Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Lun 7 Mar 2016 - 14:41
but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Les moments de douceur sans équivoque, sans sous-entendu, sans complication et sans réalité- ce serait probablement ce qui lui manquerait le plus pendant les prochaines semaines. Y’avait qu’avec Isolde qu’il pouvait connaître ça, qu’avec Isolde qu’il voulait connaître ça : le privilège d’enlacer une personne contre lui pour sentir son cœur tambouriner paisiblement contre son poitrail, avec le sentiment que le monde pouvait s’effondrer là maintenant sans que ça en ait la moindre importance. Paradoxalement, c’est ce dont il avait le plus envie de profiter- d’l’affection sans retenue, de ces petits instants qui n’semblaient pas importer dans le grand chemin de la vie. Mais Cesare avait toujours plus été un sentimental qu’un conquérant de femmes- il n’était pas un coureur, il n’était pas un dragueur, en partie sûrement, à cause de toutes les années qu’il avait passées à se couper du monde plus qu’à développer ses talents en société. Même à l’égard de la Saddler, au début, il n’avait pas été l’type le plus engageant qui soit, probablement l’interlocuteur qui répondait en trois mots maximum à ses questions avant de laisser le silence prendre sa place toute naturelle. Définitivement, aujourd’hui il n’savait pas quelle volonté avait poussé la jeune femme à continuer, encore et encore à essayer de fracturer les apparences et traverser le masque de solitude qui l’avait toujours séparé du reste du monde. Il n’avait jamais eu d’amante à abandonner dès le lendemain matin, ni d’histoire de sexe qui s’terminait mal- s’il y avait bien une chose qu’il pouvait déclarer sur l’honneur, c’était qu’il était sûr que Clara était son seul bébé accidentel. Fallait croire que même pour ça, y’avait eu qu’Isolde pour le pousser à embrasser une imprudence aussi grandiose, envisager des jours et des jours de batifolage sans penser aux conséquences : toujours, dans tout c’qu’il avait fait dans sa vie de chasseur, Cesare avait dû penser aux conséquences, alors même qu’il s’prouvait aujourd’hui être plus instinctif qu’autre chose. Et passer vingt ans ou presque à combattre sa nature la plus élémentaire qui soit, ça s’avérait aussi épuisant que les journées passées à écouter les baratins de son père en faisant semblant de les gober. Alors oui, ce serait l’échappée toute simple de petits moments suaves, à être vraiment lui-même qui lui manqueraient plus qu’autre chose ; ça, et toutes les choses qui semblaient insignifiantes en Isolde- celles qu’elle-même ne remarquait sans doute pas. La douceur de son parfum, la caresse de ses mains, la délicatesse de ses cheveux, son regard si bleu : et le DeMaggio faisait au moins partie d’ces types qui n’avaient pas peur de se montrer sentimentaux, quand bien même ça n’se manifestait toujours par rien d’autre qu’une maladresse générale.
Avec Isolde, au moins, tout semblait naturel, tout semblait couler de source, en une logique implacable mais rassurante : la vie, cette vie qu’il n’avait jamais eue, banale à souhait et peut-être horripilante à certains, n’semblait pas si inconcevable pour effrayante quand il était question d’elle. D’eux deux, ou de Clara. Un jour, un jour qui se rapprochait à chaque nouvelle aube qu’ils affrontaient : c’était bien cette croyance-là qui leur permettait d’avancer, hein ? Alors Cesare eut un nouveau rire aux paroles d’Isolde, ses yeux posés sur leurs mains enlacées, « Tu sais que même quand on sera ensemble sans limite, toutes les heures qu’on passera à dormir seront aussi des heures perdues ? Qu’au fond, quand on dort, on fait que perdre du temps sur notre vie ? » non il n’essayait pas de se lancer dans un débat philosophique ou quelque chose dans ce genre-là, et il acheva bien vite son raisonnement : « Si t’as besoin de dormir, dors. Moi j’passerai tout ce temps à te regarder dormir comme un mec bizarre… » selon certains points de vue, c’était romantique, de regarder l’autre dormir, un sourire béat sur les lèvres- Cesare s’en savait capable, évidemment, mais il n’savait pas encore si ça relevait vraiment du romantisme ou d’une niaiserie sans fin. Et au fond, probablement que lui aussi finirait par s’endormir plutôt qu’à rester des heures éveillé sans rien faire- et même si c’était de la perte de temps pure et dure, dormir avec Isolde était, ici et ce soir, la meilleure façon possible de perdre son temps. « M’enfin, ça c’est si vraiment t’es le genre de fille capable de s’endormir avant vingt-deux heures. » et probablement qu’avec le rythme Clara c’était possible- mais si Isolde venait tout juste de rentrer, elle n’avait sûrement pas pris le temps de manger, de se relaxer après une journée trop longue et une dispute tombée comme un cheveu sur la soupe- alors, ils avaient de quoi faire.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Lun 7 Mar 2016 - 16:55
My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.
Isolde n’était pas vraiment sûre de savoir ce qu’ils faisaient, les autres couples quand ils se retrouvaient en amoureux pour la soirée. Sans doute que la plupart d’entre eux sortaient, mais eux, c’était mieux qu’ils restent enfermés dans cet appartement et quand bien même ils seraient libre de sortir, y aurait pas grand-chose à faire à l’extérieur, puisque la vie s’arrêtait toujours très tôt à Radcliff. Alors les autres habitants de Radcliff, coincés chez eux, qu’est-ce qu’ils pouvaient bien faire de leur soirée en amoureux ? Peut-être regarder un film à la télé, mais dans le fond, elle n’était pas très branchée télé et sans doute que Cesare non plus, puisque de toute évidence, il n’avait pas vu ses classiques. Enfin, rester des heures durant devant la télé, ça allait de temps en temps, mais elle n’avait pas franchement envie de faire ça avec Cesare. C’était leur dernière soirée avant des semaines sans se revoir, elle n’avait pas plus envie de la passer à regarder des conneries à la télévision qu’à dormir comme une masse pour rattraper les heures de sommeils qui lui manquait au compteur. C’était la dernière fois avant un temps indéterminé qu’elle pouvait rester là, contre lui en toute simplicité, un simple contact avec lui qu’elle aimait tellement. Elle voulait rester là aussi longtemps que possible, ne pas se défaire de cette étreinte qui lui manquerait tellement les jours suivant. Ce câlin, si simple qui suffisait à effacer tout le reste, cette réalité qui encore une fois allait les rattraper le lendemain matin.
