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 + gonna need a spark to ignite. (abbie)

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MessageSujet: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 2:47

abbie diana hoaxfield
que la grâce accompagne chacun d'entre nous, qui sommes si seuls et si perdus.
NOM : hoaxfield, l'anglaise, si on remonte dans les ancêtres oubliés. mais ça fait des générations déjà que la famille s'éparpille entre l'alaska et le reste des états-unis. PRÉNOMS : abbie, diana. des prénoms de princesse, pour une princesse qui a décidé très tôt de mettre le costume du chevalier, et de casser la gueule au dragon. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le vingt octobre mille neuf cent quatre vingt cinq, à sitka, en alaska (usa). sa famille vit là depuis deux générations. sitka, c'est ce qu'elle a toujours connu. et sa ville lui manque. GE : vingt neuf ans.  elle n'a jamais eu le moindre soucis pour assumer son âge, et n'a pas peur de voir arriver la trentaine. ORIGINES : anglaise, de très loin. et maintenant, majoritairement américaine. NATIONALITÉ : américaine. bien qu'ayant grandi loin du continent principal des états-unis, elle se sente parfois un peu étrangère dans ce pays. STATUT CIVIL : loin de lui. il est parti, ça fait à peine deux mois. ça fait trop peu de temps pour que ça ait cicatrisé. et ça ne cicatrisera probablement jamais. parce qu'eux deux, c'était trop fort pour s'arrêter comme ça. s'arrêter à cause des hunters, parce qu'il a dû prendre la fuite. mais il lui a fait promettre de continuer sa vie. officiellement, elle est célibataire. mais une part d'elle continue à attendre, sans qu'elle n'en ait réellement conscience. ou, plutôt, sans qu'elle ne veuille admettre son existence. MÉTIER : ergothérapeute. elle a fait ses études à louisville, avant de venir exercer à radcliff. elle travaille aussi en soirée au bar que son ex et la soeur de celui-ci possèdent. elle vient souvent filer un coup de main, et on lui donne un salaire en fin de mois, par gratitude. néanmoins, c'est plus de la générosité qu'autre chose. une promesse de veiller sur celle qui aurait pu devenir sa belle-soeur, et sur son fils. ORIENTATION SEXUELLE : bisexuelle. pour autant, elle n'a jamais été particulièrement attirée par les femmes, et n'a jamais regardé que les hommes. mais depuis que judas est parti, elle n'a pas envie de retourner vers les hommes. elle n'a pas envie de retourner vers qui que ce soit, mais instinctivement, elle ira sûrement vers les femmes. elle a trop peu d'estime pour les hommes pour pouvoir les faire à nouveau rentrer dans sa vie. TRAITS DE CARACTÈRE : bornée, maternelle, pragmatique, irritable, instinctive, observatrice, farouche, sauvage, féministe, énergique, inépuisable, créative, franche, solidaire, protectrice, compréhensive, rancunière, vindicative, avenante, généreuse, altruiste, impulsive, loyale, méfiante, maligne, sensible, et vulnérable, sans pour autant être facile à détruire ou à faire tomber ; elle est humaine, quoi. occasionnellement jalouse, partiellement désordonnée et avec un fort esprit de contradiction, elle sait également se montrer douce comme une grosse lionne en peluche s'il le faut. et avec les enfants, notamment. mais les roses ont des épines, qui ressemblent parfois plus à des crocs de dragon qu'autre chose. ANCIENNE MUTATION : avant d'être vaccinée, elle avait le don d'incarner un être aimé. lorsque les gens regardaient abbie, et son don était activé, ils voyaient à sa place quelqu'un qui leur est ou était cher ; la personne qui obsède leurs pensées ou leur subconscient, tout dépendant des cas et des états d'esprits. la personne que l'on aime, celle qu'on a perdue et dont on n'a pas fait le deuil. celui ou celle qu'on désire, qui nous obsède. que l'on voudrait voir, avec qui on voudrait être. l'illusion physique est parfaite. l'illusion auditive l'est aussi ; ils n'entendent pas la voix d'abbie, mais celle de la personne qu'ils voient. la tromperie s'étend même jusqu'au parfum, que le cerveau de la « victime » est capable de donner l'impression de sentir. lorsque les gens venaient pour toucher, l'illusion se dissipait quelque peu, si la personne vue était un homme ou un enfant. dans le cas d'une femme, le cerveau était capable de prendre les traits d'abbie pour ceux de l'être vu, par simple auto-persuasion. à savoir que son don devient rapidement précieux pour les gens en légère instabilité psychologique. on ne peut que la regarder et la faire parler. la sentir, tout au plus. elle apparaîtra dans les miroirs, mais si un appareil photo tente de la capturer, on ne verra que la belle abbie, éternellement prise pour quelqu'un qu'elle n'est pas. AVATAR : andrea joy cook, la parfaite. (parce qu’elle est parfaite.) CRÉDITS : tumblr (bannière) & bavboule (avatar).


