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 only strong will survive ♢ Joachim

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Faith Cunningham
Faith Cunningham

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeSam 7 Mai 2016 - 14:18





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





« Non, aucun Blackwell sur la liste, je t'assure. Depuis quand tu as besoin d'informations sur des soirées de charité ? » Une oreillette à son oreille droite, tandis qu'elle feuilletant vaguement une liste. Des noms, énumérés dans un ordre alphabétique, certains possédaient un codage couleur, dévoilant à la fois du bleu, du rouge, et du vert. La blonde balaya la liste des invités, entre pudeur et simplicité, lisant intérieurement pour parvenir à mettre ses idées au clair tandis que la voix au téléphone se faisait de plus en plus pressante, répétant le nom de la demoiselle en boucle pour obtenir une réponse. La demoiselle avait notée les métiers, les statuts sociaux et parfois même les âges lorsque ces individus étaient déjà dans les dossiers de la demoiselle. Cela fut pourtant l'absence d'un nom qui choqua la demoiselle et qui lui fit arracher donc la réponse précédente de son pirate habituel – toujours à Détroit. « Je vois toujours ce même mot sur toutes les lèvres, et je sais que les hunters ne meurent pas, ils trouvent des subterfuges. Les méthodes changent, le fond reste le même. » Le jeune homme sembla laisser un silence, comme pour faire comprendre à la demoiselle qu'il n'approuvait pas ses dires. Faith leva les yeux vers la route dans ce taxi qui traversait volontairement toute la ville. Ces gens qui déambulaient, sans raison, sans foi, et avec ce sourire qu'ils ne pouvaient quitter sous peine de succomber aux pêchés et aux commérages de la belle vie de la société. Dévisageant ces passants, imaginant les vices, les souffrances fictives et les douleurs imaginaires de ces gens qui se croyaient atteint de la plus grande des maladies : l'ennui. La demoiselle raccrocha alors le téléphone, pressant le bouton avec un poids sur le cœur. Ce besoin de s'assurer qu'il n'était pas là, qu'il était ailleurs, loin d'elle, se demandant dans combien de temps il découvrirait qu'elle avançait ses pions face à ce jeu d'échecs dont il n'avait conscience. Il ne réalisait pas, qu'elle s'en moquait, qu'elle allait briser sa vie en pleine conscience et le fondre dans une nouvelle réalité. Faith ne faisait pas partie de ces histoires de ce romantisme étouffant, de ces moments gênants où la réalité devenait un film bondé de cliché dont le meilleur est sans nul doute celui du baiser qui vient détruire la liberté. Faith n'était pas cette fille, elle cachait au fond de sa pochette de quoi tuer, et non enlacer, de quoi briser et non pas de quoi baiser. Il fallait se rendre à l'évidence, de l'absence d'émotions. Ce dégoût, pourtant couvert d'un sourire qui bernait et amadouait comme le ferait une petite fille. La blonde arriva finalement sur place, une superbe salle des fêtes décorée pour l’événement. Le taxi observa alors la demoiselle, observant ce sourire hypocrite baigné dans un superbe rouge à lèvres, cette combinaison courte qui mettait en avant les formes de la demoiselle tout en la laissant libre de ses mouvements en gardant son allure sur ses talons. Payant le chauffeur avec un sourire, sortant de la voiture, sa pochette à la main, et le portable jetable dans l'autre qui trouva refuge dans une bouche d’égout avec la liste des invités.

Poussant finalement les portes, dévorant la salle du regard, croisant quelques individus qui prirent le temps de la mater, de regard sans doute sa poitrine excessivement exhibée. La blonde attrapa une coupe de champagne au passage, la tenant délicatement entre ses doigts sans pour autant en prendre une goutte - trop risquée – tandis qu'elle déambulait entre les donateurs, les menteurs et les profanateurs de malheur. Les hunters étaient la peste, les mutants extrémistes étaient le choléra, Faith était un cancer. Faith était ce malheur qui vivait dans le regard des autres, qui ne succombait jamais à son propre reflet, à ce qui ne brillait plus dans ses yeux si ce n'est-ce qu'elle acceptait d'offrir : un corps dénué de complexe. La blonde ne vivait plus pour ceux qui la matait, la dévisageait, et trop longtemps elle s'était persuadée que ses actes étaient importants dans le regard d'autrui, aujourd'hui elle s'était éprise de l'idée qu'elle ne voulait plus se préoccuper. Faith était en phase terminale, elle agonisait depuis des années, jouant avec son sommeil, sa faim, sa santé et ses os en narguant la mort depuis de nombreuses années maintenant. La mutante avait le mérite de survivre, d'être ce cancer increvable, celui qui revenait sans cesse et qui brisait des vies, des familles et des quotidiens pour le simple plaisir de l’égoïsme. La peste, elle, massacrait à la même allure que le choléra, la blonde elle, désignait, par mépris et parfois par simple envie meurtrière. Soudain la salle vint à se tourner vers la première intervention sur la scène, annonçant un nom, alors que la foule venait à brutalement applaudir, profitant du moment de foule pour laisser brutalement tomber sa flûte qui vint se fracasser sur le sol, laissant échapper du liquide. Profitant d'une incartade avec un homme pour brutalement lui arracher son badge de sécurité et poursuivre sa délicate balade entre les macchabées ressuscités de l'hypocrisie de la vie : les malheureux dévorés par la peur de la mutation et condamnés par la demoiselle.








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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeVen 13 Mai 2016 - 7:07


Only strong will survive
Faith & Joachim


Je file dans la nuit sombre et je me fonds à merveille dans le décor, je dépasse quelques voitures trop lentes à mon goût, zigzague entre d'autres, roule beaucoup plus vite qu’il m'est permis de le faire. Si c’était un souci ? Pas vraiment. J’avais de quoi payer les amendes et si je ne savais pas contrôler minutieusement le volant je ne conduirais pas aussi rapidement. C’est contre ma moto de la couleur de la nuit que je dérange le voisinage à l’aide de mon moteur bruyant, veste de cuir et casque noir comme le charbon. Vitre baissée et teinté, impossible de découvrir qui se cache sous ce casque, pas tant que je l’aurais sur la tête. Mon assistant, au volant d’une petite camionnette de la même couleur, peine à me suivre, mais habituer à ce genre de comportement sur la route, ne s’en plaint pas. C’était mon sbire le plus fidèle et ce soir ce n’étais pas qu’une chasse ordinaire, je chassais ma sœur. C’était celle que j’avais attendu toute ma vie, et j’avais peine à croire que le moment était enfin arrivé. Bien entendu, ce dernier n’en avait aucune idée, je lui en disais le minimum et pourtant c’était celui qui en savait le plus. Je le pensais loyal, et s’il advenait qu'un jour il ne le soit plus, il savait pertinemment ce que je lui réservais comme sort. Peut-être que c’est parce qu’il m’a si souvent vu couper des langues et enfoncer mes pouces dans des orbites d'hommes qui criaient à la mort qu’aujourd’hui il obéit au doigt et à l’œil.

J’arrive donc devant le bâtiment avant lui, ayant droit aux plus beaux parkings. J’arrive à toute vitesse, freinant en tournant légèrement l’engin, laissant une fine traînée de fumer derrière-moi. Je pousse le pied de ma botte, puis descend. Retirant mon casque que je pose contre mon banc, suivit de ma veste qui le couvre. Je replace soigneusement mes cheveux puis lise mon costume, m’assurant ensuite que mon noueux papillons était toujours bien noué. Je sens mon portable vibrer dans ma poche et mon sbire confirme son arrivé. Je souris en coins puis le range, cachant également mes mains dans mes poches. Le plan était en marche.

C’est plutôt facilement que je parviens à entrer et rejoindre les invités d’honneur en haut, installés sur les balcons, m’offrant une magnifique vue sur la salle. Normalement, j’évitais ce genre de soirées barbantes. Je n’avais pas de temps pour ça, mais ce soir c’était tout autre chose. C’était de la chasse, et pas n’importe laquelle… La mutante que j’attraperais aujourd’hui serais nulle autre que Skylar, ma dégénérée de sœur, celle qui avait détruit ma vie, emporter mes parents dans un incendie et me pensais surement mort sur les lieux également. Je souris en m’imaginant la tête qu’elle ferrait en se rendant compte que j’étais en vie, qu’elle avait perdu. « Monsieur Cunningham » lance une voix à ma gauche. Je me redresse et une main est tendu dans ma direction, je la serre brièvement, revêtant un sourire qui se voulait sincère de l’extérieur mais qui ne l’étais absolument pas. Tout n’était que manipulation, je savais qu’il me serait utile un de ces jours et cette soirée le prouvait. Cet imbécile m’avait permis de me faufiler parmi les invités sans être annoncer et être mis en avant. « Je suis content que vous ayez pu venir. » Mais c’était prévu que j’assiste à cette soirée depuis le début mon pauvre, je ne te l’ai tout simplement pas dit afin que ma présence ne soit pas attendu. « Tout pareillement » mentis-je, toujours souriant. Nos mains se séparent et il se tourne vers la salle, chose que j’imite. « Comme promis il y aura quelques belles pièces et vous serez au premier rang » m’assure-t-il en souriant. « J’y compte bien. » L’homme s’excuse ensuite, allant accueillir de nouveaux arrivant, Dieu merci. Je me penche à nouveau, joignant mes mains et balayant la pièce du regard, mon masque tombant de mon visage et mon expression redevenant froide et meurtrière.

La tête blonde de ma sœur ne fut pas tellement dur à repérer parmi la foule. Toujours aussi jolie, peut-être même plus. Elle avait gagné en assurance, ou en arrogance devrais-je dire. D’ailleurs, elle avait toujours ces petits yeux verts trompeurs qui devaient en berner plus d’un. Skylar n’était pas stupide, mais je l’étais encore moins. Elle n’était peut-être pas digne de cette famille, mais elle retenait bien le caractère des Cunningham, elle l’avait seulement mis au dépend du mauvais camp, en petite égoïste écervelée qu’elle était. Me redressant à nouveau et voyant que l’événement commencerait prochainement, je lise à nouveau mon costume, rejoignant les invités en bas, mais restant en retrait, ne quittant pas la blonde des yeux. Ce soir il n’y avait pas de terrain de chasse, il n’y avait qu’une proie, et qu’un chasseur, il n’y avait que nous deux. Elle pouvait courir, courir toujours plus loin, toujours plus vite, mais elle finirait au même endroit, quoi qu'elle fasse, elle perdrait, elle goûterait à l’impuissance, à la douleur, à tout ce qu’il y a de plus horribles sur cette Terre, je m’en assurerais personnellement.

