Sujet: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Lun 1 Fév 2016 - 0:18
We collided, I lost my heart on impact
— loeven & rhaena —
Am I still your charm, or am I just bad luck ? Are we getting closer, or are we just getting more lost ? I'll show you mine if you show me yours first. Let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words.
L'hôpital et son odeur d'anti-septique qu'elle se fait un honneur d'éviter depuis tant d'années maintenant. Pourtant, elle a passé la journée en ses murs, une douleureuse plaie marque son bras depuis qu'elle a croisé la route d'une jeune chasseuse qui se fait un point d'honneur de toujours lui filer entre les doigts. Elle a été trop imprudente la Dryden et maintenant, elle se sent pathétique. Rien ne va plus pour la vipère qui souffre de la plus dangereuse des maladies, celle que le petit cupidon s'amuse à propager partout où il va. Ce mot qui commence par A et qu'elle n'ose même pas prononcer. Si elle le pouvait, elle lui ferait la peau à ce petit chérubin enjôleur. Pour le moment par contre, elle n'est même pas capable de faire crever une simple gamine chasseuse... Le bandage qui enlace le haut de son bras, tout juste à la hauteur de l'épaule ne lui fait déjà plus mal, c'est bien plus son orgueil qui souffre. Tout ce qu'elle sait à ce moment de quitter la salle d'examen, c'est qu'elle a bien hâte de rentrer à l'appartement. Cela fait des heures qu'elle patiente à l'hôpital et enfin, on la libère. Son sac sur l'autre épaule, ses talons qui claquent sur le sol froid, elle déambule dans les couloirs pour retourner à la maison lorsqu'elle entend une femme l’interpeller. Rhaena se retourne et voit une employée qui approche, lui pointant l'autre direction. « Mademoiselle Dryden, quelqu'un vous attend dans la salle d'attente. » Hein ? La brune regarde l'infirmière d'un regard hautain, et très méfiante. Quelqu'un ? L'attendre dans la salle d'attente ? N'importe quoi. Tout de même, elle suit la femme jusqu'à la fameuse pièce et quand elle passe la porte, elle remarque tout de suite Loeven debout à déambuler entre les chaises. « Loeven ? Qu'est-ce que tu fiches ici ? » À la limite, il aurait été plus probablement qu'une horde de chasseurs soient là pour lui faire la peau - son secret dévoilé. Mais que lui, soit là... c'est presque plus alarmant. Ça fait des semaines qu'elle l'évite parce que son coeur a décidé de n'en faire qu'à sa tête. L'oublier pour ne pas devenir une de ses filles qui se prend d'affection pour un mec. Ça fait presque sept ans qu'elle se contente de batifolage, de sexe sans signification, de passion des corps pour le simple plaisir. Éprouver un sentiment autre que la haine, la vengeance dévorante, elle ne peut se le permettre. Alors, elle s'approche du jeune homme déboussolée par sa présence ici. Parce que c'est lui mais aussi parce qu'elle n'est pas habituée d'avoir quelqu'un. Faire son chemin seule, ça lui va bien et pourtant, elle est étrangement heureuse de le revoir. Personne n'a jamais montré d'intérêt envers elle, encore moins pour lui rendre visite à l'hôpital mais ça, elle s'assure de ne rien n'en laisser paraître. « Je ne m'attendais pas à te voir ici. » Passant à ses côtés, elle l'invite à la suivre, se dirigeant lentement vers la sortie car elle ne compte pas rester dans cet endroit de malades une seconde de plus.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Lun 1 Fév 2016 - 5:35
i want you by my side so that i never feel alone again
Après des semaines à tergiverser et à tourner en rond, il avait finalement craqué. Le paquet était posé sur le guéridon de l’entrée depuis trop longtemps. Ses yeux s’y attardaient à chaque fois qu’il mettait un pied dehors, à chaque fois qu’il passait rien qu’à proximité. Pas besoin de papier cadeau tape à l’œil, ou de ruban coloré et bouclé. Un simple sac en papier tout ce qu’il y avait de plus banal pour pouvoir transporter le tout. Ça ne ressemblait même pas un cadeau. Et pour certains objets du contenu, ça n’en était même pas.
Ç’aurait été tellement simple d’attraper les deux hanses tressées qui se pavanaient sous son nez chaque fois qu’il passait à côté. Les prendre, et aller tenter de la croiser, là où elle traînait d’ordinaire. Oui, mais voilà : elle, elle ne venait pas. Si elle ne venait pas, c’était sûrement qu’elle n’avait aucune envie de le voir. Elle ne devait avoir aucun intérêt particulier à lui accorder, pour avoir disparu de la sorte de la nature sans crier gare. Du jour au lendemain, plus rien. Sûrement avait-il un peu trop gratté la carapace protectrice qu’elle affichait d’ordinaire, la dernière fois qu’ils s’étaient vus. C’était l’hypothèse la plus plausible, et l’une des deux qu’il avait finalement retenue. Celle-ci, et celle qui lui soufflait que l’objet de cette affection un peu trop débordante qui l’animait n’en avait peut-être aussi, et tout simplement, rien à faire de lui.
Finalement, il avait attrapé ce foutu sac, et il était sorti. Le grand jeu avait ensuite été de la trouver. Il avait tout d’abord téléphoné à la mairie et demandé à lui parler, voir s’il valait la peine de l’attendre à la sortie de ses heures de travail. On l’avait informé qu’elle était indisposée pour la journée, et lorsqu’il avait demandé un moyen de la joindre rapidement, on lui avait suggéré de l’appeler chez elle : le peu de fois où elle s’absentait de la sorte, elle était bien généralement malade, et clouée au lit. Il avait remercié la secrétaire, et raccroché. Sa première idée fut ensuite de partir à la recherche dudit numéro, mais l’entreprise ne porta pas ses fruits. Il s’échina ensuite à réfléchir aux raisons qui pourraient pousser une femme que sa couverture aux yeux du monde importait tant à s’absenter ainsi. Il ne croyait pas qu’un simple rhume puisse coucher la belle au cœur tant rempli d’ardeur. Il avait longuement marché en ville, flânant, regardant autour de lui. Achetant une rose à une jeune fille qui en vendait au beau milieu de la rue, glissant la fleur emballée dans le sac en papier avec le reste des affaires. Puis, instinctivement, en passant devant l’hôpital, il s’était arrêté. L’idée folle lui avait traversé l’esprit, et il avait demandé à l’infirmière médicale si Rhaena Dryden était déjà sortie. S’il avait faux, il prétendrait avoir la tête ailleurs, avoir confondu. Le cas échéant, il louerait sa chance insolente, et irait selon toute probabilité jouer au loto avant la fin de la journée. Lorsque la jeune femme en blouse blanche l’informa que la patiente ne sortirait que dans une petite heure, après le passage du médecin, une lueur de malice et de fierté se mit à danser au fond de ses yeux. Il gratifia sa vis à vis d’un sourire involontairement enjôleur et la remercia chaleureusement avant de se détourner. Un sentiment de légèreté le prit, tandis qu’il allait s’asseoir dans la salle d’attente.
Les minutes qui habitèrent l’heure suivante lui parurent une éternité. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir hâte au moment où ses yeux se poseraient sur sa silhouette, tout en se sentant parfaitement stupide d’avoir de telles pensées. Elle le repousserait selon toute probabilité, et lui ferait comprendre sans la moindre tendresse que si elle n’avait pas cherché à le revoir, c’est qu’elle n’en avait pas envie. Pourtant, il attendait. Menton dans la paume de sa main, son sac posé à côté de sa chaise, se rendant progressivement compte de l’absolue facilité avec laquelle il s’était entiché d’elle. Il en eut un instant le cœur lourd. Inquiet de tout ce que cela allait pouvoir entraîner par la suite. Inquiet pour elle, aussi, et espérant que les raisons de son hospitalisation n’étaient pas trop graves.
Et finalement, alors qu’il s’était relevé pour tourner un peu en rond, se dégourdissant les jambes sans oser sortir du bâtiment de peur de la manquer, il la vit. Elle n’avait pas vraiment bonne mine, mais ses charmes restaient inchangés. Un sourire doux barra immédiatement le visage de l’écossais, malgré les paroles peu démonstratives de la belle brune. « Je passais dans le coin. » Menteur. Elle s’en douterait, mais il s’en fichait. Il la laissa s’approcher, et lui emboîta le pas sans hésiter lorsqu’elle partit vers la sortie, ramassant son sac en passage. Il comprenait qu’elle eût envie de s’échapper d’ici — et il ne serait certainement pas celui qui l’en retiendrait. Il sentit avec soulagement la caresse du vent remplir ses poumons d’air frais, une fois la porte passée. Lentement, sans cesser d’avancer, il tira la rose du sac. La fleur avait été très légèrement malmenée, mais restait fraîche et d’un teint ravissant. « Tiens. J’voulais t’amener un truc pour te souhaiter bon rétablissement, genre des tulipes, ou des marguerites, mais ils vendaient que ça. » La préserver. Ne pas la laisser trop facilement penser à un penchant de sa part. Ne pas l’effrayer, ne pas la brusquer. aurait pu s’enfuir beaucoup trop facilement. Et cette fois-ci, il n’en avait pas envie. Cette fois-ci, il ferait en sorte qu’elle reste. La suppliant s’il le fallait. Si c’était ça qu’elle demandait. « Alors. Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Il avait l’impression de devenir cinglé. Mais les battements au fond de sa cage thoracique ne mentaient pas. Ce genre de flamme au cœur ne mentait jamais.
hors jeu:
promis, j'ferai plus court au prochain.
Dernière édition par Loeven Dickens le Lun 1 Fév 2016 - 22:21, édité 1 fois
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Lun 1 Fév 2016 - 21:18
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Il passait par là… elle en doute fortement mais elle garde le silence. Ils s'avancent vers la sortie et dès qu'elle pose le pied dehors, elle respire un bon coup comme libérée. Loeven marche à ses côtés et bientôt, il sort une unique fleur de son sac, mouvement qui attire le regard curieux de la brune qui se pose sur lui. « Tiens. J’voulais t’amener un truc pour te souhaiter bon rétablissement, genre des tulipes, ou des marguerites, mais ils vendaient que ça. » Elle attrape délicatement la rose et étrangement, celle-ci ne se fâne pas à son toucher, comme tout ce qu'elle a l'habitude de tenir entre ses mains. Oui, tout ce qu'elle touche finit par se détruire. On lui arrache sous ses yeux. C'est une sensation étrange qui la prend soudain. Elle n'est pas du genre sentimentale, loin de là mais elle réalise soudain qu'elle ne reçoit jamais de cadeaux. Jamais. Son anniversaire, les fêtes de Noël. Elle les passe seule avec le souvenir de ce père enterré six pieds sous terre. Et lui... Il lui offre une fleur, comme ça, sans rien à célébrer. D'habitude, on la gratifie que des répliques ridicules du genre "je dois avoir un problème avec mes yeux, ils ne veulent pas te quitter" ou bien encore "ton regard de braise me rend merguez", comme s'ils pensaient - tous ses types idiots - que ça allait marcher sur elle. Qu'elle leur ouvrirait les jambes ou leur rendrait un quelconque service. Loeven a peut-être quelque chose à lui demander, une faveur... c'est la seule explication qu'elle voit. Pourtant non, il lui demande son état, tout simplement. Elle ne sait pas si elle doit dire merci ou juste garder le silence. Le rassurer, ou l'ignorer. Un voile d'hésitation dessine ses traits avant de disparaître aussitôt. « Merci, I guess... Je vais bien, t'inquiètes, tu devrais voir l'autre gars. » Un mensonge bien sûr, l'autre gars étant une jeune chasseuse qui lui a échappé deux fois maintenant.
En seulement quelques minutes de marche, ils arrivent à l'appartement de la belle puisque la Dryden a pris bien soin d'habiter à proximité de l'hôpital. Au cas où. Calculatrice, elle planifiait tout, même quand il était venu le temps de trouver un appartement. Elle sait qu'Aspen est absente, elle travaille toujours à cette heure et c'est justement ce qui la dérange. Elle ne s'est jamais retrouvée seule chez elle, sous son toit avec un autre homme que sa conquête charnelle de la nuit destinée à disparaître aux petites heures du matin. Aucun regard gêné d'adolescente naïve pour son crush, pas de coeur qui s'affole comme il le fait présentement dans sa poitrine. Enfin si, mais de deux manières bien différentes. C'est un miracle qu'elle réussit à ouvrir la porte sans montrer son embarras. Pourquoi l'a-t-il suivi ? et surtout pourquoi n'a-t-elle pas réussi à le chasser, déjà ? C'est peut-être la tactique de cette fleur. « Tu veux entrer ? » Elle n'arrive pas à croire qu'elle vient de dire ça. L'acceuillir chez elle, dans son intimité, c'est insensé. Pourtant, elle ouvre la porte et pénètre dans son appartement sans la lui refermer à la figure, patientant qu'il entre à sa suite. Si c'est ce qu'il veut vraiment. Prendre un tel risque, parce qu'à sa place, elle prendrait la fuite. Mais, il entre et elle referme la porte derrière lui. Prisonniers. L'appartement est chaleureux mais certainement pas grâce à elle. C'est Aspen qui s'était chargée de donner un certain charme à l'endroit. La brune dépose son sac à main, retire avec précaution sa veste dévoilant le bandage sur son bras et contourne Loeven pour aller dans la cuisine où elle dépose la rose dans un vase accueillant déjà quelques fleurs. « J’ai passé toute la nuit à l’hôpital, je meurs de faim. » Elle ouvre le frigo pour réaliser qu’il y a rien à manger sauf l’une des sucreries aux pommes qu’Aspen a laissé traîner. L’univers veut vraiment se moquer d’elle… malgré tout, la brune l’attrape et se redresse pour planter son regard dans celui du jeune homme. Elle s’installe sur l’une des chaises de comptoir et le tend vers lui pour partager. Ayant évité de répondre à sa question, avouer ce qui était arrivé, elle finit par soupirer devant le regard toujours interrogateur du brun. « Me regarde pas comme ça. J’ai juste été imprudente et ma… “proie” m’a tiré dessus. » Pour éviter qu’il ne proteste, s’inquiète ou quoi que ce soit comme le font les gens dévoués comme il l’est - elle le sait - Rhaena ajoute. « Mais j’ai pu l’éviter. » Sur ces mots, la vipère glisse le regard sur son bras blessé qui commence à l’élancer mais elle n’en laisse rien paraître, préférant prendre une bouchée de la sucrerie ensuite. Elle aimerait pouvoir éviter ce drôle de sentiment qu’elle ressent quand elle est avec le mutant mais ce douxpenchant qui la pousse vers lui semble plus mortel que n’importe quelle arme à feu...
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Jeu 4 Fév 2016 - 4:30
i never felt like this before, but we don't talk about it.
Contre toute attente, elle accepta la rose sans émettre ni protestations ni railleries. Le silence ne fut rompu que par la petite question qu’il émit, prenant de ses nouvelles de la manière la plus désinvolte possible. C’était un calcul qu’il avait intégré sans même le vouloir : la préserver, et ne pas la confronter à ces sentiments qu’elle semblait tant redouter — quels qu’ils soient. Ce fut d’ailleurs avec sa fierté habituelle qu’elle lui répondit, et il ne put retenir un sourire doux et charmant. Chaque mot qu’elle prononçait, tout emprunt d’orgueil qu’il pouvait parfois être, ne faisait que renforcer l’affection qu’il éprouvait à son égard. Les battements de son cœur ne cherchaient plus à lui mentir, et il avait cessé de tenter de détacher son regard de sa silhouette fine. « Hm. J’préfère pas. » La connaissant, ledit autre gars aurait déjà bien de la chance s'il n'était pas six pieds sous terre.
Il se trimballait son sac sans oser prendre la parole à ce sujet. Les hanses pesaient de plus en plus lourd sans sa main, à mesure que ses pensées tombaient vers ce paquet dont il allait bien falloir se débarrasser. Néanmoins, au moment où il se décida à le lui donner, elle le coupa net. Et ce qu’il entendit le fit un instant hésiter, non sans étaler un sourire un peu plus large sur son visage déjà illuminé. « Avec plaisir. » Il la détailla un instant, s’attendant presque à la voir éclater de rire et à l’entendre lui dire « j’rigolais ». Mais rien. Elle se contenta d’ouvrir la porte et de rentrer. De refermer derrière lui, de poser son sac, et de se débarrasser de sa veste. La vision du bandage autour du bras de la jeune femme serra une fraction de secondes le cœur du Dickens. Il se reprit néanmoins rapidement, la suivant comme une ombre vers la cuisine. Il l’observait s’affairer à distance, pareil à un ange gardien. Pourtant, ses yeux étaient bien plus occupés à la détailler qu’à la surveiller. La caresse de la lumière sur son visage, la danse de ses cheveux sur ses épaules dénudées. Le charme de ses gestes délicats mais assurés, le parfum suave et enjôleur qu’il sentait lui parvenir. Machinalement, alors qu’elle lui tendait la pomme d’amour, il posa le sac sur la chaise de comptoir à sa droite. Un sourire de remerciement et il porta la friandise à ses lèvres, non sans jamais la quitter des yeux un seul instant. Et il fallait croire qu’elle interprétait mal la flamme au fond de ses prunelles, la brunette, alors qu’elle se mettait à tenter de se justifier. Le visage de l’écossais se fit plus amène et détendu, alors qu’il laissait passer un léger instant de flottement, lui tendant la pomme pour qu’elle la termine. Ses yeux tombèrent vers ses mains qu’il tortilla brièvement, coudes appuyés sur le comptoir. « J’étais pas en train de te juger. » Ce-disant, ses iris s’étaient à nouveau posés sur la jolie brune. « J’étais juste en train de te regarder. » Il prit un instant peur ; peur qu’elle ne se bute, peur qu’elle ne lui dise que c’était fini, qu’elle avait besoin de faire une sieste et qu’il valait mieux qu’il s’en aille. Aussi s’avisa-t-il de surenchérir rapidement, changeant par là même de sujet. « Au fait, hum. J’voulais te rendre ça. » Il attrapa le sac, le posa sur le comptoir où il le fit glisser vers elle. Un regard en biais, un sourire rapide. « C’est ton pull. Que t’avais oublié, la fois où tu es venue. » Il se doutait qu’elle s’en souvenait, mais il s’était senti obligé de préciser. Obligé de parler, pour faire semblant de ne pas se rendre compte du cœur qui battait insolemment la chamade au fond de sa poitrine, commençant à le rendre plus nerveux qu’il n’aurait dû l’être. « Et, hum. Y a aussi… » Il fourra sa main dans la poche de sa veste, en sortant une petite enveloppe, close et pliée. Il la posa sur le comptoir, la déplia rapidement, l’aplatit machinalement, et la fit à son tour glisser vers elle sans plus attendre. « Ma coloc’ a oublié ça en partant. J’en avais pas vraiment l’utilité, et j’ai pas vraiment eu envie de le vendre. Je me suis dit qu’il te plairait peut-être. Sinon, t’auras qu’à le jeter, ou le donner, ou je sais pas. J’me vexerai pas, promis. »
Ses coudes retournèrent s’appuyer sur le comptoir, après qu’il eut enlevé sa veste pour la poser à la place qu’occupait précédemment le sac. Lorsqu’il entendit les cliquetis métalliques de l’or et du fer sur le formica, il laissa ses yeux retourner vers elle. Le collier était simple mais élégant ; et il n’avait pas menti sur sa provenance, bien qu’ayant longuement hésité à l’idée d’oser le lui apporter. Sûrement n’aurait-il pas dû. Sûrement allait-elle tenter de fuir, tenter de le repousser. Si c’était le cas, il lutterait une dernière fois. Après quoi, il laisserait couler. Malgré les sentiments qu’il ressentait, malgré la douce folie qui s’emparait de lui depuis qu’elle était plus sérieusement entrée dans sa vie. Il la laisserait faire son choix, mais s’assurerait qu’elle était bien certaine de ce qu’elle faisait.
