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 It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)

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Noeh Callahan
Noeh Callahan

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MessageSujet: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeMar 17 Mai 2016 - 11:12


Noeh s'applique à rester concentré sur la route tout le long du chemin. Ce qui s'avère complexe, comme à chaque fois qu'ils prennent la voiture de leurs parents pour se rendre quelque part : il est au volant, Sam sur le siège passager à sa droite, Lorcan sur le siège derrière lui et dans cette configuration,  le rétroviseur lui donne tout le loisir d'apercevoir Aspen. La plupart du temps, s'il regarde dedans, il croise son regard et il s'efforce de détourner le sien au plus vite avant de faire un accident. Ou de se faire cramer par sa jumelle ou son meilleur ami. Prendre la voiture relève d'une mission impossible depuis plusieurs mois maintenant, mission que le jeune pianiste réussit pourtant avec brio à chaque nouvel essai. Malheureusement, la seule personne avec qui Noeh peut partager cette fierté qui en ressort, c'est lui-même – puis Aspen quand ils sont tous les deux. Alors, en attendant, l'adolescent écoute sans vraiment le faire ce que lui raconte Sam à côté. Ça le distrait le temps qu'il faut pour arriver sain et sauf sur le parking du lycée, se garer et faire descendre tout le monde du véhicule. Une fois les deux pieds à terre, Noeh réajuste l'espèce de cape qu'il a sur le dos, qui le gêne beaucoup, mais qu'il est obligé de garder accroché au cou s'il veut qu'on comprenne le concept de son costume d'Halloween. Selon lui, on le saisissait très bien aux fausses traînées de sang qui partent du coin de ses lèvres pour rejoindre sa mâchoire et aux deux marques noircies dans son cou, qu'il a réussi à confectionner en piquant du maquillage à Sam. Il a galéré, il a perdu du temps, il s'est énervé, mais il a réussi à obtenir un truc potable, et s'est calmé en conséquence. Noeh est encore moins patient avec lui qu'avec les autres, c'est pas faute d'avoir essayé par le passé de rectifier le tir. Il aime bien que les choses se mettent vite et bien en place, pour pas y passer la journée... alors perdre des minutes précieuses à se maquiller avant de rejoindre Aspen – et Lorcan, et la fête, mais Aspen avant tout – ça a ce côté agaçant auquel il ne pouvait que réagir sur le moment. Au grand damne de Sam qui n'avait pas manqué de se moquer derrière lui au lieu de l'aider.

Dès que l'adolescent relève la tête de son costume, il voit que Sam et Lorcan ont déjà pris la direction du gymnase sans attendre. “Vous allez où ?!”, qu'il s'écrit, étonné de les voir s'enfuir si vite. Le cadet Callahan voit sa jumelle se retourner tout en continuant d'avancer à reculons, expliquant par des gestes et ses mimiques à elle qu'elle lui a expliqué dans la voiture où ils vont et que... Noeh comprend plus rien à cause de la musique qui s'échappe du gymnase plus loin et il a beau plisser les yeux et tendre l'oreille pour améliorer la communication, rien n'y fait. « Un truc... un gars... voir... » Secouant la tête, il fait signe de la main à sa sœur d'arrêter de s'étaler et de recommencer à partir en avant avec Lorcan comme ils avaient commencé à le faire. Ils sont trop loin, ça sert à rien. Ils se retrouveraient plus tard dans la soirée, il n'y avait pas de doute là-dessus. Ou alors Aspen et lui seraient confrontés à la bêtise de leurs jumeaux respectifs dans peu de temps – ce qui pouvait s'avérer plutôt marrant. L'adolescent avait cru comprendre que le copain de Sam – qui lui sortait de toute façon par les yeux – était retourné avec son ancienne copine ou copain, il sait plus, une histoire dans le genre, et si lui n'avait pas eu le droit d'aller voir ce mec pour venger sa jumelle (ou pour le remercier de l'avoir laissée en paix, vu que Noeh ne pouvait pas le voir en peinture, comme à peu près chaque garçon qui s'approchait un peu trop de Sam pour lui faire du mal ensuite), autant qu'elle se fasse vengeance elle-même avec Lorcan comme bras droit. Ça assurait au moins au Callahan que le travail serait bien fait.

Haussant les épaules, Noeh ferme la voiture derrière lui d'un geste las avant de ranger les clés dans la première poche de son costume qui lui passe sous la main. Dès que c'est fait, il n'a plus qu'à relever les yeux devant lui pour tomber sur Aspen. Elle est encore avec lui près de la voiture, à la différence des deux autres, et il n'y a qu'elle qui peut apercevoir les prunelles de l'adolescent s'illuminer d'une lumière nouvelle une fois que ces dernières tombent sur son visage angélique. Même pas la peine d'essayer de le cacher, Noeh en serait incapable. Il a le regard qui pétille quand il est auprès d'elle, souvent sans qu'il n'ait le temps de s'en rendre compte, alors inutile de le retenir quand ils sont en tête à tête. D'où la mission impossible quand ils sont tous les quatre. S'avançant vers elle doucement, le jeune Callahan laisse son regard tomber un instant dans le lointain pour s'assurer que leurs jumeaux ne peuvent plus les voir de là où ils sont. De toute manière, avec la nuit tombée depuis un bon moment déjà, il leur faudrait des lunettes à rayon X ou un truc du genre pour voir quoi que ce soit sans l'aide des lumières du gymnase – et ils n'en ont pas. Non, sur le parking, les lumières sont quasi-inexistantes et, après un dernier coup d'oeil aux alentours pour vérifier que personne ne viendra perturber l'instant – ou le cafter aux personnes qui ne doivent pas être au courant – Noeh s'empare des lèvres de sa petite-amie cachée sans outre-mesure. Ça lui a manqué, elle lui a manqué, même s'ils se sont vus une partie de la journée en cours – ne pas pouvoir l'approcher, la regarder, lui sourire, lui parler, c'est un supplice du quotidien auquel l'adolescent se plie en souffrant en silence. Alors dès qu'il en a l'occasion, il réduit la distance entre eux pour lui prouver que, non, il ne l'oublie pas, jamais, qu'il a dans la tête et dans le cœur un peu plus chaque jour, encore plus ce soir. Sentant son cœur s'affoler de cette proximité, le cadet Callahan prend le temps de sourire contre ses lèvres, de profiter encore un peu de son odeur et de sa douceur, avant de déposer son front contre le sien. Enfin. Fronçant les sourcils, Noeh se recule avec un sourire amusé aux lèvres face à ce qu'il voit. “Merde, attends, on dirait que t'as mangé des fraises”, qu'il se moque, son pouce venant débarrasser sa peau du faux-sang venu se loger sur une petite partie de sa joue. Une fois qu'il est parvenu à en enlever au maximum – dans le noir il a l'impression qu'il a tout fait partir mais pas tout à fait – il dépose un bref baiser sur sa joue puis se redresse. Toujours personne à l'horizon. Magnifique. Tendant le bras sur le côté pour qu'Aspen s'en saisisse, le Callahan n'attend plus que son feu vert pour s'avancer vers le bal d'Halloween où la fête bat déjà son plein.
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeMer 18 Mai 2016 - 9:41

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble

Aspen et Sam avaient mis des heures, littéralement, à choisir leurs costumes. Pas à se préparer non, juste à se mettre d’accord sur le choix de leurs déguisements : comme tous les ans depuis, allez, la primaire, elles accordaient leurs parures pour impressionner les autres enfants, puis les autres ados, jouant de leurs physiques opposés pour faire sensation. L’année dernière, elles avaient fait un effet bœuf en se la jouant déesses grecques, Aspen en Aphrodite Sensuelle, Sam en Artémis sauvage et mystérieuse. Cette année, elles étaient en terminale, elles étaient plus populaires et sexys que jamais, et Aspen avait bien pour ambition de pousser le curseur à son maximum pour faire grimper la température dans le gymnase transformé en boite de nuit pour l’occasion. Finalement, c’était dans un des comics de Calista qui trainait dans le salon qu’Aspen avait trouvé les costumes parfaits, et elle avait parlementé pendant des heures avec la Callahan pour qu’elles se décident enfin : Cette année, elles seraient Catwoman et Poison Ivy, et Batman et le Joker n’auraient qu’à bien se tenir ! Si le costume de Sam avait été plutôt facile à trouver sur internet, Aspen elle avait du faire appel à une couturière pour transformer une simple robe de satin vert en véritable cosplay de la méchante de comic. C’était que ce n’était pas n’importe quoi, son costume, et allez trouver du lierre encore bien vert à cette période de l’année ! Heureusement pour elle, la petite créatrice qu’elle avait débusquée avait fait des merveilles, à grand renfort de tulles et de feuilles artificielles. Rajoutez à cela une paire de collants vert pale, des escarpins rouges interminables et un maquillage adéquat, et elle était prête à en mettre plein la vue, accompagnée de sa fière acolyte. Enfin, ça c’était avant que Catwoman prenne son rôle tellement à cœur qu’elle se décide à aller se venger de son ex petit ami – un goujat de première, soit dit en passant-, avec la complicité de Lorcan, déguisé en zombie pour l’occasion. L’idée leur était venue alors qu’Aspen maquillait les yeux de Sam d’un noir de charbon sophistiqué, alors que Lorcan les regardait faire en sirotant une bière. Noeh n’était pas là encore, préférant venir les chercher en voiture plus tard. Ce n’était pas plus mal, aux yeux d’Aspen : il aurait la surprise de son déguisement comme ça, et ne verrait que le résultat parfaitement achevé. C’était bien plus marrant comme ça. Alors l’Ivy d’un soir avait laissé les deux autres monter leur plan diabolique sans trop s’y intéresser, se contentant d’acquiescer ou de suggérer des alternatives plus salissantes ou humiliantes quand on lui demandait son avis, alors qu’elle guettait Noeh par la fenêtre. L’idée que Lorcan et Sam parte en vendetta avait fait son chemin dans sa tête, et lui offrait une perspective alléchante : celle d’avoir Noeh rien qu’à elle un petit bout de la soirée. Ou un plus gros bout, selon la logistique du plan de Sam, en tout cas, c’était toujours ça de pris. Elle héla les deux autres quand la voiture du Callahan s’engagea dans l’allée du manoir, les pressant comme à son habitude pour ne pas être trop en retard à la fête : arriver après tous les autres, c’était normal. Arrivé après la guerre, c’était juste idiot.

Une fois installée dans la voiture, elle cherche le regard de Noeh, parfois, dans le rétroviseur. Elle est juste derrière lui, et elle profite des effluves de son parfum sans pouvoir réagir ouvertement, à savoir l’embrasser dans le cou quand il conduit. C’est frustrant. Pareil, il n’a pas fait le moindre commentaire sur son costume, l’évitant même soigneusement du regard, préférant pester sur leur lenteur à se préparer. Il avait intérêt de rattraper ensuite, tiens. A peine le pied posé sur le gravier du parking, Sam avait entrainé Lorcan dans son sillage en direction de l’arrière du gymnase, un air déterminé et presque malfaisant sur le visage qui fit sourire Aspen : leur victime n’avait aucune chance d’en réchapper, si Sam avait cette tête là. Et Lorcan était un logisticien de génie, pour ce genre de plan. Elle leur fit un petit signe de la main, son pouce glissant contre son cou dans un « saignez le » amusé. Et puis plus de Sam. Plus de Lorcan. Juste Noeh. D’ailleurs, ce dernier ne perd pas une seconde, une fois les deux autres à distance, pour venir l’attraper par la taille et l’embrasser avidement, un sourire plaqué sur le visage. Ah, ça, elle préférait. Elle noua ses bras autour du cou du jeune homme en prenant soin de ne pas le décoiffer au passage, lui mordillant les lèvres avant de se reculer un peu, juste un peu, pour poser son front contre le sien. Lui aussi, il lui avait manqué. Pourtant, ils se voyaient absolument tous les jours, même les week end, même après les cours. Mais en présence de leurs jumeaux respectifs, il n’y avait pas de baisers, pas de caresse dans le dos, pas le moindre signe d’affection ostentatoire. Bien sur, elle essayait toujours de s’asseoir à coté de Noeh, s’installant parfois la tête sur le ventre de ce dernier quand ils étaient tous étalés dans la pelouse, mais rien de tout ça ne semblait dépasser le cadre de leur platonique amitié. Sauf qu’à les voir, là, maintenant, tout de suite, alors que le pouce de Noeh passait sur sa joue, l’amitié, on y croyait pas une seule seconde. Vraiment pas. Aspen sourit devant la comparaison, avant de déposer un baiser léger sur le nez de son petit copain :

- Si t’avais vraiment le gout de fraise, je t’aurais déjà dévoré tout cru depuis un bail. Bon, passons aux choses sérieuses…

Elle se recula d’un pas pour tourner sur elle-même dans une pirouette gracieuse, terminant avec une révérence exagérée avant de venir entourer la taille de Noeh de ses bras :

- Comment tu me trouves ?


