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 (maiken) ~ too late to apologize.

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Fiona Munroe
Fiona Munroe

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SUR TH DEPUIS : 26/03/2016
MessageSujet: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 22:35

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
and i'm hearing what you say, but i just can't make a sound

apologizet@onerepublic.

Tu n'avais pas prévu de faire ça. Tu ne voulais pas devoir en arriver là. T'as jamais aimé t'imposer sur les autres. Jamais aimé obliger personne à faire quoique ce soit te concernant si c'était contre leur directe volonté. T'aurais détesté qu'on t'oblige à voir quelqu'un contre ta volonté, qu'on t'oblige à expliquer, qu'on t'oblige à parler, à leur tu ne le fais pas. Parce qu'on t'a toujours montrer à ne pas faire ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Mais aujourd'hui, tu ne sais pas quoi faire de plus. Aujourd'hui, t'es prisonnière de cette impasse, de cette énigme que tu ne comprends pas et t'as besoin d'une réponse. Alors tu mets de côté tes belles façons de pensée et tu fonces. Tu fonces jusqu'à cette maison que tu ne connais que trop bien pour y avoir passer tellement de temps dans les dernières années. Tu essayes de ne pas trop y penser, mais il y a tellement de questions qui tournent encore et encore dans ta tête, tu as l'impression de ne plus rien comprendre. Et puis tu détestes être laisser derrière sans aucune explication. Tu veux la vérité, un peu d'honnêteté dans ton univers qui semble crouler sous les prétentions et les demi-vérités dernièrement. T'as besoin de vrai et de précis et tu en as toujours eu avec elle. Du moins, jusqu'à maintenant. Et puis t'as essayé. Tellement essayé. Et elle n'a fait que te repousser. Encore et encore. Elle n'a fait que semer le doute encore plus intensément dans ton esprit et tu lui en veux un peu pour ça. Parce que Maiken, elle est censée être ta meilleure amie, Depuis tellement longtemps et pour toujours encore, du moins, c'est un peu ce que tu voulais croire, naïvement. T'as jamais été le genre de fille à te faire des amies facilement, faut dire que ta grande gueule et ta manière brusque et vulgaire d'aborder les choses, ça l'a une certaine tendance à faire fuir les gens. Mais jamais Mai, jamais ce petit bout de femme qui avait toujours su te remettre à ta place en temps de besoin. Fuck, elle avait été ta belle-sœur pendant plusieurs années, elle t'avait même nommée marraine de sa petite fille. Alors vraiment, tu ne comprenais pas le problème. Aucune chicane particulièrement explosive, aucune nouvelle de ton frère non plus qui aurait pu venir foutre le bordel. Alors pourquoi the cold shower? Tu te devais de le savoir, et le plus tôt serait le mieux.

Tu stationnes ta voiture devant la maison de la brune et puis tu attends avant de te décider de sortir de ton véhicule. Tu appréhendes. Tu détestes devoir te l'avouer, mais tu as un peu peur. Peur de la connerie que tu as pu faire sans même t'en rendre compte. Jamais au grand jamais Maiken n'avait été si directe et si méchante avec toi et tu l'as connaissais trop bien pour savoir que ça ne venait pas de nulle part tout ce bordel. Tu ne pouvais pas t'empêcher de relire encore et encore les messages textes qui avaient été échangés pas plus tard que la veille, ceux où elle avait finalement daigné te répondre pour te faire comprendre assez clairement de sortir de sa vie, de celle de ta filleule. Mais tu ne voulais pas, tu ne pouvais pas tout simplement couper le contact avec ceux qui t'importent le plus désormais. Maintenant que tu n'as plus vraiment de frère, seulement l'image d'un homme qui déteste une trop grande partie de ce que tu es. Maintenant que celle qui s'est fait une place dans ton coeur malgré toi a perdu ta confiance. Tu ne sais plus vers qui te tourner et putain, t'es incapable de tout gérer toute seule. Tu as besoin de la jeune Holst, et tu as bien l'intention de lui faire comprendre, qu'elle ait envie de t'écouter ou non. Tu coupes le moteur, prends une longue inspiration. T'es déjà là, autant lui faire face le plus rapidement possible. Il n'y a que quelques pas qui te sépare de la porte d'entrée et tu traverses l'espace rapidement. T'as jamais été aussi nerveuse de frapper à la porte. Et rapidement, cette nervosité, elle se change en une colère soudaine, innatendue. La colère que tu gardes toujours en toi, sans même t'en rendre compte. Celle que tu ressens parce qu'elle te cache des choses même quand vous vous êtes promises de tout vous dire. Celle que tu ressens quand l'image de Beatrix prend momentanément place dans ton esprit. Celle qui est toujours là quand tu penses à ton frère qui n'est même pas là pour voir sa petite fille grandir. Le gros bordel. Et puis tu frappes à la porte. Trois petits coups. Les trats de ton visage sont sérieux et tu n'as pas l'intention de la laisser te fermer la porte en pleine figure sans te donner la moindre explication. Tu le vois sur son visage qu'elle n'est pas heureuse lorsqu'elle ouvre la porte pour se rendre compte que c'est toi, mais tu ne lui laisses pas la chance de dire quoique ce soit que ta main bloque déjà la porte, l'empêchant de la refermer. « Ne ferme pas la porte Holst. Pas sans m'expliquer ce qui se passe, c'est clair? » La colère, la tristesse, l'incompréhension, toutes ces émotions qui sont si facilement lisibles dans tes yeux, sur ton visage. Et si elle te connaît aussi bien que tu le penses, elle ne va pas fermer la porte. Du moins, tu l'espères réellement.
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 22:42

Maiken ne s’attendait pas à recevoir de visite, cet après-midi. Elle était au calme chez elle, elle profitait enfin d’un moment rien que pour elle. C’était assez rare pour être savouré, et elle y tenait absolument. Mais la porte venait de sonner, et c’est en pestant intérieurement qu’elle était allée ouvrir. Si c’était un voisin en manque de conversation, elle allait l’envoyer sur les roses sans prendre de gants. Elle appréciait en général les petites discussions amicales, mais sa semaine avait été épuisante, aussi bien physiquement que mentalement, et elle avait besoin d’un break. Ce n’était pas une requête si impossible que cela, non ? Mais quand elle ouvrit la porte, ce ne fut pas un voisin qui apparut. C’était sans doute bien pire qu’un voisin, et c’était la dernière personne que Maiken souhaitait voir, aujourd’hui tout spécialement. Le visage si familier de Lykke était plein de colère, et elle parut lire dans ses pensées quand elle bloqua la porte de sa main, l’empêchant de la lui claquer au nez. « Ne ferme pas la porte Holst. Pas sans m'expliquer ce qui se passe, c'est clair? » Ce qui était clair, c’était que Lykke n’aurait jamais du venir ici pour demander ses explications, après les échanges de la veille. Maiken avait cru être explicite en répondant de manière assassine aux sms de son ancienne meilleure amie, et elle avait terminé sur une note qui était sans équivoque. Un être humain normal aurait capitulé, surtout connaissant Maiken, mais Lykke n’était pas un être humain normal et elle connaissait Maiken mieux que personne. Elle était rarement aussi froide, aussi cassante, et écrire chacun des mots qu’elle avait envoyé lui avait coûté un effort monumental. Mais c’était nécessaire, et elle ne les regrettait pas. Elle avait évité Lykke depuis des semaines, voire même des mois, filtrant ses appels et ne répondant que vaguement à ses textos. Elle croyait que ça avait fini par être clair, que Lykke avait compris … Et bien non, elle avait persévéré. Et malgré les échanges de la veille, elle avait le culot de venir exiger des explications en chair et en os. Des explications que Maiken n’avait aucune envie de donner, et pour cause : elle avait le sentiment que Lykke ne faisait tout ça que pour retourner le couteau dans la plaie. Elle ne pouvait pas ne pas être au courant de la situation.

La jeune femme soupira et fusilla du regard son indésirable visiteuse. Elle hésita une fraction de seconde à forcer pour fermer la porte sans lui donner ce qu’elle demandait, mais elle se contint au dernier moment. Si Lykke voulait qu’elles discutent, elles allaient discuter. Maiken pouvait faire une croix sur son après-midi de détente, et elle en ressortirait dans un état lamentable, sans doute, mais elle n’allait pas reculer. Elle ne voulait plus reculer, devant rien. On l’avait trop souvent menacée, on lui avait fait trop de chantage pour qu’elle accepte encore de courber l’échine. Elle n’était plus une victime, et dans un sens, elle pouvait en remercier Lykke. Sans elle, le calvaire qu’elle vivait chaque jour n’aurait jamais existé. Maiken ouvrit en grand la porte, mais ne fit pas mine de l’inviter à entrer chez elle. Elle la toisa de haut en bas pendant de longues secondes sans rien dire. Cela faisait si longtemps qu’elles ne s’étaient pas reparlées ! Elles avaient été les meilleures amies du monde. Elles avaient même fait partie de la même famille, pendant un temps. Et tous ces bons moments, cette amitié exceptionnelle, cette complicité unique … Tout était parti en fumée quand Lykke avait trahi. Poignardée par les deux personnes qu’elle aimait le plus au monde, d’abord par le frère puis par la sœur, Maiken ne ressentait plus qu’une grande amertume en contemplant son ancienne amie. « Tu veux que je te dises ? T’es culottée de venir jusque chez moi, Holgersen. » Elle cracha ce nom de famille avec tout le mépris dont elle était capable. Un nom qu’elle avait porté pendant plusieurs années, et dont elle avait été si fière ! Un nom qui la désolait à présent. Ce n’était plus que du passé, tout ça. « J’aimerais bien savoir ce qui se passe dans ta tête, là. J’ai l’impression que c’est moi la fautive dans toute cette histoire, c’est carrément dingue. » Elle eut un petit rire narquois, qui n’avait rien de joyeux. Elle se moquait, Maiken, mais elle aurait voulu en pleurer. Elle détestait Lykke pour se tenir devant elle et de lui faire son petit numéro de copine en colère. Elle n’avait pas le droit de le faire ! Elle aurait du ramper et supplier pour s’excuser, au moins. Et même là, Maiken n’était pas sûre d’accepter ses excuses. Elle avait détruit plus de vingt ans d’une amitié à toutes épreuves, et pour quoi ? Voilà une bonne question. La seule qui comptait, en vérité. « Je sais pas comment tu vois les choses, Lykke. Mais moi je les vois comme ça : si ton frangin venait à ma porte pour s’excuser, il aurait plus de chance d’y arriver que toi. Peut-être que t’as même pas conscience de ce que t’as fait, après tout. T’as l’air tellement en colère que ça ne m’étonnerait presque pas. » Elle plissa les yeux et la regarda attentivement, les bras croisés sur sa poitrine. « Je ne sais pas ce que je préfèrerais. Que tu joues à l’idiote ou que tu ne sois vraiment pas au courant … »
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 22:53

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
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apologizet@onerepublic.

