Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mar 1 Mar 2016 - 22:04
but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Peut-être n’étaient-ils pas que des âmes sœurs parce que c’était ce que leur cœur ou Cupidon leur commandait : peut-être bien qu’ils étaient aussi d’ces amoureux de la destinée, rien que dans leur talent à répéter à l’infini les mêmes erreurs. Cesare et Isolde, peu importaient leurs sentiments l’un pour l’autre, toujours prompts à écarter l’autre de leur vie, d’une façon ou d’une autre. C’avait été Cesare avant ; une erreur qu’il avait cruellement regretté – il s’était épris d’Isolde comme il n’s’était jamais épris de personne, saisi par un amour qui avait transformé son existence sombre en une idylle qu’il n’aurait jamais cru goûter. Et au fond, ouais, il s’était laissé prendre par les circonstances, laissé bercer par le doux flot d’extase qui avait régi sa vie. Mais il avait appris, bien durement, que la romance n’faisait pas tout – que la romance n’justifiait pas tout. Il en avait fini par craindre la vérité, craindre de la dire à haute voix, d’peur que ça n’change rien, que la hargne ait tout annihilé entre eux comme les flammes qui avaient détruit cet entrepôt cette nuit-là. Alors quoi ? N’avaient-ils rien appris, malgré les difficultés, malgré les épreuves, malgré le bébé né en ce monde, qui exigeait d’eux deux qu’ils aient au moins la foi, la volonté de rester vivants ? Ils devaient bien ça à Clara – certes, c’était sûrement la tare de tous les parents ; d’avoir de l’affection pour son enfant au point de vouloir qu’il grandisse dans un monde parfait, où il ne connaîtrait ni la peine, ni le désarroi, ni l’impuissance. Mais la vénération suprême n’devait pourtant pas leur faire se détourner de leur responsabilité de base ; celle qui s’était rappelée à lui, sèchement, avec les pleurs de Clara, lorsqu’il n’avait serrée dans ses bras. Un câlin qui n’payait pas de mine, et aurait poussé le DeMaggio à vouloir inverser le cours du monde pour qu’il ne gravite qu’autour de Clara et de son bonheur – comment pouvait-il prétendre à ça, alors même qu’il était le simple spectateur des folies d’Isolde ? Comment pouvait-il prétendre à ça, alors qu’il avait lamentablement échoué avec sa sœur ? Ca n’avait pas importé, qu’il l’aime à la folie, et qu’il voue vingt ans de sa vie à elle – il avait échoué avec Aria, et chaque journée dégueulasse passée à retourner des souvenirs poussiéreux, n’était qu’un pernicieux rappel de cela.
Sa salvation, s’il devait y en avoir une – si ce n’est aux yeux des anges et du reste du monde, au moins aux siens à lui, c’était Isolde. Isolde et leur fille – Isolde et leur avenir ; ces délires de mariage qu’ils ne réaliseraient peut-être jamais s’ils devaient être un couple lambda. Isolde Saddler-DeMaggio, au fond, ça n’sonnait peut-être pas si bien que ça ; et ils savaient déjà que leur romance n’avait pas besoin d’être matérialisée par une bague. Mais y’avait qu’Isolde, et dans l’océan abyssal d’sa vie, y’avait toujours eu qu’elle pour éveiller ces passions échevelée, et cette ardeur à survivre. Il aurait voulu mourir pour sa sœur, mourir pour la sauver, mourir pour lui offrir une autre vie. Mais il était prêt à vouloir survivre – vivre pour Isolde et avec elle. Pourquoi est-c’que ça n’semblait pas être assez, alors ? La ferveur de sa hargne n’faisait que cacher une amertume assassine et dès qu’Isolde se lança dans sa diatribe, tout ce que Cesare put faire, c’est reculer – reculer et faire un volte-face, ses deux mains passant dans ses cheveux, dans sa nuque tendue alors même qu’il manquait de mots. « Pourquoi est-c’que tu penses que j’serais forcément contre toi, ou à te retenir si tu m’disais les choses ?! Pourquoi est-c’que t’as pas pu envisager que j’aurais pu vouloir t’aider, ou trouver quelque chose à faire pour qu’tu sois pas toute seule dans cette histoire ? » la voix brisée, enrouée sûrement de tous les déversements de rage dont il avait tant eu besoin. Pourquoi est-c’qu’Aria avait cru bon de faire des projets de fuite dans son dos, avec un amant dont elle lui avait caché l’existence ? Pourquoi Aria avait-elle cru qu’il serait égoïste au point d’la retenir, plutôt que de volontiers lui offrir cette vie à laquelle elle aspirait ?! « J’ai besoin de toi, Isolde- j’ai besoin d’pouvoir croire qu’y’a une fin à tout ça. » parce que lui, il n’avait pas d’souvenir heureux et insouciant, il n’avait pas connu tous les plaisirs d’une vie sans nuage et sans obligation ; il n’avait pas choisi sa vie – ou trop peu. « Et-et si j’te l’ai pas prouvé, avec tout c’que j’ai essayé d’faire-… j’vois pas c’que j’peux faire d’autre. » et au fond, c’était plus du désarroi que du reproche ; parce qu’au fond, y’avait des choses qu’il n’avait pas su montrer, prouver à sa propre sœur pour qu’elle pense devoir fuir sans lui en parler. « Mais si t’estimes que t’as pas b’soin d’me parler, quand tu prends des décisions aussi importantes dans ta vie-… » alors ils étaient ruinés ; comme Aria était ruinée dans sa mémoire, dans son cœur, dans son âme. « Je t’aime- et j’sais parfaitement qu’y’a aucune loi physique qui pourra changer ça, on dirait-… mais si t’as une once de respect pour moi, dis-moi les choses clairement pour une fois. Toi, au moins. » parce qu’au fond, il n’avait plus vraiment d’espoir à avoir vis-à-vis du cadavre de sa sœur ; il n’pouvait que se rendre compte, des luttes pour rien, de l’énergie dépensée pour rien- de la fatigue, atroce et assommante, qui accablait son âme depuis des jours.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mar 1 Mar 2016 - 23:37
My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.
Elle ne voulait pas qu’il parte. Elle ne voulait pas mettre un terme aux promesses et aux espoirs de toutes ces choses qu’ils avaient dit vouloir construire ensemble. Peut-être que ça n’avait été que de l’humour, ces histoires de mariage pour un plat de lasagnes, mais avec Cesare, elle se sentait la force de passer des étapes auxquelles elle n’avait jamais songé avant de le rencontrer. Mais c’était peut-être justement parce qu’elle n’y avait jamais songé que former un couple avec quelqu’un c’était si compliqué. Tout ce qu’elle avait tiré de l’amour jusqu’à présent, ça avait été des trahisons et son cœur s’en était retrouvé brisé. Elle en était devenu un peu plus indépendante à chaque fois et elle était devenue cette fille persuadée ne n’avoir de compte à rendre à personne. Faire confiance, c’était une chose, faire tomber la carapace qu’elle s’était sentie obligée de se forger pour survivre à son passé amoureux, sans doute que c’en était une autre. Changer comme ça, pour quelqu’un d’autre, ça prenait peut-être plus de temps qu’elle aurait pu le croire. Il avait réussi lui, alors pourquoi pas elle ? Elle avait juste besoin d’un peu plus de temps surement et s’il le lui laissait, elle était prête à faire tous les efforts du monde. Il fallait qu’elle oublie les romance ratées pour que celle-ci ait une chance et elle voulait vraiment qu’elle en ait une, elle voulait de cet avenir avec lui, de ces promesses même lointaines, des discussions insouciantes à ces moments sensuels et enivrants qu’ils avaient pu connaitre. Elle voulait la garder cette liaison, qu’elle reste secrète encore longtemps ou qu’ils aillent se passer la bague au doigt devant tout le monde d’ici peu de temps. Qu’importait son allure, cette histoire, elle ne pouvait pas y renoncer.
Alors pourquoi est-ce qu’elle n’y mettait pas plus du sien ? C’était pas si compliqué que ça pourtant et s’il n’y avait aucun risque qu’il la trahisse alors, ça aurait dû être facile comme bonjour. Mais ça ne l’était pas et le problème ne venait clairement pas de lui, mais d’elle. « Je sais pas. Peut-être parce qu’à chaque fois que j’ai pu faire quelque chose, t’es venu me dire que j’aurais pas dû et … » Elle avait l’impression de devoir dire quelque chose d’absolument imprononçable d’un coup. « La plupart du temps, j’ai fini par me dire que tu avais probablement raison. » Probablement cette fois encore. Toujours la même chose. « Je déteste avoir tort. Et je déteste quand on me dit que j’ai tort. » C’était une histoire d’égo sans doute, d’indépendance aussi, de caractère de merde pour bien venir enfoncer le clou. « Y avait qu’une seule personne avant qui pouvait m’arrêter quand j’avais une idée en tête et c’était mon père. Quand il est mort y avait Anthea et elle pouvait pas m’arrêter, mais elle pouvait me calmer au moins. Ils sont tous les deux morts et j’veux pas qu’on m’arrête et je veux pas qu’on me calme. Et toi, tu peux faire les deux tellement facilement alors qu’Insurgency … » C’était pas pareil avec Insurgency, ils n’étaient pas tous d’accord avec ses décisions, mais y avait comme une sorte de hiérarchie qui faisait qu’au final, elle pouvait s’en foutre complètement. Pas avec Cesare. « Ils peuvent pas m’empêcher de faire ce que je veux. Y a juste toi qui peux. Alors c’était plus simple d’aller vers eux et juste d’écouter ceux qui étaient d’accord et d’ignorer les autres. Parce que toi, j’peux pas t’ignorer. » Et c’était qu’elle n’avait même pas réfléchi à la question, pas avant ce soir, parce que jamais elle ne s’était dit qu’elle n’allait pas en parler à Cesare pour tout ça, elle n’avait juste pas pensé à en parler. C’était la façon dérangée dont son cerveau fonctionnait, avec trop de fierté et trop d’assurance. « Je sais. Je doute pas de toi, je doute pas de nous et je suis certaine qu’on a désespérément besoin l’un de l’autre … » Sinon ils n’en seraient pas là, ils se seraient simplement jamais reparler depuis leur rupture et ils ne s’en seraient jamais mal portés. « Je t’aime aussi et j’ai besoin de toi. Je veux tout ce dont on a parlé et peut-être un jour t’épouser pour autre chose qu’un plat de lasagnes et pourquoi pas avoir un autre bébé et tous ces trucs que j’ai jamais voulu avant personne d’autre avant toi. » Elle la voulait sa vie parfaite à ses côtés, cette vie à laquelle elle devait bien avoir le droit après tout. « T’es vraiment le seul à pouvoir m’arrêter. J’peux pas le faire toute seule. » Parce qu’elle était complètement folle peut-être, folle d’une rage qu’elle ne maitrisait plus depuis longtemps et Cesare lui, il savait la canaliser et ça ressemblait presque à un miracle. « La seule raison pour laquelle la maison de ton père n’a pas encore explosé, c’est parce que tu vis dedans. » Et pourtant voir les flammes s’emparer de cette baraque elle en avait vraiment envie. Parce que son père avait tué le sien, puis Anthea et qu’elle était assez folle pour en arriver là. Peut-être que c’était mieux dans le fond, qu’elle se concentre sur la mairie. Si y avait pas eu Cesare, cette baraque elle l’aurait réduite en cendres, il fallait pas qu’il l’abandonne, sans quoi ce serait peut-être la ville entière qu’elle raserait de la carte dans sa folie. Lui, il était la voix de raison dans son crâne et depuis la mort d’Anthea, elle en avait probablement besoin plus que j’avais.
