Sujet: (abbie) ›› where trouble ends. Ven 12 Juin 2015 - 10:36
Always had a helping hand.
ABBIE HOAXFIELD & SIWARD BRISTOW
Ambitions spreading like disease Affects the way that people see. Even you, you change the ways, You just don't seem to care these days. Trying to find where trouble ends. I've found out, it's in your friends. I've done things I shouldn't do, Taken things to get me through. I've been sinking in the sand Always had a helping hand Trying to find where trouble ends I've found out, it's in your friends. ~ friends.
Son cœur allait bien, il n’avait de cesse de répéter encore et toujours la même chose à ses collègues qui n’avaient de cesse de s’inquiéter de sa récente hospitalisation. C’était probablement le comble du cardiologue de se retrouver dans un lit d’hôpital après une crise cardiaque. Mais c’était plus compliqué qu’une crise cardiaque ce qui s’était passé. C’était le don de Lorelei qui avait fait s’arrêter son cœur, ce n’était pas un problème de santé en particulier, juste le pouvoir de Lorelei. Il ne regrettait pas ce qui s’était passé ce soir là, même si maintenant, la jeune femme était partie, même si leur histoire appartenait au passé, il ne regrettait pas. Il était encore en vie, elle était encore en vie alors il n’y avait rien à regretter. Il lui avait probablement sauvé la vie en la forçant à utiliser son don et jamais il n’avait regretté d’avoir sauvée une vie, d’autant plus que là, il s’agissait de Lorelei. Elle n’était pas n’importe qui, il l’aimait, il l’avait aimée, il ne savait plus. Le fait était que leur lien avait été trop fort pour qu’il la laisse mourir et pourtant, il savait qu’il n’avait pas que lui donner un peu plus de temps. Elle était encore jeune, elle méritait bien un peu plus de temps. Mais il semblait bien qu’elle était vouée à mourir jeune. Fichue maladie. Elle avait pourtant le moyen de sauver sa propre vie, Siward se savait égoïste de penser ainsi, peut-être même que ça avait quelque chose de monstrueux, mais le fait était que grâce à son don, elle aurait pu se débarrasser de cette maladie, même si ça voulait dire la refiler à quelqu’un d’autre. Condamner quelqu’un d’autres à la mort pour se sauver elle-même. Ça avait quelque chose de cruel, d’injuste, mais il fallait bien admettre qu’elle méritait de survivre, bien plus que certaines personnes. Les hunters par exemple. Ils la tueraient sans scrupule eux, comme ils avaient tué sa femme, plusieurs années plus tôt. S’il y en avait bien qu’on pouvait qualifier de monstre, c’étaient eux. Lorelei aurait bien pu en tuer un pour se sauver, ce ne serait pas une grande perte et sans doute qu’elle aurait sauvé des vies au passage. Il maudissait depuis toujours, question de principe, il était un transmutant et pour cette raison ils voulaient sa peau, comment ne pas les détester ? Ils lui avaient pris sa femme, ça n’avait fait que renforcer sa haine, laissant naitre en lui une envie de vengeance qu’il serait bien incapable de contrôler s’il devait se retrouver en face de celui qui avait tué sa femme. C’était les transmutants ou les hunters à présent, il fallait croire que les deux n’étaient pas voués à cohabiter dans le même monde. C’était une guerre qui s’était lancée et dans les rues de la petite ville de Radcliff on en voyait déjà les ravages. A l’hôpital aussi. Les urgences pour des blessures suite à des agressions étaient fréquentes, trop fréquentes pour une petite ville comme celle-là et puis il y avait eu l’explosion de la mairie, la mise en quarantaine de la ville, depuis lors les choses semblaient bien loin de s’arranger et les urgences débordaient, si bien que les journées semblaient de plus en plus longues. Ce n’était pas plus mal peut-être, au moins ça évitait à Siward de broyer du noir une fois rentré chez lui.
