Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 11 Fév 2016 - 21:40
We'll never know what it's like to be free.
— cesare demaggio & isolde saddler —
Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Toute la passion qu’ils avaient pu connaitre à un moment de leurs vies appartenait au passé. Ils avaient bien échanges quelques baisers, quelques caresses, mais tout ça sans la moindre envie dans doute de réveiller l’érotisme qui avaient pu à un moment naitre au sein de leur couple. Ils en avaient eu des moments comme ça, des moments où les gestes innocents étaient devenus beaucoup plus sensuels, ces moments qui n’avaient pas été que du simple batifolage, mais de véritables liaisons amoureuses. Des moments comme il n’y en avait plus dans la vie d’Isolde depuis trop longtemps maintenant. C’était qu’elle avait l’embarras du choix quant au partenaire, puisqu’elle ne faisait absolument pas la différence entre les deux sexes. Mais avec son histoire avec Cesare et ce bébé qu’elle venait d’avoir, ça faisait partie des choses auxquelles elle avait même arrêtées de penser, malgré les poussées d’hormones dont elle avait pu être victime les mois derniers. Revoir Cesare torse-nu, ça suffisait à réveiller des souvenirs qui n’étaient plus appropriés en cet instant. Pourtant elle pouvait presque ressentir la chaleur de la peau de Cesare contre la sienne, juste en fermant les yeux et en se replongeant dans les souvenirs de cette époque. Mais, c’était le genre d’envies auxquelles il fallait résister, les pulsions charnelles qu’il fallait garder de côté pour ne pas se laisser sombrer dans une énième erreur. Malgré cette idylle qui semblait leur revenir un peu trop souvent ces derniers temps, il fallait savoir être raisonnable, et laisser toute l’extase de leur histoire, rester loin dans leur passé.
Son regard était resté un peu trop longtemps accroché au corps de Cesare, perdu dans les souvenirs de cette vieille romance. Détourner les yeux pour se concentrer sur ses cheveux avait été la meilleure chose à faire. Elle ne voulait pas non plus avoir l’air de la pauvre cloche du coin qui vouerait un culte silencieux aux muscles bien dessinés sur le corps de Cesare. Elle n’était pas comme ça après tout. Elle ne se perdait pas en vénération et en fantasmes sur les corps musclés des types, elle était plutôt du genre à vouloir tester ces fichus muscles qui semblaient les rendre meilleurs que tout le monde, afin de mieux pouvoir leur foutre la pâté au bras de fer. « Hein ? Ouais … Tu sais, je suis pas le genre de fille qui squatte la salle de bain pendant quinze ans. » A part peut-être quand elle prenait un bain, mais bon, une douche c’était rapide et comme elle n’aimait pas les gens qui passaient trop de temps dans la salle de bain, elle s’arrangeait en principe pour en sortir rapidement. « Tant pis pour mes cheveux, ils s’en remettront. » Elle haussa les épaules avant d’abandonner la serviette qui lui avait servi à s’occuper de sa tignasse, sur le dossier d’une chaise, puis, elle laissa presque échapper un soupir de soulagement en voyant Cesare s’éloigner de la chambre. Elle enfila rapidement les vêtements laissés sur le lit par Cesare. Ceux de sa petite sœur, sans aucun doute. Ça la mettait mal à l’aise de porter ça, mais c’était probablement mieux que de se balader nue dans cet appartement. Habillée, elle resta quelques minutes dans la chambre, encore nerveuse, avant de finalement rejoindre Cesare dans la pièce d’à côté. « Peut-être que je devrais m’occuper des pansements toute seule. Je devrais quand même pouvoir faire ça. » Et ce serait mieux pour tout le monde si elle n’avait pas à soulever de nouveau son haut devant elle et si elle n’avait pas à sentir la chaleur de ses doigts contre sa peau, sans doute que ce serait mieux même, s’ils pouvaient rester à une certaine distance l’un de l’autre.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Jeu 11 Fév 2016 - 22:49
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WITHOUT A BRAIN, YOU DIE. AND WITHOUT A HEART, YOU DIE.
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you wanted to tell me, you wanted to tell me off. come back for another, come back for a second run. you're building barricades. ones that you cannot break down. one way or another, you're gonna break my heart. and like the seasons ending, say that yours was never ours. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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C’était facile, tellement facile entre eux pour que les choses dégénèrent ; à croire qu’ils marchaient toujours sur un fil, suspendu dans le vide, les abysses d’un côté – et le reste de l’autre… le reste. Ce ils ne savaient quoi, duquel ils s’approchaient trop souvent, mus par l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre, la passion jamais morte entre eux. Après tout, n’était-ce pas pour ça qu’ils avaient toujours été si prompts à dérailler, à s’engueuler comme deux fous ? Parce que l’amour entre eux n’était jamais mort, mais avait continué d’être une flamme douloureuse et destructrice dans leurs entrailles ? Ça leur avait fait un mal de chien, sans conteste, et ça leur en faisait encore – contre son poitrail, Cesare pouvait sentir son cœur pris dans une danse désespérée, échaudé et rattrapé par des souvenirs qu’il n’devait pas ressasser de la sorte. Cesare n’avait jamais été un adepte du batifolage, des liaisons inconsidérées et basées uniquement sur le sexe – somme toute, ç’aurait pu être la solution de facilité, un moyen de combler la solitude et de ne jamais vouer son âme à qui que ce soit. Mais fallait croire qu’y’avait eu une quelconque noblesse stupide qui l’avait retenu, sa sœur l’avait dit coincé, trop solitaire, trop froid – paradoxalement, lui il se savait empreint de tendresse, de ces vénérations rares et précieuses, qu’il ne vouait qu’à peu de gens. Cesare amoureux, c’était comme une averse au beau milieu du désert. Il y mettait toute l’ardeur dont il disposait, la ferveur imprudente que ses tripes lui commandaient – Isolde, elle n’pouvait pas savoir ça non plus, elle qui s’était éprise d’autres gens avant lui. Elle n’pouvait pas savoir, à quel point leurs souvenirs communs étaient marqués au fer rouge dans l’esprit et les entrailles du DeMaggio – à quel point ils se souvenaient de la caresse de leurs peaux l’une contre l’autre, la sensation délicate, charnelle et indélébile qu’elle avait laissée derrière elle. Comme un parfum, qui se serait accroché à ses narines qu’il le veuille ou non ; concrètement, ç’avait amené la naissance d’un bébé-accident, ces enfants non-désirés qui tombaient la plupart du temps, au pire moment possible et imaginable. C’était presque le cas, là ; ça n’voulait pas dire qu’ils n’s’étaient pas aimés, avec toute la force du cœur, et que l’adoration que Cesare éprouvait pour Isolde, il la ressentait pour sa fille aussi. Ça n’avait pas été faute de vouloir mater ce sentiment-là, d’espérer pouvoir le balayer d’un revers de la main en ne croisant même pas le regard de Clara ; mais y’avait eu une loi physique, aussi d’ce côté-là, qui lui avait déjà fait perdre les pédales. Cupidon, celui-là, il avait décidément bien fait son job – enchainant deux âmes sœurs au même sort, quel qu’il soit, peu importait le respect pour les morts ou c’que le reste du monde allait lancer sur eux en rétribution de leurs actes inconsidérés.
En rejoignant le salon voisin, Cesare lâcha un soupir, empli par le regret tout à la fois, d’s’être attardé dans la pièce et de l’avoir quittée. Certes, c’était mieux comme ça – mais fuir, ça devenait redondant, fatiguant. Epuisant. Avant même d’avoir enfilé son tee-shirt, tout ce qu’il fit fut de passer une main sur son visage, tassant les traits de celui-ci alors que ses doigts fourrageaient ses cheveux, et dégringolaient dans sa nuque, tendue à souhait. Normal, avec tout c’qu’il traversait, jour après jour, il n’avait pas forcément le temps d’aller se faire faire un massage, quand bien même celui-ci serait totalement mérité. La planète terre était toujours là, le décor désastreux aussi – attrapant les pans de son vêtement, le chasseur l’enfila enfin, tout juste avant qu’Isolde ne revienne. Pour une fois que le destin faisait bien les choses. « Okay. » c’est tout ce qu’il put répondre d’ailleurs à ce qu’elle dit – il n’allait pas la forcer à s’faire soigner, rien que pour prouver qu’ils pouvaient le faire sans qu’il y ait le moindre sous-entendu érotique dans l’air. Ni parce qu’il s’en préoccupait. Ni parce que ça lui donnait au moins le sentiment de faire quelque chose de bien, avec elle. Elle n’voulait pas. Et il n’voulait pas qu’elle le repousse – c’n’était pas pour autant qu’il écouterait ses désirs avant ceux de la jeune femme ; au fond, il avait perdu ce droit y’a bien longtemps déjà. Et pour le bien de tout ça, par dévotion, il aurait dû rester comme ça, la laisser repartir dans la chambre comme si de rien n’était, s’occuper elle-même de ses pansements. Et après quoi ? Le temps de lever les yeux au ciel – parce que même pour lui, la situation avait dépassé un certain stade de tension incompréhensible – Cesare fit un volte-face pour rattraper Isolde. Son premier geste aurait été de lui prendre le poignet, le bras ou la main pour qu’elle le regarde, mais il n’en fit rien : « Ecoute-. » écoute quoi ? Y’avait pas grand-chose à dire, il avait suffi d’un stupide hasard pour que les choses déraillent. Comme trop souvent : un gène mutant, un putain de dépistage, son nom de famille à lui, sa sœur, un mot de travers. C’était l’monde qui se liguait contre eux, de toute manière. « J’suis désolé. J’avais pas prévu de rester dans la chambre, je-je… J’voulais pas te… te j’sais pas. Te froisser ou t’énerver, ou-… » au fond, les hauts et les bas, les états d’âme d’Isolde, la complexité du jeu de l’ange des amours qui s’amusait d’façon bien sadique avec eux – ça lui faisait perdre la boule. « J’sais que tu pourras t’en occuper toute seule, mais j’veux pas que… que ce soit bizarre comme ça. » ils ressemblaient à des adolescents, franchement. « Alors-… j’te laisse faire. Mais y’a- d’mon côté, y’a pas de quoi… s’éviter, maintenant. » son regard avait parcouru la plupart des autres recoins de la pièce, hormis l’endroit où se trouvait Isolde, l’idée était quand même là. « Mais-… si tu veux que ça réponde à notre question d’avant. J’devais peut-être partir. » parce qu’au fond, c’était ça, eux, une capricieuse danse entre va et vient, rapprochements et éloignements. Intimité, et inimitié. Des baisers aux saveurs d’autrefois, loin de tout jeu de séduction, faits de la sincérité qu’ils avaient toujours éprouvé l’un pour l’autre – entichés, accrochés à c’t’histoire compliquée, qu’ils le veuillent ou non. Et peu importaient, pour les auteurs capricieux d’leur vie, que ça leur fasse plus mal que tout le reste.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Ven 12 Fév 2016 - 10:36
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Il fallait toujours que les choses se compliquent entre Cesare et Isolde. La simplicité ne faisait plus partie de leurs vies depuis longtemps maintenant. Le couple, si tant est qu'ils puissent en former un, était fait de complexités à peine croyables. Cupidon devait avoir de drôles de plans pour eux, pour les garder si proches alors qu'ils trouvaient toujours un bon moyen de se repousser, comme si ça devait toujours se finir comme ça. Séparés jusqu'à ce qu'un événement imprévu ne les rapproche de nouveau. S'ils devaient se quitter maintenant, y avait personne pour leur dire dans combien de temps ils se reverraient, mais c'était certain que leurs routes se croiseraient de nouveau. Ils n'étaient pas faits pour les histoires d'amour semblables aux idylles qu'on pourrait facilement voir dans dans les films. Eux ils étaient voués à tout ce qui était compliqué et dont ils ne sortiraient probablement jamais. Ils devaient avoir une sorte de vénération pour tout ce qui était compliqué pour se lancer là-dedans à cœurs perdus. Mais ils étaient deux amoureux coincés dans un cercle vicieux à présent. Ils avaient trop d'affection l'un pour l'autre et une volonté de s'y accrocher avec toute la force dont ils étaient dotés. Passer à autre chose, ça semblait impossible. Elle n'en avait pas envie, malgré tout ce que Cesare avait pu lui dire la fois dernière, lui conseillant de trouver quelqu'un d'autre, avoir un beau mariage et tout plein de bébés. Elle ne voulait pas de tout ça. Ça avait beau être destructeur, elle le voulait lui.
Il était plus sage d'éviter les contacts trop physiques, cette fois, pas question de se perdre en baisers et en caresse, ce serait s'enfoncer un peu plus dans la tentation à laquelle elle essayait à tout prix de résister. Son simple okay était suffisant sans doute. Elle n'avait rien besoin de plus pour commencer de nouveau à s'éloigner vers la chambre, histoire d'aller s'occuper elle même de cette plaie qu'il venait de lui recoudre. Elle se retourna cependant rapidement quand il l'interpela. « Je suis pas énervée … Je …. » Elle était quoi ? Subitement beaucoup trop sensible à tous les charmes de Cesare ? C'était probablement la dernière chose qu'elle avait envie de dire à haute voix en cet instant. « Je suis désolée, c'est de ma faute … » Elle glissa rapidement ses doigts dans ses cheveux avant de baisser les yeux vers le sol. Elle ne voulait pas non plus qu'ils aient à s'éviter comme ça, simplement parce qu'elle avait du mal à gérer ses pulsions. Il était peut-être plus sage qu'il s'en aille, même si elle n'en avait pas la moindre envie. Elle ne voulait pas qu'il parte simplement parce qu'elle était sensible aux appels charnels. « Peut-être que tu devrais … » Non, elle ne voulait pas qu'il parte et l'expression déçue sur son visage montrait le désaccord entre ses paroles et ce qu'elle voulait. Elle ne pouvait pas se résoudre à simplement le retenir, faire dans la simplicité ce n'était pas pour eux de toute façon. Elle avait pourtant le sentiment que le voir partir risquait cruellement de lui briser le cœur. « Mais je crois pas non plus qu'on devrait s'éviter … alors qu'on arrive à communiquer sans gueuler et qu'au moment où tu passeras cette porte on sait pas quand est-ce qu'on pourra se revoir et … C'est cool quand on peut parler sans crier ... » Elle avait enfoncé ses mains dans les poches arrières de son jean, l'air toujours aussi nerveuse. « Je suis bizarre ce soir, désolée … » C'était probablement une bonne conclusion à tout ça. Elle était b bizarre et fallait vraiment qu'elle se reprenne, sinon, il allait partir mais pour la fuir.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Ven 12 Fév 2016 - 19:00
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Le mariage de ses parents avait toujours été ça ; cette chose immuable, plus souvent froide qu’emplie de tendresse, un point fixe qui consolidait la famille DeMaggio. Jamais l’amour n’avait eu sa place dans l’équation, et jamais les discordances ne menaçaient d’avoir raison de tout ça : ils n’étaient pas un couple ordinaire, Rafael et Isabela, deux hunters qui s’étaient alliés pour le bien de leur famille et guère plus. Alors définitivement, les états d’âme, les hauts et les bas de toute idylle remplie de bons sentiments, on n’avait jamais vraiment appris à Cesare à faire faire à toutes ces choses. Isolde, la façon dont son cœur s’exprimait avant tout le reste quand il la dévisageait, à mi-chemin entre adoration et culpabilité, c’était nouveau. Imprévu. Complexe. Une liaison malvenue, tout autant qu’une salvation qu’il n’aurait jamais cru connaître – trop souvent dans cette histoire pourtant, le chasseur se retrouvait à tatillonner, incapable de comprendre les complexités des hauts et des bas que connaissait n’importe quelle romance, sans doute. Ses histoires précédentes n’avaient pas été comme ça, emplies d’une telle dévotion, d’une admiration sans faille pour l’âme sœur de l’autre côté de l’équation. Y’avait eu de l’affection entre Ellie et lui, une forme de respect qui avait poussé Cesare à n’jamais vouloir engager la jeune femme avec sa famille à lui, ni même envisager le moindre avenir : les fiançailles ou toute chose concrète de ce genre chez les DeMaggio, il avait toujours su que ça n’dépendrait qu’à moitié de lui. Finir amoureux, dévoré par une passion frénétique, l’ardeur imprudente de s’attacher à quelqu’un ; tout ça, tout ça, ça n’aurait jamais dû arriver.
Elle n’était pas énervée, c’n’était déjà pas si mal ; à croire que c’était la seule réaction à laquelle il pouvait s’attendre, le réflexe qui revenait sans cesse se mettre entre eux. S’repousser, avec hargne et ferveur, mettre fin à la courte extase créée par la bonne-entente qui planait, électrique et douce partout autour d’eux. Fallait toujours qu’y’ait un pas de travers qui complique tout, les regards qui fuyards, comme s’ils étaient pris dans une danse trop près des flammes d’un incendie qui menacerait des cramer des pieds à la tête. Ou peut-être était-ce juste eux ; ils avaient un penchant incontrôlable pour le masochisme, la souffrance, le fait de tourner autour du pot pour une chose si évidente, et si dévastatrice tout à la fois. Il voulait rester, elle disait qu’il fallait qu’il parte – elle voulait qu’il reste. Ou voulait-elle qu’il parte ? D’ici une poignée de minutes, ils auraient tous les deux besoin d’aspirine, rien que pour rendre ce tête à tête moins compliqué : Cupidon, c’était à croire qu’il tirait ses flèches sans tenir compte des conséquences de ses actes. Ni de quels crétins ils poussaient à s’éprendre l’un de l’autre. Et tous leurs baisers, les caressescharnelles qu’ils s’échangeaient, leurs regards qui se rencontraient sans détour – à défaut de simplifier la situation, ça n’faisait que la rendre plus emmêlée encore. Elle était bizarre ce soir Isolde, sans conteste – et dans la pénombre, le vague et discret haussement de sourcils qu’il eut en guise de réponse était tout aussi équivoque que des mots. « Ehm... je-… » oui, voilà fallait croire que c’était tout c’qu’il trouvait à dire, après avoir déclamé toutes les sérénades d’amour possibles et imaginables, sans détour aucun, l’autre soir, à l’hôpital. « J’vais-… j’vais pas t’cacher que même si on s’engueulait, j’préférerais toujours être ici que chez moi. » chez lui, chez ses parents, au beau milieu des Sept Cercles de l’Enfer où aucun ange ou aucun repos ne s’profilaient à l’horizon – c’était la même chose. Un vague sourire passa sur ses lèvres, histoire de mettre un peu de charme dans la réalité dégueulasse : au fond, qu’ils s’engueulent ou pas, semblent se haïr avec toute la vénération du monde, il préférait être avec elle que n’importe où ailleurs. C’était ça l’truc débile, au fond. Et il aurait voulu chasser sa nervosité à elle, cette tension palpable qui n’avait rien de similaire à la colère, mais leur faisait fuir le contact de l’autre tout autant. « Ehm… je-je sais pas si t’as… mangé. J’peux aller voir si y’a quelque chose. » probablement la moitié des trucs périmés – mais c’était définitivement le seul songe réel et concret qu’il avait eu, histoire de renouer avec la normalité qu’ils cherchaient si désespérément. Et à chaque fois que les choses déraillaient, Cesare avait été bien placé pour savoir que se nourrir de tout et n’importe quoi, avait un effet salvateur sur Isolde.
Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Ven 12 Fév 2016 - 21:47
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Leurs doux moments appartenaient au passé désormais. Ils s’étaient trop souvent déchirés, presque détestés à un moment et maintenant, c’était compliqué de mettre un nom sur ce qu’ils étaient. Ils n’étaient pas un couple, ils étaient cependant plus que des amis. Ils avaient l’un pour l’autre assez d’affection pour que leur histoire ressemble à une romance, mais ils ne pouvaient pas s’engager dans une véritable histoire. Alors, y avait cette idylle qui était presque à portée de main pour eux, mais ils se le refusaient à la saisir. Parce que ça causerait trop de problèmes, parce que c’était trop risqué, sans doute, parce qu’ils trouveraient une bonne excuse pour refuser de vraiment se lancer dans cette histoire. Les sentiments étaient là pourtant. C’était idiot peut-être, mais c’était comme ça qu’ils fonctionnaient. Ils avaient un certain penchant pour la destruction, alors, même amourachés l’un de l’autre, fallait qu’ils continuent à se faire du mal, à toujours se rapprocher pour mieux se séparer après. Ça n’avait aucune logique, mais rien avec ces deux-là n’en avait de toute façon. Ils ne trouveraient jamais de solution à leur histoire tordue et ce qu’importait cette dévotion aveugle qu’ils avaient l’un pour l’autre. Qu’importait l’amour qui pouvait les lier. Ils n’en finiraient jamais des problèmes, puisqu’ils étaient constamment en train de les ajouter eux-mêmes, persuadé qu’ils n’avaient pas le choix de toute façon ; quand bien même, le choix, ils l’avaient déjà fait depuis longtemps, ignorant volontairement les plans de cupidon pour n’en faire qu’à leurs têtes.
S’il partait maintenant, c’était à se demander quand est-ce qu’ils se retrouveraient et dans quelles conditions. Puisqu’ils s’acharnaient à compliquer les choses, leurs rencontres viendraient elles aussi à se compliquer, bien plus qu’en cet instant, quand bien même Isolde avait l’impression que là c’était vraiment compliquée, elle était sujette à ce désir charnel qui semblait contrôler son esprit et la rendre bizarre, résister, c’était compliqué. Y avait toute une partie d’elle qui avait envie de se foutre des conséquences et de simplement venir déposer un baiser sur ses lèvres et de sensuelle caresses le long de son corps, et l’autre, qui lui disait de laisser les pulsions érotiques de côté et de se contrôler. Fallait toujours se contrôler, pour tout un tas de raisons qui commençaient sans doute à la dépasser, des prétextes qu’ils choisissaient de glisser entre eux deux, parce qu’évidemment, sinon, ce serait beaucoup trop simple. « Bien, je suppose qu’il vaut mieux que tu restes alors. » S’il était mieux ici, pourquoi s’en priver. Dans le fond, il voulait rester, elle voulait qu’il reste, alors pourquoi aller chercher ailleurs ? Leur logique était un mystère qu’eux même ne devaient pas comprendre. Ils étaient tous les deux tellement illogiques, que ce n’était pas vraiment étonnant qu’ils se soient entichés l’un de l’autre. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres suite à la réflexion de Cesare, fallait croire qu’il connaissait très bien la vénération qu’elle avait pour la nourriture, elle était clairement cette fille qui vouait un culte à tout ce qui pouvait se bouffer et particulièrement les trucs bien gras et mauvais pour la ligne. « Même si j’avais mangé, tu me connais. La bouffe c’est ma passion. » Elle haussa les épaules, comme s’il s’agissait là d’une évidence. Cela dit, elle était presque sûre qu’il ne devait rien y avoir dans ses placards qui correspondaient au régime alimentaire qu’elle suivait. Elle, elle mangeait presque tout ce qui n’était pas sain, ces trucs particulièrement mauvais pour son cœur et qui pourrait la faire mourir beaucoup trop jeune. Tout comme une balle dans la tête selon elle, alors pourquoi se priver hein ? Et puis elle faisait beaucoup de sport, fallait bien que ça compense un peu.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Sam 13 Fév 2016 - 0:46
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Peut-être était-ce ça le plus désespérant dans l’histoire ; même en se hurlant dessus à s’vider les poumons, la présence d’Isolde était une des plus douces à la vie du DeMaggio – c’était ce qui l’avait toujours rendue si différente des autres. Ceux qui avaient toujours gravité dans sa vie à lui ; des hunters, des tueurs, d’ces gens qu’elle avait été bien chanceuses de ne pas côtoyer. Si la Saddler n’avait jamais eu à douter de l’amour de son père, fait de tendresse et d’une dévotion qui l’avait poussé à se sacrifier pour sa fille ; l’évidence pour Cesare, était le parfait opposé. On le sacrifierait volontiers lui, pour le bien des siens, sa famille complètement obnubilée par le culte à sens unique qu’ils vouaient tous pour le monde de la chasse. Le monde des prédateurs, et des assassins. Et c’était probablement pour tout ça que Cesare avait si souvent accepté l’idée que la mutante ne comprenait pas, n’pouvait pas saisir les liens qui connectaient encore le fils indigne à ses deux parents – c’était compliqué, si compliqué. D’ces obligations logées dans ses veines, des pensées implantées dans son cerveau depuis son plus jeune âge, en une litanie qui n’avait eu aucun respect pour le garçon qu’il avait été, l’esprit friable que Rafael et Isabela DeMaggio avaient eu sous la main. Alors ouais, même leurs disputes, l’ardeur avec laquelle ils prétendaient se haïr, les hauts et les bas, la complexité que représentait leur romance – même tout ça, c’était préférable à l’épais brouillard qui l’entourait lorsqu’il retournait sous la coupe de ses parents. Où étaient les mensonges, où était la réalité ? Isolde avait au moins ça, elle était honnête ; on n’peut plus honnête, comme un acier battu au point d’en être indestructible, et peu importait si elle trancherait leur affection commune, les sentiments tout nets qu’ils avaient eu, en se croyant âmes sœurs, envers et contre tout. Se crever le cœur avec Isolde, ça valait mieux que n’importe quel face à face avec son père, n’importe quel tête à tête empli d’une fausse vénération entre sa mère et lui. Jour après jour, en dévisageant ses géniteurs, tout c’que Cesare pouvait ressentir n’était autre qu’une hargne incandescente, la sensation des jours trop lents qui passaient, en une caresse indélicate sur son âme ; un toucher charnel juste à la surface de son âme, qui en arrachait une partie à chaque aube un peu plus. Combien d’temps avait-il, avant qu’il ne se perde totalement là-dedans ? Il n’voulait pas quantifier, n’voulait pas calculer ; ici et maintenant, avec Isolde, tout c’qu’il voulait, c’était rester. Rester et affronter c’qu’y’avait à affronter, qu’une fois qu’il le devrait. C’était imprudent, c’était stupide – c’était tout c’qui décrivait les pas que Cesare avait commis vers leur idylle autrefois, mû par la passion, l’imbécilité de s’éprendre sans concession aucune. Le lendemain, ils le savaient, n’arriverait que trop vite.
