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 ≈ save yourself (lykke)

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MessageSujet: ≈ save yourself (lykke)   ≈ save yourself (lykke) Icon_minitimeVen 1 Avr 2016 - 20:45

long lost opinions, all the words you can't redeem, don't come round here and be a slave to old ideas, scream if it's a thing that helps you breathe, your iron rule has often had me on my knees
unbroken
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Felix jouait à un jeu dangereux, il le savait. Il marchait sur une glace fine, trop fine, qui menaçait de se briser à chaque instant. Un seul faux mouvement et il se retrouverait plongé tête première dans l’eau froide – et tout serait terminé. Un seul faux pas et il signerait son arrêt de mort. Il était conscient de tout ça, beaucoup trop conscient. Il devait rester dans l’ombre tout en ne disparaissant pas, et redevenir le hunter dynamique qu’il avait si longtemps été sans trop attirer l’attention sur lui – un équilibre difficile à obtenir, surtout considérant son patronyme. Lecter, ça ne laissait personne indifférent. Tout le monde savait qui était les Lecter. Ça pouvait jouer en sa faveur, parfois, quand quelqu’un se montrait trop inquisiteur. Un simple regard, et un ‘j’ai besoin de te rapeller à qui tue parles’ suffisait à éloigner les hunters curieux. Car on savait qui était Carlisle Lecter, et Felix était son fils. Sa réputation n’était pas à faire. Mais malgré ce jeu dangereux, malgré ce risque constant de se faire repérer à un endroit où il n’aurait pas du être, Felix était plus heureux qu’il l’avait été depuis bien longtemps. Pendant des semaines, pendant des mois, il avait été plongé dans une sorte de torpeur. Tout avait commencé avec l’annonce de Bea, qui avait tourné son monde à l’envers. Suivi de son père, mis dans le coma par une bande de mutants un peu trop ambitieuse pour leur propre bien. Son horrible conversation avec Alec, qui l’avait profondément secoué, et la dispararition de ce dernier. Mais il y avait aussi eu cette nuit avec Maiken – qui avait tellement mal commencé, mais qui s’était tellement bien terminée. Felix ne pouvait s’arrêter de penser à ce baiser, et de la main de Maiken dans la sienne, et de comment ils avaient quitté cette ruelle sombre ensemble – vraiment ensemble. Il n’avait plus besoin de cacher son amour pour elle – du moins, pas à lui-même, et maintenant plus à elle – et elle était sienne, enfin. C’était amplement suffisant pour faire sourire à nouveau le jeune Lecter, qui se sentait revivre depuis quelques temps. Même le fait que Bea avait été trahie par Grimes n’était pas parvenu à détruire ce flottement – la solution lui était apparue évidente. Il l’avait promis à sa soeur, après tout, qu’il ne laisserait plus seule. Il ne comptait pas le faire. Pas aujourd’hui, et pas demain. C’était donc une vie double qu’il menait – d’un côté, l’aîné Lecter, fier fils de son père, chassant les mutants la nuit le sourire aux lèvres. Et de l’autre, Felix, le protecteur, qui rendait visite à sa soeur fugitive et qui pouvait enfin embrasser sa bien-aimée tous les jours. Il savait que joindre ces deux vies était impossible – alors il devait vivre les deux.

