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Auteur | Message |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 13:56 | |
| - Citation :
- Aimer Cesare, ça l’avait peut-être rendue niaise, au point de croire que tant qu’ils s’aimaient, y avait rien d’impossible, que le monde, ils finiraient par trouver un moyen de vivre avec, s’ils se donnaient les moyens d’y croire et de se battre pour y arriver. Peut-être que ça l’avait changée de tomber amoureuse. Elle dont l’avis avait toujours été bien tranché, elle les avait vraiment détestés les hunters, depuis le jour où on lui avait arraché son père. Elle leur vouait une haine qui n’avait fait que s’aggraver après cette explosion et ouais, sans doute que Cesare avait un rôle à jouer là-dedans qui faisait que dans une logique à laquelle elle ne pouvait plus croire aujourd’hui, elle aurait dû le détester comme elle détestait tous les autres. Parce que ça avait été son meilleur argument durant tous ces mois, la chose la plus facile à lui reprocher, encore et encore, d’être un chasseur, d’avoir choisi de tuer ceux qui pourtant étaient comme lui, des transmutants. Mais le monde il était plus compliqué que ça au final. Il n’était pas juste noir et blanc et si y avait plus moyen de croire que même les hunters qui pouvaient se rendre compte qu’ils faisaient fausse route et qu’ils pouvaient agir différemment, alors à quoi est-ce qu’elle pouvait croire ? Que le monde était juste complètement pourri et qu’y avait vraiment plus rien à sauver ? Qu’elle perdait son temps au quotidien, que ce soit dans la police ou au sein d’Insurgency, parce que de toute façon, personne n’était capable de changer et que rien ne pourrait améliorer les choses ? Qu’est-ce qu’elle pourrait lui dire à Clara quand elle grandirait, si elle-même elle commençait à perdre foi et à ne plus imaginer qu’on puisse quand même trouver le bonheur dans ce monde de fou, malgré les erreurs qu’on pouvait commettre ? Si elle pouvait aider Cesare, ça voulait dire que cette guerre entre les transmutants et les hunters c’était pas écrit quelque part et qu’y avait rien à faire pour changer les choses. S’il avait pu l’aimer malgré ce qu’elle était et qu’elle pouvait l’aimer malgré ce qu’il avait été, ça voulait dire que cette haine, elle n’était pas complètement inévitable et s’ils pouvaient construire quelque chose ensemble, ça voudrait dire qu’ils avaient trouvé un moyen d’échapper aux volontés d’un monde complètement pourri sans se laisser simplement porter par ce qu’on attendait d’eux, comme si c’était le destin qui devait tout choisir.
Y avait pas moyen de refaire le passé, ce que Cesare avait fait, c’était vrai, y aurait jamais rien pour l’effacer, mais elle ne pouvait pas croire que ça voulait dire qu’il ne méritait rien de mieux que de payer les conséquences de ses actes. Ce serait pas juste qu’un type comme lui ait à payer le prix d’actes dont il essayait de s’en sortir, alors que d’autres, n’en paieraient jamais prix, alors que jamais, ils n’auraient la volonté d’arrêter cette folie. Dans le fond, on pouvait bien le dire, sur l’échelle du mérite, y en avait qui méritaient beaucoup plus la misère, la vengeance des autres ou une quelconque punition que Cesare et pourtant fallait croire qu’y avait que lui qui était prêt à assumer les conséquences de son passé, ou qui pensait que ça suffisait à se refuser un avenir meilleur. Et ça faisait inéluctablement partie des trucs pas justes de ce monde. « J’étais en colère et je comprenais pas ce qui avait pu se passer et c’est différent maintenant … » Et y avait bien des choses dans ce qu’elle avait pu dire qu’elle regrettait à présent, dans ces mois où elle avait été guidée par la rage et l’incompréhension. « T’as fait des choses horribles, mais t’es pas le seul … Et c’est pas juste que toi tu ais à payer alors que tu regrettes et qu’y en a tellement d’autres qui en ont rien à faire et qui paieront jamais. » Son père par exemple alors même qu’il avait tué Anthea et son père et que ça avait plus l’air de lui faire plaisir que de l’attrister. Alors pourquoi est-ce qu’il faudrait que ce soit Cesare et pas les autres ? « Qu’est-ce que tu feras une fois que tu auras eu ta vengeance et que tu seras toujours persuadé que tu mérites pas une vie meilleure ? » Si elle n’était pas là au bout de la route, vers quoi est-ce qu’il se tournerait ? Vers quoi est-ce qu’il allait avancer s’il était persuadé que a vie ne pouvait pas être meilleure ? A quoi même ça servait de se venger dans le fond, si y avait rien derrière ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien s’imaginer comme avenir s’il ne croyait pas que ce serait avec elle ? Est-ce qu’il attendrait juste qu’on vienne lui tirer une balle dans la tête par vengeance et on en