Certaine qu’elle comprenait qu’après ça, il ne reviendrait pas. Et si son choix restait inchangé, il reprendrait alors la petite clé tombée de l’enveloppe en même temps que le collier, et il s’en irait pour ne plus se retourner.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Jeu 4 Fév 2016 - 7:16
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Jamais elle n'a fait entrer personne chez elle à moins d'avoir quelques idées charnelles derrière la tête. Encore moins partager une pomme d'amour ainsi. Jamais elle n'avait laissé personne franchir les murs de cet endroit. Et encore moins les murs de glace qu'elle a pris soin d'ériger autour de son coeur vengeur. La ferveur avec laquelle la brune a toujours chassé tous sentiments de sa vie... ses barrières s’effondrent du moment qu'elle pose les yeux sur le grand brun. Et le voilà, qui vient s'asseoir au comptoir avec elle. Une scène qui peut paraître banal aux yeux du reste du monde. Aux yeux des gens normaux. Pourtant, pour la belle, c'est si... inhabituel. Elle pensait qu'en l'évitant pendant les dernières semaines, la caresse de son regard posé sur elle finirait pour ne plus lui faire le moindre effet. Que tout reviendrait à la normale et Rhaena Dryden ne ressentirait plus qu'indifférence. Mais y'a quelque chose qui l'empêche de fuir. Oh, son instinct de survie lui hurle de prendre ses jambes à son cou mais son coeur lui est curieux. Curieux et entêté. Elle ne sait pas ce que c'est. Peut-être les cheveux élancés de Loeven qui viennent encadrer si bien son visage. Peut-être ce sourire toujours flottant au coin de ses lèvres encadrées par sa jolie barbe. Ou est-ce parce qu'il a vu derrière le masque de vipère quelque chose qu'elle ne voit même pas en elle. Ou peut-être la patience qu'il fait preuve face à ses caprices... il aurait bien raison de l'envoyer promener.
Et la tendresse, elle ne connaît pas et il semble vouloir prendre le soin d'lui apprendre. Un nouveau monde qui s'ouvre sous ses pieds et qui risque de la faire chavirer. Se noyer. Et quand il la regarde comme ça, c'est pire... elle risque de suffoquer. Heureusement, il finit par répondre alors qu'il entrelace ses doigts les uns dans les autres. Un signe de nervosité ? Et elle qui croyait être la seule à ne plus savoir où donner de la tête présentement. « J’étais pas en train de te juger. J’étais juste en train de te regarder. » Elle hausse les sourcils, surprise par cette réponse si... franche. Sans détours, ni rien. Presque candide. Rhaena a bien conscience de ses charmes, après tout, depuis les premiers instants, les regards qu'ils s'étaient jetés tous les deux - remplis d'intrigue - ne mentaient pas. Mais la regarder. Seulement pour la regarder. Scruter son âme derrière son masque de froideur, ça, y'avait que lui pour être capable d'y parvenir. Mais avant qu'elle ne se referme, avant qu'elle ne détourne le regard - gênée pour une des premières fois de sa vie, il ajoute. « Au fait, hum. J’voulais te rendre ça. C’est ton pull. Que t’avais oublié, la fois où tu es venue. » Par le fait même, il lui tend son sac et en sort bientôt son contenu. La dernière fois qu'elle était venue. Un autre souvenir où elle avait été imprudente. Le début de la fin... « Et, hum. Y a aussi… Ma coloc’ a oublié ça en partant. J’en avais pas vraiment l’utilité, et j’ai pas vraiment eu envie de le vendre. Je me suis dit qu’il te plairait peut-être. Sinon, t’auras qu’à le jeter, ou le donner, ou je sais pas. J’me vexerai pas, promis. » Il déploie une enveloppe sous ses yeux qui ne perdent rien d'analyser chacun de ses mouvements. Presque méfiante. Puis, il la laisse découvrir ce petit quelque chose que sa colocataire a apparemment oublié.
Elle dépose la pomme sucrée plus loin et tend les doigts doucement, comme si elle est sur le point d'aller désarmer une bombe, ou sur le point de toucher un quelconque objet qui pourrait représenter une menace à sa vie ou à l'idylle passée dans sa solitude. Secouant doucement le papier, elle finit par voir tomber sur le comptoir un petit collier. Simple, sans artifices d'un éclat doré. Son oeil aguerri reconnaît tout de suite que ce n'est pas de cet or des plus précieux, seulement une copie et pourtant, elle ne peut s'empêcher de le trouver magnifique. Parce que ça vient de Loeven, et de personne d'autre. Après tout, elle peut se payer autant de diamants qu'elle le désire. Des colliers, elle en a à la tonne, tous plus précieux et hors de prix que les autres. Et c'est bien la simplicité de celui-ci qui le rend si précieux aux yeux de la brune. Pendant un instant, elle reste sans mots, est sur le point de le remercier - cherchant à comprendre ce qu'elle ressent exactement et le traduire en paroles - mais l'air se coupe au creux d'sa gorge quand une petite clé vient glisser sur le comptoir avec le bijou. Elle reste un instant immobile à la regarder. Paralysée, voilà comment elle se sent. Lui offrir la clé de son appartement ? Il ne peut pas être plus clair ; il en a assez qu'elle le fuit sans arrêt. Y'a que les couples heureux et qui ont entièrement confiance l'un en l'autre qui offrent comme ça la clé de leur antre à leur partenaire.
C'est elle qui a envie de fuir et pourtant, c'est lui qui devrait. Des mondes inversés, parce qu'il ne devrait pas lui faire confiance à la Dryden. Elle ne se ferait pas confiance elle-même. Légèrement affolée par un tel présent, une telle preuve de son affection pour elle, Rhaena reporte son regard pour l'ancrer dans le sien. Il s'y accroche pour ne pas se perdre. Elle tente de calmer les battements de son coeur qui s'enflamme. Parce qu'elle le comprend bien cet ultimatum silencieux qu'il lui lance. Et elle déteste les ultimatums. Mais elle détesterait encore plus le perdre à jamais. Raahhh.... pourquoi se sent-elle si impuissante, si faible. Pourquoi n'arrive-t-elle pas à le repousser... Pour simple réponse, un vague sourire étire sa lippe alors qu'elle baisse les yeux sur le collier qu'elle vient attacher autour de son cou. Avec la clé qui pend au bout de la petite chaîne dorée. « Tu sais que je peux juste défoncer la fenêtre si j'ai envie de passer par chez toi. » Une nouvelle fois, son regard cherche le sien dans une étincelle moqueuse. « Mais une clé c'est peut-être mieux. Merci. » Elle, elle n'a pas de clé à lui offrir. Qu'un sourire, plus naturel qu'elle n'en a jamais affiché de sa vie depuis la mort de son père. Elle se sent vraiment ingrate de ne rien pouvoir lui offrir en échange. Juste des mots. Ou peut-être un nouveau secret dévoilé rien que pour lui. Aussi unique qu'un cadeau matériel après tout. « Mon anniversaire, c'est dans quelques jours, tu l'savais ? Le 14 pour être plus exact. J'ai pas eu de cadeaux pour ma fête depuis que mon père a été assassiné. Du moins, aucun que je ne suis pas offert moi-même. » Elle le gratifie d'un sourire un peu triste. Ça ne l'a jamais dérangée en réalité mais maintenant que Loeven lui offre ce présent, elle réalise à quel point sa vie avait été solitaire et fade. Possédée par une soudaine envie de se rapprocher, Rhaena glisse doucement vers lui et vient lier ses lèvres aux siennes dans un baiser suspendu par le temps et l'espace. Doux voir même tendre, tellement loin de la succube endiablée qu'elle peut être ordinairement. « Merci. » Répète-t-elle dans un souffle, sans oser se détacher.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Jeu 4 Fév 2016 - 15:38
all that i want, all that i need.
Contre toute attente, elle ne le rejeta pas. Il en eut pourtant la crainte, tandis qu’elle restait plantée à là à fixer clé et collier ; un instant, il se demanda s’il n’aurait pas mieux fait de dire qu’il s’était trompé d’enveloppe, que celle-ci était pour quelqu’un d’autre, qu’il avait oublié la bonne chez lui. Lui mentir, se défiler, éviter d’avoir à affronter la vérité en forçant Rhaena à y faire également face. Ce bijou, c’était loin d’être une bague incrustée de pierres précieuses, ou un bracelet de diamants finement ciselés. Ce n’était qu’une chaîne, tout ce qu’il y avait de plus banal ; pas même forgée d’or pur, dépourvue de toute grande valeur pécuniaire. Mais c’était un présent. Un cadeau qui venait du cœur. Une pensée, une attention des plus sincères. Sans occasion particulière, simple gage de toute l’affection qu’il éprouvait à son égard. Une affection qui tendait à s’être lentement mais sûrement transformée en quelque chose de plus puissant. Il n’était pas au point de penser amour ou passion, malgré la frénésie dans laquelle son myocarde s’emportait en la présence de la Dryden. Ces mots lui faisaient peur, autant qu’à elle — peut-être moins, sans quoi tous les petits détails dont il la gratifiait depuis qu’il l’avait retrouvée n'auraient certainement pas été. Mais il ne pouvait non plus nier les sentiments qu’il avait développés. Une flamme d’adoration dépassant le simple stade du crush, la simple envie d’un batifolage charnel. Ces attentions témoignaient davantage d’un jeu de séduction engagé, un jeu dans lequel il se plaisait, mais qu’il craignait de voir prendre fin à tout instant sous le courroux de la belle. Elle n’était pas de ces natures facilement apprivoisables, de celles qui vous laissent rentrer chez elle par envie de vous faire découvrir leur univers. Pas de celles qui s’encombraient d’un prétendant pourvu de sentiments, d’un amant destiné à le rester plus d’une nuit. Il ne niait pas avoir envie de se perdre dans ses bras, désirer la sentir collée contre lui sans plus d’épaisseurs pour gêner la proximité. Il avait simplement peur, à ses heures perdues, de ne jamais plus entendre parler d’elle à la suite de ça. Et à cet égard, il préférait encore que ce jeu du chat et de la souris ne dure. La poursuivre, être fui. La retrouver, la reperdre. Tant qu’elle finissait par revenir, il n’y verrait sans doute jamais rien à redire. De ces cœurs élastiques dont la trop grande patience, d’ordinaire vertu, se muait parfois en maux des plus éperdus.
