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 (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMer 26 Avr 2017 - 15:37

Il semblait qu’être «jeunes mariés» était un statut à part entière; un privilège auquel Cesare n’avait absolument pas pensé, pendant les mois qu’ils avaient passés à préparer leur mariage, ou les heures qui avaient lentement défilé dans cette journée. Le seize avril touchait lentement mais sûrement à sa fin - ou peut-être étaient-ils déjà le dix-sept avril, le brun avait perdu le compte: cette «nuit de noces» allait, de toute façon, être surtout une journée de noces. C’était dimanche, alors, ils n’allaient vraiment pas se culpabiliser pour ça. Mais c’était comme ça, alors, qu’un événement préparé pendant toute une longue période, s’évaporait bien assez vite, pour ne devenir que des souvenirs mélangés les uns aux autres, dans une frénésie des sens. Il y avait des moments qu’il était loin de savoir vraiment réels, comme si, encore une fois, il craignait de se réveiller de ce rêve éveillé, pour découvrir que tout n’avait été qu’une illusion cruelle que sa conscience lui arracherait. Il suffisait pourtant qu’il regarde Isolde, qu’il la sente se lover contre lui, qu’il respire un air chargé de son parfum, touche sa peau du bout de ses doigts, pour savoir que tout était bien réel. Il avait oscillé entre la torture, l’impatience et la simple appréciation du moment, pour le reste de la journée - ils avaient, après tout, décidé de faire les choses bien pour cette fois, et de profiter de la fête avant de se sauter dessus comme deux âmes affamées l’une de l’autre. Pas comme à Noël. Ou à son anniversaire à lui. Ou son anniversaire à elle. Ou pendant toute cette longue période où leurs rencontres n’avaient été qu’éclair, sporadiques et désespérées; où ils avaient eu besoin du contact de l’un de l’autre, de l’évidence que leurs âmes murmuraient ou hurlaient dans leurs étreintes. Il y avait eu des moments bien nombreux aujourd’hui, où parler avec qui que ce soit n’avait pas eu la moindre importance, et où le regard du jeune homme n’avait été captivé que par celle qui était devenue sa femme. Blanche, comme ça, vêtue d’une épaisse couche de jupons et de trucs dont il ne connaissait pas l’appellation, elle avait toujours attiré l’attention au milieu de la foule, et Cesare avait été la victime bienheureuse. Aujourd’hui et tous les autres jours, depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Et pourtant, sans doute par réflexe, il avait bien du mal à croire qu’ils en soient là, tous les deux; l’amour était compliqué, chaotique, fait de leurs disputes incessantes, destructeur et dangereux, à même d’pousser les idiots comme lui à faire des actes atroces, comme tuer des gens, juste par peur. Et malgré tout ça, malgré ce qu’il avait cru être si profondément inscrit en lui comme jours douloureux passés à ressasser, regretter d’s’être un jour épris d’Isolde Saddler à ce point, ils en étaient là. L’amour pouvait rendre heureux aussi, d’une façon tout aussi destructrice et égoïste; maintenant qu’ils avaient passé les rues de Radcliff, qu’il ne reconnaissait pas le décor autour d’eux, Cesare il oubliait tout ce qu’il y avait eu là-bas.

Clara était en sécurité, Clara dormait depuis de longues heures maintenant, et Isolde et lui, maintenant, en étaient à n’penser qu’à eux. C’était si rare, dans leur couple ou dans leurs vies d’avant; elle avait sacrifié des années de son existence à la cause des transmutants, il avait juré sa vie à la cause opposée, pendant bien trop longtemps. Et alors même qu’il n’savait plus en quoi croire désormais, Cesare, il y avait ça, ici et maintenant; Isolde et lui, un bonheur idéal dans lequel il se perdait bien volontiers. Il en vint même à profiter de l’occasion, alors, quand à la réception de l’hôtel on leur annonça que tout un tas de trucs étaient offerts aux «jeunes mariés», quand on leur présenta des félicitations, alors même que tous ces gens n’étaient que de parfaits inconnus qu’ils quitteraient demain. Oui, tout ça n’était que la mascarade polie habituelle de ce genre d’endroits, mais il s’en fichait bien, pour le coup. Il était un jeune marié, ouais, et à l’échelle toute simple de l’existence qu’il avait désormais, la liberté dont il jouissait aujourd’hui, c’était la meilleure chose qui n’lui soit jamais arrivé. Et dire que tout avait commencé dans les temps les plus chaotiques de son existence. Et dire que cette demande, il l’avait faite sans vraiment y penser, par-dessus le petit-déjeuner dans la cuisine, le jour de l’anniversaire d’Isolde, porté par un genre de frénésie, d’envie, qui, les autres jours, avait été une peur viscérale de l’avenir. L’avenir, il n’allait pas plus loin que ce qui les entourait tous les deux, là maintenant, le DeMaggio gardant la main de sa femme dans la sienne, tandis qu’ils avançaient dans le couloir, à la recherche de leur numéro de chambre. Une suite nuptiale, évidemment, pour les «jeunes mariés», pour le temps que ça durerait. Pour le coup, ce ne fut pas bien difficile de ne pas céder à la tentation, dans l’ascenseur, quand il vint passer ses mains autour des hanches d’Isolde, l’embrassant tendrement: maintenant qu’ils étaient là, qu’ils avaient fait l’effort - surhumain ils diraient - de se résister pour toute la journée, et qu’ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de passer le reste de leur nuit de façon parfaitement idéale dans une chambre luxueuse, ils n’allaient pas perdre leurs derniers brins de conscience dans cet ascenseur. « On est arrivés, madame. » lui dit-il dans un sourire doucereux, alors qu’il ouvrait la porte pour qu’ils puissent entrés tous les deux. Il admirait Isolde, au fond, d’avoir tenu jusque-là dans sa robe toute épaisse alors qu’elle aurait très bien pu trouver un prétexte au cours de la journée pour s’en débarrasser, au profit de quelque-chose de plus confortable. Lui, il l’avait quand même facile, quand bien même il avait également sorti le grand jeu: entre ses froufrous et son corset, c’était une autre histoire pour Isolde. Des efforts qu’il appréciait, évidemment, et qu’il comptait bien récompenser de tous les moyens possibles et imaginables, déjà, alors qu’il vint se lover contre son dos à elle, passant ses bras autour de sa taille pour l’enlacer; elle pouvait admirer la chambre autant qu’elle le voulait, lui, comme un amoureux romantique, il n’avait d’yeux que pour elle. « Ça c’est une dépense qu’on a bien choisi. » il ricana, une de ses mains trouvant celle d’Isolde, entrelaçant ses doigts avec les siens; Cesare, il avait beau chérir chaque moment qu’il passait avec Clara, naviguer dans ce monde tout à fait normal qu’ils avaient à eux trois, ce soir, il se serait mal vu s’occuper de leur fille, ou rentrer à la maison comme si de rien n’était. Ils étaient bien, ici; quelqu’un leur avait sorti le grand jeu avec des bouquets de fleurs extravagants un peu partout, du champagne là-bas, des draps de satin comme ils n’en avaient jamais eus dans leurs vies, ensemble ou séparément.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMer 26 Avr 2017 - 19:21

Finalement, on pouvait se dire qu’un mariage, c’était beaucoup de préparation, d’organisation, de temps passé à faire en sorte que tout soit parfait le jour-j et finalement, la journée en elle-même, elle était pareille que les autres, composées des mêmes vingt-quatre heures, qui passaient probablement plus vite qu’on ne l’aurait voulu. C’était ce qu’elle s’était dit Isolde, au moment de dire au revoir aux derniers invités qui étaient présents. Certes, maintenant, il n’y avait plus que Cesare et elle et elle avait aussi attendu ce moment-là avec impatience, mais ça faisait bizarre quand même de ce dire que cette journée, elle était déjà finie. Heureusement, elle pouvait se dire qu’au-delà de cette simple journée, le mariage lui, il allait durer, des années et des années, pour le restant de leurs vies et c’était probablement ce qui comptait le plus. Pour eux, c’était loin d’être fini, même en terme de célébrations, parce qu’ils avaient encore le reste de la nuit dont ils pouvaient profiter, rien que tous les deux et bientôt, ils embarqueraient dans un avion, pour une destination lointaine et nouvelle, pour un voyage de noces bien mérité. Après ça, peut-être que la vie, elle redeviendrait ce qu’elle avait été jusqu’à présent, que leur quotidien se remettrait en place, loin de l’enthousiasme que cette journée pouvait bien avoir fait naître en elle. Evidemment, passer sa journée à régler les problèmes de Radcliff, ce serait jamais aussi agréable que tout ce qu’elle avait vécu aujourd’hui. Pourtant, y avait eu des moments où elle s’était sentie stressée par tout ça, à quelques minutes du mariage, évidemment qu’elle avait eu l’impression que c’était le truc le plus angoissant au monde et pourtant, une fois qu’elle avait vu Cesare, tout était devenu beaucoup plus simple. Au moins, ils avaient encore du temps devant eux pour profiter de tout ça, profiter de ce bonheur que rien ni personne ne pourrait gâcher, ni maintenant, ni pour les semaines à venir, même pas plus tard, parce que quoi qu’il puisse arriver elle savait qu’au moins, ils seraient heureux, tous les deux ensemble.

Elle ne pouvait certainement pas en douter, déjà au quotidien, c’était une assurance qu’elle avait depuis un moment maintenant, celle qui l’avait poussée à accepter cette fameuse demande en mariage sans se poser de questions. Mais aujourd’hui, elle était tellement heureuse qu’elle ne pouvait que se dire que ce serait comme ça pour le restant de ses jours. Elle l’était là, alors qu’ils étaient arrivé dans cet hôtel, à quelques kilomètres de Radcliff et même si ça faisait bizarre de savoir que Clara ne dormait pas dans la pièce d’à côté, elle avait bien l’intention de penser qu’à Cesare et elle ce soir. C’était bien le but de la nuit de noces après tout et puis, comme tous les jeunes parents, ils méritaient bien de pouvoir partager un moment rien qu’entre eux deux, surtout ce soir. Elle était belle cette chambre d’hôtel en plus, rien de semblable à ce qu’ils auraient pu trouver s’ils avaient décidé de rester à Radcliff. Maintenant, ils étaient là, dans cette belle chambre, rien que tous les deux et elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être et est-ce que c’était vraiment important ? Elle n’avait pas l’impression d’être franchement fatiguée, peut-être que c’était le bonheur qui faisait ça, ou cette fameuse hormone de jeune mariée, qui venait éradiquer tout le reste, y compris les hormones de grossesse qui elles au contraire pouvaient parfois la fatiguer plus qu’elle ne le voudrait. Ils avaient de toute façon bien assez de temps devant eux pour se reposer. « Ouais, faut bien avouer que c’est une très jolie chambre. » Elle laissa échapper un léger ricanement, c’était joli, romantique, luxueux, bizarrement rien dont elle aurait envie pour chez elle, mais pour une nuit comme celle-là, c’était carrément idéal. « Tu crois qu’y a un jacuzzi ? J’ai l’impression qu’y a toujours des jacuzzis dans les suites nuptiales. » Elle aurait dû savoir, après tout, ils avaient réservés la chambre, mais quand ils l’avaient fait, c’était pas le genre de question qu’elle s’était posée, maintenant qu’ils y étaient, ça semblait pourtant être un détail qui avait son importance. Elle se retourna pour pouvoir faire face à Cesare, après tout, la chambre, elle était belle, mais ce n’était définitivement pas ce qui comptait le plus ce soir, elle passa ses mains derrière sa nuque, avant de déposer un baiser contre ses lèvres. « Je t’aime, ‘monsieur Isolde Saddler’. » Techniquement, c’était elle qui était devenue ‘madame Cesare DeMaggio’ mais puisque logiquement le mariage, ça allait dans les deux sens, y avait pas de raison pour que ça marche pas comme ça et dans les faits, peu importait, puisqu’elle restait Isolde Saddler et qu’il restait Cesare DeMaggio, c’était juste une façon de plus d’appuyer le fait qu’ils étaient mariés maintenant.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMar 2 Mai 2017 - 4:33

