innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan)
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Salomé Callahan
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Sujet: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Sam 11 Mar 2017 - 18:33
all we need is somebody to lean on
Innocent, remember, all we did was care for each other.
But the night was warm, we were bold and young. All around the wind blows, we would only hold on to let go ✻✻✻ (elizabethtown - 17 mars) User et abuser du klaxon au pied de l'immeuble de Lorcan pour lui signifier son impatience, écraser l'accélérateur à s'en donner des sueurs froides, passer une demi-heure à insulter les conducteurs ayant le malheur de prendre les dernières places sur les parkings blindés d'Elizabethtown. Ne pas aborder les sujets qui fâchent, c'était le deal, et il semblait que la brune ait éprouvé quelques difficultés à contenir son stress, râlant pour pas grand chose, au final, bien que cela se soit estompé à mesure que les miles les éloignant de Radcliff défilaient sur le compteur. Parce que dans six jours, très exactement, elle serait contrainte de se faire recenser. Qu'elle ne savait pas encore comment, au juste, elle n'allait pas se dérober en se retrouvant coincée avec sa famille toute entière dans la file de la mairie. C'était pour éviter ces questions qui la bouffaient depuis plus d'un mois, que quitter la ville avait semblé être la meilleure des idées. Fêter la Saint-Patrick avec Lorcan, c'était censé lui libérer l'esprit, après avoir noyé ces questions déplaisantes dans quelques verres. Et puis, c'était l'excuse parfaite pour faire la tournée des bars, habituellement en slim, T-shirt, veste, la tenue de combat pour affronter les éventuels aléas liés à l'alcool. C'était peut-être l'une des premières fois qu'elle se mettait en robe, pour l'occasion, l'une de celle qu'elle affectionnait le plus, qu'elle avait porté pour leur dernier anniversaire, à Noeh et elle. C'était l'occasion de lui donner une seconde vie, après la catastrophe de cette fin juin, à se déchirer sur le toit du lycée. C'était ce qu'elle s'était dit, en la choisissant, loin d'elle l'idée de la porter parce qu'elle rejoignait Lorcan. Bien entendu. D'ailleurs, si elle avait organisé ça avec lui, et non avec Aspen, Noeh, ou même Jekyll, c'était qu'il était le mieux placé pour comprendre sans peine ce qui pouvait se tramer dans sa tête, plus les jours défilaient - trop rapidement. Celui avec qui elle avait le plus besoin de prendre du recul sur l'atroce situation qui la guettait du coin de l'oeil, et qui le menacerait également, plus tard dans l'année. Voilà tout. Enfin, c'était surtout l'une des seules personnes dont elle tolérait la présence depuis plusieurs jours, avec qui elle n'avait pas à donner le change, et si elle avait douté de sa capacité à pleinement profiter de cette journée, à festoyer de la fin d'après-midi au petit matin, ses doutes n'avaient pas duré bien longtemps. C'était peut-être le fait de se trouver loin de ces rues trop connues, de n'avoir à se méfier de personne, de ne pas avoir de compte à rendre. Ou peut-être simplement de se retrouver à faire la tournée des bars avec lui, dans cette ambiance qui ne pouvait que les emporter loin de leurs soucis, à pleinement profiter de cette complicité qui lui avait toujours permis de se vider l'esprit, lorsqu'ils sortaient tous les deux. Ce qu'elle appréciait d'autant plus, depuis ce jour fatidique de novembre dont l'image s'était gravée au fer rouge au fond de son esprit, à se réconcilier au chevet de son lit d'hôpital, à se rappeler à quel point il était essentiel à sa vie. Très certainement un mélange des deux, alors qu'elle se hissait sur un tabouret au fond d'un énième bar. « Deux mojitos ! Mais sans eau gazeuse. » Répondant au petit sourire narquois du serveur en arquant le sourcil, avant de lâcher un soupir. « Après tant d'verres l'eau qui pétille c'est surfait, hein, ils savent pas ça ici, mais J'LEUR APPRENDRAI COMMENT ON SERT DE VRAIS VERRES DANS MON BAR ! » Haussant la voix subitement en se penchant en arrière sur son siège pour apercevoir le-dit serveur secouer la tête au loin, un sourire victorieux se dressa sur ses lèvres alors qu'elle plantait à nouveau son regard pétillant sur Lorcan. C'était probablement la première fois depuis l'annonce officielle du recensement que ses traits se déridaient autant. La première fois depuis longtemps qu'elle s'amusait réellement à vrai dire. « C'était dégueu le rhum quand on était petit pis finalement ça va maintenant. » Secouant vaguement la main en réalisant qu'elle avait repris la parole, toujours aussi fort, un rire imprégna sa gorge alors qu'elle poursuivait plus bas, en se penchant sur la table pour s'approcher un peu plus de Lorcan en chuchotant très fort. « Petit, fin on n'est pas tombé dedans, mais petit au lycée quoi. J'ai l'air d'une vieille conne là, non ? On dirait que c'était y'a dix ans qu'on avait seize ans quoi, horrible... » La réalité sembla la frapper alors que ses traits se décomposaient et qu'un air outré manquait de lui décrocher la mâchoire. « Et ça, ça c'est pire encore et j'ai même pas calculé que... Merde, on est tellement vieux. On est des vieilles croûtes, Lorcan. » Attrapant son verre au vol sans que le serveur n'ait eu le temps de le poser sur leur table, elle plantait déjà la paille entre ses lèvres, faisant signe que c'était parfait comme ça. Reprenant son souffle en posant le verre dont elle venait tout juste de boire la moitié sans même s'en apercevoir, l'heure était à la question existentielle. « Des fois j'aimerais quand même bien repartir au lycée, même si on tenait pas l'alcool et qu'on serait déjà couchés à cette heure-ci. Mais c'était quand même cool, on avait toute la vie devant nous quoi. » Se remettant à rire en réalisant qu'elle s'enfonçait de plus en plus, mordillant la paille avant de se décider à reposer son verre une deuxième fois, avant de le terminer trop rapidement, elle repoussa d'une main une mèche qui lui barrait le visage. « C'est quel alcool qui t'fait raconter n'importe quoi déjà ? Le whisky ? » Elle, c'était le rhum, et il fallait dire qu'il devait le savoir par coeur pour l'avoir vue en boire durant toutes ces soirées. Certainement l'alcool qui la rendait la plus joyeuse, en tout cas, et qui lui déliait le plus la langue.
✻✻✻
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Spoiler:
ouhou, j'viens de voir, mais ce post est mon 4000ème message
Lorcan Wolstenholme
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Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Sam 18 Mar 2017 - 18:27
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Salomé & Lorcan
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17 mars 2016, Elizabethtown Aller passer la Saint Patrick loin de Radcliff, c’était définitivement la meilleure idée qu’ils avaient eue depuis des siècles, songeait Lorcan en s’enfilant une énième bière, un énième cocktail. Et par 'siècles' il exagérait à peine, parce qu’il avait vraiment la sensation qu’il avait oublié comment c’était, de se détendre pour de bon. Dès le moment où il était entré dans la voiture de Salomé, et jusqu’à l’instant présent où ils riaient comme des bossus à des conneries sans queue ni tête, chacun des muscles de Lorcan s’était peu à peu relâché, le délestant d’une tension si familière qu’il n’en était même plus conscient. Pourtant, ça avait commencé comme bien souvent ces derniers mois, avec cette légère raideur qui semblait ne jamais parfaitement disparaître en eux depuis novembre. Certes, ils avaient réussi à retrouver leur complicité au fil des mois, mais Lorcan avait toujours l’impression de marcher sur des œufs, de devoir faire attention à ce qu’il disait, à la façon dont il se comportait. Les contacts entre eux se faisaient rares et il semblait mettre un point d’honneur à les éviter au maximum. Leur rapprochement de l’été, puis leur dispute fracassante, avaient contribué à ériger une barrière entre eux. Et même si elle était si fine qu’elle en devenait presque imperceptible, Lorcan en avait constamment conscience, et il ne parvenait pas à s’y faire. Mais cette barrière semblait se diluer à merveille dans l’alcool, et elle avait disparu dès leur premier verre à Elizabethtown. L’ambiance générale en ville, le fait qu’ils soient loin de Radcliff, et la petite règle de ne pas aborder les sujets sensibles, tout avait joué à les rapprocher de la meilleure façon qui soit. Comme avant. Et il n’y avait rien qui puisse faire plus plaisir à Lorcan, après les mois qu’ils venaient de passer – et ceux qui restaient à venir. Ils avaient désespérément besoin de moments comme ça, à écumer les bars les uns après les autres comme s’ils étaient de retour à cette époque où ils n’avaient pas d’autres soucis en tête que les partiels à venir ou le prochain entraînement concocté par leurs parents. Pas de mutation, pas de dépistage, et aucun hunter qui veuille leur peau. Juste une vie d’étudiants irresponsables et insouciants. Ce n’était qu’une parenthèse, qui ne durerait jamais assez longtemps : demain, ils retrouveraient leurs angoisses. Mais pour l’instant, ils profitaient. Et il n’y avait qu’à la vitesse où ils descendaient leurs verres qu’on aurait pu percevoir que quelque chose clochait, tout au fond. Parce qu’en dehors de ce léger détail, ils avaient l’air heureux. Et ils l’étaient, sans aucun doute.