Enfin rentré chez lui après une longue journée de boulot, Siward laissa tomber sa veste sur le canapé d’un geste las. La journée avait été longue. La ville de Radcliff avait beau être toute petite, il y avait toujours des patients à l’hôpital, ça n’en finissait pas. Il avait été de service bien avant le levé du soleil et il avait cru qu’on ne le laisserait jamais quitter l’hôpital. Heureusement, il avait sa soirée de libre, c’était une bonne chose. D’un pas lent il se dirigea vers le réfrigérateur pour aller vérifier les horaires de son neveu, ce dernier finissait tard, il ne serait pas à la maison avant quelques heures, mais ça ne l’empêchait pas de préparer un dîner, auquel le jeune homme toucherait à peine, comme d’habitude. Ce gamin avait clairement un problème avec la nourriture, mais il n’était sans doute pas la personne la plus à peine d’avoir une longue conversation avec lui. Le psychologue devait bien suffire, quoi que, les résultats n’étaient de toute évidence pas flagrants. Ça l’avait aidé lui pourtant, ou alors c’était Lorelei qui l’avait aidé, dans le fond, il ne savait pas vraiment. Il se plaisait en tout cas à croire qu’il allait mieux. Il avait vaincu la dépression, il avait réussi à faire son deuil, il était enfin passé à quelque chose. Une histoire de courte durée puisque Lorelei était partie. Un soupire passa le seuil de ses lèvres alors qu’il ouvrait le frigo, mieux valait qu’il évite de penser à Lorelei, de toute évidence c’était mauvais pour son moral et il n’avait guère envie de replonger en pleine dépression. C’était plus sage pour lui qu’il reste concentrer sur sa cuisine, il piocha les ingrédients dont il avait besoin pour préparer une bonne pizza maison, après tout les jeunes aimaient les pizzas, ça devrait bien faire plaisir à son neveu. Rapidement, il se lança dans la réalisation de sa pizza, un tablier autour de la taille, il aurait presque eu l’air d’un professionnel. Plusieurs longues minutes plus tard, il enfourna le tout, avant d’être interrompu par des aboiements. Ses chiens, bien évidemment, à quatre là dedans, ils faisaient un bruit monstre dès qu’un pauvre type passait en vélo devant la maison. Avoir quasiment une véritable animalerie chez lui, ce n’était peut-être pas la meilleure idée du siècle des fois. Cependant sauver ces quatre chiens et ces trois chats avait été un réconfort à une période pendant laquelle il avait été au fond du gouffre alors il ne regrettait absolument et sans doute que s’il avait l’occasion d’en sauver un de plus, il sauterait sur l’occasion, même si parfois les aboiements incessants pouvaient être quelque peu agaçants. D’un pas rapide, il avait quitté la cuisine pour se rendre dans l’entrée, là où ses chiens étaient en train de mener une vie pas croyable. Il eu à peine le temps de s’approcher de la fenêtre que la sonnette se fit entendre. Il jeta un coup d’œil à sa montre, il était dix-neuf heures et quelques, qui est-ce que ça pouvait bien être à cette heure là ? Il ouvrit la porte après avoir retiré rapidement son tablier pour le poser sur le guéridon de l’entré pour découvrir la silhouette d’Abbie, son chat dans les bras. Son chat avait la fâcheuse habitude de venir squatter chez lui et pourtant, il ne se rappelait pas de l’avoir vu en rentrant. « Salut vous deux. Je suppose que Judananas avait une envie folle de venir faire un tour par chez moi ? » Un sourire sur les lèvres, il s’écarta de devant la porte, repoussant ses chiens au passage afin qu’elle puisse se frayer un passage à l’intérieur. Ce n’était pas rare qu’elle débarque totalement à l’improviste et jamais il n’oserait lui fermer la porte au nez, au contraire, il l’accueillait toujours à bras ouverts.
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Sujet: Re: (abbie) ›› where trouble ends. Sam 20 Juin 2015 - 0:02
★ big girls also cry
abbie & siward
Je m’sens mal. Je m’sens mal et j’ai aucune envie de rester là, ce soir. J’ai l’impression de l’revoir, chaque fois que j’fais un pas dans cet appart’. Je pensais que ce foutu malaise aurait disparu avec le temps, et que j’allais enfin pouvoir vivre tranquille. Mais à croire que ça marche pas comme ça. À croire que c’est beaucoup plus drôle de me hanter. Et ça m’fout les boules. Okay, j’ai pas de boules. Mais ça m’les fout quand même.