Spoiler:
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeJeu 19 Mai 2016 - 12:22

Le léger baiser d'Aspen sur son nez fait courir un frisson dans le dos de Noeh. Il se sent tout bête quand elle fait ça, mais il en a tellement pris l'habitude qu'il ne sait pas s'il pourra s'en passer un jour. La remarque qui vient compléter le geste le fait sourire de plus belle. Quand les mots « choses sérieuses » parviennent jusqu'à l'adolescent, ses pupilles se teintent d'une nouvelle expression, à la fois surprise et ravie. “Ici ?”, qu'il l'interroge avec un sourire en coin, tandis qu'il la regarde s'éloigner sans même réagir. “Comme tu veux...”, qu'il ajoute, un brin provocateur. Ce que dame veut, dame a. Et qui est Noeh Callahan pour refuser à Aspen Wolstenholme quelque chose ? Surtout un moment aussi particulier qu'il adore partager avec elle. Mais sa petite amie se met à tournoyer à quelques pas de lui et toutes les pensées de l'adolescent se retrouvent happées par cette vision angélique. Il contemple ce costume qu'il a évité du regard depuis qu'il est passé chercher sa jumelle et les Wolstenholme chez ces derniers, il essaye de comprendre comment ses longs cheveux peuvent tenir dans cet enchevêtrement de nœuds et de barrettes derrière sa tête, il voit son maquillage qui s'illumine une fois passé sous la faible lumière d'un lampadaire à un mètre ou deux d'eux. Elle lui fiche de la poudre aux yeux et l'adolescente se remet à respirer au moment où il sent ses bras entourer sa taille. Au final, peut-être qu'il aurait fait un bon vampire, car soudain il apprécie d'être plongé dans le noir plutôt qu'être exposé aux rayons du soleil, qui auraient mis en avant le fait que ses joues ont pris une teinte d'abord rosée puis à présent rouge comme jamais. Ça ne devrait pas être permis de rougir pour une personne comme lui, dont la pâle peau met exacerbe le moindre coup de chaud – surtout quand ces derniers sont provoqués par la jolie rousse. La question de cette dernière fait sourire Noeh de toutes ses dents : elle ne peut pas le voir, encore moins se reculer lorsqu'il vient emprisonner ses épaules de ses bras pour la serrer un peu plus contre lui, alors comment peut-elle espérer récolter une réponse digne de lui ? “Mouais, c'est pas mal”, qu'il lâche, en espérant paraître assez détaché pour être crédible, tandis qu'il lève le nez en l'air pour s'empêcher de se mettre à rire. Dans tous les cas, il n'est pas si grand que ça, encore, alors si Aspen tend bien l'oreille, elle sentira sans doute possible les battements un peu désordonnés de son cœur. Indicateur on ne peut plus sincère de ce que vraiment ressentir le Callahan, la meilleure assurance possible que l'on puisse obtenir de lui.

Mais c'est du vrai !”, qu'il s'écrit enfin, lorsque sa main droite descend le long du tissu agréable de la robe pour venir trouver les petites feuilles de lierre. Le bout de ses doigts vient se saisir de l'une d'elles pour attester de sa première impression, alors qu'un rire lui échappe.  “Je note l'effort. Et j'ai l'air d'un plouc à côté.” C'est même peu de le dire. Noeh n'a pas fait grand effort : il n'aime pas foncièrement les bals, ça lui passe au-dessus de la tête, il n'apprécie pas la plupart des gens de la promo, voire même de tout le lycée, peut-être espère-t-il juste apercevoir Laura à un moment mais c'est tout. Si ça ne tenait qu'à lui, il ne ferait qu'une seule chose : il obligerait Aspen à monter dans cette voiture pour partir en balade nocturne toute la nuit. Malheureusement, maintenant qu'ils sont là, et qu'il ne peut que constater tous les efforts mis en œuvre par l'adorable demoiselle dans ses bras, impossible de faire demi-tour. “T'es magnifique”, qu'il souffle finalement. Voilà, c'est dit, qu'elle n'imagine même pas lui faire répéter. Il est pas doué pour les compliments alors il faudra s'en contenter pour le moment. Si Noeh est dans son élément quand il s'agit de remettre à leur place d'autres camarades de classe ou des crétins dans la rue, partager ce qu'il à dans la tête – sur Aspen et à Aspen – c'est une autre histoire. Son sourire s'évanouit un peu quand il prononce ces deux petits mots, loin de lui l'idée qu'elle puisse penser qu'il plaisante à nouveau, comme il l'a fait juste avant, alors qu'il se met à chercher son regard en se reculant. Et c'est plus fort que lui : dès qu'il la voit, il a envie de lui sourire parce qu'à ses côtés il devient presque moins embêtant qu'avec tous les autres, à ses côtés il fait des efforts pour être aussi sérieux que capable de lui prouver qu'il tient à elle. Un peu plus chaque jour. “J'aurais aimé te le dire dès que je t'ai vu sortir de chez toi mais...”, qu'il débute avant de serrer les lèvres. Il résiste une seconde, puis deux, avant de venir les déposer à nouveau sur sa joue, puis de dériver jusqu'à son oreille. “Tu sais ce que c'est.” Lorcan aurait pu remarquer, Sam aurait pu deviner, le bal d'Halloween aurait peut-être été gâché. Comme à chaque fois que Noeh prend à présent le risque de poser les yeux sur Aspen. Il essaye de toutes ses forces de ne pas le faire, de l'éviter, mais ses pensées convergent sans cesse vers elle : dès qu'elle se trouve dans la même salle de classe, dès qu'ils sont tous les quatre, pire quand ils ne sont que deux comme présentement. Et comme le regard est le reflet de l'âme, d'après certains, et bien l'adolescent n'a pas envie qu'on comprenne que son âme à lui est consumée par la jumelle Wolstenholme. Et si Aspen l'a deviné, alors elle cache à merveille sa découverte. Haussant les épaules, le cadet Callahan fourre ses mains dans les poches de son bas de costume vieilli avant de jeter un dernier coup d'oeil au déguisement d'Aspen. “C'est dans l'habitude du personnage de tourner sur lui-même comme tu l'as fait ?”, qu'il la questionne en la contournant pour commencer à initier un mouvement vers le gymnase. Si elle le fait rester ici plus longtemps, ils n'iront jamais - parole de Noeh. Un petit air amusé sur le visage, le cadet Callahan se retourne vers elle, marche quelques pas à reculons puis se stoppe. “Parce que ça me dérange pas si tu le refais. Promis.
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 15:38

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble

Evidemment Noeh interprète de travers son petit teasing, et ne peut s’empêcher de faire une remarque tendancieuse. Comme si elle allait lui sauter dessus là maintenant, tout de suite… Quoi que, ça aurait pu être une idée. Ils n’avaient jamais fait ça dans une aussi grande voiture, aussi confortable. Mais ils prenaient aussi le risque de se faire trucider par le paternel Callahan… Alors peut être qu’ils devraient s’abstenir. Au moins pour l’instant. En tournant sur elle-même, elle capture un éclat dans le regard de son petit ami qui lui mit presque le rose aux joues. Un truc bien spécial qui illumine le regard de Noeh uniquement lorsqu’elle se fait belle pour lui. En public, elle vous dirait que, pfff, de toutes façons, elle est toujours belle et impeccable, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Depuis plusieurs mois qu’ils sont ensemble, elle a appris les gouts du jeune homme, presque par cœur, et lorsqu’il ne peut pas venir lui parler ouvertement au lycée, elle lui envoie des signaux, des messages cachés dans ses tenues que lui semblent peut remarquer. Elle sait qu’il aime bien quand elle attache ses cheveux en chignon de ballerine, parce qu’il peut voir sa nuque quand il est assis derrière elle en classe. Elle sait qu’il aime bien quand elle traine en tennis à la place de ses escarpins immenses, parce qu’elle se fait encore plus minuscules dans ses grands bras de géant. Elle sait qu’il aime bien quand elle met du baume à lèvres parfumé à la place de son gloss, parce qu’il est plus facile de lui voler des baiser au détour d’un couloir désert sans prendre le risque de se retrouver avec du rouge sur la joue. Enfin, elle sait qu’il aime bien la voir habillé en vert, parce que cela fait ressortir la couleur de sa chevelure. Elle y a pensé, ce soir, en enfilant ce bustier coupé sur mesure à ses formes. Autant de petits détails auxquels elle faisait attention et qui n’étaient dédies qu’à lui.

Elle lui cogna gentiment l’épaule devant sa réponse de sale gamin, sans se départir de son sourire. Genre, c’est juste pas mal. Elle est éblouissante ouais, et tout le monde n’allait avoir d’yeux que pour elle quand elle rentrerait dans la salle de bal. Bon, tout le monde, elle s’en fichait un peu, tant que Noeh ne regardait qu’elle, mais quand même. Elle haussa un sourcil avait un air de Pour qui tu me prends sur le visage quand il s’extasia sur les plantes qu’elle portait à son bustier. Au moins il l’avait remarqué, ce qui signifiait qu’elle n’avait pas arpenté les magasin de jardinage du coin pendant deux heures la veille pour rien. C’était toujours ça. Elle roula des yeux ensuite, plissant le nez en lui attrapant le col :

- A coté de moi vous êtes tous des ploucs. Sauf Sam. Mais tu n’en resteras pas moins le plus beau vampire de l’assemblée.

Elle pourrait ronronner comme un chat en entendant enfin le compliment de Noeh, mais à la place, elle préfère se serrer un peu plus contre lui, en murmurant à peine plus fort :
- … C’est tout pour toi.
Parce que si il n’avait pas aimé, il y avait fort à parier qu’elle lui faisait faire demi tour et qu’elle serait allée changer de costume. Elle en aurait été totalement capable. Mais si ça lui plaisait, alors ça va. Elle caressa tendrement la nuque du jeune homme du bout des doigts, presque frustrée de devoir aller se montrer au bal, finalement. Mais puisque que Sam et Lorcan ne se pointeraient pas tout de suite, il fallait bien qu’elle, elle se montre. Au moins pour l’image de marque. Elle acquiesce doucement à sa seconde remarque, venant glisser doucement le revers de sa main sur la joue du jeune homme :

- Ouais, je sais. Tu as bien fait.

Il n’avait pas besoin de son avis sur la question bien sur, mais au moins il pouvait être rassuré qu’elle ne lui en tenait pas du tout rigueur. Ils s’étaient déjà mis d’accord plus d’une fois sur la conduite à adopter en présence de leurs jumeaux. Pas de contacts suggestifs, pas de regards trop appuyés ou complices. Ils devaient avoir l’air d’être potes, à peine amis même au final. C’était terriblement frustrant quand on savait qu’Aspen avait envie d’embrasser le Callahan à la seconde même où ce dernier passait dans son champ de vision, mais c’était comme ça. Elle devait même entretenir de rumeurs de relations avec d’autres garçons pour ne pas éveiller les soupçons de son observatrice meilleure amie. Et c’était presque ça le pire, parce qu’aujourd’hui, elle ne s’imaginait même pas avec qui que ce soit d’autre que Noeh.

