Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 17:41
We'll never know what it's like to be free.
— cesare demaggio & isolde saddler —
Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Encore quelques heures. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était mieux que rien et elle savait bien que chaque seconde qui passait, les rapprochait du moment où ils devraient quitter cet appartement pour reprendre leur vie, loin l’un de l’autre. Ça arriverait, c’était certain. Pour l’instant et comme la veille, elle ne voulait pas s’en soucier. Pour l’instant, elle était avec Cesare et tout ce qu’elle voulait, c’était profiter des dernières heures d’idylle avant le retour sur terre. Ils pouvaient encore être des amants, profitant de leur romance pendant encore quelques heures, alors il aurait été idiot de s’en priver. Fermer les yeux pour s’endormir, déjà, ça avait été stupide, une perte de temps, malgré le sommeil dont ils avaient eu tous les deux besoin. Cela dit, dormir dans les bras de Cesare, ça avait fait de cette nuit, la nuit la plus douce qu’elle ait connue depuis trop longtemps. Quelques heures de sommeil plus réparatrices que jamais, loin des pleurs de bébés et des angoisses qui rythmait sa vie. Elle aurait aimé dire que ce serait à refaire, tout dans cette soirée, à part peut-être le coup de couteau. Mais faudrait éviter sans doute de se laisser retomber trop souvent dans cette passion qui pourrait bien leur couter cher. Parce qu’ils avaient beau être des âmes-sœurs ou quelque chose dans ce gout-là, il semblait qu’ils n’étaient pas du même monde pour autant, tels les personnages d’une tragédie, y avait tout pour les séparer. Y aurait tout pour les séparés en tout cas. Pour l’instant, tant qu’ils étaient tous les deux dans cet appartement, elle avait envie de rester coller à lui s’en jamais s’en détacher.
Il ne leur avait pas fallu beaucoup de temps pour se perdre de nouveau en caresses et en baisers. Céder aux charmes de Cesare c’était vraiment facile, qu’il garde ça quelque part en tête s’il devait justifier cette trace dans son cou à quelqu’un. Ses parents pouvaient bien fliquer sa vie, elle osait espérer qu’ils n’aient aucun jugement pour le batifolage. A moins qu’ils soient du genre à penser que le sexe avant le mariage était une interdiction, dans ce cas, ça leur ferait sans doute quelques points de moins dans l’estime d’Isolde. Déjà qu’ils étaient très bas dans les négatifs, y avait définitivement plus rien pour les faire remonter. Quand bien même ils exigeraient de leur fils des fiançailles en bonne et due forme avant le passage à l’acte, peut-être qu’ils avaient mieux à faire de d’inspecter son corps quand même. Ils étaient timbrés de toute évidence, mais quand même. « Oh, tu m’en vois vraiment désolées pour elles. » Elle mima une grimace faussement désolée. Elle avait longtemps ignoré pas mal de choses sur Cesare et sans doute qu’y avait encore un tas de choses qu’elle ne savait pas ; mais elle avait toujours su qu’il n’était pas qu’un coureur de jupon qui affichait un tableau de chasse long comme le bras. Elle était persuadée de ne pas être assez naïve pour tomber amoureuse de ce genre de gars, alors que son amour pour Cesare, il était bien réel. En peu de temps il s’était retrouvé au-dessus d’elle, répondant à ses provocations et ce n’était pas pour lui déplaire. Ce touché charnel entre eux, ça ravivait à nouveau cette flamme contre laquelle elle avait longtemps luttait la veille, maintenant, elle ne luttait plus contre rien du tout et déjà son cœur s’était accéléré contre sa poitrine, dans une danse enivrante. Les bisous et les câlins du réveil avaient rapidement pris une tournure beaucoup plus sensuelle et érotique, mais le temps jouait contre eux, alors accélérer les choses, ça ne pouvait pas être une mauvaise chose.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 18:49
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you wanted to tell me, you wanted to tell me off. come back for another, come back for a second run. you're building barricades. ones that you cannot break down. one way or another, you're gonna break my heart. and like the seasons ending, say that yours was never ours. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Et les secondes, les minutes et les heures s’envolaient, emportées au rythme de leurs cœurs, les palpitations précipitées de ceux-ci, la danse devenue extase de leurs corps. A croire qu’ils n’pouvaient pas, ici et maintenant, se livrer à de simples moments de tendresse, l’idylleamoureuse pour seul repère. C’était Isolde qui avait commencé, avec ses petits bisous doucement érotiques, la caresse de ses mains aventureuses, tentatrices. La fièvre n’s’était qu’à peine tarie la nuit dernière, la passion courant sous leurs veines à une vitesse ahurissante. Cesare n’pouvait pas se lasser de la saveur de sa peau, chaque impression charnelle qui ressortait du moindre contact qu’ils avaient – la chair de poule, à la surface de son épiderme, les frissons qu’ils se communiquaient sans qu’aucun mot, aucune sérénade n’ait le besoin de passer leurs lèvres. Ils étaient comme des anges, baignant dans un paradis loin d’la terre et de ses préoccupations triviales, âmes sœurs bénies par un Cupidon qui leur offrait pour repère, toute la ferveur de leurs sensations. Qu’on n’leur voue aucune vénération ou aucun culte dans le monde des vivants, par-delà les murs de l’appartement baigné de chaleur – ils n’en avaient cure à l’instant où leurs baisers gagnaient en ardeur, chacun étant une flamme incandescente, annihilant leurs sens. La beauté de leur liaison n’appartenait qu’à eux. Et chacune des embrassades déposées par ses lippes, témoignait de la dévotion du DeMaggio, l’entêtement avec lequel il continuait de s’éprendre pour elle, chacun de ses charmes, chaque détail de son corps : le velours de sa peau, la caresse de ses cheveux, la profondeur douce et hypnotique de ses yeux, le son de sa voix – chacun, chacun des émois qui la traversaient sous ses lèvres et le bout de ses doigts.
C’étaient ses sentiments les plus brûlants, qui guidaient les actes d’amour du chasseur, avide de découverte, avide de conquêtes – emporté par chaque sursaut qu’il saisissait à la surface de ses chairs. Là, son buste chaud et réceptif au contact enjôleur de sa bouche – et plus bas, plus bas, en des empreintes invisibles qu’il laissait arpenter tout le long de son ventre, sensuel, jusqu’à saisir le plus infime feu des émois, amant attentif, grivois, lascif, entiché d’elle toute entière. Et dans leur romance peu importait le respect des convenances, seule l’affection pour le moindre de leurs sursauts de plaisir importait ; son adoration livrée par chacune de ses attentions brûlantes. Et l’air était suffocant sous la couette, lorsqu’il revint déposé un baiser, sage, aussi suave qu’une caresse, un tout petit béguin au coin des lèvres d’Isolde. « Je t’aime. » qu’il lâcha enfin, comme une réponse tardive à sa petite déclaration à elle ; avaient-ils besoin de mots, d’toute manière, quand leurs corps, leurs mains, leurs lèvres toujours affamés l’un de l’autre s’exprimaient si clairement ? Ils n’voulaient pas s’lever, pas s’quitter, ils préféraient renoncer à la réalité toute entière plutôt que de s’dire que le temps viendrait, où ils devraient se séparer. Pour ils n’savaient combien de temps. Trop longtemps ; enivrés, apaisés qu’ils étaient dans leur coin de paradis. Ils n’étaient plus des tueurs, plus des guerriers, plus des fous furieux ici ; volages, papillonnant d’affection en affection, la séduction pour seul guide. « Je t’aime-. » qu’il répéta comme dans une mélodie, susurrée au creux de son cou, si près de son oreille. « et je crois que j’ai besoin d’une douche. » dans une vague réplique moqueuse, le souffle d’un ricanement glissant contre la peau d’Isolde, se mêlant à la saveur que la frivolité, la sueur de leurs ébats avaient laissé partout entre eux, sur eux, dans l’air. Chaque souffle d’amour, baigné d’adoration qu’ils avalaient.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 20:15
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Si seulement elle avait pu avoir un quelconque contrôle sur le temps, Isolde aurait fait en sorte qu’il s’arrête. C’était malheureusement un don qu’elle ne possédait pas. Elle était dotée d’une force surprenante, mais ce n’était pas ça qui l’aiderait à déjouer les cruelles lois du temps qui passe. L’idylle dans laquelle ils étaient plongés était si douce qu’elle aurait voulu que ça dure encore et encore. Mais c’était impossible. Leur romance n’était pas faite pour être continue, comme ça pouvait l’être pour les autres couples. Eux ils partageaient quelques moments, qu’ils soient de disputes, de déclarations ou d’extase, avant d’être séparés et de ne se recroiser que plus tard. Dans des jours, des semaines, des mois, c’était une chose qu’aucun d’eux ne pouvait dire. Ce serait le hasard sans doute et un cupidon désireux de les revoir ensemble, qui choisiraient les circonstances de leur prochaine rencontre. La vie était faite d’imprévu et leur histoire d’amour aussi. Ils n’étaient pas de ces âmes-sœurs qui partageraient un appartement, une vie, un mariage. Ils avaient eu un bébé certes, mais ce n’était pas pour autant ce qui les réunissait sous un même toit. Clara, c’était la plus belle chose qui soit arrivée dans la vie d’Isolde et dans d’autres circonstances, dans un autre monde même, elle aurait été le fruit de leur passion amoureuse, mais là elle n’était qu’une erreur – qu’elle était loin de regretter – dans leurs parcours. S’il se le permettait, elle savait que Cesare pourrait avoir autant d’admiration qu’elle pour cette petite fille, mais c’était l’une des nombreuses choses qu’il ne pouvait pas se permettre.