Derrière un pilier, l’épaule contre ce dernier, une de mes mains cachées dans la poche de mon pantalon et les pieds croisés, je la regarde filer entre les invités, tout droit dans ma direction. Je ne savais pas ce qu’elle venait faire ici, mais je savais qu’elle n’était pas venue sans raison, qu’elle savait ce qu’elle faisait, qu’elle avait un plan, mais j’avais un plan moi aussi… Je passais inaperçu parmi tous ces gens chics et bien habillé comme je l’étais moi-même, ma présence était si inattendue, si imprévu, que s’en était trop bon. « Tu nous quitte déjà? » dis-je alors que celle-ci apparaît devant moi, mais me faisant dos. « Tu viens juste d’arriver, pourtant, Skylar… » Oui, j’étais au courant qu’elle avait changé son prénom depuis et que l’ancien réveillerait surement quelque chose en elle, je comptais bien là-dessus, pour être honnête. Je me redresse, m’avançant d’un pas et ne perdant pas une seule miette de mon sourire, attendant que celle-ci réagisse, se retourne et découvre mon visage, rencontre son passé et le voit l’avaler, la rattraper, savourant ce moment que j’ai tant attendu et que le temps avait fini par me faire penser qu’il n’arriverait pourtant jamais même si tant désiré il l'était.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mer 6 Juil 2016 - 6:52, édité 3 fois
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Faith Cunningham
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeVen 13 Mai 2016 - 12:27





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Ces sourires plats, ces visages figés, la blonde semblait se glisser dans le monde noir et blanc des hautes gens. De ces individus, qui souriaient, riaient et méprisaient la société du haut de leur tour d'ivoire, de cette tour dont le seul objectif est de se protéger. La demoiselle détourna brutalement le regard après le vol de la carte de sécurité qu'elle glissa dans sa pochette tout en continuant à avancer délicatement entre les hypocrites de cette soirée. Faith connaissait ce monde, ce luxe, cette aura, et cette triste valeur dont les individus ne cessaient jamais de se vanter sans réaliser qu'il n'était qu'une illusion de se dire vertueux. La dégénérée n'était pas vertueuse, elle était la gueuse qui s'était retrouvée ornée de talons et de longs cheveux blonds, la princesse dans toute sa triste splendeur. Il ne fallait pas se méprendre, cette tristesse et ce dégoût ne se lisaient en aucun cas sur le visage de la blonde, il ne s'agissait pourtant que de sa seule idée lorsqu'elle franchissait le pas de ces soirées : jusqu'où son dégoût pourrait-il grandir au point d'en rester supportable ? La mutante connaissait le prix de ses idéaux, et pour ses idéaux, elle perdait ses valeurs en chemin. Le temps s'écoulait, la pression grandissait et le poids des années ne cessait de venir marquer son corps, alors que son cœur, lui, restait imperturbable et insensible aux maux commis au fil des années. La culpabilité était une notion dont Faith ignorait la définition, et cela finirait par lui jouer des tours. Meurtres déguisé en suicides. Meurtres déguisé en overdoses. Massacres mis sur le dos de la cause. Massacres mis sur le dos de la colère. Toutes ces belles excuses ne furent jamais sincères, elles n'étaient que des images, tandis que la mutante assumait pleinement ses actes, s'offrant corps et âme à la chaise électrique en, délivrant son âme contre une arme lui explosant le crâne, abandonnant ses vices en échange d'un doux linceul. La demoiselle attendait la mort, voulant mourir au fond, sans doute que cela serait trop facile et que de se savoir condamné ne faisait que grandir sa volonté de vivre, de lutter et de surpasser la rage et d'affronter les mirages d'une sale vie, de ce vide qui dévore et qui pourtant n'offre jamais de remords. Il est temps d'en finir, avec les démons bafoués, avec cette ombre qui allait finalement se révéler et se joindre à la souffrance du mentor assassiné. Pour ces hommes qui ont brisé sa vie, elle remercie la vie, de lui avoir offert cette putain d'ignorance qui brisa son innocence.

Ce mensonge au coin des lèvres, baladant son regard, observant si des hunters de renoms de promenaient dans les recoins de cette charitablement ennuyeuse soirée. Ce fut pourtant le son d'une voix qui brisa le rythme délicat de la demoiselle. Une voix dont elle connaissait la tonalité depuis sa plus triste enfance. La ressemblance était frappante, mais la demoiselle ne cessait jamais de remettre en cause ses pensées, sa capacité à mélanger ses sombres peurs et la réalité. Depuis sa double manipulation mentale, elle ne cesse jamais de remettre en cause sa réalité, ses actes et ses douleurs. Son corps sembla frisonner, se remémorer ces instants, cette chaleur, quand elle éprouva la perte des siens dans l'incendie. La vérité tragique d'une histoire pathétique, était loin des histoires de conte de fée. Cela sembla se confirmer à l'entente du prénom, ce simple prénom minable dont seul quelques individus pouvaient se vanter de connaître la valeur. La blonde détourna le regard pour se retrouver face à celui qui était mort, qui devait l'être et qui était pourtant face à la mutante en chair et en os. La demoiselle sentit son visage se perdre dans l'incompréhension, quelques instants. La lèvre tremblante, elle observa une personne dont elle ne connaissait que trop bien le nom : son frère. « Cette famille ne sait donc pas crever correctement. » Ironie et sarcasme. Elle l'observa, restant à bonne distance, son regard sembla se perdre derrière celui qui fut son compagnon lors de ses sommeils troubles, de ses moments de faiblesse et de sa perte de confiance et de foi en l'humanité. La mutante, observa finalement son frère, son visage se perdait avec celui de son ancien mentor. Joachim perdait en lumière, la gorge tranchée, les yeux crevés et la haine brûlant le corps sans même éprouver le besoin de le toucher. Elijah fut un monstre de plus pour la demoiselle, celui qui entraîna l'enfant dans le monde du terrorisme et dans l'horreur de la guerre. Elijah fut finalement tué, sauvagement et brûlé, et ce fut ce même Elijah qui énonça ces mots : ta famille est morte. La mutante se remémorait ces mots, crispant les yeux, ressentant les maux de tête revenir, cette lutte contre les idées fausses, contre les manipulations du premier homme dont elle fut sincèrement éprise, mais cela fut une triste méprise. La demoiselle revint à plonger dans ses souvenirs, pour brutalement à nouveau se consacrer à celui dont le cadavre semblait bien plus agréable à regarder. « Je ne savais pas que les morts se promenaient dans des costumes. » Le retour des présumés morts était devenu une chose quotidienne pour Faith, triste façon de relativiser. « Joachim. Tu as survécu, mais si c'est un élan d'affection que tu attends, tu peux retourner d'où tu viens. Et si c'est de la haine que tu espères trouver chez moi, sache que tu ne mérites même pas mon dédain. Par contre, si tu éprouves l'une de ces émotions à mon égard, je m'en fous. » Faith n'était pas là pour prononcer des mots doux. Faith était une ingrate, une sale gosse, celle qui ne se laisserait pas à nouveau marcher dessus pour le plaisir vicieux de s'en sortir supérieur. Il ne venait pas pour elle, mais étrangement, le répondant de la mutante n'était pas aussi mordant qu'il l'était lorsqu'elle maîtrisait la situation : elle était perdante d'avance.










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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 6:04


Only strong will survive
Faith & Joachim


Que dirait notre père si il la voyait aujourd’hui? Oeuvrant contre sa propre famille, contre le sang qui coulait dans ses veines, contre ceux qui lui avait fait don de la vie? Une vie qu'elle gaspillait en se pavanant parmi l'ennemi, en devenant l'ennemi. Il se retournerait dans sa tombe -si seulement il en avait une. On avait retrouvé que très peu de choses, nos parents n’étaient plus que cendres, tout comme le manoir dans lequel nous avions grandis côte à côte, dormi dans le même lit. Les flammes avaient tout emporté, Skylar avait fait tout disparaître, ou avait voulu puisque j'étais toujours là après-tout, en allumant tout simplement un briquet et en le lançant sur son passé, espérant qu’il nettoie tout derrière-elle sans rien demander en retour, qu’il la fasse oublié d’où elle venait, qui elle était, mais rien n’était aussi simple dans la vie, rien n’était donné gratuitement, pas sans que cela te soit un jour ou l’autre violemment arraché à nouveau. La vie donnait pour faire naître l’espoir, le bonheur, ces serpents vicieux qui s’enroulent autour de ton cœur, donnait pour mieux enlever encore, pour mieux écraser. Pendant plusieurs années, pendant beaucoup trop d’années, elle c’était cru libre, mais ce temps était révolu, la fête était finie, je remettais l’oiseau en cage. Elle avait eu ces heures de gloires, maintenant c’était à mon tour de monter sur scène, et l’histoire que j’allais raconter serait beaucoup moins amusante, pas pour moi, oh ça non, mais bien pour elle.

La blonde s’était finalement retournée, après qu’un long frisson est parcouru son corps alors qu’une voix qu’elle pensait effacé, engloutis par le néant, sonna à nouveau à son oreille. Je l’avais longtemps observé de loin, pendant six longs mois, mais de proche, même après tant d’années, ces yeux étaient toujours les mêmes, je pourrais les reconnaître parmi cent, bien qu’ils avaient l’air d’avoir vu beaucoup de choses, bien qu’elle avait maintenant du vécu, si jeune elle était lorsqu’elle était partie, lorsqu'elle avait tourné le dos à notre maison, à notre famille en flammes, et pourtant si frelaté elle était aussi, déjà. Aujourd’hui, je le voyais, derrière ce vert émeraude, derrière cette beauté mensongère, je voyais que ma sœur n’était plus, qu’elle n’était plus depuis longtemps, qu’elle était putride à l’intérieur. Jeune et innocent j’étais pour ma part, j’avais cru qu’on pouvait la sauver, comme mon père me l’avait dit et répété, mais il avait eu tort et cela lui avait coûté la vie, presque la mienne aussi. Je souriais toujours, puisque ce moment je l’avais attendu, attendu très longtemps, mais mon regard reflétait toute la haine que j’éprouvais à son égard, si un jour j’ai éprouvé de la tristesse celle-ci c’était en allez, c’était transformé en une rage inimaginable, qui ne pouvait être contenu et qui ne pourrait être apaisé, jamais totalement, beaucoup trop grande, beaucoup trop forte, immortelle.

« Cette famille ne sait donc pas crever correctement. » Je n’attendais pas moins venant d’elle. C’était les premiers mots qu’elle m’accordait depuis neuf années, et bien entendu ça n’avait rien de poétique, rien de très réfléchie -étant surprise, peut-être même insécure, mais ne voulant pas l’avouer ou le monter, non, ça serait être faible, ça serait être humaine, mais humaine elle ne l’était pas, Skylar était dégénérée, possédait l’impureté, et en était fière, en avait perdu la tête. « Je pourrais te dire la même chose, bâtarde. » Je le pouvais, puisque officieusement ma sœur était morte, une tombe portait son nom dans un cimetière de Détroit, mais j’avais refusé de croire à sa mort avant d’avoir pu admirer son corps sans vie, avant d’avoir pu entendre son cœur s’arrêter, son cœur mourir, et j’étais déterminé, j’obtenais toujours ce que je voulais parce que je me battais et cela jusqu’au bout, c’est d’ailleurs pour cette raison, cette facette de moi-même, que j’étais enfin debout devant ma sœur, les cartes en main, plus prêt de la vengeance que je ne l’ai encore jamais été. J’avais fait un pas dans sa direction, les bras maintenant croisé derrière mon dos, mon sourire s’effaçant doucement, mais toujours présent, alors que je me préparais à sa fuite. Celle-ci n’arriverait point à me déconcentrer, à me détourné de mon but, je n’étais pas un psychopathe instable, fragile, je connaissais que trop bien la manipulation pour en user moi-même à la première occasion, et j’avais beaucoup trop attendu et préparé cette chasse pour me faire avoir par une attrape aussi vieille et simple qu'était le détournement d’attention, je pensais qu’elle me savait beaucoup moins stupide que cela. Sa première phrase passe donc presque inaperçu, bien que mon expression c’était voulu plus agressive à chacun de ces mots. La patience je l’avais épuisé il y a des années de cela. Alors la blonde avait poursuivi, jouant à l’insouciante, tentant encore et toujours de refouler son insécurité, refusant de s’avouer vaincue d’avance, mais c’était une Cunningham, bien entendu qu’elle ne s’avouait pas vaincue.

Serrant les dents, j’efface la distance qui nous séparait, la distance qu’elle imposait, faisant un nouveau pas dans sa direction, attrapant son bras d’une poigne de fer, serrant la chair avec force et rage, assez pour y laisser ma marque, assez pour en faire blanchir mes jointures. Je la regarde d’haut en bas, méprisant son existence, une vague de dégoût déguisant l’expression sur mon visage qui se voulait de plus en plus négative. « Ce que tu penses, ce que tu… ressens, est le dernier de mes soucis, idiote. » Je lui avais répondu cela difficilement entre mes mâchoires crispées, ils avaient cillé entre mes dents, ces mots froids comme la glace, imbibé de rancoeur, profitant de notre retrait, de l’ombre du balcon et de la soirée qui commençait pour user de la violence qui brûlait mes membres depuis le moment où je l’avait aperçue parmi les invités. « Tout ce que j’espère de ta part ce sont des cris et des pleurs, quand je t’arracherais tout ce que tu possèdes, tout ceux à qui tu tiens, quand je fouterais le feu à ta vie et à tout ce que tes sales doigts de dégénérée ont un jour touché. » Elle payerait, elle payerait pour le restant de ces jours, elle souffrirait. Aujourd’hui je pouvais enfin le dire sans que ce ne soit qu’un rêve, aujourd’hui c’était réel, enfin, et je ne pouvais plus attendre. Elle crierait de douleur, crierait jusqu’à en perdre la voix, je la briserais comme elle m’a brisé il y a des années de cela, et ça ferra mal, mal comme jamais.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mer 6 Juil 2016 - 6:52, édité 2 fois
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Faith Cunningham
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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 14:11





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





Sa mère la fixerait, d'un air triste, venant pleurer la cadette incapable de briser une nuque et d'arracher une vie. Elle viendrait conter ces moments de pureté, où la gamine n'avait cessé de retarder plutôt que de tuer. Skylar Cunningham ne fut jamais adepte des meurtres de masse, bien au contraire, l'idée d'arracher la vie la consumait. Que dirait sa mère ? En voyant le corps livide de sa fille, ses formes et ses mains recouvertes du sang de ceux qui furent ses frères, ses ennemis et cela sans jamais réellement parvenir à faire la distinction entre qui était réellement qui. L'ennemi, le premier, fut le mutant, celui que Skylar fut incapable d'accepter. Le second, fut l'humain, sans distinction selon la Cause, et finalement, elle se rebella contre cette même idée. Qui était l'ennemi ? La question obsédait bien des lèvres, et sans doute que seule la mutante connaissait la réponse à cette interrogation. Probablement que la mère de la demoiselle, ne pourrait jamais pardonner à sa fille si elle avait conscience de l'horreur des actes de la blondinette. Pourtant, ce poids, ce désastre que fut son destin, ne chamboulait pas la demoiselle. Elle se moquait presque de tout cela, de ce chemin qui fut tracé, puis celui qui suivit pour finalement s'enfoncer dans un chemin de traverse qui portait un nom simple : vie. Le destin n'était pas la vie, et autant le visage de la jeune femme était toujours celui de la gamine qui fut frappée, mais en aucun cas, elle était cette même pauvre fille qui pleurait à l'idée qu'elle devrait arracher une vie. Ce que son père dirait, ne valait même pas la peine d'être évoqué tant cela semblait risible dans l'estime de la blonde. L'idée qu'un homme comme lui éprouvait de la honte, la ferait doucement rire. La mutante éprouvait, sans doute, le même sentiment pour Joachim que pour son père, mais cela semblait bien pire : d'un amour sincère, elle fut liée à son frère tandis que son père n'était qu'une main sur son épaule lors des photos de famille. Elle ne pleurait personne, parce que personne ne méritait une larme de la part de la dégénérée.

Première pique, venant aussitôt créer une réponse chez son frère. La demoiselle décocha un sourire en coin, moqueur avec un sourire presque ravi de cette remarque : il avait raison. Sky' était une bâtarde, elle préférait ce rôle à celui de son enfoiré de frère qui se donnait des airs de branleur pour s'enfoncer dans sa triste misère et dans sa colère pour toujours mieux plaire.  « La bâtarde est libre, le toutou est attaché toute sa vie.  » Il n'était pas question de se montrer douce, ni même de lui laisser une chance de prendre une position de force. Joachim était le minable dans l'histoire, tandis qu'elle était la salope et il était hors de question d'inverser les rôles. La blonde avait bien des tares à son actif, des défauts qui lui offraient un faire part pour la potence, mais lui, ne fut qu'un minable toute sa triste vie. Il pouvait faire tous les pas qu'il voulait qu'elle ne reculerait pas, elle ne rebroussait pas chemin et continuait son face à face. Elle le revoyait, lui, sale gamin en train de fumer avec ses cheveux longs et pourtant cette peine qui abritait son corps. Combien de fois s'était-elle glissée dans son lit ? Pleurant, calmant ses peurs, suppliant son frère en silence sans parvenir à obtenir une réponse de ce dernier. Il ne fallait pas sous-estimer l'amour de la cadette à cette époque pour son frère aîné, un amour impénétrable, imperturbable et dévorant sa chair au point de venir se réfugier dans le doux lit de son frère pour y trouver une refuge à la lisière de la rage et de la colère. Cette lisière fut brutalement brisée par le frère, se qui dégagea un sourire chez la demoiselle : le plus sentimentaliste des deux, ce n'était pas elle, mais bien lui. Il se laissait dévorer par ses émotions, par celles néfastes, alors que la blonde se contentait de ne plus rien ressentir et d'avancer. La main de son frère ne fit nullement sourire la mutante, déplaçant vaguement son regard sur la poigne ferme qui raviva des souvenirs : il était le même, mais avec les traits du père en plus. Venant compresser le bras de la demoiselle, tandis que la principale intéressée glissait sa main jusqu'à sa pochette en silence, mais alors que les paroles de l’aîné se firent entendre.


« En effet, tu vas avoir des soucis plus importants à gérer. » Faith, pouvait se montrer bien plus vicieuse que la gamine qu'elle ne fut lorsqu'elle avait 16 ans, et lui montrer ses capacités physiques ou sa simple mutation était un risque qu'elle ne comptait pas prendre. Il vint alors décrire ce qu'il comptait faire subir à la demoiselle, ce qu'il attendait d'elle : sa place. Cette place que tous les hommes de la vie de la catin aimait lui donner pour camoufler la blonde derrière un mur. Elle n'était plus prisonnière, elle était libre, et son frère était le cadet de ses soucis. Le laissant terminer son discours pour délicatement sortir un couteau de sa pochette et le placer sous la gorge de son frère. « Tu veux foutre le feu à ma vie, mais c'est vous qui avez embrassé la mienne. J'ai déjà pleuré quand il m'a interné et en bon petit drogué tu n'as pas essayé de venir me chercher. Tu n'étais pas là, tu as cru notre père sur parole pour la mutation, et tu n'es jamais venu te confronter à moi. Tu oses réclamer vengeance avec ton petit vocabulaire à la con et tes jolis phrases ? » La mutante afficha un sourire en coin en accentuant la pression du couteau. « Tu es gentil, mais tu vas faire la queue, car dans le top liste des gens qui veulent me tuer tu es bien en dessous. » La demoiselle fit une légère pause en haussant brutalement la voix de manière forte. « Lâche-moi ! » Attisant des regards par la même occasion – le public se détournant vers le coin sombre sans pour autant s'approcher. Un tremblement se fit sentir dans la pièce, comme une vague faisant trembler les objets en chœur, mais sans jamais rien dévoiler du don de la demoiselle. Joachim cachait bien le sien, mais Faith, elle, pouvait jouer avec pour tromper son frère de bien des façons.
















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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeVen 3 Juin 2016 - 22:11


Only strong will survive
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Combien je fois avais-je rêvé de ce moment? J’avais perdu le compte il y a des années de cela, et pourtant, l’ayant retourné dans ma tête des centaines de fois, l’ayant tissé dans mon esprit et retissé, rien n’était comme je me l’étais attendu. Le rêve et la réalité étaient deux choses bien différentes, et qu’elle soit enfin devant moi était spécial, presque déroutant. Tant de choses me rappelaient la sœur que j’ai un jour connu et aimé, et pourtant, elle était si différente. À défaut d’avoir fusionné avec sa mutation, comme je l’avais fait, celle-ci l’avait laissé gagner, prendre le dessus. Elle c’était laissé tâcher d’impureté, elle avait été faible, sans même s’en rendre compte. N’étais-ce pas triste ? Peut-être, mais j’avais finis de m’en faire pour elle, j’étais même aujourd’hui complètement à l’opposé de cette situation, de l’autre côté du couteau qui s’enfoncerait dans son ventre. J’avais moi-même été, durant mon adolescence, beaucoup moins fort que mon père l’aurait souhaité, ça m’avait pris du temps, mais j’avais finis par réussir à me construire quelque chose, à me contrôler, à me battre comme il me l’avait apprit. Oui, j’avais eu mes moments de faiblesses, mais ils étaient très loin d’être aussi honteux que pouvaient l’être ceux qui appartenaient à ma dégénérée de sœur. C’est donc un sourire mauvais qui s’installe sur mes lèvres suite à sa réponse, n’étant peut-être pas la réaction que la blonde attendait de moi, elle qui se pensait surement blessante, elle qui pensait pouvoir toujours m’atteindre, comme dans le bon vieux temps. Non, cette ère était révolue. Je n’étais pas invisible, il était possible de me trahir, mais une seule fois, pas deux, je m’en assurais. Ma sœur avait déjà usé de la porte que j’avais ouvrit pour elle, aujourd’hui celle-ci était bel et bien refermé, verrouillé, rendant sa venue plus impossible qu’elle ne l’a jamais été avec personne. « Le toutou à toujours sut quel était sa place, la bâtarde l’apprendra à ses dépens. » Comme c’était bon de l’entendre parler de liberté alors que j’étais sur le point de lui couper ces ailes, sachant que maintenant qu’elle y avait goûté, qu’elle c’était dit que ce sentiment serait éternel, tout perdre la briserait, laissant une citatrice qui ne s’effacerait jamais, rendant ma vengeance d’autant plus savoureuse alors qu’elle se retrouverait encore plus bas qu’elle ne l’avait jamais été, même lorsqu’elle s’est fait emporter au loin par le paternel lorsqu’il avait apprit pour sa mutation.

