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 grace wasted on your face. (lykke)

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MessageSujet: grace wasted on your face. (lykke)   grace wasted on your face. (lykke) Icon_minitimeSam 30 Avr 2016 - 16:53



– grace wasted on your face –
JIM ET LYKKE / Weep for yourself, my man, You'll never be what is in your heart. Weep, little lion man, You're not as brave as you were at the start. Rate yourself and rake yourself, Take all the courage you have left, And waste it on fixing all the problems that you made in your own head. – MUMFORD & SONS.


Rien — il n’y avait décidément rien pour le retenir. Il aurait pu sortir de l’arrière de l’abris-bus, traverser la rue. L’attraper par le poignet et la tirer vers lui. Lui sourire, lui parler. Cesser de faire comme si de rien n’était, et de respecter l’apparente distance qu’elle avait établie entre elle et lui. Le silence qui avait répondu à la dernière carte qu’il lui avait envoyée était des plus significatifs : le papier ne lui était pas revenu en erreur, et il peinait à croire qu’elle eût perdu l’habitude de regarder d’où il lui envoyait ses nouvelles annuelles. Aussi, selon toutes les conclusions qu’il avait pu tirer, elle savait qu’il était ici. À Radcliff, où elle se trouvait aussi. Elle le savait, et elle n’avait rien fait pour le retrouver — c’était la conclusion qu’il avait finalement tirée, après une entière nuit blanche à réfléchir sur le sujet.

La recroiser lui avait fait l’effet d’une douche froide. À une époque, jamais il n’aurait été capable de penser que son premier réflexe aurait été de se fondre dans l’ombre d’un immeuble, et de la regarder marcher d’un pas pressé, mains enfoncées dans les poches, menton baissé. Il en aurait ri, l’insolent, si on lui avait dit qu’il l’observerait simplement, et la laisserait filer sans même chercher à l’interpeller. La retrouver aussi loin de chez elle, dans ce trou paumé du Kentucky, était des plus improbables. Mais le monde était petit — et ça, il y avait bien longtemps que Jim l’avait compris. Aussi, la surprise passée, s’était-il demandé ce qu’elle faisait sur le continent américain. Si loin de chez elle, si loin de sa famille et de son pays. Enfermée dans les murs de cette ville pourrie jusqu’à la moelle, qu’il ne pouvait croire appréciée par celle qu’il avait autrefois connue. Mais en se remémorant ses traits fermés, son air soucieux et son front plissé, l’idée s’était bien vite frayé un chemin dans son esprit : était-ce seulement toujours la Lykke qu’il avait côtoyé, il y avait déjà de cela de nombreuses années ?

Les gens n’changent pas. C’était ce que Molly disait toujours — ce qu’elle s’échinait à lui répéter, chaque fois qu’il lui promettait de travailler sur son comportement pour l’améliorer. Pourtant, quelque chose chez la jolie blonde semblait avoir changé. Drastiquement, irréversiblement. Quelque chose qui s’était éteint — ou peut-être réveillé. Quelque chose qui avait changé sa manière de voir le monde, sa manière de se comporter. Une chose qui avait altéré jusqu’à l’essence même de ce qu’elle dégageait, se déplaçant ainsi, comme muée vers un objectif connu d’elle seule, qu’elle avait à la fois hâte et crainte d’atteindre. Longtemps, cette image était restée gravée dans l’esprit du O’Callaghan. Il n’en avait pas parlé, et avait joué à l’habituel « comme si de rien n’était », souriant et répondant avec autant de désinvolture qu’à l’accoutumée. On n’avait pas vu la lueur perturbée au fond de son regard, ni les sourires remués. Même Adrian n’avait eu vent de cette apparition des plus inattendues, et il se gardait bien de laisser transparaître quoi que ce soit dans son comportement qui aurait pu alarmer le Norvégien. Qui aurait pu alarmer qui que ce soit, à dire vrai. Se cacher était un réflexe purement et simplement conditionné, acquis à longueur d’années pour se protéger. Et si parler des petits tracas quotidiens et sans importance ne lui faisait ni chaud ni froid, évoquer celui-là relevait clairement d’une autre trempe. Un regard sur Lykke avait suffi pour faire remonter en lui une vague de souvenirs qu’il n’était pas sûr d’apprécier revivre. Car si l’amitié avec la danoise était douce à sa mémoire, se remémorer ce qu’elle l’avait poussé à faire s’était mué en un écho des plus funestes, ces dernières années. Et une part de lui redoutait pour cela toute confrontation. La dernière carte qu’il lui avait envoyée ne contenait pas la moindre trace de baiser, comme il avait pourtant eu l’habitude de lui envoyer. Il n’avait pas mentionné la mort de Molly, ni même la disparition de Penny. Les choses étaient restées sobres et floues — amicales, mais précautionneusement distantes. Et s’il lui fallait adresser la parole à la blondinette aujourd’hui, il redoutait les questions auxquelles il n’avait aucune envie d’être confronté. Devoir expliquer ce qui s’était passé lui filait de l’urticaire rien qu’à y penser, et il préférait éviter à tout prix de s’y retrouver obligé.

C’était donc avec cette pensée qu’il avait pris le soin de se mettre à filer la Holgersen incapable, malgré tout, de la laisser aller sans comprendre ce qu’il se passait. Il avait réussi à retrouver son adresse, à attraper au vol quelques petites habitudes de vie qu’elle semblait avoir acquises depuis son arrivée ici. Et chaque minute où il la voyait, chaque seconde qu’il passait à l’observer était un temps qu’il consacrait à s’interroger. Quelque chose avait changé, et il en était désormais persuadé. L’idée avait fait son chemin, au fond de son esprit, et il avait quelques hypothèses tout à fait crédibles à formuler. Néanmoins, il attendait. Encore, et toujours, ne sachant quand le bon moment de l’aborder viendrait. Y avait-il seulement un bon moment ? Chaque jour, il voyait son front plus plissé, ses yeux plus inquiets. Ses lèvres plus pincées, et un sentiment de désolation qu’il lui semblait connaître ternir un peu plus son regard autrefois si vivant. Il n’était plus certain de tolérer cette vision bien longtemps. Au diable les précautions, au diable le respect d’un silence qu’elle désirait visiblement conserver. Il se refusait à la laisser ainsi sombrer sans rien tenter pour la repêcher.

Un soupir bref, un grommellement insultant envers lui-même. Et puis, merde. Il laisse une voiture passer en trombe et il s’engage sur la chaussée, sans plus attendre. Au bout d’une trentaine de secondes à peine, il passe la porte de la librairie où elle s’est engouffrée. Il sourit à la caissière au passage, avise la masse de cheveux blonds qui lui tourne le dos un peu plus loin, et emprunte avec soin le rayon d’à côté. Son cœur tambourine, mais impossible de le calmer. Il n’en ressent même pas l’envie ; et de toute façon, ça ne changerait rien. Il laisse le sang cogner à ses tempes, sa respiration s’accélérer avec son rythme cardiaque. Son regard se glisse au-dessus des livres d’une étagère à sa hauteur, et il observe la silhouette familière qui, un peu plus loin, semble à la recherche de quelque ouvrage où se plonger et se perdre. Un coup d’œil aux livres qui l’entourent lui suffit pour reconnaître des noms d’auteurs familiers. Et en un éclair, l’idée s’est frayée un chemin dans son esprit ; rapidement, silencieusement, il revient sur ses pas. R… S. Sa–… Si–… St. Stevenson. L’Île au Trésor. Il tire l’ouvrage de la rangée, se redresse sans un bruit. Une brève œillade lui suffit pour constater qu’elle n’a pas quitté son propre rayon. Et sans perdre une seconde de plus, il contourne le bout des étagères. Il n’a pas souvenir d’avoir senti son cœur battre aussi violemment depuis des années. Et il ignore bien si c’est de l’excitation ou de l’appréhension, alors qu’il franchit le pauvre mètre qui le sépare de la Holgersen. Et au moment où elle se retourne pour continuer son chemin, à la seconde précise où elle tombe nez à nez avec lui, il n’est pas plus fixé. Un sourire s’accroche néanmoins à ses traits, aussi malicieux qu’il ne pouvait l’être des années auparavant. Un petit rictus simple et jovial ; léger. « Je sais que c’est rangé avec les livres pour enfants, mais si tu ne l’as pas lu, c’est à corriger. Ce serait un manque outrageant à ta culture littéraire. » Salut, Lykke. « D'ailleurs, j’espère que t’as suivi mon conseil et que tu as continué à écrire. J’compte bien avoir ma dédicace en épître d'un de tes bouquins un jour. » Comment ça va, depuis l’temps ?
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: grace wasted on your face. (lykke)   grace wasted on your face. (lykke) Icon_minitimeVen 27 Mai 2016 - 20:38



