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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 23:30

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeLun 1 Aoû 2016 - 23:43

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 13:20

Citation :
C’était marrant, cette façon dont les choses avaient le don de se révéler, dès qu’on commençait à éplucher la surface ; un peu comme… comme un oignon, dirait Shrek, à croire que Meave, elle était une ogresse qui se révélait toujours plus à chaque épreuve qui s’mettait sur son chemin. Et si c’était pour révéler les joyaux les plus bruts de son sale caractère, probablement que Bree était tombée à la bonne période : elle était à vif, la blonde, en un cœur battant trop vite et trop fort dans sa gorge, les larmes sans cesse au bord de chaque palpitation- elle en avait, une quantité de hargne, d’impuissance et d’incompréhension à hurler. Pas seulement à sa sœur. A tout le monde, probablement. Parce qu’elle avait été assez imbécile pour croire que Brighton n’aurait pas tant changé en sept ans, qu’elle ne lui paraîtrait pas être étrangère dans une certaine mesure. Ou peut-être plus, trop pleines de souvenirs, de réminiscences d’un passé si bon, en comparaison de son présent, qu’elle n’avait pu s’empêcher de s’perdre dedans. Parce qu’en réalité, hein, si elle avait été pleinement amoureuse, pleinement heureuse avec David, elle n’se serait jamais retrouvée à vouer son cœur si brave et impulsif à un Sileas qu’elle n’avait pas vu depuis si longtemps. Mais ça s’était fait si naturellement, si facilement – elle était prête à jurer que ça n’s’était fait qu’en une œillade en pleine, un frisson la parcourant de la tête aux pieds, lui faisant oublier le monde comme s’il valdinguait dans l’indifférence. Comme s’il n’y avait plus que lui et elle. Et combien d’fois n’y avait-il eu que lui et elle ? Sileas, il avait un peu pris la place de Braeden quand elle était partie ; et quand elle avait senti son cœur amoureux lui faire mal tant il était mélancolique à l’idée de n’être qu’une petite sœur parmi toutes celles qu’il avait déjà, il lui avait prouvé le contraire. Mais il avait été là pour elle, aussi. Comme personne. Pas même sa sœur, pas même son époux. Alors à qui la faute si elle en était là aujourd’hui ? A elle, et à son cœur de niaiseuse qui penchait ici ou là, torturé par ses propres faiblesses ? A Sileas, qui aurait quand même pu, d’un point de vue moral, décidé de prendre son courage à deux mains, et n’pas céder ? Ou aux absents ? David, qui était trop occupé à faire sa carrière pour se préoccuper de sa femme, de sa fille, des mal-êtres silencieux qui avaient fait fuir la Danvers, direction le trou perdu dans lequel elle était née ? Bree, qui l’avait abandonnée pour commencer ? Oh, Meave, elle n’avait jamais vraiment ressenti ça comme un abandon- quoique. Peut-être qu’elle avait fini par se faire au sentiment, à force, qu’elle s’était adaptée pour survivre, rien que par instinct de conservation. Peut-être qu’elle s’était juste acclimatée, qu’elle avait fait avec sans pour autant que ce n’soit idéal, loin de là. Un peu comme elle s’était toujours adaptée dans son mariage, hein ; fallait pas se mentir. Encore et encore, elle encaissait les absences de David, se contentant d’un maigre sourire pincé pour lui dire que ‘ça irait’- mais déjà, ça commençait à l’user plus que de mesure. Déjà, c’était trop pesant, trop dur ; elle n’pouvait pas imaginer sa fille grandir, en s’posant les mêmes questions qu’elle s’était posées, elle, en pensant à Braeden. Qu’y avait-il eu de si répugnant, si horrible, si dispensable dans leur famille, pour que Bree ait cette capacité hors du commun à couper les ponts, presque pendant des mois entiers ? Que n’avait-elle pas su faire, que n’avait-elle pas su être pour que sa propre sœur, son propre mari, soient heureux d’l’avoir dans leur vie ? Est-c’que c’était si prétentieux, ou tant demandé, de s’dire qu’elle méritait mieux ?

