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 so proud of my family ▬ pv Lily

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Marius Caesar
Marius Caesar

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SUR TH DEPUIS : 24/01/2015
MessageSujet: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeSam 7 Nov 2015 - 10:41

So proud of my family
Ileana & Marius



Le bip régulier du moniteur rythme mes foulées, je sens avec joie le tapis rouler sous mes pieds alors que je cours lentement depuis une douzaine de minutes maintenant. Pour tester la résistance de ma jambe. Les blessures, j’en ai déjà eues quelques unes, je connais. La rééducation aussi, je connais. Il faut que j’y aille doucement mais sûrement, il ne faut ni que je force, ni que je paresse, il faut vite que je revienne à ma forme habituelle pour que mon corps ne perde trop ni en endurance ni en résistance face à l’effort. J’ai toujours été en excellente condition physique et même si mes gènes jouent, je sais qu’il faut aussi que je pense à remercier mes parents qui ne m’ont jamais interdit sur la durée de faire du hand. De courir. De me défouler. Je suis un hyperactif, peut être pas l’un des pires, mais je n’ai jamais été très intéressé par l’idée de rester devant un ordinateur ou un livre préférant de loin faire des allers-retours en courant dans les escaliers ou enchaîner les pompes et les tractions. J’ai besoin de me dépenser, j’ai besoin de maintenir un rythme régulier d’activités sportives pour que ma vie ne foute pas totalement le camp. J’ai déjà eu des blessures, peut être pas aussi grave que celles que m’a infligées Moren mais pas loin. Fractures, entorses, luxation, ce n’est pas que je ne les compte plus – je n’en ai pas eu autant tout de même, c’est juste qu’une fois résorbées je n’y pense plus. En fin de compte, le seul point noir niveau santé ça reste et ça restera mon cœur. Fragilisé.

Le tapis défile sous mes pieds, je regarde ma montre, je compte les battements de mon cœur sous ma respiration pour le moment tranquille. J’ai l’impression d’aller à un rythme de grand-mère, c’est usant. Je sais que la plupart du temps, je suis totalement irresponsable. Je joue avec ça depuis des années en même temps, encore heureux que je le sache. Lorsqu’il s’agit des filles, du comportement en général, lorsqu’il s’agit de faire des paris, de relever tous les défis, d’insulter les gens et surtout mes parents, je suis irresponsable, immature, gamin et quelque part j’entends bien le rester. Mais lorsqu’il s’agit de mon métier et de mon organisme, lorsqu’il s’agit de mon avenir sportif déjà bien mis à mal avec cette putain de malformation cardiaque, j’étonne souvent les gens par mon sérieux. Je frôle les limites, je joue avec les contraintes mais jamais, ô grand jamais je ne ferai quelque chose risquant de mettre à mal ma condition physique. Je refuse d’être responsable d’une nouvelle chute de ma carrière. Et même avant ça, j’ai toujours respecté avec minutie toutes les exigences de mes entraîneurs et du médecin sportif tant que je comprenais leurs objectifs.

Mes doigts glissent sur l’écran de contrôle du tapis de course, je ralentis encore d’un cran la vitesse pour passer en marche rapide. J’en profite pour m’éponger le front et augmenter le volume de mes écouteurs qui pulsent dans mes oreilles. Prendre soin de mes muscles, oui, de mes oreilles, rien à battre. Je commence à chanter en playback le temps que le tapis s’arrête totalement et note consciencieusement mes performances du jour et les constantes affichées sur le carnet que je me trimbale. Je sais comment on se remet de blessures et je sais plus encore combien de temps il va me falloir pour recommencer les tournages. En fait, ce que je fais là c’est déjà de la préparation physique spécifique pour un type de tournage. J’ai eu le recruteur au téléphone il y a quelques jours, aiguillé par mon agent qui était plus que ravi de me savoir à nouveau sur les rails. Préparation physique d’une dizaine de mois pour arriver et plier en quelques jours les scènes à tourner si on peut dire ça comme ça. J’ai eu le recruteur au téléphone donc qui voulait s’assurer que les termes du contrat soient bien clairs. Pas de problème pour moi, je lui ai dit. Je suis votre homme. Je n’ose même pas imaginer le soupir blasé que pourraient me lancer Moira, Seth, Astrid, Martial ou qui sais-je encore en entendant ça. On m’a enlevé mon plâtre depuis deux semaines, c’était un temps d’attente amplement suffisant, non ?

Une douche plus tard, je sors de la salle de sport. Il est à peine onze heures, j’ai encore envie de courir, de me défouler, de me dépenser. Alors je prends l’option je rentre à pied, écouteurs toujours sur les oreilles. J’ai envie de danser, j’ai envie d’aller embrasser Astrid, j’ai envie d’aller voir Samuel, j’ai envie d’aller voler des chaussettes pour Martial. Je suis de bonne humeur au final, allez savoir pourquoi. Et forcément, comme à chaque fois que je suis de bonne humeur, je me débrouille pour me la flinguer joyeusement en choisissant le mauvais chemin pour rentrer chez moi. C’est marrant comme un seul bâtiment peut flinguer en un temps record une matinée entière de bonne humeur. C’est très marrant, ouais, vraiment. Je l’avais pas vu venir, le con, mais il est là, devant moi. Avec ces gens qui entrent et qui sortent comme s’ils ne travaillaient pas , spécifiquement. Je ralentis le pas en longeant les bureaux du rez-de-chaussée qui veulent tout quant à l’arrogance du mec qui l’habite. Et comme toujours, lorsqu’on arrive à un point bien précis situé pile en dessous de sa fenêtre, je crache sur la façade, indifférent aux regards que les gens peuvent bien me jeter.

