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 What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)

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MessageSujet: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeVen 1 Jan 2016 - 10:06

what doesn't kill you leaves you broken instead
COMPASSION HURTS. WHEN YOU FEEL CONNECTED TO EVERYTHING, YOU ALSO FEEL RESPONSIBLE FOR EVERYTHING. AND YOU CANNOT TURN AWAY. YOUR DESTINY IS BOUND WITH THE DESTINIES OF OTHERS. YOU MUST EITHER LEARN TO CARRY THE UNIVERSE OR BE CRUSHED BY IT. YOU MUST GROW STRONG ENOUGH TO LOVE THE WORLD, YET EMPTY ENOUGH TO SIT DOWN AT THE SAME TABLE WITH ITS WORST HORRORS (ambiance).

Scarlett passait très peu de temps aux urgences. Il était plutôt rare de voir une femme enceinte ou un nouveau-né débarquer dans ce service spécifique de l'hôpital, au point qu'il n'aurait pas été logique que la chirurgienne y fasse ses gardes. Le monde de la belle à la chevelure de feu était celui d'un bureau accueillant et d'une aile colorée du bâtiment aux teintes normalement mornes et caractéristiques de l'environnement hospitalier. En conséquence, Scarlett n'avait pas à composer avec le stress du service, elle pouvait généralement planifier ses consultations comme ses interventions sans que les valeurs abominables pour les médecins qu'étaient le hasard – souvent malheureux – et le temps n'entrent en compte. Il y avait toujours des exceptions, des cas qui demandaient rapidité et précision, mais la jeune femme n'était pas la plus à plaindre. Ses horaires étaient tout aussi folles que celles de ses collègues, mais elle ne s'en était jamais plainte, pas même quand elle manquait à ce point de sommeil qu'elle était forcée d'enchaîner les tasses de café pour garder les yeux ouverts. La maternité n'était pas le service le plus "peuplée" de l'hôpital ; non, cet honneur revenait au service de traumatologie, bien populaire depuis que la guerre entre mutants et Hunters avait été déclarée au grand jour. Et en seconde position se trouvait la morgue... Elle aussi débordait,  en dépit de tous les efforts faits par les chirurgiens, médecins, infirmiers et autres membres du personnel de l'établissement. Les cas étaient parfois trop graves, pris en charge trop tard, pour qu'il puisse être fait quoi que ce soit. Un bien triste état de faits, contre lequel nul ne pouvait rien – à part peut-être les premiers concernés. En plus de son poste officiel de tête du service de néonatalogie de Radcliff, Scarlett jonglait avec son rôle de responsable médecine du groupe Uprising. Un titre qui lui avait été transmis à titre posthume par Siward, qui de façon assez ironique avait été tué par un mutant qu'il avait tenté d'aider. Un homme que Scarlett était à son tour déterminée à sauver, n'en déplaise à Sheldon et autres membres du premier rassemblement de rebelles. La jolie rousse était faite ainsi, altruiste au point d'en oublier sa propre santé, ses propres besoins. Elle faisait systématiquement passer son prochain avant elle, une qualité qui avait tôt fait de se transformer en défaut.

Tête appuyée dans la paume de sa main, Scarlett étudiait les dossiers de ses plus récentes patientes, se demandant avec une certaine amertume combien d'entre elles risquaient de renier leur progéniture si d'aventure celle-ci se révélait posséder le gène qui causait tant de soucis parmi la population mondiale. L'instinct maternel n'était pas aussi indéfectible que l'on avait tendance à le croire, les enfants abandonnés à cause de leur différence était légion, à l'hôpital on les surnommait les orphelins de conscience, puisque de toute évidence leurs parents n'en possédaient aucune. Ces bambins laissés de côté, condamnés à passer de foyer en famille d'accueil jusqu'à leur majorité, Scarlett les côtoyait tous les jours, encore ignorants et innocents dans leurs berceaux. Plus d'une fois, elle avait songé à faire une demande d'adoption, sans toutefois trouver le courage de faire la démarche ; le spectre de sa fausse-couche planait encore au dessus de sa tête. Mais elle y songeait, lentement mais sûrement, l'idée faisait son chemin. Il y avait tellement d'enfants malheureux, pourquoi ne pas changer l'existence de l'un d'entre eux pour le mieux... ?  Peut-être aurait-elle déjà sauté le pas si elle ne vivait pas dans une ville aussi sournoise que Radcliff... Soupirant longuement, Scarlett tendit le bras pour attraper son thermos de café – et elle manqua de peu de le renverser sur les papiers éparpillés devant elle lorsque quelqu'un ouvrit la porte de son bureau, qui claqua violemment contre le mur, sans avoir frappé. « Docteur Faust ! » Yeux écarquillés, thermos rattrapé in extremis entre ses doigts crispés, Scarlett dévisagea la secrétaire. « … Emma ?! » La jeune femme semblait à bout de souffle, comme si elle avait grimpé des escaliers quatre par quatre. « Docteur Faust... ! Il faut que vous descendiez aux urgences... ! Votre amie vient d'y être admise... ! » Emma avait à peine terminé sa phrase que Scarlett avait déjà bondi sur ses pieds. Des amies, elle en avait plusieurs, mais il n'y en avait qu'une que la secrétaire voyait assez régulièrement pour retenir son nom et son lien avec la chirurgienne.

Sans plus se soucier son café ou à ses dossiers, Scarlett se précipita hors de la pièce, bousculant par mégarde Emma, qui lui cria quelques paroles auxquelles elle ne prêta pas la moindre attention. Elle dévala les escaliers des deux étages qui séparaient son service des urgences de l'hôpital, dont elle poussa les portes en retenant son souffle. Pour ne rien changer à l'ordinaire, c'était le chaos le plus total aux urgences de Radcliff. Il y avait les médecins qui aboyaient des ordres à leurs collègues et aux infirmiers, les patients qui se plaignaient, les enfants qui pleuraient et hurlaient, le personnel hospitalier en plein rush, et une odeur d'hémoglobine, de remèdes et d'antiseptique flottait dans l'air.  Cet environnement, Scarlett le connaissait par cœur, alors elle n'eut aucun mal à se faufiler entre les praticiens, les patients, les machines et le mobilier. Son cœur battait à tout rompre, et manquait un battement à chaque fois qu'elle écartait un rideau. « Docteur Faust... ! Scarlett ! » « Oh pour l'amour du ciel, Emma, quoi ?! » « Votre amie Evelyn a déjà été installée dans une chambre ! C'est ce que j'ai essayé de vous dire avant que vous ne – » « Quelle chambre ?! » « 412 ! » Ce fut tout juste si la chirurgienne prit la peine de remercier sa secrétaire d'un signe de tête, bien trop préoccupée par le sort d'Evelyn pour cela.

