«  Je vais le dire à maman ! Et tu sera punis ! » Cria-t-il avant de partir en courant de ma chambre. Oh non se petit monstre aller encore tout raconter à Mme John. Retirant alors rapidement mes ranger en les balançant sur le côté, je me dépêche de courir en chaussette dans la maison pour rattraper mon petit frère. Je m'apprêtais à sortir par se temps de pluie pour rejoindre Kian, mon premier petit ami, un garçon que je trouve absolument fabuleux, quoi qu'un peu trop vieux. Il est grand, il a 18 ans, brun, des yeux bleu ardent, fort, enfin bref à mes yeux il a toute les qualités du monde, sauf qu'il y a un problème dans l'équation : mes parents. Surtout ma mère, elle est sans cesse entrain de le critiquer toujours entrain de dire que se n'est rien d'autre qu'un petit délinquant, qui n'arrivera jamais à rien dans la vie. Qu'il fait sans doute partit d'une famille pauvre, que se n'est pas à notre image. Puis bien sûr en voulant braver l'interdit je me suis faite surprendre par se garnement, maintenant je vais devoir trouver une solution pour me sortir de se problème. Descendant les escaliers de bois à grande vitesse, je manque même de tomber une fois en bas. Mais mince trop tard ! Joshua est déjà devant la grande femme brune, il est là avec son regard d'hypocrite, prêt à tout dire pour me faire punir. Réfléchis Ariel, réfléchis ! Non je n'ai aucune solution en se moment même. J'aimerais vraiment que se petit monstre perde la parole, vraiment, qu'il soit muet juste le temps d'un instant que ma mère n'entende pas ses bêtises et que je me retrouve punis une nouvelle fois par sa faute. Mais je crois que c'est fichus, je baisse la tête en pensant de multiple souhait. Je désespère, s'en ai finis de moi et de Kian bien évidemment. J’entends un petit cri de surprise, je relève la tête vers la scène improbable qui se passe sous mes yeux. Mon petit frère parle. Enfin non justement. Ses lèvres bougent, de haut en bas, de droit à gauche, de partout mais il ne dit rien. Aucun son ne sort de sa bouche.

Je ne fais même pas attention à se que Mme John peut dire, je regarde la scène, me sentant soudainement si impuissante. Comment... Je pensais il y a un instant à se qu'il ne parle pas. Enfin non, je souhaitais de tout mon cœur qu'aucun mot ne puissent passer, qu'il devienne muet. Mais comment a-t-il put se passer cela ? Je cherche dans ma mémoire une explication rationnelle, mais je n'en ai pas. J'ai seize ans, être capable d'une telle magie je sais se que cela veut dire. Je ne suis pas effrayé par cette seule possibilités. J'ai même un semblant de sourire qui se dessine sur mes lèvres. Avoir une capacité, faire partie de cette population nouvelle me plaît grandement, je me sens unique et pas seulement une fille orpheline. Oui, je me sens désormais original. Je me fais sortir de ma rêverie, il semblerait que ma mère est aussi comprit. Posant ses deux mains sur mes épaules elle me secoue des larmes coulant, sa voix cassé et suppliante me crie dessus « Rend lui sa voix ! S'il te plait Ariel rend la lui ! » Je la regarde crédule. Oui je veux bien la lui rendre. Mais je fais ça comment ? Je n'ai pas contrôler mon don, je ne sais donc pas comment faire ça. Joshua me regarde, il a tout aussi peur que ma mère, il pleure. Une pointe de culpabilité s'empare de moi, pourquoi est-ce que je lui ai fais ça ? Il n'a rien demander, il voulait me taquiner et je lui ai retirer sa voix pour une simple punition ? Serais-je donc vraiment un monstre ?

