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 My heart and my mind are yours - feat. Joachim

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Diana Peterson
Diana Peterson

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SUR TH DEPUIS : 13/05/2014
MessageSujet: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeJeu 5 Mai 2016 - 21:12

My heart and my mind are yours
Stay whith me this night, please
Diachim
« Arrêtez ! » Ils étaient amis, je le savais. Ils fréquentaient ce bar dans lequel je travaillais avant. Je les avais reconnus d’un coup d’œil. Cette Terre était pourri jusqu’à la moelle. J’avais beau me relever à chaque fois, à chaque coup dur. J’en avais franchement ma claque ! Entre tuez-vous les uns les autres… Pourquoi est-ce que cela m’affecte à ce point ? Le seul moyen d’imposer la paix serait de passer par la guerre, mais je m’y refuse. Non, la violence ne fait qu’engendrer la violence. J’ai déjà goûté à la revanche. Ce doux poison qui vous parcoure les veines et vous dévore en feignant vous aimer. Cette danse entre les flammes, ce reflet qui vous ordonne de tuer. Je le savais, j’avais ça en moi. J’avais déjà connu ce sentiment qui faisait que ces deux hommes devant moi se battaient. « STOP ! » Mais personne ne m’entendait. Y avait-il encore un couvre-feu ? Je ne suivais tellement plus les informations que je l'ignorais et je m’en moquais éperdument. La nuit était tombée et les lampadaires nous éclairaient d’une lumière inhabituelle. C’était moi et je le savais, j’étais effrayée, mais bien trop fière pour me l’avouer. Alors mon pouvoir m’échappait une nouvelle fois. Je me souvenais alors des paroles de William quand on apprit à la télévision que mon père était mort. Il était soulagé, parce que ma vengeance, je ne l’aurai pas. Je n’aurai pas à tâcher mes mains. Je pourrai enfin vivre mon deuil, dire adieu à ma mère. « Jamais. » Cela aurait dû être une pensée, mais jamais je ne pourrai pardonner à ce père absent qui m’avait volé la seule personne qui m’aimait réellement dans ce monde. Alors pourquoi empêcher cet ancien ami devenu chasseur de tuer ce mutant qui, un temps, avait été tout pour lui ? Parce que la vengeance n’arrange rien. Peu importe qui était mort de leur affrontement. Il y en aurait des centaines d'autres s’ils ne lâchaient pas les armes. « Non ! » Un lampadaire se brisa en morceau. Une diversion avisée alors que je me jetais sur celui qui avait sorti une arme à feu. Le coup était parti et je ne pouvais que me contenter d’écarquiller les yeux. Est-ce que ma course s’arrêtait là ? On ne me laissait pas le temps de faire mes adieux à ce monde froid et sans scrupules qu’un coup sur la tempe m’obligea à rendre les armes. Définitivement.

« Diana, je crois qu’elle s’appelle comme ça… Je m’appelle Sam. Elle m’a protégée d’une balle. » Ma tête tournait encore alors que les néons de l’hôpital cherchait à me brûler la rétine. Non, pas encore morte. Je ne savais pas si je devais en pleurer ou en rire. Cette ville était encore plus pourrie que Détroit. Le mutant restait près de moi alors que l’on nous passait dans une salle d’attente. Je serrais les dents, la douleur étant bien présente dans mon bras droit. « Où sommes-nous ? » La réponse me fit grimacer, encore plus quand je l’aperçu lui. « Blackwell » Je n’expliquais rien et partait de moi-même sans aucun soin. Je me méfiais de cet urgentiste qui avait déjà vu mes brûlures dû à l’électricité qui parcourait mon corps. Au moins, il m’apprit une chose, il fallait que j’évite d’avoir pour amant un médecin. C’était trop risqué…  J’avais le droit à ma vie normale sans que l’on me grave sur le front que j’étais mutante.
Alors je me rendais dans l’endroit le plus miteux de la ville… Un quartier malfamé où un médecin qui aimait beaucoup la poudre blanche faisait tout ce que tu voulais à partir du moment où tu payais bien. Bon, cette fois, je serai morte. Mais finalement, le lendemain matin, j’étais encore là. Chez moi. Machinalement, mon bras valide aidé de ma main tâtonnait le côté droit du lit. Personne. Aucun soutient, et il le fallait bien. Il fallait que je reste seule. Seule et dépressive. Telle était le reste de ma vie à venir. Je passais alors toute ma journée à fixer ma télé, à dire « aie » à peu près toutes les trois minutes. Je ne prenais pas les antidouleurs qui ressemblaient étrangement à des médicaments que l’on utilise pour autre chose… Je n’avais aucune confiance en ce médecin qui s’était contenté de retirer la balle et de me donner un atèle super laid. Alors ces médicaments il pouvait se les… La sonnette de ma maison me fit froncer les sourcils. C’était quoi cette blague ? Il était dix-huit heures passé…

« Sérieusement… » Prenant une profonde inspiration, je me disais à moi-même de rester calme. Non, c’était trop dur. Pourquoi ce con m’avait tiré dans le bras droit ?! Je suis droitière et rien que pour tourner une clef en la mettant dans la serrure, c’est de la torture ! « Désolée, j’arrive ! » Chantonnais-je à voix haute à la personne qui devait attendre derrière. S’il attendait toujours. Victoire ! Mon regard d’un bleu azur se posa alors sur l’homme qui venait me rendre visite. « Joachim.. » Un sourire trahit le fait que je suis soulagée de voir que c’est lui. « On avait prévu quelque chose ? » M’inquiétais-je soudainement.  « Je ne sais pas si je dois vraiment t’ouvrir ma porte. » Il faut dire que passer toute la journée amorphe dans son canapé ne rends pas une demoiselle des plus ravissantes. Même si c’était lui, même si c’était son regard dans le mien, je n’avais pas envie de paraitre faible. Mon bras en écharpe me donnait l’impression d’être un oisillon tombé du nid.

Le laissant finalement franchir le seuil de la porte, je l’observais brièvement dans sa démarche. Sans attendre de permission de sa part, je m’emparais de ses lèvres, agrippant sa veste à l’aide de ma main gauche. Être proche de Joachim était de plus en plus quotidien, pourtant, jamais je ne l’avais considéré comme acquis. C’est pourquoi je chérissais chaque baiser volé, même s’il ne m’opposait pas encore de résistance. Ce temps viendrait, comme tout amant qui se lasse d’une fille un peu trop accroché à lui. « Je suis contente de te voir. » Affirmais-je d’une voix suave alors que je détache à peine mes lèvres des siennes. Mon bras droit me fait atrocement mal alors que je reste aussi longuement appuyé contre lui, mais ça m'est égal. C’était de son soutien que je voulais, c’était celui-ci que je cherchais ce matin. Mais il n’était pas mien. Même si je savais qu’il faudrait que je pose la question un jour. Ce serait pile ou face. Mais un homme ne tient pas à avoir une corde au cou. « Ce soir, je ne peux pas sortir… » Concluais-je en me séparant de lui. Non, je n’avais pas envie de parler de ma mésaventure, mais il était dur de cacher ce bras en écharpe. « Je ne t’oblige pas à rester avec moi, je comprendrais que tu préfères profiter de ta soirée. » Glissais-je avec un fin sourire malicieux. « Tu peux fermer à ma place ? » Demandais-je en désignant la porte d’un geste. « Tu as passé une bonne journée ? » Questionnais-je futilement pour avoir le temps d’éteindre la télévision et me persuader intérieurement que j’étais présentable.





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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeMar 10 Mai 2016 - 5:59


My heart and my mind are yours
Diana & Joachim


Je tire la manche de mon veston, puis glisse mes mains le long de mon torse, lissant le tissu. Sous celui-ci, un t-shirt des plus banales et un jeans sombre pour conclure. Je passe une main au travers de mes cheveux blond, fixant la glace devant moi. Je ne sais pas pourquoi je tenais tant à bien me préparer, vu que je n’avais pas vraiment prévu de passer la soirée, ou la nuit, chez Diana, enfin, pas totalement. Pas que l’envie manquait, au contraire, seulement, j’avais de plus gros projets en tête, quelque chose qui s’était construit dans ma tête puis concrètement ces derniers mois, sans même qu’elle ne s’en rende compte, j’avais tout fait pour rester le plus normal possible devant elle, bien que cela avait été plutôt difficile durant les premières semaines, après quoi je ne pensais plus qu’à ce jour précis, celui où tout serait mis à exécution, enfin, après toutes ces années. Diana n’était pas prévue au début, cela dit, mais plus on est de fou, plus on rit, c’est pas ce qu’on dit ?

Je souris, plongeant dans mon propre regard via le grand miroir sur le mur devant moi, attachant un seul bouton de mon veston puis quittant la pièce en n’oubliant pas mon téléphone. Aucun message de la part de la brune à qui je rendais une courte visite ce soir, alors c’était toujours prévu et comme à mon habitude j’étais à l’heure, pas trop tôt et pas trop tard, les autres pouvaient attendre. Ce soir était un soir important et moi qui ne souriait qu’à de très rares occasions ne pouvait plus me débarrasser de celui-ci qui avait visiblement élu domicile pour un moment sur mon visage. Une fois en bas, j’hésite entre quelques clefs d’auto mais attrape finalement celles de ma Mercedes CLA grise. Je les fais tourner contre mon index puis les empoche, me rendant au garage. Mon sourire s’agrandit lorsque je descends les quelques marches menant aux voitures, sachant Faith enfermée dans sa chambre à quelques mètres de cette pièce calme où mes pas raisonnent et où la lumière s’allume toute seule comme une grande à mon arrivé. Comme cela pouvait être satisfaisant de la savoir ici, à ma merci, de savoir que je pouvais en faire tout ce que je voulais maintenant. En tout cas, ces années à attendre n’auront pas servis à rien ; j’avais une imagination débordante et avait eu beaucoup de temps pour trouver d’innombrables idées plus horribles et ingénieuses les unes que les autres.