parlerait plus ? C’était peut-être égoïste de penser comme ça, mais elle pensait suffisamment de temps à se soucier du reste du monde, pour avoir le droit de penser comme ça de temps en temps, quand le désespoir s’emparait d’elle, mais le fait était que peut-être qu’elle, elle ne méritait pas ça, de savoir que l’homme qu’elle aimait se contentait de ruiner sa vie parce qu’il était persuadé qu’il n’avait pas le croit à plus que ça. Et Clara, elle ne méritait certainement pas de n’avoir de son père qu’un nom sur un certificat de naissance. Et s’il l’aimait, qu’elle l’aimait et qu’y avait rien d’impossible, alors il était où le problème ? Elle détourna rapidement le regard alors qu’il s’était rapproché, ne trouvant pas la force de le regarder. Elle aurait eu envie de le repousser, de lui dire de ne pas l’approcher s’il ne savait pas si c’était fini. Parce qu’il faudrait bien qu’il sache à un moment, si lui il voulait que ce soit fini ou pas, parce qu’elle, elle ne le voulait pas et est-ce que ça en valait la peine qu’il continue comme ça s’il était juste persuadé qu’elle finirait un jour par le détester ? « Pourquoi t’es tellement persuadé que je finirais forcément par te détester ? » Pourquoi est-ce qu’il fallait toujours que ce soit la même chose qui ressorte de l’histoire, elle qui le détestait ? Est-ce que ça sonnait faux à chaque fois qu’elle lui disait qu’elle l’aimait ou bien est-ce qu’il faisait plus confiance en la pourriture de ce monde qu’à elle et à tout ce qu’elle pouvait raconter ? Elle, elle ne le détestait pas et jamais elle n’imaginait que ça puisse arriver.
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| | | Ezekiel Blackwell MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 2296
SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 14:00 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 16:48 | |
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| | | Benjamin Moreno ADMIN - master of evolution MESSAGES : 671
SUR TH DEPUIS : 29/10/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:09 | |
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| | | Salomé Callahan MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 4164
SUR TH DEPUIS : 29/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:18 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:33 | |
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| | | Ezekiel Blackwell MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 2296
SUR TH DEPUIS : 23/05/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:33 | |
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| | | Reyna Pendleton ADMIN - master of evolution MESSAGES : 687
SUR TH DEPUIS : 12/03/2016
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:38 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:40 | |
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| | | Reyna Pendleton ADMIN - master of evolution MESSAGES : 687
SUR TH DEPUIS : 12/03/2016
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:45 | |
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Dim 24 Avr 2016 - 17:52 | |
| - Citation :
- Respirer, compter les minutes qui passaient, sentir son cœur battre – des actions si simples, que Cesare oubliait complètement d’accomplir dès lors qu’Isolde était là, si proche de lui, si unie à lui, complémentaire au moindre moment qui s’écoulait dans son existence. Il n’aurait jamais cru qu’ça puisse exister, l’âme sœur ou cette prescience des sentiments, qui rendait tout plus unique, plus insignifiant tout à la fois – il s’en foutait des minutes qui passaient, tout autant qu’elles étaient chacune plus vivifiantes que la précédente. Quel drôle de paradoxe, que d’aimer ; peut-être était-ce ça le concept, ça qui rendait l’amour si imprévisible et brisait leurs cœurs comme des vagues fragiles sur des roches coupantes. Combien de fois allaient-ils se blesser à force de s’aimer si intensément ? Et combien de fois est-c’que ce serait leur salut, d’être épris l’un de l’autre avec toute cette énergie désespérée ? Il était désespéré lui ouais, d’aimer Isolde avec chaque fibre de son être, chaque parcelle de son âme, se sentant à chaque fois plus embrasser cette part de lui, alors même qu’il se savait déjà totalement perdu dans cet océan chaud d’une âme qu’on avait tenté d’étouffer en son sein. La facilité déconcertante avec laquelle il s’était décidé à accepter cette part presque inexplorée de lui, simplement pour Isolde, était probablement le gigantesque point d’interrogation qui n’permettrait jamais à personne de comprendre pourquoi c’était elle, pourquoi c’était eux deux, et pourquoi pour le DeMaggio il était si facile d’oublier tous les préceptes de ses géniteurs au profit de simples espoirs, de simples promesses