Elle rit un peu à la remarque de Noeh sur le personnage, prenant volontairement une pose vaguement aguicheuse en le fixant d’un regard de braise. Après, ils devraient faire semblant de ne pas trop s’occuper l’un de l’autre pendant un bout de la soirée, il fallait bien qu’elle le taquine encore un peu.

- D’après Cali, l’habitude de ce personnage c’est de séduire les hommes et d’en faire des soldats pour son armée… Tu te portes volontaire ?

Ni une ni deux, elle réitère sa pirouette pour se retrouver pile dans les bras du Callahan, se pressant un peu plus contre lui juste pour le plaisir de l’entendre bégayer une seconde de plus.

- Je m’en voudrais de ne pas accéder à ce genre de requêtes tout à fait Innocentes, hum ?

Elle attrapa à nouveau prestement les lèvres de Noeh entre les siennes, puis enlaça ses doigts des siens pour le tirer en direction de la salle de bal où déjà les premières musiques s’élevaient. Aspen sentait le désir ronronner dans son ventre, mais le fit taire impérieusement. Les bisous, ce serait pour plus tard. Elle avait un royaume à régenter, et cela passait par saluer l’équipe de sorcières sexys qui lui fit des grands signes quand ils passèrent la porte de gymnase, se ruant sur eux comme une bande de hyènes affamées :

- Aspyyyyyyy Oh. Mon. Dieu.  tuestropbellecommeça. Et, oh, mais tu serais presque chou comme ça, Callahan, ça te va presque bien la chemise.

Aspen claqua la bise à chacune des filles qui complimenta sa tenue, la main sur le cœur avec une fausse modestie amusée, avant de glisser un regard vers le jeune homme : Autorisation de les envoyer bouler accordée.


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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 18:04

En balançant sa bêtise, Noeh n'avait même pas réalisé qu'Aspen pouvait s'en servir pour se jouer de lui. C'est fou, depuis qu'ils sont ensemble, il se fait avoir plus facilement. Avant, il faisait plus attention à ce qu'il pouvait dire ou faire, mais à présent qu'il passe bien plus de temps avec elle, l'adolescent a développé une négligence qui se retourne contre lui en permanence. Et le résultat est souvent le même : Noeh le bavard perd ses mots, un ou deux neurones se déconnectent plus haut et il se retrouve pour ainsi dire à la merci des moindres désirs de la Wolstenholme. Autant à une époque ça l'aurait paniqué, autant aujourd'hui il n'arrive même plus à prévoir quand est-ce que ça peut arriver. D'où son sourire qui devient soudain un peu idiot, qui lui donne l'air d'être à côté de la plaque, alors que son regard ne peut plus se détacher d'elle. Quand elle pose la question du volontariat, mais surtout qu'elle recommence à tourbillonner pour atterrir dans ses bras. “O-ouais, carrément” Noeh ne sait plus s'il répond à sa première question en différé ou s'il s'avance à répondre à la seconde, mais sa voix qui s'emmêler témoigne à merveille de son trouble. Trouble qui se confirme quand les lèvres d'Aspen trouvent les siennes et que la sentir se reculer, se saisir de sa main et l'entraîner vers le gymnase, alors que finalement le cadet Callahan est très bien ici. “On est vraiment obligés d'y aller ?”, qu'il l'interroge d'une voix boudeuse, ses pieds traînant sur le gravier jusqu'à ce qu'il soit obligé de lâcher sa main avant de pénétrer dans l'endroit. Noeh râle encore un peu avant que leur petite bulle éclate pour de bon dès que les « amies » d'Aspen viennent polluer l'air.

Ouais, parce que babiller sur leurs tenues dans des petits cris stridents, elles le font presque tout le temps. Pas qu'au bal d'Halloween : tout le temps. Et Noeh comprend pas comment une telle chose est possible dans ce monde. C'est super agaçant, lourd, inutile, futile ? Puis elles arrivent pas à la cheville d'Aspen. Il n'y a même pas photo là-dessus. Il n'y a qu'elle qui est capable d'éblouir les autres avec un simple sourire – où alors il s'agit là de l'effet qu'elle a sur lui ? - ces filles ne sont juste que des copies conformes d'il ne sait qu'elle nouvelle mode. Inutile donc, c'est le mot. “Merci ?”, que Noeh rétorque en arquant un sourcil, sans plus une once de sourire sur les lèvres, à l'encontre de la fille qui vient de lui parler de son costume. Si le lycéen peut se montrer agréable avec Aspen, Sam, Lorcan ou Laura, en ce qui concerne les autres... les choses sont légèrement plus compliquées. Ce n'est pas qu'il ne les apprécie pas, c'est juste que... Ils sont tous plus insignifiants les uns que les autres à ses yeux. Noeh est un très mauvais camarade. A tel point qu'il ne peut citer le prénom d'aucune des filles qui sont devant lui et Aspen. Et qu'il se fout même royalement de qui elles peuvent être. Ce qui l'importe, c'est de pouvoir passer un peu de temps avec son petit lutin vert à lui – l'adolescent n'a aucune idée du nom du personnage en question, alors qu'est-ce qu'Aspen peut être à part un ravissant lutin ? Qui séduit les hommes pour en faire des soldats pour son armée, il a bien retenu – plutôt que d'écouter leurs discussions qui l'épuisent alors qu'elles ne l'incluent même pas.

Bon, c'est pas tout, mais toutes ces belles paroles m'ont donné soif. Pas toi ?”, qu'il coupe la parole à une fille de sa classe – il croit la reconnaître – avant de se tourner vers Aspen. Il a compris le message à travers son regard, pas besoin de plus. Lui s'en fiche bien de se mettre à dos toutes ces filles sans exception en enlevant la Reine sans plus ménager leurs petits cœurs esseulés alors il ne se prive pas. D'ailleurs, un petit sourire satisfait étire ses lèvres à la seconde où il commence à leur tourner le dos. Sans plus attendre sa réponse, il initie le mouvement en la poussant à la fois vers la piste de danse et surtout le buffet plus loin. “A plus tard !”, qu'il insiste d'un petit ton amusé. A jamais, même, ça serait encore mieux. La main qu'il a posé dans le dos d'Aspen reste peut-être là une seconde de trop, avant que Noeh ne parvienne à la déloger. “Pourquoi elles ont toutes une voix aussi aiguë ?”, que le cadet Callahan questionne d'un ton détaché. Sa petite-amie sait bien qu'il ne porte aucune de ces personnes dans le cœur, inutile de chercher à faire semblant. Pour peu qu'il sache faire semblant quand il s'agit de ne pas aimer quelque chose ou quelqu'un. “Comment tu fais pour les supporter, même ? Elles vont t'étouffer un jour, fais gaffe.” Un petit air malin s'imprime sur ses traits, alors qu'il profite de leur passage entre deux couples qui dansent sur la piste pour se rapprocher un peu d'elle, dans ce qui semble être un geste et une approche innocents. “Enfin, ça, c'est si elles ont le temps de le faire avant que je t'étouffe d'un baiser”, qu'il a le temps de murmurer à son oreille, sans que sa confession ne gagne ses traits. Non, poursuivant de sa démarche tranquille le chemin jusqu'aux tables installées dans le fond de la salle, où sont entreposés boissons, apéritifs et autres sucreries, Noeh donne le sentiment d'avoir juste partagé une bonne blague avec Aspen, rien de plus. Peut-être que finalement il sait bien cacher son jeu, quand il fait un petit effort.

C'est histoire de te prévenir”, qu'il ajoute une fois qu'ils sont postés devant le premier buffet, avec ce petit sourire en coin qu'il ne peut jamais réprimer quand il est avec elle. Se saisissant du premier verre d'alcool qui se trouve à sa portée, l'adolescent jette ensuite un coup d'oeil à la salle redécorée pour l'occasion. Il tente sans grande conviction de remettre la main sur Sam et Lorcan, sans succès, alors que la musique vient battre de son rythme infernal contre ses tympans qui hurlent à l'aide. La seule mélodie qu'il apprécie, c'est celle de son piano. Et celle du violon, seulement quand Aspen joue. Tout le reste le dépasse un peu. Il n'écoute pas tant de choses que ça, et il se contente de se renseigner un peu sur les modes de sa génération. C'est tout. Mais se prendre en pleine poire une musique de sauvages supposée les amuser tous autant qu'ils sont, très peu pour lui. De l'autre côté de la salle, le lycéen aperçoit l'un des couloirs menant aux autres bâtiments de l'école qui semble avoir été aménagé en autre chose qu'un lieu pour les mener tout droit au prochain cours de maths. Plusieurs personnes viennent de sursauter en même temps, et il n'en faut pas plus au cadet Callahan pour retrouver espoir. “J'ai pas vu Sam, ni Lorcan, viens on va là-bas”, qu'il résume à une vitesse fulgurante, avant de manquer se saisir de la main d'Aspen sans faire attention. L'habitude. Mauvaise habitude, pour le coup. Un coup d'oeil à sa petite-amie et l'adolescent retient difficilement un rire nerveux. C'est qu'il aimerait pouvoir avoir ce genre d'attentions envers elle tout le temps. Pas qu'en tête à tête. S'il y en a bien un qui se fiche du regard des autres, c'est lui, mais pas en ce qui concerne leurs jumeaux. Sans plus attendre, Noeh se fraye un chemin parmi la foule, dégageant par la même occasion le passage à Aspen, direction le couloir où créatures de la nuit, psychopathes revisités et savants fous sont prêts à leur faire peur pour le restant de leur vie. Ou presque. Si l'adolescent peut trouver une salle vide où s'isoler cinq nouvelles petites minutes avec sa rousse préférée - ils prétendront s'être perdus - il ne se privera pas.
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 13:52

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble


Evidemment qu’ils étaient obligés d’y aller. Si Noeh n’en avait pas grand-chose à faire de sa vie sociale, de sa popularité, c’était son problème, mais Aspen avait un rang à tenir. Ses parents lui avaient toujours appris que les apparences comptaient si elle voulait garder les choses sous contrôle. Or le contrôle, Aspen en avait besoin. Elle a besoin de savoir ce qui se dit sur elle, ce que l’on pense d’elle, quitte à s’inventer une image pas vraiment fidèle à ce qu’elle est vraiment. Tant pis, seuls ses proches profiteraient de la vraie Aspen, les autres auraient le droit à cette lycéenne de série pour ados, la gentille peste attachiante et bien trop bien habillée pour avoir dix-sept ans. Le reste resterait un mystère. Elle sourit à ses copines avec un air bienveillant, un peu comme si elle acceptait de considérer leurs tenues comme décentes : en réalité, elle trouvait la jupe de Brittany trop courte, et donc disgracieuse sur ses jambes épaisses, et le maquillage de Lynn semblait avoir été étalé à la truelle. Mais bon, elle ne pouvait pas leur dire ouvertement qu’elles avaient vraiment l’air d’en avoir fait des caisses dans leur tenue bon marché. C’était pas sympa, et surtout beaucoup trop honnête. Et puis, toutes les filles ne pouvaient pas être aussi bien gaulées que Sam, où avoir autant de bon gout qu’elle-même. La vie serait chiante sinon. Elle adressa quelques compliments ciblés aux adolescentes qui gloussèrent de concert, alors qu’elle vit du coin de l’œil Noeh lever les yeux au ciel. Elle se doute qu’il ne tiendra pas longtemps dans ses babillages de filles, et ça tombe bien, parce que depuis qu’il l’a embrassé tout à l’heure, elle n’en a pas la patience non plus. Aussi, elle saute sur l’occasion quand Noeh lui propose d’aller boire un coup, faisant un petit geste de la main aux filles totalement dépitées. Elle se rattraperait plus tard, promis.
Elle esquisse quelques petits pas de danse quand ils traversent la salle, s’arrêtant pour embrasser quelques connaissances au passage, avant que la main de Noeh dans son dos vienne la guider jusqu’à la table ou les bouteilles de soda et de punch s’empilaient à côté des verres en plastique rouge.