Tout ce qu’ils partageaient, peut-être qu’ils n’étaient pas censé se le permettre non plus, mais tant pis. Elle était lasse d’avoir du respect pour les règles qu’elle ne comprenait même pas. Là en compagnie de Cesare, elle avait choisi d’emmerder le reste du monde et elle pouvait bien le faire sans scrupules pendant quelques heures encore. Sous ses caresses, elle était incapable de résister de toute façon et chacun de ses baisers lui donnait envie de rester accrochée à ses lèvres pour toujours. Et ce bisou au coin de ses lèvres, cette déclaration qui répondait à la sienne et faisait battre son cœur à la chamade. Ils lui arrachèrent un sourire, alors que la flamme au fond de son ventre semblait brûler de plus belle. Elle adorait les entendre ces quelques mots. Les sentiments dégoulinants, ce n’était peut-être pas son truc, mais un simple je t’aime, ça valait toutes les belles déclarations poétiques du monde. Ça lui suffisait à elle. Elle ne s’attendait pas à ce qu’on vienne lui avouer une quelconque vénération, sous forme d’une sérénade mielleuse. Et comme pour tout casser, il avait besoin d’une douche. C’était bien la peine de faire grimper la chaleur pour s’enfuir vers la douche après. S’il voulait vraiment la prendre sa douche, ce serait avec elle. Un sourire sur les lèvres elle se glissa en dehors du lit, tirant le drap avec elle, pour s’enrouler dedans et rejoindre la porte de la salle de bain, elle connaissait le chemin maintenant. « Si t’as besoin d’une douche t’as qu’à venir. » Un sourcil arqué, une mine enjôleuse sur le visage, elle lâcha le drap qui recouvrait son corps, complètement nue, elle fixa Cesare quelques secondes avant de reculer d’un pas vers la salle de bain. « Et dépêche-toi, j’te l’ai dit hier, je suis rapide sous la douche. » Elle s’éloigna pour vraiment rentrer dans la salle de bain ouvrir l’eau de la douche et la laisser couler sans pour autant aller en dessous, sans aucun respect pour la planète. Le bruit de l’eau qui coulait était un dernier appel pour qu’il vienne la rejoindre. Ce qu’il ferait, elle n’en doutait pas, c’était lui qui en avait besoin de cette douche après tout.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 22:03
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Les petits plaisirs du quotidien, les simples moments de batifolage, partagés entre tendresse et séduction appuyées ; de rares habitudes, qu’ils avaient cru avoir définitivement perdu dans les flammes. Au fond, une poignée d’heures, c’était toujours plus que ce qu’ils avaient cru, c’qu’ils s’étaient dits avoir perdu à jamais, lorsque leurs cœurs s’étaient brisés, et que la réalité avait mis fin à leur idylle. Cesare n’voulait pas penser à plus tard dans la journée, lorsqu’il rentrerait dans la maudite maison de ses parents, et devrait ravaler chacun des sentiments brûlants et haineux qu’il éprouvait sans cesse. Pour son père, pour sa mère. Pour tous les gens qu’il croisait dans les couloirs de la maison où il avait grandie. Les transmutants, les chasseurs, Insurgency, Lancaster ; ici-bas dans c’te ville maudite, il se laissait facilement séduire par l’idée qu’il haïssait tout le monde. Tout le monde sauf Isolde. Elle et leur havre de paix, chaque seconde d’extase qu’ils dégustaient ensemble, sans concession. Sans doute aussi ce bébé sur lequel il n’avait pas encore posé le moindre regard – leur fille, bien lointaine de leurs préoccupations à l’heure actuelle : devraient-ils être coupables de ça aussi, punis par les anges pour délaisser leur naturel devoir de parents au profit de leurs baisers et de chaque contact charnel qu’ils échangeaient ? Quelques heures, au beau milieu d’un océan de préoccupations auxquelles ils demeuraient loyaux et déterminés, c’n’était pas grand-chose. Un droit qu’ils avaient, un devoir élémentaire pour permettre à leurs êtres de survivre, survivre au milieu de l’ardeur de la guerre. Car dans l’grand plan de l’humanité, le DeMaggio et la Saddler n’savaient que trop bien que leur liaison était ignorée du reste du monde ; et qu’personne n’avait jamais eu la moindre considération pour leur romance – aussi douce et salvatrice avait-elle toujours été. Un jour, peut-être bien qu’ils devraient s’passer la bague au doigt, dans un mariage qui signerait l’ultime trahison, de deux âmes sœurs à l’égard du reste du monde – celui auquel ils s’étaient tant dévoués, et qui n’en avait rien à foutre d’eux.