L’extravagance et Cesare, ça n’avait jamais fait bon ménage: on lui avait appris à être discret, à se mêler dans la foule, à n’pas payer de mine et ne jamais attirer l’attention. Des leçons profondément incrustées dans sa tête, part de son existence au quotidien: ses fringues n’avaient rien de chic, il ne faisait pas particulièrement attention à son apparence dans la vie de tous les jours, et le plus simple coin du monde pouvait lui suffire. Il n’avait probablement pas fallu plus que quelques minutes à Isolde dans sa planque, pour réaliser qu’elle s’était probablement entichée du type le plus austère qu’elle n’ait jamais rencontré: pas particulièrement par désir, pas particulièrement parce qu’il avait toujours été comme ça. Sa personnalité de c’côté-là, lui avait été imposée plus souvent qu’il ne l’avait désirée; se fondre dans la masse, c’était comme survivre. Pourtant pour ce soir, mariés qu’ils étaient, trop occupés à célébrer, Isolde et Cesare faisaient tout en grande pompe, comme ils ne l’avaient jamais fait. Son premier anniversaire avec elle? Ils l’avaient fait chez elle, tous les trois, avec des lasagnes et quelques cadeaux qui n’auraient pas satisfait beaucoup de gens «normaux» habitués aux caprices. Son anniversaire à elle? Il avait cru que c’était sortir le grand-jeu que d’essayer de lui préparer un petit-déjeuner fait maison; à la fin, il l’avait demandée en mariage après une déclaration d’amour, sans bague, sans préparation particulière, avec rien d’autre qu’un trait de stylo autour du doigt en guise de symbole. Noël? Noël était à peu près la seule occasion à laquelle ils s’étaient autorisés quelques écarts - Isolde, surtout, force de l’habitude, force de l’envie et de toutes les petites choses auxquelles elle avait pris goût au cours de sa vie. Le DeMaggio, lui, il s’était presque senti naviguer dans tout ça comme un extraterrestre. Alors qui sait, peut-être que demain matin, une fois l’euphorie du mariage un peu dissipée, il se sentirait à nouveau ridicule et gauche dans la situation dans laquelle ils étaient - là, entourés de toutes les choses les plus richement décorées et luxueuses qu’ils n’aient jamais vu. Il avait fini par s’y faire, à Paris, il avait pourtant toujours préféré l’extérieur, la ville, ses rues, ses coins tranquilles, ou même leur rallongement improvisé dans le sud de la France, plutôt que tout ce qu’il y avait eu de tape à l’oeil dans leur chambre d’hôtel. Le fait qu’il ait gagné le séjour comme l’homme le plus cocu de la planète n’avait rien arrangé à tout ça, d’ailleurs. Ce soir, pourtant, ce soir était à propos de choses totalement différentes: ne méritaient-ils pas tout ça, n’y avaient-ils pas droit, au moins pour quelques heures, parce qu’ils étaient des jeunes mariés? Oh, Cesare savait qu’il aurait tout autant apprécié de se retrouver seul à la maison avec Isolde; qu’il aurait même pu se satisfaire de dormir à la belle étoile avec sa nouvelle femme lovée contre lui. Mais ici, maintenant, alors que la porte venait de se refermer entre eux et le reste du monde, tout était parfait; rien n’était bizarre ou trop extravagant ou trop fou ou trop démesuré. Et c’était très bien comme ça.

Cesare n’arrivait pas à se préoccuper des détails, des petites inquiétudes qu’il aurait facilement pu avoir, comme à son habitude: qu’est-ce qu’ils étaient censés faire, là? Faire l’amour, de la façon la moins naturelle du monde parce que c’était une tradition après tous les mariages? Techniquement, la nuit de noces n’avait rien de bien joli, rien de bien spontané - heureusement, une pratique qui avait changé depuis des lustres, maintenant. Mais si l’envie devait manquer à Isolde, ce soir, si elle avait trop mal aux pieds d’avoir été dans ses chaussures, si elle était épuisée par l’ascenseur émotionnelle qu’ils avaient traversé, il ne s’en fourvoierait pas, pour sûr. Elle était sa femme, maintenant; pour le meilleur et pour le pire, qu’ils disaient tous. Alors même s’il se retrouva à bien vite lover ses lèvres au creux du cou d’Isolde, juste contre la ligne gracile de sa mâchoire, il ne fit rien d’autre que tendrement se lover contre elle, profiter de son contact. Profiter du silence, aussi; il avait beau s’y être fait, à ce mariage, à ces invités, à tout le reste, il était bien content, plus content que n’importe quand, d’être seul avec Isolde maintenant. De pouvoir humer son parfum, n’entendre que sa voix à elle, laisser tomber les armes et oublier l’univers tout entier, à part le coeur qui battait contre sa poitrine. Ils avaient choisi une jolie chambre, ouais; de bien des façons, tout ce qu’ils avaient choisi avait fini par être parfait dans le réel. Cesare n’en gardait de tout ça que des souvenirs sporadiques, qui se mélangeaient, mélangeaient les uns les autres à toute vitesse: heureusement, ils devraient avoir des photos bientôt pour tout remettre en place, et peut-être qu’une fois la frénésie passée, il pourrait vraiment se souvenir de tout ce qui avait eu de l’importance. « Hm, je sais pas. » il marmonna vaguement, fermant les yeux un instant, loin, très loin de se préoccuper du jacuzzi comme le ferait n’importe qui d’autre; « Au pire, si y’en a pas, j’parie qu’y’a une très grande baignoire. » ricana-t-il; peut-être avaient-ils une baignoire-jacuzzi ou quelque-chose du genre, ces baignoires spéciales et bizarres qui faisaient des bulles et des massages. Il n’avait jamais été dans un jacuzzi tout court de toute façon, alors fallait croire qu’ils avaient vraiment été des mauvais futurs mariés, à n’même pas se préoccuper de ça. Cesare, bêtement, il aurait pu rester debout avec Isolde pour toute la nuit sans que ça n’ait la moindre importance; il fut bien content de la sentir se tourner contre lui, pouvoir plonger son regard dans ses prunelles, pouvoir égarer sa main dans une caresse le long de son bras; et d’pouvoir l’embrasser, surtout. « J’aime bien ça... être monsieur Isolde Saddler. » il rit, léger, bien décidé à n’pas transformer ça en un drame comme ils n’en avaient que trop connu, autour de cette histoire de nom. « Alors...? Tu veux aller voir la salle de bain, ou tu veux te-... décharger, avant? » son sourire fut bien explicite, alors qu’il jetait un regard vers la robe qu’elle portait et qui ne devait pas être très pratique pour se balader et visiter le reste de la chambre. Cela dit, s’ils allaient trop loin, ils ne visiteraient pas grand-chose de cette chambre, comme ils étaient.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMar 2 Mai 2017 - 11:57

Si organiser la mariage de A à Z, ça avait parfois été compliqué, parce qu’ils n’avaient pas trop su comment s’y prendre et que parfois, ils avaient bien eu l’impression qu’on leur demandait des trucs complètement fous, choisir des détails qui semblaient vraiment insignifiants et sans importance, choisir la chambre d’hôtel pour leur nuit de noces, ça lui avait semblé complètement ridicule à Isolde. C’était juste une nuit et le décor, il n’avait pas beaucoup d’importance dans le fond, ce qui comptait, c’était surtout qu’ils soient tous les deux, à pouvoir profiter d’une soirée ensemble, rien que tous les deux, juste après leur mariage. Evidemment, elle n’aurait pas aimé se retrouver dans une chambre pourrie au motel de Radcliff, mais ça c’était valable pour tous les jours de sa vie, c’était pas un endroit qui l’attirait beaucoup, le motel. Ils auraient très bien pu être à la maison que ça n’aurait pas été si différent que ça. Ils auraient été tous les deux à pouvoir faire ce qu’ils voulaient de leur nuit, sans se soucier du reste du monde, exactement comme c’était le cas ici dans cette chambre d’hôtel. Alors, quand on lui avait demandé de choisir une chambre pour la nuit de noces, ça avait été un concept encore plus flou que tout le reste. Enfin, pour ça aussi, ils avaient fini par s’en sortir et on pouvait dire qu’ils avaient plutôt bien choisi. A première vue en tout cas, c’était joli élégant, mais y avait peu de chance pour que ce soit le décor de la pièce qu’elle retienne de cette nuit. Le plus important, c’était Cesare et elle, leur mariage qui venait tout juste d’être célébré et le fait que maintenant, ils avaient enfin l’occasion de fêter ça juste entre eux deux, loin des invités qui avaient été là toute la journée, pour fêter ça avec eux.

Maintenant, c’était rien qu’eux deux et le reste du monde il était déjà loin de son esprit à Isolde. Même Clara, quand bien même c’était leur fille et qu’elle l’aimait de tout son cœur, elle n’y pensait plus maintenant. Elle la savait en sécurité, probablement endormie depuis plusieurs heures et c’était bien tout ce qui importait. Y avait pas besoin de se faire du souci pour la petite, ils la reverraient bien assez vite. C’était leur mariage, leur nuit de noces, alors y avait bien que ça qui importait pour le moment. Y avait que Cesare qui occupait son esprit là maintenant, alors qu’elle était tout contre lui et qu’elle sentait ses lèvres contre sa peau. « Peut-être bien. » Elle rigola légèrement, après tout c’était un détail qui n’était pas si important que ça. « J’ai jamais fait l’amour, dans un jacuzzi. » Elle n’était jamais allée dans un jacuzzi tout court, mais parler de sexe avait plus de sens, surtout maintenant et puis ça avait l’air de faire partie de ces lieux dans lesquels tout le monde voulait faire l’amour, alors ça devait bien vouloir dire quelque chose. C’était peut-être mieux que l’ascenseur ou la plage qui semblait faire partie aussi du même genre de clichés. Enfin, ça n’avait pas beaucoup d’importance, clairement elle, tant que c’était avec Cesare, elle se disait que le lieu, il n’avait pas beaucoup d’importance. Cette chambre d’hôtel ou une autre, leur chambre à eux, ce serait toujours parfait. Elle se tourna finalement vers Cesare, c’était mieux pour pouvoir l’observer, l’embrasser. « T’as de la chance, y en a plein qui voudraient être à ta place. » Ou y en avait plein qui se disaient que c’était l’homme le plus courageux du monde, pour avoir la volonté de la supporter elle, pendant le reste de sa vie. Isolde, elle avait plus facilement tendance à penser pour ça qu’imaginer qu’y ait vraiment des gens jaloux de Cesare. Elle n’avait jamais eu beaucoup de prétendants de toute façon, ses histoires avaient souvent été trop courtes pour qu’un de ses partenaires aient pu avoir envie de passer sa vie avec elle. Tant mieux, au moins comme ça c’était Cesare qui avait eu la folie de vouloir lui faire et ça la rendait heureuse comme ça Isolde, parce qu’elle, c’était lui qu’elle voulait à ses côtés pour le restant de sa vie. « A ton avis ? » Son sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’elle vint de nouveau embrasser Cesare. Elle s’en foutait de la salle de bain dans le fond, ils avaient toute la nuit pour aller voir comment elle était fichue non ? « J’crois que j’ai bien envie d’aller essayer le lit pour l’instant. » Parce qu’il était à quelques pas seulement le lit et qu’ils avaient déjà attendu toute la journée pour ça, alors autant ne pas perdre encore plus de temps à visiter la pièce, après tout la salle de bain, elle serait encore là après. En plus, malgré la bouteille de champagne qu’on leur avait laissée, ils ne pouvaient pas prendre cinq minutes pour trinquer pour leur mariage, parce qu’elle était enceinte, alors évidemment, elle ne buvait pas. Aller tout de suite tester ce lit, ça semblait un bon programme alors.