Mais c’était elle, qui n’était pas juste- évidemment. Entre ses lèvres pincées, Meave ne put retenir le ricanement jaune qui lui échappa. Les gens pouvaient facilement dire, que les filles Williams, si sages, si gentilles, si polies, elles ne s’étaient jamais disputées, jamais mal entendues. Peut-être avait-ce été majoritairement parce que l’ainée n’avait jamais été là. Trop occupée à s’échapper, avant même de pouvoir le faire physiquement, dès sa majorité atteinte, volant de ses propres ailes- parfois ayant même besoin de fuir, fuir jusqu’à l’autre bout du monde pour ne surtout pas avoir à supporter d’être dans cette vie, cette famille, cette existence-là. Peut-être bien que c’était vrai, après tout, les absents n’pouvaient pas être coupables de grand-chose : tout comme, à la fin d’l’histoire, il semblait plus souvent qu’elle était responsable du naufrage de son mariage, plus que son mari qui ne s’donnait même pas la peine de rentrer à la maison pour alimenter la flamme. Qu’elle était coupable d’avoir eu un adultère avec quelqu’un qui se préoccupait enfin d’elle, l’aimait enfin elle, toute entière, pour tout ce qu’elle était, tout ce en quoi elle croyait, tout ce qu’elle faisait, tout ce qu’elle révélait. Y’avait bien qu’avec Sileas, qu’elle se sentait avoir une quelconque valeur, un droit d’attirer l’affection de quelqu’un. Et maintenant, même ça, c’était ruiné. Plus que ruiné, encore. C’était réduit à néant, réduit à un rien ; quelque chose qui s’était baladé si joyeusement sous son nez, apaisant tous ses maux, lui faisant croire qu’elle pourrait enfin avoir droit à ça, au moins. Avant que ça ne devienne rien d’autre que la plus cruelle des leçons de son existence. Mais c’était elle qui était injuste, hein ! Elle sur qui on renvoyait la faute ! Alors qu’après toutes ces années, tous ces chagrins, toutes ces désillusions, elle avait bien l’droit, de balancer leurs quatre vérités à ceux qui les méritaient ! C’est probablement pour ça, mue par cette hargne intérieure-là, réveillée par les propos de sa sœur, que Meave se releva brusquement, plaquant ses deux mains sur la surface de la table. Elle n’l’avait pas voulue, elle, cette conversation inutile, ce face à face trop tardif ! Tout comme elle n’voulait pas sauver son mariage, elle n’voulait pas essayer alors qu’elle savait pertinemment que c’était trop tard, et que son bonheur, elle l’avait juste laissé filer, par la grande porte ! Parce qu’elle se pensait être une personne respectable, qui devait au moins faire un effort. Faire un effort pour quoi, bon dieu ? « Alors ça, c’est l’summum-… je suis celle qui est injuste ?! Celle qui décide de t’en vouloir et de n’plus te parler ? » elle aurait presque pu en ricaner à nouveau, si c’n’était pas la désillusion, acerbe et cruelle qui dominait tout le reste, et donnait à sa salive, jusqu’au bout de sa langue, des arômes amers. Elle en vomirait presque de dégoût, tant ç’avait un sale goût, tant c’était trop, trop d’un coup. « J’avais quinze ans- quinze ans quand t’es partie, Bree ! Quand tu m’as laissée toute seule. Avec maman. Est-c’que t’as une idée, de c’qu’elle endurait pendant que tu vivotais à l’autre bout du monde sans donner de nouvelles pendant des semaines entières ?! Tu t’souviens, peut-être hein, que même quand t’étais partie, elle s’était toujours pas remise de la mort de papa ?! » ou alors, peut-être que Braeden n’s’en souvenait pas, trop occupée par son propre deuil, obnubilée par son propre nombril : oh, au fond, qu’y avait-il à blâmer là-dedans ?! RIEN. Meave le savait, parce que pendant des années après le départ de sa sœur, à chaque fois qu’elle avait ressenti une once de rancœur à l’égard de celle-ci, sa mère avait accouru au secours de précieuse, petite, innocente Braeden. ‘Faut pas lui en vouloir, elle a beaucoup de choses à gérer- eh bah aujourd’hui, elle aussi, elle avait beaucoup d’choses à gérer ! Et qui, hein, qui pour la prendre en pitié ?! « C’est ça, l’truc hein-… c’est peut-être qu’une semaine par an, Bree- mais avec toi, c’est tout ou rien. L’indifférence, ou une espèce de sangsue qui débarque et draine l’énergie de tout le monde comme si elle était le centre de l’univers ! Et maman, maman qui était toujours tellement contente de t’voir, tellement désespérée à l’idée que tu restes, qu’elle s’pliait en quatre pour te satisfaire ! »