Parce qu’éprouver l’amour, c’n’était sûrement pas comme ça que l’affection devait marcher, sans cesse réprimée, sans cesse coupable. Sans cesse secrète. Et Isolde devait se sentir pareil, Isolde devait lutter contre les mêmes démons que lui, à voir la ferveur avec laquelle elle se joignait à son amant, dans chaque sursaut de passion et de vénération tout à la fois. Ils s’entendaient au moins sur ça, leurs bisous capricieux et leurs câlins inconsidérés, l’envie d’ignorer le temps, les minutes qui défilaient, quelque part pour eux. Et l’idée de la douche avait tout sauf été sage, censée chasser l’excitation au profit d’un quelconque respect pour le réel qui leur tapotait nerveusement sur un coin de la tête ; ils en avaient cure, emportés par les sourires enjôleurs qu’ils s’échangèrent, aux répliques d’Isolde. Et dire qu’elle s’était levée, pour mieux s’offrir nue, entièrement nue devant lui – tous ses charmesérotiques indéniables, offerts à la vue du chasseur aux sens aiguisés. Il eut le temps de la détailler, sans gêne aucune, de la tête aux pieds avant qu’elle ne disparaisse vers la salle de bain. Et sans couverture, au fond, rester dans le lit s’avérait beaucoup moins tentant et reposant qu’avec ; le DeMaggio ne perdit donc pas beaucoup de temps, avant de calquer ses pas sur ceux de la transmutante, la rejoignant tout juste quelques secondes plus tard – elle n’était même pas sous la douche, pour dire. Combien d’temps, combien d’minutes allaient-ils encore perdre comme des gamins ? Peu importait, au moment où Cesare se glissa dans son dos, enroulant un de ses bras autour de sa taille pour l’entrainer avec lui sous la douche ; elle lui avait dit qu’elle y serait, il n’comptait pas la prendre seul, maintenant. Et elle n’était pas prête de le regretter, de toute manière, le jeune homme chassant tout doute en elle, d’une caresse de ses lèvres au creux de sa nuque, sensuelle, chaude – aussi chaude que l’eau qui se déversait déjà sur eux ; ses mains baladeuses, entichées de chaque centimètre carré d’épiderme qu’elles dardaient avec douceur, adoration, désir. Lui aussi, il avait eu l’habitude que ses douches soient rapides, succinctes – mais aujourd’hui, malheureusement pour la planète – celle-ci allait durer plus longtemps ; l’éternité s’il le fallait.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 23:35
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S’enticher de Cesare, ça s’était fait tellement vite pour Isolde, peut-être parce qu’il était un peu ce type insondable au sein de ce petit groupe dont elle avait pris la responsabilité de s’occuper. Peut-être parce qu’il avait été si mystérieux et qu’elle avait eu la vocation d’essayer de percer la carapace dans laquelle il s’était enfermé. Elle n’avait sans doute pas vraiment réussi à cette époque. Qu’importait les baisers, les caresses ou les mots doux échangés, il ne lui avait jamais tout dit. Mais elle était tombé amoureuse de lui à cette époque, de ce type un peu différent des autres, tellement différent de ceux qu’elle pouvait fréquenter au travail et qu’elle détestait avec toute l’ardeur dont elle était dotée. Elle, la policière pas bien grande, qu’on n’imaginait facilement pas très forte et qui semblait n’avoir obtenu son poste que grâce au nom de Saddler, qui évoquait sans difficulté son père, qui avait travaillé toute sa vie dans les forces de l’ordre de la petite ville de Radcliff. Elle les jugeait facilement, ces types qui la prenaient de haut et elle se fourvoyait sans doute un peu trop souvent, mais elle avait appris, au fil du temps à avoir principalement du mépris pour le sexe opposé, tant qu’ils ne se donnaient pas la peine de prouver qu’ils méritaient mieux que ça. Cesare il avait toujours été différent. Il n’avait jamais fait partie de tous ces types qu’elle avait jugés trop vite. Elle avait toujours essayé de le connaitre de le comprendre et à trop essayé, elle était tombée dans ses bras, dans cette romance dont elle ne voulait plus sortir, qu’importait les trop nombreuses épreuves qui se dressaient sans arrêt sur leur route.
Depuis ce moment où elle s’était amourachée de lui, jusqu’à ces retrouvailles pleine de passion dans cet apparemment, elle n’avait jamais cessé d’éprouver ces sentiments pour lui, ceux qui faisaient battre son cœur et qui encore après les flammes qui avait emporté une grande partie de leur idylle, l’avait poussée à essayer de le comprendre, comme pour trouver une bonne explication à ses actes et à cette trahison qu’elle avait eu du mal à digérer. Il avait définitivement fallu plus de temps à Cesare pour s’ouvrir à elle, qu’il ne lui en avait fallu pour tomber amoureuse de lui. Mais elle ne regrettait pas les efforts qu’elle avait mis au profit de cette mission. Sans la dévotion dont elle avait fait preuve, elle ne serait sans doute pas là, avec lui, à lui lancer des sourires enjôleurs pour qu’il la suive dans la salle de bain. L’affection qu’elle avait eue pour lui l’avait poussée à ne jamais baisser les bras, malgré la colère et les cris qui avaient rythmés la plupart de leurs précédentes rencontres. En ce moment, elle ne regrettait absolument pas de ne pas avoir laissé tomber l’affaire. Il l’avait rapidement rejoint dans la salle de bain et elle s’était laissée guidée jusque sous la douche et la danse érotique qu’ils avaient entamée quelques minutes plus tôt dans le lit ne tarda pas à recommencer. Ses mains avaient retrouvées son torse, contre lequel elles remontaient, sensuelles et douces, jusqu’à venir retrouver ses épaules, glissant jusqu’à trouver le haut de ses omoplates avant de venir se nouer derrière sa nuque, alors qu’elle l’embrasser, encore, un baiser de plus, mais certainement pas un baiser de trop. Que cette douche soit plus longue que jamais, que l’eau en devienne froide, ça n’avait pas d’importance. Plus rien n’en avait à part Cesare, et ça depuis longtemps maintenant.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mer 17 Fév 2016 - 0:34
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La façon dont son cœur battait pour Isolde, sa passion, l’affection toute naturelle qui guidait ses gestes et faisait vibrer ses chairs – il n’aurait jamais cru pouvoir connaître ça un jour dans sa vie. Tous, tous les mots d’amour, toutes les révélations que Cesare avait adressées à la jeune femme dans la chambre d’hôpital où il était allé la retrouver, étaient vraies. On n’peut plus vrai, d’une honnêteté aussi dégueulasse que baignée de romance. La Saddler consumait son âme, la Saddler était synonyme de toute la dévotion du monde, d’une adoration à nulle pareille. Elle était cette extase, incarnait cette idylle qui lui aurait fait renoncer au monde entier s’il en avait eu le choix. S’il avait pu trouver ses mots, comme ça, avec une aisance innée, il aurait aisément pu dire qu’Isolde était son âme sœur, celle pour laquelle il n’avait pas seulement ressenti un petit béguin, mais celle qui l’avait fait tomber amoureux. Dans tout son corps, tout son être, chaque sursaut de vie dans ses chairs, chaque pointe de conviction électrique qui faisait pulser son cerveau. Chaque défiance qu’il envoyait au monde, à ses parents, à ses anciens alliés, à tout ce en quoi il avait toujours cru – ils n’étaient pas juste des amants se perdant fiévreusement dans les bras l’un de l’autre, emportés par une tendresse illusoire. Ses sentiments, ils étaient plus vrais que tout c’qu’il avait pu connaître, et ils étaient ravageurs, au point qu’leur ardeur toute entière mettait à sac la moindre des assurances passées du DeMaggio. Et pourtant, tout fugitif qu’il était, paria aux yeux de sa famille, meurtrier depuis la moitié d’sa vie, il n’aurait pas dû se laisser prendre – s’laisser séduire par une vénération qui mettrait son âme en péril, Isolde et leur bébé tout désignés pour n’importe quel ennemi, comme des cibles à abattre rien que pour atteindre le chasseur dans ses plus infimes sursauts d’humanité. Qu’est-c’qu’il ferait, s’il devait la perdre aux bras de la mort en plus d’avoir perdu sa sœur ? Il n’y survivrait probablement pas ; et c’étaient ces mots, en une sérénade silencieuse, qu’il tentait de faire passer dans chacun de ses gestes. Chaque baiser délicat, chaque caresseenjôleuse ou douce perdue sur sa peau. Il n’était plus question de séduction ici, plus question de s’laisser emporter par du batifolage – chaque geste, chaque danse de leurs lèvres était la matérialisation de ses émotions les plus intimes et les plus évidentes.