Il explose contre la vitre. Je suis sûr qu’en cherchant un peu, je pourrais lui trouver une signification poétique, même une jolie métaphore. Mais je n’y vois aucun intérêt. Parce que c’est juste un crachat qui porte déjà toute la signification que je veux lui faire porter : de mon mépris le plus intense à ma colère la plus aiguë en passant par mon incapacité à ignorer que ce building porte mon nom. Ou plutôt que je porte le nom de ce building, si on cherche un peu à foutre un ordre de priorité. Caesar Pharmaceutics. Je lève la tête, suis les vitres impeccables qui s’élèvent trop haut pour que je sois hors de portée d’un torticolis. Je sais comment c’est à l’intérieur, j’ai foulé la moquette des étages inférieurs et le parquet du bureau de mes parents plus d’une fois entre notre arrivée ici et mes vingt et un ans. Je me souviens encore de Michel me traînant par le col, me poussant dans l’ascenseur, se complaisant dans un mutisme qui me mettait mal à l’aise. Je me souviens de ce chat qui traînait dans les couloirs et de l’intérêt que lui portait mon père, un intérêt bien supérieur à celui qu’il me portait à moi. Je relève la tête pour fixer la vitre du bureau de mon père et lui faire joyeusement un magnifique doigt d’honneur avant de cracher à nouveau. Je le déteste. Je vous jure que je le déteste. Je réajuste la lanière de mon sac de sport qui me scie l’épaule et m’apprête à reprendre mon chemin, à retrouver ma bonne humeur, lorsque je me rends compte qu’on me regarde. Ou plutôt qu’une fille – jolie fille d’ailleurs – me regarde. Hum. « Quoi, t’as un problème ? » Je sais, j’ai déjà fait mieux comme approche lorsqu’il s’agit de draguer mais comme je suis dans une dynamique d’efforts vis-à-vis d’Astrid et bien… on peut presque dire que je m’efforce de saboter mes quelconques envies de dragouiller à droite à gauche.

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Ileana Caesar
Ileana Caesar

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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeMer 25 Nov 2015 - 20:40

© made by Islande



Marius vs Ileana

So proud of my family




Voilà deux semaines que je suis arrivée à Radcliffe. Pour l’instant, en attendant de me trouver un appartement, je vis dans un hôtel que Papa me paye. Je tourne un peu en rond, évidemment Papa ne veut pas que je vienne trop souvent le voir et le transfert de mon dossier à l’université locale prend un temps fou. Comme quoi, l’administration, peu importe le pays, c’est toujours la galère. J’en ai profitée ces derniers temps pour faire le tour de la ville. C’est une jolie ville, mais la présence intense de la police et de la Gunpowder rend l’ambiance assez tendue. Papa m’a expliqué ce qu’il se passait en ville: le couvre-feu, les attentats, les vaccins plus performants, la guerre… Même si les gens essayaient de vivre comme si de rien n’était, tous avaient la même peur au fond des yeux: qui sera le prochain tué ? Mutant ou chasseur ? Peut-être même un simple humain qui n’avait rien demandé ? Je trouvais tout cela triste, en tout cas, et j’espérais qu’une solution serait vite trouvée pour arrêter un tel massacre.

Ce matin, je me suis levée assez tôt et je suis partie me balader après un copieux petit déjeuner. Je suis partie du coté du parc municipal pour faire un petit footing et me vider la tête. En jogging gris et rose, les cheveux attachés en queue de cheval haute, un casque vissé sur la tête, j’écoutais ma playlist spécial entrainement, avec quelques musiques rajoutées par Satoko. Mes pas et mon souffle se calèrent sur le rythme et je ne pensais plus qu’à ça, oubliant pendant une petite heure Maman, Papa, et cette nouvelle vie que je découvrais à peine.

Il était onze heure à ma montre quand je terminais de courir. L’air frais et la course m’avaient fait un bien fou et je me sens apaisée. Une idée folle me vint, peut-être que Papa accepterait de déjeuner avec moi ? Je reprend ma course en direction de l’immeuble de Caesar Pharmaceutics. Arrivée devant, je me trouve un peu bête. Et si Victoire était là ? Elle était normalement en déplacement, mais pouvait rentrer à tout moment. J’hésite à tenter ma chance, quitte à me faire passer pour une stagiaire, quand j’aperçois un jeune homme cracher sur l’immeuble. Il ne manque pas de culot ! Je met mon casque autour de mon cou et m’approche, prête à l’engueuler. Mais plus je me rapproche, plus son visage me semble familier. Jusqu’à la révélation dans ma petite tête. Ce garçon impoli n’est autre que mon demi-frère, Marius Caesar. Je le reconnais parce que Papa m’a montré une photo de lui. Il est un peu plus vieux que sur la photo que j’ai vu, mais je reconnais très bien ce visage.

Il se tourne vers moi et je reste plantée comme une idiote, les yeux exorbités. Je suis tiraillée entre l’envie de lui sauter au cou pour lui faire un câlin et tout lui avouer… ou ne rien dire et partir. Papa m’a expliqué qu’ils étaient en très mauvais termes depuis des années et je trouvais ça triste. Une famille ne devrait pas se disputer autant, mais rester unie face à l’adversité. Je rêve d’entrer dans cette famille, mais je parie que Marius rêve lui d’en sortir.

Comme il me fixe et que je n’ai pas envie qu’il se doute de quelque chose, je choisis de faire un compromis.

- Heu… Salut ! Tu es… Marius Caesar, c’est ça ?

Bon, ça fait clairement suspect. J’essaye de rattraper le coup et lui tend la main en souriant avec bonne humeur.

- Je m’appelle Ileana. J’ai travaillé avec ton père, il m’a déjà parlé de toi. Ca n’a pas l’air d’aller mieux entre vous…

Il y a maintenant deux options: soit il m’envoie bouler, soit il me répond. J’espère sincèrement qu’il choisira la deuxième solution…





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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeMar 1 Déc 2015 - 10:10

So proud of my family
Ileana & Marius



Lorsqu’on me demande ce qu’a bien pu me faire mon père pour que je proclame le détester à ce point, je me limite la plupart du temps à une réponse : c’est un connard. Déjà parce que je trouve que c’est un excellent résumé, ensuite parce que je ne veux pas m’expliquer davantage. Enfin… parce que la réalité est autrement plus complexe. Ce n’est pas que je déteste mon père mais ce n’est pas non plus que je ne le déteste pas. Lorsqu’on me parle d’Hippolyte Caesar, il y a tellement de sentiments contraires qui s’abattent sur moi que je me retrouve noyé, énervé, exaspéré et très loin d’une quelconque lucidité. Et ca donne ce que l’on sait : mon père, je le déteste, c’est qu’un connard, blabla, blabla, blabla. Mais si mes sentiments envers mon père sont un épineux problème, mon avis sur le building qui me fait face en revanche… Lui, clairement, je le hais. Vraiment. Chaque centimètre carré me donne envie de hurler, chaque personne qui y pose un pied m’écœure et je pourrais cracher sur toutes les vitres que je me trouverais encore suffisamment de colère pour ne pas tarir ma salive.

