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| (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. | |
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Auteur | Message |
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Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Sam 5 Mar 2016 - 17:10 | |
| Elle entendait encore le sifflement strident dans son oreille alors qu’elle se relevait difficilement. Qu’est-ce qu’il venait de se passer ? C’était encore bien flou dans sa tête. Y avait un instant, elle avait été en train de parler à la foule et maintenant, maintenant quoi ? C’était un carnage, c’était tout ce qu’elle pouvait constater en regardant autour d’elle, y avait des flammes des morceaux de briques partout, de la fumée. Comme, quand elle avait fait explosé la mairie. Exactement pareil. C’était ce même bâtiment qui venait d’exploser, ça revenait maintenant. Y avait eu une détonation des cris, puis une seconde, plus de cris. Et maintenant, c’était le chaos. Appuyée contre ce qu’il restait d’un mur, elle avançait cherchant à trouver un coin loin des flammes, loin de la fumée où l’air serait plus respirable, où chaque bouchée d’oxygène ne serait pas complètement empoisonnée, la faisant tousser à s’en arracher les poumons. C’était l’enfer et dès qu’elle posait les yeux sur le sol, ça ne faisait qu’appuyer cette idée. La différence entre la bombe qu’elle avait posé dans cette même mairie et celle-ci, elle allait rapidement se voir dans le nombre de mort qu’on ressortirait des décombres. Y avait cher à parier que c’était les hunters qui étaient à l’origine de tout ça, probablement Lancaster lui-même, la défaite était probablement assez mal passé pour qu’il en arrive là. C’était de la folie d’après elle, comment est-ce qu’on pourrait en arriver à un tel niveau d’horreur ? C’était plus qu’une haine viscérale envers les transmutants, parce qu’y avait probablement des humains qui étaient morts dans le processus. C’était quoi leur problème sérieusement à ces gens-là ?
A force d’avancer elle avait trouvé un endroit un peu plus calme, complètement ravagé, comme le reste, mais enfin, elle avait l’impression de pouvoir respirer à plein poumon sans s’étouffer. Un peu plus loin, elle avait vu une main qui bougeait, qui appelait de l’aide. Quelqu’un encore en vie. Elle s’était précipitée pour l’aider, s’efforçant de soulever des débris qui s’étaient effondrés sur cette personne. Elle la regrettait amèrement sa super force ; fichu vaccin, s’il attendait le bon moment pour arrêter d’agir, c’était maintenant. Elle avait fait de son mieux mais c’était déjà trop tard et il n’avait fallu qu’une poignée de seconde pour qu’une fois libérée des débris cette fille ne meurt. Elle n’avait fait que lui tenir la main pendant qu’elle agonisait. Tout ce qu’elle avait voulu faire, depuis des années et ici à la mairie, ça avait été sauvé des gens et là, y avait plus rien à sauver, elle avait l’impression de marcher sur un champ de cadavres. Elle ravala difficilement ses larmes avant d’entreprendre de continuer sa marche vers, elle ne savait même plus où, loin de cet enfer, c’était tout ce qui comptait maintenant. Retrouver sa fille, une chance que cette dernière soit loin de cette apocalypse. En sécurité, au QG d’insurgency. C’était là où il fallait qu’elle aille maintenant. Elle n’avait pas fait trois pas qu’elle avait vu ce type à quelques pas d’ici, il n’avait pas franchement l’air d’avoir subi les dégâts de l’explosion, contrairement à elle qui sentait du sang contre son front de la suie contre sa peau, la douleur de ses doigts écorchés d’avoir soulevé des pierres. Il n’avait pas non plus la tête du secouriste à qui on pouvait faire confiance. « T’es qui toi ? Qu’est-ce que tu fais là ? » N’importe qui de normal devait être en train d’essayer de sortir de là, lui il semblait faire le contraire. Y avait dans ce type qui lui inspirait confiance. |
| | | | Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Dim 6 Mar 2016 - 11:16 | |
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-Event- Today we escape Kingsley ôta les bouchons dans ses oreilles tout en rangeant tranquillement le smartphone qui lui avait servi de détonateur dans sa poche, le sourire aux lèvres. Il ne s’était pas attendu à ce qu’autant de mutants viennent se masser aussi spontanément autour de la scène de la grande salle de l’hotel de ville, avant de se dire que la bêtise humaine n’avait décidément pas de limite. Il avait pu s’infiltrer dans la salle sans aucune difficulté quelques heures avant la cérémonie d’investiture, se contentant d’écrabouiller le cœur du mutant gardant la salle d’un geste de la main, le soulageant de son téléphone portable pour que ses interlocuteurs ne donnent pas l’alerte. Ce serait trop dommage. Contemplant son œuvre, il fut satisfait de voir plusieurs corps inertes sur le sol noirci de la salle, avec parmi eux plusieurs mutants connus du comté : ce serait toujours eux de moins. Quant aux autres morts… Dieu saurait reconnaitre les siens en martyres, il n’en doutait pas une seconde. A présent, il devait se concentrer sur sa véritable mission : débarrasser le monde de ce fléau que représentait Isolde Saddler, cette ridicule petite bonne femme qui se croyait supérieure aux autres avec ses certitudes impies et son regard victorieux, qui ne le resterait pas très longtemps. Il la suivit comme une ombre à travers la pièce, quelques pas derrière la jeune femme totalement déboussolée, attendant patiemment qu’elle s’enfonce dans le bâtiment, suffisamment pour être tranquille, à l’abri des regards. Et si il devait accomplir son devoir devant tout le monde, tant pis. Il se sacrifierait pour la cause. Heureusement, Saddler s’éloigna, au moins un peu, de la foule qui gémissait et qui tentait de sortir par toutes les issues qui n’étaient pas barrées par les flammes ou les débris de meubles. C’était parfait, absolument parfait. Elle n’aurait aucune chance de s’enfuir. Aucune de lui échapper. Kingsley se passa la langue sur ses lèvres sèches alors qu’Isolde se tournait vers lui, remarquant enfin l’inquiétant personnage vêtu de noir qui la suivait depuis plusieurs minutes déjà : - Je suis là pour vous apporter en personne les compliments de monsieur Lancaster… Avez-vous aimé le feu d’artifice ? J’avais pu de l’effet pétard mouillé, alors j’ai préféré en faire un peu trop que pas assez … La conscience professionnelle, que voulez vous…
Un sourire malsain s’étira sur les lèvres pâles du chasseur, alors que d’un geste de la main, il fit se décrocher le lustre qui vint s’écraser aux pieds d’Isolde, manquant de peu de se fracasser sur son crâne, alors qu’il s’approchait d’elle lentement, comme un prédateur sur sa proie acculée : - Oups … décidément, cette mairie tombe en morceaux… Je m’appelle Kingsley Moren mademoiselle Sadler, je suis chasseur, et c’est par ma main que vous allez mourir, aujourd’hui même …
Elle ne pouvait pas s’enfuir. Si elle essayait, il ferait peser la terre entière sur ses poumons, sur son cœur, jusqu’à ce qu’ils tombent et s’écrasent contre son système digestif. Il préfèrerait une mort plus lente, plus épique, si elle le lui permettait. Mais si elle fuyait, il ne ferait pas de cadeau …
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Dim 6 Mar 2016 - 11:48 | |
| Lancaster. Fallait croire que ce nom la hanterait jusqu’à sa mort. Elle n’était pas vraiment surprise de l’entendre prononcer par l’homme qui apparemment avait décidé de tout faire exploser. Il avait bien fallu que ce soit Lancaster qui décide de ce qui venait de se passer. Mauvais perdant sans doute. Complètement fou, de toute évidence. Y avait combien de personnes qui venaient de perdre la vie dans ces explosions ? Combien de ses humains qu’il avait dit vouloir protéger durant cette campagne ? Y avait une grande marge de toute évidence entre ce qu’il disait et ce qu’il faisait et si elle sortait de la vivante, l’une des premières choses qu’elle ferait, ce serait de demander qu’on lui apporte la tête de Lancaster sur un plateau. Elle le dirait, haut et fort que l’homme qui avait juré de les protégé avait en réalité décimé une partie de la ville et tout ça pourquoi ? Parce qu’il avait perdu des élections ? Franchement, ça n’avait rien de surprenant qu’il est perdu, ce type était complètement cinglé. Il n’y avait aucune liberté, aucune égalité, aucune justice dans le monde dessiné par Thaddeus Lancaster et voilà qu’il semblait également s’opposer à la démocratie. Elle ne savait plus qui de Rafael DeMaggio ou de Thaddeus Lancaster était le pire à présent. Peut-être qu’y en avait pas un pour rattraper l’autre dans le fond. Ce type en face d’elle, il n’avait clairement pas l’air plus sain d’esprit que les deux autres. Un hunter probablement. C’était de toute façon, toujours les hunters.
