Décrivez l'apparition de votre don et la façon dont vous le maitrisez à l'heure actuelle
J'ai découvert mon don lorsque j'étais toute petite, sans faire exprès, j'ai blessé une autre élève alors qu'on rangeait, je lui ai transmis le gène d'une canne d'aluminium. J'ai eu tellement peur après ça, j'étais terrorisée. Je ne savais pas à qui en parler et je ne voulais pas blesser quelqu'un d'autre avec ça, je ne savais même pas comment cela marchait ou ce qui m'arrivait. Je me suis exercée, toute seule, dans ma chambre, et j'ai réussi à comprendre comment ça marchait, j'arrivais à transmettre le gène, plus d'une peluche à pris la couleur de mon plancher de bois. Au début, je voulais apprendre à le faire pour ne plus m'en servir par accident, je voyais cela comme une monstruosité. Un peu plus âgée, je rencontra Thomas, lui aussi avait quelques choses de spéciale. Je le surpris à faire survoler un livre, il était télékinésiste. J'étais enjouée à l'idée de rencontrer quelqu'un comme moi, et c'est avec lui que j'ai appris à m'aimer un peu plus même avec mon don. Je me suis trouvé, en d'autres mots, et après ça, je me suis beaucoup exercée, je suis maintenant capable de transmettre n'importe quel gène avec un peu de concentration et beaucoup plus facilement qu'avant.

avez-vous déjà eu affaire à un ou plusieurs hunters ?
Malheureusement oui. Un seul, je m'en rappellerais toute ma vie. On revenait du cinéma, on avait écouté un film d'horreur qui venait tout juste de sortir, et on avait décidé de se rendre à la dernière représentation pour se faire encore plus peur. On revenait à pied, la soirée était douce, on rigolait comme des fous, collés.. Jusqu'à ce que j'entende un bruit bizarre, venant d'une ruelle. Je m'en étais inquiétée auprès de Thomas, mais il ne m'avait pas pris au sérieux, croyant que je délirais à cause du film. J'ai rigolé, et je n'ai pas porté plus d'attention que cela au bruit. Quelques minutes plupart, quelqu'un nous suivait dans l'ombre, on entendait ses souliers contre le ciment du trottoir. Une nouvelle fois, j'avertis mon copain, et normalement, on aurait dû accélérer le pas, mais Thomas était du genre provocateur. Il se retourna et cria vers l'homme. « Hey ! Fouettez votre camp d'ici le psychopathe ! » Mais ce n'était pas vraiment un rigolo.. Le reste de la scène reste assez flou, l'homme le poignarda en plein cœur, il essaya de me tuer aussi, mais sans savoir comment j'ai pu faire, je le tua avant, et longtemps, je m'acharna sur lui. Je pleura sur le corps de Thomas jusqu'à ce qu'une vieille dame nous trouve et appelle finalement la police. Je ne put jamais oublier..

utilisez-vous beaucoup votre don ?
Pas vraiment, il n'est pas très utile à la vie quotidienne, je l'utilise surtout pour changer les gens en statue, ce qui me plaît d'ailleurs beaucoup. Lorsque je croise un hunter, j'ai tout de suite les doigts qui me piquent, ils veulent une statue, mais mon don n'est pas le plus discret qui soit, je ne peut pas l'utiliser en publique, cela se remarquerais beaucoup trop, ce n'est pas très normal de voir son pote prendre la même couleur que le bar.. Souvent, mon pouvoir est plus une vieille tâche coriace de betteraves sur un t-shirt blanc qu'autre chose, il m'arrive même de perdre le contrôle parfois, et ce n'est pas vraiment une partie de plaisir. Un jour, j'ai transmis le gène du plastique de mon réveil à mon lit après l'avoir atteint puisqu'il sonnait.. Trop fatiguée, je ne me suis pas rendu compte de rien jusqu'à ce que mon matelas à mousse mémoire ne devienne dur comme de la glace, et vous qui vous plaignez de vous faire réveiller avec une chaudière d'eau en pleine troche, le lit en plastique est juste une petite coche plus haute dans les réveils les plus désagréables encore jamais connu sur cette planète, malheureusement.

