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 « do you wanna touch ? » (israël g.)

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MessageSujet: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeJeu 1 Mai 2014 - 19:31



do you wanna touch ?

Cette soirée s'annonçait différente des autres. Ce soir, je sortais. Loin de moi d'avoir un rencard avec un abrutis qui ne me comprendrait. Je travaillais. J'avais été payé pour l'anniversaire d'un homme se prénommant Israël. Quelle idée aussi ce prénom ! Bref, je marchais dans les rues de Radcliff, la nuit s'étant déjà abattu sur la cité. Il n'y avait rien de bien extravagant dans ma tenue. Certes, je n'étais pas dans l'un de mes costards habituels quand je sortais du club mais je n'étais pas pour autant déçu de l'attirail dans lequel j'étais. Je portais un beau pantalon noir, retenu par des bretelles de la même couleur et j'avais ce magnifique nœud papillon autour du cou représentatif de la nuit festive qui s'annonçait. Pas de chemise. Juste un torse nu sous un manteau qui cachait aux yeux de tous passants le secret de ma profession secondaire. Pour le monde entier, je n'étais qu'un peintre sans avenir et incompris. Pour certains privilégiés, j'étais le fantasme de leur vie. Et pour une minorité, j'étais aussi un mutant. Je ne me révélais jamais. Je gardais pour moi ma vie et mon passé. Personne ne me connaissait vraiment car j'avais mis un point d'honneur à rester discret. Et je comptais continuer. Pour ma survie. Pour cette vengeance qui m'animait depuis des années.

J'arrivais alors en bas de l'immeuble de l'heureux destinataire de ce cadeau. Par chance, un habitant sortit et j'en profitais pour pénétrer dans le hall. Je sortais mon téléphone, vérifiant le dernier texto de mon client pour savoir à quelle porte je devais sonner. Je montais alors les escaliers tout en rangeant mon portable dans la poche intérieure de mon manteau après avoir pris le temps de le mettre en silencieux. Je ne voulais pas être dérangé. Arrivé, je toquais délicatement contre l'entrée. D'après les dires de ce Kylan, son ami devait être seul chez lui. Un solitaire, en somme. Comme moi. Pour avoir passé mes derniers anniversaire de la même façon, je comprenais que le colocataire s'inquiète pour lui. Quoi qu'il en soit, il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. La porte s'ouvrit devant moi et je ne pris même pas la peine de me présenter que j'entrais déjà dans l'appartement en glissant une main rapide sur le torse du jeune homme. Je retirais mon manteau dans la seconde qui suivit et revenais vers mon client. Je glissais ma main sur sa ceinture, l'attrapant pour qu'il vienne s'asseoir sur la chaise qui me faisait face. Connaissant presque les lieux pour en avoir discuté avec son colocataire, je me dirigeais vers la chaine hifi et y glisser le CD que ce dernier m'avait préparé pour le show. Autant dire qu'il avait mis tous les moyens pour son ami se sente à l'aise et profite de sa soirée.

La musique se lança et je commençais déjà à bouger mon bassin au rythme de la chanson. Je revenais vers Israël et lui souris. Je passais derrière son dos, posant mes deux mains sur ses épaules. « Joyeux anniversaire, Israël. » Lui susurrais-je tendrement dans le creux de son oreille avant de revenir devant lui et débuter le show pour lequel j'avais été convoqué. Mouvement de bassin explicite, sensualité et regard affuté, je me mouvais sous les yeux ébahis d'un Israël complètement perdu. Tant pis, je continuais quand même. Les premières fois étaient toujours plus difficiles. Maintenant, je reconnaissais facilement les puceaux et je comptais bien lui faire passer ce stade pour qu'il apprécie la valeur de son cadeau.


Dernière édition par Loukàs Romanov le Lun 19 Mai 2014 - 10:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeJeu 1 Mai 2014 - 21:22

Soirée banale. Comme les autres. Israël ne partageait pas avec Kylan son amour des soirées à l'extérieur. Une fois de temps en temps, c'était largement suffisant. Même pour les « grandes occasions », il n'aimait pas sortir. Quel intérêt ? Voir du monde ? Des gens qui se foutent de votre vie et qui ne savent rien de vous ? Franchement, il avait assez connu cela. Cela l'avait assez détruit. Il préférait le calme, la solitude. Si cela ne lui réussissait pas forcément, cela ne le détruisait pas non plus, cela le conservait dans un état de stabilité émotionnelle neutre. C'était bien. Reposant. Il n'avait besoin que de cela pour le moment. Vivre avec Kylan lui provoquait assez de stimuli émotionnels. Pas besoin de beaucoup plus. Après, il avait ses quelques amis, qu'il voyait avec plus ou moins de régularité. Point.

Du coup, il était en train de fumer tranquillement en attendant que son eau finisse de bouillir. Il devait avancer un énième roman nul à chier. On lui avait commandé une romance historique. C'était agaçant ce genre de commande. Il fallait se documenter. Bien sûr, il aurait pu y aller à l'instinct, mais il n'arrivait pas à avoir si peu de professionnalisme. Son exigence lui faisait perdre un temps précieux. Il allait encore devoir enchaîner les nuits blanches pour avoir son cachet dans les temps et pouvoir payer le loyer. C'était chiant. Il versa l'eau dans la tasse, écrasant sa cigarette dans l'un des nombreux cendriers disposés dans l'appartement. Son initiative bien sûr, pas celle de Kylan qui aurait été capable de laisser traîner des mégots n'importe où. Il saisit sa tasse quand il entendit frapper à la porte. Il eut un froncement de sourcils. Il n'attendait personne. Et il savait que son colocataire avait bien des tares, mais pas celle d'oublier ses clés. C'était donc assez étrange. Le voisinage avait pour habitude de plutôt les ignorer, vu leurs marginalités réciproques. Il eut un soupir, et déposa sa tasse au passage, alla ouvrir avec flegme la porte, blasé comme à son habitude.

Il fronça les sourcils en voyant un homme plutôt séduisant, il fallait bien l'avouer lui faire face. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que l'homme le poussait légèrement pour rentrer. Qu'est-ce qui était en train de se passer au juste ? Israël était en train de se demander s'il n'avait pas fumé un truc de trop, mais non, il n'avait même pas encore sniffé son don. Merde, c'était quand même un truc de fou. Il ferma la porte par réflexe, voulant protester. Il perdit ses mots en voyant l'homme ôter son manteau et révéler une musculature des plus  alléchantes. Il hallucinait, non ? Un homme ne pouvait pas être en train de se déshabiller dans son salon. Il n'arriva même pas à résister quand l'homme le saisit par la ceinture. A dire vrai, il trouva même cela plutôt excitant, mais... Il y avait tout de même quelque chose qui gâchait son plaisir : qui était ce mec ? Non pas que se faire aussi directement aborder par un parfait inconnu qui sonnait à sa porte et pas à celle du voisin, c'était... Comment dire ? Flippant ? Il l'observa allumer la chaîne hifi avec des yeux surpris. Comment avait-il su qu'elle se trouvait là ? Et... Oh putain Kylan. Son cerveau venait de faire les connections entre les possibilités. Ce ne pouvait qu'être un coup de ce crétin. A force de lui dire qu'il devait se trouver un mec, il lui en avait... Commandé un ?