Dernière édition par Isolde Saddler le Mer 2 Mar 2016 - 10:56, édité 1 fois
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 2 Mar 2016 - 3:22
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Peut-être que tout ceci n’était que la résultante de trop d’événements ; trop d’ardeur, éveillée par des circonstances qui s’étaient alignées à la vitesse de l’éclair, et pesaient sur le cœur du DeMaggio plus qu’il n’était prêt à l’admettre. Peu importait, la ferveur avec laquelle il s’était épris d’Isolde- elle avait toujours été cette femme engagée, déterminée, volontaire, bosseuse et bagarreuse, sans pour autant jamais se perdre dans les affres de violence qu’il avait lui-même connus, pendant tant de temps. Et sûrement que toutes ces qualités l’avaient fait tomber amoureux de celle qu’elle était ; restait qu’au temps de leur romance, aussi illusoire avait-elle été, ils avaient été une équipe- il avait été là, à ses côtés, toujours prêt à la soutenir, à la supporter, à l’aiguiller dans une direction ou une autre. Peu avaient importé ses convictions de hunters – sa dévotion avait fini par être entièrement livrée à Isolde, et il avait toujours fait son possible pour qu’elle s’en sorte le mieux possible. Il n’l’avait pas laissée tomber dans cette base militaire, peu importait la façon dont elle lui avait parlé, la hargne dont elle avait fait preuve, ou même l’fait qu’elle aurait préféré qu’il n’soit pas là. Même dans les flammes qui avaient tout dévasté, c’était son affection pour la Saddler, son amour partagé entre elle et sa sœur, qui avait poussé Cesare à abdiquer. Peut-être était-ce une faiblesse, que de vouer son âme et tout son être à juste une idylle qui gouvernait ses tripes ; c’n’était pas les préceptes que ses parents lui avaient appris : mieux aurait valu pour sa propre survie, qu’il mène une vie de solitaire, sans jamais s’attacher à qui que ce soit, sans jamais s’enticher de sa petite sœur. C’était c’que son père n’comprenait pas de lui, d’ailleurs ; tout le temps, toute l’affection qu’il avait déversés dans sa relation avec Aria. Même ça, même c’concept naturel et inné, échappait totalement à quelqu’un comme Rafael DeMaggio. Alors au fond, peut-être bien que les sentiments étaient cette chose toute aussi compliquée pour lui que pour elle – et si elle, elle fuyait toute l’idée de mettre sa confiance dans leur couple, lui, il n’supportait pas la simple idée de le sentir s’enfuir, de s’sentir ne plus avoir la moindre prise dessus. Il avait une peur viscérale de subir – subir les circonstances, subir une impuissance qui l’avait trop souvent amené à endurer des épreuves et des deuils dont il se serait bien passé. Tout était une question d’contrôle ; mais il s’essayait au moins à n’pas être cet amant jaloux maladif, qui confondait la passion avec la possession, et la loyauté avec toute propriété.
Il essayait. Ils essayaient. Âmes sœurs jusque dans leurs échecs ; Cesare en soupira – peut-être bien que c’n’était pas la bonne façon d’aimer non plus, la croyance de se sentir mourir en imaginant Isolde perdue à jamais – morte sans qu’il n’puisse y faire quoique ce soit. Ca n’avait pas d’importance, la promesse qu’il avait faite à la transmutante juste avant qu’elle n’accouche ; il n’aurait jamais pu endosser le rôle d’unique parent de leur bébé –parce qu’il n’aurait jamais été capable de voir la moindre clarté, dans un monde sans Isolde. Et les charmes de Clara, n’y auraient peut-être rien changé ; Isolde, c’était la seule petite chose douce qu’il avait choisie dans sa fille. Isolde, c’n’était pas le cadeau d’un Cupidon capricieux qui aurait poussé leur route à se croiser. Isolde, il avait décidé de s’y accrocher- il avait décidé d’parler de futur avec elle, d’mariage par-dessus un plat de lasagnes, ou d’autres choses insignifiantes dans cet appartement même. Isolde, il avait besoin d’elle comme il avait besoin d’air ; une phrase évidente qu’on devait retrouver dans toutes les sérénades qui pouvaient exister- une petite réplique gnangnan à caser dans une musique romantique, le temps d’une danse. « J’suis désolé-… si tout l’temps j’te donne… l’impression de pas t’faire confiance, ou croire qu’tu peux le faire. » mais au fond, qu’y avait-il de concret ? Qu’y avait-il à accomplir à faire exploser la mairie ? Qu’y avait-il à réussir dans l’fait de devenir maire ? Oh, il n’pouvait pas douter du fait qu’elle pouvait y arriver, qu’elle avait les arguments, qu’elle avait la capacité de galvaniser tout un autre ; il avait décidé de la suivre, sans concession et sans retenue, avant même tous les clampins d’Insurgency. « Je-… je, j’veux pas qu’tu crois que les actes suicidaires et démesurés, c’est ta seule option. » et c’était trop souvent c’qu’elle pensait ; combien d’fois aurait-elle pu mourir à cause d’une de ses bombes, à cause d’un de ses groupes, ou même en allant chez lui pour affronter son père sans aucun renfort et sans y réfléchir plus de deux secondes ?! Et si elle avait un minimum de respect pour lui, pour eux deux, pour leurs disputes incessantes – histoire qu’elles mènent quelque part, elle devait bien reconnaître qu’elle était la première à aligner c’genre de gestes avec des ‘et si j’meurs ce sera pour une bonne cause’. Ils s’étaient déjà bien trop souvent rendus compte, que l’monde n’en avait rien à foutre de leurs sacrifices- et Isolde, elle méritait de vivre, pas d’crever pour une prospérité qui se souviendrait jamais de son nom. Il aurait pu y mettre sa main à couper, que le père qui avait eu tant de vénération – un véritable culte - pour sa fille, n’avait jamais sacrifié sa vie juste pour la voir en faire de même ; mais c’n’était pas sa place à lui, de parler ainsi. C’n’était pas à lui, de parler pour un homme que son propre père avait tué froidement. Isolde, elle était plus que sa cause, elle était plus que ses croyances et que son groupe de mutants- et c’était d’cette Isolde-là, d’l’Isolde qui se suffisait à elle-même, l’Isolde dont il était amoureux, qu’il avait besoin. Et Cesare avait laissé ses pas nerveux le ramener vers la table devant laquelle il s’était tenu il y a peu. Un nouveau soupir, lui échappa, alors qu’il daignait enfin observer Isolde à nouveau : « Si tu veux essayer-… alors essaye, vraiment. Mais j’ai pas l’intention d’rester spectateur dans c’qu’y est censé être une partie de mon avenir. » s’ils l’appréhendaient ensemble, tel était le cas ; et Cesare avait si souvent été le spectateur de sa vie, porté par des volontés qui n’étaient pas le siennes. C’était plutôt simple, en fait ; c’était avec lui, sans condition, sans retenue, sans fluctuation dans la confiance- ou sans lui.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 2 Mar 2016 - 10:55
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Aimer, c'était un sentiment qui semblait facile à première vue, naturel et inné. Ce genre de chose qui venait facilement et qui se comprenait sans qu'on ait besoin d’y réfléchir plus que ça. Et Isolde savait qu'elle aimait Cesare sans avoir à se demander pourquoi et d'où ça lui venait, c'était une chose dont elle était sûre, c'était cette flamme en elle qui faisait battre son cœur avec force dans sa poitrine dès qu'elle ne faisait que penser à lui. Cependant, savoir comment gérer l'amour c'était tout de suite beaucoup plus compliqué. De toute évidence, elle était plus douée pour construire une bombe qu'une relation amoureuse. Ce n'était pas qu'elle ne lui faisait pas confiance, dans le fond y avait bien une partie d'elle qui était prête à admettre que si elle avait fait l'effort de lui en parler, il aurait pu l'aider et pas seulement l'arrêter. Mais peut-être qu'elle était vraiment trop fière pour penser à ce genre de possibilité ou venir chercher l'aide dont elle pourrait avoir besoin. Si elle voulait que son couple avec Cesare puisse fonctionner il fallait qu'elle apprenne à ravaler son orgueil et qu'elle lui laisse une réelle place dans sa vie. Une place dans les décisions qu'elle pouvait prendre, quand bien même ça faisait des années qu'elle se disait que personne n'était en droit de lui dire quoi faire ou ne pas faire. Mais c'était probablement ça aussi s'engager auprès de quelqu'un d'autre, partager plus encore que les discussions sur tout et n'importe quoi ou les nuits de passion et d'extase, c'était partager sa vie dans les moindres détails et dans les moindres décisions, qu'elles soient petites et sans conséquences ou aussi grandes et folles que celle qui l'avait poussée à se lancer dans une campagne politique pour gagner la mairie de Radcliff.
