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 J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt]

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Marius Caesar
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MessageSujet: J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt]   J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt] Icon_minitimeSam 14 Fév 2015 - 18:17


J’suis innocent, m’sieur l’agent !



C’est Martial qui va être content. Dire que je suis mortifié serait un gros mensonge, dire que je me sens un peu coupable en serait un plus gros. Et une utopie. Je lève les yeux au ciel, sans même tenter de résister lorsqu’on me passe les menottes, habitué que je suis à la procédure qui m’attend. Je n’ai pas pu m’en empêché, c’était trop tentant… vraiment. Quelle idée de faire des étalages comme ceux là en même temps ! Je suis sûr qu’un vrai avocat du genre de mon frère serait d’accord avec moi : ce sont les commerçants les coupables, pas les honnêtes gens comme moi. Le flic qui s’occupe de moi me pousse en avant histoire qu’on mette tout ça au clair assez rapidement. A croire qu’il m’a reconnu, même si ça doit faire facilement trois semaines voire un mois que je n’ai pas trop fait parler de moi. C’est Martial, donc, qui va être content. Mon grand frère, mon ange gardien, mon petit avocat personnel, celui qui paye mes cautions, mes vols, qui s’occupe de moi et en qui j’ai toute confiance. Si je ferais moins de c#nneries s’il n’était pas là pour nettoyer derrière moi ? Je n’en sais strictement rien mais pour être franc, la question se pose belle et bien. L’avantage d’avoir un grand frère, c’est qu’il s’occupe de tout ce qui est relou et qu’il soit le plus responsable de nous deux, non ? Et bien cet avantage, j’en tire tout le parti possible. Mais je me demande quand même ce qui m’arrivera si un jour Martial décide d’employer la manière forte pour me faire grandir.

Ce qui me pousse à commettre délit sur délit sans franchir pour autant la ligne rouge qui me mènerait droit vers une condamnation plus… lourde ? Je n’en sais fichtre rien. Un peu de ce frisson qui accompagne l’illégalité j’imagine. Ce besoin presque compulsif d’éprouver mes capacités de vol qui ne sont pourtant pas brillantes. Ce pétillement dans mes pupilles lorsque mes doigts glissent sur une montre exposée, s’attardent sur une paire de chaussettes, se perdent dans des rayons de DVD pour revenir vides et mon manteau chargé ? C’est vers mes quatorze ans qu’on a commencé à parler de cleptomanie. Mon père ne voyait peut être en moi qu’une déception, il ne fallait pas, il ne fallait surtout pas, que le nom des Caesar soit entaché par la réputation d’un petit merdeux de voleur. Vous imaginez ? Les Caesar, les empereurs des entreprises pharmaceutiques, incapables d’éduquer convenable leur petit dernier ? Un drame, assurément. A partir de mes quatorze ans, donc, on m’a proprement appliqué l’étiquette de kleptomane pour mieux justifier mes écarts. Et étrangement, sentez bien l’ironie du terme, c’est à partir de ce moment là que mes vols ont augmenté. Comme si ma cleptomanie était devenue un prétexte pour ôter tout scrupule à chaparder les montres de mon père, les colliers de ma mère, les objets passant sous mes yeux et attirant mon attention, et pour mieux les offrir à mon frère. Quatorze ans, et il n’y a pas eu de pause, depuis. Un léger temps d’adaptation à notre arrivée aux Etats-Unis, une petite baisse de régime lorsque l’entraînement et les matchs me prenaient tout mon temps et me faisaient oublier d’entretenir ma sympathique réputation. Mais pas de pause, ça non.