Laissant ma rage s’exprimer, j’avais fait un pas en avant, me retrouvant si proche d’elle qu’il me fut possible de lui serrer le bras, lui montrant tout ce que je gardais au fond de moi depuis tant d’années, qui ne se laissait que quelque peu apaisé lorsqu’un nouveau mutant s’ajoutait à ma longue liste de victimes, mais qui revenait toujours plus fort. Je me retrouve avec un couteau sous la gorge, à mon tour menacé, mais cela n’a que pour effet de faire renaître le sourire mauvais de tout à l’heure, celui-ci prenant beaucoup plus de place sur mon visage qu’il ne le devrait au vu de la situation, mais étais-je simplement sain d’esprit? Dans ma tête, oui, mais peut-être que je ne l’étais pas, seulement, je le vivais bien, et Skylar, elle, ne le vivrait pas bien, alors tout était bien à sa place. Elle tenta à nouveau d’atteindre mes sentiments, de se faufilé sous la carapace qui me protège normalement, mais cela ne marche qu’à moitié. Notre père n’aurait jamais menti sur cela, pourquoi aurait-il inventé qu’un de ces enfants était mutant alors que c’était surement l’un de ces pires cauchemars? Non, la blonde ne réussirait pas à se jouer de moi. Alors qu’elle accentue la pression de la lame contre ma gorge, je me retiens d’endurcir ma peau contre cette attaque, souriant toujours plus, attrapant finalement l’arme de ma main libre. La lame s’enfonça juste assez dans ma paume pour rendre le tout réaliste, le sang coulant sur mon avant-bras, tâchant ma chemise blanche mais se perdant rapidement dans le noir de mon veston. « Et tu penses que parler comme une putain te rend plus intéressante peut-être? Alors que ça ne reflète qu’à merveille ton intérieur putride, l'indigne. » Je la regarde de nouveau d’haut en bas, une grimace de dégoût se glissant une nouvelle fois au coin de mes lèvres, le couteau maintenu entre nous deux, au niveau de nos deux gorges. C’est d’ailleurs un long rire qui s’échappe alors de la mienne, haussant un sourcil bien haut. « Te tuer? Tant d'innocence. Tu es bien loin du compte. » Les mots c’étaient échappé alors que mon expression s’imbibait à nouveau de rage, un regard meurtrier qui fixait droit dans le sien, vert émeraude, mais qui ne s’y laissait pas méprendre.

« Lâche-moi ! » Elle haussait maintenant le ton, attirant l’attention indésirable de quelques invités sur nous, alors que j’avais déjà presque oublié l’endroit où je me trouvais. Ma main relâche bien son bras, mais je n’obéissait pourtant en rien à sa demande, comme je ne la lâcherais jamais vraiment, elle devait le comprendre ; aujourd’hui signait l’arrêt complet de sa pauvre vie, aujourd’hui je n’étais plus mort, j’étais plus vivant que jamais et j’allais, pour le restant de mes jours, m’assurer que la cadette le resterait elle aussi, parce que morte il n’y aurait plus de larmes pour couler sur ces joues. Un simple tremblement traverse alors la pièce entière et je sors de mes pensées, défiant maintenant le regard de la blonde devant moi, poussant le couteau et usant de la force qu’elle y mettait pour la pousser elle aussi, maintenant plus amplement caché derrière une colonne massive du balcon. « Tu veux jouer? La dégénérée contre l’enchaîné, tu penses pouvoir gagner? » Elle ne pourrait pas, mais la voir essayer pour ensuite échouer était beaucoup plus amusant que de lui montrer d’avance qu’elle avait perdu la partie, que celle-ci était déjà terminé alors qu’elle n’avait même pas encore commencé.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mer 6 Juil 2016 - 6:53, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeVen 3 Juin 2016 - 23:50





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You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  





« Je ne veux pas d'une place dans ce monde, mais je suis heureuse de savoir que tu me considères assez pour m'en offrir une, aussi minable soit-elle.  » Cette menace, creusait plus le mépris qu'elle ne pourrait jamais ressentir pour cet abruti. Quelle sale vie, cette salle vide qui faisait office de cœur à la demoiselle. Il avait perdu les siens dans un incendie, elle avait perdu ses aimés lors d'un internement, après avoir hurlé le désir de venir se faire récupérer, de changer, durant 27 longues putains de journée à supplier la destinée de lui pardonner. Surprise, connard, comme quoi le cauchemar pouvait parfois la souffrance d'une lame de rasoir, la souffrance d'une fusion entre deux mâchoires. Il est trop tard trop pour venir pleurer, il était trop tôt pour venir dire lequel tuerait l'autre en premier. Elle n'acceptait pas les excuses, et le frère ne comptait pas en présenter, sans doute que son petit coeur de mauvais-frère avait la même rancoeur que celle de l'indigne de père. La mort avait peut-être un goût amer, même si une tentative était sans doute plus désagréable puisque la tuerie offrait au moins le plaisir de ne pas pourrir autrui. Faith était responsable, elle n'était pas coupable, mais elle était responsable de l'incendie. Joachim ne savait pas, il croyait à raison qu'elle était à l'origine de cette funeste mascarade de ce grand brasier qui avait soi-disant brisé sa médiocrité, piétinée son avenir pourri et sa fumette en quête de personnalité. Il pouvait bien grogner le frère, mais il ne pourrait jamais hurler que la sœur avait des mœurs pires des peurs qui devaient animer sa minable poitrine. Le cœur des Cunningham était mort, délaissé, abandonné pour le meilleur du pire. Victimisé, sans doute que Joachim, au lieu de sans cesse se vanter de sa grande facilité à dominer le cerveau d'une mouche, devrait s'enfermer, se tirer une balle et déclarer forfait. Il jouait avec un cadavre, la victoire ne pourrait jamais avoir le goût qu'il espérait.


Putain. Le vaurien utilisait un mot dans il n'imaginait pas le sens. La corde, la balle, la salle de bain et les larmes sur son corps, le sang débordant, la télékinésie venant heurter le corps, nuque venant se craquer et meurtre pour sa survie, aucune valorisation mais simplement la sensation de ne pas être sous la domination des abominations qui aimaient se donner le doux nom d'humanité. Les souvenirs de Skylar étaient nombreux, tous pourris, tous étouffés sous les mensonges, sa double identité, la gamine tuée et la femme élevée au rang d'objet de société. Combien de gens étaient tombés en croyant qu'elle était une femme facile ? Cette fille qui se déshabillait, qui retirait ses hauts, qui offraient des plaisirs de chair et qui plantaient un couteau dans l'arrière de nuque. Il ne fallait pas surestimer celle qui jouait la prostituée. Elle en avait enduré, des saloperies, se vouant à la douceur d'une pudique gamine qui faisait le tapin tout en se dotant de louboutin pour mieux attirer la vermine entre deux cuisses. Faith était tombée, bas, elle avait creusé pour mieux crever et se laisser souffrir. L'image, elle se l'était donnée, mais jamais son corps n'avait été écartelé sous les plaisirs vicieux des pouilleux qui voulaient la dévorer sous une pulsion. Putain, ce mot-là, mais Bordel de dieu, qu'il avait perdu de son sens et gagné en innocence dans le vocabulaire des pochtrons. L'aîné vint se saisir de l'arme, mais les échanges de regards étaient trop intenses, pourtant elle déposa ses yeux sur le sang qui s'écoulait. Elle saignait son frère, physiquement parlant, et elle se disait que cela n'avait rien de glorieux, mais pourtant, rien de honteux non plus. Il voulait la jauger, la dévisager et même tenter de la rabaisser, de la briser plus qu'elle ne l'était déjà : il se trompait, elle n'avait rien à sauver et il ne faisait que s'enfoncer dans l'esprit minable de la vengeance. Elle était meilleure à la vengeance qu'il ne le serait jamais. La pseudo-menace fit sourire la gamine, qui craignait toujours le pire, même dans le meilleur avec la salle personne qui parvenait à supporter son cadavre : elle envisageait toujours l'avenir triste. « Tu es loin de la vérité, morte ou pas, rien ne m'arrachera ça. » Il ne l'aurait jamais, la vérité sur cette soirée.


Défiance, moment de contradiction. Il croyait que cela n'était qu'un jeu ? La gamine vint se perdre un peu plus dans l'obscurité. À quel point les conneries de la fratrie avaient-elles investi les esprits du jeune homme ? Il était difficile d'évaluer la douleur du frère, de ces moments où il avait erré. Elle dévisagea celui qui fut son aîné, son frère qui la cajolait malgré lui et qui fut toujours lui offrant une main lorsqu'elle en avait besoin – sauf le soir de la révolte contre son frère. La mutante observait celui qui empestait la haine, celle qui pourrait facilement évincer celle de la blonde tellement, celle du frère n'avait pas de but. La mutante avait une cause, qui l'animait et qui serait la seule raison qui ferait que son coeur cessera de battre. Plissant les yeux en l'observant, lui, ce grand benêt qui n'avait rien de la grandeur de la famille, il n'avait rien d'autre que la noirceur qui animait ses yeux. La demoiselle ne jouait pas, elle ne jouait pas avec lui et il était assez con pour penser qu'elle allait rentrer dans son jeu. Il n'attendait que cela, une illumination dans le regard de la pouffiasse, une réponse pour le conforter dans son idée minable qu'il était quelqu'un et qu'elle allait lui accorder du crédit. La demoiselle épousa alors finalement un sourire en coin, plissant légèrement les sourcils en prenant une voix ferme et faussement innocente en détournant légèrement la tête pour observer ailleurs dans la salle comme pour démontrer son désintérêt de la situation. Accentuant sa phrase dans un sourire, enfonçant le couteau du lien de parenté pour le dégoutter plus qu'il ne l'était déjà. « Notre père est mort. J'ai déjà gagné mon frère. » Sentant une aiguille se glisser dans son cou, perdant connaissance et entrant dans une errance entre étourderie et perte de vie : Joachim ne comprenait donc pas qu'elle ne demandait qu'à mourir. Il lui avançait son heure, ni plus, ni moins, même s'il ne le réalisait pas encore. Le corps dopé, pour ne rien changer.




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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeMar 28 Juin 2016 - 20:12


Only strong will survive
Faith & Joachim


Debout devant cette fenêtre où la pluie s’y déchaîne, je glisse les mains dans mes poches, profitant du doux silence que m’offre qu’à de très rares occasions ce bureau, ne me concentrant plus que sur le bruit de l’eau contre la vitre qui me protégeait de la tempête, sauf qu’il y en avait une autre, une qu’on ne pouvait pas entendre, ou voir, une qui frappait juste là, dans ma poitrine, depuis des mois déjà, et qui ne s’arrêtait jamais. Je me doutais bien qu’elle n’allait s’arrêter qu’une fois que mon corps serait froid, peu importe combien de temps la mort prendrait pour venir me chercher. « On formait une famille, autrefois. Ce n’était peut-être pas la plus heureuse, la plus chaleureuse, mais c’était ce que nous avions. Je m’en contentais, je le respectais. » Ce n’était pas souvent ma voix qui brisait le silence qui s’installait que trop rarement dans cette pièce, mais cette fois c’était bel et bien la mienne qui s’était élevé. Je n’attendais pas de réponses et je n’en reçu aucune d’ailleurs, je commençais à la comprendre, tout comme elle commençait à me comprendre moi, mais ça s’arrêtait là. « Mon père disait toujours que la famille c’était ce qu’il y avait de plus important, qu’au-delà de ça, peu de gens me serait loyale, alors qu’il fallait toujours faire passer la famille avant tout, parce qu’à la fin de la journée c’était ce qu’il me resterait. » J’y avais toujours cru, dur comme fer. « C’était mon devoir de prendre soins d’elle. » Je n’avais même pas besoin de prononcer son nom, on ne le prononçait plus depuis des semaines maintenant, je n’étais pas capable de l’entendre sans me mettre en colère, et lorsque je me mettais en colère je me refermais comme une coquille, je ne parlais plus pendant plusieurs jours, je n’étais pas muet, mais je ne parlais plus de ce qui causait cette tempête au fond de moi-même. « Elle a tout emporté, et je suis sensé ne pas me mettre en colère? » poursuivis-je d’un ton plus sèche, serrant les mâchoires et les poings. Je tourne légèrement la tête vers le fauteuil dans lequel elle était installée, mais mon regard ne s’y attarde pas plus longtemps qu’il ne le faut, se posant de nouveau sur la vitre qui me faisait face. « Je sais ce qu’il aurait voulu que je fasse, maintenant c’est tout ce qu’il me reste. » Je relève le menton alors que mes muscles se détendent tranquillement, je croyais en lui bien qu’il n’était plus que cendre, je croyais en ce qu’il m’avait appris et j’allais le rendre fier, où qu’il soit aujourd’hui. Ma sœur n’était plus, elle portait le même nom que moi mais elle n’était plus de ma famille, elle était l’ennemis. Je l’avais décidé à ce moment et c’est ce qui dessina un sourire mauvais sur mes lèvres, sourire qui ne cesserait plus de revenir maintenant...

C’est ce même sourire que j’abordais alors que le moment tant attendu et si minutieusement préparé était enfin arrivé, même si un couteau s’enfonçais dans ma chair et que celle me faisant face enfonça la lame avec plus d’ardeur. La douleur était présente, je l’entendait crier dans ma tête, me suppliant de réagir, d’y remédier, mais je refusais d’obéir, je laissais la douleur s’épanouir comme une fleur, sachant qu’elle allait mourir un jour ou l’autre, qu’elle allait faner comme toute chose le faisait, comme Skylar l’avait elle-même fait. Tout ce que m’inspirait ces petits yeux verts émeraude et ces longues couettes blondes n’étaient que du mépris, du dégoût, bien que je la savais très certainement capable de berner plus d’un homme, que des aveugles qui ne pensaient pas, qui se laissaient contrôler par des pulsions, par des molécules, que des faibles, mais qui se ressemble s’assemble, comme on dit. Sauf que ce n’était plus d’actualité, tout ce qu’elle pourra berner seront quatre murs blancs comme neige, la seule vérité qu’elle connaîtra sera la souffrance et sa seule place sera celle qu’elle mérite, celle d’un oiseau en cage qui ne pourra plus jamais voler, sentir le vent contre ces plumes et sentir la chaleur du soleil. Il ferra froid et sombre, elle sera seule avec elle-même et ces pensées, une douce musique à ces oreilles ; les cris d’une personne qu’elle reconnaîtra que trop bien. Le passé ne peut être effacé, le passé nous rattrape toujours et les conséquences de nos actes ne peuvent être évité. Elle l’apprendrait bien assez tôt. Je le sais, même si elle semble ne pas se rendre compte de tout ce que j’ai préparé, de toute ces années durant lesquelles tant d’idées on eut le temps d’émerger. Il y a longtemps que je n’attends plus que quelqu’un croit en moi, il y a longtemps que j’ai appris à croire en moi-même et à m’en contenté, le temps me l’a prouvé. Au final, j’arrive toujours à mes fins, peu importe combien de temps et d’efforts j’ai besoin d’y mettre ; à la fin, je gagne toujours. C’est pourquoi les mots de ma défunte sœur ne m’ébranle point, c’est pourquoi ils ne font que me faire sourire un peu plus, plus que je ne le devrais.

Je la laisse parler, croire qu’elle est sauvée, qu’elle s’en est sortie jusque-là et que mon retour n’y changera rien, plantant ensuite l’aiguille que je cachais dans la poche de mon pantalon dans la peau fine de son cou, terrant sa voix agaçante pour un moment. « C’est ce qu’on verra, ma sœur » répondis-je même si celle-ci n’en a surement pas entendu un seul mot, ou alors que très vaguement, tout juste avant de s’évanouir et de tomber dans mes bras, laissant glissé l’arme de sa main. Je peux enfin admirer l'état dans lequel était ma paume, laissant les pores de ma peau se retourner même si aucune évolution n’était nécessaire maintenant. Je souffle, sentant l’énergie que je repoussais, que j’emmagasinais, s’éteindre pour mieux m’apaiser. Ce n’est qu’après que je lance la blonde sur mon épaule comme un vulgaire sac de patates. Heureusement, les invités c’étaient rapidement délaissé de ce qui pouvait se passer sous ce balcon, se concentrant sur la scène. Je quitte rapidement cette pièce bondée, me retrouvant dans le parking vide et calme, le poids de Skylar toujours sur mon épaule. Marchant vers ma moto, je sors mon téléphone de ma poche, rejoignant mon sbire. « Dépêche-toi. » Il n’y a pas plus à dire, il comprendrait, après tout j’avais toujours été direct, je beuglais mes ordres et je m’attendais à ce qu’elles soient automatiquement exécuté. Je dépose le corps sur la bitume près de l’engin qui me servait à me déplacer, attrapant mon casque. « Tu sais que tu es beaucoup plus agréable lorsque tu te tais ? » J’enfile mon casque et quelques secondes plus tard j’entends le bruit d’un moteur résonner dans la pièce sous-terraine. J’attrape de nouveau le corps inerte de ma sœur, la déposant dans la boîte du camion sans grande délicatesse, refermant les portes et frappant dessus pour indiquer au chauffeur qu’il était paré. Il partit avant moi mais je sors tout de même du parking avant lui, souriant sous mon casque à l’idée qu’elle serait bientôt dans cette chambre préparé tout spécialement pour elle, faisant donc même un peu plus de vitesse sur la route qu’à mon habitude.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mer 6 Juil 2016 - 6:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 22:26





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  






Détroit. 12 août 2007, centre psychiatrique.

Alarme qui retentit, porte close, moment de solitude, plénitude des vices. « J'aimerais vous raconter une vie docteur Blair, vous dire que le monde s'est plié, que j'ai découverts avec horreur le malheur d'abandonner mon cœur. Je sais, que vous voudriez entendre cette histoire, celle qui s'invente, mais ce soir, je vais vous raconter comment vous, avez été l'arme pour me briser. » le cœur balancé, le visage blessé, la lèvre saignante et le pas lent. Balayer la pièce, enrouler une ceinture à son cou, la serrer en venant saisir un cadre photo sur le bureau. Sagement, prenant place assise sur le bureau, croiser les jambes, laisser la mutation l'étouffer, lentement. Le laisser respirer, l'entendre prononcer un murmurer, quémander une répétition, ne pas l'obtenir et finalement se dire que se taire ne pouvait que plaire à la blonde de 17 ans. La mutante afficha un sourire d'enfant en dévisageant la photo : le portrait de famille à vomir, celui qui donnait des envies de meurtre à la pétasse de service. Desserrant la ceinture tout en ne daignant pas bouger, démontrant la puissance de son esprit. « Je n'ai faits que répondre à la demande de votre père, Sky'... » Serrer la ceinture et l'observer agoniser à nouveau, virer au rouge, rosé, cramoisi, tomate, sang, carmin et velours. Afficher un sourire narquois. « Qu'il est facile de me nommer Skylar, quand lorsque ma mère vous recevait à sa table, vous me demandiez comment se déroulait mes années au lycée. Que d'hypocrisie de venir m'attendrir après une année à m'entendre hurler, enfermer, à me foutre en l'air, à demander à crever comme de la merde plutôt que de continuer à être incapable de prononcer mon prénom entre deux de vos saloperies de piqûres. » La demoiselle vint alors à tourner la photo vers son ancien médecin, brisant le cadre de l'intérieur, maltraitant le verre, froissant timidement la photo de bout en bout. Libérant légèrement sa respiration, l'entendre aspirer l'air, vitale, comme s'il mourrait, la souffrance qui se dessinait dans la potence de la médisance qui s'imprégnait dans le regard de la demoiselle. « Votre mutation est dangereuse, elle va te tuer Skylar… ton père voulait seulement te protéger et… » Venant brutalement se saisir d'un ciseau pour lui planter ce dernier dans la main déposée sur l'appui coude, laissant paraître son cri de douleur fugace, et l'étouffer à nouveau, venir brutalement le saisir à la gorge. Soulever l'homme, télékinésie à l'appui, le plaquer contre le mur, faire léviter les meubles, rendre la photo poussière, menace directe, regard ancré dans la terreur de celui qui pourrait supporter la lente agonie d'une colonne vertébrale retirée. « Ma protection ? C'est de la vôtre dont vous devriez vous occuper docteur blair. » faisant voler le médecin à l'autre bout de la pièce, douleur dans la poitrine, sensation déchirante et amère au cœur de ses lèvres, recracher brutalement du sang face, sentir ses veines exploser et venir craindre l'arrêt cardiaque. Se courber, cesser toute mutation, et venir dévisager le médecin, abandonner le visage de l'enfant perdu, et s'approcher du pion encore à terre. Plaquer sa main contre les ciseaux et les enfoncer dans la main. « Vous allez classer mon dossier, sous scellés avec pour seul accès le corps médical. Et moi, en échange, je vais vous offrir quelques années de plus à vivre, jusqu'à ce que l'ennui ne dévore trop ma nature profondément dégueulasse de mutante. De même, je reviendrai récupérer mes effets personnels, et croyez moi, que si j'étais vous, je ne compterais pas sur les années pour vous sauver. » Retirant brutalement le couteau, le faire léviter jusqu'à sa main, enfoncer la porte d'un geste de main, planter le premier garde du corps. Cela ne fut que le premier pas d'une construction, bien des années avant Faith, et bien après l'innocence de Skylar.


Aujourd'hui. C'est à cela, que pensa Faith Cunningham lorsqu'une aiguille vint à nouveau se glisser dans son corps. Ce souvenir dramatique, revint à sa mémoire, un souvenir effacé par son mentor, effacé par les lavages de cerveau à répétition. Un morceau de sa vie dont elle n'avait pas conscience, mais elle dont elle avait connaissance dans les tréfonds de son âme bafouée. La blonde vint à écarquiller les pupilles, la lumière venant dévorer son regard, la pureté de l'endroit venant aliéner sa personne d'un simple éclat. La scène fut difficile, allongée sur le dos, venant à se retourner, sur le sol d'une pièce dont elle ne semblait pas connaître l'odeur ni même le silence pesant qui semblait s'en dégager. Écarquillant lentement les yeux, venant redresser le haut de son corps, sentant ses longs cheveux blonds se perdre, sa queue de cheval plate ne ressemblant à rien de plus qu'un bordel monstre qui lui donnait un style minable. Tourner la tête. La blancheur de la pièce. Comprendre, fermer les yeux, ouvrir et répéter l'opération durant plusieurs minutes. Une blancheur cadavérique. Se redresser péniblement, ressentir une douleur dans le cou, sentir la marque de seringue et lentement tourner sur elle-même, tourbillonnant sur elle-même, lentement, un tour, puis un autre et venant brutalement se stopper, déposer sa main sur sa marque. Faire quelques pas en direction du mur, venir délicatement déposer une main, caresser la texture : une chambre psychiatrique. L'option la plus logique, mais l'idée d'une salle de torture blanche n'était pas impossible, mais Faith avait suffisamment de sa propre expérience dans la torture pour parvenir à préserver son esprit des méandres de la folie passagère. Venant à brutalement se retourner, retirer sa veste et la jeter au centre de la pièce avec un regard de mépris. Venant serrer les poings et avancer dans la pièce en faisant balancer les bras le long de son corps.   « Je ne suis pas, une bête de foire.  » Venant faire un pas à nouveau dans la pièce.   « Je suis, ta salope de cadette. » Venant afficher un sourire mesquin, persuadée, qu'il écoutait. « Je ne suis pas, une dégénérée. » Venant enrouler ses doigts et pencher légèrement la tête en arrière.   « Et mieux encore, je ne suis pas, la gamine de 16 ans prisonnière de sa famille. » Faisant une pause au centre de la pièce, venant brutalement hausser le ton avec un regard méprisant vers les angles de la pièce.   « Bon jeu Joachim, voyons qui, de la bâtarde et du prince, va égaler le roi véreux.  »













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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 5:57


Only strong will survive
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J’avais réussis. Enfin, et j’arrivais à peine à y croire et pourtant il me suffirait de descendre à la salle de torture et d’y ouvrir cette trappe au sol pour y voir ma sœur toujours assommée par la drogue que je lui avais administrer pour profiter du silence quelques instants, mais plus précisément pour l’apporter ici sans embûche. C’est un verre de vieux rhum à la main, bouteille dispendieuse que je gardais spécialement pour fêter le jour où j’enfermerais à nouveau Skylar dans le plus sombre et terrifiant de ces cauchemars, installé dans mon fauteuil devant la cheminée, que je réalisais doucement que j’avais réussis. Ça faisait tant d’années et malgré moi, alors que les jours, les semaines et les années passaient, ce but précis pour lequel je me levais chaque jour le matin avait fini par n’être plus qu’un lointain désir qui semblait plus délusoire de jour en jour, bien que je n’avais jamais abandonné, je le devais à mon père. Je n’aurais jamais cru que finalement, après tout ce chemin et toutes ces heures à me creuser la tête, à torturer et à chercher, elle me soit donné si aisément, ça avait été presque trop facile. Elle c’était trouvé devant moi pendant des mois sans que je n’en sache rien, alors que je creusais ailleurs à côté. C’était tout de même décevant. Diana avait bien caché son jeu, parfois je voyais bien en elle une sœur, une Cunningham. Elle ne portait pas le nom, mais elle venait bien de notre défunt père, à Faith et moi, notre sang coulait dans ces veines et elle m’avait souvent parler du profond désir de reformer une famille. Elle avait d’ailleurs protégé la blonde pendant de longues années, même si elle ne savait pas encore qui j’étais réellement. Elle en apprendrait plus prochainement, mais je doutais fortement qu’elle finisse par connaître tous mes secrets, personne n’avait toutes les pièces, personne sauf moi. Certains en avaient quelques-unes et d’autres en avaient des complètement différentes, sauf que l’image restait flou, incomplète. Je désirais lui faire confiance, entièrement, mais je n’y arrivais pas, je n’y arrivais plus. J’avais perdu la capacité d’accordé une telle chose à qui que ce soit le jour où ma propre sœur avait mis le feu au manoir dans lequel j’avais grandi. Peut-être que c’était mieux comme ça, d’ailleurs, puisque je cachais de très sombres secrets, des choses qui l’a ferais fuir et ça je ne pouvais pas l’accepter. Si je ne pouvais pas l’avoir, personne ne l’aurais.

« Monsieur Cunnigham? » Je sors de mes pensées, mon regard s’étant perdu dans les flammes qui dansaient devant moi, et je tourne légèrement la tête vers l’homme qui se tenait à quelques mètres de mon fauteuil. Je n’ai pas besoin d’ouvrir la bouche, si je ne lui avais pas lancé mon verre par la tête il s’avait désormais que j’étais d’humeur à entendre ce qu’il avait à me dire, c’était plutôt rare, mais aujourd’hui était un jour très spécial et une victoire de plus c’était ajouté à mon tableau de chasse, sauf que celle-ci était ma plus grande victoire, sa photo était celle sur laquelle j’attendais depuis le plus longtemps pour tracer un grand x rouge. Ça avait même été la première photo que j’avais fixé au mur, en dessous se trouvait de nombreux visages maintenant six pieds sous terre. Des petits cas faciles, d’autres plus difficiles, mais rien n’égalait la satisfaction que m’apportait la réussite de cette chasse si spéciale et importante. « Elle se réveille. » Si j’étais de bonne humeur? Bien entendu, d’excellente humeur, même, mais ce n’est qu’après cette déclaration que je me permets de sourire à nouveau. Je porte mon verre à mes lèvres, boit en une seule grosse gorgée le fond qui y trainait depuis quelques minutes déjà, puis le pose contre la petite table à ma gauche, me levant de mon fauteuil et replaçant mon costume d’un coup d’épaule, joignant ensuite un seul bouton pour le refermer. Je tourne ensuite les talons, balayant l’air d’une de mes mains d’un air agacé. « Disparaît » dis-je simplement d’un ton autoritaire et sèche. Aussitôt il obéit et me libère le passage. Je marche d’un pas assuré alors que mon sourire s’élargit un peu plus à chacun de mes pas. Je descends le grand escalier, parcours quelques couloirs, puis entre enfin dans une pièce dans laquelle je m’enferme. Elle ne se trouvait pas sous terre et pourtant elle était très sombre, n’ayant que deux petites fenêtres rectangulaires pour y faire passer faiblement les rayons du soleil. Au centre, une chaise munie d’attache et tout autours, quelques tables et armoires qui longeait les murs. Tout ce qui se trouvait dans cette pièce servait aux pires tortures encore jamais connu. Bientôt c’était ce petit Blackwell qui profiteraient de mon don inné pour faire naître la douleur chez l’humain.

C’est un code qui me permet d’ouvrir une nouvelle porte presque invisible si nous ne sommes pas au courant de son emplacement, ou tout simplement de son existence. Celle-ci se referme d’elle-même derrière-moi et cette fois un fauteuil beaucoup plus accueillant m’attend au centre de la pièce. Au mur devant celui-ci se trouve deux écrans sur lesquelles se mettent à s’agiter ma sœur. Rien ne pourrais d’écrire convenablement le sentiment qui m’emplit à ce moment précis, alors que la blonde réagit finalement, se rendant compte qu’elle est devant quelqu’un de beaucoup plus fort qu’elle ne l’aurait cru, qui avait préparé son plan plus minutieusement qu’elle aurait pu seulement l’imaginer. J’avais grandis, j’avais évolué et surtout, je m’étais amélioré. « Tu ne parlerais pas un peu trop vite, la sœur? » Comme l’avait-elle fait lorsque je m’étais enfin montré, fin prêt à mettre mes plans à exécution, là-bas à cette soirée de bourge. Ma voix résonne dans la pièce presque entièrement vide où je me retrouve enfermé, mais dans celle où se trouve Skylar également, juste en-dessous. « Il ne fallait pas compter sur les flammes pour faire le sale boulot à ta place, si tu voulais te débarrasser de ton nom de famille pour de bon il aurait peut-être mieux fallu que tu t’en occupes toi-même. » Mais en aurait-elle seulement eu le courage ? Je voyais bien qu’elle n’avait plus rien de la jeune fille fragile que je connaissais, qu’elle était une guerrière, comme le voulait son sang, mais ça c’était aujourd’hui… « Ou alors te savais-tu vaincus d'avance? C’est désolant de se rendre compte que tu as perdu cette si brillante capacité. Un point de plus pour le prince, la bâtarde est de retour dans sa cage, plus facilement qu’il ne l’aurait cru. » Un sourire mauvais étire mes lèvres et on peut même percevoir très subtilement la joie qui font pétiller mes prunelles, une joie qui naquis d’une satisfaction purement sadique.
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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 21:26





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  






« tic. toc. » Ce fut ces mots qu'elle répéta en boucle, comme une ballade qui viendrait faire jouir son petit quotidien. La mutante promena ses doigts fins le long de la pièce, venant épouser la forme du mur avec un sourire vicieux en coin, observant les angles des murs avec la ferme sensation que son frère profitait du spectacle. La demoiselle promena son corps tout le long de la pièce, son regard épousant parfois quelques gestes de la tête, venant jouir de quelques moments à s'amuser de cette situation. Joachim ne réalisait pas encore ce que signifiait « la conséquence de ses actes », et Faith comptait bien lui rappeler qu'il existait toujours une punition. La mutante pouvait faire preuve d'imagination, même si cela demanderait sans doute un peu de fantaisie et de fantasme de se souvenir de toutes les fourberies dont elle était amplement capable par mépris de l'autre. La demoiselle n'allait pas sombrer, elle n'allait pas couler s'il pensait qu'elle allait craquer face à son minable petit jeu : il devrait plutôt retourner en enfer avec les flammes qui l'entouraient à cette époque. La demoiselle retira finalement sa veste de ses épaules pour la déposer sur le sol en déambulant dans la pièce, tel un animal en cache certes, mais elle préférait cela à la passivité qui ferait d'elle un être inerte n'ayant pour se sauver que son joli petit cul et son air assuré. La mutante continua à prononcer ces deux mots, pour ne pas perdre la continuité du temps. La mutante vint à détacher ses cheveux dans un geste brusque, libérant ces derniers en faisant défiler rapidement quelques chiffres : des cheveux poussaient de seulement 0,3 millimètre par jour, donc presque un centimètre par mois et même si cela pouvait sembler inutile, la demoiselle savait exactement ce qu'elle faisait – la force de l'habitude expliquait sans doute ses réactions rapides et sa manière intelligente de réagir plutôt que de chercher à défoncer les murs. Son esprit refusait de faire bouger les murs, alors oui, il fallait opter pour une nouvelle technique et non pas sombrer dans la folie la plus totale. La torture marchait sur ceux qui étaient condamnés à la prison, de manière immobile, chose que Faith ne serait jamais. Alors que la mutante déblayait finalement ses longs cheveux blonds, une voix vint se faire entendre dans la pièce, invitant la demoiselle à redresser le regard et à chercher l'origine du son qui venait du dessus. Il l'observait, et il ne s'en cachait visiblement pas.

La première pique fit donc sourire la demoiselle, puisque visiblement le frère avait un humour à toute épreuve même quand il jouait à la poupée de manière humaine. « Parler trop vite c'est un truc de famille, père pensait que j'allais crever avant lui après tout. » Un sourire enjôleur se dessina alors sur son visage. Faith ne se ferait pas écraser par ce psychopathe qui semblait préférer instaurer un mur plutôt que d'affronter sa cadette. Cela était minable, pathétique et elle comptait bien lui briser les os pour lui faire saisir la douleur d'une prison comme celle-ci même si ce dernier se prenait sans doute déjà pour un Dieu. Forcément il ramena le sujet de l'incendie, venant une nouvelle fois traiter la demoiselle de minable, de traite d'une certaine façon et venant lui démontrer qu'elle n'était personne. La mutante l'écouta avec attention, laissant un grand silence en guise de réponse, en repensant à cet acte, dont elle ne fut jamais la main. Joachim se berçait dans une histoire fausse, parce qu'elle était la seule dont il avait connaissance et il s'agissait bien sûr de l'idée même de la demoiselle. Il lui fallait une cible, tout simplement, parce que Skylar serait l'éternelle coupable et qu'elle devait le rester aux yeux de son frère et du reste du monde, autant face aux yeux de Diana que face au regard impuissant d'Ezekiel. Il fallait une méchante, et ce rôle, était celui de la mutante pour le bien commun, pour trouver l'ennemi commun qui unirait sa famille, sans elle. Faith le laissa donc parler, mais alors qu'il venait, une fois de plus, tenter de la mettre à terre, le silence vint se briser dans un rire de la demoiselle. Elle rigolait, nerveusement peut-être, avec sincérité, mais avec cette noirceur dans la voix qui rendait ce rire proche de la réalité sans se perdre dans celui des monstres de son enfance, des saloperies qui venaient bercer les films et les contes pour les gosses. La mutante pivota sur son pied en observant finalement avec un grand sourire la pièce, vicieux et totalement hors du sujet, la blonde semblait jouer autant qu'être sincère.   « Tu n'auras jamais la vérité, celle qui soulagerait enfin ta mémoire, et qui m'offrirait enfin une épitaphe digne de ma glorieusement minable petite personne. » La demoiselle haussa les mains en l'air dans un grand geste formant un cercle. « Tu peux compter les points, compter les blessures, compter les cadavres et même compter tes victoires. Il est mort, Joachim, mais lui affrontait ses problèmes et n'enfermait jamais ces derniers. Ah si merde pardon, j'étais son problème favoris, vous adorez jouer aux poupées l'un comme l'autre, les gênes, sans doute. » La mutante s'amusa à se déplacer dans la pièce, venant se laisser glisser contre un mur en fixant le mur, son regard fixe, dénué de toute intention et de toute émotion comme cela fut le cas durant de nombreuses années lors de sa fuite. Faith était une poupée, elle pouvait se modeler et elle le ferait encore et encore. « Ne compte pas sur une pièce fermée, pour faire le sale boulot à ta place. Tu es un survivant, et pour cela, je suis ton égale, mais si tu voulais entendre que tu avais plus de valoir que moi, bravo, tu en as, moi je tuais froidement, toi t'es trop prude pour ça. » Après tout, au point où elle en était, autant dire ce qu'elle pensait – ou pas. Le mensonge était une part de Faith, et non, distinguer le vrai du faux n'était pas possible. « Tu étais là, lors de l'incendie. Mais pire, tu étais là quand on m'a enfermé la première fois, j'ai continué le jeu, mais ce ne fut jamais mon initiative. Tu étais dans la maison, les deux fois. La première, tu étais sans doute trop défoncé pour m'aider, mais étrangement, la seconde, tu as survécu.  »




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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeDim 14 Aoû 2016 - 23:51


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La vérité ? Pourquoi ne cessait-elle pas de répéter que je ne la connaissais pas, j’étais bien placé pour la connaître, j’avais été au premier rang, même que j’avais été carrément sur la scène, entre les flammes où j’aurais dû perdre la vie comme l’avait fait nos parents. J’avais de nouveau parler de l’incendie, puisque c’était ce qui expliquait comment je la traitais aujourd’hui, à quel point je la détestais, au point où mettre fin à ces jours ne serait même pas assez pour que celle-ci soit soulagée, satisfaite, qu’elle ne me hante plus. Elle avait réduit en cendre tout ce que j’avais et elle était surprise de ma réaction, de ma soif de vengeance? Elle pouvait être surprise que j’ai survécu à sa tentative de meurtre à mon égard, mais certainement pas de ma colère. Il ne me restait plus que cette haine ardente pour ma sœur, après-tout, c’est ce qui m’avait motivé durant ces longues années. Je m’étais battu pour ça, j’avais construit une vie, j’avais développé mon réseau, trouver des relations, tout ça dans le but de la cherché et de la trouvé, pour lui faire payer. Oui puisque je ne croyais pas du tout en sa mort, ou peut-être que je n’avais pas voulu y croire. Qu’elle s’en soit sorti aussi facilement n’aurais pas été supportable, et heureusement j’avais eu raison de continuer à fouiller puisque cette tombe était erronée, ou bien qu’en partie. Pour moi ma sœur était bel et bien décédée, elle avait sombré bien avant la date inscrit sur cette pierre à Détroit, c’était la mutation qui l’avait emporté, qui lui avait fait perdre la tête. C’était quelqu’un d’autre qui tournait dans cette pièce blanche à en perdre la tête, quelqu’un qui avait tout simplement l’apparence de ma cadette et les mêmes souvenirs d’enfance que moi, mais c’était bien la seule chose qui nous liait aujourd’hui, à part peut-être le fait que nous étions tous les deux des guerriers de sang. « Enfermer mes problèmes? Tu penses que c’est ce que je fais? » J’hausse un sourcil, même si elle ne pouvait voir l’expression que j’abordais à l’instant, mais peut-être pouvait-elle se l’imaginer au ton de ma voix qui résonnait autours d’elle. « Tu es bien loin du compte, bâtarde. » Mais pourquoi lui donner les réponses qu’elle cherchait, pourquoi l’éclairer? C’était beaucoup plus amusant de la voir pataugé sans trouver son chemin et la porte de sortie, c’était le but de cette mise en scène après tout, non ? « En fait, je compte bien sur cette pièce pour faire le sale boulot effectivement, ne te rappelle-t-elle pas une période joyeuse ? » Je retrouve mon sourire mauvais lorsque ces paroles franchissent le pas de mes lèvres tirés malicieusement. Oui je m’amusais de son mal être, mais tout comme elle le faisait. Après tout, elle parlait de la mort de notre père d’une façon légère, utilisais même sa disparition pour m’atteindre, sachant très bien ce qu’il représentait pour moi ; un peu tout. Je n’avais jamais compris ce qui l’avais rendu aussi violente et haineuse, aussi froide de cœur, je l’étais moi-même mais d’apparence, puisqu’on arrivait facilement à m’atteindre lorsqu’on savait sur quel pied danser, mais elle je sentais que ce n’étais pas qu’une carapace, qu’au fond d’elle-même elle était morte, calciné. Peut-être qu’en craquant cette allumette, en faisant flambée sa propre famille, elle avait brûlé de l’intérieur, y avait laissé les dernières partielles de son âme qui n’avait pas encore été bafoué par la mutation. Cette fois c’est elle qui décide de parler ce qui avait séparé notre famille, d’elle qui avait voulu faire disparaître tout ce que je connaissais, tout ce pour quoi je vivais dans ce temps. Dans ce cas précis, c’était bien elle qui ne connaîtrait jamais la vérité, puisque la raison pour laquelle j’étais en vie resterait secrète, personne n’était au courant, c’était bien comme ça d’ailleurs, de cette façon j’avais toujours une longueur d’avance sur mes ennemis. Skylar aussi l’avait, cet avantage, puisque je n’avais jamais clairement été informé ce sa mutation, mais de ce que j’avais vu je me doutais bien que c’était la télékinésie, ou une branche voisine qui s’y rapprochait sensiblement en tout cas. « Je ne suis pas père, » affirme-je froidement, après tout, au départ, c’est contre lui qu’elle était en colère, pour l’avoir enfermé, pour ne pas l’avoir accepté peut-être aussi, mais je ne l’aurais pas fait non plus, et ces actions avait été justes et émanaient de bonnes volontés. Il aurait pu tout bonnement lui trancher la gorge -et peut-être qu’il serait toujours là si il avait décidé d’en finir tout de suite- au lieu de vouloir l’aider, à ces risques et périls. « … je n’ai rien commencé du tout, » poursuivis-je ensuite. Je n’allais certainement pas porter le blâme à sa place, c’était elle qui avait commis l’irréparable alors c'était elle qui payerait maintenant pour cela, dans l’ordre naturel des choses. « … tu as pris les armes la première, ne sois pas surprise que j’ai armé ma main en retour, et si je ne suis pas venu t’aider c’est bien parce que tu l’étais déjà, aidé, et que tu aurais dû attendre sagement qu’on trouve une solution pour bannir l’impureté de ton sang. J’y croyais, tu sais ? Que tu reviendrais à la maison, un jour, mais maintenant j’aurais voulu conseiller à père d’abandonner, de se débarrasser des mauvais pions. » C’est ce qu’il aurait dû faire, au lieu de croire en sa rédemption, mais peut-être qu’il aurait eu trop honte d’échouer, pour une fois. En plus d’être en colère, je me sentais trahis, trahis puisque je l’avais toujours cru de notre côté, que je pensais qu’elle partageait nos convictions, et peut-être qu’un jour ça avait été le cas, mais au lieu d’être forte et de se battre, elle avait lâchement laissé la mutation prendre le dessus, lui faire croire que la bonne chose à faire, ou la seule chose à faire, était de retourner sa veste. C’est ce qu’elle avait voulu, c’est ce qu’elle avait fait, alors aujourd’hui il ne lui restait plus qu’à assumer ces choix.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Lun 15 Aoû 2016 - 21:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeLun 15 Aoû 2016 - 18:52





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  




« Hurle mon nom, il te donnera une leçon. Inspire lorsque tu entends mon rire, ce dernier sera le prémisse de ta souffrance d'enfance. Si tu me croises dans tes cauchemars, ferme les yeux, je me nourrirais de la peur qui s'éveillera demain en toi. »

Hausser les épaules à sa question avec un sourire moqueur, venir saisir les nuances dans sa voix et promener son regard dans la pièce. Que croyait-il ? Qu'il réglait ses conflits intérieurs, que son cœur serait meilleur et ne finirait pas par crever sous la rancœur ? Joachim n'était qu'un sale gosse touché dans son orgueil et qui s'offrait le droit de venir martyriser la cadette, ce type était une mauviette qui ne parviendrait jamais à tirer son épingle du jeu. La blonde ne fut jamais l'éclat de la famille, elle ne fut que le morceau de verre enfoncé dans les artères, celle qui saignait à blanc et qui brisait les rêves. Sauf, que contrairement à lui : toute la famille portait Faith dans sa haine, lui, il n'était qu'un membre dérisoire d'une hiérarchie dont il n'était qu'un pion, son seul maître était la tyrannie des ancêtres. La mort offrait l'éternité, Skylar avait sous estimée la mémoire éternelle de son père, et elle en payait le prix aujourd'hui. Joachim se pensait au dessus, mais ce n'était point en rappelant qui était la bâtarde de l'Histoire qu'il allait changer la donne. Ce n'est que lorsqu'il évoqua les souvenirs de la blonde, que cette dernière leva brutalement les yeux au ciel, fixant le plafond avec un regard ancré dans la haine. Que savait-il de l'Asile ? Père lui avait certainement expliqué la même chose que les médecins : sa résistance du début, son endormissement par la suite, et son évasion qui n'était que le fruit de sa patience et de sa capacité à faire croire à sa passivité durant plusieurs mois. Skylar n'était pas une innocente, une idiote, ni même une menteuse : elle était une manipulatrice et son frère n'était qu'un grain de poussière dans le désordre de l'humanité. La demoiselle vint à se remémorer les piqûres, les violentes attaques lors de ses débuts, les cris, les siens, ceux des autres, la peur qui brillait dans son cœur. Le docteur Blair, qui la prenait pour un animal qu'il fallait guérir, une poupée qu'il était possible de soigner. Elle ne fut jamais malade, elle n'était jamais tombée dans la dépendance, et elle ne serait ce que son aîné voudrait. « Tu en sais quelque chose monsieur le junkie, sauf si monsieur est parvenu à faire une cure tout seul, chose qui dépasse ton capital autonomie. » Baissant à nouveau la tête pour observer les murs blancs quelques instants sans jamais fixer un point précis.   « Crois-moi Joachim, tu ne sais rien de cette période, et tu ne pourras jamais imaginer ce qui s'est passé cette année-là. Tu tiens à répéter un schéma, mais il ne sera jamais le même, cette-fois, j'ai quelqu'un à haïr. » Esquissant un sourire enjôleur en soupirant délicatement avec un sourire au bord des lèvres.



Venant prendre position assise, observant le vide du mur blanc, fixant ce dernier dans un regard fade, livide, délaissé par son humanité. La blonde ne daigna même pas retirer ses talons, étalant une jambe sur le sol tandis que l'autre venait se courber pour que la jeune femme puisse déposer un poignet par dessus. L'autre main, venant tapoter le sol comme sur un piano, chaque tapotement, représentant une seconde. Joachim était loin du compte, s'il pensait tomber sur une fille qui ne tirait pas des leçons de ses expériences : il était le mec assez con pour répéter ses conneries, mais elle n'allait pas tomber dans la répétition. Néanmoins, l’aîné vint à reconnaître une chose intéressante en annonçant clairement qu'il n'était pas le père des deux gosses, chose qui avait le mérite de le remettre à sa place, celle de minable de la famille. Le frère ne devait sans doute pas comprendre ce qu'elle disait, où elle voulait en venir, et rien que pour cela, la demoiselle laissa paraître un grand sourire sur ses lèvres. Qui allait manipuler qui ? La blonde savait qu'elle était l'objet, mais cela n'était pas la première fois qu'elle retournerait l'admiration maladive à son égard pour en faire une force. Joachim jouait avec une fille dont il ne connaissait rien et pourtant, il était persuadé de saisir qui était la blonde… Faith ne ferait pas cette erreur, même Skylar ne s'y serait pas trompée à ce jeu du surplus de confiance. Évidemment, il préféra venir se plaindre, prétendre qu'il avait espéré. Quel culot, cela fit rire jaune la demoiselle qui roula des yeux avec un mépris certains dans les pupilles. Il aurait même voulu se prétendre conseiller, cela était presque drôle quand il était possible d'imaginer Joachim en train de fumer au point de ne pas pouvoir marcher. La mutante n'allait pas tomber si bas dans son petit jeu, et comme toujours : elle résisterait à ceux qui voulaient sa mort, sa chute et son désespoir. « L'impureté est moi. Je suis cette impureté, elle était en moi depuis toujours, et j'ai le regret de t'annoncer que vous étiez trop con pour le savoir.  » Levant le regard au ciel, fixant le plafond depuis le sol de sa chambre. Mimant un visage innocent avec un sourire enjôleur. « Un peu de sérieux Joachim : tu crois vraiment qu'une gamine de dix ans pourrait cacher à ses parents chasseurs qu'elle est mutante ? Tu devrais peut-être te demander, qui était le pigeon de l'histoire. Tu devrais, vraiment, réfléchir aux vérités dont tu ne te poses même pas les questions. » La blonde vint à rabaisser son regard avec un sourire carnassier, laissant échapper un rire léger. « Et tu vas, te demander, ce qui va se passer, une fois que je serais dehors. Maintenant, tu serais gentil de m'apporter de la peinture et des coussins, ça manque de féminité.  » Le sujet était clos, le silence serait désormais la seule réponse de la mutante.


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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeSam 8 Oct 2016 - 21:04


Only strong will survive
Faith & Joachim


Attaque après attaque, on se rabaissait chacun notre tour en rappelant les points faibles de l’autre, espérant tout les deux gagner la bataille, mais nous étions beaucoup trop têtus pour laisser tomber nos armes, balancer nos gangs au sol. Non, ce n’était pas dans notre sang d’abandonner, ça s’annonçait donc long et périlleux, mais ça ne me décourageait pas pour autant. Il aurait fallu que je sois stupide pour croire qu’il serait facile de venir à bout de ma cadette, je le savais depuis longtemps et j’attendais pourtant depuis presque aussi longtemps cet affrontement, j’étais donc loin d’être prêt à reculer. Invoquer mon adolescence trouble me fais simplement sourire en coin, bien que je masse, par habitude, l’intérieur de mon coude gauche. C’était loin derrière-moi tout ça, mais ce genre de chose ça ne s’oubliait pas et je serais toujours malgré tout un accro, même si j’avais, contrairement à d’autres, réussis à apprendre à vivre sans que ce détail ne contrôle tout, comme il l’avait si facilement fait durant de nombreuses années. Il n’y avait pas grand-chose à répondre, j’encaisse puis relève la tête, posant mes coudes contre les accoudoirs et joignant mes mains au niveau de mon menton, écoutant Skylar me rabattre les oreilles en clamant une nouvelle fois que je ne connaissais rien. Il y avait beaucoup de choses qui restaient vaguent dans mon esprit, vu qu’au fil des années il y avait eu de moins en moins de moment où je n’étais pas complètement dans les vapes, mais ça c’était quelque chose qui m’avait beaucoup marqué, je m'en rappelais comme si c'était hier, puisque je ne m’y étais pas du tout attendu ou même douté, après tout je ne faisais pas vraiment attention à ce qui se passait autour de moi, si on ne comptait pas lorsque j’étais en chasse avec père. « Répéter un schéma, tu dis ? Ce n’est pas vraiment comme ça que je le formulerais. Le rendre cent fois meilleur, serait plus exact… » Elle arrivait tout juste après tout, si la chambre était déplaisante, il fallait attendre de voir tout ce que j’avais prévu pour la suite, et même pour après le bunker. Je savais que je ne pourrais la retenir éternellement ici et de toute façon ça finirait par être très ennuyant. Il y avait tellement plus à explorer et mon sourire s’agrandit à cette idée. Je me cale un peu plus dans mon siège tout en serrant les têtes de mes accoudoirs. Après tout, notre paternel tentait de l’aider, la première fois qu’elle fut enfermée dans une pièce semblable durant des mois entiers, mais ce n’étais pas du tout mon intention, au contraire, ce qui rendait la situation beaucoup plus délicieuse qu’elle ne l’était dans le temps…

Finalement, elle finit par titiller ma curiosité. Je plisse les yeux, comme si cela m’aiderait à y voir plus clair et à faire le tri dans ma tête et toutes les pensées qui se bousculaient entre elles. Le problème, c’est qu’il était difficile de faire la différence entre ce qui pouvait être vrai et ce qui n’était que tactiques de guerre, lancé pour me rendre confus. Savais t’elle depuis aussi longtemps, pour sa mutation ? Que voulait-elle sous-entendre en disant qu’elle n’aurait pu le cacher à nos parents ? Si père l’avait découvert, il aurait agi, j’en étais convaincu. Alors cela laissait place à une seule et dernière possibilité. Je n’avais jamais été très proche de ma mère certes, mais sa perte ne m’avait pas laissé de marbre, et alors j’apprenais que peut-être celle-ci jouait dans notre dos. Pour l’instant, je décidais de me dire que ce n’était qu’une possibilité parmi tant d’autres, mais cela changeait radicalement l’image que j’avais de notre famille d’antan. Je laisse donc la blonde s’exprimer sans rien répondre durant un long moment, ignorant les plus inutiles de ces mots, n’étant pas d’humeur à perdre mon temps à lui répondre ce qu’elle savait déjà ; elle resterait, bien entendu, dans cette pièce sans rien d’autre qu’elle et ce blanc immaculé que portaient les murs. Concernant sa mutation, il n’y avait pas grand-chose à ajouter, je ne cherchais plus à la raisonner puisqu’il était trop tard pour cela selon-moi et que de toute façon je ne croyais plus, depuis l’échec cuisant qu'avait connu mon père avec ma sœur, en la guérison des mutants, malgré le fameux vaccin qui avait fait son apparition des années plus tard. « Amuse-toi bien » lui crache-je simplement avec malice avant de me lever de ma chaise, voulant qu’elle se retrouve un peu seule dans sa cage. Ma voix la ramenait à la réalité, c’était quelque chose à laquelle elle pouvait se raccrocher pour ainsi ne pas perdre la tête, mais je n’avais certainement pas prévu de perdre mon temps à la distraire plus longtemps ; resté un peu avec elle-même lui ferrait du bien. Je quitte donc la salle et celle d’après, rejoignant le couloir avec un sourire aux lèvres. Cette discussion avait été fâcheuse mais amplement satisfaisante, alors j’étais toujours relativement de bonne humeur, même si je ressentais le besoin de boire un bon verre, disons, à la santé de ma chère sœur qui pourrit enfin dans son trou, là où a toujours été sa place.
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MessageSujet: Re: only strong will survive ♢ Joachim   only strong will survive ♢ Joachim Icon_minitimeMar 11 Oct 2016 - 20:45





only strong will survive  

You're the light, you're the night. You're the color of my blood, you're the cure, you're the pain. You're the only thing I wanna touch  




Le silence, inespéré. La demoiselle le provoqua, et il était impossible pour elle de s'assurer que cela avait marché. Faith, Skylar pour les intimes, avait une capacité grandiose à toujours brouiller le monde qui l'entourait : ce qu'elle était, éprouvait, voulait, aimait et ce qu'elle défendait. Pour Skylar, cela pouvait sembler simple, couler dans le marbre, se nourrir du passé pour venir trouver des explications logiques. Sauf que dans le schéma, un détail semblait toujours s'envoler : une gamine de 17 ans n'était pas logique. La blonde ne se cachait pas derrière son âge, mais il fallait comprendre que la force de Skylar, ne serait jamais celle de Faith. Combien de fois, s'était-elle demandée, si elle était réellement la jeune fille dans le miroir. Si ce reflet, n'était pas là pour mieux cacher les ténèbres, le recoin du reflet, celui que personne ne regardait. Assise sur le sol, les pieds nus, elle retira finalement sa veste pour à nouveau lui rappeler qu'elle portait une combinaison noire avec un décolleté et non pas une combinaison de combat qui serait apte à l'aider en cas d'attaque musclée – même si cela était toujours meilleur qu'une robe. Jetant sa veste sur les chaussures en étalant ses jambes sur le sol alors qu'elle était parfaitement adossée au mur, tel un piquet. Ses mains vinrent à se glisser dans sa chevelure pour saisir cette dernière et prendre soin d'attraper ses mèches, même les plus rebelles, pour que sa longue chevelure se glisse par dessus ses épaules et viennent couvrir une partie de sa poitrine. Glissant d'une main tendre entre les mèches pour finalement venir s'en saisir d'une seule, d'attraper la pointe et de faire un léger nœud au bout, discret, impossible à déceler, il viendrait se perdre dans la masse sur son crâne, mais pour elle, cela comptait. Les cheveux poussaient d'un centimètres tous les mois, et pour confirmer l'avancement : elle abuserait de plusieurs méthodes archaïques. Ne pas perdre la raison, ne pas se perdre, ne pas oublier pourquoi elle ne tenterait pas se foutre en l'air à la première occasion.

A qui pensait Faith Cunningham ce soir ? A personne, Faith ne pensait à rien, ne songeait pas à ce qu'elle risquait de perdre, mais plutôt avec un sourire aux lèvres : à ce ceux qui pensaient l'aimer allaient gagner à se débarrasser d'une fille incapable d'aimer. La mutante ne pensait à rien, elle respirait, inspirait dans un silence grandiose, observait le blanc, la pureté. Avant de fermer les yeux, une seule chose sembla venir lui arracher un moment de déchirement : quel était le prix à payer, pour être assassinée de manière cordiale. Qui fallait-il implorer, pour mourir dans la dignité ? Personne, la supplication est la condamnation ultime. Ce sourire, qui vint border ses lèvres alors qu'elle fermait les yeux, était pour tous ceux qui étaient persuadés qu'elle était un mystère, à tous ceux qui pensaient qu'elle était un livre ouvert : à tous ceux qui étaient passés à côté de la vérité. A ce monde, perdu, dans une guerre sans utilité. Perdu, dans la connerie de l'humanité bafouée.




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