Malachi était dans le jardin d’hiver depuis plus d’une heure, et il avait l’impression d’enfin avoir un peu de temps pour lui : concentré sur ses fleurs, il déplorait de ne pas avoir pu leur accorder un peu plus de son temps ces dernières semaines. Il fallait dire que tout allait très, très vite en ce moment, et il avait du mal à trouver un peu de temps à consacrer à des choses qui n’étaient pas foncièrement vitales. Entre Peter, les cours, le chien, les allers retours pour Elsa et lui à l’hôpital, et en plus de ça ses engagements auprès des Up et son infiltration auprès de Demaggio, il avait l’impression qu’il lui fallait plus d’heures dans la journées pour avoir le temps de tout faire, ce qui n’était malheureusement pas le cas. Mais cet après midi, il se payait le luxe d’avoir quelques heures rien que pour lui. Il n’avait même pas eu le gout de mettre de la musique, uniquement pour profiter du silence totalement qui régnait, pour la première fois depuis longtemps, dans la maison. Il arrosait chaque plantation avec une attention toute particulière, vérifiant que les feuilles n’étaient pas tachées par une maladie, cherchant les premiers boutons et les racines neuves qui dégringolaient en cascade des pots renfermant les orchidées. On était au mois  de juillet à présent, et le contraste de la chaleur de la journée et de la fraicheur relative de la nuit seyait particulièrement aux plantes tropicales qui ouvraient grands leurs pétales et faisaient exploser une bombe de senteur dans toute la véranda, diffusant leur parfum parfois même jusqu’au salon. Malachi se ressourçait auprès de ses douces amies végétales, qui ne l’avaient jamais quittés depuis les huit ans qu’il vivait ici, d’abord totalement seul, puis extrêmement entouré. Il savait que la véranda était l’endroit préféré de pas mal de monde dans le manoir : les grandes baies vitrées donnaient sur la partie arborée du jardin, le petit canapé en rotin permettait de venir faire la sieste ou lire simplement au milieu des plantes vertes, et la table ronde permettait de prendre le thé en tête à tête dans cet océan de verdure tropicale. Le professeur était très fier de son jardin d’hiver, et il n’aurait troqué ses heures de jardinage contre rien au monde.
C’est en passant dans le salon pour joindre la cuisine pour remplir son vaporisateur que Malachi remarqua la pomme posée sur le piano. C’était étrange, il n’avait pas le souvenir que quelqu’un ait laissé ce trognon ici. Elsa mettait toujours ses déchets à la poubelle, et Peter était trop petit pour atteindre cette hauteur pour y poser quoi que ce soit. Quelqu’un serait entré dans la maison sans s’annoncer ? Il fronça les sourcils : ce ne serait certes pas la première fois qu’une indélicate ou un mutant pressé s’introduirait chez lui sans l’en avertir, mais par les temps qui courraient, il ne trouvait pas ça très très prudent… Il balaya la grande pièce du regard, cherchant un éventuel indice sur son visiteur, avant que ses iris ne s’accrochent à quelque chose d’hautement improbable : une aura. Une aura qui flottait, comme ça, dans les airs, sans aucun propriétaire. Malachi ne croyait pas aux fantômes, mais là, d’un seul coup, il eut comme un doute. Son esprit se tendit en direction de l’aura plutôt tranquille, quoique vaguement inquiète, qui réagit exactement de la même manière qu’une aura normale. Cela ne pouvait dire qu’une seule chose : elle était rattachée à une personne. Une personne qu’il ne pouvait pas voir, mais qui pouvait, elle certainement l’entendre. Fixant le vide un tout petit peu au dessus de l’aura solitaire, dans l’espoir de pouvoir attraper un regard, il croisa les bras, l’air tranquille :

- Je sais que vous êtes là vous savez. Je sais que vous êtes là et il serait bien plus poli de votre part d’apparaitre plutôt que de jouer au caméléon, au fantome ou à Dieu sait quoi encore, je vous prie.

Le temps était poli, mais le motiopathe se tenait bien plus prêt qu’il ne le laissait apparaitre : des mutants chasseurs, ça existait, et cela pouvait très bien en être un dont l’existence ne lui avait pas été dévoilée. Alors que cet inconnu fasse à seule faux mouvement, et il l’assommerait sans aucune autre forme de procès.

- Savez vous dans quelle maison vous êtes entrés, ou êtes vous là par … Hasard ?