que pensez-vous de l’émergence du groupe de rebelles anti-hunters nommé Uprising ?
Rien à foutre, ils font ce qu'ils veulent. Même si je trouve cela un peu stupide, à croire qu'ils essayent d'imiter les chasseurs, de plus qu'on essaye de se dire inoffensif et en paix avec le monde, cette organisation donne une nouvelle raison en bouche pour les hunters qui manipule facilement les humains grâce à la peur, cela est l'équivalent d'envoyer une lettre de guerre aux chasseurs. J'ai l'impression que la troisième guerre mondiale est proche, trop de courant électrique, je ne tiens pas à me brûler, c'est pourquoi je ne prends aucun parti et que je reste totalement neutre, ayant pourtant, tout comme ces mutants, la haine au cœur et l'envie de tuer. Seulement, j'ai décidé d'agir dans l'ombre, en solo et de ne pas me compliquer la tâche. Je n'avais aucune envie de suivre des ordres non plus, je fais ce que je veux et quand je le veux.

PAYS : Canada.  DISPONIBILITÉ : Je passe tous les jours vous embêter.   VOTRE AVIS SUR TH : Magnifico.  COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Par moi-même.   PERSONNAGE : Inventé encore une fois.  VOYEZ VOUS DES CHOSES A AMÉLIORER ? : Il y a un petit bout j'ai réalisé que la question c'était VOYEZ VOUS et pas AVEZ VOUS..   Donc rien, c'est mama tout beau tout sexy tout parfait.    UN DERNIER MOT ? : Choooooubaka.

Elle n'était qu'une enfant lorsqu'elle fut trop tôt entraînée dans la guerre qui agitait déjà la Terre depuis des années dans l'ombre. Elle n'avait encore parlé à personne de son don, elle avait beaucoup trop peur, elle n'était même pas encore au courant que sa mère aussi était spéciale, comme elle. Elle ne savait pas non plus que cela existait, des mutants, et qu'elle faisait partie d'eux, et encore moins que des gens les chassaient pour tous les éradiquer. Sa mère, c'est elle-même fait avoir par une organisation malsaine de chasseurs. Des dizaines de familles de hunter s'étaient établi dans la petite ville de Queensland en Australie, les autres habitants n'avaient aucune idée de qui étaient leurs voisins ou des choses horribles qu'ils faisaient tous. Ils ont poussé comme une mauvaise herbe dans la ville, entraînant d'autre gens avec eux, et sans que personne ne s'en rendre compte, ils contrôlaient la ville entière. Des chasseurs, autant femme qu'homme, ont été envoyer aux quatre coins du globe. Leur mission était de trouver des mutants et de les faire tomber en amour, les ramenant ensuite dans la ville où ils les tueraient tous en même temps, pouvant masqué les meurtres facilement. Rosamélie n'était même pas prévu au départ, mais ne voulant pas compromettre le plan, son père à dû faire comme si cela l’enchantait, puisque le contraire aurait été surprenant venant de son rôle, et on le critiqua beaucoup à cause de ça, l'accusant d'avoir changé de camp, il voulait donc de plus en plus prouver qu'il avait sa place ici. Rose était beaucoup trop jeune pour s'en rappeler, mais il battu de nombreuses fois sa mère violemment, et il s'en vantait même devant les chasseurs qui ne le remettaient plus en question. Pourtant, cela laissa tout de même ses traces, et pour une raison qui lui est inconnue, elle a toujours craint son père inconsciemment. Dès qu'il posait un geste un peu brusque, elle courait vers sa mère, s'accrochant à sa jambe pour se cacher. Il a toujours été comme un inconnu pour elle, ils ne se parlaient jamais ou presque, et la brune crue pendant plusieurs années que cela était tout à fait normal.. Heureusement, l’organisation fut finalement obligée de réagir, et son père se calma puisque cela pourrait compromettre son rôle. Sa mère lui pardonna depuis, il lui avait dit être dans une période difficile de son travail, ce qui n'était pas totalement faux, mais elle n'avait aucune idée de ce en quoi consistait vraiment ce dernier, et si seulement elle savait.. Malgré tout ça, elle fut tout de même, comme sa fille, un peu effrayer par lui, mais elle l'aimait tellement qu'elle mit ce détail dans une petite boîte au plus profond d'elle-même, faisait abstraction totalement, ou presque, de cette période atroce de sa vie..



Si je m'en souviens ? Qui pourrais oublier ça ? C'était horrible, j'avais à peine huit ans, c'était une nuit tout à fait normal, c'était la nuit, mais ça s'est seulement mon père et les autres qui le savait. J'étais dans mon lit, avec la seule peluche qui me restais, j'allais m'endormir doucement.. Lorsque j'ai entendu un brun sourd en bas, et petite, j'avais mon nez fourré partout. Je suis sorti de mon lit et j'avoue que je ne pensais pas regretter ce geste pour le reste de ma vie à ce moment-là. Je suis sorti de ma chambre, doucement, puis je me suis faufilé dans le corridor. Les lumières étaient éteintes, la lune éclairait légèrement le corridor dans lequel je marchais tranquillement. En haut des escaliers, je me suis mis à avoir un peu peur, il faisait très noir. Je me suis penché un peu pour regarder autour. « Maman ? » Aussitôt, elle s'est précipitée sur moi, elle a monté les escaliers deux par deux et a poser sa main contre ma bouche, me faisant signe de ne pas parler en posant son doigt devant ses lèvres. Je l'avais regardé de mes grands yeux, je ne comprenais rien. Elle prit ma main et elle m'apporta de nouveau à ma chambre, j'avais envie de lui demander ce qui se passait, mais je n'avais pas le droit de parler. Je restais assise sur mon lit alors qu'elle remplissait en vitesse mon petit sac de vêtements, mais elle s'arrête subitement lorsqu'on entendit la porte s'ouvrir et se refermer. Ma mère glissa mon sac sous mon lit et s'approcha de moi, mettant un genou sur le sol. « Va sous le lit, et ne sors pas avant que je vienne te chercher. Tu m'as compris ? Ne sors pas, je t'en supplie, peu importe ce qui se passe ! » Elle s'était mis à pleurer en me disant ça. Elle m'aida ensuite à me glisser sous le lit, elle me donna ma peluche, j'étais recoquillé sur moi-même et je m'étais mise à pleurer moi aussi en silence. J'avais peur, je sentais que quelque chose allait arriver, quelque chose de grave.. À peine étais-je entré sous le lit que ma porte s'ouvra en éclat, cognant contre mon mur. J'avais sursauté, mes larmes s'étaient figées. J'ai vu les pieds de ma mère, elle reculait, puis les bottes de mon père ensuite, il s'approchait d'elle. Il la frappa, et je me remis à pleurer. « Où est Rose ? » Ma mère resta muette, il la frappa à nouveau, et quelques minutes plus tard, elle tomba, en sang, contre le sol, il l'avait poignardé. Le liquide rouge se rependait contre mon tapis, elle respirait difficilement et ses yeux étaient rivés sur moi, c'était horrible, je n'arrêtais pas de pleurer, je m'étais approché d'elle, même si elle m'avait dit de ne pas sortir, mais elle s'arrêta de respirer, et mon père la tira par les pieds. Je vu ses yeux sans vies partir au loin, je serrais ma peluche, je tremblais de peur et de tristesse, et ce que j'ignorais, c'est que dans toutes les maisons voisines, il s'était passé exactement la même chose..



Après s'être enfuis de la maison alors que son père s'occupait de sa mère, son petit sac sur les épaules et sa peluche entre les bras, elle courut au long de la rue, elle ne savait pas où aller, elle avait tellement peur que son père ne l'attrape, des larmes chaudes coulaient sur ses joues. C'est alors qu'elle vue au loin deux lumières blanches qui arrivaient vers elle. Sans penser, elle se jeta devant la voiture, et celle-ci s'arrêta juste à temps, quelques centimètres de plus et elle l'aurait persécutée. La conductrice était elle-même une mutante qui avait réussi à s'enfuir, Rose la connaissait, c'était une amie à sa mère. Elle l'embarqua tout de suite, et ils partirent en vitesse de cette ville, et même de ce pays. Elles s'enfuirent en France, à Paris où vivait la sœur de Caroline. Ce fut dur de remonter la pente après ça, au début, elle était terrorisée et pendant plusieurs années, elle ne parlait plus, elle voyait même un psychologue, et heureusement l'école fut indulgente, sachant ce qu'elle avait subi. Elle avait pourtant fini par recommencer à parler, mais elle resta silencieuse et solitaire, elle n'avait pas vraiment d'amis, à l'école, on la prenait pour une bizarre et des rumeurs stupides circulaient sur elle, mais c'était bien le dernier des soucis de Rose. Après le lycée, elle entra à l'université en art, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait faire de sa vie, mais elle aimait peinturer. Ces œuvres étaient assez ténébreuses, mais magnifiques. Caroline est aussi devenue une grande amie et d'un support important pour la brune. Cette dernière, connaissant sa mère et sachant très bien ce qu'elle avait subi ou presque, se sentait responsable de Rose, elle l’éleva donc comme sa propre fille, même si leur relation était plus amicale que parentale. À l'université, elle se fit quelques amis en art qui adoraient ses œuvres, avec eux s'était simple, ils sortaient parfois, s'installaient dans un coin tranquille et buvaient, fumaient et écoutaient de la musique, c'était agréable de sortir un peu, et ils l'acceptaient comme elle était. C'est la première chose de positif qu'elle vécut depuis des années, et c'est à ce moment qu'elle commença doucement à voir la lumière au bout du long tunnel sombre qu'était devenu sa vie depuis..



Il était tard, la bibliothèque allait bientôt fermer, je crois être la seule qui traînait encore entre les rangées, mais je n'arrivais pas à mettre la main sur un livre qui me disait. Je n'arrivais pas à dormir, à moins de lire un bon livre et de finalement m'endormir dessus. C'était la fin de l'année et j'avais besoin d'être en forme pour mes examens. Après avoir passé dans la ranger des romans policiers, je décide d'aller plutôt dans le fantastique. Seulement, au bout de la ranger, dans un sofa de la bibliothèque rouge flamboyant, un brun était assis, une main tenant un livre qu'il semblait lire avec passion, et l'autre qui.. faisait tourner un autre roman à quelques centimètres de sa main. Je me fige, et le regarde quelques minutes avant qu'il ne s’aperçoive de ma présence, il semble surpris, comme si je venais de la surprendre à voler une banque, mais c'était du pareil au même, il ne devait pas se douter que j'étais pareil que lui. Le livre se dépose doucement dans sa main, il me regarde, je le regarde, puis il se lève. J'étais décidé à le laisser partir, mais à la dernière minute, je me retourne. « Attends ! » J'attrape le premier livre qui me tombe sur la main, posant ma paume libre contre l'étagère. Il se retourne, puis je ferme les yeux alors que le livre prend doucement l’aluminium de l'étagère. Lorsque j'ouvre les yeux, il souriait, puis doucement, il fit survoler le roman qui semblait tant le passionné plus tôt vers moi, je l'attrape, puis il se retourne. Je souris aussi, et ce soir-là, je passai la nuit sur le livre qu'il m'avait proposé, m'endormant le sourire aux lèvres.

Cela prit quelques jours de yeux doux et de sourire au loin avant qu'il me propose finalement de sortir. Alors que j'étais dans une rangée, je libérai l'étagère d'un gros livre, il était tout juste derrière, et c'est là, entre deux livres et une étagère, qu'il m'invita. À ce moment-là, j'étais heureuse comme jamais, depuis des années, j'étais dans l'ombre, et depuis quelques jours, je me sentais comme sur un petit nuage, et j'avais presque l'impression que c'était un rêve.. Cela ne nous prit pas beaucoup de temps avant de tomber follement amoureux l'un de l'autre, et c'est grâce à lui que j'ai finalement cru que tout s'arrangerait pour moi, tant qu'il restait à mes côtés.

Il ne resta pas longtemps à l'université, et moi non plus d'ailleurs, mais je n'ai pas arrêté de peinturer pour autant. Thomas avait commencé la formule quatre, son père était un pilote et depuis tout petit, il avait rêvé de faire carrière comme lui, je le soutenais à fond, et j'ai même fini par aimer ça, les courses. Doucement, il a monté les échelons, et il a fini au volant d'une formule un, dans les grandes courses internationales. On voyageait beaucoup ensembles, à chaque weekend, il y avait une course, pour le Grand Prix, dans un circuit différent. Malheureusement, cela n'a pas duré aussi longtemps que je l'aurais voulu..



Après avoir perdu Thomas, elle glissa à nouveau dans le gouffre dans lequel elle avait été durant tant d'année, et du quel ça n'a pas été facile de s'en échapper. Elle s'enfermait, ne mangeait presque plus, et buvait beaucoup trop. Elle était découragée et ne voyait plus d'espoir à la vie, pensant que tout finirait toujours par s’effondrer peu importe les efforts qu'on faisait. Pourtant elle était rendue beaucoup trop âgée pour rester chez Caroline qui c'était aujourd'hui trouvé un nouveau copain et qui était même enceinte.. Celle-ci avait fait tant pour elle qu'elle ne voulut pas l'embêter plus que ça, la brune trouva un travail dans un petit café, voulant économiser pour s'acheter un appart, mais après une semaine à peine, elle se fit mettre à la porte après avoir insultée une madame un peu trop capricieuse.. « J'ai dit deux crèmes, il n'y a clairement pas deux crèmes là-dedans ! » se plaignait-elle. « J'en veux un autre ! » Rose avait beau lui dire qu'elle avait bel et bien mis deux crèmes, elle en était sûre et certaine, mais celle-ci continuait de se plaindre, ce qui mit la brune à bout, et qui la fit malheureusement virer. Ce soir-là, elle dépensa le peu d'argent qui lui restait dans un bar, elle ne voulait pas annoncer à Caroline qu'elle avait déjà perdu son emploi, elle ne voulait pas la décevoir. C'est aussi durant cette soirée qu'elle trouva quelqu'un à qui s'accrocher, qui l'aida, mais qui l'enfonça un peu plus dans son gouffre en même temps ; Lincoln. Il avait tout de l'américain pur, avec ces lunettes Pilot Ray Ban sur le nez même lorsque le soleil se couchait. Il avait l'air d'être dans la mafia, ou d'être un motard, en tout cas, le genre d'homme à problèmes.. Toujours vêtu de noir, grand, costaud, et les deux bras tatoués.

Il s'est assis à côté de moi, et m'a offert un verre que j'ai refusé, il c'est vite aperçu que je n'étais pas intéressée, mais Lincoln était plutôt du genre à aimer les défis. « Qu'est qu'une si jolie jeune femme fait dans ce bar pourrit ? » Le serveur leva les yeux vers nous et il lui sourit tel un hypocrite de première. « Ça ne se voit pas ? Je bois, imbécile. » Il rigolait, mes insultes et mes tactiques pour le repousser avait l'air d'avoir l'effet complètement inverse sur lui. Il était accoté contre le bar et tourner vers moi. « On ne boit jamais que pour boire, à moins d'être alcoolique, et je ne crois pas que ce soit ton cas. » Je roule des yeux, il était fatiguant. Je finis mon verre, puis en commande un autre, même si je n'avais plus l'argent pour le payer. Lincoln s'en rend compte et pose un billet de cent sur la table. Je me retourne vers lui, surprise. « Tu crois que je ne l'avais pas remarqué ? À moins que tu aies volé cette chaîne et ces lunettes. » Je ne refuse pourtant pas son argent, j'avais envie de boire et s'il s'attendait à plus que ça en me payant des verres, il allait être déçu puisque j'allais seulement le siphonner et m'en aller. « Alors, pourquoi tu bois ? Peine d'amour ? » Il avait ce petit sourire en coins, on aurait cru qu'il se sentais irrésistible, et en plus de ça, il avait l'air de bien s'amuser à me faire chier. « Mais qu'est que ça peut te foutre ? » Il sourit un peu plus, il aimait qu'on l'insulte ou quoi ? C'était quoi son problème.. Il s'ennuyait ? « J'ai quelque chose à te proposée, pour que tu puisses payer tes verres toute seule comme une grande.. » Je froisse les sourcils, et je m'énerve, je pensais qu'il me proposait de faire la pute ou je ne sais quoi.. Je me jette sur lui, bien entendu il faisait surement deux fois mon poids, il me maîtrisa facilement même si je continuais tout de même à le frapper et à me débattre. « Elle est fatiguée. » dit-il au serveur qui nous fixait comme presque tout le monde qui était dans le bar. Il m'entraîne dehors et me relâche finalement, je m'éloigne de lui, le poussant. « Me touche pas sale pervers ! » Il rigole. « Mais tu croyais quoi ? Je t'offre seulement de travailler pour moi. » Je crache par terre. « Je ne suis pas aussi désespérée que ça, si tu cherches quelqu'un pour assouvir tes désirs de mâle en chaleur, tu vas ailleurs ! » Il rigole à nouveau, il avait l'air de trouver ma réaction ridicule. Il se redresse finalement et me regarde. « Ce n'est pas du tout ça que je te demande. » Il secoue la tête. « Ah ! Alors tu veux que je tue ton voisin, j'imagine ! Psychopathe ! » Même si je doutais qu'il demande à une femme de faire son sale boulot, et que vu sa taille, il ne devait pas avoir de la difficulté à le faire.. Je sortis ça puisque c'est la première chose qui me vint à l'esprit. « Je veux que tu vendes pour moi. » Je hausse un sourcil, il comprend que je ne vois pas où il veut en venir, il sort un petit sachet de la poche de sa veste en cuir..

Ce fut le début d'une longue collaboration, après quelques mois, il vue que je n'en avais rien à foutre du fait que c'était illégal et que je n'étais pas du genre à faire la police, enfin, avant oui, mais plus maintenant. C'est pourquoi je rencontrai le reste des gens qui travaillaient pour Linc, dont je faisais partit officiellement. J'étais la seule femme, mais je ne parlais pas beaucoup avec les autres, je faisais ce que Lincoln me disait de faire pour avoir ma part et c'est tout. Il devint un ami, même s'il m'agaçait dans ses temps de drague, il n'abandonna jamais. Il me permit de m'amuser un peu, Caroline était contente que je puisse emménager et que je sorte un peu plus, j'avais assez d'argent depuis un moment pour partir de chez elle, mais vu qu'elle croyait toujours que je travaillais dans ce petit café, ça n'aurait pas été crédible. Je commençai doucement à consommer un peu dans mes heures, en espérant que ça m'aide à me sentir mieux. C'étais le cas, mais la retombé était toujours plus difficile que la nuit précédente..



Je viens tout juste d'arriver à Radcliff, ma mère vivait ici selon Caroline. Lincoln ne voulait pas que je parte, mais j'avais besoin de changer d'air, tout à Paris me rappelait Thomas. Je lui ai promis de vendre là-bas, il ne voulait pas perdre un de ses meilleurs pions non plus. J'étais étrangement assez bonne dans ce métier, je lui est trouver de nombreux nouveaux clients. Il va me manquer aussi un peu, mais je ne regrette pas mon choix. Ici personne ne me connaîtra, je me suis trouvé un magnifique appartement au dernier étage, j'ai une vue splendide et un peu plus et j'avais un spa intégré dans mon salon. Je commence à trouver quelques clients, Linc me harcèle aux cinq minutes pour des nouvelles, mais ce n'est pas très différent qu'à Paris, je dois l'avouer. Je me demande si des gens connaissaient ma mère ici, peut-être que mon nom leur dira quelques choses.. Enfin, j'espère, après tout, j'aurais dû grandir ici, avec ma mère à mes côtés durant beaucoup plus d'années, je l'espère..