La fierté qui me prenait d'être unique s'est évaporée aussi vite qu'elle est venue. Je commences à paniquer. Comment vais-je pouvoir lui rendre ses mots si je ne sais pas comment je lui ai retirer ? Je suis de nouveau sortit de ma transe mais par la voix de mon frère. Elle est donc revenue, je lève la tête vers lui comblé de joie d'avoir annulé les effets, enfin l'ais-je vraiment fait toute seule ? Se dernier me saute alors dans les bras en me remerciant de ne pas l'avoir tué. Je hausse un sourcil. Je doutes quand même du fait de pouvoir tuer avec un tel pouvoir. Je peux sans doute faire bien des choses, mais peut-être pas assassiner. Je le serre contre moi, contente moi même de le voir parler. Sa voix encore enfantine m'avait manquer pendant ses minutes qui m'ont parut interminable. Mais je crois le regard vert larmoyant de ma mère qui est à quelques mètres de nous, elle semble effrayer, mais perdue. Ne sachant sans doute pas quoi faire. Je lâches alors Joshua et file aussi vite que je peux m'enfermer dans ma chambre. Je l'entends crier pour me retenir, mais je ne l'écoutes, tournant la clés dans la serrure, je ferme à double tour. Me laissant glisser contre la porte. Je frappes de mon poing à plusieurs reprises avant de fondre dans un sanglot.

Oui je pleures. C'est rare, mais j'ai besoin d'évacuer toutes cette accumulation de mauvaise surprises. Je suis certes joyeuse d'avoir une capacités me rendant unique et original, mais je me remets sans cesse en question. Pourquoi ne puis-je pas avoir une vie sans faille ? Mon premier handicap est de ne jamais avoir connut mes parents, ses derniers m'ont abandonnés quand j'avais un an, je ne me souviens de rien venant d'eux. Je ne connais pas mon vrais prénom, Ariel n'est qu'un pseudonyme donner par l'orphelinat pour mettre une identité sur mon visage, ils n'avaient pas le choix. Je suis rester cinq ans seule, avant que la famille des John ne m'accueille, et dix ans plus tard je suis toujours chez eux. Ils ont toujours étaient gentil avec moi, à mes moindres besoins, ils étaient là. Et je dois les remercier comment ? En les punissant d'une mutante sous leur toit. Je ne peux pas me considéré comme une égoïste, je ne pouvais pas prévoir se don. Puis peut-être est-ce pour cela que mes parents m'ont abandonnés ? Savaient-ils que je deviendrais une créature mutante alors ils ont décidés de me laisser seule ? Oui c'est la seule explication que j'ai. Frappant de nouveau dans ma porte, je ne sais pas combien de temps je suis resté ici, bien deux ou trois heures, en tapant et pleurant. J'entends soudainement le verrous se tourner. Je recule apeurée, viennent-ils me chercher pour me mettre dehors eux aussi ? Pour me tuer ? Je ne sais pas. Mais oui, j'ai peur en cet instant.

« Ariel ? » Je reconnais cette fois-ci la voix de mon père adoptif. Richard John. Cet homme il est admirable. Patron d'une boite importante, chaleureux, souriant, toujours de bonne humeur, bref je pense que c'est un homme parfait et Mme John en a de la chance d'avoir un homme comme lui. J'espère que Joshua sera comme son père. Aussi fier et beau. Il ouvre ma porte en me regardant, il semble si peiné de me voir dans un état lamentable. Je suis une fille toujours souriante, dynamique et pleine de joie. Mais là je ne suis simplement une petite poupée de chiffon qui tombe en morceau. S'approchant à pas lent, je me protège instinctivement le visage en suppliant de me laisser en vie. Il rit. Je le regarde surprise de son rire, il ne semble pas dangereux, mais alors pourquoi est-ce que je me méfie tellement tout d'un coup ? Cette famille ne m'a jamais fait de mal. Pourquoi m'en ferait-il soudainement ? Parce que je suis différente, voilà pourquoi. Se mettant à ma hauteur, il passe sa main sur ma joue, essuyant mes larmes salés. « Ta mère m'a expliqué se qu'il s'est passé tout a l'heure avec ton petit frère. »  « Se.... Se n'est pas ma faute je... Je ne voulais pas... » dis-je tout en tremblant. « Je sais Ariel. Nous ne t'en voulons pas. Tu ne te tuerons pas. Nous allons t'aider. Mais il faut que... que ta nouvelle identité reste secrète d'accord ? Que tes capacités restent secrète. Personne ne doit savoir. Si cela venaient à se savoir se serait finit pour nous. Des scientifiques te voudraient, ou des gens essayeraient de te tuer. On ne doit rien dire à personne d'accord ? » « d'accord. » Je savais les risques de ma différence, mais ma famille était là pour me soutenir.