Malachi en avait essuyé, des tentatives d’effraction depuis qu’il avait emménagé dans le manoir famille : il était vrai qu’il était difficile d’imaginer  un modeste professeur d’histoire vivre seul dans une aussi grande maison, et surtout, financé par un salaire loin d’être mirobolant, bien que confortable. Cependant, en plus d’un an et demi qu’il accueillait des mutants chez lui, il n’avait jamais subi le moindre vol. Certains mutants moins scrupuleux avaient tenté, la première fois, mais Malachi était très clair avec chacun de ses invités : ils pouvaient se servir dans les placards à vêtement pour se changer, prendre leur douche, vider le frigo, mais il était interdit de voler quoi que ce soit. S’il surprenait quelqu’un les poches pleines, il lui ferait passer un sale quart d’heure : Seth Koraha en avait fait les frais, une fois, et le voleur pourtant chevronné ne s’en était pas remis tout de suite. L’aura flottant dans les airs se tinta de panique, ce qui indiqua au motiopathe que le mutant derrière tout ça n’était pas sourd. C’était toujours ça de pris. Lentement, Malachi vit une forme se dessiner autour de l’aura, pour prendre un aspect plus dense, plus compact, jusqu’à ce que le visage du mutant apparaisse enfin : L’homme n’était pas bien vieux, une petite trentaine à tout casser, et en tout cas, il ne semblait pas en mener bien large, blanc comme un linge à le fixer comme s’il était à deux doigts de se mettre à hurler. « n’appelez pas les flics », Malachi ne put s’empêcher de glousser à cette réflexion : si les forces de l’ordre pouvaient éviter de regarder d’un peu plus près le manoir Porter, ça l’arrangerait, à vrai dire.

- La pomme. Elle n’était pas là tout à l’heure. Et je sais quand je ne suis pas tout seul chez moi, voilà tout.

Il préférait être prudent : Mutant ou pas, le jeune homme pouvait très bien être à la solde d’un hunter, et il protégeait bien trop de secrets en ce moment pour prendre le risque de parler ouvertement de sa mutation avec quelqu’un qu’il ne connaissait pour ainsi dire pas.

- Veuillez-vous asseoir, je vous prie.

Le ton était cordial, mais ne semblait pas tolérer de réponse négative, alors que Malachi posait son vaporisateur sur la table pour se rapprocher du mutant : il avait l’habitude de ce genre d’entrée, mais pour autant il ne pouvait pas le laisser partir comme ça, pas tant qu’il n’était pas sur qu’il n’était pas une espèce d’espion, ou qu’il ne comptait pas la nuit tombée revenir terminer ce qu’il avait entrepris.

- J’aimerai savoir ce qui vous a décidé à venir chez moi. Il y a d’autres très belles maison, dans le quartier, on peut même dire qu’il n’y a que ça….

La voix de Malachi se faisait douce, calme, mais son regard transperçait Lloyd comme s’il était prêt à s’introduire dans sa tête pour en extraire la moindre de ses pensées. Il entreprit d’attiser un peu la peur dans l’aura de Lloyd, suffisamment pour qu’il sente, d’une manière ou d’une autre, qu’il n’avait pas vraiment intérêt à li mentir, alors qu’il reprenait de son ton toujours égal :

- Vous cherchiez quelque chose en particulier dans la maison ? Des objets précieux ? Des documents bancaires ?

Un espion des chasseurs n’aurait eu cure de ses ouvrages anciens ou de son argenterie. En revanche il y avait plusieurs ordinateurs dans le manoir, des téléphones portables aussi, qui auraient pu être une source d’informations inépuisable pour les anti mutants. Malachi attendait les réponses du voleur malchanceux sans un mot, le regard toujours vrillé sur lui, alors qu’il songeait que son visage ne lui était pas totalement inconnu, sans réussir néanmoins à le resituer dans un contexte particulier…

