Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 18:45
rather us be forgotten together, than remembered apart
WITHOUT A BRAIN, YOU DIE. AND WITHOUT A HEART, YOU DIE.
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you wanted to tell me, you wanted to tell me off. come back for another, come back for a second run. you're building barricades. ones that you cannot break down. one way or another, you're gonna break my heart. and like the seasons ending, say that yours was never ours. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Les lasagnes – définitivement pas le meilleur sujet de distraction qui soit. Peut-être que si Cesare, s’était donné la peine de les confectionner lui-même, ça leur aurait occupé tellement de temps qu’ils auraient définitivement pensé à autre chose ; autre chose que l’imprudence que faisait naître leur dévotion l’un pour l’autre, ou l’ardeur de leurs sentiments, qui s’éveillait en une tempête dans leur cœur à chaque fois qu’ils se dévisageaient plus de quelques secondes d’affilée. S’ils n’avaient jamais été des experts en ressentis, en romantisme ou en tout ce qui composait leur idylle depuis le début, les choses ne faisaient qu’empirer : peut-être parce qu’ils reconsolidaient les morceaux peu à peu, les relents d’une passion qui n’s’était jamais tarie. Un amour qui n’avait jamais failli, au fond, quand bien même les flammes avaient manqué de les consumer : y’avait quand même quelque chose de désespérant, dans l’fait de s’imaginer les exploits et les choses folles qu’ils étaient prêts à accomplir, l’un pour l’autre. C’avait été ça le problème, et aujourd’hui encore, malgré les erreurs, malgré les disputes et les prises de tête, il était impossible pour Cesare de prétendre qu’il ne referait pas la même chose. Encore, et encore. Et encore. Si ça pouvait la sauver, si sa vie à elle devait peser dans la balance à nouveau – si on l’exigeait de lui, en tribut de la vie d’Isolde, sa tranquillité, la sauvegarde de son futur ou il n’savait quoi d’autre. Amoureux, démesuré et sans concession, quand bien même c’était la chose la plus stupide et destructrice qui soit. Tous ses sacrifices n’l’avaient pas empêché de perdre Aria, pas même l’ardeur avec laquelle il avait combattu chacun de ses démons, la ferveur qui l’aurait habité, si un quelconque ange du destin lui aurait proposé d’échanger sa vie à lui contre celle de sa sœur. Définitivement, sur le chemin d’sa vie, le cœur de Cesare avait été mis à mal de toutes les manières possibles et imaginables – Cupidon s’foutait bien de sa gueule la plupart du temps ; alors être avec Isolde, ici, maintenant, sans détour et sans complexité, ça pouvait être un manque de respect évident pour l’reste du monde, c’était comme s’il n’en avait rien à faire, au moment de prendre sa main dans la sienne. Les caresses de sa peau à elle contre la sienne, étaient un baume à son âme dont il avait toujours connu l’efficacité ; une extase infiniment douce qui menaçait de le perdre complètement – à mi-chemin entre la fuite désespérée, et l’adoration sans faille, la tendresse qui faisait ses doigts caressants comme du satin. Il n’cherchait pas à être enjôleur par ce simple contact charnel ; il n’cherchait pas à pousser Isolde à céder aux charmes qu’elle pouvait lui trouver – mais comme elle, il se laissait bien facilement convaincre par les moments d’affection, la danse de leurs palpitants à l’unisson. Peu importait si c’était la pire erreur de leur vie, ils s’étaient tous les deux entichés l’un de l’autre, leurs âmes éprises sans détour, la romance à leurs souvenirs plus délicate que jamais.
Alors ouais, peut-être bien que s’accroupir et prendre sa main avait été une suite de gestes débiles dont il n’avait même pas pris la peine de souligner les potentielles conséquences et sous-entendus ; une évidence qui vint à Cesare dès qu’Isolde ouvrit la bouche pour parler. Oui, il n’avait pas l’intention de la demander en mariage, là maintenant. C’n’était pas son genre, les démarches romantiques spontanées de c’genre-là, et il n’avait même pas de bague sous la main quoiqu’il en soit. Et la blague d’Isolde lui tira donc un sourire, un nouveau ricanement, pourtant plus gêné que les précédentes : le chasseur n’savait pas quel cocktail d’émotions il avait provoqué en Isolde rien qu’avec ces quelques gestes sans demi-mesure et arrière-pensée ; il espérait au moins que son cœur n’s’était pas emballé, ses entrailles n’s’étaient pas enserrées dans toute l’indécision du monde. Ces fiançailles quelles qu’elles soient, il n’se voyait pas les célébrer dans cet appartement miteux, alors même qu’ils avaient le reste du monde, des ennemis sans fin, perchés sur leur dos. Ou peut-être même jamais, parce que fuir la réponse qu’il craignait, c’était c’que Cesare avait pris l’habitude de faire. Et la main de la Saddler sur sa joue, malgré tout, fut un miel aussi tendre qu’un baiser qu’ils n’avaient pas encore osé partager depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Oui, il n’pouvait pas s’attendre à c’qu’elle ne s’inquiète pas, de la même façon qu’elle n’avait pas pu croire qu’une quelconque prudence aurait pu l’empêcher lui de venir jusqu’à elle. Alors il cilla tout juste, sans protester, juste en écoutant c’qu’elle avait à dire, ses doigts s’accrochant à ceux qu’elle avait posés sur sa peau, ses lèvres frôlant sa paume dans un bisou, emporté par l’océan de bons sentiments, la vénération qu’ils se livraient. « Je sais. » qu’il dit simplement, dans une confession à voix basse ; parce que les inquiétudes de la jeune femme, il les avait aussi, jour après jour. C’était ce qui l’avait fait survivre jusque-là, contre vents et marées – et ce, avant même qu’ils n’se connaissent. Et y’avait rien d’autre à dire, rien d’autre à faire qu’accepter la prescience d’eux deux, les âmes sœurs qui n’pouvaient vivre séparément sans la peur fichée dans leurs entrailles, amants de toutes les complications possibles et imaginables. Mais les dangers viendraient quand même, les ennemis seraient toujours là le lendemain, quoiqu’ils fassent, quoiqu’ils pensent. Peu importait qu’ils cèdent à l’appel de leurs sens, leurs vies vaudraient la même chose, et leur amour n’perdrait pas de sa force. Fussent toutes ces évidences, soudainement si claires à Cesare, ou le palpitant au creux de sa gorge, juste démesuré et inconscient, qui lui permit de se hisser un peu plus sur ses jambes, afin de s’approcher d’Isolde. S’approcher sans se frotter à une quelconque résistance, ou la réalité. S’approcher jusqu’à ce que leurs lippes se trouvent, enfin, s’embrassant et s’embrasant dans un effleurement qui n’appartenait qu’à eux, velouté et sensuel tout à la fois.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 21:55
We'll never know what it's like to be free.
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Savoir Cesare auprès de sa famille, malgré ce qu’il était, c’était stressant au quotidien et même si leur relation n’était encore qu’aux stades des cris, des reproches et des menaces, ça aurait été pareil. Parce que jamais, malgré ses propos, Isolde n’avait su se défaire de l’amour qu’elle éprouvait pour Cesare. Il s’était fait sa place au fond de son cœur et y avait rien qu’elle ait pu faire pour que cette flamme ne s’éteigne à jamais. Elle tenait vraiment à lui et sans doute que si la vie avait été moins compliquée pour eux deux, y aurait pas de doutes à avoir, ils auraient pu tout simplement foncer dans cette idylle qui se dessinait devant eux, sans se soucier des conséquences. Ils pourraient former un beau couple et considérer la naissance de leur bébé comme un accomplissement dans leur romance. Mais ils n’avaient pas le droit à tout ça. Ils seraient séparés tôt ou tard, par leurs choix et les responsabilités qu’ils avaient choisi de s’imposer. Leurs vies étaient faites comme ça, c’était une chose qu’ils avaient bien compris depuis le temps, alors, y avait un tas de choses auxquelles il fallait résister, quand bien même c’était compliqué et sans doute que, même l’excellent plat de lasagnes préparé par son père n’aurait pas suffi à faire taire ce désir charnel qui s’était emparé des tripes d’Isolde depuis un moment maintenant. Même avec toute la volonté du monde, rien n’aurait pu faire taire cette envie folle qu’elle avait de venir se jeter dans ses bras et se fichant des conséquences que pourrait avoir ce geste.
