I will never be anything till I break away from me I will break away, I'll find myself today
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Poussant la porte usée de la cave, mais encore bien trop robuste pour lui, Miko se demandait ce qu’il allait découvrir en bas. Depuis leur plus tendre enfance, Jackson et lui n’avaient pas le droit de se rendre à la cave. Les deux enfants pouvaient alors jouer n’importe où dans la maison, mais jamais descendre dans la cave. La majeure partie du temps, la porte menant sur la volée d’escalier était fermée à clé. Les quelques rares fois où ça n’avait pas été le cas, le cadet ou bien son ainé s’étaient fait prendre sur le point de descendre. Il se souvenaitt de cette vague d’excitation qui le prenait à l’époque alors qu’il était sur le point de dénouer un des plus gros secrets que sa famille lui cachait. Puis Jax avait eu le droit de descendre. Même si ce dernier ne fanfaronna jamais à ce sujet, Miko c’est toujours demandé ce qu’il avait bien pu voir en bas. Maintenant c’était à son tour de savoir, à son tour d’être mis dans la confidence et de partager les secrets de ses parents. Descendant l’escalier en pierre menant à la cave mal éclairé, Miko se sentait étrange. Il pouvait sentir l’excitation parcourir ses veines, l’adrénaline couler librement dans son système. Il avait eu quinze ans aujourd’hui et aux yeux de son père il était désormais en droit de savoir. C’était ce qu’il lui avait dit avant de le mener vers la cave. Atteignant la dernière marche, l’adolescent tenta de s’habituer à la pénombre ambiante entrecoupé d’instant de clarté grâce à l’ampoule grésillant. Plissant les yeux, il parcouru la pièce du regard sans véritablement se rendre compte de ce qui s’y trouvait. C’est alors qu’une lumière aveuglante baigna la pièce prenant Miko au dépourvu. Tentant de s’habituer à cette nouvelle clarté, au bout d’un moment l’adolescent vit plus ou moins clairement les chaines se trouvant à ses pieds. Etonné, le brun se demanda s’il s’agissait d’une blague, une espèce de bizutage que son père ou son frère lui avait préparé. Cependant, lorsqu’il releva les yeux pour faire face à la cage se trouvant à quelques pas de lui, ce n’était pas une blague qui l’attendait. Non, il s’agissait plutôt d’une jeune fille enfermée comme un animal, enchainée au mur et déjà bien amochée. «
Qu’est-ce que… ? » C’est alors que Miko remarqua les iris de l’enfant qui étaient devenues incandescentes. Ne s’inquiétant pas de ce détail, le brun se jeta sur la cage avant de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule. Connaissant les habitudes de son père, il n’eu aucun mal à trouver le code scellant le cadenas. Retirant la chaine bloquant la porte, il ouvrit la cage, prêt à sauver cette petite enfermée là depuis dieu seul savait quand. Entrant dans la cage, l’adolescent s’apprêtait à tendre sa main vers l’enfant lorsqu’une paire de mains l’attrapèrent par derrière pour le projeter vers l’arrière. S’écrasant au sol, le jeune Lysaght glissa jusqu’à être stoppé par le mur. «
Inconscient, tu ne reconnais pas une abomination de dieu quand tu en vois une ? » Gronda le patriarche de la famille Lysaght. Le pied droit de son père faucha l’enfant dans l’estomac avant que ce dernier ne puisse réagir. Se courbant sous l’effet de la douleur, l’adolescent ne chercha même pas à se défendre. Il avait l’habitude. Ca arrivait parfois. Parfois quand la journée avait été trop rude pour son père. Parfois quand il avait fait quelque chose de mal. Parfois quand c’était de sa faute. Juste, parfois. Protégeant son visage à l’aide de ses bras, le brun attendit patiemment que la volée de coup ne cesse. Il pouvait sentir ses côtés fragiles craquées sous la virulence des coups, il savait néanmoins que gémir ne faisait qu’énerver plus son père qui ne s’énervait que plus. Un instant les coups cessèrent et alors que Miko pensait avoir traversé l’ouragan, il se retrouva tiré en arrière par son père le trainant jusqu’à la cage. La petite fille qu’il avait essayé de sauver était toujours accrochée au mur, des larmes rongeant son visage émaciée. Fixant l’enfant, le brun ne pouvait comprendre ce qu’elle avait bien pu mériter que pour être enfermée là. Cloué sur place, refusant d’offrir une nouvelle raison à son père de le violenté, il resta immobile alors que son paternel détachait l’enfant pour la faire sortir de la cage. Seul de ce côté de la porte grillagé, le jeune et docile Lysaght ne broncha même pas lorsqu’il se retrouva enfermé à son tour. Dans le fond, il était plus en sécurité de ce côté de la porte. «
Alors, tu te prends toujours pour un héro de ce côté-là du grillage ? » S’approchant de la grille le séparant de son père et de l’enfant, Miko s’agrippa à celle-ci espérant stupidement pouvoir tordre ces barreaux et s’échapper. Impuissant, il était devenu un spectateur devant une tragédie. Regardant son père attrapé par les petites par les cheveux alors que cette dernière se débattait. Lorsque monsieur Lysaght attrapa un révolver, la petite perdu tout de sa face angélique. La ou des dents blanches toujours en formation se trouvaient un instant plus tôt étaient désormais des crocs largement apparent. Ses mains potelées jusqu’alors étaient devenu tordues et terminées par des griffes acérées. Reculant sous l’effroi, Miko s’écrasa dans un coin de la cellule alors que son père pointait l’arme sur la tempe de la petite. «
Elle ne ressemble plus tellement à une créature de dieu, n’est-ce pas fiston ? » Souffla monsieur Lysaght tout en s’apprêtant à appuyer sur la détente. A cet instant, Jax apparu en haut des escaliers en hurlant : «
Arrête ! Il est trop jeune pour voir ça. Il n’est pas prêt ! » Plaida l’ainé des Lysaght tout en dévalant la volée d’escalier espérant pouvoir faire entendre raison à leur père. «
N’essayes pas de couver ton frère Jackson, il est temps que cette mauviette devienne un homme. » Ce qui se produisit alors apparu à Miko comme une rafale d’image, un cri d’effroi et puis le black out. Il n’eu pas le temps d’entendre le bruit de la détente que déjà la cervelle de l’enfant se répandait sur le sol gris et froid de la cave. Le sang, il était partout. Sur le sol, sur les murs, sur les vêtements de son frère, de son père. Le brun ne voyait plus que ça, une mare rougeâtre qui recouvrait tout. Une vague qui menaçait de les engloutir. Il ne se rendit pas compte de son frère qui ouvrait la cage. Lorsque Jax l’attrapa par le bras pour le tirer hors de la cave, il ne se rendit même pas compte du fait que ses jambes flageolante arrivèrent à le porter. Il n’avait pas conscience des larmes roulant le long de ses joues alors que l’air avait du mal à s’écraser dans ses poumons. Ce n’est qu’une fois arrivé en haut, loin du sang, loin du rouge qui brûlait ses rétines qu’il prit conscience de ce qui venait de se produire. «
Ca va aller Miko, je te le promets. » Fixant son frère d’un regard exempt de toutes émotions, il essayait du mieux qu’il pouvait d’endiguer les larmes qui s’écrasaient sur ses joues. Il essayait du mieux qu’il pouvait de compartimenter les informations qu’il venait de recevoir. Il ne voulait pas sentir son cœur se tordre, ni même ce nœud qui se resserrait autour de sa gorge. Il ne voulait pas pleurer comme un gamin et être aussi… impuissant. Aussi faible. Il ne connaissait pas ce que ça faisait. Il ne savait pas à quel point c’était dur d’affronter le monde sans être armé de ses poings pour se défendre. Alors, il fit la seule chose qui lui semblait possible. S’agrippant à son frère comme à une bouée de sauvetage, l’adolescence essayait de ne pas se faire avaler par cette mer noir, cette mer sombre et prête à l’avaler. Pendu au cou de son grand-frère, Miko pleurait abondamment sur son épaule retenu par une seule chose, l’étreinte connue et chaleureuse de ce modèle qui l’avait toujours protégé envers et contre tout. Il savait qu’il était en sécurité dans les bras de son grand-frère, il savait que rien ne pouvait lui arriver jusqu’à ce qu’il ne relève la tête, jusqu’à ce qu’il ne reparte pour un second round. Peu importait à quoi il pensait, ses paupières étaient rongées par les images de cette pauvre enfant qui n’avait rien demandée. «
Elle… elle… elle… » Bégaya le brun incapable de mettre en ordre ses pensées. «
Je sais. » Souffla Jax, partageant sa douleur, conscient que l’enfant auquel il avait dit bonjour ce matin était mort ce jour là, allongé à côté du corps sans vie de cette autre fille. Peu importait si son frère ce trouvait dans ses bras, maintenant qu’il portait le fardeau familiale il ne serait jamais plus le même.
Things aren’t the way they were before You wouldn’t even recognize me anymore
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«
Arrête ! » Dit Jackson fermement une première fois. Néanmoins, le poing de Miko continuait à s’abattre sur le visage décomposé du mutant qu’ils avaient attrapé au bout d’une chasse haletante. Le brun pouvait sentir l’excitation et l’adrénaline bouillir dans ses veines alors que son poing ensanglanté s’écrasait encore et encore sur le visage défait de ce qui n’était alors qu’un adolescent. Un sourire malsain aux lèvres, le jeune Lysaght ne pouvait pas arrêter. Il remarquait à peine son frère derrière lui et son regard inquiet. Il ne se souciait plus de Jax, il était seul, perdu. Seul dans ces bois sombres, pareil à un fauve jouant avec sa proie, il n’avait pas fini la partie. Continuant à taper malgré la douleur, malgré son poing endolori et la blessure qu’il avait au flanc, Miko semblait possédé. Il avait cette lueur étrange au regard, cette même lueur qui mena son père à la mort. On pouvait sentir émaner de lui une soif de sang animal et une noirceur qu’il n’avait jamais eu jusque là. «
Miko ! Arrête, il est mort… Miko ! » Cria presque Jackson en posant sa main sur l’épaule de son frère. Bougeant sèchement son épaule, comme si son ainé venait l’interrompe en plein milieu d’une affaire importante le jeune hunter. «
J’AI DIT STOP ! » S’énerva pour de bon Jax en attrapant son frère par les épaules. Miko ne s’arrêta pas pour autant, cherchant à abattre à nouveau son poing de plus en plus fort sur cette carcasse qui n’avait plus rien d’humain. Comprenant qu’il ne tirerait rien de son frère, Jackson agrippa fermement les épaules de son cadet avant de l’éjecter vers l’arrière avec violence. Etendu sur le sol, le flanc en sang, Miko posa un regard furibond sur son ainé avant de se remettre tant bien que mal sur ses pieds. Sans réfléchir, la première chose qu’il fit fut de pousser violemment son frère à son tour. «
T’as un problème ou quoi ? » Hurla le plus jeune des deux Lysaght tout en défiant son frangin du regard. «
Il est mort ! C’est fini. » Répondit l’ainé en essayant de ne pas rentrer dans le petit jeu de son petit frère. «
C’est fini lorsque je dis que c’est fini ! » Répliqua Miko la mâchoire crispé, le regard fou. Il ne se souciait pas de la douleur partant de son bas ventre, de la plaie dont s’échappait un bouillon chaud de sang. Il voulait se battre, il voulait cogner dans quelqu’un et être cogné en retour. Il voulait sentir l’adrénaline consumer ses veines alors que l’excitation lui donnait l’impression d’être vivant. Il devait exterminer ces créatures, les annihiler jusqu’à la dernière. «
Tu es blessé, on doit rentrer pour soigner ça et … » Baissant les yeux vers le bas de son t-shirt, Miko posa sa main sur la tâche rougeâtre avant de sentir le contrecoup. Vacillant un instant, ce n’est que les bras prompt de son frère qui l’empêchèrent de s’écraser au sol. S’agrippant à l’épaule de ce dernier, le jeune Lysaght ce laissa trainer par Jax jusqu’à leur voiture garée à l’orée de la foret. Par moment, le brun était ingérable, il ne comprenait pas la bête assoiffée de sang qui rugissait en lui. Le brun ne comprenait pas comment il avait pu ainsi devenir la copie conforme de son paternel en aussi peu de temps. Il se sentait l’héritier d’un fardeau, un fardeau familiale qu’il lui incombait de porter. La douleur, la violence et cette noirceur, tant de choses dont il ne pouvait se défaire. A croire qu’à la mort de son père on lui avait offert une boite contenant ces éléments. Une boite qu’il avait eu le malheur d’ouvrir. Dedans s’y trouvait de quoi forger un homme, de quoi le détruire aussi. Arrivant à trainer Miko jusqu’à la voiture, Jackson ouvrit la portière avant de l’allonger sur la banquette arrière. Ce n’était pas la première blessure qu’ils avaient du à gérer, ça ne serait certainement pas la dernière non plus. Le cadet de la famille ferma les yeux un instant pour lutter contre le vertige qui le prenait et cette vague nauséeuse qui lui enserrait la gorge. «
Gardes les yeux ouverts ! On va aller à l’hôpital ! » «
T’es con ou quoi ? Tu veux qu’on leur dise quoi aux médecins ? Qu’on a buter un dégénéré et que pendant le processus je me suis blessé. Prends la trousse de secours… » Grogna Miko groggy. Il ne savait pas son frère aussi inconscient, il ne se rendait surtout pas compte de la terreur qui prenait son ainé. Il ne pensait qu’à leur mission, qu’à finir le boulot, même s’il devait y laisser des plumes.
Take me down to the river bend, Take me down to the fighting end
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Un sac de petit pois congelé posé contre sa joue droite, Miko cherchait dans l’armoire à pharmacie après du désinfectant pour nettoyer la plaie qu’il avait à l’arcade sourcilière. Soupirant en entendant quelque sonner à la porte d’entrée, le brun se dirigea vers le hall d’une démarche lente et d’un pas lourd. Il n’avait pas envie de recevoir de la visite. Tout ce qu’il désirait maintenant c’était de s’allonger dans son lit et attendre que l’hématome qu’il avait sur la joue se dégonfle. Posté devant la porte, le brun hésita une seconde à ouvrir, il pouvait toujours prétendre qu’il n’était pas là et laisser la personne venue le voir lui ou son frère à la porte. Alors qu’il s’apprêtait à faire demi tour et se lancer à nouveau à la recherche de désinfectant, lorsque la personne de l’autre côté de la porte se mit à toquer. Pinçant l’arrête de son nez en grognant, Miko commençait doucement à en avoir marre, quand ce n’était pas son frère qui l’emmerdait, il fallait que n’importe quel personne passant par là se dise qu’il n’avait rien à faire et passe lui faire perdre son temps. Ouvrant la porte à contrecœur, il ne fut même pas étonné de voir une belle brune, légèrement menue, les bras croisée sur sa poitrine un air renfrogné au visage. «
J’ai pas envie de te voir Lydia. » Souffla Miko tout en refermant la porte nonchalamment. Cependant, Lydia n’avait pas dit son dernier mot et s’imposa dans l’encadrement de la porte avant que le brun ne puisse claquer la porte. «
Qu’est-ce que t’as encore fait ? » Dit elle aussi énervée qu’inquiète à son sujet. Pressant plus fortement le sachet de petit pois contre son visage endoloris, le jeune Lysaght soupira avant de retourner dans la salle de bain en disant : «
Vu que t’as déjà l’air à l’aise, fais comme chez toi. » Levant les yeux aux ciel, la jeune femme le suivi calmement avant de le coincer dans la salle de bain. Fermant la porte derrière eux, elle s’approcha de son vieil ami avant de lui arracher doucement le sachet congelé qu’il pressait contre sa joue. Lorsqu’elle fit face à l’ampleur des dégats, Lydia ne pu s’empêcher de grimacer. «
Je me demande parfois si tu cherches pas volontairement à te faire tuer. » Dit elle dans un soupire avant de se retourner vers la pharmacie et d’en sortir une trousse contenant du désinfectant. Sortant ce don elle avait besoin, la brune força Miko à s’asseoir sur le bord de la baignoire avant de récupérer de quoi nettoyer sa plaie. Emmuré dans son silence, le hunter fixait intensément la jeune femme qui prenait une attention toute particulière pour ne pas trop faire mal à son ami. Ils avaient beau se taper sur les nerfs, s’engueuler, se déchirer, les deux revenaient toujours l’un vers l’autre. Que ça soit le jeune Lysaght apparaissant à la porte de la brune lors des soirs les plus sombre ou bien la belle qui s’invitait à l’improviste afin de s’assurer que son ami d’enfance n’avait pas encore fait une de ses énièmes conneries. «
T’en as rien à faire n’est-ce pas… ? De mourir. » La mer de son regard posé sur Lydia, Miko resta silencieux quelques instants. Il savait à quel point la brune était attachée à lui et comme elle pouvait s’agripper depuis qu’il faisait de son mieux pour la rejeter. Il savait qu’il la faisait souffrir à revenir blessé, à chasser ce qu’il appelait des dégénérés, ce qu’elle qualifiait d’êtres incompris. C’était pourquoi il faisait de son mieux pour se détacher, la repousser et couper tous les ponts liant leurs vies. Malgré tout Lydia était une part inhérente de sa personne et le brun ne pouvait vivre sans elle. Il avait essayé, il ne tenait jamais longtemps. «
C’est pour ça que tu ne dois plus venir. » Souffla t’il simplement en détournant les yeux, fixant désormais le carrelage blanc criard de sa salle de bain. La brune attrapait le désinfectant et se mit à désinfecter la blessure avec beaucoup moins de douceur. Grimaçant, Miko refusait de se plaindre, de même geindre pour ce qui s’apparentait juste à un léger inconfort. Il refusait de se remettre à parler, il voulait qu’elle le laisse seul, ça serait tellement plus simple ainsi. Sentant Lydia pressé vivement le coton imbibé de désinfectant sur sa blessure, il fit agrippé par le regard enflammé de la belle qui répondit légèrement irrité et le montrant clairement. «
Tu n’es pas en position de faire des choix à ma place Lysaght. Surtout pas quand tu agis comme un con. » Récupérant du sparadrap, une compresse elle la posa sur son arcade sourcilière avant de la fixer avec un peu de tape. Posant un genou à terre, maintenant qu’elle avait fini, la brune vrilla son regard dans celui de son ami. Elle semblait lasse, lasse de toujours le retrouver un peu plus brisé et défectueux que de la dernière fois. Lasse de devoir se battre pour une personne qui de son côté ne se battait pas. Pareil à un enfant qu’on était sur le point de gronder, Miko se recroquevilla légèrement sur lui-même tout en fixant plus intensément le sol. Il connaissait les remontrances que la brune allait lui faire, il avait entendu ce discours une bonne centaine de fois. «
Je sais que la dernière année à été compliquée, je sais que c’est pas facile d’être à ta place, mais parfois… Rien qu’une fois j’aimerais que tu essayes de m’expliquer. C’est pas comme si on était des inconnus, on se connait depuis qu’on est né, on a toujours été ensemble. J’aimerais juste comprendre ce qui se passe sous ton crane.. » Grimaçant légèrement, le Lysaght refusait de répondre quoique ce soit à ça. Il ne voulait pas trainer quelqu’un dans sa chute aux enfers, il ne voulait mener personne sur ce chemin sinueux qui le mènerait à sa vendetta. Il était seul à se battre pour cette cause, cette vengeance, il ne voulait pas que d’autres vies comme la sienne soient ébranlées par sa faute. C’était son devoir, sa mission et même Lydia ne pourrait pas le détourner de ça. «
Regardes moi Miko. » Souffla la brune tout en posant ses mains sur les joues du brun. Posant son regard usé sur le visage de la belle, il lui offrit un sourire bien triste avant de récupérer une de ses mèches de cheveux et de jouer avec. «
T’as toujours été une princesse Lydia, ton rôle c’est pas de t’occuper de ça. » Un léger sourire étira les lèvres de la jeune femme qui se souvenait de leurs jeux d’enfants. «
Je suis la princesse et mon rôle est de m’inquiéter pour mon prince Miko. Sans toi, moi je rime à rien. »