Lorcan s’étouffa à moitié de rire dans son verre en voyant Salomé vociférer après le serveur, attirant les regards sur eux. Mais il n’y avait personne qui les connaissait ici, et ils n’avaient rien à carrer du regard des autres. Ils n’étaient pas discrets, ils n’avaient pas envie de l’être. Et de toute façon, une Salomé éméchée n’avait jamais su ce qu’était la discrétion, et son partenaire de beuverie adorait quand elle était comme ça. Leurs soirées à boire ensemble n’avaient plus été aussi festives depuis très longtemps. « Quand on était petits ? » Répéta-t-il en haussant excessivement les sourcils, un peu perdu tout d’un coup. Ils avaient commencé à boire tous ensemble, leur petite bande à quatre, mais ils n’étaient pas si petits que ça. « J’me souviens pas de ça, tu devais boire en cachette avec Noeh … » Rétorqua-t-il d’un ton narquois, avant de finalement comprendre quand elle précisa le fond de sa pensée. Un nouvel éclat de rire le secoua en la voyant réaliser avec une horreur toute naturelle qu’elle avait bel et bien passé le cap des dix ans après le lycée. « Parle pour toi ! J’ai six mois de moins et je suis encore dans la fleur de l’âge. Quand j’aurai atteint ton stade avancé d’Alzheimer, là je me ferais du souci, pas avant. » Il lui tapota le dos de la main avec affectation, avant d’attraper le nouveau verre que le serveur lui tendait pour en boire une longue gorgée. La soirée était plus ou moins définie par le challenge de celui qui finirait le plus de verres, et avec la quantité de médicaments qu’il devait prendre chaque jour jusqu’à encore récemment, il avait perdu ses bonnes habitudes, tandis que Salomé avait toujours une descente d’enfer. Mais Lorcan n’avait pas l’intention de lui laisser le moindre avantage. Il reprit une gorgée de rhum et secoua la tête en riant. « Nan mais tu t’entends là ? On dirait que t’as quatre-vingt-dix balais, c’est déprimant. On a encore la vie devant nous, y’a pas de raison. En dehors de toutes les raisons que je ne nommerais pas. » Non, il ne les nommerait pas, ils s’étaient bien mis d’accord : pas de sujet difficile ce soir. Ils s’y étaient très bien tenus jusque là, il n’y avait pas de raison que ça change. Avec le taux d’alcool qu’il avait dans le sang, passer aussi près d’une discussion sérieuse n’entama pas un seul instant sa bonne humeur, et il l’oublia aussi sec. « Tu veux m’faire parler ? » Ricana-t-il en se penchant vers elle quand elle lui demanda quel alcool lui déliait la langue. « Laisse tomber, t’en as pas les moyens, même avec tout le whisky de la ville. » Il se pencha en arrière, imitant la gestuelle de Salomé pour attirer l’attention du serveur. « Tu m’donnes envie. DEUX WHISKY PAR ICI, on the rock pour la p’tite dame, elle supporte mal l’alcool. » Il avait prononcé les derniers mots en la regardant avec un grand sourire insolent. Il se repencha vers elle, et prit un ton de conspirateur. « On va voir si t’arrives à me faire parler. » Cette perspective semblait le mettre en joie, comme s’il était absolument certain qu’elle n’y parviendrait pas. Le whisky avait plus d’effet sur lui que le rhum et ils ne s’y étaient pas encore mis, mais s’il fallait juger tout à fait objectivement, le rhum avait déjà bien commencé le travail. Lorcan se repencha en arrière en ne voyant pas leurs verres apparaître magiquement devant eux et il fit la moue en voyant le serveur occupé ailleurs. « Passe derrière le bar, sérieux, ça ira carrément plus vite … En plus la serveuse au fond arrête pas de te mater et j’suis sûr qu’elle serait ravie que t’ailles l’aider. Elle est dégoûtée que ce soit le mec qui s’occupe de nous. » Fit-il en montrant du doigt la fameuse serveuse, qui détournait justement la tête avec un peu trop de précipitation. « Putain, j’pensais que j’avais une touche mais c’est juste toi, tu fais chier Sam. »
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Salomé Callahan
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Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Lun 20 Mar 2017 - 17:26
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But the night was warm, we were bold and young. All around the wind blows, we would only hold on to let go ✻✻✻ (elizabethtown - 17 mars) « Alzheimer toi-même. » Marmonnant sa réponse alors que l'instant nostalgique s'envolait déjà. Même les perspectives d'avenir de Lorcan sur la longévité qui leur restait lui arracha un sourire, malgré un pincement dans l'estomac alors que l'un des sujets interdits manquait de lui revenir en tête brièvement. « Oui oui, y'a pas de raison c'est vrai. » Hochant la tête comme pour s'en convaincre, un peu trop vigoureusement, alors qu'elle reportait son verre à ses lèvres, Lorcan en commandant déjà de nouveaux, non sans une pique. Elle manqua de s'étouffer dans une gorgée de rhum partie de travers, dans un rire qui resta coincé dans sa gorge alors qu'elle se frappait la cage thoracique en essayant de reprendre son souffle. Durant dix bonnes secondes, chaque mot raviva la quinte de toux alors que des larmes perlaient au coin de ses yeux. « Tu-tu me lai-...laisserais mou-...mourir étouffée quoi ! » Faussement indignée alors qu'elle reprenait son souffle, bien loin de s'être étouffée cependant, elle reprit une nouvelle gorgée comme pour prouver à tout le monde que si, elle tolérait bien l'alcool. Et que non, elle ne toussait pas parce que c'était trop fort, ayant donné malgré elle du poids aux dires de Lorcan. « Tenir l'alcool c'est ma grande qualité dans la vie tu vois, je dis merci papa pour m'avoir donné le goût du whisky et ne pas avoir fait de moi une fille qui aime les alcool de fille, amen. » Reposant son verre un peu trop brusquement en tentant un signe de croix totalement désorganisé, elle finit par se pencher vers lui en imitant son petit air, comme s'ils étaient en train de discuter d'une affaire d'état. « Tu sais à quel point j'aime les défis, Wolstenholme. Dommage que j'sois déjà certaine de remporter celui-là, c'est moins excitant. » Un grand sourire aux lèvres, elle suivit son regard pour détailler les serveurs qui s'activaient près du bar tout en écoutant Lorcan. Enregistrant chaque mot dans un léger désordre, elle finit par reporter son attention sur lui, d'un air entendu. « Sois pas trop deg', c'est normal. » Agitant sa main devant elle en esquissant une moue, comme si cette situation était totalement habituelle, elle se pencha à nouveau vers lui pour couvrir le bruit des discussions animées qui les entourait, un sourire enjôleur se dessinant sur ses lèvres. « C'est parce que je suis plus sexy que toi, voilà tout. C'est pas un secret, après tout, ça a toujours été le cas. Peut-être que si je m'éloigne un peu, elle te regardera, faute de mieux, quoi. » Reculant en passant une main dans ses cheveux pour dégager ses épaules, elle se leva sans plus de discussion, tirant légèrement sur le bas de sa robe pour la réajuster. « Enfin, t'es pas mal hein, j'dis pas ça pour blesser ton égo, ou quoi. J'suis juste un petit peu au-dessus. » Un air narquois traversa ses traits alors qu'elle désignait son propre corps d'un geste de la main, comme s'il ne pouvait simplement pas rivaliser avec ça. Elle se retourna alors dans un volte-face qui se voulait glamour, devant quand même contrôler un vertige en s'appuyant sur la première chose qui lui tombait sous la main - à savoir le crâne d'un homme totalement chauve - la brune adressa une brève excuse avant de prendre le chemin du bar d'un pas décidé. C'était plutôt faux, que Lorcan était juste pas mal, et elle était bien placée pour le savoir, puisqu'elle l'avait toujours trouvé beau garçon, avant de le trouver très beau garçon, durant ces mois où l'attirance s'était révélée indéniable à son égard. C'était ce à quoi elle pensait, en arrivant au niveau du comptoir, le contournant sans se soucier de l'interpellation du serveur. C'était étrange, comme leur relation avait pu aborder un tel tournant, avant de repartir dans la direction inverse. Certainement qu'elle le trouvait toujours très beau garçon, dans le fond, qu'il n'avait pas redescendu les échelons dans l'échelle de l'attraction physique qu'elle élaborait mentalement dans sa tête à ce moment précis. « Bonsoir, mademoiselle. » Un grand sourire adressé à la serveuse qui préparait leurs verres, cherchant à justifier sa présence derrière le bar alors qu'elle appuyait son dos contre la surface boisée. « J'viens juste m'assurer que vous les servez purs, ces verres, j'tolère très bien l'alcool contrairement à ce qu'il peut dire. D'ailleurs, mettez en quatre, vous serez super. » C'était pas franchement intéressant, ce qu'elle racontait, pourtant elle notait une légère teinte rosée se former sur les pommettes de la serveuse. A cela, elle ne put s'empêcher de se retourner vers la salle, repérant Lorcan, lui adressant un clin d'oeil bien appuyé très peu discret.