HOPE IN HUMANITY

nothing left to say

001. petite, abbie n'a jamais été séparée des garçons de quelque manière que ce soit. on la laissait s'habiller pareil si elle en avait envie, se comporter comme eux, faire les mêmes activités qu'eux. elle en a gardé sa tendance à toujours placer femmes et hommes sur la même marche, et à voler régulièrement des vêtements dans les penderies de son ex, judas. d'ailleurs, il lui en a même laissé en partant. 002. qui dit être élevé sans différence des petits garçons, d'où elle vient, dit apprendre à chasser dès l’enfance. alors oui, contrairement aux apparences qui la voudraient belle et précieuse, abbie sait tirer. elle tire même sacrément bien. elle a appris quand elle avait neuf ans, et n'a eu de cesse de se perfectionner durant les onze années qui ont suivi. une excellente tireuse à distance, et excellente également dans le jeu de la traque et de la chasse. elle a arrêté ce sport à la vingtaine, mais a continué à aller à des stands de tir. pas besoin de se vanter chasseur de mutants pour être excellent à la traque et au tir.  mettez là en planque avec un fusil de précision, et elle fera tomber les gêneurs comme des mouches. c’est son petit secret, très bien gardé. 003. l'alaska, c'était la nature, la liberté. et la verdure, les bois et les sentiers perdus, c'est encore une passion chez elle. elle ne trouve rien d'attirant aux grandes métropoles. 004. les animaux l'aiment. c'est un fait, et ç'a toujours été comme ça. à croire qu'ils sentent l'amour qu'elle a toujours eu pour eux. d'ailleurs, elle a un chat, que sa « meilleure amie » — entre guillemets parce que mettre des étiquettes aux relations, c'est nul — lui a donné pour remplacer son ex. à ce titre donc, le pauvre chaton porte le nom de judananas. en vérité, il se fait surtout appeler « le chat », ou n'importe quel autre surnom en rapport avec ses petits caprices quotidiens. 005. elle s'occupe énormément de hugo, un petit bonhomme de quatre ans, le fils de son ex-belle-soeur, margo. elle aide également beaucoup cette dernière dans la gestion du bar qu'elle tenait avec judas. 006. abbie, elle aime les enfants, mais elle n'en veut pas. pas question de projeter un petit être si fragile et si vulnérable dans un monde aussi cruel. 007. judas lui avait offert trois petites bagues attachées les unes aux autres, qu'elle avait l'habitude de ramener en une seule, et de mettre en collier. un bijou qu’elle portait absolument tous les jours. mais depuis que judas est parti, elle l'a rangé au fond d'un tiroir. elle attend d'avoir moins mal pour le ressortir. 008. elle vit toujours dans l'appartement qu'elle a partagé avec lui toutes ces années. et pas question de déménager, malgré tous les souvenirs qui y sont accrochés. cet appart', c'est chez elle. judas ou pas judas. 009. son logement est d'ailleurs perpétuellement en bazar. et un bazar pas nécessairement organisé. partout ailleurs, elle est extrêmement ordonnée, mais chez elle, c'est une autre histoire. ce n'est pas non plus au point d'un dépotoir, on a encore de la marge. le jour où ses visiteurs confondront son appartement avec une décharge, elle se reprendra en main. 010. abbie, c'est une fan invétérée de céréales et de lait. c'est bien simple, elle pourrait se nourrir exclusivement de ça. mais comme il paraît que c'est impossible, elle varie avec les plats à emporter. la cuisine, ça n'a jamais été son fort. sauf les cookies, peut-être. c'est toujours pratique pour se faire pardonner. 011. elle a la fâcheuse manie de boire le lait et le jus d'orange directement à la bouteille, et de se balader à moitié à poil sans aucune pudeur, lorsqu'elle est chez elle. elle fait quand même attention aux voisins voyeurs de l'immeuble d'en face. 012. abbie est inépuisable. elle passe sa vie à courir dans tous les sens, débordante d'énergie, pour pouvoir passer de bonnes nuits ensuite. et ça l'aide en effet à bien dormir. travail jusqu'à l'épuisement, occupations diverses et petits joggings matinaux, tout est bon pour se fatiguer le corps et l'esprit. 013. les apparences sont extrêmement trompeuses, et les gens l'apprennent souvent à leurs dépends. malgré son joli minois et son sourire à tomber, ses petites joues à croquer et ses tenues parfois tout à fait élégantes et féminines, elle n'en garde pas moins un esprit aiguisé et assassin. évitez de rabaisser les femmes devant elle, ou de la prendre pour votre chien. son mauvais caractère n'a d'égal que sa franchise alarmante et déroutante. 014. elle préférera se taire et se contenter d'un sourire amer plutôt que de dire quelque chose qu'elle ne pense pas. l'hypocrisie, c'est de la merde, et elle a horreur de ça. de ça, des prétentieux, des machos, et des carottes. parce que ça rend aimable, paraît-il. 015. pour autant, malgré son mauvais caractère, elle est extrêmement loyale envers les gens qui ont gagné sa confiance, ou qui lui font confiance. c'est tout un sport, mais croyez-moi, ça vaut le coup. 016. elle est maternelle, protectrice et avenante. une vraie mère lionne. et ça se manifeste parfaitement bien lorsqu'on la voit s'occuper du petit hugo. touchez un seul cheveu de son petit bonhomme et elle vous fera la tête au carré à coup de tout ce qui lui tombe sous la main. 017. abbie, c'est du cent pour cent naturel. elle s'efforce d'être présentable et raffinée lorsqu'elle va travailler, mais une fois sortie du centre, ou hors de ses rendez-vous, elle est elle-même. jusqu'au bout. ça sert à rien de ne pas s'accepter. chassez le naturel et il revient au galop. 018. elle a rejoint les uprisings après le départ de judas, il y a deux mois. après avoir perdu son don, aussi. vaccinée au nh25, à son plus grand soulagement. rien à voir avec son aversion pour les mutations ; elle considère que les mutants ont tout à fait le droit d'exister et d'être reconnus comme des êtres humains à part entière. 019. elle a découvert son don tard, à l'âge de vingt-six ans. et malgré les traumatismes qu'il lui a causé, elle s'en sort bien. elle enfouit ses craintes, sa vulnérabilité et son anxiété sous son habituelle carapace. maintenant, elle a juste un radar naturel pour les gens bizarres et dangereux. et elle surveille ses arrières. 020. pour se défendre, son truc préféré, c'est d'assommer les gens avec tout ce qui lui passe par la main. elle n'a aucune technique en combat à mains nues, et ça ne l'intéresse pas. elle, elle frappe avec toute l'énergie qu'elle a à donner. et croyez-moi, faut s'en méfier. 021. elle a toujours honoré ses dettes, au même titre qu'elle ne recule jamais devant une situation pour protéger ses amis, ou les gens qui ont besoin d'assistance. 022. comme avait coutume de dire son ex : « t'es increvable, bébé. » « tu sais ce qu'on dit, ce sont les pires qui partent en dernier. »
Quel était votre ancien pouvoir ? Possédiez-vous un bon contrôle sur ce don ?
Un calvaire. C'était ça, mon ancien don. Ma mutation. Y a des gens qui ont des trucs cool, ou qui peuvent servir. Après tout, c'est censé être ça, une mutation, si ça veut survivre à la théorie de l'évolution. Pratique. Moi, c'était juste un putain de calvaire, un fardeau à porter jour après jour. Ça ne servait à rien, à part faire souffrir les gens, et moi en prime. Parce que quand ils me regardaient, ils voyaient un des êtres qu'ils chérissaient le plus au monde. Qu'il soit vivant, ou mort. Et c'est ça, le problème. Quoi qu'il en soit, on croit avoir des hallucinations — et quelque part on en a. Mais quand la personne est morte, ça devient l'enfer sur terre. Pour eux, comme pour moi. Croyez-moi, quand on a perdu un être cher, on a plus facilement tendance à l'apercevoir partout. Et donc, à l'apercevoir en moi. L'illusion va jusqu'à la voix et l'odeur. Et c'était terrifiant. Parce que les gens me prenaient toujours pour quelqu'un d'autre, ou me regardaient comme un fantôme. La seule fois où ça m'a été pratique, ç'a été pour m'empêcher de crever. Parce que le seul hunter qui s'est rendu compte de ma mutation — du moins à ma connaissance —, il voyait la prunelle de ses yeux, sa fille décédée, et il était incapable de se résoudre à porter la main sur moi. C'est le seul avantage que ç'a eu. Parce que je ne le contrôlais pas, ce don ; bien évidemment. Il a fallu que j'apprenne à le sentir monter et s'exprimer, pour pouvoir le refouler. Moi, il ne me faisait aucun effet. Et à mon copain non plus, puisque lorsque mon don était activé, il me voyait moi ; moi, la personne la plus chère à ses yeux. Belle preuve d'amour, mais ça a sacrément retardé la découverte du problème. J'ai finalement appris à reconnaître les moments où elle était là, et à la faire se taire. Car elle avait cette tendance à agir de son plein gré. Comme si elle croisait un individu dans la rue, sentait qu'il avait désespérément envie de voir quelqu'un, et exauçait son souhait. Sincèrement, je n'ai jamais rien eu contre les mutants. J'en ai toujours côtoyé. Et j'aurais apprécié avoir une mutation pratique, sympathique. Mais lorsque j'ai été débarrassée de celle-ci, j'ai seulement cru que j'allais me mettre à pleurer de joie.