Et il était épris d’elle jusqu’à en perdre le souffle, celui-ci lui manquant trop souvent, l’oxygène coursant à travers tout son corps comme un dératé ; son cœur, son cœur tambourinant contre son poitrail, là, juste sous les doigts qu’Isolde laissait glisser imprudemment. Et Cesare enserrait ses bras contre elle, la collant contre lui sans vergogne, le désir charnel crié par chacune de ses attitudes. Ils en suffoquaient, à cause de la chaleur, la fièvre qui se communiquait entre eux deux, les vapeurs créées par l’eau qui coulait, coulait toujours à toute allure sur leurs corps sans qu’il n’en ressente quoique ce soit. Isolde et ses charmes, c’était tout ce qui importait ; et les effleurements de leurs lèvres redoublaient d’intensité à chaque seconde, langoureux, veloutés, tous les deux ayant à nouveau sombré dans la ferveur de leurs sens en ébullition. Et sous la prescience de leurs sens, l’empressement qui papillonnait dans leurs entrailles, la Saddler se retrouva dos au mur, le chasseur collé tout contre elle – inapte, totalement inapte à lâcher sa bouche plus d’une seconde. Que la tête leur tourne, que l’euphorie se fasse totale – les minutes, oh le réel tout entier n’avaient plus aucune prise sur eux. Et les mains de Cesare témoignaient toute son admiration, sensuelles et attentives, humides sous l’eau brûlante. De la pulpe de ses doigts, il crut sentir les veines de la jeune femme pulser juste sous son contact, son palpitant empressé comme le sien, la course des sens devenant transe. Transe pour eux deux, entrecoupée par leur gorge qui avalait tout juste de l’air, avant de repartir en apnée. Comment allaient-ils pouvoir se séparer, après tout ça ? Comment, comment ? Il n’voulut pas s’en préoccuper, faisant grimper la cuisse d’Isolde le long de son flanc, pour l’attirer dans ses bras à nouveau – un câlin incandescent, érotique, allumant les dernières flammes dans leurs corps ; ils étaient des causes perdues, sans détour et sans retour.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mer 17 Fév 2016 - 13:26
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Cette relation qu’Isolde entretenait avec Cesare, semblait parfois sortie de nulle part, comme si, dans la logique des choses, jamais ils n’auraient dû jamais le chemin l’un de l’autre, ou au moins, pas de cette façon. Il avait été élevé comme un chasseur, ils étaient ce qu’elle détestait le plus au monde. Pourtant, dans ses bras, elle n’avait aucune difficulté à oublier ses origines, et le mal qu’il avait pu faire n’avait pas d’importance. Ce qui comptait dans le fond, c’était qu’il avait été capable de se rendre compte de ses erreurs et qu’il change. Elle avait beau avoir passé un temps fou à essayer de s’en convaincre, elle avait beau le lui avoir reproché un million de fois juste pour que ça ait l’air réel, il n’avait plus rien du hunter. De ceux qu’elle détestait tant et qu’ils l’auraient tuée depuis longtemps sans sourciller. Ils avaient tout pour être différents tous les deux, séparés par deux mondes qui n’étaient pas voués un jour à s’unir, ils avaient décidé de déjouer les lois de l’univers, celles de Dieu, de ses anges ou de n’importe quoi d’autre. Elle l’aimait malgré tout, elle l’aimait pour tout ce qu’il était, même ce passé, si noir qu’elle aurait dû haïr avec toute l’ardeur de ses entrailles ; mais ce n'était pas ce sentiment qui guidait la liaison qu'elle avait avec lui. La faute n’était pas sienne de toute façon, elle remontait toujours sur les mêmes personnes, ceux qui planaient au-dessus d’eux, comme dans une volonté de déjouer les plans de cupidon. Des parents que Cesare avait rejoint, des parents qui eux, représentaient et de loin, toute ce qu’Isolde détestait le plus au monde. Heureusement sans doute, qu’il n’y avait entre eux ni volonté de fiançailles, ni de mariage, parce qu’ils formeraient sans doute une famille bien compliquée.
Ils pouvaient au moins espérer être un couple, là dans cet appartement, loin de tous ceux qui pouvaient chercher à les séparer, loin aussi du bébé qui aurait pu, dans un monde parfait les réunir plus longtemps que le temps d’une nuit. Loin de tout. Et malgré toutes les responsabilités qu’ils pouvaient s’être imposés et la dévotion à laquelle ils s’appliquaient à les assumer, le monde pouvait bien s’effondrer derrière la porte de cet appartement, ce serait probablement le cadet de leurs soucis. Profiter de la passion qui les unissait, de cette idylle recomposée, c’était tout ce qui comptait en cet instant. Sous cette douche sont la chaleur contre son épiderme était minime par rapport à celles des caresses sensuelles de Cesare, celle que réveillait chacun de ses baisers, comme des flammes qui brûlaient chaque parcelle de sa peau. Même ma froideur du mur contre lequel elle son dos s’était retrouvé, n’avait provoqué aucun frisson semblable à ceux que le contact charnel avec Cesare faisait naitre en elle. Tout contre lui, dans les bras de cet amant dont elle ne voudrait jamais se séparer, y avait plus que l’extase pour s’emparer de chacune de ses cellules. Et ça valait mieux que tout, tout le reste du monde et toutes ces choses qu’elle avait dit emmerder la veille. Cesare et elle, dans cette danse érotique, ça valait mieux que tout et pour l’instant, la réalité n’était pas prête de les rattraper.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mer 17 Fév 2016 - 18:31
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Survivre, ça n’avait de sens qu’avec Isolde – une évidence qui avait frappé son existence solitaire bien trop tard, l’amour comme la foudre, et la réalité totalement changée. Il leur était impossible pourtant, de savoir où tout ça les mènerait, au-delà de cette nuit-là, ce batifolage imprudent et démesuré ; peut-être bien qu’y’aurait des anges au paradis qui déciderait de leur faire payer leurs fautes, les maudissant à jamais, épreuve après épreuve. Ils semblaient pourtant déjà avoir tout enduré, mais les jours, les mois, les années se faisaient plus pesants à mesure que leur romance se ternissait, au profit de la réalité. Une réalité qui semblait les haïr tout autant qu’ils la détestaient, les amants perdus dans les bras l’un de l’autre, leurs lèvres accrochées à chaque caresse désespérée, chaque contact charnel qui emportaient leurs corps dans une danse échaudée, érotique, fiévreuse au possible. Ils étaient loin, les deux au cœur brisé qui se hurlaient leur hargne, toute la misère du monde – ce soir, amoureux sans concession, c’était les autres qu’ils avaient décidé de haïr et délaisser, au profit d’eux deux, des grains d’idylle qui s’enfuyaient déjà contre leur gré. Cupidon était un gardien sévère, qui égrenait l’affection et la tendresse au gré de ses caprices, avant que l’errance ne les emporte, empoisonne leurs chairs d’une solitude triste. Aux yeux du monde, c’était à croire que peu importait leur dévotion, peu importait s’ils étaient des âmes sœurs écrites dans l’histoire, leur liaison n’était vouée qu’aux flammes et à l’échec cuisant. Et c’était c’monde précisément, que le DeMaggio haïssait et fuyait – c’monde fait de ses convictions passées, qui auraient dû lui faire haïr de toutes ses tripes quelqu’un comme Isolde. C’monde gouverné par des gens comme ses parents, les obligations d’une destinée trop pesante, la force d’un culte disgracieux pour seuls desseins.
