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 (fst, joren) it hurts like hell

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MessageSujet: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeSam 21 Mai 2016 - 13:35

HOW CAN I SAY THIS WITHOUT BREAKING
HOW CAN I SAY THIS WITHOUT TAKING OVER
HOW CAN I PUT IT DOWN INTO WORDS
WHEN IT'S ALMOST TOO MUCH FOR MY SOUL ALONE

(ambiance)

Travailler détendait Gabriela. Cela lui permettait de songer à autre chose qu'à ses propres tracas, et elle avait l'impression de faire quelque chose de bien, d'être utile. La Rivera n'était pas aussi égoïste qu'elle en avait l'air, elle voulait sincèrement aider ses patients ; mais sa volonté – son besoin – de retrouver son fils était simplement plus fort que tout le reste. Mais comme Joren le lui avait si bien dit, il fallait qu'elle fasse autre chose, qu'elle s'aère l'esprit, faute de quoi elle allait le perdre. Et si pour certains travailler était une véritable corvée, pour Gabriela c'était une parenthèse bienvenue qui lui permettait de se concentrer suffisamment longtemps sur un dossier ou un autre pour se détendre un peu. Le dossier de son dernier patient ouvert sur la table du salon, la jeune femme prenait quelques notes à son sujet dans son carnet personnel, songeant que cette personne-ci serait difficile à traiter, mais qu'il ne s'agissait pas pour autant d'un cas désespéré. Elle n'avait encore jamais rencontré quiconque dont les séquelles psychologiques soient irrattrapables, peut-être parce qu'elle avait eu de la chance, peut-être parce qu'elle était têtue et refusait d'abandonner. Ce métier, elle ne l'avait pas choisi par hasard, mais parce que sous ses apparences de femme froide et hautaine, Gabriela avait toujours voulu aider son prochain, devenir quelqu'un de mieux que ce à quoi ses parents aspiraient. Elle espérait qu'un jour, elle pourrait vivre une vie à peu près normale, celle d'une mère célibataire – ou non, d'ailleurs – qui n'avait pas à craindre que l'on vienne lui arracher son fils à n'importe quelle seconde de la journée. Plongée dans ses écrits, Gabriela sursauta et manqua de renverser sa tasse de thé lorsque l'on frappa vigoureusement à sa porte. Immédiatement sur ses gardes, elle se leva et avança jusqu'à la porte pour jeter un rapide coup d'œil à travers le judas. Elle se détendit tout de suite lorsqu'elle reconnut Joren, et lui ouvrit aussitôt. « Joren ? » Elle ne s'attendait à le retrouver là, sur le pas de sa porte. Elle était surprise, généralement il prenait au moins la peine de lui envoyer un message, ou de lui passer un coup de téléphone. Cette fois, rien. Cependant, la jeune femme ne s'en formalisa pas, car elle avait tout de suite remarqué l'expression abattue du Danois. « Je t'en prie, entre. » Elle s'écarta de son chemin et referma derrière lui, et lui désigna ensuite le canapé sur lequel elle le rejoignit, prenant place à ses côtés. « Qu'est-ce qui ne va pas ? » Était-ce le vaccin ? Souffrait-il de violents effets secondaires, comme cela avait été le cas pour elle ? Elle lui avait apporté la dose de NH25 en même temps que les informations qu'elle avait été en mesure de récolter quant aux possibles adversaires des Holgersen, mais puisque Joren ne l'avait pas recontactée, elle avait assumé que tout c'était bien déroulé ? Se serait-elle trompée ? « Joren... ? »
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 18:49

You're the lighthouse when I'm lost at sea
— gabriela rivera & joren holgersen —
Wide awake, all the mess that I made. Everything I've taken you're the one who paid. Forget what I have done, Sometimes I've lost you, Sometimes I've won. Just let me do Everything I can 'Cause everything I do is for you. There's a darkness to my shadow on the wall Everytime I try to stand That's when I fall. There's a fever burning deep in my bones Even when I'm with you I'm on my own. — broken glass.

Il avait fait de son mieux. C’était une chose dont Joren essayait de se persuadé, quand bien même il savait qu’il avait bien merdé et que le mal qu’il avait causé risquait d’être irréparable. Il se répétait que si y avait eu une autre solution, il l’aurait saisie. Mais est-ce qu’y en avait eu d’autres ? Se battre contre ce type. Oui, peut-être que ça aurait marché. Il avait reçu un entrainement de Hunter, pendant le temps qu’il avait passé au Danemark. Il aurait pu tenir tête à ce type. Mais il ne s’était pas attendu à une telle visite, il n’avait pas eu le temps de réfléchir et quand bien même il aurait sauté à la gorge de ce type, il n’avait pas la prétention de dire qu’il aurait pu l’arrêter pour autant. Il ne savait pas ce qui aurait été mieux que l’option qu’il avait choisie, il savait en revanche très bien comment ça aurait pu être pire. Il avait sauvé la vie de Sigrid, quand bien même il l’avait fait un peu n’importe comment et que désormais, la petite fille était dans le coma. C’était mieux que d’être morte qu’il continuait de se répéter. Mais, même si elle se réveillait, lui, il l’avait perdue à jamais. Parce qu’il l’avait vaccinée, qu’il avait dit à Maiken que tout n’était que de sa faute, une décision qu’il avait prise, dégouté de ce que Sigrid était. Un tissu de mensonges qu’il avait servi à son ex-femme histoire qu’elle n’ait pas peur du reste du monde, juste de lui. A ce niveau-là, c’était une victoire apparemment. En tout cas pour ce qu’il en avait vu, Maiken avait vraiment l’air de définitivement le détester lui, du plus profond de son âme. Ça irait, si jamais ça pouvait leur permettre à toute les deux, de mieux remonter la pente par la suite.