Ils avaient déjà un bébé ensemble alors c'était déjà partager beaucoup, c'était déjà une forme d'engagement, au-delà des promesses qu'ils avaient pu se faire. Clara elle était là et elle ne s'en irait pas, qu'importait tout ce qu'il pouvait se passer entre ses parents. Alors, maintenant c'était probablement à sa mère de faire en sorte que les choses avec son père puissent marcher. Si elle voulait vraiment faire quelque chose pour elle, commencer par ça ce serait mieux encore que d'essayer au risque de sa vie de changer les choses à Radcliff. « Bizarrement, j’vois que ces solutions-là moi … je devrais peut-être songer à aller consulter. » Ce n'était pas demain la veille qu'elle le ferait cela dit alors ça relevait plus de l'humour que d'autre chose. « Ou juste commencer par te parler à toi parce que causer à un psy, non merci. » Parler à Cesare, ça devrait bien être plus facile que de parler à un psy après tout. Ça aurait dû être plus facile que de parler à n'importe qui d'autre. « Je pense vraiment que ça peut marcher. J'ai besoin d'essayer, alors ... » Alors s'il voulait avoir un rôle là-dedans qu'il le prenne, dans le fond elle pouvait bien avoir tout le reste du monde à ses côtés ça ne valait pas grand-chose à côté de Cesare. « Alors, si tu veux faire quelque chose … » Qu'il le fasse. S'il le voulait elle pouvait bien l'ajouter à la liste de ceux qui traînaient un peu trop souvent autour d'elle pour la protéger, ou il pouvait bien faire ce qu’il voulait, dans le fond, ce serait beaucoup plus facile s’il était là dans un coin, peut-être que ça aurait été plus simple si elle avait été capable de s’en rende compte plus tôt. Elle laissa échapper un léger soupire, avant de fermer les paupières quelques secondes, comme pour laisser s’échapper une partie du stress qu’elle avait accumulé depuis que Cesare était entré dans cet appartement. Le résultat n’était pas probant, d’autant plus que, lorsqu’elle ouvrit de nouveau les paupières, ils étaient revenus. Anthea et son père, juste sous ses yeux, fruits de son imagination et résultat des effets secondaires de ce fichu vaccin. Et comme elle n’ s’y ferait probablement jamais, elle ne put s’empêcher de sursauter. « Oh merde, c’est pas vrai … » Elle recula de quelques pas pour que son dos puisse trouver le mur derrière elle. Fermant de nouveau les paupières, au moins ne pas les voir, ça aidait un peu, mais elle pouvait les entendre, comme s’ils avaient vraiment été dans la pièce, et ça la critiquait dans tous les sens, ça la provoquait, comme s’ils cherchaient à ce qu’elle réponde, quitte à passer pour la cinglée du coin, ce qui arrivait un peu trop souvent depuis qu’elle s’était injectée cette merde dans les veines.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 2 Mar 2016 - 16:51
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S’bercer d’illusions, nager dans une extase illusoire, puis se prendre la réalité en pleine tête – et en subir les conséquences. Ca semblait être le thème récurrent de la vie toute entière de Cesare, une litanie qui se répétait à l’infini, depuis plus longtemps qu’il n’avait daigné l’imaginer. Pendant près de vingt ans, il avait été motivé par l’admiration qu’il vouait à son père, à son oncle, à l’héritage familial qu’on avait fait reposer sur ses épaules. Et aujourd’hui, l’illusion envolée, la vénération effacée et le culte terni à jamais, il n’restait que les morts, le sang et les flammes qu’il avait provoqués partout autour de lui. C’était la même chose avec Aria, épris de la simple existence de sa petite sœur, tout en adoration devant elle, l’amour au bord des lèvres ; pour simplement perdre les pédales, et aujourd’hui s’rendre compte qu’Aria avait eu ses propres plans. Et que ceux-ci n’l’avaient jamais inclus lui. Et avec Isolde, la sérénade moqueuse de sa vie s’répétait encore une fois ; et la passion du DeMaggio, la façon dont ses sentiments, son cœur et ses tripes gouvernaient sa raison, n’faisaient que rendre les choses plus douloureuses encore. C’n’était pas faute d’avoir fait preuve de toute la dévotion possible et imaginable – pour Isolde, tout autant que pour Aria, ou pour son père, ou pour sa mère. Combien d’fois, avait-il daigné vivre juste pour lui, pour ses désirs et ses ambitions ? Au final, Isolde n’était que le dernier point d’une longue suite d’événements, de trahisons diverses et variées, qui lui crevaient l’âme et épuisaient sa conviction autrefois si forte et glacée. Cesare, il se serait volontiers laissé tomber dans une chaise pour n’plus jamais s’en relever, si seulement il n’était pas mû par une fierté qui le poussait parfois, souvent, à hurler à pleins poumons. C’avait été aussi le genre de rapports qu’il avait entretenus avec sa sœur, la tendresse entrecoupée par des attaques verbales plus tranchantes qu’une lame de couteau ; elle lui avait toujours bien rendu la pareille, et leur affection l’un pour l’autre n’s’était jamais tarie. Du moins, c’était c’qu’il avait cru jusqu’à trop récemment ; mais faire face à l’amant de sa sœur, faire face aux réalités que c’type lui avait apprises, c’en était trop pour lui – et encore, et encore, il avait ravalé sa hargne, à défaut d’pouvoir la déverser sur sa sœur, ou sur l’un de ses géniteurs. Au fond, c’n’était pas une promesse de mariage, une bague passée à un doigt qui allaient rendre tous leurs vœux et toutes leurs promesses plus sacrées. Y’avait pas d’ange au ciel pour juger que leurs actions étaient sanctifiées, bénites ou maudites. Alors même tout ça, même tant d’choses, c’n’était pas si surprenant que ça n’ait jamais retenu Isolde d’n’en faire qu’à sa tête. C’était à croire que c’était juste lui qui n’était pas à la hauteur ; mauvais frère, mauvaise âme sœur, mauvais fils. Mais peu importait l’nombre de fois où il se remettait en question, le chasseur était incapable de trouver c’qu’y’avait à changer, ou c’qu’il pouvait faire de plus.
Et pourtant, abandonner, sentir l’ardeur du désespoir pour paralyser toutes ses croyances, c’n’était pas dans ses habitudes – il n’s’était que trop longtemps laissé aller à rester en retrait, avec l’instinct de protéger sa sœur avant tout le reste, mais son caractère n’avait jamais été celui d’un pacifiste qui regardait le monde tourner. Peut-être bien, sans doute même, que c’était c’qui les rendait si amoureux l’un de l’autre ; ils se ressemblaient, malgré leurs oppositions primaires, leurs héritages bien différent qui avaient d’eux des enfants qui n’auraient jamais dû s’rencontrer. Et sans Cupidon, peut-être bien qu’ils auraient passé l’restant de leurs jours à s’opposer – juste s’opposer. Alors dans tout ça, la fange de ses songes mélangée à celle de ses ressentiments, Cesare demeura muet un long moment, l’œil ailleurs, l’oreille attentive, mais l’âme instable- « Bah-… j’peux manifestement rien faire de concret. » et au fond, il détestait tout autant ça, que l’fait qu’Isolde s’y plie si facilement, et soit si prompte à l’écarter de ses histoires. Des histoires qui étaient vouées à déteindre sur leur couple ou sur la vie de leur bébé ; au fond, c’était bien compliqué de trouver le moindre équilibre et l’idylle sans nuage n’était pas encore à l’ordre du jour. « J’t’ai pas donné c’numéro de téléphone pour qu’on s’envoie des sms enjôleurs les soirs où on s’manque- » encore heureux « c’est justement pour les décisions comme ça. Alors même-… si j’peux pas défiler avec toi dans la rue ou j’sais pas quoi, ça change rien au fait que ça m’concerne. » à croire qu’il avait besoin de le rappeler, de dix façons différentes, en des paroles lancinantes et assommantes. Ca le concernait plus que n’importe lequel de ses fidèles à Insurgency – ça concernait Clara, ça concernait eux deux, ça concernait leur futur, leurs promesses, ou même sa situation à lui au sein de sa famille. Et il avait presque fini par croire que l’abattement avait eu raison de leur ferveur, tant le silence les engloba. Mais Isolde ouvrit la bouche, et Cesare releva instinctivement le regard ; pour la voir seule, dos contre le mur, acculée par des démons invisibles- « Quoi ? » qu’il dit simplement, nonchalant presque tandis qu’il n’comprenait pas ; c’n’était pas faute de scruter la pièce, de s’être approché d’Isolde en quelques foulées tandis qu’elle semblait s’enfoncer dans une folie incompréhensible. « Isolde ! Qu’est-c’que tu fous ?! » il était venu attraper son bras, peut-être un peu brusquement, mû par une inquiétude viscérale, le cœur au bord des lèvres.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 2 Mar 2016 - 18:59
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You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.
Elle aurait dû le prévenir, elle avait assimilé l’idée maintenant. Il le lui avait assez répété pour qu’elle comprenne et elle n’avait rien à dire pour se défendre, alors elle pouvait admettre qu’elle aurait dû lui en parler avant de se lancer dans tout ça. Elle pouvait comprenne sa frustration sans doute. Elle aurait peut-être réagi de la même façon si les rôles avaient été inversés. S’il ne lui avait pas expliqué son plan avec son père, sans doute qu’elle aurait péter un câble. Quoi que, ça avait cette discussion qui avait entamé le début de leurs réconciliations, alors s’il n’était pas venu dans cette chambre d’hôpital et qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de croiser, si elle l’avait vu aux côtés de son père, alors que ce dernier avait tué Anthea, y aurait probablement plus eu d’idylle possible entre eux. Peut-être que ça aurait été le truc que même Cupidon n’aurait pas pu combattre. Heureusement, ils n’en sauraient jamais rien, parce que lui, il était venu pour lui en parler. Il avait eu assez de respect pour elle pour venir discuter avec elle de son plan. Ce qu’elle, elle n’avait pas fait. Elle se rendait compte maintenant de l’idiotie dont elle pouvait faire preuve. Le problème c’est que c’était trop tard et elle n’avait pas grand-chose de plus à dire à part qu’elle était désolée. Ça ne suffisait pas sans doute, ça n’effaçait pas le mal qui était fait, ce coup qu’elle avait elle-même porté contre cette romance à laquelle elle tenait pourtant tellement.
