimer particulièrement changer ses habitudes de vie. non pas qu'elle déteste les aventures, bien au contraire ; néanmoins, lorsqu'elle se sent bien quelque part, elle y reste. c'est pour ça qu'elle n'a pas changé d'appart' après que judas ait foutu le camp, ou encore qu'elle travaille toujours au bar qui lui a appartenu, et qui a maintenant été racheté par un tiers. elle y est bien, alors elle y reste. elle n'a pas de mal à gérer les vieux souvenirs. pas par rapport à ça. 012. elle ne fait partie d'aucun groupe rebelle, par ailleurs, mais ça ne l'empêchera pas de botter le cul de ceux qui s'en prendront aux mutants, si elle en a l'occasion. elle n'a jamais eu la moindre aversion pour eux, et elle est même plutôt du genre à les défendre bec et ongles s'il le faut. elle est comme ça, abbie. dans cette situation pourrie, les mutants devraient être comme une grande famille ; même si elle n'en fait plus vraiment partie, et qu'elle sait que c'est beaucoup plus compliqué que ça. 013. abbie, c'est du cent pour cent naturel. elle s'efforce d'être présentable et raffinée lorsqu'elle va travailler, mais elle ne peut jamais s'empêcher d'être elle-même. jusqu'au bout. ça sert à rien de ne pas s'accepter, elle le sait. et elle s'accepte parfaitement comme elle est. chassez le naturel et il revient au galop.


Quel était votre ancien pouvoir ? Possédiez-vous un bon contrôle sur ce don ?
Un calvaire. C'était ça, mon ancien don. Ma mutation. Y a des gens qui ont des trucs cool, ou qui peuvent servir. Après tout, c'est censé être ça, une mutation, si ça veut survivre à la théorie de l'évolution. Pratique. Moi, c'était juste un putain de calvaire, un fardeau à porter jour après jour. Ça ne servait à rien, à part faire souffrir les gens, et moi en prime. Parce que quand ils me regardaient, ils voyaient un des êtres qu'ils chérissaient le plus au monde. Qu'il soit vivant, ou mort. Et c'est ça, le problème. Quoi qu'il en soit, on croit avoir des hallucinations — et quelque part on en a. Mais quand la personne est morte, ça devient l'enfer sur terre. Pour eux, comme pour moi. Croyez-moi, quand on a perdu un être cher, on a plus facilement tendance à l'apercevoir partout. Et donc, à l'apercevoir en moi. L'illusion va jusqu'à la voix et l'odeur. Et c'était terrifiant. Parce que les gens me prenaient toujours pour quelqu'un d'autre, ou me regardaient comme un fantôme. La seule fois où ça m'a été pratique, ç'a été pour m'empêcher de crever. Parce que le seul hunter qui s'est rendu compte de ma mutation — du moins à ma connaissance —, il voyait la prunelle de ses yeux, sa fille décédée, et il était incapable de se résoudre à porter la main sur moi. C'est le seul avantage que ç'a eu. Pour contrôler ce foutu don, il a fallu que j'apprenne à le sentir monter et s'exprimer, pour pouvoir le refouler. Moi, il ne me faisait aucun effet. Et à mes parents non plus, lorsque j'ai découvert ma mutation, puisque lorsque mon don était activé, ils me voyaient moi ; moi, la personne la plus chère à leurs yeux. Belle preuve d'amour, mais ça a sacrément retardé la découverte du problème. Heureusement que les gens de Sitka ne jugent pas. Je me suis rendu compte de mon don vers dix neuf ans, et j'ai finalement appris à reconnaître les moments où il était là, et à le faire se taire. Car elle avait cette tendance à agir de son plein gré, cette foutue mutation. Comme si elle croisait un individu dans la rue, sentait qu'il avait désespérément envie de voir quelqu'un, et exauçait son souhait. Sincèrement, je n'ai jamais rien eu contre les mutants. J'en ai toujours côtoyé. Et j'aurais apprécié avoir une mutation pratique, sympathique. Mais lorsque j'ai été débarrassée de celle-ci, j'ai seulement cru que j'allais me mettre à pleurer de joie.