Ce n’était pas le genou de Cesare contre le sol qui les mènerait vers des belles fiançailles et pourtant, peut-être qu’avec lui, l’idée de se faire passer la bague au doigt aurait pu être acceptable. Quand bien même elle trouvait l’idée du mariage particulièrement réductrice, c’était un peu comme appartenir à quelqu’un, être la femme de quelqu’un et c’était une idée qu’Isolde n’avait jamais vraiment trouvé attirante. Mais elle n’avait jamais envisagé d’avoir des enfants non plus, alors fallait croire qu’avec beaucoup de ses convictions qui étaient mises à mal. C’était cette affection qu’elle avait pour lui qui venait tout changer. Ces sentiments qu’elle gardait en elle depuis le premier baiser qu’ils avaient pu échanger. S’ils n’étaient pas faits pour se mariés un jour, au moins avaient-ils la promesse que, quoi qu’il arrive, ils seraient toujours là l’un pour l’autre, leur adoration mutuelle prenant aisément le pas sur tout le reste. Elle avait lutté de toutes ses forces et avec ardeur pour ne pas céder à cette passion qu’elle savait pourtant si douce, mais dès lors que les lèvres de Cesare s’agrippèrent aux siennes, résister semblait impossible. C’était ce genre de batifolage qui ne leur permettrait pas de retour en arrière, céder, c’était casser les barrières qu’ils avaient cru bonnes pour se préserver des problèmes, des souffrances et de tout ce que cette liaison pouvait entrainer. Mais le plus douloureux dans le fond, c’était peut-être de se sentir obliger d’en poser des barrières. Elle se leva d’un bond de sa chaise, avant de reculer de quelques pas pour rompre cette étreinte interdite. « On devrait pas, parce que … » Ils étaient de ces amants qui ne pouvaient pas céder aux tentations, mais pourquoi ? Elle n’en savait rien dans le fond. Parce que c’était que c’était comme ça, parce que demain, ça viendrait tout compliqué. Et pourquoi est-ce qu’il fallait toujours penser à demain d’abord ? « Parce que c’est toujours comme ça et j’sais même pas pourquoi. » C’était peut-être le plus frustrant dans le fond, de ne pas comprendre ce qui devait sans arrêt les retenir, de craindre des conséquences qui arriveraient de toute façon, qu’ils se rapprochent ce soir, ou qu’ils se regardent dans le blanc des yeux toutes la nuit. Ça tambourinait dans sa poitrine à tel point qu’elle avait l’impression d’être en train de manquer d’oxygène. « Et puis merde, tu sais quoi ? J’les emmerde les conséquences qu’on est toujours obligés d’placer entre nous pour des raisons débiles qu’on peut même pas expliquer. » C’était énervant à la fin, alors merde, cette fois, elle n’en avait plus rien à faire. Finalement elle vint de nouveau briser cette distance qu’elle avait mise entre eux deux pour revenir jusqu’à lui, se jeter dans ses bras, dans une étreinte dont elle avait envie depuis trop longtemps. « J’emmerde aussi tes parents, et Insurgency. Et les hunters et les mutants. Et ce putain de monde dehors qu’en a rien à foutre de nos gueules de toute façon. » Pourquoi s’en soucier du monde après tout ? Y en avait marre de toujours le prendre en compte celui-là. A son tour, elle vint l’embrasser. Les conséquences pouvaient bien leur tomber dessus, elle n’en avait plus rien à faire.
Dernière édition par Isolde Saddler le Lun 15 Fév 2016 - 10:53, édité 1 fois
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Dim 14 Fév 2016 - 23:34
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Y’en avait eu, des arguments pour guider son cœur lorsqu’il s’était doucement approché de la jeune femme. Des idées partagées entre sentiments nimbés d’ardeur et une certaine prudence qui les avait poussés à tant de respect pour l’intimité de l’un et de l’autre jusqu’alors. S’lancer à corps perdus, à la poursuite désespérée de leur romance d’autrefois, c’était stupide tout autant que tentant, un appel de leurs tripes et de leurs sens – leur dévotion toute entière avouée depuis longtemps déjà, pas les regards qu’ils s’échangeaient, les caresses et impressions charnelles qu’ils laissaient à la mémoire de l’autre sans vraiment l’vouloir. Il n’y avait pas besoin qu’ils se lancent dans des numéros de charme et de séduction pour que l’appel de leurs instincts l’un pour l’autre – leur amour incandescent – s’fasse plus irrésistible que tout le reste. Et Cesare était celui qui incarnait ce caprice de l’être, à mi-chemin entre l’affection et la pulsion suicidaire, complètement stupide et démesurée. Personne, pas même le stupide Cupidon qui les avait rassemblés ou tous les anges observant le spectacle, n’pourrait prédire ce qui se passerait pour eux s’ils se laissaient aller de la sorte. S’ils commettaient cette succession d’imprudences pour en arriver au moment crucial où se séparer, deviendrait plus compliqué encore que ça n’l’était. Parce qu’ils étaient toujours les mêmes, Saddler et DeMaggio, avec leurs origines, leurs histoires et leurs convictions – parce que leur idylle, aussi belle était-elle, n’était pas vouée à exister dans l’Radcliff qu’ils avaient sous leur pied, et les flammes échaudées qui guidaient leurs pulsions baignées de vénération auraient tôt fait de les étouffer complètement. Peu importaient la tendresse ou la passion – le baiser du chasseur aux lèvres de la transmutante, c’était comme s’envoler, pour mieux s’écraser sur terre. Ils l’avaient déjà fait, avaient déjà subi les conséquences de leur imprudence ; l’aisance avec laquelle les autres usaient de leur couple, d’la façon dont ils étaient amoureux pour mieux les réduire à néant.
C’est donc un soupir de soulagement tout autant que de culpabilité, que Cesare retint avec peine aussitôt qu’Isolde s’écarta – ils n’pouvaient pas. Elle avait raison, et il le savait pour s’l’être répété une bonne centaine de fois depuis qu’ils étaient ensemble dans cette pièce. Il en pinça les lèvres, le regard fuyant, regrettant l’arôme des lippes de la jeune femme, l’extase ayant coulé dans ses veines sans qu’il n’ait pu le retenir : malgré toutes les sérénades de bonne conscience et de retenue qu’il avait pu s’répéter en boucle, l’adoration prévalait. L’adoration dévorait toute conscience et toute contenance. Et aux premières paroles de la Saddler, il aurait voulu pouvoir marmonner de vagues excuses, se relever et passer à autre chose. Il n’avait pourtant qu’à peine bougé, soumis aux conséquences de ses actes – il lui devait bien ça ; qu’elle s’mette donc en colère, qu’ils reprennent leurs bonnes vieilles habitudes de se hurler dessus, tristement, ç’avait été bien plus facile à cette époque-là. La haine illusoire, l’orgueil de chacun des deux amants, les protégeant définitivement de tout faux pas de ce genre-là. Et le DeMaggio avait été tant occupé à écouter le flot de ses propres remords, qu’il n’avait qu’à peine entendu ce qu’elle avait dit ; il en fut surpris, surpris au possible lorsqu’elle revint contre lui – qu’ils emmerdent ses parents, et Insurgency et l’reste du monde pour lequel ils étaient si prêts à mourir, à s’perdre alors même que tous les autres n’en avaient rien à foutre. Pourquoi s’étaient-ils dits, à un moment de leur vie, qu’ils devaient absolument être des âmes sœurs maudites par les circonstances ? La réponse leur viendrait peut-être à un moment, évidente comme jamais, pour s’imprégner dans leurs veines avec le déshonneur. Trop tard, trop tard maintenant alors que lui n’reculait pas, n’la repoussait pas, et balayait toute raison lorsqu’elle reprit ses lèvres ; un baiser incandescent, chaud et doux qui emporta son palpitant dans une danse, une danse qui frôlait la transe la plus totale. De ses bras se refermant autour de la mince silhouette de la transmutante, Cesare l’enserra contre lui, ses paumes guidées par toute la ferveur retenue en lui pendant tant de temps. Des mois et des mois, des manques et des manques, qui guidaient ses gestes : une de ses mains s’ancrant à la taille d’Isolde, du côté indemne, froissant le tissu de son vêtement tandis que l’autre remontait, sans retenue aucune, le tracé gracile de son dos, jusqu’à sa nuque – ses cheveux blonds encore humides, qu’il fourragea, sensuel et enjôleur à sa façon ; avec plein de douceur, tant de douceur venant de mains qui avaient infligé tant de martyrs à d’autres. La Salvation de ces doigts, tout autant que sa Salvation à lui, n’ayant de sens et d’évidence qu’avec Isolde, que pour Isolde ; que lorsqu’ils étaient tous les deux.
Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 10:52
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Depuis quelques longues minutes, l’ambiance dans cet appartement avait été tendue par ces pulsions qu’il fallait absolument contrôler. Parce qu’ils avaient décidé de ne pas y céder. Résister à cette passion, c’était pourtant un véritable défi. Et toute l’ardeur qu’Isolde avait mise à la tâche n’avait pas été suffisante, dès le premier baiser échangé les barrières s’étaient effondrées. C’était l’amour qui guidait leurs pas, cette affection qui les unissait et qui n’avait jamais flanché malgré les épreuves, malgré la distance entre eux. Elle avait tellement voulu se débarrasser de cette romance, tourner la page et passer à autre chose, mais ça lui avait toujours été impossible. Elle lui avait crié dessus pourtant, elle lui avait reproché tout un tas de choses. Elle avait tellement essayé de se persuadé qu’il était le seul responsable de ses malheurs, puisque c’était celui qui avait provoquées les flammes de cette explosion qui avait tout changé. Elle avait essayé, mais ça avait été un échec cuisant. Il était là au fond de son cœur, accroché à cette fichue flèche tirée par cupidon et y avait rien qu’elle puisse faire pour l’en déloger. C’était douloureux, parce qu’il savait que rapidement, ils seraient de nouveau séparés. Ce serait toujours leur sort, malgré la vénération qu’ils pouvaient avoir l’un pour l’autre. L’idylle n’était pour eux qu’une chose éphémère, une extase qui ne durait que le temps de quelques heures, alors c’était idiot sans doute de vouloir s’en priver. N’importe quels amants dotés de bon sens auraient cédé beaucoup plus vite qu’eux, parce que, quitte à être séparés, autant en profiter avant.
Elle avait encore essayé, l’espace de quelques secondes, de repousser ce batifolage dans lequel elle avait pourtant envie de plonger tête baissée. Mais elle ne pouvait pas garder cette distance, elle ne voulait pas que ça recommence encore, ces regards qu’ils avaient évité de poser l’un sur l’autre, leur discussion complètement inutile sur un plat de lasagnes ou leurs blagues sur un mariage qui de toute façon ne viendrait jamais les unir. Ils étaient de ces âme-sœur que tout chercheraient toujours à séparer et certainement pas assez forts pour combattre l’ange de la destinée. Alors, elle était revenue jusque dans ses bras, renouant cette étreinte qu’elle avait elle-même défaite, parce qu’à présent, elle emmerdait le reste du monde et ne s’en souciait plus, tant pis pour le respect qu’elle avait pu avoir pour des causes qui se fichaient d’eux. Elle ne voulait plus le lâcher à présent, plus jamais, quand bien même ce serait impossible, elle ne voulait pas y penser. Il restait encore assez d’heures avant que le jour ne se lève pour qu’ils n’aient pas à penser à ça, suffisamment de temps pour se perdre dans cette adoration qu’ils pensaient pourtant interdite. En une caresse plus ferme que douce, ses mains remontaient le long de son torse, pour lequel elle avait eu une admiration silencieuse quelques minutes plus tôt, avant de venir s’agripper avec force à ses épaules, avec cette volonté de ne pas lâcher prise. Restée là, tout contre lui pour le restant de ses jours, ça semblait être un bon plan en cet instant, une envie folle et impossible peut-être, mais la seule chose à laquelle elle était capable de penser en cet instant, même Clara, ce bébé auquel elle vouait un culte pourtant, passait désormais en second. Pour l’instant, il n’y avait que Cesare et elle, et cette dévotion entre eux qui les poussait à franchir des limites qu’ils s’étaient trop longtemps imposées.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 15:22
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Combien de fois avaient-ils repoussé l’inévitable – les passions qui dormaient au fond de leurs prunelles, à chaque fois qu’ils s’étaient dévisagés avec avidité ? Cesare avait arrêté de compter, les occasions manquées, toutes les fois où la vérité sans détour aurait pu apaiser les tensions – ces mêmes fois où il avait préféré rester silencieux, persuadé que c’était plus simple, d’toute manière, qu’Isolde concentre toute son ardeur à le haïr plutôt qu’à ressasser les dernières réminiscences de leur idylle d’autrefois. Une romance inaccessible, une flamme qui se mourait à cause du temps qui courait, et des conflits à Radcliff qui n’cessaient pas de dicter leur conduite. Lui, voué à être un hunter depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait, défini par ça, retenu par ça. Et elle, définie par des devoirs qu’elle s’était imposés à elle-même ; à cause d’sa rage, à cause d’sa soif de vengeance – ou à cause de lui, c’qu’il avait fait. Encore aujourd’hui, quand bien même le respect mutuel planait dans l’air, y’avait toujours des réalités qu’ils ne daignaient pas affronter de plein fouet : les actes de Cesare, les paroles d’Isolde, y’avait tout un mélange d’eux deux qui avait participé à les détruire d’une quelconque manière. Ils n’étaient plus les mêmes, plus le même couple qu’ils avaient été y’a plus d’un an, là où seuls leurs sentiments avaient eu de l’importance. Ces choix-là, avaient coûté ses amis à Isolde, sa sœur à Cesare ; combien d’sacrifices encore allaient-ils devoir affronté parce qu’ils s’étaient jetés dans les bras de l’autre avec toute la ferveur du désespoir ? C’était la danse effrénée de leurs cœurs qui dictait leurs retrouvailles, là maintenant, Isolde blottie contre lui, les gestes du chasseur baignés d’une tendresse qu’il n’vouait qu’à elle – ces affections, cette vénération que l’reste du monde devait totalement lui ignorer. A lui, l’tueur de tant de gens, le sang baignant encore ses mains, son âme, ses chairs – il n’savait pas c’qui rendait Isolde si amoureuse ; amoureuse de lui ou de leurs contacts charnels. Amoureuse de ce monstre, c’monstre lové dans ses entrailles – c’monstre que le reste du monde voyait si facilement.
Etait-ce l’amour, un pernicieux sortilège d’la part de Cupidon qui rendait la Saddler si aveugle ? Il devait bien y avoir une part d’elle, qui savait qu’elle avait fait l’erreur de s’éprendre du mauvais type – son âme sœur tout juste bonne à lui causer plus de malheur que de bonheur. Qu’ils avaient un bébé ensemble, et que ça inonde le cœur d’Isolde de toute l’adoration du monde, au fond, ça n’changeait rien – ça n’changerait rien lorsque leurs vies respectives reviendraient les faucher, au-delà des murs sécurisants de ce minuscule appartement. Ils n’étaient pas que des amants s’raccrochant à des désirs et des pulsions physiques – tout sensuel qu’il était dans la moindre de ses caresses et baisers, c’était tout un culte qui emportait sa prudence et sa retenue. Isolde, maîtresse de son âme et de son cœur, d’chaque éclat d’humanité qui recelait dans ses chairs. Isolde, la seule qu’il éventualiserait de demander en mariage par-dessus un plat de lasagnes, un jour, s’il le fallait. Celle qui faisait battre sa dévotion jusqu’au bout des doigts qu’il glissait, doux le long de son dos et de sa peau si chaude. Et il la serrait contre lui avec l’énergie du désespoir, de peur qu’elle recule à nouveau, et que la réalité soit trop prenante pour les rassembler à nouveau ; égoïste sûrement, dans le moindre de ses émois, les frissons d’aise qui le parcouraient, à enfin, enfin exister. L’agonie avait tant de fois menacé de le paralyser de l’intérieur, que chaque ressentiment qui le traversait était un sursaut de vie indispensable – tout aussi indispensable que l’air brûlant qu’il avalait, dès qu’ils relâchaient leurs embrassades incandescentes pour une seconde. La fièvre vibrant dans ses veines, Cesare en repoussait la conscience plus aisément encore, de ses doigts brûlant ayant remonté le tee-shirt qu’Isolde portait, l’envoyant valser sans aucun état d’âme, comme s’il chassait Aria, la réalité, les blessures tout à la fois. Et tout ça rien que pour sentir le contact de la peau de la Saddler, sous chaque caresse veloutée des paumes de ses mains, chaque battement de cœur à l’unisson ; l’extase fiévreuse comme une sérénade entêtante, balayant tous les maux, tous les démons, l’passé et l’avenir au profit d’eux deux, d’ces espoirs auxquels ils n’avaient jamais eu la force de renoncer pleinement.