Je le déteste parce qu’il n’est rattaché qu’à l’arrogance de mon père, à son intérêt porté uniquement à son travail et à mon frère. Je le déteste parce que je suis certain que le couple Caesar connait bien mieux le moindre des pécores travaillants dans cette architecture que moi, leur ultime déception. Alors je fais un doigt d’honneur en direction du bureau de mon père, écouteurs pulsant toujours à mes oreilles dans une musique violente en parfaite adéquation avec mon état d’esprit, je crache à nouveau et préfère me détourner du bâtiment plutôt que de m’attarder plus longtemps sur cette terre hostile. Je réajuste la lanière de mon sac sur mes épaules, hausse d’ailleurs ces dernières en me disant que c’est vraiment contre-productif de passer inutilement dans le coin et m’apprête à me remettre en marche. Sauf qu’une fille me regarde. J’enlève un écouteur, crache une question. C’est qui celle là ? Oh, en général, quand une fille me regarde, je ne m’en plains pas, je lui fais un petit sourire taquin et un regard amusé, mais là… il y a quelque chose de bizarre dans son attitude qui m’empêche de faire tout ça, sans compter que je ne suis vraiment pas d’humeur. - Heu… Salut ! Tu es… Marius Caesar, c’est ça ? Okay. Ca commence bien, elle me connait. Il y a six ans, ça ne m’aurait pas étonné outre mesure étant donné que mon père n’était pas le seul de la famille à terminer dans les unes de magazine. Il y a six ans, ça ne m’aurait pas non plus étonné parce que je venais d’avoir une dispute si violente avec mon cher paternel qu’elle avait fait le tour de Caesar Pharmaceutics et même plus loin encore. Mais six ans, c’est loin, l’affaire s’est tassée.

Et je ressemble toujours à mon connard de père si on oublie mes cheveux blonds, mon apparence débraillée et mon air de profond ahuri. Elle me tend la main dans un sourire et poursuit sans attendre de réaction de ma part. - Je m’appelle Ileana. J’ai travaillé avec ton père, il m’a déjà parlé de toi. Ca n’a pas l’air d’aller mieux entre vous… Je refuse de saisir sa main. Si elle avait attendu deux secondes de plus pour continuer à parler, peut être que j’aurais fait l’idiotie d’être poli, aimable, sympa, mais malheureusement, elle a été trop pressée et elle a sauté à pieds joints dans une grosse flaque de boue avec un éclat de rire digne d’une gamine de trois ans dopée aux champignons. « Non mais de quoi tu te mêles ? » Pour qui elle se prend pour commenter ma relation houleuse avec le connard qui a fait construire ce bâtiment ? « T’as travaillé avec mon père ? Mais t’as quel âge, treize ans tout au plus ? » Il faut croire que c’est l’effet building de mon père mais je me sens plus dans l’était d’esprit odieux connard que dans celui bien plus habituel de marius caesar l’hyperactif toujours souriant. Je regarde la gamine – sérieux, autant j’ai trois ans d’âge mental, autant elle a, bien cinq ou six ans de moins que moi, là – avec une certaine agressivité. Calme-me toi, Marius, elle ne t’a rien fait, elle. Je sais bien que je suis injuste, surtout que bon, je ne la connais pas, elle ne me connait pas… Je lâche un soupir en détachant le regard de la gamine, Ileana qu’elle a dit s’appeler ? Trop long, je vais l’appeler Lily, pour regarder sur toute la hauteur la succession de fenêtres. « J’suis bien Marius, ouais, et non ça va pas mieux entre nous. Et tu sais, j’aime pas qu’on se foute de ma gueule : mon père est un connard arrogant et perfectionniste : jamais il ne bosserait avec une gamine qui vient toujours juste d’avoir ses premières règles et qui doit à peine savoir additionner deux variables, et en plus, jamais il ne parlerait de moi à quelqu’un, j’suis trop négligeable pour ça. Alors sérieusement, t’es qui et qu’est ce que tu me veux ? »

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Ileana Caesar
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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeVen 18 Déc 2015 - 17:08

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Marius vs Ileana

So proud of my family



Aïe, Aïe, Aïe, ça démarrait mal... Comme je le craignais, Marius réagit très mal et m'a envoyé paitre. Il me fusilla du regard et je baissais lentement ma main en ayant l'impression de prendre un coup de poings. Cependant, je ne pouvais pas lui en vouloir... Je venais le voir, je lui parlais alors qu'il n'était visiblement pas de bonne humeur, je l'avais bien cherché. Mais ça fait quand même mal. Je ne me vexais même pas quand il me demanda si j'avais 13 ans, comme la plupart des japonaises je faisais plus jeune que mon véritable âge et il avait quand même 6 ans de plus que moi donc j'étais effectivement un bébé pour lui. Il détourna le regard, refusant de m'observer plus longuement, mais moi je continuais de le fixer. Quitte à ne plus jamais le revoir, je voulais imprimer dans mon cerveau l'image de mon frère.  

Comme je l'avais aussi prévu, il ne me cru pas. Il était méfiant, mais pas étonnant venant d'un Caesar. Il démonta mon mensonge point par point, si méthodiquement qu'il me fit aussitôt penser à Papa, mais ça je n'allais pas lui dire.

En tout cas, j'étais face à un dilemme. Soit je continuais dans mon mensonge, histoire de le faire fuir.... Soit je lui avouais tout. Mais là, ce serait quitte ou double: soit il me faisait confiance, tout en restant méfiant - je ne me faisais pas d'illusions - soit il me riait au nez et me traitait encore plus de menteuse. Et puis, si je le faisais, est-ce que Papa serait en colère contre moi ? Sûrement...mais il n'était pas non plus obligé de le savoir.

Je restais silencieuse, indécise, mais au fond, qu'avais-je à perdre ? Au pire, je serais ridicule et ce serait bien fait pour moi. Je n'avais plus rien à perdre. Je pris alors une grande inspiration et avouait tout, le regardant avec sérieux pour qu'il comprenne que je ne plaisantais pas.