Un jour, il n’aurait plus à s’en soucier du lendemain qui pointait toujours son nez trop rapidement. Un jour, ils n’auraient plus besoin de se demander comment profiter de leur dernière soirée ensemble, parce qu’y aurait plus de dernière soirée. Un jour ils seraient définitivement ensemble sans rien ni personne pour les séparer et peut-être que ce jour, dormir serait toujours une perte de temps, mais certainement moins que cette nuit. « Ouais enfin, quand on sera ensemble sans limite, t’auras pas besoin de partir au petit matin pour un temps indéterminé, alors ce sera pas trop grave de perdre quelques heures de nos vies pour dormir. Puis assez utile quand même. » Parce que mine de rien, même si ça pouvait ressembler à une perte de temps, dormir, c’était aussi vital, c’était probablement un détail à ne pas oublier. « Mais maintenant que tu m’as dit que tu voulais me regarder dormir comme un type bizarre, je suis pas sûre d’avoir envie de fermer l’œil. » C’était assez bizarre quand même de regarder l’autre dormir et puis l’idée de dormir en étant observée c’était pas forcément son délire. Elle regarda sa montre à son poignet suite à la remarque de Cesare, bien peu consciente qu’il pouvait être encore aussi tôt. « Waw je pensais qu’il était minuit passé. » Ce qui n’était pas logique, parce que ça ne faisait pas très longtemps qu’elle était rentré, ni forcément très longtemps que Cesare était là et elle n’était pas rentré hyper tard. « Tant mieux. Ça veut dire qu’on va pouvoir commander à manger, ce qui sera forcément mieux que tout c’qu’on pourrait préparer nous-mêmes. » Ils avaient déjà eu l’occasion de partager leurs talents en cuisine et ça faisait peine à voir. « Cela dit, vu que tu manges pas les lasagnes de supermarché, je sais pas si tu mangeras des plats chinois dans lesquels on sait pas forcément c’qu’y a dedans ou une pizza bien grasse. » Y avait peu de chance pour que les quelques rares restaurant gastronomique du coin fasse des livraisons à domicile alors ils avaient pas non plus trop le choix dans la liste des restaurant de Radcliff qui proposaient la livraison à domicile et elle n’osait même pas lui proposer le bon gros hamburger de fastfood, roi de la junk food qui de toute évidence c’était pas le truc de Cesare.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Lun 7 Mar 2016 - 19:25
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Oui, en vingt-six ans de vie, Cesare n’avait jamais expérimenté la vie en couple- pas la vie en couple dans le sens habituel du terme ; pendant ces dernières années, il avait si souvent été sur les routes que la maison familiale où il avait grandi n’avait toujours été qu’un point d’ancrage, là où la plupart du temps, il s’livrait à une existence nomade et solitaire. Alors le chasseur n’avait jamais pensé à quand il se poserait dans un appartement, en compagnie de quelqu’un, pour commencer à y faire sa vie- son quotidien n’avait jamais été construit comme ça, et n’aurait jamais été promis à s’construire comme ça. Somme toute, ça devait être grâce à sa mère principalement, qu’il n’était pas encore fiancé ou marié à une fille d’bonne famille choisie par ses géniteurs- ou peut-être était-ce parce qu’il n’y avait pas de fille de bonne famille bonne à marier dans les alentours. Ses parents, eux, ils s’étaient retrouvés coincés dans leur vie de couple alors qu’ils avaient à peine vingt-et-un ans tout au plus, et le DeMaggio n’pouvait s’empêcher de bénir cette autorité supérieure, invisible et inconnue, qui lui avait permis d’échapper à ça. Alors oui, il n’savait pas vraiment comment se faisaient les soirées des amoureux qui se retrouvaient sur un canapé, avec des heures et des heures devant eux ; que faisaient les couples, ensemble, dans leur appartement en règle générale ? Y’avait les réponses évidentes, évidemment – même pour Cesare – et y’avait le petit quotidien qui demeurait encore être un vaste champ d’inconnus pour le chasseur qu’il avait toujours été. Naturellement, ils n’allaient pas se mettre à parler de nouveau de choses qui fâchaient, quand bien même Cesare pouvait au moins se targuer de ne pas avoir de secret aussi lourd que Moira Kovalainen à partager avec Isolde ce soir. Il faisait des efforts- ils faisaient des efforts- et d’toute manière, il s’doutait que coincer Kingsley Moren était un travail de longue haleine. Mais ce soir, il oubliait Kingsley Moren, ou Rafael, ou l’extérieur- ce soir, il profitait encore des sales circonstances qui les avait amenés ensemble, pour en faire quelque chose de beau et délicat. Beau et délicat, comme eux deux, enlacés l’un avec l’autre, leurs mains se triturant dans des caresses veloutées.
« Et donc tu vas faire quoi, hein ? Une nuit blanche ? » car bon, elle devait en faire souvent ; il suffisait que Clara ait un petit problème pour que la nuit toute entière de la Saddler soit remise en question. Lui, il était clairement plus nocturne que diurne, force de l’habitude à nouveau, mais ça n’empêchait qu’il était prêt à laisser la jeune femme se reposer quelques temps, si c’était ce dont elle avait besoin. « Oh- alors tu fais partie du groupe de femmes qui trouveraient ça flippant-… non parce que bon, y’en a qui trouveraient ça mignon ou romantique ou je sais pas quoi. » et au fond, il savait qu’il aurait pu passer – au moins – plusieurs minutes à la regarder dormir sans se lasser de cette inactivité évidente. Probablement pas des heures, parce qu’il savait bien que le temps avait un certain talent pour ne pas du tout avancer lorsque l’ennui et l’inaction dominaient l’instant. Comme ici, et maintenant- fallait croire qu’Isolde avait cru que les minutes avançaient trois fois plus vite qu’elles ne le faisaient en réalité. « J’ai vécu dans un motel- pendant des mois. Et faut croire qu’y’avait pas de room service-… » et combien de fois avait-il lancé un regard circonspect à Aria alors qu’elle ramenait de la bouffe bizarre et dégueulasse dans leur chambre en guise de repas ? Certes, il n’était pas un pro de la cuisine, mais sa nature méfiante l’avait toujours poussé à dédaigner le moindre plat un tant soit peu curieux. Aria, elle, elle n’avait jamais eu ce problème, et il avait bien fallu qu’il se nourrisse. « J’suis juste-… pas un grand fan des nouveaux trucs. » oui, les lasagnes de supermarché ç’avait été un nouveau truc- et Isolde avait eu la même méfiance que lui à l’égard du plat, alors bon : « Maiiis- si tu me proposes quelque chose en m’disant que c’est le meilleur truc que t’aies mangé, et blablabla, j’pourrais te croire. Et te suivre aveuglément. » quand bien même il espérait que le meilleur truc qu’elle ait jamais mangé ne soit pas un plat livré par un parfait inconnu au beau milieu d’une ville en état de siège. Il avait bien réussi à se fier au jugement d’Aria, non sans certaines réticences au début certes, mais il pouvait bien le faire pour Isolde aussi, indéniablement.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Lun 7 Mar 2016 - 20:33
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A part celles passées avec Cesare, elle ne se souvenait plus vraiment des soirées en amoureux qu’elle avait pu connaitre au cours de sa vie. Elle avait eu plus d’aventures que d’histoires d’amour. Ce genre de relations qui étaient plus basées sur le sexe que sur les moments romantiques. Fallait dire que, ce qu’elle connaissait des histoires d’amour, ça pouvait se résumer à Anthea et Bonnie. Et encore, Anthea ça avait plus été le résultat d’une crise existentielle de son adolescence qu’une histoire vraiment vouée à durer. Quant à Bonnie ça n’avait été basée que sur la manipulation dont elle avait fait preuve pour l’attirer dans ses filets plutôt qu’une vraie romance. Elle l’avait aimée elle, pourtant cette fille qui n’avait fait que lui mentir pour mieux la trahir au final. Ces histoires, elles dataient toutes les deux d’avant ses vingt ans, alors la vraie vie de couple, celle qui consiste à partager un moment dans un appartement, elle ne connaissait absolument pas. Elle n’avait jamais envisagé de se poser avec qui que ce soit, alors, avant Cesare, ça n’avait clairement pas fait partie de ses préoccupations. Maintenant, c’était l’occasion de se poser la question, qu’est-ce qu’on faisait en amoureux hein ? Ça finissait sans doute par venir naturellement de toute façon, plutôt qu’après de longues réflexions. Ils pouvaient tout faire sans doute, tant qu’ils ne commençaient pas à parler de trucs un peu trop compliquées, un peu trop blessantes, comme Moira, comme les élections à venir ou encore le fait qu’au lever du soleil le lendemain matin, il faudrait qu’ils se séparent pendant longtemps, trop longtemps.
Une nuit blanche, ce ne serait pas forcément un problème pour elle, elle avait l’habitude à force, mais elle n’était pas franchement sûre de tenir toute la nuit sans dormir et surtout d’être capable de tenir la journée du lendemain si elle ne fermait pas l’œil de la nuit. « T’sais des fois quand tu parles, j’ai vraiment l’impression d’entendre mon père. » Ou Aldrich, parce que sans doute que ça aurait été bien son genre à lui de sortir ce genre de réplique. « Promis, j’irais quand même me coucher un peu. Même que j’me laverai les dents avant. » Un sourire sur les lèvres, elle vint déposer un baiser sur sa joue. Dans le fond, c’était peut-être parce qu’elle avait eu l’habitude d’entendre son père s’inquiéter pour elle qu’elle avait l’impression que tout ceux qui se faisaient un peu de soucis parlaient comme son père. « Bha non, moi je trouve ça vraiment flippant quand même et ça doit quand même être sacrément ennuyeux de regarder quelqu’un dormir. Sauf Clara. » Mais Clara ce n’était pas pareil, elle pouvait la fixer pendant des heures sans jamais se lasser, même si elle ne faisait que dormir. C’était sa fille, alors c’était forcément différent. Son sourire encore sur les lèvres, elle quitta les bras de Cesare quelques secondes, le temps de se pencher par-dessus l’accoudoir du canapé pour attraper le sac contenant son ordinateur. Elle attrapa l’engin avant de venir se coller de nouveau contre Cesare. « Venant de moi, tout est un peu le meilleur truc que j’ai jamais mangé. Mais jte jure, le chinois du coin est excellent. » Du coup, dans sa bouche à elle, ça ne voulait peut-être pas dire grand-chose, mais elle commandait souvent là-bas et jusqu’à présent elle n’avait jamais été déçue.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Lun 7 Mar 2016 - 22:52
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Les choses venaient toujours naturellement entre Cesare et Isolde : peu importaient les sentiments qu’ils avaient, lorsqu’il était question d’affronter quelque chose de plein fouet- l’avant était toujours plus difficile pour eux que le pendant. C’était comme y’a quelques soirs, lorsqu’il avait parlé de Moira Kovalainen, les temps pendant lesquels Isolde avait hésité à accepter l’acte, en prendre note et décider d’avancer, avaient été plus durs à supporter que tout le pendant- chaque démarche continuelle que Cesare se forçait à faire jour après jour pour tenter de mâter en lui cette hargne incontrôlable. Il avait cru, ce soir-là, pendant un temps, que plus jamais il n’pourrait la toucher si naturellement, lui caresser la main sans qu’elle n’en ait une moue particulière, l’envie incontrôlable de dégager ses doigts des siens : et pourtant, ils étaient là, enlacés l’un contre l’autre comme si ç’avait été le geste le plus évident qui soit. Ils s’adaptaient toujours, ils progressaient toujours, et sûrement que c’était ça le propre d’un couple tout autant que le propre d’un être humain. Et tout ce qu’il lui avait toujours dit, il le pensait- il n’savait pas où il serait aujourd’hui si elle n’avait jamais fait partie de sa vie : et largement, il préférait s’demander ce qu’ils allaient pouvoir manger ce soir comme concoction bizarre plutôt que de se mettre à penser à ça. Isolde était là, et sa présence était tout ce dont il avait besoin- ils en balayaient les rixes, le lendemain, la campagne électorale de la jeune femme et toutes les complications qu’elle amènerait. C’était ça, sûrement, que faisaient tous les couples normaux quand ils se retrouvaient tranquillement : ils laissaient le monde dehors, et profitaient d’une quiétude reposante sans se poser plus de questions- encore moins sur ce qu’ils allaient bien pouvoir faire de leurs quelques heures de répit. Peut-être que Cesare devrait s’trouver un travail, aussi minable pouvait-il être, afin de commencer à se plonger dans cette idée-là de la vie, s’approcher du futur qu’ils imaginaient, et pourquoi pas savoir quoi faire de ses heures sans travailler. La chasse qui avait tant gouverné sa vie, après tout, ce n’serait plus sa vie désormais- alors autant trouver autre chose.