Bordel, Kylan, t'es qu'un con.

Son intuition fut confirmé par la phrase susurrée à son oreille. Bon sang. Il était partagé entre l'envie de rire et de pleurer, mais finalement, c'était la surprise qui paraissait surtout sur son visage. L'incrédulité face à l'absurdité de la situation. Certes, le spectacle était loin d'être désagréable à regarder, mais... Israël ne se sentait vraiment pas à sa place. Il était terriblement gêné par l'apparente vulgarité de la situation. D'autant plus que son anniversaire était déjà passé. Merde Kylan ne la lui avait jamais demandé. Il avait du aller voir sur wikipédia et tomber sur une date erronée. Ce qui expliquait la bizarrerie de la situation. Et puis, vraiment, il ne pouvait pas laisser un inconnu se trémousser devant lui. C'était au dessus de ses forces. Il n'était pourtant plus puceau depuis un moment, mais sa gêne devait être comparable à celle de ces jeunes adolescent découvrant leur homosexualité. Il devait faire quelque chose. Rapidement.

Il détourna d'abord le regard du torse / bassin / n'importe quelle partie de ce corps parfait devant ses yeux. Puis il s'éclaircit la gorge afin de réussir à parler assez fort.

« Excusez moi de vous interrompre, mais je crois vraiment qu'il vaut mieux que vous arrêtiez. Non pas que vous ne soyez pas charmant, et talentueux, mais la situation est vraiment trop bizarre. Mon anniversaire n'est que dans six mois. Kylan a dû se tromper de date. »déclara-t-il d'une voix gênée et un peu perturbée, il fallait bien l'avouer.

En revanche, il était certain que la blague était de Kylan. Il n'y avait que lui pour lui faire ça. Sa famille ne lui parlait plus depuis deux ans. Et puis, il ne parlait jamais de ses anniversaires justement pour éviter ce genre de conneries. Il recula la chaise, pour s'assurer de ne pas toucher l'homme en se levant. Il le contourna soigneusement pour aller éteindre la musique, qui ne lui plaisait pas. Kylan ne connaissait définitivement pas ses goûts. Il eut un soupir. Il regarda l'homme.

« Je ne vais pas vous mettre à la porte, mais vraiment, ce n'est pas la peine de... De... Enfin, vous voyez. » bafouilla-t-il en faisant des signes embrouillés avec les mains. « Vous voulez boire quelque chose ? »

C'était une transition misérable. Mais il n'avait pas trouvé mieux. La politesse revenait sévèrement au galop quand il était gêné. L'envie de fumer aussi. Il fouilla donc la poche de son jean élimé et après en avoir sorti son paquet, glissa une clope entre ses lèvres. Il peina plus que d'habitude avec son briquet, ses mains tremblant légèrement. L'émotion sans doute.
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeSam 3 Mai 2014 - 17:28


Je me mouvais dans mon client comme j'en avais l'habitude au club. La différence était que lui n'avait rien à payer. Il pouvait profiter de son cadeau, offert par un ami qui - fallait l'admettre - avait bon goût en matière d'hommes. J'étais parfait. Surtout pour un show privé comme celui-ci. J'avais bien remarqué que c'était la première fois qu'un homme dansait pour lui ou plutôt qu'un homme se déshabillait pour lui. Je jubilais de voir son petit regard gêné qui cherchait une quelconque échappatoire à la situation. Pourtant, il me fixait. Il n'en avait pas la bouche entrouverte mais je sentais qu'il appréciait la vue. Ou du moins, jusqu'à ce qu'il s'éclaircisse la gorge. « Excusez moi de vous interrompre, mais je crois vraiment qu'il vaut mieux que vous arrêtiez. Non pas que vous ne soyez pas charmant, et talentueux, mais la situation est vraiment trop bizarre. Mon anniversaire n'est que dans six mois. Kylan a dû se tromper de date. » Je souris. Tant pis pour lui, le jeune Gross n'avait qu'à profiter des malheurs de son colocataire. Il payait pour ça. Israël n'avait qu'à poser ses fesses sur cette foutue chaise de laquelle il venait de se lever et de regarder. Mais il n'en fit rien. Je levais les yeux au ciel tout en arrêtant de danser quand la musique fut éteinte. Je me retournais vers mon client, toujours un sourire impeccable dessiné sur le visage. On m'avait prévenu qu'il serait difficile. Je savais donc dans quoi je mettais les pieds et je n'étais pas surpris. « Je ne vais pas vous mettre à la porte, mais vraiment, ce n'est pas la peine de... De... Enfin, vous voyez. » J'arquais légèrement un sourcil, affichant un sourire narquois. Quoi qu'on puisse en dire, le jeu en valait la chandelle et je n'avais rien à perdre. « Vous voulez boire quelque chose ? »

Encore plus étrange, cette politesse que je ne saurais décrire. Je n'y étais pas habitué. D'habitude, j'obéissais, dansais, assouvissais certains désirs et repartais sans un mot de plus. Là, c'était encore une fois différent. Et alors qu'Israël essayait de s'allumer une clope, je m'approchais de lui et lui attrapais le briquet pour l'allumer moi-même. Je ne commentais pas ces tremblements mais lui volais cependant sa cigarette pour en prendre une taffe avant de la lui glisser à nouveau entre les lèvres. « Vous n'êtes pas un client habituel... » Lançais-je soudainement en recrachant la fumée. Je commençais alors à défaire mes bretelles pour les laisser tomber sur mes cuisses. Et je marchais. Je regardais un instant par la fenêtre avant de reporter mon attention sur l'heureux élu. Je glissais une main sur son ventre et le poussais contre son canapé. Je tirais alors sur mon pantalon et je me retrouvais rapidement en string devant ce client honteux. Pour y mettre les formes, je m'installais à califourchon sur ses cuisses, débutant un nouveau déhanché qui j'espérais lui retirerait toutes ces fausses idées d'invitation 'à boire quelque chose'. Je ne voulais pas 'boire quelque chose'. J'étais payé pour qu'il profite de cet instant présent et je n'allais pas abandonner. Surtout que l'acheteur avait été très généreux sur les pourboires. « Ce n'est pas mieux comme ça ? » Lui demandais-je finalement en attrapant ces deux mains que je plaçais délicatement sur mon torse et que je faisais glisser lentement jusqu'à l'élastique de mon sous-vêtement. Je n'étais du genre à aimer être toucher par mes clients. Mais là, c'était encore une fois différent et la situation l'exigeait presque. « Détendez-vous et profitez ! »
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeSam 3 Mai 2014 - 20:16

C'était dramatique. On lui envoyait un homme au physique pour ainsi parfait, et il n'était pas foutu de mettre ses principes de côté. Il restait un putain de sentimental. Pas foutu de supporter la nudité d'un inconnu, pas foutu de supporter sa proximité non plus. C'était paradoxal, mais il trouvait cela absolument dérangeant et désagréable. Il n'allait pas le dire ouvertement à cet homme. Ce serait lui manquer de respect, et il ne le voulait pas. Il avait beau vivre comme un loup solitaire, et pas mal se foutre des autres, il n'aimait pas spécialement heurter des inconnus, les blesser avec des paroles désobligeantes. Il préférait détourner la conversation. Tourner la page, passer à autre chose. D'où la clope qu'il n'arrivait pas à allumer parce qu'il était parcouru de tant de sentiments contradictoires que son corps ne savait pas sur quel pied danser. Il aurait voulu s'asseoir loin de l'homme et boire tranquillement un thé. Oublier que Kylan était un crétin aussi.

Il ne réalisa qu'assez tard que l'homme s'était rapproché de lui. Sans doute trop occupé à se molester mentalement. Il laissa son briquet glisser de ses doigts, et observa l'homme allumer sa cigarette avec gêne. Il voulut protester en voyant sa cigarette quitter ses lèvres, mais aucun son ne passa ses lèvres. En fait, il était presque intimidé par cet inconnu si assuré, et si désirable. Merde. Non. Il ne pouvait pas le trouver désirable ! Ce n'était pas correct. Même si c'était son boulot d'être désiré toute la journée, Israël ne pouvait supporter l'idée de n’éprouver que de la bestialité vis à vis d'un autre être humain. Il avait beau être homosexuel, il avait été élevé par une famille juive très à cheval sur les valeurs, l'éthique et tout le bordel, et une éducation comme ça vous laisse forcément des traces. Pour Israël, c'était un malaise flagrant vis à vis du sexe, et des pulsions. Il serra les lèvres sur la cigarette, inspirant une longue bouffée de fumée. Ça faisait un bien fou. Il fronça les sourcils à la déclaration de l'homme.

« Je préférerai ne pas être client du tout... »murmura-t-il presque plus pour lui que pour l'homme.

Kylan lui paierait ça. Il ne savait pas comment il se vengerait, mais il se vengerait foutrement de cette sale blague. Peut-être en appelant une superbe transsexuelle pas encore opérée pour le traumatiser comme c'était en ce moment le cas pour lui. Merde. Tu abuses Kylan. Laisse-moi gérer le vide de ma vie sexuelle seul ! Il tira nerveusement deux longue taffe sur sa cigarette, n'osant pas vraiment observer ce que faisait l'autre homme. Il esperait qu'il s'était calmé et n'envisageait rien de plus que boire un verre et plier bagage. Malheureusement...

Il eut un sursaut en sentant la main de l'homme sur son ventre. Il n'aimait pas être touché par des inconnus aussi charmants et dénudés soient-ils. Sa cigarette lui échappa, tombant sur le parquet. Merde. Mais il n'eut pas le temps de protester qu'il était assis sur le canapé face à... Hm. Ça faisait vraiment très peu de vêtements là quand même. Le rouge monta aux joues de l'écrivain. C'était définitivement et absolument gênant et vulgaire. Il ne voulait pas d'une pute pour satisfaire ses fantasmes. Ce n'était pas possible. Tout simplement pas poss... L'homme avait saisi ses mains, et aussi tremblantes qu'elles étaient, il n'eut pas le courage de se dégager. Il ne pouvait pas nier que le contact avait quelque chose de très agréable vu ses années d'abstinence, oui, années, mais c'était contraire à tous ses préceptes. La panique pouvait clairement se lire dans ses yeux, plus que la honte. Il était paniqué à l'idée de pouvoir apprécier un tel contact, de pouvoir laisser tomber sa rigueur, de pouvoir se détourner de celui qu'il aimait réellement. Non, ce n'était pas mieux. Non, ce n'était même pas « bon ». En fait, c'était même plutôt un cauchemar.

« Je suis pas certain de pouvoir.... profiter de quoi que ce soit... »lâcha-t-il en dégageant finalement ses mains, les enlevant du torse de l'homme, ne sachant guère où les poser à vrai dire.

Il devait trouver une solution. Un truc pour virer l'homme de ses genoux et ne jamais le laisser y revenir. Il garda stupidement ses mains levée, comme s'il était interpellé par la police. Son regard tomba sur la cigarette éteinte sur la parquet derrière l'homme. Ok, c'était la seule solution. Heureusement qu'il ne portait pas de chaussette, sinon ce plan aurait était compromis. Il se concentra sur son pied, pour en faire partir une quantité assez important de fumée, histoire de détourner l'attention. Il prit une tête absolument paniqué en reniflant l'odeur, et poussa sans trop de ménagement l'homme, se précipitant sur la cigarette, pour l'écraser dans un cendrier tapant du pied le sol.

« Écoutez, je crois que vous vous enflammez un peu ! Et franchement, je préférerai que vous arrêtiez, s'il vous plaît. Ce n'est vraiment pas plaisant. Je... »

Il passa une main dans ses cheveux, gêné, et se sentant un peu stupide.