- La vérité est trop folle pour que tu me crois... Mais si c'est ce que tu veux, soit. Mon nom est Ileana Caesar. Je suis la fille illégitime de Hippolyte Caesar. Ma mère s'appelait Kanae Murasaki. Ils se sont rencontré il y a 21 ans, lors d'une conférence en France. Ils ont passés une seule nuit ensemble, mais ça a suffit pour que je sois conçue. En résumé... Je suis ta demie-soeur.

Je tentais un sourire tendre mais je n'étais pas sûre de moi. J'avais vraiment envie que nous allions nous installer à un bar pour faire connaissance, savoir qui il est, comment il vit, ce qu'il fait de sa vie, est-il marié, a t'il des enfants ? Je voulais tout savoir de lui... mais peut-être préférait-il ne pas me connaître.


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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeVen 1 Jan 2016 - 23:27

So proud of my family
Ileana & Marius



Je déteste mon père. Je me répète cette phrase pour m’en convaincre alors même que notre relation, à défaut de devenir cordiale, est en train de passer de l’indifférence à l’approche timide. Je déteste mon père pour tant de raisons que je ne saurais toutes les lister d’une seule traite sans reprendre mon souffle. En fait, il me faudrait même une petite semaine pour achever de les classer par ordre alphabétique et le double si je me mets en tête de les classer par ordre d’importance. Je déteste mon père. Et plus encore, je déteste ce building à la con qui doit être réellement maudit pour faire ressortir chez moi ce qu’il y a de pire et de Caesar. Lorsque j’en passe les portes, il n’en faut pas plus pour que je devienne aussi imbuvable que le premier des connards et que je me comporte comme un prince sur son domaine. Je suis un Caesar, jusqu’au bout des ongles, et ça me fait vomir d’être obligé de l’admettre. Alors s’il te plait, gamine, s’il te plait : laisse-moi cracher mon dégoût sur ces vitres et offrir à mon père le seul honneur qu’il mérite avec un majeur fièrement dressé à son intention. Oui, je sais, je pourrai être plus aimable mais… mais voilà. Déjà, je suis de mauvaise humeur à cause de l’ombre du building qui m’écrase mais en plus, elle fait l’erreur et de mettre en avant ma filiation douteuse, et ma relation tendue avec le paternel, et la déception constante que je peux être pour lui. J’imagine que si elle s’était arrêtée à bonjour, j’aurais vaguement pu être aimable avec elle mais la pauvre accumule tant et si bien les bourdes que je pourrais lui décerner un diplôme de connerie presque équivalent à celui que je me remets tous les soirs après une petite rétrospective de ma journée.

Je ne pense pas un seul instant à arguer que je ne suis pas injuste, mais il faut avouer que ça soulage et ça défoule pas mal de s’en prendre à quelqu’un. Une poignée de phrases me suffit pour lui résumer la situation : je suis bien meilleur menteur qu’elle et je ne suis pas aussi stupide que ce qu’on pourrait croire. Alors qu’elle me dise la vérité tout de suite sinon c’est ma main dans la gueule qu’elle va se prendre. Son histoire de je travaille avec ton père et il me parle souvent de toi, ça ne tient pas une seule seconde debout. Et si c’était éventuellement le cas, je doute que mon père tienne le moindre propos mélioratif à mon égard et du coup au lieu de me regard avec curiosité, elle aurait plutôt tendance à me mépriser et me dédaigner sans m’adresser la parole. Ca ne tient pas debout. Pas du tout. Je prends le temps de la détailler en la laissant réfléchir dans son coin. Petit air asiat, petit air européen, petit air connu, j’ai l’impression de l’avoir déjà vue tout en étant strictement certain de ne jamais, mais alors jamais avoir croisé sa route auparavant. Mon regard se fronce, ma colère se disperse dans tous les coins pour se transformer en curiosité et je suis presque dans un état d’esprit un peu plus potable lorsqu’elle sort de son indécision – ça se lit sur ses traits – et qu’elle se prépare à me répondre. Je m’attends à tout, je m’attends au pire, je m’attends au mieux. J’attends, surtout, une excuse aussi peu valable que la première et je croise les bras sur ma poitrine, recopiant inconsciemment le mouvement lent que pouvait faire mon père lorsqu’il attendait de moi des explications plus détaillées que va te faire foutre. - La vérité est trop folle pour que tu me croies... Mais si c'est ce que tu veux, soit. Mon nom est Ileana Caesar. Je suis la fille illégitime de Hippolyte Caesar. Ma mère s'appelait Kanae Murasaki. Ils se sont rencontrés il y a 21 ans, lors d'une conférence en France. Ils ont passés une seule nuit ensemble, mais ça a suffit pour que je sois conçue. En résumé... Je suis ta demi-sœur. Si j’ai pu ressembler énormément à mon père pendant une fraction de seconde, toute prestance s’évapore et mes bras croisés deviennent bras ballants, mon regard sévère devient éberlué, mes traits se perdent dans l’incompréhension pendant que mon neurone se met en place pour le baroud d’honneur. Je m’attendais à tout, vraiment. Du plus fou au plus stupide en passant par le pire. Mais je ne m’attendais pas à ça. Ma réaction ne se fait pas attendre et je connais des dizaines de personnes qui auraient pu la prévoir : « Tu te fous de ma gueule ? » Passée la surprise, j’explose de rire devant la connerie qu’elle vient de me sortir. Déjà, mon père, tromper ma mère, ce n’est pas tellement son style mais en plus… mais en plus avoir une fille cachée ? Il y a vingt-et-un ans. En France. Mon rire s’évapore au fur et à mesure que j’enregistre ce qu’elle vient de baver avec un aplomb tel que je pourrais presque la croire. Mon rire s’éteint définitivement dans une amertume sans pareille, je fais semblant d’essuyer de fausses larmes avant de cracher. « Bien tenté, sérieux, mais tu sais que tu racontes de la merde là ? » Et toi, Marius, tu sais déjà qu’elle te dit la vérité, non ? Je secoue la tête, comme pour nier l’évidence. « Tu manques pas de culot, bordel. Seulement, dans l’affaire, là, il n’y a qu’un rejeton Caesar devant ce building de merde et c’est moi, okay ? Tu pourrais faire cette vanne à tout le monde et tu me la fais à moi ? Marius Caesar ? T’es au courant que tu es en train de sous-entendre qu’en plus d’être un foutu connard, mon père est infidèle et qu’en plus d’être insipide, ma mère est cocue ? Y’a quelque chose qui remue là dedans ? » Ma main part heurter celle de la gamine, sans trop de violence ni de délicatesse. « Allez, donne-moi une seule preuve qui pourrait éventuellement me prouver que tu n’es pas juste une tarée qui s’amuse à raconter des conneries. »

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Ileana Caesar
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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeMer 27 Jan 2016 - 11:12

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Marius vs Ileana

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J'avais la merveilleuse impression de tomber dans un puits sans fond quand, après un moment à me regarder comme si j'étais une extraterrestre, Marius éclata de rire comme si je venais de sortir la blague la plus drôle qu'il ait jamais entendu. Mais à quoi je m'attendais ? Qu'il me prendrait dans ses bras et que nous partirions en trottinant vers le soleil couchant, un frère et une sœur heureux de se retrouver après tant d'épreuves ? Parfois, je pouvais vraiment être naïve à en pleurer... Si seulement je pouvais remonter le temps et revenir à cette rencontre, pour ne pas m'arrêter, ne pas aller le voir, et continuer ma vie sans jamais lui parler. Je serrais discrètement les poings, le cœur blessé et serré. Ce que je pouvais être conne...

Il se calma enfin et reprit son souffle. Évidemment, il ne me croyait pas une seconde. Le contraire aurait été étonnant. Il me secoua un peu et m'engueula, sous-entendant à nouveau que j'étais une menteuse. Je ne pouvais pas lui donner tord, à sa place moi aussi j'aurai été méfiante. Et puis, je pouvais comprendre qu'il n'envisageait pas une seule seconde que Papa puisse être infidèle. Après tout, ça n'était arrivé qu'une fois, à part cette fameuse nuit avec Maman, il n'a plus jamais trompé Victoire. Pas que je le sache en tout cas, mais bon, une fille illégitime, je crois que c'est bien suffisant pour qu'il ne recommence pas.

Marius me regarda sévèrement et exigea que je lui présente une preuve de ce que j'affirmais. Une preuve ! Qu'est-ce que je pourrais bien lui donner, à part un test de paternité ?! J'écarquillais les yeux et réfléchis. Évidemment, je n'avais pas mon sac à main. J'avais bien son numéro personnel dans mon portable, mais je ne pensais pas que ce soit suffisant. Peut-être si je racontais une anecdote de son enfance que Papa m'avait raconté ? Non, ça risquerait de l'énerver encore plus et ça ne prouvait pas ma filiation avec lui. Je tapotais mes poches, à la recherche d'une idée... mon portable ! Mais oui !

- Attend, je te trouve ça !

Je sortis mon téléphone de ma poche et fouillais la galerie. Allez... je ne l'avais quand même pas effacé... Enfin ! Je trouvais une photo de mon anniversaire de mes 12 ans. Cette année là, jusqu'au dernier moment, je pensais que Papa ne viendrait pas parce qu'il était bloqué par sa famille, sa vraie famille. Mais juste avant de souffler le gâteau, il avait sonné à la porte et je l'avais accueillie, folle de joie. Sur la photo, on me voyait devant ce fameux gâteau, avec ma mère d'un coté qui tenait l'appareil photo, et mon père, pas vraiment à l'aise, mais avec un très léger sourire qui ressemblait vaguement à une grimace. Je me souvenais que Maman et moi, nous avions éclatés de rire en voyant la photo tant il semblait aussi à l'aise qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je pris une nouvelle inspiration, pour me donner du courage, et montrais la photo à mon frère.

- Anniversaire de mes 12 ans. Il est toujours venu pour mon anniversaire. La femme à coté de nous, c'est ma mère.

Je ne savais pas si ce serait une preuve suffisante, c'était la seule que j'avais sur moi. Je pourrais l'emmener dans mon appartement pour lui en trouver d'autre, mais accepterait-il ? J'avais aussi peur de me prendre une baffe, alors je me préparais à esquiver au cas où.





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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeSam 6 Fév 2016 - 23:10

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Ca me fait chier. Mais genre… assez violemment. Je commence à sérieusement regretter d’être passé par ce coin là de la ville, déjà parce que je n’avais rien à y faire, ensuite parce que celle qui est devant moi n’a rien à faire devant le bureau de mon père, n’a rien à faire à Radcliff, n’a rien à faire sur Terre non plus. Si tant est qu’elle ne me bave pas que des conneries. Parce que ce sont des conneries, hein ? Je suis ta demi-sœur. J’ai explosé de rire sur le coup, tout en lui demandant si elle ne se fout pas de ma gueule. J’ai du mal à saisir ce qu’elle vient de me dire et j’ai encore plus de mal à comprendre comment elle a pu croire une seule seconde que j’allais gober ça ? Il y a vingt-et-un ans. En France. J’explose de rire, parce que si elle dit vrai, putain, mon père est un foutu enculé, mais alors pire que ce que je pouvais penser jusque là. C’est con, n’empêche, à vingt-sept ans, d’être incapable de faire la part des choses mais… mais. Je reprends mon souffle, je me calme. Et je n’ai pas grand-chose à faire, au final, parce que ce n’était pas une hilarité joyeuse, juste de la moquerie cinglante. Je secoue la tête. Et lui expose par A+B qu’elle me raconte de la merde et, qu’en plus, ce n’était pas du tout une bonne idée comme vanne. Il y a des mensonges marrants, il y en a des affreusement cons, d’autres qui sont convaincants et…. et il y a des mensonges qui ne servent à rien, juste à salir la réputation d’un mec que je déteste mais que je veux être le seul à piétiner. Et autant ne pas faire durer davantage le suspens : le mensonge qu’elle me sert, là, il fait partie de la dernière catégorie. Je ris, forcément. Puis je me calme. Et ma voix devient une menace, une moquerie, un mépris et un avertissement. Je ne suis pas mon père. Je le déteste et je ne veux rien avoir à faire avec lui. Je ne suis même pas un Caesar, je refuse de porter l’héritage de ce nom, je refuse un paquet de choses en rapport avec ce nom et le connard suprême qui le porte et qui l’a collé sur le haut de ce building qui me donne envie de gerber. Mais là, le seul Caesar qui se tient ici, c’est moi. Je hais mon père, je veux le détester, vraiment, mais je défends mon nom avec acharnement lorsque ma main vient heurter sa tête pour lui remettre le cerveau en place. Je veux une preuve. Je lui laisse une chance, totalement illusoire et futile, une petite chance de tenter de me prouver ce qu’elle affirme.