Ça irait, c’était en tout cas ce qu’il s’efforçait de croire, quand bien même là dans l’immédiat, ça n’allait pas du tout. Il avait quitté l’hôpital depuis quelques minutes à peine et il ne savait déjà plus quoi faire, il avait envie d’aller dans le premier bar qui passerait sur sa route et boire jusqu’à en crever, au moins, il aurait voulu pouvoir oublier tout ça, mais y avait rien à faire pour y parvenir. Alors, il avait conduit, sans vraiment savoir où il allait, pour ne reprendre conscience qu’une fois garé sur le parking devant l’immeuble de Gabriela. Pourquoi ici ? Il ne savait pas vraiment. Parce qu’il avait pensé à elle tellement fois dans cet hôpital, chassant volontairement toutes les paroles qu’elle lui avait livrée, qui l’avait convaincu de changé, pour redevenir le type qui l’avait vaccinée sans se soucier des conséquences, au moins le temps de servir ses histoires à Maiken. Maintenant, il était de nouveau le Joren qui avait fait de son mieux, en sachant que c’était loin d’être assez. Celui qui avait définitivement tout perdu et qui ne savait pas quoi faire de sa vie. Dans sa voiture, il avait hésité à repartir, trop honteux pour affronter Gabriela. Mais elle, il n’avait pas envie qu’elle apprenne cette histoire de la même façon que ce qu’il avait raconté à Maiken, elle, il voulait qu’elle sache la vérité, il avait besoin qu’elle au moins, elle ne le voit pas comme le pire homme de la planète, il voulait qu’elle, elle ait la certitude qu’elle ne lui ait pas offert une seconde chance pour rien. Alors il était sorti de sa voiture, pour rejoindre l’appartement de la jeune femme, frappant nerveusement contre la porte. Il ne savait même pas l’heure qu’il était. Il faisait nuit, alors sans doute qu’il était tard. En la voyant c’était à peine s’il savait quoi dire, il était juste rentré comme elle le lui avait dit, avant de rejoindre le canapé, comme elle le lui avait indiqué. Dans un soupire, il passa sa main contre son visage, chassant les larmes aux coins de ses yeux. Il avait joué le mec convaincu d’avoir bien agit en face de Maiken, celui qui ne regrettait pas vraiment son geste, mais maintenant, il ne tenait plus. « J’ai merdé Gaby. » Il avait commis une erreur, ou pas, il ne savait plus vraiment. « C’est Sigrid. Elle est dans le coma et c’est de ma faute. » Ça, il le savait. Il le savait trop bien et chaque battement de son cœur le faisait souffrir assez pour qu’il ne l’oublie pas. Peut-être qu’il aurait mieux fait de ne jamais revenir dans la vie de sa fille, au moins, elle serait sûrement encore en sécurité et en pleine forme à l’heure actuelle.  
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeMer 25 Mai 2016 - 18:07

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Ce n'était pas la première fois que Gabriela retrouvait un Joren démuni sur le pas de sa porte. Et comme elle l'avait déjà fait, elle n'avait pas hésité à lui ouvrir, à le laisser entrer chez elle, tant pis pour l'heure qu'il était. Leur différend réglé, la jeune femme semblait être redevenue celle que Joren avait connu, celle avec laquelle il avait passé des semaines, au Danemark. De la même façon que Gabriel avait retrouvé l'homme dont elle s'était éprise. C'était à croire qu'en dépit de tout ce que la vie leur faisait subir, ils étaient destinés à se retrouver, comme deux aimants irrémédiablement attirés l'un par l'autre et l'un vers l'autre. Silencieuse, elle s'était assise à côté de lui, et avait remarqué les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Elle ouvrit la bouche pour parler en même temps que lui, aussi se tut-elle plutôt que de lui couper la parole. Elle fronça les sourcils lorsqu'il lui avoua avoir merdé – ce ne serait pas la première fois – et ouvrit ensuite de grands yeux choqués quand il lui apprit que sa fille se trouvait dans le coma. Par sa faute ? Sans avoir le fin mot de l'histoire, Gabriela en doutait pourtant déjà. Lui et elle avaient beau avoir eu d'interminables conversations quant au gène mutant, elle savait qu'il aimait sa fille de tout son cœur, et qu'il ne lui aurait jamais fait de mal – du moins pas volontairement, comme cela avait été le cas avec elle. Sans hésiter, Gabriela prit doucement les mains de Joren entre les siennes, tout en sachant qu'il faudrait bien davantage que ce simple geste pour le rassurer. « Joren, je suis vraiment désolée... » Que pouvait-elle dire d'autre ? Lui dire que tout irait bien ? Non, car elle n'en savait rien, et elle avait trop souvent entendu ces trois petits mots pour savoir qu'ils revêtaient souvent l'habit du mensonge. Elle osait à peine songer à ce qu'il pouvait ressentir, alors que sa petite fille luttait pour rester en vie. Ce devait être ce qui pouvait arriver de pire pour un parent. Elle-même souffrait, mais pour d'autres raisons. Et si jamais il devait arriver ce genre de chose à James, elle serait sans doute dans le même état que le Danois. « Que s'est-il passé ? Et... comment va-t-elle ? » Elle se doutait bien que Joren était venu jusqu'à elle pour qu'elle le rassure, ce qu'elle ne pourrait pas faire si elle n'avait pas tous les éléments du drame en main. Ce devait être un récit atroce, difficile à raconter et à attendre, mais ce ne serait pas les premières horreurs qu'ils se confesseraient. Doucement, Gabriela serra les mains de Joren, comme pour l'encourager à lui raconter ce qui était arrivé. « Raconte-moi, Joren. Tu peux me dire n'importe quoi, tu le sais bien. » Même lorsqu'elle était encore furieuse, elle n'avait jamais songé à faire de sa vie un enfer en usant de ce qu'elle savait contre lui. Elle savait qu'il n'était pas parfait, mais elle ne l'était pas davantage. Ils étaient semblables, bien plus qu'ils ne le réalisaient et peut-être était-ce la raison pour laquelle ils ne semblaient pas capables de se passer l'un de l'autre.
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Joren Holgersen
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeJeu 26 Mai 2016 - 15:14

You're the lighthouse when I'm lost at sea
— gabriela rivera & joren holgersen —
Wide awake, all the mess that I made. Everything I've taken you're the one who paid. Forget what I have done, Sometimes I've lost you, Sometimes I've won. Just let me do Everything I can 'Cause everything I do is for you. There's a darkness to my shadow on the wall Everytime I try to stand That's when I fall. There's a fever burning deep in my bones Even when I'm with you I'm on my own. — broken glass.

Joren n’avait jamais voulu que les choses tournent comme elles l’avaient fait. Il n’avait pas voulu blesser sa fille, au contraire. Au moment où Maiken lui avait permis de la revoir, les paroles de Gabriela avaient pris tout leur sens. Au final, il s’en fichait qu’elle soit une transmutante ou pas. Elle était sa fille et c’était de loin tout ce qui comptait. Il l’aimait de tout son cœur et il aurait vraiment voulu pouvoir le prouver autrement qu’en lui injectant une dose de NH25 dans les veines. La petite voix au fond de sa tête avait beau lui répéter qu’il n’avait pas eu le choix, il ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir. Il aurait tellement voulu pouvoir faire les choses différemment. Mais elle allait s’en sortir. Elle allait se réveiller, elle allait être heureuse, une gamine en pleine forme et qui grandirait bien, malgré tout le mal qu’il avait pu lui faire. Lui il renoncerait à elle de façon définitive, puisque de toute façon, avec ce qu’il avait raconté à Maiken, il avait plus de chance de rencontrer un extraterrestre que d’obtenir de nouveau le droit de voir sa fille. S’il ne finissait pas avec une injonction du tribunal pour le maintenir à distance, il serait chanceux. Il avait tout foiré, maintenant, il ne savait plus quoi faire. Il était perdu et il n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’aller frapper à la porte de Gabriela. Il ne savait même pas l’heure qu’il était, il avait quitté l’hôpital sans y faire attention. Plus rien ne semblait avoir d’importance de toute façon en cet instant. Il aurait pu réveiller Gabriela au beau milieu de la nuit, qu’il n’aurait même pas pensé à s’excuser en passant la porte de son appartement. La seule chose à laquelle il pensait en cet instant, c’était à Sigrid et au fait qu’elle était dans le coma, à cause de lui.