Combien d’temps se passerait-il avant qu’ils ne se retrouvent ? Deviendraient-ils un jour un couple comme tous les autres, préoccupé par leur bébé et des projets de mariage et d’avenir à mille kilomètres de ce qui faisait leur quotidien aujourd’hui ? Cette envie-là semblait loin d’eux à l’instant présent, comme s’ils n’osaient pas en rêver, n’osaient pas y songer – pour l’heure, ils étaient juste des conquérants délinquants, partageant leur vénération et leur adoration à l’abri des regards. Avec toute l’ardeur dont ils étaient dotés, pourtant, accrochés aux bras l’un de l’autre, happés par leurs baisers, les pulsations empressées de leurs veines sous leur peau. Le temps n’était plus à la séduction sans conséquence – entre eux, chaque souffle d’air, chaque bisou de leurs lèvres, chaque caresse de leurs paumes était un sentiment qu’ils livraient sans concession aucune – nus, fiévreux, toute ferveur affichée, la passion comme une empreinte définitive et invisible sur leurs épidermes. Bien souvent, le chasseur se retrouvait à manquer de souffle, les poumons vides avant qu’il ne daigne relâcher les étreintes de leurs âmes pour avaler de l’oxygène, et mieux repartir à la conquête d’Isolde. Son âme, son corps, ses sens – le long de sa gorge qu’il incendia d’un soupir empressé, ses deux mains ayant remonté le tracé de ses cuisses pour l’enlacer contre lui, à s’en briser les os, s’en froisser les muscles. L’extase partagée dans le moindre de leurs échanges, la vaillance avec laquelle leurs palpitants amenaient la vie à travers eux - un torrent de sang qui bourdonnait à leurs oreilles, leur tempe, chacun de leurs soupirs qui se rencontraient. Il n’était plus là, cinq heures du matin déjà, il n’était plus rien – y’avait plus d’Radcliff, plus de douche, plus de dangers. Dans l’océan de ses sens, c’n’était qu’Isolde qui importait, qu’Isolde qui le guidait, qu’Isolde et l’extase – la sérénade de leur amour, de leurs corps, de leur admiration commune ; la façon claire et nette dont ils emmerdaient le monde, sans aucun respect – encore, et encore, et encore. Qu’on daigne donc venir les punir pour ça.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mer 17 Fév 2016 - 20:22
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Le temps était contre eux, et quand bien même ils n’étaient plus en mesure de s’en rendre compte depuis trop longtemps maintenant, il continuait de filer, les rapprochant de l’inévitable. Ce moment où, il faudrait franchir la porte de l’appartement de Cesare, pour quitter l’idylle et se heurter à une réalité qu’ils ne pouvaient pas emmerder à l’infini. Ça aurait été si simple, si seulement ça avait pu être facile. S’ils avaient pu vivre comme ils le sentaient, avec leur histoire d’amour et leur bébé, un jour peut-être des fiançailles et un mariage. Mais c’était Radcliff, la ville où les malheurs s’enchainaient, les problèmes défilaient et malgré l’ardeur avec laquelle on pouvait vouloir les ignorer, ça reviendrait toujours. A Radcliff comme ailleurs sans doute, c’était que le monde, petit à petit était en train de sombrer dans les flammes de la guerre. C’était ça la réalité dehors, cette guerre dans laquelle Isolde avait décidé de ne pas être juste un dommage collatéral, juste une victime innocente, mais un véritable soldat, prête à se battre dans l’espoir pourtant utopique qu’un jour peut-être la paix reviendrait sur la ville de Radcliff. Un jour, mais quand ? C’était une question qu’elle n’avait de cesse de se poser, une question à laquelle elle n’avait pas de réponse. Alors, un jour, peut-être qu’ils pourraient arrêter de compter les minutes, les secondes jusqu’au moment où ils seraient séparés et vivre leur romance, à la façon des autres couples. Un jour, mais pas aujourd’hui, certainement pas demain non plus. Ça semblait loin, trop loin.
Mais pour l’heure, le temps n’était pas un problème. Ce n’était qu’une donnée de plus qu’ils avaient décidé d’ignorer pour se plonger dans les bras de l’autre. Sous une douche brûlante et sensuelle qui débordait de passion. Une douche dont elle ne voudrait pas sortir. Là contre son corps elle avait l’impression d’être en train de gouter au paradis et les caresses qui continuaient, les baisers qui ne s’arrêtaient pas, ça ne faisait que renforcer ce sentiment. Tout était parfait là, assez pour que plus rien ne compte hormis eux deux et tout ce qu’ils pouvaient être en train d’échanger. Ça ressemblait à ce qu’ils avaient pu avoir dans le passé, cette liaison qui avait souvent fait battre leur cœur avec la même ferveur qu’en cet instant. Cette histoire qu’ils pensaient avoir laissé derrière eux depuis un moment, détruite à jamais dans une explosion qui leur avait coûté cher à tous les deux. Cette extase qui s’était souvent emparée de leurs corps à cette époque, c’était ce qu’ils étaient en train de revivre sous cette douche, dans cet appartement, si loin du reste du monde. Combien de fois elle avait pu en rêver, sans jamais vouloir l’admettre ? Trop de fois sans doute, alors qu’elle aurait voulu voir son affection pour Cesare disparaitre à jamais. Maintenant c’était trop tard, ça ne disparaitrait plus jamais, elle n’en avait plus l’envie de toute façon. Elle voulait rester tout contre lui, à savourer le plaisir charnel qui pouvait naitre de leur étreinte et se nourrir de chacun de ses charmes, encore un peu, quelques heures ou l’éternité, si seulement ça leur avait été permit.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 18 Fév 2016 - 0:51
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Isolde et Cesare, ils avaient toujours été l’ardeur incarnée – deux flammes prêtes à se consumer ; d’passion et de désir, tout autant que dans la haine, la rage, lorsqu’ils s’étaient perdus dans leurs disputes incessantes. Ils n’étaient pas d’ces amants bénis par les anges, plutôt des amoureux toujours rattrapés par les circonstances, mais incapables de laisser la réalité choisir pour eux. A croire qu’ils étaient trop entêtés, s’battant avec ferveur contre tous les obstacles qui pouvaient s’poser sur leur route. Et pourtant, leur idylle avait été douce pendant longtemps, portée par ces arômes de romance sans difficulté aucune ; juste eux deux, épris l’un de l’autre, leur liaison n’appartenant qu’à eux – leur cœur pour seul gouvernail, seul maître des lieux. Cupidon, au fond, peut-être bien qu’il n’avait pas eu son mot à dire. Encore une fois, ici et maintenant, y’avait sans doute des dizaines de crétins et de fous furieux à même de maudire leur relation, des circonstances qui leur prouveraient, tôt ou tard, qu’ils avaient eu tort. Tort à s’y perdre totalement. Mais dans l’extase, la danse impétueuse de leurs sens, la raison faisait partie d’ces choses du monde qu’ils avaient décidé d’abandonner. Peu importait, peu importait alors que leurs sentiments tambourinaient au rythme de leur palpitant, leurs mains, leurs lippes maîtres de leurs destinées – combien d’temps avaient-ils encore ? L’éternité – et s’il fallait qu’ils en crèvent pour la toucher du bout des doigts, l’idée semblait acceptable ici. Mourir en couple plutôt que comme les deux âmes esseulées qu’ils étaient trop souvent, là-bas, dans l’monde dégueulasse et ingrat auquel ils s’étaient tant voués. Qu’ils meurent l’un pour l’autre, emportés par l’adoration, les choix faits par leurs tripes ; c’était pour Isolde qu’il survivait envers et contre tout, c’était pour Isolde qu’il pousserait son dernier soupir. Une conviction qui n’pouvait être ignorée, une confession faite par tout son être, la puissance désespérée de ses gestes, la façon harmonieuse, sensuelle, charnelle et chaleureuse que ses bras avaient de l’emprisonner contre lui – corps et âme, sens et transe tout à la fois.