Comme pour mieux lui foutre le nez dans sa merde. Je suis con, c’est un fait, mais parfois je me sais pas aussi con que ce qu’on pourrait croire. Et je veux qu’elle se casse les dents sur sa connerie, qu’elle s’encastre toute seule la tête dans le mur ou qu’elle me confesse avoir tout simplement mentie et n’être qu’une petite conne d’arriviste qui a voulu se parer du nom de Caesar, soit pour faire chier mon père, soit parce qu’elle l’admire tellement qu’elle bave sur ses chaussures. Dans tous les cas, elle va finir humiliée et chouineuse et ce sera bien fait pour elle. Je la vois réfléchir, je croise les bras sur ma poitrine, totalement certain de mon ascendant et de son échec plus que critique. Allez, parle. Ou admets ta défaite. Oui, voilà, parle pour admettre ta défaite et que tu n’es qu’une illuminée droguée et shootée aux smarties.

Attends, je te trouve ça ! Merde. Merde, non. Non, range ce que tu cherches dans ton sac, range ça tout de suite. J’ai les bras croisés, dans cette même position d’attente qu’affichait mon père lorsqu’il attendait, justement, que je lui fournisse une explication quelconque. « Vas-y, prends ton temps, j’ai toute ma journée. J’adore perdre des heures à écouter des… » Le mot reste coincé dans ma gorge. Anniversaire de mes 12 ans. Il est toujours venu pour mon anniversaire. La femme à coté de nous, c'est ma mère. Il est toujours venu pour mon anniversaire. D’autorité, je lui arrache le téléphone des mains pour regarder mon père afficher le sourire d’un constipé. Mon poing se serre sur le portable. C’est ma mère. C’est mon père. Indéniablement mon père. Il est toujours venu pour mon anniversaire. Je reste muet le temps d’assimiler le concept. Mon père a trompé ma mère. J’ai une demi-sœur. Ou alors la gamine est sacrément douée pour les photomontages et a préparé son coup à l’avance. Ou alors… Je détache mon regard de l’écran pour fixer mes rétines dans les siennes. « Okay, j’avoue, t’as des arguments convaincants. Mais… » Je pointe le connard sur l’image. « Tu vois ce mec ? Et bien c’est mon père. » Je laisse tomber le portable par terre et avant de lui laisser le temps de se baisser, je plante mon talon dessus, explosant l’écran, et je récidive jusqu’à en voir les composants, densité accentuée dans ma jambe pour alourdir le tout. « Et c’est pas le tien. Et tu sais ce que tu es ? » J’attrape son col sans la soulever, indifférent aux regards des passants. « T’es pas une Caesar, tu es qu’une petite bâtard eet ta mère était une pute. » Et mon père est un enfoiré. Et un bâtard aussi, mais d’un genre différent. Je la lâche pour lui foutre une baffe avec la force accrue de ma densité augmentée dans mon bras et dans ma main. Sa lèvre explose sous le choc. « Ne t’approche plus JAMAIS d’un Caesar ! »

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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeVen 26 Fév 2016 - 14:16

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La scène se passe en ralenti devant mes yeux. Je vois le visage de Marius se décomposer alors qu'il comprend lentement que j'ai raison, que je dis la vérité, et ce, que ça lui plaise ou non. Je me sentais un peu triste de voir qu'il refusait autant cette possibilité, mais je pouvais le comprendre. Ce n'est pas facile d'apprendre que son père, même si on le déteste, à fauter et que le résultat de cette faute est une petite sœur que personne n'a demandé. Moi-même, je n'ai pas demandé à être une fille illégitime, mais c'est comme ça et je ne pouvais rien y faire.
Je me doutais qu'il n'accepterait pas la vérité et qu'il m'enverrait chier, mais je ne m'attendais pas à une réaction aussi violente. Sans que je n'ai le temps de réagir, il écrasa mon téléphone, le réduisant en miettes. Non ! Pas ça ! J'avais copié les photos sur mon ordi portable, mais pas les numéros de téléphone ! Je n'avais plus de moyens discrets pour contacter Papa maintenant !
Je lui lance un regard d'incompréhension et ne reçois en retour que haine et colère. Mais qu'est-ce qui lui prenait ?!

- T’es pas une Caesar, tu es qu’une petite bâtard et ta mère était une pute.

Là, mon sang ne fit qu'un tour. Il pouvait m'insulter de tout les noms, me rouer de coups, j'étais assez résistante pour tout encaisser. Mais insulter ma mère... Là il avait fait une grosse erreur. Avant d'avoir pu réagir, il m'attrapa par le col et écrasa son poing sur mon visage. La douleur sourde me secoua et je crachais un peu de sang par terre alors que je sentais le liquide ferreux envahir ma bouche. Il me lâcha et je vacillais un instant. Il allait voir si je n'étais pas une Caesar... Je lui lançais un regard bouillant de colère et l'agrippais à mon tour par le col. Je lui rendis son coup de poing, et même si j'avais bien sûr moins de force que lui, j'étais assez rapide pour lui faire mal. J’enchaînais aussitôt en remontant mon genoux dans ses parties, technique d'auto-défense que m'avait appris ma mère contre les pervers du métro tokyoïte. Tant pis si je n'avais pas de neveu ou nièce. Je me reculais ensuite à une distance raisonnable pour pouvoir me défendre au cas où la bagarre s'envenime, prenant une position de défense que m'avait enseigné Papa.

- Toi....Tu peux m'insulter, me frapper, me traiter de menteuse, je m'en cogne. Mais ma mère est morte et j'y tenais comme à ma propre vie.  Si tu la traites encore une fois de pute, demi-frère ou pas, je te refais le portrait. Et ne pense pas que c'est parce que je suis une fille que je ne peux pas te blesser !