Alors, j’ai pas réfléchi. J’ai attrapé Judananas au passage, l’empêchant de faire sa putain de diva devant la porte du frigo, comme il me la fait depuis que j’ai acheté du poisson la veille. Ce con a faim. J’ai plus de bouffe pour chat. J’voulais en racheter aujourd’hui, mais j’ai eu une telle journée que j’ai oublié. J’me sens coupable. J’ai l’impression d’être une incapable. Même pas foutue de nourrir un chat convenablement, quoi. Pourtant, c’est une bestiole sauvage. Ça d’mande pas beaucoup d’entretien. Ouais, mais voilà. Même ça, j’en suis pas capable. Je sens le déséquilibre me pourrir la vie, et j’ai l’impression que ça ne va jamais s’arrêter. Quand Jude était encore là, j’me sentais bien. Bien dans mes baskets, bien dans ma vie. Maintenant, j’essaie de faire croire que je suis bien dans mes baskets, que rien n’a changé, et que personne ne va pouvoir me déstabiliser. Mais j’suis pas bien dans ma vie. Et voilà, j’ai encore envie de chialer.
J’en ai marre, de chialer. J’voudrais passer à autre chose, oublier toutes ces conneries. Et ce soir, tout particulièrement. Mila est pas là, et j’ai pas envie de me retrouver toute seule chez elle. Alors j’vais chez ma deuxième bouée de sauvetage, mon chat sous l’bras. Il habite un peu plus loin, mais là-bas, au moins, y aura à manger, et ce sera bon. C’est pas la même ambiance. De loin. Là-bas, j’vais me sentir comme une gamine qui rentre chez son père. Avec un peu plus d’amitié, et un peu moins de gênes en commun. Alors j’me suis pas posé plus de questions que ça. Et avec la diva sous l’bras, j’me casse de chez moi.
Il miaule dans la voiture, et il se fait les griffes sur la banquette arrière. Il me gonfle, mais je dis rien. J’ai pas le cœur de m’engueuler avec ce pauvre chat. Il a faim, et il bouffe la petite manivelle pour ouvrir la fenêtre de derrière. J’peux pas lui en vouloir. Pire que ça, même. J’le comprends sincèrement. Pauvre chat. Non, vraiment. Pauvre chat.
« Tiens l’coup, Gargantua. On est presque arrivés. »
J’me gare là où j’trouve de la place. À croire que c’est party-hard par chez Siward, ce soir. Pas chez lui, j’pense pas ; pas son genre. Mais dans la rue des BCBG, c’est tout à fait possible.
Judananas proteste fortement quand j’veux le sortir de l’habitacle. Ça m’est égal. J’ai décidé qu’il allait sortir son cul de là, et me servir de prétexte pour m’incruster chez mon bon vieil adorateur des animaux. Sauf que ce soir, j’ai aucunement la patience d’attendre qu’il se décide à aller miauler à la porte de Sisi l’impératrice des chiens et chats. J’ai envie d’rentrer me foutre au chaud, dans son grand trou spacieux de cardio-chirurgien — attention, ça rigole pas. J’ai pas envie d’attendre dans le froid, ou même dans ma voiture. Rien de tout ça.
Mon poing s’écrase contre la porte de Siward. Et j’ai sonné, juste avant. Je toque que trois coups, j’insiste pas. J’ai mon chat sous le bras comme un vulgaire sac de linge sale qu’une gamine rapporterait à ses parents. Il dit rien, il se laisse complètement faire. Il ne gigote même pas. Il attend juste que le propriétaire des lieux vienne ouvrir. Et, enfin, il ouvre.
Je hausse les épaules, et je rentre par le passage qu’il me laisse, lâchant le chat dans l’entrée, laissant les chiens me renifler et me lécher les mains.
« Que veux-tu que je te dise. Il s’ennuie terriblement de toi, chaque fois qu’il n’est pas dans ta superbe baraque. T’es tout seul, ou ton neveu est là ? »
L’un ou l’autre, ça m’est un peu égal. J’enlève mes chaussures, comme si j’étais chez moi. Pas par impolitesse, non. Simplement parce que je crois que, dans le fond, je suis un peu chez moi, ici, maintenant. Et s’il a de la visite, il me le dira. S’il a de la visite, il ne m’aurait même pas laissé rentrer, à la réflexion. Mais il s’est écarté. Il a poussé les chiens, qui se sont empressés de revenir se presser contre moi après. J’suis contente de les voir. J’suis contente de le voir, lui aussi. Mon chat, c’est qu’un foutu prétexte. La preuve, j’l’ai juste amené, il n’a pas été foutu de bouger son gros cul de mon canapé, aujourd’hui.
« Ça sent bon, en tout cas. Pizza ? »
Qu’il essaie pas de me duper. J’ai le nez.