– grace wasted on your face –
JIM ET LYKKE / Weep for yourself, my man, You'll never be what is in your heart. Weep, little lion man, You're not as brave as you were at the start. Rate yourself and rake yourself, Take all the courage you have left, And waste it on fixing all the problems that you made in your own head. – MUMFORD & SONS.


Le quotidien. Lassant. Les journées qui se ressemblent. Le temps qui passe sans jamais pouvoir le retrouver. Et pourtant, tu perds  chacune des minutes de ta vie qui filent entre tes doigts dernièrement. Tu n'es plus vraiment toi-même, tu le sais, mais il n'y a personne pour te le dire alors tu te contentes de vivre dans le déni ne serait-ce qu'un peu plus longtemps. Tu échappes un soupir et tu resserres ta veste contre toi, donnant l'impression que tu as froid. Tu ne sais plus si c'est réellement une réaction de ton corps à la température extérieure – qui est pourtant au dessus des normales de la saison – ou si c'est seulement ton état psychologique qui déteint sur l’entièreté de ta personne, mais tu ressens le besoin d'être couverte. Comme si une épaisseur de vêtements de plus t'apportait une quelconque protection contre ce monde froid et vide de sens. C'est ainsi que tu te sens; entièrement vide. Et tu as beau te chercher un point de repère, un encrage quelconque, tu as toujours l'impression de te débattre sans jamais te retenir à quoique ce soit. Retour au point de départ et tant pis pour toi. Dernièrement, tu penses beaucoup au Danemark. À cette maison que tu as si longtemps appeler tienne, et tu te dis que de partir pourrait peut-être être finalement la solution pour toi. Tu te dis qu'ainsi, tu aurais une raison de te sentir seule sans ceux qui te manquent. Sans Maiken et Sigrid. Sans Beatrix. Sans Joren. Ce serait tellement facile de prendre un billet d'avion et de redevenir la petite fille à papa, ne serait-ce que pour oublier que le reste du monde ne fait absolument pas de sens. Mais tu ne le fais pas. Parce que même à ton état le plus vulnérable, tu restes une tête de mule et tu refuses d'être de nouveau réduite au rôle d'être la fille de quelqu'un, sans plus. Il y a tellement d'émotions contradictoires qui se bousculent dans ta tête, et tu es incapable de faire du tri, de faire du sens, de faire le vide.

