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 (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeVen 4 Mar 2016 - 10:24

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Tout aurait été beaucoup plus simple s'ils avaient pu vivre leur idylle sans avoir à se cacher aux yeux du reste du monde. S'aimer sans avoir besoin de se poser mille et une question, sans avoir à se quitter en se disant qu'il faudrait faire un effort à l'avenir pour faire en sorte de ne pas se revoir avant un certain temps. Ils en étaient bien incapables au final, de rester aussi longtemps loin l'un de l'autre qu'il le faudrait. C'était la preuve sans doute, qu'ils étaient des âmes-sœurs ayant définitivement besoin l'une de l'autre au quotidien. Ils s'étaient probablement vus trop souvent ces derniers temps, quand bien même ils l'avaient dit dit qu'il fallait éviter de ce voir. Mais fallait croire que c'était plus facile à dire qu'à faire et qu'y avait toujours une bonne raison pour les pousser de nouveau l'un en face de l'autre. Que ce soit une nuit d'extase dans le même lit, ou une discussion des plus banales avec un peu de vin et un pot de glace ou même une énième dispute à rajouter à la liste déjà trop longue de celles qui au final les avaient toujours plus rapprochés qu'éloignés. La vie aurait été beaucoup plus simple, si y avait rien eu pour les éloigner, pour les forcer à se séparer, le cœur toujours plus lourd. Elle savait bien que c'était impossible pour le moment de se retrouver vraiment ensemble, que pour l'heure, ils n'avaient le droit qu'à cette liaison, faite de petits moments ensemble, entrecoupée de longs moments passés loin l'un de l'autre. Ce n'était probablement ni de sa faute à elle, ni de la sienne à lui. C'était juste ceux autour d'eux qui semblaient déterminés à les séparer.

Elle ne cherchait pas à le blâmer pour son absence, ou a se chercher des excuses pour justifier ses erreurs, c'était juste un fait qu'il était difficile de nier. Tout dans cette romance aurait été beaucoup plus simple s'ils avaient pu se comporter comme n'importe quel autre couple. Il n'avait pas à être désolé pour tout ça, il n'y était pour rien. C'était à elle de s'excuser, pour sa capacité à toujours plus compliquer les choses dans leur histoire d'amour, quand bien même elle l'était déjà suffisamment sans avoir besoin d'en rajouter une couche. « T'as pas à être désolé … Je sais que tu fais tout ce que tu peux. » et que le principal problème dans leurs vies, c'était son père, que tant que lui il serait là, les choses n'allaient pas aller en s'améliorant, il la voulait morte autant qu'elle le voulait mort sans doute et Cesare il était pris entre eux deux, son père voulait qu'il l'a tue et elle ne l'avait jamais dit à haute voix et sans doute qu'elle ne le ferait jamais, mais dans le fond, elle attendait certainement de lui qu'il se débarrasse de son père et de l'influence qu'il avait dans leur vie. « C'est moi qui suis désolée. J'arrête pas de tout compliquer … » Elle était celle qui avait compliqué les choses avec son père, elle était celle à l'origine de cette dispute qui les avait réunis ce soir. « On s'est bien trouvés apparemment, entre handicapés des relations. » Elle esquissa un léger sourire, c'était plus une tentative d'humour qu'autre chose, de toute évidence, il avait prouvé qu'au moins, il était meilleur qu'elle.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeVen 4 Mar 2016 - 11:47


but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Devenir un couple, fallait croire que c’était forcément compliqué- pour le reste des amoureux tout autant que pour eux deux. Une ironie en soit, alors même qu’ils avaient une bonne dizaine d’autres problèmes et responsabilités diverses : passer de la liaison oscillante à quelque chose de concret et stable, n’devrait pas être si compliqué. Au contraire, ç’aurait pu avoir de quoi les rassurer, quelque chose pour donner un nom à leur idylle et aux sentiments qui couraient avec ardeur juste sous leurs peaux. Ils avaient déjà été un couple- et est-c’que les mensonges avaient tant pesé dans la balance qu’elles en avaient changé Cesare et Isolde en des âmes sœurs idéales, capables de s’comprendre sans aucune difficulté ? Cesare n’voulait pas y croire, il n’pouvait pas imaginer que leur romance avait reposé sur le voile de conneries qu’il avait pu raconter, en de rares occasions, pour cacher celui qu’il était ou l’histoire pitoyable qui l’avait amené là où il était. S’ils pouvaient survivre aux flammes d’une explosion, à des trahisons aussi amères que difficiles à encaisser, ils pouvaient certainement trouver un moyen d’mettre de l’ordre entre leurs cœurs et leur vie – c’était la moindre des choses. Peut-être étaient-ils simplement tous les deux trop impulsifs, des têtes brûlées qui n’mesuraient que trop rarement les conséquences de leurs actes : le DeMaggio avait beau être allé à l’hôpital visiter Isolde pour lui parler de son plan, il n’avait pas calculé de nombreux paramètres avant de se lancer. C’était bien pour ça, qu’Anthea était morte- parce que Cesare avait cru qu’il n’suffisait de pas grand-chose pour qu’il récupère un simili contrôle. Il avait trop cru en l’orgueil aveugle de son père, il avait trop cru en l’héritage des DeMaggio et le culte meurtrier qui les avait liés pendant tant d’années : il s’avérait au fond, que Rafael n’passait pas l’éponge aussi promptement que son fils l’avait imaginé, même lorsqu’il était question d’éradiquer des transmutants. Leurs erreurs, plutôt que de les détruire, elles devaient continuer à les rendre plus forts : n’avaient-ils pas su, au moment de s’éprendre totalement l’un de l’autre, dans quelle histoire compliquée ils s’engageaient ? Ils étaient aussi changeants que les vents d’une tempête, et c’était ce qui rendait leur extase si délicieuse, leur passion si brûlante et destructrice à la fois- et ce qui rendait, les moments insignifiants et calmes, doux comme un baume réparateur.

Tant de raisons qui faisaient qu’il n’pouvait pas la perdre, qu’il n’pouvait plus imaginer sa vie sans elle- ou même sans leur bébé. Déjà, ça lui semblait être à des années-lumière, l’époque où il n’osait pas regarder son ventre rebondi de peur de le contaminer de ce virus du meurtre et de la haine qui courait dans sa famille depuis trop longtemps. Il n’contaminait pas Clara, mais Clara le contaminait lui, d’la même façon qu’Isolde le faisait- était-ce ça, l’amour ? Il voulait bien y croire, et peu importaient les disputes, les rixes et les peines à l’âme, c’était toujours le sentiment le plus grandiose qu’il ait connu de sa vie. Alors ils étaient désolés tous les deux, à se dévisager comme les protagonistes d’une tragédie plus tragique que Roméo et Juliette, Cupidon en fond pour leur chanter une sérénade triste et tous les représentants de la race humaine pour les ignorer. Ils étaient désolés, ils regrettaient, ils s’amélioreraient- c’était bien comme ça qu’ils se construisaient, non ? Certes, ça n’avait pas l’charme des amoureux qui vivaient avec des étoiles plein les yeux et nageaient dans un autre monde constamment, des mots doux au bord des lèvres et des déclarations d’amour toutes faites en guise de petit plaisir quotidien. Il n’était pas encore l’mec parfait qui lui amènerait des fleurs parce qu’il se sentait de bonne humeur. Ils n’seraient peut-être jamais ça, même à travers le mariage et ces histoires bien concrètes ; eux deux, leurs preuves d’amour glissaient dans chaque contact charnel, dans chaque regard, dans chaque caresse et le monde se retrouvait magnifié par le moindre de leurs baisers. « C’est pas grave… » qu’il admit, après tant de minutes à ressasser une hargne et un doute qu’il n’aurait pas dû avoir : certes, il pouvait être contrarié, il pouvait être venu ici animé par une pique d’orgueil et de colère. Mais douter d’Isolde au point d’tout remettre en question ? Il n’pouvait pas, il n’voulait pas le faire- « Je sais que tu veux faire c’que tu crois juste… » et il n’pouvait pas encore dire si c’était une bonne idée ou non, puisqu’elle ne lui avait pas exposé ses plans dans les moindres détails. Il n’pouvait que dire qu’il avait foi en Isolde, quand elle avait la capacité de raisonner, quand le calme s’posait entre eux, et qu’ils se regardaient droit dans les yeux pour se communiquer des évidences qui auraient toujours dû être évidentes. « J’veux… juste pas qu’tu finisses blessée, sans que j’puisse rien y faire. » blessée, pas parce qu’il n’croyait pas en ses capacités à elle, mais parce qu’il avait assez vu l’côté hideux du monde pour savoir que certains de ses ennemis seraient prêts à tout pour la faire chuter. Anthea, c’n’était qu’un aperçu, un avant-goût de l’imagination dont son père pouvait faire preuve : il avait utilisé Aria contre lui, sa propre fille, sa sœur à lui- le moindre espoir d’affection paisible balayée par des responsabilités trop pesantes. Ils n’pouvaient pas connaître ça eux deux. Ils n’pouvaient pas se laisser détruire. « J’ai-j’ai pas envie d’te perdre… » alors si elle était prête à mourir pour sa cause, qu’elle l’entraine avec elle plutôt qu’elle exige de lui qu’il reste derrière, esseulé et épuisé. Unis, pour le meilleur ou pour le pire, c’n’était pas ce que les gens qui se passaient la bague au doigt se promettaient, après tout ?
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 10:42