Combien d’temps avaient-ils encore ? Une pensée, un murmure tout juste aux frontières les plus lointaines de son esprit – le vide abyssal du deuil, la crainte viscérale de chaque nouvelle journée, tant de choses disparaissaient en lui, effacées par la présence d’Isolde – chaque tendresse qu’elle délivrait de ses doigts sur sa peau, et avec laquelle il répondait, incandescent, plongé dans toute l’ardeur qui pouvait faire pulser son cœur. Oh, c’était si rare qu’ils perdent comme ça le contrôle d’leur petit monde, si rare que les masques tombent sans détour – que leurs lèvres, se livrent si honnêtement des baisers remplis d’amour, de dévotion – corps entichés, danseurs fiévreux en harmonie, contre le carrelage qui, contre le dos d’Isolde était devenu aussi brûlant que leurs peaux – c’était comme s’il se cramait les chairs à chaque affection livrée de ses gestes, ses mains façonnant son corps, l’appel lascif de chaque fibre de ses muscles. Combien d’temps avant qu’Isolde ne disparaisse, que tout ceci n’soit qu’une délicate caresse sur son âme, n’laissant qu’une odeur de cramé et l’arôme de la nostalgie à ses lèvres ? Peut-être était-ce pour ça, qu’ils n’avaient pas osé sauter le pas ; peut-être avait-ce été pour ça, les lasagnes – épargner leurs cœurs déjà trop brisés, leurs corps déjà trop malmenés. La souffrance, fallait croire que c’était aussi leur âme sœur, la troisième protagoniste de cette histoire, celle qui reviendrait vite ; trop vite. Trop vite alors que leurs souffles s’emportaient, une tempête grivoise, lascive, une sérénade faite d’ivresse à nulle pareille. Se perdre dans les bras de la Saddler, s’perdre avec elle, s’perdre en elle, c’était comme sacrifier une part de lui à chaque fois ; un fragment de c’qu’il était – un sacrifice, qui n’laissait qu’un trou béant en lui dès qu’ils se quitteraient. Si seulement cet appartement pouvait être tout ce qui importait, tout c’qui existait ; si seulement, si seulement – le souffle immatériel de la réalité, il revint bien trop vite après l’extase, juste entre leurs souffles chauds, leurs bouches éprises sans retenue aucune, leurs corps crispés par la chaleur. La froideur, de compter à nouveau l’temps, quantifier les secondes comme les gouttes d’eau qui harcelaient leur peau. Il n’voulait pas, il n’voulait pas – capricieux, comme trop rarement dans sa vie, d’un baiser désespéré, l’cœur déjà brisé, onctueux, délicat. Enjôleur jusqu’à l’infime, l’ultime contact de leurs lippes. Et la réalité ralentissait déjà leurs cœurs lourds comme une pierre. « Je t’aime. » qu’il murmura à bout de souffle, en glissant une main dans sa nuque, la serrant contre lui dans un câlin – faute de mieux, la gorge serrée par leur impuissance, l’savoir qu’ils repoussaient, repoussaient vainement l’inévitable – que c’était bon, rassurant, vivifiant dans ces instants charnels ; mais que la douleur gagnait toujours.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 18 Fév 2016 - 11:25
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Isolde et Cesare, ils faisaient certainement partie de ces couples sur lesquels on pourrait écrire toute une tragédie. Ils étaient de ces romances qui semblaient impossibles, que tout chercherait toujours à détruire. Ils résistaient pourtant, à l’écart du monde, se baignant dans une idylle à laquelle ils n’étaient pas censés avoir le droit et qu’ils méritaient pourtant. Après tout ça, après toutes les épreuves qu’ils avaient eu à surmonter depuis le jour de leur rencontre, cette passion, ils la méritaient, comme un moyen de se reposer après s’être trop souvent battus. Contre le monde et l’un contre l’autre, dans des disputes qui avaient rythmés leur vie pendant trop longtemps. Le monde était cruel sans doute, de toujours vouloir les séparer, quand bien même ils avaient l’air d’âmes-sœurs, désignées par Cupidon. Ils s’aimaient et si les déclarations d’amour qu’ils s’étaient faites à l’hôpital leur avait enfin permis de le réaliser, Isolde savait que les sentiments avaient toujours été en elle, au fond de son cœur, comme une véritable torture, alors que rien ne semblait pouvoir marcher entre eux. C’était libérateur ces moments passés ensemble, cette nuit endiablée qui lui ferait sans doute du mal au bout d’un moment, mais pour l’heure, c’était probablement les quelque plus belles heures de sa vie depuis longtemps ; les heures passées avec Clara ne comptait pas vraiment, son admiration pour son bébé, prenant le pas sur tout le reste, à part sans doute quand la petite fille se mettait à pleurer au beau milieu de la nuit.
La chute serait rude et chaque minutes qui passait, les rapprochait de ce moment où ils devraient se quitter, sans même savoir quand est-ce que serait la prochaine fois qu’ils pourraient ne serait-ce qu’échanger quelques mots. Ça allait être douloureux, mais ils n’auraient pas d’autre choix que celui d’assumer les conséquences de ce qui aurait facilement pu ressembler à une erreur. Elle ne pourrait certainement pas voir ça de la sorte. Parce qu’y avait rien à regretter dans ces baisers qu’ils échangés, dans cette étreinte charnelle et sensuelle qu’ils partageaient et chacune des caresses qui touchait son épiderme était si agréable qu’elle ne pourrait définitivement pas regretter ne serait-ce qu’une seule seconde de ce qui avait pu se passer cette nuit. Le seul regret, ce serait de devoir partir en laissant tout ça derrière elle, en laissant Cesare derrière elle. Mais l’extase du moment devait bien arriver à un terme. Les meilleures choses n’étaient de toute façon pas celles qui étaient faites pour durer. Pas dans une ville comme Radcliff. « Je t’aime aussi. » Sa voix semblait soudainement brisée, comme rattrapée par cette réalité qui s’imposait à eux maintenant que la folie arrivait à son terme. Elle ne voulait pas partir et ses mains contre le dos de Cesare, elle aurait presque eu envie de le serrer dans ses bras, avec toute la force qu’elle possédée, dans la volonté de le retenir contre elle, pour toujours. « Tu m’dois toujours un café. J’partirai pas sans mon café. » Et peut-être qu’après elle trouverait autre chose pour ne pas partir et elle continuerait de chercher. « J’ai pas envie de partir. » Et elle la sentait maintenant, la douleur qui commençait à se répandre dans son corps à cette idée. Parce que les minutes passaient probablement trop vite et qu’elle ne pourrait pas rester indéfiniment avec lui, qu’importaient toutes les excuses qu’elle pouvait s’acharner à trouver, faudrait qu’elle parte et même si ça faisait mal, ils n’avaient pas le choix.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 18 Fév 2016 - 15:21
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S’éprendre pour mieux s’échouer. S’retrouver, pour mieux s’perdre. Y’avait de l’ironie dans cette litanie, la danse capricieuse de leurs destinées respectives – combien d’temps avaient-ils encore ? L’un comme l’autre n’voulaient pas y penser, le couple fuyard dans le moindre grain de dévotion et d’affection qu’ils se vouaient. Amants dans la perdition ; s’ils devaient être ennemis de tous les anges du destin rien que pour gagner quelques poignées de minutes l’un avec l’autre, qu’il en soit ainsi. Ils y mettaient toute leur ardeur, dans la perdition, l’extase qui les englobait, et chauffait leurs corps l’un contre l’autre. C’était comme se séparer d’une part de lui-même, s’arracher le cœur de la poitrine, que d’compter les secondes dont la réalité disposait pour glisser sous leurs peaux. Une impression charnelle bien dégueulasse, après tant de tendresse – peu importait leur ferveur, le temps exigeait toujours un tribut. Mais être contre Isolde, enlacé contre elle dans des caresses suaves et douces, ça allégeait encore l’poids du monde, l’poids des conséquences. Qu’en serait-il, quand ils devraient vraiment se séparer ? Quand l’un d’eux devrait passer la porte de l’appartement en premier, abandonnant l’autre derrière ? C’était à croire qu’ils étaient l’expression maudite et la plus totale des âmes sœurs bien connues dans les tragédies, celles qui inspiraient des sérénades qu’ils n’connaissaient pas, celles qui épuisaient encore plus les volontés, et n’faisaient que conter des malheurs. Isolde et lui, après tout, ils n’étaient pas que des malheurs – ils n’étaient pas juste du sexe frivole en guise de retrouvailles. Ils étaient leurs cœurs, tambourinant à toute vitesse contre leur poitrail ; leurs sens, échaudés par la présence de l’autre ; leurs mots, leurs promesses, leurs vœux. Le culte, tangible et bien présent qu’ils se vouaient dès que leurs regards se croisaient. Et y’avait aucun mot, long ou court, simple ou compliqué, pour décrire l’amour qu’il lui vouait, les sentiments, la passion à double-tranchant – ceux qui le pousseraient à s’jeter dans les flammes sans aucune hésitation, si ça pouvait la sauver. Elle, la dernière ; l’ultime petit sursaut de son humanité dans ce monde-là. Y’avait leur bébé aussi, auquel il devrait une certaine loyauté également, un devoir immuable créé par la vie elle-même ; mais ici, maintenant, Clara était aussi loin que l’reste du monde. Parce que c’était plus simple comme ça, ça lui crevait déjà assez l’être et les sens, de s’dire qu’il quitterait Isolde, seule.