Isolde était devenue maire – ça avait arraché un rire à Felix quand il avait appris la nouvelle. Isolde avait été sa partenaire pendant longtemps, après tout. La jeune femme était solide, et serait une bonne politicienne, il n’en doutait pas – mais elle supportait les mutants. Et même s’ils avaient été amis, ça n’effaçait pas le nom de famille de Felix, et la réputation qui venait avec. Il avait entendu dire que la jeune femme ferait une enquête approfondie sur le poste de police, qui était reconnu comme corrumpu. Felix savait bien que son boulot était compromis. Qu’il le perdrait, peut-être bien, ou pire. Il avait déjà fait des démarches pour se trouver un avocat – un ami de son père, un certain Callahan. Il devait s’assurer que perdre son job serait le pire qui pourrait lui arriver. Felix était donc au poste ce jour-là, profitant de ce qui était peut-être ses derniers jours de boulot. C’était étrange – il avait été policier pendant tellement longtemps – que pourrait-il faire d’autre ? Peut-être pourrait-il regagner sa place en allant pourparler avec Isolde. Peut-être qu’elle l’écouterait. Plongé dans ses pensées, le jeune homme sursauta en entendant quelqu’un cogner à sa porte. « Ouais ? » dit-il, se massant les tempes. La porte s’ouvrit sur un de ses collègues. « T’as de la visite, Lecter. » Felix fronça des sourcils, et regarda derrière son collègue – il s’attendait à ce que ce soit peut-être Russel, ou même un autorité quelconque pour le questionner. Mais c’était plutôt une tête blonde bien familière qui se trouvait là. Felix ne retint pas son soupir. « Eh merde ». Il jeta à la jeune femme un regard noir. Holgersen. Elle était bien la dernière personne qu’il avait envie de voir. « Tu peux nous laisser ?” »demanda-t’il à son collègue, qui s’éloigna en hochant la tête. Il laissa la blonde entrer dans le petit bureau, soupirant à en fendre l’âme. « Qu’est-ce que tu veux, Holgersen ? Je pensais qu’on s’était tout dit la dernière fois. » Il faisait référence à la ‘conversation’ qu’ils avaient eu après que Felix eut appris pour le don de Bea – disons que ça avait été enflammé. Il n’avait guère envie de discuter avec la blonde, surtout avec tout ce qui lui planait au-dessus de la tête. « J’espère que tu sais que le précieux labo de ta famille est sous enquête » ajouta-t’il avec un sourire arrogant. Il avait eu vent que le journal local enquêtait sur la Holgersen Corporation. Il ne pouvait pas cacher son mépris pour la jeune femme, et la colère qu’il avait ressenti envers elle en apprenant que malgré ses promesses, elle n’avait rien fait pour protéger Beatrix. Que de belles paroles, elle était. Dire qu’ils avaient à une époque été des amis – que Felix avait même poussé la jeune femme à demander sa soeur à sortir. Une autre vie, on aurait dit. Maintenant, Felix ne ressentait que du dégout envers la blonde, et n’avait qu’une seule envie – la foutre en dehors de son bureau avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit. Mais tout de même, il était curieux de savoir ce qu’elle voulait. Si elle voulait une bataille, elle en trouverait une. Felix avait tous les outils pour riposter.
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: ≈ save yourself (lykke)   ≈ save yourself (lykke) Icon_minitimeSam 2 Avr 2016 - 5:09

stop and stare
i think i'm moving but i go nowhere.
yeah i know that everyone gets scared,
but i've become what i can't be.

stopandstare@onerepublic

Tu aimerais pouvoir taire la voix dans ta tête qui te dit d'y aller. Celle qui t'insupporte depuis le début de ta course et qui s'emporte à te dire d'y aller, que tu es bien partie. Que tu peux le faire. Que tu dois le faire même. Pourtant, tu sais trop bien que cette voix dans ta tête, elle te ment. Que tu ne lui dois rien, que ce n'est plus de tes affaires, que tu ne devrais pas t'en mêler. Que tu ne devrais pas entrer dans cette affaire. Que tu devrais courir dans la direction inverse quand ça concerne cette famille. Que tu as assez donné, que tu as assez souffert. Et pourtant, tes pieds te guident et sans même t'en apercevoir, tu te retrouves devant le poste de police de la ville. Tu cours encore un peu sur place, afin de mettre de l'ordre dans ta tête, le plus possible du moins. Tu essayes de faire une liste des pours et des contres. Les pours pour entrer, les contres pour t'enfuir et finalement te détacher de cette famille qui n'a été rien de plus qu'une malédiction sur ta tête, une source de problème constante. En tête de liste pour y aller, c'est ce sentiment de vengeance ultime que tu pourrais mettre sous le nez du jeune Lecter. Ce je te l'avais dis que t'étais rien d'autre qu'un trou de cul, et j'avais raison qui te démange juste à y penser. Tu te dis que ça pourrait te permettre de finalement boucler la boucle sur cette famille une bonne fois pour toute. Dire ce que tu en penses une dernière fois, tourner les talons et ne plus y penser. Te défaire de cette obsession malsaine. Comme un droguée qui prend une dernière shot de son addiction avant de tourner la page, une bonne fois pour toute. Mais au contraire, tu te dis que c'est peut-être mieux de ne plus t'en mêler dès maintenant. Tu te dis que t'es mieux de passer ton chemin plutôt que de remettre de l'huile sur le feu. Que ce serait tellement plus facile d'ignorer, de fermer les yeux sur cette possibilité qu'est d'aller vider ton sac une fois de plus. Mais tu n'as jamais été une fille de facilité, et ça te fait presque du bien de savoir que la Lykke avec la grande gueule, elle est encore présente, au fond de toi, prête à reprendre le dessus au besoin, malgré tout. Prête à se faire un chemin malgré ta fatigue, ton sentiment de vide, ton besoin d'évitement. Qu'au fond de toi, il y a toujours une Lykke prête à foutre le bordel, peu importe la raison.

Et c'est probablement parce que tu te sentais vivante de nouveau, avec cette colère coulant dans tes veines, que tu décidas de rentrer dans le grand poste de police de la ville. T'es habillée en sport, la camisole un peu trop moulante et les shorts un peu trop courte, alors tu sens les regards se poser sur toi alors que tu te diriges vers le petit bureau d'accueil. T'es habituée aux regards indécent des hommes à ton regard, ça ne t'a jamais dérangé, probablement parce qu'aucun d'entre eux n'aura jamais de chance avec toi. À l'accueil, le jeune homme qui te demande ce qu'il peut faire pour t'aider ne cesse de te regarder la poitrine alors que tu détaches rapidement tes cheveux, les laissant tomber en cascade de chaque côté de ton visage. Même si le regard du jeune homme t'écoeure, tu le sais que ce genre de comportements peut seulement t'aider un peu plus à obtenir ce que tu désires réellement. « J'aurais besoin de voir l'officier Lecter. » Juste à dire son nom, tu te sens raidir sur place, la colère s'intensifiant. T'es si proche du but alors qu'il se lève et te dirige vers un petit bureau. Il y a un sourire qui se place sur tes lèvres lorsqu'il ouvre la porte, laissant apercevoir le jeune Lecter de dos. Un sourire malsain, le genre de sourire un peu machiavélique qui révèle toujours les mauvaises intentions. Lorsque ses yeux croisent les tiens, ton sourire ne fait que s'intensifier alors que son visage s’assombrit. « Eh merde. » Exactement le genre d'accueil que tu adores de la part d'un homme, de cet homme en particulier. « Tu peux nous laisser? » Le jeune homme quitte la pièce, fermant la porte derrière toi, et tu t'avances du bureau alors que le Lecter soupire. « Qu'est-ce que tu veux «Holgersen? Je pensais qu'on s'était tout dit la dernière fois. » Tu échappes un petit rire, repensant à cette merveilleuse conversation dans le laboratoire de ta famille. À cette bataille encessante, à savoir qui aimait le plus Beatrix, celle qui avait le plus ses intérêts à coeur. T'aurais envie de lui donner le titre, de t'en départir, de te foutre de la brune, mais c'était tout simplement impossible. Tu l'avais dans le peau, si profond que tu te sentais obligée de venir faire la guerre à Felix, ne serait-ce qu'un peu plus. « J'ai appris entre les branches que t'étais rien de plus qu'un enfoiré et que j'avais raison. Je ressentais le besoin de te le faire savoir, une fois de plus. » Tu prends un ton moqueur pour lui parler, une voix enfantine, comme si tu t'adressais à quelqu'un possédant un retard mental. Ça t'amuse plus qu'autre chose, de le traiter comme l'idiot que tu penses qu'il est. « Tu dis que tu ferais n'importe quoi pour ta sœur et que j'ai eu tord d'agir comme je l'ai fait et pourtant, à la première difficulté, tu prends partie contre elle, contre ce qu'elle est. » Tu es plus sévère maintenant, le sourire sur ton visage s'est dissipé. Tu prends une grande respiration, ne serait-ce que pour te retenir ne pas le faire exploser maintenant, tout de suite. « C'est beau l'amour fraternel, à vouloir la tête de l'autre. » Tu as les deux mains mises sur son bureau, tu lui fais face, d'un peu trop proche même, mais ça ne te fait pas peur. Il y a longtemps que le jeune Lecter ne te fait plus peur après tout. « J'espère que tu sais que le précieux labo de ta famille est sous enquête. » « Et j'espère que tu sais que t'es sur le point de perdre ta job, et je l'espère, ta tête aussi. » T'as pas envie d'embarquer dans le sujet de ta famille, pas envie de penser à ce qui se passe dans les nouvelles, dans la ville en ce moment. Pas envie de penser au fait que t'es sûr le point de perdre ton argent, ta façon de vivre, l'empire familial. Pas envie de penser qu'une chose de plus dans ta vie is about to fall apart.
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MessageSujet: Re: ≈ save yourself (lykke)   ≈ save yourself (lykke) Icon_minitimeMer 27 Avr 2016 - 18:06

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Les trucs légaux, ce n’était vraiment pas le fort de Felix. Il regardait tous ces formulaires et documents que lui avait envoyé son avocat et il avait bien envie de se fracasser la tête contre le bureau pour tout faire disparaître. Callahan avait l’air bien compétent, au moins, mais Felix n’était pas d’humeur à gérer toutes ces procédures. Il n’avait jamais été un très bon étudiant – il était incapable de se concentrer sur les bancs d’école, surtout quand Alec était dans les alentours. Il réussissait avec des notes passables, et ses professeurs ne cessaient de répéter qu’il pourrait être brillant si seulement il faisait un petit effort – mais faire un effort, ce n’était pas le genre à Felix, pas à l’école. Il avait bien d’autres choses en tête à cette époque – faire la fête avec Alec, séduire les filles, continuer son entraînement avec son père. Il allait être un chasseur, et sa place dans la police était assurée par les connections du patriarche de la famille. Felix n’avait jamais eu à s’en faire, et donc se pencher sur des documents et faire de la lecture n’était pas vraiment son genre. Il était un homme d’action, pas de pourparler. Ce n’était pas pour rien qu’il était devenu officier de police et non pas avocat. Il avait besoin de bouger, de se vider l’esprit – surtout ces temps-ci, avec tout ce qui se tramait. Il commençait sérieusement à songer partir du poste pour aller en patrouille, ou se trouver une mission à faire, n’importe quoi pour sortir de ce bureau et se vider la tête un peu de tout le merdier dans lequel il s’était plongé jusqu’aux yeux. Mais quelqu’un avait cogné à sa porte, et une fois la peur que ce soit les autorités, déjà là pour lui enlever la seule chose stable dans sa vie qui lui restait, effacée, se trouva devant lui une figure un peu trop familière. Non, il n’avait décidément pas envie de parler avec Holgersen, en fait il n’avait envie de parler à personne, mais encore moins à la blonde pour laquelle il n’éprouvait qu’une haine sans limites. Le juron s’échappa de ses lèvres avant qu’il ne puisse l’arrêter, suivit d’un soupir qui trahissait ses pensées vis-à-vis de la visite impromptue de la jeune femme. En plus, elle se tenait là avec son petit sourire détestable, Felix avait bien envie de lui enlever et de la jeter dehors comme une vieille chaussette. Si à l’époque il avait bien aimé Lykke, aujourd’hui toute trace d’affection était complètement disparue, et sans possibilité d’être retrouvée.

Mais tout de même, il était curieux de savoir ce qu’elle venait faire là – après tout, ils n’avaient plus rien en commun, sinon Bea, et il avait bien cru la question réglée. Elle paraissait être venue avec un but bien précis, en plus, vu l’expression sur son visage. « J’ai appris entre les branches que t’étais rien de plus qu’un enfoiré et que j’avais raison. Je ressentais le besoin de te le faire savoir, une fois de plus. » Un petit rire, comme un souffle, s’échappa des lèvres de Felix. Elle lui parlait comme à un gamin à qui on faisait la lesson, et il n’appréciait vraiment pas ça, mais il continua de soutenir son regard avec le sourire arrogant qu’il savait si bien faire. Lui, un enfoiré ? Très bien. Il était bien curieux d’entendre ce qu’elle avait à dire. « Tu dis que tu ferais n’importe quoi pour ta soeur et que j’ai eu tort d’agir comme je l’ai fait et pourtant, à la première difficulté, tu prends partie contre elle, contre ce qu’elle est. » Ah, la voilà, la raison de sa venue. Le sourire de Felix s’effaça légèrement en entendant les paroles de Holgersen. Sa stratégie avait fonctionné. Il n’avait pas été certain que les gens l’avaient cru, quand il avait publiquement pris place sur la situation, quand il avait clamé à tout Radcliff que sa soeur n’était plus sa soeur, qu’elle n’était qu’une dégénérée et qu’il se joindrait au combat pour la retrouver et l’éliminer. Clairement, il avait été convaincant. Tout le monde était tombé droit dans le panneau, même Lykke. Une sorte d’euphorie s’empara de l’aîné Lecter, qui continua de soutenir le regard de la blonde. Il pouvait lire la haine dans son regard. Elle le déteste tout autant qu’il la détestait – pour ce qu’il avait dit à propos de Bea. Ça lui avait déchiré les entrailles de dire des telles choses envers sa soeur, sa moitié. Mais ça avait été nécessaire – pour le protéger, mais surtout pour la protéger, elle. « C’est beau l’amour fraternel, à vouloir la tête de l’autre. » Felix empêcha une remarque bien salée de passer ses lèvres. Il aurait tant aimé riposter à ses accusations – mais il ne devait pas trahir sa couverture. Car Lykke n’hésiterait pas à le faire savoir à tout le monde, et la partie serait terminée.