Elle tomba à la renverse, esquivant de justesse le lustre qui venait de s’écraser, celui qui semblait avoir répondu au geste du hunter. Un transmutant ? Comment un transmutant pouvait en arriver là. C’était une question qu’elle s’était trop souvent posé, avec Cesare, avec Alec et maintenant ce type-là. Elle se releva rapidement avant de se mettre à rire nerveusement. Le nom qu’il avait prononcé c’était tellement ironique qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de rire. Kingsley Moren. Elle l’avait déjà entendu tellement de fois au cours de ses conversations avec Cesare, que l’entendre dire que c’était lui qui allait la tuer, ça avait quelque chose de drôle dans le fond. Le destin était doté d’un sens de l’humour qu’elle avait franchement de plus en plus de mal à comprendre. « Kingsley Moren hein ? » Qu’est-ce qui pourrait bien se passer dans la tête de Cesare si ce type la tuait ? Il voulait déjà sa tête pour la mort de sa sœur, alors sans doute qu’il deviendrait complètement fou. « C’est fou comme ce nom n’arrête pas de revenir dans ma vie en ce moment. » Alors, vu comment la vie était fichue, ce ne serait pas vraiment surprenant que ce soit lui qui la tue. Mais elle tenait trop à sa vie pour le laisser, plus qu’elle n’avait pu le sous-entendre avec Cesare et sans doute qu’elle tenait trop à Cesare pour lui imposer ça. « Désolée, je suis vraiment pas décidée à mourir, alors je suppose qu’on va avoir un problème tous les deux. » Elle pouvait encore se défendre, elle savait se battre, même sans sa force, mais sans doute qu’elle aurait vraiment apprécié que cette dernière décide de revenir, maintenant, au moment où elle en avait probablement le plus besoin.
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| | | | Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Dim 6 Mar 2016 - 18:17 | |
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-Event- Today we escape A mesure qu’il avait suivi la jeune femme, Kingsley avait repéré tous les objets susceptibles de leur servir d’armes en cas de confrontation : un vase, un ou deux meubles, le lustre bien sur, quelques cadres au mur pouvant être fracassés en armes de point … Ils ne manqueraient de rien s'ils devaient en venir aux mains, ce qui réjouissait le chasseur .Bien sur, entre son don et le glock qu’il avait à la ceinture, le combat était largement inégal, mais ça ne le gênait pas plus que ça : ses armes, il les avait poli, cajolé, préparé avec soin pour l’occasion, et il ne pleurerait pas qu’elle n’ait pas de quoi se défendre, pour une fois. Il pencha légèrement la tête en l’entendant glousser nerveusement lors de sa présentation, avant que l’explication ne vienne de la bouche de la dégénérée, explication qui ne fit qu’élargir le sourire carnassier du chasseur : - Ma foi, je mets un grand soin en effet à me faire connaitre parmi votre … communauté. Après, je doute que mon nom soit célébré pendant les messes chez vous.
Un regard entendu, alors que d’un autre geste, il effacait la gravité autour des débris de verre du lustre et de l’ampoule, qui se mirent à flotter dangereusement tout autour d’Isolde, immobiles et en suspension. Qu’elle s’amuse à bouger, et elle se retrouverait lacérée par le verre brisé en lévitation. Le chasseur se tenait à un peu plus d’un mètre de la mutante, qui relevait le menton en lui affirmant qu’elle ne comptait mourir de sa main aujourd’hui : il haussa un sourcil, s’amusant de la confiance de la jeune femme, de son inconscience aussi. Il aurait pu déjà la tuer cent fois ces dix dernières minutes, ne s’en était elle pas rendue compte ? - Vous m’en voyez fâché et contrit mademoiselle, mais je crains que votre accord ne soit que largement facultatif dans la prise de décision finale…
C’était toujours étrange de voir Kingsley en chasse, toujours si bien apprêté dans ses costumes trois pièces sombres, son port de tête élégant et son verbe tellement calme et raffiné. S’il n’y avait pas ses pupilles enflammées et dévorées par la haine qu’il portait à la jeune femme, on aurait pu croire qu’ils discutaient achat immobilier, placement ou crédit. Non, ils parlaient bien de prendre la vie de la jeune femme alors qu’ils se faisaient face en chiens de faïence. Kingsley se délectait de la voir à sa merci ainsi, mais il voulait que ça dure, le plus longtemps possible, qu’elle finisse par expier ses péchés, dire qu’elle regrettait, qu’elle regrettait tout, qu’elle agonise avant de recevoir l’extrême onction qu’il lui accorderait dans sa mansuétude chrétienne, au dernier moment : - Croyez vous en Dieu, Mademoiselle Saddler ?
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Dim 6 Mar 2016 - 19:53 | |
| Kingsley Moren, le type que Cesare voulait tuer, celui pour qui il avait rejoint les rangs de ses parents. Il fallait que ce soit lui, parmi tous les hunters de la ville qui se retrouve là en face d’elle avec la volonté de la tuer. Elle qui n’avait jamais cru au destin ou en quoi que ce soit de ce genre, elle commençait à se poser de sérieuses questions là quand même. Parce qu’il fallait plus que le hasard pour que ce soit lui et pas un autre qui se pointe en face d’elle aujourd’hui. Elle regrettait d’avance que Cesare n’ait pas eue l’occasion de le tuer pour l’instant. Peut-être à cause d’elle, parce qu’en se pointant chez son père pour lui s’attaquer à lui, elle lui avait fait perdre sa chance de l’avoir, elle lui avait pris sa vengeance, c’était plus ou moins ce qu’il avait dit le soir où Anthea était morte. Fallait croire qu’elle allait finir par en payer les conséquences. Cesare avait beau repasser derrière elle pour essayer d’effacer ses conneries, ce n’était jamais suffisant. Elle laissa échapper un soupire suite à sa réflexion, avant de lever les yeux au ciel. « Ton nom s’ra jamais célébré dans aucune messe. Tu t’f’ras tuer et tout le monde t’oublieras, c’est comme ça que ça se passe ici. » Y aurait pas de messe non plus pour la célébrer elle si elle devait mourir aujourd’hui. Ce serait lui ou elle, y avait aucune chance pour qu’ils s’en sortent tous les deux et quand bien même ce mec avait l’air d’un transmutant, qu’elle avait pu repérer une arme à sa ceinture et donc que ses chances de survies étaient limitées, elle n’allait pas se rendre sans se battre.