À sa remarque, il ne put s’empêcher de s’armer du plus grand des sourires. Elle avait plus que rapidement compris ce que signifiait la clé. Elle ne rejetait pas l’idée — ne le rejetait pas, lui. Et il passa un instant sa main dans ses cheveux, sans cesser de sourire. « Sois gentille, je roule pas sur l’or, et j’ai plus de coloc’ pour partager les frais. Alors utilise la clé, tu veux ? » C’était avouer qu’il voulait d’elle chez lui. Avouer qu’elle pouvait passer quand cela lui chanterait, à partir de maintenant. Que cet endroit lui serait toujours accessible. Et par là même, qu’il n’aurait plus rien à lui cacher.
Lorsqu’elle mentionna son anniversaire, il ne put s’empêcher de l’envelopper d’un regard doux et empreint de tendresse. La révélation de ce genre de détail était presque plus significative que de le laisser entrer dans son appartement. Elle était un gage de bonne foi, une quasi-assurance que les choses n’en finiraient pas là. « Non, je l’savais pas. On n’a qu’à dire que c’est pour marquer l'événement, dans ce cas. » S’éviter l’embarras romantique des cadeaux sans prétexte. Il s’apprêtait à surenchérir, quand le contact des lèvres de Rhaena sur les siennes le stoppa. Il ferma les yeux, se rapprochant un peu plus, sans réfléchir. La douceur tiède du baiser provoqua une légère vague de chaleur dans tout son corps. Lorsqu’elle le rompit, il ne recula pas. Ne voulut pas rompre cette proximité dont il redoutait l’hypothétique brièveté. Elle le remercia, et il ne put s’empêcher de sourire. Le cœur battant à en faire éclater sa poitrine, les sentiments au bord des lèvres, peinant de plus en plus à ne pas s’échouer dans le silence qui menaçait de s’installer. Mais la peur de faire voler en éclat cette brève idylle le retenait encore — pour le moment. « Il n’y a pas de quoi. Comme ça, si tu as besoin de quelque part où te cacher, ça te fait un point de chute. » C’était la raison première de ce présent. Celle qui avait motivé tout le reste, jusqu’à l’instant où l’enveloppe s’était ouverte. Le geste était empreint de bien d’autres charges intentionnelles, mais il s’efforçait de les taire. Un baiser, ce n’était rien. Bien qu’il n’en redescendit qu’à peine, il savait que les choses tenaient à trop peu, avec elle. Bien trop peu. « Juste… Ne mets pas trop le bazar, tu veux ? Pas d’invités surprise, pas de petite fête improvisée. » Qu’il laisse une légère moue passer sur ses traits. Ironique et malicieux, comme une parade au sérieux un peu trop étouffant qui menaçait de se glisser entre eux, et de provoquer plus de gêne qu'autre chose. « Si tes collègues débarquent, j’aurai nulle part où aller, et je serai obligé de venir squatter ici jusqu'à trouver un autre endroit où on veuille bien de moi. » Ses yeux glissèrent un instant vers son cou, détaillant la petite clé qui pendait au bout de la chaîne. Il ne put s’empêcher de sourire à nouveau. Ses doigts remontèrent doucement, écartant une mèche brune tombant de son épaule et chatouillant la clé. « Et n’oublie pas de refermer la lumière derrière toi quand tu t'en vas. » Se projeter. Être à des kilomètres de là, dans une situation qui n’existait même pas. Croiser ses yeux, à nouveau. Laisser les mots flotter entre eux, la situation se prolonger. Il ne voulait pas qu’elle s’éloigne, pas qu’elle se renferme. Rester aussi proche était un risque qu’il prenait. Un risque inconsidéré. Mais il était fatigué de fuir. Fatigué de la laisser l’éviter. Et il avait décidé que pour cette fois, c’était terminé.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Jeu 4 Fév 2016 - 18:45
We collided, I lost my heart on impact
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Am I still your charm, or am I just bad luck ? Are we getting closer, or are we just getting more lost ? I'll show you mine if you show me yours first. Let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words.
Elle ne sait pas trop quel étrange dieu - s'ils existent - a décidé de mettre Loeven sur son chemin. Probablement un test pour voir si elle tiendra cette promesse qu'elle s'est faite d'une douce vendetta. Le dernier mois, elle a réussi à rester loin, jouer la reine des glaces qu'elle peut si facilement être. Sans efforts. Pourtant, se tenir loin de Loeven avait demandé plus d'efforts qu'elle ne l'aurait pensé et même si elle avait gardé ses distances, le brun avait toujours été quelque part dans ses pensées. Et elle ne veut pas de sa gentillesse. Elle ne veut pas de ses petites attentions et pourtant, à chaque fois, les petites marques d'affection qu'il a pour elle lui font rater un battement de coeur. Alors, elle s'amuse à se croire peu sentimentale, immunisée à toute adoration sauf pour le fantôme de son père. Une belle illusion qu'elle polie avec ardeur, cependant, elle se voit incapable de refuser la clé de son appartement. « Sois gentille, je roule pas sur l’or, et j’ai plus de coloc’ pour partager les frais. Alors utilise la clé, tu veux ? » Ouais, c'est probablement plus utile que du verre volé en éclats. La brune essaie d'y voir là un cadeau simplement pratique plutôt qu'un cadeau qui prouve une quelconque dévotion de la part du Dickens. « Non, je l’savais pas. On n’a qu’à dire que c’est pour marquer l'événement, dans ce cas. » Ouais, c'est une possibilité ausi. Prétendre que c'est pour son anniversaire. Comme un ami lui offrirait un présent en ce jour qui marque une vingt-septième année d'existence. C'est mieux, c'est moins dangereux et ça lui donne moins envie de fuir.
Au contraire, elle se surprend à ouvrir les yeux après être venue l'embrasser. Elle sait pas trop pourquoi elle fait cela, pratiquement comme une pulsion, comme si elle n'a plus le contrôle sur son corps. Elle pourrait presque prendre le mutant pour coupable. Oui, ce doit être lui qui lui a imposé un tel geste de tendresse avec son étrange pouvoir de marionnettiste des corps sans qu'elle ne s'en rende compte. Et c'est lui qui la retient prisonnière, incapable de briser cette proximité - puisque trop entremêlée dans ses fils invisibles. « Il n’y a pas de quoi. Comme ça, si tu as besoin de quelque part où te cacher, ça te fait un point de chute. Juste… Ne mets pas trop le bazar, tu veux ? Pas d’invités surprise, pas de petite fête improvisée. » Des invités surprise... ce n'est pas comme si elle a beaucoup d'amis, Rhaena. C'est déjà un miracle qu'elle vit présentement en colocation. Et hors de question de ramener des amants d'une nuit chez lui, surtout que maintenant, si elle continue de se perdre dans les bras de d'autres, c'est pour l'oublier, lui. « Si tes collègues débarquent, j’aurai nulle part où aller, et je serai obligé de venir squatter ici jusqu'à trouver un autre endroit où on veuille bien de moi. » La caresse de ses doigts qui frôlent sa peau lui tire un frisson qu'elle réussit à cacher. Quelque part, elle sait qu'elle risque de regretter d'avoir ouvert sa porte au mutant.
Elle est bête de croire qu'elle pourra rester inchangée, que sa vie pourra reprendre son cours sans le grand brun pour venir tout chambouler. Mais elle est habituée de vivre dangereusement la vipère alors elle se contente de sourire doucement en baissant les yeux sur la main de Loeven qui chasse alors quelques mèches de ses cheveux d'ébène. « Et n’oublie pas de refermer la lumière derrière toi quand tu t'en vas. » Elle relève le menton pour planter son regard sur ses traits, le détaillant d'un regard brillant d'une flamme de défi. Elle a beau être froide, calculatrice, toutes ses qualités qui sont en vérité des défauts pour le reste du monde, il reste qu'elle sait comment vivre. Son père l'a élevée quand même. Jamais elle n'aurait l'idée de mettre le bordel dans l'appartement du brun. D'oublier la lumière ou même le feu sur le four. « J'vais faire, attention. Le pire qui peut arriver, c'est un peu de sang sur le tapis. Rien qu'un peu. » lance-t-elle avec une pique de moquerie dans la voix. Avec le genre de vie qu'elle a entrepris, c'est possible qu'une telle chose arrive mais elle préfère jouer de sarcasme. Parlant de sang, elle se détache légèrement du jeune homme pour jeter un coup d'oeil à son bandage qui commence royalement à l'agacer. Elle voudrait le retirer, venant glisser ses doigts sur le bout de tissu blanc dans l'espoir de pouvoir se soulager un peu. Il lui picote atrocement la peau mais elle le laisse en place, sachant que c'est mieux de laisser cicatriser plutôt que jouer la fière. Et elle serre les dents pour chasser l'inconfort.
La jolie succube doit avoir une mine atroce, réalisant soudain qu'elle se sent sale, souillée. Avoir passé des heures à l'hôpital lui rappelle l'odeur chimique des couloirs. Elle jette un coup d'oeil à la salle de bain avant de reporter son attention sur Loeven. « J'vais prendre une douche, d'ailleurs. Je suis dans un état lamentable. » Elle marque une pause, le regard enjôleur alors qu'elle commence à reculer pour aller rejoindre la salle de bain. « Fais comme chez toi. » ajoute-t-elle dans une remarque pleine de sous-entendus avant de commencer déjà en soulever sa camisole par dessus sa tête pour se retrouver en soutien-gorge au milieu du salon. Car elle, elle fait comme chez elle, peu importe le regard du Loeven posé sur elle. Elle se retourne et finit par disparaître derrière la porte de la salle de bain qu'elle ne referme pas entièrement, légèrement entrouverte. Elle retire la totalité d'ses vêtements, enclenche la douche qui laisse couler une eau brûlante et se glisse à l'intérieur, rideaux tirés.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Sam 6 Fév 2016 - 17:59
and i don't know why i can't keep my eyes off of you.