Ses quatre verres sur un plateau, circulant avec aisance entre les clients chancelants, la brune les déposa sur leur table tout en restant quelques secondes de plus debout, les mains sur ses hanches, à observer Lorcan avec un petit sourire en coin. « Comme tu m'fais bosser alors que j'suis pas en service quoi. Tu devrais avoir honte, hein. » Finissant par reprendre sa place, elle s'empara d'un verre en le détaillant. « Tu devrais quand même savoir avec qui tu joues, mon p'tit. C'est perdu d'avance. »
Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Dim 2 Avr 2017 - 16:28
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17 mars 2016, Elizabethtown Non, y’avait pas de raison pour qu’ils commencent à déprimer sur des sujets sur lesquels ils n’avaient de toute façon aucune prise. Et encore moins ce soir, où leurs capacités cognitives étaient déjà bien diminuées par l’alcool. Pas de déprime, c’était ce qu’ils s’étaient tacitement promis en interdisant les sujets fâcheux. Ils allaient juste profiter, ils savaient encore assez bien le faire, et Lorcan en avait tout autant besoin que Salomé. Ils y arrivaient assez bien jusque là, à rire comme des bossus … Le rire de Lorcan qui redoubla d’ailleurs en la voyant s’étouffer avec son rhum, appuyant parfaitement ses dires sur le fait qu’elle ne tenait pas l’alcool. « Mais non, j’te laisserais pas mourir, je pourrais pas toucher d’héritage alors ça me servirait à rien que tu meures ! » Se défendit-il en lui tapant dans le dos une fois que sa quinte de toux fut passée – un geste d’une efficacité à toute épreuve. De toute façon, ce ne serait pas l’alcool qui la tuerait, elle ne laisserait jamais une chose pareille arriver, elle préférerait choisir une mort plus spectaculaire. Il ne se faisait pas de souci de ce côté-là. Un nouveau rire le secoua à la remarque de Salomé. « La classe ! Au moins une chose que ton père a réussie dans ton éducation, chapeau bas Alexander. Mon père a jamais voulu partager son whisky hors de prix avec moi. » Lâcha Lorcan avec un soupir à fendre l’âme. « Heureusement que j’ai pas attendu d’invitation pour me servir dans ses réserves, sinon ma culture d’alcoolo ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. » Ajouta-t-il en portant dramatiquement sa main à son cœur. Il y avait eu quelques soirées, avec les jumeaux Callahan et Aspen, où ils s’étaient allègrement servis dans les réserves du paternel Wolstenholme. Alistair n’avait jamais rien dit à ce sujet, et pourtant Lorcan était certain qu’il s’en était rendu compte – le niveau de ses bouteilles descendait significativement à chacune de ces soirées. C’était peut-être juste un autre truc tordu à la façon d’Alistair, d’interdire ses bouteilles à son fils mais de tirer de la fierté à ce que cet interdit soit bravé … Un truc d’homme quoi, un truc bien débile à la Wolstenholme.
Une nouvelle gorgée de rhum vint s’ajouter au degré d’alcool qui coulait déjà dans les veines de Lorcan, le désinhibant un peu plus. « T’inquiète pas, si c’est de l’excitation que tu veux, j’suis ton homme. Tu n’obtiendras rien de moi, Callahan. » Une pause. « Bon. On dirait que ces deux phrases ne vont pas ensemble, mais elles avaient beaucoup plus de sens dans ma tête. » Ajouta-t-il en faisant tourner son verre entre ses doigts. « Mais t’as saisi le concept. Je parle pas sous la torture. Du coup t’es frustrée. Ou t’es excitée. Ou les deux. » Même lui était en train de réaliser à quel point ses paroles manquaient de sens, et il préféra suivre le regard de Salomé vers la serveuse plutôt que de s’enfoncer encore un peu. Ses épaules s’affaissèrent et il eut l’air maussade quand elle décréta être plus sexy que lui –ce dont, pour être honnête, il n’avait jamais douté – mais son visage s’éclaira quand elle ajouta qu’il n’était pas si mal. Avait-il rêvé ? Mais non, elle l’avait bien dit. « Oui, t’es sexy, pas besoin de me le rappeler, mais c’est pas le problème là, c’est juste qu’elle … Elle préfère les décolletés et les jupes, et j’suis pas assez équipé de ce côté-là. Mais j’ai aucun souci de mon côté, merci de t’en soucier. Je pourrais avoir n’importe qui dans cette salle si je m’en donnais la peine. » Il lança un regard appuyé autour de lui, sans trouver absolument personne d’intéressant sur qui jeter son dévolu, et il revint donc à Salomé, avec l’air de la mettre au défi de ne pas le croire. Il n’avait simplement pas envie de sortir le grand jeu ce soir, un point c’est tout. Par contre, elle … Il faillit s’étouffer de rire quand elle se releva avec un déhanché qui faillit l’envoyer dans les bras du chauve d’à côté, mais qui lui fit tâter son crâne dégarni, et son rire ne se calma que quand Lorcan comprit qu’elle allait vraiment voir la serveuse. Il suivit la scène avec beaucoup d’attention, un sourire goguenard aux lèvres. Il regretta de ne pas entendre ce qu’elle lui disait et s’efforça de lire sur ses lèvres, ce qui fut un échec lamentable. Quand elle se tourna vers lui, il dut se retenir de ne pas lui lancer, à travers toute la salle, si elle lui avait demandé son numéro. Un peu de tenue, quand même … Juste un peu. « Merci madame, vous faites le service à merveille. » Fit-il en attrapant ses verres quand elle revint à leur table. « Honte de quoi ? On n’est jamais mieux servis que par nous-mêmes. Ou par toi-même. T’as pris du bon temps au passage, de quoi tu te plains ? Et elle nous les offre au moins ? » Si ce n’était pas le cas, à quoi bon ? A moins que Salomé ne soit réellement intéressée par la serveuse … Depuis que Lorcan avait appris qu’Aspen et elle s’étaient entraînées ensemble à s’embrasser, il ne doutait plus de rien. A moins que ce soit simplement l’alcool qui n’implante ces idées là dans sa tête, parce qu’il y aurait sûrement donné moins de crédit en étant parfaitement sobre. Peu importait, vraiment. A nouveau, il se mit à rire quand elle fanfaronna. « Mouais, tu dis ça pour sauver ton honneur, on sait bien ce que ça cache. T’as jamais rien gagné contre moi. » Disons qu’elle n’avait pas toujours gagné, mais la différence était trop ténue pour qu’il ait besoin de la prononcer à haute voix. Il leva son nouveau verre et plongea ses lèvres dans le liquide ambré, ses sourcils se relevant légèrement au goût puissant. « Oh, il est bon celui-là. » Vraiment très bon. Il reprit une nouvelle gorgée, puis reposa le verre et posa ses coudes sur la table. Il plongea son regard dans celui de Salomé et se pencha vers elle jusqu’à ce que son front touche le sien. « C’est bon. J’ai commencé mon whisky, je suis tout à toi. Essaye donc de me faire parler, fourbe que tu es. On va voir qui cèdera le premier. »
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Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Mar 11 Avr 2017 - 20:54
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But the night was warm, we were bold and young. All around the wind blows, we would only hold on to let go ✻✻✻ (elizabethtown - 17 mars) « Tu toucheras pas d'héritage, sérieux ? T'es le seul légataire de ma collection de cartes pokemon depuis qu'j'ai dix ans. » L'air boudeur, malgré le ridicule de cette phrase, elle n'avouerait à quel point cette révélation était sérieuse. Depuis qu'elle était en âge de comprendre que la chasse pouvait mettre leurs vies en danger, c'était le genre de choses auxquelles elle avait réfléchi. Sa collection de cartes si durement gagnée dans la cour de l'école revenait à Lorcan, sans hésiter, au moins parce qu'elle avait dû tricher une ou deux fois en récupérant les siennes à l'époque. Battant des cils en appuyant délicatement son menton dans sa paume, la brune accueillit la remarque sur son père avec un sourire narquois. « C'est ça d'être la fille chérie, tu vois. J'ai ce genre de passe-droit en n'ayant qu'à lui faire un petit regard larmoyant. » Elle forçait le trait, pour sûr, cependant c'était vrai qu'elle n'avait jamais eu beaucoup de difficultés à obtenir ce qu'elle voulait du paternel, bien plus aisément que Noeh, par exemple. C'était le genre de phrase légère qui passait bien, ce soir, sans que cela ne soulève davantage de questions qui entrait dans la catégorie sujet interdit, du genre de sa dégénérescence qui ne passerait pas comme une lettre à la poste, même en sortant les yeux de chien battu. Un rire éclatait déjà à ses lèvres alors qu'elle passait une main dans ses cheveux, songeant au nombre de fois où ils avaient pu piller les réserves des parents, celles d'Alistair en particulier. « Tu m'étonnes, et ç'aurait effacé trop de moments d'anthologie quoi. » Leurs premières cuites, c'était quand même quelque chose, et chacun avait à peu près une douzaine de souvenirs honteux sur les autres. De ceux qui étaient toujours restés entre eux, trop secrets pour être confiés à qui que ce soit, au risque de retrouver quelques dossiers sur sa propre personne divulgués ensuite.
Ce que raconta Lorcan ensuite, elle avait du mal à suivre, en témoignaient ses prunelles de plus en plus perdues alors qu'un sourire débile montait sur ses lèvres. « Frustrée et excitée en même temps ? » Un sourire moqueur aux lèvres alors qu'elle sentait les mots s'échapper, contemplant impuissante la phrase que formaient ses lèvres avant d'avoir concerté son cerveau. « C'est trop vendeur, c'est ce que tu promets aux filles pour les séduire ? "Tu seras frustrée et excitée en même temps, chérie !" » La grosse voix était de mise pour imiter Lorcan, avec le ton d'un slogan publicitaire. S'éclaircissant la voix en portant son attention toute entière sur la serveuse pour éviter de réfléchir à ce qu'elle venait de débiter comme bêtise, ses pommettes s'empourprèrent un peu plus encore - l'alcool, bien entendu - alors que Lorcan avouait qu'elle était sexy. Elle s'était déjà levée lorsque la fin de sa phrase lui chatouilla désagréablement les oreilles, et qu'elle le contemplait parcourir la salle du regard. « Mollo, Casanova. J'compte pas passer ma soirée à t'observer batifoler, merci bien. » Non seulement parce qu'elle s'emmerderait pendant ce temps là, mais aussi parce que ça l'aurait un peu emmerdée tout court de le voir aller draguer la première venue. Il méritait mieux que ça, voilà. Et elle faisait mieux de se détourner et de trébucher sur le chemin que de rester là à le sermonner, ou ç'allait devenir suspect. Le temps de s'attarder derrière le bar, de faire le trajet retour, et elle avait déjà oublié de se sentir gênée. « Bien sûr qu'elle nous les offre, tu m'prends pour qui ? Enfin, elle me les offrait à moi, j'ai dit que t'étais mon meilleur ami gay et qu'mon but était de t'trouver un mec pour la soirée, donc pour le coup c'est son collègue qui te les offre. » Elle en ricanait d'avance avant même d'avoir terminé sa remarque, faisant mine de sourire au serveur qui n'avait cependant rien à voir là-dedans. « Effectivement tu peux vraiment séduire n'importe qui ici, apparemment, si t'y tiens toujours je peux vous laisser en tête à tête. » Plongeant ses lèvres dans le whisky sans manquer d'arquer un sourcil alors qu'il prétendait qu'elle ne gagnait jamais, il fallait avouer que le Wolstenholme avait toujours su raviver l'esprit de compétition de la Callahan. C'était sans conteste la personne qui y parvenait le mieux, un mot et elle était susceptible de partir au quart de tour, de plonger tête la première dans la compétition.
La brûlure du breuvage imprégnant encore ses papilles, la brune campa sur ses positions alors qu'il s'approchait, le regard braqué dans le sien même lorsque leurs fronts se touchèrent. « Mais là c'est pas possible Lorcan. » Son sourire avait brutalement décliné alors qu'elle abaissait les yeux sans reculer, s'humectant les lèvres avant de reporter son regard dans le sien dans un battement de cils. « T'es trop près, ça me déstabilise. » Haussant légèrement un sourcil, l'air franchement perturbé, ses iris scrutaient les siens alors que ses mains se crispaient légèrement sur la table. « J'suis sûre que tu le fais exprès en plus. » Reculant imperceptiblement alors qu'une mèche retombait sur son front, toujours trop près du sien, son souffle trop proche qui lui brûlait le visage. « Me dire que j'suis sexy, me rendre jalouse en parlant des filles que tu pourrais avoir. Tu sais parfaitement que tu m'fais perdre mes moyens, c'est ça ? » A quoi elle jouait, elle ne savait pas vraiment non plus, le contemplant, le détaillant même avec intensité alors que l'une de ses mains se posait sur la sienne. « J'voulais te demander quelque chose, quelque chose de très particulier ce soir et tu me facilites pas la tâche. » Bon, ça restait quand même sacrément perturbant de se tenir en face à face comme ça, une dizaine de centimètres séparant leurs visages, l'alcool brouillant son sang alors qu'elle tâchait de se concentrer. « T'as une copine en ce moment ? » Elle ne lâchait rien, le fixant tant et si bien qu'elle aurait pu croire à la sincère détresse de cette question - et la réponse l'intéressait sûrement dans le fond, malgré le jeu derrière lequel elle se cachait si bien. Fallait croire qu'il y avait une logique derrière ce soudain revirement de situation, une logique qu'elle avait puisé dans le fond de ses verres en s'embourbant dans des sujets qu'elle sous-estimait probablement, à les utiliser pour essayer de le manipuler, risquant de s'y brûler au passage. « Parce que... voilà. Est-ce-que tu veux m'épouser ? » Soufflant alors qu'un grand silence s'instaurait entre eux, un frémissement chatouillait déjà le coin de ses lèvres alors que la suite s'amorçait. « Non parce qu'honnêtement, t'as pas trop d'chance avec ton W ? J'le veux bien, moi, à la place de mon C. » Si elle peinait à garder son sérieux, si le sujet du recensement s'invitait derrière la plaisanterie, c'était quand même pas évident de faire la maline comme ça. Déjà parce que ce numéro de fille conquise par ses charmes était étrange à jouer après ce qui avait pu se passer entre eux, et parce qu'un fond de vérité s'y dissimulait, malgré la nette exagération dans ses propos. C'était presque elle qui livrait ses pensées derrière ce rôle tenu quelques minutes, dans le but de lui tirer les vers du nez, de lui montrer qu'elle pouvait encore le berner quand elle le voulait, et gagner, encore gagner.
Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Dim 23 Avr 2017 - 17:27
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Salomé & Lorcan
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17 mars 2016, Elizabethtown « T’as très bien compris ce que je voulais dire ! » Se défendit-il quand elle se moqua de ses explications fumeuses. Bon, peut-être pas, lui-même n’était pas certain d’avoir compris tout ce qu’il avait dit, mais vu qu’elle était aussi imbibée que lui, il avait espéré qu’elle saisisse le sens caché de ses si profondes affirmations. Loupé. Tant pis. Il prit une nouvelle gorgée de son verre, hésitant à laisser couler le sujet … Mais non, vraiment, il voulait quand même illustrer un peu mieux ses propos. « Chérie, tu sais bien que des fois la frustration et l’excitation ça va de paire … Et bam ! Dans mon lit la demoiselle, prête à vivre la nuit de sa vie, ça marche à tous les coups ! Va pas dire le contraire. » Si ses paroles pouvaient sembler confuses, pour le coup Lorcan les trouvait parfaitement claires, et le regard qu’il lança à Salomé était sans équivoque : il avait un souvenir qui collait si bien à ce qu’il venait de dire qu’il la mettait au défi de nier. Et même s’ils avaient promis de ne pas reparler de ça, elle devait le reconnaître : c’était sur ce petit jeu de frustration et d’excitation qu’ils avaient joué la première fois, et on ne pouvait pas dire qu’ils avaient loupé leur coup. Lorcan ne ferait pas plus de commentaire là-dessus, c’était de l’histoire ancienne, mais avec une bonne quantité d’alcool dans le sang, ça ne le gênait pas du tout d’y repenser. Leur première nuit avait été mémorable, et celles qui avaient suivi l’avaient été aussi. Donc, il pouvait séduire n’importe qui dans cette salle et recommencer ce petit jeu et il était certain que ça marcherait à nouveau, même si cette personne n’était pas Salomé, même si cette personne serait toujours moins impliquée dans ce petit jeu … Il suffisait qu’il se donne la peine de trouver cette personne, mais il n’en avait tout simplement pas envie. C’était la seule raison qui l’empêchait d’imiter Salomé et d’aller draguer la première venue. La seule. Elle, bien sûr, elle avait déjà trouvé sa proie, même s’il était peu probable qu’elles terminent leur soirée ensemble – et ça aurait bien fait chier Lorcan que ce soit le cas, avouons-le. Mais tant qu’elle se servait de la petite serveuse uniquement pour avoir des boissons gratuites, alors ça le faisait plus rire qu’autre chose. Seulement son sourire goguenard s’effaça légèrement quand Salomé révéla qu’elle l’avait affublé du titre de meilleur ami gay, et que par-dessus le marché elle avait mis un serveur sur le coup. Sur son coup !! Lorcan se tourna pour regarder ledit serveur, émis un borborygme inarticulé, puis revint sur Salomé à qui il offrit un regard blasé. « Ouais enfin quand je disais n’importe qui … Je suis même pas sûr que ce soit très flatteur ça. J’ai l’air gay ? Sérieux, j’ai l’air gay ? T’as dit que j’étais pas mal Sam, je fais confiance à ton jugement de spécimen féminin, mais si j’ai l’air gay ça va plus aller du tout là. » A moitié inquiet, à moitié moqueur, il ne savait pas vraiment lui-même s’il était sérieux. Non, il ne voulait pas avoir l’air gay, et il ne voulait pas non plus que Sam raconte dans tout le bar qu’il était son meilleur pote en quête d’un mec pour la soirée … Même si, bon, il ne connaissait personne ici et il ne comptait pas rester dans ce bar toute la nuit, alors le drame n’en était pas vraiment un, et l’affront non plus. Il était de trop bonne humeur pour que ça lui reste trop longtemps collé à la peau.
Quand il se pencha vers elle pour la mettre au défi de le faire parler, il eut le plaisir de voir son regard changer. Il ne savait pas à quoi s’attendre avec elle, et il était clairement en train de se coacher mentalement à ne céder devant aucune attaque aussi fourbe soit-elle. Elle était capable de beaucoup de choses pour gagner le moindre petit pari, et ça ressemblait fort à un pari qu’ils venaient de faire … Mais au lieu de saisir cette opportunité, elle sembla troublée. Ce qui le troubla aussi, mais juste une seconde, avant que son sourire ne s’élargisse davantage. Si la proximité la gênait, ce n’était absolument pas son cas à lui, mais il la laissa s’écarter légèrement, juste pour que leurs fronts ne se touchent plus. C’était dommage, mais il lui accordait ça si ça lui permettait de réfléchir plus rationnellement. « Mais non, j’le fais pas exprès, c’est pour mieux t’entendre mon enfant. » Il s’amusait bien, même s’il n’était pas complètement certain de la déstabiliser pour de vrai. Avec elle, il n’était jamais sûr de rien, et c’était le genre de sujet avec lequel elle adorait le faire marcher. Et franchement ? Il aurait adoré lui faire perdre ses moyens pour de vrai. Vraiment. Il y croyait presque, une part de lui était prêt à tomber dans le panneau, mais il résistait encore. Elle lui avait déjà fait le coup, il la connaissait trop bien. « Laisse tomber, tu m’embobineras pas comme ça. Tu m’as fait passer pour ton copain gay, j’ai pas trop eu l’impression que t’étais jalouse ma grande. » Mais elle continua sur sa lancée sans se laisser déstabiliser, toujours aussi sérieuse, avec cet air indéchiffrable sur le visage, et elle alla jusqu’à poser sa main sur la sienne. A ce stade, un rire nerveux échappa à Lorcan, qui ne savait plus sur quel pied danser. Où est-ce qu’elle voulait en venir ? Un peu plus et elle allait le faire flipper, à faire la mystérieuse et à sous-entendre des trucs … Il commençait à se faire des films là, elle allait cracher le morceau ou quoi ? Instinctivement, il se pencha un peu plus vers elle. Il ne riait plus, il voulait entendre ce qu’elle allait dire, il sentait son souffle haché sur sa peau et … Est-ce qu’il avait une copine en ce moment ? Cette fois il se recula de plusieurs centimètres et fronça les sourcils. Quoi ? « Non, j’ai pas de copine, j’crois que tu le saurais si c’était le cas … » Fit-il prudemment. Pourquoi posait-elle cette question ? Là, franchement, il était perdu. Le silence sembla s’épaissir entre eux malgré le joyeux brouhaha tout autour, Lorcan ne lâchant pas Salomé des yeux. Le puzzle avait du mal à se mettre en place, mais en replaçant tout ce qu’elle venait de dire, il commença à entrevoir un semblant de réponse. Dans les tréfonds de son esprit bien alcoolisé, il envisagea une solution qui ne lui sembla pas si abracadabrante que ça, qui semblait même presque plausible après les mois qu’ils avaient passés … Mais malgré tout, il ne s’attendait pas à la question qu’elle posa. Il en serait tombé de sa chaise s’il n’avait pas été si bien installé, et son visage refléta un choc intense. Il en resta muet, bouche bée, avant de tâtonner pour retrouver son verre et d’en avaler le contenu cul sec. La brûlure du whisky lui fit un bien fou, et il trouva le moyen d’articuler : « T’épouser ? » Non, il ne pouvait même pas commencer à expliquer pourquoi cette proposition lui semblait inconcevable – il n’arrivait même pas à songer à une réponse. Ni un oui, ni un non, juste un ‘pourquoi ?’ qui lui avait grillé tous les neurones d’un coup. Alors seulement il vit l’embryon de sourire sur les lèvres de Salomé, et alors seulement elle daigna ajouter un pourquoi à sa question. Et Lorcan éclata d’un rire tonitruant, soulagé, indifférent aux regards qui se tournèrent vivement vers lui tandis qu’il frappait un grand coup sur la table. « Oui !! Oh mon dieu oui, j’ai attendu ce moment tellement longtemps ! » Il se leva d’un bond et attrapa la main de Salomé, lui lançant au passage un regard provocateur. Pendant une fraction de seconde, il resta debout devant elle, sa main dans la sienne, savourant cet instant de flottement, puis il s’agenouilla devant elle. Cette fois, ce fut plus de la moitié des personnes présentes qui se tournèrent vers eux sans plus cacher leur curiosité. « J’accepte ta proposition Salomé, je t’épouserai avec grand plaisir. Renie donc tes parents et tes frères par amour pour moi, rien ne pourrais me faire plus plaisir. ELLE VA M’EPOUSER ! » Il avait lancé la dernière phrase à la cantonade en se relevant, déclenchant un concert d’exclamations attendries ou enthousiastes autour d’eux, et même des applaudissements. « Je serai ravi de pouvoir t’aider à échapper à l’alphabet. J’ai toujours su que tu serais la première à me le proposer de toute façon. » Fit-il mi-voix au milieu des gens qui continuaient de les applaudir. Elle avait tellement bien joué son coup, elle l’avait tellement bien amené ! Il n’avait rien vu venir. Mais elle n’avait sûrement pas deviné qu’il ferait profiter tout le bar de leur petit jeu … « Un bisou, un bisou, un bisou ! » La proposition avait été lancée de façon anonyme, mais ils furent bientôt plusieurs à scander ces quelques mots, et Lorcan jeta un regard autour de lui avant de se retourner vers Salomé. Il reprit sa main et la porta à ses lèvres, ce qui déclencha un nouveau tonnerre d’exclamations. « Je crois qu’ils veulent plus que ça. Et qui sommes-nous pour leur refuser ce plaisir ? Après tout, on va se marier. » Lui glissa-t-il à l’oreille en se penchant vers elle.
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Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Lun 24 Avr 2017 - 13:58
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Innocent, remember, all we did was care for each other.
But the night was warm, we were bold and young. All around the wind blows, we would only hold on to let go ✻✻✻ (elizabethtown - 17 mars) Si elle feignait la belle indifférence, l'air franchement moqueur flanqué au coin des lèvres, les paroles de Lorcan ne l'accompagnaient pas moins sur le chemin tumultueux qui menait au bar. Dire le contraire, c'était un peu surfait, au point où ils en étaient arrivés tous les deux. Y'avait-il honnêtement un intérêt à nier promptement ce qui s'était passé entre eux, quand lui semblait prendre un malin plaisir à y faire allusion ? Pendant au moins une bonne minute, la brune avait perdu ses moyens, heureusement camouflée par la conversation avec la serveuse qui balayait la sensation étrange qui l'avait secouée. Ouais, elle savait bien que ça marchait, qu'il était très doué à ce jeu-là, qu'elle était tombée dans ses bras à bien trop de reprises pour pouvoir encore les compter, et qu'elle n'allait clairement pas dire le contraire. C'était franchement bizarre de se retrouver à y penser là, maintenant, après des mois à se comporter comme si ça n'avait jamais existé. Elle aurait peut-être dû se sentir soulagée d'en être arrivée au stade de pouvoir assumer librement, en rire avec lui comme si c'était si loin subitement qu'il n'y avait aucun malaise à en tirer. C'était encore complexe, pourtant, même si l'alcool aidait indubitablement à prendre un air détaché alors qu'elle revenait vers lui. Et il valait mieux qu'elle se concentre, trop certaine qu'il allait lui donner du fil à retordre.
Bon, ce n'était décidément pas gagné. Elle ne se défilait pas, tâchant de se montrer des plus convaincantes, au point de perdre un peu la notion de réalité dans tout ça. A se prétendre troublée, elle aurait presque pu y croire un peu, à se perdre dans le marron de ses iris,à sentir son souffle d'un peu trop près. Presque, parce que c'était sûrement la première fois qu'ils se retrouvaient aussi proches physiquement depuis... la dernière fois, où ils étaient clairement bien plus proches que ça encore. C'était sûrement normal, mais ce genre de pensée la destabilisait un peu quand même, alors qu'elle continuait de plus belle, admirant cependant la ténacité de Lorcan qui ne se dérobait pas. Au premier rire nerveux, un poids quitta sa poitrine, se sentant gagner un peu de terrain alors qu'elle resserrait doucement ses doigts sur sa main, gagnant en confiance. Le coup de la copine, ça avait l'air de fonctionner, et la brune se redressa légèrement sur son siège alors qu'il reculait. Hochant la tête comme pour l'encourager à réponse, insinuer qu'il avait bien compris la question, son souffle resta en suspens spontanément le temps qu'il se décide à répondre. L'ombre d'un sourire passa sur ses lèvres alors qu'il répondait par la négative, qu'elle manquait d'esquisser une grimace en s'imaginant le jour où il lui parlerait d'une éventuelle petite amie. C'était un truc auquel elle n'avait pas pensé, tiens, qui semblait pourtant logique puisqu'il avait lui-même toujours su lorsqu'elle était en couple ou non. Si ça ne l'avait jamais dérangée, même si elle prétendait au droit de véto concernant les fréquentations de son meilleur ami, là, c'était quand même plus tout à fait la même chose. Et s'il lui balançait un de ces jours, qu'il était avec quelqu'un ? Étrangement, l'idée se voulait déplaisante et l'esprit alcoolisé de la Callahan la repoussa de toutes ses forces. Elle n'était pas possessive avec Lorcan, elle allait avoir franchement trop de soucis à se faire si c'était le cas. Y'avait qu'à voir comme ça lui posait problème avec Noeh pour comprendre que c'était clairement pas possible. Mais malgré tout, c'était ce que ça devait être, un brin de possessivité envers son meilleur ami. Parce qu'honnêtement, si c'était pas ça, c'était de la jalousie. Et ç'aurait été totalement déplacé. Vraiment.
Les dents enfoncées à l'intérieur de ses joues pour ne pas pouffer de rire en le voyant s'enfiler son verre cul sec, la brune acuqiesça à nouveau en venant poser son menton dans la paume de sa main délicatement, comme si elle attendait sa réponse patiemment. « Ben oui, m'épouser quoi. » Comme si c'était une évidence. Sadique, elle laissa quelques secondes s'écouler avant de prôner l'alphabet comme raison totalement justifiée de prêter serment, avant de se mettre à rigoler à son tour en voyant la tronche de Lorcan, en l'entendant éclater de rire. Elle en avait presque mal aux côtes, plaquant une main sur son ventre alors qu'elle tâchait de se calmer, de regagner un semblant de sérieux comme si elle attendait véritablement sa réponse. Pourtant, la suite coupa nette son envie de rire alors qu'il se lançait corps et âme dans une mise en scène qui attira tous les regards dans leur direction. Tentée de retirer sa main alors qu'il l'attrapait, parce que le regard provocateur qu'il lui lançait n'augurait rien de bon, ses traits se crispèrent lentement alors qu'il restait un moment immobile. Qu'est-ce-qu'il foutait. Elle craignait de connaître la réponse étant donnés l'attention qu'on leur prêtait subitement et qui lui donnait envie de disparaître sous la table. Les sourcils arqués, sur la défensive, elle était subitement raide comme un piquet sur son siège, à hésiter entre l'envie de rire que la situation lui inspirait, et celle de râler parce qu'il prenait clairement le dessus sur ce petit jeu qu'elle avait commencé. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il renchérisse à ce point, plutôt à ce qu'il se retrouve bien con face à sa proposition. A se demander lequel des deux se faisait le plus avoir, sur le coup, alors qu'elle se redressait un peu plus encore en le voyant s'agenouiller, en l'entendant lancer à la cantonnade qu'elle allait l'épouser. De toutes les personnes présentes dans la salle, c'était sûrement elle qui avait l'air le moins enthousiaste, et elle dut se faire violence pour lui adresser un sourire crispé, et un rire jaune alors qu'il lui rappelait l'alphabet, cette fameuse vanne qui avait débuté toute cette masquarade. « Moi aussi j'l'ai toujours su, faut dire qu'j'suis quand même la plus courageuse des deux depuis le début , MON AMOUR. » Elle en aurait presque vomi son whisky alors qu'elle battait des cils en laissant ces deux derniers mots être audibles de leur public improvisé. Une pique gratuite qui ne parvint pas le moins du monde à lui faire reprendre l'ascendant, surtout pas alors que la foule réclamait un baiser et que Lorcan ne se démontait pas un instant. Chapeau, elle se demandait franchement d'où lui venait cet aplomb alors qu'elle se mettait à maudire les clients en mal d'amour et de niaiserie qui comptaient les inciter à s'embrasser. C'était tellement ridicule qu'elle commençait à décliner d'un geste de main faussement timide pour calmer leurs ardeurs, mais c'était sans compter sur Lorcan qui lui faisait déjà le baise-main. Quelle horreur. On ne lui avait jamais fait de baise-main auparavant, mais ça lui hérissait clairement l'échine tant c'était insupportablement niais. Stop, maintenant. C'était ce que son regard électrique semblait ordonner à Lorcan, alors que sa fierté se trouvait tiraillée entre l'envie de tout arrêter, et celle de gagner.
Son coeur manqua un battement alors qu'il se penchait vers elle, que ses mots lui chatouillaient l'oreille et qu'elle peinait à déglutir. Pendant un instant, ce ne fut plus une question de fierté. Elle se retrouvait à se demander franchement si elle avait envie de jouer à ça, avec ça. Attrapant d'une main son verre pour le vider d'une traite à son tour, la brûlure dans sa gorge lui picota les yeux alors qu'elle balayait les alentours du regard. La colère bourdonnait sous son épiderme sans qu'elle ne parvienne d'abord à comprendre qu'il ne s'agissait pas de sa déception de mauvaise perdante qui pouvait être virulente, parfois. La tête lui tournait, et tout ce qu'elle pouvait faire, pour faire taire les émotions négatives qui battaient ses tempes, c'était de ne pas se démonter. De planter son regard sombre dans le sien, glissant une main sur sa joue, la laissant finir sa course dans sa nuque. L'on semblait avoir pris un malin plaisir à balancer une musique plus romantique à travers les enceintes, remplaçant le rock qui assourdissait le bar depuis des heures. Elle aurait pu lever les yeux au ciel et esquisser une remarque sarcastique si elle n'avait pas dû assembler ses forces dans un but unique. Elle prenait sûrement un peu de temps, pour une future mariée, avant d'embrasser son promis au milieu d'un bar bondé qui n'avait de cesse de les encourager. Elle aurait pu foncer tête la première, que ça soit fait, qu'on n'en parle plus, mais elle se retrouvait à l'observer, à se retrouver assaillie de questionss existentielles avant de se lancer. « Tellement heureuse de ce qui nous arrive. » C'était débité mécaniquement, ironiquement, alors qu'elle finissait par venir effacer son air embarassé en annihilant la distance, venant déposer ses lèvres sur les siennes.