- Arrête, elles sont sympas … La plupart du temps. Et puis faut bien que je te trouve des binomes efficaces pour bosser en bio quand je suis pas là, hum ?

Elle avait véritablement soudoyé Lynn pour être le binome de Noeh dans certaines classes de sciences, consciente que cela serait un sacerdoce pour cette jeune fille bonne élève mais bavarde, qui devrait subir les regards noirs de Noeh et ses réponses lapidaires pendant tout le semestre, mais au moins, Aspen était sure que son petit ami aurait la moyenne au contrôle continu à coup sur. Et c’était toujours ça de pris. Elle glousse en l’entendant parler de l’étouffer d’un baiser, lui coulant un regard faussement choqué, comme s’il venait de lui murmurer une horreur aux oreilles, malgré son sourire mutin. Les apparences, toujours :

- J’ai toujours eu plus de souffle que toi Callahan, tu mourras en premier.

Seigneur, heureusement que la musique tambourinait dans leurs tympans et que personne ne pouvait les entendre. Elle se saisit d’un verre de punch à son tour – les terminales avaient réussi à glisser un peu d’alcool dans les jus de fruit, bénis soient ils - , puis d’une fraise tagada qu’elle gobe tout en jetant un coup d’œil furtif à Noeh. Juste par jeu. Elle se met à dodeliner de la tête en entendant une de ses chansons préférées – oui, elle adore les Pussycat Dolls et elle ne s’en excusera jamais-, alors que Noeh lui saisit la main et qu’elle la retire d’abord de la sienne comme si elle était brûlante : Pas ici, enfin ! puis devant la bouille de Noeh, elle vérifie que personne ne les regarde d’un mouvement circulaire, puis glisse à nouveau sa main dans celle du Callahan pour se laisser guider jusqu’à un couloir sombre : un espèce de couloir des horreurs qu’organise le bureau des étudiants chaque année, pour le plus grand plaisir des juniors. D’ailleurs, en tant que vice présidente, elle avait aidé à monter tout ce petit manège, mais avait refusé d’y participer : à quoi servait il de faire partie de l’organisation si c’était pour se taper tout le travail à chaque fois ? elle se dévouerait pour le bal de noel, mais sur ce coup là, elle avait passé son tour, et tant mieux. Faire le zombie, c’était pas hyper flatteur pour le teint. Sa main toujours dans celle de Noeh, geste dissimulée par l’obscurité du couloir, ils s’avançaient lentement, alors qu’Aspen lui murmurait que les classes avaient été décorées selon certains thèmes, et qu’il fallait rentrer dans chacune d’entre elles pour avoir le droit à la photo gratuite à la fin. C’était bête, mais elle n’était pas contre un polaroid avec Noeh : elle n’avait presque aucune photo où ils étaient tous les deux, et pour une fois, ils auraient une très bonne raison d’être ensemble sur une photo, alors c’était une occasion à ne pas louper.

La première pièce était une sorte de donjon de dracula, avec des chaines et une poupée couverte de faux sang. Aspen gloussait de voir un étudiant de première essayer de les effrayer en sautant sur Noeh en feulant comme un vampire –les vampires feulaient ? – mais l’absence de réaction du jeune homme rendait la situation encore plus hilarante. Elle était presque fière d’autant de sang froid, tient. Dracula les salua d’un ample mouvement de cape, alors que la salle revenait noire et qu’ils devaient passer à la suivante. Profitant de l’obscurité bienvenue, Aspen lui souffla un baiser juste sous l’oreille, serrant un peu plus sa main dans la sienne :

- Plus que Quatre salles, tes nerfs vont tenir ?



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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeLun 23 Mai 2016 - 12:37

Même si Noeh s'en veut d'avoir manqué révéler à trop de monde d'un coup ce qu'il se passe vraiment entre Aspen et lui, il garde un petit sourire satisfait aux lèvres. Sa petite-amie ne peut pas le voir, elle qui ne se trouve encore que dans son dos, alors il en profite pour se congratuler pour avoir réagi à temps et qu'au final, grâce à ses réflexes (bon, surtout à ceux de la Wolstenholme, mais aux siens aussi) hors du commun aucun incident ne soit à déplorer. Noeh ne s'attend juste pas, en s'avançant vers le couloir-attraction du gymnase, à sentir la main d'Aspen qui retrouve la sienne avec naturel. Il ne se dégage pas, jette juste un regard en arrière et poursuit son chemin. Il ne faut pas que le trouble qui fait pulser son cœur se devine sur ses traits. Il doit rester impassible, pas stoïque mais maîtrisé, tandis qu'à l'intérieur une petite voix prend de l'ampleur pour qu'il serre un peu plus ses doigts dans les siens. Il résiste jusqu'à ce que le noir les enveloppe, juste avant qu'ils n'atteignent la première salle décorée pour l'occasion. Là, il ne peut pas croiser ses doigts aux siens comme il aime tant le faire, il se contente de presser sa paume dans un geste tendre. L'adolescent démontre le plus souvent des difficultés à se montrer aussi calme, attentionné qu'il l'aimerait, ce qui vaut souvent à Aspen d'être un peu secouée, mais il fait des efforts. Comme maintenant. Il prend sur lui, prend le temps de réfléchir et de mesurer ses gestes, et il n'y a qu'elle qui parvient à l'apaiser comme ça. Mettre le costume d'un personnage qui contrôle les hommes lui va vachement bien, en fait.

Le lycéen se met à écouter les indications d'Aspen avant d'atteindre la première salle du parcours. Il aurait bien aimé la voir essayer de faire peur à qui que ce soit dans un déguisement bien moins flatteur que celui qu'elle porte, malheureusement ce n'est pas aujourd'hui qu'il en aura l'occasion... “Ah ouais, d'accord...”, qu'il marmonne, en poussant la porte qui s'impose à aux, et qui se détache dans la pénombre grâce à la lumière tamisée qui s'évade au pied de cette dernière. Noeh avance d'un pas, observe les alentours et commence à poursuivre son chemin, quand un vampire saute à sa gauche. Arquant un sourcil, le cadet Callahan le toise d'un regard sombre, signe qu'il faudra repasser pour lui faire vraiment peur. Puis le gars est minuscule, surtout comparé à lui. Foutre un lutin dans un costume de vampire va pas faire de lui un monstre nocturne – la preuve. Haussant les épaules, le Callahan ne perd pas plus de temps et cherche à passer à la deuxième salle. Qu'ils en finissent, et qu'il n'ait Aspen que pour lui avant de devoir s'assurer que Sam et Lorcan sont encore en vie.  

Un frisson parcourt son échine quand les lèvres de la rousse trouvent leur chemin derrière son oreille. Sans réfléchir, il tourne vite la tête pour se saisir de ses lèvres – enfin, dans le noir, il comprend qu'il n'a réussi sa mission qu'à moitié, offrant plus un baiser à sa joue qu'autre chose – avant qu'il pouffe gentiment à sa remarque. Comme s'il avait été effrayé par quoi que ce soit, ou qui que ce soit juste avant. “Pour toi, oui, mais le prochain qui me...” Le loup-garou qui vient de bondir devant eux, à peine ont-ils passé le pas de la seconde porte, a réussi à faire reculer d'un pas le grand Noeh Callahan. Et le regard qu'il lui adresse ensuite ne veut plus dire qu'une chose : tu t'approches, je te bouffe. Le comportement de Noeh dans les deux salles suivantes est tout aussi fidèle au jeune homme bougon qu'il peut être : les faux ennemis, dont celui avec une fausse tronçonneuse - le pauvre gars a vaguement tenté d'imiter le bruit de l'appareil pour donner un quelconque effet, sans succès, ce qui lui a valu un grand éclat de rire du vampire raté en retour – ont été accueillis de l'exacte même façon que les deux premiers, avec délicatesse et remarques assassines. Dans le rôle du vampire désabusé et blasé par une longue vie à boire le sang de ses victimes, le cadet Callahan se révèle excellent.

Enfin, la fin du couloir arrive. Noeh se retourne vers les salles qu'il vient de traverser avec Aspen, et il essaye d'apercevoir son visage malgré le noir encore semi-complet qui règne. Seules quelques lampes bleutées l'aident dans son entreprise. “J'suis impressionné que t'aies aidé à faire tout ça.” Noeh sent que son compliment sonne un peu comme si Aspen ne savait rien faire. Alors que c'est pas ça. Ce qu'il veut dire c'est que... c'est que lui il a aucune idée de comment organiser ce genre d'événements, il ne sait pas gérer une équipe, d'autres personnes, être agréable avec chacun d'entre eux, il sait pas ce que c'est de ne pas s'énerver quand les choses ne vont pas dans le sens qu'il désire. Aspen, elle, elle sait faire tout ça. Parce qu'elle est géniale. C'est ça le sens de ses mots, pas un reproche, encore moins une moquerie. “Je me moque même pas, c'est vrai ce que je te dis...”, qu'il cherche à se rattraper bêtement. Tordant les lèvres sur le côté, le cœur de l'adolescent se met à battre violemment. Il pourra repasser pour les compliments. Vraiment repasser. Quel nul. Elle va le détester. Il veut pas qu'elle parte... Est-ce qu'elle va partir ? Soudain angoissé à cette idée, Noeh s'empresse de la remettre dans son idée de photographie post-couloir de la peur. “Du coup on a mérité la super photo, c'est ça ?” Sa main se resserre autour de la sienne. Ne pars pas. “Tu sais que je suis un vampire ?”, qu'il souffle à son attention, tout en venant déposer un baiser sur son front délicat. “Ce qui fait qu'on peut pas me prendre en photo, je vais pas ressortir dessus...
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeMer 25 Mai 2016 - 23:08

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble


Sans trop de surprise, les autres salles ne furent qu’à peine plus effrayantes que la première. Il n’y a bien eu qu’un seul moment où la jolie rousse s’était raidie sensiblement, serrant plus fort la main de son petit ami, c’était quand un gars déguisé en loup garou s’était mis à lui aboyer sauvagement dans les oreilles : elle avait une phobie terrible des chiens, et même cette piètre imitation lui avait fait faire un petit bond de recul. Si Noeh s’en était rendu compte, elle allait en entendre parler un moment tiens, sauf si il était suffisamment malin pour faire comme si il n’avait rien vu, préservant ainsi l’égo et la bonne humeur de la demoiselle. A voir. Le reste de l’attraction ne lui tire rien de plus que quelques sourires complaisants pour les petits secondes qui se donnent bien du mal pour l’activité, et les seuls frissons qu’elle a, ils sont engendrés par la main de Noeh qui passe parfois discrètement dans son dos dénudé par son costume. Profiteur. A la fin du couloir, quelques mètres avant le photographe, Elle hausse un de ses sourcils parfaitement maquillé devant ce qui était probablement un compliment de la part de Noeh. Enfin, elle supposait, parce que c’était soit très gentil, soit terriblement vexant, et qu’elle ne voyait pas pourquoi il s’appliquerait à être soudainement exécrable. Avec elle, en tout cas. Elle se détendit en l’écoutant soudain s’emmêler les pinceaux avec ses explications, preuve que son intention première était toute flatteuse. Elle le laissa patauger un moment dans ses arguments et ses airs contrits, le sentant triturer ses doigts dans les siens, avant de mettre fin à son petit calvaire en passant tendrement sa main libre dans la nuque de ce denier.

- J’ai pas fait grand-chose sur ce coup ci, j’ai seulement formé les binômes de bizuths et de seniors en fonction de leurs caractères pour qu’ils ne finissent pas par s’entretuer. En revanche le bal de noël, c’est moi qui suis en charge de la décoration et des activités, je peux te dire d’avance que ça sera d’un tout autre niveau ! Enfin, tu verras bien.

Et puis qui sait, peut être qu’à ce moment là, ils ne seraient plus un couple clandestin, mais officiellement le couple le plus rock’n roll du lycée, et ils éclabousseraient tout le monde de leur amour parfait. Bon, ça lui laissait encore trois mois pour annoncer la nouvelle à Lorcan et Salomé, et elle n’y croyait qu’à moitié, mais bon, une fille peut rêver hein ? Une fois Noeh rassuré, elle sourit à ses bétises, levant la tête au dernier moment pour que son chaste baiser sur le front atterrisse sur ses lèvres dans un smack adorable, gloussant en l’entendant raconter ses âneries. Elle jeta un coup d’œil aux alentours pour vérifier qu’ils étaient bien seuls dans le couloir, puis se rapprocha de lui pour se coller un peu plus contre sa chemise faussement ensanglantée, le regard mutin :

- Au pire, on me verra moi dans ce superbe costume sur la photo, tu pourras l’accrocher au dessus de ton lit pour quand je te manquerai !

En réalité, c’était probablement elle qui planquerait le cliché dans un de ses tiroirs, ou le collerait dans son journal intime. Elle était surement la plus sentimentale des deux, sur ce genre de trucs, mais elle s’en fichait bien. Elle reprit la main de Noeh dans la sienne pour l’attirer jusqu’au photographe, un ancien de l’école à présent en fac de photographie et art visuel qui venait se faire quelques ronds en prenant en photos les lycéens pendant leur soirée. Au moins, il n’était pas un vieux cinquantenaire pervers qui reluquait les adolescentes en bavant à moitié, c’était déjà ça. Aspen se figea juste avant de s’installer sous les projecteurs, soudainement pensive. C’était qu’il fallait qu’elle claque, cette photo, mais ne paraisse pas trop … Couple. Mais eux, ils sauraient, et c’était le plus important. Elle entraina Noeh et le fit se mettre au milieu de la scène, entre les citrouilles et les fausses bougies.

- Voilà, tu bouges plus. Et tu fais la gueule. Fin, ta tête normale quoi.

Elle lui fit un clin d’œil comme pour lui interdire de prendre sa réflexion au sérieux, puis prit de l’élan derrière lui :

- Attention trois… Deux… Un …

Avant la fin de son décompte, elle avait bondi comme un chat sur le dos de Noeh, accrochant ses bras à son cou en éclatant de rire devant l’air surpris du Callahan et du photographe. Elle espérait que ce dernier avait pris la photo au bon moment en tout cas. Elle resta accrochée à lui encore quelques secondes, puis remit les pieds sur terre gracieusement, remettant le col de Noeh en place :

- Maintenant, à ton tour, on fait quoi ?


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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 15:48

Il suffit que les lèvres d'Aspen touchent les siennes pour que la pression disparaisse des épaules du Callahan. Un sourire n'a pas le temps de prendre place sur ses lèvres que son regard se fait malicieux, en écho du sien. “Quelle charmante idée...”, qu'il murmure, se penchant pour capturer une dernière fois ses lèvres. Mais il n'en a pas le temps, car Aspen l'entraîne déjà à sa suite pour la photo. Ah, ouais, la photo. Sans comprendre comment, le lycéen se retrouve devant l'objectif. Il est même pile au centre et doit plisser un peu les yeux pour que sa vision s'habitue à la lumière ambiante. Quand il entend le conseil d'Aspen, Noeh se retient de sourire. Il lutte vraiment pour ne pas rire, parvient juste à arquer un sourcil à son attention. Le photographe a beau lui faire un signe de la main pour qu'il se décale, l'adolescent le remarque cent ans plus tard parce que ses prunelles sont comme accrochées à Aspen qui s'éloigne au loin. Trop loin. Quand il se retourne vers le gars derrière son appareil photo, il a aucune idée de ce qu'il doit faire. Les bras ballants, il ronchonne que c'est officiel, cette fois, il déteste les photos. C'est pas pour rien que sur toutes celles que ses parents peuvent avoir de lui, il tire la tronche. Soit il sourit jamais au bon moment, soit il ne sourit pas tout court, soit il prend pas la bonne pose, soit il a foutu la trouille à l'appareil photo qui s'est mis à déconner ; ouais, il y a toujours un truc qui gâche une photo où Noeh se trouve, et la plupart du temps, ce truc, c'est lui. Il a l'habitude, c'est pas grave, si Aspen pouvait enfin juste se ramener pour qu'ils en soient débarrassés ça serait... Attention ?! Le “Woh !” de surprise qui passe ses lèvres lorsque sa petite-amie se retrouve sur son dos déclenche son rire adorable, ce rire auquel il ne résiste jamais, avant que celui de Noeh ne vienne s'y mêler.

Une fois Aspen réapparue dans son champ de vision, sa question illumine les traits du jeune Callahan. “D'abord, on récupère la photo”, qu'il indique, une fois qu'elle a terminé de faire il ne sait quoi à sa chemise. Ce soir, il a envie de voir ce que ça donne. Il sait pas trop comment ça fonctionne, s'ils doivent payer un truc ou pas, mais si c'est le cas Noeh se débrouillera pour faire payer le double par son père et quiconque se sera plaint de son comportement sans gêne le soir de la fête d'Halloween la bouclera dans la seconde. Il veut voir la photo. C'est pas négociable. C'est même trop important. C'est leur photo à eux. Rien qu'à eux. Quand ils seront vieux et pas trop amochés par le temps, ils se souviendront encore de ce moment, grâce à ça. Et d'ici là, ils vont même pouvoir la regarder à n'importe quelle occasion. Ils l'afficheront sur le frigo, ils la garderont sur la table de chevet, dans un joli cadre tout simple, juste pour que le sourire d'Aspen ressorte et donne l'envie de sourire à toutes les personnes qui verront la photo, ils pourront aussi la garder dans un album avec toutes les suivantes. Mais elle, celle-là de photo, c'est la toute première. Elle a un truc particulier, une définition qui correspond pas à toutes les autres, une légende bien différente de celles qu'on peut donner aux photos qu'ils ont pu faire avec Sam et Lorcan avant. Noeh sait pas trop si Aspen pourrait comprendre, elle doit même pas le deviner parce qu'il est pas du genre à faire gaffe à ce genre de détails d'habitude, mais ça lui tient à cœur.

Dès qu'il aperçoit le cliché sur la table à côté du photographe, un léger coup d'oeil à ce dernier lui indique qu'il n'a pas l'air d'être dans l'erreur en s'approchant, vu le manque de réaction en retour. Génial. Les yeux rivés l'instant d'après sur la photo, l'adolescent reste bloqué sur ce qu'il voit. Le sourire d'Aspen, radieux, le sien, plus masqué mais présent, ses bras qui entourent ses épaules et les siens qui la retiennent avec assurance. Elle est belle, cette photo. Si belle que les poumons du jeune Callahan s'en retrouvent compressés ; mais c'est qu'Aspen est magnifique dessus. Et il sait que c'est pas parce qu'il l'aime beaucoup et que sa vision est peut-être influencée qu'il pense ça, c'est parce que c'est vrai. Le sourire d'Aspen vaut tous les trésors du monde. Sous la première photo, une seconde les représente une seconde avant l'autre peut-être : sur celle-là, Noeh a une tête bizarre car surpris. Il se disait bien que ça faisait longtemps qu'il avait pas aperçu une photo représentative de sa personne. “Merci !”, qu'il s'exclame en direction du photographe, avant de lever les deux clichés en l'air pour ne pas que la Wolstenholme réussisse à les attraper.

Si elle les veut, faudra les mériter. Et elle va vouloir la photo la plus réussie en plus, Noeh a même pas besoin de se l'entendre annoncer pour le savoir. Il a donc bien le droit de les regarder encore un peu avant de lui céder. “Bon, alors, qu'est-ce qu'on fait...”, qu'il chantonne, le nez en l'air, le sourire sur papier glacé d'Aspen toujours devant les yeux. “On s'enfuit et on va piquer des bonbons aux p'tits dans la rue ?” Son sourire en coin sur le bas du visage, Noeh sonde la réaction de sa petite-amie d'un coup d'oeil furtif. Okay, compris, ils ne partent pas d'ici. Vampire des pieds à la tête, condamné jusqu'au bout de la nuit, d'accord, il va réussir à s'ancrer le principe dans la tête, promis. “On va s'assurer que nos jumeaux sont en vie ?”, qu'il ricane en secouant la tête. “Non, nul.” Est-ce que ça se comprend tant que ça qu'il n'en a rien à faire, en fait ? Ils ont voulu les abandonner avant même de rentrer dans la salle ? Et bien peut-être regretteront-ils leur choix en voyant que lui et Aspen auraient pu leur être d'une aide précieuse. Le meilleur pour monter des plans dans le but de nuire au reste du monde, c'est lui. Mais si on a pas besoin de ses services, on se débrouille. Et jusqu'à la fin. Noeh a juste hâte de voir ces deux apprentis vengeurs masqués se plaindre de leur échec total sur le chemin du retour dans la voiture. Égoïste quand ça l'arrange, le cadet Callahan est juste tellement content de pouvoir passer du temps seul avec sa rousse préférée qu'il continue de sourire comme un idiot. Réalisant qu'il s'est aventuré dans un couloir annexe à la fête, il se laisse guider par son instinct. Il poursuit sa route, faisant mine de continuer à regarder les photos, alors que sa quête d'une porte non-fermée à clé guide ses pas. Une fois qu'il pense l'avoir trouvée, il vérifie qu'Aspen n'est pas loin. Peut-être qu'elle va rechigner à le suivre ; d'où son geste innocent de faire passer une photo par dessus l'autre à plusieurs reprises, le temps qu'elle soit assez proche pour qu'elle l'entende bien.

On va vérifier si cette pièce est pas remplie de fantômes ?” L'adolescent se lance et appuie sur la poignée. Bingo, elle s'ouvre. Est-ce qu'Halloween serait son jour de chance à lui ? Intérieurement, il se congratule de sa merveilleuse idée. Avançant un pas prudent dans la pièce, il constate qu'il s'agit du local où sont entreposés les ballons pour les sports collectifs : football, basket, etc. Les lumières de la fête dans l'immense gymnase ricochent sur les murs de la petite pièce, s'infiltrant par une petite vitre légèrement poussiéreuse. En fait, ils doivent être juste à côté du gymnase une fois dans cet endroit. S'avançant à l'autre bout de la pièce, Noeh constate qu'il a tout bon : d'ici, il peut voir les danseurs sur la piste, les buffets, les élèves déguisés par centaines. Un point de vue non-négligeable s'il veut échapper au cours de sport la prochaine fois, en fait, et par-dessus le marché disparaître du champ de vision du prof tout en le surveillant à son tour. Aspen lui porte chance. Glissant son regard dans le sien, une fois retourné, Noeh a le plus grand mal à cacher sa petite mine victorieuse, encore plus quand il prend un malin plaisir à déposer les photos sur la plus grande étagère de l'armoire à ballons à côté d'eux. “Ils t'ont pas prévenue qu'il fallait faire cette dernière pièce avant de vraiment pouvoir avoir les photos ? Ça m'étonne.” Un emplacement haut perché où seul lui peut récupérer ces précieux biens – sauf si Aspen a appris à sauter très haut durant les entraînements que le Callahan n'a pas pris soin de suivre. Là, tout son plan déconstruit de base volerait en éclat.