Les imprévus et inattendus s’enchaînaient, sans qu’il n’en comprenne la provenance. Comment une beauté d’une telle sauvagerie, après l’avoir fui pendant des semaines, pouvait-elle s’ouvrir à lui aussi franchement et aussi simplement ? Pourquoi, après avoir tout fait pour ne pas le croiser, lui donner un baiser tendre et prometteur, comme s’ils ne s’étaient jamais vraiment quittés ? Il ne comprenait pas. Pourtant, il ne cherchait pas à tirer les choses au clair, chérissant bien trop ce qui était en train de se passer pour risquer d’y mettre fin. Et il ne pouvait s’empêcher de sourire aux mots de la Dryden, laissant ses yeux la détailler avec tendresse. « J’vais enlever le tapis, alors. Juste au cas où. » Il vit les doigts de la jeune femme tenter de passer sous le bandage, sous ce pansement qui semblait la gêner. Instinctivement, ses doigts suivirent son regard, et il attrapa doucement la main de la belle. Son pouce en caressa un instant le dos, avant de l’éloigner des bandes blanches. Les iris qui se relevèrent, un sourire qui se traça sur ses lèvres. Il rompit le contact sans trop insister, lui intimant silencieusement de ne pas trop faire de folies. La voir blessée était déjà suffisamment pénible ; il ne supportait pas de l’observer se buter contre l’idée de prendre soin d’elle et de se reposer. Mais il ne releva pas davantage, laissant tomber son bras le long de son corps. Pas la peine de la brusquer, pas la peine de l’irriter. Il n’y aurait rien gagné, à part la voir une nouvelle fois se renfermer.
Songeur, il acquiesça distraitement lorsqu’elle parla d’aller prendre une douche. Il comprenait qu’après une journée passée entre les murs aseptisés d’un hôpital, on puisse ressentir une soudaine envie de se laver de toutes les ondes dont un endroit pareil pouvait être chargé. Un sourire, léger, releva la commissure de ses lèvres. « Pas de soucis. » Et ce ne fut que lorsqu’elle lui offrit de faire comme chez lui qu’il remarqua la moue enjôleuse qu'elle lui adressait. Il s’apprêtait à répondre, à la remercier poliment sans oser trop bouger, lorsqu’il vit soudainement se dévoiler la peau de son ventre, immédiatement suivie par celle de sa poitrine. Elle conserva son soutien-gorge, s’éloignant vers la salle de bain sans lui accorder un regard de plus. Le léger « Heu… Ok. » ne parvint à s’échapper que lorsqu’elle eut refermé à demi la porte derrière elle. Il passa sa main dans ses cheveux un instant, ferma les yeux. Ses coudes se calèrent sur le comptoir et, après quelques secondes à les avoir gardés fermés, il laissa ses iris foncés balayer la pièce alentour. Le message était on ne pouvait plus clair. Un instant, il se demanda ce qu’il foutait encore là, à attendre dans la cuisine, alors qu’elle venait de toute évidence de l’inviter à la rejoindre. Rapidement, l’évidence s’installa : il avait peur. Peur qu’une fois le plaisir charnel partagé, elle ne disparaisse à nouveau. Peur que s’il cédait maintenant, elle ne signe ensuite la fin de leur brève relation. Fuyante, insaisissable. Il ne parvenait pas à comprendre ce qu’elle cherchait. Il n’arrivait pas à savoir ce qu’elle voulait de lui, ce qu’elle pouvait voir. Il commençait, lui, à cerner l’intensité des sentiments qu’il éprouvait. Mais en était-il seulement à moitié de même pour elle ? Un soupir, bref. Il lui fallait arrêter de réfléchir. Arrêter de se torturer l’esprit, et le faire davantage à la manière des gens comme son frère. Ou des gens comme elle. Foncer. Vivre.
Il se leva du tabouret, le cœur battant la chamade, les connexions entre son esprit et ses jambes ne s’opérant plus qu’à moitié. Il laissa ses pas le guider vers la salle de bain, alors qu’il enlevait ses chaussures et ses chaussettes sans plus réfléchir. Lorsqu’il poussa la porte, celle-ci laissa échapper un léger grincement. Le myocarde de l’écossais s’emballa davantage. La peur de se faire évincer subsistait, mais ses pensées commençaient progressivement à se mettre de côté. Il voyait la silhouette de Rhaena se détacher derrière le rideau, l’amoncèlement du reste de ses vêtements au sol. Sans réfléchir, il détacha sa ceinture, laissa son pantalon tomber au sol. Son t-shirt avait déjà rejoint les habits de la Dryden, quelques secondes auparavant. Et, progressivement, le désir avait fait son chemin, venant le chercher au plus profond de ses tripes, mêlant la douceur de la passion qui l’animait à la flamme de l’envie qu'une proximité aussi soudaine alimentait. Les questions s’éteignirent tour à tour au fond de son esprit, alors qu’il laissait tomber son dernier vêtement. Il poussa légèrement le rideau, sans un mot, et se glissa sous la douche. L’idée qu’elle puisse le rejeter ne l’effleurait plus. Elle l’avait entendu rentrer, et l’avait sûrement deviné se déshabiller, au travers du rideau. Elle n’avait rien dit, rien fait. Et à cet égard, il paraissait désormais inconcevable au Dickens qu’elle ne change d’avis. Pas après tout ça. Pas maintenant.
L’eau avait beau être chaude, il fut traversé d’un soudain frisson. Il ne prit pas le temps d’attendre qu’elle ne se retourne. Son corps vint doucement se coller au sien, tandis que ses bras l’enlaçaient avec une douceur et une tendresse inconsidérées. Un baiser sur sa clavicule, léger. Ses doigts vinrent chercher ceux de Rhaena, et il amena doucement sa main à remonter le long de son corps. À venir à ses lèvres, lesquelles y posèrent un baiser attentionné. Son autre main caressait délicatement son ventre, de plus en plus avide d’enfin découvrir la douceur de sa peau, la caresse de sa présence. Sans lâcher les doigts de la jeune femme, il la fit doucement tourner vers lui, glissant sa paume au niveau de la chute de ses reins, pour l’y caler. Ses lèvres trouvèrent les siennes sans qu’il ne prononce le moindre mot, sans que la moindre question supplémentaire ne lui vienne.
Il aurait tout le temps de s’inquiéter après. Tout le temps de regretter, tout le temps d’analyser. Pour le moment, rien ne comptait plus qu’elle, son bien-être et l’amour qu’il entendait lui témoigner, mettant fin à une attente qu’il avait cru ne jamais voir se terminer.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Dim 7 Fév 2016 - 19:50
We collided, I lost my heart on impact
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Loin de s'imaginer passer le reste de son après-midi en compagnie de Loeven, Rhaena se glisse pourtant dans la douche le coeur battant, se demandant s'il allait la rejoindre. Elle ne demande que cela, rattraper ses quelques semaines perdues à l'avoir évité. Car oui, un instant, elle peut faire preuve d'une froideur sans nom, mais l'instant d'après, d'une affection nouvelle. Il y a bien que le Dickens qui arrive à percer cette coquille qu'elle porte toujours avec fierté. Carapace qui s'effondre au fur et à mesure qu'elle entend les pas du jeune homme vers la salle de bain. La porte qui grince qu'elle perçoit à travers l'eau qui coule bruyamment contre sa délicate peau. Nullement dérangée quand il se faufile derrière elle. Peu pudique, sa nudité ne la gêne aucunement et lui tire même un sourire. Il a osé. Il est venu à elle. Ce qu'elle ne prévoit pas c'est la façon qu'il a de l'enserrer, avec le plus grand respect du monde, éveille désir et envie alors que cela ressemble bien plus à une accolade amoureuse. Elle ignore pourquoi mais Loeven collé à elle, qui l'enlace et vient poser un baiser délicat à sa nuque puis contre ses doigts, cela fait tambouriner son palpitant au creux de sa poitrine plus vite que ne le ferait n'importe quel ébat charnel.
Pourquoi est-il si doux avec elle alors qu'elle ne le mérite clairement pas ? Pourquoi lui fait-il cet effet d'une simple caresse sur sa main et son ventre, empreintes de tendresse et non de la flamme incontrôlable d'un désir des sens ? La danse des corps qu'elle pratique ordinairement n'a rien de la romance qu'il lui témoigne maintenant. Une dévotion presque. Cela lui fait perdre ses moyens à la brune, bien plus qu'une passion purement physique comme elle partage ordinairement avec les hommes qui passent de façon briève dans ses draps. C'est violent, passionnel, brûlant, sans aucune signification. Mais alors qu'elle se retourne pour faire face au mutant et l'embrasser, c'est sensuel, délicat, et c'est n'est pas à son corps dévoilé qu'elle a envie de se rattacher mais à lui tout entier. La patience dont il fait preuve avec elle, ça prouve une force de caractère qu'elle n'avait jamais soupçonné chez personne et pourtant, il est là, à supporter chacun de ses caprices avec une aisance qui fait perdre pied à la vipère. La nymphe qui l'enlace alors, ses bras glissant autour de ses épaules au risque de laisser la réalité lui retomber sur la tête. C'est fou comment le brun l'envoûte et lui fait oublier tout le reste. Sa vengeance, sa rage, ses doutes et la violence de son âme. Il fait ressortir la douceur d'une Abigail oubliée il y a si longtemps. Une nouvelle bouffée d'air alors qu'elle a l'impression de suffoquer dans ce monde de faux semblants et de sourires plus hypocrites les uns que les autres. Mais pas avec lui. Il voit la tueuse et ne fuit pas. Réussit à l'apaiser, ce que personne n'avait réussi avant. Pas même ses amis de longues dates abandonnés à Elizabethtown, cette ville fantôme désormais. Rhaena, elle n'a jamais reçu les clés d'appartement de quelqu'un. Elle n'a jamais passé un moment ainsi blottie contre un amant dans la douche. Plus qu'un amant même si elle ne veut toujours pas se l'avouer.