Une fois derrière le volant de ma voiture, je fais rugir le moteur puis roule jusqu’à la porte du garage, montant une légère pente avant de sortir sous le ciel sombre de cette soirée. Maintenant libre, je ne me gêne pas pour abuser de l’accélérateur, conduisant dangereusement comme je l’avais toujours fait, c’était un des rares moments où je me permettais de ne pas penser, de prendre des risques, puisque normalement chacun de mes gestes étaient méticuleusement réfléchis, toujours posés dans un but précis qui éventuellement me ferrais gagner la bataille du moment. Je ne prends donc pas beaucoup de temps à arriver à l’appartement de Diana et c’est exactement deux minutes avant l’heure dite que je cogne à sa porte, joignant ensuite mes deux mains derrière mon dos. Bizarrement, je dois attendre quelques minutes avant d’entendre la voix de la brune derrière la porte, m’annonçant qu’elle arrivait. Je fronce les sourcils, perdant un peu de mon sourire. C’était inhabituel, quelque chose c’était produit, je pouvais le sentir. Je retrouve pourtant un peu de ma joie lorsque je croise enfin son regard, bien que mes yeux se dirigent bien rapidement vers son bras droit, tenu par une écharpe, et voilà que la confusion déforme mon visage à nouveau. « On avait prévu quelque chose ? » Je la regarde à nouveau, me forçant à ravaler toutes mes questions, me disant que j’aurais le temps de les poser une fois entré. « Oui, il était prévu que je vienne ce soir depuis mercredi » lui confirme-je, elle avait oublié? Pas moi, en tout cas, c’est ce à quoi je pensais depuis des semaines, tout était prêt, il ne manquait plus qu’elle maintenant, et j’avais un peu de difficulté à contenir ma joie, quoi que cette blessure au bras m’y aidait sensiblement, pour être honnête. À sa prochaine phrase, je me permets simplement de lui sourire en coin, voulant la faire céder pour qu’elle m’ouvre sa porte, ce qu’elle fit peu de temps après. Je fais un seul pas en avant et la porte ne se referme même pas derrière-moi que la brune attrape mon veston et capture mes lèvres. Mh, ce n’était pas déplaisant du tout comme accueil, et les mots qui suivirent le furent tout autant. « Tu tentes de te faire pardonner pour m’avoir oublié ? » la taquine-je en souriant toujours plus, plaçant une de ces mèches brunes derrière son oreille droite, mon autre main poser contre sa joue.

Je la laisse ensuite s’éloigner, ne la quittant pas des yeux. « Ce soir, je ne peux pas sortir… Je ne t’oblige pas à rester avec moi, je comprendrais que tu préfères profiter de ta soirée. » Je n’avais pas l’intention de sortir moi non plus, sachant que l’endormir à l’aide de la drogue cachée dans la poche arrière de mon jeans serait beaucoup plus facile et discret ici. « Je reste » dis-je simplement comme si c’était évident, qu’il n’y avait même pas de question à se poser. Je me rends ensuite compte que sa blessure n’aiderait pas mon plan à se dérouler tout a fait comme prévu, que ça tombait très mal. Je devrais attendre peut-être? Non, j’avais suffisamment attendu, et Faith était déjà au bunker. Oui, je m’en rends compte que maintenant. Diana avait cet effet plutôt spécial sur moi, quelque chose d’étrange qui s’en prenait à mes neurones, me rendant stupide durant quelques secondes lorsque je me perdais dans la contemplation de son sourire ou de ces yeux, ou lorsque j’entendais son rire ou qu’elle m’embrassait. Je tourne finalement les talons, refermant la porte comme demander par la brune et la verrouillant. Je m’approche ensuite à nouveau d’elle, attrapant sa joue de ma main droite et glissant délicatement du bout des doigts son épaule, passant par-dessus le tissu de son écharpe. « Pourquoi cette écharpe? Je te laisse seule une seule journée et tu trouves le moyen de te blesser. » Je lève les yeux vers elle, souriant légèrement, le regard emplit de questions qui n’attendaient plus que réponses.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:14, édité 11 fois
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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeJeu 12 Mai 2016 - 22:13

My heart and my mind are yours
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L’une après l’autre, les secondes passaient et le son de l’aiguille qui les comptaient une à une résonnait dans ma tête. Pourquoi l’oubliais-je toujours ? La douceur de ses lèvres, ses mots, son sourire quand il apparaissait enfin… Ses présents. Sa façon de se comporter avec moi. Il était celui avec qui j’avais envie de me réveiller, celui avec qui je voulais me coucher le soir. Celui avec qui je voulais tout partager. Pourtant, une chose me freinait inéluctablement. Peut-être était-il trop parfait, trop inquiet pour moi. Ou au contraire, pas assez romantique et mielleux pour qu’il m’ennuie. Joachim était parfait et pourtant, de jour en jour, je m’enfonçais dans une dépression qui n’était rien d’autre qu’une déprime. Deux êtres comptaient plus que tout. Deux êtres pour lesquels il fallait que je cède ma vie. Ma demi-sœur, qui ne m’aimait pas, ne voulait même pas connaître mon existence. Pourtant, chacun de mes battements cœurs me ramenait à elle. Comment allait-elle ? Est-ce que son cœur battait à la même vitesse que le mien ? Comment va-t-elle ? Ce lien familial, cet amour sans borne, je le tenais de ma mère. Faute de l’avoir perdu, maintenant je n’avais plus qu’à me concentrer sur le dernier membre de ma famille encore en vie. Ses yeux, les miens, ce reflet sans miroir. De l’autre côté, il y avait un homme emblématique. Un homme mystérieux qui n’a jamais hésité à venir à mon secours. Même quand je n’appelle personne, il est là. Il se tient droit, me tend la main et me relève. Il parait sans faille. Finalement, convaincu qu’il est le seul qui aura véritablement mon cœur, aujourd’hui et à jamais, une petite pensée me trotte dans la tête. Est-ce que je connais réellement cet homme ? Cet homme à qui j’ai confié pourquoi j’étais attachée à cette ville. Ils étaient mes deux organes les plus vitaux et chacun, à leur manière, faisait partie de ma vie. Ils ne me connaissaient pas forcément, je ne les connaissais pas forcément. Mais ils étaient plus importants que ma vie même. Seule dans le noir, seul Joachim me tendait encore la main, même quand je faisais semblant que tout allait bien. Et moi, désespérément, je cherchais à tendre cette même main à ma sœur qui me rejetait.

Cet ange tombé du ciel, habillé d’un beau costume, venait encore frapper à ma porte. Je ne l’attendais pas et je m’en rendrais sûrement coupable dans les minutes à venir. Pourquoi l’oubliais-je toujours ? Pourquoi est-ce que je m’évertuais à me penser seule alors qu’il était ma seule lumière dans les ténèbres qui entouraient ma vie ? Sans doute avais-je trop peur d’aimer, trop peur de m’attacher, trop peur que l’on m’arrache ma seule étincelle. Un léger frisson parcourt mon échine alors qu’il passe l’une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. Je ne lui réponds que d’un sourire. Non, je ne le fais pas parce que je l’ai oublié. Ces mots, le fait que je suis heureuse de le voir, sont sincères. J’ai besoin de lui, je le sais, je le sens. Il m’est vital, indispensable.

Deux mots, une promesse sur le bord des lèvres. Ses mots, à lui, résonnaient maintenant dans ma tête, éclipsant le son désagréable de l’aiguille qui veut appuyer sur le fait que je suis seule. Je ne suis pas seule. Peut-être que je n’aurai plus à l’être si Joachim reste définitivement… « Merci… » Chuchotais-je pour lui, un sourire sincère et à la fois malicieux sur le bord des lèvres. Le bruit des clefs qui se referment derrière lui avait un drôle d’effet sur moi. Je n’aimais pas avoir l’impression d’être enfermée, même avec lui. J’avais tendance à fermer moi-même, de façon très douce, comme si je ne voulais pas m’apercevoir que je créais une barrière entre moi et le monde. Je n’étais pas un oiseau fait pour être en cage. Même si, il fallait avouer que la perspective d’avoir un monde rien qu’à moi et Joachim ne me déplaisait pas le moins du monde.

Fixant l’écran terne de la télévision, j’essaie d’y voir mon reflet afin de me coiffer correctement, d’avoir l’air présentable pour mon amant. Je le devine derrière moi, cet homme si bien habillé, qui présente tellement bien. Combien de femmes tombaient dans ses bras ? Combien, comme moi, pensait peut-être un jour être la seule qui compte ? Cette pensée m’amuse plus qu’elle ne m’attriste et je me tourne finalement vers lui. Le regard que je pose dans le sien trahit mes pensées profondes. Je suis folle de lui et je me l’avoue un peu plus chaque jour. L’amour est quelque chose de dangereux et j’en ai conscience. Mon cœur me dit de me coller à lui, ma conscience me dit de m’éloigner avant de réellement souffrir de ce sentiment qui me consume. Je ratais l’un de mes battements de cœur à sa question, à son geste, à son regard. Je cédais la place à mon cœur et l’écoutait sans me soucier du reste du monde. Qu’importe, il était de l’autre côté de la porte.

Le dévorant du regard, je portais l’une de ses mains jusqu’à mes lèvres et y déposait un baiser en fermant les yeux. Il était mon prince, mais je n’étais pas une princesse, je le savais. Je n’étais sans doute que la maîtresse. Tout comme ma mère, je ne pouvais que tomber amoureuse d’un homme qui ne voulait pas de moi, pas vraiment. C’était peut-être cette pensée profonde sur les erreurs de ma mère qui faisait que j’étais effrayée à l’idée d’être éprise de cet homme. Je retenais tellement de je t’aime le concernant… « Tu connais Détroit, bien que j’ignore depuis quand tu as pu fréquenter cet endroit. Je ne pensais pas pouvoir retrouver une telle violence dans une ville… Je l’ai trouvé finalement. Radcliff est bien pire que Détroit… Deux amis se battaient. Ce sont d’anciens clients… L’un des deux est mutant, j’imagine que l’autre est… Quelqu’un qui ne les porte pas dans son cœur pour être correcte. J’ai voulu les séparer. Mais le chasseur avait une arme… Alors il m’a tiré dans le bras avant de m’assommer avec son canon, d’un coup sur la tempe… Voilà ! Fin de l’histoire, on en parle plus et on s’en fiche. J’en ai pour un mois si le médecin que j’ai vu est assez bon. Ou sinon on devra peut-être m’amputer le bras si ça dégénère. » L’humour noir me venait naturellement quand je voulais absolument changer de sujet, ou tout simplement paraitre forte. En réalité, je n’aimais pas du tout avoir l’impression d’être une proie sans défense. Ce n’était pas le cas, mais je ne voulais pas me servir de mon don pour tout et n’importe quoi. « Et si au lieu de me poser des questions, tu m’embrassais et essayait de me faire croire que je suis la seule femme qui a de l’importance dans ta vie ? » Le taquinais-je en me mordillant la lèvre.