Et j’avoue que je resterais bien manger.
(c) elephant song.
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Sujet: Re: (abbie) ›› where trouble ends. Mer 1 Juil 2015 - 21:38
Always had a helping hand.
ABBIE HOAXFIELD & SIWARD BRISTOW
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Siward avait l’habitude des visites à l’improviste d’Abbie, elles faisaient à présent parties de son quotidien, si bien qu’il lui ouvrirait toujours sa porte, elle pouvait en être sûre. Il aimait sa compagnie, il aimait leurs discussions et le temps qu’ils passaient ensemble. Il n’avait pas prévu qu’elle viendrait ce soir, il ne prévoyait jamais de la voir débarquer chez lui, mais il se sentait soulagé de la voir là devant sa porte. Moins il passait de temps seul, mieux c’était d’après lui. Il avait besoin de s’occuper l’esprit pour ne plus penser à Lorelei et lorsqu’il n’était pas au boulot, il avait bien trop tendance à broyer du noir chez lui. Il faisait la cuisine, il cherchait des moyens de s’occuper, mais dès qu’il était seul, il finissait toujours par repenser à la jeune femme. Lorelei hantait ses pensées depuis qu’elle était partie. Il fallait dire que depuis la mort de son épouse, il n’avait pas eu beaucoup de femme dans sa vie. Lorelei était cette qui avait réussi à le faire sortir de la dépression dans laquelle il avait sombré dans il avait perdu son épouse. Malheureusement, elle était également celle qui pourrait facilement le refaire tomber s’il ne faisait pas un minimum d’efforts. Il n’avait pas envie de resombrer, il avait déjà trop compliqué les choses avec ses filles, notamment avec Roos, la dernière fois, alors il était clair qu’il n’avait pas envie de retourner au fond du trou. Heureusement sans doute, qu’il voyait encore son psychologue régulièrement et qu’il y avait les visites à l’improviste d’Abbie pour lui remonter le moral en un rien de temps. En plus, elle contrairement à son neveu, elle avait toujours suffisamment faim pour l’aider à ne pas se retrouver avec trop de restes au fin fond du réfrigérateur. Et puis, les chiens étaient toujours très contents de la voir eux aussi. Peut-être qu’ils étaient toujours trop contents de voit quelqu’un rentrer dans cette baraque, tellement qu’il n’était pas franchement sûr qu’ils seraient capables d’attaquer si un voleur ou une autre personne clairement pas invitée, du type hunter décidait d’entrer chez lui. Il aurait peut-être dû les dresser de façon qu’ils puissent protéger cette maison, mais il était déjà trop tard pour ça. Vu comment ils se frottaient contre Abbie, ils n’avaient pas du tout l’air agressif et c’était sans compter sur ceux qui étaient déjà partis à la poursuite de Judananas dans l’espoir que ce pauvre chat accepte de jouer avec eux. C’était sans grande surprise qu’il avait simplement fait comme s’ils n’étaient pas là pour se barrer plus loin dans la maison, comme s’il était chez lui, à croire que de toute façon, les chats étaient partout chez eux. Et à en juger sa maitresse qui retirait ses chaussures, on pouvait facilement deviner de qui tenait ce chat. Elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait elle aussi, de toute façon, ce n’était pas comme s’il attendait du monde ce soir, au contraire. Il aurait pu passer la soirée tout seul à manger sa pizza devant la télé, ce qui n’avait rien de très passionnant. La présence d’Abbie était donc une excellente nouvelle pour lui.
