La première rencontre officielle •• Hippocampe (désolée)
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Sujet: La première rencontre officielle •• Hippocampe (désolée) Mar 18 Aoû 2015 - 18:24
La première rencontre officielle
Avant de porter le coup, il faut savoir où est-ce qu'on marche.
Le dossier se ferma dans un claquement sec. La jeune femme se mit à observer devant elle, les sourcils légèrement froncés. Sa mâchoire s’était serrée et commença à balader son regard dans toute la pièce qu’était son bureau… Hee-Young était là à observer dans le silence, s’imaginant sûrement les derniers moments qu’elle avait partagé avec son mari. Ce moment-là où ils discutaient ensemble autour d’un bon verre de whisky, ce dernier moment où ils s’étaient mis à rire pour la dernière fois. La coréenne plissa un peu les yeux et essaya de se débarrasser de ces souvenirs inutiles d’un coup du revers de sa main. Elle rangea son dossier en le faisant rejoindre à d’autres. Elle appuya sur les boutons du téléphone qu’elle venait de décrocher et se mit à discuter avec le chef de la sécurité pour ce qui allait se passer ce soir : la jeune femme n’allait pas être là au début de la soirée parce qu’elle avait un soi-disant rendez-vous. Quand elle raccrocha le téléphone, elle se mit à soupirer et se releva. Elle récupéra son sac et sortit de son bureau. Hee-Young sortit de son lieu de travail, vérifiant sur son passage si tout était bien prêt pour accueillir les clients, s’il n’y avait pas eu de problème intérieur à annoncer. Alors, elle partit pour se diriger vers le centre de la ville.
La coréenne y était allée en voiture et avait descendu dès qu’elle vit ce qui semblait être le lieu du travail de la personne qu’elle devait voir. C’était plutôt la fin de la journée et presque tout les employés sortaient. C’était vraiment le meilleur moment, le bon pour ne pas être dérangée par des secrétaires qui allaient sûrement lui dire : il faut prendre un rendez-vous pour le voir. Non, Hee-Young n’avait pas besoin de prendre un rendez-vous avec une telle personne. Elle n’allait pas prendre deux heures à rester en sa compagnie. Elle venait juste de le voir, observer son visage et faire “connaissance“ bien que la personne concernée n’était nullement au courant de ce qui allait se passer. En réalité, il ne savait pas ce qui l’attendait tout court. Enfin, elle s’avança vers le siège de l’entreprise pharmaceutique, croisant quelques employés qui rentraient chez eux et elle poussa la porte.
La porte poussée, la gérante ne passa pas devant les secrétaires, sachant où aller exactement. Elle continua son chemin jusqu’à l’ascenseur et y monta pour attendre le temps qu’elle arrive à l’étage qu’elle avait sélectionné. Hee-Young était restée silencieuse depuis qu’elle avait parlé à l’agent de sécurité de son entreprise. Elle arriva enfin devant la porte du dirigeant de cet endroit avant que… « Bonsoir Mademoiselle ? Vous avez rendez-vous ? » La jeune coréenne laissa un vague regard surpris en voyant la secrétaire qui était toujours là, sûrement en train de ranger ses affaires. Elle resta silencieuse et sans rien dire elle se dirigea vers la porte du patron. « Attendez mademoiselle ! Vous ne pouvez pas entrer ! Mademoiselle ! » Trop tard, la porte était ouverte et Hee-Young était entrée malgré les plaintes de la secrétaire. « Monsieur ? Je vais appeler la sécurité ! » La sécurité ? La gérante lança un regard au coin, n’étant pas effrayée par ces hommes avec une carrure impressionnante. Elle s’en fichait complètement, car en face d’elle.
Elle avait l’assassin de son mari.
Un hunter pour de sûr, assez puissant et assez sournois dans son genre. Elle était là, pas loin de la porte, elle s’approcha du bureau… Plus elle s’en approchait, plus elle sentait la colère monter en elle et elle l’évacua en frappant le bureau par la main qui le traversa. Ça faisait mal, mais pas plus mal que la toute première fois que quand elle avait tenté de casser une brique. Elle pouvait voir que le bureau tenait toujours, mais avait un trou. Que ça faisait du bien quand même. La colère s’était vite évacuée sur ce coup-là. « On se rencontre enfin Caesar Hippolyte. » Et elle savait qu’il ne comprendra pas de qui elle était, du moins elle s’attendait.
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Hippolyte Caesar
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Sujet: Re: La première rencontre officielle •• Hippocampe (désolée) Sam 22 Aoû 2015 - 15:29
La première rencontre officielle Ft. Hee Young Lee
" Greed, your master passion I Feed the mouth that bites me Mammon, opiate of the masses The reek of your lies draws flies "
Une journée de travail de neuf ou dix heures, des dizaines d'appels qui l'obligeaient à passer du français à l'anglais en passant par l'allemand ou le mandarin, apposer sa signature sur des liasses de papier... Voilà ce qui résumait le quotidien d'Hippolyte Caesar. Quotidien qui était le sien depuis bientôt trente ans et qui lui convenait amplement. Un des plus grands bâtiments de la ville portait son nom, et sa façade en verre étincelait de propreté. Il ne comptait plus le nombre d'employés sous ses ordres, pouvait obtenir ce qu'il voulait d'un claquement de doigts, ou plutôt avec un gros chèque, et rien ne semblait pouvoir perturber cette journée.
Installé dans un bureau spacieux au dernier étage de Caesar pharmaceutics, il était occupé à étudier un rapport de test réalisé par une des équipes de chercheurs qui travaillaient à nouveau sur ce projet si délicat qu'était le vaccin contre la malaria. Remède qui avait provoqué son exil aux États-Unis treize ans plus tôt, et qu'il avait mis des années à remettre sur pieds. Cette fois, tout fonctionnerait et marquerait un tournant décisif dans sa carrière. Il effacerait les meurtres qu'il avait sur la conscience en sauvant des milliers d'autres vies... Tout en s'assurant que la chose viendrait encore grossir son compte en banque.
Et la soirée aurait pu se terminer ainsi, Hippolyte relisant le rapport, une cigarette à la main et une tasse de café posée sur le bureau. Mais il entendit sa secrétaire héler quelqu'un derrière la porte, et le PDG releva la tête, les sourcils froncés. Qui pouvait bien venir l'emmerder à cette heure ? La porte s'ouvrir à la volée, et une jeune femme entra en trombe et vint se poster face au bureau du directeur. Derrière, la secrétaire la suivait, son sac à main sur l'épaule et visiblement soucieuse. Hippolyte la stoppa d'un signe de la main, fixa la nouvelle venue avec un regard profondément neutre. Inconnue au bataillon. Quoi qu'il faisait si peu attention à ses employés qu'elle pouvait bien être une travailleuse mécontente, il s'en fichait royalement. Hippolyte était le genre de personne à connaître la vie complète de ses clients et collaborateurs, le nom de ses secrétaires... Et c'est tout. Il se tourna finalement vers cette dernière.
"Inutile, Sophia... Je suis sûr que notre invitée ici présente a une très bonne raison de..."
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Le point de la jeune femme vint frapper le bureau en bois vernis et le traversa, creusant un trou parfaitement circulaire en son centre. Le chasseur écarquilla un instant les yeux, les sourcils levés. Puis il releva la tête vers la jeune femme, une lueur de colère dans le regard. Si Hippolyte avait l'air calme au premier abord, beaucoup de choses l'insupportait. L'insubordination, l'insolence, l'irrespect, la vulgarité... Nombre de choses dont son fils Marius se rendait souvent coupable, mais qu'il observait très rarement chez les inconnus. Mais détruire son bureau, un meuble magnifique en acajou vernis et doré à la main... Il ne pouvait le tolérer. Il aimait son bureau, il aimait d'ailleurs tout le mobilier de la pièce, et comptait bien envoyer la facture à la demoiselle qui lui faisait face.
Toujours silencieux, il tira sur sa cigarette dans un geste mécanique, comme s'il tentait de contrôler son énervement, et en soufflant la fumée par les narines, sans quitter la demoiselle du regard.
"Tout compte fait, faites une chose... Lorsque mademoiselle sera sortie, notez son nom, je suis sûr qu'elle sera ravie de recevoir la facture de mon bureau... Sortez, maintenant..."
Le secrétaire ne se fit pas prier et quitta la pièce en vitesse, laissant les deux belligérants face à face. Apparemment, la jeune inconnue savait parfaitement qui il était. Ce qui agaçait d'autant plus Hippolyte, qui lui ignorait tout d'elle.
"Charmant... C'est une habitude, chez vous de détruire le mobilier des gens que vous rencontrez ? Ou bien c'est un traitement de faveur à mon égard ?"
Il écrasa alors sa cigarette dans un cendrier et joignit les doigts sous son menton, un rictus agitant sa lèvre supérieure.
"Que les choses soient claires... Ou bien vous me dites immédiatement qui vous êtes et pourquoi vous êtes là, ou bien je fais de votre cas mon affaire... Mademoiselle..."
Dans le pire des cas, il pouvait encore appeler la sécurité, qui se chargerait de l'intruse, mais il était tout de même assez curieux pour avoir envie de savoir qui elle était... Et surtout pourquoi elle avait l'air de tellement lui en vouloir. S'il songeait à s'excuser pour ce qu'il avait hypothétiquement fait ? Grand dieu non ! Pour cela, il aurait fallu qu'Hippolyte soit capable d'éprouver des regrets ou de la culpabilité.
crackle bones
Spoiler:
HRP : Voilà voilàààà ! J'espère que ça te va, sinon n'hésite surtout pas à me le dire ! Et désolée pour le retard...
La première rencontre officielle •• Hippocampe (désolée)