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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeJeu 19 Mai 2016 - 9:27


My heart and my mind are yours
Diana & Joachim


Elle était si belle, même si elle ne semblait pas en être réellement consciente, même si elle pensait ne pas l’être suffisamment, et même si j’étais maintenant, et depuis quelques mois, habituer à l’avoir prêt de moi, contrairement au début de notre relation, pourtant j’avais l’impression de la voir pour la première fois à nouveau, à chaque fois qu’elle m’ouvrait sa porte. Peut-être que j’avais appris au fil des années à un peu trop camoufler ce que je ressentais, à porter un masque en permanence, à jouer un rôle même lorsque je n’étais pas sur scène. C’était une façon à moi de me protéger, puisque je n’arrivais pas à faire confiance, mais je n’avais pas besoin d’accorder cela à qui que ce soit, puisque je ne pouvais compter que sur moi-même, que personne n’était éternel, qu’on te décevait toujours un jour ou l’autre et que je refusais qu’on soit capable de me blesser, de m’atteindre, je refusais d’armer les autres, de leur tendre le couteau et d’attendre patiemment qu’ils décident de s’en servir, de me poignarder dans le dos, ou pour les plus courageux, dans le ventre, en me regardant droit dans les yeux.

Non, c’était moi qui tuais, en plongeant mon regard dans celui de mes victimes, attendant avec jubilation le moment ou la vie quittera leurs yeux et que je saurais pertinemment que c’est une nouvelle œuvre à moi. Les miennes ne s’accrochaient pas sur les murs d’une galerie, elles s’enterraient, elles se cachaient, on en parlait pas et on ne l’admirait pas, pas longtemps en tout cas, mais elles n’en restaient pas moins parfaites. J’en étais fier, aussi fier que pourrais être un artiste devant son dernier tableau, au dernier coup de pinceau, aussi fier que lorsque j’avais Diana à mon bras.

Je me savais capable d’obtenir tout ce que je voulais, et Diana n’avait pas été la plus difficile à charmer bien au contraire, mais il y avait quelque chose de spécial à propos d’elle. Quelque chose qui me disait que ce n’était pas dans les bras de n’importe quel homme qu’elle tombait, pas aussi facilement en tout cas, et je savais également qu’il y avait quelque chose de spécial à propos de nous deux, puisque ce que je ressentais pour elle n’avait rien d’habituel pour moi, c’était unique, singulier. Aucune autre femme ne pourra jamais avoir ce qu’elle avait de moi, c’était une des choses à propos de laquelle j’étais le plus sûr. Diana n’en n’était pas convaincue pour autant, puisque je ne le disais pas, puisque je laissais croire que ce n’était pas là, comme elle le faisait d’ailleurs également, mais ce qui était différent c’est que moi, je le voyais, dans ses yeux, dans ces gestes, dans tout ce qu’elle disait. Elle me regardait comme personne ne m’avais encore regardé, et elle ne savait pas à quel point cela était dangereux… Dangereux puisque je ne la laisserais plus jamais partir maintenant, dangereux puisque même si elle se sentait libre elle ne l’était pas et ne le sera plus jamais, pas totalement, et cela tant que je vivrais.

Je tenais à elle et c’est pourquoi je m’inquiète en voyant que son bras semblait blessé, tenu par une écharpe. J’avais réussis à retenir ma question jusque-là, c’est-à-dire pas très longtemps finalement, mais finis par la lui poser, espérant que ce ne soit qu’une mauvaise chute. Seulement ça ne l’était pas et j’ai donc beaucoup de difficulté à garder mon sang froid et ne pas m’énerver devant la brune. Je ne m’énervais jamais devant elle, sachant que je pouvais faire peur et je ne voulais absolument pas qu’elle me croit capable de lui faire mal puisque ce n’était pas le cas, physiquement du moins. Mon regard s’obscurcie l’espace d’un instant, sans que je ne puisse l’empêcher, mais je reprends rapidement le dessus, un peu grâce à la blague qui conclut son récit et qui me fait sourire à nouveau, un sourire qui se dessina doucement, mais qui rejoignit presque mes yeux à la fin, même si je bouillonnais de rage à l’intérieur, que je mourais d’envie de lui demander le nom de ce chasseur, si elle le connaissait seulement, et d’en faire du la pâtée pour chat, mais la brune n’était pas dupe. Pourquoi? demandera t’elle, et moi je serais alors forcé de lui mentir, ça ne serais pas la première fois, mais cette fois elle découvrirait que je mens, puisqu’il disparaîtra bien assez tôt, alors elle reviendra vers moi avec un tas de questions auxquelles je ne veux pas répondre. Je ne savais pas si je voulais la protéger ou alors me protéger moi, la question ne se poserait pas si il n’était pas question de Diana, mais vu qu’elle se trouvait dans l’équation j’avoue ne pas être capable d'y répondre honnêtement, peut-être que je le faisais un peu pour nous deux, pour nous. Je caresse donc doucement sa joue à l’aide de mon pouce, ma paume toujours contre son doux visage, souriant en coin et baissant les yeux vers son épaule. « Diana, justicière masquée » blague-je d'une voix qui se veut être presque un murmure, souriant toujours en coin et levant à nouveau les yeux vers elle, fixant les siens, bleus comme l'océan, qui n’avaient rien de très spécial vu par un autre mais qui pour moi étaient les plus beaux de tous, ceux dans lesquelles je ne me lassais jamais de me perdre. « Et si au lieu de me poser des questions, tu m’embrassais et essayait de me faire croire que je suis la seule femme qui a de l’importance dans ta vie ? » Je détourne à nouveau le regard, joueur, ma main quittant sa joue pour se glisser dans son dos. Elle glisse doucement de ses omoplates jusqu'au creux entre ces reins, l’attirant un peu plus contre moi, mais je ne lui offre pas mes lèvres, pas tout de suite. Je lui offre plutôt ma joue, tirer par un sourire qui ne disparaissait plus, comme c’était souvent le cas lorsque j’étais en sa présence. J’attrape sa main valide, nous positionnant pour une danse, Skylar pouvait attendre quelques heures, j’avais bien attendu neuf longues années, moi. « Et si moi aussi je te dis que j’aimerais croire que je suis le seul homme qui a de l’importance dans ta vie ? » lui répondis-je finalement, regardant maintenant droit dans ces yeux, le visage heureux, amusé, entrant dans son jeu et la faisant doucement bouger au rythme d’une musique imaginaire, faisant attention à son bras blessé, mais elle était en sécurité maintenant, puisqu'elle était avec moi.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:15, édité 15 fois
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Diana Peterson
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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 0:37

My heart and my mind are yours
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On a beau courir et toujours voir devant soit, le passé à craqueler le sol et on ne sait jamais à quel moment ce dernier fera en sorte de vous faire tomber dans une chute sans fin. Ce n’est jamais le moment de la chute qui est fatale, mais le moment où l’on atteint finalement le sol. Ce compte-à-rebours commençait dès lors que deux êtres qui se rapprochent un peu trop décident de vous offrir la vie. Ce ballet recommençait inlassablement. Certains appelaient ça : offrir la vie, tout en oubliant les souffrances qui vont avec. Cela dit, j’étais la première à vouloir une descendance, à vouloir m’occuper d’enfants, à avoir une véritable famille. Mais ma voie avait changé. William aurait pu m’offrir tout cela, William aurait pu être mon avenir. Je le sais aujourd’hui, quand j’ai tout quitté pour Faith, il était égoïste de me prétendre à moi-même que j’étais toujours en couple et lié à cet homme. Je ne lui aurai même pas offert une véritable rupture et c’est en cela que j’ai péché auprès du seul homme qui ne m’a jamais fait souffrir, qui a toujours pensé à mon bien être avant le sien. Peut-être était-il trop bon… Ou tout simplement, pas l’homme de ma vie. Je n’en aurai sans doute jamais aucun. Je pourrai toujours accuser les hommes, mais c’est mon comportement qui fait que je perds pieds. J’ai toujours perdu pieds depuis cette nuit-là, cette nuit où le regard de ma mère se fit livide et le sourire de mon père cinglant. Cette famille était cinglée, ma famille… Pourtant, j’avais tout plaqué pour le dernier membre encore en vie qui en vaille la peine. Peu importe son comportement, peu importe son rejet, je donnerai sans aucun doute ma vie pour elle. C’était peut-être égoïste au fond, mais dans ce cas-là, je serai égoïste envers Faith et seulement envers elle. Ma seule et unique famille serait ma sœur et si je me sentais parfois si seule, c’est parce que je savais au fond, que jamais elle ne pourrait réellement m’apprécier. Nous avions, après tout, les mêmes yeux que notre père. Ce regard nous hanterait sans doute à vie, elle et moi. Pas besoin de test génétique pour savoir, j’étais sa fille illégitime et de nombreux courriers entre ma mère et lui le prouvait. Dieu merci, quelqu’un l’avait fait retourner à la poussière.

Ce regard, son regard, il me semblait familier l’ombre d’un instant. Mes yeux couleurs océan faisait mine de ne pas l’avoir remarqué. C’était typiquement ce genre de regard furtif qui me faisait encore douté de moi, pas pour ma sécurité, mais celle de ma sœur. Il était le seul à savoir, bien que je n’avais évoqué aucun prénom ni même… Couleur de cheveux. Je m’étais déjà trompée sur Graham, pensant qu’une nuit avec un chasseur ne serait pas dangereux. Non, c’était ridicule, le regard de Joachim ne témoignait que d’une inquiétude passagère. Peut-être de la colère de ne pas avoir pu coller une droite à cet homme. Mais qu’importe, je n’avais pas réellement été la cible. Ma main gauche vint se poser sur celle de Joachim sur ma joue, un sourire en coin à sa réflexion. « Me faudrait-il un masque dans ce cas ? … C’est ridicule, mais même après cette balle… J’espère sincèrement que leurs rancunes respectives vont s’effacer. Cette peur idiote de l’évolution commence à tout détruire. Il n’y a pas de bon camp… Juste des idiots qui se tapent dessus. J’ai cru stupidement que je pourrai taire certaines tensions en arrivant ici, mais les hommes sont des bêtes. » Un regard malicieux cherchait à alléger mon discours, sous-entendant que les femmes étaient hors compétition, que seuls les mâles répondaient à leurs pulsions primaires. Une petite provocation mignonne finalement.

Joue contre joue, je me permettrai l’ombre d’un instant de me laisser guider par Joachim, sans même réfléchir. Je ne me laissai aller qu’en sa présence et encore, j’avais vraiment du mal à éteindre mes maudites réflexions. J’oublierai de profiter de la vie et de ce qu’elle a à offrir s’il n’était pas. Qu’il y avait-il de mal à ouvrir une danse, même sans musique ? Le son de sa voix m’oblige cependant à revenir sur Terre l’ombre d’un instant. Mon regard croisant le sien, une seule question me vint à la sienne : était-il sérieux ? Non, les hommes qui finissent par avoir des sentiments ne sont jamais ceux avec lesquels on a ouvert la porte de notre chambre sans demander fidélité et en offrant la clef des lieux bien trop vite. Je mettais ouverte bien trop vite à Joachim, me piégeant dans un jeu de chair que je pensais connaître par cœur. William était mon premier amour, Joachim serait le second et le dernier. Parce que jusqu’alors, je n’avais jamais autant éprouvé la nécessité d’être auprès d’un homme. J’étais une femme très indépendante et qui aimait être seule. Mais plus j’étais avec lui et plus la solitude m’étais insupportable. La chute qui suivrait son abandon serait terriblement longue et douloureuse. « Je répondrais sans doute : menteur. » Ces mots avaient été durs à sortir et pourtant, jouer voulait dire ne jamais se laisser prendre au jeu. Je ne voulais pas perdre mes ailes tout de suite. « Tu es le seul à revenir dans mon lit, tu es le seul qui peut venir chez moi et le seul avec lequel je sors vraiment… Ce serait inutile de me demander une telle chose, puisque finalement, tu es effectivement l’homme qui a le plus d’importance dans ma vie. » Malgré tout, le jeu devait bien prendre fin un jour, ou en tout cas, laissait place à un peu plus de vérité, ranger un peu plus la malice.

Arrêtant finalement cette danse, mon sourire fin et malicieux étudiait son regard. « Tu ne t’attendais pas à cette réponse ?... » Soufflais-je amusée, mais au fond, je savais que j’avais ouvert la porte pour qu’il puisse s’enfuir. « Les hommes proposent aux filles de danser et leur promette que la danse sera éternelle. Je ne suis pas idiote Joachim. Je sais très bien quelle danse m’était promise dès que j’ai accepté que tu m’embrasses pour la première fois. » Ce constat était bien triste, mais réaliste. D’autant plus que je n’étais que serveuse, ma condition faisait que l’on me remarquait moins… Alors que Joachim. Me glissant habilement dans son dos, je vins poser ma tête juste en dessous de son épaule, ma main gauche posé sur l’autre. « Tu auras toujours des tonnes de princesses au portillon, qui s’empresseront de te montrer leur pantoufle de verre, espérant être ta Cendrillon. Si un jour tu te fais prendre… Tu finiras par la jeter et elle aura la moitié de tes biens. Mais tu es assez grand pour faire tes propres erreurs. » Me mettant sur la pointe des pieds, je lui déposai un baiser dans le cou, puis un autre. Avant, finalement, de prendre un certain recul. Bien qu’après une telle déclaration, il risquait de bientôt reprendre le chemin qui mène à la porte. Après tout, combien avait-il eu de serveuses dans son lit ? Combien de brunes ? Combien de femmes aux yeux bleus azur ? Je n’avais pas envie de savoir quel numéro je portais. « Tu veux boire quelque chose ? » Demandais-je tout en commençant à prendre doucement le chemin de la cuisine, me dérobant à lui d’une certaine façon.







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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 7:48


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Innocence et pureté, une peau douce de bambin même si une vingtaine d'années déjà en forge chaque recoins. Elle n’était plus une enfant, elle n’était pas stupide, loin de là, elle en savait seulement encore tellement peu sur la vie. C’était si beau, surement très agréable aussi, même si je ne lui avais pas demander, je le devinais. Le temps était pourtant arrivé pour elle de grandir, il le fallait bien un jour ou l’autre. Je ne lui en voulais pas de ne pas être de mon côté, elle le serait bien assez tôt de toute manière, et ce n’étais pas de sa faute si personne n’avait été là pour lui montrer le bon chemin à prendre, lui apprendre ce qui coulait dans ces veines, ce qu’étais sa destinée. J’aurais aimé la protéger pour toujours, mais ne serait-ce pas égoïste et faible de vouloir la garder pour que moi et cela pour le reste des jours qu’il me restait à vivre sur cette Terre? Je faisais souvent preuve d’égoïste, mais tout ce que m’avais appris mon père m’empêchait de l’être cette fois. Comme ce serait bon de danser avec elle pour l’éternité et d’oublier la guerre qui subsistait à l’extérieur… Sauf que ce n’était pas comme ça les choses fonctionnaient, il fallait prendre les armes, étant une petite brune mignonne aux yeux bleus ou non. « Amen » répondis-je donc simplement, sourire en coin. Ce n’était pas le moment, il arriverait bientôt, mais je me permettais de lui laisser, et de nous laisser, cette dernière nuit d’ignorance. Alors je l’entraîne dans une danse sous une musique imaginaire, étant délicat vu son bras blessé. Un petit silence s’installe mais il n’est pas désagréable ou lourd à porter sur mes épaules, il est même très agréable. J’avais vu la brune il y a quelques jours de cela à peine, et elle m’avait pourtant terriblement manqué. Sa peau, sa chaleur, son parfum, sa voix et son regard, reflétant l’océan le plus magnifique jamais crée. Dépendant j’étais, mais je ne me l’avouais pas, puisque c’était dangereux, j’étais le mieux placé pour le savoir d’ailleurs. Sauf que pour l’instant la situation était sous contrôle, Diana ne disait pas encore non, mais je savais que je pourrais malheureusement allez très loin pour lui faire ravaler ces mots si jamais ils avaient le malheur traverser les barrières que formaient ces petites lèvres rosées qui portaient ce goût qui m’étais aujourd’hui rendu si indispensable..

Bien qu’elle m’était vitale, que sans elle je savais mes poumons incapables de respirer, de fonctionner, je ne le laissais visiblement pas transparaître. Peut-être que c’était un peu volontaire, mais c'était bien involontairement que je mettais cette barrière entre nous deux, incapable de lui faire totalement confiance, incapable de m’ouvrir à elle, de me montrer vulnérable. Je ne l’étais devant personne et bien qu’elle était la personne avec qui j’étais le plus honnête et vrai, elle en savait tellement peu… Serais-je un jour capable de lui ouvrir mon cœur même si le passé m’avait forcé à me l’arracher de la poitrine et à le cacher très loin, quelque part où personne ne pourra jamais l’atteindre et où je ne pourrais m’en servir? Diana n’y avait encore jamais mis la main et pourtant son nom y était inscrit à l’encre indélébile, il lui appartenait depuis le moment où j’avais posé mes yeux sur elle et c’était irréversible, je le sentais. Sauf qu’elle ne le savait pas, elle ne devait pas le savoir, parce que comme ça le tout me semblait beaucoup moins dangereux, elle se sentait beaucoup moins puissante, alors qu’elle avait tout le pouvoir du monde. Pas étonnant qu’elle décide donc de nier les paroles que j’avais plus tôt prononcé, sous-entendant le fait que peut-être elle était la femme qui comptait le plus pour moi. C’était le cas, même si elle n’y croyait absolument pas. Les seules femmes qui partageaient mon lit à part elle faisaient partie d'une stratégie et était manipulées, alors que Diana… Diana c’était tout autre chose. « Et cela serait-il si fou de penser que c’est peut-être ton cas à toi aussi? » Je ne lui parlais jamais de mes autres conquêtes et je ne refusais jamais un seul rendez-vous proposé par la brune, pas pour des raisons qui n’étaient pas importantes, ces derniers temps il y avait eu le bunker à préparer mais j’avais toujours été présent, c’était nécessaire après tout, sans ça elle se serait douter de quelque chose. Nécéssaire. Oui, je trouvais toujours une façon de faire de mes petits plaisirs une chose qui était stratégiquement nécessaire, parce que je n’étais pas né pour vivre, j’étais né pour chasser, et Diana était la seule pour qui je transgressais parfois cette simple règle qui contrôlait ma vie depuis mon plus jeune âge. Pourtant, malgré-tout, elle se croyait toujours aussi insignifiante, la regardais-je donc à l'aide de yeux aussi vides que le néant?

« Tu ne t’attendais pas à cette réponse ?... » Diana cesse la danse et je sens une certaine défiance au travers de son regard qu’elle plonge dans le mieux. Curieux du chemin qu’elle désirait emprunter, je la laisse parler sans ne dire un mot de plus pour l'instant. Elle affirme tout savoir, alors qu’en réalité elle n’en sait que trop peu. Sur moi, sur ce que je ressens, sur ce qu’elle est et sur ce que je suis. Elle me tourne même autours tel un prédateur devant sa proie. Je souris en coin, trouvant amusant son petit manège et aussi le fait qu’elle ne comprenne rien du tout. J’aimais qu’elle se sente en contrôle, qu’elle se pense propriétaire de tous les petits secrets que je cachais, puisque je savais qu'en réalité je la détenais entre mes griffes, qu’elle avait le pouvoir mais que c’est moi qui l’utilisait, que cela faisait de moi le prédateur, et pas elle, même si je la laissais croire que nos rôles étaient inversés. Celle-ci se trouvant maintenant dans mon dos, je la laisse finir sa phrase et embrasser ma nuque, me retournant ensuite pour l’embrasser à mon tour, tirant sur son poignet pour l’empêcher de s’éloigner de moi et ainsi poser mes lèvres sur les siennes, chastement mais pas tellement doucement, d’une façon plutôt possessive et envieuse. Rien de ce qui se trouvait dans cette cuisine ne me donnait envie, même si boire était une bonne chose finalement, y glisser ce que contenait mon flacon discrètement était pourtant le but de ma visite, mais je décide que cela peut attendre. « Ah bon? Je croyais pourtant t’avoir promis une tout autre danse, mon amour. » Ma main se pose à nouveau contre sa joue alors que je lève les yeux vers elle, souriant toujours un peu en coin, ne pouvant pas me permettre de lui montrer que je parlais sérieusement, que je lui promettais quelque chose que je n’avais encore jamais promis à personne et qui ne serait plus jamais juré, puisque celle-ci liait nos deux cœurs pour l’éternité et que rien n’y personne ne pourra jamais s’y opposer.


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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 0:28

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Un sourire un peu triste s’empare de mes lèvres. Evidemment que c’était complètement absurde de penser que Joachim me préférait aux autres. Heureusement pour lui d’ailleurs, je ne suis pas sûre que Will ait gardé un bon souvenir de notre relation amoureuse, de notre relation normalement stable. Il était nécessaire, finalement, que Joachim ne tienne pas réellement à moi, même si j’en souffrais déjà. Tout simplement parce que je craignais de lui faire mal, comme je pensais que Will avait dû souffrir de mon départ. J’avais sincèrement aimé le premier, mais j’avais préféré ma famille, laissant éteindre notre histoire. Ne pas s’engager sérieusement dans une nouvelle histoire me permettait d’avoir l’illusion de ne pas avoir de responsabilité vis-à-vis de quelqu’un d’autre. D’être un oiseau libre sans cage. J’avais suivi mon chemin, j’avais décidé de céder ma vie pour celle d’une autre. Ma demi-sœur. Aussi insensée que cela puisse paraitre, ma décision semblait ferme et définitive. Et même si je finissais par craquer et avoir une relation que je pensais stable, je n’avais à emmener personne sur mon chemin de croix. Un couple a besoin d’une vie stable, je n’en ai pas, je me cale sur ce que Faith veut bien me donner ou non.

Jamais je n’aurai pensé que cette soirée soit aussi sérieuse. J’aurai préféré qu’il cède à ma demande et se contente de m’embrasser. Parce que je ne pouvais plus taire mes pensées, ce que je pensais sincèrement, dans le doute qu’il s’attache. Dans le doute qu’un jour, sans vraiment le vouloir, je le blesse en choisissant encore une autre voie que celle qui consiste à construire sa vie à deux. J’étais la méchante de l’histoire, malgré tout, je me sentais plus que seule et désemparée depuis que j’avais quitté l’homme qui avait pu partager ma vie. Je ne pensais pas que ce soit une bonne idée de reprendre ce risque, je ne pourrai pas me pardonner de blesser Joachim. Même si les choses étaient différentes. On m’avait poussé dans les bras de Will… Alors que pour Joachim, j’y été allé de moi-même. Cela n’empêchait pas que je mettais ma capacité à aimer en doute.

Je me mettais alors en chasse, comme un faucon sur sa proie. Mais j’étais le lapin, je le savais. Chaque mot qui sortait de ma bouche était honnête. Aujourd’hui, je le savais, jamais je n’avais aimé un homme avec tant de profondeur et de passion. Je m’étais surprise à éconduire un homme qui me proposait un verre, comme si je devais fidélité jusqu’au bout des ongles à Joachim. Je m’étais surprise à m’imaginer en couple et finalement, dès qu’il me donnait l’illusion de pouvoir y parvenir, la réalité se rappelait à moi. Je n’avais pas le droit de le blesser lui, il me rendait heureuse, il avait le droit d’être heureux. Il avait le droit d’avoir une femme qui soit là pour lui et lui seul. Je ne pouvais pas lui faire cette promesse, je tenais à ma demi-sœur comme s’il s’agissait de quelqu’un avec qui j’avais réellement grandi. Je n’avais pas pu l’épauler enfant. Je n’avais pas pu la soutenir quand on la recherchait. Je me devais d’être là pour elle, ici et maintenant. Joachim n’avait pas forcément besoin que ce soit moi. C’est moi qui avais besoin de lui et mon égoïsme avait ses limites. Je n’avais pas le droit de le piéger alors que je craignais déjà tant de le blesser. Mais après tout, il faisait peut-être que jouer avec mes sentiments. Ce qui serait bien cruel de la part d’un amant régulier. En fait, il était plutôt un sex friend qu’un amant. Une sorte de faux petit ami, ou un petit ami officieux. Un lien étrange sans nom, mais qui impliquait tellement de sentiments, tellement de jalousie, tellement de possessivité. A vrai dire, j’ignorais si je pouvais me tenir bien face à une autre femme qui était venu dans son lit. Cette idée m’angoissait alors que je déposais un dernier baiser sur sa nuque.

Voulant fuir après cette marque d’affection sincère, peut-être un peu trop pour une jeune femme sensée être célibataire, il me retint par le poignet. Ce geste me surpris et le suivant encore plus. Un frisson parcouru tout mon corps alors qu’il m’embrassa, répondant à ma première prière de la soirée. Je ne bronchais pas et me laissait faire et cette idée angoissante me venait soudain à l’esprit. C’était de cela que j’avais besoin pour rester, quelqu’un qui le veuille au point de me retenir malgré moi. Mais autant, ce qui me plaisait maintenant me plairait sans doute beaucoup moins si je tenais vraiment à partir un jour. C’était cela qui me plaisait chez Joachim, ce qui me plaisait vraiment, sans que je ne puisse me l’avouer. Ce n’était pas un gentil garçon, jamais je n’aurai pu tomber amoureuse d’un gentil garçon. Non, il avait autre chose et je priais que, comme moi, cela s’arrête aux affaires. J’étais un monstre quand il s’agissait de prendre des parts à une société ou encore engager de bons éléments d’autres entreprises. Maintenant, je n’étais plus que serveuse et mon âme en souffrait péniblement un peu plus chaque jour. Je ne voulais plus de ce travail. En réalité, la seule chose que je voulais c’était Joachim. Pire encore, je voulais qu’il me veuille, qu’il soit prêt à tout pour me garder. Pourtant une autre voix me hurlait la prudence. Cette main ferme sur mon poignet montrait que non n’était pas un mot qu’il aimait entendre. Mais jusqu’ici, Joachim ne m’avait jamais donné le doute ni sur ma liberté, ni sur quoi que ce soit. Il était entreprenant et ce qui me plaisait. Bien que j’aimais tout en lui.

Mon cœur se fissura quand il jouait encore un peu plus sur mes sentiments, m’appelant mon amour. C’était cruel et tellement facile alors que je lui ouvrais mon cœur. Ma main agrippa la sienne pour la retirer de ma joue. « Ne joue pas à ça… » Soufflais-je, le dévorant du regard. Ce que ce bras en écharpe pouvait être dérangeant, sinon j’aurai sans doute déjà arraché sa chemise. Cette pensée qui n’avait rien de chaste m’amusa, espérant qu’il ne comprenne pas ce qui m’avait traversé l’esprit. Je l’attrapais alors par la nuque, lui exigeant un nouveau baiser. Je prenais plus mon temps, me saisissant de sa lèvre inférieur. Fermant les yeux, je réalisais qu’en brisant le baiser, plusieurs secondes plus tard, que je mettais permise d’être tendre et à la fois fougueuse. Pas de la manière que l’on embrasse un amant, non, mais de la personne que l’on n’acceptera pas de lâcher. « Que tu sois sérieux ou non… Tu sais maintenant pourquoi je suis dans cette ville et je ne veux pas de nouveau évoquer la question juste… Je sais que je ne suis pas quelqu’un de bien. J’ai le droit de m’attacher à toi, mais ce serait cruel et injuste de ma part d’espérer que tu t’accroches à moi. J’ai une confiance limitée en moi en matière de … Le mot que l’on ne prononce pas devant un amant, sauf si on veut qu’il fui. » Posant machinalement le bout de mes doigts sur mes propres lèvres, j’étais distraite en repensant à nos baisers. « Bref, je ne suis pas un cadeau, loin de là… Ma mère s’est amusée à tomber amoureuse d’un homme marié. Elle était innocente mais l’amour l’a rongé. Je ne veux pas faire tomber des gens ou les rendre malheureux par égoïsme. Je pense sincèrement que j’ai irrité de son don pour avoir des sentiments déplacés. Joachim… Tu as une belle situation, tu es beau garçon, tu es charismatique. Réfléchis-y, je ne suis qu’une serveuse. Ne te fais pas avoir parce que j’ai l’air gentille et mignonne. » Voilà que maintenant je me faisais passer pour un monstre qui en avait après ses sous, comme si je m’en préoccupais… Mais je préférais qu’il tue la bonne image qu’il avait de moi. Je préférais mille fois qu’il m’abandonne que courir le risque qu’un jour, comme Will, Joachim ne sache pas venir me chercher si je partais. L’erreur de Will aura été de me laisser faire jusqu’au bout, sans me rappeler qu’un couple fonctionne par une décision commune. J’aimais Joachim, bien plus que je n’avais aimé Will, mais je n’avais toujours pas foi en moi et j’ignorais si Joachim n’avait pas des secrets à mon égard. Protéger Faith, c’était ce qui devait être important. Mais j’en revenais toujours à Joachim… De plus en plus chaque jours, j’en revenais toujours à lui, à ce qu’il voulait et ce qui serait le mieux pour lui. J’étais partisante des gens qui pensaient que lorsque l’on aime, on fait tout pour la personne, même si ça veut dire s’éloigner d’elle.








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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeDim 17 Juil 2016 - 7:35


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Je la connaissais depuis un moment déjà et pourtant je savais qu’elle cachait encore beaucoup de choses, peut-être moins que je lui en cachais moi-même, mais je sentais que certaines pièces manquaient à l’appel, m’empêchant de comprendre certains de ces raisonnements, certains de ces gestes, de ces désirs. Elle me veut, puis elle ne me veut plus. Sauf qu’elle ne le sait pas encore, ou refuse alors de le voir, d’y croire, mais elle avait déjà passé les hautes barrières qui me protègent depuis tant d’années maintenant, certaines n’ayant jamais même été franchis par personne encore, sauf elle. Mais plus important encore ; elle m’appartenait, même si je lui permettais d’être bercé par la douce illusion de liberté qui la rassurait. Je me trahis donc, attrapant son bras pour la retenir, devenant soudainement plus ou moins sérieux, même si je ne le devrais peut-être pas. C’était dangereux de lui faire des promesses, c’était dangereux de m’ouvrir complètement, et surtout, je ne choisissais pas du tout ma soirée, puisque bientôt elle se retrouverait enfermée là ou est en ce moment même Skylar, notre sœur indigne. Je jouais la carte de l’innocence, lorsque je la voyais qui tenait à elle comme j’avais un jour pu moi-même le faire, je me disais qu’elle ne savait rien, que je lui ouvrirais les yeux et qu’après tout serait plus simple, mais en réalité je ne savais pas du tout comment celle-ci réagirait, surement pas d’une manière très douce. Mais n’étais-ce pas une raison de plus pour profiter de cette soirée de calme avant l’orage ? Je ne pouvais pas le nier, mais ce n’était pas le moment pour les promesses, je devais tenir mon rôle jusqu’à la fin. Mes doigts libèrent tranquillement son poignet, donc, abandonnant la bataille, mais celle-ci m’embrasse à son tour, bien que ces mots insinuaient que la situation prendrait une tournure bien différente. Une de mes mains se cale au creux de son dos alors qu’au contraire de la repoussée je relance le baiser de plus bel, presque déçu lorsque nos lèvres se séparent enfin. Alors que je pensais le sujet clos, Diana s’y plonge à nouveau et encore une fois, je m’imaginais la suite d’une façon beaucoup moins sérieuse et beaucoup plus agréable…

Les mots mourraient d’envie de s’échapper de ma gorge, mais je me retiens. Je ne joue pas, aurais-je simplement envie de lui répondre, mais je ne pouvais pas, pas tout de suite et peut-être jamais, même. Je ne comptais que sur moi-même depuis trop d’années déjà, je mentais et je changeais de prénom, de personnalité, tous les jours. Je ne laissais plus personne m’atteindre, puisque c’était la mort, après ça, pas celle qui faisait s’arrêté un cœur de battre, non, l’autre, la plus cruelle encore, celle où tu te sens vide, tellement que tu te sens enterré avant l’heure, un sentiment que je ne voulais plus jamais ressentir, je m’y refusais et la seule solution était de ne jamais faire confiance à quelqu'un qui n'étais pas moi, de ne jamais me dire que la trahison n’était pas une possibilité futur et être toujours préparé à étouffer l’affaire le plus rapidement possible. Mais combien de temps pourrais-je poursuive ce petit manège avec elle ? Mentir le temps d’une soirée je savais faire, même qu’avec les années je réussissais à le faire durant des mois, comme je l’avais fait avec Diana, mais rien n’avait jamais été aussi important, et je n’y voyais pas de fin, aucune qui ne me détruirait pas totalement, en tout cas. Sauf que je ne me sentais pas prêt, et je ne pensais pas l’être un jour. Tout lui dire, laisser le masque tomber, lui montrer l’adolescent blessé que j’étais et l’adulte torturé que je suis aujourd’hui, me paraissait impossible. J’avais peur. Ça ne m’arrivait plus très souvent, puisque j’avais finis par réussir à obtenir tout ce que je voulais, à assembler les bonnes pièces et mettre au monde un système sans faille qui me permettait d’atteindre tous les buts que je me sommais d’atteindre, je croyais en moi, mais si l’insécurité qui me définissait si bien avant avait disparu avec l’âge, alors que l’idée que la brune pourrait me connaître pour de vrai, totalement, il revenait plus rapidement qu'il ne le devrait, ne laissant rien de plus qu’un goût amère dans la bouche. Alors je souris, ce petit sourire qui ne quittait habituellement jamais la commissure de mes lèvres lorsque j’étais en présence de mon amante. La main qui était toujours calé dans le bas de son dos l’attire vers moi, et alors que nos lèvres se lient presque à nouveau, je balaye son doux visage de mes prunelles clairs, me plongeant dans son regard et soufflant mes mots qui nous plongeaient à nouveau dans cette mascarade, ce jeu de chat et de la souris qui dure depuis trop longtemps. « Le connais-tu, Diana? L’amour. Le vrai? » Sans vraiment attendre une réponse de sa part, c’est sous le tissus de son haut que s’immisce maintenant ma main. Sa peau est chaude et mes doigts frais la frôle d’une douce façon, presque trop, espérant faire naître quelques frissons qui, vivaces, lui monteraient jusqu’à la nuque. « C’est quelque chose de très romancé, au final. L’amour te brise en mille pièce, l’amour c’est une maladie. » Mon bras s’enroule autour de sa taille fermement, l’empêchant de s’éloigner de moi. « Il te détruit de la façon la plus cruelle qui soit, et je n’ai pas envie d’écrire cette nuit au nom de la destruction. » Je ne fermais pas la porte, mais je ne la laissait pas complètement entre-ouverte non plus, je restais vague, je jouais avec les mots et surtout je décidais, tout comme elle, de m’empêcher d’essayer de nommer ce qu’il y avait entre nous puisque de toute façon, il ne ferait qu’être plus dévastateur qu'autre chose. « Et toi ? » Je lui proposais donc une échappatoire, pour cette nuit, en tout cas. Beaucoup de chose étaient à venir après ça… C’est toujours en frôlant ces lèvres et en partageant l’air qu’elle respirait que j’attends patiemment son verdict, que je penserais positif, forcément, nos pensées n’étant pas tellement contradictoires, elle qui se dérobait déjà un peu de la grande discussion l’avait d’ailleurs prouvée.


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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 22:07

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Il est si facile de savoir ce que l’on veut quand justement on ne le possède pas. Une fois qu’il est à soi, on garde toujours des doutes et puis c’est au moment exact ou cette chose ou ce quelqu’un nous échappe que nous savons très exactement si nous le voulions réellement. Dans mes ambitions, j’avais toujours souhaité avoir une famille, des enfants… Mais finalement, je n’avais jamais laissé de place à un éventuel mari. C’était sans aucun doute la résultante du fait que ma mère m’avait élevée seule. Je ne pouvais pas faire confiance aux hommes parce que ma mère avait été trop crédule. On n’écoute pas un homme bien sous tous rapports vous dire qu’il laissera sa famille pour en construire une autre avec vous. Pourquoi ferait-il cela ? Oui, normalement, Joachim ne m’avait pas caché une femme et des enfants. Mais au-delà de ça, il y avait un accord tacite entre nous. Muet mais tacite. Quand deux amants se voient régulièrement, il faut bien que tôt ou tard, l’un des deux perdent et tombe amoureux. J’étais la perdante de l’histoire. J’aimais Joachim, mais je me connaissais aussi. Si du jour au lendemain j’avais ce que mon cœur souhaitait, prendrais-je la fuite comme je l’avais fait avec Will ? Bien sûr, chaque relation est différente, mais je le savais, je n’étais pas un cadeau. Mais il m’étonnerait fort que même si Joachim est quelqu’un de bien sous tous rapports, il soit un petit ami idéal. Même dans son sourire je lisais la malice et le fait qu’à priori, quand il se mettait en couple, ce n’était pas pour fonder une famille et être un mari exemplaire.

J’avais toujours été une femme rationnelle qui empêchait autant que faire ce peut de faire parler la petite fille rêveuse qui sommeillait en elle. Alors, non, ce n’était pas raisonnable d’espérer qu’un amant devienne autre chose. Ce n’était pas raisonnable de rester en ville pour la seule personne qui comptait et qui ne m’appréciait même pas : ma sœur. Ces deux dernières années, l’enfant capricieuse en moi se manifestait bien trop à mon goût. Peut-être qu’en proie au désespoir, c’était ma façon de fuir et de prier pour qu’une lumière s’allume. Joachim était cette lumière, mais elle était telle une ampoule qui risquait de s’éteindre à tout jamais d’une seconde à l’autre. Je ne pouvais lui exiger de devenir un soleil et ses prochaines paroles allèrent me confirmer qu’il ne souhaitait pas plus qu’une relation superficielle, pas de relation sérieuse. Les mots bien choisis pouvaient être bien plus coupant que des lames de rasoirs. Une femme usera plus facilement de longues phrases pour s’exprimer, pour faire souffrir ou pour rendre heureux la personne en face d’elle. Une femme est plus naturellement malicieuse et joue de ses charmes. Les hommes étaient plus directs, plus brutaux et quand ils devaient vous faire comprendre quelque chose, ils le faisaient très bien, sans oublier de vous blesser au passage. Joachim avait émis peu de mots, mais chacun était percutant alors que ses gestes ne faisaient que jouer avec mes sentiments. Évidemment, agir de la sorte lui permettait aussi d’éviter une scène. Parce qu’autant le dire, je ne serai pas dans cette position, si proche de ses lèvres, que j’aurai sans doute dit le fond de ma pensée.

Sans aucun doute, je me serai montrée injuste, mais il y avait de quoi. Quand deux personnes deviennent amantes, elles devraient finalement poser les bases ensemble. Si les choses avaient été faites correctement, Joachim se serait seulement retiré et j’aurai accepté. Il était évident que mes sentiments rentraient en ligne de compte maintenant. Il était évidemment qu’une décision s’imposait. Mais comme toujours, un homme vous dira demain pour régler la question, synonyme de jamais, sauf si la femme insiste. Étant si proche de lui alors qu’il était tellement inaccessible à la fois, si je n’avais pas eu un bras en écharpe, sans doute lui en aurais-je quand même collée une par principe. Me demander si je connaissais l’amour pour ensuite jouer de ses doigts sous mon haut avant de préciser qu’il ne se lancerait pas dans cette voie, c’était cruel. Même de la part de Joachim, même si j’avais sous-entendu que je savais exactement à quoi m’attendre. J’étais à la fois frustrée et réceptive à ses intentions, ce qui était très perturbant. En même temps, comment pourrait-il être sûr que j’étais sérieuse ? Peut-être mettait-il la question à demain pour moi aussi, pour que je sache ce que je voulais réellement ou non. Mais en amour, est-il vraiment possible de savoir quand ce dernier sera le seul, le vrai ? Approchant mes lèvres de son oreille, je lui faisais une promesse sournoise vis-à-vis de cette nuit qui resterait ce qu’elle a toujours été depuis deux ans : juste un échange charnel entre deux personnes sans savoir si le lendemain sera au rendez-vous. « Un jour… Moi aussi je te sous entendrait quelque chose… Et après je te priverai de sexe. C’est ce qui marche le plus chez les mecs, non ? » Agrippant le col de sa chemise, je le tirai un peu plus vers moi pour plonger mon regard dans le sien. « L’amour détruit seulement les personnes comme toi et moi, celles qui n’ont pas su voir ce qu’était ce sentiment, qui n’ont pas su le comprendre et qui finissent par le perdre. C’est seulement quand nous ne serons plus ensemble que je pourrai répondre à ta question. C’est seulement à ce moment que je pourrai te dire si j’étais amoureuse de toi. » Avec ma seule main valide, je commençais à déboutonner sa chemise, par esprit de provocation et parce que j’en avais envie. « Tu oserai dire non à une femme avec un bras en écharpe ? » Susurrais-je malicieusement, jouant avec ses envies et non avec ses sentiments comme il venait de le faire pour moi. Je ne quittais pas son regard alors que je continuais à lui retirer son haut. « Oublions les prises de tête pour cette nuit dans ce cas… Sauf si tu as quelque chose d’autre à dire sur un autre sujet. » Mais sans attendre de réelle réponse de sa part, j’embrassais le haut de sa mâchoire avant de descendre lentement dans sa nuque, posant délicatement mes lèvres dessus. Après tout, Joachim n’avait pas tort, je venais déjà de me prendre une balle dans le bras, j’allais peut-être arrêter de m’amuser à parler de choses que je ne maîtrisais même pas moi-même. La seule chose que je savais à l’instant de façon certaine, c’est que je voulais passer la soirée avec lui.