Elle s’était approchée de lui, suffisamment pour qu’il voie son visage se défaire à la mention du laboratoire de sa famille. Point sensible. « Et j’espère que tu sais que t’es sur le point de perdre ta job, et je l’espère, ta tête aussi. » Felix continua de fixer Lykke, son sourire maintenant presque entièrement disparu. Comment savait-elle pour son job ? C’était vrai que les rumeurs allaient vite à Radcliff. Si Lykke savait, tout le monde savait. C’était aussi simple que ça, quand on vivait dans le trou du monde. « Toujours aussi charmante, à ce que je vois » répliqua-t’il avec un petit sourire en coin.

« T’es venu jusqu’ici que pour me traiter d’enfoiré, alors ? Je vois que tu utilises ton temps à bon escient. Tu devrais peut-être le prendre pour essayer de sauver ta réputation, ou faire quelque chose de bien de ta personne, pour une fois. » Il s’en foutait bien d’insulter Lykke, ça faisait longtemps qu’il avait brisé le mur des civilités. Il ne ressentait pas du tout le besoin d’être poli avec elle – même qu’il n’en avait pas du tout envie. « Et si tu te soucies tellement de ma dégénérée de soeur, peut-être que tu devrais mettre tes efforts à essayer de l’aider, au lieu de gaspiller ton énergie à me dire ce que je sais déjà. Après tout, son temps est compté. » Il détestait parler de Bea comme ça, mais il n'avait pas le choix. C'était pour la protéger, juste pour la protéger. Tout ce qu'il faisait, il le faisait pour sa soeur, et s'il avait l'occasion de convaincre encore plus Lykke qu'il était contre elle, il ne ferait que renforcer sa couverture.  Il prit ensuite une expression surprise, et fit mine de réfléchir. « Mais attends… Ah oui, c’est vrai, j’oubliais. » Il donna ensuite à Lykke son plus beau sourire. « Elle te déteste, et ne veut plus jamais te voir dans son champ de vision, j’ai pas raison ? Les choses ne vont pas très bien pour toi, on dirait, Holgersen. » Après tout, il avait bien entendu de Bea que les choses n’étaient pas roses entre elle et Lykke. Que les deux jeunes femmes étaient en froid, plus qu’en froid, même. Il continua de soutenir le regard de la blonde, son sourire plaqué sur son visage.
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: ≈ save yourself (lykke)   ≈ save yourself (lykke) Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 20:06

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Tu n'arrivais pas à te souvenir du temps où les choses avaient été faciles avec Felix. C'est à peine si tu pouvais te souvenir d'un temps où ça allait vraiment bien avec Beatrix ne serait-ce que pour commencer. Les liens qui t'unissaient à la famille Lecter avaient tellement changé dans la dernière année que tu ne savais même plus quoi penser par rapport à tout cela. Tu savais ce qui avait changé, ce qui avait été l'élément déclencheur. Le pouvoir de Bea, votre voyage au Danemark. Tu savais que Felix avait raison de douter de toi, de tes intentions, après tout, tu n'avais pas fait attention à l'inclure dans tous vos plans de toute façon. Felix le chasseur. Beatrix la chasseuse. Lykke la mutante, fille de parents anti-mutants. Et puis soudainement, Beatrix la mutante. Tous ces changements avaient été dangereux, avaient été explosifs. À vos risques et périls pour chacun de vous. Ça tourne dans ta tête, tous ces souvenirs, ces moments passés. La passion avec Bea. La haine avec Felix. Le goût de la trahison qui te revient trop facilement lorsque tu penses aux deux Lecter. Ça te donne le tournis, ça t'empêche de penser clairement. Et puis avec l'aîné de deux devant toi, t'as de la dificulté à rester calme. Tu sais que c'est de ta faute si ça explose aujourd'hui, tu le sais que c'est toi qui l'a cherché. Mais ça n'empêche pas la rage et la haine de couler si rapidement dans tes veines. Son petit air moqueur et cette hargne que tu lis trop facilement dans ses yeux. Tu ne sais pas comment il est encore possible de vous tenir l'un en face de l'autre sans que ça ne finisse dans une marre de sang. Ça aurait dû être fait il y a tellement longtemps. Toi la mutante au pouvoir trop puissant, lui le chasseur qui cherche à s'en sortir. Ça aurait pu être dangereux, ça devrait l'être. Et tu te demandes parfois ce qui t'empêche d'en finir avec sa vie, là, tout de suite. Mais l'image de Beatrix est encore trop fraîche dans ton esprit, et tu sais que même si les choses ont complètement dégénéré entre vous deux, tu ne pourrais pas simplement tuer son frère, même si ce n'est pas l'envie qui manque. Tu prends une grande respiration et tu tentes de rationaliser, même si tu sais qu'il n'y a plus grand-chose à faire dans votre cas que de rajouter de l'huile sur le feu.

« Toujours aussi charmante à ce que je vois. » Tu lui offres un sourire sarcastique et tu sais que tu devrais te reculer. Tu sais que tu devrais imposer une limite physique entre vous deux avant de ne lui sauter à la gorge, mais tu ne le fais pas. Tu restes là devant lui, une cible trop facile, mais tu n'as plus rien à perdre de toute façon. Tu n'es là que pour lui dire ta façon de pensée, une bonne fois pour toute. Peu importe comment l'histoire se continue par la suite, que ce soit pour toi, ou pour lui. « T'es venue jusqu'ici pour me traiter d'enfoiré alors? Je vois que tu utilises ton temps à bon escient. Tu devrais peut-être le prendre pour essayer de sauver ta réputation, ou faire quelque chose de bien de ta personne pour une fois. » Tu ricanes, d'un rire mauvais car tu te demandes vraiment qui il est pour t'offrir de tels conseils alors que c'est loin d'être tout rose pour lui. « J'crois pas que tu sois en mesure de donner des conseils à qui que ce soit Lecter. » Tu te retiens pour l'envoyer chier, car tu n'es pas là pour répondre à ces petites remarques à la con. En réalité, tu oublies peu à peu la raison qui t'a emmené jusqu'ici. Et c'est pas plus mal ainsi. « Et si tu te soucies tellement de ma dégénérée de sœur, peut-être que tu devrais mettre tes efforts à essayer de l'aider, au lieu de gaspiller ton énergie à me dire ce que je sais déjà. Après tout, son temps est compté. » Tu serres tes poings et tu t'obliges à les enfoncer dans tes côtes pour ne pas lui en envoyer un entre les deux yeux. Tu ne veux pas y croire, mais tu sais trop bien que cette réalité vous rattrape, autant elle que toi. Elle parce qu'elle demeure la fille d'une famille de chasseurs et qu'avec Isolde au pouvoir, elle n'est en sécurité nul part, surtout avec un frère comme celui-là. Et toi, même si tu œuvres pour Insurgency, ce serait trop facile d'oublier ton pouvoir pour seulement se souvenir de ton nom de famille. Tu es stressée constamment, à savoir quand est-ce qu'un couteau va voler trop bas, à savoir quand tout va se retourner contre toi, complètement. Tu ne quittes pas son regard, tu ne veux pas lui faire voir cette vulnérabilité que tu traînes avec toi depuis déjà trop longtemps. Tu restes forte et indépendante Lykke. Du moins, tu te donnes les airs. « Je voulais voir ta face une dernière fois. Entendre toutes tes conneries pour calmer ma culpabilité quand j'vais finalement me décider à t'éclater la tête Lecter. » L'image est trop belle, trop glorieuse dans ta tête. Ça devrait te glacer sur place, mais ça fait quelques temps déjà que tu as appris à apprécier le spectacle d'horreur qu'offre ton pouvoir. Et il le spectacle serait majestueux dans le cas présent.