Un coup de coude, j’entre dans ma résidence secondaire : le poste de police. D’un sourire, d’un mouvement de menton même, je salue tous ses résidents qui commencent à me connaître. D’un cliquetis, on m’ôte les menottes, me rappelle qu’il faut que j’enlève tous mes objets dangereux du genre de ma ceinture, et je soupire, pour la première fois. Ca a beau être ma maison, j’aime pas les règles qui s’y appliquent, sérieux. « N’oubliez pas d’appeler Martial. C’est pas que j’aime pas le service, mais j’ai mal dormi la nuit dernière et rester ici toute la soirée, sérieux c’est pas… » « Fais pas le malin, Caesar » me coupe-t-on. J’en profite pour siffler, me massant les poignets et commençant déjà à enlever mes lacets dans une attitude plus que nonchalante. « Déjà, pourquoi est ce que vous me gardez, hein ? Je suis une honnête personne, je suis juste malade, vous le savez bien… » Je lève les yeux au ciel, très sûr de moi, comme d’habitude. On pourrait presque croire que j’ai seize ans et que je suis en pleine crise d’adolescence. Dommage, j’ai dix années de plus. Au moins, on peut dire que je reste jeune dans ma tête. Non ? L’arrivée d’un policier bien connu me permet d’avoir un prétexte supplémentaire pour être c#n, ce dont je ne me prive pas. « Colt ! Dis, tu peux faire accélérer tout ça pour une fois, j’suis pas d’humeur à dormir au poste ce soir, et Martial est pas dispo. » Un petit mensonge ne fait jamais de mal et le culot est la meilleure de mes armes : telle est ma devise. Martial ? Occupé ? Toujours. Mais jamais lorsque je suis concerné. Je le sais, j’en suis sûr, et la raison de cette certitude est simple : il en est de même de mon côté. Si un jour mon trop sérieux de frère a besoin de moi, je répondrai présent au quart de tour.



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MessageSujet: Re: J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt]   J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt] Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 22:31

« Burrows, des nouvelles du légiste à propos de cette victime retrouvée dans les bois cette nuit ? » Je redresse la tête, abandonne la lecture d’un dossier qui vient tout juste de m’être envoyé par un collègue. Si j’ai eu des nouvelles du médecin légiste ? « Pas encore, il est censé me faire parvenir son rapport complet demain matin. » Qu’il est long le légiste de Radcliff, quand je vous dis qu’il devient important de renouveler le personnel, ce n’est pas pour rien. « D’accord, tiens-moi au courant lorsque tu l’auras, s’il y a un élément qui nous rapproche de ce fils de pute, je veux le savoir immédiatement ! » J’acquiesce d’un simple hochement de tête et me replonge dans mon dossier. Il n’y aura pas de preuves incriminantes, pas de traces, à moins que je ne me sois pas montré aussi prudent et minutieux que d’habitude. Nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur, avec les années je pense néanmoins avoir appris à les corriger à temps. Cette personne retrouvée dans la forêt, incinérée, elle n’est pas là pour rien. Je suis l’investigateur de ce meurtre, un mutant répugnant qui profitait de son pouvoir pour contrôler les autres comme des pantins. Un sacré pouvoir de persuasion contre lequel on ne pouvait, à ma connaissance, rien faire. Je me devais de l’arrêter, comme j’ai mis fin aux jours de ceux qui se sont interposés sur ma route précédemment. Devrais-je avoir honte ? Devrais-je être effrayé à l’idée d’être pris la main dans le sac ? Comment être touché par un tel acte lorsque vous avez été élevé dans une culture qui vous a imposé le meurtre des mutants dès le plus jeune âge ? Je reste neutre, cela me fait ni chaud ni froid. Je devrais peut-être penser aux familles de ces personnes qui passent l’arme à gauche par ma faute, je sais ce que c’est de perdre ses proches après tout… Oui, sauf que je m’en fiche, j’ai survécu, j’en souffre quotidiennement mais tout cela m’a rendu plus fort, ils en feront de même.

Une porte claque et j’entends plusieurs voix s’élever à l’intérieur du commissariat, j’en reconnais notamment une. Je parviendrais à la déceler parmi une dizaine d’autres sans éprouver la moindre difficulté. Oh le con, qu’a-t-il encore fait ? Je pourrais être surpris de retrouver Marius ici, peut-être bien que ce devrait logiquement être ma première réaction… Oui, sauf qu’il fera bientôt partie intégrante des murs à cette allure, il ne passe pas un mois sans qu’il ne vienne nous rendre une petite visite le temps d’une garde à vue ou d’un interrogatoire. Le genre de mecs qui trempe dans des affaires louches en permanence mais qui, au-delà, en devient très attachant. Ainsi je ne suis pas surpris, pas agacé parce que je sais qu’il se comporte comme un gamin, au fond je me dis même qu’il utilise l’illégalité pour se faire remarquer. Un besoin d’attention ? Je ne le connais pas assez pour l’affirmer mais c’est en tout cas la conclusion que je tire de ses actes. Quoiqu’il en soit je me lève et abandonne mon bureau pour partir à sa rencontre, lorsqu’il m’aperçoit son sourire gagne instantanément en éclat. Le pire dans tout cela ? Malgré le procédé quelque peu insolite je suis heureux de le revoir moi aussi. Il m’aurait presque manqué, c’est vrai qu’il s’est plutôt bien tenu à carreau ces dernières semaines. « Colt ! Dis, tu peux faire accélérer tout ça pour une fois, j’suis pas d’humeur à dormir au poste ce soir, et Martial est pas dispo. » J’entrouvre les lèvres, l’air hésitant. « Merci messieurs, je m’en occupe à partir de maintenant. » Ils acquiescent d’un hochement de tête et quittent la pièce, probablement déjà appelés ailleurs pour une intervention. Je tourne la tête et me concentre à nouveau sur Marius, un sourire amusé se dessinant immédiatement sur mon visage. « Qu’as-tu fait cette fois ? »
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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt]   J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt] Icon_minitimeMer 18 Fév 2015 - 23:15


J’suis innocent, m’sieur l’agent !



Colt, tu es mon sauveur, tu le sais ça ? Ca fait quoi… trois quatre jours que je ne dors pas et les cernes qui s’installent confortablement sous mes yeux n’en sont qu’un symptôme. Alors franchement, je ne compte pas rester ici, parce que même si en général il ne me faut pas grand-chose de plus qu’un oreiller pour dormir, je ne suis pas d’humeur à me casser le dos dans une cellule. Et sérieux, franchement, ce n’est pas comme s’ils ne risquent pas de me revoir, s’ils veulent mon numéro et ma taille de vêtements, ils doivent avoir ça dans leur paperasse. Colt, donc, tu es mon p#tain de sauveur qui arrive à point nommé. Un sourire éclatant – presque du soulagement d’ailleurs – t’accueille, mon brave ! Allez, sors moi de là tout de suite, j’invente même pour l’occasion une occupation pour mon grand frère chéri histoire d’attirer un peu de compassion pour ma situation si précaire et si misérable. Son air hésitant me force à sortir le grand jeu et je joins les mains dans une prière silencieuse et totalement ridicule. C’est voulu. Il parait qu’on m’aime bien lorsque j’ai l’air stupide, c’est pour ça que je m’applique à l’avoir le plus souvent possible, histoire que tout le monde m’apprécie. Bon, ça ne marche pas des masses, vu les soupirs exaspérés des autres flics, mais bon… on ne peut pas réussir partout, non ? « Merci messieurs, je m’en occupe à partir de maintenant. » Mais c’est qu’ils fuient, la lâche ! Je fais mine d’être offusqué par leur départ avant de relacer mes chaussures, prenant l’intervention de Colt pour ce que je veux qu’elle soit : un véritable sauvetage. Je ne vais pas dormir au poste ce soir, j’en suis presque persuadé. Enfin… J’espère. « C’est ça, dégagez, rustres ingrats ! » Je ne peux pas m’en empêcher, c’est constamment plus fort que moi, ce besoin de faire des phrases, d’argumenter, de parler, de combler un éventuel silence qui n’a même pas le temps de voir le jour que je le piétine déjà à grand renfort de rangers renforcées. De toute manière, ils ne daignent même pas se retourner, comme s’ils comprennent immédiatement que je ne dis pas ça pour qu’ils reviennent. A croire que les poulets commencent à être futés, où va le monde ? C’est une bonne question. Comme celle de Colt, d’ailleurs. « Qu’as-tu fait cette fois ? » Son sourire amusé a quelque chose de rassurant, je lève les yeux au ciel.

Quel âge j’ai ? Je n’en sais rien. Vingt six ans il paraît, plus d’un quart de siècle. Et pourtant quand on me regarde lever les yeux au ciel, au poste de police parce que j’ai voulu voler… je ne sais même plus trop quoi… je dois avoir véritablement six ou huit ans d’âge mental, Martial a raison – comme toujours. Bouarf, ce n’est pas très important. Mes chaussures lacées d’une main experte, je me relève d’un bond pour dégager une partie du bureau le plus proche et m’y installer sans trop de considération pour ce qui se fait et ne se fait pas. Et j’hausse les épaules. Enfin. « Vol à l’étalage, comme d’hab. Des chaussettes. J’aime bien les chaussettes. En plus, y’avait des pères Noël dessus, ça allait faire vachement plaisir à mon frère. » J’hausse les épaules, encore. De toute façon, les chaussettes, on me les a arrachées des mains. J’offre à Colt un sourire tout triste que démentent mes yeux amusés. Et je dégaine de ma veste une autre paire de chaussettes encore agrémentées de leur antivol et parsemées de muffins violets et verts – je vous laisse imaginer le goût du truc. « Tiens, je t’en ai même ramené. » Celle là, je l’ai prise quand je me suis fait pincer. Oui, je l’ai vraiment ramenée pour Colt. Que voulez vous, je suis trop généreux… et je voulais savoir si je pouvais le faire, aussi. Je la lui lance d’un geste nonchalant, cherchant autour de moi quelque chose à manger, soulevant des papiers et déplaçant le clavier d’un ordinateur sans la moindre gêne – pourquoi en aurais-je d’ailleurs ? Ce sont des affaires d’officier de police et toute personne normale serait déjà mal à l’aise de se retrouver au poste pour vol ? Je ne suis pas une personne normale. Et je le revendique presque, pour casser l’image des Caesar qu’on a voulu m’obliger à poster. « Elles sont cool, hein ? Dis, tu n’aurais pas quelque chose à manger ? Tu peux me raccompagner chez moi ? »

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MessageSujet: Re: J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt]   J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt] Icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 18:50

Marius est un sacré numéro, je ne le connais pas suffisamment pour bénéficier d’une véritable vue d’ensemble du personnage. J’aimerais être capable d’analyser correctement et instantanément les gens qui m’entourent mais c’est loin d’être le cas. Je n’ai jamais été doué pour situer les autres, peut-être parce que je déteste lorsqu’on me place dans une petite case sans même avoir essayé d’apprendre à me connaitre. Bon, mon cas est encore très différent puisque je profite des aprioris des autres pour en tirer avantage. Je n’ai aucune envie que l’on me comprenne, que l’on tente de mettre des mots sur mes réussites, mes échecs, mes peurs, ce qui fait de moi qui je suis. Mon placard est bien trop rempli de fantômes que je n’ai pas envie de faire ressurgir. Ne suis-je pas orphelin ? L’intégralité des membres de ma famille ont passé l’arme à gauche après un énième combat contre des mutants. Ils auront finalement été chercher les problèmes auprès de plus fort qu’eux… Pas plus que moi puisqu’ils ont été rejoindre ma famille au cimetière dans les quarante-huit heures qui ont suivi. Peut-être qu’un jour je me rendrais compte de toutes les merdes que j’ai pu faire, du sang que j’ai sur les mains et que cette prise de conscience entrainera de profonds changements sur qui je suis mais… Honnêtement, j’en doute fort. Pas parce que je ne possède pas un cœur digne de ce nom mais plutôt parce que j’ai pris soin d’apprendre à ne jamais me retourner. A quoi bon regarder en arrière ? On ne peut pas éternellement sauver les meubles et revenir sur ses actes… Il faut assumer et apprendre à composer avec les conséquences de chaque décision. Je ne connais donc pas excessivement bien Marius mais je le trouve très attachant, c’est un bon gamin qui cherche à attirer l’attention de la plus casse-gueule des manières. Il a ce petit air aguicheur, provocateur que j’adore. Je me reconnais en lui sur pas mal de points, il me rappelle ma jeunesse, ce moment où j’ai désespérément commencé à aligner les bêtises dans un but vraiment éloigné du fruit de mes mauvaises actions. « C’est ça, dégagez, rustres ingrats ! » Il profite de ma générosité pour narguer mes collègues de travail qui ne prêtent déjà plus attention à lui. Depuis le temps ils ont appris à ne plus écouter le jeune garçon pour uniquement le ramener au poste, ils ont également conscience qu’il est rare de voir Marius passer plus d’un moment au commissariat. Peut-être que je suis trop gentil finalement, et si je devenais trop laxiste ? Il est le seul à en profiter alors ça va, je reste parfaitement objectif avec les autres.