Et Meave, à la fin, elle s’était laissée prendre au jeu de l’espoir ; elle avait fini par se dire, que oui, ça en valait la peine. Ça valait la peine d’encaisser tout ça, d’attendre, si ça pouvait permettre une quelconque survivance du lien qu’elle avait eue avec Braeden. Mais quel lien, au juste ?! « Tu m’connais pas, Bree ! Tu sais rien d’ma vie, et viens pas prétendre que t’en aies quoique ce soit à faire ! Viens certainement pas rejeter sur moi, tous les problèmes qu’y’a entre nous ! T’as aucune idée de tout c’que j’ai fait, tout c’que j’ai sacrifié pour aller faire mes études. Parce que ouais, moi, j’ai placé mes efforts dans mon avenir, pas dans une espèce de fuite à l’autre bout du monde ! Et pour ton information, j’ai toujours tout donné pour n’jamais rien avoir à demander à maman pour mes études. J’ai bossé au lycée, et j’ai eu une bourse ! Et quand j’étais à Liverpool, dans mon misérable studio, j’bossais la nuit, j’allais en cours la journée. J’ai jamais attendu qu’maman vienne faire les trucs à ma place. » et voilà où il en était, l’équilibre des forces ; aujourd’hui, Meave elle rentrait dans sa ville natale presque comme une paria, déchue et malheureuse, pendant que Bree, elle, elle vivotait comme un papillon. « Y’avait jamais d’paix entre nous, Braeden. Y’avait juste-… rien. J’ai seulement mis neuf ans à m’en rendre compte. T’as même jamais vu mon mari. A t’croire, t’avais même jamais entendu parler de ta nièce, comme si c’était de ma faute. » c’était probablement le pire ; la pire sensation qu’elle ait ressenti- cette façon dont sa propre sœur s’était pointée la bouche en cœur, à faire des gazouillis à un bébé pour lequel elle n’avait jamais eu le moindre égard, avant. « Y’a rien à réparer. Et c’est toi qui m’l’as fait comprendre. » c’était trop tard, maintenant. Et probablement que ç’avait été trop tard depuis trop longtemps. De toute manière, Meave, elle n’pouvait pas dépenser son énergie à essayer de sauver des histoires désespérées d’une noyade prévisible : entre son mariage et sa sœur, pourquoi est-c’que c’était toujours elle, la responsable ? Alors qu’elle était l’abandonnée ?! C’n’était pas juste. Depuis la cuisine, elle fut bien contente d’entendre la bouilloire qui sifflait et sifflait, l’appelant vers autre part. « Fais ta vie, okay. J’ai l’habitude, maintenant. » parce qu’elle, elle n’pouvait plus continuer. Elle n’pouvait pas endurer encore des déceptions, encore de l’incompréhension- encore ces mêmes questions. Elle venait de renoncer à la chose la plus précieuse de sa vie – l’amour, évident, aisé, mérité- elle voulait bien y croire – de Sileas. Et tout ça pour quoi ? Subitement, elle n’savait plus ; elle était juste vide. Vide d’intérêt pour tout ce qui valait une bataille qu’elle avait déjà l’impression d’avoir menée. Alors en glissant une main nerveuse dans ses cheveux, elle attrapa sa tasse, pour faire demi-tour, direction la cuisine. Elles l’avaient eue, leur conversation-… ou quelque chose qui y ressemblait ; parce que si cette conversation que Bree voulait, c’était autour du sujet ‘les 100 façons de plaindre la pauvre Braeden’- Meave, elle n’était plus celle qui en avait la foi, la volonté, ou même l’envie. Elle avait déjà assez à faire avec sa vie pitoyable à elle.
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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 13:27

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 13:55

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Alexander Callahan
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 13:57

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 15:06

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 15:10

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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 15:40

Citation :
Partout où il avait voyagé, même si ç’avait été pour la chasse, Cesare pouvait aisément dire qu’il s’y était senti mieux. Mieux qu’à Radcliff. Mieux ; car avec un brin de liberté supplémentaire non négligeable- inconnu, oublié, loin des attentes de qui que ce soit. Loin aussi, des visages familiers qui peuplaient ses souvenirs – la population de Radcliff et toutes les raisons pour lesquelles il la haïssait en général. Ouais, l’expérience lui disait, à Cesare, qu’il ferait mieux de construire des espoirs et une liberté quelconque n’importe où, sauf dans le Kentucky. Déjà, même sans les histoires de mutants contre humains, ça n’faisait pas partie des états les plus progressistes et tolérants du pays. Au contraire. Il était plus facile de trouver des racistes et des intégristes ici, que n’importe où ailleurs, aurait-il été prêt à jurer pendant toute sa vie. Parce que Cesare, tout DeMaggio qu’il était, il avait quand même les traits bâtards hérités par les racines de ses parents : des cheveux noirs crépus, une peau sombre, des signes d’une appartenance qui le ramenait là-bas, bien loin d’un état américain comme celui dans lequel il avait grandi. Au Nouveau-Mexique, il avait été clairement plus facile pour les siens de se mêler dans la foule. Non, clairement, sur bien des aspects, ce coin craignait, et il avait toujours craint pour le jeune chasseur ; parce qu’il avait été le visage qui marquait au milieu des têtes blondes et blanches de Radcliff, et parce qu’il avait été le gamin que tous ses voisins avaient laissé dépérir, témoins silencieux des sévices qui dépassaient les murs de la grande maison des DeMaggio. Mais Cesare, lui, il savait déjà que ses envies déviaient bien de celles d’Isolde. Lui, il avait fini par aimer l’indifférence générale et la foule des métropoles, où les commères étaient plus rares, et où la vie allait trop vite pour que les rumeurs ou les jugements ne perdurent. S’il devait choisir, il vivrait dans une grande ville, et non pas pour le bruit ou l’agitation, ou l’action. Mais paradoxalement, il se disait qu’il n’y avait rien de tel qu’une tranquillité acquise par le fait de devenir invisible – un parmi la masse, et rien d’autre. Sortir du lot, pour de nombreuses raisons, il connaissait bien assez ça, et ça n’avait jamais fait de lui quelqu’un de mieux traité par les autres, ou quelqu’un de plus sauf.

La carte postale qui vendait les charmes bucoliques d’une petite ville où tout le monde connaissait tout le monde, Cesare n’y croyait plus depuis bien longtemps ; probablement même qu’il n’y avait jamais cru, puisque sa vie n’avait été qu’une porte ouverte vers les désillusions en cascade. Forcément, il n’pouvait pas apprécier dans tous ses aspects, le nouveau rôle de maire d’Isolde ; il n’aimait pas les raisons pour lesquelles elle avait choisi de prendre cette place, ni la situation dans laquelle ça la plaçait. Successeuse de Thaddeus Lancaster : irrémédiablement, aux yeux de beaucoup, celle qui lui avait piqué sa place, et arrachait peu à peu aux hunters, tous les privilèges qui les avaient tant poussés à se révéler. Et d’son côté à lui, franchement, qu’y avait-il à apprécier ? Il n’pouvait pas prétendre quoique ce soit. Tout comme elle, elle n’pouvait pas prétendre qu’elle aimait la situation dans laquelle ils se trouvaient : ils ne s’mentaient pas sur ça au moins, tous les deux sur un pied d’égalité quant à ressentir une profonde indécision, quant à ce que l’avenir pourrait bien leur réserver. Mais Isolde l’avait laissé entrer dans son monde, ce soir ; c’était bien pour ça qu’ils pouvaient se retrouver ici. Dix mois plus tôt, la blonde n’avait probablement pas pensé à ce qu’un jour, les choses tournent de la sorte. Lui non plus. Mais dans le spectre de tout ce qui leur arrivait, la seule chose positive qu’il voulait retenir, Cesare, c’était la simple présence d’Isolde dans sa vie. Le retour de la mutante à cette place légitime, apaisante, logique qui faisait vibrer son cœur à lui, d’une mélodie idéale. Parce que lui, pour les dix mois qu’ils avaient passés loin l’un de l’autre, il s’était cru qu’il n’pourrait plus jamais baisser les armes, lâcher les frontières qui le séparaient du reste du monde ; qu’il n’pourrait même plus sourire, simplement, d’cette façon dont il le faisait, seulement avec elle. Et le brun, il pourrait facilement appeler ça un genre de magie, la façon qu’elle avait de révéler ces parts si humaines en lui, des rictus infiniment aisés, pour quelqu’un comme lui. C’était le combientième de la soirée qui, déjà, traversait son visage ? Et dire que quelques heures plus tôt, il avait été prêt à plonger, tête la première, dans les abysses d’une mélancolie meurtrie. « Peut-être que tu devrais. Peut-être que j’trouverais ça intéressant. » il ne se serait jamais cru un jour prononcer ces mots, avec ce sourire charmeur accroché à la bouche ; même au-delà d’eux deux, de leurs histoires respectives, du peu de fois où ils parvenaient à se voir, parler de choses comme ça, aussi triviales que des tenues sexy, ça semblait complètement hors sujet, par rapport à tout ce qui se passait. C’était la guerre, et encore et encore, ils luttaient pour leur survie ; et comme deux imbéciles, ils en étaient trop souvent à repousser leur propre bonheur, leur propre aise à vivre tout simplement, afin de faire passer toutes ces responsabilités avant. Mais peut-être bien, qu’la vie, c’était autre chose que simplement survivre – lutter, vaincre, et recommencer en boucle. Y’avait bien qu’avec Isolde qu’il arrivait à y croire, qu’il arrivait à vouloir faire durer les instants encore plus longtemps, se languissant du moindre contact avec elle. Déjà à nouveau, il aimait égarer ses lèvres le long des tracés doux de sa jambe, alors que ça semblait être la chose la plus stupide à faire. « Tu crois vraiment que c’est de la chance ? » qu’il la défia, moqueur, d’une voix qui feignait parfaitement une vexation pas si difficile à imaginer : « Peut-être que j’suis agile comme ça, hein. » peut-être bien, hein. Il ne lui laissa pas vraiment le temps d’y réfléchir, délaissant le creux de son genou pour fondre à nouveau vers son abdomen ; juste sous son buste, au centre de son ventre, collant ses lèvres contre sa peau, sa langue serpentant avec soin, précision, le long d’une ligne tentatrice qui fit grimper la chaleur en pic, ses mains empoignant fermement ses cuisses, pour l’entrainer jusqu’à lui, contre lui, là où la tension était à son comble, et où le monde n’existait plus.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 16:22

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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 16:40

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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 20:56