« Mais attends.. Ah oui, c'est vrai, j'oubliais. » Tu n'aimes pas le sourire qui se plaque sur les lèvres du jeune homme. Parce que tu devines un peu trop bien où il s'en va avec ça et tu peux déjà sentir ton coeur qui se serre contre ta poitrine. Tu essayes de garder un air indifférent, de ne pas laisser ce flot d'émotions soudain trahir ton non-verbal qui jusqu'à présent était froid et détaché, mais c'est de plus en plus difficile de ne pas te laisser aller à tes impulsions de base. « Elle te déteste, et ne veut plus jamais te voir dans son champ de vision, j'ai pas raison? Les choses ne vont pas très bien pour toi, on dirait, Holgersen? » En un instant, tout a changé. L'air semble plus froid, et la pièce semble remplie de cette haine et de cette colère mutuelle qui se propage entre vous deux. En un seul mouvement, tu fais exploser le bureau entre vous deux dans un bruit qui se fait trop alarmant, mais tu te fiches du monde extérieur. En ce moment y'a que vous deux, et parti comme c'est là, il n'y en a qu'un qui va s'en sortir vivant. « Donne-moi une seule bonne raison pourquoi je ne devrais pas te tuer, là, maintenant? » Tu t'es approchée de lui pendant l'explosion, l'attrapant par le colet pour le maintenant fermement contre le mur. Tu n'as l'air de rien lorsqu'on ne te connaît pas et qu'on te voit pour la première fois, mais tu es bien plus forte que tu ne le laisses paraître. Plus forte et bien plus folle aussi. « T'es pitoyable Felix, sincèrement. Ce serait tellement facile que ce n'est même pas amusant. » Tu laisses échapper un rire puissant, empreint de cette folie qui te fait fonctionner dernièrement. « Tu parles de moi alors que t'es aucunement bien placé pour parler. Tu crois qu'ils vont te garder ici encore longtemps? Laisse-moi en douter, surtout après un tel bordel. »
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MessageSujet: Re: ≈ save yourself (lykke)   ≈ save yourself (lykke) Icon_minitimeSam 11 Juin 2016 - 23:19

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Felix sentait que lui et Lykke s’aventurait sur un chemin sinueux, qui ne mènerait à rien de bon. Il savait qu’il devrait sans douter arrêter la conversation nette, et lui demander de sortir, de piler sur son orgueil et de ne pas répondre à ses attaques. Mais c’était plus fort que lui – Lykke venait chercher cette partie de lui qui était encore plongée dans l’enfance, qui aimait la bagarre et qui était incapable de s’en détourner. Il était incapable de s’imaginer prendre le dessus et agir en adulte, lui demandant de foutre le camp pour ne pas envenimer les choses. Parce qu’au fur et à mesure que la ‘conversation’ avancait, Felix se sentait de plus en plus colérique et il savait que ça ne se terminerait pas bien. Ça ne se terminait jamais bien. Et il devait être prudent, maintenant plus que jamais, car il y avait bien plus que sa vie en jeu. Lykke et lui avait bien vite pris le détour vers les sujets les plus douloureux, les plus vifs, et les plus risqués. Mais c’était inévitable que Bea apparaisse dans la conversation – elle était ce qui les liait entre eux, malgré toute la haine et le venin. Il y avait Bea au centre, la protection de Bea, le bonheur de Bea. Les deux les désiraient à tout prix, Felix le savait, mais à ses yeux elle s’y prenait terriblement mal et avait fait bien plus de dégâts que de bien. Il ne prétendait pas être parfait, loin de là, mais au moins il ne l’avait jamais placé en danger de mort, ou arrachée à sa famille. La dispute s’envenimait déjà bien vite, bien trop vite, ils se précipaient dans un fossé mais Felix s’en foutait bien. Il n’avait rien à prouver à Lykke, certainement pas à elle – elle était sur son territoire et il aurait le dessus si le besoin était. Un poste de police entier se trouvait de l’autre côté de la porte, rempli d’hommes et de femmes qui appréciaient Felix. Lykke était toute seule. Elle se tenait bien droite et bien forte, le visage dur et les yeux décidés, et ça énervait le Lecter de la voir aussi confiante. Ça l’énervait et ça le rendait heureux en même temps, parce que son plan fonctionnait bien, et que si son plan fonctionnait bien ça signifiait que Bea était en sécurité. Tout le venin sortait,  ni un ni l’autre ne se faisait preuve d’aucune retenue – toutes les cartes étaient sur table, ils n’avaient pas le temps de jouer à des jeux ou de prétendre quoi que ce soit – il pouvait au moins apprécier ça de Lykke. Elle était honnête avec lui. Et il se faisait un plaisir de lui rendre la faveur en tournant le couteau dans une plaie clairement encore sensible. Elle parle de lui éclater la tête, et Felix ne fait que lui redonner son plus beau sourire. Ces menaces ne lui font pas peur, pas le moindrement, même s’il sait qu’elle est sincère.