Et la voix d’Isolde s’était brisée, faiblesse affichée, mise à nue ; c’n’était pas la première fois, qu’il était le privilégier à saisir ses états d’âme, la douceur de son être, la fragilité qu’elle pouvait incarner. Comment regretter cette nuit-là, comment regretter toutes les nuits passées, tous les aléas, les beaux moments d’leur histoire ? C’était ça, être amoureux sans concession, baignés par la vénération, l’adoration tout à la fois ; l’idylle une fois brisée faisait un mal de chien. Un mal duquel on n’pouvait s’passer, avec du recul. Mais les confessions de la Saddler écrasaient déjà son cœur contre ses côtes, d’la même façon que les embruns d’un océan tumultueux se seraient écrasés contre des roches coupantes. Il en vint à déposer un baiser sur son épaule nue et humide, innocent, fait d’admiration plus que sensuel, sans savoir si ça pouvait répondre à la place de mots, si ça pouvait aider. Si ça pouvait l’aider lui. Il n’voulait pas qu’elle parte, il n’voulait pas partir – il voulait soumettre le temps et le monde rien qu’à leurs caprices. Des mots qu’il aurait pu déclamer, ils lui brûlaient la gorge comme de l’acide ; mais il les retint, de sa main caressant son bras, profitant du charme des dernières secondes qui s’envolaient. « J’vais te faire ce café, alors. » et du bout des doigts, il repoussa une des mèches des cheveux mouillés d’Isolde, qui était tombée sur son visage, son pouce s’égarant sur sa joue un petit instant. A croire qu’il gravait chaque seconde, chaque impression dans son esprit, sa mémoire, son cœur. C’était probablement le cas, il avait au moins besoin d’ça pour prétendre avoir du respect pour son père et leur famille – jusqu’à quand ? Jusqu’à c’qu’ils se retrouvent, elle et lui, un jour. Un jour. Peut-être. Et la tentation de reprendre ses lèvres, reprendre leurs caresses, repartir des heures en arrière était on n’peut plus palpable ; il la retint, de ses mâchoires s’enserrant tandis qu’il feignait un sourire. Il s’écarta enfin d’Isolde, non sans un bisou papillon – délicat, éphémère. A la sortie de la douche, il attrapa une serviette, l’enroulant autour de sa taille avant de quitter la salle de bain. Qu’ils retournent à ces heures de bienséance illusoire, avec leurs vêtements sur le dos – dans toute la chambre, il chercha ses premiers vêtements, enfilant le seul d’entre eux, qui se trouvait encore dans cette pièce-là. Le reste, c’est vrai, était à la cuisine, avec ces foutues lasagnes.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 18 Fév 2016 - 16:30
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Le temps passait sans jamais s’arrêter, les rapprochant toujours un peu plus de l’inévitable, de ce moment qu’ils auraient voulu ne jamais avoir à connaitre. La réalité était en train de revenir au galop, après qu’ils aient trop longtemps cherché à la fuir et ça avait été si bon, si agréable, pour une fois, de se laisser aller à l’extase d’une vie sans guerre, sans conflit. Ça avait été l’idylle qui s’était emparée d’eux durant ces quelques heures, une durée bien trop courte, mais sans doute qu’ils n’étaient pas en mesure de se montrer plus gourmand. Ils avaient déjà eu beaucoup de temps, rien que pour eux deux, rien que pour profiter de cette romance dont elle avait si souvent rêvé ces derniers temps. La réalité, elle était tellement douloureuse comparée à la passion qu’elle avait pu partager avec Cesare et déjà, elle lui brisait le cœur, lui déchirait les entrailles à lui en donner envie de pleurer. Parce qu’elle ne voulait pas que ça s’arrête. Elle avait envie de retourner auprès de son bébé, cette petite fille à qui elle vouait déjà un culte, elle avait envie de la retrouver, de la serrer dans ses bras et de lui offrir un million de bisous pour se faire pardonner de l’avoir laissée derrière elle pendant tout ce temps. Mais elle n’avait pas envie de quitter Cesare. Clara elle, elle pouvait la voir si souvent, tout le temps même et elle ne s’en lassait pas. Mais Cesare lui, elle savait déjà qu’en le quittant, elle se condamnerait à ne plus le revoir pendant un temps indéterminé et c’était ce qui rendait la séparation encore plus dure.
C’était commun sans doute, pour les amoureux, de redouter le moment où il faudrait partir chacun de son côté jusqu’à la prochaine rencontre. C’était pour ça que les couples finissaient par s’installer ensemble, c’était peut-être à ça aussi que servait les fiançailles, le mariage, une promesse de toujours rester ensemble, parce que la distance avec l’être aimé ça faisait du mal. Elle aurait tellement eu envie de le retenir contre elle, serrer un peu plus l’étreinte pour qu’il ne puisse pas s’en défaire, mais elle lâcha, pour revenir poser ses mains contre son torse. Fixant son visage en savourant la douce caresse contre sa joue. Fallait que ça se termine, ils n’avaient pas le choix. Elle l’avait regardé sortir de la douche, l’observant toujours alors qu’il quittait la pièce. Ils étaient toujours dans le même appartement et pourtant, elle sentait déjà sa peine s’intensifier. Refreinant l’envie de pleurer comme une idiote, elle coupa l’eau de la douche avant d’en sortir à son tour, nouant une serviette autour de sa poitrine. Elle laissa échapper un long soupire avant de quitter la salle de bain pour rejoindre la chambre récupérant la serviette qu’elle avait laissée contre une chaise la veille et dont elle s’était déjà servie pour essuyer ses cheveux, puisqu’elle avait toujours aucune chance de trouver un sèche-cheveux, elle frotta énergiquement avant de partir à la recherche de ses vêtements, retrouvant ses sous-vêtement et son jean – ou du moins celui que lui avait filé Cesare la veille – qu’elle enfila bien rapidement avant de récupérer ses chaussures qui trainaient dans la salle de bain depuis sa précédente douche et son téléphone qu’elle avait également oublié dans un coin de la pièce. Puis elle rejoint la cuisine, là où y avait encore le plat de lasagnes sur la table et le t-shirt que Cesare lui avait retiré quelques heures plus tôt. Elle se laissa retomber sur la chaise qu’elle avait occupée dans la soirée avant de se risquer à jeter un rapide coup d’œil au plat abandonné qui avait l’air dans un état encore pire que la veille. « Ouais la par contre … ça à l’air bien dégueulasse. » Même elle, elle ne s’y risquerait pas, surtout à cette heure-là du matin, peut-être qu’à l’époque où elle avait été enceinte, manger des lasagnes au lever du soleil, ça n’aurait pas été un problème pour elle, mais là non, même à elle, ce plat pouvait facilement couper l’appétit.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 18 Fév 2016 - 19:14
rather us be forgotten together, than remembered apart
WITHOUT A BRAIN, YOU DIE. AND WITHOUT A HEART, YOU DIE.