Dans quelles circonstances avez-vous été vacciné avec le NH25 ?  
Il m'a retrouvée. Ça n'a pas pris bien longtemps, d'ailleurs ; je ne m'étais jamais vraiment éloignée. J'avais rencontré Connor plus de deux ans auparavant. Il s'était rendu compte de ma mutation, un peu par accident. Sauf que, voilà : il revoyait sa fille. Je l'ai compris, deviné. Bref, je l'ai su. Connor, il voyait sa fille, et il était en train de devenir fou. Fou de chagrin. Mais impossible de porter la main sur moi — sur elle. Alors Connor, il m'a secouée, et il m'a dit de faire gaffe à mon cul, il m'a dit de dégager avant quelqu'un ne me fasse la peau, ou d'apprendre à mieux contrôler ce foutu truc. Alors j'ai fait plus attention. Beaucoup plus attention. Dès que le NH25 a été créé, Connor ne s'est pas posé de question. Il a peut-être cru que ça le soulagerait. Que ça gommerait la dernière trace de sa fille sur cette planète. Il m'a vaccinée. Il m'a délivrée de cette foutue malédiction qu'était ma mutation. Il y en a avec lesquelles on peut vivre ; mais celle-là, je voulais juste m'en débarrasser. Et il m'a fait ce cadeau du ciel, avant que quelqu'un d'autre ne décide de faire ce qu'il n'avait jamais eu le cran de faire ; me faire la peau, et s'assurer que personne ne souffre plus à cause de moi.

Quels sont les effets secondaires dont vous avez été victime ?
Ça fait quatre mois que je me dis qu'il se fout de ma gueule, le vaccin. J'ai l'impression d'être en cloque. Parce que l'un des effets secondaires les plus forts que j'ai eu à ressentir, c'est la nausée. J'ai le coeur fragile. Et au moindre prétexte, je vomis. Le matin, je me lève avec la nausée. La nuit, la nausée me réveille. Je suis devenue sensible aux odeurs de bouffe, à cause de ça. Heureusement, j'ai des moments de répit, de temps en temps. De plus en plus souvent, à mesure que la prise de ce foutu vaccin commence à s'éloigner dans le temps. Mais maintenant, j'ai l'impression d'être enceinte h24. Enjoy. Et puis, comme il faut croire que ça joue aussi sur les hormones, j'ai l'impression d'être beaucoup plus fragile émotionnellement depuis que j'ai été piqué. Y en a qui me disent que ç'a toujours été comme ça, que ç'a toujours été mon sale caractère. Mais n'empêche que j'ai l'impression que je suis plus facilement blessée, et que j'ai les nerfs plus fragiles qu'avant.

Comment gérez vous ce retour à la normale ?
À part les effets secondaires, ça va plutôt bien. Je suis enfin débarrassée de cette corvée de don. Je ne suis plus obligée de faire attention, et de guetter ses manifestations. Je peux reprendre ma vie comme elle était avant que ma mutation ne vienne tout compliquer. J'peux juste prendre mon temps et ne plus faire attention à tout ce que je fais. Ne plus être parano, avoir peur des autres et de ce qu'ils pourraient me faire, s'ils voyaient quelqu'un qu'ils avaient perdu. Ne plus me sentir oubliée derrière des visages que je ne connais même pas. Alors le retour à la normal, je le gère bien. Et ça vaut bien l'impression quotidienne d'être dans la mauvaise période d'une grossesse. Au moins, maintenant, je ne crains plus rien. Ni de la part des hunters, ni de la part du commun des mortels. Plus par rapport à mon don infernal, à tout le moins.


elephant song - clo - twenty y.o.