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeLun 8 Mai 2017 - 21:52

Quand bien même il n’était pas un obsédé, ou qu’il n’avait pas pensé à ça dès qu’il avait vu Isolde aujourd’hui, Cesare pouvait sans conteste dire que maintenant, était le meilleur moment de la journée. C’était tout simplement, infiniment plus aisé pour lui d’être seul avec Isolde; de n’avoir qu’elle en face de lui, et de n’pas se sentir complètement noyé dans une masse de gens avec lesquels il n’avait que très peu d’anicroches. C’était naturel quand il était avec elle, c’était aisé d’être lui-même, comme il n’l’avait jamais été avec qui que ce soit d’autre dans toute sa vie. A vrai dire, d’ailleurs, dans les moments paisibles, à pouvoir profiter du temps qui passait, à pouvoir parler de lui-même et à pouvoir dire des choses qu’il n’avait jamais livré à qui que ce soit, Cesare s’était même découvert, plus qu’il n’s’était jamais connu dans toute sa vie. Alors oui, il avait attendu ce soir avec impatience; pas pour le sexe, pas parce qu’ils s’étaient retenus pendant des semaines avant le mariage pour faire un genre d’effet - en vérité, s’il n’devait être question que de ça, ils s’étaient retrouvés à faire l’amour à peine quelques jours plus tôt, sous «l’excitation du mariage qui arrivait à grands pas» s’étaient-ils dit par sms avant qu’Isolde ne rentre. Sans conteste, alors, il n’était pas en manque de toutes ces choses, pour aujourd’hui, Cesare; voir Isolde plus belle que jamais, apprécier la façon dont sa robe mettait en valeur ses formes et les soins qu’elle avait mis à se préparer comme jamais elle ne s’était préparée, ç’avait évidemment été quelque-chose qui n’avait pas manqué à son attention. Et Cesare n’avait pas lésiné sur les façons de le lui faire comprendre: il lui avait dit qu’elle était belle, il l’avait regardée avec des étoiles plein les yeux, il lui avait aussi dit qu’elle était sexy, et il l’avait également regardée comme s’il était prêt à lui sauter dessus pour lui enlever tous ses vêtements. Ce soir, était la première étape de deux longues semaines qui n’seraient consacrées qu’à eux - eux trois, une fois qu’ils auraient récupéré Clara, demain. Et pour Cesare, c’était définitivement la meilleure partie de tout ce mariage: ils allaient pouvoir partir de Radcliff, sans qu’aucun songe parasitaire ne les hante jusqu’à l’autre bout du monde. Ce soir, c’n’était pas le traumatisme, la nécessité, ou l’instinct de survie qui les amenait ensemble dans cette chambre, à quelques dizaines de kilomètres de Radcliff. C’était juste parce qu’ils en avaient le droit, l’envie - parce que quelque part c’était une de ces rares traditions propres aux mariages qu’ils voulaient bien respecter. Et le DeMaggio, lui, au bout d’un moment dans la soirée, il avait compté les heures: au moins, tous les deux avaient pu se targuer de s’être résistés, contre toute attente et contre les petites inquiétudes moqueuses qu’ils avaient pu avoir envers eux-mêmes, quand ils étaient dans c’genre d’événements. A mettre les petits plats dans les grands, à sortir le grand-jeu, à s’retrouver après une dose de stress, d’inquiétude, d’envie effervescence; ils avaient tout eu de ça, aujourd’hui, et c’n’était que maintenant, concrètement, qu’ils avaient complètement le droit de se laisser aller à se reposer.

Et déjà comme ça, ce mariage allait bientôt être derrière eux - ils avaient définitivement passé plus de temps à s’casser la tête sur les choix des couleurs, des fleurs, de ci et de ça qu’à réellement apprécier la journée. Oh, même Cesare pouvait dire qu’il avait aimé cette journée, qu’il avait saisi au vol chaque opportunité d’être heureux, et qu’il ne réécrirait pas une seule minute de la journée idéale qu’ils avaient eue, totalement dédiée à eux deux. Mais c’était passé vite, pour sûr - un point sur lequel ils s’entendraient tous les deux, sans conteste. Heureusement alors, que les mots qu’Isolde disait maintenant, elle les avait réservés pour ce soir: elle aurait très bien pu le dire à l’époque où ils cherchaient la chambre, qu’elle n’avait jamais fait l’amour dans un jacuzzi, et que c’était une pensée qui viendrait forcément la titiller. Pour le coup, Cesare n’eut pas à réprimer son sourire goguenard, parfaitement descriptif de toutes les pensées qui pouvaient fuser à toute allure dans sa tête: techniquement, lui non plus il n’avait jamais fait l’amour dans un jacuzzi - ils étaient «vierges» du sexe dans les jacuzzi, mais heureusement, y’avait de fortes chances à ce qu’ils sachent très bien comment faire, quand même. « Tu t’étais préservée pour le mariage? » plaisanta-t-il en écho des voeux de chasteté qu’ils n’avaient certainement pas faits tout court. Clara en était la preuve indéniable, et ils n’auraient fait que prétendre, alors, s’ils avaient décidé après s’être fiancés, d’attendre jusqu’au mariage pour se retrouver dans un lit, tous les deux, à nouveau. Traditionnellement, de toute façon, les jeunes mariés qui se réservaient jusqu’au mariage, ne prévoyaient pas de consommer celui-ci dans un jacuzzi; et maintenant, Cesare se retrouvait à vraiment espérer qu’il y ait un jacuzzi quelque-part, quand bien même il n’avait certainement pas embarqué son maillot de bain sous son costume. Pour lui, dans cette situation, c’était une évidence alors, que beaucoup d’hommes (et de femmes) se battraient pour être à sa place; là, dans les bras d’Isolde Saddler, entre deux baisers tendres, dans cette chambre d’hôtel bien luxueuse et avec une bague au doigt en symbole de leur amour éternel. Il s’en fichait bien des autres, Cesare, mais tout autant qu’Isolde aurait pu s’imaginer lâcher un sarcasme en disant tout cela, le brun, lui, il y croyait dur comme fer. « Tant pis pour les ‘plein’... y’a que moi ce soir. Et pour toujours, maintenant. » son large sourire toujours accroché à sa bouche, Cesare haussa les sourcils d’un air dragueur. Isolde était contente qu’il n’y ait que lui, elle aussi; et ce serait là maintenant la seule et unique pensée qu’ils ne réserveraient jamais aux autres. Instant fini, pour le DeMaggio, il n’y avait désormais plus qu’un songe qu’il voulait réserver à une seule personne uniquement - pas besoin de tradition ou de belle et extravagante chambre d’hôtel pour ça. Cesare, il n’aimait qu’Isolde, et probablement que personne n’voudrait être à sa place à elle, et c’était tant pis, il s’en fichait totalement. Cesare, il embrassait maintenant Isolde comme il avait brûlé de l’embrasser pour toute la journée, leurs langues dansant ensemble, leurs corps s’enserrant fiévreusement tous les deux. « Ce lit est beaucoup trop beau pour être laissé de côté, ouais. » reconnut-il, quand bien même il ne l’avait pas beaucoup regardé, ce fameux lit. « T’as ramené le mode d’emploi pour ta robe, alors? » rit-il, ses deux mains trouvant leur place dans le creux du dos de la jeune femme. Y’avait fort à parier que l’ouverture était par là, et que peut-être même que de là c’n’était pas si difficile à tout enlever. Évidemment qu’il blaguait, il avait forcément passé au moins quelques heures de cette journée, quelques oeillades consacrées à Isolde, à se demander comment il lui enlèverait sa robe ce soir.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMar 9 Mai 2017 - 0:09

La nuit de noces, ça faisait bien évidemment partie des choses liées au mariage auxquelles Isolde, elle n’avait pas eue envie de renoncer. Elle était bien contente d’être encore au début de sa grossesse, elle ressentait déjà quelques un des symptômes liées à cette dernière, elle avait des nausées, elle était plus fatiguée que d’habitude, elle avait des douleurs ici et là, parfois, rien de vraiment difficile à gérer. Au moins, elle n’avait pas pris de kilo pour le moment, elle n’avait pas un énorme bébé dans le ventre pour tout rendre compliqué. Elle n’était qu’au tout début de la grossesse, alors elle pouvait en profiter de cette nuit de noce, même si la journée avait été longue et fatigante et qu’elle avait quand même mal aux pieds, à cause des chaussures qu’elle avait porté toute la journée, pour le coup, elle n’avait pas l’impression d’être fatiguée, elle était beaucoup trop enthousiaste quant à tout ce qui venait de se passer aujourd’hui pour ressentir la moindre trace de fatigue. Elle était heureuse, comblée de bonheur, comme la jeune mariée qu’elle était. Elle voulait profiter de cette nuit avec Cesare, leur première nuit en tant que mari et femme. Leur premier moment qu’il partageait rien que tous les deux depuis qu’ils étaient officiellement mariés. La journée avait été parfaite du début jusqu’à la fin, mais elle ne pouvait pas nier que ça faisait du bien de s’éloigner du bruit, des autres, de la fête, pour se retrouver toute seule avec Cesare. C’était leur mariage, leur journée, alors ils avaient bien le droit d’être heureux de se retrouver tous les deux. Bien-sûr, elle était contente aussi que ses amis et ceux de Cesare, se soient donné la peine de venir pour leur mariage, mais elle malheureusement pour eux, Isolde, elle préférait la présence de Cesare, ce n’était pas pour rien que c’était lui qu’elle avait décidé d’épouser, plutôt que quelqu’un d’autre dans sa liste de connaissances.

C’était Cesare qu’elle aimait, Cesare avec qui elle voulait passer le reste de sa vie. Bientôt, ils seraient loin de Radcliff, loin du quotidien, à des milliers de kilomètres de tout ça, pour leur voyage de noces et il allait de soi que ce serait quelques semaines dont elle avait bien l’intention de profiter. Les jeunes mariés avaient, de toute évidence des privilèges qu’ils seraient complètement idiots de laisser de côté. Ils s’étaient bien organiser, pour le voyage de noces, les semaines à venir ou pour cette nuit pour laquelle ils avaient réservé une belle chambre d’hôtel en dehors de la ville. Elle était vraiment belle cette chambre, y avait pas à dire, au premier coup d’œil, elle pouvait dire qu’ils avaient bien fait leur choix, quand bien même elle n’était pas déterminée à aller explorer les lieux pour en connaitre tous les détails. Alors, peut-être qu’y avait un jacuzzi, peut-être qu’y en avait pas, c’était pas comme si elle allait pleurer si elle ne pouvait pas avoir sa première fois dans un jacuzzi ce soir. Au pire, ils trouveraient toujours d’autres occasions d’avoir ça. Pourtant, la réplique de Cesare, elle la fit rire. « Evidemment, je me suis toujours dis que ma première fois dans un jacuzzi, ce sera avec mon mari, pour ma nuit de noces. » C’était tellement vrai qu’au moment de choisir la chambre, elle n’avait même pas pensé à vérifier si oui ou non y avait un jacuzzi dedans. Tout ce qu’elle avait voulu pour cette nuit, ça avait été un lieu tranquille, confortable, histoire de passer un bon moment avec l’homme qu’elle venait d’épouser. Ça semblait bien partie pour ça. « Tant mieux, t’es le seul que je veux. » Evidemment qu’il était le seul, celui à qui elle avait dit oui, quelques heures plus tôt, celui à qui elle avait fait tout un tas de promesses quand elle avait récité ses vœux. C’était lui, ce soir et pour le restant de sa vie et c’était tout ce qu’elle demandait Isolde, évidemment. Elle ne voulait personne d’autres et elle ne laisserait personne d’autre lui piquer son mari, tant pis pour toutes les autres filles qui pouvaient avoir des vues sur lui. Cesare, il était à elle et rien qu’à elle. Y avait qu’elle qui avait le droit de l’embrasser comme elle le faisait là et y avait bien que ses lèvres à lui qu’elle voulait sentir contre les siennes. « C’est sûr. Je crois que chaque de coin de cette pièce est trop beau pour être oublié. » Un sourire sur les lèvres, elle avait remonté ses mains jusqu’à cette belle cravate qu’il portait – plus pour longtemps. « Nop, va falloir que tu te débrouilles tout seul. Je suis certaine que ça devrait pas être un problème pour toi. » Non, évidemment, elle savait qu’il se débrouillerait comme un chef avec ça. Comme elle n’avait pas choisi la robe la plus compliquée du monde, alors ça devrait aller. Ses mains encore agrippées à sa cravate, elle recula jusqu’au lit, s’arrêtant juste à côté, pour finalement la dénouer cette fichue cravate, histoire de s’en débarrasser, ça faisait déjà ça de moi. « Oublie pas qu’y a une jarretière aussi, qui n’attend que toi. » Ils en avaient déjà parlé de cette fameuse jarretière, à lui de voir de quoi il voulait s’occuper en premier, le choix était tout à lui.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeSam 20 Mai 2017 - 3:22