Citation :
Isolde, elle ne savait pas si le monde était mieux ailleurs, loin des frontières de Radcliff, elle ne les avait que trop rarement franchies pour pouvoir s’en rendre compte de toute façon. Depuis combien de temps elle n’avait pas quitté cette ville ? La réponse était évidente, gravée en elle comme une marque indélébile ; huit ans. Parce que la dernière fois qu’elle était partie d’ici, ça avait été avec son père et comme son calvaire avait commencé à des kilomètres de Radcliff, elle avait quand même bien du mal à imaginer que la vie puisse être meilleure ailleurs. Ce n’était même pas dans ces rues menaçantes et parsemées de dangers que son père avait été tué. Ça avait été à l’autre bout du monde, dans un bel hôtel non loin de la mer, dans un petit coin de paradis dans la grande ville de Miami. De son point de vu à elle, à l’heure actuelle, le problème, ce n’était pas Radcliff, c’était le monde tout entier. Après tout, on en voyait partout dans les journaux, à la télé, sur internet, des horreurs qui prouvaient que le monde était pourri et que partout en dehors de Radcliff c’était la même histoire. Elle n’avait pas voyagé assez pour vraiment savoir de toute façon. Mais de ce qu’elle en avait vu, elle n’avait pas l’impression qu’elle serait plus en sécurité ailleurs. De toute façon, ici ou ailleurs, est-ce qu’elle serait capable de laisser tomber le combat ? De juste fermer sa gueule face aux horreurs qu’on voyait un peu partout. Sans doute pas, alors sa sécurité, elle ne dépendait probablement pas de Radcliff ou d’ailleurs, mais des choix qu’elle faisait et qui seraient toujours les même. Parce qu’elle était comme ça, incapable de rester bien sagement à ne rien faire pendant que le monde se barrait en couilles.

J’aimais elle ne serait assez cinglée pour aller jusqu’à se présenté à la maison blanche, comme Cesare avait pu le suggérer lors de leur dernière dispute – bien qu’une femme présidente, ce serait pas mal – mais elle était certaine qu’elle ne pourrait jamais complètement laisser tomber la cause des transmutants. Ici ou ailleurs, elle trouvait toujours un bon prétexte pour faire quelque chose, parce qu’elle était simplement incapable de fermer les yeux pendant que des innocents se faisaient tuer à cause des hunters. De toute façon, si un jour elle devait quitter la ville, elle aurait besoin d’un boulot et forcément, le boulot en question, ça la renverrait dans la police, parce que c’était ça son boulot à l’origine, ça faisait partie des métiers risqués, alors ici, ou ailleurs, elle serait jamais pleinement en sécurité, épargnée des conflits entre hunters et transmutants ou entre humains tout simplement. C’était ce genre de choix auxquels elle ne pourrait probablement jamais renoncer de toute façon. Au moins pour le moment, ce n’était même pas des questions qu’elle se posait, parce qu’elle n’avait pas l’intention de quitter Radcliff et qu’ici et maintenant, elle se foutait de tout, sauf de Cesare et de Clara, encore que, tant qu’elle dormait bien sagement, elle restait à l’écart de ses pensées. La réplique de Cesare la fit rigoler, voilà que maintenant, elle avait bien envie de la tenter la tenue d’infirmière sexy. « Tu me donnes vraiment envie d’investir là-dedans. » Ce serait pas franchement compliqué à trouver en plus, c’était après tout, pas très original dans le genre costume sexy. Alors, un jour, peut-être, pourquoi pas. Ils étaient encore bien jeunes et plein de ressources, alors pourquoi s’en priver après tout. Il méritait peut-être de la voir en infirmière sexy après tout, ne serait-ce que parce qu’il avait réussi à dégager ses dossiers sans les éparpiller par terre. Un coup de chance ou non, c’était une question à laquelle elle n’avait pas franchement envie de prendre le temps de répondre alors qu’il l’avait ramenée contre lui. Elle s’était rapidement redressée pour venir l’embrasser alors que ses cuisses se resserraient autour de ses hanches. Coup de chance ou pas, ça faisait partie des choses qu’ils pourraient voir plus tard, là maintenant, ils avaient mieux à faire.
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Octavia Lovecraft
Octavia Lovecraft

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 23:26

Citation :
You say that you're afraid you might get burnt
So I light up a fire
You say that you're afraid that would be hurt
So I'm gonna show you desire
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 0:15

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 0:26

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MessageSujet: Re: ☆ le ctrl+v.   ☆ le ctrl+v. - Page 21 Icon_minitime

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