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you wanted to tell me, you wanted to tell me off. come back for another, come back for a second run. you're building barricades. ones that you cannot break down. one way or another, you're gonna break my heart. and like the seasons ending, say that yours was never ours. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Et peu à peu, Cesare retrouvait chacun de ses vêtements – comme s’il remontait le cours des événements de la veille ; comment tout avait dégénéré dans la cuisine, dans le bon sens du terme. Comment la passion l’avait emporté sur la prudence, l’insouciance sur la réalité – leurs baisers plus incandescents, gagnant en ardeur à chaque seconde. Les caresses coupables, suaves, sensuelles proférées de leurs mains. Le bien-être, procuré par un simple câlin. Dans la cuisine, le DeMaggio avait retrouvé son pantalon, qu’il avait enfilé alors même que des gouttes d’eau glissaient encore de ses cheveux noirs, dans sa nuque, le long de son dos. Mais la réalité, ses gestes routiniers, la bonne marche mécanique des pensées, c’était toujours un bon moyen de mâter le cœur et ses caprices. Peu importait, au fond, la dévotion, l’affection que Cesare vouait à Isolde – l’monde se foutait de la ferveur de leur amour, le désespoir qui imbibait l’air à chaque fois qu’ils se retrouvaient ; le monde, dehors, il le remarqua en une œillade par la fenêtre, n’avait pas changé. Et quelque part dans ces rues-là, y’avait un bébé, un job et une cause qui attendaient Isolde. Y’avait une vengeance, des parents et ses convictions qui appelaient Cesare. Leur admiration, leur adoration l’un pour l’autre n’avait pas changé Radcliff en une nuit ; eux deux, en couple, leurs désirs et leurs envies, c’était trop petit pour Radcliff, la prescience de la ville, l’impétuosité de ses habitants. Au fond, qui n’avait pas de respect pour l’autre ? Alors que le bled endormi s’éclairait peu à peu sous les rayons du soleil, le chasseur ne put s’empêcher d’éprouver une profonde véhémence pour l’endroit, et chaque personne qui gravitait dans ces rues désespérées. Il avait toujours détesté Radcliff, d’aussi loin qu’il s’en souvienne ; le décor scénique de sa vie misérable. Il se souvenait encore bien, d’la façon dont les voisins avaient eu pour habitude de le dévisager lui et le reste de sa famille, les ragots qui allaient bon train, sans qu’personne ne fasse rien pour Aria ou lui. Alors au fond, quels sacrifices allait-il encore devoir faire pour des gens qu’il exécrait, un endroit qu’il aurait préféré voir rayé de la carte ?
C’est la voix d’Isolde qui le ramena sur terre, un appel lancé dans l’vide par son âme sœur, et le ramenait jusqu’à elle. Ils avaient encore du temps – trop peu de temps, mais du temps quand même – pour profiter de la compagnie de l’autre. Leur romance, y’avait pas à dire, n’survivrait sans doute pas à tout ça, tout c’qu’ils faisaient, tout c’qu’ils éprouvaient. C’était stupide, désespéré, et merveilleux tout à la fois de s’y raccrocher avec tant de force. Il n’était plus question de se lancer dans un numéro de séduction, de s’attarder sur les charmes de la jeune femme, d’feindre qu’ils avaient encore tout l’temps du monde ; il se força à sortir de sa torpeur, cette vénération silencieuse qui le happa, éclaira son visage pour un instant. « Ouais, ehm, j’crois que c’est peine perdue. » peine perdue - qu’il marmonna simplement, maudissant c’plat de lasagnes comme il maudissait tout Radcliff. Sans vergogne, il attrapa leur repas intouché et l’envoya rejoindre le reste dans la poubelle. « Ehm, café alors. » à croire qu’il n’était pas très bien réveillé – Isolde avait eu l’occasion de remarquer à quel point il l’avait été ; au fond, c’n’était pas ça le problème. Ici, pas de machine expresso, pas de rapidité ; juste une cafetière, et le lent filtrage du café le plus brut qui soit – au moins, ça permettait de rester éveillé sans concession aucune, des heures durant. La machine lancée, Cesare revint vers la table avec deux tasses, s’asseyant à son tour non sans échouer à retenir un soupir, qui en disait long sur ses pensées. Qu’est-c’qu’il détestait le matin, la réalité, le creux de la vague. De sa poche, il tira son téléphone, qui ne releva aucune activité particulière – et il fut incapable de savoir si c’était une bonne chose, ou une mauvaise chose au contraire. « J’espère que ehm. Personne s’est inquiété, hier pour toi. » et c’n’était que maintenant qu’il y pensait, fallait croire. « Peut-être que t’aurais dû appeler. » ne put-il s’empêcher d’ajouter, un reproche, mais aucunement adressé à elle ; plus à eux deux, comme s’il n’pouvait s’retenir de le faire. C’avait été écrit, ça aussi, dans le chemin chaotique de leur idylle pas si idyllique ; ç’avait été écrit, qu’ils regretteraient tous leurs faux pas, comme s’ils étaient juste voués à être les pires martyrs de c’monde.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 18 Fév 2016 - 20:25
We'll never know what it's like to be free.
— cesare demaggio & isolde saddler —
Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Habillée, assise dans la cuisine, Isolde avait vraiment l’impression de se heurter à la réalité, quand bien même elle aurait voulu l’éviter. Elle était là dehors à quelques mètres d’eux et ils ne pouvaient plus se permettre de le faire. Ils en avaient déjà bien assez profité, maintenant fallait revenir sur terre et prendre que conscience que cette idylle insouciante devait se terminer, qu’importait qu’ils en aient l’envie ou non. Sombrer de nouveau dans le caprice ne leur était pas permit, même si, son cœur qui battait douloureusement dans sa poitrine avait encore envie de se laisser aller aux passions qui les éloignait d’un monde qui devait sans doute bien les détester pour toujours chercher à les séparer. Tant qu’y aurait cette guerre dans les rues de Radcliff, tant qu’il y aurait toujours une bonne raison de continuer, chacun de leur côté à suivre le but qu’ils s’étaient fixés, il n’était pas question pour eux de devenir un de ces couples traditionnels, avec des vies banales, calmes et pourtant si belles. Ils pouvaient bien ressembler un peu à ces amoureux qui après avoir passé la nuit ensemble partager un petit déjeuné, si les autres âmes-sœurs pouvaient s’aventurer à parler mariage, eux, il leur serait plus sage de parler encore d’un plat de lasagnes plutôt que de n’importe quelle forme d’engagement qui n’était pas à leur portée. Les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre étaient réels et forts, mais ça ne changeait rien au fait que leur romance n’était pas compatible avec tout le reste de leurs vies.
Y avait pas que les lasagnes qui étaient des causes perdues d’après elle et sans doute que tous les deux, ils mériteraient d’être balancés à la poubelle de la même façon que Cesare s’était débarrasser du plat. Eux deux et leur fichue histoire d’amour qui ne menait nulle part. Elle avait au moins menée à Clara, ce bébé qui allait grandir dans un monde des plus compliqué. Mais hormis cette petite qui méritait toute l’admiration du monde et bien plus encore, n’y aurait jamais rien de bon qui sortirait de l’histoire de Cesare et Isolde. Si seulement ça n’avait pu être que du sexe sans rien de plus, au moins, ils n’en seraient pas là trop attaché à l’autre en sachant très bien qu’ils ne pourraient pas rester ensemble. « J’ai envoyé un message à ma baby-sitter hier soir, alors ça devrait aller. » Dans la salle de bain, avant même de penser à essuyer le sang qui coulait de sa plaie, avant que Cesare n’arrive à la rescousse, elle avait prévenu Léda qu’elle ne pourrait pas rentrer à cause du couvre-feu. Maintenant, restait à savoir si Léda allait penser qu’elle avait décidé de jouer la carte de la prudence ou bien si elle allait se douter que quelque chose s’était mal passé pour elle, l’obligeant à renoncer à l’idée – qui d’habitude ne l’effrayait pas – de traverser la ville et son armée de hunter posté aux quatre coins de la ville. « Niveau inquiétude, ça devrait aller, c’est plutôt de sa colère que je devrais me méfier. Je pense que sa nuit à dû être courte. » Probablement que Léda n’avait pas prévu de passer la nuit avec un bébé qui avait tendance à penser que la nuit c’était pire moment pour dormir et qui préférait de loin pleurer toutes les deux heures et parfois même, rester inconsolables pendant des heures durant. « Toi, personne va se demander où t’es passé ? » Elle ne voulait pas être responsable de difficultés supplémentaires dans la vie de Cesare, elle n’avait pas envie qu’il ait à payer pour une erreur qu’elle avait été la première à commettre, parce que, jamais elle n’aurait dû l’appeler.
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough.
(stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough.