(fst, joren) it hurts like hell

SUR TH DEPUIS : 31/07/2015

You're the lighthouse when I'm lost at sea

— gabriela rivera & joren holgersen —

Wide awake, all the mess that I made. Everything I've taken you're the one who paid. Forget what I have done, Sometimes I've lost you, Sometimes I've won. Just let me do Everything I can 'Cause everything I do is for you. There's a darkness to my shadow on the wall Everytime I try to stand That's when I fall. There's a fever burning deep in my bones Even when I'm with you I'm on my own. — broken glass.

Le vaccin, Joren avait cru que c’était la meilleure solution aux problèmes que rencontrait le monde. Il avait été un hunter, de ceux qui laissent des cadavres derrière eux. Là-bas, au Danemark, il avait tué du monde, parce qu’on lui avait appris que c’était la meilleure chose à faire pour sauver les innocents. Puis y avait eu le vaccin et ce n’était pas parce que ça avait été développé par les laboratoires Holgersen qu’il avait pensé que c’était une bonne chose. Ça aurait pu être fait ailleurs qu’il aurait pensé la même chose. De toute façon, il était assez distant des expériences qui se faisaient dans les laboratoires qui pourtant portaient son nom. Tellement éloigné qu’il n’avait pas vu toute la merde qui s’était faite pourtant juste son nez. Ce n’était pas son job de toute façon qu’il se disait, lui qui n’y connaissait rien en sciences. Il prenait les choses comme on les lui donnait et le vaccin, s’était imposé comme la meilleure solution du monde. La fin d’un combat qui faisait plus de morts qu’autre choses. Mais il avait eu trop tendance à oublier les risques et Gabriela en avait payé les conséquences. Il n’avait jamais voulu la blesser, juste l’aider. Mais il lui avait fait perdre une partie d’elle-même. Sigrid, qu’est-ce qu’elle allait perdre ? Il n’avait même pas envie d’y penser. Depuis des semaines maintenant, il avait arrêté d’y croire en ce vaccin, il avait compris ses erreurs et pourtant, il fallait que ça lui retombe dessus. Peut-être qu’il méritait tout ce qui lui arrivait dans le fond.

Laisser le passé derrière et avancé, c’était bien ce qu’il avait voulu faire, mais fallait croire qu’y avait toujours un moment où le passé revenait dans une vie en y apportant bien des misères. Mais avec Gabriela, ça lui semblait déjà plus simple à Joren. Alors il hocha la tête à la réplique de Gabriela. Ils pouvaient passer à autre chose maintenant tous les deux, ils en avaient probablement besoin, l’un autant que l’autre. Eux deux contre le reste du monde. La réplique lui arracha un sourire, léger, alors que sourire en cet instant ça semblait être la chose la plus compliquée du monde. « Ouais, ça sonne bien. » Au moins, ils n’étaient plus seuls dans leur coin comme ça avait été le cas trop longtemps. Ils avaient toujours formé une bonne équipe ensemble et ils avaient eu besoin de l’autre, là-bas au Danemark, c’était toujours le cas ici dans cette petite ville perdue. Mais être ensemble contre le reste du monde, ça voulait dire qu’ils auraient toujours quelque chose à perdre, elle avait raison Gabriela. Il attrapa sa main dans la sienne. « J’laisserai pas une chose pareille arriver. » Parce qu’il ne pouvait pas la perdre elle aussi. Gabriela, il l’aimait, même s’il lui avait fallu du temps pour l’admettre et elle avait été elle, pour l’aider, pour ne pas qu’il se perdre lui-même. Elle était tout ce qu’il lui restait, alors personne la lui prendrait. C’était une promesse silencieuse qu’il lui faisait. Il l’avait regardée s’éloigner puis revenir avec un bol de soupe. Ça lui arracha un nouveau sourire, aussi discret que le précédent. « Merci. » Aller voir Sigrid, il ne savait pas si ce serait possible, il imaginait mal Maiken lui laisser le passage. Peut-être qu’il pourrait au moins la voir de loin et si Gabriela était là, ce serait plus facile. « J’crois que j’ai bien besoin d’un psychiatre. » Il plaisantait, il essayait au moins, peut-être que dans le fond, y avait une part de vrai dans tout ça, quand bien même il était de ceux qui admettait difficilement que ça n’allait pas au point d’avoir vraiment besoin de ce genre de médecin.

HOW CAN I SAY THIS WITHOUT BREAKING
HOW CAN I SAY THIS WITHOUT TAKING OVER
HOW CAN I PUT IT DOWN INTO WORDS
WHEN IT'S ALMOST TOO MUCH FOR MY SOUL ALONE
(ambiance)

Ne plus avoir à faire face au reste du monde seule, c'était une chose que Gabriela n'osait plus espérer. Cela faisait des années qu'elle était seule, Joren avait été l'unique île sur laquelle se réfugier au beau milieu de son océan de malheur. Si elle avait des sentiments pour lui ? Elle en était certaine, mais elle avait été beaucoup trop fière – et craintive – pour se l'avouer. Comme deux enfants, ils avaient avancé à petits pas, avec hésitation, jusqu'à enfin décider qu'il était grand temps de cesser à se voilà la face. Un moment de lucidité, c'était tout ce dont ils avaient eu besoin pour réaliser à quel point ils tenaient l'un à l'autre. Et avec lui, Gabriela aurait peut-être la chance de récupérer son fils, de le protéger et l'élever comme elle aurait dû pouvoir le faire dès le début. Depuis qu'il la connaissait, Joren avait voulu l'aider à sauver James, et à présent que Gabriela savait ce qu'il éprouvait réellement pour elle, il lui semblait difficile de l'en dissuader, et tant pis pour les risques qu'il encourait. Si les rôles avaient été inversés, aurait-elle fait la même chose pour lui ? Sans le moindre doute, elle comprenait trop ce que cela faisait d'être privé de son enfant. Voilà pourquoi elle insistait pour qu'il aille voir Sigrid à l'hôpital. Ce ne serait pas facile, mais si la petite devait malheureusement succomber aux effets du vaccin, Joren regretterait toute sa vie de ne pas avoir pu lui dire au revoir. Et même sans cela, il fallait qu'il soit à ses côtés, qu'elle sache que son père était là pour elle. Joren n'était peut-être pas parfait, mais il restait son père. Un meilleur père qu'il ne voulait bien le croire, elle savait de quoi elle parlait. Eleazar, lui était un modèle de piètre parent. Son enfant, il voulait la tuer en connaissance de cause, pour la punir d'être née imparfait. « La première consultation est gratuite, tu as de la chance. » Gabriela sourit, posant sa main sur l'épaule du jeune homme. Elle serait pour lui bien davantage qu'une psychiatre, quand bien même elle voulait bien user de ses connaissances pour l'aider à surmonter les épreuves de la vie. Elle resta silencieuse le temps que Joren avale son maigre repas – de toute évidence il se força pour lui faire plaisir – puis le quitta un instant pour aller refaire son lit. Elle n'allait pas le laisser dormir sur le canapé et cette fois-ci, elle éviterait de faire l'idiote en dormant au bord du lit pour éviter tout contact gênant. Puis elle revint dans le salon, et tendit la main à Joren. « Allez, viens. Une longue journée nous attend demain, et tu as vraiment besoin de repos. Tu as l'air épuisé. » Affronter le reste du monde ensemble, cela commençait par prendre soin l'un de l'autre. Gabriela disparut quelques minutes dans la salle de bain pour se changer, avant de le rejoindre sous les draps. Elle se glissa vers lui et passa un bras autour de lui, usant sa tendresse pour se montrer rassurante. « Ça va aller, tu verras. Ça va aller. »

» pretty hurts
» (fst - joren) buried alive
» joren ≈ 811-012-933.
» a day for ghosts ≈ joren&maiken
» hold on to me (joren)

(fst, joren) it hurts like hell

(fst, joren) it hurts like hell

Sujets similaires

Sujets similaires