Son regard était fixé sur ses mains que Gabriela avait prises entre les siennes, trop honteux sans doute pour relever les yeux vers elle. Dans le fond, il ne savait même pas comment elle allait, il était parti précipitamment de l’hôpital, sans chercher plus de détails, il ne méritait pas d’en savoir plus de toute façon et au bout d’un moment, ça avait été vraiment trop dur d’affronter Maiken et tout le mépris qu’elle pouvait avoir pour lui. Peut-être bien qu’on pouvait dire qu’il avait pris la fuite une fois de plus, mais c’était mieux pour tout le monde. « Je sais pas … Je suis parti vite de l’hôpital, je pouvais pas rester … » De toute façon, Maiken l’aurait fait partir de force à un moment où à un autre, il en était certain. Il hésita encore un moment avant de finalement relever le regard vers elle. Il pouvait tout lui dire qu’elle disait, mais c’était dur là, il ne savait même pas par où commencer, alors que c’était le bordel dans ses pensées et que faire du tri dedans était vraiment dur pour le moment. Fallait commencer par le début de l’histoire sans doute. « Y avait ce type … Il savait ce qu’elle était et … il a voulu la tuer. » Le pire c’était sans doute qu’il savait ce qu’elle était parce qu’elle avait utilisé son pouvoir sur lui, simplement pour l’aider, cette gamine était un ange, elle ne méritait pas ça. « J’avais le NH25 que tu m’as ramené, je l’ai jamais utilisé, je voulais pas, ni sur moi, ni sur elle. » Nan, il avait laissé tomber l’idée depuis un moment maintenant. « Mais j’ai pas eu le choix, c’était ça où il la tuait. » Il aurait voulu pouvoir faire autrement, mais il avait simplement pensé qu’elle aurait plus de chance avec le vaccin, peut-être bien que ça avait été une erreur.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeVen 27 Mai 2016 - 11:22

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Gabriela avait beau être psychiatre, être habituée à la peine des autres, avec Joren elle ne parvenait pas à rester objective. Elle avait commencé à comprendre pourquoi des semaines plus tôt, sans pour autant parvenir à accepter ce que cela sous-entendait. Elle s'était tellement appliquée à ignorer les sentiments qui n'étaient pas la colère ou la tristesse que lorsqu'ils ressurgissaient, elle ne savait pas quoi en faire. Tous les deux, ils formaient une bien triste paire de parents, c'était à croire qu'ils avaient été frappés d'une malédiction qui les empêchait d'avoir leurs enfants auprès d'eux. Tout ce que Gabriela voulait, c'était pouvoir prendre soin de James. Tout ce que Joren voulait, c'était avoir le droit de voir Sigrid. Et on continuait de leur arracher leurs enfants, encore et encore... Elle comprenait qu'il n'ait pas pu rester à l'hôpital, savoir sa fille dans le coma était atroce et Gabriela se doutait que Maiken ne l'aurait sans doute pas laissé rester même s'il en avait eu envie. Les mains de Joren serrées dans les siennes, la jeune femme l'écouta lui raconter ce qui était arrivé, et au fur et à mesure que les paroles étaient prononcées, elle écarquillait les yeux. « Oh mon dieu... » Que dire de plus ? Il fallait être particulièrement dérangé – voire complètement psychopathe – pour forcer un père à vacciner son enfant au NH25, faute de quoi la petite mourrait. Gabriela n'avait jamais approuvé cette envie que Joren avait de vacciner Sigrid, parce qu'elle savait que cela ne lui apporterait rien de bon. Et alors qu'il avait changé d'avis, on l'avait forcé à utiliser le NH25 sur sa fille, qui se trouvait à présent dans le coma à cause des effets secondaires. Son propre organisme avait eu du mal à accepter le vaccin, alors elle osait à peine imaginer ses conséquences sur une petite fille. « Je suis désolée, Joren. Je suis tellement désolée... » Que pouvait-elle lui dire d'autre ? Il n'y avait sans doute pas de mots pour le rassurer, parce que Sigrid était dans le coma et que c'était une situation absolument insupportable pour lui. Gabriela prit une profonde inspiration et soupira, avant d'attirer Joren contre elle pour l'enlacer. Tête calée contre son épaule, elle glissa une main dans son, une caresse qu'elle voulait rassurante. « Ça va aller. » Et le voilà prononcé, le mensonge qu'elle avait tant voulu éviter. « Ça va aller, elle va s'en sortir. » Peut-être bien qu'il avait besoin de l'entendre, ce mensonge. La situation était inquiétante, et la dernière chose dont Joren avait besoin, c'était d'entendre Gabriela lui dire que sa fille allait peut-être mourir et qu'il devait se préparer à cette éventualité. Toutes les vérités n'étaient pas bonnes à entendre. « Ce n'est pas de ta faute. Tu as voulu la protéger, tu as fait ce que tu as pu. Ce n'est pas de ta faute. » Quel parent n'aurait pas agi comme lui, alors qu'on lui laissait le choix entre la mort et le vaccin ? Une chance de survie – même infime – était préférable à une sentence définitive. « Ça va aller. Je suis là. Je suis là. »
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Joren Holgersen
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeVen 27 Mai 2016 - 14:08

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Joren aurait voulu que tout ça ne soit qu’un mauvais rêve, que bientôt, il se réveillerait et que les chose seraient de nouveau ce qu’il avait eu l’habitude de connaitre. Y aurait pas eu ce hunter, il n’aurait pas été obligé de faire du mal à sa propre fille et cette dernière ne serait pas plongée dans le coma à cause de lui. Il avait envie de pouvoir changer les choses, il aurait voulu pouvoir revenir dans le passé, faire quelque chose, n’importe quoi pour empêcher que ça n’arrive. Pouvoir réécrire l’histoire, ça aurait été tellement plus simple que de devoir affronter les conséquences de ce qui venait de se passer. Il ne savait même pas comment il allait pouvoir faire. Il avait l’impression que surmonter cette épreuve c’était au-delà de ses capacités. Ce n’était peut-être que justice dans le fond cette histoire, lui qui avait passé tellement de temps à penser que le vaccin était la solution. Gabriela n’était après tout pas la seule transmutante qu’il avait vaccinée contre son grès. Est-ce qu’il la méritait cette situation ? Y avait des moments pendant les dernières heures qui s’étaient écoulées pendant lesquels il était arrivé à la conclusion que oui, il méritait ce qui était en train de lui arriver, il l’avait bien cherché. Mais Sigrid elle, elle ne méritait rien de tout ça. Elle n’était qu’une petite fille, une gamine qui était loin d’être un danger pour le reste de l’humanité. Elle était absolument innocente, y avait rien qui puisse justifier qu’elle, elle puisse avoir mérité son sort. Alors non, ce n’était pas juste. Dans le fond il aurait fait n’importe quoi pour sauver sa fille. Il aurait échangé sa vie contre la sienne si on lui avait laissé la possibilité. Qu’on le foute dans le coma lui, mais qu’on la laisse tranquille, c’était tout ce qu’il voulait. Tout ce qu’il ne pouvait pas avoir.