Pour une bonne partie de la journée, Cesare avait presque eu le sentiment de ne faire que ‘tenir bon’; ça allait au-delà du mariage, des gens qu’il y avait eu autour d’eux, du repas délicieux ou du champagne duquel, lui, il ne s’était pas privé. C’était Isolde tout court - Isolde qui connaissait tout des désirs qu’elle pouvait éveiller en son désormais mari, Isolde qui lui avait fait perdre la tête si souvent, dans des circonstances bien plus communes, que celles qui entouraient le jour de leur mariage. Isolde, enveloppée dans cette robe blanche qui mettait ses formes en valeur, flattait sa taille avant de laisser planer le mystère, là où les épais voiles blancs semblaient cacher des mystères. Pourtant, il connaissait tout du corps de la blonde; il avait la prétention de pouvoir la reconnaître parmi mille autres femmes nues, s’il le fallait - combien de fois le matin en se réveillant à côté d’elle, pendant leurs étreintes ou juste en l’enlaçant contre lui, avait-il observé, caressé, étudié chaque parcelle de sa peau? D’aussi loin que remontaient leurs préparatifs pour ce mariage, ils avaient su qu’ils devraient se ‘résister’ l’un l’autre pour toute la journée; et Cesare avait toujours su, au fond, que ce serait bien difficile. S’il ne se fiait pas au physique en particulier pour focaliser son attention sur une femme, s’il recalait volontiers ça en arrière-plan, et s’il était bien incapable de dire s’il avait oui ou non un ‘type’ de femme, il n’avait jamais caché qu’Isolde, quoiqu’elle fasse, elle éveillait en lui des désirs qu’il n’avait que trop rarement modérés. Dans les mois qu’ils avaient passés à s’engueuler, à se haïr si ouvertement et à se blesser l’un l’autre sans demi-mesure, ç’avait été naturel, presque, de juste oublier - ou de faire comme si - tout ce qui avait pu les lier à une époque: l’attraction physique, comme l’intimité de leurs êtres et de leurs coeurs. Maintenant, ils vivaient sans aucune limite; ils étaient ensemble jour après jour, comme un miracle auquel il n’arrivait pas encore à croire, lui, parfois. Et clairement, ils n’s’étaient jamais entrainés à se ‘résister’, pendant tout ce temps - ni par décence, ni parce qu’un événement leur semblait ‘plus important’ que ça, ni par politesse pour qui que ce soit, ni par caprice. Cesare, il aimait tout d’Isolde sans concession - l’intérieur et l’extérieur tout à la fois; il n’pourrait jamais dire si elle avait attiré son regard en premier parce qu’elle était belle, ou parce qu’elle avait été cette personne en particulier, déterminée à l’accompagner à travers il n’avait su quelle série de doutes, de sentiments auto-destructeurs et chemins de perdition. Il était amoureux d’elle, et inévitablement, ç’avait inclut aujourd’hui; ça s’était lu dans les regards tendres, lascifs, désireux, amoureux qu’il avait eus pour elle. Ça s’était senti dans sa voix, ç’avait été ouvertement exprimé, même, aux oreilles de tous leurs invités témoins, avec des mots clairs et définitifs - il avait le sentiment de déjà les lui avoir dit mille fois, mais au moins, cette fois, c’était presque comme s’ils étaient gravé dans l’or blanc tenace des alliances qu’ils s’étaient passées au doigt.

Les heures de cette journée, lui avaient alors tantôt paru bien longues, tantôt paru très courtes. Le tout début lui avait laissé un sentiment d’éternité, entre le stress, l’angoisse, la pression, les «et si?» qui avaient pu se former dans sa tête. L’après-midi avait été un mélange doux-amer de patience, d’amusement, de réalisation et de contentement pur et simple. C’n’était pas des sentiments qu’il avait eus l’habitude d’avoir, dans tout le chemin de son existence; il avait encore l’impression d’y goûter timidement, même quand il était avec Isolde. Pourtant, il pourrait jurer que son coeur pendant toute cette journée, il avait battu à mille à l’heure. Maintenant, il battait encore plus vite, plus férocement, plus frénétiquement contre ses côtes, pour une raison inexplicable, uniquement liée à Isolde et lui, à leurs sens, à c’qu’ils éveillaient l’un en l’autre. Ses yeux à Isolde, sa bouche retroussée dans un sourire, le délice d’entendre sa voix et sa voix uniquement à elle, résonner partout autour de lui, et glisser sous sa peau de la meilleure des façons qui soient. Et dire qu’ils n’en étaient qu’à plaisanter sur un jacuzzi qui n’existait peut-être pas, dans cette chambre d’hôtel - qui sait, même, s’il y en avait un, s’ils auraient le temps de véritablement en profiter. « Tu veux cuire les bijoux de famille de ton mari, c’est pour ça? » la blague lui vint sans véritablement de forme, dans un ricanement alors qu’il levait les yeux au ciel d’un air narquois - lui, il n’avait certainement pas pensé à toute cette partie-là, aventureuse et innovante du sexe. La tendresse qu’il avait eue en amour depuis toujours, celle dont il avait eue besoin d’aussi loin qu’il s’en souvenait, celle qu’il n’avait que trop demandé de femmes auxquelles il n’avait pas donné grand-chose en retour, avait presque toujours été tristement ironique, en comparaison de tout ce qu’il avait fait à côté. Cesare, il était l’amoureux qui imaginait l’amour dans un lit, yeux dans les yeux avec sa partenaire, leurs souffles suspendus l’un à l’autre, leurs doigts entrelacés, le vrai cliché romantique qui n’allait certainement pas de paire avec le fait de tuer des gens. Ou le jacuzzi. Mais maintenant, il avait Isolde, et tout le romantisme et tout l’amour dont il n’avait pas osé rêver pendant toute sa vie, alors qui sait, hein. C’était déjà presque excitant, affriolant de la voir enrouler ses doigts autour de sa cravate, l’attirer vers le lit avec elle - il s’en mordilla la lèvre dans un ricanement, ne se faisant pas prier pour autant; elle avait plus de force que lui, de toute manière. « J’vais prendre le temps de bien y réfléchir. » plaisanta-t-il à nouveau, à propos de cette robe, le parfait prétexte pour laisser remonter ses mains le long de sa colonne vertébrale, ou de lécher ses courbes avec son regard. Tout autant que le décolleté était affriolant, à lui en faire perdre la tête, soudainement, Cesare savait juste qu’il n’y avait pas assez de peau révélée, sur laquelle il pouvait glisser ses doigts en des caresses suaves. « Ouf... aucun invité n’est allé te la prendre en secret, alors... » en parlant de jarretière - ils n’s’étaient jamais cachés le non-désir de n’pas suivre cette tradition-là, mais maintenant, c’était autre chose. Le DeMaggio et son sourire doucereusement carnassier, c’était autre chose, ouais. « J’me demande si... je préférerais pas te laisser juste avec ta jarretière, pour l’enlever en dernier. Ou si je fais les choses dans l’ordre conventionnel. » comme si c’était un vrai dilemme, le brun en eut une moue songeuse; il n’allait pas pouvoir continuer à hésiter bien longtemps, pas alors que le parfum d’Isolde l’appelait insidieusement. Il fut trop distrait par tout ça, ses lèvres revenant s’écraser avec force contre celles de la blonde, sa langue venant chercher l’arôme au bout de la sienne à elle. Quelque-part dans le trajet de ses sens, une de ses mains s’enroula de plus belle autour de son dos, dessinant le chemin suivi par les ficelles qui maintenaient son corset. L’autre main, pourtant, si significative du duel qui se jouait au creux de ses reins, vint agripper les voilages de sa robe, au niveau de sa cuisse, nerveusement, dégageant le tissu comme s’il cherchait désespérément le contact de la peau chaude de la blonde, pendant que la valse de leurs lèvres perdait toute cohérence et partait dans un monde de frénésie totale.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeSam 20 Mai 2017 - 12:14

Ils étaient mariés maintenant, Cesare et Isolde. C’était ce genre de truc qu’elle aurait facilement pu croire impensable, Isolde, alors que tout dans sa vie l’avait poussée à croire que ce serait jamais quelque chose qu’elle voudrait accomplir dans sa vie et que son histoire avec Cesare avait été par moments, vraiment compliquée. Elle serait bien incapable, même aujourd’hui pour le mariage, de dire quand et comment elle était tombée amoureuse de Cesare. Elle ne s’était pas intéressée à lui parce qu’elle l’avait trouvé particulièrement attirant ou sympa. Après tout, il avait été ce mec discret dans un coin de la salle qui avait semblé vouloir que personne ne le remarque. Elle, elle l’avait remarqué, mais certainement pas en pensant qu’un jour, elle finirait par l’épouser. Elle avait juste voulu l’aider, comme elle avait l’ambition de le faire avec d’autres. Les sentiments qu’elle avait pour lui aujourd’hui, ils étaient nés lentement, progressivement et ils avaient été rapidement mis à mal à cause de tout ce qui avait pu se passer entre eux deux. Elle l’avait aimé, elle s’était risqué à ça à nouveau, alors même qu’elle s’était jurée que jamais elle ne se ferait de nouveau avoir par ce sentiment qui lui avait déjà tant pris et elle avait eu l’impression qu’il l’avait juste trahie, avec comme seule raison celle d’un nom qu’il portait et qui faisait de lui tout ce qu’elle détestait le plus au monde. Il leur avait fallu du temps pour être de nouveau sur la même longueur d’onde et maintenant qu’ils y étaient, ils venaient de se promettre que ce serait pour la vie. C’était tout ce dont elle avait envie, Isolde, être avec lui, l’aimer et se sentir aimée par lui, jusqu’à la fin de sa vie. Ils revenaient de loin, alors même qu’à une époque tout ça, ça aurait plus eu l’air d’un véritable cauchemar que d’un rêve auquel elle aurait eu l’envie de s’accrocher.

Maintenant, elle voulait juste que les erreurs du passé restent dans le passé, elle voulait construire sa vie et son futur avec Cesare et ils étaient plutôt bien partis pour y arriver. Ils étaient mariés maintenant, ils avaient une fille ensemble et elle était enceinte de leur deuxième enfant, alors leur futur ensemble, il se dessinait plutôt bien d’après elle. Ils avaient cette bague au doigt comme le symbole, visible aux yeux des autres, que leur amour, il durerait pour toujours. Quelque chose dont elle avait été certaine Isolde, même avant que Cesare ne la demande en mariage au beau milieu du petit déjeuner, le jour de son anniversaire. Elle avait déjà été certaine, ce jour-là, qu’il était l’homme qu’elle aimait, celui qu’elle aimerait toujours, alors ça avait semblé évident, sur le moment, malgré la surprise qu’elle avait vu naitre en elle à la suite de la demande de Cesare, qu’elle voulait devenir sa femme. C’était chose faite maintenant. Ils étaient mariés et ils étaient là, dans cette jolie chambre d’hôtel pour leur nuit de noces, incapables d’aller jusque dans la salle de bain pour vérifier s’il y avait ou non un jacuzzi et dans le fond, c’était pas comme si c’était le truc le plus important du monde. Elle ne put s’empêcher de rire à la suite de ses propos. « Non, jamais de la vie, ils sont beaucoup trop précieux, ces bijoux. » En plus, ils faisaient partie des vingt pour cent du corps de Cesare qu’elle s’était attribuée, alors elle n’oserait pas leur faire du mal, bien entendu. Tout le corps de Cesare était de toute façon trop précieux pour qu’elle ou qui que ce soit d’autre, ose lui faire du mal. Elle l’aimait pour beaucoup plus que vingt pour cent de son anatomie, de toute évidence Isolde et au final, elle s’en fichait de cette histoire de jacuzzi, le lit ferait très bien l’affaire de toute façon et maintenant qu’ils étaient juste à côté de ce dernier, elle ne s’imaginait pas aller examiner le reste de la chambre. « Soit pas trop long quand même. » Elle ricana légèrement, quand bien même y avait un peu de sérieux dans ses propos. Ils avaient déjà attendu toute la journée, alors autant ne pas faire encore plus durer l’attente. « Non, personne n’y a touché. » Heureusement, que personne n’avait été lui tripoter les cuisses le jour de son mariage avec Cesare, même les autres jours, heureusement qu’y avait personne pour oser faire ça. « C’est un choix difficile à faire. » La jarretière en premier, ou la robe d’abord, elle ne pouvait pas dire ce qui lui semblerait mieux, Isolde. L’indécision de Cesare, elle pouvait la ressentir dans ses gestes et ce n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire, au milieu de leurs baisers, elle aimait sentir ses mains contre sa peau. « Je suis sûre que tu aurais moins de mal à réfléchir si tu te mettais un peu plus à l’aise. » Elle lui adressa un léger sourire avant de revenir l’embrasser et de faire glisser de ses épaules la veste de son costume, qu’il se débarrasse de ça et de tout le reste, quand bien-même il était élégant habillé comme ça, ce serait forcément mieux pour la réflexion et pour tout le reste, indéniablement.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeSam 20 Mai 2017 - 21:31