construites pièce par pièce avec Isolde. Ce soir, ils n’s’étaient certainement pas rapprochés de ces mêmes promesses, c’était même l’inverse, puisque d’ici quelques heures, des semaines entières les sépareraient irrémédiablement de leurs prochaines retrouvailles. Mais il choisissait mille fois l’espoir fou et inconsidéré avec Isolde, à toutes les assurances qui l’attendaient dehors. Et ils en étaient fous de tout ça, fous de monter aussi haut pour mieux chuter à nouveau sur le sol trop réel et trop palpable qu’ils avaient décidé d’oublier bien trop vite- y’avait leur dîner là-bas, sur la table dans le salon, qui avait été oublié comme tout le reste. Y’avait d’autres choses, d’autres problèmes, d’autres préoccupations, qu’ils n’se livreraient pas ce soir. Au moins, Cesare en avait oublié ces hantises, ces peines lourdes auxquelles il n’pouvait rien changer ; et ce n’serait pas Isolde qui pourrait l’aider de toute manière – ni à comprendre ce qui avait poussé Aria à vouloir quitter la ville, ni à savoir comment gérer tout ce qu’il avait appris en un océan d’informations qui l’avait avalé.
Il voulait vivre l’infini d’une évidence avec la Saddler pour cette nuit, celle qui les unirait pour les semaines à venir, plutôt que de défaire insidieusement leur lien si brusquement mis à l’épreuve. Il voulait graver chaque sensation dans sa mémoire pour pouvoir les ressasser, non pas uniquement dans des plaisirs grivois, mais pour pouvoir se raccrocher à quelque chose – l’assurance qu’ici, à Radcliff, cette ville désespérée et qu’il haïssait, y’avait quelqu’un qui l’attendait. Quelqu’un qui le voulait, voulait d’lui pour celui qu’il était, celui qu’il pourrait être – peut-être était-ce une évidence, ce qu’il avait aimé en elle comme il n’avait jamais aimé quoique ce soit d’autre en qui que ce soit d’autre. Isolde avait vu Cesare, Isolde avait aimé Cesare là où toute sa vie, il n’avait été qu’un instrument pour atteindre un objectif, un héritier pour perpétuer des croyances et des traditions barbares, un frère à user toute dévotion dehors. Isolde elle ne l’usait pas, Isolde elle n’l’utilisait pas- Isolde elle l’avait haï avec toutes ses entrailles, avec l’honnêteté tranchante dont elle faisait preuve ; elle n’lui avait jamais menti, même dans les pires moments, même pour ravaler sa hargne à son égard. C’était difficile, d’croire en quelqu’un ou en quoique ce soit quand le mensonge et le désespoir avaient été si étroitement mêlés à sa vie- mais s’il devait croire en quelqu’un, c’était elle bien évidemment. Des murmures mielleux qu’il espérait n’jamais avoir à adresser en des mots fermes et définitifs, comme si c’était trop, ou comme si c’était une évidence qu’il espérait qu’elle avait déjà en tête, ses croyances à elle revigorées par la moindre des attentions qu’il avait à son égard. Leurs étreintes transpiraient l’adoration, l’affection qu’ils ne vouaient à personne d’autre où que ce soit – Cesare ne l’avait jamais fait pour personne lui, altruiste jusque dans chaque fibre de ses doigts, de ses attentions, se sustentant des frissons de la jeune femme comme s’ils étaient les siens, alors même que ses relations jusque-là, elles auraient pu se résumer à de l’affection désespérée dont il avait eu besoin tout autant qu’il l’avait offerte. Là, il pourrait passer les prochaines heures, les prochaines décennies à simplement aimer, que ce serait tout ce qui importerait – chacun de ses soupirs, ses émois, vibrant en accord harmonieux avec ceux de la mutante. Et c’était ainsi que les secondes n’étaient plus des secondes, mais des baisers, des embrassades de leurs corps fiévreux, des étreintes, des sensations qui tendaient sa peau – la théorie du monde n’existait plus, juste sous leurs corps brûlants ; et la sueur salée qui glissait peu à peu sur leur peau les faisait frissonner, à l’instar de leurs baisers qui en écorcheraient leurs lèvres- à force de l’embrasser si ardemment, il en garderait une empreinte invisible pour tout le temps où il voudrait le faire, déposer un baiser sur ses lèvres, sans pouvoir le faire pour les semaines à venir. Ici, maintenant, avant, après, dans tout ce qu’ils vivaient, y’avait rien à jeter, rien à regretter, et chaque instant serait une litanie délicieuse qu’il se rejouerait dans sa tête pour combler son absence. |
| | | Faith Cunningham MEMBER - join the evolution. MESSAGES : 17676
SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
| Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 25 Avr 2016 - 19:14 | |
| TON PSEUDO ♦ répondre ici AUTRES COMPTES ♦ répondre ici DURÉE DE L'ABSENCE ♦ répondre ici RAISON(S) ? ♦ répondre ici |
| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Lun 25 Avr 2016 - 21:54 | |
| - Citation :
- Pretty women wonder where my secret lies.
