Faith & Alyah Հ The rules I break got me a place up on the radar

Le corps s’effondra lourdement sur le sol, la vie avait définitivement quitté son enveloppe charnelle. Alyah entreprit quelques recherches sur l’identité du chasseur mais fit mouche. Evidemment, il n’allait pas emporter avec lui ses papiers d’identité, il traquait, il n’allait pas faire les courses. Peut-être pourrait-elle obtenir quelque chose avec le numéro de série de son arme. Mais elle n’allait pas pouvoir rester ici longtemps, les rues n’allaient pas rester désertes éternellement. Il fallait qu’elle efface toute trace d’elle et disparaisse de la scène de crime. Légitime défense, se dit-elle. Le sang battait dans ses tempes avec force et sans cadence précise, juste le rythme affolé et affolant de la mort. Il y avait un moment déjà qu’elle n’avait pas porté le coup final. La masse inanimée gisait lamentablement sur le bitume, la tête dans une position improbable, témoignage de la nuque brisée. Il avait la ligne de la mâchoire déformée également, un autre sale coup. Solennellement, elle abaissa les pupilles pour épargner au cadavre de voir. « Fallait pas s’en prendre à moi, bout du con » siffla-t-elle entre ses deux.  Et sans demander son reste, elle disparut par les toits.

L’appartement ne brillait pas de luxe. C’était un simple trois pièces meublé avec le strict minimum. Aucune photo, aucune décoration, aucune couleur, ce n’était qu’un lieu de passage. Tout était toujours fait en sorte qu’elle puisse prendre ses affaires et se tirer le plus rapidement possible. Pas de bail, pas de contraintes, si elle le voulait elle pouvait s’en aller maintenant. Prendre un bus pour ailleurs et disparaître du paysage de Radcliff où les chasseurs commençaient à être de plus en plus survoltés. Deux attaques en l’espace d’une semaine ? Ça lui paraissait trop gros pour être une coïncidence. Elle n’avait jamais eu de problèmes auparavant, jouissant du statut discret des non recensés. Aux yeux du monde, elle était humaine. Qu’est-ce qui avait changé ? Qu’est-ce qui avait poussé ces deux inconscients à la poursuivre ? Quelqu’un avait dû leur dire.
Alyah s’arrêta au milieu de la pièce et se prit la tête entre les mains. Tout ça, c’était de sa faute. Elle avait laissé trop de personnes s’approcher d’elle et découvrir ses secrets. Il y avait Johan qui savait évidemment déjà tout, mais il n’avait aucun intérêt à la dénoncer alors qu’il était lui-même un dégénéré et un fugitif. La lame qu’elle avait toujours sur elle alla se faucher dans une cloison en bois où était vulgairement dessinée une cible. Avec expertise, le coutelât avait presque atteint le milieu. Mais elle pouvait être aussi bonne qu’elle le voulait au lancer de couteau, elle ne s’en sortirait pas indemne si les chasseurs gardaient cette cadence.

Qui avait osé s’aventurer dans l’antre du monstre ? Qui avait voulu offrir ces chasseurs en sacrifice ? Un début de réponse germa dans son esprit. La gamine. Ne visait-elle pas exclusivement des chasseurs ? Et elle savait pour Alyah. Elle avait dû découvrir que l’Israélienne s’amusait à remonter sa piste, à revenir sur toutes les affaires conclues sur des overdoses pour retrouver les traces de cette gamine. Elles avaient maintenant chacune une découverte à agiter sous le nez de l’autre. Faith savait qu’on la recherchait pour terrorisme ? Au diable, que diraient les juges alors face une tueuse en série ? Parce qu’il n’y avait pas d’autres mots pour a. Des cibles présentant les mêmes critères, le même mode opératoire, Faith était bien de ces personnes-là.  Elle avait dû sentir qu’elle ne pouvait plus opérer sans attirer les soupçons, alors maintenant elle envoyait ces foutus hunters aux fesses d’Aly. Que l’un ou l’autre meure, ça lui était bénéfique dans tous les cas.
L’Israélienne dut cependant reconnaitre que c’était une brillante idée. Se débarrasser de ses problèmes sans même lever le petit doigt ? Faith avait l’air d’exceller en la matière.



Le bruit des moteurs ronflant, la symphonie des clés desserrant batteries, joints de culasse et autre composants. L’odeur forte du cambouis et la sensation du travail sur les mains. Parfois, c’était quand même vivifiant de se tuer le dos à ça. Ce n’était pas un métier noble, mais elle s’y accommodait bien, ne se retrouvant bien que lorsque son corps se rompait sous l’exercice et que son esprit analysait les situations et solutions. Rester occupée. Rester dans un champ d’action.