Dans ce genre de situation, à se lancer à corps perdus dans les plaisirs, elle est devenue maîtresse. Mais avec Loeven, elle a soudain l'impression d'être une débutante. Il lui fait de ces effets que ses neurones n'arrivent pas à fonctionner normalement, trop occupés à essayer de contrôler l'affolement de son coeur. Pourtant, elle se lance lentement incapable de résister à ce désir d'être sienne juste pour maintenant, au risque de le regretter et fuir plus tard. Elle ne veut pas des plaisirs de la chair. Elle veut sentir ce que c'est d'être touchée par quelqu'un qui aime... Sensation nouvelle, alarmante pour un sentiment inconnu à ce coeur pourri alors que leurs corps se plaquent dans une jolie valse des amoureux maudits, ne prenant même plus conscience du peu d'espace de la douche et de la brûlure de l'eau sur sa peau. Et elle l'embrasse comme elle n'a jamais embrassé personne auparavant.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Mer 10 Fév 2016 - 3:26
you never dance like this before but we don't talk about it
À ce moment précis où ses lèvres avaient rejoint les siennes, où son corps s’était enfin collé contre la peau si douce de la belle, presque tout ce qui pouvait lui traverser l’esprit avait cessé de compter. Il ne pensait plus à rien d’autre qu’à elle, ses mains parcourant son corps avec plus de délicatesse que si elle n’avait été faite de cristal. Il y avait une certaine pureté dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses caresses. Il prenait le temps de découvrir sa peau, autant qu’il avait pu vouloir prendre le temps de la découvrir elle ; elle, sa personnalité et plus généralement sa personne. Il sentait cette fierté permanente qu’elle affichait cacher autre chose — une fragilité. Il avait l’impression que la distance qu’elle avait mise entre eux était la traduction d’un rejet honteux. Un rejet qu’il n’avait pas compris, et qui l’avait blessé. Un rejet qui, maintenant, semblait s’expliquer. Le rideau se levait alors que l’étreinte charnelle se resserrait. Il la sentait, proche — si proche. Et l’impatience qui devint vite prédominante dans le moindre des gestes de la belle brune fit naître au creux de son ventre une étrange sensation. Comme si elle cessait enfin de résister, se laissant enfin aller à l’amour qu’il ne demandait qu’à lui offrir — reconnaissant, par là même, qu’elle le méritait.
Jamais l’idée qu’elle puisse être indigne d’autant de passion et de tendresse n’avait effleuré l’écossais. Il s’était pris à s’enticher d’elle, le plus simplement au monde. Pas de question de justice, de bien ou de mal. Il était tombé sous son charme comme on s’endormait : lentement, sûrement. Agréablement. Et maintenant, alors que ses mains découvraient avec une fébrilité nouvelle la moindre parcelle de cette peau qu’elle lui offrait à savourer, il se prenait à ne s’être jamais senti aussi bien. Pas depuis une éternité, à tout le moins. La fureur des battements de son cœur était loin de le faire souffrir. Ses lèvres semblaient refuser de se desceller de celles de la belle. Et lorsqu’elle franchit la distance limite entre leurs deux corps, l’étreinte du mutant se fit plus ferme et plus attentionnée à la fois. Il termina d’en oublier tout ce qui pouvait le tracasser — en oublier les sautes d’humeur de Rhaena, et son attitude trop changeante pour lui permettre parfois de s’y retrouver. Le monde s’était vidé, subitement réduit à cette cabine de douche. Réduit à eux.
Il l’aimait. Pour la première fois, les mots lui apparurent nettement. Il ne les prononça pas, incapable d’articuler quoi que ce soit. Les baisers fébriles ne semblaient plus pouvoir s’arrêter d’accompagner cette danse fiévreuse qu’ils avaient entamée. La chaleur des gouttes d’eau avait disparu pour laisser place à une unique sensation de désir et de plénitude. Il semblait au Dickens que la situation était irréelle. À tout bien y penser, quelques heures auparavant, la simple idée de cette étreinte passionnée l’aurait fait doucement sourire. Impossible de se douter qu’elle allait finalement survenir, après si longtemps à se faire désirer.
Et maintenant ? Maintenant que les corps entremêlés étaient doucement retombés, tremblant au rythme de leurs respirations saccadées ; maintenant que les doigts de l’écossais se plongeaient entre les mèches trempées de la belle brune ; maintenant que son autre main continuait ses caresses, sans cesse plus tendres et plus respectueuses ; maintenant que ses baisers semblaient s’être suspendus, interrompus par leurs souffles mêlés et leurs front collés ; et maintenant ?
Lentement, les lèvres du Dickens se posèrent sur la paupière de la jeune femme. Il ferma les yeux, laissant son nez flirter avec le sien ; incapable de la lâcher. Incapable de la laisser reculer. Les mots ne lui venaient pas. Les gestes s’étaient abandonnés à une stricte adoration de son corps. Chaque fraction de seconde passant renforçait l’intensité de ses sentiments. Il le savait — il le sentait. La seule chose qu’il ignorait, c’était ce qu’il pouvait bien en être pour elle — la seule chose qu’il aurait aimé savoir, c’est ce qu’il en était. Mais il était bien incapable de lui demander. Bien incapable de lui parler, perdu dans ses bras. Et avant de lui poser cette question fatidique, il aurait eu bien d’autres choses à lui murmurer. Bien d’autres mots doux à lui chuchoter. Il aurait pu lui dire qu’elle était belle — et elle l’était. Il aurait pu lui dire qu’il n’imaginait plus demain sans elle — ce qui, tristement peut-être, était en train de devenir vrai. Mais même de tout ça, rien ne venait.
Rien ne sortait. Le silence était devenu sanctuaire de leur idylle, et de la flamme qui l’embrasait. Plus tard, peut-être, les mots reviendraient. Pour le moment, il se contentait de savourer la moindre précieuse seconde de l’instant.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Dim 14 Fév 2016 - 14:07
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Am I still your charm, or am I just bad luck ? Are we getting closer, or are we just getting more lost ? I'll show you mine if you show me yours first. Let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words.
L'étreinte charnelle qui touche à sa fin. Les corps tremblants qui retrouvent un calme précaire et le coeur d'ordinaire glacé au fond de la poitrine de la Dryden qui brûle sous les caresses remplies de tendresse du jeune homme, elle ne semble pourtant pas vouloir se détacher. Pas maintenant. Elle ne veut pas de la réalité, ni des pulsations violentes de son coeur pour la vengeance. Pour le moment, il ne s'emballe que pour le grand brun auquel elle reste attachée quelques secondes. Quelques minutes. Pour une première fois, elle n'a pas envie que l'amant s'en aille après avoir été vulgairement utilisé. C'est plus que ça. Plus que les plaisirs de la chair ou de simples batifolages sous la douche. C'est Loeven. Lui qui ne la fuit pas alors qu'il est exposé depuis le tout début aux froideurs de son âme. Que peut-il bien voir en elle, qu'elle n'arrive pas à voir elle-même ? Comment arrive-t-il à apaiser son coeur meurtri et détruit à chaque vie enlevée ? Et bien que son instinct lui hurle de le renvoyer chez lui - merci, c'était bien, on s'appelle et on déjeuner - elle n'en fait rien. Plutôt, elle reste blottie contre lui quelques instants avant d'enfin fermer la douche et de se détacher du Dickens pour attraper une serviette pendue à leurs côtés. Elle lui tend le bout de tissu avant de se défiler en silence. La brune enfile bientôt une robe de chambre sur ses frêles épaules, presque gênée.
Elle ne comprend pas pourquoi il lui fait cet effet-là. Honteuse d'avoir envie de passer des heures ainsi sous la douche rien qu'avec lui, à faire fi du reste du monde. À se laisser emporter par ses câlins, ses bisous et toute la vénération qu'il lui fait preuve. Le silence qui s'impose la rend mal à l'aise alors elle se sent obligée de laisser tomber une excuse totalement ridicule. « Ma coloc pourrait arriver d'un instant à l'autre. Faudrait pas qu'elle nous voit comme ça. » Pourtant, en temps normal, ce serait banal... Loin de la déranger ou de la gêner comme c'est le cas présentement. Mais avec Loeven tout est différent. Elle ne veut pas s'avouer que ses bras au final c'est tout ce qu'elle aurait besoin. Alors que les autres puissent le voir aussi, ce serait le coup fatal. Déjà que son coeur s'arrête à chaque fois qu'elle croise le regard cristallin du mutant. Malgré tout, malgré son attitude fuyarde, elle ne veut pas le voir partir. Elle ne veut pas le faire fuir. Ses baisers, ses étreintes, elles lui manquent déjà. Elle réalise bien que pour tuer, elle est douée... mais quand ça vient aux sentiments, à ce béguin qui naît au creux d'son ventre dès qu'il est dans les parages, y'a pas plus maladroite qu'elle. Rhaena ne quitte pas la pièce bien qu'elle a grandement envie de fuir. Disparaître dans la cuisine et faire comme si rien ne vient d'arriver. Mais elle reste et l'observe sortir de la douche pendant qu'elle se tort les cheveux. Elle n'arrive pas à mettre de l'ordre dans ses idées. Déchirée entre passion et besoin de fuir. Entre flamme et vent glacial au creux de sa poitrine. Déchirée aussi par l'envie de se jeter une nouvelle fois sur lui, revivre cette idylle et de laisser tomber toutes les barrières pour rattraper toutes ses semaines à avoir agi comme un fantôme avec lui. « Ehh.. Est-ce que tu voulais passer la soirée ici ? Je peux nous faire à manger si tu veux. Je promets de pas t'empoisonner. » Encore, il détruit toutes ses habitudes. Quand elle propose à boire ou à manger à ses amants, ça finit souvent par eux, quelques jours plus tard à la morgue.