Il commençait à perdre le compte, Cesare, de toutes les choses qu’il découvrait, en lui, dans le monde autour d’eux, ou autre part, depuis qu’il était avec Isolde. Il n’aurait jamais cru, autrefois, qu’il pourrait vouloir que sa vie n’soit faite que de ça; de moments où ils oubliaient complètement le temps, les autres, et les responsabilités qui avaient trop souvent menacé de les écraser comme de vulgaires insectes. Ils avaient semblé être tant promis à une existence faite de devoirs plus grands qu’eux, de causes qui exigeraient leur temps et leur dévotion complète. Maintenant, Cesare avait presque le sentiment de n’pas avoir dû se battre tant que ça, pour gagner son indépendance, et arrachée aux mains du passé, tout ce qui lui revenait de droit - sa vie pour commencer, ses espoirs et ses envies, son âme, son coeur, et peut-être même son corps tout court. Certains diraient qu’il était bien chanceux d’être encore vivant après tout ce qu’il avait vécu; être un hunter avait déjà été une chose bien difficile - il en avait connues, des épreuves, à cause de ça, il en avait eues, des cicatrices marquant sa peau, au nom de cet ultime «devoir» qui coulait dans ses veines avec le sang que ses parents lui avaient transmis. Mais il avait été plus qu’un hunter, après certains tournants de son existence; il s’était réveillé transmutant du jour au lendemain, et la haine qu’il avait éprouvée envers lui-même n’avait semblé pas pouvoir avoir d’égal. Il s’était trompé sans doute, puisque ses parents avaient eux aussi, bien vite changé leur vision des choses à son sujet; aujourd’hui, chaque marque du passé laissée sur les chairs du brun, était le signe d’une épreuve qu’il avait surmontée. Il y avait les cicatrices qu’il avait récoltées lors de ses entrainements, parfois alors que ses os n’avaient même pas fini de grandir, quand il aurait dû être trop jeune pour connaître des choses pareilles. Il y avait des cicatrices qui avaient une histoire toute particulière; la toute première, celle qu’il avait à la cuisse, qui lui rappelait sans cesse ce séjour chez Skylar, quand elle l’avait engueulé parce qu’il ne s’était pas occupé de sa vilaine brûlure, parce qu’il n’en avait pas eu la force ni la volonté, après avoir perdu Aria. C’était définitivement une des plus moches qu’il avait - elle n’aurait pas eu cette allure-là, s’il avait fait les choses bien. Pour Isolde, probablement que les plus marquantes étaient celles qu’il avait à l’abdomen - celles qu’il oubliait volontiers, lui, presque pour compenser. A quoi bon? A quoi pour ressasser la rancoeur qu’il pourrait avoir à l’égard de son patriarche, qui l’avait si aisément poignardé, comme s’il n’signifiait rien? A quoi bon s’encombrer de peurs et d’inquiétudes qu’il avait déjà eues avant, et qui n’étaient que naturelles, quand on pensait à Rafael DeMaggio. Bien sûr que son père voulait le tuer, et qu’aucun autrefois n’pourrait réparer ou changer ça - c’était la loi immuable de sa famille, et c’était ce qui rendait l’avenir si clair et si aisé, dans la tête du fils déchu.

Il n’avait pas envie de revenir à d’autres temps, Cesare; c’était du passé désormais, et comme ces anciennes blessures, il voulait croire que c’qu’y’avait dans son crâne pouvait un jour n’devenir que des cicatrices de scènes bien lointaines à sa vie. C’était plus facile, évidemment, d’imaginer un futur si ambitieux quand il ne gravitait qu’autour d’Isolde, de leurs enfants, des moments de plus en plus longs et de plus en plus faciles qu’ils arrivaient à avoir, sans essuyer des conséquences désastreuses, comme s’ils étaient des pécheurs qui méritaient tous les malheurs qui leur arrivaient. Plus que des promesses, Cesare il voulait croire que ce mariage était le tournant à cent-quatre-vingt degrés qu’ils prenaient - celui qui annonçait tous les changements qu’ils prendraient, un jour ou l’autre, pour s’donner toutes les chances d’être amoureux pour toujours, comme le disaient leurs voeux. Et ce soir, était juste le premier moment duquel ils pouvaient jouir en toute liberté, rien que tous les deux. Le décor n’importait pas, alors; la dernière fois qu’ils avaient décidé d’envoyer chier le monde pour n’se retrouver que tous les deux, loin de leurs obligations, ç’avait été dans son appartement miteux à lui, juste après qu’Isolde se soit faite poignarder. Elle en avait aussi, elle, des cicatrices - toutes porteuses d’un événement tragique également; et lentement mais sûrement, peut-être bien qu’ils allaient vers la voie de la guérison. « J’avais presque oublié que t’avais fait voeu de prendre soin de moi. » il rit tendrement, comme si ça pouvait confirmer le fait que ses bijoux de famille étaient trop précieux à Isolde pour qu’il leur arrive quoique ce soit. Il n’y avait jamais été attaché d’une façon perverse et lubrique, obsédé par le sexe à tout prix - mais quand même, c’était une part de son anatomie à laquelle il tenait beaucoup. Et évidemment, une partie des vingt pour cent qui étaient censés être dédiés à Isolde, et Isolde uniquement. Il n’était pas prêt d’oublier leurs voeux, leurs promesses, leurs envies, de toute manière. Même alors que ce serait si facile, de complètement perdre la tête, consumé par ses sens, les désirs que le contact de la blonde éveillait comme de la braise - il était bien content, qu’elle l’ait débarrassé de sa cravate, il aurait bien assez tôt commencé à suffoquer avec tout ça. Le costume, pour commencer, c’n’était pas son style habituel, mais aujourd’hui, ç’avait été les événements comme les vêtements, qui n’avaient pas manqué de faire battre son pouls à toute allure. Peut-être alors, qu’Isolde aussi, elle voulait vraiment sortir de ses vêtements tout pompeux - il pouvait compatir pour ça, et au moins faire un effort, pour peu qu’il ne soit pas complètement obnubilé par ses lèvres et consumé par la fièvre grimpant dans leurs baisers. « Quoi? T’aimes pas les préliminaires, peut-être? » son ricanement, cette fois-ci, fut explicitement empli de désir - ce serait bête de tout de suite faire l’affaire, de griller des étapes quand ses mains, elles, ne se lassaient pas de graver chaque seconde et chaque toucher dans sa mémoire, en un filin de désir allant jusqu’au creux de ses reins. Il n’pouvait pas attendre, non, de la voir nue, de la sentir contre lui, mais rien qu’être avec elle, sans détour et sans invité autour, c’était déjà beaucoup. « Assieds-toi. » murmura-t-il enfin, entre leurs baisers, ses gestes entrainant Isolde à se poser au bord du matelas - comme si, vraiment, se défaire de la veste de son costume avait pu aider. Ou peut-être allait-il se laisser porter par toutes les envies qui bourdonnaient dans sa tête. Lui, il tomba accroupi devant Isolde, enfin, après avoir manqué l’opportunité en la demandant en mariage, ses mains trouvant ses pieds pour la défaire de ces chaussures qui avaient probablement dû être bien douloureuses à porter, pour toute la journée. Il égara ses doigts ici et là, pour remonter les fins tissus de sa robe, le long de son mollet, jusqu’à son genou, sa peau douce comme du satin, sur laquelle il vint égarer ses lèvres. Sur sa cheville, le long de l’os qui grimpait tout le long, jusqu’à son genou, le creux derrière celui-ci, d’où s’éveillèrent quelques frissons traitres chez Isolde. Ils avaient attendu ce jour, ce moment pour bien longtemps, autant le faire durer, indéniablement.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeDim 21 Mai 2017 - 0:20

Se marier, avoir des enfants, c’était des trucs qui attiraient beaucoup de monde, il semblait bien que c’était ce genre de rêve que partageaient la plupart des gens. Isolde, elle n’avait pas fait partie de ces gens-là. Elle ne pouvait pas prétendre qu’elle valait mieux qu’eux parce qu’elle avait eu des rêves différents, une volonté de venir en aide aux autres qui l’avait poussée à remettre de genre de banalité à plus tard. Elle ne savait pas si ça avait fait d’elle quelqu’un de bien ou juste une idiote qui avait remis sa vie à plus tard. Ils en avaient déjà parlé avec Cesare le jour de son anniversaire. Des rêves, elle en avait eu. Elle avait voulu voyager, découvrir ce qu’il y avait en dehors de Radcliff, Kentucky. Elle avait voulu travailler dans le domaine de l’art, sans nécessairement savoir ce qu’elle aurait pu faire et finalement, au lieu de tout ça, elle avait décidé d’entrer dans la police et elle avait consacré sa vie à essayer de sauver ce qu’il y avait encore à sauver à Radcliff, si bien qu’elle avait fini par en devenir la maire, quand bien-même la politique, ça n’avait jamais été une grande passion pour elle.  Maintenant elle avait Cesare et avec lui, les rêves simples des gens normaux lui semblaient être bien plus importants qu’elle aurait pu le croire. Avec lui elle voulait une vie normale et ça lui semblait être la chose la plus formidable du monde. Fallait croire qu’elle n’avait plus grand-chose à offrir à aucune des causes qui continuaient d’agiter Radcliff. C’était pas plus mal, maintenant qu’elle avait Clara et un nouveau bébé sur le point de venir au monde. Alors dans le fond, c’était sans doute une bonne chose qu’elle soit débarrassée d’Insurgency, au moins, elle n’avait plus à s’impliquer inutilement de ce côté-là, ça lui laissait plus de temps pour s’occuper de ce qui comptait vraiment : elle, Cesare et leur famille.

Elle n’aurait pas cru qu’elle se mettrait un jour à penser comme ça. Fallait croire qu’y avait beaucoup de choses qui avaient changées en un an. Pas en mal, bien au contraire. Elle était indéniablement plus heureuse comme ça. Elle l’était encore plus aujourd’hui, pour son mariage. Un jour qu’ils avaient préparé du mieux qu’ils l’avaient pu sans franchement savoir ce qu’ils faisaient. L’un comme l’autre, ils n’étaient pas des pro de l’organisation de mariage de toute évidence et pourtant, ils s’en étaient plutôt bien sortis. Il avait été parfait leur mariage et maintenant qu’ils étaient dans la chambre d’hôtel qu’ils avaient réservé pour leur nuit de noces, elle pouvait dire qu’elle aussi elle était parfaite. Y avait même pas besoin de faire le tour des lieux pour arriver à cette conclusion. Le simple fait d’être là, avec lui pour leur nuit de noces, juste après leur mariage, ça rendrait n’importe quel endroit du monde absolument parfait. Tant pis pour le jacuzzi ou n’importe quoi d’autre qu’y avait ou qu’y avait pas dans cette chambre d’hôtel. « Evidemment que je vais prendre soin de toi. Je vais pas rompre mes vœux quelques heures après le mariage quand même. » Elle ne les romprait jamais. Elle aimait Cesare, elle avait envie de passer sa vie avec lui, alors y avait pas de risque pour que les vœux qu’elle avait pu prononcer quelques heures plus tôt, deviennent un jour des paroles en l’air dont elle n’aurait rien à faire. Alors ouais elle allait prendre soin de lui et pas seulement de ses bijoux de famille, parce qu’elle l’aimait tout entier Cesare. Elle laissa échapper un léger rire à la réflexion de son, tout nouveau, mari. « J’ai jamais dit ça. C’était plutôt ‘réfléchi vite, qu’on puisse s’y mettre, aux préliminaires’. » Parce que ce serait dommage qu’ils restent là à rien dire, le temps qu’il se décide entre la robe et la jarretière. Heureusement, c’était peu importait le temps qu’il pouvait prendre à réfléchir, ils n’allaient pas le faire en se regardant dans le blanc des yeux. Ils avaient eu toute la journée pour ça après tout. Elle lui obéit, s’asseyant sur le lit, sans se faire prier, le sourire toujours accroché à ses lèvres. Elle ne put s’empêcher de laisser échapper un léger soupir de soulagement alors qu’il lui retirait ses chaussures. Elle avait eu l’impression qu’elle allait finir par perdre ses pieds là-dedans, alors que dans le fond, ça ne servait pas à grand-chose, elle aurait très bien pu être en chausson que personne ne l’aurait remarqué. Ce n’était définitivement pas important, elle pouvait l’oublier bien vite, la douleur à ses pieds, alors qu’il commençait à l’embrasser, mettant déjà ses sens en alerte. « Est-ce que je dois comprendre que ce sera la jarretière d’abord ? » Elle ne put s’empêcher de commenter dans un léger rire. Il faisait bien ce qu’il voulait de toute façon. Quelque part dans ses vœux, elle lui avait aussi offert son corps en plus de son cœur et pas seulement les vingt pour cent qu’il avait pu choisir, presque un an plus tôt, mais bien toute l’intégralité de ce qu’elle pouvait être. Elle était toute à lui et rien qu’à lui et ce pour le restant de sa vie.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeVen 2 Juin 2017 - 3:13

Ça n’avait pas été y’a si longtemps que ça, encore, qu’il avait été installé sur le canapé de Skylar, Cesare, à livrer à sa meilleure amie des doutes qu’il avait cru légitimes. Pas par rapport à lu, quant à savoir si Isolde était la femme idéale, s’il était ‘prêt’ à s’engager comme ça, et toutes les conneries du genre. Non, c’était surtout pour Isolde qu’il s’était posé tout un tas de questions. Ces mêmes interrogations pour lesquelles la blonde l’avait envoyé balader, quand il les avait mises en voix, après la mort d’Anthea. Quelqu’un se devait bien de se les poser: épouser Isolde n’incluait pas pour lui tout un passé noir empli de mort et de trahison. Ça ne s’accompagnait pas non plus, d’un beau-père timbré qui voudrait sa peau, et mettrait en danger la vie de leur enfant. Leurs enfants. Parce que les choses allaient bien vite, hein, et le bonheur pouvait se diffuser vite comme une trainée de poudre, au point de faire oublier tout ce qui était déplaisant. Tout ce à quoi on n’aimait pas penser: Cesare aujourd’hui, il n’avait pas eu un seul songe pour Rafael ou sa mère morte - leur potentielle déception ou il ne savait quoi d’autre, vis à vis de l’homme qu’il était devenu et des choix qu’il avait faits. Et Isolde, il espérait qu’elle n’avait pas pensé à Demelza, ou à Insurgency, ou même à sa chaise de maire et à toutes les responsabilités qui l’attendaient là-bas; ça, elle en avait plein des responsabilités - sûrement de celles qu’il ne comprendrait jamais, lui. Maintenant qu’ils étaient là, mari et femme, dans un monde qui ne s’arrêtait qu’à la chambre autour d’eux et à laquelle ils avaient verrouillé la porte, Cesare pourrait facilement culpabiliser, pour les pensées qui lui avaient traversé l’esprit, souvent, dans les mois infinis qui avaient écrit son histoire avec Isolde. Pourtant, peut-être bien assez tôt, le monde se rappellerait à eux - ce soir n’était qu’un soir, face à un futur à Radcliff où il serait toujours lié, au moins par le sang, à son père et à l’héritage de sa famille. Il n’doutait pas de leur endurance, à Isolde et lui; il n’voulait pas douter de leur force à rester unis face à l’adversité et dans les épreuves - pour le meilleur et pour le pire, qu’ils venaient de se dire, à peine quelques heures plus tôt. Mais Isolde avait déjà trop perdu à cause du nom DeMaggio; à cause de lui-même aussi, d’ailleurs. Les erreurs et les actes horribles semblaient être excuses - mais parfois, chez les siens, la violence et la mort ne disparaissaient jamais vraiment. Rafael avait toujours les mêmes instincts, intacts et tenaces, à l’égard de la blonde; il y aurait toujours cette tâche sombre sur le patronyme qu’était le sien - celui des tueurs de son père, de sa meilleure amie. Le nom de la mort de bien des choses qui lui avaient tenu à coeur un jour - et même de ses rêves tout court, sans doute. Cesare, peut-être bien que pour bien des raisons morales, il n’aurait jamais dû devenir le mari d’Isolde Saddler - il s’l’était dit, hein, encore et encore, titillé par sa conscience, sa raison ou les souvenirs fraichement ramenés par la visite impromptue de son père sur son lieu de travail. Mais il avait tenu bon; pourtant, ce soir n’était pas la fin d’l’histoire - c’n’était que le début, et il était bien incapable de lire dans leur avenir.

Il voulait, lui, que l’aimer soit sauf, sincère et sûr, pour Isolde. Il voulait que plus jamais, son coeur n’ait à souffrir des conséquences de leurs sentiments. Et ça, peut-être que c’n’était pas forcément acquis; surtout pas ici, surtout pas quand ils étaient encore là, à l’orée du risque et à trop souvent baisser leur garde. Prendre soin l’un de l’autre, alors, qu’est-ce que ça voulait dire, dans leur univers à eux? Peut-être que c’était comme c’que Sky avait dit. Il avait été là le soir de la mort d’Anthea, pour consoler Isolde - mais pourtant, le sentiment cuisant de n’pas être assez avait été omniprésent dans ses entrailles. Toute la compagnie du monde, toute l’affection possible et imaginable, n’pourrait jamais contrebalancer le poids du deuil ou ce qui venait avec. Ils s’étaient si souvent prouvés par le passé, qu’ils n’étaient peut-être pas aussi forts que ça. S’ils s’étaient toujours retrouvés, ça n’avait pas été à chaque fois évidents - et parfois, ça n’avait même pas été avec le désir de revenir l’un vers l’autre. Il aurait préféré qu’elle parte, lui, le soir où elle avait été devant sa chambre de motel pour lui parler d’Insurgency et de ces choses dont il n’avait eu cure, alors que sa soeur était tout juste morte depuis quelques mois. Et sans ça, c’était impossible aujourd’hui de dire où est-c’qu’ils en seraient: est-ce que Cesare serait toujours dans sa lancée vengeresse contre les tueurs d’Aria? Est-ce qu’il aurait plongé encore plus profondément dans l’horreur froide du meurtre chargé de haine? Est-ce qu’Isolde aurait été capable de faire sa vie en exact opposé, peut-être vers une destination similaire à celle qu’ils avaient, ici et maintenant? Cesare, ce qu’il savait, c’était que sans Isolde, il n’serait pas là du tout; il n’aurait jamais envisagé c’genre de vie, c’genre d’envie avec quelqu’un d’autre. Et tout DeMaggio qu’il était, avec les défauts que ça incluait, les obstacles que ça imposait, il n’savait pas si c’était une malédiction qu’il avait foutu sur sa vie, ou une situation de merde qu’ils transformaient complètement, en quelque-chose qui leur revenait de droit, complètement et sans concession. Peut-être que seul le temps le leur dira; le temps sur terre et non pas celui qu’ils grappillaient sur leur petit nuage, portés par l’euphorie de la journée qu’ils venaient de passer. Cesare, à force de trop de réalité dans son monde, il aurait bien eu envie, que cette doucereuse rêverie dure pour toujours - c’était égoïste, il le savait. Bien assez tôt, il aurait envie de retourner vers Clara lui aussi, mais les dernières heures de cette journée n’avaient que participé à construire le mythe d’Isolde dans son crâne. C’n’était pas comme s’il n’l’avait jamais vue nue, sentie sans vêtement contre son corps, l’âme liée à la sienne. Mais dans cette robe si belle, et aujourd’hui, ça semblait aller plus loin que ça. « Tu dois te douter que j’peux pas réfléchir comme il faut dans cette situation. » tout le sang quittait son cerveau, aurait-il pu ajouter; mais son rictus finissait probablement sa phrase pour lui. Là maintenant, le brun voulait surtout vivre avec l’espoir que s’ils prenaient tout leur temps, l’horloge elle-même se stopperait, et ils disposeraient de l’éternité sans aucune culpabilité, pour cette nuit-là, rien qu’à eux. C’était presque comme aux époques où ils n’avaient eu que ça pour se voir et passer du temps ensemble; parfois ils avaient semblé désespéré, d’autres fois ç’avait été lent et suave et patient. Ce soir, il n’savait pas où il en était, Cesare, enivré par l’arôme des lèvres d’Isolde - qui pourtant, n’avait pas bu de champagne, elle. « T’as oublié? J’suis plutôt plein d’imagination moi, on a dit. » ricana-t-il tout contre les lèvres de la blonde, alors que ses doigts passèrent la jarretière, froissant le tissu avant de continuer leur ascension. Jusqu’au fameux sous-vêtement qu’elle avait si bien choisi pour lui, apparemment; qu’il ne voyait pas encore, mais où ses doigts égaraient déjà des caresses précises et lascives, juste au bon endroit. Il avait bien envie de la voir perdre la tête déjà maintenant, son souffle s’emportant dans son corset qui compressait sa poitrine, sa main tentatrice disparue sous les voiles de sa robe, juste avant que sa bouche ne vienne trouver le parcours du sang d’Isolde, juste le long de sa gorge, contre son pouls qui s’accélérait déjà sous ses attentions, là où il put humer son parfum et goûter sa saveur.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeVen 2 Juin 2017 - 14:45

Ils étaient mariés maintenant, Cesare et Isolde, une idée qui pouvait paraitre bizarre pour tous ceux qui les avaient connus séparément. Ils n’avaient pas eu du tout le même parcours. A première vue tout semblait les opposer et pendant des années et des années, tout les avait opposés. Elle avait été une fille bien naïve avant la mort de son père, elle avait ignoré bien des choses sur le monde et la notion de hunter, ça avait été un truc balancé à un moment par son père pour qu’elle fasse profil bas avec son pouvoir, ce qu’elle avait fait, bien entendu, mais des hunters, elle avait cru qu’elle n’en croiserait jamais et puis, quand son père était mort, quand elle avait réalisé à quel point les hunters pouvaient être dangereux, horribles et sans pitié, elle avait décidé de faire quelque chose pour lutter contre eux, pour aider ceux qui en avaient besoin, les hunters, ils étaient devenus ce qu’elle détestait le plus au monde. C’était pourtant ce qu’il avait été Cesare. Lui, le pauvre type qui n’avait pas vraiment eu d’enfance, qui n’avait pas franchement eu l’occasion de profiter de ses jeunes années alors que, dès son plus jeune âge, il avait été formé à être un bon soldat, un tueur qui avait entre ses mains le sort de l’humanité. Lui, qui détestait tant les transmutants, parce que c’était comme ça qu’on l’avait éduqué, il s’était réveillé un beau matin avec ce gène dans les veines. Pendant des années et des années, ils avaient été uniquement tout ce que l’autre détestait le plus au monde, jusqu’à ce que Cesare vienne jusqu’à son groupe, là où elle c’était mis en tête de l’aider, sans même connaitre toute son histoire. Ils avaient été voués à se détester, pendant une longue période de leurs vies et pourtant aujourd’hui, ils venaient de se marier, de se promettre de rester ensemble jusqu’à la fin de leurs vies, pour le meilleur comme pour le pire.

Isolde, elle était persuadée que c’était le genre de décision qu’elle ne viendrait jamais à regretter, si elle avait eu des doutes de toute façon ils ne seraient probablement pas mari et femme à présent. Etre avec lui pour toujours, ça avait déjà été ce qu’elle voulait, avant qu’il ne la demande en mariage, alors, si elle avait dit oui, ça n’avait pas été que parce qu’elle avait été prise par l’euphorie du moment, c’était parce que c’était ce qu’elle voulait. Elle voulait être avec lui, avec Clara, avec ce bébé qui grandissait au fond de ses entrailles, parce qu’elle était heureuse avec eux, malgré tous les trucs qui pouvaient venir compliquer leurs vies, par moment. Elle avait été complètement heureuse toute cette journée et elle était certainement encore sur son petit nuage aujourd’hui et pour les jours à venir, parce qu’ils allaient quitter Radcliff pour passer plusieurs semaines en Namibie, pour leur voyage de noces. Tout était définitivement parfait aujourd’hui et elle avait du mal à imaginer un avenir dans lequel ce ne serait plus le cas. Pour l’instant, elle avait quand même du mal à se concentrer sur autre chose que sur le moment présent. Elle laissa échapper un léger ricanement suite à ses propos. « C’est vrai, c’est pas évident. » Est-ce qu’y avait vraiment besoin de réfléchir à quoi que ce soit de toute façon ? Comme ils l’avaient souvent dit, ils étaient doués quand il s’agissait d’improviser et oui, Cesare avait beaucoup d’imagination, elle n’allait certainement pas dire le contraire. « Hm, j’peux pas te contredire là-dessus. » Certainement pas maintenant, alors que les doigts du jeune homme lui arrachaient déjà des frissons, faisaient battre son cœur à vive allure et accélérait sa respiration si bien qu’elle avait l’impression qu’elle allait finir par exploser dans le corset de sa robe. L’une de ses mains était venue s’agripper au col de sa chemise, tandis que l’autre était remontée jusque dans ses cheveux. Ils avaient du temps devant eux, toute la nuit dans cette chambre et pour une fois, même si au petit matin, faudrait plier bagage, ils le feraient ensemble, parce qu’elle était loin maintenant, l’époque où ils avaient dû partir chacun de leur côté dès que le soleil se levait sur la ville de Radcliff. Elle était loin, l’époque où ils se retrouvaient, bien trop souvent, séparés contre leur volonté et maintenant, elle se disait que ça n’arriverait plus jamais, qu’y avait plus rien qui ne pourrait jamais les séparer et ils avaient, tous les deux, une bague au doigt, comme pour symboliser ça.

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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMar 20 Juin 2017 - 3:47

Cesare, il en était parfois arrivé à se demander, au cours de cette journée, si c’n’était pas bizarre, tout ça; toutes les traditions qui guidaient leur journée, et les amèneraient irrémédiablement dans cette chambre d’hôtel qu’il se souvenait bien avoir réservé, quand ils avaient été tous les deux, avec un objectif bien précis en tête. Ç’avait presque donné un aspect clinique au fait de se retrouver là, en couple, mariés, à vouloir fêter ça, de la façon la plus intime qui soit - après tout, quand cette pratique en elle-même avait été inventée, ç’avait été pour rendre le mariage légitime aux yeux du reste du monde - rien d’autre; ni pour le plaisir ni même par désir parfois, selon les tournures des choses. Dans cette période-là, les femmes n’avaient été bonnes qu’à ça, et leur consentement ou leur plaisir n’avait même pas été une question que les hommes s’posaient. Pour avoir vu et cassé la gueule de tout un tas de connards qui s’étaient un jour cru avoir ‘le droit’ d’exiger quoique ce soit de sa soeur cadette, Cesare était un de ces rares spécimen masculins à avoir été témoins, d’au combien une femme pouvait être réduite à un rien, par quelques décérébrés misogynes - son père, par exemple. Aussi privé et lointain avait-il été de la portée de sa famille, le sexe avait toujours été quelque-chose de naturel, organique, et intime pour le brun; quelque-chose qui se créait d’un commun-accord, selon l’instant, les préférences et les envies. Aller spécialement sur internet pour chercher ‘la chambre idéale’, parlant de cette nuit de noces comme si elle avait été prévue de A à Z, avait été somme toute, alors bien bizarre pour le jeune homme. Parfois, il aurait presque pu dire que ce serait comme ça que se serait déroulée aussi sa nuit de noces, s’il avait dû se marier avec une femme qu’il aurait choisi par ‘devoir’ pour la ‘cause’ de la chasse, et non pas par amour véritable. Il aimait Isolde, de l’amour que sa famille avait jugé criminel, celui qui faisait d’lui un paria déshérité que son père avait manqué d’peu d’assassiner, la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Ou la fois d’avant, qu’importe. Alors bien sûr qu’y’avait tout de différent, ce soir, avec elle; dans toute cette journée, tout avait été différent de ce à quoi il avait été habitué, lui, avec les siens, ou dans les pires cauchemars qu’il avait construits dans sa tête, en pensant au ‘mariage’. Il était heureux, il était bien, là maintenant - mais il se souvenait bien de la gêne qui avait coulé à travers lui comme une lave brûlante, quand ils avaient parlé de la nuit où, traditionnellement, ils coucheraient ensemble pour célébrer leur union, comme d’une chose totalement triviale et... chirurgicale. Il avait été bête, probablement, d’croire que les envies de leurs corps, les tendresses qu’ils se vouaient l’un à l’autre, puissent un jour être aussi froides; évidemment que non, il faisait déjà, déjà, terriblement chaud dans la chambre partout autour d’eux. Ici et maintenant, il n’était pas question d’satisfaire qui que ce soit d’autre qu’eux deux - rien dans ce mariage, n’allait plus loin qu’eux deux, leurs rêves, leurs envies, tous les coups de poing qu’ils balançaient à la gueule de ceux qui s’étaient un jour mis en travers de leur chemin, si persuadés de les briser peu à peu. Chaque obstacle ne les avait rendus que plus forts, plus braves, plus défiants, plus tenaces; et maintenant, ils étaient là, à se consumer l’un l’autre et à faire s’envoler l’oxygène dans l’air, comme s’ils n’en avaient pas besoin.

Combien de fois l’avait-il admirée, Cesare, au cours de la journée, sa toute nouvelle femme, admirant son allure dans cette robe, s’enivrant de cette vue et- et incapable de n’pas créer dans sa tête, des images le faisant brûler de désir? Heureusement qu’il s’était retenu, heureusement même, qu’il n’avait pas mis ces pensées en mot, même face à Isolde quand ils n’avaient été que tous les deux, à quelques occasions; les promesses aguicheuses d’embrasser chaque parcelle de sa peau dès qu’il réussirait à lui enlever sa robe, n’étaient rien comparé à tout ce qui avait gravité dans son crâne, et jusqu’au creux de ses reins. Il s’en fichait bien du jacuzzi lui, même si maintenant que l’idée avait été lancée, la perspective de célébrer cette nuit, par une toute première fois dans un bain chaud à bulles, n’était pas quelque-chose qui lui était si étranger. Il n’répondait déjà plus de rien, et le jeune homme aurait été fou d’même essayer prétendre le contraire; dès qu’il s’était laissé aller à égarer ses lippes au creux du cou doucereux de son épouse, il avait été perdu, une bonne fois pour toutes. Elle n’pouvait pas le contredire, non - paumé déjà, le sang battant à ses tempes comme un furieux, Cesare n’eut pas la force de réagir plus loin que le ricanement qui caressa la peau blanche d’Isolde, un vague frisson sur ses chairs pour effacer la sensation de ses doigts, qui eux, glissèrent sur sa colonne vertébrale, jusqu’à la ficelle de ce fameux corset. Il n’pouvait décemment pas la laisser suffoquer, pas alors qu’à lui déjà, l’air semblait consumer tout sur son passage. Il ne défit que vaguement les noeuds, cependant, trop concentré sur le reste, trop focalisé sur la danse de plus en plus impétueuses de sa bouche qui remontait jusqu’au lobe de l’oreille de la blonde. Il put sentir la caresse d’or des cheveux d’Isolde contre son visage, humer leur parfum avant qu’au bord de ses lèvres un frisson traitre secouant la jeune femme, ne le fasse ricaner. Insidieusement, enfin la pression un tant soit peu relâchée sur le thorax de la blonde, Cesare se hissa sur ses jambes à nouveau, capturant les lèvres et la langue de sa femme dans un baiser lent et lascif à la fois. Il l’entraina à s’allonger, dos contre le matelas, suivant sans l’ombre d’une hésitation ou d’un geste de travers, ses mouvements, comme s’ils étaient en synchronisation parfaite et indéniable - parce qu’ils étaient mariés, sans doute. Ou peut-être, parce qu’ils avaient bien plus de pratique que les époux des anciens temps, desquels venait cette tradition-là. Cesare le puceau, il aurait déjà complètement perdu la tête et tous ses moyens, lové de la sorte contre une Isolde si belle, si brûlante, si hypnotique, tendue tout contre lui, les désirs au bord des lèvres, les émois entrecoupant leurs baisers incessants. Il l’embrassa pendant de longues, longues minutes, patient, doucereux, dégustateur soigneux, jusqu’à ce que même le bout de la bouche de la blonde soit tiède et accueillant, les lèvres gonflées par l’appétit, et le manque de leurs tendresses. Tout au cours de la journée, le DeMaggio n’avait eu de cesse de s’dire qu’il n’avait pas assez embrassé sa femme, contrairement à ses désirs; maintenant, il avait réparé son erreur, incontestablement. « J’ai vraiment pensé à ça, toute la journée. » et à voir le sourire carnassier et malin qui étira ses lèvres, Isolde put probablement bien vite deviner qu’il n’parlait pas de juste l’embrasser, pas juste du sexe; non, au milieu de tout ça, il avait eu des idées, des petits fantasmes germés dans ses entrailles. Sans s’faire attendre plus longtemps, le brun se hissa légèrement sur ses bras, tout juste pour relever soigneusement les pans de la robe blanche qu’Isolde portait toujours, et qui, partout autour d’elle, lui donnait presque l’allure d’un ange, un péché délicieusement tentateur, juste sous lui. Enfin, entre les voilures, Cesare trouva la caresse de la cuisse d’Isolde, un chemin qu’il suivit avant de chuter lui aussi, sans détour, sans hésitation. Il disparut quelque-peu sous les voiles d’Isolde, trahissant toujours sa présence là, en laissant sa langue et ses lippes tracer des sillons et des chemins tout le long de ses cuisses: remontant d’abord jusqu’à la jarretière, et la délaissant pour monter encore et encore. Ç’aurait presque pu être un débat, que d’essayer de voir à quoi pouvait ressembler le fameux sous-vêtement d’Isolde, si l’air n’était pas suffocant d’envies suavement parsemées et éveillées dans ses attentions. Cesare n’hésita pas bien longtemps, avant de se défaire de la culotte de la jeune femme, l’envoyant explicitement valser à travers la pièce, ses lèvres déjà, d’elles-mêmes, s’accrochant avec fièvre sur ces zones enfin libérées - le long de l’aine d’Isolde, tout au sommet de ses cuisses, tout au bas de son ventre, ici et là, tantôt aussi discret que la caresse d’une plume, d’autres fois clairement happé par la saveur de sa peau, de la fine pellicule salée de sueur qui se créait sous ses attentions. Il en profita à nouveau, longuement, de chaque centimètre carré de peau et de chair juste là, semant et cueillant les désirs et les plaisirs grandissant d’Isolde, avant d’enfin refermer ses lèvres, coller sa langue en plein coeur des zones chaudes de son entrecuisse; il savait, indéniablement, qu’elle perdait lentement mais sûrement la tête, Isolde, frissonnant et gémissant sous lui - mais elle devait bien s’douter qu’elle lui faisait exactement le même effet, rien qu’en existant.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMar 20 Juin 2017 - 15:02

Réserver une chambre d’hôtel juste pour la nuit suivant le mariage, ça pourrait presque être un concept un peu bizarre. Après tout, il n’était pas question de faire les choses en grands parce que c’était la première nuit qu’ils passaient ensemble. Ils avaient Clara comme preuve que ce n’était pas leur première fois ensemble et Isolde était de nouveau enceinte, alors ils avaient déjà fait l’amour plus d’une fois depuis qu’ils étaient ensemble et la première fois que ça s’était produit, ils ne s’étaient pas embêtés à réserver une chambre d’hôtel pour l’occasion ou à mettre des bougies partout pour essayer de rendre l’ambiance plus romantique. C’était de toute façon pas son genre à Isolde de s’encombrer de trucs comme ça et comme Cesare et elle, ils s’étaient toujours vus chez elle, il n’avait jamais eu le droit à l’ambiance romantique par excellence. Il ne s’en était jamais plaint, alors Isolde, elle avait fini par se dire que ça lui allait très bien comme ça. Mais maintenant, ils étaient mariés. Ils avaient déployé tout un tas d’efforts pour que la journée soit parfaite, ils avaient choisi des trucs auxquels ils n’avaient probablement jamais pensé auparavant, comme si la couleur des serviettes de table pouvait vraiment être importante, alors, autant préparer le truc jusqu’au bout, même en choisissant une chambre d’hôtel pour leur nuit de noces. Est-ce ça aurait été moins bien s’ils avaient fait ça chez eux ? Difficile de penser comme ça, alors qu’avec Cesare, elle savait que c’était toujours parfait et ça ne dépendait pas du lieu où ils étaient. Mais au moins, la chambre elle avait ce côté nouveau et isolé qui lui donnait encore plus l’impression d’être dans une petite bulle de bonheur que personne ne pourrait venir briser. Elle était belle cette chambre et au final, la choisir, ça avait été plus important pour Isolde que de se concentrer sur les décorations de table qui ne semblaient définitivement pas primordiales.

