nothing left to say≈ 001. La famille, c'est un peu la base pour toi. T'es la princesse de papa, le sosie de maman, et avant, tu aurais dis que t'étais l'inséparable de ton frère. Aujourd'hui, t'es toujours une princesse aux yeux de papa, même si c'est parfois franchement désagréable, tu ressembles toujours à ta mère, ce qui arrête parfois les gens dans la rue, mais tu n'es plus proche du tout de celui qui t'étais pourtant indispensable auparavant. Ton frère, il t'évite, il t'ignore. Tu sembles ne plus exister dans la même réalité que lui. Et c'est de ta faute, sans même le vouloir. Tu fais comme si tu t'en foutais, après tout, ça fait partie de ton rôle, la grande gueule, celle qui se fiche de tout et de tout le monde, mais ton frère, il te manque. Ton frère, c'était la grande exception dans ta vie. Maintenant, il n'est rien de plus que les autres attardés qui sont entrés dans ta vie et trop vite ressortis. ≈ 002. Ta famille est à la tête des Holgersen's Pharmaceutics, une entreprise qui a fait jaser récemment dans les médias à cause des traitements expérimentaux en cours dans le but de trouver un remède contre le gène X, ce gène qui crée ces gens qu'on appelle transmutants. Dans ta famille, on a toujours considéré les mutants comme des humains à guérir, à changer et lorsque tu as découvert que faisais partie de ces gens étranges, cette mentalité c'est encore plus gravé dans l'esprit de ton père qui ne recule devant rien pour te trouver un antidote. Ça l'a tendance à te choquer, à te pousser à bout, les expériences et cette façon d'être automatiquement mise de côté dans ta famille parce que même si tes parents sont encore présents pour toi, tu sais que tu n'es pas comme eux. Et ton frère, ça le dégoûte, ce que tu es. C'est depuis qu'il a appris pour ton don qu'il s'est progressivement éloigné de toi au point de ne plus faire partie de ta vie du tout. Il a même rejeté sa femme et sa fille, puisque cette dernière était plus comme toi que comme lui, à son plus grand dam. Tu ne le comprends pas, tu ne le comprends plus. Mais faut bien que tu l'avoues, même si tu as tendance à crier toutes tes vérités et tes frustrations à ceux qui passent un peu trop près de toi, tu n'en demeures pas moins complètement incomprise et perdue dans ce monde de fous.≈ 003. T'as un caractère de merde, un caractère de chien, et ça a toujours été ce petit quelque chose qui t'a démarqué du reste. T'es celle qui gueule, t'es celle qui crie, t'es celle qui a pas peur de dire 'fuck you' tout haut alors que les autres tiennent à rester calmes et sages tout bas. T'es pleine de cette rancoeur, de cette rage de vivre. Tu te cherches un but dans un monde qui ne fait pas de sens et tu le fais avec une férocité désarmante. T'es un paradoxe sur deux pattes, en éternel contradiction avec toi-même. T'es sauvage Lykke, un peu comme ton prénom et on ose pas trop t'approcher pour cette raison. T'es comme une bête de foire qui cri trop fort, qui fait un peu peur à voir. T'es un phénomène à toi toute seule, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. ≈ 004. Ta rage de vivre, tu l'as passe dans tes deux passions premières, soit les comics et le chant. Tu t'évapores autant dans une planche de bande-dessinée ou dans les nouvelles pages d'une histoire fantastique autant que tu peux te déchaîner complètement sur une scène. T'es une bête devant la foule, tu savoures chaque instant lorsque tu peux te laisser à un plaisir aussi trivial que celui de te produire devant une audience. Tu n'as pas une voix qui sort de l'ordinaire, mais t'es plutôt populaire dans les quelques bars où tu sors encore. Le chant et l'écriture, c'est un peu ce qui te garde encore sur le sol, même quand cette vie de chienne te fait perdre la tête. ≈ 005. T'es anti-conformiste, mais ça t'es bien égal. Tu n'as besoin de rien dans la vie, faut bien se l'avouer, t'as les moyens de te payer un peu tous les luxes que tu désires, mais on te surprend encore parfois à faire du vol à l'étage ici et là, souvent pour des petites choses comme des bijoux et des accessoires qui te tapent à l'oeil. Tu le fais pour ce thrill, un besoin d'adrénaline qui est si souvent absent dans cette vie que tes parents veulent un peu trop rangés. T'es rusée Lykke, mais t'es pas non plus sans faille. Alors t'as un beau casier judiciaire qui te fait plus rire qu'autre chose. Des vols, des scènes avec des policiers, ta grande gueule te suit partout. Tu connais aussi les séjours en prison, mais rien ne semble te faire peur. Excepté peut-être toi-même et ton putain de don. ≈ 006. Tu as ton pays d'origine de tatouer sur le coeur. Tu aimes tout du Danemark, que ce soit les coutumes, les paysages ou tout simplement le fait que tu as l'impression que toute ta vie s'y trouve encore, tu as un peu de mal à te faire à ta citoyenneté américaine. C'est donc avec une évidence déconcertante que les trois derniers mois passé dans ta ville natale avec la jeune Lecter t'ont un peu donné un nouveau souffle, même si tu n'es pas prête à avouer que la présence de la belle brune y a été pour quelque chose. ≈ 007. Auparavant, tu étais le genre de personne à croire que rien n'arrive pour rien. Peut-être un peu naïve, sûrement trop même. Aujourd'hui, tu sais trop bien que la vie ce n'est qu'un jeu de cartes et que tu ne décides pas toujours de la main que tu as, mais tu n'as pas le choix de jouer, même si ça veut souvent dire perdre la partie. Tu as une vue cynique de la vie et du temps que tu as à passer ici bas, tu te demandes même souvent c'est quoi le point, le but de tout ça. Tu n'es pas suicidaire ou rien d'extrême dans le genre, juste légèrement fataliste. ≈ 008. Tu aimes jouer avec le feu, dans tous les sens du terme. Tu ne te considères pas pyromane ou rien d'aussi extrême, mais il t'arrive parfois de pousser ta chance un peu trop loin avec cette substance si dangereuse, un peu à ton image. Imprévisible, mais si belle à voir danser. T'aimerais pouvoir ne faire qu'un avec le feu, te fondre à l'intérieur et y rester. Une étrange fascination à la limite du malsain, mais ça ne te fait rien. T'as rien d'une femme typique de toute façon. ≈ 009. À l'exception de Maiken, tu n'as jamais eu de grande amie proche, ce qui explique pourquoi le fait que son absence dans ta vie laisse un trou plutôt grand à combler. Tu t'ennuies de la brune, du temps où tout était tellement simple entre vous deux, entre elle et ton frère. Tu t'ennuies de voir ta filleule aussi souvent que tu le souhaites, de la voir grandir, d'être présente pour elle. T'as l'impression que t'es en train de passer à côté de tellement de choses et ça te fait bouillir de rage. Mais t'es impuissante face à cette situation, à ton plus grand dam. ≈ 010. Tu coures, un peu tous les jours, pour ne pas virer folle et pour te garder en forme. T'es une fille de matin, toujours debout avant le soleil et puis tu commences ta journée dans cette course contre la vie. Tu pars parfois pour une demi-heure, souvent pour une heure et quand la vie s'acharne vraiment sur ton cas tu oublies complètement le temps et tu te perds dans la rue de cette ville trop pleine, trop chaotique. Mais tu coures, et tant que tu coures, rien ni personne ne peut te rattraper.