I’m not cute or built to suit a fashion model’s size But when I start to tell them, They think I’m telling lies. I say, It’s in the reach of my arms, The span of my hips, The stride of my step, The curl of my lips. I’m a woman Phenomenally. Phenomenal woman, That’s me.
I walk into a room Just as cool as you please, And to a man, The fellows stand or Fall down on their knees. Then they swarm around me, A hive of honey bees. I say, It’s the fire in my eyes, And the flash of my teeth, The swing in my waist, And the joy in my feet. I’m a woman Phenomenally.
Phenomenal woman, That’s me.
Men themselves have wondered What they see in me. They try so much But they can’t touch My inner mystery. When I try to show them, They say they still can’t see. I say, It’s in the arch of my back, The sun of my smile, The ride of my breasts, The grace of my style. I’m a woman Phenomenally. Phenomenal woman, That’s me.
Now you understand Just why my head’s not bowed. I don’t shout or jump about Or have to talk real loud. When you see me passing, It ought to make you proud. I say, It’s in the click of my heels, The bend of my hair, the palm of my hand, The need for my care. ’Cause I’m a woman Phenomenally. Phenomenal woman, That’s me. |
| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Mar 26 Avr 2016 - 2:57 | |
| - Citation :
- Malgré leurs héritages totalement différents, leurs parcours presque antithétiques, ils pouvaient tous les deux s’dire ça, au moins – ils avaient partagé l’altruisme, la dévotion à d’autres buts plus vastes qu’eux comme seule raison de vivre pendant des années. N’était-ce pas que ce sentiment uniquement, qui les séparerait dès le lendemain matin, au profit d’autres combats, de causes qu’ils avaient choisies ? C’était curieux, la façon avec laquelle il embrassait pleinement, aimait et adorait cette part d’Isolde sans pouvoir en trouver quoique ce soit qui vaille la peine chez lui : lui, il avait voué sa vie à une cause qui avait tué des centaines de gens, il avait du sang sur les mains, et la seule chose bonne qu’il avait tenté de protéger toute sa vie durant – Aria – appartenait désormais au lent oubli. Qu’avait-elle accompli, elle, Isolde ? Y’avait probablement qu’elle pour répondre à cette question, et dans le chemin de leurs pensées, la mutante serait probablement confrontée à l’idée que quelques-uns de ses efforts, quelques-unes de ses victoires, avaient été ruinés par Cesare DeMaggio lui-même. C’était ça l’évidence qu’ils se murmuraient entre chaque mot d’amour- ils s’aimaient, d’une façon incommensurable et immuable, qui unissait leurs êtres comme deux entités hors du monde – mais dès qu’ils s’en éloignaient un tant soit peu, y’avait beaucoup de choses pour les éloigner. Leurs côtés respectifs du monde, par exemple ; quelques brins de leurs pensées, de leurs caractères : est-c’que ça voulait dire que les opposés n’étaient bons qu’à s’attirer ? Le chasseur n’avait jamais été du genre à croire que la science, la chimie ou l’alchimie pouvaient dicter de telles choses ; alors il n’voulait certainement pas se contenter de ça- concentrer leur histoire à eux deux, ses hauts et ses bas, comme une lutte de deux opposés qui s’adaptaient lentement mais sûrement l’un à l’autre. Pourtant, là où il préférait les choses vintage, Isolde avait défendu la modernité, ce qu’il voyait volontiers comme des gadgets sans intérêt – elle détestait les mathématiques, et il aimait ça, tout autant qu’elle avait aimé les cours d’arts au lycée, et qu’il avait toujours tout fait pour les éviter le plus possible à cette même époque. Ils s’accordaient sur leurs sentiments, sur l’ardeur que ça faisait naître dans leurs veines, et l’énergie vigoureuse avec laquelle ils voulaient s’accrocher : quand ça n’les concernait qu’eux, quand il s’perdait dans les prunelles d’Isolde, Cesare se savait capable de défier l’reste du monde juste pour une minute d’instant grappillée avec elle.