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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeLun 30 Mai 2016 - 23:09

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble

Aspen était très contente de son petit effet, et de l’air surpris qu’elle avait pu lire sur le visage de Noeh quand il l’avait senti grimper dans son dos comme un petit chat surexcité. Elle l’avait entendu rire aussi, et ce son là lui emplissait le cœur pour le faire gonfler comme un ballon prêt à exploser. D’ailleurs si le photographe ne les fixait pas, elle serait déjà en train de l’embrasser à pleine bouche, comme pour pouvoir sentir ses dents vibrer sous son hilarité. Malheureusement à la place elle dut descendre de son perchoir improvisé, alors que Noeh avançait avec ses jambes de géant en direction du photographe pour attraper les deux polaroids qui devaient tout juste commencer à dévoiler leurs couleurs saturées. Elle trottina pour voir les photos à son tour, mais Noeh les porte si proche de son nez qu’elle est bien incapable de voir quoi que ce soit, surtout qu’il ne faisait guère plus clair dans ce recoin de la pièce, loin des spots. De toute évidence, les clichés devaient être réussis, puisqu’aucun commentaire sarcastique ne sortit de la bouche du Callahan. Rien, pas une grimace, pas une moquerie, et c’était ce qui attisait la curiosité de l’adolescente. Elle tenta de se hisser un peu plus haut sur ses escarpins, tendant le cou au-dessus de l’épaule de Noeh, mais ce dernier faisait en sorte qu’elle ne puisse pas les atteindre, le bougre. Il avait l’air d’avoir oublié à quel point il détestait ce genre de soirée d’habitude, et voir son regard pétiller comme ça lui donnait l’impression qu’ils étaient seuls au monde.  Elle roula des yeux quand il proposa de fuir la soirée pour aller embêter les gamins du quartier – Noeh, sérieusement ? – alors qu’elle tendait toujours le bras pour atteindre les photos qu’il se refusait toujours à lui montrer. Elles avaient quoi de si honteux ou génial pour qu’il ménage le suspens ainsi ? Agrippant la taille de son petit ami pour essayer de lui faire baisser ce fichu bras, elle ronchonnait dans sa barbe de le voir lui résister ainsi et ne pas lui donner ce qu’elle voulait. La frustration ne lui réussissait pas, à la Wol :

- Ils sont surement très bien à faire ce qu’ils font là où ils sont. Tu me les montres ses photos oui ou noooon ?

Sa voix s’était teintée de cette pointe d’agacement et d’impatience de petite princesse pourrie gâtée, celle qui rappelait à chacun que finalement, Aspen n’était pas toujours aussi adulte et mature qu’elle voulait bien le faire croire. Elle suivait toujours son grand dadais de petit ami dans les méandres des couloirs sombres, les murs vibrant des basses de la salle des fêtes voisine, mais il y avait de moins en moins d’étudiants dans cette aile de l’école, probablement parce qu’il n’y avait plus d’activités passées le photographe, et que les autres retournaient dans la salle de danse, ou se réfugiaient à l’extérieur pour fumer une cigarette interdite ou pour boire un peu. En plus, il n’y avait pas de toilettes dans ce couloir, alors aucune chance de croiser une vessie pressée qui traverserait le couloir à petits pas. Elle soufflait bruyamment et ronchonnait à mesure qu’il avançait en fixant ses foutus bouts de papier, alors qu’elle ne savait toujours pas ce qu’il y avait dessus. Si ça se trouvait, elle avait une tête horrible, une grimace affreuse, et c’était juste la honte. Mais bon si c’était le cas, il le lui aurait dit, non ? Arrivés devant une porte d’un local qu’elle ne connaissait pas, le sourire fripon de Noeh réapparut sur le visage du jeune homme, alors qu’il tournait la poignée pour la faire entrer dans … un placard à matériels de sport ? Heureusement qu’il n’y avait pas de dossards de sport puants la sueur, sinon il était hors de question de la faire rentrer là dedans.

- C’est moi qui vais venir te hanter jusqu’à la fin de tes jours si tu ne me donnes pas ces clichés, Callahan.

Qu’elle feule tout en se laissant entrainer dans le petit local par le lycéen au sourire triomphant. Qu’il jubile donc pour le peu de temps qu’il lui reste, parce qu’il n’allait pas le garder longtemps, son sourire débile, si il ne lui donnait pas ce qu’elle voulait. Elle s’adossa à la porte du local en croisant les bras, boudeuse, fixant Noeh avec des yeux brillants où étincelait un savant mélange d’amusement et d’agacement. C’était l’effet Noeh ça : être aussi horripilant qu’attirant, aussi moqueur que cajoleur quand il le voulait. Elle plissa le nez en le voyant jucher les deux polaroids tout en haut d’une étagère, probablement à plus de deux mètres de hauteur. Elle aurait été en basket et en short, elle serait allée faire le petit singe pour récupérer les clichés : mais en escarpins et robe de soir, c’était loupé. Elle soupira exagérément, avant de battre des cils avec autant d’excès :

- Tu sais Noeh, si tu veux abuser de moi et de mon corps, tu peux aussi demander gentiment, plutôt que de faire ça hein … Bon, qu’est ce que tu veux ?

Parce qu’il voulait forcément quelque chose. Probablement la même chose qu’elle, d’ailleurs.

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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeJeu 2 Juin 2016 - 17:24

Noeh est tellement fier de ce qu'il vient de faire qu'il arrête pas de sourire. Il peut pas le masquer, c'est compulsif, c'est viscéral... c'est peut communicatif, vu la bouille d'Aspen à cet instant précis, mais c'est représentatif de l'état de plénitude qui vient de l'envahir. Si elle voulait voir les photos de suite, fallait se jeter dessus comme lui l'a fait plutôt que d'attendre. A présent, impossible pour sa petite-amie d'y avoir accès s'il ne le décide pas. Et avoir une telle maîtrise de la situation, jouer au voleur alors que sa plaisanterie n'est au final pas drôle du tout, c'est une victoire ridicule dont laquelle le lycéen ne peut ressortir que toujours plus victorieux à chaque nouvelle seconde. Mais quand Aspen réplique enfin, qu'il ne peut que se délecter de ses cils qui papillonnent à plusieurs reprises, chaque de ses mots font comprendre à Noeh qu'il va peut-être enfin pouvoir obtenir ce qu'il veut. Et vu que le cadet Callahan est un ado de bas étage, tout ce qu'il y a de plus normal et basique, bossé par ses hormones depuis un p'tit moment et obnubilé par la fille qui se tient toujours contre la porte du local où ils se trouvent, il n'est pas bien difficile de deviner ce qu'il a derrière la tête. Coinçant ses mains dans les poches de son costume faussement ensanglanté ici et là, l'adolescent s'avance vers son adorable lutin d'une démarche lente, féline comme il sait si peu le faire, avant de se retrouver pile devant elle.

Son regard malicieux dérive une nouvelle fois sur ce costume qui ne lui va que trop bien, avant qu'il ne réduise d'un nouveau pas la distance entre eux. “Demander gentiment je sais pas faire...” Son bras vient se caler contre la porte au-dessus de sa tête, aidant Noeh à la surplomber comme à son habitude d'une courte tête – ces derniers temps, il n'arrête pas de grandir, ce qui n'est pas pour le déranger – tandis que son regard ne lâche pas le sien. C'est qu'il pourrait passer des heures à la regarder, s'il s'y mettait. Quand ils ont un cours en commun, il doit faire gaffe à ne pas se retrouver près d'elle : s'il se met derrière, il ne résiste pas à l'envie de tout faire pour réduire la distance entre leurs bureaux, s'il est à sa gauche ou sa droite, il lui jette des coups d'oeil sans même plus faire gaffe, si c'est elle qui est derrière lui, ou dans le fond de la salle, il va avoir toutes les difficultés du monde à se concentrer sur le cours, trop intéressé par ce qu'elle peut écrire, dire, faire, trop accaparé par la moindre mimique ravissante qui peut se peindre sur ses traits. Ce regard qu'il a ce soir, c'est celui qu'il ne peut pas poser sur elle en temps normal. C'est celui qu'il ne peut avoir que lorsqu'ils sont que tous les deux, c'est celui qui la fait rougir parfois ou celui qui est parfois trop sérieux quand il réalise la chance qu'il a. Même si elle invente des histoires avec d'autres garçons – que Noeh évite d'écouter au maximum pour ne pas y croire bêtement comme les autres le font -, Aspen, elle est avec lui. C'est lui le gars à qui elle accorde les plus mignonnes des attentions, c'est lui qu'elle doit ramener à la raison quand il se montre trop jaloux, c'est à lui qu'elle envoie un dernier message le soir avant de s'endormir. C'est lui le mec le plus chanceux de l'univers, et cette idée rend Noeh tellement heureux qu'il ne résiste plus à la tentation de capturer ses lèvres.

Ce contact charnel lui a trop manqué depuis qu'ils se sont éloignés de la voiture. L'adolescent se dit que c'est le moment ou jamais de prendre une dose assez importante de sa Aspen, avant de devoir recommencer à la partager avec ses pimbêches d'amies, ou son frère, ou Sam. Alors il en profite. Il l'embrasse avec une envie décuplée, celle qui n'a pas pu s'exprimer à son aise sur le parking. Il sent le souffle commencer à lui manquer mais ne rate pas l'occasion de venir à nouveau caresser son dos nu. Ça lui fiche des frissons de délice dès que sa peau entre en contact avec la sienne, ça le rend fou de sentir la réponse de ses lèvres ou de son corps contre le sien. Sa veste de costume lui tient trop chaud, alors il se débrouille pour s'en débarrasser tandis que ses pensées voguent vers l'idée de la défaire de cette robe devenue trop encombrante... mais Noeh a bien compris que s'il touche au costume de sa petite-amie ou l'abîme, il le regrettera. C'était bien joli les feuilles et tout le tralala tout à l'heure, pour virevolter au milieu des autres lycéens et prouver qu'elle est la plus belle et le restera tant qu'ils étudieront encore ici, mais le cadet Callahan paierait cher pour pouvoir caresser sa peau, et laisser courir ses mains dans ses longs cheveux. Là, ces dernières ne peuvent que la serrer un peu plus contre lui et tout juste sentir la caresse de quelques mèches à la couleur ennivrante contre ses doigts tremblants, envieux de plus. Halloween n'a jamais été aussi frustrant.