Elle regarda autour d’elle, les bris de verre qui flottait autour d’elle, l’empêchant d’esquisser le moindre pas en avant, le moindre mouvement. Il lui serait vraiment facile de la tuer si elle décidait de bouger, or, elle n’avait pas l’intention de lui offrir une victoire facile. « J’suppose qu’on va devoir argumenter chacun notre point de vue sur la question. » Parce qu’elle restait d’avis qu’elle n’avait pas envie de mourir aujourd’hui, ni demain, ni dans les prochaines années à bien y réfléchir. « C’est pas très équitable comme duel là si tu veux mon avis. Si t’es si sûr de toi, tu devrais peut-être laisser tomber les bouts de verre et v’nir de battre, comme un homme. » Elle était plus petite, moins forte – l’idée la faisait grincer des dents – mais elle savait se battre, elle savait se défendre, alors elle était toujours plus de chance au corps à corps que là, en proie à ses pouvoirs. La question qui lui posa la fit hausser les sourcils. Qu’est-ce qu’il venait l’emmerder avec Dieu, sans déconner. « Quoi ? Parce qu’il est temps pour moi de confesser mes péchés une dernière fois ? » Non elle ne croyait pas en Dieu, elle n’y avait jamais cru. « On en a probablement pour la nuit si on se lance là-dedans. Par où je commence ? Mes histoires de cul avec des filles ou les hunters que j’ai pu tuer ? » L’un comme l’autre, selon la religion, c’était le genre de péchés impardonnables. Mais de toute évidence, elle n’était pas la seule à avoir péché dans cette pièce. « Qu’en est-il de tes péchés hein ? » Tu ne tueras point qu’il aurait dit le gros monsieur là-haut, c’était mal parti pour Kingsley sans doute. Il en avait tué combien des transmutants ? Assez pour qu’on parle de lui. Aria suffisait sans doute à prouver que niveau péché, il la battait largement. |
| | | | Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Lun 7 Mar 2016 - 14:39 | |
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-Event- Today we escape La bravoure d’Isolde avait quelque chose de presque attendrissant, tant elle était désespérée. Elle allait mourir, c’était certain, et pourtant elle employait ses dernières respirations, ses dernières gouttes de salives à tenter de l’ébranler, lui. C’était peine perdue, mais ça elle ne le savait surement pas, qu’il était insubmersible dans sa foi, dans sa détermination. Elle mourrait aujourd’hui, ou il aurait péri lui-même avant. Or il le savait, son heure n’était pas venue, sa mission divine n’avait pas tout à fait été accomplie encore. C’était de cette idée là qu’il tirait sa sérénité, alors que la dégénérée semblait à présent cracher et feuler plus qu’elle ne parlait vraiment. A croire que son coté bestial n’était pas une métaphore : - Je ne crains pas la mort Mademoiselle, aussi si il m’arrivait de périr après votre exécution, je partirai en paix, ma pénitence et mon chemin de croix accomplie.
Elle le fixait comme s’il était possédé, et il secoua la tête, les bris de verre vibrant ostensiblement au même rythme. Elle ne comprenait pas, bien sur qu’elle ne comprenait pas, comment le pourrait elle ? C’était une espèce de … de bohémienne, de sorcière, une erreur de la nature qui n’avait jamais rencontré Dieu ni la bonté de leur sauveur Jésus Christ. Elle était aussi impie qu’une Pocahontas illettrée et sauvage, et King douta même qu’il y ait une place pour ce genre de sous humaine dans le domaine de Dieu. Tant pis pour elle, tant mieux pour lui. - Me battre comme un homme contre une créature comme vous ? Quel intérêt ? Savoir que je peux occire un monstre à mains nues ? Je n’ai pas attendu ton exécution pour répondre à ce genre de questionnement un peu égocentrique …
Il secoua la tête à nouveau, avant d’agiter la main pour faire retomber les tessons sur le sol dans un bruit mat, les plaquant au sol pour qu’isolde ne puisse s’en saisir. Il avait presque l’air oublier : - On ne pourra pas me dire que je n’ai pas tendu la main au pécheur … Et bien, je regrette que vous ne prêtiez pas plus de crédit à ma question, vraiment regrettable.
Sans plus de manière, il sortit son pistolet pour mettre en joue la jeune femme, faisant sauter la sécurité, le doigt sur la gachette : - Mademoiselle Saddle, vous êtes accusée de vandalisme, de troubles à l’ordre public, de mise en danger de la vie d’autre ainsi que de terrorisme transmutant. La transmutance est une erreur de la nature, une abomination qui doit être éradiquée à tout prix, et dont le seul remède est la Mort. Je vous condamne à mourir ce jour pour l’ensemble de vos péchés. Que Dieu garde vous garde.
Il s’apprêtait à tirer en entendait un pas derrière lui , qui le força à tourner la tête, sa main frissonnante de son pouvoir, prêt à faire feu et de d’écrabouiller l’importun qui venait le distraire. A moins que… Oh, il connaissait cette tête là. Comme un air de … Famille…
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Lun 7 Mar 2016 - 15:39 | |
| Isolde avait l’impression que ce type en face d’elle, c’était une véritable blague et pourtant, la façon dont Cesare en parlait, elle l’avait imaginé complètement différent. Pire encore que Rafael DeMaggio, quand bien même le fait qu’il ait tué son père, puis Anthea le plaçait assez haut dans la liste des pires connards de l’humanité, mais Kingsley Moren à entendre Cesare, c’était vraiment pire que ça et pourtant, ce type, elle ne pouvait s’empêcher de le regarder un sourcil arqué tant elle avait juste l’impression d’être en face d’un fou sorti tout droit de l’asile psychiatrique. Mais est-ce qu’il s’entendait parler au moins ? Elle aurait facilement ou se croire au milieu d’un film se déroulant plusieurs siècles en arrière tant son langage était soutenu et ses propos appartenant clairement à une autre époque. « Waw, génial. Cool pour toi. Je suppose. » Peut-être qu’il devait être persuadé qu’il irait au paradis à sa mort, accueilli dans les bras de Dieu et qu’il gambaderait sur les nuages parmi les anges, mais pour ce qu’elle en pensait elle, ce n’était qu’une vaine illusion, d’autant plus que s’il y avait un paradis et un enfer, un type comme lui, il finirait clairement en enfer. Chaque mot qui sortait de sa bouche lui donnait envie d’exploser de rire et sans doute que si elle n’avait pas eu des morceaux de verre tournant autour d’elle, elle serait déjà morte de rire. Elle regarda les dits morceaux de verre s’effondrer sur le sol, c’était déjà ça de moins.