Ma voix était dure, violente, et même si j'avais un peu de mal à m'empêcher de crier pour ne pas trop attirer l'attention, j'avais vraiment envie de lui faire ravaler ses mots. Il allait voir que j'étais une Caesar et une Hunter digne de ce nom ! Je suis douce et gentille mais il y a des sujets qu'il ne faut pas toucher.






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Marius Caesar
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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeSam 5 Mar 2016 - 14:25

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On ne m’a jamais décrit comme étant de particulièrement calme, posé et réfléchi. En même temps heureusement puisqu’il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre que c’est même tout le contraire. Vraiment. Lorsqu’on me voit, boule de nerf hyperactive, lorsqu’on m’entend, avec mes cris, mes rires, ma voix toujours forte et éclatante, lorsqu’on m’écoute, avec mes conneries, mon humour douteux, ma jalousie et mon impulsivité… on me comprend vite en surface. Et on comprend vite que calme, posé et réfléchi… ça ne colle pas vraiment avec Marius Caesar. Seulement, pour le savoir, il faut me connaître. Et cette fille devant moi, elle ne me connait pas. Lorsque je saisis son téléphone, lorsque je l’insulte, lorsque je jette le mobile par terre pour mieux l’exploser d’un coup de talon bien placé. Et répété. En deux secondes, le portable passe de technologie avancée à cadavres de composants. En deux secondes, je résume à cette petite arriviste la situation. Le mec sur la photo, c’est mon père et pas le sien. Elle, elle n’a rien à voir avec les Caesar, ce n’est qu’une bâtarde.

C’est la jalousie qui parle. La colère. La désillusion. L’impulsivité. C’est Marius qui parle et qui attrape son col, c’est Marius qui la frappe avec une main alourdie de densité. Aucun scrupule, aucun remords, je regarde sa lèvre explosée avec un sentiment complètement malsain d’impunité, de justice et de raison. Ce n’est qu’une bâtarde, à l’image de mon père. Ce n’est qu’… son coup de poing m’effleure sans souci, son coup de genou dans les parties me coupe la respiration, me coupe dans mes pensées. La douleur me plie en deux, me met le cœur au bord des lèvres. Et en plus, ça a le mérite de me faire taire. - Toi....Tu peux m'insulter, me frapper, me traiter de menteuse, je m'en cogne. Mais ma mère est morte et j'y tenais comme à ma propre vie.  Si tu la traites encore une fois de pute, demi-frère ou pas, je te refais le portrait. Et ne pense pas que c'est parce que je suis une fille que je ne peux pas te blesser !

Je reprends douloureusement ma respiration, ne me redressant qu’en planquant une main glacée sur la façade vitrée du bâtiment. Putain, la petite garce. Les injures défilent entre mes lèvres, à mi-voix, et lorsque je repose mon regard sur elle, c’est clairement pas pour lui proposer un chocolat. Je la hais. Vraiment. « J’insulte qui je veux, bâtarde, surtout les mères des connasses dans ton genre. Et qu’elle soit morte, c’pas un mal : ça fait une pétasse de moins. » Alors oui, lorsqu’on vient de se prendre un coup de pied extrêmement bien placé, en général, j’imagine qu’on est supposé ne pas faire le fier, mais je ne suis pas intelligent à ce point. Ou du moins, je fais taire la petite voix qui me chuchote ce genre de conseil de tapette. Inspirant profondément, sautillant sur place pour tout refaire descendre correctement dans une grimace éloquente, je la toise en toute animosité. « Essaye un peu de me refaire le portrait, pouffiasse. » Oui, je la mets au défi de me frapper. « T’es une vraie petite fille à papa, c’est ça ? Bien mise, bien conne aussi, à l’image de ta connasse de mère et de mon enculé de père. » Oui, je sais que je suis incohérent : elle n’est pas et ne sera jamais ma sœur, mais je lui trouve déjà des points communs avec mon père. Mais je ne peux pas m’empêcher de la détailler, je ne peux pas m’empêcher de lui trouver déjà des ressemblances avec mon père. Et ça me tue, ça me dégomme les méninges. Je fais un pas en avant, donnant un coup de pied dans les restes de son téléphone. « Qu’est ce que tu fous là, d’abord ? C’est parce que ta mère est morte que tu viens réclamer du fric à mon père ? Et bien t’es pas sortie de l’auberge.  » Sans aucune prudence, avec juste l’envie de me mettre entre elle et le building, je me redresse pour mieux la toiser de mon mètre quatre-vingt-cinq. Elle fait quoi, elle, d’ailleurs ? Un mètre cinq ? « Maintenant je te jure que si tu fous un jour les pieds là dedans… » ma main désigne le building. « Je te démolis la tronche et la seule familiarité que t’auras avec mon père, ce sera avec la tronche de ses Picasso à la con. »

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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 12:15

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Tu parles d'une rencontre entre frère et soeur... Pourquoi dans les films c'était mieux ? Pourquoi dans les histoires, ce genre de rencontre était émouvante, placée sous le signe de l'amour et du partage ? Parce que ce sont des histoires, de la fiction. Ca n'a rien de réel.

Chez les Caesar, les secrets se dévoilent à grands cris et à coups de poings, dans la douleur et la colère. Rien de plus normal dans une famille de Hunter... Mon coup de poing n'avait pas eu de grands effets, mais mon coup de genou avait été bien plus efficace et l'avait fait taire quelques instants. Ma colère bouillait toujours en moi mais j'essayais de la contenir et de me calmer. Je commençais à y arriver, mais c'était sans compter la grande gueule de Marius. Sérieusement je vais me le faire ! Même si je risque d'énerver Papa, même si c'est indigne de ses enseignements, même si je finis dans un sale état, je vais lui casser le nez !

J'allais répondre mais il enchainait si vite des paroles si incohérentes que j'avais du mal à le suivre. Au final, il défendait Papa ou pas ?! Un coup il l'insulte, l'instant d'après il refuse qu'il soit mon père. Faudrait savoir !

- Mais c'est pas possible d'être aussi incohérent ! Faudrait savoir ce que tu veux ! Tu défend Papa ou tu l'insulte ?! T'es un vrai con c'est pas possible !

On avait l'air de deux gosses à se gueuler dessus comme ça. C'était idiot mais on se défoulait comme on pouvait.

- Je comprend mieux pourquoi tu t'engueules avec Papa, avec une mentalité de gamin de 5 ans comme la tienne !

Nous allions certainement en venir aux poings mais à force de crier, nous avions fini par attirer un des membres de la sécurité qui en avait certainement assez de nous entendre nous chamailler.

- Mais qu'est-ce qui se passe ici ? Des gens travaillent ici, foutez moi le camps ou arrêtez de crier !

Zut...J'allais certainement attirer plus de problèmes à Papa... Je baissais ma garde et décidais de déclarer forfait. Marius allait certainement jouir de ma fuite, mais j'avais déjà fais assez de conneries comme ça.

- Oui, on s'en va...

Je lançais un dernier regard furieux à Marius et lui tournais le dos pour m'éloigner. J'allais devoir trouver un façon de recontacter Papa... peut-être sur son mail professionnel ? Ou en demandant à Satoko ? Oh...j'allais me prendre une de ses soufflantes...



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MessageSujet: Re: so proud of my family ▬ pv Lily   so proud of my family ▬ pv Lily Icon_minitimeDim 10 Avr 2016 - 12:36

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Ce n’est certainement une surprise pour personne, mais je n’ai jamais été intéressé par l’idée d’avoir une petite sœur, un petit frère, un chien, un chat ou un lama de compagnie. La seule personne que je voulais, c’était mon jumeau et Martial m’a toujours suffi. Même si je n’aurais pas craché sur un père plus aimant, plus compréhensif, plus présent, même si je n’aurais pas rejeté une mère… une mère, tout simplement. Et donc cette demi-sœur qui est devant moi, non seulement je n’en veux pas mais en plus… mais en plus je ne veux pas l’aimer, pas l’accepter, pas la supporter. Je ne veux pas m’abaisser à la faiblesse de l’accepter alors que mes parents n’ont jamais fait cet effort avec moi. Je ne veux pas lui donner ce que je n’ai pas eu. Je ne veux pas me calmer, je ne veux pas… Ma colère enfle, ma colère se cristallise au moment même où elle commence à me frapper en réponse à mes insultes lancées sans le moindre scrupule. Sans le moindre remord. Son genou percute mon entrejambe, me coupe la respiration, me fait prendre mes distances, me fait taire. Elle en profite pour me menacer, la garce, elle en profite pour insister sur le fait qu’elle soit ma sœur, qu’on partage le même père. Mais putain, je refuse, avec toute l’obstination que je suis capable de déployer. Mon père me hait, mon père me déteste et elle veut réussir à me faire qu’en plus de ne pas vouloir de moi, il veut me remplacer par elle ? Une bâtarde ? Désillusion, brutale, je pensais construire quelque chose avec mon père. Mais au final, ce n’est qu’une déception, une déception supplémentaire, une déception que j’aurais du voir venir.

Et c’est cette déception qui parle lorsque j’arrive à me redresser, à accuser le coup et à la haïr, vraiment. Dire que je n’ai jamais été aussi en colère serait lui accorder plus d’importance que ce qu’elle mérite, mais notre rencontre rentre sans problème dans le top cinquante. Et j’insulte qui je veux. J’insulte qui je veux, je frappe qui je veux, je piétine la mémoire de qui je veux. Sa mère, je n’en ai rien à battre ; la diplomatie, je n’en ai rien à battre non plus. Ma colère et ma jalousie, en revanche… Je serre les poings, je m’emporte. Je n’ai qu’une envie, la frapper. Et la frapper encore. Elle n’a qu’à dire un mot, finalement, et je ne me ferai pas davantage prier pour lui refaire le portrait. Mais c'est pas possible d'être aussi incohérent ! Faudrait savoir ce que tu veux ! Tu défends Papa ou tu l'insultes ?! T'es un vrai con c'est pas possible ! Le fait que je sois incohérent, que je ne sache pas ce que je veux, que je sois un con, je n’en ai strictement rien à carrer parce que j’en ai l’habitude. Mais s’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est bien que… « ARRÊTE DE L’APPELER PAPA, C’EST PAS TON PERE, PUTAIN ! » Je refuse qu’elle soit aussi familière avec lui. Je veux qu’elle le craigne, je veux qu’elle l’appelle Monsieur, qu’elle se pisse dessus lorsqu’il arrive, je veux qu’elle baisse le regard. Hippolyte Caesar est le père de Martial et de Marius, point final. Je comprends mieux pourquoi tu t'engueules avec Papa, avec une mentalité de gamin de 5 ans comme la tienne ! J’inspire, prêt à me jeter sur elle. Elle veut voir du gamin de cinq ans ? Et bien je vais lui en donner. Je vais d’ailleurs surtout lui donner un gamin de cinq ans mais aussi de près de quatre-vingt-dix kilos de muscles. « Tu ne comprends rien, bordel, et tu ne comprendras jamais rien ! » Je bande mes muscles pour la frapper, mais mes meilleurs amis débarquent pour mieux nous séparer. A force, ils me connaissent les connards. Mais de toute évidence, ils n’ont pas encore saisi le paragraphe sur on n’emmerde pas Marius. Ou alors ils l’ont un peu trop bien compris. Dans tous les cas, ils se placent entre l’autre demi-portion et moi. - Mais qu'est-ce qui se passe ici ? Des gens travaillent ici, foutez moi le camps ou arrêtez de crier ! Parce qu’ils pensent vraiment qu’on va déguerpir ? Ils pensent vraiment qu’on va dire oui monsieur et qu’on va leur lécher les bottes avant de partir la tête basse en s’excusant ? Ils pensent vraiment que… Oui, on s'en va... Hein ? Elle me lance un regard furieux et me tourne le dos, sans plus de cérémonie. « Oh putain la connasse, je… » Un bras se pose entre moi et elle pour m’empêcher d’avancer, un regard menaçant me fait comprendre que je n’ai pas intérêt à partir du même côté qu’elle. « T’es pas ma sœur ! » Je gueule à son intention, avant de dégager le bras du vigile d’un mouvement rageur. « Putain, vous avez pas mieux à faire ? C'est bon, je vais pas lui courir après pour lui foutre une raclée, promis. Et pourtant, c’est pas l’envie qui me manque… » Je grommelle entre mes dents. Je lance un regard furieux à mon père, résistant de justesse à l’envie de faire volte-face pour retourner me défouler dans la salle de sport.

RP TERMINE

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