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 rp mission : nissa et sloane.

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Thaddeus Lancaster
Thaddeus Lancaster

ADMIN - master of evolution
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SUR TH DEPUIS : 15/04/2013
MessageSujet: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeSam 21 Nov 2015 - 16:12

les rps missions
Nissa Moreno & Sloane McNally
Nissa était en chasse, c'était un certain Julian Davenport qu'elle traquait. Un mutant parmi tant d'autres, un de plus qu'elle allait ajouter à la liste de ses victimes. Elle l'avait suivi dans un vieux bâtiment, un immeuble délabré, un lieu qui devait regrouper la plupart des squatteurs de la ville. Des vieilles marches en bois qui menaçaient de s'écouler, plus de poussière qu'autre chose, bref, un bâtiment bien pourris. Elle l'avait suivit tout en haut, malgré les sept étages et là l'enfoiré, il avait réussi à lui échapper, ne manquant pas de faire s'effondrer la cage d’escaliers grâce à son don, une vague d'énergie dévastatrice. Nissa était coincée au septième étage d'un bâtiment pourris.

Sloane, elle, elle était là avec pour police. Mission officielle, on avait signalé des coups de feu, elle était venue avec quelques collègues. Mais, le vieux bâtiment s'était transformé en un champ de bataille, de nouveaux coups de feu avaient retenti, et les deux collègues de Sloane s'étaient fait abattre, elle avait appelé les renforts mais pas de réponse. Elle avait continué à monté et très vite, une explosion avait détruit une partie du bâtiment, impossible de redescendre.

— Nissa était là pour un mutant qui s'est barré, mais elle risque d'être la première suspecte sur qui Sloane va tomber.
— Les collègues de Sloane, se sont fait abattre pas des hunters, tout ça n'était qu'un piège pour les coincer, cependant, personne ne le sait pour le moment.
— Il n'y a aucun ascenseur pour descendre et le bâtiment est dans un état déplorable, c'est à ce demandé combien de temps il va encore tenir debout.

ordre de passage : Nissa puis Sloane (si l'ordre ne convient pas, vous pouvez en discuter entre vous par mp, sans soucis (a))


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Nissa Moreno
Nissa Moreno

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SUR TH DEPUIS : 29/10/2015
MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 0:54

Plaquée au sol sous la force de l’explosion, ses doigts se refermant sur le froid du béton, Nissa s’demandait pourquoi elle était là – en une fraction de seconde, tout s’retrouvait remis en question, chaque instant précédant la minute décisive repensé, alors qu’elle voyait sa vie défiler devant ses yeux. Le souffle du pouvoir du transmutant lui léchant la peau, le fracas de parcelles d’immeubles s’effondrant à quelques mètres de là : la brune avait connu la guerre, la prescience de la mort sur un être humain, l’omniprésence de la Faucheuse enserrant entre ses doigts le cœur vaillant de quelqu’un de de vivant. La chasseuse était encore en vie ; vivante, vivante, son palpitant tambourinant contre ses côtes, pulsant ces saveurs d’antan, les relents du front et de tous les cauchemars qui avaient voilé ses paupières des mois après son retour au calme. Une boule au creux de la gorge, les mains moites enserrées autour du néant, la chasseuse tenta de se faire un chemin au milieu de la panique : au sol, rampant sur quelques centimètres pour reprendre son flingue du bout des doigts – désespérée, fermement accrochée à ses objectifs premiers, elle tira. Dans le vide, la balle sifflant pour s’évanouir dans le néant, avec le dégénéré qui avait déjà disparu sous le voile de la nuit. Le sol continuait de trembler malgré tout, et la Moreno abandonna toute idée de poursuite pour saisir un tuyau inutilisé depuis bien longtemps déjà, ses phalanges s’enserrant sous la poussière et le froid. Si le sol devait s’dérober sous ses pieds, le minuscule tuyau de métal planté dans le sol ne lui serait d’aucun secours, mais la brune s’y accrochait comme si sa vie en dépendait. Comment avait-elle fini comme ça ? Allait-elle crever là, après tout ça ?! Peu importait la rage qu’elle ressentait à l’instant précis, elle n’avait sûrement que c’qu’elle méritait. Des années à chasser les dégénérés : forcément qu’sa vie allait s’finir de la sorte – elle aurait espéré au moins pouvoir cueillir sa vengeance d’entre les tripes de ses ennemis.

Julian Davenport. C’nom ne rimait à rien, hormis l’évidence que c’était un transmutant, et qu’elle avait toujours plus soif de leur sang. Mais l’homme n’avait jamais mis les pieds du côté de Phoenix, n’avait jamais approché de près ou de loin l’existence d’Aaron – c’type n’était qu’un dommage collatéral sur le chemin de la vengeance de Nissa ; pourtant, c’était presque possible de croire qu’il serait celui offrant son dernier instant à la chasseuse. Dans un énième bruit, un autre pan de mur se fondit dans le vide, pour s’abattre plusieurs mètres plus bas, l’air froid s’engouffrant dans l’immeuble abandonné pour venir battre la poussière, les cheveux de la jeune femme ; chaque petit débris virevoltant partout autour d’elle. Elle n’espérait rien, n’s’attendait pas à un secours quelconque – de ses yeux sombres, elle tenta de trouver une issue quelconque, simplement pour mieux voir que la cage d’escalier avait disparu avec tous les murs qui l’avaient supportée jusqu’alors. L’immeuble frissonnant encore de la présence passée du dégénéré échappé, elle se dressa sur ses jambes, cherchant dans la pénombre de quoi se repérer : les lumières de la ville heureusement, lui permettaient un tant soit peu d’y voir quelque chose. Ses doigts soigneusement enroulés autour de son arme à feu, les poumons asséchés par la poussière des gravats, Nissa s’aventura d’un pas à la recherche d’une autre sortie. Un autre pas. Un autre. Chacun de ses gestes s’accomplissant comme si elle pouvait faire s’effondrer le reste de l’immeuble tout autour d’elle, au moindre faux mouvement. C’était sûrement le cas ; le cœur pulsant comme un désespéré au creux de sa gorge, ce n’est que trop tard qu’elle sentit la présence dans son dos. Le cliquetis d’un cran de sécurité juste dans son dos, pour lui faire comprendre qu’elle venait d’être mise en joue par quelqu’un. La Moreno se stoppa net, incapable de savoir qui était assez fou pour la prendre elle en chasse, dans un paysage délabré, de plus en plus dangereux à chaque seconde qui s’allongeait.
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeMer 25 Nov 2015 - 23:14

Il y avait un protocole, pour tout appel sur une scène sur laquelle on avait entendu et ou signalé des coups de feu. Il y avait un protocole pour tout, de toute façon, quand on faisait partie des forces de l'ordre, et même plus loin, dès lors que l'on exerçait un métier en rapport avec les forces d'intervention : pompiers, secouristes, flics, c'était du pareil au même, il y avait un protocole, et on devait le suivre. Mais comme toute chose, un protocole n'est pas infaillible. Il se peut qu'il y ait des manquements, des oublis, des bavures, aussi. Tout comme il se peut que cela ne soit pas suffisant, rien n'étant parfait, rien n'étant infaillible. On pouvait porter le meilleur gilet par balle du monde, une balle entre les deux yeux, ça ne pardonne pas. Pas plus qu'une balle en pleine gorge. Sloane s'était accroupie, pour chercher leur pouls, tenter de stopper l'hémorragie, par réflexe, mais elle avait tout de suite compris qu'il était trop tard. Pour l'Officier Yokas d'abord, puis pour l'Officier Swersky, ensuite. Elle avait plaqué ses deux mains contre sa gorge, mais cela n'avait donné que quelques secondes de plus à l'officier avant qu'il ne décède. Sloane avait dû faire fi de toute considération. Elle n'avait été blessée qu'au bras, une balle, peut-être, ou un éclat de mur qui avait cédé sous les balles, peut-être aussi. Elle avait du sang sur les mains, celui de Swersky, et du sang sur le visage, éclaboussures s'il en était, émanant des deux subalternes, passés de vie à trépas. On les avait appelé pour un échange de tirs, et au final, ils étaient tombés dans un guêpier. Elle avait répliqué, ils avaient répliqué, mais, en sous-nombre ... Sa main s'était portée à sa radio, pour appeler des renforts, mais l'appel n'avait pas été capté. Ou la radio elle-même avait quelque peu été endommagée. Cela n'avait que peu d'importance, le résultat étant le même. Pas d'émission ou de réception, pas de renforts. Les tirs provenant d'en-haut, alors, elle était montée. Et la situation avait glissé vers une issue qu'elle n'avait pas vu venir. Le sol s'était effondré sous ses pieds, et elle avait juste eu le temps de bondir en avant, à temps, avant que les dernières marches de l'escalier ne s'effondrent derrière elle. Le sol avait dû trembler, tout en bas, ou au centre de la succession d'étages, et la répercussion de l'explosion avait tout ébranlée, bien que Sloane ne se soit sans doute pas directement trouvée dans l'épicentre.

Elle avait mal au crâne, aux mains, et aux genoux. En sautant par réflexe de survie, bien évidemment qu'elle n'avait pas pris le temps d'amortir sa chute. Elle avait mal au crâne, et porta une main sur sa tempe, sentant un liquide poisseux commencé doucement à imbiber ses doigts. Mais elle ne s'en formalisait pas, son objectif était ailleurs. Sa mission passait avant ses intérêts personnels, autant que possible. Là, présentement, il n'y avait aucun Callahan pour lui souffler la marche à suivre, ou plutôt pour la lui imposer. Dès lors, elle était totalement déliée de toute oppression. Autant se concentrer, donc, et faire ce pourquoi elle était là, toute inspectrice de police qu'elle était, et responsable des opérations, en tant que gradée. Ce qui la tira sans doute un peu de cet engourdissement qui l'avait saisi suite à son choc à la tête, ce fut ce coup de feu, mat et sourd. Il y avait donc encore, en ces lieux, des êtres qui continuaient à tirer. Elle se redressa, s'accrochant pèle-mêle à ce qu'elle pouvait, l'un de ses flancs entièrement couvert de poussière, de plâtre, de béton, d'éclats de bois, de tout ce qui avait pu être touché par l'explosion. Elle porta aussi la main à son arme, l'adrénaline et le sens du devoir inhibant présentement toute douleur qu'elle pouvait ressentir : ah, le bienfait des neurotoxines ... Ses pas et son ouïe la guidaient vers la moindre petite émission sonore. Et ce même si son ouïe était parasitée par quelques acouphènes, dus à l'explosion, et puis potentiellement à la chute, aussi. Arme au poing, dirigée vers l'avant, Sloane avançait, en se traînant un peu, et en devant tout de même regarder là où elle mettait les pieds, loin d'être persuadée de la stabilité du sol. L'air ambiant était encore chargé de particules de matériaux explosés, voletant tout autour d'elle, et lui piquant un peu les poumons, ainsi que les voies respiratoires. Et elle finit par entrapercevoir une silhouette, quelque peu brouillée par toutes ces particules, toute cette poussière. Sans doute aurait-elle pu donner un coup de semonce, mais cela serait revenu à tirer en l'air, et s'il restait encore des pans de plafond à certains endroits, Sloane refusait de risquer de les faire s'effondrer, déjà suffisamment effrités qu'ils étaient. Ce serait tout de même con de se retrouver ensevelie sous un plafond qu'elle aurait elle-même fait tomber sur elle ... Elle aurait sans doute tout aussi pu braquer son arme contre le crâne de cette jeune femme, mais elle n'en fit rien. Elle n'était pas une décérébrée qui, sous prétexte qu'elle a le droit au port d'armes et à l'usage de la force, va tirer sur tout ce qui bouge, sans réfléchir. Alors, elle appuya le canon de son arme contre le dos de la brune, en prenant bien soin de quelque peu libérer le cran de sécurité.
    « Police. » C'était court, net et précis : y avait-il réellement besoin de rajouter quoi que ce soit d'autre ? D'ailleurs, le message était passé, la jeune femme se stoppant. « Arme au sol, et mains en l'air. »
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Nissa Moreno
Nissa Moreno

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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeMer 9 Déc 2015 - 3:14

« Police. » c’était bien sa veine ; même s’il ne franchit pas ses lèvres, le juron qu’elle se lança à elle-même fut bien réel, se répercutant aux recoins de son esprit comme une punition qu’elle s’infligeait pour son imprudence, son manque d’efficacité ; tant de choses qui faisaient qu’elle se retrouvait là, mise en joue par une parfaite inconnue, alors même que le dégénéré qu’elle avait traqué jusqu’ici s’était déjà fait la malle depuis belle lurette. Contre ses dents, la Moreno sentit sa langue se crisper, tandis qu’elle s’escrimait à en mordre la pulpe, la chair pour s’empêcher de faire quoique ce soit de stupide. Ce n’était pourtant pas son genre – de faire preuve de la moindre retenue – mais tandis qu’elle faisait dos à son assaillante, que le sol semblait s’effriter sous ses pieds, et que plus les minutes s’étendaient, moins elle avait la chance d’être productive (et accessoirement de survivre à cette soirée), l’évidence ne pouvait pas lui échapper. « Arme au sol, et mains en l'air. » ce soir aurait presque dû être de la reconnaissance plus qu’autre chose ; et la chasseuse bénit soudainement le fait que le bâtiment entier ait été inoccupé, abandonné semblait-il depuis des mois déjà. Il aurait suffi que les appartements ici soient occupés du rez-de-chaussée au dernier étage pour que les victimes se comptent par dizaines. Tout ça, à cause d’un transmutant qui avait décidé de s’en tirer en utilisant les grands moyens : évidemment, autant faire sauter la moitié d’un bâtiment pour se faire un petit chemin loin de la frêle tueuse qui s’était lancée à sa poursuite. La brune avait sûrement commis de nombreux faux pas qui l’avaient amenée à cet instant précis : mais toute cette histoire de bâtiment en ruines, de vie suspendue à un fil, c’n’était certainement pas de sa faute à elle. Le mieux… le mieux restait sûrement de faire profil-bas – quand bien même elle détestait profondément agir d’une telle façon ; il aurait suffi qu’elle soit potentiellement en position de force pour qu’elle riposte ; ce n’était pourtant pas le cas à l’heure actuelle. Fait que beaucoup trouveraient incroyable – son époux, Benjamin en tête – Nissa leva sa main armée, faisant à son tour cliqueter le cran de sécurité de son pistolet pour venir le poser au sol ; ça lui en coûtait tellement, tellement – derrière le mur glacé qu’était son visage, ses tripes se nouaient atrocement face à l’échec qu’elle venait de se prendre en pleine face. Ca ne lui était pas habituel – mais cela tendait à se répéter depuis qu’elle avait laissé Benjamin sur le rebord de la route, le quittant sans se retourner, alors même qu’il se révélait être une de ces choses qu’elle répugnait si profondément.

Enfin, l’ancienne soldate leva ses deux mains en l’air, les plaçant juste au-dessus de sa tête, non sans une certaine lassitude – ceux qui avaient la gâchette facile et pouvaient pratiquer en toute impunité, étaient généralement des chasseurs. Et les chasseurs, jusqu’à preuve du contraire, ne se tuaient pas entre eux. Et évitaient les bavures à même de compliquer leur mission de nettoyer la ville : quand bien même Nissa ne faisait pas partie des suppôts du maire de la ville, elle osait au moins espérer que personne ne cracherait sur la présence d’un autre bras armé à Radcliff. Lentement, pesant ses gestes avec une prudence accrue par les tremblements réguliers du bâtiment, la brune pivota sur ses pieds, pour venir faire face à la fameuse policière qui se permettait de la mettre en joue alors même qu’elle lui avait fait dos. « Vraiment ? Vous vous occupez d’m’arrêter alors que tout l’immeuble pourrait nous tomber sur la tête d’une seconde à l’autre ? » un fait rendu indéniable par chaque petit craquement qui lui faisait régulièrement détourner le regard. Là, juste par-dessus la tête de son interlocutrice, ou entre elles deux au niveau du sol. Quelques étages plus haut, quelques étages plus bas. Le temps se mesurait sûrement en secondes, ou peut-être en minutes pour les plus optimistes. Peu importaient les crimes qu’elles avaient commis l’une l’autre, peu importait si elles étaient dans un camp différent, elles devaient bien être régi par le même instinct à l’instant présent, non ? L’instinct de survie, le devoir de vivre pour une raison ou une autre. Quelque chose dans ces eaux-là. « J’crois qu’on pourrait toutes les deux ranger nos flingues et essayer de sortir de là. » souligna-t-elle comme une évidence – après tout, si ç’avait été qui avait fait exploser la moitié de l’immeuble, Nissa aurait pris soin de ne pas se retrouver au mauvais endroit pour cela. Et même, elle n’était pas une dégénérée, elle les détestait trop pour devenir l’un d’eux. Pour leur ressembler, pour penser comme eux, pour être comme eux.
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeMar 22 Déc 2015 - 22:55

Il fallait de plus en plus se livrer à des arrangements avec le conventionnel, avec les règles, quand on ne piétinait pas carrément outrageusement ces dernières. L'anarchie et le chaos rugissaient, vrombissaient, et il serait sans doute bien plus facile de lâcher les rênes, de tout laisser partir et vivre a volo, parce qu'il n'y aurait alors plus à réfléchir, ou à s'accrocher à toutes ces choses qui font la personne que vous êtes. A votre éthique, à votre droiture, à votre loyauté, à votre sens de la justice. Que vous en soyez doté ou non, et ce à différents degrés. Mais Sloane n'avait visiblement pas reçu le mémo. Et elle continuait d'essayer de faire son boulot autant qu'elle le pouvait. Peut-être parce qu'elle avait cette âme tragique des œuvres shakespeariennes, ou qu'elle aimait le compliqué, l'impossible, toutes ces choses qui feraient de sa vie un monceau de complexités et de difficultés. Peut-être qu'elle essayait aussi de ne pas voir le mal partout, de ne pas virer paranoïaque ou, pire encore, psychopathe. Mais dans la situation présente, il y avait peu de doutes à avoir quant à la nature la plus probable de ceux qui avaient descendus ses hommes. Aux dernières nouvelles, les transmutants avaient leurs armes à eux pour attaquer et se défendre. Quant aux simples humains lambda, en général, ils ne sont pas si bien armés que ça. Après, elle pouvait se tromper. Et elle gardait quand même à l'esprit, ne serait-ce qu'un peu, que toute personne qui pourrait se trouver dans ce bâtiment n'était pas forcément mêlée à toute cette histoire. Prudence est mère de sûreté, paraît-il, et il y a aussi ce code policier, qui fait que vous n'êtes pas coupable tant que preuve n'a pas été faite de votre culpabilité, du moins c'est censé se passer ainsi et pas autrement. Même s'il est bien connu que de jouer les gros bras, c'était plus répandu chez les flics que chez les balayeurs des espaces publiques, et que la mentalité américaine faisait que, par exemple, on tire d'abord et on pose les questions après, si l'interrogé respire encore ... Heureusement pour elle, et heureusement aussi pour cette jeune femme qu'elle tenait en joug, l'inspectrice n'était pas de cet acabit là. Les clichés, les idées reçues, et tout ce qui s'y apparente de près ou de loin, elle tentait le plus possible de s'en tenir loin. Elle ne tirait donc pas, déjà parce que le danger n'était pas clairement avéré, et ensuite parce que dans le contexte dans lequel elle évoluait présentement, chaque balle pouvait lui être terriblement précieuse. Et puis, elle n'avait encore une fois pas l'habitude de tirer pour rien, elle n'était pas Rambo, et estimait ne pas avoir à rouler des mécaniques ou à créer de l’esbroufe pour bien faire son boulot, dans la mesure du possible.

La question de sa "cible" ne lui entra pas par une oreille pour lui ressortir par l'autre. Bien sûr que Sloane l'analysa, en une fraction de seconde. Parce qu'il y avait un fond de vérité dans l'interrogation. Il y avait toujours grand danger à rester au sein de cet immeuble en parti effondré et qui ne tenait pas dans une grande stabilité. Ce genre de choses là ne prévient pas toujours, sans parler du fait qu'il pouvait rester en ces lieux des abrutis qui n'avaient pas pris les mêmes précautions que Sloane jusque là, des crétins qui pourraient bien, eux, tirer dans les plafonds, ou courir comme des dératés. Au risque de fragiliser l'ensemble, de créer des brèches. C'était comme jouer avec ces enchevêtrements de Kapla, avec lesquels vous construisiez des structures : si vous tentiez d'en retirer quelques uns, de ci de là, au fur et à mesure, vous finissiez par voir l'édifice trembler, chanceler, et finir par s'écrouler si vous continuiez de jouer avec le feu. Cependant, il était compliqué pour Sloane d'exactement savoir quelle était la meilleure des solutions. Car les variables et les données s'accumulaient trop dangereusement pour qu'elle réussisse à avoir une vue d'ensemble suffisamment claire et ne plus se retrouver que face à une seule probabilité. Elle se disait qu'il devait bien y avoir encore ne serait-ce qu'un responsable des coups de feu dans l'édifice, probablement un Hunter, d'ailleurs. Elle savait aussi que le dît édifice était clairement amoché et risquait de s'effondrer à tout instant. Et puis, il y avait son boulot de flic, à assumer au max, d'autant plus quand elle n'avait pas de délégué de Callahan ou Callahan lui-même pour lui ordonner quoi faire et donc sur quels principes policiers elle devait s'asseoir et se fourrer bien profond. Son boulot de flic, qui lui intimait de ne pas faire de la sensiblerie, de n'accorder confiance et crédit en rien ni personne tant que preuve n'était pas faîte de l'innocence et du caractère inoffensif. Mais elle n'avait pas exactement possibilité de se livrer à une analyse juste et équitable, présentement. Elle pouvait sans doute voir un acte et un geste de bonne volonté de la part de la jeune femme lorsque celle-ci s'était exécutée en laissant choir son arme à terre et en levant les mains en l'air. Mais dans le même temps, cela ne prouvait rien d'autre que le fait qu'elle n'était pas sourde, qu'elle avait compris l'ordre, et qu'elle n'envisageait pas de lui tirer dessus direct. Cela ne la disculpait en rien d'une quelconque participation dans tout ce foutoir. Parce que des honnêtes citoyens armés, cela existe, la constitution l'autorise. Mais en général, si vous trouvez quelqu'un avec une arme à la main ou à portée de main, dans un endroit où les flics avaient été appelés pour des échanges de tir, en règle générale, ce n'était pas parce qu'il s'agissait d'un simple passant entré ici pour voir ce qui se passait ...
    « Je m'occupe plutôt de vous désarmer, en premier lieu. Et de m'assurer que vous n'allez pas chercher à me dégommer. J'assure mes arrières, et j'applique le protocole, rien de personnel, donc. »
Elle ne la connaissait pas. Elle n'avait donc aucun cadeau à lui faire. Mais dans le même temps, Sloane souhaitait exprimer toute sa bonne volonté. Si jamais cela pouvait servir à quelque chose. En tout cas, les lieux, eux, étaient loin d'être sécurisés, et Sloane ne pouvait clairement rien faire contre ça. Ce n'était pas comme si elle était équipée pour, bien qu'elle subisse régulièrement des entraînements pour s'assurer une bonne résistance et une bonne forme physique. Cependant, clairement, non, elle ne souhaitait pas plus que ça s'éterniser ici, mais dans le même temps, elle était censée répondre à l'appel. Un appel qui avait consisté à venir s'occuper d'échanges de tirs ... Mais pour ça, encore faudrait-il que son terrain de travail s'y prête, ce qui, encore une fois, était loin d'être le cas. Alors, elle ne pouvait que s'incliner face à la solution proposée par sa comparse d'infortune, solution qui, à défaut d'être la plus épanouissante, était la plus safe. De toute façon, en de telles circonstances, les fameux tireurs, s'ils étaient encore en vie et non pas morts dans un éboulement ou coincés dans une zone désormais inatteignable, étaient faits comme des rats : tous comme elles, ils seraient bien obligés de sortir à un moment ou à un autre, et comme le nombre d'issue s'était amenuisée avec les destructions ... Si Sloane parvenait à l'extérieur avant eux, elle pourrait sans doute plus aisément leur mettre la main dessus, avec l'avantage de l'avance et de la préparation, quand ils décideraient enfin de pointer le nez dehors. Cependant ... Cependant, prudence étant une nouvelle fois mère de sûreté, elle se devait de se protéger et d'anticiper toute attaque ou toute tentative de fuite de la part de la jeune femme qu'elle finissait par cesser de tenir en joug. Ramassant son arme dans son fourreau, elle détachait cependant sa paire de menotte de son ceinturon, pour passer l'une d'entre elle autour du poignet toujours levé de la jeune femme, avant de se passer la restante autour de son propre poignet. Où elles iront, elles iront ensembles. Et leur sort serait le même, quoi qu'il arrive. De quoi, peut-être, dissuader sa comparse de se faire la malle ou de tenter quoi que ce soit contre elle.
    « Sortons de là, donc ... En un seul morceau, de préférence ... Encore une fois, rien de personnel, juste un simple principe de précaution ... »
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Nissa Moreno
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeLun 4 Jan 2016 - 3:35

Les autres n’avaient jamais éveillé le meilleur en Nissa ; ils n’l’avaient que rarement concernée, même lorsqu’elle avait été une jeune femme sans histoire. Elle n’avait que rarement été la mère au foyer sociable qui allait sonner chez ses voisines pour leur raconter des histoires quelconques – au contraire, la brune s’était toujours profondément ennuyée lorsqu’elle avait dû rester à la maison, à ne rien faire, observant les silhouettes familières de ses voisines à un croisement de l’allée banlieusarde où elle avait vécu. On avait sûrement critiqué la Moreno parce qu’elle travaillait, n’se vouait pas corps et âme à l’éducation de son fils, la bonne tenue de sa maison ou de son apparence : le fait était, que travailler, être ambitieuse et appliquée, avait toujours été quelque chose qui avait été plus important que les apparences pompeuses qui semblaient tant compter à d’autres. Peut-être était-ce cela qui avait coûté la vie à Aaron : indéniablement le fait que sa mère l’ait laissé jouer dehors trop longtemps après le couvre-feu, prétextant que c’était un chaud jour d’été, et que le gamin ferait mieux de gambader dehors plutôt que de rester enfermé entre les quatre murs de leur demeure où il n’aurait rien fait d’autre que tourner en rond. A l’enterrement de celui-ci, d’ailleurs, la jeune femme avait achevé de se faire haïr par chacune de ses voisines, sortant brusquement de la salle de bain dans laquelle elle s’était enfermée, balançant son plat de nouilles à Darcy ou Mélanie ou Julia, peu importait le nom qu’elle avait porté, celle-ci. Encore aujourd’hui, Nissa était une sauvage, une solitaire qui chassait seule, quitte à se mettre en danger là où le support de Benjamin avait toujours été primordial : mais ici, alors que les stigmates de leur séparation étaient encore trop présentes et pressentes, la chasseuse préférait ne même pas y songer. Non, au lieu de ça, elle se retrouvait mise en joue par une parfaite inconnue, qui exhibait fièrement le badge clinquant qui brillait à sa ceinture. L’inconnue brune était une flic, qui pensait sûrement avoir attrapé une criminelle de haut niveau – c’n’était pourtant pas le look qu’elle se donnait au premier abord : après tout, le véritable coupable de ce chaos était en train de filer, ce qui ne manquait pas d’alimenter, encore, encore et encore la hargne de la Moreno.

Elle aurait pu se retourner, tenter le diable en balançant son poing dans la tronche de la flic dans l’espoir que ça pouvait offrir une diversion à même de lui permettre de filer : mais Nissa n’en fit rien ; « Je m'occupe plutôt de vous désarmer, en premier lieu. Et de m'assurer que vous n'allez pas chercher à me dégommer. J'assure mes arrières, et j'applique le protocole, rien de personnel, donc. » à cela, elle ne put que ricaner, dans un souffle évident qui laissait clairement entendre ce qu’elle en pensait, du protocole. « Le protocole ?! J’suis désolée, mais y’a vraiment un protocole écrit sur les arrestations au beau milieu d’un immeuble à deux doigts de s’effondrer ?! » sans doute même que l’inconnue la mettait clairement en danger, et qu’elle pourrait porter plainte contre elle une fois qu’elles seraient sorties de là – un détail duquel elle se serait encombrée en d’autres circonstances. L’autre n’en avait pourtant pas fini, puisqu’elle vint même lui passer les menottes autour d’un poignet, dans un cliquetis qu’elle ne connaissait que trop bien : « Sortons de là, donc. En un seul morceau, de préférence... encore une fois, rien de personnel, juste un simple principe de précaution. » « Un principe de précaution qui va s’finir par nous deux, mortes au milieu d’ces gravas ! » sans retenue aucune, Nissa tira brutalement sur son poignet, ne tenant qu’à peine compte de la douleur que ceci lui éveilla dans tout le poignet. « Ecoute-moi, j’sais pas c’que t’as à prouver, mais si j’avais été celle qui avait fait exploser cet endroit, crois-moi qu’tu serais en mille morceaux aussi. Alors soit tu détaches ces menottes, soit j’bouge pas de là, et on finit toutes les deux enterrées. » et elle avait parlé dents serrées, mâchoires scellées, une lueur de défiance brillant dans ses yeux : tous les signes qui pouvaient indiquer qu’elle était on ne peut plus sérieuse. Au rythme où était allé sa vie, il n’y avait plus rien qui comptait, rien d’autre que sa fierté, son orgueil de vengeresse – elle n’avait plus d’fils, plus d’mari, plus d’vie qui l’attendait en dehors de ce bâtiment en ruines. Ce serait à celle qui cèderait la première – celle qui avait le plus à perdre.
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeDim 17 Jan 2016 - 23:01

Sincèrement, sans doute Sloane serait-elle une pleureuse ou une petite nature qu'elle pourrait très bien, dans une situation telle que celle-ci, se laisser aller au sentimentalisme et à l'apitoiement sur elle-même. Bien qu'une telle attitude serait sans nul doute exagérée, ne serait-ce qu'un peu, un fond de justification planerait sans doute malgré tout. Son existence n'avait rien d'une partie de plaisir, et bien qu'elle ait plus ou moins l'habitude d'avoir des bâtons et autres obstacles dans les jambes depuis sa naissance, à croire qu'on voulait vraiment la voir finir le nez dans le caniveau, il fallait reconnaître que, le temps et les années passant, la situation était loin de s'arranger. On lui interdisait d'agir comme elle l'entendait, et, en sachant qu'elle était foncièrement une jeune femme droite et juste, cela revenait à dire qu'on l'empêchait de bien agir, d'agir pour le bien du plus grand nombre, et, à plus grande échelle, si seulement cela était possible, surtout en un lieu tel que Radcliff, rongé jusqu'à la moelle, ou presque, par plus d'un acide, on l'empêchait d'agir pour le bien de tous. Peut-être devrait-elle se convaincre que c'était ainsi, qu'elle n'y pouvait rien, mais la résignation et l'acceptation mutique et soumise n'avaient jamais été de sa nature profonde. Elle avait bien des vices, des tords et des défauts, mais pas ceux-ci. Non, pas ceux-ci. Ou, Sloane, elle, elle était plutôt du genre à s'accrocher au protocole comme les chevaliers d'Arthur s'attachaient à la poursuite de leur Saint-Graal, bien qu'elle, elle se refusait à ne voir en sa relique d'un mythe, rien de plus, rien de moins, sans caractère concret et décisif. Bien que, si les chevaliers avaient vraiment existé, en leurs temps à eux, sans doute avaient-ils eu la même perception de la chose qu'elle, elle en avait de la sienne. C'était sûrement à méditer, mais ce n'était ni le lieu ni l'endroit. Ce genre de digression mentale et psychique, elle se les gardait pour ses longues nuits d'insomnie, ou pour ces longues heures d'errance au milieu de courtes phases de sommeil. L'inspectrice de police n'avait jamais assez de temps devant elle, la journée, pour faire face au flot de responsabilités et de culpabilités qui l'assaillaient. Et si la nuit, normalement, c'était fait pour dormir, Sloane ne semblait pas avoir lu le mémo, ou bien avoir perdu le sens commun en cours de route. Depuis l'internement de Willow, en fait, parce que cela y ressemblait, plutôt, à un internement, non ? ... Des problèmes, elle en avait donc déjà tout un paquet, et, visiblement, elle devait éternellement être condamnée à y faire face à chaque instant, preuve en était la grande réticence de sa captive présente. Un autre flic qu'elle aurait très certainement asséné un coup de coude à la rebelle, au risque de lui briser le nez, et ce sans sourciller. Mais Sloane désirait, entre autres, se tenir loin des clichés largement véhiculées, et souvent à raison, sur les forces policières américaines. Sans parler du fait que de se battre comme des chiffonnières dans un tel lieu, et au sien d'un tel contexte, devait être, et de loin, des moins recommandés.
    « Hey, on se calme ! ... Même si vous n'êtes pas responsable de l'exposition, vous n'avez pas non plus les mains blanches. On ne se pointe pas ici armée d'un flingue sans raison ! » Un joute de regard aurait pu avoir lieu, sans nul doute, pendant de très, très longues minutes. Sans doute auraient-elles toutes deux offert un bien merveilleux show, un spectacle des plus instructifs et démonstratifs. Mais Sloane savait encore faire la différence entre urgence et raison, merci bien. Et ce malgré ce que semblait en penser son interlocutrice. Mais si, maintenant, essayer tout de même, jusqu'au bout, de faire ce qu'il faut est devenu un acte répréhensible et à réprimer ... Sloane n'aimait pas s'incliner, elle avait sa fierté, comme tout un chacun, après tout. Mais elle n'était pas dénuée d'un certain instinct de survie, et gardait le sens commun des réalités et des forces en jeu. Il y avait sa fille, qu'elle ne pouvait laisser orpheline, et aux mains de Callahan, surtout en une ville et en des temps tels que ceux-ci. Sa propre survie lui importait peu au regard de celle de Willow et de la part de bonheur qu'elle méritait. Et la jeune mère en était persuadée, ce bonheur passait par sa survie à elle, malgré tout. Quitte à devoir tourner le dos aux grands élans de sacrifice héroïque ou de fierté exacerbée. Alors ... « ... Très bien. » D'un geste vif et non moins frustré, tout de même, Sloane, de sa main valide, dés-enclencha le dispositif de fermeture des menottes, libérant, par la même, leur poignet respectif, jusque là enserrés. « Satisfaite ? Puisque vous semblez tant vouloir me dicter ma conduite, que suis-je censée faire, maintenant ?! »
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Nissa Moreno
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeDim 24 Jan 2016 - 3:06

Les autres ; ils avaient eu leur importance à une époque. Leur place, dans la fierté de la brune. Cet impact sur ses faits et gestes, ses ambitions, la force qui l’alimentait jour après jour. Nissa avait, pendant longtemps, été profondément altruiste, déterminée à suivre son pays, à y appartenir d’une quelconque façon. Combien de fois l’avait-on dévisagée, moquée, à cause de son nom de famille ? De sa couleur de peau ? De la couleur de ses cheveux ? De l’accent de son père ? Il y avait toujours eu une part d’elle qui avait eu b’soin de se prouver des choses, de prouver aux autres sa valeur, l’importance qu’elle avait, à simplement être vivante. Le désir de servir, le désir d’faire les choses bien. D’sauver des vies, d’avoir une signification dans le grand fonctionnement du monde. L’ambition. La force de caractère. Un orgueil à part entière. Tout cela semblait l’avoir totalement quittée depuis trop longtemps déjà – près d’un an, des centaines de jours qu’elle comptait dans un coin de sa tête, à chaque matin où elle observait l’aube flirter avec la ligne d’horizon, incapable d’aligner plus d’heures de sommeil que cela ne lui était nécessaire. Les derniers médecins qu’elle avait consultés lui avaient pourtant conseillé de beaucoup se reposer, de ne pas faire d’efforts trop important, et de ne jamais s’épuiser : têtue, froide, impartiale, elle faisait tout l’inverse de c’qui était censé la garder en vie. Et elle s’en fichait éperdument. Alors ouais, crever sous ces gravas à cause d’une inconnue qui faisait soi-disant son job, ça lui ferait mal à l’arrogance, aux tripes et ça foutrait en l’air tous ses désirs de vengeance. Mais y’avait déjà eu un dégénéré, un jour, ayant croisé son chemin sans rien connaître d’elle, qui avait choisi de sceller son destin à une mort certaine, qui arriverait bien trop tôt. Elle avait beau n’rien connaître de sa vis-à-vis, n’rien pouvoir lire dans les prunelles de la jeune femme à ses côtés, la Moreno savait déjà qu’elle était celle des deux qui avait le moins à perdre, à mourir ici. Parce qu’elle n’avait déjà plus rien – plus rien qui n’rimait à rien. Que sa vengeance, la pulsion vibrant dans ses tripes, l’animal grondant dans ses entrailles – et tout ceci ne ramènerait pas Aaron, ne la soignerait pas. Et ne renouerait pas avec un temps ancien qu’elle n’pouvait qu’exécrer aujourd’hui, tant il la torturait de souvenirs intouchables. Ici, ailleurs, sa vie n’avait pas d’sens, tout simplement – pour sûr, elle pensait, espérait au moins pour la flic, que la vie de l’autre avait plus d’intérêt que le néant, juste le néant.

« Et dire que j’pensais que l’port d’arme était autorisé, dans c’pays. » signifia-t-elle, arquant un sourcil pour capturer l’attention de sa vis-à-vis – et dans toutes les personnes qui portaient une arme dans cette ville, elle pouvait au moins se targuer d’être une de celles avec une réelle expérience. L’armée lui avait appris à tuer, l’armée lui avait appris à défaire un cran de sûreté sans se blesser elle-même, à tirer sans subir le recul de l’arme à feu. L’armée lui avait appris à prendre une vie avec toute la froideur du monde. Alors ce n’serait pas cette brune sans importance qui lui dirait c’qu’elle avait le droit ou non de faire. Le comprit-elle, là, dans leurs prunelles s’analysant, se défiant l’une l’autre ?! Peut-être. « ... Très bien. » Nissa ne cilla pas, et ravala la vague de surprise qui la prit – à vrai dire, elle s’était déjà imaginée devoir redoubler d’idées toutes plus farfelues et dangereuses les unes que les autres pour se défaire de ces menottes. Elle ne dit donc rien, et ne releva même pas la hargne avec laquelle la brune la détacha – tout ce qu’elle fit, c’est vaguement se masser le poignet. « Satisfaite ? Puisque vous semblez tant vouloir me dicter ma conduite, que suis-je censée faire, maintenant ?! » elle était sérieuse, là ? La Moreno n’retint pas un grognement, levant les yeux au ciel. « On s’calme, Starsky. Jusqu’à preuve du contraire, j’ai l’droit d’décider si tu vas mettre ma vie en danger en nous attachant ensemble. » surtout dans une situation telle que celle qu’elles traversaient – subissaient. « Peut-être qu’on devrait chercher un moyen d’sortir de là indemnes, plutôt que d’se la jouer victimes de l’année. Ou p'tètre qu'on devrait attendre qu'tu décides si c'est légalement possible de s'bouger, ou pas ?! » et y’aurait eu un temps, où Nissa aurait mieux choisi ses mots – où elle ne se serait même pas aventurée dans un endroit comme ça. Un temps où Nissa aurait reconnu l’abnégation de sa compagne d’infortune – un temps où elle aurait même considéré celle-ci en danger tout autant qu’elle l’était elle-même. Mais cette Nissa-là, était morte avec son fils ; et la chasseuse glacée qui restait, elle, se mit en marche sans attendre la flic brune à ses côtés, scrutant les alentours à la recherche de quelque chose – n’importe quoi qui leur sauverait la vie.
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeMer 17 Fév 2016 - 22:54

Il n'était guère facile de sans cesse avoir la sensation d'être tiraillée en deux. De se sentir tirer en direction de deux sens opposés l'un à l'autre. Sloane avait beau essayer de vivre dans l'entre-deux, de se focaliser sur la possible existence des nuances de gris plutôt que de tout voir en noir ou bien en blanc, et bien, c'était nettement plus facile à dire qu'à faire. Elle voulait s'appliquer à s'en tenir à ses valeurs et à les défendre, mais dans le même temps, on lui mettait des bâtons dans les roues. On faisait plus que ça, même. On tentait de la tenir en laisse, histoire de l'empêcher de faire tout pas de côté, ou plutôt tout pas qui n'irait pas dans votre sens à vous. Etre tenue en laisse, cela n'avait jamais été son truc, à Sloane. Pas plus dans la vie privée que dans la vie professionnelle. Mais de vie privée, là, il n'était pas question. Tout simplement parce que, pour ainsi dire, de vie privée, elle n'en avait plus vraiment. Elle se minait le moral à tourner en rond chez elle, seule, à se morfondre de l'absence de sa fille et de son incapacité à tout faire rentrer dans l'ordre au plus vite. Elle s'empêchait de tenter pleinement de remonter la pente en essayant de voir le bien auprès d'elle. Elle se coupait toute envie d'envisager quoi que ce soit avec qui que ce soit, en amitié comme en amour. Pour l'amour, ce n'était pas un souci majeur. Merci bien, mais on n'avait pas encore besoin d'un truc sérieux pour pouvoir avoir une vie sexuelle. Et puis, ce n'était pas comme si, depuis le départ de Mason, la jeune femme avait eu un regain de vie amoureuse ... Non, en réalité, le plus compliqué était se priver de nouvelles amitiés. Mais dans un contexte tel que celui qu'était sa vie présentement, elle se voyait mal accorder sa confiance en qui que ce soit. Elle s'était trompée sur toute la ligne concernant Alexander Callahan, alors, évidemment, cela l'avait plus qu'un peu refroidi. Et, évidemment, on avait beau dire, mais la vie privée empiétait souvent bien trop sur la vie pro', quand ce n'était pas l'inverse. En somme, tout ceci n'était qu'un cercle vicieux. Et, évidemment, avec la chance qu'elle se traînait, même dans des situations où elle était censée pouvoir agir en tant que flic, tout simplement, sans avoir à obéir ou à réellement répondre à qui que ce soit, et bien elle était tout de même obligée de se trimbaler des emmerdes et de faire face à des complications. Génial ... Concernant le port d'armes, elle ne releva pas. Merci bien, mais elle n'était pas en accord avec tous les amendements de la Constitution. Et puis, elle le savait suffisamment bien pour avoir souvent entendu les membres de sa famille maternelle le lui rappeler, mais ce droit au port d'armes avait initialement été promulgué histoire que n'importe qui puisse buter de l'amérindien en toute circonstance, sans avoir à en répondre et sans devoir avoir une bonne raison ou être contraint et forcé de se justifier. Et maintenant, cet amendement allait dans le sens des Hunters qui voulaient pouvoir buter du transmutant. Ó joie ...
    « Gardez vos références kitch pour vous, et je vous prierais de bien vouloir éviter le tutoiement, on n'est pas amies. » Oui, sans doute l'avait-elle un peu mauvaise de se faire dicter sa conduite, et ce même s'il y avait eu un fond de pertinence dans la demande de la brune. Quant à la réponse de cette dernière ... Sloane soupira. Sans s'en cacher. Il n'y avait pas de raison pour, après tout. Elle n'était pas face à son supérieur, le Sheriff, elle ne risquait donc rien à montrer ses émotions négatives. Finalement, Sloane décida de détacher de son ceinturon sa mini-torche, tout en espérant que celle-ci ne soit pas endommager. La luminosité était encore suffisante pour y voir, mais avec la poussière qui flottait, et les pièges qu'elles pourraient bien rencontrer en tentant de s'extraire d'ici, plus de précautions inutiles qu'aucune précaution du tout, c'était bien plus préférable, sans doute ! « Si vous sortez d'ici, je sors. Si je sors, vous sortez. Personne ne laisse personne derrière ... En attendant, allons-y. » Oh, elle n'agissait ni pas charité ni pas grandeur d'âme, plutôt pas sécurité et assurance préalable. Tapant sur le cul de sa lampe torche pour bien s'assurer de son fonctionnement, elle finissait par l'allumer et la prendre bien en main. Non sans commencer à avancer, en éclaireuse, au sens propre comme au sens figuré, d'ailleurs. Ce qui ne l'empêchait nullement de cogiter. « J'imagine que vous n'avez rien vu du tout de ce qui s'est passé ? ... »


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Nissa Moreno
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeMer 9 Mar 2016 - 19:17

L’abnégation, la patience, la douceur- tant de qualités indispensables à une infirmière, le métier qu’elle faisait encore y’a un an à peine : tout ceci s’envolait trop souvent, oublié dans les cendres d’un jadis qui lui bouffait le cœur, et faisait d’elle une créature toute aussi impétueuse que belliqueuse. Nissa n’aimait pas les autres, elle n’aimait plus les autres, et elle préférait largement s’en foutre que de se poser quelque question que ce soit vis-à-vis de cela : pourquoi donc détestait-elle le reste du monde ? Parce que le reste du monde, lui, était bel et bien vivant. Parce que le reste du monde vivait avec des transmutants qui pouvaient s’avérer être de véritables monstres ambulants. Parce que le reste du monde, c’était comme une armée de zombies lobotomisés qui n’faisaient rien de constructif de leurs vies : la plupart d’entre eux demeuraient comme ça, spectateurs de leur vie et spectateurs de ce que le monde traversait, sans jamais lever le petit doigt pour faire une différence dans l’univers gigantesque où ils gravitaient. Et quand bien même elle s’était mangée un mur, la pire baffe de l’existence de l’humanité, Nissa, elle, au moins, elle avait essayé- et peut-être qu’elle n’aurait pas dû, qu’elle n’aurait pas dû se battre avec tant de hargne pour l’avenir et la sécurité de son pays à des milliers de kilomètres de chez elle alors même que la menace avait été là. Dormante, probablement connue du gouvernement qui l’avait employée et envoyée tuer des gamins dans un pays en guerre- les transmutants avaient été ces créatures dénuées d’humanité qui avaient continué de vivre paisiblement, là où elle, elle avait été hantée par sa dévotion et son abnégation vis-à-vis du pays où elle était née. Toute Solak qu’elle avait été, fille d’un tel, fille d’immigrés, elle avait cru devoir tant de choses aux grands et misécordieux Etats-Unis qui avaient accueilli sa famille. Le résultat était là aujourd’hui, une évidence qui faisait s’effondrer en morceaux la frontière qu’elle avait dressée entre elle et le monde, comme ce bâtiment : Nissa avait tout sacrifié, sans concession et sans retenue, et elle en avait perdu son fils, son mari, son mariage, son bonheur, sa vie, sa santé, sa conscience, sa raison. Alors elle se foutait éperdument de ce que l’autre pensait d’elle, de ce que cette brune sortie de nulle part pouvait s’imaginer d’elle : qu’elle la pense donc folle furieuse, qu’elle la pense donc meurtrière de masse- la Moreno n’était pas prête d’avoir fini, et s’il fallait, pour poursuivre son chemin, qu’elle colle son poing dans la tronche de l’inconnue afin qu’elle la laisse partir, alors c’est ce qu’elle ferait.

Mais elles pouvaient bien trouver un terrain d’entente, n’est-ce pas ? N’étaient-elles pas deux jeunes femmes civilisées ? Nissa retint difficilement un soupir aux répliques de l’autre, roulant des yeux tandis que l’autre triturait sa lampe torche- peu importait qu’elles y voient quelque chose ou non, n’importe quel pas était aussi dangereux que le précédent. Au moins, là, il n’y avait plus de menottes et de menaces- mais l’ironie était là malgré tout, et Nissa ne manqua pas de la relever dès que l’autre ouvrit la bouche : « Si vous sortez d'ici, je sors. Si je sors, vous sortez. Personne ne laisse personne derrière ... En attendant, allons-y. » « J’aurais plus de chance de sortir vivante d’ici si j’avais mon arme, en réalité. J’sais pas, ça peut aussi influer sur votre vie, si un dégénéré doit vous sauter dessus ici et maintenant et que j’peux rien faire contre lui. » le tout doublé d’un petit sourire sardonique, fondu dans les ténèbres ; bien entendu qu’elle pouvait toujours faire quelque chose, mais c’n’était pas pour autant qu’elle s’en donnerait la peine : peu importait qu’elle soit seule et n’ait plus rien vers quoi se retourner- même sa vengeance, valait plus que le fait de risquer inutilement sa vie pour l’imbécile qui lui avait fait rater sa chasse. « Je tue pas les humains. » qu’elle releva, comme si c’était la chose la plus naturelle à dire qui soit ; certes, elle était une chasseuse, et l’autre une flic et blablabla sans doute pensait-elle que les hunters étaient des gros vilains. Mais elles n’étaient pas là pour s’lancer dans un débat moral, non ? « Je sais pas grand-chose-, mais je sais des choses. Je suivais un type, du nom de Julian Davenport, et il m’a attaquée, fin de l’histoire. La dernière personne que j’ai vue, c’est vous, alors même que j’allais partir à sa recherche. » y’avait pas plus concis comme façon de raconter les choses- mais aussi, pas de façon plus honnête ; elle savait pourtant qu’y’avait eu des coups de feu dans le bâtiment qui n’avaient pas été tiré par elle, mais elle les avait entendus. Et elle avait espéré que ce soit Davenport qui poussait son dernier soupir. « On devrait trouver une sortie de secours, avec un escalier ou une échelle à l’extérieur… » qu’elle poursuivit, ses pieds scannant et analysant chacun des pas qu’elle faisait, tandis que ses prunelles inspectaient tout ce qui était visible dans son champ de vision- elle avait beau parler de façon totalement anodine comme si elle racontait sa journée au travail, Nissa n’en restait pas moins sur le qui-vive.


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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeMer 16 Mar 2016 - 0:17

Certains se diraient, face à la situation, que, ce matin, ils auraient mieux fait de ne pas se lever. Ou bien encore qu'ils auraient surtout dû se défausser sur un ordre pour répondre à l'ordre de mission et à l'appel à renforts. Sans doute parce que, bien évidemment, ça existait, les flics avec un gros poil dans la main et des penchants sincères pour la fainéantise. Ceux là prônent l'effort minimum et les retombées maximum. A coup sûr, ils n'avaient jamais réellement eu la vocation. Peut-être qu'ils avaient eu des rêves plein la tête, en s'inscrivant à l'Ecole de Police, et puis ils avaient vite réalisé qu'ils avaient bien trop tout fantasmé, et que la réalité ne ressemblait pas à cette fiction qui leur avait dépeint une certaine image du métier, dans les séries, les films ou encore la littérature, voire même les jeux vidéos. D'autres encore avaient sans doute surtout porté leur regard sur le prestige que l'on peut tirer de porter l'uniforme, ou bien encore sur le soin disant pied que d'avoir le droit d'être armé et de tirer, ou bien aussi sur les fantasmes véhiculés par le fait d'être flic. Des trucs comme ça. Ils étaient à côté de la plaque, clairement, mais il n'était pas toujours facile de les déloger, de les renvoyer, parce qu'il fallait une bonne raison pour ça, comme toujours, et qu'il fallait aussi remplir tout un tas de paperasse, ce qui était long, sans parler des embûches que l'administration vous mettait dans les pattes. Sans parler des syndicats. C'était très bien, en soit, les syndicats : ça vous défendait quand votre hiérarchie abusait. Mais malheureusement, il y avait aussi tout un tas de planqués, dans les syndicats. Sans parler du fait qu'il y avait aussi un bon paquet de misogynes, ce dont on s'apercevait très rapidement si l'on était une femme flic. Les plaintes pour harcèlement aboutissaient peu, et, bien au contraire, on voyait toujours très rapidement émerger les clichés féminins dès lors que vous étiez en faute ou soupçonnée de l'être. Comme quoi vous aviez une moins bonne capacité à bien tirer, ou à résister à la pression, ou à contrôler vos émotions, tout ça tout ça. Sloane, elle, elle voulait faire fi de tous ces sales trucs. Elle voulait garder la tête haute, faire au mieux. Et elle emmerdait tous les flics à qui cela ne plaisait pas. Elle avait pour elle un grade très souvent supérieur aux leurs, simples agents qu'ils étaient face à elle, Inspectrice de son état. Mais cela ne suffisait pas toujours, parce qu'alors, les accusations d'abus de pouvoir ou de despotisme fusaient vite d'entre les lèvres, ou au moins dans les regards.

D'une certaine façon, même si sa vis-à-vis n'était pas des plus coopératives, au moins, elle, elle ne la prenait pas pour une conne sous prétexte qu'elle était une femme. Maigre consolation, sans doute. Si elle la prenait pour une conne, cela serait donc pour d'autres raisons. Peut-être que son opinion se tenait, et elle avait sûrement des arguments pouvant être jugés pertinents et crédibles. Mais la laisser armée ne plaisait pas plus que ça à Sloane. Elle ne savait rien d'elle, ou de son implication au sein de tout ce merdier. Certes, pour l'instant, selon la loi, elle restait présumée innocente. Mais Sloane la sentait bien loin d'être une pauvre brebis blanche égarée au milieu de ce qui pourrait s'apparenter à un champ de bataille, sous certains aspects. Aux dernières nouvelles, on ne se balade pas dans un immeuble désaffecté et délabré, juste comme ça, pour le plaisir. On ne vient pas y faire du tourisme non plus. Même venir taggué les murs, c'était interdit par la loi : dégradation du bien d'autrui. Même si le ou les propriétaires du lieu semblaient s'en être désintéressés, l'immeuble restait leur possession, et donc ... Mais, voilà, la jolie brune n'avait pas l'attirail de la taggeuse, ni même le profil. A moins que de se trimbaler armé, c'était le nouveau délire à la mode, quand on venait bomber les murs ! En tout cas, son interlocutrice semblait avoir bien commencé à la cerner, pour savoir anticiper sans se tromper l'objection qu'elle s'apprêtait à formuler et à lui opposer quant au fait de lui restituer son arme. Mais cela n'amenait en rien Sloane à se sentir plus encline à l'apprécier. On n'était pas dans les Sims, ce n'était pas parce qu'une personne vous comprenait qu'immédiatement, votre jauge relationnelle augmentait vers le positif. De toute façon, dans les Sims, il n'y avait pas de vraie arme à feu, n'est-ce pas ?
    « Vous savez que ce n'est pas à vous de me protéger, techniquement ? ... Vous me compliquez la vie, ça, c'est sûr ... » Elle sentirait presque poindre une migraine, là, sérieusement. Elle avait l'impression d'avancer contre le vent, alors que celui-ci passait son temps à la pousser dans la direction vers laquelle lui, il souhaitait se diriger ... Et elle avait beau barrer, elle ne gagnait pas trop de terrain, tout en refusant d'en céder. Cette petite joute verbale pourrait très probablement durer des heures, mais elles n'avaient pas le temps avec elle, présentement. En attendant, elle notait le nom que la brune lui balançait, mentalement, parce qu'elle n'avait pas le temps de sortir son bloc note et son crayon. Elle notait aussi la version des faits qu'on lui livrait, à savoir que c'était le fameux Davenport qui avait attaqué en premier, et que la brune avait quelque chose à lui reprocher, pour avoir choisi de le suivre jusqu'ici ... Mais, après tout, entre transmutant et Hunter, c'était sans cesse le jeu du chat et de la souris, les rôles s'inversant régulièrement. « Les dernières personnes que j'ai vu, avant de tomber sur vous, c'était deux officiers sous mes ordres. L'un a reçu une balle entre les deux yeux, et l'autre en pleine gorge. Petit cadeau de vos collègues. » Il faudrait qu'elle fasse intervenir les pompiers, une fois sortie d'ici, pour qu'ils crapahutent jusqu'aux corps et les évacuent. D'ici là, oui, il fallait s'extraire de ce bourbier, au sens propre comme au sens figuré. Sortant son portable de l'une de ses poches, Sloane pesta en ne parvenant pas à capter la moindre barre de réseau. Les murs étaient anciens, et ne devaient pas contenir que des matériaux encore agréés et autorisés, aujourd'hui, d'où le blocage d'ondes et de réseau, sans doute. « Et merde ! J'aurais bien tenté de joindre les pompiers, ils ont tous les plans et tous les cadastres de la ville, mais j'ai pas de réseau ... »
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Nissa Moreno
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeLun 13 Juin 2016 - 20:24