Un sourire glisse sur ses lèvres pulpeuses, un peu moqueuse. Elle a besoin de chasser les doutes. Cette affection qu'elle a pour lui, l'empêche de le rembarrer. De lui dire de ficher le camp. Ce qu'elle n'a jamais eu de problèmes à faire avec quiconque avant. La simple idée qu'il puisse partir la répugne. De le savoir à l'autre bout de la ville et pas juste là, sous son nez. Là où elle pourrait venir chercher une douce étreinte du moment qu'elle sent ses démons la rattraper. Parce qu'il n'y a que lui qui y arrive. La Dryden arrive à faire la cuisine, un autre de ses talents, bien qu'elle n'est pas la meilleure, ça au moins, elle ne risque pas de l'empoisonner ainsi. Pour l'heure, elle termine de se tordre les cheveux sans le quitter des yeux, hypnotisée... littéralement sous le charme de ce corps qu'elle découvre pour la première fois et qu'elle se fait violence de ne pas refaire sien sur le champ.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Dim 21 Fév 2016 - 2:46
i just don't understand how your love can do what no else can
Toutes les bonnes choses ont une fin. Et il le savait, avant même de se laisser emporter contre elle, sous l’eau bouillante. Il savait, la connaissant, que la fin surviendrait sûrement abruptement. Parce que c’était Rhaena, et qu’elle avait cette sauvagerie dans le cœur et dans l’âme qui l’empêchait — il en était sûr — de passer plus de temps que nécessaire avec ses amants. Alors, lorsqu’elle se décolla, il ne put se prétendre avoir imaginé que ce serait vraiment différent avec lui. Pourtant, savoir ce simple petit fait n’empêcha pas son cœur de se serrer, la déception de poindre. Elle sortit la première, lui tendit une serviette. Il prit le morceau de tissu, tandis qu’elle passait une robe de chambre sur ses épaules pâles. Déglutissant lentement, il ne put s’empêcher de laisser ses yeux la couvrir, encore. Le drap de bain se déplia, tandis qu’il le retenait du bout des doigts. Un sourire triste mais doux passa sur ses traits, alors qu’elle formulait une brève excuse, balbutiante de désir de se justifier de cette soudaine prise de distances. Il glissa rapidement la serviette dans ses cheveux, détournant les yeux pour regarder un instant le reflet qu’elle laissait dans le miroir. « Faudrait pas, non... » Mais à dire vrai, si l’on mettait de côté les règles de pudeur et de savoir-vivre, il n’en aurait rien eu à faire. S’il y avait bien une personne, dans cette ville, avec qui il aurait supporté l’idée d’être vu en compagnie, c’était elle. Mais la réciproque ne semblait pas vraie — question de principes et d’habitudes, sûrement. Peut-être, aussi, question du fameux double-jeu qu’elle avait pour habitude de jouer. Ce qu'il n'espérait en revanche pas, c'était que la raison de cette résolution soit lié à une quelconque absence de sentiments.
Il enroula finalement la serviette autour de sa taille, la regardant se tordre les cheveux. La gêne était palpable — presque autant que la tension qui s’était créée. Que n’aurait-il pas donné pour qu’elle lui fasse à nouveau comprendre qu'il pouvait s'approcher et se coller contre elle sans réfléchir, sans même se demander si c’était réellement ça qu’elle voulait. Que n’aurait-il pas fait pour qu’elle se redresse et qu’elle l’embrasse, le plus simplement au monde. Lui témoignant, ainsi, que tout n’était pas terminé, et que sa présence avait encore de l’importance à ses yeux. Mais elle se contenta de lui proposer de rester manger. De lui promettre de ne pas l’empoisonner. Et ces simples petites attentions firent naître un nouveau sourire sur ses lèvres ; après tout, c'était mieux que rien. Il hocha brièvement la tête, passant sa main dans ses cheveux, sortant de la douche. La salle de bain n’était pas grande, mais il tenta de laisser une distance raisonnable entre eux — suffisante pour qu’elle ne se sente pas oppressée, et qu’elle ne file pas immédiatement commencer à faire à manger. « Avec plaisir. Et je te fais confiance, même si je me doute que certains sont morts pour moins que ça. » Si elle se permettait de plaisanter, il ne voyait pas pourquoi il se serait retenu d’en faire autant.
Mais la touche d'humour fut de courte durée. Un instant, il s’arrêta. La regarda, pensif. L’envie de revenir se lover contre elle le reprenait. Il hésitait, néanmoins. Sa peur de la brusquer subsistait. Pourtant, il s’approcha. Sa main se glissa doucement dans le dos de la jeune femme, par-dessus la robe de chambre. « Rhaena… » Il n’aurait pas dû. Il en avait une conscience extrême, à mesure qu’il sentait les mots se former sur ses lèvres, et qu’il les entendait éclater dans les airs. Mais sa peur semblait avoir été reléguée au fond d’un placard par le reste de ses sentiments. Sa première erreur, sûrement. Loin d’être la dernière, très certainement. « J’ai pas envie que tu fuies, ou que tu m’évites comme t’as pu le faire. J’ai pas envie d’être relégué à une partie de jambes en l’air dans la douche, un repas, et un “on s’appelle on s’fait une bouffe”. Je… Je te demande pas de passer tout ton temps libre avec moi, ni de venir me voir au moins une fois par semaine, ou je n’sais quelle connerie encore. Je sais bien que t’es pas comme ça, et d’ailleurs, j’crois pas l’être non plus. J’aimerais juste… » Un léger soupir. Les mots s’emmêlaient, et les pensées avec. Sa main retomba du dos de la jeune femme, remonta pour passer dans ses boucles brunes, alors qu'il reculait. Il laissa ses doigts entre ses mèches noires, cherchant les phrases, cherchant ses pensées. Regardant autour de lui, un peu sonné par ce qu’il était en train de formuler. « J’aimerais juste savoir à quoi tu penses. Savoir ce que tu ressens, ou au moins avoir un indice. » La confronter de la sorte était sûrement la pire des idées, mais il ne se contrôlait plus. « Fais pas d’moi un truc dont tu disposes quand t’en as envie, juste parce que c’est pratique et serviable. » En fin de compte, la flamme de son affection glissante lui avait brûlé les ailes plus vite que prévu, et il n’était pas certain de s’en tirer, cette fois-ci.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Dim 21 Fév 2016 - 4:26
We collided, I lost my heart on impact
— loeven & rhaena —
Am I still your charm, or am I just bad luck ? Are we getting closer, or are we just getting more lost ? I'll show you mine if you show me yours first. Let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words.
Jamais personne ne l'a regardé comme il le fait. Ici, dans la douche, à son appartement pour se mettre en sécurité. Elle a bien eu des petits amis quand elle était adolescente, des crushs. Mais ces gars-là, ils avaient fréquenté Abigail l'étudiante de droit, pas Rhaena. La menteuse, la vipère, la succube qui se contente de se servir de tout le monde autour d'elle impunément. Qui pourrait aimer une fille comme elle. Comme ce monstre qu'elle est devenue du moment que le cadavre de son père avait heurté le sol. L'amour c'est une faiblesse qu'elle essaie de se répéter alors qu'elle se défile. L'amour n'apporte rien que des moments de passion passagers avant de ne laisser que des coeurs brisés. D'une façon ou d'une autre. Elle veut fuir car elle le sait... Si elle le laisse approcher, elle va finir par briser le coeur du jeune homme un jour. En temps normal, ça ne lui ferait ni chaud, ni froid. Mais l'idée de faire du mal à Loeven la perturbe. Parce que ce serait se faire mal à elle-même aussi. Il ne mérite pas une froide amante comme elle. Il mérite une amoureuse dévouée, douce. L'une qui sait faire preuve de tendresse et de dévotion.
Ce n'est pas elle. Ce ne sera jamais elle. Enfin, c'est ce qu'elle essaie de se convaincre. Couple, mariage, avoir des bébés. La maison de banlieue et ses histoires de vie à deux. Elle n'est pas faites pour cela. Condamnée à passer son existence seule, parce ce que c'est ce qu'elle a choisi. Elle aime cette vie. L'aimait... jusqu'à ce que Loeven se pointe avec ses caresses, ses regards remplis d'affection et tous les sentiments qui viennent avec l'adoration dont il lui fait preuve. Il détruit si facilement toutes les barrières de son coeur glacé que ça lui fait peur à la Dryden. Pourtant, elle fait l'effort de ne pas le faire fuir totalement. Un effort maladroit mais quand même, tirant un sourire au grand brun qui enroule du même coup la serviette à sa hanche. « Avec plaisir. Et je te fais confiance, même si je me doute que certains sont morts pour moins que ça. » Elle ne peut s'empêcher de l'observer avec admiration, se surprenant à le trouver beau. Son charme naturel qui la frappe à l'observer ainsi, sourire aux lèvres, cheveux longs et mouillés ainsi que corps athlétique. Mais bientôt, elle apercoit un voile songeur glisser sur ses traits délicieux, ayant peur qu'il vienne de changer d'avis. Craignant qu'il fasse volte face et décide plutôt de fuir, c'est avec surprise qu'elle le voit passer sa main au bas de son dos. « J’ai pas envie que tu fuies, ou que tu m’évites comme t’as pu le faire. J’ai pas envie d’être relégué à une partie de jambes en l’air dans la douche, un repas, et un “on s’appelle on s’fait une bouffe”. Je… Je te demande pas de passer tout ton temps libre avec moi, ni de venir me voir au moins une fois par semaine, ou je n’sais quelle connerie encore. Je sais bien que t’es pas comme ça, et d’ailleurs, j’crois pas l’être non plus. J’aimerais juste… » Figée. Confuse. Rhaena ne sait plus quel comportement adopter face aux sentiments contradictoires qui s'éveillent en elle.