En d’autres temps moins troublés, Malachi aurait surement laissé le jeune homme filer, avec pour seul avertissement une bonne frayeur. En d’autres temps, il lui aurait déconseillé de revenir en passant par la fenêtre, mais qu’il était le bienvenue s’il venait en sonnant à la porte. Mais c’était toujours un peu plus compliqué que ça, maintenant. Le jeune mutant s’était assis docilement, malgré son air renfrogné. Il était inquiet, bien sur qu’il l’était : ça ne devait pas être tous les jours que quelqu’un bousculait ses petites habitudes cleptomanes. Il n’avait pas l’air méchant, et encore moins dangereux, mais le motiopathe se devait d’être presque paranoïaque pour ne pas laisser filer un éventuel espion. Les réponses fusèrent, et le ton du jeune homme se faisait sarcastique presque irrévérencieux, malgré l’inquiétude qui enrouait sa voix. Malachi songea qu’il était bien de la même trempe que tous les voleurs qui avaient pu passer par le manoir, à un moment ou à un autre. Il sourit légèrement quand il souligna à nouveau qu’il ne savait toujours pas comment il avait pu le pincer, et Malachi repondit simplement, de sa voilà la plus grave :

- Disons que je vois des choses que les autres gens ne voient pas.

Les auras, bien sur, mais ça, il ne le dirait pas, en tout cas pas ouvertement, pas tout de suite. Il avait la chance de ne jamais avoir été dépisté, et il comptait bien faire en sorte que cela reste ainsi. Il y avait de plus en plus de gens qui savaient pour sa transmutance, mais c’était avant tout d’autres mutants, ou des gens envers qui il avait une confiance aveugle, pas un petit voleur mutant. Enfin, au moins, il était mutant, c’était déjà ça. Le jeune homme enchaina en lui demandant, tout de go, si il comptait le tuer. Seigneur, en était on donc là, à craindre pour sa vie constamment, même pour une bête effraction ? S’il devait tuer tous ses invités surprises, il serait surement le plus grand tueur en série de la ville, loin devant Lancaster.

- Hum, non, je pense que nous ne sommes pas obligé d’en arriver à de telles extrémités… J’aimerai savoir quel est votre nom. Que je sache qui venir trouver si je me rends compte que quelque chose à disparu chez moi.

Il avait repris d’un ton calme, toujours si calme, alors qu’il fixait Lloyd de son regard pénétrant. Doucement, il insuffla un peu de réconfort au jeune mutant, juste ce qu’il fallait pour qu’il sache, inconsciemment, qu’il n’était plus en danger. Malachi avait beau être méfiant, il n’en était pas moi Malachi, quelqu’un de bien trop gentil et humain pour garder qui que ce soit dans un état d’anxiété pareille, alors que sa propre vie n’était pas immédiatement en danger. Ce gamin avait juste eu moins de chance aujourd’hui, mais il n’était pas obligé de le traumatiser à vie pour lui faire comprendre la leçon, il avait l’air déjà suffisamment aux abois comme ça.

- Je m’appelle Malachi. Vous avez de la chance d’être tombé sur moi aujourd’hui, certains de mes locataires sont plus enclins à user de leurs poings avant de poser les questions…

La seconde suivant le moment où il infirma ses plans d'éliminer Lloyd, Malachi observa presque instantanément le jeune homme se détendre, à la fois physiquement et émotionnellement. Ses épaules se baissèrent dans un soupir soulagé, alors qu'il s'installait déjà plus confortablement dans le fauteuil où il était assis, comme s'il n'avait plus à se préparer à prendre ses jambes à son cou. C'était assez amusant à voir, en tout cas à la place à laquelle se tenait Malachi en tout cas. Déjà le petit voleur se faisait plus volubile, et plus bavard aussi : il sous entendait déjà qu'il avait dans les poches le fruit de ses larcins antérieurs, mais que promis, juré, ça ne venait pas d'ici. Il était tellement tout feu tout flamme qu'il était difficile pour le mutant de ne pas le croire sur parole. Il esquissa un petit sourire avant de hocher la tête :

- Et bien, Lloyd, si vous faites partie de la congrégation des voleurs du comté, répétez leur bien que cette maison n'est pas une cible raisonnable, vous êtes quand même le troisième à se laisser prendre... Et je risque de finir par perdre patience...

Bon, en réalité, les deux premiers voleurs n'étaient autres que ceux qui deviendraient parmi les amis les plus chers de Malachi, mais tout de même. Si il prenait le soin de ne jamais fermer sa porte, quel intérêt ils avaient tous à essayer de passer par la fenêtre ? Le propriétaire des lieux se releva de son fauteuil avec précaution –comme toujours à cause de sa prothèse- avant de répondre bien plus tranquillement à Lloyd.