Elle était vraiment prête à faire des efforts, s’il voulait bien lui laisser une seconde chance. Parce qu’elle l’aimait et qu’elle ne voulait pas imaginer sa vie sans lui, garder son cœur brisé et penser à toutes ces promesses qu’elle avait foutu en l’air dès qu’elle poserait les yeux sur leur bébé. Et elle pensait déjà à lui, à chaque fois qu’elle regardait Clara, parce qu’il était son père et que c’était peut-être difficile de voir les ressemblances – fallait bien le dire, ceux qui lui disait qu’elle lui ressemblait, ils avaient sans doute un côté hypocrite, elle ressemblait au plus beau bébé du monde, mais à personne en particulier d’après elle – mais, un jour, elle le verrait les traits de Cesare sur le visage de sa fille. « J’sais que c’est trop tard, mais je te promets que j’te tiendrais plus à l’écart de rien. Donne-moi une seconde, j’t’en supplie. » Et qu’importait son égo, s’il fallait qu’elle se mette à genoux pour vraiment le supplier, elle en était capable. Elle ne pouvait pas le perdre, l’idée était trop douloureuse. Elle aurait voulu qu’au moins ce soir, rien ne vienne davantage perturber son esprit, mais fallait croire que c’était trop demander et ces fameux effets secondaires dont elle était bien victimes, ils étaient revenues pour la hanter. Même les yeux fermés, elle pouvait les entendre et c’était affreux, ce n’était que des voix dans sa tête, mais elle n’arrivait pas à les ignorer. Ils avaient l’air tellement réel et pourtant elle savait que ce n’était qu’une hallucination, le résultat d’un vaccin dont elle avait eu conscience des conséquences. La voix de Cesare s’était mêlée au milieu de celles de son père et Anthea, mais c’était à peine si elle était capable de l’entendre la sienne. Il avait fallu qu’elle ouvre de nouveau les yeux pour réaliser qu’il avait vraiment parlé et qu’il était là en face d’elle. Trop rapidement, son regard se posa sur les morts qui hantaient son esprit, dans un coin de la pièce où elle seule pouvait les voir. « Fermez-là bordel … » Et elle était en train de parler au mur, tout au plus, parce qu’y avait personne d’autre que Cesare dans la pièce et ce n’était pas à lui qu’elle parlait. Cesare et sa main qu’elle sentait autour de son bras ça s’était réel. Elle reposa les yeux sur lui, tentant de ne se concentrer que sur lui, les yeux plonger dans les siens, luttant pour ne pas de nouveau détourner le regard sur des personnes qui n’étaient pas dans cette pièce pour de vrai et elle le savait très bien. Tout ce qu’ils faisaient, c’était dénaturer les souvenirs qu’elle avait de son père et d’Anthea, et ça suffisait logiquement à savoir ce que n’était qu’une hallucination, mais dans les faits, c’était loin d’être aussi simple. Fallait qu’elle dise quelque chose, à Cesare, pas aux fantômes qui hantaient sa vie. Elle venait de lui dire, elle ne le tiendrait plus à l’écart, alors fallait qu’elle parle. « Ça va aller … » Finalement c’était plus à elle qu’elle parler qu’à lui, dans un besoin de se convaincre d’abord elle-même que ça allait aller et ça irait ça passait toujours. « T’as déjà vu le film … sixième sens ? » Elle luttait pour ne garder sa concentration que sur Cesare, le fixant sans cligner comme si le perdre de vu ne serait-ce qu’une fraction de seconde ça suffirait à la pousser à se laisser avoir par ces fichues hallucinations, entrer dans leur jeu, ce qui n’était jamais une bonne idée. « J’aurais vraiment voulu être capable d’échapper miraculeusement aux effets secondaires de ce putain de vaccin. » S’il avait vu le fameux film dont elle parlait, il pourrait sans doute comprendre de lui-même de quoi étaient composés ses effets secondaires. « Mais ça va passer, ils vont partir, ils partent toujours … » Fallait juste qu’elle arrive à les ignorer suffisamment longtemps et ça irait mieux et pourtant la tentation de détourner le regard, de répondre à tout ce qu’ils lui balançaient, elle était là, bien présente en elle, difficile d’y résister.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 2 Mar 2016 - 19:47
but there's no moving on, so i'm already gone
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Il le savait, et il faut presque surpris qu’Isolde semble l’ignorer ; c’n’était même pas une question de redonner une chance ou non à leur idylle, de raviver une flamme qui n’était jamais morte. Il se savait trop épris d’elle pour simplement passer cette porte avec la promesse de n’jamais revenir : et peu importait tout ça, ils en auraient pour le reste de la nuit à discuter, à régler leurs problèmes si leur couple venait à imploser comme ça. Maintenant qu’il s’était laissé aller à entrer dans la vie de Clara, il n’pouvait pas imaginer c’futur dont il avait tant besoin, sans y inclure son bébé dedans, d’une quelconque façon – c’était bien c’que se disaient tous les gens unis par le mariage ou juste en concubinage ; quoiqu’il arrive, il y avait toujours les enfants au milieu, les histoires bien réelles qui dépassaient le simple stade de l’extase prodiguée par une romance qui n’concernait que deux âmes sœurs. Qu’ils le veuillent ou non, pour le restant de leurs jours, leurs hauts et leurs bas, ils auraient toujours dépassé ce stade : ils n’étaient plus les seuls protagonistes d’cette histoire, y’avait aussi Clara. Clara qui n’était peut-être qu’un nourrisson aujourd’hui, mais qui, un jour, serait une fille probablement aussi caractérielle que ses deux parents. L’avenir était trop compliqué à appréhender, et tortueux à souhait – mais il allait bien falloir qu’ils avancent avec une once de respect pour l’un et pour l’autre ; les promesses qu’ils s’étaient faites, la vie qu’ils avaient choisie. C’n’était pas Cupidon qui faisait survivre le béguin, et ramenait sans cesse les amoureux dans la vie de l’autre – c’était eux, qui avaient décidé qu’ils en valaient la peine : qu’ils s’en donnent donc les moyens. Mais Cesare n’eut pas vraiment l’opportunité de chercher ses mots, d’répondre par une longue litanie ou une belle sérénade à Isolde- les choses déraillèrent en un éclair à peine. La réalité, c’était comme les flammes capricieuses d’un incendie, fallait croire ; mais comme d’habitude, la dévotion domina tout le reste en Cesare – la rage, la rancœur, l’abattement. Ses pas qui l’amenèrent vers Isolde, furent chargés d’électricité, chargés d’une inquiétude qui courait avec ardeur juste sous sa peau. Ca l’faisait rager, de n’pas pouvoir être là avec elle- pour elle tous les jours ; depuis combien de temps au juste, était-elle vaccinée sans qu’il n’en sache rien ? A l’adoration, l’affection dont il essaya de faire preuve envers et contre tout en l’observant, se mêlait toujours une amertume tenace.
Mais la tendresse au moins, le poussa à se modérer, tandis qu’Isolde relevait ses yeux clairs dans sa direction ; Cesare ne cilla pas, Cesare ne se défila pas, quand bien même il avait fui ces œillades trop douces depuis qu’il avait passé la porte de cet appartement. Et sa main retomba, en une caresse tout le long du bras de la jeune femme, un contact charnel dénué du moindre charme, d’la moindre envie d’se faire enjôleur – un geste aussi affectueux, que naturel. Mais tout ce qu’il put faire, penché vers Isolde, la happant vers la réalité, c’était demeurer perplexe, et afficher une moue circonspecte à ses paroles – non, il n’connaissait pas Le Sixième Sens. Au fond, il lui avait déjà prouvé d’bien des façons qu’il n’connaissait pas grand-chose de la culture populaire qu’elle aimait tant ; sa culture cinématographique était aussi obsolète que restreinte. Mais peut-être que c’était une bonne chose- « Ca va aller… » qu’il répondit, sans ferveur, calmement, ravalant ses inquiétudes pour se concentrer sur chaque détail du visage d’Isolde ; il n’avait pourtant aucune idée de ce qu’il en était, et du reste. « Je-je… j’connais quand même pas Le Sixième Sens, alors-… » alors tout c’qu’il trouva à faire, c’est venir se placer face à Isolde, peut-être entre elle et ses démons invisibles, peut-être pas du tout, mais il accrocha son visage entre ses deux mains à lui, ses doigts perdus- perdus dans des caresses aussi suaves que délicates. « raconte-moi. Qu-… qu’est-c’que tu fais pour que ça passe ? » le stress était remonté en flèche pour tordre ses entrailles, et le DeMaggio eut besoin de longues secondes pour se reprendre. « Raconte-moi le film, alors. » et peut-être était-ce juste motivé par l’énergie du désespoir, il s’en foutait éperdument d’ce film, tout comme il s’était toujours foutu du moindre film qu’il avait pu voir, trop conscient du réel, trop conscient d’sa vie de merde à lui. En fin d’compte, si on devait lui demander son film préféré, il sortirait probablement le film le plus déprimant de sa culture cinématographique en guise de réponse ; tout c’qu’il savait, c’était l’empreinte du réel, le réel qui défilait devant ses yeux sans avoir besoin d’un écran, celui dans lequel il avait toujours besoin d’avoir un rôle à jouer.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 2 Mar 2016 - 21:47
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Isolde avait toujours su que le vaccin, c’était la pire arnaque du monde. Elle se souvenait bien de cette fois où Cesare et elle en avaient fait exploser une partie dans la base militaire. Elle se souvenait qu’il avait dû lui dire un truc du genre, que pour certains c’était la seule solution. C’est sûr qu’ils avaient de la chance sur ça tous les deux. Elle avait une super force et lui, il avait la capacité de contrôler le métal, ils n’étaient pas à plaindre. Y avait des transmutants qui avaient moins de chance qu’eux. Mais le vaccin, elle s’en rendait compte aujourd’hui plus que jamais, il était à double tranchant. Il pouvait aider, comme il pouvait détruire. Sans doute qu’elle avait eu de la chance de n’avoir que des hallucinations. Elle connaissait du monde qui avait connu pire. Elle s’en remettrait et puis ce n’était pas définitif, alors d’ici quelques semaines, elle serait libérée de tout ça. Mais y en avait pour qui c’était définitif, y en avait à qui on n’avait même pas donné le choix. Elle était d’accord pour cette solution, à condition qu’on ne se contente pas d’injecter de la merde dans la veine des gens sous prétexte que ce serait toujours mieux que d’être un transmutant. Y en avait qui perdait complètement des sens, des membres. Bha franchement, fallait mieux être doté d’une super-force que de devenir tétraplégique. Mais elle avait accepté ce vaccin, elle se l’était injecté elle-même dans les veines, pour la bonne cause, comme elle n’arrêtait pas de dire.
Au moins, les hallucinations, elles n’étaient pas toujours là, juste sous forme de crises, plus ou moins longue selon si elle se décidait à leur accorder de l’importance ou non. Seule, elle finissait toujours par craquer, si bien que ça pouvait durer des heures. Mais y avait souvent Aldrich, pour l’aider à lutter. Il avait presque autant de dévotion pour elle que n’en avait son propre père et elle avait probablement autant de respect pour lui qu’elle n’en avait eu pour son père. Au moins y avait Cesare qui s’était rapproché d’elle, brisant la distance angoissante du début de cette soirée. Il ne fallait pas qu’elle le lâche du regard, sinon elle se ferait encore avoir et elle serait partie pour gueuler contre le mur pendant un moment. Cesare, Cesare, Cesare. Son amour pour lui, il pouvait bien l’aider à combattre quelques illusions. Qu’elle se concentre sur ça alors, la caresse contre son bras, ses yeux sombres qu’elle avait toujours trouvés envoutant, une partie de son charme qui lui donnait un certain pouvoir de séduction dont il ne devait même pas avoir conscience. Y avait ses mots qui passaient à peine au-dessus des voix qui hantaient son esprit et semblaient ne pas vouloir s’arrêter. La chaleur de ses paumes contre ses joues. C’était tout ce qui comptait, elle pouvait faire abstraction de tout le reste, puisque c’était Cesare en face d’elle. « Tu devrais le voir, c’est un très bon film. » Là n’était probablement pas la question et en ce moment, ce n’était pas le genre de film qu’elle regarderait avec admiration. « C’est l’histoire d’un petit garçon qui peut voir les morts et leur parler. Sauf que c’est vraiment les vraies personnes mortes qu’il voit et ils savent pas qu’ils sont morts. Et en fait Bruce Willis est mort aussi. » C’était le pire résumé su film qu’il est possible de faire mais bon, c’était un vieux film qu’elle avait beaucoup apprécié était adolescente, mais elle ne passait pas assez de temps devant la télévision pour l’avoir revu récemment. « Moi, c’est juste des hallucinations, parce que les gens qui sont morts sont juste morts. » Les fantômes tout ça, elle n’y croyait pas une seule seconde, malgré tout ce qu’elle voyait au quotidien. « Puis, moi c’est juste mon père et Anthea. Ils parlent, ils parlent et tout ce qu’ils disent c’est juste insupportable. » Un tas de trucs que son père et Anthea n’auraient jamais dit, elle le savait très bien, mais ça ne rendait pas le truc plus supportable. C’était un cauchemar, mais ça allait s’arrêter, fallait juste qu’elle en fasse abstraction.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Jeu 3 Mar 2016 - 1:53
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Dans la pratique, Cesare n’savait même pas pourquoi il n’était pas encore vacciné ; il aurait pu le faire, comme ça, aisément. Il aurait pu laisser son propre père le faire. Il aurait pu décider de se débarrasser de cette chose avec l’espoir que sa preuve de dévotion suffise à calmer la hargne de ses parents. Pendant longtemps, le DeMaggio avait conservé sa mutation par instinct de survie, trop conscient que cette capacité en plus de ses talents de chasseur, lui permettait d’avoir le dessus sur la plupart de ses ennemis : son père en premier – et si le fils avait dû avoir la mauvaise idée de se vacciner, il serait aujourd’hui mort et enterré à cause d’un vulgaire tir impulsif de la part de son propre géniteur. Il n’avait pourtant pas accepté – il n’pouvait pas accepter – la façon dont les choses avaient tourné ; l’aisance avec laquelle la vie avait joué avec sa destinée, des anges malheureux qui avaient un jour décidé de faire de la progéniture de hunters extrémistes, un dégénéré qu’ils haïraient avec toute la ferveur qu’ils pouvaient. Il n’craignait pourtant pas particulièrement, aujourd’hui, de transmettre cette tare à Clara ; ce bébé semblait sans défense pour l’heure, paisible et loin du monde- pourtant, à voir les gênes dont elle était dotée, il n’y avait pas à douter qu’il y ait de fortes probabilités pour que Clara n’soit rien d’autre qu’une autre DeMaggio portant le génome tant détesté. Le statu quo du chasseur avec sa nouvelle nature de transmutant était encore complexe ; trop complexe, probablement – il s’y était acclimaté, lui-même dans un coin de sa chambre de prime abord, et puis après, le cœurépris d’Isolde, toutes ses convictions emportées dans l’admiration qu’il avait ressenti pour cette blonde qui n’payait pas de mine, mais avait passé sa vie à se battre pour ses convictions. Sur c’point-là, au moins, ils n’avaient jamais été particulièrement différent- et il n’savait pas quelle phrase, quelle action, quel acte concret de la part de la transmutante lui avait valu de devenir, aux yeux du DeMaggio, cette âme sœur dont il avait éperdument besoin. L’amoureuse pour laquelle il était prêt à défier toutes les lois de l’univers, toutes les lois d’son propre monde – quitte même à accepter c’qu’il était. Y’avait eu aussi Aria qui avait joué son rôle là-dedans, sa vénération et son amour sans faille pour sa petite sœur, tout ça avait fait que jamais, il n’aurait pu haïr quoique ce soit d’elle. Au fond, il avait bien plus aisément accepté la nature d’Isolde, la nature d’Aria – il accepterait bien plus facilement la nature de Clara, que sa nature à lui. Probablement qu’c’était la chose la plus stupide qui soit, le chemin de pensée le plus insensé qui puisse exister – mais il demeurait dans ses tripes, conditionné depuis sa naissance, une ardeur dans la haine de tout c’qui touchait de près ou de loin aux transmutants. Et ça, il le savait, c’était infiniment plus facile pour lui, d’se haïr lui-même que de détester ceux de qui son cœur s’était entiché.
Et il voulait bien croire, l’fait que les hunters et Lancaster ne se soient aucunement préoccupés de ce qu’ils mettaient dans ce vaccin : d’une certaine façon, les transmutants avaient été chanceux de ne pas se faire injecter simplement une mixture faite de cyanure ou de quelque autre liquide transparent facile à confondre. C’qu’il savait, c’était que jamais il n’aurait laissé Aria le faire. Et jamais il n’aurait laissé Isolde le faire ; peu importait si la raison dictait à son esprit que ç’aurait été le seul moyen pour la Saddler d’échapper aux contrôles de Lancaster. Les contrer, ou trouver un moyen de développer un autre vaccin- n’importe quoi, n’importe quoi aurait été préférable à cette situation-là. Au fond, où s’arrêtait la dévotion ? C’n’était y’a pas si longtemps, qu’Isolde avait juré sans hésitation aucune que jamais elle ne s’injecterait cette chose, peu importait la raison : et comment ses fidèles ceux qui prétendaient tant tenir à la cause qu’elle défendait, pouvaient seulement accepter l’idée qu’elle agisse de la sorte pour eux ?! Il aurait été si facile, pour Cesare, de céder une nouvelle fois à une hargne on n’peut plus justifiée ; revenir encore et encore sur le problème organique de leur romance qui battait de l’aile. Ils étaient un couple où Isolde n’en faisait qu’à sa tête, et ils s’essayaient à ramasser les morceaux : à quand, le moment où ce serait des morceaux d’elle qu’ils devraient ramasser ? C’était sans nul doute la prochaine étape. Et l’orgueil, l’amertume, ces sentiments acerbes étaient toujours là, pressants et oppressants, lorsque Cesare vint à la hauteur de la jeune femme. Et il pouvait déposer toutes les caresses suaves et douces qui soient. Il pouvait laisser couler son inquiétude dans le moindre contact charnel qu’il établissait. Il pouvait mettre de côté sa rage, mais certainement pas la faire disparaître : c’était une flamme qu’elle avait elle-même allumée, et Cesare était c’genre de personnage fier qui n’pardonnait pas en un cillement. Même à elle, même pour leur idylle, même pour leur fille, même pour leur avenir. Même pour leurs délires de mariage par-dessus un plat de lasagnes. Car il n’savait que trop bien, que s’il passait à autre chose comme ça, Isolde recommencerait. Encore. Et encore, toujours avec une bonne raison. Et toujours en le regrettant quand il viendrait s’confronter à elle. Mais les habitudes avaient la vie dure. Les siennes à lui aussi, celles qui s’imprimaient à son palpitant pour le faire battre à la chamade alors qu’une peur glacée, une impuissance amère s’mêlaient dans ses veines. Isolde voyait les morts et par acquis de conscience, Cesare n’put se retenir de jeter un regard par-dessus son épaule- à droite, à gauche. « Okay, ehm-… et-et… et qu’est-c’que tu fais, quand ça arrive ? » c’était probablement la chose la plus frustrante qui soit, l’impression de prendre le train en marche, de bondir au milieu de l’action sans se sentir appartenir, sans se sentir y avoir une attache quelconque. Tant de ressentis que Cesare n’pouvait pas se permettre d’avoir, là maintenant, alors que c’était Isolde- alors que c’était Isolde et qu’il était toujours prêt à tout pour elle.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Jeu 3 Mar 2016 - 9:57
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Etre une transmutante, ça faisait partie des fiertés d’Isolde, dans un premier temps, quand elle avait été encore qu’une adolescente, en train de traverser plein de changements, ça n’avait peut-être pas été son premier avis sur la question. Elle découvrirait le mystère des sentiments amoureux, sous les traits d’un béguin pour sa meilleure amie et comme la plupart des adolescents, elle avait connu ce moment où elle s’était sentie mal dans sa beau, apprendre qu’elle était une transmutante, encore plus différente que ce qu’elle pouvait facilement appeler les gens normaux à l’époque, ça n’avait pas été franchement facile. Mais, elle avait fini par l’accepter, y avait eu quelques paroles de son père qui avait suffi, puis elle avait commencé à avoir une véritable admiration pour ce don et les transmutant en général. Avec elle, était née sa dévotion pour la cause qu’elle voulait défendre. Parce qu’y avait rien de mal dans le fait d’être un transmutant et ça rendait pas différent des autres, et au final, y avait même pas de normalité. Elle était devenue cette fille qui voulait défendre les droits des transmutants, envers et contre tout, au point même d’aller envisager de devenir maire de la ville quand bien même ça n’avait jamais été l’une de ses ambitions, bien au contraire. Y avait rien pour justifier cette haine à l’égard des transmutants, ils méritaient autant de respect que les autres, qu’importaient ce que les hunters voulaient bien pouvoir dire. Alors le vaccin, ça aurait pu être une bonne idée en soit, ça aurait pu être un moyen de calmer les transmutants les plus fous ou d’aider ceux qui ne voulaient pas de leur don, mais c’était devenue une arme, de celles qui arrivaient avec trop de défaut.