PAYS : québec, mais c’est bientôt l’heure des vacances en france. ★ soul of a man. (abbie) 222075304 DISPONIBILITÉ : normalement, sauf imprévus, je passe tous les jours. I love you VOTRE AVIS SUR TH : nul, of course. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : sa première version, mila, et un certain moi qui se balade déjà avec un petit problème psychologique. What a Face  PERSONNAGE : inventé. ★ soul of a man. (abbie) 2147571588 VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : non, vous êtes beaux. I love you UN DERNIER MOT ? : blblblblbl, porcinettes et raton-laveur. ★ soul of a man. (abbie) 3865114578

(bon, voilà, j'en ai un peu parlé, mais je le fais. ★ soul of a man. (abbie) 243543726 je retape l'ancienne bibi, parce que je me suis rendu compte que son background collait pas spécialement au perso que je jouais quand je rp. mais son caractère reste inchangé, de même que pas mal de choses. mes liens ne devraient pas être trop altérés, je referai le tour pour en discuter avec ceux pour qui ça modifie des trucs ★ soul of a man. (abbie) 243543726 I love you)
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MessageSujet: Re: ★ soul of a man. (abbie)   ★ soul of a man. (abbie) Icon_minitimeDim 23 Aoû 2015 - 22:14

leave no one behind
you can slip and try to find me


radioactive in the dark

J’entends les voix, en bas. Les questions brusques et les indignations. J’ai le cœur qui bat à tout rompre, et le trop plein d’adrénaline qui commence à me faire trembler. Lorsque le type a cogné à la porte, j’ai filé à l’étage. J’ai pas peur. J’m’en fous, concrètement. Mais j’ai peur pour lui.

Leo n'a pas mis longtemps à débarquer. Il a utilisé son superpouvoir pour monter directement dans ma chambre, sans même passer par la case rez-de-chaussée. On avait installé de quoi pouvoir grimper au premier il y avait bien longtemps. Des prises dans les murs, des plantes grimpantes fermement agrippées à la paroi. Histoire de pouvoir faire le mur au besoin. Même si le besoin ne s’est jamais présenté, même si nos parents s’en foutaient un peu de nous voir aller siroter un verre au bar du coin. Ils l’auraient su, de toute manière, vu la taille de Sitka. Mais on voulait faire comme tous ces gamins des villes. Se laisser la possibilité de faire le mur. Sauf qu’au lieu de s’en servir pour se tirer de là, il s’en était d’abord servi pour venir récupérer ses affaires.

En moins de temps qu’il n'en faut pour le dire, je sais qu’il a fini ses bagages. J’montais la garde en haut des escaliers, calfeutrée dans un coin pour pas que le gorille au blouson en cuir et à la tête de pitbull ne m’aperçoive. Mais je l’entendais suffisamment pour savoir que j’avais eu raison d’appeler Leo. Et que les choses ne risquaient pas de s’arranger avec la facilité que j'avais espérée. En réalité, à voir la tronche de Leo au moment où il émit un léger chuchotis pour attirer mon attention, les choses risquaient de ne pas s’arranger du tout.

Je me relève, et je cours à pas feutrés jusque dans ma chambre. Il ferme la porte derrière nous avant que j’aie pu cligner des paupières. Deux gros sacs sont déjà là. C’est l’avantage extrême de son métabolisme accéléré. Il peut tout faire plus vite que n’importe qui, même ses bagages.

« Tu vas aller où ? »
« J’en sais rien. Mais j’peux pas rester là. J’vous mets en danger. »
« C’est surtout toi qu’es en danger. Techniquement, nous, il a aucune raison d’nous faire du mal. »
« Plus je serais loin de vous, moins vous serez susceptibles d’avoir des ennuis. »
« Mais tu vas me donner des nouvelles, au moins ? »
« Pas les premiers temps. Quand je serai posé, et que sûr que ça ne va pas lui permettre de remonter jusqu’à moi, peut-être, ouais. »

J’le regarde. Il est en train de rajouter une ou deux bricoles à son sac, de vérifier ses papiers. Face à mon silence, il relève la tête. Ses yeux bleus dans les miens. Et c’est le duel. Même pas peur. J’gagne toujours à c’jeu-là, de toute manière.

« Me r’garde pas comme ça. »
« J’te regarde comme je veux. »
« Tu l’sais que j’dois partir, non ? »
« J’t’en veux si je veux. »
« Arrête. »

J’arrête pas.

Il finit par soupirer, et encore une fois, je gagne. Il est le premier à détourner les yeux. À finir de fermer son sac. Et quand il s’rend compte que j’ai pas bougé d’un seul millimètre, et que j’le regarde toujours avec autant de hargne, il se redresse. Il m’attrape, et il me prend dans ses bras.

Même là, j’bouge pas. Parce que je sais pas comment lui dire ou lui montrer que j’veux pas qu’il parte. Que j’ai aucune envie qu’il foute le camp et qu’il me laisse là. Les week-end à la chasse avec papa, ce sera jamais la même chose s’il est plus là. Ce sera nul. C’est ça. Sans Leo, tout est toujours nul. Il me faisait déjà chier à préférer aller passer du temps avec sa p’tite copine aux gros seins — elle triche, en plus, j’ai vu qu’elle rembourrait son soutif, l’autre fois, j’l’ai vu — qu’à aller en randonnée avec nous. Il a même loupé l’ouverture de la saison de la chasse. Le pique-nique avec les Jefferson, qu’on faisait pourtant tous les ans. Au moins, il était là la nuit. Souvent. J’pouvais rentrer dans sa chambre en catimini, l’écouter grogner et me faufiler sous sa couette. Ouais, j’ai seize ans, et alors ? La chambre de Leo, elle est meilleure. Parce que c’est la sienne. Et j’aime dormir avec lui. Parce que c’est Leo. Qu’il s’est toujours occupé de moi. Et que je l’aime.

Je crois que quand il aura mis les voiles, j’irai m’installer dans sa chambre. Je toucherai à rien, bien sûr. Mais j’y passerai mes nuits, même s’il n’est plus dans le lit pour me tenir compagnie et m’écouter me plaindre jusqu’à ce que je m’endorme. Je ferai sans lui. Je suis sûre que j’en suis parfaitement capable.

Comme si j'avais le choix.

« Si je peux, un jour, je reviendrai. »
« Laisse tomber, que je grommelle dans son pull, les bras toujours ballants. J’s’rai déjà plus là. »
« Et tu seras où ? »
« J’sais pas. Là où tu m’trouveras pas. Juste pour te faire chier. »
« J’te retrouverai toujours. »

Peut-être. Mais moi, c’est pas ça que j’veux. C’que j’veux, c’est qu’tu partes jamais.

J’entends les pas lourds et précipités monter les escaliers. Ma mère qui dit à l’homme d’attendre, qu’elle va lui montrer toutes les pièces. L’homme qui lui dit qu’il peut se débrouiller sans elle.

Je tourne la tête vers la porte de ma chambre. Je l’entends qui vient droit vers nous.

Avant même que je ne me rende compte que les bras de Leo m’avaient relâchée, il n’y avait plus aucune trace de lui dans la chambre. Les deux sacs avaient disparus, et les rideaux s’agitaient encore de la vitesse à laquelle il était parti. Mes doigts effleurent doucement mon front, où je sens encore la trace chaude d’un baiser. Je laisse retomber ma main le long de mon corps. Au moment où ma paume effleure ma hanche, Goritbull rentre dans la chambre à la volée. Il me regarde. Sans la moindre peur, je plante mes yeux dans les siens. Il jette un coup d’œil rapide autour de lui, et il fait demi-tour sans plus attendre. Il a compris qu'il n'y a plus rien ici. Que Leo a déjà une longueur d’avance. Il en a toujours une.

Et t’auras beau être rapide, il le sera toujours plus.




Je crois que je vais me faire engueuler. Ça m'étonnerait que papa ait appelé pour autre chose. Mais à vrai dire, j'm'en fiche. J'm'en fiche complètement. Y a bien des raisons pour lesquelles je voulais être flic, plus tard. Bien des raisons pour lesquelles je suis rentrée à l'école de police, et pour lesquelles j'ai ensuite exercé plusieurs années chez les flics de Sitka. Oui, mais voilà. Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin. Et l'utopie aussi, malheureusement. Et la corruption, même légère, ça fait partie des choses que je ne tolère pas. Petite ville d'ordinaire sans malheurs, ou pas.