Une seconde, elle voudrait taire les doutes du mutant. Lui faire de ses déclarations semblable à une sérénade qui ne laissent plus de place aux doutes. Mais la seconde suivante, elle se referme encore. Encore et toujours. Pour s'assurer de ne pas se blesser. De ne pas le blesser, lui. Mais à mesure qu'il ajoute, elle sait qu'il est trop tard pour ça. « J’aimerais juste savoir à quoi tu penses. Savoir ce que tu ressens, ou au moins avoir un indice. Fais pas d’moi un truc dont tu disposes quand t’en as envie, juste parce que c’est pratique et serviable. » Ses doigts qui glissent dans ses cheveux humides, elle vient poser les siens délicatement sur sa main pour qu'il arrête. Elle détourne un instant le regard, accrochant son reflet dans le miroir embrumé pour quelques secondes. Jamais elle n'a paru si indécise, incapable de se décider à avouer l'ardeur de ce qu'elle ressent pour lui alors que le désir de se jeter une nouvelle fois dans ses bras ne lui manque pas. Elle se retient par contre, sans pour autant se défiler une nouvelle fois. Elle est paralysée, comme si elle avait été infectée d'un poison. Celui de Cupidon, apparemment. Le plus mortel de tous. « Je... Je sais pas moi-même quoi penser. Mais ce qui est sûr, c'est que j'veux pas te blesser, Loeven. Tu devrais me détester. J'suis une tueuse, ok. Je comprends pas comment tu peux... » T'enticher de moi, t’éprendre, t'imaginer vivre une idylle quelconque avec moi. Tous les mots s'arrêtent aux frontières de ses lèvres, qu'elle mord subtilement avant d'ajouter : « Me supporter. Ou même me regarder un instant comme tu le fais. » Soudain, son regard posé sur elle, c'est trop. Elle détourne encore les yeux et baisse le menton pour regarder ses pieds comme une enfant à qui on ferait la moral.
Elle n'a pas eu le béguin depuis longtemps, elle ne sait plus ce que c'est de démêler la romance qui naît dans son palpitant, de la violence qui l'habite depuis trop longtemps.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Dim 21 Fév 2016 - 4:53
i know, nobody knows where it comes from and where it goes
Impossible de s’arrêter, impossible de se contrôler. Les sentiments qu’il lui avouait implicitement au travers de ces mots, doux et presque suppliants, étaient l’équivalent d’une condamnation — et il le savait. Pourtant, il n’était plus capable de se taire. Plus capable de supporter le silence et la fuite plus longtemps ; de se taire et d’encaisser, de la regarder aller et venir au rythme où elle le décidait. Il avait envie d’avoir son mot à dire. Envie de lui prouver, par des mots davantage que par des cadeaux, qu’il tenait à elle. Lui offrir une rose et la clé d’un appartement, ce n’était visiblement pas assez. Sûrement aurait-il dû s’en contenter — mais c’était demander à un homme qui aimait de s’arrêter à la conscience de ses sentiments, et de ne pas désirer les voir partagés. Et ça, il n’était pas certain d’en être capable. Leur étreinte charnelle n’en était pas à ne rien signifier. Pas pour lui, en tout cas. Mais il avait conscience — il sentait — que pour elle, c’était une toute autre histoire. Une toute autre appréhension du monde. Et, bien souvent, une toute autre valeur sentimentale.
Il l’écouta lui répondre, et son cœur se serra plus que ce à quoi il n’avait pu s’attendre. Elle ne le repoussait pas. Elle n’était pas en train de lui fermer la porte au nez, ou de lui exprimer son désir de le voir dégager. La peur perçait de ses mots, bien davantage que le mépris ou la froideur. Une peur qu’il sentait lancinante, et qui le faisait presque souffrir, par pure empathie. Et parce qu’une femme avec un telle caractère pouvait être, tristement, du genre à mettre fin à tout contact pour remédier à cette frayeur. Priver la flamme d’oxygène, en espérant la voir mourir. « Ça me blesse, quand tu m’évites. » Un sourire triste qui se pose sur ses lèvres, un instant. Ses doigts s’avancent, se posent sous le menton de Rhaena. Il relève son visage vers lui, et ses yeux viennent croiser les siens. Son rictus doux et avenant refuse de s’envoler, tandis qu’il reprend la parole d’une voix calme et posée. « Être une tueuse, c’est pas incompatible avec le fait d’avoir un cœur. Ni avec le fait de pouvoir être aimée. » Il usait des mots plus forts qu’il ne l’aurait dû, s’il avait voulu la préserver. Mais la prudence n’était plus de mise : seuls comptaient désormais les battements de cœur frénétiques qu’il pouvait ressentir chaque fois qu’il la voyait. Il laissa ses doigts glisser dans le cou de la jeune femme, sa main s’en saisir délicatement. Une caresse douce. « Pourquoi tu ne peux pas juste accepter que tu le mérites autant qu’une autre ? » Son pouce vint effleurer le lobe de son oreille, suivre le tracé de sa mâchoire. Et ses yeux cherchaient son regard, sans cesse. Une assurance, un sentiment. Quelque chose à quoi se raccrocher, inlassablement.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven) Dim 21 Fév 2016 - 7:33
We collided, I lost my heart on impact
— loeven & rhaena —
Am I still your charm, or am I just bad luck ? Are we getting closer, or are we just getting more lost ? I'll show you mine if you show me yours first. Let's compare scars, I'll tell you whose is worse. Let's unwrite these pages and replace them with our own words.
Il représente un danger à cette vie solitaire et vengeresse qu'elle a adopté et pourtant ce n'est pas la raison qui lui donne envie de fuir. Pas la seule en tout cas. Elle veut fuir car elle va lui faire mal. Le Dickens ne mérite clairement pas de vivre quelques moments d'idylle à ses côtés pour se prendre ensuite la plus grande déception en pleine figure. Parce qu'elle sait qu'un jour c'est ce qui va arriver. Elle va le décevoir. C'est tout ce qu'elle est bonne à faire. Détruire. Corrompre. Empoisonner tout ce qui l'entoure. « Ça me blesse, quand tu m’évites. » Elle le sait, n'a pas besoin d'un pouvoir d'empathie ou bien de télépathie pour deviner les sentiments qu'il semble avoir pour elle. Béguin qu'elle ne veut pas avouer partager, des papillons amoureux à tuer avant de prendre leur envol. Pour son bien, qu'elle se répète. Pour se protéger elle aussi. Elle et son coeur - de la manière la plus égoïste. Pourtant elle est incapable de le repousser entièrement. Purement et simplement. Ça lui ferait plus de mal qu'elle ne réalise et dans un instinct, elle refuse de le rembarrer complètement comme elle le ferait avec un amant comme les autres. Parce qu'il n'est pas comme les autres, et elle ne sait pas comment lui faire comprendre. Ni même si c'est une bonne idée. D'savoir qu'elle le blesse déjà lui pince le coeur un peu plus et c'est un regard infiniment triste qu'elle ancre dans le sien alors qu'il lui relève le menton avec tendresse. « Être une tueuse, c’est pas incompatible avec le fait d’avoir un cœur. Ni avec le fait de pouvoir être aimée. » Être aimée... La notion lui semble si étrangère. Et de l'entendre dire ses mots, plus que les petites attentions et les moments de dévotion, rend les choses trop réelles pour y croire. « Pourquoi tu ne peux pas juste accepter que tu le mérites autant qu’une autre ? » Parce qu'elle n'est pas comme les autres. Les autres filles, d'son âge ou plus jeunes... même plus âgées, elles rêvent de câlins dans les bras de leur âme soeur. Des baisers volés avant de partir travailler. Elles rêvent de s'éprendre du prince charmant pour s'imaginer princesse.
Le seul rêve de Rhaena, c'est de voir le Lynch mort. Rien à voir avec la douce compagnie d'un partenaire de vie. « Loeven... » Elle ne sait pas quoi lui dire. Elle ne réfléchit pas très clairement avec lui. C'est de sa faute, il est une menace. Mais une douce menace à laquelle elle devient accro contre son gré. Un frisson sensuel traverse son échine à la caresse de sa large main dans son cou puis d'sa mâchoire à son oreille. Son parfum est entêtant, enjôleur, ses paroles ; un voile sur ses pensées troublées. « Je suis pas douée avec ces choses-là. » L'amour et les flèches de cupidon qui viennent avec. Les flèches qu'elle sait manier, ce sont celles pour répandre la mort, pas des crushs à tout va. « J'essaie de t'avertir... J'suis pas une fille bien, j'le sais et je l'assume. Tu mérites quelqu'un qui va te sortir des trucs débiles du genre ; un jour je t'offrirai un bouquet de 12 roses dont une fausse et je t'aimerai jusqu'à ce que la dernière se fane. Pas des faux espoirs comme moi. » Elle dépose sa main sur son torse d'abord pour le repousser, l'éloigner d'elle mais soudain, elle en est incapable. Pourquoi c'est si difficile de ne pas succomber au mutant ? Ça lui échappe totalement. La situation aussi insupportable que délicieuse. « Puis, t'as raison, c'est pas parce que j'suis une tueuse que j'ai pas de coeur et c'est justement pour ça que j'agis comme ça, Loeven. Ça me le briserait s'il t'arrivait malheur à cause de moi. Et crois-moi, à me côtoyer, c'est inévitable. » Suffit de prendre en exemple son père, le seul qu'elle avait aimé et maintenant, il pourrissait dans une tombe. À l'époque, elle était une fille sans histoires, qui n'avait rien demander et le seul être qu'elle avait regardé avec adoration dans sa vie lui avait été arraché. Aujourd'hui, elle sait que bien des ennemis se cachent dans l'ombre, prêts à frapper à tout moment. Si le Dickens veut fuir, c'est le moment ou jamais. Ça lui ferait atrocement mal, mais ce serait pour le mieux. Elle comprendrait.
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Sujet: Re: ≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven)
≈ we collided, i lost my heart on impact (stv - rhaeven)