Alors ouais, peut-être bien qu’ils pouvaient au moins faire ça, repousser les songes parasites de leurs lèvres accrochées dans un baiser, leurs peaux l’une contre l’autre, une caresse sensuelle à leurs âmes – la présence totale et immuable de l’autre. Jusqu’à emporter leurs palpitants dans cette course effrénée, baignée de toute la ferveur du monde – eux, juste eux, le couple d’amants maudits qui se foutaient du monde ; d’la façon dont tous les autres condamnaient leur liaison, l’aisance avec laquelle ils étaient amoureux – amoureux au milieu de la guerre qui les déchirait. Ses sentiments à lui, irremplaçables et lovés dans tout son corps – au point qu’il la connaissait mieux qu’il n’se connaissait lui-même, un sourire au coin des lèvres pour répondre à sa phrase. « Je sais. » qu’il signifia simplement, loin de la dureté des conversations sérieuses et impétueuses qu’ils avaient habituellement : combien d’fois par décennie discutaient-ils d’un sujet aussi trivial que l’adoration d’Isolde pour tout ce qui se mangeait ? Après tout, il l’avait vue s’exciter sur lui avec des donuts, des churros – rarement sans avaler quelque chose. Même pour lui, l’évidence était évidente. « Tu devrais couvrir ça assez vite. » signifia-t-il enfin, désignant le flanc blessé de la jeune femme, caché sous ses vêtements - réalité succédant au regard qu’il attarda trop longtemps droit dans les yeux d’Isolde ; la flamme traitresse qui ne cessait de se rallumer entre eux commençait à bouffer un peu plus d’oxygène, à chaque nouvelle minute. Alors sans attendre - parce que c’était mieux ainsi, d’ignorer l’extase de l’instant, les charmes de la blonde, son palpitant tambourinant contre son poitrail – il s’éloigna, direction la cuisine, non sans une remarque : « J’te garantis pas du trois étoiles. » à tous les coups un plat tout fait réchauffé, le dernier recours essentiel à la survie, selon lui – Cesare avait pour habitude d’être regardant, extrêmement regardant sur tout ce qu’il avalait : alors oui, les plats tout faits, c’était un peu ce qu’il acceptait d’avaler en cas d’apocalypse uniquement. Mais au moins, c’était un bon moyen de chasser tout romantisme, ou n’importe quel aspect de séduction dans le fait de partager un repas.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Sam 13 Fév 2016 - 11:22
We'll never know what it's like to be free.
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Il fallait qu’il reste avec elle. C’était ce que lui répétait la petite voix au fond de sa tête. Elle voulait qu’il reste, même si elle n’était pas capable de le dire à haute voix, conscience sans doute qu’il ne devrait même pas être ici, qu’il n’était venu que guidé par une dévotion stupide qui finirait par le faire tuer. Il n’aurait pas dû être là, mais maintenant qu’il y était, pourquoi ne pas rester ? C’était peut-être qu’elle était égoïste, mais elle n’avait pas du tout envie de se retrouver seule ici, elle n’avait pas envie de le regarder partir en se demander quand est-ce qu’elle pourrait le revoir après ça. C’était cette question qu’elle s’était souvent posée depuis cette nuit à l’hôpital, consciente que cette promesse faite au-dessus d’un collier stupide ne devait pas valoir grand-chose. Elle n’aurait sans doute pas dû se réjouir de sa présence ici, parce qu’il avait pris un risque en venant à son secours et que cette affection sans limite n’était pas une bonne chose pour sa survie. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir soulagée, au moins, il était là, il allait bien. Ça pouvait faire taire les craintes qu’elle avait depuis qu’il avait quitté la chambre d’hôpital dans laquelle elle avait séjourné quelques jours. Elle s’accrochait encore à leur romance, aux déclarations amoureuses de cette nuit-là, aux baisers et aux caresses, à tout ce qui avait pu faire d’eux un couple à une époque, toutes ces choses qui faisaient s’affoler les battements de son cœur quand elle pensait à lui, toutes ces choses qui faisaient qu’elle voulait qu’elle reste, parce que, le revoir partir une nouvelle fois vers cette mission complètement folle, ce serait probablement aussi dur que la fois dernière.
Il y avait des limites qu’ils ne pouvaient pas se permettre de franchir, même si Cupidon avait décidé de faire d’eux des âmes-sœurs, ils ne pouvaient pas se laisser aller aux passions les plus douces, aux désirs les plus charnels, même s’il en fallait peu, pour réveiller dans son esprit, les moments érotiques qu’ils avaient pu partager à une époque qui semblait bien loin maintenant. Avant l’explosion, avant les disputes, avant le bébé. Ça avait été une époque tellement plus simple. Une époque dont il avait gardé suffisamment de souvenir pour le pas oublier le culte que la blonde pouvait vouer à la nourriture. Elle n’était pas du tout le genre de fille dont la vénération du corps parfait forcerait à faire des régimes stupides, voire même dangereux. Quand on lui proposait un repas, elle ne disait jamais non. « Parfait » Répondit-elle, un sourire sur les lèvres. Qu’il tâche de ne jamais oublier son adoration pour la nourriture. Elle hocha la tête avant de reculer de quelques pas, en direction de la chambre qu’elle avait quittée quelques minutes plus tôt. « Yep, je m’en occupe de suite. » Elle continua son chemin vers la chambre alors qu’il était parti vers la cuisine. « Dommage, moi qui était certaine que tu avais l’étoffe d’un grand cuisinier. » Elle n’avait jamais pensé qu’il puisse avoir un quelconque talent en cuisine, sans doute qu’il ne devait pas être plus doué qu’elle, disons qu’elle n’imaginait pas qu’on lui ait donné des cours de cuisine entre deux entrainements pour apprendre à tuer de transmutants, ça semblait assez incompatible. De retour dans la chambre, elle se débarrassa une nouvelle fois du t-shirt qu’elle portait pour venir s’occuper de la plaie tout juste recousue qui lui barrait le flanc. Elle s’en occupa rapidement, avant de remettre son t-shirt et assise sur le lit, elle laissa échapper un soupir en fixant la porte. Fallait qu’elle retourne par-là, qu’elle efface ses pensées de sa tête et trouve un moyen d’ignorer les charmes de Cesare, histoire d’arrêter de se comportement bizarrement. Y avait tellement de sentiments en elle qui étaient en train de se faire bataille que la situation était ingérable. Elle ne savait pas combien de minutes avaient pu s’écouler avant qu’elle ne se décide enfin à se relever et à franchir la porte de la chambre pour aller rejoindre Cesare dans la cuisine. « Alors, qu’est-ce le chef Cesare nous a mijoté ? » Quel plat tout prêt il avait pu mettre dans le four histoire de le faire réchauffer, sans doute que ça aurait été la question la plus appropriée.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Sam 13 Fév 2016 - 16:26
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Le monde extérieur et les DeMaggio, ça n’avait jamais vraiment été ça ; d’aussi loin qu’il puisse s’en souvenir, Cesare n’avait jamais connu la vie qu’tous les autres subissaient jour après jour – ses échappées avaient été rares, partagées entre l’école obligatoire, et les rares sursauts de trahison de sa mère, à l’égard de tous les vœux de loyauté qu’elle avait prononcés le jour de son mariage. Ils n’avaient souvent été que tous les trois, Aria, leur mère et lui, dans les moments d’évasion – loin de l’emprise glacée de Rafael et de ses ambitions. La ferveur que son père avait mise à l’entrainer, après ses huit ans, avait fini de chasser toute autre occupation, jugée parasite. Avec vingt-six ans de recul, le chasseur avait aujourd’hui bien du mal à saisir l’affection que certaines personnes du commun des mortels avaient pour certains petits éléments du quotidien : la télévision, par exemple – comment quelqu’un pouvait-il passer des heures accroché à un écran vide d’intérêt, à regarder défiler plus de publicités que de réel contenu intéressant ? A bien des égards, on pouvait juger Cesare comme un asocial, ou d’ces pauvres gens qui n’savaient pas s’adapter au monde autour d’eux ; sûrement que c’était le cas, et les plats cuisinés qui n’payaient pas de mine, étaient un bon moyen de reconnaître l’ampleur des dégâts. Si le confort de la planque était spartiate, soigneusement jaugé par les besoins qu’il aurait pu avoir, il en était de même au niveau du frigo : lorsque Cesare ouvrit celui-ci pour voir ce qu’il pouvait bien cuisiner pour alléger l’humeur, une grimace, à mi-chemin entre le dégoût et l’abattement, glissa sur son visage en une caresse indélicate. Et le premier truc qu’il eut dans les mains, partit sans détour s’écraser dans la poubelle – suivi du deuxième, du troisième, de presque tout le contenu restreint que le jeune homme avait eu sous la main. Comme prévu, la plupart des trucs ici présents n’étaient plus bons à avaler, et il aurait été suicidaire de tester quand même, juste au cas où. S’il y avait bien un truc qu’il pouvait regretter de sa vie d’avant, de bon fils ayant toute la dévotion de sa mère, c’était les bons petits plats qu’elle avait eu l’habitude de cuisiner au quotidien – mère au foyer, au premier abord, et pourtant beaucoup plus aussitôt qu’on grattait la surface. C’est dans un soupir, qui en disait long sur ses pensées, que Cesare opta pour le dernier plat tout cuisiné qui se trouvait là, et qui approchait dangereusement des derniers jours de conservation. Et dire que c’genre de trucs se réchauffait au micro-ondes – y’avait définitivement pas de meilleur moyen de chasser le romantisme et toutes les bonnes intentions qu’il avait pu avoir. Plus l’temps passait, plus le respect du transmutant pour le monde moderne s’évaporait.
Il avait à peine mis le truc à chauffer, non sans une nouvelle grimace, et commencé à sortir couverts et assiettes, qu’Isolde revint, lui arrachant le premier vague sourire depuis de longues minutes. Charcuter des êtres humains, être un tueur, ça semblait presque plus supportable pour lui que de s’faire à l’idée de devoir avaler un truc pareil – il n’savait même pas ce quel bon petit plat il avait préparé ; ça n’ressemblait à rien qu’il connaissait, pour sûr. Alors pour répondre à la question de la jeune femme, il attrapa le carton vide qui se trouvait là, arquant un sourcil. « Apparemment, c’est des lasagnes. » qu’il grommela, une moue perplexe étirant ses traits. « Des lasagnes qui n’ressemblent pas à des lasagnes. Et n’auront probablement pas l’même goût que des lasagnes. » on lui avait plus facilement appris à être paranoïaque de tout, alors il n’serait pas surpris d’apprendre que dans ces plats tout faits, il y avait plus de viande de souris ou de rat que d’viande de bœuf. M’enfin. Histoire de chasser un naturel plus râleur que ce à quoi Isolde avait dû être habituée depuis qu’ils se connaissaient, il releva le regard vers elle – ils auraient pu bouffer du cyanure qu’il aurait préféré rester malgré tout. C’était ça l’problème, sûrement ; l’aisance avec laquelle l’adoration de leurs moments ensemble passait avant tout le reste. Ca ressemblait presque à avant – autrefois, quand la romance entre eux avait été tout ce qui avait importé – une idylle sans complexité aucune : au moins, là maintenant, la transmutante pouvait se rendre compte de c’que ça faisait, d’agir comme un petit couple avec un Cesare domestique . Et sans doute que par ses mots, son attitude, le DeMaggio participait encore plus à éloigner tout charme, ou l’moindre aspect de séductionenjôleuse et douce à l’instant. « J’veux dire, j’ai peut-être jamais appris à faire la cuisine, mais même moi j’pourrais faire mieux que ça. » il suffisait d’une bonne recette, hein – et ça, il savait bien faire, suivre les ordres sans poser de question. Au moins les sourires perplexes et les œillades qu’ils s’échangeaient sans gêne aucune participaient à donner un peu de tendresse et de bons sentiments aux circonstances ; l’intention était là.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Sam 13 Fév 2016 - 19:53
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Ça faisait un moment qu’ils n’avaient plus partagé le moindre repas ensemble. Tellement longtemps qu’elle était bien incapable de se souvenir à quand ça remontait. Pourtant, c’était déjà arrivé, c’était certain. Ils avaient été un couple à une époque. Peut-être pas le genre d’amoureux qui partageaient tout et n’avaient aucun secret l’un pour l’autre. Malgré l’idylle qu’ils avaient pu partager, il avait toujours eu des secrets pour elle, le genre de secret qui leur avait couté cher. Bien plus que si ça avait été une histoire commune, dans une romance commune. Ce n’était pas comme si il lui avait caché des fiançailles ou une liaison avec une autre fille. Il lui avait caché ses origines et tout ce qui avait pu le conduire à faire ce qu’il avait fait. C’était ce qui les avait menés aux disputes incessantes, aux reproches à tout va. Mais l’affection avait toujours était présente en eux, les sentiments n’avaient pas disparus, malgré tout ce qu’ils avaient pu connaître et maintenant qu’ils avaient mis les choses au clair, les choses avaient changées, elles étaient plus douces, moins violentes, tellement moins agressives. Ils avaient retrouvé ce respect mutuel qu’ils avaient pu avoir l’un pour l’autre à une époque. Elle préférait ça, c’était quand même mieux quand ils pouvaient parler normalement sans se tirer dans les pattes pour un oui ou pour un non. C’était embarrassant, quand même, de se retrouver en face à face, comme deux personnes à peu près normales. Y avait cette attirance charnelle entre eux deux, les restes de cette ancienne passion qui continuait à subsister, la flamme de cette histoire qui était toujours là et qui rendait les choses quelque peu dérangeantes.
Assez dérangeantes pour qu’elle décide de rester un moment dans la chambre, bien qu’elle ait fini de s’occuper de recouvrir la plaie avec un pansement. Elle avait besoin de quelques minutes, histoire d’évacuer toutes pensées érotiques de son esprit et de chercher n’importe quelle image pouvant chasser celle de Cesare torse-nu qui s’était imprimée dans son cerveau. Ceci plus ou moins fait, elle s’était dirigé vers la cuisine pour rejoindre Cesare et l’appel de la nourriture. Sans doute qu’elle ferait mieux de se concentrer la dessus : la nourriture et l’adoration qu’elle pouvait avoir pour elle, ça faudrait mieux que de fantasmer sur le corps de Cesare et tous les charmes dont il pouvait être doté. « Parfait. J’aime les lasagnes. » Probablement que ça irait plus vite de citer ce qu’elle n’aimait pas puisqu’elle était du genre à avaler tout ce qui lui passait sous la main. « Même les lasagnes recomposées et bizarres de supermarché. » Elle haussa les épaules. Malgré sa vénération pour la bouffe, elle n’était pas très bonne cuisinière et elle considérait qu’elle n’avait pas le temps à perdre derrière les fourneaux. Y avait quand même des trucs qu’elle savait faire, mais c’était plutôt des desserts, puisque de tous les plats du monde, c’était aux desserts qu’elle vouait un culte. Des lasagnes, fallait quand même avouer que ce n’était pas ce qu’il y avait de plus dur à préparer, sans doute. « Ah ouais ? Si l’idée t’en prends un jour de te lancer dans la préparation d’un vrai plat de lasagnes, tiens moi au courant, je serais ravie de de gouter le résultat. » Parce que son amour pour la nourriture ne pouvait que la pousser à tenter l’aventure. « Mon père, faisait les meilleures lasagnes du monde. » Son père faisait tout mieux que tout le monde de toute façon. Elle l’avait tellement aimé, il lui manquait toujours autant, pourtant elle avait dépassé le stade où parler de lui, lui brisait simplement le cœur, elle aimait parler de lui, elle aimait partager toute l’admiration qu’elle avait pour lui. « Si jamais tu arrives à le battre, j’pourrais peut-être te demander en mariage. » Une blague rien d’autre et le ton de sa voix en était la preuve. Ils avaient un bébé, mais ce n’était pas demain la veille qu’ils se passeraient la bague au doigt. Cupidon avait beau les avoir poussés à s’amouracher l’un de l’autre, y avait des étapes qu’elle n’était pas prête à franchir, ni avec lui, ni avec personne d’autre sans doute. Elle n’était pas le genre de fille qui rêvait de tout ça de toute façon.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Sam 13 Fév 2016 - 21:14
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La normalité, la notion imprévisible par excellence ; Cesare n’s’était pas attendu ce soir à se retrouver là, ramené à Isolde par des élans incontrôlables, de tendresse et de dévotion tout à la fois. Peut-être que plus encore que l’imprudence et l’affection toute simple, y’avait eu aussi pour lui, un besoin certain de sa présence à elle. Blessée ou non, au fond, il aurait été préférable que les circonstances de leurs retrouvailles soient meilleures : loin des démons de leurs existences, les stigmates de la guerre froide qui se jouait à Radcliff – c’était toujours mieux que rien. Et l’expérience et la vie leur avaient au moins appris ça : qu’ils s’contentent de ce qu’ils avaient, le temps que ça pouvait durer. Le temps étaient tout de suite plus doux, lorsqu’Isolde et lui pouvaient passer un certain temps dans une même pièce sans se faire bouffer par les passions incandescentes nées de leurs états d’âme : la rage, la rancœur, la tristesse. Combien de bons sentiments avaient-ils à endurer au quotidien, à chaque fois qu’ils se dévisageaient, ou dès qu’ils ressassaient les restants de leur idylle si lointaine ? Trop lointaine. Un fait que l’un comme l’autre repoussaient inlassablement, malgré l’aisance avec laquelle l’atmosphère se tendait insidieusement, empoisonnée par des relents d’extase et de ferveur impulsive. Isolde et lui n’avaient pourtant jamais été ça, juste des amants gouvernés par l’attraction, l’appel lascif de leurs sens – les objets d’une liaison basée uniquement sur le sexe et ces questions triviales. Les choses auraient été bien plus faciles, s’il avait fallu que c’en soit autant : un besoin charnel plus qu’un appel de leurs cœurs et de leurs âmes – âmes sœurs, bon gré mal gré, contre l’reste du monde et toutes les statistiques logiques de leurs vies respectives. C’était l’amour, inédit et brûlant comme une flamme bleue qui les avait poussés ensemble ; un couple, deux palpitants brisés au beau milieu de leur course effrénée. A cause de lui bien plus qu’à cause d’elle ; probablement était-ce pour ça qu’il se forçait, s’forçait vertement à ravaler la vénération qu’il pouvait vouer à n’importe quel trait de la personnalité ou du physique d’Isolde – comment nier que chacune de leurs caresses d’autrefois, chacun de leurs baisers innocents lui manquaient ? Un effort surhumain, qu’il accomplissait tant bien qu’mal, par respect, par devoir. Parce que la culpabilité était cette pointe de glace logée en lui qu’il n’pourrait pas faire disparaître comme ça.
Alors plonger son nez dans des lasagnes toutes faites et reconstituées, aussi répugnantes semblaient-elles être, c’était bien mieux que d’se mettre à philosopher sur l’adoration qui faisait qu’il était encore ici, ou les charmes d’Isolde. Le romantisme au placard, les battements de son cœur maîtrisés, mâchoires crispées, Cesare s’montrait très adroit, pour chasser la séduction de courtes secondes d’égarement, et remplacer celle-ci par le réel on n’peut plus réel d’un plat déjà préparé. Au moins, la Saddler se contentait de ça, s’adaptait à l’idée avec beaucoup plus d’aisance que lui, c’qui ne manqua pas de le faire sourire à nouveau. Et loin de la chasse, loin des devoirs qu’il s’était imposés à lui-même, le DeMaggio se sentait frôler du doigt les réminiscences d’une romance tortionnaire tout autant que délicieuse : il pourrait faire une putain de sérénade, de tous les ressentiments qui le traversaient de part en part, à chaque seconde qui s’écoulait. « Une chance pour moi, qu’tu sembles pas trop exigeante alors. » sur ça et sur beaucoup d’autres choses, au fond ; si vraiment elle était amoureuse de lui ou l’avait été, il n’arrivait toujours pas à savoir c’qui l’avait fait s’enticher de lui. Tant d’phrases qui n’payaient pas de mine, au premier abord, et déclamaient des vérités qui ne disparaitraient pas de sitôt, entre eux deux : le mot mariage venant jusqu’à ses oreilles, poussa le chasseur à relever le regard vers Isolde. Pas comme si l’idée était tentante tout autant qu’effrayante – les fiançailles toutes désignées par Cupidon et son cœur épris, ç’avait été une utopie qu’il n’avait jamais osé appréhender. Pas même lorsqu’il avait été avec Isolde, à croire qu’y’avait toujours eu une part de lui qui s’était senti appartenir à ses démons de toujours. « Bah, c’est pas près d’arriver... » ne put-il s’empêcher de lâcher, loin d’être enjôleur, avant de se reprendre : « J’ai quand même dit que j’avais jamais appris à cuisiner. Alors y’a quand même de la marge entre les lasagnes de supermarché et les meilleures lasagnes du monde. » et un sourire, pour ponctuer sa phrase et tenter de chasser la gêne qu’il avait lui-même ramenée. Du micro-ondes, il sortit les fameuses lasagnes, les déposant sur la table pour mieux les dévisager, non sans dégoût : « Et si celles-là sont meilleures que celles de ton père – j’vais définitivement questionner ta vision des choses sur la bouffe. » et rien que pour ça, pas question de lui passer la bague au doigt ; une blague qu’il se retint de lâcher, lui, incapable de savoir si ça détendrait l’atmosphère ou non. Le mariage, l’engagement dans c’genre-là, lui et Isolde, leur bébé et l’avenir : ça faisait beaucoup de sujets, qu’il était dangereux d’aborder.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Sam 13 Fév 2016 - 22:31
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La romance qui liait Cesare et Isolde était faite d’interdits. Y avait des limites de partout, ils avaient beau s’être révélés leurs sentiments, avoir échangés quelques baisers, maintenant qu’ils étaient de nouveau l’un en face de l’autre, ils n’osaient rien. Ils étaient coincés comme deux imbéciles à refuser de se toucher, parce que n’importe quelle caresse pourrait les conduire sur un chemin fait de passion et d’extase qu’ils se refusaient à prendre. Il ne fallait pas la franchir la limite, parce que, malgré leur penchant pour les histoires compliquées, y avait encore une part d’eux qui ne voulaient pas foncer une nouvelle fois dans les difficultés. S’enticher l’un de l’autre, c’était déjà douloureux, parce qu’ils savaient qu’ils devraient encore s’éloigner une nouvelle fois, quand le jour serait de nouveau levé. Mais, ce serait sans doute de la torture de se quitter, s’ils venaient à vraiment franchir le pas, vers ce qui les ferait d’autant plus ressembler à un couple d’amoureux. Garder leurs distances, c’était la meilleure idée qu’ils avaient pour éviter le drame. L’amour sans doute, était le sentiment le plus difficile à comprendre qu’il soit, le plus difficile à vivre, quand on ne pouvait pas se lancer dedans à cœurs perdus. Elle aurait voulu que ce soit possible, oublier le monde et simplement vivre comme elle l’entendait, se lancer dans le batifolage avec Cesare comme si ça n’aurait aucune conséquence sur leurs vies, mais, ce n’était pas le cas. Alors, il fallait faire attention, il fallait se retenir et repousser les désirs charnels, qui auraient sans doute sur eux l’effet d’une bombe.
Se lancer dans une discussion sur un plat de lasagnes, c’était peut-être la réponse au problème, même si ça leur donnait probablement l’air de deux adolescents en plein béguin qui n’osaient pas aller l’un vers l’autre. Pourtant eux, le crush, il était dépassé depuis longtemps, ils étaient déjà allés plus loin que ça. Et maintenant, ils étaient juste là, en train de parler de lasagnes. Cupidon, si c’était bien lui l’ange ayant décidé de les réunir, devait avoir l’envie de se tirer une balle dans la tête devant cette scène pitoyable. « Tant que ça se mange hein … » pourquoi être exigeante hein ? Tout ce qu’elle pouvait avaler, elle l’avalait. Même si elle avait quand même ses préférences, rien ne pouvait vaincre l’adoration qu’elle avait pour les donuts par exemple. Elle haussa les épaules suite à la réplique de Cesare. « Bha, si un jour tu veux m’épouser, tu sais ce qu’il te reste à faire. » Des lasagnes. C’était idiot, heureusement qu’elle ne parlait pas sérieusement de mariage, parce que si leurs fiançailles devaient un jour se faire au-dessus d’un plat de lasagnes franchement, ils auraient touché le fond. Elle déposa à son tour un coup d’œil au plat qu’il venait de déposer sur la table. « Non, quand même, y a peu de chances pour que ça batte celles de mon père … » Aucune chance même. Son culte à la nourriture ne l’empêchait pas d’avoir des papilles gustatives assez développées pour préférer le gout des bons petits plats maison à cette bouillie. Même les plats bizarres pour bébé qu’elle finirait par devoir donner à manger à Clara, ça avait presque l’air moins bizarre que ça. « Faudrait rajouter des bougies sur la table et ça pourrait ressembler au repas le plus romantique du monde. » Ou pas. Même mangées à la flamme d’une chandelle, ces lasagnes n’auraient jamais rien de particulièrement romantique. Mais ce n’était qu’une blague de plus, allant très bien avec celle du mariage dans le fond. Au moins, avec ce plat, ils avaient trouvé le truc pas sensuel du tout pour garder leurs pulsions de côté.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 0:32
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D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Cesare n’avait jamais cuisiné pour qui que ce soit ; il n’avait jamais jeté toute sa dévotion et son soin dans une activité aussi triviales que d’préparer un dîner aux chandelles pour déclamer son amour à son âme sœur. La Saint-Valentin, et toutes ces préoccupations typiquement commerciales n’avaient jamais fait partie d’sa vie : et dans les années qui composaient leur mariage, ses parents non plus n’avaient jamais célébré la fête des amoureux. Sûrement parce qu’ils n’l’avaient jamais été, amoureux ; c’n’était pas Cupidon qui les avait rassemblés, ni un quelconque ange du destin, mais bel et bien des obligations beaucoup plus réalistes que les lois incontrôlables du cœur. En fin d’compte, malgré les épreuves que leur couple avait pu affronter jusqu’à l’explosion, la romance entre Cesare et Isolde avait eu plus de sens que tout c’qu’il avait connu jusqu’alors dans son existence. Plus de sens que toute sa vie de famille jusqu’alors, l’admiration qu’il avait voué pour ses géniteurs, trop peu conscient de ce que les apparences pouvaient cacher. Ici et maintenant, même la plus désespérante des situations, agitait son âme d’une ardeur et d’une vénération incontrôlables et imprévisibles : vu de l’extérieur, leur face à face autour d’un plat de lasagnes qui n’ressemblait à rien, devait être le pire spectacle qui soit. Celui de deux imbéciles, qui s’observaient en chien de faïence pour quelques secondes à peine, avant que leurs regards ne doivent se fuir aussitôt – l’extase créée par leurs sentiments réciproques ne s’rappelant que trop vite à eux. Fuyaient-ils l’inévitable, l’immuable, c’qui était voué à arriver à mesure que les minutes s’épaississaient dans leur solitude ? Le DeMaggio et la Saddler, dans un petit appartement, avec pour seule compagnie l’autre, et leur tendresse réciproque qui planait dans l’air. Si y’avait une logique culpabilisée qui lui disait que s’éprendre d’Isolde des mois plus tôt avait été une erreur cruciale qui avait détruit la vie de la jeune femme dans les flammes, il n’avait pour autant pas trouvé la solution miracle pour effacer cette idylle de sa tête, ni toute l’adoration qu’il éprouvait pour elle. L’affection qui débordait dans tous les gestes, toutes les œillades qui s’voulaient innocentes – juste des bonnes intentions, loin de tout jeu de séduction. Et pourtant, il n’suffisait pas de grand-chose pour que l’air se tende, des relents de souffle sensuel planant juste entre eux, tenaces à souhait ; même malgré les lasagnes.
Des lasagnes pour distraction, ils étaient tombés bas à c’point-là. Et n’importe qui sauf eux aurait pu en rire, n’importe qui sauf eux aurait pu trouver une réplique cinglante, une petite pique amusante pour relancer la situation dans le bon sens. Mais rien qu’observer la chose dans le plat avait suffi à couper l’appétit du DeMaggio : c’n’était pas comme s’il avait souvent faim ces derniers temps en réalité, la nausée souvent au bord des lèvres à force de devoir supporter tout c’qu’il supportait. Une fois qu’on coupait le cordon, c’était assez difficile d’ingérer toutes les conneries qu’il s’passait à la maison – et son père à lui, c’était un connard qui avait une aura de connerie, enrobé dans un ego surdimensionné et étouffant. Il n’manquait plus que les bougies en effet, pour que ce soit du grand n’importe quoi, toute cette histoire. « Bah, avec un peu de chance, ce sera tellement dégueulasse que-… » que… voilà. Il haussa les épaules, ses yeux sombres rencontrant ceux d’Isolde comme s’il cherchait là-bas un assentiment sur c’qu’ils avaient tant besoin de chasser, d’interdit et coupable, entre eux deux. Ils savaient, l’un autant qu’l’autre, c’qu’ils devaient chasser absolument – même Cesare n’était pas assez émotionnellement et socialement handicapé pour n’pas s’en rendre compte. « C’est tout c’que j’avais. » finit-il par reconnaître, haussant les sourcils autant pour se justifier que pour se convaincre lui-même. « Si… si tu veux pas manger, c’est pas grave. J’vais certainement pas m’vexer. » il n’avait fait que mettre ce truc au micro-ondes, après tout, ce serait totalement déplacé de se vexer. « Et-et, j’peux toujours me rattraper le lendemain. Parce que ça c’est l’truc, sans prétention, j’fais du très bon café. » et ça, c’était la vérité – quel type aux origines sud-américaines n’savait pas faire du café ? Après, le café n’était pas l’aliment le plus nourrissant connu à ce jour – il pouvait toujours accompagner le tout de donuts ; comme l’avait déjà prouvé Isolde, elle semblait avoir une incommensurable passion pour ça. Plus que pour les lasagnes pré-cuisinées en tout cas.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 12:09
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Parler de nourriture, sans doute qu’en temps normaux, ça aurait été un sujet dans lequel Isolde aurait trouvé beaucoup d’intérêt, parce qu'elle vouait un culte à tout ça, c’était assez rare qu’elle n’est pas quelque chose à manger à portée de main. Elle était gourmande, amoureuse des trucs sucrés et plein de calories. Mais en cet instant, sa vénération pour tout ce qui pouvait se manger ne suffisait pas à la distraire assez de tout ce qui pouvait la troubler depuis quelques trop longues minutes. Elle avait juste l’impression qu’ils avaient l’air de deux idiots qui auraient pu se lancer dans un débat sur les lasagnes, comme sur la migration des crevettes roses en Californie, juste histoire de ne pas avoir à faire face aux passions qui menaçaient de les consumer à chaque fois qu’ils levaient les yeux l’un vers l’autre. N’importe quel sujet de discussion n’aurait probablement pas suffit à effacer ce désir charnel qui brulait en elle comme une flamme qu’elle n’arrivait pas à éteindre et dès qu’elle posait les yeux sur Cesare, elle avait juste envie de venir s’emparer de ses lèvres pour lui arracher un baiser, elle voulait sentir la chaleur de sa peau contre la sienne sous de sensuels caresses, elle voulait rompre cette distance stupide qui les séparaient, quand bien même ce serait probablement la pire idée du monde. Ils n’étaient plus à ça près de toute façon tous les deux. Elle n’aurait probablement jamais dû l’appeler, au moins, ils n’en seraient pas là, attirés vers une idylle qu’ils se refusaient d’approcher.
Ils avaient probablement déjà l’air d’un vieux couple dans lequel la romance aurait disparue depuis longtemps, à parler de ce fichu plat de lasagnes, qu’elle avait clairement plus envie de balancer par la fenêtre que d’avaler, la seule chose qui la retenait, c’était probablement le respect qu’elle avait pour Cesare, bien qu’il n’ait pas cuisiner ce plat, y avait probablement des choses qui ne se faisaient pas et balancer un plat par la fenêtre en faisait certainement partie. « Bha, tu sais quoi ? On va pas dire que c’est dégueulasse sans avoir gouter … » Elle s’activa à ouvrir plusieurs tiroir jusqu’à trouver une fourchette, puis elle tira une chaise pour venir s’asseoir dessus. Elle fixa le plat quelques secondes avant de plonger la fourchette dedans histoire d’en attraper un peu pour pouvoir le porter à sa bouche et gouter ce plat alléchant à souhait. Sa bouchée avalée elle laissa retomber la fourchette directement dans le plat après un haussement d’épaules et un soupire septique. « C’est pas dégueulasse. C’est … spécial on va dire. » C’était pas non plus complètement immangeable quoi, sinon elle serait déjà en train de tirer au cœur. « Disons que sur une échelle de 1 à 10, 10 étant les lasagnes de mon père, on pourrait mettre au moins 3. » Le gout n’y était pas, la texture non plus, mais bon, ce n’était pas non plus à vomir, mais, ce n’était pas bon non plus, alors un 3, c’était tout ce que ce plat méritait. « Le café, ce sera bien. » Un sourire sur les lèvres, elle releva les yeux vers Cesare pendant l’espace de quelques secondes, avant de les baisser de nouveau en direction de ses mains, ses ongles étant d’un coup devenus passionnants, quand bien même elle n’avait jamais eu aucune adoration pour les manucures et ses mains pouvaient facilement le prouver. Elle ne prenait que très rarement le temps de s’en occuper et avec un bébé sur les bras de toute façon, du temps pour elle, elle n’en avait plus. Elle soupira avant de relever les yeux vers Cesare, parce qu’y avait quand même des sujets de conversation plus importants que les lasagnes. « Est-ce que ça va toi ? J’veux dire … ta … » Sa quoi ? Elle ne savait pas comment appeler ça et elle ne voulait pas résumer ça par une simple quête de vengeance, ça rendait certainement le truc encore plus horrible. « Mission ? Et puis tes parents … tout ça ? » Est-ce que ça se passait bien avec ses parents, ou bien il se prenait une raclée tous les deux jours ? Vu ce qu’elle savait d’eux, surtout de son père, elle avait probablement des raisons de s’inquiéter pour lui et de la vie qu’il pouvait mener parmi eux.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 15:53
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D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Cesare n’s’était jamais connu un penchant pour l’inconnu, l’imprévisible, ou les complications non-désirées. Sûrement que ç’avait été une façon pour lui de garder un tant soit peu de contrôle sur sa vie – mais le DeMaggio n’avait jamais ressenti une passion quelconque pour les actes démesurés et imprudents ; question de survie, au fond. C’n’était pas comme s’il aurait pu se lancer du jour au lendemain, dans une vie choisie par ses caprices sans en subir les conséquences : fallait croire qu’aux yeux de ses parents, l’simple fait qu’il soit leur fils suffisait à justifier qu’ils fassent tous les choix pour lui. Isolde avait été ce pas de côté, la trahison de l’enfant prodigue à l’égard des géniteurs qui s’étaient pensé avoir tout donné pour ne récolter que de l’ingratitude. Au fond, il n’pouvait que trop bien deviner les vagues de sentiments qui traversaient Rafael et Isabela à chaque fois qu’ils se croisaient : il ressentait les mêmes, lui aussi. Et la vénération d’autrefois, la dévotion que Cesare avait déversé dans le culte de ses parents pour la chasse – tout ceci était aujourd’hui empoisonné par la rancœur, la hargne et la rage qui semblait prête à déborder du transmutant, à chaque fois qu’il s’attardait trop longtemps à dévisager son père ou sa mère. Si affection et tendresse il avait pu y avoir autrefois entre le fils et sa mère, c’n’était plus le cas désormais – c’n’était plus le cas nulle part. Sauf ici, parfois, quand les regards qu’ils s’échangeaient avec Isolde s’attardaient l’un dans l’autre pendant trop longtemps. Peut-être bien que pour la Saddler, tout ceci n’était qu’un échange baigné de gêne et de silences – pour Cesare, au fond, l’silence avait quelque chose de reposant. Baisser sa garde aussi. C’n’était pas pour rien, qu’il s’accrochait avec tant de ferveur à l’idée d’avoir un appartement en centre-ville, un petit havre de paix ignoré du reste de la famille – un refuge, qu’il n’voulait partager avec personne d’autre qu’avec la transmutante à ses côtés. Ils n’seraient pourtant jamais un couple domestique, vivant dans une même habitation avec des préoccupations de ménage stable et lambda : mais leur discussion par-dessus un plat de lasagnes était c’qui s’en approcherait le plus. Et c’était doux, délicat, apaisant ; des mots qu’il avait perdu l’habitude d’utiliser lorsqu’il était question d’eux deux.
Alors forcément que ça poussait à la confession, aux rapprochements comme si l’reste du monde avait disparu – Cesare l’oubliait volontiers, l’univers qui gravitait autour d’eux et toutes les responsabilités qui ne se rappelleraient que trop tôt à eux. Sa quête démesurée à lui ; les engagements d’Isolde pour Insurgency : et tous les deux s’retrouvaient à être des parents bien indignes, délaissant leur bébé tout autant que leurs cœurs meurtris, en attente des baisers de jadis et de l’idylle qu’ils n’avaient que trop perdu. Il l’avait observée, l’air perplexe et un sourire amusé au coin des lèvres alors qu’elle avait plongé sa fourchette dans le plat – Cesare, les bras croisés, têtu dans le dégoût qu’il éprouvait pour tous ces plats tout faits : au fond, il aurait fallu qu’il ait perdu la moitié de son sang et frôle les 40 de fièvre pour daigner se refaire une santé en avalant un truc pareil. A circonstances désespérées, mesures désespérées – et la réaction, polie mais honnête d’Isolde avait éclairé son visage de toute l’ironie du monde. Définitivement, il n’connaissait pas la blonde pour avoir foi en l’humanité au point de plonger sa fourchette là-dedans. Ils en avaient au moins, de la marge de manœuvre jusqu’au mariage tant annoncé s’il arrivait à égaler le père de la jeune femme niveau cuisine – c’n’était pas plus mal ; pire encore que de se laisser prendre par l’extase qui flottait dans l’air, passer la bague au doigt d’Isolde dans des fiançailles on n’peut plus spontanées, ici et maintenant, serait la chose la plus stupide qu’ils auraient faite. En plus de s’éprendre encore et encore, l’un de l’autre, envers et contre tout. La réalité, aurait tôt fait de fracasser cette romance en mille morceaux quoiqu’il en soit. « T’as définitivement plus de respect et de considération pour le supermarché du coin que moi alors. Parce que même avec un 3, il est pas question que j’touche à ça. » et malgré l’ironie dans sa voix, le léger ricanement qu’il avait lâché à cette idée, le sérieux reprit sa place toute naturelle bien assez vite. Lorsqu’Isolde ouvrit la bouche pour relancer leurs préoccupations sur l’extérieur, à mille kilomètres de ce plat de lasagnes toutes faites, une ombre glissa sur le visage de Cesare ; juste une seconde, le temps qu’il l’observe. Finalement il s’approcha d’elle, s’accroupissant face à elle, toujours assise, pour venir prendre sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts dans une caressecharnelle qu’il tenta de baigner du plus de charme possible. Tant de gestes loin d’être nécessaires, une succession d’actes mus par l’amour, l’adoration et la dévotion avant d’être sensuels d’une quelconque manière. « J’vais bien. » signifia-t-il sans détour aucun, vrillant de son regard les prunelles d’Isolde, sans faillir ou fuir son contact visuel – parce qu’il savait bien qu’il devait se montrer convaincant pour les circonstances. « J’veux-… j’veux pas qu’tu t’inquiètes pour moi. » c’n’était pas comme si ces simples mots allaient pouvoir détourner complètement l’attention de la jeune femme, mais bon. « Y’a rien que j’peux pas encaisser. » certes, c’n’était pas la phrase la plus engageante ou encourageante qui soit, à croire qu’il choisissait bien mal ses mots ; heureusement qu’il n’s’mettait pas à écrire des sérénades d’amoureux pour apaiser Isolde – il échouerait lamentablement. « Surtout si ça m’permet de te voir, d’temps en temps. » et d’toute la soirée, c’était probablement la déclaration la plus directe et honnête qu’il avait fait depuis qu’ils s’étaient retrouvés ; un sourire qui se voulait réconfortant à nouveau sur ses lèvres, réconfortant comme un câlin qu’ils se seraient autorisés y’a pas si longtemps. Le temps pouvait passer, passer de la pire façon qui soit, les événements avaient déjà prouvé que rien n’pouvait faire mourir l’ardeur de ses sentiments pour elle – ni les flammes, ni les morts, et la plupart du temps, c’était tout c’qui importait pour lui.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 17:37
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Isolde les avaient goutés ces lasagnes, de toute façon, au pire, s’il n’y avait pas de poison dedans, ça ne risquait pas de la tuer et puis, elle avait suffisamment confiance en Cesare pour être certaine qu’il ne cherchait pas à l’empoisonnée. Il avait montré trop de dévotion envers elle ces derniers temps pour qu’elle puisse en douter. Peut-être que quelques mois plus tôt, elle se serait méfiée, mais pas maintenant. Pour une fille comme elle, ces lasagnes étaient mangeables. Elles n’étaient pas particulièrement délicieuses et à des années lumières de celles de son père, mais bon, y avait pire quand même. Cela dit, elle n’avait pas forcément envie d’y plonger la fourchette une secondes fois. Chez elle, avec que ça sous la main et un appétit de loup, elle les aurait probablement avalées, mais dans l’immédiat, son ventre ne criait pas famine. Avec le sang qu’elle avait perdu de toute façon, c’était de sucre dont elle avait besoin. Faudrait qu’elle songe à retrouver son sac qu’elle avait déposé dans un coin de l’appartement du jeune homme en arrivant, parce que dedans, elle était certaine d’en trouver du sucre, elle y avait passé une bonne partie de la journée, à piocher dans un paquet de bonbons qu’elle avait remis dans son sac avant de quitter le château. Elle ne valait pas mieux qu’une gamine, avec son amour pour les sucreries. Son culte pour toutes les choses sucrées faisait qu’elle en avait toujours sur elle. Si elle s’écoutait, malgré son âge, elle continuerait de faire la chasse aux bonbons le soir d’halloween. Elle avait presque hâte que sa fille, soit en âge de le faire. Les bonbons et l’idée de faire enfiler à sa fille un costume la rendant encore plus mignonne c’était motivant. Cela dit, pour l’heure, Clara n’était qu’un bébé, des bonbons, elle n’en mangeait pas.
Elle avait abandonné la fourchette dans le plat, sans y retoucher, sans même être de nouveau tentée de la prendre. « Faut dire que je serais morte de faim depuis longtemps si j’osais pas manger ce genre de plats. J’ai pas hérité des talents de mon père en cuisine. » Alors, les plats préparés comme ça, c’était la solution miracle, qu’elle employait quand elle était vraiment désespérée et qu’elle n’avait pas envie de commander encore à manger. Décidément, la pauvre Clara n’était pas sortie de l’auberge, c’était à se demander ce qu’elle allait manger en grandissant. Peut-être que qu’un jour, l’affection qu’elle avait pour sa fille la pousserait à suivre des cours de cuisine, pour l’heure, comme elle se contentait des biberons, c’était très bien. Elle arqua un sourcil en voyant Cesare s’accroupir devant elle, après tout ce qu’ils avaient pu raconter avant, elle aurait presque pu s’attendre à ce qu’il lui sorte une bague. La main dans la sienne, elle ressenti se contact charnel qu’elle avait tant cherché à fuir durant les minutes précédentes et déjà son cœur commençait à s’affoler contre sa poitrine. « Tu devrais pas t’accroupir comme ça devant moi cinq minutes après qu’on ait parlé de mariage, c’est presque flippant. » Elle rigolait, évidemment qu’elle savait qu’il n’allait pas lui faire ce genre de demande stupide. S’ils étaient un couple, ils avaient encore du chemin à faire, des problèmes à régler avant ne serait-ce que d’envisager d’aller boire un café ensemble, alors des fiançailles, c’était clairement le truc le plus improbable au monde. Il allait bien, c’était déjà ça. Mais c’était trop tard pour qu’elle ne s’inquiète pas pour lui. Elle y pensait souvent depuis cette nuit à l’hôpital, se demandant ce qu’il pouvait être en train de faire, en train de traverser et les réponses ne venaient jamais. « Désolée, je peux pas ne pas m’inquiéter. » Le contraire était vrai aussi, à en juger la rapidité à laquelle il était venu la retrouver. Le regarder dans les yeux, ça suffisait à alimenter cette flamme au fond d’elle, cette envie d'aller déposer un baiser sur ses lèvres et de laisser s'exprimer la passion dont elle avait envie, mais cette fois, elle n’avait pas le courage de détourner les yeux. « J’espère quand même que tu as pas trop à encaisser …surtout pour me voir. » Sinon, peut-être que c’était mieux de simplement pas se voir, même si ça lui faisait un mal fou rien que d'y penser. Elle vint déposer sa main contre sa joue et la chaleur de sa peau contre le bout de ses doigts était comme une douce caresse. « J’ai vraiment pas envie qu’tu sois blessé ou … » Ou tué et elle craignait ça tous les jours et c’était une vraie torture. C’était peut-être ironique de la part de la fille qui avait manqué de se faire poignarder. « J’viendrais aussi pour toi, si jamais il t’arrivait quelque chose … » De la même façon qu’il était venu, elle voulait qu’elle sache qu’elle non plus elle ne le laisserait pas tomber. Jamais.
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