My strenght is your weakness
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Etre un couple, un vrai couple, ça faisait partie des choses qui n’étaient pas souvent arrivées dans la vie d’Isolde, parce qu’elle était ce genre de fille à avoir du mal à imaginer sa vie avec quelqu’un d’autre, elle était trop indépendante, trop orgueilleuse aussi, pour accepter l’idée de devoir parfois se reposer sur quelqu’un d’autre. C’était pourtant ce que ça demandait, d’être en couple, savoir qu’à des moments, il fallait forcément impliqué l’autre dans sa vie et dans ses choix. C’était ce qu’elle n’avait pas su faire avec Cesare, incapable de réaliser pourtant qu’il devait bien avoir son mot à dire si elle commençait à crapahuter sur le devant de la scène en provoquant plus ou moins directement les hunters. Ça aurait été différent, sans doute, si au lieu de se lancer dans une campagne électorale pour devenir maire de Radcliff, elle avait décidé de lancer sa pâtisserie en ville. Les conséquences n’était pas les mêmes. Mais elle avait du mal à l’envisager comme ça. Elle avait envie de changer les choses dans cette ville, à défaut de n’avoir aucune influence sur le reste du monde, ici, peut-être qu’elle pouvait faire quelque chose. Pas grand-chose, rien de particulièrement révolutionnaire, parce qu’elle aurait encore et toujours plein de bâtons dans les roues, mais faire un petit peu, c’était toujours mieux que de laisser la ville courir à sa perte. Ce n’était pas dans cette Radcliff là qu’était ses souvenirs d’enfances, ceux qu’elle avait avec son père, avec Anthea. C’était cette ville qu’elle voulait revoir et virer Thaddeus du pouvoir, à première vue, ça semblait un bon début. Pour la suite, elle avait des idées, des plans, mais pas vraiment de réponse dans doute.

Ce serait plus simple, de toute évidence de mettre Lancaster sur la touche, plutôt que Rafael DeMaggio, pourtant à l’heure actuelle, il aurait été celui dont elle aurait voulu pouvoir se débarrasser, si Lancaster était celui qui réduisait à néant tous les beaux souvenirs de Radcliff qu’elle avait, DeMaggio lui, c’était celui qui l’empêcher de se construire un avenir avec Cesare. Elle pouvait avoir des rêves et faire des promesses, tant que le père de Cesare continuerait à respirer le même air qu’eux, ils seraient coincés dans cette relation qui avait beau lui apporter du réconfort, était loin de ce dont elle pouvait rêver. Etre avec lui au quotidien, ça aurait été tellement parfait et sans doute que ça l’aurait empêché de faire des trucs complétement fous, il aurait été le seul qu’elle aurait probablement écouté si jamais ils avaient discuté de tout ça avant qu’elle ne se lance. C’était trop tard maintenant pour faire marche arrière. Elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas. « Bha, tu sais, je me souviens de t’avoir entendu dire un jour quelque chose du genre ‘j’te sauverai toujours, Isolde» Elle s’en souvenait bien même, cette nuit à la fête foraine, cette nuit qui aurait presque bien pu se terminer, avant que tout n’explose et qu’elle devienne la responsable logique de tout ce qui venait de se passer. « Alors, dans le fond, je vois pas trop ce qui pourrait m’arriver. » Elle lui adressa un léger sourire, c’était lui qui l’avait dit ça après tout, qu’il viendrait toujours la sauver. Ce n’était probablement pas le moment d’en douter. « Si je suis blessée … J’sais que tu me trouveras. » C’était peut-être naïf de penser comme ça, de toute évidence si quelqu’un décidait de l’abandonné à son sort dans un coin paumé de la ville, il n’aurait peut-être aucun moyen de la retrouver, mais y avait ce truc dans l’amour, qui faisait que c’était pas complètement impossible d’y croire. L’amour, c’était cette force qui pouvait détruire tout le reste. S’il devait lui arriver quelque chose il viendrait pour elle, elle en était certaine, tout comme elle savait que le contraire était vrai. J'te sauverai toujours, Isolde qu’il l’avait dit et comment en douter, venant de celui qui l’avait conduit à l’hôpital quand elle avait cru mourir à cause des douleurs de l’accouchement et celui qui s’était précipité pour la secourir après qu’elle se soit pris un coup de couteau ? Elle avait confiance en lui, alors elle savait, qu’il serait toujours là pour elle.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 18:16


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Cesare n’était pas un expert en inquiétude. Il n’était pas celui qui savait gérer ses sentiments, et ceux-ci n’étaient clairement jamais limpides pour lui : à l’attachement, se mêlait la peur viscérale de perdre la main sur quelque chose. C’n’était pas sur Isolde, qu’il avait peur de perdre un quelconque contrôle, bien trop conscient qu’elle n’serait jamais le genre de personne à accepter ça- et peu désireux de transformer leur relation de mutuelle confiance en quelque chose d’autre. Mais perdre le contrôle de sa vie, des moments qui passaient, des instants décisifs qui se décidaient dans un coin de la vie pour quelqu’un à qui il tenait- ça, il n’pouvait pas le supporter, il n’pouvait pas l’encaisser. Et il avait au moins cru toujours avoir conscience de ce qui se passait dans la vie de sa sœur : il avait cru, toujours être là pour elle, même si parfois c’était avec quelques mois de retard, ou en trainant des pieds quand elle le réveillait au milieu de la nuit pour faire le tour de la ville à sa recherche. Les circonstances aujourd’hui, les découvertes incessantes sur une face cachée d’Aria dont il n’avait eu aucune idée, prouvaient pourtant à Cesare qu’il s’était planté ; et que ç’avait probablement coûté la vie à Aria. Alors comment était-il censé supporter l’idée qu’Isolde ait elle aussi, eu une face cachée juste sous son nez ? Comment aurait-il dû réagir, en la voyant s’lancer dans quelque chose d’aussi monumental qu’une campagne contre Lancaster, à la vue du public et son visage explosé sur tous les medias de la ville, alors même qu’ils s’étaient vus une poignée de jours plus tôt ? N’aurait-elle pas pu le lui dire à c’moment-là ?! Sa propre sœur n’aurait-elle pas pu lui dire qu’elle prévoyait de quitter la ville en le laissant derrière comme un malpropre ?! Peut-être que ses cris n’étaient là que la manifestation d’une injustice incandescente qui le bouffait de l’intérieur : c’n’était pas entièrement de la faute d’Isolde. Pas entièrement de la faute d’Aria non plus. Il avait sa part de responsabilité, et le reste du monde en avait une également ; mais était-il vraiment ça ? Celui qui n’méritait rien d’autre que de rester dans le noir, encore et encore, jusqu’à ce que les choses déraillent ? Devait-il être condamné à celui qui enserrait le cadavre de ceux qu’il aimait ? Celui qui recousait les plaies sanguinolentes en ravalant sa rage légitime ?! Alors, peut-être bien que plus que leur couple, il avait besoin que les choses soient différentes. Il avait besoin de ces repères, indispensables- il avait besoin d’pouvoir regarder Isolde dans les yeux et de n’pas douter. A eux deux, ils pourraient bien arriver à ça- eux qui avaient déjà survécu à tant d’obstacles.