Evidemment, Judananas avait une envie folle de venir jusqu’à chez lui, ça ne faisait aucun doute. La réplique de la jeune femme lui arracha un sourire. Il savait bien que c’était elle qui avait amené le chat jusqu’à chez lui pour qu’il serve de prétexte afin qu’elle puisse s’inviter. Ça ne le dérangeait pas, bien au contraire, il trouvait même ça plutôt amusant. « Je suis content que ma maison plaise tant à ton chat. » Répondit-il d’un air amusé avant de hausser légèrement les épaules et de répondre à sa question. « Non, je suis tout seul, Elliot fini tard. » Enfin, maintenant il n’était plus tout seul de toute évidence. « Tu as un très bon flaire. » Pizza, en effet et bien évidemment qu’il lui proposerait de rester manger avec lui, elle pouvait d’ores et déjà en être sûre. Il s’avança dans le salon, sachant très bien qu’elle allait le suivre, elle n’était de toute façon pas venue jusqu’ici pour rester dans le hall d’entré, sinon là, il commencerait vraiment à la trouver bizarre. « Si tu n’as rien de prévu, tu peux rester manger si tu veux. » Une proposition qu’il n’imaginait pas qu’elle puisse refuser. Il commençait à bien la connaitre après tout et aussi loin qu’il s’en souvenait, elle n’avait jamais refusé une telle proposition. « Sinon, tout va comme tu veux ? » Il aurait presque pu en oublier les règles basiques de la politesse dans tout ça, elle était son amie, il était normal, logique même qu’il lui demande des nouvelles avant de se lancer dans une grande conversation sur le repas du soir. Tout le monde avait ses problèmes et Abbie n’échappait malheureusement pas à la règle. Elle avait été là pour lui quand ça n’allait vraiment besoin de quelqu’un et il savait que s’il avait de nouveau besoin de soutient – et d’un bon coup de fouet – il pourrait encore compter sur elle. Il voulait également être là si elle avait besoin de quoi que ce soit, pas simplement parce qu’il voulait lui renvoyer l’ascenseur, mais parce qu’elle était son amie et que l’amitié pour lui, ça pouvait facilement se résumer à ça : le fait de pouvoir compter l’un sur l’autre même dans les situations les plus compliquées.
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Sujet: Re: (abbie) ›› where trouble ends. Sam 22 Aoû 2015 - 0:26
★ broken hearts
abbie & siward
Bon, il est tout seul. À la rigueur, ça me gêne pas vraiment qu’Elliot soit là. Je crois qu’il a commencé à s’habituer à ma présence. À force de rentrer et de me voir traîner avec son oncle, avachie sur le canapé avec du pop-corn ou un coca. Je sais pas, c’est un peu comme si je faisais partie du décor, maintenant, j’ai l’impression. Et Elliot aussi.
Mais là, on est que tous les deux. On a la soirée pour bavarder. J’ai la soirée pour me plaindre, et il a la soirée pour faire de même. En gros.
Il me propose de rester à dîner, et je ne me force pas pour sourire de toutes mes dents. Ça allait en général de soi que j’allais rester, lorsque je débarquais, mais c’était toujours plutôt cool quand il en venait à me le proposer. Surtout pour de la pizza. J’aurais vendu mon âme pour de la pizza. Et en plus, je crève de faim.
« Je pense que Judananas ne verra pas le moindre inconvénient à ce que je m’attarde ici alors. J’ai vraiment envie de goûter à ta pizza. »
Je sais qu’elle sera bonne. Comme toujours. T’façon, c’est toujours bon ce qu’il fait. C’est un peu comme le mari idéal, Siward. Il cuisine bien, c’est un bon maître de maison, et j’suis sûre que c’est un bon père et un bon mari. Franchement, j’vois pas pourquoi il a pas plus de filles à ses pieds. Bon okay, c’est compliqué, je sais. Et puis y a Lorelei, tout ça tout ça. Mais quand même. Quand même, il devrait avoir plus de prétendantes que ça. Je trouve pas ça normal. Je le considère plus comme un père qu’autre chose, en ce qui me concerne. Peut-être que c’est comme ça aussi avec les autres. Peut-être que c’est pour ça qu’il a pas autant de succès que ce qu’il devrait. C’est triste. Il est sexy comme daron, tout de même.
« Ça va. Ça va. »
Y a un « ça va » de trop. Je sais qu’il sait que ça veut dire que ça va pas si bien que ça. Et je sais qu’il sait que je sais qu’il sait. Mais je peux pas m’empêcher d’essayer de mentir. Parce que c’est naturel, pour essayer de se couvrir. De toute manière, c’est toujours la même chose qui ne « va pas ». Y a rien de nouveau à lui apprendre. Rien de nouveau sur le soleil. J’préfère m’intéresser à lui. C’est aussi pour ça que j’suis là. Bon, d’accord, je viens juste de me souvenir que je voulais aller le voir pour ça, aussi. Je viens de me souvenir que ma raison de base de vouloir aller squatter chez Siward, c’était pas mon chagrin d’amour qui refuse de passer, mais bien la santé de Siward en personne.
« Et toi alors ? »
Je sais qu’il va me mentir aussi. Qu’il va me dire oui, parce que c’est Siward, parce qu’il est trop gentil, et qu’il va préférer s’inquiéter de mon propre mensonge plutôt que de prendre le risque de m’inquiéter. Mais trop tard. Je suis au courant. Et s’il ne sait pas encore que je sais, il va bientôt savoir.
« Tiens j’ai une blague pour toi. Quel est le comble pour un cardiologue ? »
J’ai fini d’enlever mes chaussures et ma veste, et je traîne des pieds sur son sol bien propre et bien lustré. Je regarde un peu autour de moi, avant de laisser retomber mes yeux sur lui.
Voilà. S’il ne savait pas que je sais, maintenant, il le sait. Et s’il fait semblant de pas avoir compris, je vais être un peu plus claire. Là, j’essaie seulement de ne pas trop le brusquer. S’il ne m’en a pas parlé, c’est qu’il doit avoir une raison.
Et puis c’est si fragile, un coeur. On ne sait jamais.
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Sujet: Re: (abbie) ›› where trouble ends. Dim 6 Sep 2015 - 20:06
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Siward ne fut pas franchement surpris de la réponse de la jeune femme. Ce n’était pas la première fois qu’Abbie restait manger à l’improviste. Ni la dernière sans doute. Elle avait toujours une bonne raison de rester et ça ne posait aucun problème à Siward, au contraire. Il était toujours content de la voir et de passer un moment avec elle et puis ça évitait qu’il n’y ait trop de restes à entasser au fond du réfrigérateur, puisqu’évidemment, il faisait toujours trop à manger pour lui et son neveux. Il avait l’habitude de cuisiner pour une famille plus nombreuse. Sa femme et ses deux filles, mais maintenant, son épouse était morte et ses filles ne revenaient pas manger chez lui tous les soirs. Avoir de la visite c’était toujours agréable, d’autant plus qu’Abbie était une personne qu’il appréciait beaucoup. Il savait d’avance que la soirée serait forcément meilleure que tout ce qu’il avait pu prévoir avant que la blonde ne vienne frapper à sa porte. C’était une chance. Il préférait ça, à une soirée passée à broyer du noir. C’était pourtant ce genre de soirées qui rythmaient sa vie depuis le départ de Lorelei, comme ça avait été le cas après le décès de son épouse. Au moins cette fois, il réussissait à ne pas sombrer dans la dépression et dans l’alcool, il y avait du mieux et c’était sans doute une victoire qu’il devait à son psychologue. Ou à Lorelei. Dans le fond, c’était surtout sa rencontre avec la jeune femme qui l’avait aidé à s’en sortir. Elle avait changé bien des choses dans sa vie et maintenant elle était partie. Ce n’était pas facile tous les jours depuis qu’elle n’était plus là, mais au moins, il savait qu’il y avait encore du monde sur qui il pouvait compter. Des personnes comme Abbie. « Si judananas n’y voit pas d’inconvénient alors c’est parfait. » Il adressa un sourire à la jeune femme. Sachant pertinemment que dans le fond, la décision ne revenait pas au chat d’Abbie mais bien à elle. Encore heureux d’ailleurs. Mais, Judananas était tout le temps l’excuse parfaite qu’elle utilisait. C’était amusant. « J’espère que ma pizza sera à la hauteur de ses attentes. » Aussi loin qu’il se souvienne, il n’avait de toute façon jamais déçu Abbie avec sa cuisine. Il était plus doué en cuisine qu’on pouvait l’imaginer en le voyant pour la première fois.
Elle allait bien. Ou c’était ce qu’elle prétendait. Il commençait à ben la connaitre, alors il sentait bien que quelque chose n’allait pas. Il y avait peut-être toujours quelque chose qui n’allait pas. C’était souvent comme ça après une rupture difficile. Il était bien placé pour savoir de quoi il parlait dans ce domaine là. Il était veuf après tout et puis la seule fille qu’il avait fréquentée après la mort de son épouse était partie. Les ruptures difficiles, il connaissait bien. Il savait bien que ça donnait l’impression que le monde était en train de s’effondrer et que plus rien n’irait jamais mieux. C’était ce qu’il avait ressenti après la mort de sa femme. Cette impression que tout était fini et que plus jamais il ne trouverait quelque chose à quoi s’accrocher. Il avait des filles pourtant, mais elles n’avaient pas beaucoup changé ce qu’il ressentait. Il avait été le pire des pères du monde pendant cette période là. Il avait dit des horreurs à Roos, des mots qu’il regrettait amèrement à présent. Perdre quelqu’un qu’on aime, c’était toujours difficile, alors il pouvait bien comprendre Abbie. Et lui ? Il allait bien aussi. Sans doute de la même façon qu’elle allait bien. Lorelei était partie, il avait manqué de mourir d’une crise cardiaque, mais ça allait. C’était en tout cas ce qu’il prétendait dès qu’on lui posait la question. D’un point de vu de cardiologue, il allait bien. Son cœur allait pouvoir tenir le choc pendant quelques années encore. Ce n’était même pas une véritable crise cardiaque qu’il avait fait. C’était Lorelei qui avait utilisé son don sur lui. Quelques secondes à peine, ça avait suffit à faire considérablement peiner son cœur. Mais c’était fini maintenant et puis il ne regrettait pas ce qu’il s’était passé. Il avait sauvé la vie de Lorelei. Elle allait bien – encore pour le moment – et il allait bien. Alors ça allait. « Ça va aussi. » Se contenta-t-il de répondre. Physiquement, son cœur allait bien, alors ce n’était qu’un demi-mensonge. Moralement, c’était plus compliqué évidemment. Mais sans doute qu’Abbie n’avait pas envie d’entendre parler de ses déceptions amoureuses, elle avait déjà les siennes à gérer. Et puis, il ne savait pas s’il avait vraiment envie d’en parler de toute façon. Qu’est-ce qu’il y avait à dire ? Lorelei était partie, elle avait rompu et elle avait quitté la ville. Maintenant elle était Dieu seul savait où. Il ne savait même pas si elle était encore en vie alors dans le fond, il n’y avait pas grand-chose à dire. Ce n’était pas un sujet sur lequel il avait envie de s’étaler. Evidemment, il n’allait pas s’en tirer sans évoquer le sujet de sa crise cardiaque. Il aurait pu y rester et apparemment Abbie en avait conscience. Suite à sa question, il laissa échapper un léger soupire avant de hausser les épaules. « Je sais pas. J’hésite. Faire une crise cardiaque ou tomber amoureux d’une femme condamnée à mourir d’une maladie cardiaque. Je me tâte encore sur le sujet. » Lui, il était dans les deux cas. Il fallait croire qu’il représentait à lui-même le comble du cardiologue. Il commença à s’éloigner vers le salon, invitant Abbie à le suivre. « Concernant la crise cardiaque, si jamais ça peut te rassurer, ça va mieux maintenant. Mon cœur s’en remettra. » D’un point de nu médical, tout allait bien et il savait bien ce qu’il disait. « Tant que je ne décide pas de participer aux prochains jeux olympiques surement. Mais ça risque pas. » Siward n’était pas très sportif, ce n’était pas comme s’il passait son temps à mettre son cœur à rude épreuve. Ça allait aller. Il n’y avait pas de soucis à ce faire de ce côté-là. « Tu veux boire quelque chose ? Sans alcool. Y a pas d’alcool chez moi. » C’était le type qui avait eu des problèmes avec l’alcool qui parlait. Il lui arrivait de boire un verre de temps en temps, mais jamais plus et jamais chez lui. Il faisait attention de ce côté-là. Tout comme il faisait attention à son pauvre cœur.
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Sujet: Re: (abbie) ›› where trouble ends. Mer 30 Sep 2015 - 5:13
Siward, il est cool. Siward, il m’a jamais jugée, et il m’a toujours abordée avec le plus grand des calmes et, surtout, la plus grande des patiences. Il est comme ça. Il ne se laisse pas envahir par mes émotions débordantes ou par mon sale caractère. Il se contente de se frayer un chemin dans tout ça, et de trouver ce qu’il y a de plus posé en moi pour me forcer à atterrir. Me forcer à me détendre, à poser mes doigts sur la table sans être obligée de tapoter. Et il me distrait aussi efficacement que mon père aurait pu le faire, dans le temps où j’étais encore gamine. Siward, je l’adore pour ça. Et aussi parce que je peux me ramener chez lui à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit sans qu’il ne proteste. Ça, c’est cool. Même si j’essaie de pas trop abuser.
Ma question, elle manque de tact. Pourtant, j’en ai fait une blague. J’ai essayé. Mais même là, c’était pas convainquant. Alors faut avouer sur ça aussi, il est vraiment sympa. Il dit rien. Il bronche pas. Il fait pas son grognon qui n’a pas envie de parler, et il se contente de répondre à la question, plus complètement que je ne l’aurais espéré dans mes rêves les plus fous. Y a une part de moi que ça fait doucement sourire. Et l’autre, elle se contente de trouver ça vraiment cool. Pour une fois, on m’envoie pas chier. Pour une fois, j’suis un peu comprise et acceptée.
J’sais pas ce qui me rend le plus triste. Son histoire avec Lorelei, ou… Tout. Y a des gens qui ont une vie de merde. Ça je le conçois. Tant et si bien que j’sais généralement pas quoi rajouter sur le sujet. Ils ont une vie de merde, et malheureusement j’y peux rien. Ils n’y peuvent rien non plus. La plupart du temps, c’est même pas des mauvais choix. C’est juste que la vie c’est une garce, et qu’elle a décidé que ce serait drôle de jouer avec eux en particulier. J’crois que Siward fait partie de ces gens-là. Et je crois que je le plains. Que j’lui prêterais bien ma drôle de chance. Parce que dans le fond, mes malheurs sont pas si gros. C’est quoi, de pas réussir à vraiment me remettre du départ de Judas, à côté de l’histoire que vit Siward en ce moment ? C’est rien. Que dalle. Ça mériterait même pas qu’on en parle. Et ça tombe bien, parce qu’on en parle pas. C’est d’lui, qu’on parle.
« Allez, j’accepte les deux réponses. » Autant continuer de prendre ça comme un jeu. J’ai pas envie qu’on s’retrouve à pleurer comme deux abrutis. Chialer, ça sert à rien. Juste à se donner envie de pisser, contrairement à la rumeur. Nan, chialer, ça sert à rien ; parfois ça fait du bien, je le concède. Mais ce soir, je suis pas venue pour ça. Et je crois qu’il m’a pas laissée rentrer pour ça non plus. « Ça me rassure. Je vais te surveiller, histoire que l’idée subite de courir le marathon te prenne pas pendant la nuit. On sait jamais, qu’on croise un mutant qui a le pouvoir d’inception, et qui voudrait se venger d’une merde que tu lui as fait subir, un jour. » Même si j’me demande franchement si Siward aurait été capable de faire du mal à quelqu’un à ce point. Et même si j’sais pas si quelqu’un a le don d’inception quelque part dans le monde. Mais ce serait cool. Fuckin’ cool. Y aurait tellement de trucs à faire, bon dieu. Ça fait rêver.
« Du jus d’orange ça fera bien l’affaire si t’en as. Et du lait, pour Judananas. » Tant qu’à faire, autant commander pour mon chat.
J’le suis dans sa baraque, et j’suis toujours autant soufflée par sa taille et sa déco’. Franchement, y a pas à chier. Chez Siward, ça claque. J’m’y installerai bien. Je pourrais prendre une chambre, payer un loyer. J’passerais des heures à danser dans tous les coins dès qu’il est pas là. Ce serait fun. Vraiment fun. Pis j’pourrais m’occuper des bestioles. Ça lui ferait ça en moins. Mais non, j’le ferai pas. Parce que mon appart’, je l’aime. Et qu’être enfermée ici, ça me fait pas vraiment de l’œil, faut avouer. C’est plus grand que chez moi, mais ça change rien. C’est rien qu’une prison un peu plus grande. Et tout ce que j’y gagnerais, c’est ne pas avoir envie d’en sortir parce que la taille ne me donne pas réellement l’impression d’être enfermée.
« Vas-y, sinon, tu pourrais pas me faire un truc avec de la glace pilée ? Genre tu aurais pas du sirop ou une connerie du genre ? Pis t’utilises ton pouvoir pour me faire un truc chouette ? » J’me tourne vers lui comme une gamine, avec ce sourire accroché sur la tronche. Parce que ça me toque, comme ça. J’voudrais qu’il utilise son pouvoir. J’voudrais le voir, y assister. Parce que chez moi, ça me répugnait, mais que chez les autres ça m’a toujours éclaté. Et que celui de Siward est cool. « T’inquiète j’ai pas amené de grand méchant loup. Juste Judananas, mais c’est plutôt un gros chat con qu’un grand méchant loup. »
Il a besoin de se changer les idées autant que moi. J’veux pas l’embêter avec Lorelei pour l’instant. S’il a envie d’en parler, il en parlera. Je me soucie pas de ça.