S’injecter cette merde dans les veines, ça n’avait pas été facile pour Isolde, elle était resté de longues minutes à fixer bêtement la seringue en face d’elle sans oser en faire quoi que ce soit avant de finalement l’attraper et de tenter le coup. Au moins, elle était passé à côté des bracelets de détection sans attirer l’attention de personne, en tout cas pas des hunters, mais y en avait d’autres, dont Cesare faisait partie sans doute, qui n’avaient pas forcément apprécié l’idée. Maintenant, elle devait en subir les conséquences et ce n’était pas toujours facile. C’était fatiguant, destructeur même, que d’écouter ce que les hallucinations voulaient bien lui raconter. Ce n’était pas Anthea, ce n’était pas son père et dans le fond, c’était probablement juste son inconscient qui s’exprimait à travers ses visions, ses échecs qu’elle se mangeait en pleine face, ses choses qu’elles pouvaient parfois penser sans jamais vouloir l’admettre et là, vu comment elle avait mis à mal sa romance avec Cesare, ils en avaient des trucs à raconter. Comment fallait faire pour que ça passe, dans le fond elle ne savait pas vraiment. « Je les ignore, ça les fait partir. » Mais c’était loin d’être facile, parce qu’elle les entendait qui parler, encore et encore et elle avait cette envie incontrôlable de se tourner vers eux pour les engueuler un bon coup. Les accepter, c’était le meilleur moyen de les faire partir. « Mais ils arrêtent pas de parler, encore et encore … » Et c’était agaçant, fallait qu’elle se concentre sur autre chose, sur Cesare, comme elle le faisait avec Aldrich quand c’était lui qui venait à son secours, mais puisque c’était de Cesare que ça parlait dans son dos, puisque c’était toute sa culpabilité à laquelle elle était encore confrontée, dans ces voix ou dans le regard de Cesare, ça n’aidait pas.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Jeu 3 Mar 2016 - 14:31
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Beaucoup d’choses, beaucoup d’épreuves qu’il avait eues à endurer avaient été rendues plus légères par l’amour rare et véritable qu’il pouvait vouer à certaines personnes. A chaque tournant, chaque complication, il avait suffi que le DeMaggio songe à sa sœur, à ses sentiments pour Isolde, à son affection pour l’une ou l’autre, pour que l’ardeur de survivre n’domine de tout le reste. Probablement était-ce ça, qui faisait survivre les couples à tout, et liait les amoureux plus étroitement à travers les difficultés : les âmes sœurs savaient toujours survivre grâce à leur adoration mutuelle – la dévotion qu’ils se vouaient. Combien d’fois, lorsqu’Isolde lui avait tourné le dos, avait-il menacé de flancher ? Combien de fois, après les flammes destructrices de leur explosion, avait-il fini par s’dire que rien d’tout ceci n’en valait la peine ? A l’époque, ç’avait été Aria, ses devoirs de l’âme vis-à-vis d’elle, qui lui avaient permis de maintenir son cap et de rester concentré sur l’avenir. L’avenir, aussi incertain et glacé pouvait-il sembler être. Et maintenant qu’il avait perdu sa sœur, c’était le moindre instant doux avec Isolde, ou même avec leur bébé, qui lui offrait un souffle de vie indispensable. Fallait croire que le malheur avait une façon de s’équilibrer – grâce, peut-être, à quelques anges bienveillants daignant encore offrir au chasseur meurtrier quelques instants de trêve. Et s’il y avait bien une chose à laquelle Cesare n’voulait pas songer, c’était ce qui arriverait s’il devait perdre Isolde ; plus particulièrement à cause de sa vénération pour une cause qui n’en aurait jamais rien à foutre d’elle. Peut-être bien, que la Saddler avait une chance de changer les choses à Radcliff ; mais l’reste du monde, était aussi immuable que des lettres gravées dans le marbre : la race humaine n’changeait pas, et les génomes avaient beau évoluer, les esprits ne progressaient pas avec- difficile, au fond, de contredire cette idée-là. Alors se sacrifier eux deux, sacrifier leur idylle, le bonheur de leur fille et le futur qu’ils se murmuraient à l’oreille l’un de l’autre, en une sérénade délicate, il n’pouvait s’y résoudre. Il n’pouvait vouloir y croire, il n’pouvait pas accepter. Et si Isolde devait poursuivre sur c’chemin-là, pour sûr il ne la suivrait pas ; pas alors que lui-même s’accrochait au devoir de prendre mille précautions pour n’pas perdre la vie dans un acte inconsidéré. Est-c’que ça allait être ça, leur romance, encore et encore, un cercle infini d’erreurs qui se répétaient ? Il savait, au moins, que lui n’voulait plus faillir – que lui n’voulait plus mentir. Et Isolde avait été celle qui lui avait fait comprendre ça ; alors pourquoi est-c’que c’était si compliqué qu’ils trouvent un accord ?
Leurs problèmes n’étaient pas prêts de disparaître, et à chaque fois qu’ils s’aventuraient à baisser leur garde, laisser leurs sentiments dominer tout le reste et écarter la réalité, celle-ci se rappelait toujours à eux : et putain, qu’est-c’qu’elle redoublait d’imagination. Le ton avait à peine commencé à descendre, les esprits s’calmaient tout juste, que le monde débordait à nouveau sur eux ; Cesare, obligé de mettre ses doutes et ses rancœurs de côté, tandis qu’il s’accrochait désespérément à une Isolde qui semblait perdre la boule, comme ça, d’une seconde à l’autre. Et qu’est-ce qu’elle aurait fait, s’ils avaient encore été en train de se disputer ? Qu’est-ce qu’elle aurait fait, s’il ne lui avait pas annoncé de but en blanc qu’il savait qu’elle s’était probablement vaccinée pour échapper aux hunters ? Aurait-elle prétendu n’pas avoir de problème, là maintenant ? Le doute, c’était probablement l’sentiment le plus vicieux qui soit – il agissait avec une ferveur sans cesse nourrie, alimenté par un quelconque geste, une parole de travers, le passé, le présent, le futur tout à la fois. Cesare avait rarement douté des choses, pendant les vingt premières années de sa vie, mais depuis un certain temps, il semblait que ce ressenti-là était son plus fidèle compagnon. Et comment faire pour s’en débarrasser ? Comment pouvoir quitter cet appartement, l’esprit serein, persuadé qu’ils auraient brisé le cercle vicieux de leurs erreurs ? Peut-être que c’était une question d’confiance, de passif, de respect. Peu importaient les questionnements, Isolde lui avait dit pour ses hallucinations, peut-être contrainte et forcée, peut-être parce qu’elle avait besoin de lui : tout ce qui lui restait à faire, c’était agir en conséquence. Mais ses caresses rassurantes sur les joues de la jeune femme avaient cessées, ses mains ancrées en un contact charnel qui – il l’espérait – la maintenait dans le réel. Il fallait qu’elle oublie ses démons, qu’ils se taisent définitivement dans sa tête, qu’ils soient réduits au silence le plus extrême qui soit. Il fallait, il fallait- et la panique le submergea, une bile acide au bord de ses lèvres, une hésitation maladive qui l’aurait poussé à demander c’qu’il devait faire- l’demander à Isolde, ou au bon dieu, ou au putain de Cupidon sadique qui l’avait fait s’éprendre d’une fille comme elle. Et tout ce qu’il trouva à faire - probablement le geste le plus stupide qui soit, le moins sensuel et érotique d’l’histoire des bisous - ce fut de plonger vers Isolde, attrapant ses lèvres avec les siennes, en un baiser qui suspendit leurs respirations à eux deux, imposa le silence dans la pièce partout autour, et chassa le réel – non pas au profit d’un cauchemar sans fin, mais de l’extase, leur extase à eux deux, celle où ils n’étaient toujours qu’eux deux.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Jeu 3 Mar 2016 - 17:52
My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.
Cesare, c’était celui qui avait le pouvoir de la tirer de toutes les mauvaises passes. Le seul qui pouvait l’arrêter, qu’importait la folie dans laquelle elle pouvait se lancer. C’était lui qui avait chassé ses peines à la mort d’Anthea. S’il n’avait pas passé le seuil de sa porte ce soir-là, sans doute que les conneries qu’elle aurait été sur le point d’accomplir auraient été encore plus lourdes de conséquences. Elle l’aimait et cet amour qu’elle avait pour lui, c’était le sentiment auquel elle savait qu’elle pouvait s’accrocher pour ne pas perdre complètement pied. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, alors elle aurait dû savoir qu’elle pouvait lui parler de ses idées, aussi folles qu’elles puissent être. Peut-être qu’ils auraient pu trouver une solution, ensemble. Si seulement elle avait été capable de penser comme ça, les choses auraient été beaucoup plus simples, c’était certain. Mais fallait croire que toujours tout compliquer c’était son truc. Elle la voulait son idylle avec Cesare et son mariage si vraiment un jour c’était possible, alors pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle continue de leur mettre des bâtons dans les roues ? Là c’était elle qui était responsable, elle ne pouvait accuser personne d’autre, aucun ange du destin, aucun Dieu ou personne d’autre. Elle ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas eu le choix, parce qu’elle l’avait eu et elle avait simplement mal choisi. C’était de sa faute. Encore une erreur sur sa route, encore un truc bien qu’elle risquait de perdre parce qu’elle faisait n’importe quoi. Elle ne voulait pas le perdre, elle ne pouvait pas le perdre, sans être certaine de se retrouver au fond d’un trou dont personne ne l’en sortirait. Parce que c’était toujours lui qui venait l’aider.
Là encore, alors que la dispute n’était probablement pas encore terminée, qu’il lui en voulait et qu’il avait raison de lui en vouloir, il avait brisé la distance entre les deux pour venir l’aider. C’était lui qui demandait tout le temps pourquoi elle ne le détestait pas, mais peut-être qu’elle devrait la poser aussi cette question, parce qu’il aurait pu la détester pour l’avoir laissé de côté avec l’amère sensation de trahison dans les veines, et au lieu de ça, il volait encore à son secours, quand bien même elle ne le méritait probablement pas. Elle ne méritait rien ni personne, pas même son bébé, c’était ce qu’ils n’arrêtaient pas de lui répéter, ces hallucinations qui avaient tout pour la rendre complètement folle. Elle avait manqué de respect au seul homme de la planète à qui elle aurait voulu pouvoir tout donner et lui, il trouvait encore le moyen de lui tendre la main. Elle aurait peut-être dû le repousser, lui dire qu’elle méritait ses peines et que lui, il devrait pas avoir besoin de ravaler sa colère pour lui venir encore une fois en aide. C’était ce genre de choses, qu’elle entendait dans sa tête, ces paroles auxquels elle aurait pu obéir, comme si ça avait du sens, ces paroles auxquelles elle devait résister, cherchant son point d’ancrage au fond des yeux de Cesare. Le baiser qu’il vint déposer contre ses lèvres, elle ne le méritait pas plus que le reste. Il l’avait surprise, accélérant les battements de son cœur, réchauffant son âme. Les voix semblaient déjà plus lointaines, effacées par ce geste de tendresse qui aurait pu tout effacer. Elle resta accrochée à ses lèvres aussi longtemps que possible, jusqu’à ce qu’elle ait vraiment besoin d’air et que les voix se soient complètement arrêtées. Elle garda son regard plongé dans celui de Cesare quelques secondes avant de prendre son courage à deux mains et de regarder par-dessus son épaules, l’appartement étant redevenu aussi vide qu’il était censé l’être. « Ils sont partis … Merci. » Elle aurait voulu venir se lover dans ses bras, se serrer contre lui et profiter de la chaleur douce et rassurante de son corps contre le sien, mais elle ne bougea pas. Elle n’avait pas le droit d’agir comme ça et ce qu’il venait de se passer, elle ne voulait pas que ça puisse passer comme une ruse pour effacer ses faux pas et passer à autre chose. Ce n’était pas ça, alors ce câlin dont elle avait envie, elle ne le méritait pas, pas plus que ce baiser qu’ils venaient d’échanger.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Jeu 3 Mar 2016 - 20:55
but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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Et peu importait la colère ou la rancœur, les difficultés ou les obstacles- rien d’tout ceci ne semblait être vraiment à la hauteur pour balayer leurs sentiments. A Cesare, les caresses, les contacts charnels et les mots d’amour semblaient aussi naturels que s’il n’s’était rien passé ; à croire qu’ils étaient trop épris l’un de l’autre pour pouvoir s’en défaire désormais. Il n’pouvait pas prétendre ne pas avoir commis ses propres erreurs lui-même, de celles qui s’étaient finies dans les flammes et les larmes, leurs cœurs brisés au-dessus de cadavres humains. Certes, Isolde n’en était pas encore là, mais l’aventure pour elle, n’faisait que commencer- au moins pouvait-il s’estimer assez chanceux de ne plus être en dehors de ces histoires, d’avoir été au bon endroit au bon moment pour entendre parler de l’arrivée inopinée de ‘Saddler’ dans la campagne de Lancaster. Leurs dommages n’étaient pas permanents, et la tendresse avait pour lui, toujours ce même arôme d’extase : y’avait qu’avec Isolde, qu’il savait se montrer si doux, si attentif, le palpitant emporté dans une danse inquiète par le moindre signe avant-coureur. C’avait été pareil, quand elle avait commencé à accoucher au beau milieu d’une autre de leurs disputes : il avait tout oublié, sa hargne et sa rage- même cette part sombre et meurtrière de lui- au profit d’un amoureux qui subsistait à l’inquiétude, et aux gestes empreints de dévotion. La conclusion était simple, immuable et indiscutable : quoiqu’il fasse, quoiqu’il s’passe, il était incapable de laisser Isolde- de l’abandonner, comme ça sans se retourner, d’tracer un trait sur leur romance aussi fluctuante avait-elle été, ou leur idylle d’un avenir fait de peut-être et de si. L’important, n’était-ce pas qu’ils y croient ? Qu’ils y croient jusque dans les plus infimes fibres de leurs corps, qu’ils y croient dans chaque regard qu’ils échangeaient ? Peut-être bien qu’il avait choisi d’être sévère en arrivant, de faire une entrée remarquée rien que pour confronter la transmutante aux conséquences de ses actes, il avait visiblement un don pour le théâtral, Cesare. C’n’était pas plus mal, parce que la vérité serait bien plus destructrice que c’petit jeu : Isolde pouvait faire tout c’qu’elle voulait, commettre toutes les folies possibles et imaginables, il n’pourrait jamais totalement se détacher d’elle. Il n’pourrait jamais renoncer à elle, qu’ils soient en couple, qu’ils soient un rien, qu’ils se haïssent, qu’ils se détruisent. Y’avait eu Cupidon ou peut-être rien d’autre qu’son propre cœur, qui lui avait murmuré que c’était elle et y’avait déjà plus personne d’autre.
Alors ce baiser, aussi inattendu, inapproprié et maladroit fut-il, transpira l’adoration –pas celle, chaude et sensuelle qui animait leurs corps pris dans une nuit de sexe, celle douce, tiède, indispensable comme un souffle de vie, qui battait à toute vitesse dans leurs veines et faisait papillonner leurs entrailles. Peut-être était-elle même plus délicieuse que la transe de deux amants emportés sous la couette ; Cesare n’savait pas, il n’calculait plus- son admiration pour Isolde, le culte qu’il vouait à leur histoire, donnaient trop de charme à la vie pour qu’il n’daigne l’évaluer, la quantifier ou la calculer. Y’avait Isolde. Lui. Ici. Et maintenant. Leurs lèvres, s’embrasant les unes les autres, des lippes au creux desquelles il retrouva tout c’qu’il aimait dans le fait d’être vivant. Tout c’qu’il aimait chez elle. C’n’était y’a pas si longtemps, qu’elle lui avait demandé ‘pourquoi moi’ et ouais, il aurait pu en faire une sérénade – en espagnol ou en un autre langage ; une déclaration sans retenue en guise de demande de mariage. C’était elle, parce qu’elle était la plus chanceuse ou la plus malchanceuse des femmes de c’monde, avec un Cesare accroché à elle, et pas près d’laisser tomber. Et la tempête de leur dispute avait été remplacée par une autre tempête, celle des sens, celle de leurs épidermes recouverts d’une chair de poule, de frissons exquis dès qu’ils se décrochaient le moindre bisou. Ils étaient partis. Et le DeMaggio détourna le regard, pour un bref instant. « Désolé. C’était-… probablement l’truc le plus débile à faire. » peut-être qu’il aurait pu lui parler, encore une fois lui raconter des trucs sans intérêt sur lui, ou-ou-ou… ou, c’était ça le problème, il avait agi dans un instinct désespéré ; c’n’était pas une habitude pour lui, de se sentir si pressé, si paniqué par les secondes qui défilaient. Lui qui aimait le contrôle, lui qui aimait le sang-froid. « C’est… une bonne chose s’ils sont partis. J’suppose. » et il aurait pu laisser l’opportunité à la froide réalité de reprendre sa place, aux rixes de recommencer à pulluler dans l’air- mais Cesare ne bougea pas, toujours dressé entre Isolde et le reste du monde, Isolde et le monde de morts qu’elle seule pouvait voir. Certes, c’était juste des putains d’hallucinations qui pouvaient apparaître n’importe où- l’intention était là. Et les infimes secondes devinrent bien vite longues, avant qu’il ne cède : « Ça va mieux, du coup ? » et mû par tout ce qui importait – bien plus que les disputes, la rage, la rancœur et les faux pas – Cesare l’attira contre lui, en un câlin bien moins maladroit que leur baiser ; ce quelque chose dont ils avaient besoin, l’un autant que l’autre. Parce qu’encore et encore, ils avaient manqué de peur de s’perdre.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Jeu 3 Mar 2016 - 23:16
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You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.
L’amour c’était peut-être le sentiment qui suffisait à régler la plupart des problèmes. Sans doute que ça ne réglait pas tout, pas complètement. Elle savait bien qu’elle ne pouvait pas compter uniquement sur ça pour régler le conflit qu’elle avait engendré avec Cesare. Elle n’avait pas l’intention de se reposer là-dessus, ni sur l’affection dont il pouvait faire preuve dès qu’elle commençait à flancher un peu. Elle avait compris le message, un peu tard sans doute, mais elle ne puisqu’elle ne pouvait pas remonter le temps pour tout arranger, elle pouvait au moins, faire en sorte de ne plus commettre les même erreurs. Il était temps pour elle d’arrêter de penser qu’elle pouvait tout gérer toute seule et qu’elle était la seule à pouvoir décider pour sa propre existence. S’il fallait que cette dernière soit liée à celle de Cesare, il fallait bien faire l’effort de tout partager avec lui. Et, elle voulait que son existence soit liée à la sienne, elle voulait qu’ils puissent parler d’eux comme étant un couple et s’investir dans un avenir ensemble. Pour ça, il fallait qu’elle arrête de toujours se croire toute seule contre le reste du monde, quand bien même ça pouvait être difficile, après avoir fait ça pendant trop longtemps. Cette romance, elle était plus importante à ses yeux que cette fierté qu’elle avait passé trop de temps à entretenir. Elle avait cru pourtant, qu’y aura jamais personne qui viendrait changer ça, jamais quelqu’un d’autre à qui elle voudrait lier sa vie, par des belles promesses ou un sublime mariage. Mais Cesare était entré dans sa vie et ça avait tout changé.
Il lui suffisait qu’il lui adresse quelques mots doux, quelques gestes de tendresse ou un simple bisou pour chasser tous ses problèmes. Ça avait l’air presque magique. Il réglait ses soucis en un clin d’œil, alors qu’elle, avec la même rapidité, elle ne faisait que lui en ajouter de nouveaux. Fallait croire qu’il avait un penchant pour le masochisme pour rester avec elle, mais elle n’allait pas s’en plaindre, elle voulait qu’il reste et elle voulait trouver à son tour un moyen de chasser ses problèmes avec cette même efficacité, plutôt que d’être celle qui lui en rajouter encore et toujours. Déjà quand elle était allée voir son père, maintenant avec cette histoire d’élections. Elle était incorrigible. « Non, c’était … parfait. » Comme chacun des baisers qu’ils pouvaient échanger, ceux qui la faisaient frissonner et qui emportaient son cœur dans une danse complètement folle. C’était le baiser qui avait chassé des démons dont elle pouvait parfois mettre des heures entières à se débarrasser. Elle lui adressa un léger sourire, plus nerveux qu’autre chose, comme si elle n’était pas sûre que c’était le moment idéal pour se mettre à sourire. Mais, le fait qu’ils soient partis, c’était vraiment une bonne chose et ça méritait au moins un sourire. Se retrouver dans ses bras, ça avait été un soulagement. Elle sentait la chaleur glisser de nouveau contre sa peau, alors qu’elle avait eu si froid jusqu’à présent. Elle passa ses mains dans son dos, pour l’étreindre elle aussi, le retenir contre elle, parce qu’elle ne voulait pas qu’il parte. Jamais, comme à chaque fois qu’il était dans la même pièce qu’elle. Et qu’il continue de lui crier dessus s’il voulait, du moment qu’il restait avec elle, ça lui suffisait. « Ça va mieux. Merci. » Dans ses bras de toute façon, y avait rien qui pouvait aller mal. Elle laissa échapper un léger soupire. Elle voulait rester là pour toujours. « C’est pas un reproche, le prend surtout pas comme ça, mais … Je t’en aurais parlé si tu avais été là et pas… » Quelque part avec son père. Et ils en avaient déjà parlé et elle comprenait et elle acceptait. « J’prends c’que je peux avoir et si faut qu’ce soit juste quelques fois, de temps en temps et le reste du temps on est pas ensemble, alors, c’est déjà ça. » Mais c’était pas assez. Elle voulait plus, quand bien même c’était une discussion qu’ils avaient déjà eu ça aussi. « Ce serait forcément plus simple si on pouvait juste emmerder le monde une bonne fois pour toute et arrêter de se cacher. » C’était peut-être une partie de l’idée qui se dissimulait sous sa décision, une envie d’arrêtée de vivre planquée et de dire au monde qu’elle était là et que si ça ne plaisait pas et bien tant pis. « J’voudrais pouvoir te tenir la main dans la rue, t’embrasser dans une pièce pleine de gens sans que ça ait l’air d’un risque. J’voudrais pouvoir te parler tous les soirs en m’glissant dans un lit qu’on partagerait. » Parce que de toute évidence, pour elle, prendre le téléphone et passer un coup de fil, c’était trop compliqué. « Je sais qu’on en a déjà parlé et que ça vient rien justifier, j’aurais dû téléphoner. J’ai l’impression d’être dans un genre de relation à distance et j’ai aucune idée de comment gérer ça. » Elle apprendrait, c’était certain, parce que si elle ne pouvait pas avoir plus que ça, alors elle s’en contenterait. Mais le fait était que devoir attraper le téléphone pour l’appeler et discuter de toutes ces choses, aussi importantes soient elles, c’était bizarre pour elle, pas le genre de trucs qu’elle avait l’habitude de faire et elle se demandait sincèrement comment ils faisaient ces amoureux qui vivaient à des kilomètres l’un de l’autre, c’était déjà difficile dans la même ville, alors à des kilomètres, elle n’imaginait pas comment ça devait faire mal au cœur au quotidien. « J’vais apprendre, j’te le promets. » et si sa dévotion pour ses promesses avait été discutable jusqu’à présent, cette fois, elle tiendrait sa parole, elle pouvait le jurer sur tout ce qu’elle avait de plus cher, y compris sur leur fille, ce bébé qui était la chose la plus importante de sa vie.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Ven 4 Mar 2016 - 1:56
but there's no moving on, so i'm already gone
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Dans sa tête, son cœur, son histoire, y’avait un avant et un après Isolde ; tout ce qu’elle lui avait apporté, tout ce qu’elle avait éveillé en lui- il était bien incapable de dire qu’il pourrait s’en passer. Ou même que quelqu’un d’autre aurait pu le faire ; c’était à croire que c’était comme ça que les âmes sœurs fonctionnaient- peut-être pas sur le coup de foudre, peut-être pas en une œillade une seule, une électricité frivole traversant le corps en un frisson charnel, mais sur le long terme. Le fait de regarder quelqu’un, jour après jour, et d’savoir quelle place cette personne avait dans notre vie. Le fait d’être en couple, après dix ans de mariage ou épuisés par un bébé ou une vie bien trop dure, et toujours être capable de savoir c’qui faisait qu’on était amoureux. Et quand bien même ils n’avaient pas encore quarante ans, ou n’s’étaient pas passé la bague au doigt sous la bénédiction du Bon Dieu, Cesare et Isolde, ils en avaient traversé, des choses. Des flammes destructrices qui avaient menacé de les ruiner, des longs déserts arides qui les avait presque laissés esseulés. Des torrents de larme, des fossés causés par la hargne. Et aujourd’hui, encore une fois, ils s’retrouvaient ; toujours tous les deux, toujours main dans la main, avec une certaine tendresse évidente ou avec la vilénie au bout des lèvres comme muraille pour cacher leurs sentiments, ça n’importait pas vraiment. En se haïssant, s’maudissant, se hurlant dessus, s’aimant, se consumant, ils avaient toujours été tous les deux : peut-être était-ce destructeur, peut-être était-ce juste la quintessence de la passion, comme on en voyait trop rarement, celle qui faisait les grandes romances. Pas les idylles sans nuage et douces à souhait, les grandes histoires qui oscillaient entre tragédie et bonheur, mettaient à mal le lien amoureux mais voyaient toujours les amants ressortir vainqueurs, plus forts que jamais. Etaient-ils plus forts que lorsqu’ils s’étaient quittés la dernière fois ? Le DeMaggio n’savait pas, tout était si difficile à quantifier quand il était question d’Isolde- ça semblait être une infinité ; une infinité d’affection, une infinité d’extase, une infinité d’amour. C’n’était pas si compliqué, au fond, de ravaler sa hargne et son orgueil au profit de quelques contacts, d’infimes petites caresses qui pouvaient chasser les démons d’Isolde ; c’n’était rien d’autre que de la vénération, incandescente et dangereuse- il pourrait s’oublier mille fois pour Isolde, pour Clara. Pour Aria, il l’aurait fait aussi. Il aurait supplié les bourreaux de sa sœur de mourir à sa place. Il aurait inversé l’cours du monde pour la ramener à la vie. Il serait grimpé jusqu’au paradis pour échanger aux anges l’âme de sa petite sœur avec la sienne. Il l’aurait laissée partir, sans hésiter et sans regretter son choix- même si ç’aurait dû être avec ce type, grand et baraque, insondable et inconnu. C’était pareil pour Isolde : il était prêt à accepter ses convictions à elle, son adoration pour la cause mutante, sa volonté, son caractère, tout c’qui en aurait découragé plus d’un. Il était prêt à hurler pendant des heures, si ça pouvait lui promettre qu’elle resterait en vie.
C’n’était pas parce que la transmutante avait repoussé leur futur tant attendu qu’il était arrivé ici, persuadé que cette soirée se finirait en dispute. C’n’était pas parce qu’elle lui avait amoché le cœur ou l’ego. C’n’était peut-être même pas parce qu’il avait peur d’l’idée de devoir s’occuper de leur bébé tout seul, si elle disparaissait du jour au lendemain. C’était une inquiétude, viscérale et brûlante, qui n’la concernait qu’elle. Qu’elle, la bouffée d’oxygène dont il avait besoin- elle, Isolde, exceptionnelle et irremplaçable, qui méritait plus que tous les autres de vivre. Que ce soit avec lui, avec un autre homme ou une femme dont elle se serait éprise pour une raison ou une autre. C’était un gâchis sans nom, qu’une femme comme elle puisse accepter l’idée de mourir sans avoir eu le privilège de vivre ; et ça, il n’pouvait pas l’accepter. Alors il préférait mille fois mettre ses ressentis à lui de côté, pour ramener Isolde dans l’monde réel, chasser ses démons à elle, et affronter ses problèmes à elle : qu’elle le laisse faire, qu’elle lui demande de l’aide, qu’elle ne le repousse pas. Il ne le supporterait pas ; pas maintenant alors qu’il avalait encore, lentement, douloureusement, les conséquences de la trahison de sa propre sœur. Et au sourire qu’elle tenta, il ne put que répondre à l’identique, rassuré, curieusement apaisé, comme s’il en avait oublié ses propres problèmes. Il voulait juste qu’elle soit là, qu’elle soit vivante, qu’elle surmonte tout ça ; et s’il fallait juste un câlin ou un baiser pour que ce soit possible, il le ferait. Il le ferait aussi, s’il devait combattre le reste du monde pour elle. Il le ferait aussi, s’il devait sacrifier sa propre vie pour elle- contrairement à c’qu’elle pouvait s’dire, bercée par un culte incompréhensible, sa vie à lui valait bien moins que sa vie à elle. Le non-reproche d’Isolde le ramena sur terre, tandis qu’il avait tout juste commencé, du bout des doigts, à masser le cuir chevelu de la jeune femme ; ce non-reproche, Aria le lui avait fait aussi ; mais elle, avait toute la rage du monde, toute la fureur qu’elle avait si longtemps retenue contre lui. Il n’avait pas été là pour sa sœur, et peut-être bien qu’il n’était pas là pour Isolde. Il resta ainsi silencieux, accablé sans pleinement en avoir conscience, probablement ; était-ce pour ça qu’Aria était allée se perdre dans les bras d’un type et avait été prête à fuir la ville avec lui deux mois à peine après leur rencontre ? Certes, elle avait toujours été impulsive, tête brûlée, orgueilleuse, et provocatrice, mais y’avait eu tant de choses qu’il avait crues immuables entre eux. Comme avec Isolde. Alors tout ce que Cesare put faire, c’est soupirer, ses caresses ayant cessé, et ses mains retombant, lourdes comme du plomb, le long de son corps. Et non pas parce qu’il n’supportait pas son contact, ou parce qu’il pourrait un jour se lasser de ces moments-là, Cesare attrapa les bras d’Isolde pour la pousser à reculer, leurs quatre mains liées, leurs regards accrochés. « J’suis désolé. » et il s’excusait à nouveau, comme une litanie- à croire que ce serait une réplique à caser dans la sérénade espagnole qu’il lui promettait. Mais cette réplique, était bien loin des bons sentiments mielleux qu’on vendait pour s’donner bonne conscience ; il était désolé- et il avait trop bien conscience que ça n’suffisait pas. Que ça n’suffirait pas, si Isolde mourait. Que ça n’suffisait pas, maintenant qu’Aria était perdue à jamais. « J’suis désolé- » qu’il répéta à nouveau, son souffle rattrapé dans sa gorge par la danse de ses regrets et de ses doutes. Aria avait été à la fête foraine pour retrouver c’type, et il aurait pu lui casser la gueule trente fois, ça n’changeait rien au fait qu’elle avait eu l’envie d’fuir, le besoin de fuir dans son dos, parce qu’il n’avait pas été à la hauteur non plus. « Je-j’essaye aussi, okay-… » c’n’était qu’une piètre défense, qui lui fit baisser les yeux. « Je-je… j’connais pas grand-chose des relations non plus. » et c’n’était qu’un euphémisme ; lui qui avait cru que sa relation avec Aria avait toujours été indestructible et forte, lui qui avait toujours cru qu’ils étaient tout l’un pour l’autre. Il s’était planté, du début à la fin, trop aveuglé, trop obnubilé, trop absent pour se rendre compte que ça n’avait pas été le cas. Peut-être bien que c’n’était pas le monde, ou les caprices de Cupidon qui se dressaient entre eux ; juste eux. Et Aria était morte à cause de lui- et lui, il n’avait pas besoin d’hallucination, de fantômes illusoires pour se le répéter en boucle.
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(stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.