Il n’pouvait pas le faire tout seul, croire qu’il pourrait l’aider et la sauver en toutes circonstances- c’était d’elle aussi, que ça devait venir. Alors peu importaient les promesses qu’il lui avait faites, peu importaient les efforts qu’il faisait : irrémédiablement, si Isolde usait de tous les moments décisifs de sa vie pour l’écarter d’ses décisions, il n’pourrait rien faire. N’était-ce pas une évidence ? N’était-ce pas la préoccupation première qui transpirait dans les paroles du chasseur, l’inquiétude qui pulsait à la surface de sa peau, comme un frisson électrique ? Ne fut-ce pas ce qu’elle ressentit, lorsque leurs regards se croisèrent, leurs mains accrochées les unes aux autres ? Il n’avait pas envie d’douter d’eux, il n’avait pas envie d’la laisser derrière lui- il n’avait pas envie d’abandonner cette babiole qu’elle lui avait confiée pour symboliser leur promesse. Il n’voulait pas renoncer à leurs rêves et leurs espoirs- mais il n’voulait pas non plus y croire avec ardeur, pour mieux s’écraser en mille morceaux au sol. Et peut-être que ce serait à cause du reste du monde, tout simplement. Mais peut-être que ce serait à cause d’elle ; et ça, ça, ce serait pire que tout. Mais si la Saddler disait qu’elle essayait, qu’elle voulait changer et qu’elle n’voulait pas le perdre- alors pourquoi est-c’qu’il s’devait d’envisager que les choses puissent tourner aussi mal ? Alors pour répondre à ses paroles, tout ce qu’il fit c’est avoir un sourire en coin- un simple rictus plein de douceur pour éclairer son visage, tandis qu’il dessinait celui de la jeune femme du bout des doigts. Le contour de sa mâchoire, pour mieux s’échouer contre son menton. « Y’a nulle part d’autre où j’préférerais être… » qu’il admit, ses prunelles sombres rattrapées par cette évidence trop évidente. Avec qui pourrait-il préférer se réfugier loin du monde qu’avec Isolde ? Il aurait pu y avoir Aria- à une autre époque. Mais maintenant, les seules personnes à qui il tenait plus qu’à la vie elle-même, s’comptaient au nombre de deux et elles étaient là, physiquement loin ou tout contre lui, ça n’importait pas vraiment. Et au diable le pragmatisme et les questions logiques ; « D’toute façon, même quand on essaye pas, on s’tombe dessus quand même. » il eut un léger rire, ses lèvres trouvant naturellement un chemin tendre jusqu’à son front, où il déposa un baiser- malgré la niaiserie de leurs promesses trop belles pour c’monde, fallait bien admettre que le destin s’amusait à jouer avec eux aussi : à cette base militaire, il n’avait pas prévu de la trouver elle. Et dans cette chambre de motel, ils auraient pu juste se hurler dessus pour mieux se quitter en s’détestant plus que jamais- mais elle avait commencé à accoucher, et leur monde avait changé. Leur rencontre, elle-même, avec ces allures d’chemins tout tracés par le destin, à croire que la survie du monde dépendait du fait qu’ils s’aiment autant.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 19:39

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Isolde savait que si elle s’en donnait les moyens, elle pouvait réussir à changer assez pour que les choses puissent marcher avec Cesare, à lui offrir plus de place dans sa vie, au-delà des instants volés qu’ils pouvaient passés ensemble. Leur relation, elle ne s’arrêtait pas quand l’un d’eux finissait par passer la porte pour s’en aller. Ça pouvait donner cette impression parfois. Fallait faire comme si l’autre n’existait pas. Heureusement sans doute qu’ils n’étaient pas le genre de personne à vouloir s’afficher à tout prix et parler de la personne aimée à tout le monde. Y avait bien Léda qui savait pour Cesare, parce qu’elle l’avait consolée après qu’elle ait été obligée de quitter Cesare suite à la nuit qu’ils avaient passé ensemble. Mais à part Léda, elle n’allait pas en parler au monde entier et ce n’était pas demain la veille qu’elle ira publier la nouvelle sur facebook ou une connerie de ce genre. C’était presque comme si la vie avec Cesare et la vie face au reste du monde, c’était deux choses complètement différentes. C’était un peu comme s’il y avait d’un côté la vie réelle et de l’autre, la vie avec Cesare, tellement plus douce, plus réconfortante. Celle dont elle aurait voulu profiter tous les jours. Elle s’efforçait peut-être à trop les séparer ces deux vies, pour ne pas laisser l’horreur du réel déborder sur la magie su rêve. Mais les deux devaient bien pouvoir fonctionner ensemble. Il le fallait si elle voulait que leur couple ait de l’avenir et y avait rien qu’elle voulait plus que ça. Même la paix dans le monde ou à Radcliff dans le fond, c’était moins attirant qu’une vie avec Cesare.

Dans le fond, peut-être qu’elle aurait pu renoncer à tout le reste si ça avait pu lui permettre de rester avec Cesare pour toujours. Mais le monde tel qu’il était aujourd’hui, c’était l’un de problèmes qui se mettait entre eux. Parce qu’y avait les chasseurs, ceux dont faisait partie son père et quand bien même lui il serait mort est-ce qu’y en aurait pas encore un pour vouloir les séparer ? Peut-être qu’y aurait que dans un monde meilleur qu’ils pourraient avoir leur chance d’être ensemble et tant que c’était le merdier autour d’eux, ce serait nettement plus compliqué. « Ouais, moi non plus. » Y avait bien Clara, avec qui elle voudrait être, toujours, tout le temps, mais dans le fond, c’était probablement qu’elle la tienne un peu à l’écart le temps de cette campagne, elle ne voudrait pas qu’il puisse lui arriver quelque chose et s’il fallait qu’elle ait des hallucinations plusieurs fois par jour, alors peut-être que Clara, elle était mieux chez Léda. Ou peut-être que toutes les deux, elles devraient rester au redwolf castle le temps des élections, elle se savait en sécurité là pas. Mais c’était probablement le seul endroit au monde ou Cesare ne pouvait pas la trouver. Mais peut-être que si elle faisait ça, il aurait au moins un peu plus l’impression qu’elles étaient en sécurité. « Ouais, faut croire qu’y a quelque chose qui veut pas qu’on reste séparés. » Le destin, le hasard, ou une connerie de ce genre. Elle n’en savait rien, mais ils avaient le chic pour tomber l’un sur l’autre même quand ils n’en avaient pas l’intention, ni même l’envie. « Est-ce que tu peux rester ce soir, ou faut qu’tu partes ? » Il avait l’air d’être venu en ayant l’intention de vite repartir, de juste en terminer avec leur histoire et s’en aller. Mais puisque les choses allaient mieux, ou semblaient aller mieux, est-ce qu’il pouvait rester encore un peu ou bien on l’attendait quelque part ? Faudrait pas qu’il reste trop longtemps si jamais ça devait être risqué pour lui. Bien que si ça tenait qu’à elle, il ne quitterait jamais cet appartement.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 0:10


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L’affection avec Isolde était toujours douce et rassurante ; c’était c’moment où ils croyaient facilement pouvoir oublier le monde, et s’déconnecter d’un réel trop lourd à porter. Et pourtant, s’ils voulaient exister partout et tout le temps, il faudrait que ce soit aussi dans le réel, aussi dégueulasse pouvait-il être. Les épreuves, les complications, les obstacles, les couples normaux en connaissaient eux aussi : il suffisait d’un accident, d’une maladie, d’un problème d’argent pour que le monde semble s’effondrer pour les gens normaux. Des choses que Cesare n’avait jamais connues lui : ses parents étaient riches – trop riches d’un héritage ancestral, ses blessures avaient toujours été causées par la chasse et raccommodées par ses propres soin, et la maladie ne l’avait pas encore atteint- bien heureusement. Mais si lui et Isolde abandonnaient leurs vies pesantes, leurs responsabilités étouffantes, alors que deviendrait pour eux, un simple accident, une maladie ou des problèmes d’argent ? Ca deviendrait des épreuves, des épreuves qu’ils devraient surmonter tous les deux plutôt que d’se les cacher. Les hauts, les bas, les faciès répugnants, décevants, réconfortants, il leur semblait pourtant avoir déjà tout vu l’un de l’autre : Isolde avait affronté les visages les plus répugnants du DeMaggio, et elle était toujours là, à toucher ses mains, à caresser sa peau et à se blottir dans ses bras comme si elle pouvait tout encaisser. Alors oui, irrémédiablement, dans l’échelle de leurs confidences, toute cette histoire ce soir, n’était pas la pire trahison qui soit : ç’avait pourtant été celle qui était venue se poser entre eux deux, au moment où l’idylle avait été calme et idéale- au moment, où ils s’étaient promis d’être alliés, dans la même équipe et sans jamais plus faillir. Mais Cesare n’était pas particulièrement rancunier – pas avec les gens qu’il aimait du moins- un fait qu’Aria avait vite appris, et dont elle avait abusé. Et probablement qu’au moment de partir, elle avait prévu de lui laisser un message sur sa boîte vocale avec l’assurance que ce serait suffisant et qu’il n’pourrait que lui pardonner. Etait-ce ce qu’Isolde avait prévu d’faire aussi ? Il n’l’aurait pas supporté, pour sûr : mais combien d’temps aurait-elle encore attendu avant de lui dire quoique ce soit en face s’il n’était pas venu lui-même ? Se serait-elle attendu à c’qu’il ne dise rien, accepte et fasse comme si de rien n’était ?