Il ne méritait probablement pas le réconfort qu’il était venu chercher auprès de Gabriela. Pourtant, il en avait besoin. Maiken le détestait. Si Sigrid s’en sortait, elle le détesterait aussi. Il se détestait lui-même. Gabriela, elle, alors même qu’elle avait toutes les raisons du monde de le maudire elle aussi, il lui semblait qu’elle ne le faisait pas. Elle l’avait déjà aidé à un moment où il avait paniqué à cause d’un pouvoir qui lui venait de nulle part. Elle l’avait soutenu à ce moment-là et cette fois encore, alors qu’il venait de frapper à sa porte comme un désespéré, elle était là pour lui. Elle était désolée, elle essayait de le rassurer et y avait peut-être rien à faire pour vraiment le rassurer, mais, alors qu’il passait ses mains dans son dos pour venir la serrer dans ses bras, y avait une partie de lui qui se sentait déjà un peu soulagée, quand bien même son cerveau le ramenait rapidement vers des questions douloureuse. « Et si elle s’en sort pas ? Peut-être que j’l’ai tuée moi-même. » L’idée était insupportable, il ne voulait pas avoir tué sa fille, c’était pas juste que les choses aient besoin de tourner comme ça. « Si elle s’en sort … Je pourrais plus jamais la voir et elle va me détester autant que Maiken me déteste. » Il préférait qu’elles le détestent toutes les deux plutôt que Sigrid soit morte, mais ça restait douloureux comme idée, parce qu’il aimait sa fille et que quoi il arrive, il l’avait définitivement perdue ce soir.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeMar 31 Mai 2016 - 21:15

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Joren n'était pas un patient. Et quand bien même Gabriela l'aurait voulue, elle aurait été bien incapable de le traiter comme elle. Sa détresse la touchait personnellement, avec lui elle ne pouvait pas se comporter en psychiatre objective. Tout ce qu'elle voulait, c'était trouver un moyen de le rassurer, de le calmer, tout en sachant qu'elle n'y parviendrait sans doute pas. Elle-même était inconsolable, sa peine ne s'apaiserait que lorsqu'elle aurait James dans les bras – définitivement. La culpabilité rongerait Joren pour tout le reste de son existence, il lui suffisait de lui jeter un regard pour le comprendre, et elle ne pouvait pas le blâmer de penser être responsable de l'état de sa fille. Pas une journée ne passait sans qu'elle ne se demande pourquoi elle avait fait confiance à Katherine, pourquoi elle n'avait pas tout de suite compris que c'était un piège. Joren lui avait dit que ce n'était pas de sa faute, et à présent les places étaient inversées. « Ne dis pas des choses comme ça... Ce n'était pas de ta faute, et tu ne l'as certainement pas tuée. Le seul responsable, c'est l'enfoiré qui t'a forcé à utiliser le NH25 sur ta fille. Personne d'autre. » Il n'avait pas eu le choix ; pas vraiment. Entre la mort assurée et le vaccin, n'importe quel parent digne de ce nom aurait choisi le NH25. Qui que puisse être l'homme qui l'avait mis dans cette position, Gabriela se promettait de le lui faire payer très cher. « Elle va s'en sortir, et tu la reverras. Il ne faut pas que tu penses le contraire. » Gabriela aurait parié qu'il n'avait pas dit la vérité à Maiken, le dialogue entre eux semblait complètement rompu. Lui mentir n'était pas la solution, mais elle se doutait bien qu'alors que leur fille était dans le coma, il n'avait pas eu les idées claires. Soupirant doucement, la jeune femme s'écarta de Joren, sans pour autant le lâcher complètement. « Hé, ça va aller. » Elle se risqua à un sourire, avant de tendre le bras pour attraper son téléphone sur la table basse. « Je peux appeler l'hôpital pour prendre de ses nouvelles, si tu veux. J'y travaille, on me passera son médecin si je le demande. » Le portable entre les mains, elle ne quittait pas Joren des yeux. « Je sais que ce n'est pas facile, mais il faut que tu saches. L'ignorance va te torturer toute la nuit, et tu en es déjà malade... » Elle ne pouvait pas l'y forcer, mais il lui semblait que c'était la meilleure chose à faire. L'attente serait déjà difficile, mais doublée à l'ignorance elle serait insupportable. Tôt ou tard, il saurait et attendre, c'était reculer pour mieux sauter. « Tu n'auras qu'à rester ici ce soir. Enfin, si tu veux... Mais je pense que tu ne devrais pas être seul. » Gabriela savait pertinemment que Joren n'avait pas grand monde sur qui compter. Mais elle, elle était là. Quelques mois plus tôt, elle aurait refusé de croire qu'elle serait à ce point inquiète du bien-être du jeune homme, qu'elle avait longtemps considéré comme son tortionnaire, elle ne l'aurait pas cru. Elle était pourtant là, avec lui, prête à faire tout ce qu'il lui demanderait, pourvu qu'il se sente mieux. La vie prenait parfois de bien étranges chemins.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 11:52

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Wide awake, all the mess that I made. Everything I've taken you're the one who paid. Forget what I have done, Sometimes I've lost you, Sometimes I've won. Just let me do Everything I can 'Cause everything I do is for you. There's a darkness to my shadow on the wall Everytime I try to stand That's when I fall. There's a fever burning deep in my bones Even when I'm with you I'm on my own. — broken glass.

Joren avait l’impression que le monde était en train de lui tomber sur les épaules et qu’il était loin d’être assez fort pour le porter. Il avait l’impression que sa vie pouvait se résumer à un enchainement d’erreurs dont il n’avait aujourd’hui pas d’autres choix que de porter la culpabilité. Ce qui s’était passé quelques heures plus tôt avec Sigrid, c’était aussi sa responsabilité. Qu’importait tout ce qu’il se répétait pour essayer d’alléger sa peine. Il avait l’impression qu’il aurait pu éviter tout ça, qu’il aurait dû éviter tout ça, parce que c’était son devoir en tant que père. Un devoir auquel il avait déjà failli de trop nombreuses fois et cette fois, c’était celle de trop. Il ne savait même pas si sa fille allait s’en sortir. Il ne savait plus grand-chose. Y avait les idées qui tournaient à mille à l’heure dans son cerveau, lui donnant peu à peu l’impression qu’il allait devenir cinglé. Mais il ne savait pas comment faire taire tout ça, il ne savait pas s’il en serait capable à un moment où à un autre ou si ça continuerait de le résonner dans sa tête pour le restant de ses jours. « J’aurais pu me battre. J’aurais dû … » Et quelque ça aurait changé dans le fond ? Il avait été pris de surprise, pas du tout prêt à se battre ce qui aurait laissé un avantage à ce type. Il l’aurait tué, avant d’aller tuer Sigrid et laissant leurs deux corps dans son appartement. Parce que c’était ce que faisaient les hunters, il était bien placé pour le savoir. Là au moins, il était encore en vie, Sigrid allait peut-être s’en sortir aussi. Mais il aurait peut-être pu le tuer aussi ce type, il aurait pu résister, gagner et tout le monde irait bien. Mais ce qui était fait était fait, y avait rien qu’il pouvait faire pour réécrire l’histoire.