Isolde Saddler
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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 16:40
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Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
L’amour, c’était ce sentiment compliqué qui avait trop souvent déçue Isolde. Il fallait toujours que ça se termine dans les flammes, avec son cœur brisé dont les morceaux étaient difficiles à recoller. Ça avait été ça avec Cesare. Quand il l’avait trahie, qu’il avait tué ces gens auxquels elle tenait. Mais malgré la douleur et la déception, pardonner avait été plus simple qu’elle n’aurait pu le croire. Parce que c’était lui et peut-être que ça voulait dire qu’il était son âme-sœur, choisi pour elle par un Cupidon particulièrement sadique. Elle n’en savait rien. Son histoire d’amour avec Cesare, représentait un mystère qu’elle n’était pas à même de résoudre. Cette romance était compliquée, souvent plus douloureuse que douce, mais elle ne pouvait s’empêcher de foncer dedans. Elle n’avait pu résister à l’appel de la passion, là dans les bras de Cesare. Elle l’aimait et dans tout le bordel qui guidait leurs vies, c’était la seule chose dont elle était certaine. La seule chose à laquelle elle voulait s’accrocher. Si ça ne devait pas se terminer dans un beau mariage, duquel naitraient plusieurs frères et sœurs pour venir tenir compagnie au bébé qu’ils avaient déjà. Qu’importait comment devrait se terminer cette histoire, pour l’instant au fond de cet appartement, ils avaient trouvé leur idylle dans les bras l’un de l’autre et elle ne voulait plus s’en défaire. Les conséquences, elles seraient là bien trop tôt, pour ces amoureux qui avaient choisi d’ignorer le reste du monde, mais avant ça, il leur restait encore le temps d’en profiter.
L’ardeur de leurs baisers lui donnait l’impression que la température de la pièce n’avait de cesse d’augmenter, pourtant, les caresses qu’il déposait contre sa peau la faisaient frissonner. Le t-shirt qu’elle avait enfilé quelques minutes plus tôt ne tarda pas à voler à travers la pièce et pourtant la chaleur ne diminuait pas. Elle avait l’impression que le sang bouillonnait dans ses veines. Il n’y avait pas de raison sans doute, pour qu’elle soit la seule des deux à ne plus avoir de haut, si bien que d’un geste presque trop pressé, elle s’était à son tour débarrasser de celui de Cesare, laissant ses mains vagabonder contre ses muscles qu’elle avait observé avec une admiration gênante, quelques minutes plus tôt. Y avait plus de gêne maintenant. Juste ses contacts charnels, sensuels, érotiques même, qui la faisaient bouillonner de l’intérieur. Ses mains délaissaient son torse pour venir s’agripper à son pantalon, tout en avançant, poussant Cesare avec elle, jusqu’à ce que le mur derrière eux ne les arrête. Lancée dans le batifolage, elle n’avait plus de retenue, alors tant pis maintenant, si cette liaison devait être interdite pour Dieu seul savait quelle raison, qu’il retourne s’occuper de ses anges et qu’il leur foute la paix celui-là. Y avait bien plus rien ni personne pour le séparer désormais. S’éprendre de Cesare, ça avait été facile, résister à ses charmes, ça l’était beaucoup moins. L’impatience guidant chacun de ses gestes et déjà elle s’était occuper de dénouer le pantalon de son amant pour le faire glisser le long de ses cuisses.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 18:04
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you wanted to tell me, you wanted to tell me off. come back for another, come back for a second run. you're building barricades. ones that you cannot break down. one way or another, you're gonna break my heart. and like the seasons ending, say that yours was never ours. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Y’avait eu un temps, où entre eux deux la tendresse avait été un océan de dévotion qui avait emporté tout le reste – les soucis, les difficultés, leurs différences. Sans même que Cesare n’les dise à haute voix, n’ose les partager avec Isolde, chaque bisou, chaque contact charnel de leurs corps emportés dans la fièvre d’une passion inédite, avaient participé à chasser ses démons. Nettoyer son âme, malgré l’ardeur avec laquelle la vie s’était acharnée sur lui. L’adoration qu’il avait éprouvée pour la jeune femme, chacun de ses sentiments incandescents, ils avaient apporté la vie en Cesare – la coquille vide qui avait été soumise pendant d’temps aux volontés de ses parents. L’type qui se haïssait pour être un mutant, un hunter, un tueur, un frère indigne tout à la fois ; avec Isolde, il avait été plus – coupable de bien des trahisons – mais plus ; lui-même, enfin lui-même, quand bien même il s’était découvert infiniment différent de tous ceux qui portaient le nom DeMaggio. Comment n’pas se jeter à corps perdu, à la recherche désespérée des miettes de cette romance ? Isolde semblait en avoir eu envie autant que lui, au-delà des œillades sensuelles qu’il avait saisies d’elle, dès qu’ils s’étaient retrouvés dans la chambre. Parce que ouais, pendant trop longtemps, trop longtemps ils avaient été enchainé à la culpabilité, le respect pour des morts qui n’reviendraient plus, quoiqu’ils fassent ; y’avait un ange sadique là-haut, qui s’acharnait à faire battre leurs cœurs à la chamade, quand bien même c’n’était pas juste et indigne de tous les sacrifices qu’ils avaient fait. Cupidon avait ses propres lois, et n’avait cure des victimes et des remords – alors pourquoi, pourquoi combattre l’appel lascif de leurs sens alors même que chacun de leurs baisers était plus délicieux, plus doux et chaud que le précédent ? La flamme n’s’était jamais tarie, jamais éteinte – et elle brûlait désormais tout sur son passage, plus érotique à chaque nouvelle seconde, chaque grain de tissu qui s’envolait pour offrir leurs peaux dans des caresses enhardies.
Emportés par l’extase, la danse de leurs corps, Cesare n’avait même pas lâché les lèvres de la jeune femme, lorsque son dos rencontra un mur sur leurs chemins, le chasseur l’attirant sans vergogne contre lui, enserrant son dos dénudé de ses deux mains affamées. C’n’était pas juste du batifolage inconscient, commis par un couple d’amants maudits – l’amour, grandiose et harmonique, vibrait sans concession aucune juste sous la surface de sa peau, la moindre parcelle de son épiderme excité par les touchers d’Isolde. Et il l’avait à peine sentie s’attaquer à son pantalon, qu’il avait dégagé ses chaussures à lui en quelques mouvements agiles, à croire qu’il avait une expérience indéfectible dans le sexe et les ébats empressés, c’qui n’était qu’à peine la vérité. Mais leur empressement respectif, semblait découler de la vénération qu’ils éprouvaient, réprouvaient, depuis des mois et débordait par chaque pores de leurs peaux échaudées, la ferveur jusqu’au bout de leurs lèvres. Et au moment où son habit dégringola, Cesare s’en débarrassa à nouveau en quelques mouvements habiles, n’se retrouvant qu’avec son ultime sous-vêtement pour séparer leurs corps et leurs peaux amoureux. Mais si la transmutante avait eu envie de profiter du spectacle, se complaire dans une observation enjôleuse de sa musculature, il n’lui en laissa pas le temps, l’agrippant pour la hisser dans ses bras, l’affection la plus totale au moment de la serrer contre lui, de ses deux bras la collant contre lui. Une main accrochée au bas de son dos, l’autre avide, caressant le tissu sur sa cuisse, Cesare n’lâchait plus ses lèvres, qu’à peine pour respirer, épris plus que jamais de leur saveur. Et dans ce culte à des années lumières de la réalité, l’affection devenue désir, il avait trouvé la sortie de la cuisine, déviant sur quelques pas dans le couloir, vers la chambre chargée de tant d’énergie imprudente – la séduction d’antan déjà oubliée, au profit d’une fièvre intarissable. Et le pantalon qu’elle portait disparut aussi de l’équation, tandis que les draps accueillaient tout juste leurs corps échaudés, consumés, embrassés l’un à l’autre. Et les lèvres de Cesare, cavalières impétueuses dégringolèrent le long de la mâchoire de la jeune femme, dans son cou, descendant sur sa clavicule, son buste, partout où elles pouvaient s’aventurer, se glisser sans remord aucun – chaudes, capricieuses, démesurées tout autant que lui, ses mains, l’envie qu’il avait de l’enlacer, la sentir contre lui pour l’reste de sa vie.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 19:48
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Les limites qu’ils s’étaient trop souvent imposées étaient plus que franchies désormais. Ils n’avaient plus aucun respect pour tous les interdits qui encore quelques minutes auparavant avaient été si importants à leurs yeux. Ils ne respectaient rien. La fois dernière, ils l’avaient dit, malgré leur amour tout juste dévoilé, ils s’étaient mis d’accord sur le fait que ce serait mieux de ne pas se voir avant un moment, et pourtant à la première occasion, il était venu la retrouver, avec cette dévotion folle qui pourrait finir par le faire tuer. Ça avait été elle l’imprudente et s’il devait se faire prendre à la côtoyer, ce serait probablement lui le premier à en payer les conséquences. Ils n’auraient pas dû se voir, ils n’auraient pas dû se rapprocher, à la façon d’un couple se laissant sombrer dans la passion d’une douce idylle. Ils n’auraient pas dû reprendre cette romance qu’ils avaient arrêté de nombreux mois plutôt. Y avait tellement de choses qu’ils n’auraient pas dû faire, histoire de rester raisonnables, de ne pas s’enfoncer dans un chemin qui tôt ou tard finirait par briser leurs cœurs. Mais y avait toute cette vénération entre eux et il était dur d’y résister, c’était devenu trop difficile et même toute l’ardeur du monde n’aurait pas été suffisante pour repousser leurs pulsions et est-ce que ça aurait vraiment été utile que de repousser cette sensuelleadoration qui était née entre eux ? Sexe ou pas, de toute façon, au petit matin, ils seraient séparés. Ils en étaient assez conscient tous les deux sans doute pour ne pas se contenter de passer la nuit à parler d’un plat de lasagnes. Sinon, ça aurait été quoi la prochaine étape ? Sortir un jeu de carte et jouer à la belotte, histoire de sombré encore plus dans le pathétique, en essayant bêtement de défaire les desseins tracés par Cupidon. Il serait peu avisé après tout de vexer un ange.
Tout était en train de s’accélérer et la chaleur dans ses veines était tout aussi agréable que la friction de son corps contre celui de Cesare. Les baisers s’enchainaient tout autant que les caresses et rapidement elle se sentie hisser dans les bras de Cesare dans une étreinte dont elle ne voulait pas se défaire agrippée à ses épaules avec force, elle pouvait s’estimer heureuse d’être plutôt du genre à se ronger les ongles plutôt qu’à les manucurer, parce que même court, elle les sentait s’enfoncer dans l’épiderme de son amant. En un rien de temps, elle s’était retrouvée sur le lit de la chambre à coucher, dans laquelle tout avait commencé, quand son admiration pour les charmes de Cesare avaient réveillée en elle trop de pensées érotiques nées des moments de batifolages qu’ils avaient pu partager, souvenirs appartenant à un passé qu’elle aurait voulu loin derrière elle. Déjà débarrassée de son pantalon, elle ne tarda pas à dégrafer son soutien-gorge pour se défaire de ce vêtement devenu complètement inutile, comme tout le reste. Les baisers de Cesare qui s’aventuraient sur des parties de son corps de plus en plus sensibles faisaient en elle une sensation de plaisir qu’elle n’avait plus connu depuis longtemps maintenant. Chaque fois que ses lèvres touchaient sa peau, c’était l’extase qui s’emparait d’elle.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 20:58
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Chaque instant avec Isolde était extase, une idylle à son âme qui réveillait le meilleur en lui ; Cesare, habituellement si froid et imprévisible, sentait son cœur pulser à la vitesse de la vie, courant à travers chaque fibre de son être, quand il était tout contre elle. Contre elle à saisir le moindre de ses émois, toute l’affection que leurs corps fiévreux et nus pouvaient se communiquer. Dans son sang, avait pulsé toutes les excitations les plus frivoles, les plus folles, alimentées par les baisers et les touchers charnels qu’ils s’échangeaient – sensuels, doucement érotiques à mesure que les secondes s’épaississaient pour devenir palpables, étouffantes, grandioses. La sérénade de leurs souffles emmêlés était entêtante, une ivresse à elle toute seule, leur passion, leur tendresse exprimées par leurs lèvres tout autant que leurs mains, leurs doigts – les paumes douces que le DeMaggio faisait voyager sur chaque grain de peau, chaque parcelle de vie, chaque muscle d’Isolde roulant juste contre lui. Au diable le respect pour les morts, la moindre pensée pour le jadis ; leurs sens en éveil, leurs instincts voués à l’un et à l’autre, Cesare et Isolde semblaient accepter sans détour d’être des amants maudits et détestés par les anges qui siégeaient au Paradis. Qu’il en soit ainsi ; c’était Cupidon lui-même, après tout, qui les avait foutus dans cette merde jusqu’au cou – consumés, consumés par le désir, l’adoration sans précédent, la ferveur de leurs sens se répondant comme une évidence. La dévotion du chasseur, son admiration toute entière, ses sentiments brûlants n’se vouaient qu’à elle, son âme sœur, Isolde – pour toujours. Amoureux sans détour aucun, sans frontière ennemie, faite de ces faciès trop familiers, ou de barrières de tissus.
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Et à la fièvre sans concession, la romance idéale, se succédait l’aube inévitable ; le ciel de la nuit, réceptacle de toutes leurs imprudences, qui s’éclaircissait trop vite. Depuis longtemps déjà, Cesare avait découvert que les sommeils plongés dans le noir, sans rêve et sans cauchemar, s’avéraient plus reposants que ceux où les fantômes de son passé le poursuivaient sans détour aucun. Et dans les quelques heures de sommeil qui avaient suivi l’ardeur de leurs retrouvailles et de leurs ébats, le DeMaggio n’avait ni rêvé, ni cauchemardé – à croire qu’Isolde, sans l’vouloir, savait chasser les monstres et les hantises aux paupières de son amant. Et peut-être bien que l’amour aurait dû se tarir, se teinter d’une culpabilité dégueulasse alors que de ses yeux sombres, il détaillait Isolde, lovée contre lui, encore endormie – mais coupable de tous les crimes sans limite aucune, Cesare se retrouvait encore enivré, à mille kilomètres de la réalité et des responsabilités qui leur tomberaient sur le coin de la tête. Ici, maintenant, Isolde et lui, cet appartement ; tant d’choses qui appartenaient à un autre univers, et l’envie d’se foutre du reste. Encore. Encore. C’est sans doute pour ça, qu’il n’éprouva pas la moindre retenue, au moment de glisser une caresse de velours, affectueuse, du bout de ses doigts, le long du dos de la jeune femme. Et cette aube-là, encore baignée d’ombre et de silence, avait plus de charme que toutes celles qu’il avait connues au cours de sa vie toute entière ; vingt-six ans, qui n’avaient aucune importance. Aucune prise sur lui. Il n’était plus chasseur maintenant, happé par une vénération muette pour chaque seconde qui s’écoulait, chaque pulsation trop paisible de son cœur ; ce bien-être, qu’il avait cru enfui en lui pour toujours.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Lun 15 Fév 2016 - 22:58
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Le temps avait filé à vive allure pour les deux amants partageant un moment d’extase qui n’appartenait qu’à eux deux. Un instant qui avait été trop court sans doute, éphémère, comme tout ce qui pouvait les lier. Le temps était passé trop vite, la nuit avait été trop courte et pourtant, Isolde aurait voulu que ça dure pour toujours. Lovée dans les bras de Cesare, si loin du reste du monde, elle était perdue dans une idylle dont elle ne voulait pas se défaire. C’était comme une bulle dans laquelle il n’y avait que Cesare et elle, une bulle vouée à éclater beaucoup trop vite, qu’importait la liaison qu’ils venaient d’avoir, cette passion à laquelle ils s’étaient livrés à corps perdus. Si elle avait eu le choix, le jour ne se serait jamais levé et ils auraient pu rester ensemble pour toujours. Mais elle n’avait pas le choix, alors, il faudrait bien qu’ils retournent à leurs obligations personnelles. Lui à sa famille, elle à ce bébé qu’elle avait laissé aux soins de Léda depuis trop longtemps maintenant. Bien sûr, Clara lui manquait, l’amour qu’elle avait pour sa fille n’avait pas de limite, mais les moments passés avec Cesare étaient rares, tellement rares qu’elle aurait voulu qu’ils puissent durer plus longtemps. Déjà quand ils passaient leurs temps à se disputer, elle avait été du genre à aller les chercher les engueulades, ne serait-ce que pour passer quelques instants avec lui. Le batifolage de cette nuit, il était à des années lumières des tensions qui les avaient liés pendant si longtemps. C’était mieux, c’était comme si cupidon en avait eu marre de leurs conneries, les poussant de nouveaux dans les bras l’un de l’autre, comme ces âmes-sœurs qu’ils étaient censé être.
Elle était bien là. Elle ne voulait pas bouger. Les paupières closes et pourtant éveillée, elle pouvait sentir les caresses de Cesare dans son dos, douces, agréables. Pas le moindre cri de bébés à l’horizon pour la forcer à sortir rapidement du lit pour s’activer à changer la couche, préparer le biberon. Elle n’allait pas s’en plaindre. Malgré la dévotion qu’elle avait pour sa fille, elle avait mieux dormi là dans les bras de Cesare que depuis un moment. Même avant la naissance de Clara, ses nuits avaient été courtes à cause de la grossesse et depuis qu’elle était là, c’était bien quand elle dormait trois heures sans être réveillée par sa fille. Elle se décida tout de même à soulever les paupières, relevant légèrement la tête vers Cesare, un sourire sur les lèvres. « Hey … » Puis un soupire passa ses lèvres alors qu’elle reposait doucement sa tête. Ses doigts commençant à s’agiter contre le torse du jeune homme de la même façon que les siens glissaient dans son dos. « Il est quelle heure ? » Elle ne voulait même pas se faire d’estimation à l’aide de la lumière qui passait à travers la fenêtre, elle ne voulait pas chercher à imaginer quoi que ce soit, parce que l’heure qui filait, marquerait la fin de cette romance d’un soir qu’ils avaient partagée. Elle avait besoin de savoir l’heure précise, pour se faire une idée du temps qu’il pouvait leur rester. Des minutes, des heures ? Elle n’en savait rien pour l’instant et le simple fait d’y penser avait provoqué une accélération des battements de son cœur contre sa poitrine. Ils allaient se séparer. Y avait pas d’autre issue possible pour cette histoire, qu’importait l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre ou les baisers échangés et tout ce qu’ils avaient pu partager cette nuit. Ils devraient partir chacun de leur côté et l’idée était déplaisante. Alors, puisque c’était inévitable, elle avait encore le droit de prier pour qu’ils aient encore quelques heures devant eux. Peut-être qu’un ange entendrait sa prière et viendrait exaucer son souhait, elle avait encore le droit de rêver.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 0:43
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A trop jouer, on s’brûlait les ailes ; une leçon que Cesare et Isolde avaient dû âprement retenir, il n’y a pas si longtemps que ça. Une leçon faite à la façon de l’éducation que le DeMaggio avait toujours connue : rude et cruelle, d’ces hantises qui collaient à la peau, et changeaient toute une vie. Bien souvent, pas pour le mieux : encore une fois, eux deux, le couple clandestin depuis ses balbutiements, étaient l’incarnation de tout ça. Ils avaient failli s’perdre, complètement s’perdre et n’plus jamais se retrouver à cause des actions de ses parents à lui – des flammes qui avaient tout détruit ; chaque petit élan d’affection et de tendresse qui avait fait leur idylle. En un autre temps. Combien d’fois s’étaient-ils regardés dans le blanc des yeux, sans rien dire, sans rien faire, persuadés qu’ils n’pourraient jamais rattraper le temps perdu ? Que leur romance n’était vouée qu’à appartenir à leur mémoire, les déclarations qu’ils n’s’étaient jamais faites, les pas qu’ils n’avaient jamais franchi. Ils s’étaient dits être des âmes sœurs, à quelques reprises, Cesare la gorge serrée, repoussant la vérité hideuse de sa condition afin de n’pas la perdre, pas alors que l’amour avait pulsé dans ses veines avec tant d’ardeur. L’extase, peu importait combien elle avait été bonne, réconfortante, avait été de courte durée. Et le cercle vicieux des circonstances, semblait vouloir se répéter là, maintenant. Heureusement pour eux, ils avaient encore droit à quelques instants clandestins, une poignée d’heures que Cesare n’pouvait s’empêcher de voir s’amenuiser, à chaque seconde qui passait. Qu’Isolde reste endormie, blottie contre lui ; qu’elle se réveille et qu’ils reprennent la bonne marche de leurs préoccupations triviales. Ou qu’elle se lève furibonde pour l’engueuler, au fond, le DeMaggio était désespéré au point d’se raccrocher à n’importe laquelle de ces trois options ; avec la ferveur de l’amant qui aurait voulu que ça dure toujours. L’amoureux qui n’se lassait pas d’aimer.
Et Isolde avait commencé à s’agiter contre lui ; il l’avait senti dans le frisson sous ses caresses, la façon dont ses muscles avaient doucement roulé, tout contre sa peau à lui. Y’avait des gestes doux, baignés d’adoration que Cesare avait cru avoir oublié ; oublié, histoire de n’pas se rendre compte d’à quel point ils lui manquaient. La blonde, lovée contre lui. Leurs peaux chaudes l’une contre l’autre, chaque contact charnel qu’ils s’échangeaient en s’foutant complètement de la décence ou de l’indécence : seraient-ils seulement capables de regretter leur batifolage, la passion qui avait couru si vivement dans leurs chairs ? Quelle heure était-il ? Hm, quelle mauvaise façon de ramener la réalité ; et le DeMaggio aurait pu protester, un vague sourire aux lèvres, mais il se contenta de lâcher un soupir, haussant les épaules. Imprudent, pour la première fois depuis trop longtemps ; des jours et des jours, des mois et des mois. La prudence, l’instinct d’survie après tout, n’lui avaient rien apporté de bon. « Aucune idée. » qu’il répondit simplement, le bout de ses doigts fourrageant les cheveux d’Isolde, pour quelques secondes de flottement : « J’dirais, autour de cinq heures. » ajouta-t-il, en inspectant le pan de ciel qu’on pouvait voir par une fenêtre – rien que par respect. Si Isolde voulait savoir, au moins qu’il fasse un effort, peut-être bien que c’était important pour elle, et pour des préoccupations beaucoup moins frivoles et triviales qu’eux deux, perdus dans l’irréel érotique de leurs dévotions respectives. Elle avait un bébé à retrouver après tout ; et lui… lui il n’préférait pas penser au temps qui allait continuer à avancer. Et malgré son cœurentiché, qui lui dictait une toute autre conduite, Cesare stoppa ses caresses glissant ses deux mains dans ses cheveux noirs à lui, un soupir repoussant tout instinct sensuel et enjôleur si facilement acceptable. « Tu veux te lever ? » et le ton de s’exprimait plus que tout le reste, un orgueil pointant en le fils pour le pousser à s’dire qu’il n’avait pas de compte à rendre à ses parents, au fond. Si juridiquement parlait, ç’aurait été le cas dans tous les sens du terme possibles et imaginables, dans les lois de sa famille à lui, c’n’était pas le cas. Une réalité qui l’enchainait aux siens, et dont il avait beaucoup trop conscience pour même accepter qu’elle reprenne si facilement le contrôle de sa vie.
Dernière édition par Cesare DeMaggio le Mar 16 Fév 2016 - 2:00, édité 1 fois
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 1:43
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Les minutes qui passaient étaient plus cruelles que jamais. C’était comme un compte à rebours qui petit à petit les ramenait vers une réalité dont ils ne voulaient pas. Quitter cet appartement, reprendre leur vie loin du batifolage de cette nuit, loin des passions qui avaient pu les unir et ce jusqu’à quand ? Elle restait là, la question qui lui nouait les tripes depuis qu’ils se l’étaient dit dans cette chambre d’hôpital. Éviter de se voir pendant un temps indéterminé, ça voulait aussi dire ne jamais savoir combien de temps s’écouleraient entre leurs rencontres improvisées. Elle n’aimait pas cette idée, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devrait se pointer ici avec une nouvelle blessure à chaque fois qu’elle aurait envie de voir. C’était un peu le hasard, les circonstances qui les avaient poussés à se retrouver dans cet appartement quelques heures plus tôt. Mais ça n’arriverait pas tout le temps. C’était incertain ce qu’il y avait devant eux. Elle ne voulait pas s’y heurter, préférant l’idylle dans laquelle ils étaient. Ils venaient tout juste de retrouver cette romance, alors s’en éloigner c’était probablement plus douloureux que le coup de couteau qu’elle s’était pris la veille. Elle se remettrait plus facilement de cette plaie superficielle que de son cœur, tombant à nouveau en morceaux. Elle aurait voulu pouvoir emmerder le monde dehors encore un moment, la journée entière peut-être. Pour toujours surement. Mais le monde, il s’en fichait de leur amour, il continuait de tourner et il tourner toujours très mal assez mal pour que même cupidon ne puisse rien faire pour garder ces deux âmes-sœurs côte à côte.
Là, contre le corps de Cesare, à déposer quelques caresses contre sa peau, elle était si bien. Loin de tous les gestes érotiques et sensuels de la veille, ses doigts contre sa peau s’agitaient avec beaucoup plus d’innocence et de tendresse. Autour de cinq heures du matin. Ça leur laissait un peu de temps ça. Une heure, deux heures, peut-être trois s’ils s’offraient encore le luxe d’être imprudents. Certainement pas plus. Mais c’était mieux que rien. Sa dévotion pour sa fille pouvait bien attendre quelques heures de plus. Le bébé était en sécurité chez Léda, et peut-être que son amie l’engueulerait pour lui avoir laissé l’enfant sur les bras autant de temps, mais elle trouverait un moyen de se faire pardonner et rapidement, l’admiration qu’elle avait pour sa fille la forcerait à rester tout proche d’elle. La question de Cesare, c’était comme la réalité qui s’imposait à eux. Une réalité qu’elle était prête à repousser de quelques heures encore, s’il l’était lui aussi. « Nan. » Qu’elle répondit simplement en stoppant ses caresses pour venir déposer sa main contre son épaule, comme dans une volonté de s’y accrocher. « Et toi ? » Qu’il soit sincère, qu’il le dise si lui il estimait qu’il était temps de cesser cette douce folie à laquelle ils s’étaient laissés allés. Elle l’accepterait, elle comprendrait. Elle avait assez de respect pour lui pour en être capable. Elle n’en avait pas envie c’était certain, mais s’il était plus raisonnable qu’elle, alors c’était tout à son honneur. Elle aurait bien profité plus longtemps, trop longtemps même, de ce câlin innocent qu’ils étaient en train de partager. Ils ressemblaient presque à un couple normal en cet instant, lovés dans une étreinte à l’image des sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre. Elle, ça lui convenait comme ça et même l’appel de l’excellent café qu’il lui avait promis la veille n’était pas suffisant pour la tirer des bras de son amant.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 3:06
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you wanted to tell me, you wanted to tell me off. come back for another, come back for a second run. you're building barricades. ones that you cannot break down. one way or another, you're gonna break my heart. and like the seasons ending, say that yours was never ours. w/isolde saddler & cesare demaggio.
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Cinq heures du matin, environ, qu’il avait dit – et une trop courte éternité à laquelle se raccrocher. Il était rare que Cesare s’montre capricieux, exigeant en quoique ce soit ; on lui avait appris une certaine part d’abnégation, la froideur et la distance. La maîtrise en toute circonstance – et contrairement à sa sœur, qui avait toujours été pleine de passion et d’ardeur à n’importe quel moment, le frère ainé s’était toujours tu, gardant pour lui ses pensées tout autant que ses sentiments. L’amour, l’affection ou la tendresse quelles qu’elles soient, ç’avait toujours été que grâce à Aria qu’ils avaient existé en lui – peut-être était-ce pour ça, uniquement grâce à sa petite sœur, que Cesare pouvait aujourd’hui se savoir amoureux, sans concession aucune, toute sa dévotion livrée dans les impressions qui faisaient battre son cœur chaque fois plus vite. Et il n’était pas blessé, ici et maintenant, son palpitant – Isolde, semblable à un ange, avait repoussé chacune de ses souffrances, l’empreinte disgracieuse de la réalité sur lui, l’impact explosif de celle-ci. Peu importaient les flammes d’un moment ou un autre, les circonstances dans lesquelles la réalité se rappellerait à lui – peu importait s’il allait devoir deux fois plus batailler pour gagner la confiance de son père, le convaincre d’une quelconque façon. L’habitude de tuer, l’habitude de lutter était plus profondément ancrée dans ses chairs que celle d’aimer, s’éprendre du présent, le seul moment qui importait. L’extase, non, il n’voulait pas qu’elle se finisse. Pour combien de temps se perdraient-ils ? Combien de jours, de semaines en silence sans se voir, sans s’entendre, sans se sentir l’un contre l’autre, en ces contacts charnels baignant leurs âmes de toute l’adoration du monde ? Contre son poitrail, le palpitant du chasseur s’emportait dans des danses, tantôt fiévreuses, tantôt synonymes d’une vénération qu’il ne vouait qu’à elle – un culte auquel il sacrifiait tout son être, toute sa conscience, le cœur qui faisait s’accélérer le sang à travers ses veines. Isolde chassait ses démons, ses hantises – comme autrefois, l’autre temps de leur romance, il n’était ni chasseur, ni monstre, ni humain ; juste Cesare, l’enlaçant à s’en briser l’âme, vivant pour mieux en crever.
Et alors que les caresses d’Isolde avaient cessé, il en déposa une douce plus que sensuelle juste au creux de sa nuque alors qu’elle lui retournait la question – comment pouvait-elle décemment lui retourner cette interrogation en s’imaginant qu’il répondrait autre chose ? « Non. » qu’il déclama donc, une sérénade en un seul mot, leurs envies se communiquant en un regard. Qu’ils n’se lèvent pas, n’se lèvent plus jamais – que le monde se détruise autour d’eux, ça n’avait pas d’importance ; quels parents indignes ils faisaient, eux qui clamaient vouloir offrir un monde meilleur au bébé qu’ils avaient si imprudemment amené ici-bas. De bien des façons, le DeMaggio avait déjà prouvé quel piètre père il ferait, hésitant, froid, l’empreinte de ses meurtres passés imprimée sur ses doigts – peut-être tout ça n’était-il qu’un tissu de mensonges ; parce qu’avec Isolde, entiché d’Isolde, tout ceci disparaissait d’manière bien coupable. Il l’aimerait, Clara, à s’en consumer, avec toute l’admiration que la Saddler communiquait rien que quand elle en parlait, de leur fille. Et c’était ça le truc ; il n’voulait pas l’faire, pas maintenant, pas dans c’Radcliff là, où être dans le cœur de Cesare, c’était comme signer un pacte avec la mort. Elle n’méritait pas ça, cette petite fille qui n’avait encore conscience de rien. Isolde non plus, au fond, mais eux, il était déjà avéré qu’ils étaient deux âmes sœurs, maudites par un Cupidon qui n’avait pas fait attention aux conséquences qu’auraient leur amour l’un pour l’autre. Alors peut-être que ça en valait la peine. Sûrement qu’ils savaient c’qu’ils faisaient. Et déjà Cesare regrettait, maudissait le tourbillon de ses songes, la ferveur du réel – il le chassa, en même temps qu’il mèche de cheveux de la jeune femme, en un effleurement qui repoussa celle-ci juste derrière son oreille, l’affection toute bête – tendre. D’un bisou au sommet de son front, il dégringola pour venir prendre un baiser sur ses lèvres, profitant de la distraction pour se laisser glisser sous les couvertures, remontant les couvertures jusqu’à s’emmitoufler sous celles-ci ; seul, juste avec son amante, et le charme de leur batifolage de gamins – le temps que ça pouvait durer.
Isolde Saddler
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 11:32
We'll never know what it's like to be free.
— cesare demaggio & isolde saddler —
Maybe I love you, maybe I just love the sound, But if you disappear you'll still hear when my heart hits the ground Every touch, of every scene Is just beautifully broken as, a bird without wings. All we have holding us back, Holding us back. All we have holding us back. For all we have What's holding us back? We'll never know what it's like to be free How do you show, what can't be should be, There's no explanation only what we cannot change So we'll leave how we met With nothing the same. — holding us back.
Clara avait beau être devenue le centre de l’attention d’Isolde en un rien de temps, il était difficile quand même, en cet instant, de retourner vers elle en laissant Cesare derrière. Son bébé, c’était pourtant la raison qui l’avait poussée à hésiter la veille, à ce moment où, pendant une fraction de seconde, sa dévotion pour sa fille avait pris le pas sur tout le reste. Elle aurait pu laisser mourir quelqu’un, simplement pour avoir le temps de rentrer auprès de sa fille. La culpabilité de cette fraction de seconde avait été effacée par la présence de Cesare, le temps de cette nuit de batifolage qu’ils s’étaient autorisés, malgré tous les interdits qu’ils n’avaient de cesse de mettre entre eux. Ça reviendrait la culpabilité, c’était certain. Mais plus tard, avec celle d’avoir laissé sa fille pendant si longtemps. Mais là pour l’instant, son attention n’allait plus que vers Cesare et cette idylle qu’ils venaient de retrouver, celle de laquelle pourtant, si souvent elle avait tenté de se défaire. Mais cupidon semblait déterminé à la conduire encore et toujours vers cette romance peu banale. Loin des couples d’âme-sœurs traditionnels, Isolde et Cesare étaient de ceux qui ne pouvaient profiter que de quelques heures ensemble, dans le plus grand des secrets, avant d’être rappelés par la dure réalité de la vie. Cette réalité qu’ils ignoraient depuis trop longtemps, toutes ces heures qui s’étaient écoulées depuis qu’ils étaient entrés dans cet appartement. Et ça faisait du bien, un peu de l’oublier cette cruelle réalité, pour ne plus penser qu’à eux deux et à leur histoire d’amour pour le moins particulière.
Il ne voulait pas se lever non plus. Et son simple non, sonnait presque comme une douce mélodie aux oreilles d’Isolde. Qu’il reste alors, elle n’en demandait pas plus. Qu’ils profitent des heures qui leur restait tous les deux, parce qu’une fois qu’elles se seraient écoulées, il serait difficile, voire même impossible de savoir quand est-ce qu’ils pourraient échanger de nouveaux baisers, détachés du reste du monde qui s’efforçait, avec ardeur à les maintenir loin l’un de l’autre. Sous les couvertures, sans doute qu’elle semblait encore plus loin, l’accablante réalité, celle qui pourtant, les rattraperait toujours. Elle déposa un nouveau baiser contre ses lèvres, avant de se redresser, assez pour croiser son regard et le fixer tout en passant sa main dans ses cheveux en quelques caresses pleine de tendresse, presque plus maternelles qu’amoureuses. « Je t’aime. » Et elle vint déposer un simple bisou contre ses lèvres pour ponctuer sa phrase qui était sortie plus naturellement qu’elle n’aurait pu le penser, plus simplement que l’autre soir à l’hôpital. Mais elle l’aimait, c’était le sentiment qu’elle avait au fond des tripes, celui qui n’avait de cesse d’agiter son cœur alors qu’elle était en sa compagnie, alors y avait pas de raison de ne pas le dire. Elle quitta rapidement ses lèvres, pour venir déposer un baiser dans son cou, qui se transforma rapidement en un suçon qui marquerait sa peau, tant pis pour lui, au pire, ça lui ferait un souvenir d’elle. Se redressant, elle déposa encore un baiser contre ses lèvres avant de déposer sa main contre sa joue. « Avec ça au moins, tu pourras pas m’oublier. » Elle haussa légèrement les épaules avant de reprendre « Enfin, j’espère qu’y a peu de chances pour que tu m’oublies, mais on sait jamais, une amnésie ou quelque chose du genre. » Probablement que s’il devait vraiment avoir une crise d’amnésie soudaine, ce serait d’une claque qu’elle tenterait de lui raviver la mémoire, mais bon, ce n’était de toute façon pas comme si ses paroles étaient censées avoir beaucoup de sens. Y avait aucune raison pour qu’il l’oubli, pas après tout ce qu’ils avaient pu vivre ensemble, pas avec toute l’affection qu’ils pouvaient avoir l’un pour l’autre. « Ou peut-être que je devrais aller marquer une autre partie de ton anatomie pour être vraiment certaine que tu ne m’oublie pas. » Le sourire enjôleur sur ses lèvres en disait certainement long sur la partie de son anatomie qu’elle avait en tête et ses doigts, de retour contre son torses se faisaient beaucoup plus sensuels contre sa peau. Quitte à profiter du temps qui leur restait, elle préférait encore les propos érotiques que les longues discussions sur un plat de lasagnes qui devait encore trainer sur la table, délaissés la veille par les deux amants.
Cesare DeMaggio
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Sujet: Re: (stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough. Mar 16 Fév 2016 - 16:31
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Les matinées pleines de charme, sensuelles et baignées de tendresse, ces matinées qui chassaient la réalité, ça faisait bien longtemps que Cesare n’en connaissait plus la saveur. Voilà des mois déjà, que le réel avait une prescience immuable sur son quotidien – chaque moment éveillé comme chaque instant endormi ; ses cauchemars s’alignant les uns aux autres pour le hanter à chaque fois qu’il baissait sa garde. De jour comme de nuit, lorsqu’il était seul ou accompagné. Jamais il n’aurait cru renouer avec cette extase des sens, la ferveur de quelques instants qui n’avaient aucune importance, si ce n’est dans les caresses suaves qu’ils s’échangeaient, ou les bisous qui filaient à toute allure entre leurs lèvres. Et pourtant, autour d’eux, à l’extérieur de cet appartement, le réel n’avait pas changé, l’monde n’avait pas évolué : leur liaison était coupable et dangereuse, de ces romances maudites qu’on lisait dans les grandes tragédies – ces idylles où les beaux moments étaient toujours contrebalancés par plus de malheurs. Allaient-ils finir célèbres comme Roméo et Juliette, pour s’être suicidés d’amour l’un pour l’autre dans l’acte le plus désespéré et le plus débile de l’histoire ? Cesare et Isolde, ces amants qui auront marqué les esprits, et seront les protagonistes de mille sérénades mielleuses sur au combien être amoureux pouvait pousser l’humain aux sacrifices les plus fous. Ne l’avait-il pas déjà prouvé ? Par les flammes et la mort, tant d’épreuves et de fautes qui restaient imprégnées à leurs chairs, dès qu’ils quittaient l’illusoire paradis de leurs embrassades. Mais il n’était que cinq heures du matin, tout au plus, ce qui leur laissait encore du temps, dans leur batifolage démesuré et imprudent au possible – d’ces heures qu’ils comptaient bien grapiller jusqu’au dernier moment, sans retenue, bénis par Cupidon lui seul s’il le fallait. Ils s’entendaient au moins sur ça, leur volonté à n’surtout pas se reconnecter avec le reste du monde : peu importaient leurs responsabilités respectives, ce bébé pour lequel Isolde avait tant de dévotion. Peu importaient, les comptes qu’ils auraient à rendre pour leurs crimes ; ils savaient déjà que ça viendrait, tôt ou tard, quoiqu’ils fassent. Alors autant s’y jeter à corps perdus.
Et le couple d’imbéciles qu’ils étaient, semblait s’perdre sans concession dans leurs vices, les caprices qu’ils osaient arracher au reste du monde ; Isolde, avec toute l’ardeur de ses lèvres, celles-ci s’accrochant à celles du DeMaggio en des baisers baignés de passion. Et lorsqu’elle dégringola dans son cou, le chasseur ne put retenir un vague ricanement, pinçant sa lèvre inférieure entre ses doigts tandis que de sa paume suave, enjôleuse il dessinait le fin tracé de la colonne vertébrale de la blonde. Et son cœur gagnait en ardeur, épris plus que jamais par les marques d’affection de la jeune femme, l’adoration pulsant dans ses veines à lui, à la vitesse de l’éclair – et l’envie, l’envie charnelle et lascive de lui rendre la pareille. Et le culte sans faille qu’il lui vouait, à Isolde, chassait toute responsabilité, toute pensée vers l’avenir, tandis qu’elle avait laissé sa marque, comme elle le disait si bien, juste au creux de son cou. Y’avait pas d’endroit plus visible, pas de zone plus difficile à planquer aux regards indiscrets, mais ils étaient des âmes sœurs jusque dans la perdition de leurs instincts les plus élémentaires. Ses doigts ayant remonté sur l’épaule de la transmutante, juste au niveau de son omoplate qu’il caressait, doux, comme s’il était patient, patient plus qu’entiché, le palpitant emballé dans la danse fiévreuse de ses sens. « Hm, c’est sûr que tu devrais pas trop m’marquer où tu veux. Mes trente-douze mille autres conquêtes pourraient se poser des questions. » une ironie sans conteste ; si Cesare n’avait pas été un enfant de chœur, il n’avait pas non plus été un grand adepte du batifolage – à croire qu’il n’avait jamais pu envisager le sexe sans sentiment, la passion sans attachement ; la vénération indispensable à la bonne marche de son corps, ses baisers, ses caresses. Et Isolde était celle qui gouvernait son âme, emportait son cœur, baignait son être d’une admiration trop rare à son humanité. Isolde était la seule, l’unique, et peu importait si l’reste du monde l’ignorait ; elle, elle devait bien le savoir. Alors, parce qu’elle l’avait cherché, parce qu’elle n’pouvait pas se lancer dans son numéro de séduction sans en payer les conséquences, Cesare l’entraina dans un basculement, se glissant par-dessus elle pour venir cueillir un baiser sur ses lippes ; un baiser sans aucun respect pour la convenance ou la retenue – érotique, langoureux, excitant. Tout autant que sa main sur le flanc d’Isolde, descendant pour dessiner les courbes de son corps, sa cuisse, la chaleur de sa peau, la fièvre qui revenait si vite emporter leurs cœurs et leurs corps à l’unisson. A son tour il flirta avec le creux de son cou, sa gorge, le sommet de son buste où il sentait la respiration de la blonde s’accélérer, s’accélérer pour mieux l’inciter à continuer – c’était elle qui avait commencé, de toute manière.
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(stv|isolde (-18)), and we could be enough, that would be enough.