Et peut-être qu’il finirait un jour par accepter la décision de sa sœur, la méfiance dont elle avait fait preuve, et ça effacerait le sentiment cuisant de trahison qui dormait en lui- mais c’était encore trop frais en lui pour l’heure. Et à tout ça, s’rajoutait désormais Isolde, Isolde de qui il avait fallu commencer à voir les affiches de campagne et les tracts distribués aux quatre coins de la ville pour connaître ses plans. Et encore- il n’était même pas sûr de totalement les connaître. Alors à sa question, Cesare soupira, l’observant : « J’veux rester… » qu’il signifia simplement, parce que c’était vrai, on n’peut plus vrai : ça répondait aux inquiétudes d’Isolde et à ce qu’elle avait dit- elle voulait qu’ils vivent ensemble jusqu’au bout, elle voulait c’qu’ils s’étaient promis et le moindre petit moment passé ensemble. Et il le voulait aussi, peu importaient les circonstances dans lesquelles ils se retrouvaient. « J’ai-… beaucoup plus envie de rester avec toi, pour savoir c’qui se passe avec toi. Que d’m’inquiéter sur la potentielle crise qu’mon père me fera. » au fond, il avait vingt-six ans, presque vingt-sept, ils avaient clairement passé la période des colères de parents pour leur enfant qui rentrait au milieu de la nuit avec la gueule de bois. C’était surtout une question de confiance, de méfiance, de sécurité ou de danger- mais si ça n’devait pas guider la vie d’Isolde et réprimer Isolde, alors ça n’le ferait pas avec lui non plus. « T’en fais pas. Faut pas croire, ma famille a besoin d’moi autant que j’ai besoin d’eux. » ça, c’était indéniable, sinon il n’aurait pas l’impression de renouer avec des jours trop poussiéreux ; certes, ses rapports avec ses parents étaient changés pour toujours, mais il n’pouvait s’en foutre plus encore. Non, probablement que son père avait d’autres motivations, encore plus de plans derrière la tête que celui de se débarrasser d’Isolde Saddler la mutante qu’il traquait depuis tant d’années. Mais tout ça, ce serait pour plus tard.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 12:51

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You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Les choses s’étaient calmées et la pression commençait à redescendre en elle. Loin des reproches de Cesare, loin des morts qui hantaient son esprit, elle avait l’impression de retrouver un peu de tranquillité. Ce n’était pas fini pourtant. Elle le savait très bien. Elle ne pouvait pas espérer que Cesare oublie cette histoire avec toute la facilité du monde, alors même qu’elle, y avait toujours une part de son esprit qui était concentrée sur Moira Kovaleinen, ils avaient chacun commis leurs erreurs et passer outre ces dernières, c’était loin d’être évident. De son côté, elle préférait laisser cette histoire de côté, consciente de toute ce qu’elle pourrait briser en elle, cette Moira, si seulement elle lui donnait trop d’importance. Alors quand bien même au cours de cette dispute, y avait eu des millions de fois où elle aurait pu lui rappeler qu’il était la dernière personne au monde à pouvoir juger de sa folie à elle après ce que lui, il avait pu faire, c’était resté sous silence. Pour elle comme pour lui, il s’agissait d’un couteau dans une plaie, qu’elle n’avait pas envie de remuer. Dans le fond, peut-être que c’était nul de toute façon comme défense, de venir lui rappeler ça. C’était peut-être aussi nul que d’aller tuer la sœur d’un type pour lui faire payer d’avoir tué sa sœur. La fois dernière, ça avait été ses erreurs à lui dont il avait été question, maintenant c’était les siennes. Y avait plus qu’à espérer que la prochaine fois, y aurait rien pour venir se glisser entre eux deux, parce qu’il n’allait pas tuer quelqu’un d’autre guidé par la folie et qu’elle ne le tiendrait plus jamais à l’écart de ses plans.

Elle n’avait pas eu envie de le voir partir, pas même quand il lui avait crié dessus. Alors maintenant elle en avait encore moins envie. Elle voulait qu’il reste, au moins pour le restant de la nuit, puisque comme d’habitude, c’était tout ce qu’ils avaient. Ce peu de temps qu’il leur restait à chaque fois qu’ils se retrouvaient. « Okay, tant mieux. » Parce qu’elle n’avait pas envie qu’il parte, comme d’habitude et que l’idée de le savoir de nouveau aux côté de son père, ça lui collait des frissons à chaque fois qu’elle y pensait. Elle avait bien vu à quel point ce type était cinglé et de toute évidence, si un jour il décidé de s’en prendre à son fils pour une quelconque raison, y aurait pas grand-chose pour l’arrêter. C’était pas demain la veille qu’il serait le père de l’année. « Ta famille craint. » Elle ne le dirait probablement jamais assez ça. Ils étaient cinglés et en plus, ils avaient la chance d’avoir Cesare auprès d’eux et apparemment eux, ils n’en avaient rien à faire. Elle espérait qu’ils le laisseraient en paix alors, quand il aurait décidé qu’il n’avait pas besoin d’eux. « Comment il va ton père ? J’espère qu’il a encore la sale tronche que j’lui ai collée et quelques os cassés aussi. » Il l’avait bien mérité de toute façon. Il avait tué Anthea et si y avait bien une chose qu’elle ne pouvait pas regretter dans sa rencontre avec Rafael, c’était bien chacun des coups qu’elle avait pu lui porter, ceux-là qui lui avait fait du bien, pour son père, pour Anthea et aussi pour Cesare.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 15:17


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Leur vie ensemble était tout ce qu’il y avait de plus inconsistant, pour l’heure : la seule loi qui n’changeait jamais, c’était celle de leurs cœurs amoureux, leurs sentiments embrasés par la présence de l’un et de l’autre. Mais le monde autour d’eux, il était en constant changement, fait de caprices et d’exigences qui les soumettaient à des décisions bien trop palpables, des choix bien trop réels. Peut-être était-ce ça le problème, oui, qu’ils n’se voient pas au jour le jour et que ça n’semble pas la chose la plus naturelle qui soit, d’confier ces informations de la vie à l’autre : il fallait toujours que leurs confidences aient cette lourdeur de plomb, que leurs vérités menacent toujours de les étouffer et de les tuer en plein vol. Ils s’étaient toujours relevés jusque-là, tant bien que mal et parfois en n’étant rien d’autre que des petits morceaux d’eux-mêmes qui mettraient bien du temps à se reconsolider : Cesare n’avait que trop conscience de ça- d’ses propres erreurs, des jugements légitimes d’Isolde, de la façon dont tout ceci avait tendu l’air. Y’avait quelques jours à peine, par exemple, ou encore des mois plus tôt cette fameuse nuit de l’explosion ; certes, peut-être bien que dans l’échelle des crimes d’l’humanité, ou des crimes de couple, Cesare n’était pas celui qui pouvait donner des leçons à qui que ce soit, ni celui qui avait le droit de réclamer quoique ce soit à qui que ce soit. Certainement pas Isolde. Mais il l’avait fait quand même, parce qu’il était trop passionné, trop impulsif, trop amoureux, trop inquiet, trop acculé. Peut-être pour toutes ces raisons à la fois, un cocktail explosif multiplié par cent à cause des circonstances quotidiennes qu’il affrontait sous le toit de ses parents. Cesare n’était certainement pas en sécurité dans la maison familiale, il n’était pas non plus en danger imminent- mais être sans cesse sur le qui-vive, inspecter ce qu’il faisait, calculer chaque seconde de sa vie, ça ressemblait à la vie qu’il avait menée avec Aria. La quantité de prudence qu’il avait imposée à leurs vies, et qui n’avait servi à rien d’autre que l’éloigner de sa sœur : était-ce pour ça, qu’Aria avait préféré ne rien lui dire et le sortir de sa vie au profit d’un autre homme ? Tout c’qu’il pouvait faire maintenant, c’était lancer ces interrogations tortionnaires dans le vide, et faire avec la réponse silencieuse qu’il se ramassait.

Alors oui, réclamer des dus et des réponses à Isolde n’était probablement pas l’attitude la plus légitime qui soit- c’était pourtant bien ce dont ils avaient besoin. La vérité dégueulasse, ses actes les plus odieux et honteux, il lui avait tout confié, sans concession et sans retenue : peut-être bien qu’elle le détestait en une part d’elle pour ça, et peut-être bien qu’il avait perdu un brin d’affection à jamais, mais pouvait-elle seulement dire qu’elle aurait préféré n’jamais savoir ? Ça lui semblait impossible à croire- il s’était appliqué à faire ce qu’Isolde aurait fait- dans un coin d’sa tête, et fallait croire qu’il s’était trompé. Isolde continuait d’lui cacher des choses, Isolde continuait de le repousser hors de sa vie : à cause de ce qu’il lui avait confié sur Moira Kovalainen ? Elle aurait pu au moins en tirer ça, l’assurance qu’il finirait fou, fou à en tuer n’importe qui, s’il devait la perdre elle aussi. Peut-être une responsabilité de trop, peut-être un fardeau qui empoisonnait leur amour et d’sa part à lui, une façon on ne peut plus destructrice d’aimer. Mais il n’était pas un expert en amour, il n’était pas un expert en sentiments tout court, alors il faisait tant bien que mal. Majoritairement grâce à elle, majoritairement pour être à sa hauteur à elle, et pouvoir un jour mériter d’être celui qu’elle aimait. C’était au temps de faire son œuvre, à eux deux de se consolider- si c’était vraiment ce qu’ils voulaient. Etait-ce ce qu’Isolde voulait vraiment ? Il n’avait pu s’empêcher de venir en se posant cette question, et persuadé d’avoir eu la réponse dans le silence de la jeune femme lorsqu’il avait été question de l’inclure lui dans ses décisions- ou au moins de l’en informer. Mais elle avait dit que c’était c’qu’elle voulait, elle avait dit qu’elle essayerait. Qu’ils essayent, donc. Encore. Toujours. Jusqu’à c’que ça marche. « Ouais-… mon père va bien, au moins il va pas claudiquer pour aller chasser, alors j’suis relativement tranquille. » relativement- mais ça n’allait certainement pas durer ; avec Isolde qui se présentait à la mairie, les choses avaient changé, et même si Lancaster n’semblait pas prendre la menace sérieusement, les hunters, eux, voyaient les choses différemment. Tant de calculs que la Saddler n’semblait pas avoir pris en considération : ce qui l’avait poussé à venir jusqu’ici- rien qu’à l’idée des prochaines semaines, Cesare soupira. « Mais- tu t’doutes bien que quelqu’un comme lui sait que tu es une mutante. Et que tu t’es vaccinée. » c’n’était pas les réminiscences de sa colère qui le faisaient parler, mais enfin une véritable inquiétude, livrée sans aucune agressivité dirigée contre elle ou contre le spectre d’Aria. Il fallait qu’Isolde y pense, il fallait qu’elle prépare sa stratégie, qu’elle planifie sa sécurité et la sécurité de leur fille- il était là pour l’aider, autant qu’elle en profite.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 16:29

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La relation qu’elle avait avec Cesare, elle était faite de moments calmes et de véritables tempêtes. Ils se laissaient emporter aussi facilement dans les moments les plus intimes que dans les plus violents. Les disputes, c’était leur truc sans doute, c’était tout ce qu’ils avaient été pendant tellement de temps, que ça leur était certainement impossible de les laisser complètement de côté. Au défaut de ne pas être particulièrement douée pour se confier à lui, pour ce qui était de lui dire haut et fort ce qu’elle pensait, elle n’était jamais la dernière et le contraire était vrai également, sauf que lui, fallait croire qu’il avait réussi à franchir le pas niveau confidence. Il lui avait dit qu’il avait tué une fille, une innocente simplement pour faire souffrir celui qui avait tué sa sœur et elle, elle n’était même pas fichue de lui dire qu’elle se présentait aux élections. Elle ne saurait même pas si elle serait allée lui en parler un jour, d’elle-même, si jamais il n’avait pas décidé de se pointer à sa porte comme il l’avait fait. Elle n’en savait rien et c’était une question à laquelle ils n’auraient jamais de réponse. Mais peut-être que c’était mieux comme ça. Sans doute que ça aurait été pire s’il avait attendu qu’elle vienne lui en parler d’elle-même. Il aurait attendu longtemps sans qu’elle ne réalise les erreurs qu’elle était en train de commettre. Ils tenaient l’un à l’autre, c’était certain, mais fallait croire qu’ils ne se blâmaient pas pour les mêmes choses. Elle était presque certaine que si elle avait dû lui annoncer qu’elle avait tué un innocent, il l’aurait mieux accepté qu’elle ne l’avait accepté. Il était celui qui avait fait exploser un bâtiment pour les sauver elle et sa sœur, alors sans doute qu’il se soucierait toujours plus de sa vie à elle que de celles des autres alors qu’elle, elle culpabilisait dès qu’elle hésitait à prendre des risques pour sauver une inconnue dans la rue.

Elle voulait protéger les autres, tout le monde, même si ça semblait impossible, alors même qu’elle avait déjà trop souvent échoué. Elle avait perdu son père, des amis, Anthea. Finalement, protéger les autres, ce n’était pas quelque chose qu’elle faisait bien, ça ne l’empêchait pas de vouloir continuer à essayer, d’espérer qu’un jour ça marcherait. Peut-être que la mairie c’était une clef dont il fallait qu’elle s’empare pour pouvoir y arriver. Depuis qu’Anthea était morte, fallait croire qu’elle cédait aux solutions les plus folles comme elle aurait pu céder au désespoir. Aller chez les DeMaggio ça avait été fou aussi, mais elle ne le regrettait pas et elle ne put même pas s’empêcher de sourire suite à la réflexion de Cesare. Qu’il reste tranquille dans son coin son père, ça ne pouvait pas faire de mal. Mais elle savait très bien que ça n’allait pas durer. « Oui, je sais. » Ça faisait des années que c’était elle qu’il avait voulu tuer sept ans plus tôt et ça n’avait pas été juste parce qu’il n’aimait pas sa tronche. « Et il sait où j’habite. » Ouais parce que s’il ne l’avait pas su, elle n’aurait jamais eu l’occasion de recevoir un doigt dans sa boite aux lettres. « Je devrais peut-être partir d’ici un moment. » C’était difficile, parce que c’était son appartement, sa vie qui était là-dedans et que lâcher ça, ça faisait quand même mal au cœur. « Le qg d’insurgency, je suis certaine que les hunters doivent le chercher depuis un moment sans être capables de le trouver et ils pourront pas, alors peut-être que je devrais aller là-bas. » Tant que Castellanos était vivant, y aurait personne de non autorisé qui pourrait trouver ce lieu. Pas même Cesare, même s’il cherchait dans chaque recoin de la ville. « Mais je sais pas si je pourrais te faire rentrer … » Parce qu’y avait un tas de mutants là-dedans qui ne seraient certainement pas ravis de voir le fils DeMaggio dans l’enceinte du bâtiment et s’il fallait qu’elle leur dise que c’était bon, qu’y avait pas de soucis avec lui, est-ce que ce serait pas un moyen de révéler un peu trop leur relation. Forcément Isolde qui défendait le type qui avait tout du hunter, ça poserait vite problème. Alors si elle quittait cet appartement elle ne savait pas s’ils pourraient se revoir avant un moment et ça avait été le but, depuis un moment, mais elle n’en avait pas plus envie maintenant que cette nuit-là à l’hôpital.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 18:25