« Ouais c’est ça. T’auras qu’à aller pleurer sur l’épaule de Dieu. » Elle leva les yeux au ciel avant de reposer son regard sur l’arme qu’il avait sorti. Pointée en plein sur elle. Elle fixa l’objet quelques secondes avant de regarder autour d’elle à la rechercher d’une possibilité pour s’en sortir, malgré le canon du flingue droit vers elle. Mais ses paroles l’empêchèrent de se concentrer plus longtemps. Elle ne put s’empêcher de rigoler suite à ses propos. « Sérieusement ? » C’était ce type qui allait la tuer ? Au moins, elle serait morte en s’amusant c’était déjà ça sans doute. « Et quoi ? C’Dieu qui t’envoie en mission divine et qui te donne le droit d’être à la fois le juge, le jury et l’exécuteur ? » Le mec n’avait de toute évidence aucune limite dans sa folie et encore moins dans son complexe de supériorité. « Si tu penses que Dieu te parle et t’confie des mission, pense à consulter un psy. La schizophrénie faut la prendre en charge mon pauvre. Ou alors, faut arrêter la drogue, ça deviens grave là. » Ce type avait clairement un problème, que ce soit mental ou à cause de la drogue fallait sérieusement qu’il songe à se faire soigner. Un bruit derrière le hunter attira son attention à lui autant que la sienne et il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour reconnaitre les traits de Cesare. Elle ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais puisque l’attention de Moren avait été attirée ailleurs, c’était le moment d’agir, elle avait rapidement franchi les quelques pas qui le séparait de lui pour venir lui coller son poing dans la tronche et ça n’avait pas grand-chose à voir avec les coups qu’elle était capable de donner quand elle n’était pas sous l’influence du vaccin, mais elle savait encore cogner, même sans ça. |
| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Lun 7 Mar 2016 - 18:08 | |
| Prudence et désirs, pulsions, instincts, s’étaient à nouveau livrés à un match acerbe pendant plusieurs heures : Isolde avait gagné les élections, mais ça n’avait rien enlevé de l’étau d’inquiétude qui avait enserré le poitrail du DeMaggio pendant ces dernières semaines. Rien ne le ferait, sans doute, si ce n’est l’idée d’avoir le champ libre pour la rejoindre, d’une quelconque façon. Pourtant dans sa tête, se multipliaient des calculs qui rendaient les heures plus longues, et les jours tout juste bons à défiler sans qu’il n’puisse faire quoique ce soit : est-ce qu’Isolde resterait encore terrée chez Insurgency le temps que les choses se tassent ? De toute évidence, elle allait au moins passer sa soirée à fêter la chose avec ceux qui l’avaient accompagnée jusque-là : il pouvait faire partie de cette frange-là de la population de Radcliff, Cesare n’serait pas invité à la fête. Et la journée aurait pu se passer simplement comme ça, le chasseur baignant dans une injustice acerbe, l’attente fébrile de quelques moments qu’ils pourraient arracher au reste du monde ; mais il avait fallu que les choses prennent un nouveau tournant dramatique. S’il n’était pas allé au discours de la Saddler, Cesare s’était aventuré dans les rues voisines, prêt à fureter pendant tout le cours des prochaines heures à la recherche d’un quelconque indice menaçant. S’il fallait qu’il perde son temps et fasse tout ça pour rien, ce serait son problème ; et même son père, d’toute manière, n’aurait rien à dire contre ça. Parce que Rafael avait récemment rapporté l’information que Lancaster avait souvent échangé avec Moren ces derniers temps- de choses qui, à ne pas douter, concernaient cette élection qu’il s’était senti peu à peu perdre au fil des jours. Et si les DeMaggio n’avaient jamais fait partie des confidents les plus dévoués du maire de Radcliff, y’avait peu de choses qui pouvaient leur échapper, lorsqu’il était question d’échanger quelques billets contre des informations. Et les DeMaggio, ils en avaient de l’argent. Et pour une fois, son père n’avait pas menti, son père n’avait pas essayé de le doubler- malheureusement ; les explosions l’avaient alerté alors même qu’il était à plus de deux cents mètres de l’épicentre de celles-ci. C’était déjà le chaos, lorsque Cesare engagea ses pas précipités en direction du bâtiment. Et malgré la fumée, malgré les gravats, malgré les cris et les blessés qui débordaient sur la rue même, Kingsley Moren se détacha de la foule comme s’il marchait sur l’eau- lui-même, n’remarqua même pas le monde qui gravitait autour de lui, concentré sur une seule cible. Et y’avait pas à s’demander pendant quarante ans qui pouvait être cette fameuse cible : définitivement, ce connard avait le chic pour choisir les mauvaises cibles. Et peut-être que le DeMaggio ne fut mû par rien d’autre que l’égoïsme né de cette rage si difficile à dominer, lorsqu’il ignora les blessés, ignora ceux qui appelaient à l’aide, se consolant vaguement en entendant les sirènes des secours qui se répercutaient déjà à travers toute la ville. Y’avait déjà des gens, qui s’empressaient d’aider les autres, mais qui aiderait Isolde, au fond ? Alors Cesare avait calqué ses pas sur ceux de Moren, comptant sur la foule, la panique, les cris pour se fondre dans la masse- à maintes reprises, malgré tout, il s’arrêta pour saisir le bras d’une personne valide pour lui indiquer la bonne direction à prendre. Au milieu de tous ces blessés, il ressemblait presque à un Saint, quasiment propre et intouché par les gravas qui rendaient la progression de chacun si difficile. Mais les flammes laissées par les explosions aspiraient déjà l’oxygène l’air- heureusement, les fenêtres avaient explosé déjà, et la mairie était un bâtiment plutôt grand, qui pouvait encore tenir sur ses fondations malgré l’attaque. Et encore et encore, il adressa à tous ceux qu’il croisait de simplement partir, enjambant des cadavres, pour arriver à travers le carnage lui-même. C’était un miracle qu’il y ait encore eu des survivants pour s’échapper de la grande salle, autour du podium où tout s’était précipité. Pourvu qu’il n’arrive pas trop tard- Isolde était vaccinée, encore, et cette simple pensée lui fit oublier tout le reste, il s’était déjà trop longtemps attardé. Il ne prit même pas le temps de vérifier son propre flingue, s’il était chargé, s’il ne l’avait pas perdu dans la cohue, si- peu importait quoi. Cesare déboula dans la pièce, pile au moment où Moren levait son flingue, achevant ses paroles comme le prêtre qu’il s’croyait être- son premier réflexe, pour une fraction de seconde, fut d’observer Isolde. Elle était vivante, debout, chancelante, et clairement en position de vulnérabilité ; mais Kingsley avait écoulé tout son temps à blablater. Et c’est sur lui, que Cesare porta toute son attention ; il allait d’ailleurs n’pas se perdre en cérémonies pompeuses lorsqu’Isolde fut la première à réagir, d’un poing fiché dans la mâchoire du Moren, qui servit tout juste de distraction pour permettre à Cesare de réagir en second, le temps que le hunter n’tourne à nouveau son intention sur sa cible. Cesare avait levé une main, dirigée vers le flingue qu’utilisait Kingsley pour tenir Isolde en joue, faisant vriller celui-ci avec la vitesse et l’agilité prodiguée par sa mutation à lui. Une simple seconde, un tressautement de l’arme qui se retourna sur elle-même, entrainant le poignet de Kingsley accroché à celle-ci dans le mouvement, jusqu’à un craquement sourd, qui rendit le poignet inutilisable. « A ton avis, c’est quoi l’message de ton Dieu quand il m’permet de t’trouver ici et maintenant ? » et il retrouvait cette véhémence acide qui courait dans ses veines- comme quand il avait dévisagé Artur Kovalainen. « On dirait qu’t’as toujours besoin d’un carnage pour chasser maintenant. » Isolde, Aria, était-il vieux au point d’avoir besoin que ses victimes soient à moitié assommées/asphyxiées pour faire quelque chose de constructif ? « Et tu lui f’ras rien, temps qu’toi et moi on aura pas réglé nos comptes. » après tout, sa vendetta à lui durait depuis plus longtemps que celle de Lancaster à l’égard d’Isolde- et puis, brrr, si Kingsley avait daigné faire le détour pour Aria, pourquoi n’ferait-il pas pareil pour lui ? D’toute façon, Moren était assez stupide et arrogant – protégé par la grâce divine – pour s’croire capable de s’occuper d’eux deux. |
| | | | Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mar 8 Mar 2016 - 9:37 | |
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-Event- Today we escape Avoir Cesare Demaggio et Isolde Saddler devant lui ressemblait plus, dans l’esprit détraqué de Moren, à un cadeau de Noel en plein mois de Juillet qu’à une réelle menace : Il traquait l’un comme l’autre depuis des semaines, pour des raisons certes différentes, mais dans la même finalité, à savoir leur éradication définitive. Qu’ils puissent se connaitre n’avait pas grande importance pour lui : ce qui comptait, c’était de les voir morts l’un comme l’autre. Tous les deux. Le poing avancé d’Isolde contre l’Os de sa mâchoire lui fit accuser le coup, alors que sa tête partait légèrement en arrière alors que son poignet craquait dans un bruit écœurant. Aouch, douloureux. Il en avait déjà vu d’autre, mais les os du poignet avaient tendance à se briser en milles petits morceaux, ce qui rendait la rémission relativement désagréable. Se tenant la main de celle encore valide, il toisa les deux dégénérés d’un air torve avant de susurrer doucement à l’égard de Cesare : - Ça fait bien longtemps que je te cherche toi … C’est ton père qui va être content, si je lui rapporte deux têtes pour le prix d’une…
Il avait fait fi de leurs rodomontades sur son dieu, proie facile puisqu’Il n’était pas là pour se défendre, Bouc émissaire parfait pour qui ne sait pas qu’Il aura le dernier mot, toujours. Cesare le connaissant en tant que chasseur, qu’excellent chasseur, mais il ne l’avait jamais vu en cavalier de l’apocalypse, sainte main guerrière de Dieu, saint Michel des temps modernes. Parfait, il viendrait lui en faire la démonstration, sur la ridicule blonde qui se tenait près de lui : Après tout, ses effets de manches n’étaient pas nécessaires pour actionner ses capacités divines. Il lui suffisait de croire et de se faire confiance. Autour d’eux, l’atmosphère commença à se faire lourd. Pesant. Mais alors très, très pesant. Tellement pesant que déjà, il voyait leurs genoux flageller, se tordre, alors qu’une chape de plomb invisible venait couvrir leurs épaules, écraser leur crâne, enfoncer les talons un peu plus dans les gravats. Kingsley Moren ne craignait rien ni personne sur cette terre, et c’était probablement ce qui causerait sa perte. Il réajusta sa cravate, avant d’enfoncer sa main valide dans sa poche de pantalon sombre, son regard d’acier passant d’un dégénéré à l’autre : - Maintenant que j’ai toute votre attention, à tous les deux… sachez que je ne suis pas stupide, et que je ne pouvais que soupçonner que Mademoiselle le Maire serait entourée d’une pléiade de monstruosités pour la défendre… Bon, de pléiades je passe à un pauvre traitre à son sang, mais ma foi, faute de grives, on mange des merles …
Son regard fou, qui commençait lentement à s’injecter de sang, se braqua sur Isolde, ou plutôt, sur la gorge de cette dernière : il avait repéré un collier autour du cou de cette dernière, quelque chose de discret, mais qui ferait bien l’affaire… Dans un effort qu’il ne sentit pas plus important que les précédents, il allégea la graviter autour du fin bijou, qui se mit à s’élever dans l’air, plus léger que de l’hélium, avant de se retrouver bloqué par la tête d’Isolde, et son cou contre lequel le métal appuyait comme une corde autour du coup d’un pendu. Satisfait, le chasseur reprit doucement, sans même accorder un regard au Demaggio encore cloué au sol : - Combien de femmes dans ta vie vais-je devoir tuer, Cesare, pour que tu comprennes qu’elle n’a aucune valeur, et qu’il aurait mieux valu pour chacun que tu te supprimes, avant de causer tant de mort et de désolation ?
Enivré par son plaisir sauvage de voir la détresse dans le regard de la blonde, le chasseur ne s’était pas rendu compte du léger filet de sang qui coulait à présent de son oreille. Il se sentait fort, la tête légère, le triomphe éclatant. Il allait les tuer, les tuer tous les deux, sans qu’ils rien faire, il en était tellement persuadé qu’il n’avait pas senti la pression se relacher subtilement autour de Cesare, à mesure qu’elle s’accentuait autour d’Isolde…
- Spoiler:
Fais toi plaise Ces maintenant, monsieur fait le kéké avec son pouvoir qui est en train de lui péter toutes les veines du cerveau (littéralement et métaphoriquement ), enjoy
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mar 8 Mar 2016 - 10:52 | |
| Isolde aurait voulu que sa force lui soit revenue, que le vaccin ait enfin cessé de faire effet et que le coup qu’elle avait collé dans la mâchoire de Kingsley puisse avoir causé bien plus de dégâts qu’il n’en avait faits. Fallait croire qu’elle n’avait pas cette chance et sans doute que, si elle survivait à tout ça, l’ironie voudrait que son pouvoir lui revienne dans les jours suivants, voir même dans les heures suivantes. Parce que la vie était parfois – souvent – terriblement mal foutue. La présence de Kingsley là dans cette pièce, pour la tuer, ça semblait être un sacré coup d’ironie de la vie d’après elle. Cesare l’avait débarrassé de son arme, mais ça ne suffirait pas, ce type avait assez de pouvoir pour se prendre pour Dieu et comme ça avait grave l’air d’être son délire, il n’allait pas hésité à s’en servir. Rien que l’évocation du père de Cesare, ça avait suffi à lui faire serrer les mâchoires tant elle le détestait ce type, et puis s’il devait tuer quelqu’un aujourd’hui, elle aurait voulu que ce soit elle et seulement elle, il avait déjà fait assez de morts pour la journée et tout ça pour l’atteindre elle. Alors, qu’il la tue et qu’il foute la paix à Cesare si vraiment ça devait se passer comme ça. Si c’était le but de tout ce délire, alors il aurait bien pu lui accorder ça, épargner Cesare. Après tout, est-ce qu’on ne disait pas assez souvent que Dieu était miséricordieux ? Alors, il pouvait bien faire cet effort, elle, mais pas lui.
Et avant qu’elle n’eut le temps de dire quoi que ce soit, elle se retrouva les genoux contre les gravats, incapable de se redresser, comme si on était en train d’appuyer sur son dos pour qu’elle reste au sol. C’était insupportable, autant que toutes les conneries qu’il pouvait déblatérer en une seconde. « Va te faire enculer, pour l’amour de Dieu. » Blasphème sans doute, mais elle n’avait pas pu se retenir et puisque les insultes étaient à peu près tout ce qu’elle avait en stock alors qu’elle avait l’impression de n’avoir plus aucune force pour résister à quoi que ce soit, faudrait bien qu’il s’en contente. Quand il s’agissait d’insulter Dieu ou la religion, elle était plutôt douée, sans doute que ça pouvait répondre à la question qu’il avait pu poser plus tôt. De toute évidence, elle ne croyait absolument pas en Dieu. Elle avait senti son collier bouger contre sa peau avant de venir l’étrangler. D’un coup, alors que le souffle commençait déjà à lui manquer, elle aurait facilement pu les regretter, toutes les promesses que représentait ce collier. Celles de son père, celles de Cesare, puisque c’était lui à présent qui possédait la deuxième moitié du pendentif ornant la chaine qui était en train de l’étrangler. Encore une belle ironie dans doute, puisque la promesse, c’était de se retrouver, un jour, pour avoir la vie dont ils rêvaient. Un jour qui n’arriverait certainement pas si ce collier venait à l’étrangler jusqu’à son dernier souffle. Ses deux mains, posées à même le sol ne voulait pas bouger, elle les fixait avec insistance, comme si ça pouvait changer quelque chose, comme si au bout d’un moment, elle pourrait s’en servir pour venir arracher ce collier, mais, si elle parvenait à soulever ses doigts de quelques millimètres dans un effort épuisant, ses paumes elles, étaient toujours collées au sol et sa victoire vite oubliée alors que ses doigts touchaient de nouveau le sol. Il fallait que Cesare le tue. C’était la seule pensée qui pris le contrôle de son esprit en cet instant. C’était ce qu’il voulait depuis un moment, alors sans doute que là, c’était définitivement le bon moment pour le faire.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mar 8 Mar 2016 - 17:27 | |
| Kingsley Moren- transmutant, c’était définitivement et indéniablement la plus grosse ironie que l’ironie n’ait jamais créée. Cesare l’aurait plus facilement imaginé comme son père, apte à sombrer dans une spirale infernale pour finir par se tirer une balle dans la tête s’il devait se découvrir le génome X. Ou peut-être était-ce ça, l’histoire : pour lui et pour lui uniquement, la transmutation n’était rien d’autre que l’œuvre de Dieu qui l’avait désigné comme vengeur miséricordieux. Ouais- somme toute, ça ressemblait plus au personnage que l’impie idée du suicide. Mais y’avait quand même tout un pamphlet sur l’ironie d’la vie, à rédiger par ce simple fait- et si le DeMaggio n’s’était même pas donné la peine de répondre à l’allusion sur son père, il aurait bien voulu pouvoir lâcher un rire sarcastique à voir l’autre abruti jouer au Saint Patron avec cette chose qu’il avait tant répugnée chez les autres. Lui, Isolde- eux deux, des dizaines et des dizaines de cadavres qu’il avait amoncelés sur son passage. Aria. Et toute la rage de Cesare s’était retrouvée subitement confrontée aux lois du monde ; la gravitation, la pression de l’air, la prescience du réel- c’n’était pas faute de lutter, chaque parcelle d’adrénaline pulsant sous sa peau avec une force ancienne et trop longtemps retenue. Mais le salopard avait probablement déjà joué avec sa mutation plus qu’il n’était prêt à l’admettre- et la réalité eut tôt fait de mâter les convictions de Cesare : sans pouvoir maîtriser quoique ce soit aux secondes qui s’égrenaient, il s’était retrouvé à genoux, une chape de plomb rendant chacune de ses inspirations erratiques. Pourtant, il avait déjà connu pire, affronté pire comme transmutant- de ceux qui pouvaient tuer d’un simple toucher, de ceux qui pouvaient soumettre les autres à leurs volontés rien que par leurs voix ; mais là, l’impuissance qui paralysait ses chairs et ne le rendait rien d’autre que spectateur du triomphe orgueilleux de Moren, c’en était trop. Et combien d’temps resta-t-il là, à n’rien pouvoir faire d’autre qu’écouter- écouter sa litanie comme si sa vie en dépendait- mâchoires crispées, son cœur pressé contre sa cage thoracique en des efforts désespérés d’être libéré de cette pesanteur toute nouvelle, Cesare luttait pour bouger un quelconque doigt. Mais il restait un transmutant, lui aussi, et ses yeux sombres ne se posaient que trop rarement sur le chasseur à quelques pas de là, tandis que tout son esprit concentrait ses dernières énergies à trouver une solution. Trouver une solution- le besoin gronda au creux de son poitrail lorsqu’il vit Isolde commencer à suffoquer- il aurait pu ouvrir la bouche pour supplier Moren, il aurait pu dire n’importe quoi- faire n’importe quoi pour attirer son attention. N’importe quoi. Mais dans la frénésie, sa main glissa le long du sol, mue par sa propre volonté à lui et non pas celle de Kingsley- et alors même qu’il se savait apte à déplacer des montagnes pour Isolde, ça n’faisait pas sens. L’hésitation, la surprise le paralysèrent pour une seconde à peine, avant qu’il ne voie le discret ruisseau carmin qui dégringolait de l’oreille de leur bourreau. Alors Cesare réussit à avaler une inspiration, nette et fraiche, ses muscles perdant de leur rigidité alors qu’enfin, les protestations de ses os avaient cessé. Il bougea une jambe, et son regard noir trouva le flingue de Moren à quelques pas de là. Combien d’temps s’était écoulé ? Cesare n’osait pas regarder en direction d’Isolde, trop occupé à concentrer ses efforts, ses convictions qui s’affaisseraient à la seconde où ce serait trop tard. Ça n’pouvait pas être trop tard- et soumise à son appel à lui, l’arme glissa le long du sol jusqu’à ses doigts- en un éclair, trop vite pour que Moren n’ait le temps de réagir alors même qu’il était si concentré sur Isolde. Cesare leva l’arme, et visa- une balle qui vint se ficher dans le foie du chasseur ; et c’était tout ce dont il avait besoin. L’inattendu qui glaça les trois protagonistes pour un instant, permit au DeMaggio de lever le bras, usant de la toute petite balle logée dans les tripes de Moren pour l’envoyer valser contre le pan de mur le plus proche. Isolde, Isolde- il osa enfin relever son attention vers la jeune femme, pour se rendre compte que se manger un mur avait fait perdre son contrôle à Kingsley ; ou peut-être était-ce juste le trop plein d’effort. Peu importait. En se relevant, Cesare tituba légèrement sur ses jambes, faibles et encore marquées par la pression exercée par Kingsley- c’n’était pas important ; son instinct, ses tripes, son amour lui dictèrent d’aller vers Isolde, mais il opta pour la raison. La raison qui lui ordonna d’inspecter où était Moren- s’il se relevait et parvenait encore par miracle à utiliser son pouvoir, c’en était fini pour eux. Et puis, il avait lui aussi des tours de passe-passe qu’il voulait montrer. Lui aussi, par exemple, il pouvait s’attirer l’attention de quelqu’un- juste d’un petit mouvement de doigts, alors qu’il arrivait à hauteur de Moren ; et la balle dans son foie s’agitât comme une vraie petite furie, ravageant un peu plus les chairs, accélérant l’hémorragie. A sa ceinture, Cesare tira son arme à lui, sans pour autant pouvoir résister : il plongea sur Kingsley, pour l’empoigner par le cou, serrant de ses doigts comme l’autre s’était cru bon de le faire avec Isolde. Yeux dans les yeux. « On dirait que t’as plus de jus, mutant. » ç’aurait presque pu être marrant de le voir se provoquer une rupture d’anévrisme à force de jouer au Dieu- si seulement. A nouveau, Kingsley fut rabattu contre les gravats, l’arrière de son crâne assommé par le choc. « J’vais te tuer- ça fait aussi des semaines que j’te cherche. » et au fond, y’avait une certaine ironie, qui pointa au coin de ses lèvres, tandis qu’il baissa la voix, comme une confession- « Mon père te salue. Il te rejoindra bientôt. » et les doigts de Cesare avaient déjà commencé à serrer, serrer à en faire blanchir ses jointures, s’enfoncer ses ongles dans le cou du chasseur- la rage de retour pour seul moteur, seul instinct, seule justice. - Spoiler:
Hop j'te laisse libre-cours, si tu veux mourir ou au moins te défendre, c'moins équivoque qu'une balle dans la tête
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| | | | Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mer 9 Mar 2016 - 9:34 | |
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-Event- Le roi est mort. Vive le Roi Ce n’était pas possible. Cela ne pouvait l’être. C’était tout ce à quoi pouvait penser Kingsley à cet instant précis. Comment Demaggio avait-il pu atteindre l’arme, trouver la force d’appuyer sur ka détente et, pire ! avoir l’audace de ne pas le manquer. Sans que son pouvoir ne s’évapore totalement, la pression s’allégea subtilement sur Isolde, alors qu’il portait sa main valide à son ventre pour toucher la plaie. La douleur irradiait jusqu’à couvrir sa vue d’un mince voile flou, alors qu’il dévisageait Cesare sans rage, mais avec un air profondément surpris. Il avait réussi à lui tirer dessus. Personne n’avait jamais réussi à lui tirer quoi que ce soit dans le ventre. On avait pu le blesser à l’épaule, lui tirer dans les jambes, mais jamais, au grand jamais, il n’avait été blessé à l’abdomen. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais déjà Cesare l’envoyait s’exploser contre le mur, son crâne émettant un craquement de mauvaise augure alors qu’il s’effondrait contre le sol. Ça aussi, ça faisait mal. Le regard injecté de sang, sang dont il commençait à avoir le gout dans la bouche, il se redressa péniblement dans une râle de douleur, avant de tenter le tout pour le tout. Alors que Cesare lançait ses dernière forces dans la bataille, l’attrapant à la gorge comme un cochon que l’on va saigner, Moren jettait les siennes sur le cœur d’Isolde. La strangulation ne durerait pas longtemps, et il sentait que ses forces le quittaient à la mesure que Cesare serrait, serrait serrait … Mais s’il mourrait, il emmènerait la fille avec lui. S’il se concentrait bien, si Dieu entendait ses dernières prières, le cœur d’isolde se ferait lourd, lourd dans sa poitrine, jusqu’à s’effondrer dans la mare de ses intestins, arraché de l’intérieur par la pesanteur. Il pouvait le faire. Il pouvait. Il devait.. Dans un énième effort qui lui couta bien plus qu’il ne l’avait imaginé, il murmura dans un souffle que seul le Demaggio pouvait entendre : - Serre, serre bien fort Demaggio, et je l’emmène avec moi… Elle est déjà en train de partir, comme je suis en train de m’en aller aussi…
Kingsley n’avait pas peur de la mort. Il savait qu’il avait fait de son mieux, probablement plus que la plupart des êtres humains sur terre, alors il ne s’inquiétait pas vraiment de l’après. Tout ce qui comptait pour lui, c’était d’emmener un maximum de dégénérés avec lui, dans sa chute. Il en avait immolé près d’une centaine aujourd’hui, un exploit qui resterait gravé dans les annales de l’histoire de Radcliff. Il en avait plus fait pour la cause que des dizaines de chasseurs réunis. Alors il serrait, il serrait aussi fort que Cesare le faisait, en espérant que cela soit suffisant, malgré la vie qui le quittait, malgré son âme qu’il sentait s’élever au dessus de lui, et il ferma les yeux, les cils perlés de sueur et de sang. Quand Kingsley Morren s’éteint, il ne sut jamais si il avait réussi à tuer Isolde Saddler en même temps. Il supposa seulement qu’ils se verraient, très rapidement, de l’autre coté.
- Spoiler:
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| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mer 9 Mar 2016 - 11:53 | |
| Aussitôt la pression relâchée autour elle, elle arracha d’un geste sec le collier autour de son cou, l’envoyant plus loin, quand bien même elle y tenait à ce collier, elle devait bien admettre qu’elle était bien contente d’en être débarrassée pour le moment. Elle était de toute façon trop occupée à reprendre son souffle, tousser en ayant l’impression qu’elle n’allait pas tarder à recracher ses poumons pour se préoccuper de quoi que ce soit d’autre, même le combat entre Moren et Cesare allait de toute façon trop vite pour qu’elle puisse suivre, son cerveau ayant probablement manqué d’oxygène un peu trop longtemps pour qu’elle puisse comprendre ce qui était en train de se passer sous ses yeux. Elle eut à peine le temps de récupérer son souffle que son cœur se fit lourd dans sa poitrine, prise d’une douleur à peine supportable, elle laissa échapper un cri, la main appuyer contre sa poitrine, comme si ça pouvait faire quelque chose. Fallait que ça s’arrête, la douleur était insupportable. Elle avait l’impression – et sans doute que ce n’était pas qu’une impression – qu’on était en train de lui arracher le cœur à mains nues. Un gout de ferraille lui remonta à la bouche, le sang coulant contre ses lèvres, ça ne devait pas être bon signe. Plus les secondes passaient plus elle avait mal, plus elle avait l’impression qu’elle ne survivrait pas à tout ça. Ça aurait probablement été plus simple de mourir dans l’explosion, certainement moins douloureux. Se tordant de douleur au milieu des gravats, elle avait pu apercevoir le fameux collier, elle avait tendu le bras pour l’attraper, parce que si y avait bien une chose à laquelle elle pouvait s’accrocher en cet instant, c’était ça. Cesare et leurs promesses, l’espoir qu’ils puissent l’avoir cette vie dont ils rêvaient tous les deux. Fallait qu’elle tienne bon pour ça, fallait qu’elle s’accroche, qu’elle survive.
Quand la pression lâcha enfin son cœur, ce fut un grand soulagement, la douleur était encore là, marquant ce cœur qui avait été plus malmené que jamais. Elle aurait pu rester un moment-là allongée sur le dos à se remette de ses émotions, à reprendre son souffle et ses forces, mais c’était ni l’endroit, ni le moment idéal pour ça de toute façon, alors elle se redressa tant bien que mal, son stupide collier entre son poing serré. D’un pas chancelant, manquant plusieurs fois de glisser sur les débris causés par l’explosion – sans doute que si elle avait su que ça se terminerait comme ça, elle serait allée faire son discours en jean basket – elle avait rejoint Cesare et ce qu’il restait de Kingsley Moren. Au moins il avait fini par l’avoir sa vengeance et son père n’avait rien à voir là-dedans. Elle lui avait bien dit qu’il pourrait l’avoir même sans lui. Tout ce dont il avait eu besoin, c’était un appât pour le divertir de toute évidence, rôle qu’elle avait pris contre son grès, mais au moins, y avait plus de Kingsley Moren à s’occuper maintenant. Elle déposa lentement la main sur son épaule. « Hey … Faudrait sortir de là, ça pourrait bien finir par s’effondrer … » Elle n’irait pas franchement parier sur la solidité de ce qui restait de ce bâtiment. Si ça devait s’effondrer, que ça s’effondre sur le cadavre de Moren, pas sur eux deux. Elle pourrait bien le remercier de lui avoir sauver la vie et sans doute lui dire qu’il avait eu raison sur cette campagne électorale, quand ils seraient dehors, loin des dangers qui persistaient dans ce bâtiment en ruines.
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| | | Cesare DeMaggio ADMIN - master of evolution MESSAGES : 45269
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mer 9 Mar 2016 - 12:44 | |
| La rage était devenue sa compagne quotidienne, celle qui faisait battre ses convictions et continuait de faire survivre la flamme de volonté en lui – et Kingsley Moren était celui vers laquelle elle avait été entièrement dirigée. Qu’est-c’qu’il deviendrait sans celle-ci ? Qu’est-c’qu’il deviendrait si Kingsley devait mourir ici et maintenant ? Et combien d’fois, combien d’fois depuis qu’il connaissait l’identité du meurtrier de sa sœur, avait-il construit tout un tas de scénarios planifiant la mort de celui-ci ? Ça n’aurait été certainement pas comme ça qu’il l’aurait voulue, avec la vie d’Isolde suspendue à un fil, les murmures du hunter faisant vaciller sa conviction. Et s’il relâchait, qu’est-ce qu’il se passerait ? Kingsley aurait l’opportunité de reprendre son souffle au moins, alors que là il agissait mû par ses dernières forces- et pourtant, pourtant- le cri dans son dos, l’agonie douloureuse d’Isolde broyèrent son cœur. Il aurait voulu faire la chose la plus stupide et inutile du monde, à savoir relâcher Moren pour accourir au côté d’Isolde, quand bien même ça n’la sauverait pas, quand bien même ça n’changerait rien- son âme, toute entière, elle appelait à toujours se réfugier avec elle ; à travers la douleur, la peine, la joie. « Nan, tu la prendras pas. » qu’il grommela entre ses dents serrées dans un étau, et ses doigts serrèrent plus fort, ses ongles s’enfoncèrent comme du plomb dans sa gorge- il n’pouvait pas lâcher, pas maintenant. Et il devait faire confiance à Isolde, faire confiance à Isolde avec toute son âme et toute sa conviction ; elle pouvait tenir bon, elle devait tenir bon. Encore quelques secondes, quelques râles précipités qu’il sentit glisser juste sous ses phalanges dans la gorge de Moren- et au-delà d’espérer, d’avoir foi, Cesare repartit dans la tornade de l’abandon, son regard noir plongeant dans celui de sa victime. Qu’il meurt avec pour dernier visage en tête, celui de l’homme qui était venu réclamer vengeance, et avait eu raison du grand Kingsley Moren d’une si piètre façon- une balle dans le ventre, et la pression meurtrière de quelques doigts. Rien d’plus ; finalement, Moren n’avait jamais été une légende, ou un sain protégé par le Bon Dieu- rien de plus qu’un pitoyable être humain, un meurtrier qui rendit son dernier souffle dans l’anonymat le plus total. Et le monde continuait de tourner, et aucun châtiment de Dieu ne tomba sur les épaules du DeMaggio. Rien- rien d’autre que le silence, le vide, l’absolue seconde où il n’y avait plus rien- ni vengeance, ni hargne, ni tristesse, ni réalité. Et lorsque Moren sembla enfin mort, Cesare resta longtemps – trop longtemps – à analyser son visage, chercher le moindre signe de vie, emporté par une frénésie qu’il ne se connaissait pas. Est-c’que c’était vraiment fini, maintenant ? Il en oublia ses devoirs les plus élémentaires, Isolde, vers laquelle il aurait voulu accourir depuis qu’ils s’étaient revus ; mais par miracle, ce fut elle qui arriva à lui avant lui. Il était encore penché sur le corps du chasseur, lorsque la main de la jeune femme lui arracha un sursaut, un frisson- et en relevant prestement le regard vers elle, il la dévisagea, l’observa, la contempla. Circonspect. Vide. Il fallait qu’ils sortent- oui peut-être, mais cette réalité, Cesare sembla préférer l’ignorer, pour enfin se redresser tant bien que mal, encerclant le visage de la Saddler de ses deux mains- rassuré, rassuré au-delà de toutes ses attentes, son cœur tambourinant d’une vie qu’il n’aurait pas cru ressentir une fois la dette de ses bourreaux payés. « Tout va bien. T’es vivante. » qu’il lui susurra alors même que le bout de ses doigts à lui étaient secoués de frissons, de tremblements incontrôlables- il avait cru la perdre, il avait cru que ce serait trop, trop pour cette fois, trop pour eux. Mais Isolde était là, chaude et vivante, lorsque son front vint se poser sur le sien, ses bras l’enroulant comme s’il ne voulait plus jamais la laisser partir. Soudainement, il réalisait qu’il avait suffi de quelques secondes à peine pour qu’il se retrouve à vivre la même scène qu’avec Aria ; lui, marchant au milieu des décombres pour retrouver son cadavre. Non, non- il était arrivé à temps cette fois-ci, et il arriverait à temps à chaque fois désormais. Et l’achèvement de la vengeance fut faite d’un moindre soulagement, en comparaison de celui qui courait sous ses veines maintenant, Isolde contre lui, leurs cœurs toujours aussi vivants ; combien de temps passa ? Que l’immeuble s’effondre donc sur eux, rien dans la réalité trop palpable n’avait d’importance là maintenant. Pourtant, il se détacha d’elle, l’observant alors qu’il égarait une main sur son visage, essuyant les traces du sang qui avait coulé d’entre ses lèvres. « On doit sortir. » comme si elle ne l’avait pas dit elle-même, « Tu peux marcher ? Faut t’emmener dehors, y’a les secours. » il glissa un de ses bras autour de sa taille, attrapant celui de la jeune femme pour le hisser autour de sa nuque ; qu’ils sortent d’ici et laissent tout ça derrière eux. |
| | | Isolde Saddler ADMIN - master of evolution MESSAGES : 46349
SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
| Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. Mer 9 Mar 2016 - 13:24 | |
| Elle était encore en vie et Cesare aussi. Tout se terminait presque bien, si on ignorait les morts et les blessés provoqués par l’explosion. Au moins, de ceux qui étaient responsables, y en avait au moins un qui l’avait payé de sa vie. Kingsley Moren faisait indéniablement partie de ceux qui méritaient la mort. Ce cinglé devait bien avoir une liste de victime longue comme le bras, tous ceux dont il avait expié les péchés, les transmutants qui apparemment d’après lui n’étaient pas assez bien pour Dieu, quand bien même lui, il en avait été un. L’exception confirmant la règle sans doute. Ce qui était vrai pour les autres ne devait certainement pas s’appliquer à un type pareil, envoyé par Dieu pour nettoyer le monde de la menace des transmutants. Si l’enfer et le paradis devaient existaient, il devait être fort déçu à présent, à se retrouver directement dans les bras de Satan, plutôt qu’aux côtés d’un dieu qu’il avait cru défendre jusqu’à la mort. Elle ne croyait pas en dieu et ce n’était pas demain la veille qu’elle allait s’y mettre. Rencontrer des abrutis tels que lui, ça avait de quoi la dégouter de la religion. Au moins, maintenant il était mort. Ça faisait un connard de moins sur terre, un hunter de moins pour tuer des transmutants à tour de bras comme si c’était la chose la plus juste à faire. Et puis, ça apportait à Cesare la vengeance qu’il cherchait depuis la mort de sa sœur. En somme, la mort de ce type, c’était clairement une bonne chose pour tout le monde.
Maintenant fallait sortir de ce bâtiment avant qu’il ne soit trop tard. Alors elle était allée retrouver Cesare, tant bien que mal alors qu’elle avait encore du mal à tenir debout. Ses mains contre son visages étaient rassurantes, elles éloignaient les craintes des dernières minutes, repoussaient la douleur qui continuait de battre en elle. Elle glissa ses doigts contre sa joue à lui, lui adressant un léger sourire. « Bha, je pouvais pas mourir maintenant, j’l’ai promis. » Et c’était bien cette promesse qui l’avait aidée à tenir bon, à s’accrocher à la vie malgré la douleur qui s’était emparée de son corps, malgré l’envie d’abandonner qui avait pu se glisser dans ses entrailles. Son front contre celui de Cesare, dans ses bras, elle aurait pu rester comme ça encore un moment. Longtemps. Parce qu’elle ne l’avait pas vu depuis trop longtemps, parce qu’ils avaient été séparés par cette campagne pendant ce qui semblait avoir été trop longtemps. Mais aussi parce qu’ils étaient encore tous les deux vivants. Mais fallait partir. Et Cesare le répéta comme pour les ramener à la réalité, parce que cette fois, il ne pouvait pas la fuir. « Ouais, ça va, t’inquiète pas. » Elle tenait encore à peu près debout, mais c’était forcément plus simple avec Cesare à ses côtés. Tout était plus simple à ses côtés de toute façon, ça faisait un moment qu’elle le savait ça. « Ça ressemble à quoi dehors ? » Elle n’avait pas eu vraiment l’occasion de réaliser l’ampleur des dégâts, elle avait d’abord pensé à s’éloigner de la fumée, puis elle avait essayé d’aider une fille avant de tomber sur Kingsley alors elle n’avait pas eu vraiment le temps de penser à tout ça, mais ça lui sauterait aux yeux quand elle mettrait les pieds dehors alors autant qu’elle prenne le temps de s’y préparer, quand bien même elle devrait probablement penser à elle avant de penser aux autres, ce qu’elle était, de toute évidence, incapable de faire.
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| | | | Sujet: Re: (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. | |
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| | | | (event. kingsley, cesare) ≡ today we escape. | |
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