Et quels moments ; ils étaient toujours intenses, passionnés, doucereux- ils n’avaient certainement pas besoin de s’envoyer en l’air pour que Cesare sente la vie battre dans ses veines avec autant d’intensité, juste sous les mains d’Isolde, à la sentir avec lui, en harmonie, ici. S’il n’y avait pas ce désir incandescent et étouffant qui les avait poussés pendant toute la nuit à reprendre le même chemin de luxure, il aurait tout autant pu s’contenter d’une nuit à parler, d’une nuit à se serrer l’un contre l’autre, d’une nuit comme celles que tous les autres couples pouvaient connaître, une routine à laquelle ils ne goûtaient que trop rarement. Mais là, maintenant, il était bien impossible pour le chasseur de balayer l’appétit brûlant qui dévorait les chairs juste sous sa peau- il était impossible pour lui d’arrêter de l’embrassé, sustenté de ses lèvres avec l’idée claire et nette qu’il en avait eu assez, de ses lippes si douces contre les siennes. Ses mains, elles n’pourraient jamais se lasser de caresser sa peau, dessiner les courbes de son corps, et serrer celui-ci si incandescent contre le sien, dans la danse de plus en plus ardente de leurs êtres. Ses déclarations d’amour, il voulait les graver dans la mémoire et les fibres d’Isolde en lui faisant l’amour, encore et encore, en des étreintes à lui couper le souffle, lui arracher des émois tantôt murmurés avec désespoir, tantôt hurlés à qui voulait les entendre. Et ça ne le rendait que plus affamé, affamé d’une infinité qui était évidemment inaccessible à tout être humain ; mais il aurait voulu pouvoir lui faire vivre de tels moments pour le restant de ses jours, la sentir oublier le monde, se crisper, frissonner juste pour des impressions délicieuses, des sentiments évidents qu’elle ressentait pour elle. Chasser le chagrin, chasser les difficultés, chasser les doutes ; il savait bien qu’ils étaient évidents, inébranlables en de tels moments, Cesare plus amoureux que jamais alors qu’il dégustait la senteur de l’amoureuse à la peau moite, juste au creux de son cou. Il en avait égaré ses émois lui aussi, ses passions grimpant crescendo avec les attaques pernicieuses de son bassin concupiscent- il aurait pu lui en écorcher le cou, de ces passions complètement folles et délicates à la fois ; mais la tempête de son souffle, de son empressement, son cœur battant tout contre ses côtes, il tenta de tout suspendre juste contre la bouche d’Isolde. De ses deux mains, Cesare vint encadrer le visage de la blonde, caressant du bout des doigts ses cheveux, tandis qu’il échouait des baisers aussi désemparés que frissonnant. Leur Nirvana rien qu’à eux, ils n’l’atteignaient que tous les deux, ensemble, valsant dans l’infinité de leur transe, corps avec corps, unis, imbriqués, leur souffle à l’unisson ; Cesare n’pouvait pas se priver de ça, de longs frissons léchant son échine d’un appétit vigoureux. Au gré des frissons, gémissements, émois criés d’Isolde, il se fit tantôt patient, incisif, suave et mordant- l’entrainant avec lui, s’entrainant avec elle, que leurs souffles ne deviennent qu’eux, que leurs supplications délicieuses forment une mélodie grandiose, le DeMaggio, dégustant la jouissance d’Isolde autant que la sienne à lui. Il en perdit son regard, ses yeux sombres à la recherche des prunelles si claires de la mutante. Et pour la millième fois de la nuit, probablement, il l’embrassa, langoureux, une récompense qu’ils s’offraient autant l’un à l’autre, en ces frissons, ces tremblements taquins qui le poussaient à chercher la chaleur en se lovant tout contre Isolde.
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. Mar 26 Avr 2016 - 5:55 | |
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| | | | Sujet: Re: ☆ le ctrl+v. | |
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