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Peut-être bien que Cesare lui-même, n’avait pas réfléchi aux conséquences de ses actes en venant jusqu’ici- guidé par ces instincts viscéraux dont il n’pouvait pas se débarrasser : si en tant que couple ils pouvaient s’accorder sur une chose, c’était qu’ils étaient tous les deux plus impulsifs et passionnés que réfléchis. Peu importait où ils allaient, motivés par ce sentiment-là, ils n’en restaient pas moins des enragés qui bondissaient à la gorge de leurs ennemis sans calculer les conséquences de leurs actes, sans songer aux dommages qu’ils causeraient. Pas que pour eux, pour tous les autres ; ils en avaient perdu tant de gens, et en ressortaient avec tant d’estafilades. Peut-être bien que c’était tout autant à cause d’eux qu’à cause du reste du monde, tout ça- Cesare n’savait pas, Cesare n’savait plus désormais si ses actes étaient le fruit d’une stratégie savamment pesée ou s’il se contentait d’agir au jour le jour, toujours aux aguets, toujours préparé au pire. Il pouvait au moins prétendre ça, il connaissait son père et Isolde avait clairement attaqué l’ego de Rafael plus encore que sa précieuse maison ou sa sécurité de hunter riche à millions. Non, c’était devenu personnel pour lui tout autant que pour elle désormais, et ça n’pouvait rien amener de bon : Cesare le savait, pour déjà s’retrouver au milieu de cette guerre qui s’était jouée quelques jours plus tôt, et se poursuivait encore aujourd’hui. Peu importait Lancaster, peu importait qu’elle soit élue maire et qu’elle commence à changer les choses : elle serait toujours la cible de menaces- et il n’suffisait de pas grand-chose, pour que Rafael DeMaggio n’déballe tout ce qu’il savait sur elle, et que cette histoire déséquilibrée ne devienne rien d’autre qu’une véritable Apocalypse. Et peut-être que ce serait encore pire si elle gagnait- Lancaster était aussi un type fier et orgueilleux, probablement une enflure qui n’supporterait pas de se faire battre par qui que ce soit : humaine ou mutante, ça n’aurait même pas d’importance. Quant à la défaite… la défaite esseulerait Isolde et l’acculerait, conduisant irrémédiablement à une autre situation compliquée où elle aurait été l’ennemie de Lancaster affichée sous les lumières de la ville. Alors oui, où qu’il regarde, quoiqu’il songe, Cesare n’voyait que des menaces partout- pour Isolde comme pour lui : encore une fois, c’était l’bilan qu’ils pouvaient tirer du fait d’essayer de faire les choses différemment et mieux que leurs ennemis. La vie était juste une putain d’ironie.

Et heureusement pour eux deux, leurs cœurs et leur conscience, ils avaient déjà vécu assez d’épreuves pour le savoir. Ils avaient déjà traversé assez de déserts de solitude, assez de moments de doute, assez de moments où ils n’s’accordaient pas et se sentaient juste impuissants. Ici et maintenant, c’n’était qu’un d’ces moments de plus ; les conséquences de quelques-uns de leurs actes, tout comme la prochaine le serait aussi. Et peut-être bien que s’ils finissaient par agir de la sorte, les conséquences arrêteraient d’arriver, et ils pourraient enfin trouver la paix dont ils rêvaient tant. Etait-ce donc ça, la vérité absolue, la salvation dont ils avaient besoin ? Peut-être qu’elle devrait partir un moment- l’évidence était sortie de la bouche d’Isolde, enfin, la prudence avant l’inconscience, la sécurité avant la dévotion. C’n’était pas pour autant que c’était facile à avaler ; Cesare s’était écarté d’Isolde, pour venir s’asseoir au bord d’un des accoudoirs du canapé et l’observer sans rien dire. Plus d’Isolde vers qui retourner- c’n’était peut-être pas une mauvaise chose : ça faisait des semaines qu’ils s’disaient qu’ils feraient mieux de ne pas se voir, pour leur sécurité, et qu’ils n’cessaient de se retrouver pour une raison ou une autre. La force de leurs cœurs, la prescience de leurs sentiments- au moins, avec l’incapacité physique de se retrouver, les choses pourraient peut-être être différentes. Et combien d’temps exactement, cette campagne allait-elle durer ? Et que se passerait-il après ? Isolde croyait-elle vraiment qu’elle pourrait revenir à son appartement après tout ça, uniquement protégée par son tout nouveau titre de maire ? Y’aurait sûrement d’autres complications après ça, et ils ne le savaient que trop bien. « Ouais, probablement que c’est c’que tu devrais faire. » et il aurait voulu avoir plus de conviction, n’pas être rattrapé par un égoïste qui rendit sa voix rauque et baignée d’une hésitation qui lui brisait le cœur. Isolde, inaccessible pour un temps indéfini, ça semblait insurmontable : et pourtant, ils avaient déjà affronté et survécu à pire, non ? Il fallait qu’ils pensent à Clara, il fallait qu’ils pensent à leurs espoirs, leur futur- n’était-ce pas en la blâmant de n’pas y penser, à tout ça, qu’il était venu jusqu’ici ? Alors Cesare se releva sur ses jambes, franchissant la distance qui le séparait d’Isolde pour venir enserrer son bras, doucement, entre ses doigts : « Tu devrais le faire. » et cette fois-ci, y’avait au moins plus de conviction ; « On doit penser à Clara, et-… et oui, j’préfère passer quelques semaines sans savoir où t’es, plutôt que d’passer ma vie à vivre avec les conséquences de c’dont on a envie. » qu’ils ne se l’cachent pas, ça se voyait dans leurs regards, ça se ressentait en lui dans la façon dont son cœur s’était enserré : ils n’avaient pas envie d’être séparés par une frontière matérielle, une distance qu’ils n’pourraient pas briser, peu importaient leurs convictions. « Je sais pas si y’a des gens qui m’surveillent ou quoi- alors… non. Protège-toi, et protège Clara. J’irai bien moi. » il aurait voulu pouvoir lui caresser la joue, l’embrasser- mais tout ce qu’il fit, c’est faire glisser sa main le long de son bras pour prendre la sienne à elle : « Mais quoiqu’il arrive-… s’il doit s’passer quelque chose, j’serai là quand même. » parce qu’elle ne le repousserait pas cette fois-ci, ou parce qu’ils s’mettaient subitement à croire en les lois de l’univers et du destin qui les rassemblaient encore et toujours. Cupidon, Dieu, le hasard, leurs âmes sœurs- peu importait.
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 20:56

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Se tenir loin l’un de l’autre pendant un temps, ça avait été le deal depuis le début, un moyen de se protéger l’un et l’autre sans doute, mais une chose à laquelle il n’avait jamais réussi à se résoudre. Ils s’étaient vus plus souvent ces dernières semaines après avoir décidé qu’il ne fallait plus qu’ils se voient, que pendant ces nombreux mois pendant lesquels il n’y avait eu aucun interdit entre eux. C’était qu’à l’époque, les choses avaient été moins belles, moins douces, moins agréables. Ils avaient passé leur temps à se disputer, encore et encore, comme si ça pouvait le mener quelque part. Dès lors qu’ils avaient enterré la hache de guerre, décidé de renouer avec ce passé qui leur avait manqué à tous les deux, il avait fallu mettre de la distance entre eux. Ça n’avait aucun sens alors peut-être que c’était pour ça qu’ils en avaient été incapables. Parce que c’était pas logique et c’était certainement pas ce qu’ils voulaient. Elle savait très bien ce qu’elle voulait, elle l’avait déjà dit et si elle était encore avec lui, malgré cette histoire de Moira, c’était bien parce qu’elle voulait rester avec lui, envers et contre tout. Cette distance qu’ils avaient voulu mettre entre eux, elle ne voulait pas s’y résoudre. Elle ne voulait pas imaginer passer des semaines entières loin de lui et juste se demander quand est-ce qu’elle pourrait le revoir. C’était déjà le cas avec cette volonté qu’ils avaient eu, mais puisqu’ils se voyaient souvent, ça semblait plus facile, plus supportable, mais des semaines entières, ce serait de la torture.

Mais si elle devait se planquer au sein du qg d’insurgency, il ne pourrait plus venir frapper à cette porte, ni pour venir l’engueuler, ni pour venir panser les maux de son cœur. Si elle quittait cet appartement, il serait juste vide et elle n’était vraiment pas sûre de pouvoir lui offrir l’opportunité d’entrer dans le château dans lequel était installé insurgency. Elle l’aurait voulu c’était certain et y avait une partie d’elle qui se disait qu’elle pouvait bien abusé de son pouvoir pour faire ce qu’elle voulait, mais elle pouvait avoir confiance en Cesare, confiance en ceux qui travaillaient avec elle, mais elle ne pouvait pas forcer insurgency à faire confiance à Cesare et vice versa. Elle l’avait regardé s’éloigner vers le canapé et déjà ce peu de distance, ça avait l’air de représenter un fossé. Alors ne plus le voir, pendant, elle ne savait trop combien de temps, ce serait trop dur et le son de la voix de Cesare ne l’aidait pas à se convaincre que partir d’ici c’était une bonne idée. Il n’avait pas l’air d’avoir envie de connaitre subir cette distance plus qu’elle. Mais il s’était relevé et elle savait senti sa main contre son bras, c’était doux et rassurant. Et tout ce qu’il disait, il avait raison, elle n’avait rien pour le contredire, à part cette volonté de rester avec lui. « Okay. Je ferai ça. » Elle ramasserait ses affaires, celle de Clara, le chien et demanderait un coup de main à Léda pour ramener tout ça au qg et elle y resterait aussi longtemps que ce serait nécessaire. Elle n’avait pas forcément envie, mais elle le ferait, si elle et Clara pouvaient être plus en sécurité comme ça, alors c’était probablement la meilleure chose à faire. Sans pour autant lâcher sa main, elle brisa la distance entre eux, venant poser sa joue contre son torse, sa main libre s’agrippant à son tshirt. S’il fallait que cette fois ce soit vraiment le moment de se séparer d’ici quelques heures, alors elle ne voulait plus le lâcher pour le moment. Elle avait déjà l’impression que l’air commençait à lui manquer, qu’elle avait du mal à respirer et sans doute que même retirer cette jupe qui semblait la compresser n’y changerait rien. C’était l’idée d’être séparé de lui qui l’empêchait de respirer normalement.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 21:31


but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Il semblait trop souvent qu’ils l’oubliaient, à chaque fois qu’ils se retrouvaient, à chaque fois qu’ils s’perdaient dans le regard de l’autre ; mais ils avaient perdu le droit d’être totalement égoïstes lorsque Clara était née. Peut-être bien que les couples normaux dans leur vie normale n’aspiraient qu’à ça, des moments de liberté où ils n’pouvaient penser qu’à eux et déguster des moments loin des gosses. Un phénomène on n’peut plus normal, dans un monde on n’peut plus normal. Mais Isolde et lui, ils tendaient à être égoïstes lorsqu’il était question d’vie ou de mort, de sécurité ou de danger- tant de décisions qui pouvaient influer sur la vie de Clara plus qu’ils n’étaient prêts à le reconnaître : Clara, leur fille, Clara qui aurait toujours besoin d’eux- qu’ils le veuillent ou non, qu’ils soient prêts à l’admettre ou non, que ça serve leurs ambitions ou leurs causes ou non. Un jour, sûrement, c’était ce à quoi ils aspireraient, ils mèneraient cette vie tous les trois où ce bébé serait leur priorité ultime, cette petite chose qui focaliserait leur attention pour des heures durant sans que ça ne les lasse jamais : Isolde était celle qui vivait au jour le jour avec elle, alors peut-être avait-elle déjà eu plus le temps d’ingérer et de digérer toutes les responsabilités qu’être parent incluaient. Pas lui. Si souvent, il pensait à Clara, avant de se rappeler lui-même à l’ordre, à croire que ses parents pouvaient être capables d’entendre ses pensées ou de saisir une fluctuation sur son visage. Il tenait, tant bien que mal- parce qu’il n’doutait pas d’Isolde, parce qu’il savait que Clara était en sécurité avec elle, et que la Saddler ferait tout pour empêcher qu’il arrive le moindre malheur à leur fille. Pourtant, ç’avait été aussi ce que Gabriela aurait été prête à faire, probablement- y’avait quand même eu des gens pour lui prendre son fils à elle. Ca arrivait, d’plus en plus souvent, que Cesare pense à elle et laisse ses yeux s’évader alentours à la recherche du moindre indice : et pourtant, il avait beau avoir passé des jours déjà dans la maison familiale, il n’avait pas vu le moindre bébé, ni même son oncle et sa tante. Et sa famille redoublait définitivement d’imagination lorsqu’il était question de briser des vies : n’l’avaient-ils pas déjà assez appris ? Y’avait bien un credo dans c’monde qui disait, qu’il valait mieux prévenir que guérir- et eux-mêmes, s’étaient promis d’écouter leur raison, avant leurs instincts aussi impulsifs, incandescents et destructeurs étaient-ils. Qu’ils écoutent donc cette petite voix, ce petit murmure qu’ils auraient volontiers oublié.

Et il savait qu’il n’lui forçait pas la main : parce que si la transmutante avait cru bon de parler du QG d’Insurgency et de se réfugier là-bas le temps de la campagne, c’était qu’elle y avait elle-même déjà pensé avant qu’il ne débarque chez elle à cause de son imprudence. Alors Isolde savait, tout autant que lui, ce qui était bon de faire. Pour eux deux. Pour leurs promesses et leurs espoirs. Pour Clara. Et peut-être bien qu’un jour, ces longues semaines passées loin l’un de l’autre paraitraient dans leur mémoire, totalement insignifiantes- un mal pour un bien. Il ne put pourtant s’empêcher de l’enserrer de son bras libre, lorsqu’Isolde vint se blottir contre lui ; celui-ci, d’abord placé autour de sa taille, remonta doucement jusqu’au creux de sa nuque pour y fourrager ses cheveux, dans l’effort de se faire rassurant, apaisant – tendre, après tant de minutes perdues. « On a encore le reste de la nuit. » qu’il lui dit, ses lèvres retrouvant le chemin jusqu’au sommet de son front, où il déposa un autre baiser. Et il s’en fichait éperdument, si elle optait juste pour passer toutes ces ultimes heures enlacée contre ça contre lui. Qu’ils le fassent donc. Tentait-il de se réconforter lui tout autant qu’elle ? Probablement ; peu importait si chacune de ces rencontres des derniers jours avaient été délinquante à souhait, Cesare avait presque pris l’habitude. L’habitude de venir jusqu’ici- l’habitude d’Isolde contre lui, de son parfum, de sa voix, de sa présence gracieuse après une journée trop longue ou trop insoutenable. Il n’savait pas de quoi demain serait fait, sans ce petit crochet hasardeux possible- ses parents seraient encore plus durs à supporter, ses instincts encore plus durs à contrôler, ses volontés encore plus froides que jamais- mais il tiendrait bon. Ils tiendraient bon tous les deux, pour eux deux.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeDim 6 Mar 2016 - 23:43

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Des semaines et des semaines sans pouvoir voir Cesare, ça ne semblait pas juste, mais y avait jamais rien qui l’était dans leur relation. Quoi qu’ils fassent y aurait toujours quelque chose pour les séparer. Et peut-être qu’elle le méritait pour le coup, parce que c’était sa décision à elle de se lancer dans la mairie, alors fallait bien qu’elle en assume les conséquences. La conséquence pour le coup, c’était de devoir rester loin de Cesare, pour être plus en sécurité, pour que sa fille soit plus en sécurité et vis-à-vis de Clara, ça aurait été bien égoïste de d’abord penser à elle et à son amour pour Cesare, plutôt que de penser à la sécurité de leur fille. Ils ne pouvaient pas être tous les trois pour l’instant, alors il était sans doute logique que si elle devait choisir entre Clara et Cesare, le choix se porte sur leur fille. Parce qu’elle avait probablement besoin d’elle plus que lui. Et lui il avait peut-être besoin de les savoir au moins un peu en sécurité. C’était un sacrifice nécessaire sans doute, bien que particulièrement difficile à accomplir. Mais un jour, ça irait mieux. C’était bien ça qu’ils s’étaient dit et quand bien même elle avait mis à mal les promesses qu’ils avaient pu se faire, elle y croyait toujours et ça semblait être son cas à lui aussi. Alors un jour, ils auraient tout ce dont ils pouvaient rêver. Cette vie idéale à laquelle ils s’accrochaient, cette vie qu’ils finiraient bien par mériter, parce qu’il fallait bien, au bout d’un moment que la roue tourne.

Pour l’instant, elle ne semblait pas beaucoup vouloir bouger cette roue, alors ils feraient avec. Ils feraient au mieux, et elle savait déjà que ça allait être très dur, mais ça irait. Il le fallait pour leur bien à tous les trois. A présent dans ses bras, elle avait sans doute encore plus de mal à envisager de renoncer à tout ça. Cette chaleur qu’il pouvait répandre dans chaque parcelle de son corps, juste avec une étreinte. Ce n’était pas grand-chose, juste un câlin, tellement simple et pourtant ça semblait déjà tellement. Ce genre de moment dont elle devrait se passer à l’avenir. Ils avaient encore toute la nuit et elle espérait que les heures passeraient lentement, très lentement. « Qu’est-ce que tu as envie de faire, pour le reste de la nuit ? » Elle pouvait bien rester dans ses bras pour le reste de la nuit elle, mais elle savait qu’elle risquerait de s’y endormir et elle avait beau être épuisée, elle avait l’impression que ce serait du temps perdu. S’il s’agissait vraiment de leurs quelques heures avant plusieurs semaines de séparation, elle préférait en profiter autrement qu’en s’endormant comme une masse en deux minutes. Alors ils pouvaient bien aller discuter de tout et de rien, du moment qu’y avait pas de cadavre qui sortait encore du placard ou de ses plans dont elle n’avait pas encore parlé, et qu’elle n’avait probablement pas bien en tête vu ça fatigue mais bon. Ils pouvaient aussi très bien se lancer dans un moment beaucoup plus intime que ça, y avait même pas de bébé pour les déranger ce soir et s logiquement, le but de laisser Clara chez Léda, ça avait été qu’elle puisse se reposer, elle était prête à renoncer à ça, pour profiter de ses derniers instants avec lui.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 0:25