Alors, j'ai rendu ma plaque. Je me suis engueulée avec le directeur du bureau, et je lui ai tout simplement foutu ma plaque et mon arme de service sous le nez, avant de claquer la porte derrière moi. Il a voulu que je me calme, au début. Il m'a demandé de me calmer, et a tenté de me dire que ce n'était rien. Il a voulu me donner une deuxième chance, mais il a fini par abandonner. Et je sais que mon père a eu vent de cette histoire. Je sais qu'il a débarqué au poste en réclamant des explications à son supérieur. Et je sais qu'il sait où me trouver. Et que je vais passer un sale quart d'heure. Malheureusement pour lui, j'ai pas vraiment l'intention de me laisser faire.

« Pourquoi t'as fait ça ?! »

J'ai à peine entendu la porte s'ouvrir à la volée que j'ai su que c'était lui. Et qu'il était en colère.

« Je suis pas devenue flic pour étouffer les petites affaires, même s'il s'agit d'un des vieux copains d'un peu tout le monde en ville. »
« Tu peux pas démissionner comme ça. »
« Et pourquoi pas ? »
« Mais... Parce que ! »

Il n'a même pas pris la peine de s'asseoir sur le tabouret à côté de moi. Il est juste debout, et il éructe. C'est tout ce qu'il semble en état de pouvoir faire.

« Bon écoute, j'ai discuté avec Mesner, et si tu reviens maintenant, il fera comme si rien ne s'était passé, et il te rendra ta plaque. »
« Mais j'm'en fous qu'il me rende ma plaque. Il peut se la mettre là où j'pense. »
« Dis pas de conneries ! Tu vas faire quoi si tu ne bosses plus au commissariat, hein ? »
« J'vais aider maman à l'auberge. »
« Tu parles d'une carrière. »
« Écoute, j'me fiche complètement de savoir si tu apprécies ce que je fais dans la vie ou pas. Je veux plus entendre parler de tout ça, et j'veux que tu respectes mes choix. J'ai plus cinq ans. C'est comme ça. »

Je sais qu'il va encore s'acharner. Mais j'ai pas dix ans non plus. Ni même quinze ans. J'viens d'en avoir vingt-cinq, et j'ai strictement aucune envie de devoir me plier à ses exigences paternelles. Je l'aime de tout mon coeur, mon père. Mais j'lui dois rien. Rien du tout.

Je sais que maman aussi va tenter de me faire changer d'avis. Mais qu'elle ne va pas s'acharner, elle. Qu'elle va être contente que je lui file un coup de main à l'auberge. Et qu'elle a de toute manière trop peur que je m'envole comme mon frère pour s'opposer à moi comme mon père le fait.

De toute manière, je vois pas pourquoi il trouve quoi que ce soit à redire.
C'est mon choix.
Et c'est comme ça.




Il me regarde de loin, et j'me sens bien. Je lui jette un coup d'oeil, un sourire au passage. Et il détourne lentement le regard, retournant à la contemplation du paysage.

J'pensais pas qu'on s'entendrait comme ça, quand il a débarqué à Sitka, en vacances pour quelques temps avec des copains. En fait, quand j'l'ai vu, j'ai préféré croire que son pote était plus à mon goût. Il s'est vite avéré que pas du tout. Et alors que je cherchais à éviter Judas pour draguer Paul, ledis Jude m'a emmené à part. Il m'a emmené à part, et il ne s'est pas posé plus de questions. Il m'a embrassé, et l'histoire était terminée. Ou bien elle ne faisait que commencer, dépendant des versions.

Ses potes sont rentrés aux états-unis, et il a décidé de rester un peu. Personne ne l'attendait, chez lui, et il ne faisait pas d'études. Ses parents possédaient un bar dans lequel il travaillait. Alors il en a profité pour aider un peu à l'auberge de ma mère. Jusqu'à ce qu'il me propose de partir. Quitter Sitka, et voyager. J'ai un peu hésité. Je ne voulais pas que mes parents perdent leur deuxième fille. Et quoi qu'on en dise, quoi qu'on puisse raconter sur mon mauvais caractère, je les aimais. Je les aime.

Finalement, je suis partie avec lui. On a traversé le Canada jusqu'à tomber en Alberta. On a pris notre temps ; plus d'un an. Et puis on a décidé de redescendre jusque dans le Kentucky, d'un commun accord. Pour me présenter à ses parents, je crois. Et pour les affaires. Ils l'avaient contacté pour lui dire qu'ils s'apprêtaient à vendre le bar. Et ça, pour Jude, c'était hors de question. Il leur a demandé de le racheter, et ils ont dit qu'ils verraient ça s'il rentrait. Alors, il m'a demandé si on pouvait rentrer. Et je crois que je suis conne de l'avoir suivi comme ça. Mais j'ai dit oui.

Je sais pas où on va. Mais je sais qu'il est comme moi. Qu'il a une mutation. Il m'l'a dit. Ça va faire deux ans qu'on se fréquente, dans un mois ou deux. Je me sens bien avec lui, et le reste n'a pas d'importance. J'sais pas de quoi demain est fait. Mais si c'est avec lui, je pense que je m'en sortirai.




Je regarde la porte de l’appartement claquer, avec un amer goût de déjà-vu en arrière de la langue. C'est terminé. Mais je sens que je vais mettre quelques jours à digérer.

Je n'arrive pas à croire qu'il soit parti. Qu'on se soit engueulé pour si peu. Qu'un hunter l'ait repéré exactement comme c'est arrivé pour mon frère, et qu'il ait eu exactement la même réaction que Leo. Vouloir fuir. Pour me protéger. Parce que maintenant que je suis vaccinée, paraît que je crains presque plus rien. J'ai eu envie de lui gueuler dessus. Et le problème, c'est peut-être que je m'en suis pas privée. Je lui ai expliqué que j'avais pas besoin qu'on me protège. Que je pouvais me débrouiller comme une grande. Ou qu'il pouvait à la rigueur me laisser venir avec lui. Et il m'a répondu. Il a riposté. Tant et si bien qu'il m'a fait passer l'envie de l'accompagner. Alors je lui ai dit de se casser. De ne pas revenir. Je ne l'ai pas supplié, et je l'ai laissé dire que c'était terminé. Je l'ai laissé poser lentement les clés sur le guéridon de l'entrée, et me regarder. Lorsqu'il a tenté de s'approcher un peu, j'ai reculé. Il l'avait dit lui-même. C'était terminé.

Alors il est parti. Il a claqué la porte avec une étrange douceur, et il n'a pas fait chemin arrière. Au fond de moi, j'espérais qu'il le ferait. Qu'il se retournerait, qu'il se rendrait compte de ce qu'il laissait derrière lui, et qu'il fasse quelque chose pour arrêter le massacre. J'ai espéré qu'il fasse demi-tour et qu'il ne revienne dans l'appartement pour me dire qu'il avait eu tort, et qu'il allait se battre. Qu'il allait rester avec moi, et faire ce qu'il fallait pour pouvoir rester en sécurité.

Mais je crois que ça fait déjà plus de vingt minutes que je reste là à fixer cette porte. J'ai pas encore pleuré, mais je sens que ça va pas tarder. Je commence à avoir froid, et à percevoir le vide qu'il a laissé. L'absence de ses affaires, de ses chaussures par-terre, de sa veste préférée sur le porte-manteau. Il n'a pas tout pris. Une part de moi se dit qu'elle pourra continuer de porter ses vêtements. L'autre s'y refuse, et décrète déjà qu'elle ira tout donner au secours populaire dès demain.

J'ai mal. Il est parti, et tout ce qu'on a vécu, c'est terminé. Il a claqué la porte sur tout ça, et il ne s'est même pas retourné. J'en viendrais presque à me demander si nos quatre années ont importé pour lui, si je n'avais pas conscience de ma responsabilité dans notre rupture. Je lui ai crié dessus. Je lui ai dit d'aller se faire voir. Et que je n'avais pas besoin qu'on me protège. Je suis grande, merde. Je sais me débrouiller seule.

J'essuie machinalement ma joue, avant de me rendre compte que mes yeux ont commencé à pleurer. Aussitôt, je fais volte-face, et j'attrape ma veste. J'enfile mes chaussures, j'attrape mon sac, et je sors. Pas question de rester là plus longtemps. Pas question de supporter cet appart' une seconde de plus. Pas avant que j'aie repris du poil de la bête.

J’vais aller voir Mila, et lui dire que Judas s’est tiré. Elle a intérêt à avoir pitié, malgré ses grands airs, et j’vais pouvoir lui vider ses réserves de lait et lui voler ses céréales au chocolat sans qu’elle proteste. J’vais dévaliser le pot de crème glacé que j’ai oublié dans son congel’, et je vais la harceler pour qu’on mette des films nuls, que j’vais pouvoir critiquer toute la soirée. Ça va me faire du bien. le plus grand bien, même. J’veux penser à autre chose. Faire comme si rien ne s’était passé.

Je pleurerai demain.
Parce que mon flair me dit que demain sera de toute manière aussi moche que ce soir.
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MessageSujet: Re: ★ soul of a man. (abbie)   ★ soul of a man. (abbie) Icon_minitimeLun 24 Aoû 2015 - 10:39

Ce choix d'avatar ★ soul of a man. (abbie) 243543726 ★ soul of a man. (abbie) 3753776951 J'aime j'aime j'aime ★ soul of a man. (abbie) 2947079949 Bienvenue avec ce nouveau personnage !
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MessageSujet: Re: ★ soul of a man. (abbie)   ★ soul of a man. (abbie) Icon_minitimeLun 24 Aoû 2015 - 23:33

tiens je regarde criminal minds là maintenant tout de suite ★ soul of a man. (abbie) 222075304
rebienvenue avec cette nouvelle fiche I love you
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MessageSujet: Re: ★ soul of a man. (abbie)   ★ soul of a man. (abbie) Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2015 - 20:07

C'est parfait (again ★ soul of a man. (abbie) 2765873474 ), alors je revalide ★ soul of a man. (abbie) 1734149047

félicitation jeune mutant
tu es validé et c'est trop le swag !
Te voilà validé, félicitations ★ soul of a man. (abbie) 2765873474 Avant de commencer à jouer, n'oublie pas d'aller faire un tour dans la partie administrative si ce n'est pas déjà fait pour prendre connaissance du contexte, des différentes intrigues et des annexes. Tu peux dès à présent commencer à rp, mais pense également à créer une fiche de liens pour que ton personnage ne se retrouve pas tout seul. ★ soul of a man. (abbie) 937015410 Une envie de relation particulière ? N'hésite pas à poster un scénario ou a créer un mini-pv ★ soul of a man. (abbie) 1734149047 Pense également à recenser le métier de ton personnage. Si tu veux un rp facile, tu peux t'inscrire aux rps missions et puis si tu veux rajouter un peu de piment dans le tabasco ta vie, tu peux faire des défis rps. N'oublie pas de faire un tour dans le flood et de passer par les jeux pour se détendre entre deux rp, sans oublier de voter pour le forum toutes les deux heures. ★ soul of a man. (abbie) 3681656557 Si tu sens que tu vas avoir du mal à t'intégrer sur le forum, ou simplement parce que tu trouve ça cool d'avoir quelqu'un pour te guider, n'hésite pas à venir demander un parrain, c'est fun et ça aide ★ soul of a man. (abbie) 4178655748

Encore une fois bienvenue sur TH, et bon jeu parmi nous, n'hésite pas à contacter le staff si tu as la moindre question ★ soul of a man. (abbie) 921491218 ★ soul of a man. (abbie) 3753776951

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