Ici ou ailleurs, sans doute que la blonde n’aurait pas regretté leur choix. Elle était jolie cette chambre, pour le peu qu’elle s’était donné la peine de l’observer avant de finir dans les bras de son mari. Le décor n’était dans le fond pas très important, tant qu’ils étaient tous les deux, et maintenant qu’ils avaient rejoint le lit, elle savait qu’elle allait vite oublier où ils étaient. Elle avait senti ses doigts dans son dos dénouer légèrement son corset, assez pour qu’elle ait l’impression de pouvoir respirer un peu mieux, malgré l’air qui était devenu brûlant entre eux deux. Son dos rejoignit bien vite le matelas et elle était déjà incapable de dire s’il était plus confortable ou pas que celui qu’ils avaient chez eux. Entre leurs baisers, elle avait de toute façon déjà oublié tout le reste, les seules idées concrètes qu’elle avait en tête se résumaient au plaisir qui commençait déjà à gronder dans ses veines, lui arrachant quelques frissons et le fait qu’elle était la femme de Cesare maintenant. Une main contre la joue de son mari, l’autre fermement accrochée au col de sa chemise, elle serait bien restée à l’embrasser comme ça pendant des heures et des heures. « Tu peux arrêter d’y penser maintenant et faire tout ce que tu as en tête. » Elle laissa échapper un léger rire. Le pauvre après toute cette journée à y penser sans rien pouvoir faire, il devait avoir été frustré, alors elle pouvait bien le laisser faire ce qu’il voulait, elle savait qu’elle n’en serait pas déçue et que ça collerait assez bien avec tout ce qu’elle, elle avait eu en tête tout au long de cette journée. Dans tout ça elle en aurait presque oublié l’encombrante robe qu’elle avait sur le dos, elle revint à son esprit une fraction de seconde alors qu’elle voyait Cesare à moitié disparaitre sous les jupons. Elle aurait voulu pouvoir s’en défaire, alors que ça ressemblait à un poids sur son corps dont elle n’avait plu besoin à présent. Encore un détail qui fut rapidement oublié sous les baisers de Cesare. Elle avait l’impression que la température n’avait de cesse de grimper, encore plus, sans doute, quand la jolie culotte qu’elle avait choisie rien que pour l’occasion, s’envola à l’autre bout de la pièce. Elle eue l’impression que tous les muscles de son corps venaient de se contracter, quand elle sentit les baisers de Cesare dans le creux de ses cuisses. Elle se sentait tremblante aussi, alors, que les gémissements passaient le seuil de ses lèvres sans qu’elle ne puisse avoir aucun contrôle là-dessus. Ses doigts s’étaient agrippés avec force au tissu de la robe qu’elle avait encore sur le dos, son autre main dégageant grossièrement l’un des pans de la fameuse robe pour pouvoir trouver l’épaule de Cesare, pour y déposer ses doigts comme s’il s’agissait d’un besoin vital qu’elle avait, de sentir la peau du jeune homme sous ses doigts, un maigre contact pour s’accrocher à une réalité qui semblait vite s’envoler loin, très loin d’elle.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitimeMar 1 Aoû 2017 - 3:39

L’idée d’épouser Isolde en elle-même, avait eu quelque-chose d’effrayant, en un sens, dès le moment où ça s’était concrétisé; il avait fait sa demande sans vraiment y réfléchir, en une impulsion presque bête, sur l’instant, par-dessus la table du petit-déjeuner, emporté par les mots d’amour de la jeune femme. Comme s’ils n’s’en étaient jamais dits. Mais se réveiller à l’hôpital, drogué par une bonne dose de morphine, pour entendre le speech de médecins venant juste pour expliquer comme ils avaient sauvé sa vie en arrangeant ses boyaux pour arrêter l’hémorragie, avait été un véritable coup d’poing dans la gueule, pour le brun. Et s’il crevait demain? Y’avait eu une époque, où ce songe n’lui avait pas fait peur - il avait été élevé pour n’pas avoir peur, pour n’pas avoir de faiblesse, celles-ci, toutes, tabassées hors de lui au premier moment d’hésitation. Peut-être que dans l’existence qu’il avait menée pendant bien longtemps, la mort était en réalité, un genre de libération des devoirs qu’on lui avait incombé, dès son plus jeune âge. Forcément, dans cette façon-là d’voir les choses, rejoindre une tombe six pieds sous terre était presque une idée réconfortante. Quoique. Cesare, il n’était pas particulièrement croyant, lui; pourtant, il n’pouvait s’empêcher de s’dire que s’il y avait quelque-chose pour les morts dans l’au-delà, il finirait droit en Enfer, avec toutes les pourritures possibles et imaginables, avec sa propre famille, et malheureusement, bien loin d’Isolde, ou Clara, ou toutes ces vies innocentes qu’il avait mises à sac, ruinées, ou touchées d’une quelconque façon. Crever alors, c’n’était pas dans ses objectifs premiers aujourd’hui; peut-être une détermination farouche, encore à demi-inconsciente, qui l’avait aidé à tenir bon, quand il avait été en train d’se vider de son sang sur le chemin vers l’hôpital. Il savait qu’il avait pensé à Isolde, à Clara - il avait pensé à son père aussi, pour des raisons bien différentes. Mais il en était sorti vivant; tout comme il était sorti vivant d’beaucoup de choses avant ça; sauf qu’avant, il avait été seul, avec aucune personne de laquelle s’préoccuper comme il se préoccupait d’Isolde. Aucune personne pour s’préoccuper de lui, comme le faisait Isolde, depuis le premier moment où ils avaient échangé quelques mots. Quelle ironie; parfois, il s’demandait même si Aria en avait eu quoique ce soit à foutre d’lui, puisqu’elle avait été si prompte à plier bagages, pour partir si loin de lui, et de tout ce qu’ils avaient essayé d’obtenir, tant bien que mal, à Radcliff. Est-c’qu’il aurait été capable d’abandonner sa soeur, pour Isolde? Est-c’qu’elle lui aurait un jour demandé une chose pareille? Le truc, c’était qu’il était incapable d’se créer une image pareille dans la tête - la raison pour laquelle il haïssait tant Grayman, la raison pour laquelle tout ça était pure injustice, tournant comme un trouble incessant dans ses entrailles, depuis de longs mois maintenant. Isolde et lui, ils avaient laissé beaucoup du passé, au passé - c’était bien pour ça qu’ils s’étaient mariés aujourd’hui même, qu’ils se retrouvaient rien que tous les deux, dans cette chambre d’hôtel, à n’plus penser au monde qui s’étendait plus loin que leur champ de vision, quand leurs prunelles étaient si fermement accrochées les unes aux autres. Peut-être qu’un jour, avec elle, il pourrait oublier Aria; oublier les peines, au moins, la lourdeur des trahisons, la prescience des regrets - il en avait des tonnes, des regrets, des remords, de la hargne à revendre logée dans ses tripes. Avec Isolde, avec Clara, avec ce nouveau bébé dont ils avaient appris l’existence encore que récemment, au moins, ils seraient ‘ensemble’, se rappelait-il, le DeMaggio, le coeur battant à tout rompre.

On n’pouvait pas tout avoir, dans la vie; le brun avait souvent eu conscience de c’qu’il n’avait pas, surtout. Maintenant, il n’pouvait pas croire qui lui manquait quelque-chose - et pourtant, ironiquement, quelques heures plus tôt, il lui avait manqué sa petite soeur, quelque-part dans la salle, pour au moins voir c’qu’il était devenu. C’qu’il essayait de devenir, du moins. Pourtant, il n’avait sans doute fait que focaliser son attention sur Isolde, toute la journée durant - sa désormais femme, dans sa si belle robe, si bien apprêtée; il n’avait jamais osé imaginer tout c’que ça lui ferait, de la voir comme ça, habillée de blanc, avec cette fameuse robe dont il avait tant entendu parler, sans la voir. Ç’avait presque été quelques minutes chargées d’anxiété, d’appréhension; toutes ces peurs lovées en lui, condensées en un coup, jusqu’à son coeur battant comme il n’avait jamais battu contre ses côtes. Quoiqu’il lui soit arrivé, il s’en était sorti, et il avait vécu pour arriver jusqu’à ce jour-là. Et demain matin, sans doute aussi - il n’comptait plus les heures désormais, le brun; il voulait déguster chaque seconde de son existence enfin simple et dénuée de chagrin, il voulait profiter de tout instant en compagnie de la blonde. Ouais, alors, presque, il n’avait pas l’coeur à tout de suite la sortir de sa si belle tenue; peut-être qu’à partir du moment où ils se seraient défaits de tout ça, la journée serait vraiment finie. Leur mariage serait passé une bonne fois pour toutes: être mari et femme allait sans conteste être une aventure pour eux, mais quand même, tout était passé si vite, qu’il en avait encore l’tournis, Cesare. Pour le coup, c’n’était pas être avec Isolde, à sentir l’omniprésence du matelas juste sous leurs corps, qui allait aider quoique ce soit; il était déjà enivré des lèvres de sa femme depuis bien longtemps, maintenant, à bout de souffle tant il n’pouvait se lasser de l’embrasser, encore et encore. Ce serait une belle façon de mourir, ça au moins. Mais le DeMaggio n’avait certainement pas l’intention d’crever maintenant; il voudrait pouvoir dire que ni lui, ni Isolde, ni leurs enfants n’mourraient jamais - que ce serait toujours comme ça, aussi évident et simple, une union entre eux deux, qu’ils pensaient à travers chaque palpitation de leurs êtres. Ils s’accordaient, ce soir, sur ça; sur l’fait que ouais, il allait mettre toutes ses pensées en pratique, le brun - tous ses songes en image, pour aussi longtemps qu’ils le voudraient, avant qu’ils n’doivent retourner à la réalité de Radcliff. De ses lippes arpentant le chemin sud vers sous la robe de la blonde, Cesare effaça complètement le réel, au profit de toutes les sensations qui les traversaient - de son souffle à lui, léchant l’épiderme de la jeune femme, créant une couche de chair de poule sur celle-ci, avant que sa bouche ne s’en mêle, que sa langue et ses lèvres ne dansent sur chaque centimètre carré de ses courbes blanches. Comme promis, non? Chaque centimètre carré, ouais, c’était c’qu’il avait dit, s’il se souvenait bien. Jusqu’au creux de ses cuisses, au coeur de la fournaise étouffante de ses désirs, leurs désirs si communicatifs, par chaque brin d’air qu’ils avaient partagé. Cette journée à attendre avait été longue, pour eux deux; et Cesare s’escrima déjà à faire oublier toute cette attente à Isolde - il n’y avait que le maintenant et l’ici qui comptaient. L’instant où il embrassait ses chairs avec passion, désir, les muscles de son dos roulant sous le contact de la main de la blonde, comme s’il retenait un frisson de complètement lui faire perdre le nord. La chambre d’hôtel n’avait, finalement, vraiment jamais eu la moindre importance; être avec Isolde, lui faisait oublier quoique ce soit d’autre, que leurs êtres en harmonie.
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MessageSujet: Re: (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me   (isolde), i am meant to be, wherever you are next to me Icon_minitime

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