C’était difficile de croire ce que Gabriela disait, il avait du mal à croire qu’il reverrait Sigrid si elle s’en sortait, pas après tout ce qu’il avait pu dire à Maiken, alors il agita lentement la tête de droite à gauche en signe de négation. « Maiken, elle disait qu’à cause des hunters elle avait peur de l’inscrire à l’école … » A raison sans doute, mais si elle avait peur de ça, de quoi d’autre aurait-elle pu avoir peur ? Il n’avait pas envie que leurs vies à toutes les deux soient basées sur la crainte de ce qui pourrait arriver, c’était inutile maintenant de toute façon. « Alors je l’lui ai pas dit la vérité. J’ai dit que c’était moi, ma décision, juste moi. » Elles seraient tranquilles comme ça au moins, c’était ce qu’il croyait en tout cas et ce qu’il voulait pour elles deux, mais c’était dur de se dire que c’était fini, il avait vraiment perdu toute ses chances d’avoir un lien avec sa fille. Il laissa échapper un léger soupire alors que Gabriela proposait d’appeler l’hôpital. Il était stressé à l’idée d’avoir des réponses à ses questions, tout autant qu’il l’était de ne pas en avoir. Mais elle avait sans doute raison, il allait se torturer l’esprit toute la nuit et plus longtemps encore s’il ne savait pas. « Okay … Merci … » Pour ce qui était de rester avec elle cette nuit, ça lui rappelait l’autre soir quand ils avaient été dans ce même appartement à passer la nuit dans le même lit sans oser se toucher, ça avait été particulier, au pire ce soir, il pourrait prendre le canapé, même s’il était inconfortable comme elle avait pu le signaler la dernière fois. « Merci … » Qu’il répliqua encore, cette fois pour lui proposer de rester. Il n’avait pas envie de rester seul non plus. S’il devait le faire de toute façon, ce serait avec une bouteille d’alcool, ou plusieurs, à picoler jusqu’à en crever, ce qui semblait être une bien mauvaise idée quand même.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeDim 12 Juin 2016 - 9:49

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Gabriela constatait avec tristesse qu'elle et Joren ne semblaient se retrouver que lorsqu'une catastrophe arrivait. Ils enchaînaient désastre après désastre, c'était à croire qu'ils étaient maudits. Qu'avaient-ils bien pu faire pour avoir un si mauvais karma ? Gabriela avait cessé de se poser la question, sachant pertinemment qu'elle n'obtiendrait pas de réponse. Et puis contre certaines choses, on ne pouvait pas lutter. La jeune femme avait compris depuis bien longtemps que tout n'était pas sous son contrôle, et qu'elle ne pouvait rien faire sinon garder la tête haute et affronter les ennuis qu'on mettait sur son chemin. « Tu n'aurais rien pu faire, Joren. Ce type ne t'a laissé aucune chance, si tu avais tenté quoi que ce soit, il vous aurait certainement tués tous les deux. Tu as fait ce que tu pouvais pour protéger ta fille. Je t'en prie, ne te rends pas responsable de cette tragédie. Tu n'y es pour rien. » Elle le lui répéterait autant de fois que nécessaire, comme lui l'avait fait quand elle lui avait raconté comment s'était déroulé l'enlèvement de James. Gabriela soupira doucement quand Joren lui avoua qu'il avait préféré mentir à Maiken pour éviter qu'elle ne craigne davantage les chasseurs ; l'intention était louable, mais une fois de plus c'était lui qui passait pour le méchant de l'histoire. « Il faudra que tu lui dises la vérité, Joren. De toute façon, Maiken n'est pas stupide. Elle sait que les Hunters sont partout, alors tu n'as pas à te rendre coupable de ce qui est arrivé à votre famille. Au contraire, elle a besoin de savoir que tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour la protéger. C'est important... Pour elle et Sigrid, et pour toi. Que sa femme le déteste, c'était une chose, mais sa fille... ? Un sourire triste aux lèvres, Gabriela serra la main de Joren dans la sienne avant de composer le numéro du service pédiatrique de l'hôpital. Le téléphone sonna trois fois, avant que la secrétaire ne décroche. « Bonsoir, ici le docteur Rivera. J'aurais besoin d'informations sur une petite patiente admise plus tôt aujourd'hui, Sigrid Holgersen... Oui, oui, bien sûr, c'est la fille d'un patient. » Un petit mensonge qui ne ferait de mal à personne. « C'est très important pour son dossier. Naturellement, je suis soumise au secret médical. » La secrétaire sembla hésiter un instant, avant de la faire patienter pour aller chercher le médecin qui s'occupait de Sigrid. Lorsque ce dernier prit le téléphone, elle lui expliqua brièvement la situation, et il consentit à lui faire un rapide bilan de l'état de la petite. Gabriela raccrocha, posa lentement le portable sur la table basse et serra les mains de Joren. « Elle est dans un coma profond... Son état est préoccupant, mais stationnaire. C'est une bonne chose, ça veut dire que son corps réagit aux soins. Les prochaines quarante-huit heures seront cruciales. » A présent que les médecins avaient fait tout ce qu'ils pouvaient, il restait plus qu'à attendre. Attendre, et prier pour qu'elle s'en sorte et se réveille sans séquelles. Autrement dit, ils ne pouvaient rien faire de plus que se sentir impuissants. « Je sais que l'attente sera difficilement supportable, mais... Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Te préparer à dîner, n'importe quoi ? » Faisant preuve d'une tendresse non retenue, Gabriela prit le visage de Joren entre ses doigts. « Inutile de continuer à se voiler la face... Tu es venu me retrouver pour une bonne raison, Joren. Dis-moi ce dont tu as besoin. »
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 0:28

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Pourquoi est-ce qu’il n’arrivait pas à se mettre complètement dans la tête que ce n’était pas de sa faute ? C’était paradoxal la façon dont il avait de se convaincre qu’il avait fait ce qu’il devait faire et cette incapacité qu’il avait d’admettre que ce n’était pas entièrement de sa responsabilité. Il avait l’impression qu’il aurait pu faire quelque chose, faire les choses mieux que ça, qu’il aurait pu trouver une solution. Qu’est-ce que ça pouvait bien changer pourtant à présent, qu’y ait eu une potentielle autre solution au problème ? Ce qui était fait était fait et tout ce qu’il ferait à présent, ce serait se torturer l’esprit avec des et si, qui ne seraient jamais rien d’autre que des hypothèses ne venant jamais influencer l’histoire. Il ferait mieux de laisser tomber, d’admettre qu’il avait fait ce qu’il pouvait et que maintenant, il ne pouvait plus changer l’histoire. Mais du coup, est-ce qu’il pouvait faire maintenant ? Il ne savait plus. Attendre, espérer, prier, ça faisait déjà des heures que ça durait et ça lui faisait un mal de chien. « J’ai chassé des transmutants, j’en ai tué et … j’ai rien pu faire pour sauver ma fille. » Alors quoi ? Tout ce qu’il avait appris auprès des chasseurs, ça ne faisait de lui qu’un tueur ? Quand il s’agissait de s’en servir pour protéger sa fille, il n’en était plus capable ? Il en avait passé du temps à s’entrainer, il avait du sang sur les mains et pourtant, face à un adversaire – un vrai adversaire, pas un transmutant qui n’avait rien demandé à personne, il avait été incapable d’agir. « J’peux pas lui dire … C’est mieux qu’elle me déteste moi, ce sera plus simple pour elles deux. » Y aurait pas de craintes du monde extérieur, y aurait pas de doute, pas d’envies de vengeance ; juste une haine profonde pour lui et s’il fallait ça pour les protéger alors, très bien.

Il laissa échapper un soupire alors qu’elle attrapait son téléphone. Il se sentait stressé, nerveux, complètement paniquer, alors qu’il écoutait Gabriela, sans avoir le reste de la conversation. Il la fixait, incapable de détourner les yeux, attendant les réponses autant qu’il les redoutait. Il ne savait pas quoi en penser de cette réponse, les quarante-huit heures seraient déterminantes. Est-ce qu’il pouvait être bourré non-stop pendant quarante-huit heures histoire de ne pas y penser ? Il laissa échapper un soupire, avant de hocher la tête. « Okay. Merci. » Des mots qui avaient presque eu du mal à passer dans sa gorge, au milieu de tout ce qu’il ressentait à cet instant. Quarante-huit heures et il serait obligé de demander à Gabriela de nouveau renseignement parce que si Maiken le voyait à l’hôpital elle le tuerait probablement sur place. « Non merci … J’ai pas vraiment faim. » Il avait l’estomac noué, il se savait incapable d’avaler quelque chose. A part de l’alcool sans doute, mais mieux valait lui interdire les bouteilles, sans quoi il finirait vite plongé dans le coma lui aussi. Il avait baissé les yeux quelques secondes avant que Gabriela ne pose ses mains contre ses joues, là, il releva rapidement ses prunelles vers les siennes. Pourquoi est-ce qu’il était venu ici ? De quoi est-ce qu’il avait besoin, les deux questions étaient liées plus qu’on aurait pu le croire. Il avait besoin d’elle, c’était pour ça qu’il était venu ici. « Je … Je sais pas. Je suis venu parce que … » Il hésita un moment, rebaissant les yeux quelques secondes, avant de les relever, ne plus se voiler la face hein ? C’était peut-être le moment de prendre son courage à deux mains. « T’es la seule personne avec qui je me sens bien … » Il avait bien des amis, mais avec Gabriela c’était différent. Y avait bien un mot plus précis pour décrire ce qu’il ressentait pour Gabriela, ces sentiments qui ne s’étaient jamais éteins malgré tout ce qui avait pu les séparer. Il la fixa quelques secondes, avant de poser à son tour sa main contre sa joue et de venir l’embrasser. Toujours pas de mot pour définir ce qu’il ressentait pour elle, ce qui avait guider ses pas jusqu’ici, mais un geste qui en disait tout aussi qu’un ‘je t’aime’.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeMer 15 Juin 2016 - 10:47

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Essayer de raisonner Joren était peine perdue. Sigrid étant dans le coma, son père n'avait de toute évidence pas les idées claires, il était sous le choc et en tant que psychiatre, Gabriela savait qu'il ne servait à rien d'insister. Avant qu'il ne soit en mesure de comprendre que ce qui était arrivé n'était pas de sa faute, il devrait se calmer, se reposer et reprendre ses esprits. Cela prendrait sans doute un peu plus qu'une nuit de sommeil, mais au moins il n'était pas seul pour faire face à cette terrible épreuve. Elle, elle était là, parce qu'elle semblait toujours être là pour lui quoi qu'il arrive. Elle avait cessé de se demander pourquoi, parce qu'elle l'avait compris. Elle l'avait compris, cela l'effrayait, alors elle ne disait rien, faisait de son mieux pour ne pas y songer, persuadée qu'il n'y avait pas de place dans sa vie pour ça. Mais Joren le lui avait dit lui-même, s'empêcher de vivre, à quoi cela lui servirait-il ? Lui et elle étaient doués pour une chose, se voiler la face avec brio. Pourquoi était-il venu à elle, au lieu d'aller retrouver un ami, ou même sa sœur ? Et elle, pourquoi continuait-elle à l'accueillir à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, abandonnant instantanément tout ce qu'elle faisait pour lui ? La réponse était claire comme de l'eau de roche, il n'y avait que deux imbéciles comme eux pour jouer les aveugles. Le cœur de Gabriela manqua un battement lorsque le jeune homme avoua finalement qu'elle était la seule personne avec laquelle il se sentait bien. Elle détourna le regard un instant, et rougit. La main de Joren qui glissa sur sa joue la fit relever les yeux vers lui, elle le regarda avec une tendresse non dissimulée, mais faillit avoir un mouvement de recul non contrôlé lorsqu'il vint l'embrasser. Mais elle se retint, glissa ses bras autour de Joren et lui rendit son baiser sans aucune retenue. La dernière fois qu'ils s'étaient embrassés, elle avait pris peur, avait refusé de voir les choses en face, mais cette fois... Cette fois, les choses étaient différentes. Ce baiser, elle en avait envie, comme elle avait envie de bien plus, d'autre chose que ces rencontres où ils ne faisaient que ressasser leurs cauchemars respectifs. Leurs vies étaient compliquées, elles n'auraient pas dû être compatibles et pourtant... Gabriela finit par mettre fin à leur baiser, sans pour autant s'écarter de Joren. Elle posa son front contre le sien, effleura ses lèvres du bout des doigts, déposa un baiser sur sa joue. « Ne fais pas ça... Ne fais pas ça si ce n'est que le désespoir qui s'exprime. » Son inquiétude lui paraissait légitime. Il était bouleversé, il risquait de perdre sa fille... Et elle, elle ne pouvait pas se permettre de le laisser lui briser le cœur, elle ne pouvait pas être un prix de consolation. Elle soupira longuement, posa ses mains sur les épaules de Joren. « Je... J'ai des sentiments pour toi, Joren. Des sentiments que j'ai peur de laisser se développer, parce que je ne sais pas... Je ne sais pas ce que toi, tu ressens. Si je décide de les accepter, d'arrêter de les ignorer en prétendant qu'ils n'existent pas... J'ai besoin de savoir que c'est réciproque. »


Dernière édition par Gabriela Rivera le Lun 20 Juin 2016 - 18:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeMer 15 Juin 2016 - 16:04

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C’était compliqué pour Joren de vraiment faire le tri dans tout ce qu’il ressentait en cet instant. Il avait l’impression d’être complètement brisé à cause de ce qui était arrivé à Sigrid. Tellement triste pour sa fille, tout autant qu’il pouvait être furieux contre lui-même ou contre ce type qui avait décidé de venir lui pourrir la vie alors même que depuis quelques temps, les choses avaient semblées s’améliorer pour lui. Maintenant, c’était n’importe quoi, entre cette histoire et les procès contre sa famille qui venaient de commencer, il ne savait plus vraiment où donner de la tête. Mais, au milieu de tout ça, alors qu’il avait eu l’impression d’être complètement au fond du trou quand il avait quitté l’hôpital, et même, quand il avait été encore en compagnie de Maiken plongé dans cette discussion qui n’’avait presque aucun sens pour lui, y avait au moins eu une pensée claire. Gabriela. C’était vers elle qu’il avait eu envie de se tourner, vers elle qu’il avait cru que ça pourrait aller mieux. Il aurait pu aller voir Adrian, il aurait sans doute pu le comprendre lui aussi, vu tout ce qui pouvait se passer dans sa vie ces derniers temps, mais non, il avait juste eu envie de voir Gabriela et personne d’autre. Peut-être bien qu’il pourrait aller voir Adrian plus tard, qu’ils aillent se prendre une grande cuite tous les deux, comme deux grands cons, parce qu’ils en avaient besoin tout autant qu’ils pouvaient la mériter. Mais, ce serait plus tard, peut-être. Pour l’instant, la seule personne à laquelle il arrivait à penser convenablement, c’était Gabriela.

Pourquoi ? C’était une question qu’il aurait dû se poser quelques minutes plus tôt quand il avait été au volant de sa voiture pour venir jusqu’ici. Il ne l’avait pas fait et c’était peut-être parce que venir chez elle, c’était une évidence pour laquelle il n’y avait même plus besoin de se poser de question. Parce qu’il n’avait jamais voulu la trahir là-bas au Danemark, il avait voulu l’aider ; alors il n’avait jamais eu de bonne raison de la détester lui, ses sentiments ils étaient restés, repousser dans un coin de son être pendant plusieurs mois avant qu’elle ne débarque chez lui quelques temps plus tôt. L’évidence elle était là, les sentiments qu’il avait eus pour elle, ils étaient toujours là. C’était eux qui l’avaient poussé à venir ici, eux qui faisaient qu’elle était la seule personne avec qui il se sentait bien et eux qui l’avaient poussé à l’embrasser. Alors non, ce n’était pas le désespoir, qui s’exprimait, mais une partie de son cœur, celle qui pouvait battre, encore intact, épargnée par la peine qu’il ressentait. « C’est réciproque Gabriela. » Sa main encore contre sa joue, il caressait légèrement sa peau du bout du pouce. « C’est pour ça déjà que je suis venu ici la dernière fois … C’est pour ça que ce sera toujours ici que je viendrais … » Quand ça n’allait pas ouais et pourtant, y avait des moments où il avait envie de venir pour rien, sans raison, juste pour la voir, il ne l’avait jamais fait, et pourtant, ce n’était pas l’envie qui lui manquait, parce que, lui aussi il avait des sentiments pour elle et il était grand temps pour eux deux qu’ils les acceptent au lieu de jouer aux imbéciles.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeLun 20 Juin 2016 - 18:42

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Après la mort de James, Gabriela s'était fait la promesse de ne plus jamais ouvrir son cœur à quiconque. En se convaincant des bienfaits de cette idée, elle n'avait pas réalisé qu'elle s'était ainsi isolée du reste du monde, qu'elle était sans doute passée à côté de belles amitiés – et plus si affinités. Joren avait été le premier à passer au dessus des murs qu'elle avait dressés autour de son cœur, le premier à lui rappeler que non, elle n'était pas obligée de souffrir jour après jour. Mais accepter ses sentiments pour le Danois, les admettre à voix haute, c'était faire un grand pas en avant après avoir passé des semaines à reculer. C'était prendre des risques, faire le grand saut. Joren le lui avait déjà dit, elle ne rendait service à personne et certainement pas à son fils en s'empêchant de vivre, et refouler ses sentiments pour lui ne ferait que la frustrer davantage. La première fois, c'était elle qui l'avait embrassé, et elle avait rapidement fait machine arrière, rejetant sur la faute sur le pauvre Joren qui n'avait pas compris ce soudain changement d'humeur et d'attitude. À présent que c'était lui qui l'embrassait, c'était une fois de plus elle qui freinait des quatre fers, plus craintive encore que la première fois. Ce n'était pas un jeu. S'ils décidaient de s'engager sur cette voie tous les deux, il fallait qu'ils soient conscients des risques, et des éventuelles conséquences. L'un comme l'autre, ils portaient de lourds fardeaux sur leurs épaules. Gabriela était prête à partager ceux de Joren, mais elle n'avait pas particulièrement envie de lui imposer les siennes. Son fils, son père, sa famille... Elle avait des sentiments pour Joren, alors naturellement elle voulait lui éviter tout cela. Mais le pouvait-elle vraiment, s'il voulait être avec elle ? La raison était évidente. « Dios mío, Joren... Nous sommes tellement stupides, toi et moi. » Gabriela ferma les yeux, soupira doucement. Combien de temps avaient-ils fermé les yeux sur leurs sentiments ? Combien de temps avaient-ils perdu, à jouer au chat et à la souris comme ils l'avaient fait ? « Je n'aurai jamais dû te laisser, au Danemark... Je suis désolée. Je suis désolée. » Elle avait eu peur, elle avait eu mal, alors elle avait réagi comme elle l'avait toujours fait, elle avait pris la fuite. Mais de l'eau avait coulé sous les ponts, et Gabriela était fatiguée de courir. Ses lèvres retrouvèrent celles de Joren, qu'elle embrassa longuement et tendrement, ses bras noués autour de son cou, et elle se serra contre lui, avide de son contact au point de ne plus exprimer la moindre retenue. Il aurait été très facile pour elle de se laisser aller, au Diable l'Après, cependant sa conscience la rattrapa une dernière fois. Elle s'écarta, glissa sa main sur sa joue. « Et maintenant, que fait-on ? » Il y avait probablement des milliers de réponses à cette question, et c'était justement pour cette raison qu'elle l'avait posée. Gabriela n'oubliait pas que la fille de Joren se trouvait dans le coma, alors elle refusait de faire comme si elle l'avait oublié sous prétexte qu'ils étaient enfin parvenus à ouvrir les yeux sur leur relation. Quoi qu'il puisse advenir entre eux par la suite, cela reposait entre les mains de Joren.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeMer 22 Juin 2016 - 22:46