Dans quelles circonstances avez-vous été vacciné avec le NH25 ?  
Il m'a retrouvée. Ça n'a pas pris bien longtemps, d'ailleurs ; je ne m'étais jamais vraiment éloignée. J'avais rencontré Connor plus de deux ans auparavant. Il s'était rendu compte de ma mutation. Sauf que, voilà : il revoyait sa fille. Je l'ai compris, deviné. Bref, je l'ai su. Connor, il voyait sa fille, et il était en train de devenir fou. Fou de chagrin. Mais impossible de porter la main sur moi — sur elle. Alors Connor, il m'a secouée, et il m'a dit de faire gaffe à mon cul, il m'a dit de dégager avant quelqu'un ne me fasse la peau. Connor il m'a engueulée, et il a réussi à me convaincre de partir. J'ai appris à contrôler mes sentiments, à canaliser au mieux mon don, et je suis revenue à Radcliff. Dès que le NH25 a été créé, Connor ne s'est pas posé de question. Il a peut-être cru que ça le soulagerait. Que ça gommerait la dernière trace de sa fille sur cette planète. Il m'a vaccinée. Il m'a délivrée de cette foutue malédiction qu'était ma mutation. Il y en a avec lesquelles on peut vivre ; mais celle-là, je voulais juste m'en débarrasser. Et il m'a fait ce cadeau du ciel, avant que quelqu'un d'autre ne décide de faire ce qu'il n'avait jamais eu le cran de faire ; me faire la peau, et s'assurer que personne ne souffre plus à cause de moi.

Quels sont les effets secondaires dont vous avez été victime ?
Peu de temps avant d'avoir été vaccinée, j'ai découvert que j'étais enceinte. Avoir un enfant, c'était pas trop mon projet, dans la seconde — ni même tout court. J'avais prévu d'avorter, mais le NH25 a été plus rapide. Quelques jours après avoir eu l'injection, j'ai fait une fausse couche. Les joies de ce super vaccin, je présume. Et d'ailleurs, ça fait deux mois que je me dis qu'il se fout de ma gueule, le vaccin. C'est pas parce que je me suis fait piquer durant un début de grossesse qu'il fallait forcément que les nausées continuent après la fausse couche. Parce que c'est l'un des effets secondaires les plus forts que j'ai eu à ressentir, mis à part la perte du bébé — enfin, du foetus, il avait pas vraiment une tronche de bébé à l'époque. J'ai le coeur fragile. Et au moindre prétexte, je vomis. Le matin, je me lève avec la nausée. La nuit, la nausée me réveille. Je suis devenue sensible aux odeurs de bouffe, à cause de ça. Heureusement, j'ai des moments de répit, de temps en temps. Mais maintenant, j'ai l'impression d'être enceinte h24. Enjoy. Et puis, comme il faut croire que ça joue aussi sur les hormones, j'ai l'impression d'être beaucoup plus fragile émotionnellement depuis que j'ai été piqué. J'ai aucune idée de si c'est réellement un effet secondaire, ou si c'est parce que je ne me remets pas du départ de Judas. Mais je suis plus facilement blessée, et j'ai les nerfs plus fragiles qu'avant. Ça, c'est un fait.

Comment gérez vous ce retour à la normale ?
À part les effets secondaires, ça va plutôt bien. Je suis enfin débarrassée de cette corvée de don. Je ne suis plus obligée de faire attention, et de guetter ses manifestations. Je peux reprendre ma vie comme elle était avant que ma mutation ne vienne tout compliquer. J'peux juste prendre mon temps et ne plus faire attention à tout ce que je fais. Ne plus être parano, avoir peur des autres et de ce qu'ils pourraient me faire, s'ils voyaient quelqu'un qu'ils avaient perdu. Ne plus me sentir oubliée derrière des visages que je ne connais même pas. Alors le retour à la normal, je le gère bien. Et ça vaut bien l'impression quotidienne d'être dans la mauvaise période d'une grossesse. Au moins, maintenant, je ne crains plus rien. Ni de la part des hunters, ni de la part du commun des mortels. Plus par rapport à mon don infernal, à tout le moins.

elephant song - clo - twenty y.o.

PAYS : québec, mais c’est bientôt l’heure des vacances en france. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304 DISPONIBILITÉ : normalement, sauf imprévus, je passe tous les jours. I love you VOTRE AVIS SUR TH : nul, of course. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : sa première version, mila, et un certain moi qui se balade déjà avec un petit problème psychologique. What a Face  (c'est un double-compte rapide, je sais, mais... j'vous aime, m'voyez. Arrow  + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304 ) PERSONNAGE : inventé. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2147571588 VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : non, vous êtes beaux. I love you UN DERNIER MOT ? : blblblblbl, porcinettes et raton-laveur. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3865114578



Dernière édition par Abbie Hoaxfield le Dim 10 Mai 2015 - 2:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 2:47

leave no man behind
you can slip, and try to find me.

forgive the children we once were

J’entends les voix, en bas. Les questions brusques et les indignations. J’ai le cœur qui bat à tout rompre, et le trop plein d’adrénaline qui commence à me faire trembler. Lorsque le type a cogné à la porte, j’ai filé à l’étage. J’ai pas peur. J’m’en fous, concrètement. Mais j’ai peur pour lui.

Clovis n'a pas mis longtemps à débarquer. Il a utilisé son superpouvoir pour monter directement dans ma chambre, sans même passer par la case rez-de-chaussée. On avait installé de quoi pouvoir grimper au premier il y avait bien longtemps. Des prises dans les murs, des plantes grimpantes fermement agrippées à la paroi. Histoire de pouvoir faire le mur au besoin. Même si le besoin ne s’est jamais présenté, même si nos parents s’en foutaient un peu de nous voir aller siroter un verre au bar du coin. Ils l’auraient su, de toute manière, vu la taille de Sitka. Mais on voulait faire comme tous ces gamins des villes. Se laisser la possibilité de faire le mur. Sauf qu’au lieu de s’en servir pour se tirer de là, il s’en était d’abord servi pour venir récupérer ses affaires.

En moins de temps qu’il n'en faut pour le dire, je sais qu’il a fini ses bagages. J’montais la garde en haut des escaliers, calfeutrée dans un coin pour pas que le gorille au blouson en cuir et à la tête de pitbull ne m’aperçoive. Mais je l’entendais suffisamment pour savoir que j’avais eu raison d’appeler Clovis. Et que les choses ne risquaient pas de s’arranger avec la facilité que j'avais espérée. En réalité, à voir la tronche de Clovis au moment où il émit un léger chuchotis pour attirer mon attention, les choses risquaient de ne pas s’arranger du tout.

Je me relève, et je cours à pas feutrés jusque dans ma chambre. Il ferme la porte derrière nous avant que j’aie pu cligner des paupières. Deux gros sacs sont déjà là. C’est l’avantage extrême de son métabolisme accéléré. Il peut tout faire plus vite que n’importe qui, même ses bagages.

« Tu vas aller où ? »
« J’en sais rien. Mais j’peux pas rester là. J’vous mets en danger. »
« C’est surtout toi qu’es en danger. Techniquement, nous, il a aucune raison d’nous faire du mal. »
« Plus je serais loin de vous, moins vous serez susceptibles d’avoir des ennuis. »
« Mais tu vas me donner des nouvelles, au moins ? »
« Pas les premiers temps. Quand je serai posé, et que sûr que ça ne va pas lui permettre de remonter jusqu’à moi, peut-être, ouais. »

J’le regarde. Il est en train de rajouter une ou deux bricoles à son sac, de vérifier ses papiers. Face à mon silence, il relève la tête. Ses yeux bleus dans les miens. Et c’est le duel. Même pas peur. J’gagne toujours à c’jeu-là, de toute manière.

« Me r’garde pas comme ça. »
« J’te regarde comme je veux. »
« Tu l’sais que j’dois partir, non ? »
« J’t’en veux si je veux. »
« Arrête. »

J’arrête pas.

Il finit par soupirer, et encore une fois, je gagne. Il est le premier à détourner les yeux. À finir de fermer son sac. Et quand il s’rend compte que j’ai pas bougé d’un seul millimètre, et que j’le regarde toujours avec autant de hargne, il se redresse. Il m’attrape, et il me prend dans ses bras.

Même là, j’bouge pas. Parce que je sais pas comment lui dire ou lui montrer que j’veux pas qu’il parte. Que j’ai aucune envie qu’il foute le camp et qu’il me laisse là. Les week-end à la chasse avec papa, ce sera jamais la même chose s’il est plus là. Ce sera nul. C’est ça. Sans Clovis, tout est toujours nul. Il me faisait déjà chier à préférer aller passer du temps avec sa p’tite copine aux gros seins — elle triche, en plus, j’ai vu qu’elle rembourrait son soutif, l’autre fois, j’l’ai vu — qu’à aller en randonnée avec nous. Il a même loupé l’ouverture de la saison de la chasse. Le pique-nique avec les Jefferson, qu’on faisait pourtant tous les ans. Au moins, il était là la nuit. Souvent. J’pouvais rentrer dans sa chambre en catimini, l’écouter grogner et me faufiler sous sa couette. Ouais, j’ai seize ans, et alors ? La chambre de Clovis, elle est meilleure. Parce que c’est la sienne. Et j’aime dormir avec lui. Parce que c’est Clovis. Qu’il s’est toujours occupé de moi. Et que je l’aime.

Je crois que quand il aura mis les voiles, j’irai m’installer dans sa chambre. Je toucherai à rien, bien sûr. Mais j’y passerai mes nuits, même s’il n’est plus dans le lit pour me tenir compagnie et m’écouter me plaindre jusqu’à ce que je m’endorme. Je ferai sans lui. Je suis sûre que j’en suis parfaitement capable.

Comme si j'avais le choix.

« Si je peux, un jour, je reviendrai. »
« Laisse tomber, que je grommelle dans son pull, les bras toujours ballants. J’s’rai déjà plus là. »
« Et tu seras où ? »
« J’sais pas. Là où tu m’trouveras pas. Juste pour te faire chier. »
« J’te retrouverai toujours. »

Peut-être. Mais moi, c’est pas ça que j’veux. C’que j’veux, c’est qu’tu partes jamais.

J’entends les pas lourds et précipités monter les escaliers. Ma mère qui dit à l’homme d’attendre, qu’elle va lui montrer toutes les pièces. L’homme qui lui dit qu’il peut se débrouiller sans elle.

Je tourne la tête vers la porte de ma chambre. Je l’entends qui vient droit vers nous.

Avant même que je ne me rende compte que les bras de Clovis m’avaient relâchée, il n’y avait plus aucune trace de lui dans la chambre. Les deux sacs avaient disparus, et les rideaux s’agitaient encore de la vitesse à laquelle il était parti. Mes doigts effleurent doucement mon front, où je sens encore la trace chaude d’un baiser. Je laisse retomber ma main le long de mon corps. Au moment où ma paume effleure ma hanche, Goritbull rentre dans la chambre à la volée. Il me regarde. Sans la moindre peur, je plante mes yeux dans les siens. Il jette un coup d’œil rapide autour de lui, et il fait demi-tour sans plus attendre. Il a compris qu'il n'y a plus rien ici. Que Clovis a déjà une longueur d’avance. Il en a toujours une.

Et t’auras beau être rapide, il le sera toujours plus.



radioactive in the dark

Cette fois, ça y est. Je crois que j’vais y arriver.

Ça m’étonne qu’il n’ait pas entendu le boucan, mais j’avoue que j’essaie de ne pas trop y penser. Tout c’que j’veux, c’est finir ça avant qu’il n’arrive. Avant qu’il ne me trouve en train d’arracher l’armature de lit auquel il m’a attachée.

Je ne suis pas mal installée. Ça n’a rien à voir. J’ai juste les bras étirés comme un putain de Christ crucifié, histoire de pas pouvoir me servir d’une main pour libérer l’autre. J’ai du scotch sur la bouche pour pas crier. Mais en soi, il m’a pas fait de mal. Il m’a pas violée, même si j’veux pas imaginer où il a dû poser ses mains pour m’habiller avec ces trucs. Ces trucs qui ne sont pas à moi. Non. J’veux pas y penser. Au secours.

Je continue d’aller, d’avant en arrière, de faire cogner le montant du lit au mur. Ce sont des petits barreaux. J’vais bien réussir à en faire céder un. J’vais bien réussir à me sortir de là.

J’ai toujours pensé que ce genre de merdes n’arrivait qu’aux autres. Vous savez, sortir d’un bar après une soirée avec des amis, envoyer un texto rapide à son copain pour lui dire qu’on arrive, et finalement, ne jamais arriver. Il a sûrement appelé la police, mais visiblement, l’enquête n’a pas encore abouti. Si enquête il y a. Mais merde, j’pensais pas que ça m’arriverait à moi. Me faire enlever, comme ça.

Quand je me suis réveillée, j’étais terrorisée. J’le suis toujours, mais à un stade où la peur donne des ailes, et où j’ai plus grand-chose à perdre. J’me suis un peu calmée quand il m’a expliqué pourquoi j'étais là. Ce qu’il me voulait.

Et tout ce qu’il veut, c’est me regarder.

Me regarder, parce que, comme tant d’autres, je lui rappelle quelqu’un. Vu comment il me parle, vu la bague qu’il a passée à mon annulaire gauche, j’ai d’abord cru que c’était sa femme. Puis il s’est mis à me parler des prévisions de notre mariage, et j’ai supposé que c’était simplement sa fiancée. Parce qu’en soi, moi, j’ai aucune idée de ce qu’il voit. Je ne sais même pas à quoi je ressemble, dans sa tête. Dans ses yeux. C’est pour ça que j’ai mis si longtemps à me rendre compte que j’avais un don — ou en l’occurrence, une malédiction. Que je ne comprenais pas qu’on m’associait à tous les types de personnes sur cette terre. Moi, j’me voyais telle que j’étais. Et Judas me voyait telle que j’étais aussi. Parce que la personne la plus chère à ses yeux, c’était moi. So cute, j’en conviens. Belle preuve d’amour. Mais pas franchement pratique pour me dire si j’suis en train de laisser ma mutation déborder ou non.

Judas. J’espère qu’il me cherche. J’espère qu’il pense pas que je suis simplement partie. Il sait que ça me ressemble pas. Il le sait, non ? Il me connaît par cœur. Alors il doit forcément le savoir. Il doit forcément me chercher. Il va me retrouver. Il faut qu’il me retrouve.

Ce type a passé la journée d’hier à me regarder. À me faire parler. Je n’avais aucune idée de ce que je devais répondre, mais ça n’a pas eu l’air d’avoir beaucoup d’importance pour lui. Je lui ai répété que je l’aimais, comme il me le demandait. Et pour le reste, il n’a entendu que ce qu’il a voulu entendre, dans son esprit malade. Oui, malade. Car je pense qu’il y a une différence majeure entre éprouver du chagrin à l’hallucination d’une personne chère décédée, et décider de kidnapper l’hallucination pour l’observer à longueur de journées. M’habiller comme sa fiancée, me maquiller comme elle, me passer sa bague au doigt, et me faire dire à quel point je l'aime.

Oui, mais voilà. Ce matin, il a pris une photo. Il voulait immortaliser cette image. Un cliché de sa belle, pour prouver à tout le monde qu’il n’était pas fou. Mais même si je ne sais pas grand-chose sur mon don, je sais que ça ne marche pas. Sur la photo, je serai moi. Pas elle. Et ça me fait paniquer. J’veux plus rester là. Mon don est activé sur lui à peu près non-stop depuis que je me suis réveillée ; la faute à la terreur. Et je n’en peux plus. Je suis à bout de forces, épuisée. Malgré le succulent repas qu’il a essayé de me faire avaler la veille, je n’ai pas faim. Je veux juste partir. Me sortir de là. Alors, je m’acharne sur l’armature du lit. Encore, et encore. Ça finira bien par céder.

Et soudain, j'y parviens. Le barreau auquel ma main droite est accrochée s’arrache. Je sens mon cœur rebondir furieusement dans ma poitrine. Fébrilement, j’use de ma main libre — mais toujours attachée au morceau de bois — pour aller enlever le scotch sur ma bouche. Et j’utilise mes dents pour venir arracher celui de mon autre main. Puis me séparer de l’ultime barreau. Et malgré le sang autour de mes poignets et dans ma bouche, les traces rouges un peu partout, je suis libre.

Je me lève avec précipitation. Et comme ma séquestration est digne d’un épisode de série télévisée, je l’entends qui remonte pile à ce moment-là. J’attrape le barreau que j’ai arraché, et je me place à côté de la porte. Dans sa petite robe à fleurs et à froufrou qu’il a dû prendre tant de plaisir à m’enfiler. Espèce de gros porc. Espèce de sale con. Tu vas voir si j’ai une tête à porter des fleurs et à parler de mariage. Tu vas voir à quel point j’t’aime.

Il ouvre la porte et se prend le barreau dans la figure, sans avertissement préalable. Je ne perds pas de temps, et je profite de l’effet de surprise pour le lui abattre à nouveau sur la tête. Puis sur la nuque. Et encore sur la tête. Et pour être sûr qu’il ne se relèvera pas, encore une fois. Je relâche mon arme de fortune, après quelques instants à guetter une quelconque réaction qui ne vient pas. Je remarque alors qu’il est bien moins costaud que dans mon souvenir. Que je le voyais comme un être terrorisant, mais qu’il était en réalité juste un peu plus grand que moi, et plutôt chétif. Je le tire un peu plus dans la chambre, et j’attrape la petite clé qu’il tenait encore dans la main. Je la serre de toutes mes forces, à en avoir mal à la paume, mal aux doigts. Dans son autre main, il tient la photo. La photo qu’il a cru prendre d’elle, et qu’il a prise de moi.

Je ferme la porte de la pièce, et je la verrouille. Je garde la clé dans le creux de ma main, et je continue de la serrer. Le cœur battant à tout rompre. Vite. Il me faut un téléphone.

Je descends les petits escaliers, et j’arrive au premier étage. Je descends encore, me retrouve au rez-de-chaussée, et jette des coups d’œil alarmés autour de moi. Et puis, je l’aperçois. Posé à côté d’une photo d’elle. Elle, souriante. Elle, qui regarde l’objectif. J’attrape le téléphone, et je retourne le cadre d’une même main. Je ne veux pas la voir. Je ne veux pas voir ce qu’il voyait. Tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi.

Tout en composant le 911, je file vers la porte d’entrée. J’veux pas rester là. Elle n’est pas solidement barrée. Il ne s’attendait visiblement pas à ce que je puisse m’aventurer hors de son grenier. Je récupère mon barreau, et je sors, laissant la porte grande ouverte derrière moi. Je suis pieds-nus, mais j’m’en fous. Et puis, la voix décroche. La voix me parle. Je peine à lui répondre. Mais une fois dehors, j’aperçois le panneau de la rue. Je décline mon identité. Ma situation. Elle me dit qu’ils me connaissent, et qu’ils arrivent tout de suite. J’étais portée disparue.

Je file au bout de la rue. J’veux pas qu’elle raccroche, mais elle me dit qu’il faut qu’elle le fasse. Que la police arrive vite. Ils seront bientôt là. Je jette des coups d’œil nerveux derrière moi. Mais rien. S’il a repris conscience, il n’a pas encore réussi à forcer la porte du grenier. Je tiens toujours la clé. Je suis sûre qu’il ne l’a pas. Sûre qu’il ne me rattrapera pas.



Il est là. Y a ses bras autour de moi. J’ai arrêté de crier, arrêté de supplier qu’on m’enlève les vêtements. Il m’a passé sa chemise, et les secours m’ont passé une couverture. Je me suis changée devant tout le monde, mais ça m’est égal. Je tremble. J’ai voulu arracher toutes les pinces de la jolie coiffure que ce malade m’avait faite, mais il m’a forcée à me calmer. Et il l’a fait pour moi. Les secours l’ont laissé faire, parce qu’il m’apaise. Et qu’eux, ils n’ont pu me toucher que quand Judas a commencé à s’occuper de moi.

J’ai vu le taré partir, encadré par deux flics, menotté. Il m’a jeté un ultime regard, ce regard implorant. Trahi par son amour. J’le sais, parce qu’au moment où il me regarde, je sens mon don revenir. Judas s’interpose, et me cache la vue de cet homme. Immédiatement, je me calme. Et puis, tout redevient normal.

Ils l’ont emmené. Ils l’ont emmené, et je suis seule avec Judas. Seule avec les infirmiers. Ils veulent que je monte sur la civière. M’emmener à l’hôpital, et m’examiner. Être sûrs que je n’ai rien. Me faire consulter un psy. Et me laisser en liberté. Me laisser me rétablir, petit à petit. Remonter la pente, et m’habituer au fait d’être sortie de ce cauchemar. Ce mauvais rêve court, mais intense.

Alors qu’ils me font grimper dans la civière, grimper dans l’ambulance, alors que Judas me serre la main et me tient les épaules, je le vois. Le flic. Il me regarde, debout dans la rue. À côté de sa voiture. Prêt à repartir. Il me voit, et je sais. Je sais qu’il sait. Je ne sais pas ce qu’il voit, mais je sais que ce n’est pas moi. Que j’suis en danger. Mais il me laisse partir. Le regard vide. Les portes de l’ambulance se referment. Il disparaît. Je ferme les yeux. Je serre la main de Judas.

C'est terminé.



i bet my life for you

Je le regarde s’affairer dans l’appartement, avec un amer goût de déjà-vu en arrière de la langue. Je ne le lâche pas des yeux. Bras croisés sur la poitrine, la mine renfrognée. J’ai du mal à croire ce qui est en train de se passer. Du mal à croire que c’est à son tour, de partir. J’voudrais me mettre à pleurer, lui dire de rester, de pas m’abandonner comme ça. Lui expliquer à quel point j’ai b’soin de lui, à quel point j’peux juste pas continuer s’il n’est pas là. J’voudrais prendre le temps de lui dire combien il est essentiel à ma vie, lui expliquer la place qu’il a prise au fil des ans. Mais tout ça, il le sait déjà. Tout ça, il en a parfaitement conscience. Mais ça l’empêche pas d’être en train de faire son sac, sans un mot. L’air sombre, ruminant ses pensées. Et moi, j’me tais.

Il passe à côté de moi, rapidement, balance un sac dans l’entrée, et repart en boucler un deuxième. Avec l’armée, il a appris à voyager léger. Et à partir en laissant tout derrière lui, visiblement.

J’m’en veux de lui en vouloir comme ça. Je sais qu’il fait ça pour se protéger, qu’il fait ça pour me protéger. J’ai déjà parlé de venir avec lui, et il m’a dit qu’il n’en était pas question. Mais j’m’en fous. J’vais retenter ma chance. Parce que je supporte pas de m’dire que d’ici un quart d’heure, il aura foutu le camp, et m’aura laissée derrière, dans notre appartement.

« J’pourrais venir avec toi. »
« On en a déjà parlé, bébé. »
« Tu parles, deux phrases c’est pas en parler. »

Un instant, il s’arrête. Il se tourne vers moi. Je sens son regard m’envelopper, et j’peux pas m’empêcher de frissonner. De frissonner et de détourner un instant les yeux, avant de les braquer à nouveau dans les siens.

« Ma sœur a besoin de toi. »
« Il s’rait temps qu’elle apprenne à se débrouiller seule, non ? »
« Abbie. »

J’m’en fous. J’considère qu’à plus de trente ans, on devrait savoir gérer sa merde tout seul, comme un grand.

« Elle peut pas s’occuper du bar et de Hugo. Tu le sais, qu’elle a du mal à joindre les deux bouts. »

Il retourne porter la majorité de son attention à son sac, et j’soupire. Je ne décroise pas mes bras. Parce que je n’en démords pas. Je veux venir avec lui. Je veux vraiment partir. Je peux pas concevoir le vide qu’il va laisser derrière lui, après huit ans à faire partie de ma vie. Neuf ans, même. Mais huit ans à m’aimer.

« Jude, je veux partir avec toi. »
« Et tu laisserais Hugo là ? »
« Il a sa mère. »
« Et ton boulot ? »
« Ils peuvent se passer de moi. J’en trouverai un autre. »
« Bébé, t’es débarrassée de ton don. Tu cours aucun danger à rester là. Moi, j’risque d’être en cavale pendant quelque temps. J’veux pas que tu vives ça. »

Mais je m’en fous, Judas. Je m’en fous. J’veux bien vivre n’importe quoi, tant qu’j’suis avec toi.

« Je reviendrai quand les choses se seront calmées. Ou que j’aurai trouvé une solution. »
« En gros, tu reviendras pas. »
« Je peux pas exclure cette option. »

Il a fini son sac. Il le pose à côté de l’autre. Il s’approche de moi, doucement. De son pas léger et silencieux. Je baisse les yeux, je regarde mes pieds. Puis, son torse. Je ne veux pas continuer cette discussion. Je ne veux pas accepter l’évidence. Je ne peux pas. Je ne peux tout simplement pas.

« Abbie… » Il s’approche. Encore un peu. Près. Tout près. « J’essaierai de revenir. Mais dans le doute, ne m'attends pas. »
« Tu comprends rien. Je m’en fiche que tu reviennes ou non. J’veux pas que tu partes. »

J’ai réussi à lui dire. À lui dire ce que je n’ai jamais réussi à dire à Clovis. Même si je sais qu’il ne s’agit que d’un moment de faiblesse. Même si je sais qu’il le sait, et que ça ne changera rien. Il va partir quand même. D’ailleurs, il est déjà en train de le faire.

Sa main se pose sur ma joue, glisse vers ma nuque. Je relève le nez, et mes lèvres trouvent les siennes. Se pressent avec force, là. Pour la dernière fois. Il se colle. Je m’accroche. Il m’embrasse. Je l’embrasse.

Et, trop vite, tout se termine. Il recule, après un ultime baiser volé. Sa main est déjà partie vers ses sacs. Il en attrape un, le hisse sur son dos. S’empare du second et le garde à la main. Il ouvre la porte, s’engouffre dans le couloir. Le battant se referme derrière lui, et il disparaît.

J’ai la gorge serrée, et envie de pleurer. Je reste immobile de longues minutes, avant de finalement réagir. De finalement bouger. Je détache fébrilement le petit collier qu’il m’a offert, et que je n’ai presque jamais quitté. Je pars vers notre chambre. Je m’aperçois qu’il m’a laissé pas mal de vêtements. Que j’vais pouvoir survivre en continuant de m’habiller avec, comme j’l’ai toujours fait. Je balance le bijou au fond du tiroir de ma table de chevet, et je le referme violemment. J’attrape une veste, mes clés, j’enfile mes chaussures, et je sors de là.

Plus tard, je reviendrai. Mais là, j’veux pas rester dans cet appartement qu’on a partagé pendant près de huit ans. Je ne peux pas. C’est plus fort que moi. Je dévale les escaliers à toute allure, et je sors. L’air frais de la fin octobre me gifle, mais je n’y prends pas garde. Je traverse la rue comme si de rien n’était, jusqu’à l’immeuble d’en face.

J’vais aller voir Mila, et lui dire que Judas s’est tiré. Elle a intérêt à avoir pitié, malgré ses grands airs, et j’vais pouvoir lui vider ses réserves de lait et lui voler ses céréales au chocolat sans qu’elle proteste. J’vais dévaliser le pot de crème glacé que j’ai oublié dans son congel’, et je vais la harceler pour qu’on mette des films nuls, que j’vais pouvoir critiquer toute la soirée. Ça va me faire du bien. le plus grand bien, même. J’veux penser à autre chose. Faire comme si rien ne s’était passé.

Je pleurerai demain.
Parce que mon flair me dit que demain sera de toute manière aussi moche que ce soir.



Dernière édition par Abbie Hoaxfield le Dim 10 Mai 2015 - 23:01, édité 2 fois
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Mikael Hartman
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 3:02

PREUUUUM'S!!!
NYAAAAA
REBIENVENUE TÊTE DE PIOCHE!!
+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304
une vaccinée!! COOL!!
+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 921491218
Bonne chance pour la paperasse!!
+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 457556871
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 3:08

T'ES L'PREMIER. C'EST LA FORCE DES JEUX QUI S'EMPARE DE TOI. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304 j'peux pas donner des points, alors j'te donne cinq bisous à la place. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3865114578 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3865114578 Arrow

merci, en tout cas. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2765873474 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3753776951
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 4:44

Re-bienvenue avec ce nouveau personnage. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 921491218
Bonne chance pour ta fichette. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3167136188
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 7:13

quelle bouille elle a AJ ! + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2497508888

re bienvenue ! + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3770803369
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 10:18

(Re)Bienvenue belle blonde :Tongue:
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 10:56

BIBIIIIIIIIIIIIIIII + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304 qu'elle est belle, que jolem, mais ça tu le sais déjà à force de l'entendre. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 996374593 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3163460199
Rebienvenue yo, hâte de lire le reste de ta fiche et de voir les porcinettes en action. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3865114578 KRKRKRKRKRKR. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2605979431 I love you I love you
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 11:02

AJ + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3770803369 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 243543726 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2528048821 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 921491218 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 1134108285 rebienvenuuuuue + gonna need a spark to ignite. (abbie) 284087483 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 996374593
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 11:13

Ah top, une vaccinée et la célébrité, je connaissais pas mais. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 996374593 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 996374593 + gonna need a spark to ignite. (abbie) 996374593

Amuses-toi bien avec ce DC et je te souhaite une rédaction inspirée pour la suite de ta fiche. I love you
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 11:19

T'ES TROP BELLE + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 2636227509+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 921491218+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 3753776951+ gonna need a spark to ignite. (abbie) 422354165 puis ce personnage, j'aime tellement + gonna need a spark to ignite. (abbie) 1134108285 comme promis, je viendrais te harceler dès que j'aurais une petite idée de lien + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2765873474 courage pour cette nouvelle fiche + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2558279357
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 12:08

ANDREAAAAAA + gonna need a spark to ignite. (abbie) 422354165 TOI TU KIFFES EC ET DONC MOI JTE KIFFE GRAVE + gonna need a spark to ignite. (abbie) 2765873474
entre bb Reid et JJ, tu gères + gonna need a spark to ignite. (abbie) 422354165
Rebienvenue sur le forum, bonne chance pour ta fiche, si tu as des questions, n'hésite pas + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3013803170
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Faith Cunningham
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 12:27

re-bienvenue ! Le personnage s'annonce pas mal du tout + gonna need a spark to ignite. (abbie) 243543726
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Seth Koraha
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 13:03

Espèce de PSYCHOPATHE + gonna need a spark to ignite. (abbie) 222075304
J'vais t'kidnapper pour un lien, t'as pas l'choix è.é
Rebienvenue chez toi, et bon courage pour ta fichette + gonna need a spark to ignite. (abbie) 921491218
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitimeDim 10 Mai 2015 - 14:30

Comme elle est belle. Et ce qu'elle est classe ! + gonna need a spark to ignite. (abbie) 3013803170
(Re)-Bien-la-bienvenue ! Arrow Et bon courage pour cette fiche qui s'annonce déjà géniale. + gonna need a spark to ignite. (abbie) 921491218
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MessageSujet: Re: + gonna need a spark to ignite. (abbie)   + gonna need a spark to ignite. (abbie) Icon_minitime

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