Lorsque tu aperçois ton reflet à travers une vitrine d'un magasin de linge, tu ne peux t'empêcher de faire une grimace. Tu as perdu du poids Lykke, et ça ne te fait pas bien, pas du tout. Tes joues se font creuses, tes cernes amplifiés. Tu portes une veste beaucoup trop grande qui donne l'impression que tu flottes, perdue quelque part sous tes vêtements. Tes cheveux sont mêlés, un simple chignon défait au dessus de ta tête, mais juste par la couleur on voit que même ces derniers témoignent de ta piètre santé présentement. Tu restes là quelques secondes, à te regarder, à analyser chaque détail qui ne fonctionne pas de ce reflet que tu vois. Où est passé la blonde attirante? Celle qui faisait tourner toutes les têtes sur son passage, celle qui marchait la tête haute, avec fierté en ce foutant du reste du monde? Cachée. Loin. C'est là qu'elle est maintenant. Sans t'attarder plus longuement, tu remontes la capuche de ta veste sur ta tête et tu poursuis ton chemin. Tu n'es concentrée que sur tes pieds, que tu places l'un en avant de l'autre dans un mouvement répété jusqu'à ce que tu te retrouves face à une librairie où tu entres, par habitude plus que par réelle envie. Il y a quelque chose de réconfortant pour toi d'être dans une librairie. Les livres, ils te comprennent. Ils te supportent. Ils t'emmènent dans des nouveaux univers sans se préoccuper de celui que tu laisses derrière. Le temps d'une soirée, tu plonges dans l'esprit de quelqu'un d'autre, et c'est parfait ainsi. Et puis l'odeur des livres, le papier et l'encre sous tes doigts, tu ne saurais expliquer ce qui fait en sorte que ça te plaît autant, mais tu ne t'en passes pas.

Tu erres dans les allées, sans trop savoir ce que tu cherches. Tu passes tes doigts sur les couvertures, tu regardes les titres, tu te perds dans les images de couvertures qui te fascinent presque autant que le livre en lui-même. Tu es d'ailleurs concentrée sur un livre dont la couverture est drôlement colorée lorsque tu entends une voix qui est familière, trop familière malgré les années qui ont passé, malgré tout ce temps perdu qui a coulé. Tes yeux s'agrandissent et tu mets quelques secondes avant de lever les yeux et de constater que oui, il est bien là, devant toi. Jim O'Callaghan. « Je sais que c'est rangé avec les livres pour enfants, mais si tu ne l'as pas lu, c'est à corriger. Ce serait un manque outrageant à ta culture. » Ça te prend quelques secondes pour que tes yeux passent de son visage au livre qu'il tient, parce que tu as de la difficulté à saisir qu'il est vraiment là. Instinctivement, tu mets une main sur son visage, comme tu l'as si souvent vu dans les films. Et quand tu sens qu'il est vraiment là, tu as un mouvement de recul. Tu as l'impression de te réveiller. Soudainement, tu n'es plus sur le mode automatique. Quelqu'un te parle, il te parle et tu dois réagir. Alors tu attrapes le livre, sans t'en soucier réellement. « Je l'ai d'jà. » Qu'est-ce que tu fais ici? Tu sers le livre contre toi et tente de rester neutre devant l'homme. Par réflexe, tu viens tasser le capuchon de sur ta tête et tu défais ton chignon, laissant tes longs cheveux blonds descendre en vague sur tes épaules et dans ton dos. « D'ailleurs, j'espère que tu as suivi mon conseil et que tu as continué à écrire. J'compte bien avoir ma dédicace en épître d'un de tes bouquins un jour. » C'est fou les choses dont on se souvient de quelqu'un, malgré le temps qui a passé. Malgré la distance et malgré les années. Pour la première fois depuis longtemps il te semble, un sourire sincère sur tes lèvres. « Si tu penses qu'un jour j'vais t'faire cet honneur, tu rêves. » Un sourire. Un rire. Sans y penser plus longtemps, tu passes tes bras autour de son cou et tu oublies ton mal. Tu oublies tout, sauf qu'il est là. « J'arrive pas à y croire. Qu'est-ce que tu fais ici? »
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MessageSujet: Re: grace wasted on your face. (lykke)   grace wasted on your face. (lykke) Icon_minitimeLun 18 Juil 2016 - 8:03

La situation avait quelque chose de complètement irréel. L’irlandais tentait pourtant d’en faire fi, bien trop captivé par la silhouette qui évoluait sous ses yeux, et qu’il pensait encore ne jamais revoir, quelques semaines auparavant. Visiblement, elle était presque aussi surprise qu’il n’avait pu l’être lorsqu’il l’avait reconnue pour la première fois. Et il ne peut s’empêcher d’arborer un sourire jusqu’aux oreilles, le bougre, plutôt fier de son petit effet de surprise. Mais toute la fierté du monde n’y changera rien : la seule chose qui lui reste plantée dans le crâne, c’est qu’il a retrouvé Lykke. Il l’a retrouvée, et cette fois, il n’a pas l’intention de la laisser filer à nouveau. Pas alors qu’elle a l’air de porter le poids du monde sur les épaules, et le malheur de l’humanité dans ses yeux. Pas alors qu’elle semble si fébrile à l’idée de tomber sur un visage connu, et qu’il peut flairer comme un banal parfum sa détresse. Elle ne se laissera probablement pas aider sans rechigner, et il le sait. Elle a sa fierté, elle a son caractère. Mais tout ce que lui est bien capable de voir, pour l’heure, c’est le besoin qui transparaît du moindre pores de la peau de la blonde — l’besoin de plus être seule, et d’enfin trouver un allié dans ce foutu champ de bataille qu’a l’air d’être devenu sa vie. Il mentirait s’il disait ne pas avoir de réelle idée sur ce qui la tracasse. La retrouver et attendre pour la confronter lui avait donné le temps de l’épier un peu plus sérieusement, et d’essayer de cerner ce qui n’allait pas. Il avait les clés, ne lui manquait plus que de trouver les portes et de pouvoir les ouvrir. Comprendre ce qui n’allait pas, et agir.

Les doigts de la blonde l’effleurent, comme s’il était parfaitement irréel. Ce qu’ils se disent n’a presque pas la moindre importance ; dans le fond, aucun d’eux ne se soucie réellement du livre qu’il lui a présenté, simple prétexte pour arriver à enfin l’aborder. Simple barrière qu’il avait installée entre eux pour rendre la confrontation un peu moins brutale. Une petite clôture qui n’avait pas tardé à sauter, aussi vite qu’elle avait pu s’installer. Et il ne peut pas s’empêcher de maintenir son sourire à flots, alors qu’elle effleure sa joue comme s’il ne pouvait être qu’un fantôme. Et soudainement, elle retire ses doigts, prend le livre et le serre contre elle. Y a quelque chose qui est passé dans ses yeux, un petit éclair qu’il reconnaît. Un foutu signe qu’elle est encore en vie, sous cette mine grise est dévastée.

La voir lâcher ses cheveux lui fait plus plaisir qu’il ne saurait l’expliquer. Elle découvre sa tête, se laisse un peu aller. Et il la retrouve à chaque seconde un peu plus, malgré la mélancolie dans ses grands yeux et la pâleur de ses traits. Et il peut pas s’empêcher de lui faire un petit haussement de sourcils malicieux, une étincelle valsant dans ses propres prunelles. « Tu sais c’qu’on dit : c’est toujours permis d’rêver. » Et c’est avec un naturel presque trop évident qu’il lui referme ses bras autour d’elle, lorsqu’elle s’accroche à son cou. Il laisse son menton se caler sur l’épaule fragile de la belle, et l’espace d’un instant ses yeux se ferment. « T’oublies que c’est moi, l’américain. J’suis juste… Rentré au bercail. » Il ne la lâche plus, oubliant l’incongruité du lieu pour se permettre de telles familiarités. Présentement, rien n’a plus d’importance, à part la petite blonde contre lui. L’amie perdue, et finalement retrouvée, après de si longues années. Ils ont eu le temps d’en accumuler, des cicatrices, et elles ne seront pas de tout repos à panser. Mais prétendre qu’il sera un baume pour elle serait oublier à quel point elle promet d’être également un baume pour lui. Il y aura les temps de sel dans les plaies, les instants où il faudra lui expliquer pourquoi Judith n’est pas là avec lui, pourquoi Penny n’est pas exactement là avec lui non plus. Il faudra repasser au travers d’un moment de sa vie qu’il préfèrerait oublier, mais ce sera sûrement un mal pour un bien. Après la tempête viendraient les jours ensoleillés. Parce qu’après tout, c’était toujours permis de rêver.
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