- Je ne sais pas, aurais tu préféré te retrouver nez à nez avec un mutant au toucher venimeux, ou avec un pyrurgiste avec des petits soucis de sautes d’humeur ? Parce qu’ils dorment parfois ici, quand les hunters se font un peu trop … Insistants.

Il tendit la main en direction de Lloyd pour serrer la sienne :

- Je suis motiopathe. Je suis capable de voir ce que l’on appelle l’aura émotionnelle des gens, ce que la majorité des individus sont incapables de voir. Tu peux faire disparaitre ton corps, mais tu ne peux pas t’empêcher de ressentir de la peur ou de l’excitation. Et je peux … donner un petit coup de pouce à tes émotions, ou les couper. Comme ceci.

Grace au contact de la paume de Lloyd contre la sienne, il ne fallut qu’une demi seconde à Malachi pour provoquer une euphorie instantanée chez le jeune homme. Ce dernier aurait une envie irrépressible de rire, de se marrer un bon coup. D’autres motiopathes, moins prévenants, lui auraient instillé de la peur, de la tristesse, de la honte, mais Mal’ n’était pas comme ça, en tout cas, pas avec un pauvre gamin qui n’avait pas eu d’autres torts que d’avoir mal choisi sa cible. Plutôt satisfait de son petit tour, il laissa Lloyd s’éclater quelques minutes, le temps que les effets se dissipent, avant de reprendre :

- Si tu pouvais éviter de parler de cet endroit autour de toi, ça m’arrangerait. Je préfère rester discret, pour le bien être et la tranquillité des gens que j’essaye d’aider …

Finalement, ce jeune Lloyd n’avait pas l’air d’être un si mauvais gars. Malachi avait le nez pour ce genre de choses, ou plutôt les yeux, et pour l’instant Lloyd semblait être quelqu’un d’honnête, pour un voleur. Peut être un peu trop honnête vue la spontanéité de ses répliques, mais Malachi pouvait dire qu’il avait l’habitude, alors il ne s’en formalisait pas plus que ça. Il préférait avoir à faire avec un gentil voleur un peu maladroit et impoli qu’à un immense chasseur sur les dents. Il sourit à la première réplique du jeune homme, qui malgré tout le rassurait sur la discrétion de ce dernier :

- On ne sait jamais, les chasseurs se montrent parfois très … Persuasifs, quand ils veulent savoir quelque chose… Enfin, je suppose que tu ne dois pas sincèrement en fréquenter par pure plaisir…

Pour l’instant, il s’estimait chanceux que les hunters de la ville n’ait encore pas repérer la maison. Certes, il avait déjà eu des hunters sur son palier, mais ils étaient plutôt là pour le prévenir qu’une chasse était en cours et de ne pas rester trop près des fenêtres, plus que pour lui forcer le passage et fouiller la maison. Aucune des personnes ayant déjà séjourné au manoir n’avait vendu la mèche, absolument aucune, et peut être que « l’amitié » du propriétaire avec les personnalités puissantes de la ville décourageait les plus curieux de ses détracteurs à entrer chez lui par effraction. Malachi ne savait pas combien de temps tout cela durerait, mais il en profitait largement pour le moment. Il offrit une grimace complaisante au jeune homme devant ce qui ressemblait, plus ou moins, à un compliment …

- Merci, mais je n’utilise mes capacités en général pour sur les personnes qui en ont besoin, les traumatisés, les dépressifs, les personnes souffrants de cauchemars ou de conditionnement etc … Vendre l’usage de mon don ne me parait pas vraiment éthique…

Il invita Lloyd à se diriger avec lui dans le couloir menant à l’entrée de la maison, et donc vers la porte de sortir, alors que le jeune mutant s’interrogeait sur son métier. Une question redondante chez la plupart des nouveaux arrivants, qui se demandaient ce que pouvait faire de sa vie un homme possédant un manoir avec plus d’une dizaine de chambres au bas mot :

- Au risque de te décevoir, je ne suis qu’un modeste professeur d’histoire au lycée de Radcliff et à l’université de Louisville… Le manoir a été construit par mon père il y a plus de trente ans, et j’en ai reçu l’usufruit quand ils sont partis à la retraite. Une histoire passionnante n’est ce pas… En revanche je te prie de m’excuser, mais j’ai encore pas mal de choses à faire avant que mes prochains hotes n’arrivent, alors si tu veux bien …

Il désigna la porte d’un mouvement de la tête, avant de reprendre tranquillement :

- Tu es le bienvenu si un jour tu as l’impression que ta vie est en danger, Lloyd. Idem si tu as des amis mutants dans la même situation, je ne regarde pas la réputation de quelqu’un avant de l’héberger chez moi. Simplement, puisque je prête mes affaires gracieusement, je préfère ne pas avoir à surveiller d’éventuels larcins, tu comprends ?