« C’est une mauvaise chose que j’te rappelle ton père ? » il n’savait pas vraiment- tout ce qu’il espérait, au moins, c’était qu’il ne lui fasse pas penser à son père à lui : mais Cesare avait prononcé cette phrase plus sur le ton de l’ironie moqueuse que de la réelle inquiétude- Isolde admirait son père pour tellement de raisons, que c’en était presque flatteur, une analogie qu’il ne méritait clairement pas. « Tant que j’te rappelle pas ton père dans… d’autres trucs. » un nouveau rire, avant de reprendre une dose de sérieux, mielleux et niaiseux pour les circonstances. « Peut-être bien que ça veut dire que j’suis à la hauteur pour les lasagnes, alors. » les lasagnes, elle, leurs désirs de mariage, les petits délires qu’ils s’étaient construits ce soir-là, juste autour de putain de lasagnes difformes. Ca semblait être un thème récurrent chez eux. « Peut-être que t’es très intéressante à regarder dormir. Peut-être que tu ronfles… » il avait dit ça d’un air songeur, un rictus à la commissure des lèvres « ou que tu baves. » une nouvelle moquerie, un petit sarcasme du genre de ceux qu’il s’était habituellement envoyé avec sa sœur- elle, combien de fois l’avait-il regardée dormir, plus inquiet que tranquille ? « Va pour le chinois du coin, tu sais que j’te tiendrais responsable si c’est pas bon. » et si tout DeMaggio qu’il était, il n’avait pas pour réflexe inné de faire confiance à n’importe qui, Cesare savait qu’il pouvait faire confiance à Isolde- sans concession, et sur tellement plus que juste la nourriture du coin.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Lun 7 Mar 2016 - 23:41
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Dès que le calme reprenait sa place entre eux, les choses devenaient tellement plus simples, tellement plus agréables, qu’ils pouvaient facilement en oublier tout le reste. Même ces trucs qui leur avaient fait se payer des crises de nerfs quelques minutes plus tôt. Ça avait été ça aussi, l’autre soir quand il lui avait raconté ce qui s’était passé avec cette Moira Kovalainen. Elle était passée par cette phase de crise pour finir par se calmer et retourner tout droit dans les bras de Cesare. C’était la même chose ce soir, les rôles étaient juste inversés. C’était lui qui avait cédé à la colère pour finalement revenir vers elle. Le point commun des trois dernières nuits qu’ils avaient passé ensemble, c’était qu’à chaque fois, il avait fini par soigner ses plaies, qu’elles soient physiques ou mentales, provoquée par un fichu vaccin qui jouait avec sa tête. Avant ça avait une plaie sur son ventre qu’il avait lui-même recousu puis y avait eu la souffrance de la mort s’Anthea et les coupures sur ses mains. Fallait croire qu’elle avait toujours besoin de lui, pour panser ses plaies et pour mille et une autre raison. Elle n’en doutait plus depuis longtemps, elle avait besoin de lui. Alors c’était idiot sans doute, de ne pas avoir pris le temps de lui parler de ce plan complètement fou, de ne pas se dire que là-dedans aussi elle pourrait avoir besoin de lui. Il lui avait probablement fallu beaucoup trop de temps pour le réaliser, mais maintenant elle avait bien conscience du fait qu’elle n’aurait pas dû faire l’idiote et qu’elle aurait dû lui en parler.
A sa question, elle haussa les épaules, est-ce que c’était une mauvaise chose qu’il lui rappelle son père ? Pas forcément. Au moins, ça voulait dire qu’à l’image de son père il serait un bon père. Pas comme le sien à lui de toute évidence. « Mon père c’était un type génial, alors je suppose que c’était une bonne chose. » Le meilleur du monde, ça elle n’en doutait pas, elle l’avait vraiment aimé de tout son cœur son père. Et il lui manquerait toujours. Elle fronça les sourcils suite à la réplique de Cesare. « Soit j’ai définitivement l’esprit tordu, soit cette phrase avait un sous-entendu salace qui craint carrément. J’sais que j’ai l’air d’avoir un sérieux complexe d’œdipe mais quand même. » Elle leva les yeux au ciel, d’un air amusé. « Peut-être bien, faudrait qu’t’essaie pour voir. » Ce serait pas ce soir, de toute évidence, qu’il se lancerait dans la préparation d’un plat de lasagnes pour voir s’il pouvait égaler son père et donc qu’elle pouvait l’épouser. Elle n’avait pas les ingrédients nécessaires dans le frigo de toute façon. L’air choquée sur le visage suite à ses réflexions, elle déposa une très légère claque contre sa joue, du genre qui avait clairement plus l’air d’une caresse que d’une claque, bien loin de celle qu’elle avait collée contre sa joue l’autre soir à l’hôpital quand il lui avait expliqué son plan. « J’ronfle pas et je bave pas. J’sais bien que j’ai pas forcément l’air d’une princesse mais bon. » Elle n’avait pas du tout l’air d’une princesse sans doute. Et ce n’était pas demain la veille qu’elle passerait quinze plombes dans la salle de bain à faire en sorte d’avoir l’air d’une princesse. Peut-être le jour de leur fameux mariage, et encore, s’il devait n’être basé que sur un plat de lasagnes, autant aller le célébrer rapidement à Las Vegas, habillée et coiffée comme d’habitude. Cela dit, avec la campagne, elle faisait des efforts. Ce soir, elle était en jupe, encore à peu près bien coiffée et maquillée, avec clairement plus de bijoux qu’elle n’en avait d’habitude, peut-être qu’elle n’était pas si loin que ça de la princesse. « Ouais, je t’autorise à m’en vouloir si tu n’aimes pas. » Elle alluma l’ordinateur qu’elle avait récupéré précédemment, dont l’écran de fond représentait une photo de Clara, comme à peu près tous les trucs sur lesquels elle pouvait changer les écrans de fonds. Avant d’aller sur le site du restaurant pour commencer à passer sa commande.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mar 8 Mar 2016 - 1:24
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La vie était faite d’une bien piètre façon, et sur bien des thèmes : l’idée même que Clara puisse être née dans le même petit bout de ville qu’où vivait Rafael DeMaggio - probablement l’homme le plus toxique qui pouvait se situer dans sa ligne généalogique- était répugnante à souhait, tandis que la petite n’aurait jamais la moindre chance de connaître son autre grand-père. Celui dont Isolde parlait sans cesse- elle en parlerait aussi à sa vie, y’avait pas à en douter ; mais dans l’équilibre de la vie et de la mort, il y avait toujours une putain d’inégalité. Jamais le père d’Isolde n’avait vu sa fille grandir pour devenir la femme qu’elle était- et jamais il ne connaîtrait sa petite-fille, quand bien même ç’aurait été un de ses désirs les plus chers. Ce n’serait jamais, un des désirs les plus chers du père de Cesare- et quand bien même ça devait l’être, c’n’était pas prêt d’arriver quoiqu’il en soit. On disait bien, que c’était surtout les cons qui vivaient le plus longtemps, et fallait croire que Rafael était la parfaite matérialisation de ce fait, aussi injuste était-il. Combien de vies son père avait-il prises sans en ressentir le moindre remord ? Il avait torturé Anthea, il l’avait faite souffrir pendant des heures dans le seul but de blesser Isolde- peut-être que Cesare avait eu tort ce jour-là, il n’était pas encore un tueur pire que son père, et c’était tant mieux. Mais tandis que son propre patriarche n’s’était jamais la peine de chercher une quelconque salvation ou la moindre sortie de secours, Cesare, lui, il s’accrochait fermement à Isolde, trop conscient que tout reposait sur elle. S’il fallait qu’il la perde, aujourd’hui ou demain, il serait bien incapable de tenir cette promesse qu’elle lui avait demandé de faire, y’a quelques jours déjà- il n’irait pas seulement tuer la personne qui lui aurait pris la femme qu’il aimait, mais il n’aurait aucun mal à laisser couler une hargne nécessaire à lui permettre de réduire à néant chaque petit élément joyeux de la vie de cette personne. Les êtres chers qui gravitaient dans sa vie, ou Radcliff toute entière sans qu’il n’soit confronté à la moindre retenue ; il en deviendrait fou, vraiment fou s’il devait subir avec Isolde, ce qu’il avait subi avec Aria- encore aujourd’hui, le cauchemar de la découverte du cadavre de sa sœur demeurait cette image qui ne cessait de le hanter à travers les ténèbres. Ici et maintenant, il lui était impossible d’être rattrapé par ça, ces songes si noirs et si complexes- mais le reste du temps, ils étaient récurrents, polissant sa volonté, et faisant grandir le gouffre de froideur qui sommeillait en lui. Il n’pouvait pas continuer comme ça, il le savait, et il n’voulait pas perdre Isolde- à cause d’la mort ou à cause de quoique ce soit d’autre- dans le procédé ; alors il combattait, encore et encore sans jamais baisser les armes. Il n’lâcherait pas.
Alors il espérait bien, un jour être à la hauteur de la légende qu’était le père d’Isolde- et pas parce que la Saddler était amoureuse de lui au point d’en être aveugle à toutes ses fautes. Mais parce qu’il aurait changé, pour le meilleur évidemment. Il l’espérait, il le voulait, et plus que jamais lorsque sa patience et sa bonne volonté lui permettaient d’arracher quelques petits bons moments, suaves et doucereux, avec Isolde. Peu importait, au fond, qu’ils soient parfaitement délinquants et qu’on les brimerait, les tuerait pour ça- il s’en foutait, il n’comptait pas, et il aurait bien voulu y rester des jours entiers. « Ouais, désolé- cette phrase avait vraiment une allure pas recommandable. » et c’n’était clairement pas son genre, ou dans ses habitudes, comme le prouvait ici et maintenant le fait qu’il soit comme un parfait imbécile, l’exemple même des lourdingues niveau drague ou séance de charme. « J’vais passer toutes ces semaines à faire des lasagnes, alors-… j’pense que mes parents les mangeront jamais, au cas où y’a du cyanure dedans, mais peu importe. » s’il devait s’en débarrasser par le meurtre, ce ne serait certainement pas de cette façon-là : il le ferait frontalement, en leur laissant savoir que c’était leur propre fils qui leur tirerait une balle dans la tête pour seul gage de justice. Celle-là même qu’ils avaient apportée à tous ceux qu’ils s’étaient crus en droit de juger, eux aussi. Et la fausse petite gifle eut tôt fait de le faire rire, il l’avait sûrement cherchée- mais il ne s’en fourvoya pas, observant Isolde avant d’arquer un sourcil- « Ca, je sais que c’est pas vraiment ton habitude d’être une princesse- d’ailleurs c’est au moins un truc positif avec cette campagne… » et juste sur ses lèvres, pour se racheter, il vint déposer un baiser- certes, il n’allait pas être de ces types qui lui diraient à longueur de journée ‘tu pourrais faire plus attention à toi oué, histoire que j’sois content’ – mais il pouvait malgré tout apprécier l’effort, la bizarrerie de la chose ; Isolde, qui se présentait si bien, ç’avait comme des allures d’une autre vie, loin des blessures et des moments échevelés à fuir des ennemis. Et il ne manqua plus que la photo de Clara, sur l’écran d’ordinateur, pour ajouter à la douceur du moment. « J’te laisse choisir par contre, j’crois que les seules fois où j’ai mangé du chinois, c’était ma sœur qui choisissait d’toute manière. » et ç’avait été dans cette chambre de motel, l’atmosphère parfois tendue, ou d’autres fois trop hors du monde pour qu’il ne daigne critiquer quoique ce soit- une chose était sure, les bons plats de sa mère, c’était probablement la seule chose qu’il était content de retrouver chez ses parents.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mar 8 Mar 2016 - 9:58
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Lovée dans les bras de Cesare, Isolde pouvait facilement oublier tout le reste du monde, toutes les choses qui la préoccupait au quotidien, y compris le fait pour important, de devoir dormir. Quand il était là avec elle, y avait plus rien d’autre qui pouvait compter et y avait plein de choses auxquelles elle ne voulait même plus réfléchir. Dès qu’il s’éloignait, y avait un tas de trucs qui commençaient à lui hanter de nouveau l’esprit, la poussant dans des réflexions qu’elle préférait éviter. Moira Kovalainen. Combien de fois elle y avait pensé à cette fille depuis cette nuit où il lui avait dit qu’il l’avait tuée ? Combien de fois elle avait croisé Andreas dans un couloir à Insurgency et qu’elle s’était contenté de baisser la tête pour tracer son chemin, ne trouvant pas encore la force d’affronter ce type qui avait déjà une bien piètre estime d’elle ? Si elle s’installait au château, ce serait probablement de plus en plus difficile de l’éviter et y aurait bien un jour où elle devrait aller lui parler, même pour lui parler d’autre chose, ne serait-ce que d’Alec, qu’elle était presque certaine qu’il avait laissé partir. Elle serait probablement incapable de ne pas s’excuser pour sa fille, quand bien même il ne lui aurait rien dit sur elle, quand bien même elle n’était pas responsable de sa mort. Mais elle défendait l’homme qui l’avait tuée et elle le ferait toujours. C’était ce genre de réflexions qui la hantait au quotidien. Entre ça et les fantômes de son passé qui n’avait de cesse de la torturer, elle avait vraiment besoin de Cesare à ses côtés, pour qu’il puisse faire disparaitre tout ça et apporter un peu de tranquillité à son esprit.
Elle aimait la légèreté que pouvaient prendre les choses quand ils commençaient à parler calmement, loin des erreurs que l’un ou l’autre avait pu commettre. Même si ça devait tourner en blague un peu bizarre, c’était forcément mieux que les révélations choquantes et les disputes. « T’inquiète pas, j’ai entendu pire. » Niveau réflexion salace un peu bizarre, c’était pas difficile d’entendre pire de toute façon. « Ce serait pas une mauvaise chose un peu de cyanure dans leurs assiettes. » Surtout dans celle de son père, parce que sa mère, ce n’était pas elle qui avait tué Anthea et que de façon générale, il était plus souvent question de son père que de sa mère. Depuis la mort d’Anthea, son père s’était rapidement placé en top 1 des personnes de ce monde qu’elle détestait. Il avait tué Anthea, il avait tué son père et elle avait l’impression que c’était surtout à lui que Cesare avait des comptes à rendre. C’était probablement difficile de la qualifier de princesse vu la façon dont elle lui avait refait le portrait à son père. Un geste qu’elle ne regrettait absolument pas. « T’as vu ça un peu, les efforts que je fais ? Profite, parce que je suis pas sûre que cette jupe reste en place encore bien longtemps. » Si elle avait eu le courage d’aller jusqu’à sa chambre en rentrant chez elle, elle serait déjà en jogging ou en short, n’importe quoi de plus confortable qu’une jupe qui lui coupait presque la respiration. L’ordinateur sur les genoux, elle passait sa commande avec une rapidité témoignant de la régularité à laquelle elle commandait là-bas, ou ailleurs, histoire de changer de temps en temps. Elle passait plus de temps à commander qu’à cuisiner, c’était une évidence, mais faudrait bien qu’elle apprenne un jour, pour Clara. « Okay, comme ça tu pourras encore plus m’en vouloir si ça ne te convient pas. » Après tout, sa sœur, elle avait dû être plus douée qu’elle pour choisir ce qu’il pouvait potentiellement manger. Mais tant pis pour lui. Elle termina la commande, la valida avant de refermer l’ordinateur et de le reposer plus loin. Maintenant y avait plus qu’à attendre que ça arrive.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mar 8 Mar 2016 - 21:13
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Peut-être bien que cette soirée-là elle celle qui ressemblait le plus à ce qu’ils connaitraient, s’ils devenaient un couple paisible et harmonieux- Isolde rentrerait du boulot, épuisée probablement, et Cesare serait là pour lui tenir compagnie ; certes, il espérait au moins qu’ils ne commenceraient pas chacune de leurs soirées en se disputant, mais l’atmosphère qui régnait à présent dans la pièce était celle suave et délicate qu’il espérait pouvoir un jour toujours connaître. Et y’avait qu’avec Isolde qu’il avait commencé à envisager ça, qu’avec Isolde que ça semblait acceptable, beau et idéal- qu’avec Isolde où le réel trop réel pourrait devenir ce rêve éveillé qui n’avait plus rien à voir avec l’existence qu’il avait toujours menée. Alors chaque caresse perdue sur la main de la transmutante, chaque petite phrase échangée avec la nonchalance la plus suprême et chaque minute passée sans même penser au temps qui courait- c’était tout un tas de petites victoires, qu’ils arrachaient à leurs ennemis invisibles, et tous ceux qui auraient l’envie de se dresser sur leur chemin. Des périodes de doute, ils en connaitraient probablement d’autres, que ce soit dans cette vie-là ou dans la suivante, celle qu’ils se promettaient sans cesse, celle en laquelle ils croyaient : il ne manquerait plus que ça, qu’ils vainquent enfin les démons de Radcliff et de leur passé pour affronter de nouvelles difficultés- y paraissait que c’était de ça que la vie était faite. L’important pour Cesare, c’était de savoir qu’ils avaient déjà traversé de nombreuses choses, Isolde et lui, et qu’ils en avaient toujours survécu. En comparaison, ses histoires passées n’avaient rien à voir- celles-là même qui s’étaient toujours résumées à Cesare, distant d’une fille qui s’était entichée de lui, et pour laquelle il avait une profonde affection. Peut-être était-ce juste parce qu’il n’avait pas eu l’opportunité de s’éloigner, d’aller chasser pour creuser une distance de plusieurs kilomètres entre la Saddler et lui, que l’harmonie avait eu autant d’opportunités de s’installer : mais peu importaient la logique, ou les lois de l’univers- y’avait aucune histoire d’amour passée à laquelle Cesare pouvait vouloir revenir avec l’espoir que ça se transforme en ça. Y’avait qu’avec Isolde, que ça avait tout son sens, et que ça valait pleinement la peine.
Et alors peut-être bien que comme concubin normal et en guise de drague et de séduction, il n’aurait jamais été l’homme le plus à l’aise dans le domaine, comme en témoigna la petite phrase ironie qu’il lui avait lancée- fallait avouer que ce n’était pas dans sa famille de timbrés, que Cesare avait eu l’occasion de développer ses talents pour l’humour de toute manière. La réplique d’Isolde le surprit, somme toute, arrachant un sourire à la commissure de ses lèvres tandis qu’il haussait les sourcils d’un air perplexe : « J’suis pas sûr de vouloir connaître les antécédents des gens qui ont pu te dire pire… » marmonna-t-il simplement ; si lui était déjà pitoyable à c’point parce qu’il n’avait jamais grandi dans un environnement sain, équilibré et aimant, qu’en était-il de ceux qui lâchaient des phrases à la limite de l’horreur ? « Malheureusement j’suis sûr que mon père a rien de mieux à faire de sa vie que de développer son sens de l’odorat pour repérer le cyanure dans sa bouffe. » oui ça au moins, dans un autre registre de l’humour, il n’avait aucun mal à imaginer le nez crochu de son patriarche en train d’analyser un vulgaire plat de lasagnes à la recherche d’un quelconque poison : et là, peu importait l’aspect pitoyable de son humour, le chasseur ne put retenir un léger rire. « C’est probablement une des… ‘bonnes choses’ de tout ça, cette situation-… j’suis déjà trop occupé à profiter du moment pour penser aux détails. » après tout, la dernière fois qu’ils avaient fini dans un lit, Isolde avait été habillée avec les vêtements de sa sœur, et blessée- d’ailleurs, une activité sexuelle pour le restant de la nuit n’aurait probablement pas fait partie des recommandations du médecin, si elle avait été aux urgences. Donc bon, elle avait au moins ça au quotidien, un Cesare aux yeux de qui elle ne pouvait qu’être parfaite, peu importaient les apparences. « Yep, c’est ça, tu m’en dois une si j’aime pas. » et pourtant, lui il savait pertinemment qu’il ne dirait rien- et même qu’il tenterait tant bien que mal de manger l’immangeable rien que pour ne pas gaspiller. Si chez les DeMaggio on était pas particulièrement matérialistes- à part Rafael- on n’était pas non plus trop porté sur les pertes inutiles.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mar 8 Mar 2016 - 22:14
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A les voir comme ça, il était difficile d’imaginer que Cesare et Isolde venaient tout juste de se disputer et qu’elle avait cru qu’il n’y aurait rien qu’elle puisse faire pour le retenir. Elle avait senti son cœur se brise à un moment, avec cette impression qu’il allait vraiment partir, incapable de supporter les risques qu’elle prenait et le fait qu’elle n’ait pas daigné le lui dire. Ça avait été une erreur de ne rien dire, tout comme quelques jours plus tôt, ça aurait pu en être une d’en dire trop. Dans le fond, peut-être que c’était mieux de tout dire. Elle n’avait aucune idée de comment elle aurait réagi si elle avait appris de la bouche de quelqu’un d’autre le crime que Cesare avait commis. Pourtant, y avait eu un moment où elle aurait préféré qu’il ne dise rien, qu’elle n’ait jamais à affronter cette vérité et qu’ils restent sur leur petit nuage encore un moment. Mais l’apprendre de quelqu’un d’autre, ça aurait été pire. Tout comme apprendre grâce aux médias qu’elle avait décidé de se lancer dans une campagne politique qui pourrait bien lui couter la vie. C’était compliqué de savoir parfois si c’était mieux de dire les choses ou pas, mais fallait croire que pour les gens normaux, pour Cesare y compris, la question ne se posait même pas. Fallait dire les choses, un point c’est tout. Quelque chose qu’elle n’avait pas l’habitude de faire, même pas à Insurgency, elle n’avait pas prévenu tout le monde de ce plan, fallait croire qu’elle avait vraiment un problème de communication qu’elle allait devoir songer à régler.
Elle aurait tout le temps d’y réfléchir, loin de Cesare, dans ce château qui les tiendrait à distance l’un de l’autre. Elle aurait le temps de voir tout ça au calme, plus tard. Pour l’instant, y avait plus que Cesare qui comptait, Cesare et cette histoire d’amour qu’ils s’étaient construits et dont elle avait bien l’intention de profiter maintenant que la tempête était passée. Elle laissa échapper un léger rire suite à sa réplique. « Bha, tu sais, dès qu’on comme à parler un peu de cul, y en a qui se lâchent. » Alors Cesare avec sa réplique légèrement salace, il était resté particulièrement soft. Elle était pas le genre de fille à prendre la fuite dès qu’une conversation se tourner un peu vers le sexe et sans doute que bien lancée, elle était capable d’avoir des propos bien plus crus que la remarque de Cesare, alors il en fallait vraiment plus pour la choquer. Elle pouvait aussi parler d’empoisonner son père sans le moindre scrupule, de toute façon, il ne méritait pas mieux que ça. « Il trouvera toujours un truc pour nous faire chier celui-là. » Malheureusement elle avait pu remarquer à ses dépens que dans l’art de faire chier le monde Rafael DeMaggio était vraiment très doué et plein d’imagination. « Ah ouais ? Tu devrais peut-être pourtant envisager certains détails. Tu sais comme … le fait que je pourrais bien avoir besoin d’aide pour la retirer cette jupe. » Elle ponctua sa phrase en venant déposer un baiser contre ses lèvres. Le sous-entendu était encore bien présent dans sa phrase, tout autant que dans son sourire enjôleur. Sans doute que si elle n’aurait pas eu aussi faim, elle aurait pu continuer dans cette lignée encore un moment. Heureusement, la commande, elle ne devrait pas tarder à arriver. « C’est ça, j’aurais une dette envers toi, tu pourras me demander tout ce que tu veux. » Mais y avait pas de raison que son palais si raffiné ait quelque chose à redire contre la nourriture chinoise quand même. C’était à se demander comment il pouvait manger s’il ne mangeait rien de tout prêt et qu’il ne cuisinait pas lui-même, encore un grand mystère de la vie de Cesare DeMaggio.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 9 Mar 2016 - 1:23
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Dans les moments d’insouciance, le monde revêtait un tout autre visage- moins grave, moins lourd, moins sombre. Et eux aussi. C’était presque bizarre de se voir comme ça, après tout le chemin parcouru ; bizarre de se voir traverser des moments de quiétude où ils ne parlaient de rien d’autre que de plats à emporter, de jupe et de choses et d’autres. Pourtant, la dispute n’était pas bien loin, elle était encore fraiche dans leurs mémoires et à la gorge du DeMaggio- la façon dont il avait senti le stress l’enserrer comme un étau, l’impuissance qui avait battu à ses veines, très vite rattrapée par une hargne qu’il avait de plus en plus de mal à contrôler. Il avait fait bonne figure pourtant, face à son père et tous les hunters qui passaient pour parler de cette histoire d’Isolde Saddler. La plupart du temps, quand son nom sortait dans les discussions, Cesare adoptait ce faciès indéchiffrable, froid et silencieux tout à la fois- il écoutait, ne rajoutant que rarement son grain de sel à la conversation ; et son père, la plupart du temps, était totalement satisfait de cette attitude. Parce que peu importait les vociférations des uns et des autres, les plans de Lancaster ou la mairie de Radcliff, les DeMaggio et Isolde Saddler avaient des affaires à régler bien plus vieilles et bien plus importantes que cette histoire de petit pouvoir sur une petite ville du Kentucky. Cesare le savait, l’ambition de Rafael dépassait largement ce que Lancaster voulait bien lui laisser en quelques circonstances ; et si le maire de Radcliff devait être celui qui se dresserait entre son père et sa vengeance, alors Lancaster disparaîtrait, d’une façon ou d’une autre. Les hunters avaient existé bien avant Thaddeus Lancaster, et ça, les DeMaggio et leur orgueil ne l’avaient jamais oublié. Alors pour Rafael, le petit accord tacite qu’ils avaient passé Cesare et lui, perdurait toujours, malgré les jours qui passaient et malgré les décisions impulsives et imprudentes d’Isolde- au contraire, son père devait déjà repenser tout le plan, au combien tout ceci était devenu facile, grâce à l’arrogance de la transmutante. Même sur ça, lorsque d’autres s’étaient scandalisés du fait qu’elle ne soit qu’humaine- ni le père ni le fils n’avaient pipé mot sur l’existence des pouvoirs de la blonde, et la possibilité qu’elle se soit vaccinée. Mais derrière les prunelles sombres de son patriarche, Cesare avait vu les rouages de ses idées se mettre en branle.
Alors évidemment, avec toute cette pression pesant sur ses épaules, les jours sans cesse plus insupportables les uns que les autres, les trop rares moments avec Isolde et les efforts qu’il tentait lui-même de faire alors même qu’il se retrouvait en terrain ennemi- ç’avait amené un Cesare furibond sur le pas de la porte de la jeune femme. Mais comme toujours avec elle, le réel, les regrets et la hargne, le trop-plein de sentiments, tout ça s’était envolé pour ne laisser place qu’aux délicates heures qu’ils volaient au reste du monde. C’était dangereux, délinquant, imprudent, et peut-être que s’ils n’devaient pas arriver à atteindre leurs rêves, alors ce genre de moments serait de ceux qui causeraient leur perte. Mais peu importait, la simple idée de même n’rien faire d’autre que parler de tout et de rien avec elle, suffisait à lui redonner de la volonté pour de nouveaux jours. Ou des semaines toutes entières, fallait croire. Alors oui, définitivement, les hommes comme son père – son père lui-même – et tous les sbires de Lancaster, tous avaient le don pour les faire chier, et Cesare ne put qu’approuver la remarque de la jeune femme, d’un fin sourire accompagné d’une œillade entendue. Sa propre famille à lui, fallait croire que c’était leur chemin de croix, l’épreuve ultime qu’ils allaient devoir franchir pour obtenir ce qu’ils voulaient : et pourtant, construire sa vie à lui sur le cadavre de ses parents, est-c’que c’était vraiment ce qu’il voulait ? A l’heure actuelle, ça semblait être la seule solution, mais si les choses changeaient vraiment ? N’était-ce pas le but de l’opération ? Ne serait-ce pas à ça que la mort de Moira Kovalainen pourrait servir, chez lui ? Certes, ce s’rait encore une de ces injustices dégueulasses, que de sauver une enflure comme Rafael pour l’envoyer en prison alors même que Moira – une innocente – avait fini six pieds sous terre. Mais… mais. Heureusement, ces préoccupations s’envolèrent à nouveau, dans ce manège, cette danse des sens qui l’enivra, au baiser qu’Isolde perdit sur ses lèvres. Il avait déjà commencé à dangereusement faire glisser sa main sur sa taille et ses hanches, lorsqu’il lui offrit le même rictus enjôleur. « On va faire un deal alors- quand t’auras besoin de l’enlever, tu me diras et je t’aiderai. » et non, évidemment que non Isolde n’était pas une assistée, et les quelques baisers doucereux, lents et caressants qu’il perdit sur ses lèvres, et au coin de sa bouche, ne firent que confirmer ça. S’ils continuaient, ils n’allaient pas avoir besoin de manger, et n’daigneraient même pas ouvrir au livreur- « Faut qu’on arrête les phrases tendancieuses, sinon on va pas aller bien loin. » qu’il ironisa d’ailleurs, alors qu’Isolde les relançait sur l’histoire de la dette- là maintenant, à se perdre en quelques baisers et quelques caresses, il commençait à avoir des idées pas du tout recommandables comme exemples de dettes à réclamer en réparation. « J’vais devoir- me relancer dans un couplet de théorie médicale ou chimique, c’est un bon tue l’amour ça. » et puisque ça lui faisait penser à son père-… Mais Cesare avait déjà remarqué, la façon dont Isolde réagissait quand il se mettait à blablater pendant de trop longues secondes sur des choses qui n’semblaient avoir de l’importance que pour lui- définitivement, il savait que c’était un bon tue l’amour avec elle.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 9 Mar 2016 - 12:41
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L’un comme l’autre, ils en avaient besoin de ce genre de moments, loin de toute la réalité qui n’avait de cesse de leur tomber dans le coin du nez. Elle reviendrait toujours celle-là, malgré tout le mal qu’ils se donnaient pour s’efforcer à la chasser, elle finirait toujours par revenir et souvent elle revenait vers eux de façon plus cruelle qu’auparavant, comme pour les punir d’avoir décidé de profiter de quelques heures loin d’elle. C’était même pas la peine d’essayer de penser à ce qu’il se passerait à leur prochaine rencontre, parce qu’au point où ils en étaient, ça devenait facile de toujours imaginer le pire. Elle continuait vraiment d’espérer qu’un jour les choses pourraient changer pour eux deux et que les soirées passées dans les bras l’un de l’autre, ce serait leur quotidien, plutôt qu’un moment exceptionnel auquel ils se laissaient aller quand bien même tout autour d’eux semblait vouloir leur dire qu’ils n’avaient pas le droit de s’autoriser ce genre de moments. Elle voulait pouvoir s’endormir dans ses bras sans craindre le coup dur du lendemain matin, quand ils devraient se séparer. Elle voulait qu’ils puissent se perdre à l’infini dans des conversations simples et banales, comme tous les autres couples pouvaient se permettre de le faire. Y aurait bien un moment où ce serait leur tour, suffisait d’y croire et de faire en sorte de na pas mourir dans le processus, ni pour une vengeance qui semblait nécessaire, ni pour une cause qui semblait juste. Elle tiendrait bon, parce qu’elle en avait la volonté et de tous les buts qu’elle s’était fixé dans sa vie, être avec Cesare, c’était probablement le plus important.
Lancaster n’était certainement pas celui qu’il était nécessaire d’éliminer pour y parvenir, celui qui se mettait systématiquement entre eux deux, c’était le père de Cesare. Ce type complètement fou qu’elle détestait plus que tout au monde. Celui qu’elle voulait voir mort, quand bien même elle parlait de justice haut et fort devant la foule, il était de ceux pour qui la prison serait un sort trop doux. C’était personnel entre elle et lui et elle ne s’en cachait pas le moins du monde. Il avait tué son père, il avait tué Anthea et sa présence la séparait systématiquement de Cesare, alors elle avait toutes les raisons du monde de le détester et si y avait pas moyen de l’empoisonner avec du cyanure, alors, ils finiraient bien par trouver autre chose. Mais maintenant que la conversation avait pris un ton plus enjôleur, elle n’avait plus le moindre mal à oublier le père de Cesare. « Okay, j’aime beaucoup ce deal. » Qu’il la lui retire cette jupe et le reste de ses vêtements avec, ça lui irait très bien. Qu’ils arrêtent les phrases tendancieuses avant qu’il ne soit trop tard c’était probablement une bonne idée. Il en faudrait encore peu avant qu’ils oublient complètement le pauvre livreur à la porte. « Bha, tu sais, je t’aime et j’aime le sexe. Mais j’aime la bouffe encore plus, alors t’en fais pas, tant que j’aurai pas mangé, je serai capable de me retenir. » Elle plaisantait encore, dans le fond même la nourriture, ça ne l’aiderait pas à résister à Cesare, c’était certain. La preuve étant que l’autre soir, malgré sa faim, elle ne les avait pas mangé ces lasagnes avant de finir dans ses bras. « Nan, évite les discours auxquels je comprends rien, sinon je serai forcément obligée de t’aguicher pour te faire taire. » En vérité, ça l’amusait quand il commençait à partir dans ce genre de discours, si bien qu’elle ne le coupait jamais, quand bien même elle savait qu’elle oublierait rapidement tout ce qu’il pouvait raconter. « Cela dit, si t’as aussi une formule miracle contre les vergetures post-grossesse, je suis toute ouïe. » Elle avait beau avoir rapidement retrouvé la ligne après sa grossesse, sans doute parce qu’elle était hyperactive sur les bords et qu’elle n’avait pas tardé à se remettre au sport, elle n’avait pas échappé aux désagréments de la grossesse, alors il lui restait des marques sur la peau dont elle se serait bien passée.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 9 Mar 2016 - 16:59
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Y’avait personne de mieux placé qu’eux deux pour connaître les sentiments doux-amers, provoqués par des moments sans importance qui étaient toujours contrebalancés par une réalité trop cruelle. Ca semblait être le cœur de leur histoire, le principe même de leur romance- dès qu’ils parvenaient à arracher de bons moments à la vie elle-même, la vie leur répondait par une attaque servile et imprévue. Qui aurait pu penser que Rafael ferait le lien entre Isolde Saddler et Anthea ? Qui aurait pu penser qu’il pourrait retrouver Anthea alors même que celle-ci avait quitté la ville ? Qui aurait pu penser, qu’un simple baiser avait détourné Cesare de sa sœur à ce point-là ? Aujourd’hui, il avait au moins découvert que peu auraient importé ses efforts, il n’aurait jamais retrouvé Aria même s’il l’avait voulu : et est-c’que sa sœur, au milieu de la cohue, avait seulement opté pour l’idée de faire marche-arrière pour le retrouver ? Ou avait-elle décidé de le laisser derrière coûte que coûte, pour retrouver son amant ? Y’avait plein de choses désormais en sa petite sœur, qui semblaient être des énigmes à part entière, qu’il n’était même pas sûr de vouloir résoudre : affronter ce type et toutes les vérités qu’il avait amenées avec lui, ç’avait déjà été trop pour le DeMaggio. Et ça, il n’en avait même pas encore parlé à Isolde- il n’en avait parlé à personne : ni à son père, ni à sa mère, ni à personne. C’n’était pas l’envie de s’enrager qui lui manquait, la pulsion de hurler qui lui brûlait la gorge : là, maintenant, il regrettait bien de n’pas avoir une tombe vers laquelle retourner pour vociférer à la mémoire de sa sœur qu’elle avait été celle qui les avait trahis. Et qu’elle n’avait pas pu penser plus faux, lorsqu’elle avait cru que sa seule option ç’avait été de s’enfuir dans son dos- il aurait tout fait, tout fait- pour qu’elle ait la vie qu’elle méritait et à laquelle elle avait tant aspiré. Et il n’aurait jamais pu l’aimer plus qu’en découvrant qu’elle voulait enfin autre chose que satisfaire un homme qui ne le méritait pas. Mais les choix d’Aria avaient été injustes et égoïstes- et ils lui avaient coûté la vie : aujourd’hui, Cesare n’savait plus s’il était juste pour lui de la détester, ou s’il n’pouvait que la pleurer parce que c’était sa sœur, et que chaque jour sans elle était un supplice de plus. Parler de tout et de rien avec Isolde, sourire avec elle, s’éprendre d’elle à chaque nouveau petit moment- c’était bien la dernière chose qui lui permettait de ne pas se noyer ; si ce soir il avait dû perdre ça aussi… il n’savait pas, il n’savait pas ce qu’il aurait fini par devenir. Alors oui, qu’ils s’accrochent, qu’ils continuent, parce qu’il avait déjà plus grand-chose à quoi se retenir, lui.
Et Isolde aussi, au fond ; peut-être bien qu’elle, elle avait plus de gens à qui elle tenait, une plus grande capacité à se lier aux autres, peu importait son caractère de merde. Il y avait bien Aldrich, que Cesare connaissait lui-même, et qui avait couvé Isolde avait la même intensité qu’un père. Et y’avait Léda, la fameuse Léda qui gardait si souvent leur fille- à cela, devait s’ajouter quelques membres d’Insurgency, auxquels Cesare ne connaissait rien ; définitivement, y’avait que les moments où ils parlaient de tout et de rien que l’équation de leurs vies semblait être la moins compliquée. Ils ressemblaient presque à un vrai couple, de ceux qui parlaient de leur travail en fin de journée, de ceux qui réfléchissaient à quoi manger et à qui cuisinerait, qui ferait la vaisselle, et de quoi la soirée serait faite. Il aimait ça, peu importait l’allure trop normale que ç’avait pour d’autres ; pour Cesare, c’était une nouveauté délicate qui était loin de tout ce qu’il avait connu. Ici, on ne planifiait pas des meurtres et on s’mettait pas à brusquement se lever de table pour pointer une arme sur le plus jeune gamin de la famille en attendant de voir ses réactions. Et Isolde et Cesare devaient bien être les seuls amoureux qui existaient, qui aspiraient à plus de normalité que de fantaisie- plus de tranquillité que d’aventures ; ils en avaient déjà trop connues, des aventures macabres et sanglantes, pour toute une vie. « Tu découvriras aussi, que j’suis plutôt bon pour trouver des plans. » et malgré le sourire enjôleur et le baiser qui achevèrent sa phrase, ça se valait aussi du point de vue stratégique- certes, son père avait l’air d’être un timbré la plupart du temps- mais Isolde l’avait trop souvent sous-estimé. Les hunters, Rafael DeMaggio plus précisément, tout ce qu’ils faisaient était toujours motivé par un calcul précis et finement positionné- le doigt d’Anthea, ça n’avait pas été qu’une provocation, et y’avait que l’élève pour surpasser le maître, probablement. « Ehm, si tu t’lances vraiment là-dedans, j’vais aussi commencer à lister tout ce que j’aime plus que toi, là. » et dans la réalité, évidemment qu’y’avait rien à lister, mais ici et maintenant, charmeurs et joueurs, il pouvait bien trouver de nombreux exemples tous plus stupides les uns que les autres. « Je parie qu’il faudrait que t’essayes très fort pour complètement me distraire de mes blablas très intéressants. » déblatérer des savoirs qu’il avait glanés ici et là de manière totalement scolaire, ça semblait être son dada- même Isolde en train d’accoucher ne l’avait pas empêché de le faire, alors Isolde en train de l’aguicher ? Il n’pouvait que demander à voir- sans arrière-pensée salace, évidemment. De toute manière, elle préférait la bouffe à tout ça, donc ils pouvaient être tranquilles.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 9 Mar 2016 - 18:43
My strenght is your weakness
— cesare demaggio & isolde saddler —
You say that we're different, I feel the same. You tell me you're leaving, I'm here to stay. Sunshine and rain Make a beautiful thing. My strenght is your weakness, My heart is stone. Your voice sprays my silence when we're alone. Sunshine and rain Make a beautiful thing. Everything you are is everything I'm not, Night and day, light and dark. Everything I'll need is everything you've got. — hate and love.
C’était ce genre de moments qu’Isolde aurait voulu pouvoir figer dans le temps. Dès que la réalité s’éloignait et qu’elle ne cherchait plus à savoir de quoi serait fait demain. Ces moments où elle s’en fichait complètement de ce qui pourrait bien se passer après. Tout ce qui comptait, c’était d’en profiter. C’était tout ce qu’elle voulait faire. En profiter à fond pour ne pas avoir trop de regrets dès que le jour finirait par se lever et que la réalité reviendrait pour les narguer et pour les séparer pendant des jours et des jours. Pour l’instant, ils étaient encore ensemble. Ici dans cet appartement, avec des préoccupations qui ressemblaient à celles des autres couples, quand bien même de façon générale, c’était rarement le cas pour eux deux. D’habitude, fallait toujours que ça tourne autour de gens morts, de meurtres, ou de dangers divers et variés. C’était ça qui rythmait leurs vies au quotidien. Alors pour l’instant, maintenant que la dispute était terminée, il n’était pas question de laisser tout ça les rattraper. Peut-être qu’il y avait encore en Cesare quelques pointes de rancœur et elle serait bien placée pour comprendre ça, parce que ça avait été elle, sur ce même canapé, qui avait eu du mal à accepter les révélations de Cesare quelques jours plus tôt. Mais ce soir, si ça devait être leur dernier soir avant plusieurs longues et interminables semaines, alors y avait qu’une seule chose qu’elle voulait réellement : être avec Cesare, à la façon d’un vrai couple, de tous les autres couples qui se fichaient bien des problèmes qui faisaient leur quotidien à eux.
C’était simple d’y parvenir avec Cesare. Il ne leur avait pas fallu beaucoup de temps pour chasser tout ça et se concentrer sur eux deux, rien que sur eux deux, ce qu’ils voulaient faire, ce qu’ils voulaient manger et puis toutes ces petites phrases aguicheuses balancées par-ci par-là comme pour définir le programme de la soirée sur lequel ils s’étaient interrogés quelques minutes plus tôt. « J’crois qu’il va falloir que tu les partages avec moi tes plans. » Toujours ce même sous-entendu dans la phrase, associé à un sourire qui en disait long. Y avait au moins les gargouillis de son ventre pour leur servir de tue l’amour, peut-être plus efficaces que tous les longs discours scientifiques de Cesare. « Ah ouais ? Et y aurait quoi dans cette liste ? » Dans la sienne en tout cas, c’était certain qu’y avait rien qui puisse arriver avant Cesare. Peut-être Clara et encore. Ils étaient à égalité, partageant ensemble la première place des choses qu’elle aimait le plus au monde. « Je pense que je pourrais te distraire très facilement moi. » Et elle se serait probablement lancée dans un jeu de séduction, si jamais personne n’était venu toquer à la porte. « J’te montrerais ça, après manger. » Elle déposa un baiser contre sa joue avant de se lever du canapé pour aller ouvrir la porte, une arme encore à portée de main, au cas où ce ne serait pas le livreur, parce qu’on était jamais trop prudent sans doute. Mais c’était bien le livreur, alors elle revient quelques minutes plus tard pour déposer les plats sur la table basse. Elle tendit à Cesare ce qu’elle avait pris pour lui. « Tiens et si tu as besoin d’une fourchette, tu connais le chemin vers la cuisine. » Parce que vu qu’il n’avait pas l’air de manger chinois souvent, elle avait probablement toutes les raisons du monde de douter de ses capacités à manger avec des baguettes.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not. Mer 9 Mar 2016 - 21:13
but there's no moving on, so i'm already gone
SUCH A SHAME SOMETHING SO GOOD ENDED SO BADLY.
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remember all the things we wanted. now all our memories, they're haunted. we were always meant to say goodbye. even without fists held high, never would have worked out right, we were never meant for do or die. i didn't want us to burn out, i didn't come here to hurt you now w/isolde saddler & cesare demaggio.
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C’avait toujours été si difficile pour Cesare d’oublier le réel, d’oublier le monde tel qu’il fonctionnait et les dangers qui y rôdaient. Les menaces, l’attaque et la contre-attaque, ç’avait été de ce qui avait rythmé son quotidien, et fait de lui un soldat plutôt qu’un être humain. C’était ce que son père avait voulu, c’que son père avait attendu du parfait petit héritier qu’il avait façonné pour ne rien être d’autre qu’un héritier du savoir des DeMaggio. Même les repas tranquilles, sans complication aucune, Cesare n’en avait plus l’habitude- certes, ceux qu’il avait partagés avec sa sœur, ou connus seul dans un coin de sa chambre de motel, n’avaient pas été rythmé par des coups d’éclat inattendus ou des armes qui sortaient de sous la table. Aria et Cesare, ils s’étaient pourris la vie d’une autre façon, tous les deux trop pris dans leurs rancœurs et leurs remords pour que ça ne déborde pas totalement sur eux- même dans les moments les plus insignifiants qui soient. Alors cette quiétude, avec Isolde, c’était presque nouveau, c’était inattendu et délicat ; c’n’était pas la vie d’un DeMaggio, mais l’existence à laquelle Cesare aspirait depuis qu’ils s’mettaient à espérer, Isolde et lui. C’était le genre de repas qu’il voulait que Clara connaisse- sans les allusions enjôleuses, certes – mais des moments où le monde semblait s’effacer, parce qu’ils étaient ensemble et avaient quatre murs autour d’eux. Peut-être que c’était niaiseux, trop idéaliste, et ce à quoi personne d’autre ne rêvait dans c’monde ; mais la normalité, c’était paradoxalement, tout un champ de nouveautés et de surprises pour Cesare. Et c’était marrant, la façon dont la normalité fonctionnait, pour toujours reprendre ses droits peu importaient les difficultés et les rixes : comme ici et maintenant, ils en avaient tous les deux oublié leur dispute, les amoureux, et étaient déjà trop occupés à se charmer pour même la ressasser. C’était bon et c’était apaisant, à mille kilomètres de la dernière conversation qu’ils avaient eue sur ce canapé, graves et séparés par une distance faite de malaise et de silence. Ca relevait du miracle, la façon dont ils se retrouvaient toujours, et peut-être bien qu’ils devraient arrêter de tenter le Diable de la sorte.
C’était la promesse qu’ils s’étaient faite ce soir, tous les deux- alors il était temps d’y croire, il était temps de laisser les petites et les grosses erreurs de côté pour se concentrer sur la chance qu’ils daignaient se donner, malgré les hésitations et les épreuves. Ils n’pouvaient pas s’perdre, ils n’pouvaient pas se le permettre ; pas après tout ce temps, toutes ces épreuves, tous ces risques inconsidérés. « Ouais-ouais, ouais, promis, tu sauras tout de mes plans bien assez tôt. » regard, mains et lèvres aguicheurs tout autant, alors qu’il dessinait le tracé de la mâchoire d’Isolde avec un baiser au coin de son menton- ça n’payait pas de mine comme ça, et pourtant, le monde tout entier fondait autour d’eux. « Sur ma liste- indéniablement, y’aurait les lasagnes de supermarché. » le top du top, comme ils se l’étaient si souvent répété- ça devenait vraiment une blague récurrente entre eux, heureusement, ils n’avaient pas encore partagé assez de moments intimes autour d’un plat à dévisager avec dégoût pour que la blague soit passée de mode. Mais derrière tout ça, ça pouvait bien cacher ce petit sous-entendu enjôleur : ils avaient, après tout, bien vite délaissé les lasagnes, appelés par d’autres préoccupations qu’un repas qui ne leur ferait que perdre du temps. Les coups tapés à la porte furent comme un disgracieux rappel à la réalité, qui lui arracha un faux grognement de frustration, alors même que lui, il aurait volontiers chassé tous les livreurs possibles et imaginables rien que pour être tranquille- certes, il avait pourtant faim, mais comment ne pas s’enivrer uniquement de sa présence à elle, tout contre lui, leurs baisers égarés et plus aventureux à chaque seconde qui s’écoulait. Et quand elle revint avec les plats, Cesare arqua un sourcil, pour se lever prestement du canapé. « Tu m’connais si bien. » qu’il releva, ironique, pour aller en direction de la cuisine- et pourtant le chasseur pouvait au moins se prétendre ça, agile de ses mains, capable d’observer quelque chose de basique et de le reproduire. Les baguettes chinoises devaient être l’exception qui confirmait la règle : c’n’était pas faute de pouvoir démonter et remonter un flingue dans le noir, sans même hésiter une seconde. Mais son père, contrairement à l’ordre naturel, lui avait appris ça avant d’envisager d’acheter de la bouffe chinoise. Alors il revint vers Isolde, avec une fourchette, attrapant son repas pour le dévisager, son regard passant entre la jeune femme et ce qu’il devait manger. « Alors ? C’est quoi qu’on mange ? Heureusement, j’crois pas au mythe du chien… » même avec la bouffe à emporter. « Si un jour t’as besoin d’analyser un plat sud-américain, tu pourras toujours me demander- mais j’crois que mes parents étaient aussi ouverts à la culture internationale qu’aux transmutants. » c’qui n’était pas vraiment étonnant, venant d’un type comme Rafael DeMaggio, et une femme victime de la volonté de ses parents d’oublier leurs origines. Et pourtant, pourtant, Isabela s’était toujours fermement accrochée à ses racines et son héritage ; sauf qu’elle n’avait pas été chinoise.
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Sujet: Re: (stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.
(stv, cesare (-18)) ≡ everything you are, is everything i'm not.