Sujet: Leo & Abbie : "Sister vs. Brother" Sam 27 Juin 2015 - 3:00
Remind the past
Leo & Abbie
Une moto pétarada dans le soleil couchant. Il n’était pourtant que dix-sept heures et des brouettes, mais nous étions en plein mois de décembre, et si à l’autre bout du globe, le soleil se levait, dans le Kentucky, la nuit commençait à reprendre ses droits sur le jour. L’air s’était soudainement rafraichit et le motard ne regretta pas sa veste en cuir renforcée. Lorsqu’il commença à plisser des yeux pour bien y voir, il se décida à allumer ses phares. Cela aurait été profondément stupide de se tuer dans un accident de la route, surtout maintenant. Malgré lui, au bout de deux bonnes heures de route, il peina à rester pleinement concentré sur le chemin et laissa son esprit divaguer un peu, se mettant en mode pilote automatique, le conducteur, qui n’était autre qu’un mutant, faisait confiance à ses réflexes et surtout à son don. Il se posait tout un tas de questions, de la plus anodine, dans combien de temps allait-il arriver environ, à la plus complexe, allait-il oser toquer à sa porte ? Là demeurait toute la question, et s’il n’y arrivait pas, que ferait-il ? Marche arrière, demi-tour ? Son estomac le tira de ses pensées en grondant, il avait faim, comme toujours. Il ralentit l’allure de son bolide qui lui était resté fidèle des années durant et finit par tourner sur un chemin de campagne pour enfin se mettre au point mort. Il descendit de moto, se dégourdit les jambes cinq petites minutes avant d’être immédiatement rappelé à l’ordre par son ventre.
- Oui, oui… Murmura-t-il. Une seconde.
Il farfouilla un instant dans le coffre de sa moto et en sortit des sandwichs. Sa tête tournait toujours à plein régime. Voilà bien douze ans qu’il ne l’avait pas vu vraiment, réellement, en face à face. Elle devait avoir changée. Dire qu’il avait laissé derrière lui une adolescente de seize ans et qu’il allait maintenant à la rencontre d’une femme. Il secoua la tête à cette idée. Elle resterait sa petite sœur. Femme ou pas. Sa toute petite sœur, comme au premier jour, serrant de sa petite main le doigt de son frère. Il restait profondément installé dans le déni et s’y confortait. En réalité, ce qu’il n’osait s’avouer, c’est qu’il avait terriblement peur de cette confrontation. Comment allait-elle réagir en le voyant ? Après tout ce temps, pouvait-il vraiment débarquer ainsi, dans sa ville, la bouche en cœur ? Ce qu’il savait, c’est qu’il ne pouvait pas retourner de là où il venait, cela fonctionnait comme ça. S’il quittait un endroit, il n’y remettait pas les pieds. Il était encore temps pour lui de bifurquer pour remonter plus haut. Oui, pourquoi pas, il pouvait très bien décider de se rendre en Ohio. Et fuir encore ? L’homme soupira. Non, pas cette fois. D’un air las, il rangea ses affaires, remit son casque et repartit. Il lui restait encore un nombre conséquent de miles avant d’arriver à destination, et il ne voulait pas s’arrêter encore une fois.
Néanmoins, il y fut forcé, bête comme il était, il n’avait pas pensé par où entrer et se tenait comme un glandu, face à un panneau de la ville, sans savoir s’il se trouvait du bon côté. Il sortit son plan et vérifia ce qui était marqué sur un bout de papier : « Quartier Sud. Appartement. Au troisième étage. » Il zieuta la carte et essaya de deviner où il se trouvait lui-même. Actuellement, si quelqu’un avait eu l’idée de passer par là, il aurait certainement ri tellement la situation était comique. En effet, un homme se tenait en équilibre sur sa moto, tenant une carte à bout de bras et penchant la tête avec une lampe torche dans la bouche en guise d’éclairage. Heureusement pour la réputation de ladite personne, l’endroit semblait désert, bien trop calme d’ailleurs nota-t-il. Il allait devoir se montrer prudent et éteindre ses phares, malgré le risque, ne lui paraissait pas une mauvaise idée pour commencer. Après avoir établi qu’il se trouvait justement devant l’entrée sud de la ville, le hasard fait bien les choses, il replia la carte et repartit en roulant plus doucement. Tout juste quelques rues plus loin, son cœur fit un bond. Une patrouille de police. À vingt-deux heures ? Son esprit méfiant préféra faire un détour quitte à rater la jeune femme. Ce n’était pas le moment de s’attirer des ennuis. Il tourna encore pendant dix minutes avant de se garer à l’abri des regards indiscrets en bas d’un immeuble.
Toutes lumières éteintes, il ne disposait que de celles des lampadaires, heureusement pour lui, la nuit était claire, le ciel dégagé. Machinalement, il sortit un paquet de cacahuètes de la poche de son blouson et commença à grignoter pour passer le temps. L’inconvénient de son don, c’était qu’il avait sans cesse faim, avait donc toujours de la nourriture sur lui, enfin essayait de toujours en avoir et ne partageait JAMAIS sa bouffe. Quoique, si c’était un animal, il pouvait peut-être faire une exception, mais un être humain pouvait toujours crever pour espérer obtenir ne serait-ce qu’une miette. C’en était presque devenu un culte chez lui, une sorte de religion totalement abstraite. Sa mutation lui faisait consommer le double voir le triple de calories qu’un individu lambda, sans prendre un gramme et rajoutez à cela que notre protagoniste adore manger, cela donne un mélange plutôt explosif et très heureux au final. Alors qu’une cacahuète finissait broyée entre ses molaires, un mouvement attira son attention à l’extrémité de son champ de vision. Une jeune fi… femme. Wouha. Comment avait-il pu être si naïf. La claque qu’il se prit fut monumentale. Tout son esprit en fut secoué. Bien sûr qu’elle avait changé et pas qu’un peu. L’ado qu’il avait laissé était maintenant une jeune femme blonde qui n’avait cependant perdu aucun charme, au contraire, elle était d’une beauté dévastatrice. Nom de dieu, elle avait eu de la chance de tomber sur un type comme Judas et pas sur un vieux pervers. Brrr. Cette pensée lui fit froid dans le dos.
Il se força à reprendre ses esprits. La jeune femme se dirigeait vers la porte de la résidence. Rapidement, il saisit ses jumelles, qu’il manqua de faire tomber tant il était nerveux et nota précieusement le code qu’elle tapa. Il trépigna et attendit que plusieurs minutes s’écoulent avant de se faufiler à sa suite et de monter jusqu’au troisième étage, comme le lui avait indiqué Judas. D’ailleurs, ses indications s’arrêtaient là. Prudemment, il fit le tour des différentes portes et s’arrêta net devant une en particulier. « Hoaxfield ». Soudainement, tout sembla s’emballer dans son corps. Son cœur battait la chamade et il avait chaud, très chaud. La peur le paralysait. Qu’allait-il lui dire ? Qu’allait-il faire ? Et si elle regardait d’abord par le judas et, s’apercevant de l’identité de son visiteur, décidait de ne pas ouvrir. Ses mains étaient moites et sa tête lui tournait. Prudemment, il passa de la station debout à celle assise, en tailleur, comme l’enfant perdu qu’il était actuellement. Il fallait qu’il prenne une décision, oui, mais laquelle. Il se frappa le front. Stupide. C’était le mot. Pourquoi avait-il soudainement décidé d’aller la voir, après ce qu’il avait pu lui faire endurer, à commencer par son départ, douze ans plus tôt.
Un miaulement le tira de ses pensées. Oh. Elle avait un chat. C’était bien ça. Cette « apparition » eut pour effet de le calmer. Les animaux avaient toujours eu ce pouvoir là sur lui et il adorait les animaux. Le chat en question devait se trouver derrière la porte et sentir qu’il y avait quelqu’un de l’autre côté. Il miaula à nouveau. Comme un appel. Un déclic se fit, l’homme avait besoin d’y voir clair, de sortir toutes ces pensées de sa tête, alors pourquoi ne pas exposer la situation à un chat ? Après tout, il n’avait rien à perdre.
- Bonsoir Monsieur LeChat, si tu permets que je t’appelle comme ça. Tu sais, je ne suis pas vraiment un inconnu, enfin peut-être. Je crois que le problème c’est que je ne sais plus bien qui je suis encore pour elle, pour ta maitresse. Tu comprends, je me suis absenté il y a très longtemps et depuis, je ne l’ai pas revu. Je lui ai donné des nouvelles, quelques fois, mais ce n’est pas pareil. Tu comprends ? Le chat miaula à nouveau et gratta à la porte. Tu penses que je peux vraiment le faire ? Sonner je veux dire. Je ne sais pas trop si c’est une bonne idée. Peut-être que je devrais revenir demain…
L’homme ne sut pas si son imagination ne lui jouait pas un tour, mais il crut entendre le félin gronder. Il avait sa réponse. Certes, de l’extérieur, cela devait sûrement paraître relever du cas psychiatrique, mais cette… discussion l’avait aidé et surtout, lui avait permis de trouver le courage dont il avait besoin pour sonner à cette fichue porte. Il se leva, faisant craquer ses articulations et rassembla tout son courage avant d’appuyer sur la sonnette. Il trouva subitement la pointe de ses chaussures très intéressante et baissa la yeux, honteux et inquiet de ce qui allait se passer.
(c) elephant song.
Invité
Invité
Sujet: Re: Leo & Abbie : "Sister vs. Brother" Sam 22 Aoû 2015 - 0:35
★ the kids aren't alright
leo & abbie
Je sais pas pourquoi, mais j'ai le pressentiment que je vais passer une bonne soirée. Pour de vrai, cette fois. Comme si aujourd'hui, mon putain de mauvais karma avait décidé de piquer un roupillon, comme si aujourd'hui Dieu avait décidé d'aller emmerder quelqu'un d'autre. Car s'il existait un dieu quelconque, j'étais persuadée depuis bien longtemps déjà qu'il m'en voulait personnellement. C'était pas tant que je collectionnais les grosses merdes, à longueur de journée. Mais j'avais jamais vraiment eu de chance. Comme si les petites merdes à longueur de temps, ça compensait les gros malheurs qu'il m'épargnait, ce salaud. Mais j'sais pas si je dois le remercier. Parfois, j'me dis qu'un gros malheur vaut mieux qu'une succession de jours de merde à n'en plus finir.
Pourtant, aujourd'hui, ça allait. J'crois que Dieu a trouvé quelqu'un d'autre avec qui s'amuser, et qu'il me fout finalement la paix. Il était tant. J'avais eu une semaine des plus éprouvantes, et si rien ne s'était arrangé, j'aurais fini par bouffer quelqu'un. Mais ce matin, pas de panne de réveil, pas de clés perdues, pas de problème avec l'eau chaude ou la pression. Y avait encore du lait dans la bouteille, il pleuvait pas dehors, personne n'était garé à côté de moi, aucun oiseau n'avait chié en plein milieu de mon pare-brise, presque personne sur la route pour aller au boulot, et j'suis même arrivée en avance. La machine à café avait été réparée, personne n'a croqué mon sandwich avant de se rendre compte que ce n'était pas le sien, et Jane avait même amené des chocolats pour fêter la naissance de sa nièce. Journée tranquille, réunion du soir reportée. Margo m'appelle pour me dire qu'elle n'a pas besoin de moi, qu'elle a un truc de prévu ce soir, et qu'elle préfère fermer, vu que je suis la seule à ne pas être en vacances. Et moi, je jubile.
C'est trop parfait. Je sens que la soirée s'annonce bien. Ma place de parking est toute disponible, personne de garé aux alentours. J'ai même pas de facture dans la boîte aux lettres. Et quand j'ouvre la porte de mon appart', j'ai même droit à un câlin du chat, qui vient se frotter gentiment contre ma jambe. Je lui donne une caresse et ce con se met même à ronronner. Trop de bonnes choses aujourd'hui. Ca cache un truc. Mais je préfère ne pas y penser. Je préfère me dire que c'est juste une bonne journée, et que moi aussi, parfois, j'y ai le droit. Comme tout le monde, merde. J'vois pas ce que je peux avoir de différent. J'vois pas pourquoi moi, précisément, j'en serais privée.
J'ouvre le frigo, mais à l'intérieur, il me reste pas grand-chose. À la rigueur, je m'en fous un peu. Depuis ce matin, j'ai envie d'une putain de pizza avec de la viande à en flanquer une indigestion à un carnivore, et quelques légumes pour faire croire que je mange équilibré. Genre trois lamelles de poivron et cinq champignons qui se battent en duel. Ca fera parfaitement l'affaire.
J'pourrais faire ma grande fille. Je pourrais la faire, ma pizza. J'ai tout ce qui faut. Quoiqu'à peine assez de viande. Je pourrais aussi aller chez Siward et lui faire des puppy eyes pour qu'il m'en fasse une. Je pourrais. Mais je sens bien la pizza devant un bon film. Je sens bien la pizza bien grasse que tu prends à emporter, et j'en salive déjà. J'attrape le téléphone, je compose le numéro de la pizzéria - que je connais par coeur. Je passe ma commande. Extra-extra-viande. C'est comme ça que j'la veux. À en faire pâlir un cannibale. Ils me disent qu'elle sera là dans une demi-heure. Service rapide. Décidément, je prends mon pied avec cette journée.
Je raccroche et je vais me changer. J'enfile un jogging et un pull, je relève mes cheveux et je vais me démaquiller. Je savoure d'avance ma soirée. Je n'arrive qu'à penser à la manière avec laquelle tout s'est enchaîné à merveille aujourd'hui. Au fait que rien ne pourrait entacher ça. Absolument rien.
J'entends Mister Ronron chialer. Alors je reviens. Je l'appelle. Rapidement. Je le cherche. Je vais en direction des miaulements. Et dans l'entrée de l'appartement, je me fige, et j'arque un sourcil dubitatif.
Je rêve ou y a un demeuré qu'est en train de parler à mon chat ?
Et je rêve ou mon abruti de chat fait semblant de comprendre et de lui répondre ?
J'avoue que j'ai envie d'éclater de rire. J'entends rien à ce que l'autre abruti est en train de raconter de l'autre côté. Ma porte elle est bien insonorisée, mes voisins remercient le ciel pour ça, et pour l'isolation en général dans cet immeuble. Mais j'entends que y a un débile qui cause. J'sais pas si il réalise que la saucisse à poils elle comprend que dalle. J'aime les animaux. Je les aime d'amour. Et quiconque toucherait à ma saucisse à poils, ma diva, mon Mister Ronron ou Mister chialeur, bref à mon crétin de chat, je lui ferais la tête au carré. Mais on va pas nommer empereur un mec qui s'est déguisé en César pour le carnaval hein. Judananas est con. C'est un fait.
C'est un fait, mais l'autre derrière il a pas l'air de s'en rendre compte, et il a l'air de trouver plus d'intérêt à parler à ma boule de poils pleureuse qu'au clochard dans la rue d'à côté. Chacun son truc. Quand il se lassera de pas avoir de réponse constructive il finira bien par foutre le camp. Avant l'arrivée du livreur de pizza, j'espère. Manquerait plus qu'il le fasse fuir.
Je fais demi-tour vers la cuisine avec la ferme intention de me servir un verre. Genre une bière, par exemple. La bière c'est bon. Ca se boit seul, en quantité modéré. Et ça conclut l'idée que je me fais de la bonne journée.
Sauf qu'avant que je sois arrivée à la cuisine, on sonne à la porte. C'est trop tôt pour que ce soit le livreur de pizza. C'est peut-être Mila. Mais si c'était Mila, j'l'aurais entendue arriver. Elle se serait foutu de la gueule du charmeur de chat, et toute la ville en aurait profité. Alors j'sais pas qui c'est. Peut-être le charmeur de chat qui vient me demander s'il peut emmener Judananas faire une promenade. Peut-être qu'il a un camion plein de pâtée pour chat et qu'il veut l'attirer dans ses filets, le kidnapper et aller faire des expériences sur lui. Ca le rendrait peut-être plus intelligent, mon matou. Mais j'aime pas l'idée qu'on puisse vouloir lui faire du mal.
Parfois, faire des hypothèses complètement tordues ça fait du bien. Ca change les idées. Ca agrémente les longues journées, les heures de solitude, et toutes ces conneries. Et en allant vers la porte, c'est un peu ce que je fais. Parce que je trouve ça drôle d'imaginer que quelqu'un voudrait kidnapper mon chat avec des boîtes de pâtée pour chat. Il est tellement con qu'il serait capable d'y aller en se disant que ce camion c'est l'paradis. J'sais pas si les chats croient au paradis. S'ils ont un dieu des chats, tout ça.
« Allez pousse-toi. »
Je l'écarte du bout du pied. Mais il continue de se foutre le nez sur l'encadrement de la porte quand j'enlève la petite chaîne. Il me gonfle.
« Alleeeeeez trou du cul, casse-toi. »
Je l'attrape, j'ouvre le placard à chaussures et je le balance dedans.
« Arrête de pleurer, c'est pour ta sécurité. »
En vrai, je l'aime mon chat. Faut pas en douter.
J'enlève l'autre verrou, et j'ouvre la porte. Si c'est le charmeur de chats, j'vais lui dire d'aller enlever le chat de quelqu'un d'autre. Je martyrise peut-être le mien sur les bords, mais à moins qu'il soit des services sociaux des chats, il a pas le droit de me le prendre. Et puis je l'aime. Je le nourris tous les jours, tout ça. Je lui ai même déjà donné un bain. C'était pour le voir la gueule trempée, mais c'était drôle. Et il était quand même propre au bout du compte.
Sauf que quand j'ouvre la porte, j'ai un léger temps d'arrêt. J'suis bien déterminée à lui dire d'aller s'en prendre au chat du voisin, mais y a un truc qui me gêne. Sa gueule je la connais. Je la connais trop bien. Ce gars je sais qui c'est. Et putain s'il se met à parler au chat il a dû subir un suicide collectif de la part de ses neurones pendant son super voyage loin de moi. Mais quoi qu'il en soit, il a aucune raison d'être là. Et le voir que mon paillasson, ça me fait trembler les genoux autant de choc que de rage.
Ma main, elle, elle tremble pas du tout quand elle vient s'écraser sur son visage. Aha, il l'a pas vue venir celle-là, mister supersonique, hein ?
Je perds pas de temps. Et le doigt accusateur se pointe sous son nez.
« C'est trop tard pour venir t'excuser. Me présente pas tes excuses. J'en veux pas. Va-t'en. Casse-toi. T'as pas le droit d'être là. J'sais même pas comment t'es rentré mais t'es complètement con d'être venu. Tu vas te faire buter c'est tout ce que tu vas gagner. J'peux pas garantir ta sécurité moi. J'veux pas avoir ce poids sur la conscience. Et j'me débrouille très bien sans toi ! »
Je panique. J'ai l'impression que je vais m'effondrer. Me mettre à pleurer. Le frapper. Mais sous le coup de la surprise, je veux juste qu'il parte. Qu'il retourne vivre sa vie. Loin. Très loin. Il est déjà parti. Il peut recommencer. Il a intérêt à recommencer. Parce que c'est pas possible. Pas après tout ce temps. Il se pointe comme une fleur et il espère quoi, un câlin et un bisou de gamine groupie ?
Qu'il aille au diable.
Et l'Autre là-haut aussi. Ce Connard a finalement réussi à me pourrir ma fin de journée.
Je retire ce que j'ai dit plus tôt. Mon karma me lâche jamais.