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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeMar 13 Sep 2016 - 18:55


My heart and my mind are yours
Diana & Joachim


La soirée ne se déroulait pas vraiment comme je l’avais prévu ou imaginé, mais ce n’était pas comme si Diana avait toujours été une femme facile à gérer, au contraire, et c’est ce qui la rendait si intéressante et addictive finalement. Comme diraient certains, c’était une vraie femme, et moi je voulais toujours tout contrôler et pourtant je choisissais une personne qui ne l’était absolument pas, enfin elle pouvait l’être mais si on n’usait pas un minimum de nos mains -puisqu’il était facile de l’enfermer et de la mettre en cage, ou même de la tuer dans les plus hauts extrêmes- mais si on résistait à cette tentation terrible, essayant d’opter plutôt pour la psychologie inversée, par exemple, on se prenait un mur de briques en pleine tronche à chaque tournant et cela avait d'ailleurs très certainement découragé plus d’un homme à la séduire. Heureusement, je n’abandonnais jamais et j’avais beaucoup de courage et de patience, étant convaincu que j’atteindrais tous mes objectifs et obtiendrais tout ce que je désirais de cette façon. Ça pouvait paraître comme étant un peu prétentieux mais jusqu’ici ça avait toujours merveilleusement fonctionné, après tout Skylar était enfin dans mes filets et si je n’avais pas persisté durant toutes ces années malgré les coups durs je n’en serais pas là, ici, aujourd’hui, j'en était convaincu. C’était tout aussi simple que ça, pour moi. En fin de compte, ce n’était pas tellement à quel point elle osait me tenir tête le plus important dans cette histoire, c’était bien le fait qu’elle était mienne malgré-elle, fait indiscutable, même si elle ne m’avait encore rien promis du tout. Cette fois je décide de ne rien dire, la laissant faire, ou lui donnant plutôt l’illusion qu’elle gagnait pour ce soir, même si ce qui l’attendait changerait finalement la donne à la toute dernière minute. Je la laisse m’aguicher sans aucune gêne et froissé la chemise que j’avais soigneusement bien placé, vu sa main mal habile. « Je n’oserais pas » répondis-je simplement en lui souriant légèrement en coin. Pas que je n’en avais pas envie, au contraire, mais ce n’était pas le bon moment et je ne me laissais que très peu allez lorsque je savais que la seule motivation de l’acte en question n’était qu’un désir d’évasion et de plaisir, j’avais toujours estimé que ça n’avait pas sa place dans ma vie, que c’était qu'une perte de temps loin d’être stratégique, mais voilà que je l’avais rencontré et qu'elle avait tout chamboulé.

Ce n’était pourtant pas quelque chose avec laquelle elle pouvait me manipuler,  ça je le savais pertinemment, puisque si elle ne m’avait rien promis, c’était  par conséquent également mon cas, alors si je le voulais vraiment, et qu'elle se refusait toujours à moi, j’inviterais tout simplement quelqu’un d’autre à partager ma nuit. Après tout, c’était loin d’être ce qui m’amenait à sa porte aussi souvent, hélas, et contrairement à ce qu’elle pouvait penser de moi et de ce que je ressens réellement à son égard. Elle ne s’imaginait même pas à quel point je ne lui donnerais point d’attention si elle n’était, à mes yeux, qu’une source de plaisirs charnelles, et je ne lui accorderais encore moins autant de mon si précieux temps. En soit, c’était un indice cuisant à mes yeux, mais elle ne me connaissait pas encore assez bien pour s’en rendre compte, malgré ces deux dernières années. Je penche ensuite légèrement la tête sur le côté, fermant les yeux et me permettant de profité l’espace de quelques trop courtes secondes des baisers qu’elle déposait délicatement contre la peau sensible de mon cou que je lui offrais. Une de mes mains glisse doucement contre son dos puis j’ouvre les yeux, estimant que j’avais suffisamment tourner autour du pot ; j’étais venu voir Diana dans un but précis ce soir, c’était décidé depuis longtemps et bien que la tentation était au rendez-vous je savais ce que j’avais à faire, mais bien entendu je ne laisse point mes intentions transparaître, lui souriant et me penchant afin d’attraper ces lèvres des miennes, caressant sa joue de ma main libre alors que l’autre se dirigeait vers la poche arrière de mon jeans, y pêchant le sédatif que j’avais préparé pour elle. J’avais fait quelques pas vers sa chambre et sa porte close et son dos y était maintenant appuyé, mais je ne l’ouvre pas et quitte même ses lèvres, glissant près de son visage et chuchotant à son oreille quelques derniers mots qui mettraient, je le savais, fin à cette partie. Le jeu n’était pas terminé pour autant, mais la prochaine bataille serait plus sanglante qu’elle ne l’avait encore jamais été entre nous, puisque c’était tout un autre moi et un autre monde qu’elle découvrirait bientôt. « Dors bien, mon amour » dis-je tout en enroulant sa taille d’un de mes bras, sachant que le puissant sédatif coulerait bientôt dans ces veines à toute vitesse, et contrairement au cas de ma sœur je ne désirais pas qu’elle se blesse -un peu plus qu’elle ne l’était déjà- en tombant. Je ne lui laisse pas le temps de me répondre  et plante ensuite rapidement l’aiguille à une place que je savais, depuis le temps, être efficace, juste là, au creux de son cou que j’avais si souvent embrassé.


Dernière édition par Joachim Cunningham le Mar 14 Fév 2017 - 4:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 19:44

My heart and my mind are yours
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La bouche pâteuse, la tête qui tourne, des idées qui s’entremêlent sans avoir ni logique ni sens. Embrumée, j’étais perdue dans un monde où même les astres n’avaient plus leur place. J’aurai très bien pu penser que j’étais en prise à une mauvaise ivresse, mais l’alcool me donnait mal au crâne. Là, j’étais cotonneuse, je n’étais même pas sûre de ressentir l’extrémité de mes membres. C’est dans ces moments où l’on sait que l’on peut se faire très mal sans s’en rendre compte. En fait, c’était le mot juste, je me sentais comme anesthésiée. J’ignorais même si j’avais froid ou chaud, mais la sensation, quelle qu’elle soit, était très désagréable. Il y a à peine quelques semaines je m’étais posée la question de toucher ou non à la drogue. Cet état qui n’était pas de mon ambition répondait inéluctablement à cette question qui avait traversé mon subconscient. La drogue n’était pas pour moi, je me contenterais de rester sur les verres de scotch. Je portais mes doigts incertains sur le sommet de mon crâne, tâtonnant à la recherche d’une évidence. J’avais dû prendre un violent coup sur la tête. Une fois que l’être humain accepte sa nouvelle condition, il commence à prendre en compte les paramètres hasardeux, il s’habitue. Ma vision était loin d’être encore nette au moment où mon cerveau me signala une alerte. Je ne reconnaissais pas ce que je distinguais. Je n’étais pas chez moi. Me relevant immédiatement du matelas inconnu sur lequel je séjournais, je me foulais la cheville et en me rattrapant, une douleur vive dans le bras me rappela un événement récent. Alors que je portais une main fébrile sur mon bras en écharpe, j’entrouvris soudain la bouche. « Le chasseur et le mutant… » Je m’étais interposée et j’avais pris la balle pour un autre mutant. Ensuite, j’étais allée à l’hôpital et j’avais pris la fuite pour me faire soigner dans un cabinet miteux. « Merde ! » Automatiquement, je déroulais mon bandage. Il y avait-il une substance qui aurait permis à un chasseur de me mettre dans les vapes pour me kidnapper ensuite ? Alors ce n’était pas que dans les films que ces dégénérés souhaitaient faire des expériences sur ce qu’ils chassent ?

La douleur fut la première chose qui revint vraiment à moi. La douleur physique dans un premier temps… La douleur psychologique allait arriver bien trop tôt. « Joachim » Mon cœur battait à mille à l’heure alors que je regardais une blessure profonde pour laquelle je ne pouvais rien. J’ignorais encore moi-même si je parlais de mon bras ou encore du trou béant qui naissait dans ma poitrine. L’homme parfait n’a jamais existé. C’est une russe des pires hommes sur Terre pour attraper les petites filles naïves comme moi. Pressant la paume de ma main sur la blessure qui commençait à violemment se manifester sans bandages, mon regard naviguait entre l’abysse et la réalité. J’avais été kidnappé, oui, j’avais raison. Mais je l’avais été par un homme pour qui, il y a encore quelques minutes à peine, j’aurai donné ma vie. Il ne pouvait s’agir que de Joachim… Qu’avait-il murmuré à mon oreille avant que mes forces m’abandonnent ? Et qu’est-ce qu’il avait bien pu me faire pour que je sois dans un tel état ?... J’aurai pu vérifier immédiatement si j’étais encore en possession de mon pouvoir, mais j’étais trop dangereuse quand je ne prenais pas pleine mesure de mes actions. « Voilà pourquoi une jeune fille de bonne famille n’ouvre pas sa porte à un homme lorsqu’il se fait tard… » Cette phrase n’était pas pour moi. Elle était pour lui. Peu importe où il se trouvait. Je ne le croyais pas assez stupide pour ne pas être là à mon réveil, comme n’importe quel maniaque qui a kidnappé quelqu’un… « Dois-je demander des explications ou viendront-elles à moi directement ? … La comédie avait peut-être trop durée, que ce soit pour toi ou pour moi… » Je mentionnais bien nos deux années à nous tourner autour, à vivre l’un pour l’autre, sans pour autant être l’unique. Nous nous étions engagés dans une relation sans engagement. Un plaisir charnel occasionnel qui me faisait payer bien cher la confiance que j’avais misé en cet homme.

Un écran gris était le seul compagnon qui semblait me rester alors que le fourmillement dans mes doigts m’apprenait que, douloureusement, mes sens m’étaient rendus. La vue se faisait plus compliquée, mais sans doute n’avais-je pas encore envie ou besoin de voir celui qui me plongeait dans un désarroi sans précédent. On ne peut jamais savoir ou comprendre totalement une autre personne que soi-même. Je n’aurai jamais dû donner ma confiance à quelqu’un d’autre. Ce serait ma leçon à retenir si jamais je réchappe de ce très mauvais pas.



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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeMar 14 Fév 2017 - 5:03


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Je savais depuis le début qui elle était et pourtant lorsqu’elle avait téléphoné, à mon plus grand étonnement, je n’avais pas hésité une seule seconde à décrocher, à la rejoindre comme elle me le demandait si désespérément. En premier lieu, je l’avais fait parce qu’elle était de ma famille, même si elle ne le savait pas encore à ce moment-là. Skylar m’avait déçue et j’aurais pu me décourager, laisser tomber ces vieux principes, ceux que mon père m’avait inculqué mon enfance entière durant, mais je ne pouvais tout bonnement pas, j’aurais l’impression de trahir qui je suis et ça ce n’était pas ma spécialité, c’était celle de ma cadette. Je n’avais pas prévu de m’attacher autant à elle et encore moins de cette manière, mais il était maintenant beaucoup trop tard pour faire marche arrière et de toute façon, même lorsqu’il était encore temps de m’arrêter, au moment où j’avais compris ce qui se passait et les conséquences qui s’en suivrait, je ne l’avais pas fait, je ne vois pas pourquoi je le ferais plus aujourd’hui. Je l’avoue, je ne me sentais pas particulièrement mal, même que la situation m’amusait un peu. Ce n’était pas un sentiment qui se voulait sadique, je n’aimais pas lui faire du mal et je savais qu’à partir de maintenant rien ne serait plus pareil, mais je n’aurais pas pu lui cacher toute ma vie qui j’étais et ce que nous étions, biologiquement parlant. Ça tombait d’ailleurs pile au bon moment, comme dernièrement la question d’exclusivité était souvent soulevée. Je n’étais pas fidèle, c’est vrai, pas à ces yeux. Aux miens, je l’étais parfaitement, parce que je savais que celles qui passaient dans mon lit et qui n’était pas Diana, de plus en plus rares cela dit, n’avaient rien de spécial pour moi. Je pouvais seulement en conclure que ce serait toujours compliqué, entre nous, mais il y aurait toujours un nous. Contrairement à ma sœur, elle avait une assez belle chambre, et c’est derrière un miroir que je l’observais, toujours endormie sur le grand lit. Cela ne faisait que quelques minutes que je l’observais en silence. Je savais quelle dose je lui avais injecté et donc combien de temps, approximativement, elle dormirait. Elle ne tarderait donc pas à se réveiller et à ce moment-là je sais qu’elle demanderait des réponses. Je n’avais pas eu envie de la laisser là, sans rien lui expliquer. Après tout, je l’avais justement apporté ici pour cette raison ; tout lui raconter.

Lorsqu’elle ouvre enfin les yeux, je m’approche un peu plus de la glace, les mains dans les poches, perdant soudainement mon sourire. J’attendais de voir si elle allait bien, même si il n’y avait pas tellement de raison que ce ne soit pas le cas, mais malgré les apparences, je tenais à elle, plus que tout. Il avait été si facile de lui planter cette aiguille, de la traîné ici, de faire d’elle ma prisonnière, et pour être totalement sincère avec moi-même, ça me faisait un peu peur. Depuis le jour où j’ai décidé qu’elle était mienne, je savais qu’il n’y aurait pas de fin, que c’était un lien qui se formait pour ne plus jamais disparaître totalement, même si il ne venait plus que de moi, un jour. Je savais que si je ne pouvais l’avoir, personne ne pourrait, mais alors je me retrouverais à nouveau seul. La solitude. Cette vieille amie à moi, je ne désirais pas tant que cela sa visite, sauf qu’il était toujours moins douloureux d’être en sa compagnie que de savoir Diana dans les bras d’un autre. Cela dit, le but n’était pas d’en arriver là. Je l’entends m’adresser quelques paroles, mais j’attends encore quelques minutes avant de quitter cette pièce adjacente et de rejoindre la porte qui menait à sa chambre, le temps de reprendre mes esprits. Il avait suffi que je secoue la tête et tout c’était refoulé au fond de moi-même, depuis le temps j’étais devenu plutôt bon à ce petit manège. J’entre donc, vêtu d’un sourire et refermant la porte derrière-moi. « Réveillé, my love ? » Je ne m’avance que d’un pas, joignant mes mains derrière mon dos. Je ne savais pas exactement comment elle réagirait, je savais simplement qu’elle avait tout un caractère, que la colère viendrait. Comment elle s’exprimerait restait pour l’instant un mystère, alors il était mieux de garder mes distances avec elle pour le moment. Après tout, notre relation avait, jusqu’ici, été plutôt tendre, alors il m’était impossible de prédire ces gestes futurs. « J’ai préparé cette chambre spécialement pour toi, j’espère qu’elle te plaît. » Je lui souriais toujours un peu en coins. Il était inutile de changer de sujet, je savais que Diana n’embarquerait pas dans mon petit jeu, mais c’était connu ; j’aimais les préliminaires, tout étais moins amusant lorsqu’on ne prenait pas son temps, puisque les saveurs n’avaient pas le temps de nous parvenir totalement.
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MessageSujet: Re: My heart and my mind are yours - feat. Joachim   My heart and my mind are yours - feat. Joachim Icon_minitimeJeu 23 Fév 2017 - 8:20

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« Tu as oublié les fenêtres… »

Péniblement, je m’adossais sur mon bras valide pour me mettre au moins en position assise. Mes idées étaient encore trop embrouillées pour que je tente quoi que ce soit. Il fallait dire aussi que j’étais dans une situation totalement inédite et que j’aurai préféré me l’épargner. J’avais toujours voulu croire que j’étais intelligente et que seule la force physique me faisait défaut. Les entraînements s’étant multipliés pour pallier à cette erreur. Ceci dit, pour être certaine d’être imbattable il me faudrait un flingue et cela m’étonnerait que mon geôlier ait eu la bonté de m’en laisser un. Je ne pouvais décemment pas utiliser mon pouvoir – s’il était encore là – tant que je ne savais pas à qui j’avais à faire réellement. Les paroles que je lui avais dites à mon réveil s’étaient estompées, elles s’étaient envolées pour ne jamais revenir. Et puis à quoi bon ? S’il avait voulu me tuer, il l’aurait déjà fait, me torturer ? Curieux comme technique lente et légèrement psychopathe… Pour la première fois je posais finalement les yeux sur lui. Mais avec quel taré j’avais encore couché ? Depuis plus de deux ans en pensant, en plus, que je me mettrais peut-être un jour en couple avec lui… Alors que j’allais lui sortir une réplique cinglante, je me retins. J’ignorais à quel genre de malade j’avais à faire et peut-être que pour m’en sortir, il fallait rentrer un minimum dans son jeu. Mouais, non je n’avais vraiment pas envie. J’allais être au moins assez subtile et éviter les insultes à cœur ouvert.

« C’est quoi la prochaine étape ? On se marie et tu m’enfermes dans une plus petite pièce ? » Bon, je repasserais pour la subtilité, mais c’était bien plus fort que moi et j’y avais quand même mis les formes même si cela ne se voyait absolument pas. « Jo, si tu as des problèmes avec la figure de la femme tu appelles ta mère, mais tu n’enfermes pas l’un de tes plans culs dans la cave… Ou le grenier. Je suis pas encore morte, j’ai pas besoin d’être enterrée prématurément. Tu n’es pas pharaon et je ne suis pas ta femme alors j’ai pas à crever dans la même sépulture que toi. Tu comprends ce que je te dis au moins ? » Bon, j’abandonnais totalement l’idée d’être subtile, dans mon état actuel, ça ne semblait pas convenir à mon schéma de pensées. La subtilité mise de côté, je pouvais toujours tenter quelque chose de beaucoup plus idiot et un tant soit peu boulet. Me relevant péniblement et faisant un pas vers lui avec un sourire faussement amusée, mais qui voulait se prétendre vrai, j’avançais finalement : « C’était drôle cinq minutes, mais je t’avoue que le délire de jouer les femmes emprisonnées ne m’amusent pas. Ok ? Joue à ça avec une autre fille… On peut sortir maintenant ? » Prétendre que pour moi ce n’était qu’un jeu, qu’il n’y aurait pas de représailles à son égard s’il me libérait. C’était un pari foutu d’avance, mais j’aurai regretté de ne pas le tenter.

Mon cerveau essayait de réfléchir, mais c’était encore assez compliqué et je ne pouvais que m’en rendre compte. Le pire dans cette histoire, c’était que j’étais la victime parfaite. Je ne voyais quasiment jamais le peu d’amis que j’avais puisqu’ils semblaient plus se préoccuper d’inconnus que de moi. Mes collègues de travail étaient complètement à l’ouest. Bref, personne ne tenait réellement à moi et encore moins ma demi-sœur. De toute façon, le but du jeu était de la protéger et non d’être protégée. Je ne voulais en aucun cas que cette dernière puisse se mettre en danger pour moi. Finalement, c’était une chance sur ce coup-là que l’on ne soit proche. Je pouvais très bien essayer de regarder discrètement où je me trouvais exactement, mais dans ce cas-ci, je plombais ma tentative de prendre cela comme un jeu déplacé de la part de mon amant. Pitié, faites qu’il ne soit pas un sociopathe de haut niveau, mais qu’il soit un type avec des envies BDSM qui me dépassait complètement. Ou qu’il m’entende et choisisse une autre victime. Je ne devais pas être la seule jolie fille esseulée dans la ville. Mon bras me lançait horriblement et me vint alors l’idée de secours si jamais il ne voulait pas m’écouter. L’infection qui allait devoir vite me faire courir à l’hôpital. Parce qu’aux dernières nouvelles, Joachim n’était pas médecin.



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