La porte entrouverte. C'est tout ce à quoi tu as droit. Si tu voulais vraiment, tu pourrais forcer davantage et l'obligé à te laisser entrer, mais tu n'as pas envie de lui faire mal, pas envie de la forcer à quoique ce soit de plus que de te dire la vérité. C'est vraiment tout ce que tu veux, ta première et unique demande, seule raison de ta présence clairement indésirée devant chez elle. Tu prends une grande respiration, tente de ne pas être trop blessée par ce regard blessant qu'elle te lance, et tu tiens ton bout. Et puis au moment où tu t'y attends le moins, elle ouvre la porte, grande ouverte. Mais elle ne te fait pas signe de rentrer. Elle se contente de rester là devant toi et de te dévisager, comme si tu étais une folle. Comme si elle ne reconnaissait plus la personne qu'elle regarde alors que pourtant, tu as le sentiment d'être la même. T'as jamais cherché à prétendre être quelqu'un que tu n'es pas, tu as toujours été fidèle à tes valeurs, à tes croyances, même si elles ont été un peu perturbés dans les derniers temps. T'as jamais cherché à faire du mal à la femme qui prend place sous tes yeux et soudainement, tu réalises que c'est toi qui ne la reconnaît pas, elle et cette haine nouvelle dans ses yeux. Et la simple idée de pouvoir être la raison de ce mal dans ses yeux te vire à l'envers. Tu aimerais tant pouvoir comprendre, tu aimerais tant pouvoir changer la donne, mais sans aucune information, c'est dur de défaire ou simplement de comprendre. Alors tu patientes. Parce qu'elle est la seule avec la réponse, c'est elle qui a tout le pouvoir entre ses mains à ce moment précis. « Tu veux que je te dises? T'es culottée de venir jusque chez moi, Holgersen. » Tes yeux s'écarquillent, tu échappes un autre soupir. Non mais, sérieusement? Elle allait encore te mettre tout le blâme sur les épaules? Prends sur toi Holgersen, prends sur toi. Tu te le répètes sans cesse, tu essayes de tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de laisser ton impulsivité prendre le dessus, mais tu n'y parviens pas. Sans même que tu ne t'en rendes compte, tu es déjà en train de lui répondre de la même manière. « Et tu veux que je te dise qu'est-ce qui est vraiment culottée Holst? C'est de m'empêcher de voir ma filleule et de refuser de m'expliquer pourquoi t'es aussi frustrée! » Tu regrettes la moitié de tes mots aussitôt qu'ils sont sortis, mais il est trop tard pour faire marche arrière, alors tu te dis qu'il est tout simplement l'heure d'être foutrement honnête, comme vous l'auriez été auparavant. Que cette connerie, elle a foutrement assez duré.

« J'aimerais bien savoir ce qui se passe dans ta tête, là. J'ai l'impression que c'est moi la fautive dans toute cette histoire, c'est carrément dingue. » Si seulement t'avais une idée de quoi tu devrais te sentir fautive, ça rendrait cette discussion un brin plus clair et plus facile pour vous deux, mais elle ne semblait pas prête à te faire le plaisir de t'éclairer, comme si elle s'amusait avec le fait que tu nages carrément dans le néant en ce moment. « Mais de quoi est-ce que tu m'accuses à la fin Maiken? Explique-moi putain! » Tu perds patience, peu à peu. Avec chaque seconde qui passe, chaque réplique échangé, tu es de moins en moins capable de te contrôler. Et elle te connaît, elle devrait savoir que la patience, c'est loin d'être ton point fort. Et fuck, elle devrait assez te connaître pour savoir que t'es pas en train de lui mentir, que t'es pas en train de jouer à l'autruche, que t'es pas là pour l'énerver, pas là pour la contrarier. Elle devrait pouvoir dans tes yeux que tu veux la vérité, juste la sainte vérité. Elle devrait le savoir, elle devrait te connaître. Et ça te déchire de l'intérieur de te rendre compte que votre amitié, votre lien qui s'étend sur des années et des années n'est peut-être pas aussi fort que tu aimais te le prétendre. « Je sais pas comment tu vois les choses, Lykke. Mais moi je les vois comme ça : si ton frangin venait à ma porte pour s'excuser, il aurait plus de chances d'y arriver que toi. Peut-être que t'as même pas conscience de ce que t'as fait, après tout. T'as tellement l'air en colère que ça ne m'étonnerait même pas. » Tu figes alors qu'elle parle de ton frère et t'es encore plus troublée lorsque tu comprends l'entièreté de ses propos. Parce que la relation qu'elle a avec Joren, elle est loin d'être simple et loin semble le jour où tu vois la jeune Holst pardonné ton frère pour ce qu'il a pu lui faire. Alors de comprendre que pour une raison inconnue, elle t'en veut encore plus qu'à lui, ça te fait presque peur. Parce que tu ne peux pas te permettre de croire qu'elle ne peut pas te pardonner pour ce qui arrive, peu importe ce que c'est. Parce que tu ne peux pas te permettre de la perdre, certainement pas maintenant. La panique s'empare de toi, peu à peu, alors tu prends une grande respiration. Tu tentes de calmer le tremblement de tes mains, de taire cette colère qui gronde de plus en plus en toi. Un trop grand mélange d'émotions, ça devient dangereux. Trop dangereux. « Mais qu'est-ce que Joren vient foutre dans cette histoire? » Tu passes tes mains dans tes cheveux, signe que ton impatience se fait de plus en plus grande. Elle te regarde toujours avec cet air supérieur et franchement, t'as juste envie de la ramener sur terre ta copine. De lui rappeler qui tu es, tout ce que vous avez vécu ensemble, tout ce qu'elle est censée représenter pour toi. Mais elle ouvre de nouveau la bouche et c'est la goutte de trop, celle qui fait débordée le vase. « Je ne sais pas ce que je préférerais. Que tu joues l'idiote ou que tu ne sois vraiment pas au courant.. » « FUCK MAIS ARRÊTE DE TE MOQUER DE MOI. » Tu n'as même pas le temps d'essayer de te contrôler que le vase qui se trouve dans l'entrée de la jeune femme éclate en mille morceaux derrière elle. Tes traits passent automatiquement de la colère à la surprise, puis à la culpabilité. Tu détestes le fait que ce soit encore si difficile pour toi de contrôler ton pouvoir lorsque tes émotions prennent le dessus. T'as pas envie que la jeune Holst pense que tu voulais l'a blessé ou quelque chose du genre. Tu t'approches un peu, mais tu l'as sens réticente à ton contact, alors tu restes où tu es, des remords pleins les yeux. « Shit, je suis désolée Mai, je voulais vraiment pas.. » Tu ne sais pas si elle va te croire. De toute façon, t'as l'impression qu'elle ne t'écoute qu'à moitié depuis que tu es arrivée, qu'elle ne prend que ce qu'elle veut entendre, et tu commences drôlement à en avoir marre. « Mais bordel, en quelle langue je vais devoir te le dire que j'ai aucune idée de ce que tu me reproches avec autant de haine? »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 22:59

Le simple fait de regarder le visage de Lykke réveillait une cuisante douleur dans la poitrine de Maiken. Et avec elle, des souvenirs du passé étaient ravivés, petites bulles d’un bonheur éteint, d’une existence insouciante où Maiken profitait des Holgersen avec une joie sans bornes. Le frère et la sœur, ils avaient été tout pour elle. Ses meilleurs amis, sa famille, ses amours. Ses plus belles années, elle les avait passées avec Lykke et Joren. Mais Joren avait été banni de sa vie, et ce serait bientôt le cas pour Lykke aussi … Quand cette conversation serait terminée, elle sortirait définitivement de son chemin, et elle espérait qu’elles ne se croiseraient plus jamais. Parce qu’il était définitivement trop douloureux de la regarder, en regrettant un passé qui avait été réduit en bouillie … Mais ce n’était pas Maiken, la fautive. Elle se le répétait pour combattre les regrets, pour rester forte et inflexible devant cette qui avait été sa meilleure amie. Pas question de flancher. Pas question de pardonner. Si Lykke voulait qu’elles discutent des faits, elle le ferait. Mais rien de plus.

La colère de la jeune femme fut palpable quand Maiken entama les hostilités, et elle vit ses yeux s’agrandir de stupeur. Mais à quoi s’attendait-elle donc ? A une invitation à entrer, à se mettre à l’aise chez elle avec un verre d’orangeade ? Leur échange de la veille n’avait donc pas été suffisamment clair ? Lykke n’était plus la bienvenue ici. « Et tu veux que je te dise qu'est-ce qui est vraiment culottée Holst? C'est de m'empêcher de voir ma filleule et de refuser de m'expliquer pourquoi t'es aussi frustrée! » La fureur de Maiken augmenta d’un cran quand Lykke évoqua sa filleule. Elle n’arrêtait pas de brandir Sigrid comme si elle avait un quelconque droit sur elle, et ça avait le don de mettre Maiken hors d’elle. « Arrête de dire ça ! Arrête avec ta filleule par-ci, ta filleule par-là ! Tu ne la verra plus, c’est clair ? » S’exclama-t-elle. C’était bien Sigrid qui était au cœur de cette rupture ! Et plus jamais Lykke ne la verrait, c’était quelque chose que Maiken s’était juré dès le jour où elle avait compris ce qui s’était passé. « Mais de quoi est-ce que tu m'accuses à la fin Maiken? Explique-moi putain! » A nouveau, Maiken eut l’impression dérangeante que Lykke était à côté de ses pompes, et qu’elles parlaient chacun dans le vide. Pourtant, elle refusait de croire que la blonde ignorait de quoi il s’agissait. Elle était tellement persuadée d’avoir été la victime d’un complot que son ancienne amie elle-même avait monté, qu’elle ne pouvait croire à son innocence. Pas une seconde. Elle s’était d’ailleurs bien juré de ne jamais y croire, quoi qu’il arrive. Elle le lui fit d’ailleurs bien comprendre en expliquant à la jeune femme que son frère aurait plus de chances qu’elle de se faire pardonner – ce qui était énorme en soi. Maiken ne voulait plus jamais revoir Joren, et Lykke en était tout à fait consciente …  « Mais qu'est-ce que Joren vient foutre dans cette histoire? » Maiken soupira et secoua la tête. C’était Joren qui avait commencé cette histoire, et c’était Lykke qui la poursuivait. C’était à cause de Joren que Maiken ne pouvait pas croire en l’innocence de son amie, parce qu’elle avait vu qui il était vraiment. La déception avait été immense, mais lui avait appris qu’il ne fallait jamais se fier aux apparences. « Contrairement à toi, lui ne s’est jamais caché de ses vraies intentions. Il a été clair dès le début. Et ensuite il est parti. Toi tu mens comme une arracheuse de dents, et tu viens encore jusqu’ici dans l’espoir de me retourner la tête ! » Maiken avait commencé calmement, exposant les faits avec froideur, mais elle n’avait pas pu retenir sa colère qui avait enflé, enflé, jusqu’à ce qu’elle crie les derniers mots. Elle se sentait tellement trahie ! « FUCK MAIS ARRÊTE DE TE MOQUER DE MOI. » Maiken ne fut pas tant surprise par le ton ou par le juron de Lykke, mais par l’explosion qui retentit au même moment. Derrière elle, un vase venait d’exploser. Elle se retourna vivement vers Lykke, le visage blême, incapable de croire à ce qui venait de se passer. La stupeur, l’indignation même, l’empêchèrent de réagir assez vite, et Lykke fit un pas en avant. Immédiatement, Maiken en fit deux en arrière, et la blonde sembla comprendre le message, parce qu’elle s’arrêta. « Shit, je suis désolée Mai, je voulais vraiment pas.. » Il y avait un remord qui semblait sincère dans ses yeux, mais Maiken la fusilla du regard. En réalité, la démonstration du pouvoir de Lykke l’avait terrifiée : elle avait oublié que son amie avait ce type de don, elle s’était très vite adaptée à la nouvelle et était passée outre sans aucun problème quand elle l’avait apprise. Mais elle venait de se souvenir de ce dont elle était capable. Et visiblement, elle n’hésitait pas à s’en servir pour appuyer ses paroles. « Ne t’avise plus jamais de refaire ça. Plus jamais. » Siffla-t-elle entre ses dents serrées. « Mais bordel, en quelle langue je vais devoir te le dire que j'ai aucune idée de ce que tu me reproches avec autant de haine? »