Felix regarda le visage de Lykke se décomposer alors qu’il mentionne le conflit entre elle et Bea – quelque chose qui la fait carrément exploser. Il savait qu’il avait dépassé les bornes, et que ce n’aurait peut-être pas été nécessaire d’être aussi méchant avec elle, mais il ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher. Il adorait la voir autant en colère par sa faute, lui voir ressentir le petit peu de la douleur qu’elle avait octroyée à Bea. Un véritable délice. Ça valait bien la peine de jouer les connards pendant quelques minutes – et Felix était plutôt douée là-dedans. Il avait eu des années et des années de pratique. Mais la réaction de Lykke le surprit – la colère se transforma en rage et soudainement le bureau qui les séparait fut balancé à travers de la petite pièce. Felix sursauta légèrement, reculant dans sa chaise, les yeux ronds, fixant la jeune femme. Elle était complètement folle ou quoi ? Le bruit était tellement assourdissant que ça devait avoir alarmé tout le poste – mais la porte resta fermée. Felix se lève brutalement. « Non mais c’est quoi ton foutu - » Il est interrompu par Lykke qui l’attrape par le collet et le plaque contre le mur. « Donne-moi une seule bonne raison pourquoi je ne devrais pas te tuer, là maintenant ? »  Le Lecter resta muet pendant une seconde, surpris par la force et l’audace de Lykke. « T’es pitoyable Felix, sincèrement. Ce serait tellement facile que ce n’est même pas amusant. » Son rire emplit la pièce. « Tu parles de moi alors que t’es aucunement bien placé pour parler. Tu crois qu’ils vont te garder ici encore longtemps ? Laisse-moi en douter, surtout après un tel bordel. » C’était assez.

Felix sortit de sa léthargie, et repoussa brutalement Lykke. Lui aussi était fort, et plus que capable d’infliger des dommages. Sa poigne est forte contre lui mais il parvient à la repousser bien loin de lui. Il lève le doigt, le visage fermé, les yeux noirs de rage et de colère. « J’te conseille de te calmer. J’pense que tu comprends pas la merde dans laquelle tu viens de te foutre. » Il montre la porte d’un air enragé. « Tu peux raconter c’que tu veux mais y’a une demi-douzaine de policiers qui vont débarquer et arrêter ton cul déplorable si t’arrêtes pas tes conneries. Et crois-moi je les empêcherai pas. » Puis il se redresse, replaçant son uniforme sur son dos, passant une main dans ses cheveux. « J’te conseille de - » Felix s’arrêta alors que des coups retentirent à la porte. Il jeta un regard noir à Lykke, la défiant de dire quoi que ce soit. « Quoi ? » aboya-t’il en direction de la porte. « Tout va bien, Lecter ? » Felix pousse un soupir, se massant les tempes. « Ouais. Retourne travailler, j’ai tout le contrôle de la situation. »  Il attendit que le bruit des pas s’éloigne avant de se tourner à nouveau vers Lykke, exaspéré. « J’sais pas c’que tu croyais accomplir en v’nant ici mais ça marchera pas avec moi. J’en ai vraiment rien à foutre de c’que tu peux penser. Tout le monde s’en fout, en fait, il serait temps que tu comprennes ça. Alors tu peux dégager, merci bien. » Il secoua la tête, observant les dégâts à son bureau. Comment il allait expliquer ça au shériff, au juste ? Déjà que sa situation était délicate, voilà Lykke qui venait empirer les choses. Rien de bien inhabituel, en fait.  
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