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Gabriela, elle avait été cette fille qui lui avait permis de vraiment tourner la page après Maiken. Il avait eu du mal à l’enterrer son divorce, il avait eu du mal à l’accepter. Alors aimer quelqu’un d’autre après Maiken, ça lui avait semblé totalement impossible. Avant de rencontrer Gabriela, il avait fait sa vie avec des histoires sans lendemain, ces histoires courtes et sans importances, loin des sentiments qui encore et encore compliquaient absolument tout. Il avait bien cru qu’il ne pourrait se contenter que de ça pendant le reste de sa vie. Mais il avait été idiot de penser comme ça. Il l’avait réalisé avec Gabriela. Parce qu’il s’était attaché à elle, il avait su trouver une part de ses réponses dans les discussions avec Gabriela, elle était celle qui lui avait fait ouvrir les yeux sur bien des choses. Il l’avait aimée, là-bas au Danemark, avant de lutter pour l’oublier, de retour à Radcliff, puisque de toute façon, y avait eu aucune chance pour qu’elle le pardonne et aucune chance pour qu’il la revoit ici, dans ce trou paumé. Pourtant fallait croire que le hasard faisait bien les choses, parce que c’était dans cette ville paumée au milieu de nulle part qu’ils avaient fini par se retrouver. Les sentiments qu’il avait tenté d’oublier, ils étaient revenus à la volée, dès la première qu’il avait revu Gabriela ou ce qu’il avait fait d’elle. Ce n’était plus la même femme, physiquement, mais ça ne l’avait pas empêché de retrouver rapidement ses sentiments pour elle, malgré le coup de poing qu’il s’était pris dans le nez.

Elle avait cette femme en qui il avait confiance, celle qu’il voulait aider quand bien même elle lui avait fait part des risques que ça comportait. Elle était celle vers qui il lui était évident de se tourner quand il avait besoin de quelqu’un pour l’épauler. Elle était celle dont il avait besoin. Il ne pouvait plus le nier, plus après s’être pointé tant de fois chez elle, au bord du désespoir, pas après avoir trouvé raison dans ses paroles, changé grâce à elle. Sa réplique lui arracha un léger ricanement. Ouais ils étaient stupides tous les deux.  Deux imbéciles qui s’étaient tournés autour pendant des mois sans oser rien se dire. Au moins c’était fait maintenant. Y avait finalement quelque chose de bien dans cette soirée qui jusqu’à présent avait ressemblé à un véritable enfer. Il soupira, haussant légèrement les épaules alors qu’elle évoquait le Danemark. « C’était justifié … Je t’ai trahie. Je suis celui qui est désolé. T’as pas à l’être toi. » C’était lui qui avait merdé, il ne lui en voulait pas pour l’avoir laissé tomber, elle avait eu raison. Il l’avait presque poignardée dans le dos après tout.  Il était désolé pour ce qu’il avait fait et il n’avait vraiment pas cru qu’elle pourrait le pardonner un jour. Et pourtant, alors que leurs lèvres se rencontraient de nouveau, c’était difficile d’imaginer qu’il puisse lui rester une quelconque rancœur. Il glissa l’une de ses mains dans ses cheveux, alors que l’autre avait rejoint sa hanche. Il aurait voulu pouvoir continuer à l’embrasser, pour ne pas penser au reste. Le reste, ça le ramenait trop vite à Sigrid. « On reste ensemble, on affronte la merde ensemble ? » Ça semblait être la meilleure chose et puis fallait bien l’avouer, ils en avaient un sacré paquet de merde à gérer. Elle avec sa famille, son fils. Lui avec son entreprise et sa fille. Comme quoi ils avaient de quoi faire. Mais l’union faisait la force après tout. « T’as dit que t’aider, ça pourrait me mettre en danger … Au moins j’ai plus grand-chose à perdre maintenant. » Sa fille était déjà dans le coma, intouchable et tout ce qui la liait à lui s’effritait. Lykke ? Elle le détestait alors si on voulait lui faire du mal, sans doute qu’elle serait la première à les conseiller. Il lui restait Gabriela. Lui il avait l’impression d’avoir complètement perdu sa fille, mais il n’était pas trop tard pour son fils à elle.
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MessageSujet: Re: (fst, joren) it hurts like hell   (fst, joren) it hurts like hell Icon_minitimeJeu 23 Juin 2016 - 17:33

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WHEN IT'S ALMOST TOO MUCH FOR MY SOUL ALONE

(ambiance)

Ce devait bien être la première fois que Gabriela entendait Joren s'excuser de l'avoir vaccinée contre son gré. Ces quelques mots suffisaient à lui faire comprendre à quel point il avait changé, lui qui jusque là ne semblait jurer que par le vaccin. Il avait fallu qu'il se retrouve avec une mutation passagère pour réaliser que le NH25 n'était pas la solution à tous les problèmes, et sans doute regrettait-il d'avoir encore eu la dose en sa possession lorsque ce chasseur s'en était pris à lui et Sigrid. Ou peut-être avait-ce été une bénédiction, l'homme aurait pu ne pas hésiter à la tuer sans cette alternative. « N'en parlons plus, d'accord ? Le passé n'est plus à faire, nous ferions mieux de nous concentrer sur l'avenir. » S'ils voulaient avancer, ils n'auraient pas le choix. Et Gabriela était fatiguée de toujours lutter, si Joren pouvait lui apporter quelque chose de nouveau, quelque chose de bien, elle était prête à mettre son ego de côté pour en profiter. S'ils n'avaient pas fait les idiots au Danemark, peut-être ne se seraient-ils jamais séparés. Ensemble, ils étaient bien, et se complétaient bien plus qu'elle ne l'aurait cru des semaines plus tôt. « Toi et moi contre le reste du monde... J'aime assez l'idée. » Elle l'aimait même beaucoup. Gabriela était rassurée à l'idée de ne pas avoir à affronter sa famille seule, elle qui n'était pas parvenue à avancer d'un iota depuis des mois. Depuis qu'elle était à Radcliff, elle avait l'impression de tourner en rond alors qu'elle était si près du but, si près de James. « On a toujours quelque chose à perdre, Joren. » Comme la vie. Mais Gabriela n'avait pas envie de gâcher ce beau moment en lui faisant la morale. « Moi, par exemple. » Elle rit doucement, avant de déposer un baiser sur le front de Joren. À contre-cœur, elle le lâcha et quitter le canapé pour aller fouiller dans l'un des placards de la cuisine, ouverte sur le salon. « Je sais bien que tu n'as pas faim, mais si tu te couches le ventre vide tu te sentiras encore plus mal demain matin. » Elle n'avait pas l'intention de lui faire avaler un repas complet, mais une soupe fraîche réchauffée au micro-ondes ferait l'affaire. Le repas réchauffé, Gabriela retourna s'asseoir auprès de Joren et déposa le bol devant lui, sur la table basse. « Avale au moins ça, ça te fera du bien. Ensuite, tu... On ira se coucher. Tu as besoin de repos. Et demain il faudra que tu ailles à l'hôpital voir ta fille, Joren. » Doucement, avec tendresse, Gabriela passa un bras autour de lui. « Si tu veux... Si tu veux, je viendrai avec toi. Mais il faut que tu ailles la voir. Tu le regretteras, sinon. Crois-en mon expérience de psychiatre. »
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(fst, joren) it hurts like hell

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