Avant de pouvoir prendre une décision le concernant, j’ai néanmoins besoin de savoir ce qu’il a fait. N’oublions pas que je reste un représentant des forces de l’ordre, si je peux fermer les yeux sur certaines petites infractions je ne peux pas non plus jouer mon poste sur de grosses erreurs. Ce qu’il s’apprête à me dire va donc largement définir la suite de son parcours. Je le regarde effectuer son petit numéro, il remet ses chaussures, s’affaire à bien les lacer puis s’installe sur l’un des bureaux sans accorder la moindre attention aux effets personnels qui se trouvent sur ce dernier. Une chance qu’il ne s’agisse pas de mon bureau, il aurait pris cher sinon. « Vol à l’étalage, comme d’hab. Des chaussettes. J’aime bien les chaussettes. En plus, y’avait des pères Noël dessus, ça allait faire vachement plaisir à mon frère. » Je ne sais pas si je dois me mettre à rire ou à pleurer, je soupire, exaspéré et amusé à la fois. Il fait vraiment tout pour se mettre dans la merde, le pire dans tout cela c’est qu’il le fait avec un grand sourire qui agace plus que tout au monde les officiers de police. Son air suffisant me fait marrer, c’est nettement moins le cas pour la majorité de mes collègues de travail. « Tiens, je t’en ai même ramené. » Il sort de la poche intérieure de sa veste une affreuse paire de chaussettes. Non mais qui porte sérieusement de telles chaussettes ? Les motifs muffins sont hideux. « Oh, parce qu’en plus tu es parvenu à t’en sortir avec une paire ? » De mieux en mieux. Bon, il se trouve que je ne vais pas l’enfermer pour avoir dérobé une paire de chaussettes, je devrais peut-être le faire pour lui donner une bonne petite leçon mais pas aujourd’hui… La prochaine fois peut-être. . « Elles sont cool, hein ? Dis, tu n’aurais pas quelque chose à manger ? Tu peux me raccompagner chez moi ? » Marius a une chance de cocu, s’il n’était pas tombé sur moi, quelques mois en arrière lorsqu’il a commis sa première infraction dans le coin, il aurait peut-être eu des problèmes. Je ne suis finalement pas un homme si mauvais. « Je vais te faire signer quelques papiers pour garder une trace officielle de ton passage ici, je te laisse aller dans mon bureau… Oh et… Deuxième tiroir de mon bureau, tu y trouveras des kinder bueno. »

Je l’abandonne un instant pour aller chercher deux cafés à la machine près du hall d’entrée. D’un pas assuré et confiant je me déplace jusqu’à mon bureau, je referme la porte d’un coup de pied, les mains bien occupées. « Tiens, je t’ai fait un café. » Je lui tends le gobelet puis me laisse tomber dans mon siège confortable. « Tu sais qu’à force je ne pourrais plus te sauver les fesses ? »
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MessageSujet: Re: J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt]   J'suis innocent m'sieur l'agent ! [pv Colt] Icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 23:08


J’suis innocent, m’sieur l’agent !



Je saute sur le bureau, en me demandant le temps d’un égarement si je ne devrais pas apprendre à me comporter comme un adulte, parfois. Peuh. Mes parents m’ont forcé à être adulte quand j’avais sept ans, c’est de leur faute si à vingt-six ans j’ai encore l’attitude d’un gosse et puis c’est tout. Voilà. Mes mains furètent sur le bureau en quête de nourriture ou de truc intéressant à regarder alors que je réponds à la question de Colt dans un sourire éclatant de fierté. Vol à l’étalage. Une paire de chaussettes. Deux en fait. Je lui lance celle que j’ai réussi à choper quand on m’embarquait, dans un grand sourire. Les premières, c’était juste un petit vol de cleptomane à la base. Vraiment, pour une fois. Je regardais, je traînais, ma main a glissé et… oh ?! une paire de chaussettes dans ma veste, mais comment se fait-ce ? Bref, vous voyez le topo. L’autre paire, c’était volontaire. Et j’en suis très fier. « Oh, parce qu’en plus tu es parvenu à t’en sortir avec une paire ? » J’hoche la tête avec la satisfaction du travail bien fait. « Yeap, mec ! » Je n’essaye même pas de mentir ou d’esquiver la question. De toute manière, il a déjà de quoi me coffrer s’il faut, et en plus je lui fais confiance pour ne pas m’en tenir rigueur. Je reprends mon inspection du bureau pour lui demander en désespoir de cause s’il n’a pas quelque chose à bouffer et s’il peut me ramener chez moi. C’est pas que la visite n’était pas sympa, c’est juste que j’ai envie d’aller tenter de pioncer et que le faire avec mon doudou dans mon lit, c’est nettement mieux que dans une cellule, foi d’habitué ! Sans aucun doute sur sa réponse, je soulève une dernière fois un clavier, décolle mon derrière du bureau pour me remettre sur pattes. « Je vais te faire signer quelques papiers pour garder une trace officielle de ton passage ici, je te laisse aller dans mon bureau… Oh et… Deuxième tiroir de mon bureau, tu y trouveras des kinder bueno. » Signer des papiers, garder une trace ? Okay, okay, j’écarte tout ça d’un haussement d’épaules alors qu’un large sourire s’étend sur mon visage à la mention des kinder cachés dans son bureau. « Juste un autographe alors ? Cool ! Ton bureau, c’est celui de gauche ou de droite déjà ? » Inutile de me répondre, je me traîne avec cette nonchalance de maître des lieux que j’affecte lorsque je veux faire mon intéressant, saluant au passage les mecs dans leurs bureaux et m’engouffrant dans celui de Colt. En un clin d’œil, je suis déjà assis sur son siège, à le faire tourner en regardant la décoration et en grignotant un kinder bueno offert à l’échafaud pour la survie de l’illustre crétin que je suis.  

Un coup de pied, une porte qui s’ouvre, une porte qui se ferme, je considère Colt d’un œil amusé lorsqu’il pénètre dans le bureau, puis d’un œil envieux lorsque je remarque les deux cafés. D’un bond – je ne sais pas faire de mouvements lents de toute manière – je me lève alors que le fauteuil contenu de tourner, contourne le bureau pour récupérer le café qu’il me tend. « Tiens, je t’ai fait un café. » Je souffle dessus, comme pour le refroidir, avant de m’adosser au mur le plus proche dans un « Thanks » articulé plus par réflexe qu’autre chose. « Tu sais qu’à force je ne pourrais plus te sauver les fesses ? » Hein ? Je relève la tête si brutalement que je manque de me renverser du café dessus. Hein ? « Parce que tu comptes me lâcher toi aussi ? » Désolé m’sieur l’agent, c’est sorti tout seul. J’hausse les épaules. « Je sais, mais tu sais très bien que ça m’empêchera pas de faire des c#nneries. » Marius, le cas désespéré par excellence. « Et puis, au pire, y’a toujours Martial pour rattraper le coup si je dépasse les bornes des limites. » Marius, l’indécrottable optimiste qui préfère se dire que son frère peut le protéger de tout plutôt que d’être obligé de grandir et de prendre ses responsabilités. « Et au pire du pire, mon père a beau me détester, il acceptera jamais que le nom des Caesar soit entaché de je ne sais pas quelle c#nnerie. Je le vois bien effacer tout ça d’un geste de la main avant de m’effacer aussi. » Mes sourcils se froncent dans un ballet étonné. Pourquoi est ce que je raconte tout ça moi ? Sûrement parce que ne pas dormir ne me réussit pas. Mes mains miment une explosion, constellant au passage mon tee-shirt de tâches brunes et caféinées « D’ailleurs, dès qu’il le pourra, pfiout, y’aura plus de Marius Caesar j’en suis sûr ! ‘Fin bon bref, comme tu vois, pour le moment, si tu peux plus sauver mon derrière, j’pense que j’ai encore des paratonnerres. » Tu penses ou tu en es sûr ? Je termine mon café en une gorgée, avant de considérer la poubelle, de faire un tour sur moi-même et d’envoyer le verre en plastique traverser la moitié de la pièce dans un direct qui a bluffé pas mal de gardiens lorsque j’étais encore l’enfant prodige du handball. Un soupir. « Quoi de neuf sinon depuis la dernière fois ? Tiens, voilà une bonne raison de me faire prendre : quand je viens pas de moi-même au poste, comment ça, y être emmené pour vol ce n’est pas y aller de moi-même ? on ne se croise pas et on ne se donne pas de nouvelles ; Tu vois, ça cogite là dedans parfois ! » Mon index tapote mon crâne avant de tenter d’emmêler mes cheveux.



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