« Aucune idée ? Tu veux que je te donne des indices peut-être ? Alors allons-y. » Elle posa sa main sur son menton et leva les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir profondément, puis elle laissa retomber son bras le long de son flanc et reposa son regard sur Lykke. Elle ne faisait plus semblant, elle était furieuse, et blessée de devoir faire à Lykke un compte-rendu des causes de sa déchéance. « Tu connais Beatrix Lecter ? Une femme charmante. Je t’ai vue discuter avec elle, plusieurs fois. Vous aviez l’air de vraiment bien vous entendre. Quand je vous ai vues, j’ai … » Sa gorge se bloqua, et pendant une seconde elle fut incapable de continuer. Elle se souvenait trop bien de ce jour, où elle avait surpris Lykke et Beatrix en grande discussion, comme deux copines inséparables. Son cœur s’était brisé ce jour-là, exactement de la même façon que quand elle avait compris la véritable nature de Joren. Elle fit pourtant un effort pour ravaler ses larmes, et carra les épaules. Elle était plus forte que ça. « Bref. On continue ? Vient ensuite Sigrid. Pourquoi est-ce que tous les putains d’Holgersen ont décidé d’avoir la peau de ma fille et de venir ensuite pleurer parce qu’ils n’ont plus le droit de la voir ? » Elle fit un pas en avant, bien décidée à prouver à Lykke que malgré tout, elle ne comptait pas courber l’échine et se laisser faire. « C’est ma fille, Lykke ! C’est la fille de ton frère aussi, et ça ne l’a pas empêché de la regarder comme un monstre ! Et c’est ta filleule, et tu la réclames comme si elle t’importait vraiment … C’est toi le monstre, si tu viens me menacer sur le pas de ma porte pour la voir, alors que t’as déjà foutu ma vie en l’air et que tu vas ruiner la sienne. » Tout son corps était parcourut de tremblements irrépressibles, sa cage thoracique était oppressée par un poids terrible, mais elle continua sur sa lancée. Elle avait envie de s’écrouler, comme elle l’avait fait si souvent ces derniers mois … Pourquoi fallait-il que ce soit Lykke qui l’ait trahie ? Pourquoi ne pouvait-elle pas tout simplement la prendre dans ses bras pour y trouver un peu de réconfort, au lieu de la couvrir d’accusations ainsi ? « Je ne laisserais plus personne approcher ma fille. Ni toi, ni Joren, ni Beatrix Lecter, ni aucun hunter, tu m’entends ?? » Alors dégage, Lykke. Dégage d’ici en vitesse, avait-elle envie de lui dire, mais les mots restèrent une nouvelle fois coincés dans sa gorge, et elle espéra que le message avait été suffisamment clair pour qu’elle n’ait pas besoin de se forcer à les prononcer …
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 23:12

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Maiken et toi, ça n'a jamais été comme ça. Jamais aussi brutal, jamais aussi froid. Tu ne comprends pas, t'es pas tout à fait certaine que tu veux comprendre, mais tu cherches tout de même les réponses parce que c'est dans ta nature. Tu as besoin de comprendre, tu as besoin de saisir, tu as besoin de remplir ce vide dans ta vie. Tu as besoin qu'on te rassure ne serait-ce qu'un tout petit peu. T'as besoin que ta vie reprenne un peu de sens dans tout ce bordel qui s'installe autour de toi. T'es pas certaine que c'est ce que tu vas trouvé sur le pas de sa porte, mais qui ne tente rien n'a rien, tu le sais trop bien. Elle cri, tu voudrais qu'elle arrête. Ça joue avec tes nerfs et tu ne te fais pas confiance. Tu ne te fais pas confiance parce que tu as ce pouvoir en toi, trop vivant, trop réveillé, trop dangereux. Tu ne lui veux pas de mal, tu ne lui en as jamais voulu. Tu aimerais qu'elle comprenne. Mais les mots, ça n'a jamais été ton fort. Elle, elle les maîtrise parfaitement pour te faire mal, pour te rendre encore plus confuse que tu ne l'es déjà. Plus tu demandes de l'aide, plus elle t'enfonce la tête sous l'eau. Tu n'arrives plus à souffler. Arrête, que t'as envie de lui crier. Tu le fais parfois, à cause de cette impatience qui t'habite pleinement, qui semble prendre le contrôle sur toutes les autres émotions qui t'habitent à l'instant. Elle ne te laisse pas entrer et tu détestes cette peur et cette haine que tu lis dans ses yeux, dirigées envers ta personne. « Arrête de dire ça! Arrête avec ta filleule par-ci, ta filleule par-là! Tu ne la verras plus, c'est clair? » Comme une claque en pleine figure. Ça n'aurait pas plus faire plus mal. Tu prends une grande respiration. T'es pas une fille sentimentale Holgersen, tout le monde le sait, mais là fuck, tu sens presque les larmes qui te montent en plein visage et tu ravales le tout, par putain de fierté. Tu te mords les lèvres, tu restes silencieuse. Sigrid, elle est tellement importante à tes yeux. Une partie de ta famille, une partie de ton tout. Comme sa mère. Le trou entre vous est géant et t'as aucune idée de comment faire pour le boucher. Tu ne connais pas la source, l'accident. Et c'est dur d'arrêter l'hémorragie quand tu ne comprends pas la blessure en elle-même.

« Contrairement à toi, lui ne s'est jamais caché de ses vraies intentions. Il a été clair dès le début. Et ensuite, il est parti. Toi, tu mens comme une arracheuse de dents et tu viens encore jusqu'ici dans l'espoir de me retourner la tête. » Tes yeux se sont agrandis. Tout de ce discours ne fait aucun sens à tes oreilles. Et d'être comparé ainsi à Joren, ça te fait mal. Parce que tu sais combien ta meilleure amie a dû souffrir à cause de ton frère. T'as été là, à côté d'elle, à l'épauler et à être présente autant que tu le pouvais. Comment est-ce que tout ça ne pouvait rien valoir aux yeux de la brunette en face de toi? Comment est-ce que tout ça avait pu être oublié et remplacer pour toutes ses conneries, ses mensonges qui ne faisaient aucun sens? « T'as complètement perdue la tête Maiken… » La réplique est plus pour toi que pour elle, mais en ce moment, tu t'énerves, trop, beaucoup trop. Tellement que tu ne fais plus gaffe à ce que tu fais, tu ne contrôles plus rien. Tu perds le contrôle de toi-même, de ton pouvoir, et tu sais que tu viens de faire une bêtise, une putain de grosse bêtise. « Ne t'avise plus jamais de refaire ça. Plus jamais. » T'as les yeux au sol, honteuse. Tu détestes de ne pas être plus à l'aise avec cette si grande partie de toi, tu détestes le fait que tu puisses faire du mal à ceux que tu aimes à cause de cette mutation génétique qui te rend différente, mortelle. « Shit Mai, je suis désolée, tellement désolée. » Tu n'as jamais été aussi piteuse, jamais aussi honteuse. Tu espères qu'elle te croit, quand tu lui dis que tu ne voulais pas, que tu ne lui veux pas de mal, qu'elle est tellement importante pour toi. Fuck, comment ça se fait que vous en êtes là aujourd'hui? Tu veux un retour dans le temps. Tu veux ne jamais avoir à revivre ce traumatise. Ne jamais faire exploser cet homme. Ne jamais découvrir ton pouvoir. Ne jamais faire de mal. Ne jamais lui faire de mal à elle, sans même t'en rendre compte. Mais ton pouvoir, il ne réside pas dans le temps, malheureusement. Et pour une fois depuis bien longtemps, tu te sens terriblement impuissante, faible.

« Aucune idée? Tu veux que je te donne des indices peut-être? Alors allons-y. » Tu hoches de la tête, un peu par principe. Tu ne sais pas trop à quoi t'attendre, mais tu es attentive, prête à recevoir n'importe quelle claque dans le visage. De toute façon, rendue là, tu te doutes trop bien que tu vas finir à genoux, au sol. Tu y es déjà presque d'une manière ou d'une autre. « Tu connais Beatrix Lecter? Une femme charmante. Je t'ai vue avec elle, plusieurs fois. Vous aviez l'air de bien vous entendre. Quand je vous ai vues, j'ai.. » Ton coeur se serre. Fuck, tu n'aimes vraiment pas où cette conversation se dirige, tu sens un poids dans le fond de ton ventre. « Mai, c'est pas ce que tu crois. » T'as aucune idée de ce qu'elle croit, t'es pas certaine non plus que t'as envie de savoir, même si tu sais que ça s'en vient, même si tu sais qu'elle n'en restera pas là, la jolie brune sous tes yeux. Tu prends une grande respiration, tu te dois de rester calme. Tu ne veux pas lui faire du mal, tu ne veux pas lui faire peur. Tu ne peux pas te le permettre, pas maintenant, plus jamais. « Bref. On continue? Vient ensuite Sigrid. Pourquoi est-ce que tous les Holgersen ont décidé d'avoir la peau de ma fille et de venir ensuite pleurer parce qu'ils n'ont plus le droit de la voir? » Le lien ne se fait pas tout de suite dans ta tête, entre Sigrid et Beatrix. Peut-être que c'est un peu parce que tu ne veux pas le voir. Tu fais comme si de rien était, un peu plus longtemps. Pour que ça fasse moins mal peut-être. Pour nier à quel point tu as été conne et naïve de lui faire confiance surtout. Beatrix, son image prend toute la place dans ta tête, jusqu'à ce défaire en tous petits morceaux. Si t'avais su, si seulement tu avais su. « Tu sais bien que je ne lui veux aucun mal Mai.. comment est-ce que tu peux me comparer à Joren? Sigrid, c'est celle qui me ressemble le plus dans toute cette famille dysfonctionnelle. » C'est une réalité avec laquelle tu gères mal. Ta famille. Joren, Sigrid, ton père et ses attentes face à toi. Ta place dans le tout, ce que tu en fais, qui tu veux vraiment être. Normalement, tu te serais tournée vers la jeune Holst pour en parler, mais tu te rends bien compte qu'au final, tu n'as que toi-même à qui tu peux faire réellement confiance et encore là. Apparemment, tu n'es plus digne de confiance Lykke. Tant pis pour toi.