Elle avait bien envie de gonfler ses joues et de souffler sur ses lèvres, pour qu'un bruit de flatulence retentisse au moment où elle l'embrasserait. Vraiment, elle dut se faire violence pour se retenir et se contenter de rester plantée là, ne bougeant délibérément pas les lèvres, dans un air figé totalement ridicule. C'était fou, comme ç'avait pu être facile, naturel même, de l'embrasser durant ces mois-là, en finissant par ne même plus se poser de questions au final. Comme c'était difficile tout à coup, alors qu'elle faisait mine d'y mettre un peu plus de coeur et se décidait à l'embrasser pour de bon. Juste pour avoir le loisir d'enfoncer légèrement ses dents dans sa lèvre inférieure en guise de vengeance, avant de reculer d'un air innocent. Quand elle se détacha, elle comprit. Elle n'était pas en colère d'avoir manqué perdre ce petit jeu. Elle était en colère contre Lorcan. Contre elle, un peu aussi. Mais contre lui surtout. Parce qu'elle n'avait simplement pas envie de l'embrasser dans ces circonstances. Pour le jeu, encore. Et ça lui faisait mal, ce baiser lui avait fait mal, et elle peinait à chasser cette sensation du fond de sa poitrine. Se levant en entremêlant leurs doigts, l'incitant à en faire de même. « Tu m'accorderas bien une danse, hm, chéri ? » C'était un peu masochiste de poursuivre, mais il devait bien le savoir pour trop bien la connaître, elle ne savait pas s'arrêter. L'entraînant à sa suite en tirant de manière un peu vive sur son bras, lui témoignant son agacement, elle se planta bien au centre de la salle alors que les gens debout s'écartaient, leur laissait un petit cercle de libre. Qu'elle ait bien le loisir de placer ses bras autour de son cou, improvisant un slow sur la douceur de la musique en continuant à le dévisager. « J'espère que tu as assez d'économies pour m'offrir une énorme bague, j'en ai toujours rêvé, ne me déçois pas. » Faisant mine de sourire d'un air mielleux en le forçant à danser encore un peu, alors qu'elle titubait et semblait davantage s'accrocher à son cou pour ne pas vaciller d'un côté à l'autre, elle avait pourtant cet air amer qui ne s'en allait pas depuis qu'elle avait dû l'embrasser.
Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Dim 28 Mai 2017 - 15:03
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I know that I've got issues but you're pretty messed up too, either way I found out I'm nothing without you.
17 mars 2016, Elizabethtown Epouser Salomé. L’idée avait de quoi faire sourire, passé le moment de choc où Lorcan avait cru qu’elle était sérieuse. La fourbe, elle avait bien amené les choses ! Pendant quelques secondes, de très longues secondes, il n’avait pas pu imaginer qu’elle plaisantait et la proposition avait pris une réalité beaucoup trop perturbante … Parce qu’après tout, ils n’avaient aucune raison de vouloir se marier. Aucune ! Si ce n’était cet alphabet qui lui faisait défaut et qui la mettait en danger pour les semaines à venir, chose à laquelle lui-même allait échapper pendant encore quelques mois, un répit qu’il acceptait avec un soulagement évident. Et c’était vrai, le recensement était une raison bien assez parlante pour envisager le mariage … Même dans d’autres circonstances. Et alors qu’il se levait, qu’il mettait en scène cette demande en mariage pathétique, il se disait que l’idée n’était pas si débile que ça. Mais l’alcool rendait les choses plus légères, moins dramatiques, et la réalité de la situation paraissait altérée. Non, ce n’était pas sérieux, rien de tout ça n’était sérieux. C’est pourquoi il se mit à genoux malgré son regard d’avertissement, c’est pourquoi il fit en sorte d’entretenir les acclamations des gens autour d’eux jusqu’à ce qu’ils demandent un bisou. Elle était mal, Salomé, elle était tellement mal qu’il n’arrivait pas à faire autre chose que de continuer sur sa lancée, parce qu’elle l’avait cherché et que dans ces cas là … Et bien, elle le trouvait, forcément. Elle l’aurait tué s’il n’y avait pas eu tous ces gens qui étaient entrés joyeusement dans sa petite mise en scène, mais il avait juste envie de se moquer, de rire, de continuer. Il ne voyait rien de mal à ça, ce n’était qu’un jeu de plus, un jeu bien alcoolisé, un jeu sans conséquences. Tous ces gens, qui étaient-ils ? Personne. Les visages, Lorcan les voyait mais il les oublierait aussi vite qu’ils lui venaient. Ils participaient juste à l’euphorie, et c’était particulièrement agréable. Ils étaient venus pour ça, non ? Lorcan et Salomé, ils étaient là pour ça, pour oublier, pour s’amuser, pour faire comme s’il n’y avait pas de lendemain, pour profiter d’être des inconnus parmi d’autres inconnus.
Il se sentait léger, même si l’alcool le faisait légèrement vaciller sur ses pieds tandis qu’il prenait la main de Salomé pour l’embrasser. Il ne prenait absolument rien au sérieux, et il s’attendait à recevoir une baffe d’une seconde à l’autre pour bien signifier à tous les curieux que ceci n’était qu’une mascarade qui avait trop duré. Ca ne l’aurait même pas gêné, et c’était la conclusion évidente de ce qui était en train de se dérouler. Cela terminerait même les choses en beauté, songeait-il en dévisageant Salomé, toujours trop près d’elle. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle cède aux demandes des gens autour d’eux, il savait qu’elle allait refuser. Elle vida son verre d’un trait comme il l’avait fait quelques secondes plus tôt, faisant durer le suspense sans faire mine de céder, ni même de s’énerver pour de vrai, d’ailleurs. Lorcan regarda autour de lui quand la musique changea pour un genre de balade amoureuse, et il eut un petit rire. « Ouais je vois, t’as l’air hyper heureuse là ! » Répondit-il du tac au tac en riant quand elle lui asséna sa petite phrase toute faite. C’était digne des meilleurs films romantiques, mais Salomé n’y mettait clairement pas du sien, et l’effet était un poil gâché par son air rébarbatif. Il allait lui en faire la remarque d’ailleurs, quand elle se décida enfin. Et pas vraiment comme il l’avait imaginé. Elle colla ses lèvres aux siennes, déclenchant des vivats autour d’eux. Surpris qu’elle se soit décidée en faveur de la demande générale, Lorcan plaça ses mains autour de sa taille, mais le baiser était tellement impersonnel qu’il se garda bien de faire le moindre geste pour rendre ça plus intime. Elle restait froide et crispée contre lui, bien loin des baisers qu’ils avaient pu échanger l’année précédente. Envolée, la passion brute et enflammée qui les avait fait se rejoindre à tant de reprise – et cette constatation là déclencha un petit pincement de déception en Lorcan. Pas qu’il s’était attendu à quoi que ce soit, mais puisqu’ils devaient s’embrasser, il aurait cru que ce serait … meilleur que ça. Là, ça n’avait clairement aucun intérêt, il aurait tout aussi bien pu l’embrasser quand ils avaient quinze ans pendant une partie de jeu de la bouteille, les ricanements autour en moins. Quoique, avec les poivrots qui les regardaient, c’était pas franchement le rêve non plus. Quand enfin elle donna un peu plus de vie à leur baiser, elle lui mordit la lèvre et se détacha rapidement, l’innocence même. « Merde, le mariage c’est vraiment un tue l’amour. » Maugréa-t-il sans réussir à effacer le sourire qui flottait toujours sur ses lèvres. « Comment on en est arrivés là ? » Gémit-il, faussement déçu quand elle l’entraîna pour un slow – pourtant le fait que ce baiser soit terminé ne l’incommodait pas plus que ça. La passion entre eux, c’était de l’histoire ancienne, et ce baiser là en avait été un rappel assez fracassant.
Ils se mirent à tourner au rythme de la chanson dégoulinante d’amour que le patron avait mis spécialement en leur honneur. Les bras placés sur les hanches de Salomé tandis qu’elle avait ses mains autour de son cou, ils auraient presque pu donner le change … Presque. Leurs deux corps ne se touchaient pas, comme si trop de proximité risquait de les brûler. « Ouais … Une belle grosse bague pikachu, tu le mérites bien. J’en ai vu une magnifique dans la galerie du centre commercial, toute pareille que celle que je t’avais offerte quand on est rentrés en sixième pour te consoler, t’sais, parce qu’on n’était plus dans la même classe et que t’étais tellement dégoûtée … » Le souvenir venait tout juste de lui revenir : il avait effectivement acheté une énorme bague pikachu en plastique dans une machine à chewing-gum, et il l’avait offerte à Salomé quand ils avaient onze ans. Il n’était plus très sûr de la raison de son geste, mais il se souvenait très bien qu’ils avaient tous été très déçus de ne pas être dans la même classe en arrivant au collège : le quatuor infernal avait été séparé … Alors, peut-être que c’était pour ça qu’il avait fait ce cadeau à Sam. Il avait fait le même à Aspen, grand seigneur. « J’vais gerber si on continue à tourner. » Au temps pour le romantisme de la situation, mais il arrêta le slow avant même la fin de la chanson, la nausée commençant à prendre sa place dans son estomac empli d’alcool. Il fit tout de même un petit tour sur lui-même en s’inclinant devant un public imaginaire – plus personne ne les regardait, ou presque – et lança à la cantonade : « Ma future femme et moi allons fêter la bonne nouvelle ailleurs, merci de votre sollicitude tout le monde, et bonne soirée ! » Il y eut encore quelques petites exclamations, auxquelles Lorcan répondit par un signe de la main distrait, puis il se tourna vers Sam. « Ca te dit qu’on aille manger un truc ? » Parce qu’il allait vraiment être malade s’il ne se remplissait pas le ventre avec quelque chose de solide. « Toutes ces émotions, ça m’a creusé. » Il se garda de lui prendre la main pour l’entraîner en dehors du bar, un vague éclair de lucidité lui faisant peut-être comprendre que c’était la dernière chose à faire s’il tenait à la survie de cette soirée. « Une crêpe, ça te va ? » Il avait vu un vendeur installé dans un coin en passant devant entre deux bars, quelques heures plus tôt, et il essaya de le resituer mentalement, ce qui ne fut pas chose facile. Perplexe, il resta planté sur le trottoir, jetant des regards autour de lui pour décider s’il fallait aller à gauche ou à droite. « J’ai pas encore le budget pour une bague en diamants mais je peux au moins t’offrir une crêpe, c’est un début … Quand j’aurais retrouvé le gars qui les fait … Ah ! Par là ! » Il était presque sûr de lui, et il se dirigea sur la droite d’un pas vif. Il mourait de faim, à présent.
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Sujet: Re: innocent, remember, all we did was care for each other (salorcan) Mer 5 Juil 2017 - 22:07
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Innocent, remember, all we did was care for each other.
But the night was warm, we were bold and young. All around the wind blows, we would only hold on to let go ✻✻✻ (elizabethtown - 17 mars) Les mots de Lorcan résonnaient encore alors qu'elle se mettait à danser avec lui, qu'elle n'avait pas cherché à relever, faisant mine de ne pas entendre. Ou de ne pas comprendre. Comment en étaient-ils arrivés là, elle se le demandait bien, alors que le moindre contact lui arrachait bien trop de questions. Elle avait simplement envie que cette sensation de vide qui creusait son ventre s'en aille, qu'elle se remette à rire pour un rien et à profiter de sa présence, sans que tout ne prenne des proportions démesurées dans son esprit. Depuis quand se prenait-elle autant la tête à son propos, sérieusement ?Se sentant pâlir à mesure que les tours s'enchaînaient sur la piste, elle devait faire un réel effort pour fixer son attention sur les mots de Lorcan et en oublier la torture que cette danse infligeait à son estomac. Il manquait plus qu'elle lui vomisse dessus. Ou peut-être qu'il l'aurait un petit peu mérité. Elle était en pleine réflexion à ce propos lorsque l'une de ses paroles attira davantage son oreille, la poussant à lui pincer la nuque en fronçant les sourcils. « Tellement dégoûtée ? Qu'est-ce-que t'étais toi alors, si j'étais tellement dégoûtée. Toi t'étais là sur l'échelle du dégoût du coup. » Libérant l'une de ses mains en mimant un pallier bien au-dessus de leurs têtes, un sourire narquois finit par s'installer au coin de ses lèvres. Parce qu'au concours de qui était le plus se terminant par un terme négatif, elle ne manquait jamais de se défendre et de le mettre à la première place. Et elle avait beau avoir un sacré coup dans le nez, qu'elle n'en oubliait pas moins de redorer sa fierté comme elle le pouvait. Même si en effet, elle se souvenait s'être littéralement décomposée devant la liste des noms de sa classe. Et la bague avait plutôt bien réussi à lui arracher un sourire, il fallait l'avouer. Arquant un sourcil alors qu'il préférait interrompre leur slow si peu romantique, comme si elle ne comprenait pas comment une simple danse pouvait avoir raison de son estomac, son sourire se fit légèrement moqueur. « Petite nature, sérieusement. » Alors qu'elle le remerciait secrètement d'avoir su s'arrêter à temps, lui permettant à elle aussi de regagner instantanément quelques faibles couleurs au niveau des pommettes, son ton se faisait un peu plus goguenard encore. Jusqu'à ce que ses lèvres ne se tordent dans une grimace, alors que Lorcan s'occupait de prévenir leurs admirateurs de leur sortie. Future femme encore coincé en travers de la gorge, elle récupéra son sac et sa veste avant de lui emboiter le pas mécaniquement, se gardant bien d'en rajouter une couche.
L'air frais sembla salvateur alors que son pas se faisait un peu plus assuré dans la rue encore très animée, sa vue légèrement trouble se focalisant sur le visage de Lorcan alors qu'il se tournait vers elle. « J'ai super faim aussi, puis y'a trop de shooters à éponger là, si on veut pas se coucher d'ici une demi-heure. » L'esprit pratique, toujours, pour tâcher de prolonger la soirée au maximum en évitant le coup de barre fatal, c'était ce qu'elle gardait en tête en parcourant les alentours du regard pour trouver les fameuses crêpes. « Tu me feras beaucoup plus rêver avec une crêpe qu'avec une bague à cette heure-ci, t'en fais pas. » Lui tapotant l'épaule pour le réconforter - ce geste trouvant un écho gênant dans son crâne sans qu'elle ne se souvienne pourquoi - elle se précipita à ses côtés alors qu'il se mettait en route d'un bon pas. Sauf qu'elle n'était clairement plus habilitée à marcher à cette vitesse-là, et le percutait toutes les deux secondes à chaque fois qu'elle tanguait d'un pas à l'autre. « Pardon. Aïe. Merde. Pardon. Rah. Merde. » Enchaînant les excuses à chaque fois que son épaule entrait en collision avec son bras, elle n'y allait pas forcément en douceur. D'humeur plaintive, son débit de paroles décousues ne semblait pas tarir. « T'as le bras trop dur, j'vais avoir un bleu. » Lui coulant un regard en biais en s'humectant les lèvres, elle reporta ses yeux droit devant elle en redressant sa nuque et son dos d'un air assuré. « Fin', crois pas que c'est un compliment ou quoi sur tes biceps en acier. T'es juste pas du genre confortable, quoi. » C'était de plus en plus logique, tout ça. « DEUX CRÊPES S'IL VOUS PLAÎT. » L'exclamation avait fusé pour éviter de s'attarder sur l'évocation de ses biceps, alors qu'elle se demandait déjà pourquoi diable ce mot avait franchi ses lèvres, faisant sursauter le marchand qui reporta son attention sur eux. « J'vais prendre du chocolat fondu et double dose de chantilly. C'est lui qui paye. » Un grand sourire aux lèvres comme si la double ration de chantilly allait trouer le portefeuille de Lorcan, elle recula légèrement en se retenant d'une main hésitante à sa veste, le tirant en arrière malgré elle. « T'es pas stable en plus. Décidément, t'es pas le meilleur accolyte du monde. » Le titiller, l'embêter, ç'avait toujours été une de ses spécialités, décuplée cependant ce soir, depuis que cette histoire de baiser l'avait sérieusement contrariée. C'était sa petite vengeance à elle, alors que l'amertume s'était déjà dissipée. Reportant un regard faussement innocent dans le sien alors qu'elle le tenait toujours par la veste, qu'elle ne semblait pas vraiment gagner en stabilité non plus, elle attendait une réaction plus encore que cette crêpe qui se préparait. Comme si lui faire perdre en grade sur l'échelle des meilleurs accolytes était l'insulte suprême, qu'elle prenait un malin plaisir à le narguer de la sorte. A le narguer, ouais. C'était ce qu'elle avait l'impression de faire, mêle si elle mit plus de temps que de raison à lâcher sa veste et qu'elle persistait à le regarder, malgré l'odeur de nutella qui commençait à lui chatouiller les narines. « Va falloir que tu te rattrapes franchement. » Et elle en remettait une couche. Peut-être que de tous, il n'y aurait eu qu'Aspen pour lui souffler qu'elle était carrément en train de flirter, en usant de la taquinerie dans un plaisir bien trop important. Mais y'avait personne de si lucide qu'Aspen autour d'elle, pas même elle-même, et c'était en se sentant des plus innocentes qu'elle finit par attraper sa crêpe en arrachant ses iris aux siens.