La chambre 412 se trouvait au premier étage de l'hôpital, une donnée plutôt rassurante en soi puisque c'était à ce dernier qu'étaient placés les patients dont l'état ne nécessitait pas de soins sérieux. Ce qui n'empêcha pas Scarlett de s'y précipiter comme si on lui avait annoncé que son amie était dans un état grave. Elle ne prit pas la peine de frapper à la porte de la chambre, elle l'ouvrit à la volée et réalisa qu'elle retenait son souffle depuis une bonne minute uniquement au moment où elle posa les yeux sur Evelyn. Et elle blêmit aussitôt, écarquilla les yeux, porta une main à ses lèvres tremblotantes. « Oh mon dieu, Evie ! Evie ! » Scarlett se força à prendre une profonde inspiration, avant de s'approcher du lit sur lequel était étendue son amie, attrapant au passage sa feuille de soins, qu'elle lit en diagonale avant de la poser sur un coin du matelas après s'y être assise. « Oh mon dieu, Evie... » Elle secoua légèrement la tête, incrédule, avant de prendre la main de la blessée dans la sienne, détaillant avec effroi ses traits tirés, sa mine abîmée... Seigneur, qui avait osé... ? « Qu'est-ce que... que t'est-il arrivé ? Evie, qui t'a fait ça ? » Il semblait évident qu'il ne s'agissait pas d'un banal accident. Si la néonatalogie était son domaine de prédilection, elle savait néanmoins reconnaître les stigmates d'une agression sauvage. La chirurgienne en avait presque les larmes aux yeux, s'il y avait bien une chose qu'elle détestait c'était de voir ses proches en détresse – physique ou psychologique. « Est-ce qu'un officier de police est déjà venu t'interroger ? » On s'en était pris à elle, aux dernières nouvelles c'était encore un crime, même à Radcliff. « Tu as pu appeler ta sœur ? … Adrian ? » Des questions, encore et encore et encore, parce que la situation était atroce, parfaitement incompréhensible, tout en étant bien trop familière. Scarlett pressa doucement les doigts gelés d'Evelyn entre les siens, en songeant avec amertume que Radcliff n'était plus une ville sûre pour personne, pas même ses habitants les plus paisibles.
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MessageSujet: Re: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeLun 11 Jan 2016 - 1:53


what doesn't kill you leaves you broken instead
— scarlett & evelyn —
Baby, you’re not the one who’s broken. The assholes who mistreated you, they’re the broken ones. You did what you had to do to survive them and then, you are a sheep among wolves. Let today be the day you start to move forward.

Ce qui s'était passé ? La mutante l'ignorait complètement. Comment était-elle en vie ? Ce serait une question qu'elle allait passer les prochaines semaines à ruminer jusqu'à en perdre le sommeil. Parce que quelques chose lui disait que ce Roman Griske qu'elle avait eu le malheur de croiser, ce n'était probablement pas la dernière fois non plus. Sa seule certitude ? La douleur de ses ecchymoses. De ses écorchures. Dès qu'elle bougeait, la douleur lui rappelait les coups. Dans l'hôpital, on l'avait trimbalé d'un étage à l'autre pour faire des tests, enrouler des bandages et la soigner le mieux possible. Perplexe, le médecin avait conclu qu'elle allait s'en sortir même s'il ne comprenait pas les tremblements incontrôlables de la belle et leur provenance. Tremblements du vaccin en réalité. C'était bien la première fois que la Blackwood était heureuse du retour de ces effets secondaires-là. Ça voulait dire que ses pouvoirs s'étaient calmés. Disparus. Envoyés aux oubliettes comme c'était supposé être le cas avec le vaccin. Mais comme elle avait appris à ses dépends, les tremblements et maux de tête n'étaient pas les seules conséquences du sérum qu'elle avait forcé en elle. Maintenant, s'ajoutait à la liste le retour surprise et temporaire de ses capacités mais surtout, des capacités maintenant capricieuses, impérieuses. Qui ne connaissaient plus de limites et qui n'obéissaient plus aux ordres de la mutante. Et le vieux hunter en avait été témoin. Victime, même. Pour une seconde en tout cas, avant qu'il ne devienne l'agresseur. Maintenant, elle se retrouvait dans un lit d'hôpital plus confuse que jamais. Elle s'était vaccinée pour ne pas perdre Adrian. Pour ne pas qu'il se mette à la voir comme un danger au même titre que ces mutants menaçants qu'il prenait pour cibles. Il ne fallait pas se voiler la face, ses anciens pouvoirs étaient destructeurs. Dangereux. Ils ne créaient que chaos. Evelyn en avait toujours eu conscience même si ses proches s'imaginaient naïvement qu'elle était inoffensive. Adrian le premier. Car elle était douce, posée, d'un calme effarant et savait garder en laisse son pouvoir généralement inutile qui ne venait déranger personne. Mais pour combien de temps ? À force de chasser les mutants... La verrait-il un jour comme un danger elle aussi ? Les chasseurs venant corrompre son coeur jusqu'à le retourner contre elle. Un peu comme l'avait fait Nathaniel en entraînant son frère dans sa violence. C'était cette peur qui avait poussé la brune à se vacciner et maintenant, elle devenait un danger plus que jamais. Une bombe à retardement... Et dans son lit d'hôpital, elle n'attendait qu'à exploser... mais rien ne se produisit. Le calme était revenu jusqu'à ce que soudain, une rousse flamboyante ne dévale dans sa chambre. Evelyn sursauta légèrement en voyant entrer Scarlett. De tous ceux qui connaissaient la brune, elle était la seule qui la comprenait vraiment. Car elle savait ce que c'était le fardeau d'une mutation prête à tout désintégrer autour de soi. Leurs pouvoirs semblables... elle s'était trouvé une âme soeur d'amitié après la mort d'Amelia en la personne de la Faust et elle ignorait où elle en serait sans elle. Probablement dans ce lit d'hôpital quand même... Va savoir.