La journée allait bientôt s’achever, le soleil déclinait déjà à l’horizon et la fraîcheur vespérale d’un début d’automne se faisait sentir. L’ex agente frissonna et ferma le capot de la voiture dont elle avait fini de s’occuper. Elle allait prendre une pause scnack avant de régler les derniers détails et de fermer ensuite. Il ne restait plus qu’elle, et a l’arrangeait. Elle préférait travailler aux horaires que personne ne voulait prendre en général. Ça lui éviter de devoir sociabiliser.
Quand elle se retourna, elle vit une silhouette se découper dans l’entrée, la lumière du soleil couchant nimbait le nouvel arrivé d’un halo étrange. Elle ne reconnut pas immédiatement l’intrus, et comme d’habitude, resta sur ses gardes, tendue, prête à répliquer. Surtout si c’était un chasseur. Puis finalement les traits du visage lui apparurent, et elle reconnut Blondie, qui n’était même plus blonde d’ailleurs. Alyah ne laissa aucune surprise transparaître, pourtant sa curiosité avait été piquée au vif. « Tu t’es perdue gamine ? » C’est toi qui t’aventures dans les bois sombres, tu te promènes dans les bois mais le loup n’est pas loin, il guette. Son regard se fit plus dur, sa main se serra autour de la clé à molettes qu’elle tenait. Un outil était une arme entre ses mains. « Les deux émissaires que tu as envoyé sont morts. »  Coup de bluff. Elle ne savait même pas si c’était Faith qui en était l’auteure, mais c’était une méthode comme une autre pour l’apprendre.

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La gamine se pavanait toujours dans l’effronterie, narguant l’Israélienne au passage. Pourtant cette rencontre sonnait déjà plus sérieusement, quelque chose dans la remarque de Faith était plus froid, comme si elle avait un monceau de glace coincé dans la trachée. Alyah observa les traits de la jeune brune avec plus d’attention, et les détails lui sautèrent aux yeux. Les cernes de l’inquiétude et du manque de sommeil, la pâleur de la peau, comme si la mort l’habitait, tout était tiré. Jusqu’à sa posture trahissait l’inconfort, elle semblait nouée, secouée par d’invisibles cauchemars. Alyah savait. Elle avait traversé le même enfer, le traversait toujours. Les fantômes du passé. Parfois la camisole l’étreignait encore la nuit. La lumière de son appartement prenait un teint grisâtre, celui des murs nus et hanté de l’hôpital. Elle aussi avait des nuits courtes et turbulentes, la paranoïa la maintenant dans un demi-sommeil, une main agrippée sur le flingue sous son oreiller.

Et la voilà qui se targuait de pouvoir la tuer. Qu’elle essaye, comme tous les autres. « Prends un ticket ma jolie, la queue est longue. » A peine inquiétée par cette ombre parmi les ombres, la mécanicienne se détendit finalement, prit même la peine de s’étirer. Peu importe ce que lui voulait cette fille, ça n’impliquait pas qu’elle ait à se battre dans l’immédiat. Mais elle se doutait sue Faith n’était pas juste venue vérifier comme ça qu’elle allait bien. De toute façon elle avait bien dû apprendre que les chasseurs étaient morts. Il pourrait en venir des centaines d’autres, il crèverait aussi. C’était comme si être au pied du mur lui donnait la force d’escalader. L’adrénaline était une drogue dure, un fouet lacérant la chair pour y imprégner l’envie de vivre. Alyah n’avait pas échappé aux autorités, aux forces spéciales, aux agents secrets et à l’hôpital psychiatrique pour crever sous les mains d’un extrémiste. Donc oui, qu’ils viennent, qu’ils attaquent, elle était prête.
Elle se posa sur le capot de la voiture tout juste réparée et observa Faith déambuler. Malgré le froid soudain, malgré ce mysticisme qu’elle arborait maintenant, Faith était toujours dans le jeu, un spectacle sans fin. Même dans la déliquescence, l’apparence semblait être maîtresse. Elles étaient vouées à essayer de se dominer, mais n’étaient que deux forces similaires qui entraient en collision, elles se savaient foncer dans le mur mais appuyaient quand même sur l’accélérateur.

« Visiblement ça n’était pas assez discret, tu as réussi à me trouver, je suppose que ce n’est qu’une question de temps avant que tu envoies tes petits chiens mourir ici. » Pourquoi la gamine jouait-elle l’allié des chasseurs ? Elle qui avait apparemment dédié sa vie à leur mort, la voilà qui chuchotait à leurs oreilles pour dénoncer d’autres mutants. A moins que ça ne soit une stratégie tordue pour qu’ils meurent vraiment. « Je ne te traque pas, je t’observe juste. Traquer implique passer à l’attaque. Je n’ai lancé aucune offensive. » La clé à molette s’éleva soudain dans les airs, la trajectoire était tracée pour qu’elle passe à quelques centimètres à peine de la jeune brune. Force et précision. Le bras de la mutante retomba finalement, comme le silence. « Ne me force pas à en commencer une. »
Faith n’allait pas mener le jeu bien longtemps. Bientôt, les cordes de la réalité se tendraient comme d’innombrables pièges attendant de les voir chuter, et alors Rikki reprendrait les rênes, parce qu’elle connaissait les mécanismes cruelles de la vraie vie. Elle s’était battue contre cette vieille salope si souvent qu’elle en avait oublié si elles étaient vraiment ennemies au final.
Alors que Faith semblait à peine prendre contact avec la dureté du monde. Son visage d’enfant avait pris des années d’un seul coup, une claque qui fait mûrir. Que s’était-il passé donc ? Avait-elle échappé de justesse à une vilaine chasse ? Le karma se concentrait-il pour lui faire payer ses meurtres ? Bienvenue dans le côté de la vie où on souffre pour nos crimes, Faith. « Qu’est-ce que tu veux gamine ? On s’est trouvées maintenant, le temps d’observation est fini. Alors pourquoi les chasseuses, je suis curieuse. Tu as soudainement des scrupules et tu ne peux plus les tuer toi-même ? »

Son corps se secoua d’un petit rire amer. Faith empestait la mort. Son aura s’était assombrie, dispersée dans l’obscurité. Qu’avait-elle fait pour passer de cette jeune fille fougueuse à cet être de glace ? Il n’y avait plus de lumière dans son regard, juste de l’intelligence froide. Prise de conscience brusque, la cruauté adulte retombée trop vite sur des épaules fragiles.

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Toutes les deux formaient un duo particulièrement insolite. Elles n’étaient pas amies, mais n’étaient pas vraiment des ennemies, juste deux esprits en collision. Deux esprits qui se ressemblaient étonnamment. D’un côté nous avions la jeune femme qui tombait dans les périples du monde adulte, une désillusionnée comme tous, une battante, forte de ses convictions mais affaiblie par les circonstances. Faith c’était un peu ça, un mental d’acier dans un corps malléable. Rikki opérait plutôt de manière inverse, un corps infranchissable et mais un esprit en perdition. Elle baignait dans la déliquescence. Heureusement, Faith avait réussi à raviver un peu d’intérêt dans la vie de l’Israélienne. Enquêter sur son passé, fouiller les placards pour trouver les squelettes, ça avait eu le mérite de donner une direction à suivre à Rikki. Mais Faith voulait le lui enlever ça aussi. La gamine ne voyait-elle pas que sa survie en dépendait pourtant ? Si elle soustrayait tout intérêt aux yeux de l’Israélienne, alors cette dernière n’aurait plus de raison de ne pas tuer Faith. Car ne l’oublions pas, Blondie était aussi une menace, un esprit baladeur qui connaissait les secrets destinés à rester cachés pour toujours.

Le détail finit par sauter aux yeux d’Alyah. Du sang. Blondie avait du sang sur les mains. Elle venait de donner la mort, et visiblement, elle en avait terminé avec la méthode douce de l’overdose. Finalement, elles étaient encore plus proches qu’elles ne voulaient l’admettre. Elles obéissaient au même principe, tuer ou être tué. Donner la mort pour avoir la vie. C’était fou comme les antagonistes étaient interdépendants, comme la mort permettait quelque part la vie, et comme la vie entraînait infailliblement la mort. Peut-être que ce n’étaient pas des contraires, mais des âmes sœurs et leur point de rencontre n’est qu’un choc à passer.
La mutante écouta attentivement, chercha à interpréter chaque mot. Venir la saluer une dernière fois ? Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Faith semblait être sûre de son plan pour éradiquer Alyah. Elle avait plutôt intérêt à ce que celui-ci soit infaillible, sinon l’Israélienne se mettrait définitivement à traquer la gamine sans relâche, et alors se serait elle qui aurait le dernier mot, le salut final. La jeune mutante ne se rendait donc pas compte qu’elle mettait précisément tout en œuvre pour se faire tuer ? A moins que… à moins que ça ne soit le plan. Peut-être qu’après des jours à errer dans le purgatoire, entre les deux mondes, peut-être que Faith avait décidé de sceller son destin. Il était temps pour elle de payer le prix pour ses crimes. Mais elle l’avait dit elle-même, mourir était trop doux, mourir était une récompense, il lui fallait traverser l’enfer pour comprendre qu’elle pâtisse vraiment de cette condamnation.

« J’ai juste donné un coup de main pour les empêcher de te retrouver. Mais je ne le fais pas pour tes beaux yeux, je le fais pour pouvoir continuer à jouer en paix. » Ses doigts couraient le long du capot de la voiture, elle ne regardait plus la jeune mutante qui lui faisait face. Dure réalité que de ne pas vouloir admettre que Faith lui avait un peu tapé dans la conscience et que maintenant, la mutante grincheuse essayait plus ou moins de la protéger. La blondinette ne devait sûrement pas non plus avoir conscience de l’attention qu’elle suscitait. « Je ne trouvais pas ça très correct que tu aies toutes les cartes en mains pour me mettre à terre, et que moi je n’aie qu’un vague prénom, une fausse identité soit dit en passant. » Elle avait fait ses recherches et Blondie n’avait plus grand-chose pour se cacher maintenant. Je t’ai vu, et je te vois toujours. Je vois ton côté sombre, et il fait écho au mien. Je vois la lumière, et elle éclipse la mienne.
Elle cessa ensuite de tapoter sur la carrosserie et reporta de nouveau son attention sur la gamine. « Je n’ai plus besoin de t’observer, je sais tout ce que j’ai besoin de savoir maintenant. » Ses yeux se firent perçants, deux sphères sombres, qui appelaient à la mort. « J’ai trouvé que faire appel à des hunters, c’était déloyal quand même. J’étais tranquille, et il a fallu que tu m’entraînes dans ton ballet mortuaire. Deux à terre et plein d’autres à venir, c’est ça ? Mais dis-moi, s’ils finissent par avoir raison de moi. Qu’est-ce que tu vas faire ? Qui se battra pour toi ? »

Et puis il fallait apporter le coup de grâce, marquer encore une fois cette rencontre. « Comment tu comptes t’y prendre pour disparaître ? Tu ne pourras pas fuir éternellement, on finit tous par être retrouvé. Regarde Skylar, j’ai fini par la retrouver. » Elle avait tiré sa balle, et elle attendait maintenant les retombées, et elle était sûre qu’il allait y en avoir. Eh oui, elle avait fait ses recherches, et elle les avait bien faites.

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Skylar était à découvert, tout comme Rivka. Elles se toisaient toutes les deux, chacune consciente de la nature secrète de l’autre. L’Israélienne l’observait l’air de dire : « Ex-aequo. » Et oui, après des recherches ardues, elle avait retrouvé la trace d’une certaine Faith Cunningham . Si au début, ça ressemblait à un pseudonyme susurré par des bruits de couloir, elle avait fini par obtenir une description qui corroborait à celle de Blondie. Les barmen et serveurs avaient tendance à ne jamais oublier une nana bien roulée, surtout dans une ville comme celle-ci où le pourcentage de beauté version papier glacé ne montait pas très haut.
Alors oui ils se rappelaient tous bien d’une belle blonde qui traînait dans le coin, son rire sucré, son regard d’allumeuse, ses questions innocentes. Elle était aux antipodes pourtant de la jeune femme déterminée que Rikki voyait. L’Israélienne pouvait sentir l’âme de combattante de Faith, quelque part en elle, une pulsion de guerrière et une croyance en ses convictions. Elle devait avoir la peau dure à force de s’être pris des coups, elle devait être résistante également. Une insoumise.

Mais alors qu’était cette pâleur sur ses traits ? Son air décousu ? Où était la gamine qui riait du danger alors que la police la cherchait à peine trois mètres en dessous ? Et à qui Rivka faisait-elle face ? A Faith ou à Skylar ? Peut-être était-ce un reste des deux même.
A l’écouter, il s’agissait de deux personnes différentes, comme si Blondie s’était simplement débarrassée de son passé, l’avait laissé traîner sur une aire d’autoroute, une peau morte après la mue. Rikki doutait qu’une telle dichotomie de l’être puisse exister. Dans ce nouveau monde, elle avait beau être Alyah, il n’empêchait que Rivka lui collait à la peau. Elle ne voyait pas deux personnes différentes, juste une entité qui s’était vidée de toute substance.

Skylar cachait des secrets qu’internet n’avait pas réussi à lui révéler. Malheureusement, si elle avait réussi à trouver un nom, elle n’avait pas réussi à mettre la main sur l’histoire qui allait avec. Encore un mystère dans le sillage de la jeune Cunningham. « On joue dans la même équipe Skylar ! » Une affirmation lancée pas forcément pour récupérer l’attention de la blondinette, mais juste pour lui signifier qu’elle n’avait nullement l’intention de dévoiler ce secret. Un secret contre un autre en fait. Elles étaient toutes les deux gardiennes de la vie de l’autre, toutes les deux détentrices du passé et de l’avenir. Rikki serra les points et avala difficilement, comme si la rencontre avait laissé un goût bien trop âcre pour être digéré. Faith, c’était l’étoffe d’une guerrière, mais on ne lui avait pas dispensé l’entraînement qu’elle aurait dû avoir. La pensée qu’elle aurait fait une parfaite recrue du Mossad traversa l’esprit de la mutante. Dans une autre vie, elles auraient pu être amies.