« Je connais même pas votre nom. C'est glauque. »
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 14:19


« Je préférerai ne pas être client du tout... » Mais il était trop tard pour cela. Maintenant que j'étais ici et que l'on m'avait payé pour l'être, Israël faisait parti de ma liste. Oui, j'avais pris pour habitude de noter tous les noms de mes clients afin de n'avoir aucune surprise si jamais l'un d'eux venait à regretter son choix d'être passé par mes services. Je gardais toujours entre mes mains un moyen de pression pour m'assurer une certaine sécurité. Dans le métier, il fallait toujours s'attendre à tout. J'étais donc prévoyant afin d'éviter toute situation sur laquelle je n'aurais pas le contrôle. Et quoi qu'en dise le jeune Gross, j'avais bel et bien la situation en main. Même s'il refusait, même s'il était plutôt coincé - autant l'admettre - javais encore beaucoup de cartes à jouer. J'en utilisais justement une en m'affichant en string devant lui et en m'installant à califourchon sur ses cuisses. Il était piégé. Il n'avait qu'à profiter, toucher, s'amuser. Mais les choses ne semblaient pas partir dans cette direction. Il était quoi ? Hétéro ? Et c'était une blague que son pote gay lui lançait ? J'étais confus, presque perdu mais je ne laissais rien paraître. J'aurais pourtant juré qu'il appréciait la vue. A moins qu'il ne soit un bi refoulé ? Je savais que ce genre de spécimen existait dans le monde réel. Bi un jour, gay toujours. N'était-ce pas là le dicton qu'on répétait sans cesse à ce genre d'énergumène ? « Je suis pas certain de pouvoir.... profiter de quoi que ce soit... » Quel rabat-joie... Il retirait même ses mains. J'aurais pu me vexer, penser que je n'étais pas à son goût. Mais je n'en fis rien. J'étais parfait. Voilà tout. Et s'il ne succombait pas, peut-être était-ce parce qu'il était frigide. Combien venait me voir pour tenter de ressentir cette sensation indescriptible qui vous parcoure le corps quand vous avez devant vous la vision même d'un homme à moitié nu rien que pour vous ? Je ne les comptais plus... Que se soit parmi les hommes d'affaire ou même parmi les cougars en manque d'affection de Radcliff.

Amusé par la situation, je le regardais les mains levés. S'il voulait jouer au policier et au voleur pour le mettre en condition, je n'étais pas contre. L'originalité apportait l'excitation et l'excitation rendait les hommes faibles. Cependant, je finis par me redresser en sentant l'odeur nauséabonde de la fumée. Je n'eus pas le temps de comprendre que mon client se dégagea de mon emprise pour aller éteindre sa précédente cigarette qui nous enfumait. Elle tombait à pic celle-là ! « Écoutez, je crois que vous vous enflammez un peu ! Et franchement, je préférerai que vous arrêtiez, s'il vous plaît. Ce n'est vraiment pas plaisant. Je... » Délaissé, je m'installais confortablement dans le canapé et prenais mes aises en croisant les jambes. Je fixais Israël. Il était toujours autant gêné. Impossible de le récupérer. Le but de ma présence était de le décoincer mais la mission semblait bien plus difficile qu'à l'accoutumée. Il résistait. Férocement. « Je connais même pas votre nom. C'est glauque. » Il était bien le premier à s'y intéresser. C'était surprenant, presque déstabilisant, d'être enfin traiter comme un homme et non comme une machine à se déshabiller contre quelques billets. « D'habitude, ils m'appellent comme ils le veulent. » Répondis-je. Et par 'ils' je parlais bien évidemment de mes autres clients. J'étais passé par tous les noms. Ceux d'ex-maris, d'acteurs adulés, de maris d'autres femmes. Mais jamais on ne m'avait réellement appelé par mon prénom. Jamais. « Loukàs. » Prononçais-je avec un accent typique russe, suivi d'un clin d’œil. Je me relevais du canapé et me présentais face à Israël. Je lui tendais simplement ma main. Rien de plus, rien de moins. Je me présentais en bonne et due forme. « Vous avez quoi à me proposer comme boisson ? » Je délaissais pour quelques minutes les raisons de ma venue. Tout d'abord, nous devions faire connaissance, échanger quelques banalités sur nos vies. Enfin, surtout sur la sienne car je n'étais pas un homme bavard sur ce sujet là. Et après peut-être que l'envie sera là. Je n'avais pas encore perdu espoir. Toute première fois à ces erreurs. La sienne était de vouloir faire connaissance. A quoi bon puisque je ne le reverrais certainement jamais. Tant pis. Je m'y engageais pour satisfaire ses désirs.
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeDim 4 Mai 2014 - 16:27

Il avait beau avoir simulé un hypothétique incendie, il avait encore envie de fumer. Il n'avait pas pu vraiment fumer la première cigarette alors... Il observa l'homme s'installer sur le canapé. Il était vraiment très séduisant, il n'y avait pas à dire. C'était assez injuste d'ignorer une telle beauté. Il aurait sans doute dû s'abandonner un peu. Son regard erra sur le torse de l'homme, remontant sur son visage. Il était vraiment très très très sensuel, désirable, charmant. Israël se gifla mentalement de penser cela. Bon sang ! Arrête ! Tu n'es pas un putain d'animal, tu ne peux pas vouloir sauter sur le premier strip-teaseur venu ! Pense à Kyl'. Penser à Kylan, non, pas une bonne idée. En tout cas, pas penser à lui comme ça, pas en l'imaginant à la place de cet homme. Gifle mentale. Il attrapa son paquet de cigarettes, se figeant en apprenant que les autres se fichaient de son nom. Il trouva cela terriblement triste. Pouvait-on réellement manquer autant de respect à une personne ? La considérer comme un objet à usage unique ? C'était déprimant. On ne pouvait pas retirer l'identité de quelqu'un sous prétexte qu'il ne devait être qu'un fantasme. C'était vraiment impensable pour lui. Sans doute était-il trop en décalage avec le reste de la société...

Loukàs. C'était pourtant un joli prénom. Exotique qui plus est. Pourquoi en donner un autre moins adapté ? Et surtout moins vrai. Il sourit légèrement en apprenant son nom. Son paquet toujours entre les mains, il attrapa une cigarette, et rangea le contenant. Il fut presque surpris de voir l'homme se lever pour seulement lui tendre la main. Vraiment ? Il lâchait l'affaire ? Et ben, il n'aurait jamais cru que ce serait aussi simple de lui faire lâcher son professionnalisme. C'était une bonne nouvelle. Instinctivement, le corps d'Israël se détendit légèrement, ses épaules retombant légèrement, donnant un aspect moins rigide à son corps mince. Il serra doucement la main de l'homme, avec respect, et sympathie. Il n'avait aucune raison de mal se comporter face à cet homme s'il arrêtait de vouloir le transformer en bête avide de sexe.

« Israël, mais vous le savez déjà, je crois. »dit-il simplement avant de lâcher sa main.

Il glissa sa cigarette entre ses lèvres, avec un sourire en entendant sa question. Qu'est-ce qu'il avait à boire ? Hm, bonne question. Il se dirigea d'un pas décidé vers la cuisine, allumant sa cigarette d'un geste assuré, loin de sa précédente tentative. C'était comme si son malaise et sa gêne s'étaient évaporé dès lors qu'il n'était plus question de satisfaire son appétit sexuel. Il ouvrit le frigo, râlant à voix basse contre Kylan qui avait saccagé son rangement méthodique. Il constata qu'il n'avait pas grand chose... Il sortit donc la brique de jus de fruit entamé qu'il posa sur le plan de travail. Puis il se baissa pour fouiller le placard sous l'évier, sortant de là, deux bouteilles de vin, rouge, et blanc. Puis finalement déposa à côté sa boîte contenant sa drogue légale : le thé. Israël releva le nez, tout en tapant sa cigarette au dessus d'un cendrier.

« Alors, j'ai un jus de fruit multi-vitaminé, vin blanc ou rouge à votre convenance, ou tout un tas de thés. Je dois aussi avoir du café si Kylan ne l'a pas fini sans me prévenir d'en racheter. Par contre, il n'a pas eu de pitié pour les bières. »lâcha-t-il d'une voix amusée en désignant tour à tour les différentes boissons d'un signe de main.

Sa voix eut une légère fluctuation quand il prononça le nom de son colocataire, elle se fit peut-être légèrement plus gaie, plus chantante, de façon infime, mais présente. En regardant l'homme, il se mordit légèrement la lèvre, troublé encore par sa nudité quasi complète. Il détourna le regard, se flagellant encore en pensée. Il s'insultait de sa vulgaire normalité, il avait beau vivre d'un amour platonique et malsain, son corps ne pouvait guère rester longtemps insensible au charme viril. Il n'était pas homosexuel pour rien. D'aussi loin qu'il se souvienne, il avait toujours regardé les hommes avec culpabilité, même très jeune.

« Vous devriez peut-être vous rhabiller ? Il ne fait pas chaud... Ce serait bête d'attraper froid. Ou je peux mettre un peu de chauffage si vous voulez. »demanda-t-il d'une voix soucieuse.

Il tira sur sa cigarette avec un air préoccupé. Oui, il s'en faisait pour la santé d'un strip-teaseur sans doute habitué à sa nudité dans une telle situation, alors qu'il n'était pas foutu d'aller consulter pour ses propres soucis de santé, repoussant perpétuellement les responsabilités, les conséquences. Il eut une légère quinte de toux, comme pour lui rappeler que des deux, c'était lui qui craignait le plus le froid et dont l'organisme était en piteux état. Pourtant, une fois la toux achevée, il porta la cigarette à ses lèvres. Ivresse empoisonnée.
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeMer 7 Mai 2014 - 14:48


La manipulation était un art que je maîtrisais et utilisais à bon escient chaque jour que Dieu faisait. Enfin si un Dieu existait. Je manipulais les gens, je les utilisais pour qu'ils finissent par faire ce que j'avais envie qu'il fasse. Je n'étais pas un homme bon. Je n'étais pas mauvais non plus. J'aspirais à autre chose dans la vie. De toute manière, personne ne m'aimait et c'était réciproque. Je n'aimais personne et me préférais amplement. Mes clients, eux, m'appréciaient. Surtout pour les services que je leur rendais en échange de quelques billets. Le reste, ils s'en foutaient et je ne cherchais pas à aller plus loin. Ces barbants bourgeois et ces ennuyeux comptables, non merci. Le fait qu'ils m'ignorent après un petit tête à tête me convenait amplement. Malheureusement, ce client-là, ce type-là, Israël, était différent. Il refusait que je fasse tout geste et tout mouvement pour lui procurer ce plaisir que beaucoup demandait. J'avouais être légèrement perdu mais je ne laissais rien paraître car je n'avais pas dit mon dernier mot. En attendant, j'usais encore de manipulation. Comme à mon habitude. Je l'utilisais afin qu'il se détende, se décoince surtout pour qu'il profite de son cadeau de non-anniversaire. On lui offrait mon corps et ma présence, j'aspirais à ce qu'il en profite !

Je m'approchais de la cuisine où je regardais le jeune Gross faire l'inventaire des boissons qu'il avait en stock. Je le laissais sortir toutes les bouteilles de son frigo, sachant pertinemment que rien ne me tentait. « Alors, j'ai un jus de fruit multi-vitaminé, vin blanc ou rouge à votre convenance, ou tout un tas de thés. Je dois aussi avoir du café si Kylan ne l'a pas fini sans me prévenir d'en racheter. Par contre, il n'a pas eu de pitié pour les bières. » Un jus multi-vitaminé ? Vraiment ? Du thé, c'était pas mieux. En attendant, j'avais fais mon choix. S'il ne voulait pas profiter de moi, je profiterais de sa modeste cave à vin. J'étais peut-être russe mais je n'étais pas pour autant un fanatique incontestable de la vodka. Un bon verre de vin était tout aussi appréciable. « Un verre de vin blanc, ça sera parfait. » Je m'approchais du plan de travail et m'y adossais tout en regardant Israël. On m'avait prévenu. C'était un grand buveur de thé. Et je constatais par moi-même les dires de son colocataire ? Meilleur ami ? Amant ? Leur relation me semblait bien complexe et, au vu de son comportement à l'énonciation de son prénom, je me doutais qu'il se tramait quelque chose. Je n'étais pas aveugle. Je dirais même que j'avais de très bon yeux pour en conclure qu'il y avait bien plus qu'une colocation entre eux.

« Vous devriez peut-être vous rhabiller ? Il ne fait pas chaud... Ce serait bête d'attraper froid. Ou je peux mettre un peu de chauffage si vous voulez. » Cependant, les paroles de mon client me sortirent de mes pensées. Je redressais mon visage vers lui, m'avançant légèrement. J'étais toujours en string et ça ne me dérangeait pas. J'étais à l'aise. La pudeur, je ne connaissais pas. La nudité, ça me passait par-dessus la tête. Chaque être humain était fais de chair et j'avais l'habitude de me pavaner à moitié nu. Chose plus intrigante, il me proposait d'augmenter le chauffage. Ce qui pouvait signifier d'une manière détournée qu'il espérait que je reste dans cette tenue. Possible ? Oui, il suffisait de regarder ces longs regards sur moi, ces yeux pétillants, son visage cherchant un autre point de vue. J'en souriais. « Parce que ma tenue vous dérange ? » Lui lançais-je de manière rhétorique. Je n'attendais pas réellement de réponse. C'est pourquoi j'enchaînais rapidement. « Je me sens bien. C'est vous qui devriez vous réchauffez... A moins que ça ne soit qu'un subterfuge pour que je me rhabille. Mais si vous m'avez proposé de monter le chauffage au lieu de remettre mes vêtements, c'est peut-être parce qu'au fond de vous, vous espérez que je reste dans cette tenue... » Je le fixais, intensément. Fier de ma tirade. Je pouvais être direct et je regrettais presque de l'avoir été. Il se sentirait peut-être gêné et nous ferions alors trois pas en arrière. Cette soirée allait être longue. Ce client allait être long à convaincre. « Bref... J'ai l'habitude et je n'y vois aucun inconvénient. Alors servez-moi enfin ce verre de vin et nous passerons à autre chose. »
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeMer 7 Mai 2014 - 23:30

Israël observait l'homme à la dérobée. Le voir approcher ne lui faisait pas vraiment plaisir. Il avait l'impression d'être une proie que l'on tentait de rassurer tout en décrivant des cercles autour d'elle, chaque fois plus rapprochés. Il ne voulait pas se laisser dévorer. Quand bien même la morsure du désir serait agréable sur l'instant. Il s'en voudrait forcément après. Il ne voulait pas avoir encore des regrets, il avait assez de culpabilité comme cela. Il préférait s'en tenir là, juste regarder sans vraiment l'assumer cet homme presque nu, mais rien de plus. Surtout pas plus. Il se détacha du plan de travail pour saisir deux verres à pieds, et le tire-bouchon, sa cigarette coincé entre les lèvres, la fumée lui faisant légèrement plisser les yeux dans ce que l'on pourrait appeler la grimace du fumeur. Il déposa les verres sur la table, et cala sa cigarette dans le cendrier. Il déboucha la bouteille, galérant légèrement à tirer le bouchon, manquant de lâcher la bouteille en écoutant l'homme. Merde. Il n'avait pas du tout voulu dire ça !

Il servit les verres, tête rivée sur son ouvrage, rouge aux joues. Il ne savait pas bien quoi répondre à ces affirmations. Il ne savait pas bien ce dont il avait réellement envie. Il ne l'avait jamais su. Il voulait être heureux, mais il était clair que ça n'avait rien à voir avec les services que pouvaient lui offrir un gigolo. Et puis il ne savait même pas bien ce qui pourrait faire son bonheur dans l'absolu. Kylan ? S'il l'avait pour lui, il n'était pas sûr de toujours lui trouver autant de charme. Il était un éternel déçu. De ceux qui vivent toujours dans des fantasmes et malheureux. Mais pas le genre de fantasme que peut réaliser ce pauvre Loukàs. Il déposa le verre devant lui, relevant enfin la tête pour le regard, pour se fixer sur son regard.

« Je n'espère rien... Je... Je veux dire... Enfin... Je peux pas le nier, vous êtes très beau, très charmant, et plaisant à regarder... Vous devez très bien faire votre travail, mais... Mais je crois que c'était une mauvaise idée de demander votre déplacement. »déclara-t-il aussi hésitant qu'un puceau faisant sa première déclaration d'amour.

Israël attrapa son verre, et récupéra sa cigarette, la terminant, il l'écrasa doucement dans le cendrier. Il but une gorgée du blanc. Un vin sucré et rond en bouche, un vin français. C'était l'un des rares alcools que l'écrivain appréciait alors il n'hésitait pas à mettre une petite fortune dans ses bouteilles. Mais habituellement, il les buvait seul en lisant, ou en écrivant. Cette bouteille avait l'honneur d'être partagée. Il jeta un œil à l'homme. Sa nudité continuait de lui donner quelques couleurs.

« Quand vous dites « passer à autre chose », vous pensez à quoi exactement ? Je veux dire vous pourriez partir, non ? Kylan a déjà dû vous payer... Je lui raconterai une histoire, que mes talents d'écrivain servent à quelque chose, je dirai que c'était génial et que j'ai pris mon pied.... Enfin, je veux dire, vous avez peut-être quelqu'un qui vous attend. Et puis, ce serait bête de perdre votre temps avec moi. »dit-il en s'appuyant contre son évier, regardant le gigolo un peu gêné.

Même face à un gigolo, il arrivait à se dévaloriser. C'était assez improbable. Mais au moins cela devait être divertissant pour le professionnel. Ou agaçant. Il but une nouvelle gorgée de vin. Il passa une main dans ses cheveux, qui glissa dans sa nuque.

« Sinon, je peux préparer à manger pour deux si vous voulez. »proposa-t-il d'une voix un soupçon blasée.
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeLun 12 Mai 2014 - 19:11


Oh oui, je jouais de la situation. Je jouais de ma tenue légère et de mon corps pour affaiblir Israël et le forçais à se laisser aller à quelques plaisirs qui ne pourront lui faire que du bien. C'était ce que pensait son colocataire. C'était également ce que je pensais après seulement quelques minutes en sa compagnie. Il devait se décoincer et profiter de la vie, sortir, rencontrer des gens, des hommes et plus que tout s'envoyer en l'air. Ça lui débriderait l'esprit. Il serait très certainement beaucoup plus amusant et moins barbant. « Je n'espère rien... Je... Je veux dire... Enfin... Je peux pas le nier, vous êtes très beau, très charmant, et plaisant à regarder... Vous devez très bien faire votre travail, mais... Mais je crois que c'était une mauvaise idée de demander votre déplacement. » J'affichais un grand sourire. Il me complimentait. Mon corps lui plaisait et il aimait me regarder. C'était déjà deux bons points. Personnellement, la vie privée du client me semblait bien trop terne et vide. Alors ma venue me paraissait être la meilleure idée pour le sortir de son train-train quotidien. Qu'aurait-il fais sinon ce soir ? Il aurait fumé et bu tout seul dans son coin ? Je n'osais imaginer les longues soirées de solitude qu'il devait avoir. Ça m'exaspérait, moi qui était toujours occupé en soirée. Bref, histoire de prendre mon temps et d'oublier qu'il devait être un véritable casanier, j'attrapais mon verre de vin et en bus une gorgée immédiatement. Étrangement, il était bon. Je dirais même succulent en bouche. Je relevais mon visage vers Israël et remarquais alors qu'il me regardait également. Il rougissait. Je ne pus m'empêcher de m'approcher de lui pour venir trinquer et ainsi lui donner de quoi rougir encore plus. « Quand vous dites « passer à autre chose », vous pensez à quoi exactement ? Je veux dire vous pourriez partir, non ? Kylan a déjà dû vous payer... Je lui raconterai une histoire, que mes talents d'écrivain servent à quelque chose, je dirai que c'était génial et que j'ai pris mon pied.... Enfin, je veux dire, vous avez peut-être quelqu'un qui vous attend. Et puis, ce serait bête de perdre votre temps avec moi. »

Il tentait de me convaincre de partir mais j'avais pour mission personnelle de le faire succomber. Oui, j'avais été payé mais non je ne partirai pas. Mentir, je n'étais même pas sûr qu'il y arriverait car Israël paraissait bien trop pur et innocent pour le faire. Ce n'était là qu'une première impression. Peut-être que je me trompais mais je me doutais qu'il soit un véritable connard. Je les connaissais ces types là. J'étais un. Je l'assumais et je savais donc que les connards ne reculaient devant rien et surtout pas devant un stripteaseur. « Sinon, je peux préparer à manger pour deux si vous voulez. » Je bus une autre gorgée de vin, le regard presque attendrissant avec, cependant, une once de sensualité à l'intérieur.« Je ne suis pas sûr que mentir soit votre fort. Vous avez peut-être un talent d'écrivain mais un talent d'acteur, ça reste à vérifier. » Autant être direct. Je ne le connaissais pas et si mes paroles le vexait je ne le regretterais pas. Je ne m'en voudrais même pas. Je posais mon verre sur le plan de travail et regardais de la tête aux pieds mon client. Je tournais autour de lui, le reluquant sous toutes les coutures. « Mmmh, à mon avis, je ne suis pas sûr qu'il vous croirait si vous lui mentez. Vous pourriez peut-être inventer la meilleure des histoires expliquant à quel point j'ai été fabuleux ce soir mais je doute que Kylan tombe dans le piège. Il vous connaît et il savait déjà que vous seriez difficile à combler. » Je soupirais. La vérité pouvait me rendre lasse mais je n'abandonnais pas. Loin de là ! Je serais plus que déçu si je partais maintenant. « Alors de là à lui dire que vous avez pris votre pied, je pense qu'il faudrait peut-être revoir votre scénario. » J'avais une idée derrière la tête. Une idée bien précise. « Et si je dois partager un dîner avec vous pour peaufiner tout ça et vous entraîner à mentir à votre colocataire... Je le ferais volontiers. Même en string ! » Je riais légèrement. A ma manière, je voulais détourner l'attention d'Israël afin qu'il oublie le 'pourquoi' de ma venue ici. Je voulais qu'il se sente en sécurité dans son petit cocon et qu'il pense que je ne restais que pour lui rendre ce service. Je reprenais mon verre de vin et le terminais. De ma main libre, j'effleurais le torse de mon client et souris. « Je suis toujours là pour rendre service... » Terminais-je sur un ton sensuel.
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeVen 16 Mai 2014 - 0:06

Le trouble que faisait naître en lui cet homme était des plus déplorables. Il se sentait retourner à l'adolescence, aux premiers émois. A cette période ridicule où l'on arrive pas à se contrôler, et où nos hormones parlent plus que notre cerveau. Il n'aimait vraiment pas ressentir cela à nouveau, il se sentait perdu et maladroit. Plus que d'habitude, et franchement, ça faisait un peu trop de maladresse à son goût. Et puis, il était ridicule ! Il bafouillait comme un enfant. Merde, ressaisis toi ou il va comprendre que tu n'as pas vu le loup depuis des années ! Il fronça les sourcils, vexé par les paroles de l'homme. Mais il le prenait pour quoi ? Bien sûr que si il savait mentir ! Et même plutôt bien puisque cela faisait des années qu'il vivait avec Kylan sans que celui-ci ne se doute de rien. Cela faisait des années qu'il mentait sur sa condition de mutant. Cela faisait des années qu'il mentait sur ses addictions. Alors, il ne fallait pas se foutre de ses capacités !

« Je mens très bien ! »marmonna-t-il pour la forme.

Mais pas à un homme à moitié dévêtu franchement charmant. C'était ça le soucis en fait. Il était tellement gêné par la situation qu'il en perdait sa répartie, ses moyens, son bon sens. Il sentait la rougeur sur ses joues s'amplifier à chaque fois qu'il croisait le regarde l'homme, à chaque fois qu'il détaillait son corps dénudé. C'était atroce, il sentait sa peau brûler de honte et d'envie. Chaque mouvement de l'homme lui faisait craindre le pire. Il sentit son cœur rater un battement, voire peut-être même deux ou trois quand la main de l'homme effleura son torse -fort heureusement- habillé et eut un soupir absolument ridicule à la limite du sanglot. Définitivement, cette soirée n'était pas du tout plaisante, mais franchement ridicule ! Enfin, c'était surtout lui qui l'était. Il saisit la main de l'homme et la repoussa assez farouchement, se collant au mur pour remettre une distance raisonnable entre eux.

« Pardon... Mais... Vous pourriez ne pas me toucher ? Enfin pas comme ça.... Enfin... Raah. »

Il se frappa le front blasé. Comment faisait-il pour être aussi débile ? Il inspira un grand coup, et regarda l'homme avec sérieux.

« J'accepte que vous restiez à deux conditions : primo, on ne se touche pas, deuxio, il faut vraiment que vous vous rhabillez sinon je vais faire brûler l'appartement en cuisinant, et j'aurai nos deux morts sur la conscience. »déclara-t-il avec le plus d'autorité possible, c'est à dire pas beaucoup vu son charisme de leader. « Et vous avez une allergie alimentaire ou je peux improviser ? »

Il se concentra pour ne regarder que le visage de cet homme. Son regard clair, sa bouche charmeuse, sa mâchoire marquée. Il ne ressemblait pas tant que cela aux hommes qu'il aimait ou avait aimé. Peut-être sa musculature le rapprochait un peu de Kylan, mais rien de flagrant. C'était peut-être pour cela qu'il trouvait la situation gênante, parce qu'il était face à un anonyme sur lequel il ne reportait aucune attente, aucun souvenir. Il ressentait juste le manque et la frustration. Cet homme stimulait son corps mais rappelait à son esprit sa solitude.
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeSam 24 Mai 2014 - 15:43


« Je mens très bien ! » J'en doutais mais je ne l'avais jamais vu à l’œuvre. Peut-être était-il aussi bon qu'il le disait ? Peut-être arriverait-il à convaincre son cher et tendre colocataire ? Et peut-être que ma petite tenue le déstabilisait pour être aussi fort qu'il le disait ? J'en riais. Et je ne m'arrêtais pas là pour autant. Provocation. Allusion. Toucher. Tout était bon pour parvenir à mes fins. Manipulations. Sourire. Sensualité. Je jouais mon personnage. L'être sans pudeur qui se pavanait dans un appartement qui n'était pas le sien en tentant de conquérir les faveurs de son propriétaire. « Pardon... Mais... Vous pourriez ne pas me toucher ? Enfin pas comme ça.... Enfin... Raah. » Mais ce dernier ne semblait pas attiser par cette vile tentation que je représentais. Kylan lui offrait pourtant ce que beaucoup d'hommes ou femmes aimeraient avoir entre leur main. J'étais le fruit du désir, de la tentation, de l'envie et du fantasme. Cependant, Israël résistait. Il était coriace ou coincé. Dans tous les cas, j'avais des idées pour faire qu'il succombe. Déjà, il me désirait. Israël me l'avait à moitié avoué. C'était la base. Le point d'ancrage pour continuer sur une excellente lancée. Je me reculais donc de mon client qui se frappait le crâne. Étrange réaction mais passons... « J'accepte que vous restiez à deux conditions : primo, on ne se touche pas, deuxio, il faut vraiment que vous vous rhabillez sinon je vais faire brûler l'appartement en cuisinant, et j'aurai nos deux morts sur la conscience. » Me rhabiller ? Israël était donc proche du point de non-retour. Ma tenue le déconcentrait de ces tâches et c'était pour moi un élément essentiel de ma manipulation. Le jeune homme était autoritaire. Il le croyait et son regard essayait sans doute de me convaincre. Cependant, je ne réagissais jamais et n'agissais pas en conséquence quand on me parlait sur ce ton. J'étais un esprit libre qui faisait ce que bon lui semblait. « Et vous avez une allergie alimentaire ou je peux improviser ? » Je m'appuyais contre les meubles, fixant le trentenaire et buvant une nouvelle gorgée de vin. « Improvisez et montrez-moi vos talents culinaires. » Lançais-je sur un ton sensuel, suivi d'un clin d’œil volontaire.

Je bougeais donc de mon emplacement, ne cherchant même pas à suivre Israël du regard. Je m'approchais de mes vêtements. Je les attrapais un à un. Il croyait probablement que j'allais les remettre. Il avait tord. Ainsi, je les posais tous sur le canapé pour éviter qu'ils ne traînent par terre. Je me tournais vers mon client. « Pour ce qui est des vêtements, je suis dans l'obligation de refuser. Pour rendre crédible votre histoire, vous devez avoir matière à le faire et je suis là pour ça. Alors n'hésitez pas à regarder, à toucher afin que votre imagination, aussi débordante soit-elle, puisse utiliser ce corps comme argumentation. Il faut rendre ce mensonge crédible et, avec ça, ça le fera. » Je montrais alors mon corps, mes pectoraux, mon torse, mes abdominaux et me tournais pour attraper mes fesses entre mes deux mains. « Kylan a déjà testé et approuvé la marchandise. Il reconnaîtra alors le vrai du faux. Donc autant vous baser sur des faits réels, n'est-ce pas ? » J'avançais tranquillement vers la cuisine. Je fixais Israël, cherchant sa réaction du regard. En tant qu'écrivain, j'étais sûr qu'il trouverait une histoire crédible. J'attendais seulement qu'il puise ses idées de la vue que je lui offrais et ainsi qu'il tomberait. Il devait succomber. Je posais mon verre sur le plan de travail. « Un écrivain se doit de vivre ce qu'il écrit pour espérer être crédible. » J'attrapais alors sa main droite et la déposais sur ma fesse. Je le dirigeais, commençant quelques caresses pour qu'il comprenne où je voulais en venir. Ma stratégie fonctionnerait-elle ?
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MessageSujet: Re: « do you wanna touch ? » (israël g.)   « do you wanna touch ? » (israël g.) Icon_minitimeLun 28 Juil 2014 - 23:12

Vraiment, cela n'allait pas du tout. Un puceau aurait eu plus de contenance que lui ! Il était en manque, pathétique, et minable. Il était comme tous les hommes, voire comme tous les humains, et la promesse de sensations éveillaient un minimum de bestialité en lui. Il se sentait trahi par une part de lui même. Il essaya tant bien que mal de se fixer sur la contemplation du contenu de son frigo, mais définitivement, il n'arrivait pas à y voir clair. Il finit par attraper au hasard des ingrédients dans son frigo qu'il déposa sur le plan de travail. Ce furent ensuite ses mains qui se posèrent sur le plan de travail, ses doigts se crispant sur le plastique résistant. Il devait se calmer, mettre de l'ordre dans ses idée, réfléchir au lieu de penser avec ses instincts primaires. Mais la voix du strip-teaseur se fit à nouveau entendre, c'était comme apprendre que tous ses efforts étaient vains. Il bascula légèrement sa tête en arrière, laissant échapper un soupir, tournant toujours le dos à l'homme. Pourquoi ne voulait-il pas le laisser en paix ? C'était trop lui demander de ne pas le faire souffrir comme il le faisait ? Il ne voulait pas avoir de matière, il ne voulait pas voir, il ne voulait pas toucher, il ne voulait pas... Israël se retourna brusquement. Quoi ? Kylan avait... Non. Ce n'était pas possible. Kylan n'aimait que les pouffiasses à grosses poitrines. Il ne pouvait pas lui faire ça. Il ne pouvait pas faire ça avec un gigolo... C'était... Son visage se décomposa, alors qu'il restait figé. Des images arrivaient dans son esprit, des images qu'il aurait préféré ne jamais imaginer.

Quand son regard croisa à nouveau celui du gigolo, il n'était plus gêné ou honteux, mais plutôt complètement paumé. Comment ce connard avait-il pu lui faire ça ? Depuis le temps qu'il attendait en silence, il allait voir un autre mec ? Merde. C'était une putain de mauvaise blague ? Il ne résista même pas lorsque l'homme saisit sa main. Il la laissa glisser sur son fessier, sur sa peau chaude, douce, attirante. Il se fichait de vivre ce qu'il écrivait. Ce qu'il ne voulait pas, c'était que Kylan ait pu vivre cela avec un autre homme que lui. Il s'approcha presque sans s'en apercevoir de l'homme, collant son corps habillé à sa nudité obscène. Sa main droite remonta le long du dos de l'homme, s'accrochant à lui plus qu'elle ne le caressait vraiment. Son autre main se posa sur son épaule alors que sa tête se posait finalement au creux de son cou. Son approche ressemblait bien plus à celle du désespoir que de la passion fulgurante.

« Qu'est... Qu'est-ce que Kylan a fait avec vous exactement ? »murmura-t-il d'un ton hésitant.

C'était con, mais cela faisait des années qu'il ne s'était pas senti aussi triste, trahi. Pourquoi fallait-il toujours qu'il aime le mauvais garçon ? Il sentait les larmes monter à ses yeux. C'était ridicule. Il n'allait pas pleurer dans les bras d'un inconnu nu envoyé par l'homme qu'il aimait. C'était trop ridicule. Il devait se reprendre. Pourtant un sanglot secoua ses épaules.

« Désolé... Je... Je sais pas ce qui m'arrive... Je... »murmura-t-il en cachant son visage, appuyant son front contre l'épaule de l'homme.

HRP :
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