L'important c'était que son amie était là, qu'elle se sentait soudain respirer car si elle pouvait bien parler à quelqu'un de ce qui venait de se passer, c'était à elle. Adrian, elle avait juste envie de le serrer dans ses bras, qu'il la rassure, la protège mais elle savait que s'il la voyait dans cet état, il péterait littéralement un câble, comme ce fut le cas un peu plus d'un an plus tôt quand elle avait été agressée par des mutants la prenant pour une chasseuse. Elle, chasseuse, non mais vraiment. Il n'y avait pas plus douce qu'elle et bien vite, Scarlett vint vérifier l'état de son amie, visiblement perturbée de la voir ainsi. « Oh mon dieu, Evie... » Les doigts de la Faust s’emmêlant aux siens tira un sourire maladroit à Evelyn qui avait encore mal de l'agression du Griske. « Qu'est-ce que... que t'est-il arrivé ? Evie, qui t'a fait ça ? Est-ce qu'un officier de police est déjà venu t'interroger ? Tu as pu appeler ta sœur ? … Adrian ? » La rousse la bombardait de questions, tout comme Evelyn l'aurait fait si les rôles étaient inversés. Mais en cet instant, c'était elle qui était dans ce lit d'hôpital et elle ignorait par où commencer. Elle a été agressée par un hunter. Du nom de Roman Griske. Non, la police n'est pas encore au courant. Tout comme sa soeur ou son époux. Elle avait à peine eut le temps de se reposer. Son ventre lui faisant encore mal du coup de poing violent dont elle avait eu droit. De sa main libre, elle se massa subtilement les côtes. « Qu'est-ce que tu crois... Je suis tombée sur un chasseur. Ou plutôt, il m'est tombé dessus. » Elle s'arrêta un instant, hésitant à continuer. Scarlett était l'une des seuls à savoir qu'Evelyn était vaccinée mais elle n'avait aucune idée jusqu'où allaient les effets secondaires... « Je préférerais ne pas attirer l'attention sur cet... incident. » Elle s'approcha de l'oreille de son amie pour ajouter dans un murmure. « Mes pouvoirs, Scarlett. D'un coup, ils sont revenus et j'ai bien failli faire exploser tout un quartier... et le chasseur m'a surprise. » Elle retenait les larmes qui bataillaient au coin de ses yeux. « J'avais aucun contrôle et ils ont disparus aussi vite qu'ils sont apparus. » Elle serra un peu la main de la Faust entre ses doigts tremblants. « Qu'est-ce que je vais faire, Scarlett ? J'ai peur... Adrian ne doit pas savoir... Promets-moi. » Son regard humide planté dans le sien, dans l'espoir de trouver du réconfort, la force qui lui manquait présentement pour sortir la tête hors de l'eau.


Dernière édition par Evelyn Blackwood le Lun 25 Jan 2016 - 4:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeMer 13 Jan 2016 - 1:37

what doesn't kill you leaves you broken instead
COMPASSION HURTS. WHEN YOU FEEL CONNECTED TO EVERYTHING, YOU ALSO FEEL RESPONSIBLE FOR EVERYTHING. AND YOU CANNOT TURN AWAY. YOUR DESTINY IS BOUND WITH THE DESTINIES OF OTHERS. YOU MUST EITHER LEARN TO CARRY THE UNIVERSE OR BE CRUSHED BY IT. YOU MUST GROW STRONG ENOUGH TO LOVE THE WORLD, YET EMPTY ENOUGH TO SIT DOWN AT THE SAME TABLE WITH ITS WORST HORRORS (ambiance).

Ça lui crevait le cœur de voir Evelyn étendue dans ce lit d'hôpital – sa place n'était pas là. Elle était auprès d'Adrian, auprès d'Aurora, en sécurité chez eux, au journal... N'importe où, mais pas dans ce triste lit d'hôpital, plus meurtrie que son amie n'aurait jamais voulu la voir. Une injustice de plus à ajouter au triste palmarès de Radcliff, où même les gens les plus innocents n'étaient plus à l'abri. Scarlett était horrifiée, et ne pouvait s'empêcher de se demander : et après, à qui le tour ? Serait-elle la prochaine à subir les foudres d'un aliéné mental obsédé par l'idée de purifier la planète du gène mutant ? S'agirait-il d'un enfant ? Et le prochain attentat, que détruirait-il ? Une église, une école ? Hormis la violence, plus rien n'avait de sens dans cette ville. Les familles s’entre-déchiraient,  les gens vivaient dans la peur et la paranoïa... C'était – purement et simplement – l'enfer. Plus les jours passaient, et moins la chirurgienne supportait Radcliff, tout en sachant qu'elle serait incapable de quitter la ville. Pas à cause de la quarantaine, mais de toutes les choses qui l'y retenaient. Son travail, ses amis, Uprising... Caleb. Elle ne pouvait que songer avec nostalgie au temps où la petite ville du Kentucky était encore un endroit un semblant paisible, une agglomération comme les autres, avec ses problèmes, certes, mais bien loin de l'horreur qu'elle était devenue. Scarlett avait beau être de nature optimiste, elle peinait de plus en plus à envisager l'avenir sous un jour radieux. Voir sa plus proche amie dans un tel état lui donnait envie de hurler, et elle pouvait sentir son don bouillonner doucement en elle, lui donnant l'impression d'être un volcan sur le point d'entraîner en éruption. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas laissé sa mutation s'exprimer qu'il lui arrivait parfois d'oublier son existence... Pour s'en souvenir brusquement lorsque toute l'énergie accumulée – volontairement ou non – éveille une sensation de brûlure dans ses entrailles. Le don d'Evelyn avait été similaire au sien, avant que cette dernière ne se vaccine volontairement, pour ne pas risquer de perdre l'homme qu'elle aimait... Mais Evelyn n'était pas plus dangereuse qu'elle, elle ne s'était jamais servie de sa mutation pour faire le mal... Et elle était vaccinée, pourquoi l'agresser elle ? Rien n'avait de sens aux yeux de la Faust, qui ne put s'empêcher de froncer légèrement les sourcils en remarquant Evelyn passer sa main sur ses côtes et son ventre avec une grimace.

« Je ne comprends pas... ça n'a aucun sens, tu es vaccinée... et tu ne ferais pas de mal à une mouche... De toutes les personnes que ce fou furieux aurait pu agresser, pourquoi toi ? » C'était une question purement rhétorique, sans réponse. Ce n'était pas nouveau, les Hunters n'avaient pas pas besoin d'une bonne raison pour agresser qui que ce soit. Ils le faisaient parce que Lancaster leur en avait donné le droit. Scarlett prit une profonde inspiration avant de se rapprocher davantage d'Evelyn pour permettre à cette dernière de lui murmurer ce qu'elle avait à dire. La rouquine fit la grimace, avant de soupirer doucement. « Il faut parfois... souvent... du temps aux effets secondaires du NH25 pour disparaître complètement. » Elle se mordit la lèvre avant de secouer la tête doucement. Si les pouvoirs d'Evelyn étaient réapparus brusquement, cela expliquait sans doute pourquoi le chasseur avait cru bon de s'en prendre à elle, selon ses idées dérangées... C'était à peine si elle osait songer à ce qu'elle avait pu ressentir, à ce qu'il aurait pu lui arriver de plus... Evelyn avait bien failli mourir, et cela lui donnait la nausée. La chirurgienne quitta le chevet de la blessée un instant pour attraper un mouchoir, et lorsqu'elle revint auprès d'elle, elle essuya avec délicatesse le coin de ses yeux, évitant ainsi aux larmes de couler. « Evie... Tu sais comme moi qu'il ne sert à rien d'essayer de cacher à Adrian ce qu'il vient de t'arriver. Comment pourrions-nous ? Tu vas mettre des semaines à guérir, à cicatriser... Vous ne vivez peut-être plus ensemble, mais vous continuez à vous voir presque tous les jours. Même si j'acceptais de lui mentir, je ne peux pas... » Elle regarda Evelyn des pieds à la tête et soupira. « Je ne peux pas cacher tout ça. Tu le connais mieux que quiconque, plus tu attendras pour lui dire, plus il s'emportera... » Scarlett tenta un sourire, mais fut elle-même peu convaincue par le résultat. « Et puis tu as besoin de lui. Plus que de ta sœur ou de moi... Je te connais Evie, tu meurs d'envie de l'appeler pour pouvoir te blottir dans ses bras. À ta place, je... » Je voudrais Caleb. Ses lèvres se tordirent en une grimace, presque choquée par ce qu'elle avait été sur le point de dire. Ça faisait plus d'un an et elle lui avait certainement brisé le cœur, elle n'avait plus le droit de penser à lui ainsi. Et puis, le moment était particulièrement mal choisi. « Tout ira bien. Ici, personne ne te fera le moindre mal. Je vais demander à un membre du personnel de sécurité de garder un œil sur toi. »

Elle aurait aimé ajouté qu'elle appellerait la police, qu'ils retrouveraient l'ordure qui lui avait fait subir tout cela... Mais elle ne pouvait pas, parce que la moitié des hommes en uniforme étaient des Hunters confirmés. Un autre crime qui resterait impuni... « Tout ira bien... » C'était un mensonge, de ceux que l'on répétait bêtement dans un vain espoir de rassurer ceux auxquels ils étaient destinés.  Avec un peu plus d'attention cette fois-ci, Scarlett lut la feuille de soins d'Evelyn, avant de relever les yeux vers cette dernière. « Personne n'a eu la bonne idée de te faire une échographie... ? » Un sifflement agacé lui échappa, et ses réflexes de médecin reprirent le dessus. « Allonge-toi, s'il te plaît. » Elle attendit que la jeune femme se soit exécutée avant de repousser les draps qui la couvraient pour ensuite soulever sa chemise d'hôpital ; elle blêmit à la vue des hématomes et autres écorchures. Là où la peau n'était pas déchirée, elle était d'une teinte allant du parme sombre au mauve clair, et il semblait évident que les tissus étaient enflés. « Seigneur... » Elle secoua la tête. « Je vais te faire une échographie, pour m'assurer que tu ne fais pas d'hémorragie interne, ou quoi que ce soit d'autre. Je suis certaine que tout va bien, mais je veux simplement m'en assurer. » Mieux vaut prévenir que guérir, et comme Evelyn avait bien assez souffert, Scarlett ne voulait passer à côté de rien qui pourrait s'avérait dangereux pour elle – voire fatal. La rouquine tendit le bras pour attraper le téléphone se trouvant dans la chambre, et composa le numéro de son service. « Allô ? Oui, ici le Docteur Faust. J'ai besoin d'un échographe dans la chambre 412. Oui, maintenant. Oui, c'est pour une urgence. Merci. » Elle ne raccrocha qu'après avoir eu la certitude que l'un de ses internes était en route pour lui apporter l'appareil, et passa une main dans sa chevelure enflammée. « La dernière fois que j'ai eu à te faire une échographie, l'occasion était plus joyeuse... » Scarlett pâlit davantage, ce fut comme si tout son sang avait quitté son visage d'un coup. « Evie... Aurora, elle n'était pas avec toi quand... ? »
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MessageSujet: Re: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeLun 25 Jan 2016 - 5:45


what doesn't kill you leaves you broken instead
— scarlett & evelyn —
Baby, you’re not the one who’s broken. The assholes who mistreated you, they’re the broken ones. You did what you had to do to survive them and then, you are a sheep among wolves. Let today be the day you start to move forward.

Voir un visage familier, celui de Scarlett surtout l'apaisait plus qu'elle n'aurait cru cela possible dans les circonstances. Elle avait mal partout et repensait sans cesse au visage sombre et lugubre du Griske. Sa voix doucereuse mais aussi tranchante que la lame du couteau avec lequel il s'était amusé à tallader son bras. Celui-ci était entièrement enroulé dans un bandage ferme mais elle avait encore l'impression de voir les plaies cracher tout le sang qu'elles pouvaient. Seule dans sa chambre, elle serait devenue folle, ça ne faisait aucun doute. Heureusement, la rousse était à présent à ses côtés et Evelyn s'accrochait à elle comme à une bouée de peur de perdre tous ses moyens. La perspective que son don était réapparu si vite, sans avertissement et tellement incontrôlable la faisait paniquer et de pouvoir en parler lui permettait au moins d'abaisser la tension. Les mots avaient souvent le don de soulager plus que n'importe quels soins physiques.

Bien sûr, Scarlett parut inquiète à cette confidence pour y aller ensuite de sa propre interprétation. « Il faut parfois... souvent... du temps aux effets secondaires du NH25 pour disparaître complètement. » S'ils disparaissaient un jour... Ils le devaient. La brune ne pouvait vivre avec cette condition pour le reste de sa vie. Rien ne disait qu'elle ne risquait pas de blesser - ou pire - tuer sa fille, Adrian. Sa soeur ou même Scarlett bien que cette dernière pouvait facilement absorber tout ce qu'elle envoyait de son côté. Unies sur tellement de points dont leurs pouvoirs (ancien pour la Blackwood) qui se complétaient parfaitement, tel un casse-tête bien facilement à comprendre. Evelyn hocha la tête, comme pour essayer de se convaincre que ce n'était peut-être qu'un épisode unique, dernière tentative d'un don chassé pour se faire entendre. Par le fait même la Faust se leva pour aller chercher un mouchoir alors que des larmes continuaient de perler aux yeux clairs de l'ancienne mutante. Venant les cueillir délicatement, Evelyn posa les doigts sur la main de son amie une nouvelle fois, comme pour s'assurer de garder un contact avec cette réalité bien trop dure à supporter.

Le contact des doigts de la chirurgienne avait au moyen le don de l'apaiser, lui faire oublier cette ruelle sombre où elle avait bien cru mourir. Un épisode qu'Adrian ne devait jamais apprendre. Il commençait lentement à se sortir de cette spirale auto-destructrice dans laquelle il s'était lancé depuis la mort d'Amelia, elle ne voulait pas voir s'effondrer les derniers vestiges d'un calme qui s’immisçait lentement dans leur vie de nouveau. « (...) Je ne peux pas cacher tout ça. Tu le connais mieux que quiconque, plus tu attendras pour lui dire, plus il s'emportera... Et puis tu as besoin de lui. Plus que de ta sœur ou de moi... Je te connais Evie, tu meurs d'envie de l'appeler pour pouvoir te blottir dans ses bras. À ta place, je... Tout ira bien. Ici, personne ne te fera le moindre mal. Je vais demander à un membre du personnel de sécurité de garder un œil sur toi. » Bien sûr qu'elle avait besoin de lui. Elle avait besoin de ses étreintes rassurantes. De ses paroles réconfortantes, de sa simple présence même. Cependant, elle savait que dès qu'elle poserait les yeux sur lui, elle éclaterait en sanglots. Elle ne pouvait pas lui faire ça... Pourtant, Scarlett avait raison. Comme toujours. La voix de la raison qu'elle s'amusait à l'appeler. En attendant, les mots de son amie la réconfortait suffisamment pour tenter un sourire maladroit. « Oui, je sais. Il va finir par l'apprendre... Mais je ne sais pas quoi faire. En tout cas, merci d'être là. » Tout ira bien... Son amie avait tiré le bras pour regarder de nouveau son dossier médical. Pointilleuse comme elle, ça n'étonnait pas trop Evelyn de la voir faire un second tour d'horizon pour s'assurer qu'elle n'avait rien de plus. Son acharnement à prendre soin d'elle la fit sourire, cette fois sincèrement... profondément touchée par ses petites attentions. Cependant, son sourire se voila d'inquiétude quand la rousse parut perplexe. « Personne n'a eu la bonne idée de te faire une échographie... ? Allonge-toi, s'il te plaît. » Evelyn s'exécuta en silence. Elle faisait entièrement confiance en la Faust et si cette dernière croyait nécessaire de faire une écho, elle n'allait certainement pas protester. Elle ne lui demanda même pas pourquoi, ni ce qui l'inquiétait, suivant chacune de ses instructions aveuglément. Après tout, elle était entre de bonnes mains. La chirurgienne souleva alors le vêtement d'Evelyn, ses hématomes se dévoilant sous ses yeux. Les blessures étaient encore douloureuses et les voir lui donna l'impression d'empirer l'inconfort. La vision sembla choquer Scarlett qui lâcha un seigneur abasourdi. « Je vais te faire une échographie, pour m'assurer que tu ne fais pas d'hémorragie interne, ou quoi que ce soit d'autre. Je suis certaine que tout va bien, mais je veux simplement m'en assurer. »

La brune hocha la tête. « D'accord, si tu crois que c'est pour le mieux. » Gardant son vêtement soulevé jusqu'au dessous de sa poitrine, Evie observa son amie aller appeler la fameuse machine qui l'avait accompagnée lors de la grossesse qui avait finit par produit le petit miracle qu'était Aurora. Étant habituée à ce genre de procédure, la Blackwood patienta jusqu'à que ce Scarlett revienne jusqu'à elle. « La dernière fois que j'ai eu à te faire une échographie, l'occasion était plus joyeuse... Evie... Aurora, elle n'était pas avec toi quand... ? » Jamais elle n'aurait été capable de supporter le regard de qui que ce soit s'il était arrivé quelque chose à sa fille ce soir-là alors la rousse pouvait se rassurer, le fait qu'Evie tenait encore bon c'était parce qu'Aurora était en sécurité. Elle ne voulait même pas s'imaginer si cela avait été le contraire. « Non, ne t'en fais surtout pas pour ma petite ange, elle était avec ma soeur. Crois-moi tu le saurais s'il lui était arrivé quelque chose. » Parfois, Scarlett pouvait se montrer autant protectrice de sa fille qu'elle. Après tout, elle avait perdu son enfant il y a des mois, elle savait ce que c'était de se voir arracher la prunelle de ses yeux par un Destin joueur.

Evelyn l'avait vue perdre pied pour cette raison et elle se serait effondrée exactement comme elle si Aurora aurait été avec elle. « C'est elle qui m'a permis de tenir le coup, tu sais. Je pensais à elle alors que le chasseur me menaçait et je ne voulais même pas m'imaginer ce qui serait arrivé si cet homme m'avait... tué. » Abaissant un peu les épaules devant l'atrocité de l'attaque qu'elle venait de subir, elle ajouta plus bas, presque honteuse. « J'ai été imprudente mais pas assez pour l'entraîner avec moi dans cet enfer. » À peine avait-elle terminé sa phrase que la machine d'échographie entra dans la petite pièce sur son plateau à roulettes tiré par un interne qui s'éclipsa bien vite pour laisser les deux amies entre elles. Evelyn posa un regard inquiet sur la rousse, son coeur battant la chamade de peur que ce petit test ne dévoile un problème qui n'avait pas été détecté avant. Le Griske lui avait déjà fait assez de mal comme cela, que pouvait bien s'ajouter à la liste des emmerdes au juste ?
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MessageSujet: Re: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeMer 27 Jan 2016 - 0:35

what doesn't kill you leaves you broken instead
COMPASSION HURTS. WHEN YOU FEEL CONNECTED TO EVERYTHING, YOU ALSO FEEL RESPONSIBLE FOR EVERYTHING. AND YOU CANNOT TURN AWAY. YOUR DESTINY IS BOUND WITH THE DESTINIES OF OTHERS. YOU MUST EITHER LEARN TO CARRY THE UNIVERSE OR BE CRUSHED BY IT. YOU MUST GROW STRONG ENOUGH TO LOVE THE WORLD, YET EMPTY ENOUGH TO SIT DOWN AT THE SAME TABLE WITH ITS WORST HORRORS (ambiance).

Dire que Scarlett était horrifiée de trouver Evelyn dans un tel état était un euphémisme. Elle était choquée, furieuse, dévastée – horrifiée. Que l'on puisse s'en prendre à une femme comme elle, aller jusqu'à la torturer, la dépassait complètement. Plus personne n'était en sécurité dans cette maudite ville, pas même les citoyens les plus paisibles. Bientôt, il allait falloir se méfier des ombres, comme si ne plus pouvoir fréquenter quiconque sans se demander s'il ne s'agissait pas d'un ennemi sous couverture n'était pas suffisamment compliqué ! C'était à en perdre l'esprit. Les choses empiraient, Radcliff allait mal et le gouvernement en place ne faisait rien pour améliorer la situation, bien au contraire. Bientôt, l'on s'en prendrait directement aux familles, aux enfants... Rien que de songer à cette éventualité, Scarlett se sentait mal. Faute d'avoir sa propre famille, elle tenait aux Blackwood comme à la prunelle de ses yeux, elle éprouvait même une certaine affection pour ce crétin d'Adrian qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de se mettre à chasser les mutants au lieu de rester auprès de son épouse et de leur fille. Mais même lui n'aurait pas pu venir en aide à Evelyn, car qui aurait pu se douter de ce qu'il lui arrivait ? La paranoïa était une réalité, avoir peur de tout et de tout le monde relevait de l'instinct de survie. Et la quarantaine, et le couvre-feu... Ce n'était plus une ville, c'était un camp militaire, une petite dictature dont Lancaster était sans doute très fier. Il n'était pas rare que Scarlett se demande pourquoi elle avait accepté de venir se perdre dans un endroit comme Radcliff. Elle aurait pu – elle aurait – rester à New-York. Les gens y étaient plus ouverts, plus tolérants, et un maire comme Thaddeus n'y aurait pas fait long feu. Dans cette ville, elle avait rencontré ses meilleurs amis, probablement l'homme qui avait été l'amour de sa vie... Elle ne le regrettait pas, mais elle haïssait tous les mauvais souvenirs et la douleur qui étaient associés à ces personnes. Ce n'était pas juste, rien ne l'était plus et ça la rendait malade de ne rien pouvoir faire contre tout cela. Uprising, Insurgency... Ne luttaient-ils pas contre un courant plus fort qu'eux ?

Scarlett se consolait comme elle le pouvait, cette fois-ci en remerciant le ciel d'avoir épargné à Aurora d'être avec sa mère lorsque cette dernière avait été si sauvagement attaquée. C'était au moins cela, quoique cela ne soit finalement qu'un bien maigre réconfort étant donné à quel point Evelyn avait souffert. Il lui faudrait des semaines pour se remettre physiquement de cette attaque, des mois pour en effacer les séquelles psychologiques. Il n'y avait plus qu'à prier pour que le dingue qui lui avait fait ça ne tenterait pas se d'en reprendre à elle, puisqu'elle était parvenue à lui échapper. Scarlett abhorrait la violence, mais... mais pour Evelyn, elle aurait été prête à faire une exception et à faire usage de ses pouvoirs, de la même façon qu'elle ne serait pas mécontente si Adrian décidait de régler son compte à cet homme. Puisque la police ne faisait plus son travail, il fallait bien que quelqu'un d'autre se charge des véritables criminels qui polluaient Radcliff... Elle laissait au blond ses pulsions meurtrières et vengeresses, elle pouvait se charger de veiller sur la santé d'Evelyn et c'était bien ce qu'elle était déterminée à faire. Tant pis pour ses rendez-vous de l'après-midi ; connaissant Emma, elle les avait déjà décalés à un autre jour. La jeune secrétaire était parfois un peu gauche, mais elle excellait dans son travail, ce ne serait pas la première fois qu'elle anticiperait les besoins de Scarlett – c'était presque à se demander si elle ne possédait pas un don de précognition. Elle soupira et secoua doucement la tête, réfutant de ce simple geste la culpabilité d'Evelyn. « Tu n'y es pour rien, Evie. Couvre-feu ou pas... Personne ne devrait être agressé de cette façon. Tu crois vraiment qu'il t'aurait laissée tranquille si tu avais croisé sa route un peu plus tôt dans la soirée ? Les gens comme ça n'ont pas de principes... Il voulait faire du mal à quelqu'un, et l'heure qu'il était n'était ni plus ni moins qu'une excuse pour s'en prendre à toi. Rien de tout ça n'est de ta faute. »  Elle était la victime, et rien d'autre. S'il y avait bien une chose que Scarlett ne supportait pas, c'était cette manie sociétaire de rejeter la faute sur les victimes d'attaques. Le responsable était toujours l'agresseur, ce n'était pas compliqué.

La chirurgienne remercia rapidement l'interne lui ayant apporté l'échographe et tout le matériel nécessaire à l'examen avant de se rapprocher d'Evelyn, et au moment d'appliquer le gel sur son ventre, elle eut un instant d'hésitation. « Je suis sincèrement, terriblement et profondément désolée si je te fais mal. Si c'est trop douloureux, dis-le moi tout de suite et j'arrêterai. »  Ce n'était pas un examen invasif en soi, mais l'abdomen de la jeune femme était dans un tel état que la simple pression de la sonde risquait de lui faire un mal de chien, ce qui rendait Scarlett plus furieuse qu'elle ne l'était déjà. Cependant, il fallait qu'elle ait la certitude qu'Evelyn ne souffrait pas de dommages internes, et le moyen le plus rapide de s'en assurer était à travers une échographie. Scarlett trouvait le manque de rigueur de ses collègues effarant, c'était à croire que l'on ne savait plus comment traiter les patients correctement dans cet hôpital, l'on ne faisait plus beaucoup attention aux individus personnellement puisque les cas s'enchaînaient à un rythme fou. Le personnel soignant n'était pas entièrement à blâmer, le surmenage, le manque d'effectif et de moyens était également à remettre en cause. Toujours est-il que cela conduisait à la négligence médicale, aux accidents, et cela n'avait rien de rassurant, que ce soit pour les médecins ou les patients. Scarlett avait de la chance, son service n'était pas surmené, mais elle avait vu certains de ses collègues craquer sous la pression et préférer démissionner plutôt que de risquer l'erreur professionnelle ou plus simplement leur propre santé, physique et mentale.

« Je vais y aller en douceur. »  Scarlett inspira à fond et de sa main libre prit celle d'Evelyn, et appliqua une légère pression sur l'abdomen de la jeune femme, scrutant dans un premier temps les expressions de son visage pour s'assurer qu'elle ne lui faisait pas plus de mal que nécessaire. Mais ses grimaces ne lui échappèrent pas, au point qu'elle ne pouvait s'empêcher de bredouiller un petit "désolée" toutes les trente secondes, et quittait régulièrement l'écran de l'appareil pour s'assurer du – relatif – bien-être de son amie. Scarlett fut soulagée de constater qu'au niveau du ventre, il n'y avait aucun dommage interne. Les organes n'avaient pas été abîmés par l'attaque, il n'y avait pas d'hémorragie ni de rupture de quoi que ce fut. Elle se risqua donc à sourire à Evelyn avant d'entamer un examen de la zone du bas ventre, espérant que ce dernier serait tout aussi rassurant que le premier. Tout ce que Scarlett souhaitait, c'était pouvoir rassurer Evelyn, lui dire que son calvaire était terminé et que les choses s'arrangeraient à présent. Cependant, après une minute à observer l'écran de l'échographe, la mine de la chirurgienne désenchanta radicalement. Elle blêmit, fronça les sourcils, se pencha légèrement en avant comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé. « Oh mon dieu, Evie... »  Scarlett n'était pas croyante pour un sou, mais l'expression de surprise lui avait simplement échappé. Elle replaça la sonde sur le côté de l'appareil, prit une profonde inspiration et saisit la main d'Evelyn entre la sienne pour la presser doucement. « Evie... Evie, tu es enceinte. D'un peu plus d'un mois... Tu es enceinte. »  Bonne nouvelle ? Peut-être pas, non. Après ce qu'Evelyn venait d'endurer, les risques de fausse-couche étaient plus élevés que la moyenne... Et si Scarlett n'ajouta rien, préférant laisser la jeune femme encaisser la nouvelle, son regard en disait certainement long sur ses pensées, sur cette horrible éventualité. Mais Scarlett étant Scarlett, il n'était pas question qu'elle laisse Evelyn faire face à la situation sans lui apporter toute son aide. Elle n'était pas seulement sa plus proche amie, elle était chirurgienne en néonatalogie, et elle ferait de son mieux pour qu'elle ne perde pas ce bébé, parce qu'elle avait bien assez souffert comme cela.
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MessageSujet: Re: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeVen 19 Fév 2016 - 0:57


what doesn't kill you leaves you broken instead
— scarlett & evelyn —
Baby, you’re not the one who’s broken. The assholes who mistreated you, they’re the broken ones. You did what you had to do to survive them and then, you are a sheep among wolves. Let today be the day you start to move forward.

Le souvenir de l'agression lui était encore douleureux, ses bras couverts de bandelettes pour en témoigner. Elle frissonait à chaque fois qu'elle se rappelait le visage de l'agresseur. À chaque fois qu'elle revivait la douleur de chaque plaie ajoutée à sa peau de porcelaine. Et le pire dans tout cela, c'était qu'elle ne pouvait pas dénoncer le Griske. Il faisait partie de l'autorité avec son petit bandeau rouge au bras. Personne ne lui ferait justice pour ce qu'elle avait subit. Enfin, probablement Adrian mais elle ne voulait pas de ce genre de justice. Et c'était bien pour cela qu'elle ne voulait pas que son amie n'alerte son mari. Parce que dans un tel cas, plus de sang que le sien allait couler et les rues de la ville étaient déjà assez sales ainsi. Elle ne prenait pas en pitié le Griske, non, mais elle ne souhaitait pas encourager une spirale de violence déjà bien entamée. Heureusement, elle avait survécu et respirait encore pour serrer sa fille dans ses bras... par elle ne savait quel miracle. « Tu n'y es pour rien, Evie. Couvre-feu ou pas... Personne ne devrait être agressé de cette façon. Tu crois vraiment qu'il t'aurait laissée tranquille si tu avais croisé sa route un peu plus tôt dans la soirée ? Les gens comme ça n'ont pas de principes... Il voulait faire du mal à quelqu'un, et l'heure qu'il était n'était ni plus ni moins qu'une excuse pour s'en prendre à toi. Rien de tout ça n'est de ta faute. » La machine finit par arriver alors que l'attente ne faisait qu'angoisser encore plus l'ancienne mutante. De nature patiente pourtant, depuis l'agression, elle se voyait de plus en plus nerveuse. Heureusement que c'était Scarlett qui était à ses côtés. Ses sages paroles, la vision de sa chevelure enflammée, l'aura réconfortante qu'elle dégagea constamment. Parce qu'elles se connaissaient comme des jumelles. Qu'elles avaient partagées beaucoup de choses ensemble. Et alors qu'elle perdait Amelia, Scarlett avait sut - non pas la remplacer - mais la soulager de ce vide que la mort de son amie d'enfance avait laissé sur son coeur.

La rousse s'excusa alors, risquant de lui faire mal. Préparant ainsi la machine pour faire un dernier examen au cas où. La brune resta donc immobile, calme, serrant les dents en se préparant mentalement à ce que la chirurgienne glisse la sonde sur ses blessures encore vives et douloureuses. Elle réussit à se maîtriser malgré l'inconfort que l'examen lui causait et malgré la vision de son ventre violacé. Mais ce ventre, ce n'était rien à côté de ses bras recouverts de bandages. Evelyn avait d'ailleurs détourné les yeux pour ne pas avoir à être témoin de sa peau meurtrie, regard qu'elle reporta vivement sur son amie quand elle laissa tomber un... « Oh mon dieu, Evie... » Quoi ? Que se passait-il ? Les traits devenus livides de Scarlett inquiéta grandement la Blackwood qui crut qu'elle avait peut-être une hémorhagie. Quelque chose de grave. Silence. Tendue, Evie avait planté les yeux sur la chirurgienne qui rangeait du même coup la machine. Elle s'accrocha à ses doigts affolée par l'annonce qu'elle voyait poindre au bout d'sa langue. « Evie... Evie, tu es enceinte. D'un peu plus d'un mois... Tu es enceinte. » Si la brune avait été debout, elle aurait eu besoin de s'asseoir. Même étendue, elle avait l'impression que le monde s'ouvrait sous ses pieds. D'abord heureuse, infiniment émue par la nouvelle, une ombre semblait pourtant s'entêter à couvrir cette joie qui se propageait jusqu'à son coeur. Un coeur qui se serra devant l'air grave de son amie. Non... Pas encore. Pas une nouvelle grossesse aux risques élevés de la perte de l'enfant. Elle avait déjà vécu la peur de faire une fausse-couche suite à sa première agression. Elle ne supporterait pas de traverser une telle épreuve à nouveau. Elle chercha à se rassurer dans le regard voilé de la rousse mais rien y fit. Elle n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit qu'Evie avait compris. Y'avait des risques de perdre l'enfant. Suite à la violence de l'agression du Griske, elle ne serait même pas étonnée que le bébé ne survive pas. Des perles liquides s'ammasèrent à  ses yeux. Entre joie et peur. Entre l'envie de se jeter sur elle pour pleurer de joie, ou d'éclater en sanglots puisqu'incapable de supporter ce nouveau malheur qui s'abatait sur elle. Malheur... ou bonheur. Les deux notions s'entrechoquaient violemment. « Je... Tu es certaine ? » Question stupide bien sûr, elle faisait confiance à son amie et si elle avançait cela, c'était qu'elle était bien enceinte. Faut croire qu'elle avait besoin de ces quelques mots pour mieux avaler cette nouvelle qui passait difficilement.

Parce qu'elle avait l'impression de déjà-vu. Elle ne s'était perdu dans les bras d'Adrian qu'une seule fois le dernier mois. Une seule fois, elle avait baissé ses barrières, elle avait laissé la tendresse de son époux s'transformer en une passion charnelle sur le divan de son appartement. Comme ça. Sans plus de romantisme alors qu'ils vivaient déjà séparément depuis deux mois. Comme un besoin. Le besoin d'être avec lui - de sa simple présence jusqu'à son corps contre le sien. La première fois, ça avait été la prison qui les avaient séparés... Pour ensuite leur donner Aurora. Maintenant, c'était carrément la même chose. Séparation, amour, agression. Le modèle qui se répétait. Encore et encore, une spirale aux même couleurs qui lui donnait le vertige. « L'agression... Y'a des risques de le perdre, c'est ça ? Comme... Comme la dernière fois... Je... J'peux pas le perdre, Scarlett. Qu'est-ce que j'vais faire ? » Elle se tut, pensant immédiatement à Adrian. Adrian... Comment allait réagir en apprenant non seulement qu'elle avait été agressée mais qu'en plus, elle était encore enceinte. Qu'elle risquait encore de perdre l'enfant. Non... C'était impossible. Les larmes se bousculaient aux frontières de ses yeux alors qu'elle essayait de respirer à fond... manquant pourtant de plus en plus d'air à chaque nouvelle respiration. « Promets-moi de ne rien dire à Adrian. Pas tant qu'on est pas certaines que tout va bien. » C'était mieux ainsi. Pour le protéger de lui-même. Elle allait devoir être forte, se montrer capable de supporter la pression de cette nouvelle seule tant que les choses ne se seraient pas calmées. Et puis, elle n'était pas totalement seule ; il y avait Scarlett. Constamment à ses côtés. La première fois, et cette fois encore. Scarlett sur qui elle se laissait tomber, sa tête venant s'appuyer sur son épaule alors qu'elle serrait sa main contre elle aussi fort qu'elle le pouvait pour ne pas éclater en sanglots.
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MessageSujet: Re: What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN)   What doesn't kill you leaves you broken instead (EVELYN) Icon_minitimeDim 28 Fév 2016 - 10:24

what doesn't kill you leaves you broken instead
COMPASSION HURTS. WHEN YOU FEEL CONNECTED TO EVERYTHING, YOU ALSO FEEL RESPONSIBLE FOR EVERYTHING. AND YOU CANNOT TURN AWAY. YOUR DESTINY IS BOUND WITH THE DESTINIES OF OTHERS. YOU MUST EITHER LEARN TO CARRY THE UNIVERSE OR BE CRUSHED BY IT. YOU MUST GROW STRONG ENOUGH TO LOVE THE WORLD, YET EMPTY ENOUGH TO SIT DOWN AT THE SAME TABLE WITH ITS WORST HORRORS (ambiance).

Ce n'était pas de cette façon qu'Evelyn aurait dû apprendre qu'elle allait devenir mère pour la seconde fois. Quand elle lui avait annoncé qu'elle était enceinte de la petite Aurora, elle le lui avait annoncé alors qu'elle était déjà convaincue d'être enceinte, alors qu'elle venait de retrouver son époux et que tout allait bien... Là ? Rien n'allait, absolument rien. Elle avait été sauvagement agressée, elle avait perdu une importance quantité de sang, elle était sous le choc... Elle risquait de perdre ce bébé alors qu'elle venait à peine d'apprendre qu'elle le portait. Pour Scarlett, qui avait perdu sa fille à plus de cinq  mois de grossesse, ce n'était pas une option envisageable. Ce qu'elle avait vécu, elle ne le souhaitait à personne, et certainement pas à sa meilleure amie. Evelyn avait bien assez souffert, alors elle n'osait imaginer son traumatisme si elle devait faire une fausse-couche. Scarlett ne savait que trop bien que c'était le genre de chose qui pouvait tout chambouler, une épreuve bien plus difficile à supporter que la société ne le pensait. Quand on perdait un bébé, on ne pouvait pas juste en faire un autre. Cette horreur là, elle l'avait entendue tant de fois que ça avait fini par la rendre malade, malade et furieuse. Quand on était enceinte, que l'on s'investissait à fond dans la grossesse et que l'on perdait le bébé... c'était destructeur. Et Scarlett connaissait Evelyn, elle savait à quel point cette dernière voulait avoir d'autres enfants, à quel point elle aimait Adrian... Alors cet enfant, elle devait déjà y tenir comme à la prunelle de ses yeux. Scarlett voyait bien dans ses yeux brillants à quel point elle avait peur, à présent pour ce bébé plus que pour elle. Evelyn possédait un instinct maternel sur-développé, alors la chirurgienne craignait que la menace de fausse-couche ne porte un coup fatal à sa psyché déjà fragilisée.

Quand Evelyn lui demanda si elle était certaine, Scarlett se contenta t'acquiescer doucement. Elle était certaine, et il aurait suffi qu'elle mette en marche le petit haut-parleur de l'échographe pour qu'elles entendent les battements de cœur du bébé. Mais il n'était pas question que Scarlett impose cela à son amie, la nouvelle n'était pas aussi bonne qu'elle aurait dû l'être, alors elle réserverait ce genre de chose pour la prochaine échographie, quand Evelyn serait calmée. Scarlett n'osa pas faire le moindre geste, ni prononcer un seul mot, lorsque la jeune femme réalisa sans son aide qu'elle risquait de perdre cet enfant. Elle ne dit rien, mais fronça légèrement les sourcils lorsqu'elle lui demanda – une fois de plus – de ne rien dire à Adrian. « Evie... Je ne lui dirai rien, mais cette fois-ci il ne s'agit pas de lui. C'est toi qu'il faut protéger, c'est toi qui a besoin de soutien. » Elle pouvait comprendre son besoin de préserver son époux, d'autant plus que le Blackwood commençait à être réputé pour son impulsivité, mais en faisait passer ses besoins avant les siens, Evelyn ne leur rendrait aucun service. La chirurgienne soupira doucement en enlaçant la jeune femme avec précaution pour ne pas risquer de réveiller la douleur, en glissant une main dans son dos pour l'apaiser du mieux qu'elle le pouvait. « Ne t'en fais pas... Ne t'en fais pas, tout ira bien. Je te promets de faire tout ce que je peux pour le bébé et toi. » Ce qu'elle ne pouvait pas lui promettre, c'était qu'elle ne perdrait pas le bébé. Son métier lui avait appris qu'il valait mieux éviter de faire des promesses que l'on ne pourrait peut-être pas tenir, quand bien même Scarlett aurait aimé pouvoir lui assurer avec une certitude absolue que tous les risques étaient écartés. Soupirant doucement, Scarlett s'écarta d'Evelyn et posa ses deux mains sur les épaules de son amie. « Il va falloir que tu prennes soin de toi pour les prochaines semaines. Que tu prennes vraiment soin de toi. Plus d'heures supplémentaires au boulot, plus de nuits blanches à te faire un sang d'encre pour Adrian... Je sais que tu n'aimes pas ses... activités nocturnes, mais pour l'amour du ciel, demande-lui de revenir chez vous. Au moins, il est en mesure de veiller sur toi. Enfin, je veux dire, quand tu le vois, la dernière chose dont tu aies envie, c'est de lui chercher des ennuis. » Elle sourit, affichant une mine qu'elle voulait un peu plus joviale.

« Je vais te donner des vitamines prénatales, et consulter le collègue qui s'est occupé de toi pour que le traitement qu'il te donnera ne présente aucun risque pour le bébé. Et je vais te donner un arrêt de travail, il est hors de question que tu retournes travailler dans cet état. Je vais commencer par une période de quatre semaines, que l'on pourra étendre ou non selon tes besoins, et ceux du bébé. » La priorité c'était elle. Pas Adrian, pas son travail, elle. « Il va te falloir beaucoup de repos, pour aider ton corps à se remettre, évacuer le stress causé par ton agression. Je vais m'arranger avec Susan pour qu'on puisse toutes les deux t'aider avec Aurora. Je sais bien qu'elle n'est pas difficile, mais pour quelque temps, moins tu en feras et mieux ce sera. Il ne s'agit pas de faire de toi une assistée, mais de te protéger et de préserver le bébé. » Scarlett ne doutait pas qu'Evelyn soit prête à faire tout ce qu'il fallait pour sauver son bébé, mais comme elle était du genre femme active, elle préférait tout de même lui préciser qu'elle voulait simplement l'aider au mieux. Et puis Scarlett en était persuadée, ralentir le rythme ne pourrait qu'être bénéfique à Evelyn, qui était épuisée de toute façon. Ces derniers mois n'avaient été tendres pour personne, et la chirurgienne savait à quel point Evelyn avait souffert ces dernières semaines. Il fallait qu'elle se ménage, c'était essentiel pour son bien-être – physique et mental. La rouquine se redressa complètement, et délicatement elle nettoya le gel sur le ventre d'Evelyn, avant de remettre ses vêtements en place ainsi que les draps et la couverture. « Maintenant je vais aller appeler Adrian, d'accord ? Je sais bien que tu m'aimes, mais je crois que tu as plus besoin de lui que de moi. » Scarlett se pencha et déposa un baiser sur le font d'Evelyn, avec une douceur presque maternelle. « Ça va aller, Evie. Tout le monde va prendre soin de toi, soin de vous. »
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