but there's no moving on, so i'm already gone
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Et c’était comme si les premières minutes de leurs retrouvailles n’avaient pas existé, comme si les rixes et les doutes étaient oubliées- repoussées à plus tard, l’temps que le temps fasse son œuvre et leur donne l’occasion de prouver qu’ils pouvaient le faire. Qu’ils pouvaient faire partie de la vie l’un de l’autre sans concession- qu’ils pouvaient s’retrouver. Qu’ils pouvaient changer, parce que ça en valait la peine : quitte à n’pas pouvoir changer le passé, autant apprendre de celui-ci, s’construire sur celui-ci pour devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de mieux ? Pour l’heure, le chemin semblait chaotique et long encore pour quelqu’un comme Cesare, qui voyait inlassablement son jadis défiler devant ses yeux quand il dévisageait son père. S’il y avait bien une chose qu’il pouvait espérer d’ces changements, d’ces espoirs et de ces volontés, c’était que jamais Clara ne le regarderait en lui vouant cette haine incandescente qu’il vouait lui à Rafael. Et tant pis si l’reste du monde le zieutait avec toute la véhémence qui soit, s’il fallait que son passé ressurgisse encore et encore pour menacer de faire craqueler ses convictions : ici et maintenant, avec Isolde alors que le ton était redescendu, et que la douceur semblait à nouveau couler si facilement dans le moindre de leurs gestes, il était de retour dans le même manège qu’y’a quelques jours. Il s’en foutait des autres, il s’en foutait de dans quelques heures quand ils devraient se séparer. Il s’en foutait du reste du monde, d’Radcliff, des jugements, du soleil qui poursuivait sa course dans le ciel et reviendrait à un moment pour se lever à la frontière de l’horizon. L’été, les nuits étaient même plus courtes. Mais dans la tranquillité, la béatitude de sentir Isolde blottie contre lui, le DeMaggio ne put que se sentir épuisé : épuisé de pouvoir baisser sa garde une bonne fois pour toutes- au fond, contrairement à ce qu’ils affichaient dans leurs mots ou en raisonnant avec prudence, les moments passés ici étaient ceux où ils pouvaient enfin s’laisser aller à faire s’aventurer ses songes. Fermer les paupières, sans avoir à s’inquiéter de quoique ce soit, c’était presque un privilège dans son quotidien ces derniers temps.

Alors il n’savait pas ce qu’il voulait faire pour les prochaines heures : il voulait s’imprégner du parfum d’Isolde pour tenir toutes ces semaines, il voulait incruster dans sa mémoire la sensation de ses cheveux, glissant sous ses doigts. Il voulait sentir cette chaleur suprême, indescriptible et inégalée, qui le prenait de la tête aux pieds dès qu’elle était là- qu’ils étaient là, tous les deux, en osmose. « Viens là. » qu’il lui susurra doucement, de ses deux mains l’entrainant vers le canapé, lui à reculons- il s’y laissa tomber, attirant Isolde juste à côté de lui, la blottissant contre son poitrail, l’enroulant de ses bras, sans aucun sous-entendu enjôleur, sans rien d’autre qu’une tendresse dont ils avaient tous les deux besoin. Et il savait qu’il aurait pu rester des heures comme ça- toute une vie comme ça, sans avoir à se soucier de quoique ce soit d’autre. Rien d’autre, que ses doigts qui vinrent caresser doucement la chair de ses épaules, dégringolant le long de son bras pour remonter- comme du velours, les touchers les plus doux qui soient. « J’ai juste envie d’être avec toi-… le reste importe pas vraiment. » et c’était peut-être totalement niais, l’genre de mots que diraient ces petits-amis lambda pour leur âme sœur au beau milieu de leur idylle : n’était-ce pas ce qu’ils voulaient ? Une histoire et des moments qui s’inscrivaient dans le réel aussi mielleux était-il ? Ici et maintenant, ils n’avaient pas besoin de vivre un moment d’extase, un moment d’union solaire et sacrée pour se sentir bien, ensemble. Ils n’avaient même pas besoin de parler, leurs doigts s’entremêlant les uns aux autres s’exprimant assez pour eux. « Et toi ? Qu’est-c’que tu veux faire pour ta dernière nuit de liberté ? » il en lâcha un léger rire, guère moqueur mais plus léger- il avait bien conscience des sacrifices qu’Isolde ferait en contrepartie de tout ça : ils en feraient tous les deux, les vivraient au quotidien tous les deux- mais Isolde serait celle qui devrait inspecter ses faits et gestes, Isolde serait celle qui devrait rester coincée dans un QG dont il ignorait la localisation et qui n’devait, malgré tout, pas être l’endroit le plus chaleureux et accueillant qui soit. Ici, avec lui, dans cet appartement- ils rassemblaient tous les éléments dont elle n’pourrait pas profiter avant longtemps.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.   (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. - Page 3 Icon_minitimeLun 7 Mar 2016 - 12:16

My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.

Il leur restait encore quelques heures. Elle avait trop souvent l’impression d’être confrontée à cette impression, que le temps coulait entre ses doigts et qu’elle était incapable de l’arrêter, il était toujours trop rapide et les heures semblaient presque aussi courtes que des minutes. Y avait toujours le temps qui se jouait contre eux, parce qu’ils n’avaient toujours que quelques heures, à l’écart du reste du monde, quand la nuit était tombée et que les rues de Radcliff étaient encore bien calmes, malgré l’horreur qui continuaient pourtant de s’y jouer. Le temps il filait trop rapidement et ce soir, plus que jamais elle avait l’impression de ne pas le supporter. Elle entendait la trotteuse de l’horloge qui résonnait avec force dans sa tête et elle aurait voulu l’arracher du mur pour la faire taire, elle comme tout ce qui pouvait afficher l’heure aux quatre coins de l’appartement, pour ne pas avoir à voir les minutes s’écouler juste devant ses yeux. Parce que cette fois, ce n’était pas comme les autres fois, elle allait quitter cet appartement, pour se planquer dans un endroit dans lequel Cesare ne pourrait probablement pas rentrer sans se faire accoster par une dizaine de transmutants en colère, contre lesquels même elle, elle ne pourrait pas faire grand-chose. Il trainait aux côtés de son père en ce moment et si elle, elle avait conscience que ce n’était qu’une ruse, ce n’était pas le cas des autres transmutants qui devaient certainement avoir des frissons rien qu’en pensait au nom de DeMaggio. Alors, cette fois, le temps qui défilait, il était encore plus douloureux que les autres fois et y avait toujours aucun moyen de l’arrêter.

Dans les bras de Cesare, sur le canapé où il l’avait attirée, elle aurait pu y rester pendant les quelques heures qui leur restait, plus encore, si on leur en avait laissé l’opportunité. Mais ils ne l’avaient pas, l’opportunité. Elle laissa échapper un léger soupire, alors qu’il disait qu’il voulait juste être avec elle et que le reste ne comptait pas. Elle était d’accord avec ça. Cette étreinte ça lui suffisait largement, elle n’avait rien besoin de plus pour se sentir bien. Elle était apaisée, persuadée que là au moins, y aurait jamais personne pour menacer sa vie, y avait pas de chasseurs, pas de transmutants et même pas de fantômes pour venir la hanter. Y avait rien pour venir la déranger et gâcher cet instant. Qu’est-ce qu’elle voulait faire ? Dans le fond elle n’en savait rien. Rester là contre lui c’était plutôt pas mal. « J’ai laissé Clara à une amie pour pouvoir dormir un peu plus que d’habitude … » Entre le boulot que ça demandait de préparer une campagne électorale, s’occuper de Clara qui ne faisait toujours pas ses nuits et les hallucinations qui ne cessait pas facilement dès qu’elle était toute seule dans cet appartement, elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait fait une vraie nuit complète de sommeil. « Mais dormir, c’est pour les nuls, on a pas besoin de ça. J’pourrais dormir plus tard, quand tu seras pas là. » Elle aura probablement tout le temps de dormir à ce moment-là, quand ils seraient définitivement séparés l’un de l’autre, bien qu’elle était persuadée qu’une nuit dans les bras de Cesare, ce serait forcément plus reposant que toutes les nuits à venir, loin de lui, avec l’inquiétude dans les tripes, à ne pas savoir où il était, ce qu’il faisait et quand est-ce qu’elle pourrait le retrouver.
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