Derrière eux, la musique vient de changer brusquement de tonalité. C'est une mélodie plus lente qui s'invite à leurs oreilles, et Noeh libère enfin les lèvres d'Aspen pour reprendre son souffle, mais aussi pour tourner la tête vers la petite vitre par laquelle s'échappe la musique. Un sourire étire immédiatement ses lèvres. Reportant son attention sur la jeune Wolstenholme, il dépose un bref baiser sur sa joue avant de se reculer. D'un pas, puis deux, puis trois, jusqu'à arriver au cœur de la minuscule pièce. “Je veux que tu danses avec moi”, qu'il sourit. Et qu'il répond enfin à la question. “C'est la seule monnaie d'échange que je proposerais contre les photos.” Ses iris teintées d'émeraude, une couleur encore à peine perceptible dans son regard pour le moment, viennent rappeler sans qu'il n'ajoute un mot où se trouvent les clichés. Là-haut, Aspen, tout là-haut.Si tu refuses tu les verras jamais.” Un haussement d'épaules provocateur vient saupoudrer le pacte qu'il est en train d'établir. Jouer est l'un des passe-temps favoris de l'adolescent ; pourquoi est-ce que ça changerait ce soir ? “Je serais alors le seul à pouvoir les décrire et, de ce fait, tu ne pourras même pas me tuer de colère, car ça voudrait dire que tu ruinerais ta seule chance de voir ce qu'il y a sur ces photos ne serait-ce que dessiné par mes soins quelque part...” Un peu plus, et il perdrait de son superbe sourire en coin pour adopter une mine attristée. En attendant, le semi-slow qui a été lancé dans le gymnase continue de faire sa route jusque dans le petit local. Noeh n'attend plus qu'Aspen se décide enfin à honorer sa part du contrat qu'il vient d'inventer seul, comme un grand.
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 10:33

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble

La cadette des Wolstenholme connaissait Noeh depuis plus longtemps que la plupart des gens de leur âge, depuis plus longtemps que certains membres de sa propre famille. Elle avait appris à le connaitre par ricochet de sa jumelle dans un premier temps, et puis ses dernier mois, elle avait eu le privilège d’avoir le droit de venir gratter du bout de ses ongles manucurés le vernis de la carapace de sarcasme et de nonchalance du garçon. Elle avait découvert là-dessus un garçon d’une rare sensibilité et d’une douceur un peu gauche qui l’attendrissait terriblement, contrastant avec sa carcasse de géant et ses doigts comme des pattes d’araignée. Elle s’était surprise à passer des heures à rire avec lui, et non plus de lui, et discuter parfois des heures au téléphone, ou à ne pas parler du tout, préférant perdre son souffle dans le creux de son cou et sa sanité dans l’émeraude de ses iris. Elle avait découvert là un garçon, pas tout à fait un homme encore, mais presque, dont elle était tombée profondément, scandaleusement, irrémédiablement amoureuse, contre toute attente et prédiction. Ce même adolescent qui à présent lui souriait de toutes ses dents comme il ne le faisait à personne d’autre qu’elle, et qui avançait vers elle d’un pas lent, avec cet air de voyou qui lui donnait envie de lui tirer l’oreiller et de l’embrasser sauvagement, ou les deux en même temps.

- Ah ouais, ta maman t’a jamais appris à dire S’il te plait, Ô Aspen toi la plus belle fille que j’ai jamais vu de ma vie? t-t-t-t, toute une éducation à refaire, ça va pas du tout ça …

Elle lève les yeux dans les siens alors qu’il vient la dominer de toute sa hauteur, pas impressionnée pour deux sous. Il pouvait faire son malin avec son mètre quatre vingt, ça n’avait jamais empêché la petite rousse de lui faire mordre la poussière quand il avait besoin de descendre de son piédestal. Son regard se fait plus intense à mesure qu’il se rapproche et qu’il se penche vers elle, effaçant les quelques centimètres qui séparent leurs visages alors qu’il pose ses lèvres contre les siennes, déchargeant une charge d’adrénaline dans tout le corps de la jolie rousse. Elle attrape sans hésiter le col du costume de Noeh pour le coller un peu plus contre elle, alors qu’elle sent les mains avides du jeune homme dans son dos. Il a jamais pu résister au plaisir de parcourir le peu de peau qu’elle pouvait laisser découverte à sa portée. Elle se retrouve plaquée contre la porte, pressée par le corps du Callahan contre le sien, et ça ne la dérange pas le moins du monde. D’ailleurs, c’est elle qui grogne un peu en le sentant reculer et desserrer son étreinte autour d’elle : pour une fois, Noeh avait tort, elle n’aurait pas été tout à fait contre l’idée qu’il fiche en l’air sa coiffure parfaite et qu’il arrache quelques feuilles de son costume, si ça pouvait lui permettre d’avoir un peu plus de Noeh. Adolescence pleine d’hormones, quand tu nous tiens. Elle croise les bras avec une moue boudeuse, avant que Noeh reprenne la parole, la faisant arquer un sourcil de surprise :

- Tu sais danser, toi ?

La réplique aurait pu avoir quelque chose de vexant, si la jeune femme n’avait pas cette expression absolument ravie sur le visage. Il fallait dire qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de lui poser la question, et qu’il n’était pas du genre à se déhancher en soirée non plus. Après, il pouvait très bien Savoir danser sans en avait particulièrement envie la plupart du temps. A bien y réfléchir, il ne serait pas étonnant qu’Adelaïde Callahan ait appris quelques pas de danse à son fils, histoire qu’il ne rende pas ridicule pendant les grandes assemblées de chasseurs. Elle leva les yeux au ciel en vérifiant ensuite que le loquet du local était bien verrouillé, avant de s’approcher du Callahan en roulant des hanches, juste assez pour qu’il l’aperçoive dans le contraste des lumières projetées par la salle de bal.

- Je t’ai connu plus dur en affaire que ça … Mais je vais pas m’en plaindre.

Il pouvait bien se la jouer grand casse pied, il y avait largement pire pour Aspen que de danser un slow avec son petit ami pour le bal d’Halloween. Clairement. Ça ressemblait même plus à un cadeau qu’à du chantage, d’ailleurs. Elle hissa ses mains au niveau du cou du jeune homme, caressant sa mâchoire au passage, venant se blottir contre lui avec un large sourire plaquée sur le visage.

- Je te préviens, si tu me marches sur les pieds, tu vas le regretter. Et après, je Veux mes photos.

En vrai, les photos, ça devenait totalement secondaire alors que les mains de Noeh venaient enserrer sa taille, et qu’ils se mettaient à danser lentement, au rythme un peu étrange de cette chanson qui oscillait entre slow et danse lascive. Elle songea un moment à venir poser son menton sur l’épaule de Noeh, mais non. Elle voulait avoir des souvenirs visuels de cette scène, pour ne jamais l’oublier. Et pour ça il fallait que son regard soit dans celui de Noeh tout du long, sans discontinuer …


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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeJeu 9 Juin 2016 - 14:42

Ça le fait rire, Noeh, quand Aspen fait sa petite moue, là. Il trouve ça adorable même. En temps normal, il n'y résiste pas longtemps. Soit il l'entoure de ses grands bras, soit il l'embrasse, soit il vient murmurer n'importe quoi à son oreille pour la faire rire. Ce soir, il change un peu les règles. Vu qu'il a les photos comme but à atteindre par sa demoiselle, il en profite. A outrance. Mais c'est parce que le jeune Callahan est comme ça : de toute situation, il peut en créer une nouvelle, encore plus amusante, pour lui plus que pour les autres, souvent, c'est vrai, mais au final mémorable. Plus tard, la jolie Wolstenholme se souviendra de toutes les choses qu'elle a dû traverser pour pouvoir récupérer ces clichés en haut de l'armoire de sport. Et elle le remerciera, Noeh en est persuadé. Son petit sourire amusé n'a de cesse de s'étirer quand la surprise gagne les traits d'Aspen à sa demande. “Bein ouais, qu'est-ce que tu crois, j'suis plein de ressources...”, qu'il ricane. Il ne pensait pas qu'un jour les cours obligatoires organisés par sa mère pour lui et Sam lui servirait à quelque chose. Il se fourrait le doigt dans l’œil. Il peut désormais prouver à sa petite-amie qu'il n'est pas qu'un bras cassé sur pattes. Il sait aligner deux pas sur le côté sans trébucher ou blesser, à la différence de ses câlins toujours trop expressifs ou mal maîtrisés, alors autant tout donner. C'est au moment où elle s'approche que l'adolescent sent son cœur s'emballer un peu. Le stress, sûrement. Ses doigts qui caressent sa mâchoire le font frissonner, alors qu'il ne résiste plus à l'envie de déposer ses mains sur ses hanches graciles.

Sa remarque recommence à le faire rire, plus doucement cette fois. “Je vais faire gaffe mon ange, c'est promis”, qu'il lui murmure, alors qu'il vient déposer un baiser sur le bout de son nez. Enfin, son regard se perd dans le sien. Les secondes s'écoulent sans qu'ils n'aient plus besoin de rien dire. La musique berce leurs pas, avec adresse, tandis que Noeh réalise que c'est la première fois qu'il l'appelle mon ange. Ça lui va si bien. Encore plus depuis qu'il redécouvre ses grands yeux et ce visage à la perfection inégalable. Aspen, elle est si belle, tous les jours, jour après jour même, qu'il sait pas ce qu'elle fiche avec lui. L'adolescent mesure sa chance dès qu'elle lui accorde de l'attention à lui plutôt qu'à un autre, et ce soir quand elle a accepté de danser avec lui. Il a gagné l'attention du plus bel ange de cette Terre et ça lui coupe le souffle. Ça le rend plus heureux que n'importe quel truc qu'il a pu faire durant sa courte vie jusqu'ici, c'est presque indescriptible tant ça peut réussir à faire taire le grand idiot qu'il est. Jusqu'à la fin de la chanson, quand la mélodie s'estompe pour laisser de nouveau place à une musique plus enjouée. Noeh aurait pu continuer toute la nuit, juste pour avoir la chance de continuer de la contempler. Il se laisse encore quelques secondes pour parvenir à s'extirper de ce moment à part, sans grand succès toutefois. Le cadet Callahan cède à l'envie de la prendre dans ses bras. Ces derniers viennent entourer Aspen d'une étreinte à peu près maîtrisée, désireuse de pouvoir faire comprendre par les gestes plus que par les mots tout ce que Noeh peut ressentir à cet instant précis. “Tu vois c'est pour ça que je suis devenu risible en affaires : tu me transformes en nounours rien qu'en me regardant...”, qu'il plaisante à son oreille, d'une voix tellement douce que ça ne peut tout à fait passer pour une de ses fameuses remarques amusées, celles dont il a tant le secret.

Laissant les battements de son cœur s'apaiser un peu, le vampire du soir libère enfin sa victime. Par chance, les quelques lumières qui passent par la petite fenêtre ne permettent pas à Aspen de deviner qu'il a pu rougir, du moins l'espère-t-il, ni même qu'elle puisse apercevoir son regard qui se fait soudain un peu fuyant après cette démonstration évidente de son affection pour elle. Si c'était permis, il la garderait au creux de ses bras maladroits pour le reste de sa vie. “Bon, j'dois honorer ma part du contrat maintenant, c'est ça ?”, qu'il la questionne, retrouvant ce petit air malicieux dans le regard. Il se marre face à la mine de la jeune femme, avant de lever les mains en l'air innocemment. “Je m'assurais juste que t'avais pas changé d'avis...” Enfin, il s'avance vers l'armoire où il a entreposé les photos plus tôt. Il fait croire en fronçant les sourcils qu'elles sont disparu, le temps d'une courte seconde, juste pour continuer d'embêter encore un peu Aspen, avant de les déloger de leur piédestal. Lui tendant enfin, Noeh appréhende sa réaction. Il ne sait pas si elle va les aimer elle autant que lui les aime. Ses mains atterrissent dans ses poches, alors qu'il passe derrière elle pour tenter de les apercevoir à nouveau. Il a trop peur d'affronter un visage déçu s'il reste devant elle, alors autant rester en retrait le temps qu'elle les jauge de son œil expert. Après tout, le cadet Callahan, il est pas le plus doué pour apprécier ou non des photos, étant le roi pour les gâcher sans même le vouloir. La minute suivante, il se racle la gorge distraitement. “Si tu les aimes pas, moi je veux bien les garder...”, qu'il murmure à sa petite-amie, d'un ton moins assuré que celui qu'il pouvait avoir juste avant.
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeMer 15 Juin 2016 - 16:21

‘Cause this is trouble, yeah this is trouble

Les minutes lui paraissent des secondes alors que la plus jeune de Wol est blottie contre son petit ami, dans un débarras minuscule, à danser sur une musique étouffée par l’épaisseur des murs et la distance. Pourtant, elle a bel et bien l’impression que cet instant est absolument parfait. Elle a le nez niché dans son cou –merci les talons hauts qui lui permettent d’atteindre la taille critique- , et les bras noués tout autour aussi. L’une de ses mains est venue se glisser tout naturellement dans les cheveux de Noeh, dans sa nuque, pour la grattouiller doucement. C’est un geste tendre, un de ceux qui est devenu presque un réflexe entre eux et qu’elle crève de ne pas pouvoir faire en public. Alors comme public il n’y a pas en cet instant, elle en profite, alors qu’elle se laisse guider sur la musique douce par les pas de Noeh et ses mains sur sa taille. Bien sur, ce n’était pas très technique, un slow, mais elle apprécie la douceur de sa conduite, alors qu’elle sent le souffle chaud du jeune homme sur sa peau, ce qui ne manque pas de la faire frissonner. Elle l’aime, bon sang qu’est ce qu’elle l’aime fort. Elle cligne des yeux au moment où il lui embrasse le nez, son sourire se faisant presque timide en comparaison de ses yeux qui le dévorent littéralement. Ils dansent encore un peu, dans leur bulle, avant que les bras du jeune homme ne remontent un peu pour l’envelopper totalement. Aspen se serre un peu plus contre lui avec un soupir de contentement proche du ronronnement, abandonnant presque aussitôt le peu de grands airs de princesse qui lui restait pour redevenir tout à fait elle-même. Ou en tout cas cette version d’elle-même qu’elle était quand elle n’était qu’avec Noeh. Plus douce souvent, moins sur la défensive. Peut être moins agressive, aussi.

- Si c’est ça être risible, je veux bien que tu le sois tous les jours, mais que avec moi …

Qu’elle murmure à son tour, venant caresser son nez du sien avec un sourire tout aussi doux. Parce qu’elle le savait, qu’il avait mauvaise réputation. Qu’on disait de lui que c’était juste un connard insolent et pourri gâté, qui s’éclatait à se moquer des autres et à glander à l’école. C’était faux, totalement faux, mais ça, ils n’étaient pas beaucoup à le savoir, et elle pouvait même se targuer d’être la seule à avoir conscience d’à quel point ce cliché était loin de la réalité. C’était pas un connard, son Noeh, c’était l’exact inverse même, simplement il ne le laissait pas voir à tout le monde. Un peu comme elle, au final, et c’était surement pour cela qu’ils se complétaient si bien. Ils portaient la même armure, juste d’une façon différente. Alors ce n’était pas elle qui allait lui reprocher quoi que ce soit, et encore moins de jouer en rôle en société. Tant qu’elle, elle pouvait avoir cette véritable version de lui.

Quand la musique reprit un rythme plus dansant et moins romantique, Aspen se détacha de son amoureux, un peu à regret. Ce quart d’heure américain avait duré tout, sauf un quart d’heure, c’était sur. Quand Noeh lui parla de remplir sa part du contrat, elle battit des cils, mettant bien cinq secondes à percuter sur ce qu’il était en train de dire : les photos, mais oui, bien sur. Il dut confondre son trouble avec de l’agacement à l’entendre glousser comme il venait de le faire, lançant son bras immense jusqu’à la fameuse cachette des photos pour enfin –enfin !- les lui tendre. Elle les attrapa au vol, plissant un peu les yeux pour pouvoir en observer tous les détails malgré le manque de luminosité dans la pièce. Les deux clichés étaient différents, mais une chose la frappa autant sur l’une que sur l’autre : le visage si expressif de Noeh, avec ses grands yeux qui semblaient étinceler comme si la photo avait été retouchée. L’une d’elle était plus comique que l’autre, mais dans l’ensemble, elle les adorait toutes les deux. Son pouce vint caresser la joue de Noeh qui avait poser son menton sur son épaule, avant qu’elle ne souffle doucement :

- Tu as vu comme tu es beau là-dessus ? Presque autant qu’en vrai.

Il n’y avait pas la moindre once de sarcasme dans ce qu’elle venait de dire. Il était vrai qu’elle lui disait souvent qu’il était beau, au jeune homme, mais souvent elle renchérissait en disant que c’était normal, puisqu’elle-même était belle. Là, pas un mot sur sa propre photogénie : tout ce qui l’intéressant, c’était le reflet de Noeh sur le papier glace, et toutes les émotions fouillis que ça pouvait lui procurer. Elle fixa un moment encore les clichés avec tendresse, incapable d’en préférer l’un à l’autre, avant de les lui rendre et de venir se serrer contre lui à nouveau, la tête toujours contre son torse :

- Si je pouvais, je la mettrais sur le mur de ma chambre. Ou dans mon agenda. Et je ne peux pas à c’est nul.

Le ton était celui d’une petite fille capricieuse, mais elle savait qu’il comprendrait que c’était plus que ça. A elle aussi, le secret lui pesait un peu. Il pimentait leurs escapades bien sur, mais parfois, elle avait juste envie de pouvoir lui tenir la main dans les couloirs, ou pouvoir dire que non, elle n’irait pas à cette soirée, parce qu’elle avait déjà prévu d’aller au cinéma avec son petit copain. A la place, c’était beaucoup de mensonges, des complications aussi. Mais bon, Noeh en valait largement l’effort, et jamais elle ne lui en voudrait pour ça. Simplement, elle aurait aimé que cette soirée géniale puisse être leur quotidien.

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Noeh Callahan
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MessageSujet: Re: It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)   It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen) Icon_minitimeVen 24 Juin 2016 - 0:55

Le silence que garde Aspen en regardant les photos fait battre le cœur de Noeh à cent à l'heure. Dans son esprit, une seule explication s'impose : elle n'aime pas. Elle déteste les deux clichés, elle n'en haït même pas un peu plus que l'autre, vu qu'ils sont à vomir tous les deux. L'adolescent s'insulte alors mentalement d'idiot : s'il y a bien une personne qui a réussi à gâcher les images figées sur papier glacé, c'est lui. Aspen est incroyable dessus ; elle accapare l'attention de son immense sourire et de son merveilleux regard, alors que lui il... “N'importe quoi...”, que souffle le jeune Callahan quand il entend sa première réaction. Elle ment. A nouveau, il n'y pas explication plus simple que celle-ci : sa petite-amie ne peut pas sincèrement penser un truc pareil. Derrière l'assurance d'un Noeh qui fait mine de se moquer de l'avis du monde entier, il y a bien un seul avis qui se détache de tous les autres et c'est celui d'Aspen. Et à travers cette appréhension de ce qu'elle peut penser de lui se planque une confiance en lui à fleur de peau en sa présence. C'est peut-être la période, l'âge, peu importe : le lycéen a le sentiment d'enfin réussir quelque chose dans sa vie avec elle, sans déconner et en apprenant progressivement à s'ouvrir un peu plus chaque jour à son contact, impossible pour lui de tout gâcher. Il sait juste qu'il est tellement doué pour ça qu'il peut ne même plus s'en rendre compte par moment. Changer des habitudes tenaces, et ce depuis des années, c'est la mission qu'il s'est lancé, malgré la difficulté accrue de la chose. Comment rester le même tout en lui prouvant qu'elle n'est pas comme les autres ? Comment la faire rester auprès de lui alors que le monde s'ouvrira bientôt à eux ? Un monde duquel il pourrait peut-être ne plus faire partie un jour...

C'est toi qui es magnifique”, qu'il rectifie, en venant déposer un baiser sur sa joue. Un geste tendre dont il ne se lassera jamais. Quand les photographies se retrouvent à nouveau dans ses mains, Noeh a à peine le temps de s'en réjouir que la tête de sa petite-amie contre son cœur stoppe toute réflexion sensée. Toute tentative pour poursuivre sur le sujet des photos est même avortée au moment où l'adolescent comprend ce qui se cache derrière les paroles d'Aspen. Son sourire perd de sa splendeur sans pour autant disparaître totalement de la circulation. Croisant les bras autour de ses épaules, avec dans l'idée de ne pas l'étouffer comme il le fait si souvent quand il a envie de l'alléger du moindre tracas, le jeune Callahan répond un “Je sais...” murmuré. Il n'a jamais les bons mots pour ce sujet, Noeh. Il réalise juste chaque fois un peu plus que la situation ne cesse de se compliquer ; de même, il comprend que son cœur aimerait pouvoir démontrer au monde entier cette affection démesurée qu'il peut avoir pour la jolie Wolstenholme. Seulement ça n'est pas le bon moment, comme ça ne l'était pas hier et ne le sera pas demain. Le jeune pianiste n'arrive pas à savoir quand les choses pourront devenir plus officielles car malgré tout ce qu'il peut en dire, la réaction de son meilleur ami et de sa jumelle le terrorise. Il pense les connaître mais qui peut prévoir la moindre chose face à une annonce qui peut paraître aussi surprenante au premier abord : Noeh et Aspen, qui n'arrêtaient pas de chamailler depuis le bac à sable, sont amoureux. Enfin amoureux, l'adolescent le suppose, n'ayant toujours pas réussi à demander ce qu'il en retournait pour la jeune femme. Une autre hantise que le lycéen garde pour lui, encore un peu, jusqu'au jour où il parviendra peut-être à lui dévoiler que ce qu'il ressent pour elle est un sentiment tellement fort que ça le terrifie autant que ça le plonge dans un bonheur infini. Il l'aime, à sa Aspen, il en est complètement accro, manque juste à Noeh les mots pour exprimer tout ça comme les grands.

Exerçant une légère pression sur ses épaules, Noeh finit par se reculer. Il dépose un baiser sur le front de sa petite-amie, avant de lui montrer les photos toujours coincées entre ses doigts. “Mais bientôt tu pourras le faire.” Son célèbre sourire en coin retrouve sa place initiale au bas de son visage. “Faudra juste y aller progressif pour éviter que nos jolies photos finissent au bûcher...” L'image d'un Lorcan et d'une Sam lui arrachant les photos des mains pour les jeter dans un feu de cheminée apparaît dans ses pensées, bien vite chassée par un haussement d'épaules délibéré de la part d'un jeune Callahan inspiré. Et surtout bien décidé à rendre le sourire à Aspen. “En attendant, on va s'en partager la garde. Une semaine avec toi, une semaine avec moi.” Arquant un sourcil dans sa direction, Noeh laisse son regard retomber sur les photos. “Et plus tard, on les affichera dans le salon.” Il fait mine de réfléchir. “Ou dans notre chambre. Je suis pas doué en déco, je sais pas où ça peut en jeter le plus quand on recevra des gens.” Levant la main où se trouve les clichés sur le côté, l'adolescent cherche le meilleur endroit dans la petite pièce pour les afficher. Il espère que plus tard leur maison sera un peu plus grande, mais l'idée est là. “Oui, parce que, je t'ai pas dit, mais un jour tu vas être condamnée à vivre avec moi”, qu'il annonce, avec ce petit air espiègle sur les traits qui le rend presque adorable. Rapprochant une dernière fois son visage de celui de la plus jolie fille de tous les temps, Noeh laisse ses lèvres dériver jusqu'à son oreille, y murmure un “P'tite chanceuse.” avant que ses dents ne viennent se jouer de l'angle gracieux de sa mâchoire puis que le petit geste provocateur ne se termine en baiser. Calant les photos dans la poche de son pantalon sombre, le jeune pianiste finit par s'asseoir contre le mur à côté de la porte de sortie. L'idée de quitter les lieux lui a brièvement traversé l'esprit, mais au final, une minute ou deux de plus avec Aspen, c'est inestimable. Installé, ses deux grands bras se tendent en direction de sa petite-amie pour lui intimer de s'approcher. Il donne juste l'air d'être un grand enfant plutôt qu'un adolescent. Ce n'est qu'une fois la jolie violoniste assise sur ses jambes qu'il reprend, plus tendre que blagueur, comme à chaque fois qu'il se retrouve face à cet immense regard qui le fait fondre. “On trouvera le bon moment pour le dire, d'accord ? Là, t'as d'autres trucs à penser et je veux pas que tu te prennes la tête. T'as ton diplôme à obtenir ! Moi je sais que je vais l'avoir haut la main, mais je pense qu'une certaine Wolstenholme devrait commencer à s'affoler...
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It's a risk but babe, I need the thrill (noaspen)

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