Bien sur qu’il comprendrait. Si ce n’était pas le cas de toute façon, il le sentirait passer très, très vite …

Don't mind me, I'm just passing ! Lloyd feat. Malachi

Illud autem non dubitatur quod cum esset aliquando virtutum omnium domicilium Roma, ingenuos advenas plerique nobilium, ut Homerici bacarum suavitate Lotophagi, humanitatis multiformibus officiis retentabant.  Δ Lorem Ipsum On ne sait jamais, les chasseurs se montrent parfois très … Persuasifs, quand ils veulent savoir quelque chose… Enfin, je suppose que tu ne dois pas sincèrement en fréquenter par pure plaisir…  Oui certes, en même temps les hunter n'ont peur de rien et sont tous des malades mentaux, mais encore faudrait-il qu’ils puissent me voir et non, ce n’est pas dans mes habitudes de traîner avec des hunters, mettre ma vie en danger ce n’est pas vraiment ma passion. J’ai ma dose d’adrénaline lors de mes cambriolage je n’ai certainement pas besoin de dessiner une cible sur mon dos pour en rajouter. - Merci, mais je n’utilise mes capacités en général pour sur les personnes qui en ont besoin, les traumatisés, les dépressifs, les personnes souffrants de cauchemars ou de conditionnement etc … Vendre l’usage de mon don ne me parait pas vraiment éthique… Pff, l’éthique qu’est-ce que ça peut faire tant que ça rapporte de l’argent et qu’on ne fait de mal à personne ? Ce serait même tout le contraire il pourrait aider les gens à se sentir mieux, ce n’est pas beau ça ? Un peu comme un docteur ou un psy.  Je le suivis jusqu’à la porte mais avant de partir il me restait une question. Savoir ce qu’il fait pour se payer le luxe de vivre dans un manoir. Au risque de te décevoir, je ne suis qu’un modeste professeur d’histoire au lycée de Radcliff et à l’université de Louisville… Le manoir a été construit par mon père il y a plus de trente ans, et j’en ai reçu l’usufruit quand ils sont partis à la retraite. Une histoire passionnante n’est ce pas… En revanche je te prie de m’excuser, mais j’ai encore pas mal de choses à faire avant que mes prochains hotes n’arrivent, alors si tu veux bien … Ouh, un prof, j’essaie de ne pas laisser mon passé embrumer la vision que j’ai de ce Malachi, mais d’un coup ça casse tout de savoir ça. Mais il a été plutôt sympathique avec moi, même carrément vu ce qu’il s’est passé, mais clairement je ne vais pas le déranger plus longtemps, pas besoin d’être plus en contact avec un prof que nécessaire ! « Merci de me laisser partir sans égratignure ! J’vous revaudrai ça un jour ! » Bon, je ne sais pas comment, mais si il a besoin j’ai une dette envers lui désormais ! Tu es le bienvenu si un jour tu as l’impression que ta vie est en danger, Lloyd. Idem si tu as des amis mutants dans la même situation, je ne regarde pas la réputation de quelqu’un avant de l’héberger chez moi. Simplement, puisque je prête mes affaires gracieusement, je préfère ne pas avoir à surveiller d’éventuels larcins, tu comprends ? Promis je préviendrais le clan de voleur que je n’ai pas de ne pas toucher à ce manoir ! Bon, il y’a bien Sacha mais ce n’est pas comme s’il ferait quoi que ce soit sans que je sois là pour le pousser à commettre un vol alors y’a aucun risque. « Merci beaucoup, j’y penserais, vous en faites pas, je vous l’ai dit des voleurs j’en connais pas des masses, mais je suis sûr que vous pourriez remettre un psychopathe sur le droit chemin en moins de deux s’il venait à entrer dans votre humble demeure » Un dernier sourire et un salut bref de la main avant de quitter ce manoir. Comme c’est rare que je quitte un endroit par la grande porte, et surtout sans butin. M’enfin au moins je suis en vie, mais j’ai toujours faim, je trouverais bien un truc à manger à l’appart.   Gasmask

Spoiler: