a smile is something special, a ribbon something rare (matthias)
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Sujet: a smile is something special, a ribbon something rare (matthias) Ven 11 Juil 2014 - 14:37
Tu n'es jamais aussi détendue que lorsque que tu cuisines. C'est étrange, mais il y a quelque chose d'étonnement cathartique dans le simple fait de malaxer de la pâte à pain, de démouler avec soin un cupcake ou bien encore de glacer un éclair. Peut-être que c'est parce que ça te transporte à une époque plus tendre, où tu n'étais encore qu'une petite fille qui apprenait les rudiments de la cuisine avec sa grand-mère. Tu te souviens que tu pouvais passer des journées entières avec elle, plus à mettre le bazar dans la cuisine qu'autre chose. Mais ça ne la dérangeait pas. Ça l'amusait, même, et il n'était pas rare que vos petites séances de cuisine se terminent en batailles géantes de farine. Et puis, ça arrangeait pas mal papa que tu passes du temps avec grand-mère ; au moins, il ne t'avait plus dans les pattes pendant ses séances d'entraînements avec ton frère. Tu dois avouer que, toi aussi, ça t'arrangeait pas mal : maintenant que tu avais de quoi occuper tes journées, papa te lâchait la bride pour la chasse. Il n'était plus aussi insistant sur le fait que tu ne participes pas aux entraînements. Pendant que papa s'évertuait à faire de ton aîné le parfait petit soldat, tu passais tes après-midis sur les genoux de ta grand-mère, à t'amuser à battre le fouet ou à faire de jolies formes avec de la pâte à tarte. Les hommes à la chasse, les filles à la cuisine. Quand t'y repenses, t'as ce sourire de démente qui se dessine sur tes lèvres. Tu l'aimais, ta grand-mère. Beaucoup. Y'a des jours, comme aujourd'hui, où elle te manque plus que d'autres. Pourtant, vous n'aviez pas grand chose en commun, si ce n'est au niveau du physique. Enfin, ça, c'est ce qu'on t'as dit. Elle était blonde, comme toi. Avec un sourire espiègle, comme le tien. Paraît même que vous aviez la même lueur dans le regard, parfois. Mais elle était forte, et tu ne l'es pas. C'était une battante, une chasseuse hors pair dont papa ne cessait te de vanter les mérites. Il n'est pas du genre bavard, ton père, mais lorsqu'il se décide à sortir de sa coquille et à partager ses souvenirs, c'est toujours pour louer les exploits de ta grand-mère. Sa force et son courage. Son agilité. C'est d'elle que tu tiens ton second prénom, d'ailleurs. Olivia Ann Carmichael. Comme si papa s'était dit que ça te transmettrait peut-être ses talents de chasseuse. Raté. Il doit être dans les coups de 16 heures lorsque le carillon de la boulangerie retentit, t'annonçant l'arrivée d'un nouveau client. Tu réprimes un sursaut de surprise. La journée a été plutôt calme aujourd'hui, ce qui n'est pas pour te déplaire. Ça t'as permis de passer du temps avec toi-même. D'un geste rapide, tu époussettes ton tablier et arbore ce sourire radieux que tu sers à tous les clients à leur entrée.
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Sujet: Re: a smile is something special, a ribbon something rare (matthias) Lun 21 Juil 2014 - 10:48
A smile is something special, a ribbon something rare.
Liv'&Matt'
Le livre se referma dans un bruit sec. Le jeune homme frotta ses yeux engourdies par la lecture. Une faible lumière, celle du jour, filtrait à travers ses rideaux tirés. C'était un beau début d'après-midi, le temps était radieux. Il se leva de son lit dans un geste vif pour aller chercher dans son armoire du bout des doigts une chemise qu'il enfila par la suite. Il alla ensuite vers la salle de bain, pour affubler son visage d'eau glacée histoire de lui faire reprendre ses esprits. Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait faire, bien qu'une idée germait déjà dans son esprit tandis qu'il ouvrait la porte de son frigo. Le jus d'orange qui lui servi de boisson eut le don de le revigorer davantage. Il fourra dans son sac sa blouse, il n'aimait pas trop ça, les vacances.
A la sortie de son appartement l'air frais vint assaillir ses poumons apportant avec lui un sentiment de bien-être. Cela faisait un moment que l'aîné des Callahan n'avait pas pris un mutant en traque. Enfin, une semaine peut-être. Il aimait bien se promener dans les rues de sa ville quand celles-ci étaient désertes. Or, là, ce n'était pas vraiment le cas. Le jeune homme ne regardait par les gens, chacun de ses êtres pouvaient être une future cible potentielle, rien que cette idée réussit à le dégouter profondément.
Il n'arrivait pas à comprendre comment on avait pu laisser courir une telle épidémie. Il poussa un soupire lourd de sens et tourna dans une ruelle sur la droite, les mains dans les poches, les yeux plissés face à ce soleil déclinant. Une éternité séparait cet instant et celui où il avait mangé une pomme. Il se stoppa devant le marchand, avant de reprendre son chemin vers d'autres saveurs gustatives.
Le jeune homme s'arrêta devant une devanture bien plus alléchante que la précédente. Il adorait les pâtisseries d'Olivia. Puis, elle faisait partie de ses rares connaissances qui le suivaient depuis son enfance, il aimait bien lui rendre visite de temps à autre. Leur famille avait un but en commun et même si elle s'était éloigné de celui-ci il n'avait pas réussi à lui en tenir rigueur bien longtemps. C'était une femme charmante et la chasse ne lui allait de que très peu. Elle voulait rester tranquille, loin de toute cette haine et de cette violence, c'était donc son rôle à lui de continuer à veiller à ce qu'elle soit en sécurité.
Il n'avait pas les mêmes réactions quand il s'agissait de sa sœur ou de son frère. Mais, c'était là des histoires purement familiales.
Un son de cloche vint annoncer son arrivée, les mains toujours dans les poches il s'avança vers le sourire que lui tendait la jeune femme. Matthias tenta de lui en rendre un à peu près correct.
- Bonjour Olivia. Elle détestait son prénom, il le savait, mais, à chaque fois l'erreur s'échappait de ses lèvres. "Liv', pardon." Pas un son de plus ne sorti de sa bouche alors que ses pupilles bleutées parcouraient les pâtisseries en vitrine. Le Callahan n'était pas doué pour faire le reste de la conversation, généralement il laissait les autres le faire.
Sujet: Re: a smile is something special, a ribbon something rare (matthias) Dim 27 Juil 2014 - 1:02
Ces derniers temps, tu sors à peine. Depuis toute cette folie provoquée par les transmutants, Radcliff n’est plus le petit havre de paix dans lequel tu as grandi, si bien que tu t’es métamorphosée en un véritable ermite. Une recluse, qui ne quitte son appartement qu’à de très rares occasions. Métro, boulot, dodo. Métro, boulot dodo. C’est devenu ta nouvelle routine. Tu te lèves, tu vas travailler et, le soir, tu rentres enfin chez toi. Directement, sans le moindre détour. Les mains dans les poches, la tête baissée, le pas pressant dans les ruelles. C’est évidemment en partie par peur. Peur des mutants, peur de te faire attaquer par l’un de ces dégénérés que la ville ne cesse de pointer du doigt. Peur qu’on l’on finisse par te retrouver au détour d’une allée sombre, les yeux exorbités, un filet de sang encore chaud recouvrant la commissure de tes lèvres. Tu es terrifiée à l’idée de subir les foudres d’un mutant en colère et de ne devenir qu’un article de plus dans un magazine à sensation, qu’une autre victime. Un pion, que l’on utilisera probablement pour amplifier cette haine anti-mutant qui se propage à travers toute la ville. Et c’est aussi pour ça que tu ne sors plus ; tu préfères rester aussi loin que possible de toute cette violence gratuite que leur arrivée a engendrée. De la chasse aux mutants et de la propagande. Des extrémistes qui tirent sur tout ce qui bouge. Tu préfères t’en éloigner, quitte à sacrifier ta vie sociale au passage. A ta surprise, c’est un visage familier qui fait son apparition dans ta petite boulangerie et non un autre visage inconnu, comme c'est souvent le cas. Matthias. Ton sourire préfabriqué s’efface alors pour laisser place à un sourire plus mince, plus sincère. Tu le connais depuis ta plus tendre enfance. Vos pères sont tous les deux chasseurs et le tien s’est dit que côtoyer d’autres membres du même ‘groupe’ ne pourrait que t’être bénéfique. Encore raté. « Salut, l’Etranger. Ça fait un bail. » Sur ces mots, tu laisses ton premier client parcourir du regard les pâtisseries proposées tandis que ton cerveau s’active à trouver quelque chose d’intéressant pour faire la conversation. « Comment vont les affaires ?» que tu demandes, sans grande conviction. L'art de la conversation selon Olivia Carmichael. C'est tout ce que tu as trouvé à dire et par 'affaires', tu entends bien évidemment la chasse. Non pas que tu trouves un quelconque intérêt à toute cette brutalité, mais avec le temps, tu as appris qu'avec ton entourage, il valait mieux faire semblant de s'y intéresser plutôt que d'exprimer ta véritable opinion sur le sujet. Surtout quand tu n'es pas sûre de savoir exactement quelle est ta véritable opinion.
Spoiler:
Pardon pour le petit temps de réponse ; j'espère que ça te plaira.
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Sujet: Re: a smile is something special, a ribbon something rare (matthias)
a smile is something special, a ribbon something rare (matthias)