« C'est ma fille, Lykke! C'est la fille de ton frère aussi, et ça ne l'a pas empêcher de la regarder comme un monstre! Et c'est ta filleule, et tu l'as réclame comme si elle t'importait vraiment.. C'est toi le monstre, si tu viens me menacer sur le pas de ma porte alors que t'as déjà foutu ma vie en l'air et que tu veux ruiner la sienne. » Et puis le déclic ce fait dans ta tête, comme un automatisme. C'est douloureux, le truc le plus horrible que tu n'as jamais eu à ressentir. Tu ne t'ouvres à personne jamais. Tu essayes de ne pas le faire. Tu as trop à perdre, trop à risquer, tu le sais que trop bien. Et pourtant, tu as pris un risque en laissant Beatrix Lecter entrer dans ta vie. Si seulement t'avais su, si seulement. « Oh non.. » Et puis tu comprends tout. Tu comprends pourquoi elle t'en veut autant. Tu sais que la jeune Lecter y est pour quelque chose. Tu ne sais pas exactement quoi, tu ne sais pas exactement quand, mais tu sais que Sigrid est une cible et ce, par ta faute. « Je ne laisserais plus jamais personne s'approcher de ma fille. Ni toi, ni Joren, ni Beatrix Lecter, ni aucun hunter, tu m'entends? » Tu te prends la tête avec tes mains, et t'es tellement en colère en ce moment, ça bouille à l'intérieur de toi. Tu dois te rappeler que devant toi, il y a Maiken et non Beatrix. Que la jeune femme devant toi, elle est la victime, et non la coupable. Que tu ne peux pas lui faire du mal. Tu lâches un cri de rage, contre toi surtout. Contre la stupidité qui t'a amené un certain soir à mentionné Sigrid entre les draps de la brune qui savait si bien te faire crier son nom. À quoi avais-tu penser? Une hunteuse dans ton lit, contre toi, la mutante et tu lui racontes pour ce petit bout de personne plus similaire à toi que personne d'autre dans ta famille. Une confidence si importante, et pourtant. Ça t'a filé, comme si de rien était. Tu aurais dû savoir Lykke, tu aurais dû savoir. « Oh mon dieu Maiken, je ne voulais pas.. J'te jure que si j'avais su.. » Tu te mets à rire, d'un rire sarcastique, plein de douleur et de trahison. Elle est la dernière personne dans ce monde que tu aurais voulu trahir, et pourtant, tu as réussi à le faire sans même t'en rendre compte. Tu te sens sale, dégoûtante. Si seulement elle pouvait comprendre, si seulement elle pouvait se mettre dans ta peau un instant, peut-être qu'elle saurait. « J'ai parlé de Sigrid sans m'en rendre compte. J'suis désolée Maiken. C'tait du putain de bed-talk » Tsé les conversations auxquelles tu ne fais plus trop attention mais qui sont pourtant si importantes. Et puis fuck, t'as été là pour cette Lecter quand elle avait personne, et puis tu fais que tourner le deux une seconde et t'as un couteau en plein dans le dos. Le souffle couper. Tu n'oses même plus la regarder. Ça fait mal, beaucoup trop mal. « J'ai jamais voulu vous mettre en danger, Sigrid ou toi. J'te jure Maiken, il faut que tu me crois. J'croyais que j'pouvais lui faire confiance, j'suis tellement conne Mai. Tellement tellement conne. »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeDim 27 Mar 2016 - 23:19

Maiken avait l’impression de faire une des choses les plus difficiles de sa vie. Lykke avait toujours été là pour elle, elles avaient été inséparable pendant presque toute leur existence. C’était impensable de s’imaginer qu’un jour, elles puissent en arriver à la scène qui se déroulait devant elles. Mais c’était pourtant la triste réalité. Et Maiken devait se faire violence pour rester ferme et ne pas s’effondrer, alors que sa seule volonté était d’éclater en sanglots … Mais elle ne trouverait plus de réconfort en la personne de Lykke, elle le savait. C’était sans doute ça le plus triste. Quoi qu’il arrive, quoi qu’elles disent, Lykke n’était plus sa meilleure amie, mais une étrangère. Pourtant, Maiken avait beau le savoir, elle avait du mal à franchir le pas. Ce pas qu’elle devait faire en exposant à son ancienne amie les raisons de sa colère … Puisqu’elle n’avait l’air de comprendre, Maiken devait lui expliquer. Mais dire les choses crument, c’était au-delà de ses forces. Lui lancer au visage t’as vendu ma fille à une putain d’hunter, c’était impossible … Il y avait des mots qu’elle ne pouvait pas prononcer, et ceux-là en faisaient partie. Elle essaya donc d’ouvrir les yeux de la jeune femme en face d’elle, tout en ne touchant jamais directement le nœud du problème. Elle espérait que Lykke comprendrait rapidement et que ça mettrait fin au supplice, parce qu’il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle finirait par réaliser et qu’elle se souviendrait alors de ce qu’elle avait fait. Maiken savait qu’elle ne se trompait pas dans son accusation, elle avait juste besoin d’entendre Lykke le reconnaître. Elle commença donc en évoquant Beatrix, cette garce qui causait des cauchemars récurrents à Maiken. Rien que son prénom était devenu une sorte d’insulte dans sa tête, un mot tabou et qui lui causait des frissons de dégoût. Mais Lykke avait une relation privilégiée avec elle. Jusqu’à quel point, Maiken l’ignorait, elle savait juste que son ancienne meilleure amie semblait avoir trouvé une nouvelle confidente en la personne de l’odieuse Lecter. Rien que ça, c’était impensable. Rien que ça, ça suffisait presque à faire reculer Maiken et à se dire qu’elles n’avaient plus rien en commun … Mais s’il n’y avait eu que ça, elle aurait pu faire un effort. « Mai, c'est pas ce que tu crois. » Ah bon ? Ca semblait pourtant clair, pour elle, et elle continua sur sa lancée. Si ce n’était pas ce qu’elle croyait, elle ne demandait pas mieux qu’à être contredite, mais visiblement, cela ne venait pas. Il n’y avait rien à contredire. « Tu sais bien que je ne lui veux aucun mal Mai.. comment est-ce que tu peux me comparer à Joren? Sigrid, c'est celle qui me ressemble le plus dans toute cette famille dysfonctionnelle. » Un air stupéfait s’épanouit sur le visage de Maiken en entendant cette comparaison, bien vite remplacé par une grimace de colère. « Quoi ?? Tu n’as rien en commun avec ma fille ! C’est à Joren que tu ressembles … Et bien plus que tu ne le croyais, apparemment. » Maiken ne songeait pas du tout au côté mutant que Lykke pouvait partager avec Sigrid – une nouvelle preuve, s’il en fallait, que le gène provenait bien du côté Holgersen – elle ne voyait que la trahison de son amie, et elle ne voulait pas que sa fille soit comparée à elle en aucune façon. Elles étaient de la même famille, certes, mais Maiken ne voulait plus voir les choses ainsi. Elle voulait protéger Sigrid des Holgersen, quels qu’ils soient, et elle ne laisserait plus personne réclamer Sigrid sous prétexte qu’ils avaient des ancêtres en commun.

Lykke semblait vraiment ne pas comprendre, jusqu’à ce que Maiken prononce enfin la phrase qui provoqua le déclic. Elle put le lire sur son visage, à l’instant précis où la lumière se faisait en elle. Le regard interrogateur et perdu de la jeune femme s’éclaira soudain, ses yeux s’agrandirent. Et son visage se métamorphosa. Elles avaient toujours su lire l’une dans l’autre, comme dans des livres ouverts. Comme ça avait été le cas avec Joren également, Maiken n’avait jamais rien caché à Lykke et ça avait été réciproque. Elles avaient eu une relation de totale confiance, parfaitement fusionnelle, jusqu’à ce que Beatrix entre dans leur vie. Voilà où avait été la rupture, le changement. Et Lykke venait de le comprendre, à cet instant. « Oh non.. » Elle se retint de lui balancer le oh si qui lui brûla les lèvres. Il n’y avait aucune victoire à tirer de la prise de conscience de Lykke. Qu’allait-elle dire, maintenant ? Que trouverait-elle à donner pour se défendre ? Elle n’avait pas l’air de bien savoir. Elle semblait même complètement troublée de cette révélation, comme si c’était une véritable nouveauté, et sa réaction fit presque mal à Maiken. Pourquoi ?? Pourquoi est-ce que Lykke semblait si surprise, si en colère ? Ne le savait-elle pas ? Avait-elle vraiment ignoré ce qui s’était passé, ce qui se passait depuis des mois ? Et que tout ça, c’était de sa faute ? « Oh mon dieu Maiken, je ne voulais pas.. J'te jure que si j'avais su.. » Et soudain Lykke se mit à rire, de façon un peu hystérique. Maiken la regarda avec incompréhension. Elle ne savait vraiment pas ce qui se passait dans la tête de la jeune femme en ce moment. Mais au moins, Lykke ne jurait plus ses grands dieux qu’elle n’avait rien fait. Dans un sens, elle venait de reconnaître sa trahison. « J'ai parlé de Sigrid sans m'en rendre compte. J'suis désolée Maiken. C'tait du putain de bed-talk » Les yeux se Maiken s’agrandirent d’horreur. « Bed talk ?? » S’étrangla-t-elle. Elle n’en revenait pas. C’était pire que ce qu’elle avait pensé. C’était … Dégueulasse. « T’as couché avec cette pute ?? Et tu lui as parlé de ma fille après l’avoir … » Elle ne put pas terminer sa phrase, l’horreur de cette situation prenant tant d’ampleur qu’elle ne put qu’ouvrir et refermer pitoyablement la bouche, une expression de dégoût intense sur le visage. Beatrix Lecter était venue menacer la vie de sa fille après avoir couché avec sa meilleure amie ! « J'ai jamais voulu vous mettre en danger, Sigrid ou toi. J'te jure Maiken, il faut que tu me croies. J'croyais que j'pouvais lui faire confiance, j'suis tellement conne Mai. Tellement tellement conne. » Ca, elle ne lui faisait pas dire ! « Comment est-ce que t’as pu … Une putain d’hunter ! Tu peux faire confiance à ça ? Alors que t’es une mutante, toi ?? Toute la ville sait que les Lecter sont des hunters ! » Maiken omettait complètement le fait qu’elle avait fait confiance à un Lecter pour la tirer de ce mauvais pas, mais à ses yeux cela n’avait rien à voir. Felix et Beatrix étaient aussi éloignés l’un de l’autre que l’eau et le feu. « Mais okay, tu couches avec qui tu veux. Après tout, j’en ai rien à faire, tu peux te taper tous les hunters de la région si ça peut te faire plaisir. Mais pourquoi est-ce que tu lui as parlé de Sigrid ? Tu savais qui elle était, merde ! Même si elle te faisait les yeux doux, même si elle te faisait grimper au rideau, putain Lykke ! C’est une tueuse de mômes ! Elle veut découper Sigrid en morceau et la mettre dans des éprouvettes … Tu lui as offert le labo familial aussi, j’imagine ?? En toute innocence ? » Elle était hors d’elle, incapable de comprendre les motivations de Lykke. Incapable de l’imaginer éprouvant de l’affection pour la Lecter, cette femme monstrueuse qui n’avait causé que désolation dans sa vie. « Qu’est-ce qu’elle t’a fait, pour que tu t’imagines qu’elle était une gentille fille ? » Vraiment, elle voulait savoir. Comment est-ce que cette garce avait pu entrer à ce point dans le cœur de Lykke, si loin qu’elle se mette à parler à tord et à travers de sa filleule qu’elle disait tant aimer …
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Fiona Munroe
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeLun 28 Mar 2016 - 18:28

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
and i'm hearing what you say, but i just can't make a sound

apologizet@onerepublic.

Toute cette discussion, ça te donne mal au coeur. Ta place, elle s'efface peu à peu, avec chaque réplique que Maiken te renvoie, comme un coup de couteau dans le dos. Respire, expire. Tu essayes autant que tu peux de rester calme car tu sais que la dernière chose à faire, c'est de l'effrayer encore plus à cause de ton pouvoir que tu ne contrôles pas encore aussi bien que tu le voudrais. T'as la tête qui tourne, mais tu t'accroches. Naïvement peut-être. Tu t'accroches parce que tu as vraiment envie de croire que malgré tout, Maiken et Sigrid, elles resteront ta famille, envers et contre tous. Mais plus le temps passe, plus cette conversation avance, plus tu réalises que ce n'est plus une certitude. Que tout ce que tu croyais de safe and sound dans ton univers ne l'est pas vraiment. Tu peines à rester debout et pourtant, tu lui fais face, et tu essayes si fort d'être grande, d'être forte. Mais ton armure, elle se brise peu à peu, et t'es pas certaine d'être en mesure de tout réparer une fois que la vérité va t'éclater en pleine figure. Mais tu es là, et tu attends. Parce que tu penses que tu peux gérer. Si seulement tu savais.. « Quoi? Tu n'as rien en commun avec ma fille! C'est à Joren que tu ressembles.. Et bien plus que tu croyais, apparemment. » Tu serres les dents. Tu as envie de hurler, tu ne le fais pas. T'as encore un pas en dehors et un pas en dedans, pas encore incluse, pas totalement exclus. T'aurais envie de tout détruire sur ton passage, tellement t'es insultée, tellement t'as mal. Tu détestes qu'on te parle de Joren. Parce que Joren, c'est une partie de toi qui n'est plus. Joren, c'est ton passé. Et parfois, t'as l'impression qu'il est mort avec la première version de la Lykke Holgersen que ta famille aurait voulu que tu sois. Celle qui était humaine. Celle qui avait un caractère de merde certes, mais qui ne risquait pas de tout faire exploser à la moindre contrariété. Et puis fuck, Joren, c'est le mec qui a laissé Maiken et Sigrid quand il a su qui elle était vraiment. C'est celui qui a tourné son dos à tout ce que vous aviez bâti ensemble parce que vous n'étiez plus exactement les mêmes. T'as rien à voir avec Joren. T'es mieux que lui. Tu dois être mieux que lui. « Reprend le. » Sans t'en apercevoir, tu t'es approchée de ton amie, ou du moins, celle que tu considérais comme ta meilleure amie. T'es plus dehors, t'es complètement à l'intérieur. Et tu as de plus en plus de mal à rester calme. Ta respiration est accélérée, t'es énervée. Drôlement trop énervée. « Je t'interdis de dire ça. Reprend le. » Tu déglutis difficilement. Tu souffles. Fuck Lykke, faut pas que tu perdes la tête. Pas maintenant.

Et puis Beatrix prend toute la place de cette conversation. Tu te sens petite, tellement petite et tu n'as aucune défense. Tu aimerais pouvoir expliquer comment cette situation a pu dégénéré autant si rapidement, mais plus rien ne fait de sens. Ta confiance a été trahi par la jeune Lecter, comme celle de Maiken l'a été par toi, même si ce n'est pas ce que tu voulais, au contraire. « Bed talk? » Tu baisses les yeux, honteuse. C'est ridicule. Tu te trouves ridicule. T'essayes de te souvenir clairement du moment où tu as parlé de Sigrid à la jeune Lecter. Tu essayes de revoir ce moment dans ta tête, mais tu n'y parviens pas. Parce que ça s'est fait tout seul, sans plan, sans aucune arrière pensée. Peut-être que si tu avais su, tu y aurais pensé à deux fois avant d'ouvrir ta grande gueule. « T'as couché avec cette pute? Et tu lui as parlé de ma fille après.. » Tu grognes, le genre de son de désaccord qui sort du fond de ta gorge mais qu'on ne contrôle pas. Tu grognes parce que t'aimerais qu'elle est tort, mais fuck, elle a raison. « C'est pas ce que tu crois Mai.. Je sais que ça sonne mal mais.. » T'as même pas de mots pour te rattraper. Il n'y a que le vide entre vous deux. Vos regards qui se cherchent, et qui s'évitent ensuite. La colère, l'incompréhension dans les yeux de la jeune Holst, la culpabilité dans les tiens. Tu rajoutes des mais à la fin de tes phrases, mais t'as rien à dire de plus. Ça remplit l'espace, rien de plus. Ça ne fait pas du bien, ni à toi, ni à elle. Ça flotte dans l'air entre vous deux comme des potentielles réponses, mais ça ne vaut rien. À l'instant même, tu ne vaux rien Lykke. Et la voix qui te répète ça dans ta tête en continue, elle devient de plus en plus forte. De plus en plus incontrôlable. Et t'as pas les moyens de l'arrêter. Ni même de baisser le volume. Tu l'as subi. Comme tu subis le reste de tes décisions, les conséquences de tes actes. Comme une putain de claque en arrière de la tête.

« Comment est-ce que t'as pu.. Une putain d'hunter! Tu peux faire confiance à ça? Alors que t'es une mutante, toi? Toute la ville sait que les Lecter sont des hunters! » Tu soupires. Parce que cette discussion, elle tourne en rond. Tu sais à qui tu fais affaire. Tu sais t'es qui, du moins, en partie. T'as été aveugle en ce qui la concerne, aveuglée par cette passion, aveuglée par ce bordel qu'elle créait en toi. Tu repenses à votre voyage au Danemark, tu repenses à ce moment quand elle a découvert son pouvoir, toi à ses côtés, et tu pensais qu'elle comprendrait vraiment ce que c'est. Que d'être née avec une esprit de chasseur mais de se retrouver de l'aute côté de la médaille. Tu pensais que sa mentalité changerait. Tu pensais.. Mais clairement, tu avais tout faux. Une fois de plus Holgersen. « C'est plus compliqué que ça Maiken. Bea, elle est pas comme les autres.. Je croyais – j'croyais vraiment que je pouvais lui faire confiance. » Tu devrais lui dire, là maintenant, le pourquoi du comment. Mais cette vérité, elle reste prise dans ta gorge. Parce que tu lui avais fait la promesse à la brune de ne jamais dire pour elle, pour sa mutation. Et pourtant, ce n'est pas comme si tu lui devais encore quelque chose aujourd'hui alors qu'à la jeune Holst, tu lui dois tout, et ce depuis tant longtemps. Alors pourquoi est-ce que tu n'es pas capable d'ouvrir la bouche? Pourquoi est-ce que tu restes figée sur place alors que Maiken te déverse l'étendue de sa colère? Aucune explication, aucune. Pathétique petite blonde. « Mais okay, tu couches avec qui tu veux. Après tout, j'en ai rien à faire, tu peux te taper tous les hunters de la région si ça peut te faire plaisir. Mais pourquoi est-ce que tu lui as parlé de Sigrid? Tu savais qui elle était, merde! Même si elle te faisait les yeux doux, même si elle te faisait grimper au rideau, putain Lykke! C'est une tueuse de mômes. Elle veut découper Sigrid en morceaux et la mettre dans des éprouvettes.. Tu lui as offert le labo familiale aussi, j'imagine? En toute innocence. » « ARRÊTE! Maiken, je t'en prie, arrête. » Tu te prends la tête dans les mains, c'est tellement difficile d'entendre chacun des mots de la brune devant toi, les images sont trop puissantes, trop douloureuses. T'as besoin que ça s'arrête, que cette discussion touche à sa fin, mais tu devrais le savoir, la jeune Holst, elle n'a pas dit son dernier mot, pas encore. « Qu'est-ce qu'elle t'a fait, pour que tu t'imagines qu'elle était une gentille fille. » Et puis les mots t'échappent. T'as plus le temps d'y penser, plus le temps de les retenir. « C'est une mutante! Maiken.. Beatrix Lecter, c'est une mutante. » Tu ressens une certaine légèreté de l'avoir finalement dit, suivie évidemment d'un petit coup de culpabilité que tu ignores comme tu peux. Il faut que tu arrêtes de penser à elle, car clairement, elle pense pas à toi. Pas comme elle devrait du moins. « Comme moi. Comme Sigrid. Je savais de quelle famille elle venait, mais jamais j'aurais pensé.. J'veux dire, pense à moi. J'suis une fille Holgersen et jamais j'aurais vacciné Sigrid.. » Tu t'emportes, tu parles trop vite, ton coeur s'emballe, il y a tellement de choses que tu voudrais dire et t'as tellement peur qu'elle te foute à la porte, qu'elle l'a claque derrière toi et qu'elle ne te laisse jamais revenir. T'as peur, tellement tellement peur. « Et t'as souffert à cause de mes conneries et fuck, si tu savais comment je m'en veux. Mais crois-moi, je t'en prie, quand je te dis que Sigrid et toi, vous êtes mes priorités. Toujours. »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeJeu 31 Mar 2016 - 0:38

Maiken se sentait fébrile. C’était toujours le cas quand elle s’énervait un peu trop et qu’elle perdait le contrôle de ses nerfs, mais là … Là, c’était pire que tout. En fait, ça lui rappelait le jour où elle avait flanqué Joren dehors en lui hurlant dessus à plein poumons. Ce jour là, elle avait littéralement explosé contre son mari, à en perdre la raison, elle l’avait couvert d’injures et elle avait refusé d’entendre ce qu’il avait à dire. Ca avait été terrible, et elle n’aimait pas y repenser car cela lui couvrait la peau de chair de poule et lui donnait envie de pleurer. Mais c’était la même chose, aujourd’hui. Le même déchirement, la même souffrance, la même colère. Elle avait ressassé sa colère envers Lykke depuis des mois, et à présent qu’elle l’avait en face d’elle … Elle devait se faire violence pour ne pas exploser à nouveau, pour ne pas replonger dans cette hystérie qui avait détruit sa relation avec Joren, trois ans plus tôt. Ca ne servait à rien de se mettre à hurler, si ce n’est à libérer ses nerfs pendant un court instant, pour la plonger ensuite dans un abîme de douleur. Il fallait qu’elle écoute les explications de Lykke, qu’elle comprenne s’il y avait quoi que ce soit à comprendre ... Et qu’elle referme la porte sur leur amitié une bonne fois pour toutes. Elle avait hâte d’en finir, elle n’en pouvait plus d’attendre que Lykke cesse de se voiler la face et accepte enfin de lui donner la vérité. C’était une torture pour elle, elle ne s’en rendait pas compte ? Elle avait trop tenu à leur amitié, elle l’avait aimée comme une sœur, elle l’avait aimée autant qu’elle avait aimé Joren, mais tout ça était ruiné pour de bon, et pourtant il fallait encore supporter les cris de Lykke, ses reproches creux, ses promesses vaines. Quand est-ce qu’elle aurait enfin le droit de tirer un trait sur les Holgersen, pour de bon ? A ses yeux, ils étaient pareils tous les deux. Deux personnes qui avaient été si belles, pour qui elle aurait tout fait et tout donné, mais qui l’avaient trahie, et à qui elle ne devait plus rien. Rien du tout. « Reprend le. » Maiken ricana sèchement devant l’obstination que Lykke mettait à vouloir se détacher de son frère. Il n’était pas question qu’elle reprenne quoi que ce soit. Pourtant, quand Lykke s’avança, presque menaçante, Maiken recula d’un pas. « Je t'interdis de dire ça. Reprend le. » Elle semblait hors d’elle, et elle craignit un instant qu’elle perde le contrôle et qu’elle fasse à nouveau exploser quelque chose. « Recule, Lykke. » Siffla Maiken. « Recule et arrête de me menacer. Assume ce que tu es, bon sang, si tu ne supportes pas d’être comparée à ton frère, c’est pas mon problème. »

Mais en réalité, si Maiken avait comparé Lykke à Joren, quand elle apprit la vérité sur la façon dont elle avait parlé de Sigrid à Beatrix, elle descendit tellement bas dans son estime que même Joren lui sembla plus intègre qu’elle. Elle avait non seulement couché avec Beatrix Lecter, ce qui était une ignominie tellement dégueulasse que ça lui retournait l’estomac, mais en plus elle avait parlé de sa fille après s’être envoyée en l’air ! Dans les draps encore chauds de leurs dégoûtants ébats, elle n’avait pas eu d’autre idée plus intelligente que d’évoquer la mutation de sa filleule. Ca lui donnait envie de vomir. Vraiment. Qui pouvait bien s’abaisser à ça ? Quelle mutante pouvait coucher sans vergogne avec une hunter pour ensuite lui vendre une petite fille innocente, qu’elle disait aimer plus que quiconque ? C’était incompréhensible. A ce stade, même si Maiken continuait de poser des questions, elle n’était plus certaine d’attendre une réponse. Il n’y avait plus rien qui puisse l’éclairer ou la calmer, à présent … « C'est pas ce que tu crois Mai.. Je sais que ça sonne mal mais.. » Les suppliques pitoyables de Lykke donnaient à Maiken envie de lui hurler de se taire et de disparaître. Elle n’avait même pas d’excuse ! Elle-même semblait s’en rendre compte vu la façon dont elle bégayait ses mais sans rien ajouter d’autre derrière. « C'est plus compliqué que ça Maiken. Bea, elle est pas comme les autres.. Je croyais – j'croyais vraiment que je pouvais lui faire confiance. » A nouveau, Maiken ricana sans pitié. Qui est-ce que Lykke croyait convaincre comme ça ? Il ne suffisait pas de croire qu’elle pouvait lui faire confiance, c’était trop léger comme excuse, et ça n’avait pas protégé Sigrid un seul instant. Alors Maiken continua sur sa lancée et cracha son venin, déchargeant sa colère comme elle le pouvait sur son ancienne meilleure amie, jusqu’à ce que celle-ci crie grâce, le visage déformé par la douleur. « ARRÊTE! Maiken, je t'en prie, arrête. » Mais elle n’avait pas envie d’arrêter, plus maintenant. Elle voulait une véritable explication, elle voulait des excuses en bonne et due forme. Mais elle était loin de s’attendre à ce que Lykke lâcha soudain. « C'est une mutante! Maiken.. Beatrix Lecter, c'est une mutante. » Maiken en resta interdite. « Quoi ? » Balbutia-t-elle. « Comme moi. Comme Sigrid. Je savais de quelle famille elle venait, mais jamais j'aurais pensé.. J'veux dire, pense à moi. J'suis une fille Holgersen et jamais j'aurais vacciné Sigrid.. » C’était impossible. Beatrix Lecter ne pouvait pas être une mutante, pas après tout ce qu’elle avait fait. Cette idée ne voulait pas entrer, Maiken la refusait complètement. Elle voulait croire que Lykke n’aurait jamais trahi de cette façon sans une bonne raison, mais ça … C’était trop énorme. « T’es sûre de ça ? Ou est-ce qu’elle t’a dit ça juste pour te mettre plus facilement dans son lit ? » Venant de la Lecter, c’était tout à fait possible, elle était assez sournoise et tordue pour inventer une histoire pareille. Surtout si elle obtenait de Lykke des informations intéressantes, comme la mutation de Sigrid et dieu sait quoi d’autre. « Et t'as souffert à cause de mes conneries et fuck, si tu savais comment je m'en veux. Mais crois-moi, je t'en prie, quand je te dis que Sigrid et toi, vous êtes mes priorités. Toujours. » Maiken secoua la tête. Les supplications de Lykke commençaient à l’atteindre en plein cœur, et à force de l’entendre répéter à quel point elle tenait à Sigrid et elle, elle se surprenait à y croire à nouveau. Mais malgré ça, comment est-ce qu’elle pouvait pardonner, et faire confiance à nouveau ? « Peut-être que tu dis la vérité, peut-être que tu … que t’as pas donné le nom de ma fille en pensant à mal mais … » Maiken ne s’exprimait plus avec la colère qui l’avait fait trembler quelques minutes plus tôt, elle était plus proche des larmes que de la crise à nerfs à présent. « Mais Beatrix Lecter a détruit ma vie. Tu n’imagines même pas … A cause de ce que tu lui as dit, j’ai du lui donner des listes entières de personnes dépistées mutantes. Elle les a tuées, toutes, on m’a même montré des photos de ces gens. Des familles entières, Lykke. C’est moi qui les ai tuées en sortant des listes confidentielles, juste pour protéger ma fille. Si je n’avais pas fait ça, je n’aurais jamais revu Sigrid, elle serait sans doute morte dans un laboratoire. Peut-être même dans le labo de ta propre famille, qui sait. » Ajouta-t-elle avec un rire sans joie qui se transforma en sanglot. Elle écrasa du revers de la main les larmes qui commencèrent à couler le long de ses joues. Elle se sentait pathétique, à pleurer comme ça, mais les vannes avaient lâché et elle ne pouvait plus les arrêter. « Ca, c’est Beatrix Lecter. Et c’est toi aussi. J’espère … J’espère que t’étais vraiment pas au courant, sinon t’es pire que tout. »
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeVen 1 Avr 2016 - 3:22

i'm holding on your rope, got me ten feet off the ground
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Tu te demandes comment ça se fait. Comment tu as pu être aussi naïve ces derniers temps. Tu te demandes à quel moment elles ont changées, tes priorités. Tu te demandes à quel moment tu as arrêté de te poser des questions, sur le bien, et sur le mal. À quel moment tu as changé, à quel moment tu as baissé ta garde. Les dernières années, elles tournent dans ta tête. Tu ne peux t'empêcher de repenser à celle que tu étais avant ta mutation. La Lykke pleine d'ambition, d'entregent et cette grande gueule qui te donnait l'impression de flotter par dessus tout le monde. Cette Lykke, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds. Cette Lykke, elle ne baissait son armure pour rien au monde. Elle se protégeait, de tout et de tout le monde. Cette Lykke, elle avait probablement plus de jugements que toi aujourd'hui. Elle était bien entourée. Par Joren, le frère autrefois adoré. Par Maiken, la belle-sœur, la meilleure amie, la complémentaire, la moitié de ton tout. Et puis, il y avait tes amis de l'université. Ces filles qui passaient dans ton lit, une fois de temps en temps, pour une nuit, parfois plus, mais jamais bien longtemps. Tu avais tout ce dont tu avais de besoin. Tu n'attendais rien de personne, tu étais en mesure de combler tes besoins. Et puis des liens se sont fissurés. D'autres se sont cassés carrément, face à celle que tu devenais, celle que tu n'étais plus. À force de perdre tous tes repères, tu t'es perdue dans le mélange, dans le bordel de ta vie. Tu voudrais être en mesure de dire la date, le moment précis où tu as abandonner de gros morceaux de toi, mais c'est impossible, trop difficile. Et c'est carrément ingérable alors que tu es là devant la brune, à t'excuser encore et encore, sans être en mesure de faire le point. De rendre cette situation plus vivable. Entre vous deux, il n'y a plus rien, que du vide. Et plus tu essayes de combler ce vide, plus tu as l'impression d'envenimer la situation. Plus tu essayes, pire c'est. Et la douleur continue d'augmenter, ton coeur qui s'affole dans ta poitrine, la culpabilité comme une grosse boule trop lourde dans le fond de tes tripes. « Recule Lykke. » T'as pas envie de reculer, mais la peur qui se lit dans ses yeux te force tout de même à faire un pas vers l'arrière. Tu échappes un soupir, la colère coulant toujours aussi rapidement dans tes veines. Tu es dangereuse Lykke, t'aimerais croire que ce n'est pas le cas, mais tu le sais, et elle aussi le sait, trop bien même. « Recule et arrête de me menacer. Assume ce que tu es, bon sang, si tu ne supportes pas d'être comparée à ton frère, c'est pas mon problème. » Tu te figes sur place, ton regard n'ose même plus croiser le sien. « C'est vraiment ce que tu penses de moi? » Tu ne sais pas trop pourquoi tu poses la question. Après tout, elle le répète assez clairement depuis que tu es arrivée. Mais soudainement, tu n'es plus sur la défensive. T'es misérable, piteuse. Le regard à terre, défaitiste. T'as pas envie de savoir, mais t'as besoin. Ça fait déjà mal, peu importe.

Puis la discussion dégénère. Tout dégénère. Elle plante son couteau dans ton corps, encore et encore de part ses mots trop lourd de sens, trop lourd de vérité et c'est à peine si tu es en mesure de l'endurer, de répliquer. La vérité sort du sac et tu ne te sens pas moindrement libéré. Tu te détaches d'un fardeau pour t'écraser sous un autre. Tu te sens mal, pour Maiken, pour Beatrix, pour toi. Tu t'ennuies de la fille qui se foutait de tout et de tout le monde. Ce serait tellement plus simple, plus facile à gérer. Au lieu de ça, tu as l'impression de dépendre d'un peu tout le monde et n'importe qui pour continuer d'avancer, et même si tu détestes le feeling, c'est plus fort que toi. « Quoi? » Tu n'oses pas le répéter. De toute façon, tu es certaine qu'elle a bel et bien compris ce que tu viens de lui dire. Et tu sais que c'est choquant, tu te doutes qu'elle ne te croit pas. Et parfois, tu te dis que toute cette situation, elle serait tellement plus simple si ce n'était qu'un mensonge. Tu ne te serais jamais rapprochée d'elle, tu ne l'aurais jamais laissée prendre toute cette place dans ta vie, dans ta tête, dans ton coeur. Et ça te coûte tellement cher aujourd'hui, tu as l'impression d'en payer le prix partout où tu passes. « T'es sûre de ça? Ou est-ce qu'elle t'a dit ça juste pour te mettre plus facilement dans son lit? » Tu hoches de la tête. T'as envie de lui dire qu'elle est ridicule, mais en même temps, tu ne peux pas lui en vouloir pour poser la question. « Je l'ai vu. Utilisé son pouvoir. J'étais là. C'est la vérité. » Ça te fait mal de repenser à tout ça, car à ce moment là, Beatrix, elle était une femme qui te faisait bien plus de bien que de mal. Évidemment, ça n'a jamais été simple et doux entre vous deux, mais à ce moment, tu aimais la Beatrix que tu découvrais, celle avec du caractère et de la passion et une force phénoménale. Aujourd'hui, tu ne pourrais certainement pas dire la même chose. « Elle est venue avec moi, au Danemark. Je l'ai aidé. À contrôler son pouvoir, à l'accepter. Elle était pas un coup d'un soir. Elle était pas qu'un plan cul Maiken. » Tu as la voix qui tremble. Tu n'as jamais admis cela à personne. Pas même à toi-même. Mais c'est ainsi que ça s'est déroulé. Ainsi que le tout s'est joué et que tu as perdu la partie. Tu aurais eu besoin du support de ta meilleure amie à ce moment-là, mais tu savais trop bien que dans le moment présent, c'était trop demandé. Trop vouloir. Tu ne pouvais rien faire de plus que de dire la vérité et espérer que cela soit suffisant.

« Peut-être que tu dis la vérité, peut-être que tu… que t'as pas donné le nom de ma fille en pensant à mal mais.. » Tu lèves le regard sur elle, et ça te rassure de savoir qu'il y a encore ne serait-ce qu'une petite chance qu'elle te croit. Une petite chance qu'elle ne te voit pas comme le monstre que tu as l'impression d'être parfois. Tu déglutis difficilement. Tu as peur de la suite. Peur de la coupure qu'il risque d'arriver. Peur de la perdre elle en plus de perdre la jeune Lecter. Peur de perdre le peu de repères qu'il te reste encore. « Mais Beatrix Lecter a détruit ma vie. Tu n'imagines même pas… À cause de ce que tu lui as dit, j'ai dû lui donner des listes entières de personnes dépistées mutantes. Elle les a tuées, toutes, on m'a même montré des photos de ces gens. Des familles entières, Lykke. C'est moi qui les ai tuées en sortant des listes confidentielles, juste pour protéger ma fille. Si je n'avais pas fait ça, je n'aurais jamais revu Sigrid, elle serait sans doute morte dans un laboratoire. Peut-être même dans le labo de ta famille, qui sait. » « Je suis désolée, tellement désolée. C'est pas de ta faute Mai, si ces personnes sont mortes.. » C'est de la tienne. Uniquement de la tienne. T'as les larmes qui te montent aux yeux. T'es pas une pleurnicharde de nature Lykke, mais là, c'est trop. Le fardeau sur les épaules de ta meilleure amie ne devrait pas être le sien, et tu te sens tellement mal de ne pas avoir été là, de ne pas avoir été au courant. Tu te demandes t'étais où pendant tout ce temps. Tu couchais avec l'ennemie, rien de plus. « Ça, c'est Beatrix Lecter. Et c'est toi aussi. J'espère… J'espère que t'étais vraiment pas au courant, sinon t'es pire que tout. » « C'est pas moi. J'suis pas comme ça. Tu le sais Maiken. Mieux que personne. » Arrête de supplier Lykke, t'es pathétique. Relève-toi, fais une femme de toi. T'entends la voix dans ta tête, mais t'arrives plus à l'écouter, t'arrives plus à la suivre. « J'sais pas quoi te dire de plus Maiken. J'me sens tellement mal, pour tout. Et je sais que ça change absolument rien, mais c'est tout ce que j'peux t'dire. » T'abandonne. Tant pis. Game over.
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeLun 11 Avr 2016 - 20:42

Depuis que Beatrix Lecter avait commencé son chantage et que Maiken avait compris que c’était Lykke qui était à l’origine de tout ce bordel, Maiken était persuadée que son amie était parfaitement au courant de la situation. Elle avait cessé de lui parler, tout simplement, et elle n’avait pas cherché le conflit ou les explications. Elle avait estimé que la trahison était trop grande, trop définitive pour qu’il y ait le moindre espoir entre elles. En fait, elle se disait que Lykke devait avoir eu une bonne raison de faire ça, et que cette bonne raison devait venir chercher dans ses origines anti-mutantes, même si elle-même en était une avérée. Si elle détestait tant Sigrid pour être une mutante, Maiken ne voyait pas pourquoi elle se serait fatiguée à discuter. C’était la fin de leur amitié, comme ça avait été la fin de son amour avec Joren. Point final. Ca faisait mal, terriblement mal, d’autant qu’elle ne parvenait pas à comprendre comment sa meilleure amie avait pu changer à ce point, mais elle ne voulait plus se retourner sur le passé et elle voulait avancer, c’était tout. Quand Lykke avait débarqué, elle n’avait pas pu faire autrement que de discuter, ou au moins d’écouter ce qu’elle avait à dire, puisque la blonde était d’un entêtement légendaire. Mais elle ne voulait rien entendre, en vérité. Elle attendait juste le moment où elle pourrait fermer la porte au nez de son ancienne amie, puisqu’elle était certaine de sa trahison, et qu’elle ne comptait absolument pas lui pardonner. Mais Lykke avait plus d’arguments que prévus, des choses que Maiken était loin de soupçonner, et même si elle était encore loin de comprendre comment Lykke avait pu en arriver là, elle n’était plus dans le brouillard, plus autant. Et Lykke avait l’air tellement bouleversée qu’elle ne pouvait plus lui tourner le dos aussi facilement. Son expression lui faisait un mal de chien, la façon dont elle la regardait était tellement étrange ! Comme si elle ne comprenait rien, elle non plus, mais qu’elle souffrait autant que Maiken. Cette dernière en aurait bien ri quelques minutes plus tôt, certaine que Lykke ne pouvait pas être blessée par la situation, mais elle n’en était plus si sûre. C’est pourquoi elle haussa les épaules sans rien dire quand Lykke voulu savoir si elle la voyait vraiment comme Joren. Elle ne savait plus comment elle la voyait, et c’était inutile d’en discuter des heures.

Maiken ne savait plus si elle pouvait encore croire ce que Lykke lui disait. Elle aurait voulu la croire, fermer les yeux et tout accepter, parce que ça aurait été bien plus facile, mais c’était impossible. Il y avait eu trop de trahisons, trop de douleur et trop de sacrifices qui avaient découlé de cette relation qu’elle avait eue avec  Beatrix. C’était tellement bizarre d’imaginer son amie en train de coucher avec sa pire ennemie … Comment est-ce qu’elle avait pu en arriver là ? « Je l'ai vu. Utiliser son pouvoir. J'étais là. C'est la vérité. » Maiken pinça les lèvres. C’était complètement délirant, cette histoire. Beatrix Lecter était donc, en plus d’être la plus grande psychopathe de Radcliff, la plus grande hypocrite qui soit. Capable de menacer une petite fille de mort pour obtenir des noms de mutants à tuer alors qu’elle en était une elle-même ! « Elle est venue avec moi, au Danemark. Je l'ai aidé. À contrôler son pouvoir, à l'accepter. Elle était pas un coup d'un soir. Elle était pas qu'un plan cul Maiken. » Cette fois, Maiken frissonna de dégoût en entendant la façon dont Lykke en parlait. « Oh, pitié ! Ne me dis pas que tu as eu des sentiments pour elle ? » Elle secoua la tête. « Et dis-moi, elle l’a accepté son pouvoir maintenant ? Elle va s’en servir pour tuer plus de gens comme vous, tu crois ? Ou est-ce qu’elle s’est repentie de ses mauvaises actions ? » Ironisa-t-elle avec un petit rire narquois. Elle ne croyait pas une seconde que Beatrix puisse virer de bord et cesser son travail de hunter, alors qu’elle était si impliquée là-dedans quelques mois plus tôt. Elle adorait tuer des mutants, elle ne risquait pas de changer. « Je suis ravie de savoir que tu lui as fait découvrir le pays en tout cas. Tu devrais lui présenter Joren, peut-être qu’ils s’entendraient bien. » Ajouta-t-elle, perfide. C’était comme ça que Lykke avait fait pour elle, elle avait tout fait pour qu’elle passe plus de temps avec Joren et qu’elle en tombe amoureuse, c’était grâce (ou à cause ?) à elle qu’elle s’était mariée avec son frère. Elle ne lui en voulait pas, au contraire elle était heureuse d’avoir pu connaître les moments heureux de ses premières années avec Joren. Mais elle trouvait l’idée de faire rencontrer Beatrix et Joren d’une ironie assez mordante.

Mais même si elle se moquait, même si elle faisait de son mieux pour rester forte face à tout ça, c’était impossible de garder ce masque très longtemps. Parce que Lykke avait l’air trop sincère, et qu’elle-même était trop vulnérable. Comment continuer à être insensible, alors qu’elle ne l’avait jamais été ? Elle avait fait trop de choses horribles qui la hantaient encore la nuit. Et elle ne voulait pas que Lykke ait été responsable de ça, pas de son plein gré en tout cas, pas en connaissance de cause. « Je suis désolée, tellement désolée. C'est pas de ta faute Mai, si ces personnes sont mortes.. » Enfin, Lykke semblait prendre conscience de l’énormité de la situation. Et contrairement à ce qu’elle avait souhaité, Maiken ne prit aucun plaisir à voir des larmes dévaler le long de ses joues. « C'est pas moi. J'suis pas comme ça. Tu le sais Maiken. Mieux que personne. » Ses mots la touchaient en plein cœur, ils étaient trop justes, ils sonnaient avec trop de familiarité. Bien sûr qu’elle la connaissait, ou en tout cas elle avait cru la connaître, et pendant très longtemps elle ne l’aurait jamais crue capable de faire ça. Seulement les choses avaient changé …  « J'sais pas quoi te dire de plus Maiken. J'me sens tellement mal, pour tout. Et je sais que ça change absolument rien, mais c'est tout ce que j'peux t'dire. » Maiken serra les poings. Elle se sentait terriblement lasse, fatiguée. Elle ne voulait pas voir le visage de Lykke brouillé par les larmes, parce qu’elle avait toujours envie de la prendre dans ses bras quand c’était le cas. Elle ne la prendrait pas dans ses bras, aujourd’hui, mais elle en avait un peu envie, étrangement. Son amie lui manquait plus que tout au monde. « Je sais pas, Lykke, comment je pourrais savoir si t’es comme ça ou pas ? Je croyais beaucoup de choses et maintenant je sais plus rien. » Fit-elle avec un soupir. « Ca change rien … C’est trop tard pour qu’on change quoi que ce soit, je m’en suis occupée moi-même. Je me suis débrouillée avec Beatrix Lecter. » Il aurait fallu qu’elles en discutent des mois plus tôt que ça change quoi que ce soit, pour que Lykke puisse réparer ce qu’elle avait fait. Mais Maiken avait fait de son mieux, avec Felix notamment, pour se sortir de son petit enfer personnel. Elle n’avait pas eu besoin de Lykke. C’était triste de le reconnaître. « Moi aussi, je me sens mal. J’ai l’impression de plus te connaître et d’avoir perdu tout ceux que j’aimais. Mais ça change rien d’en parler. » En fait, ça changeait beaucoup de choses. Au moins, elle savait ce qui s’était passé à présent. Maiken prit une grande inspiration. « Vas-t-en, Lykke. S’il te plaît. » Elle ne pouvait pas faire mieux. Lui pardonner, c’était impossible. Essayer de reprendre leur amitié, tout aussi impossible. Alors, elles devaient juste se séparer. Elle ne voyait rien d’autre …
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MessageSujet: Re: (maiken) ~ too late to apologize.   (maiken) ~ too late to apologize. Icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 1:53

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T'as l'impression que Maiken est en train de t'arracher le coeur. C'est pire encore que ce qui s'est passé avec Beatrix, même si ça te fait du mal de l'admettre. Parce que Beatrix, c'était pas censée être une histoire qui allait durer. Ce n'était qu'une aventure au départ, un flirt dangereux qui ne veut rien dire. Ça ne devait pas faire mal. Et puis, finalement, tout a dégénéré, au point de t'en brûler les doigts. Mais tu aurais dû le voir venir, peut-être même qu'au fond de toi, tu savais inconsciemment, que ça finirait un jour. Que ça finirait comme ça, ou du moins dans le genre. Tandis qu'avec Maiken, il n'était censé y avoir de fin. Vous étiez amies depuis tellement longtemps que tu n'arrivais même pas à te souvenir de votre toute première rencontre. Maiken, c'était une partie de ta vie, une partie de toi duquel tu n'étais pas prête à te défaire, duquel tu n'avais tout simplement pas envie de te défaire. Les derniers mois sans sa présence avaient été difficiles, et même si tu avais fermé les yeux trop longtemps sur cette absence inexpliquée, jamais tu n'aurais pensé que les choses aient pu dégénéré à ce point. Tu pouvais lire une indifférence dans ses yeux désormais. Une indifférence qu'elle n'avait jamais eu auparavant à ton égard. Et soudainement, ça semblait être tout ce que tu étais en mesure de voir. L'indifférence et la déception face à la personne que tu étais, celle que tu étais devenue. Tu ne savais plus comment te décrire, tu ne savais plus qui être si tu n'avais pas Maiken à tes côtés. C'était aussi débile que ça pour toi. De croire que tu pouvais encore te tenir debout toute seule sans la brune. Tu aurais tellement voulu qu'elle comprenne à quel point elle était essentielle à ta survie, mais plus cette discussion avançait, plus il t'était compliqué de lui faire comprendre quoique ce soit. Non pas que tu ne l'as blâme de cette fermeture, quoiqu'un peu, mais tu comprenais. Pour la majorité du moins, tu comprenais. Ce que tu avais de la misère à saisir, de la misère a accepté toutefois, c'est comment cela avait semblé facile pour elle de te sortir de sa vie. De te tasser de son quotidien au point qu'il ne restait plus la moindre petite trace de toi dans la tête de la jeune Holst. Le comment du pourquoi. L'acceptation. Une étape où tu n'étais clairement pas encore prête à te rendre, d'où cette bataille sans fin et sans but. Parce que la guerre, elle est déjà perdue.

« Oh, pitié! Ne me dis pas que tu as eu des sentiments pour elle? » Tu baisses la tête, honteuse. Tu aimerais lui mentir. Lui dire que non, jamais de la vie. Que t'es une femme bien trop indépendante pour te lier avec une femme aussi exigeante que Beatrix Lecter. Que t'as plus de tête que ça. Mais apparemment que la vérité est toute autre, par ta faute. « Et dis-moi, elle l'a accepté son pouvoir maintenant? Elle va s'en servir pour tuer plus de gens comme vous, tu crois? Ou est-ce qu'elle s'est repentie de ses mauvaises actions? »Tu roules des yeux, involontairement. Tu sais que tu ne devrais pas, que la question, elle est complètement valide. Mais ça te fait tellement chier que la discussion est dérivée sur la jeune Lecter, même si vraiment, ça n'avait pas trop le choix puisqu'elle est le coeur même de tout ce qui se passe entre la jeune Holst et toi. Tu échappes un soupir, le genre qui vient du fond de l'âme, quand la fatigue et l'impuissance ont pris le dessus sur tout le reste. « J'en sais rien Maiken.. Si je savais, on aurait pas cette discussion, qu'est-ce que t'en penses? » Tu fais ta grande gueule Lykke, tu ne devrais pas. Tu hoches la tête, tu ne t'attends pas vraiment à ce qu'elle réponde à cette question stupide de toute façon. Parce que tu sais trop bien ce qu'elle en pense. Tu sais que dans sa tête, Beatrix ne restera rien d'autre qu'une chasseuse, qu'une menace à éliminer de sa vie et de celle de Sigrid. Et d'un côté, tu sais qu'elle n'a pas tort. Pas complètement. Et ça te déchire par en dedans, toujours un petit peu plus à chaque fois que tu y penses. « Je suis ravie de savoir que tu lui as fait découvrir le pays en tout cas. Tu devrais lui présenter Joren, peut-être qu'ils s'entendraient bien. » Tu échappes un rire mauvais. Tu aurais envie de lui dire de la fermer. Tu aurais envie de lui crier après. Que c'est pas comme ça, que Beatrix et elle, ça n'a pas la même signification, qu'au bout de tout, ça n'a pas la même valeur. Mais ça ne sert à rien. « Oh arrête Maiken. T'es complètement ridicule. » Tu le regrettes dès que tu le dis, mais c'est déjà trop tard pour vous deux de toute façon. T'es pas assez naïve pour croire que de simples excuses de ta part puisse changer quoique ce soit. T'es toujours là, sur le bord de la porte, et elle est toujours là, à l'autre bout de l'entrée. L'une en face de l'autre, mais si loin. Trop loin soudainement. Si loin que les pas à faire semblent impossible. La distance est trop grande. La blessure trop profonde. Et tout est entièrement de ta faute.

« Je sais pas Lykke, comment je pourrais savoir si t'es comme ça ou pas? Je croyais beaucoup de choses et maintenant je sais plus rien. » Elle est dans le néant, autant que tu l'es aujourd'hui, et c'est ce qui fait le plus mal. Comprendre et réaliser que vous êtes toutes les deux perdues, mais que l'autre n'est plus là pour vous retrouver. « T'es censée savoir Mai. » Tu le dis tout bas, comme un murmure. T'es même pas certaine que la jeune Holst a pu t'entendre d'où elle est, mais ça n'a aucune importance. Parce que toutes les deux vous avez commis des erreurs si grandes et si graves que tu sais qu'elle a raison lorsqu'elle sous-entend qu'il n'y a pas beaucoup de chances que les choses puissent redevenir comme avant entre vous deux. « Ça change rien. C'est trop tard pour qu'on change quoique ce soit, je m'en suis occupée moi-même. Je me suis débrouillée avec Beatrix Lecter. » Un soupir, un autre, un dernier. Parce que tu n'as plus rien à dire. Et tu le vois dans ses yeux qu'elle aussi, elle a terminé. Qu'elle en a marre. Tu le sais qu'il est l'heure de partir, mais tu es incapable de bouger. Incapable de te résoudre à cette solution qui n'en est pas vraiment une. « Moi aussi je me sens mal. J'ai l'impression de plus te connaître et d'avoir perdu tout ceux que j'aimais. Mais ça change rien d'en parler. » Tu n'oses même plus la regarder. Parce que tu le sais trop bien qu'elle a raison. Tu sais que même si tu voudrais lui offrir la lune pour compenser pour le mal que tu lui as fait involontairement, ça ne changerait absolument rien. Et tu en veux à Beatrix. De t'avoir utilisé ainsi. De n'avoir fait de toi qu'une pièce de plus dans son jeu. Tu lui en veux d'avoir été si hypocrite avec toi. Mais par dessus-tout, tu t'en veux à toi-même. D'avoir été si naïve. De n'avoir rien vu venir. De t'être fait prendre comme une débutante et de tout perdre au final. « Va t'en Lykke. S'il te plaît. » Et sans un mot et sans un regard de plus, tu te tournes face à la porte. La poignée tourne sous ta main moite, et tu fais bien attention de ne pas croiser son regard lorsque la porte se referme derrière toi. Tu es de nouveau prise au piège, et il n'y a personne pour te sauver.

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(maiken) ~ too late to apologize.

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