Les règles du jeu, elles étaient différentes à Radcliff que n’importe où ailleurs dans le pays ; têtue, esseulée et solitaire, la Moreno, pourtant, n’avait aucunement l’intention de rentrer dans le système qui s’était créé en ville. Comment faire confiance à qui que ce soit, alors même que son propre mari l’avait trahie ? Qu’il avait trahi la mémoire de leur fils et la traque du meurtrier de celui-ci ? Thaddeus Lancaster, ou peu importaient les noms des autres, eux, ils n’en avaient rien à faire de la quête désespérée de la mère endeuillée qu’elle était. Au mieux, ils l’utiliseraient, au pire, leurs volontés l’empêcheraient complètement d’atteindre son but : et Nissa n’avait pas envie de sacrifier sa vie ou son temps – déjà limité – pour un plus grand bien dans lequel elle ne voyait aucun intérêt. Que l’humanité dans son entièreté aille au diable : qui lui resterait-il dont elle devrait se préoccuper, au moment de pousser son dernier soupir ? Ni son fils, ni son époux, ni qui que ce soit à qui elle avait pu tenir si précieusement, à peine un an plus tôt. C’était fou, l’allure à laquelle la vie pouvait basculer, comme ça, sans crier gare, passant de la promenade de santé au terrain miné en une seconde à peine- une mauvaise nouvelle, qui ouvrait grand l’abîme du désespoir. La brune, elle avait plongé en plein dedans : ici, ce soir, la façon dont tout le bâtiment tremblait et se fissurait autour d’elle, ça ressemblait presque à une matérialisation concrète de sa vie, l’aisance avec laquelle des murs de béton plongés dans le sol ployaient, juste parce qu’un dégénéré était capable de le faire, et avait décidé de les ensevelir pour bonne mesure. Est-ce que Davenport était encore assez fou pour être dans les parages, et admirer le travail une fois terminé ? Ou était-il déjà à plusieurs kilomètres de là, à l’autre bout de cette minuscule ville misérable qui commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, à Nissa ? D’une façon ou d’une autre, elle le retrouverait- la quarantaine partout autour de Radcliff lui garantissait au moins ça ; c’était probablement la seule pensée qui lui permettait de rassembler sa patience et sa bonne volonté, alors qu’elle se retrouvait confrontée à la seule flic non corrompue de cette ville- et que celle-ci s’avérait plus têtue qu’une putain de mule. L’une comme l’autre, elles étaient incontestablement mal tombées, des brunes au sang chaud, impétueux et borné, qui se dévisageaient et passaient plus de temps à se mettre des bâtons dans les roues qu’à vraiment s’entraider : n’était-ce pas ce qui allait les amener à se retrouver au mauvais endroit, quand ce bâtiment s’effondrerait sur lui-même ? Nissa, contrairement aux apparences, elle n’avait pas l’intention de crever avant d’pouvoir dévisager le cadavre de la personne qui lui avait pris son fils – le reste… le reste, c’était une autre histoire. Mais dommage pour madame la fliquette, la Moreno n’avait pas encore mis la main sur l’assassin d’Aaron – loin de là – alors ici, ce soir, elle avait bien l’intention d’en ressortir vivante.

Une frustration qui grimpa d’un cran, dès lors que les arguments de sa vis-à-vis ne la satisfaisaient en rien ; « Vous savez que ce n’est pas à vous de me protéger, techniquement ?... Vous me compliquez la vie, ça c’est sûr... » la chasseuse en grogna de frustration, explicitement, sans détour, elle en aurait presque tapé du pied si elle n’avait pas eu peur que ça fasse disparaître le sol juste sous elles : « Ca n’a juste aucun sens. J’vais pas mettre ma vie en danger pour vous sauver si j’peux pas me défendre. J’suis censé faire quoi, si le type revient et s’met à nous attaquer ? » c’était bien évidemment une question rhétorique plus que pratique : ça n’se voyait pas nécessairement, par sa carrure ou sa façon d’être, mais l’armée, ç’avait forgé Nissa. Ç’avait fait d’elle, de ces gens qui savaient toujours se battre, ne lâchaient jamais, et étaient plutôt loyaux : la brune, pourtant, elle était plus loyale à ses convictions qu’aux autres. Elle serait toujours plus loyale à Aaron et à sa vengeance, qu’à une policière moralement donneuse de leçons, venue foutre le bordel dans sa chasse. « Les dernières personnes que j’ai vues, avant de tomber sur vous, c’était deux officiers sous mes ordres. L’un a reçu une balle entre les deux yeux, l’autre en pleine gorge. Petit cadeau de vos collègues. » peut-être bien que la méfiance était légitime, d’un point de vue purement stratégique, logique voire pragmatique ; pas dans la pratique – même si Nissa Moreno devait être réputée pour être la plus sanglante et stupide chasseuse de l’histoire de la chasse, elle n’irait jamais tirer sur quelqu’un qui pourrait potentiellement l’aider dans une situation de c’genre. Abandonner quelqu’un qui s’avérait être un fardeau, en revanche, c’était une autre histoire ; « J’ai pas de collègue. » qu’elle répondit d’ailleurs d’une voix tranchante, emplie de tout autant de jugements que ceux que la flic lui avait réservés : si elles devaient se juger l’une l’autre, autant n’pas y aller avec le dos de la cuillère. Une discussion qu’elles devraient laisser à plus tard, tandis que la Moreno tâtonnait dans ses poches à la recherche de son propre téléphone pour découvrir qu’il avait disparu, sans doute dans les premiers instants de la cohue. « Alors on fait quoi ? On essaye de descendre ou on monte dans l’espoir de peut-être parvenir à joindre des pompiers qui viendraient nous aider avant que cet immeuble s’effondre avec nous dedans ? » Nissa n’aimait pas compter sur les autres – n’était-ce pas clair, comme ça, avec son sarcasme aussi brûlant qu’un métal chauffé à blanc ? Une offensive qui ne dura pas, avant que tout un craquement juste sous leurs pieds ne les informe, une seconde avant, que le sol allait se dérober sous leurs pieds. Par réflexe, la chasseuse empoigna le bras de l’autre, les balançant toutes les deux vers un côté, alors que tout un bout du sol, de mur, de plafond se détachait à un peu plus d’un mètre d’elles, pour provoquer un éboulement aussi bruyant que poussiéreux. Pendant tout ce temps, et jusqu’à ce que le silence semble retomber un peu, elle n’avait pas lâché le bras de l’autre, désespérée ou presque, raccrochée à une présence quelconque au milieu de ce monde si impitoyable.

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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeVen 1 Juil 2016 - 18:41

Cette situation s'avérait encore plus compliquée que ce à quoi Sloane s'était attendue à se dirigeant sur l'affaire. Une affaire, d'ailleurs, qui s'effondrait petit à petit, ou plutôt qui perdait tout sens à mesure que les secondes passaient et s'écoulaient. On aurait dit un gros paquet de nœuds, une bobine de fils toute emmêlée dans laquelle on se prenait légèrement les pieds. Une chose était sûre, effectivement, ici, en cet immeuble déjà bien délabré et qui partait en lambeaux encore et encore, il n'était pas exactement temps de se pencher sur tout ça pour savoir qui a commencé, qui a fait quoi, et qui doit être inculpé ou non. Cela devrait attendre. Attendre qu'on soit en lieu sûr, attendre, aussi, que les choses se soient apaisées. Parce que même si Sloane était plutôt clairvoyante et douée pour ce qu'elle faisait, il n'en demeurait pas moins que, quand elle avait l'esprit embrouillé, et que le contexte ne faisait rien pour aider, elle ne pouvait pas exactement s'avérer magicienne tirant le lapin du chapeau. Elle ne pouvait pas se permettre de faire sa forte tête, d'essayer coûte que coûte de ne pas se tirer d'ici sans avoir obtenu le fin mot de l'histoire. C'était trop entêté, même pour elle, comme attitude. Trop puéril, aussi, sans doute un peu, au moins ... La logique voudrait qu'il fallait d'abord sauver ses fesses si on voulait pouvoir ensuite correctement faire son travail. Et, malheureusement, si cela passait par accorder le bénéfice du doute à une jeune femme qu'elle ne connaissait absolument pas et dont elle ignorait tout des raisons de la présence en ces lieux ou des motivations qui la poussaient à être sur la voie sur laquelle elle se trouvait, et bien ... Et bien, soit. Sloane devait bien ravaler sa fierté, de temps en temps. Et puis, dernièrement, cela lui arrivait plus que de raison, parce qu'elle y était contrainte et forcée. Et peut-être le nœud du problème se tenait-il en partie ici. Au sujet du fait qu'à chaque fois qu'elle devait s'asseoir ne serait-ce qu'un peu sur ses principes et courber l'échine, aller à l'encontre de son instinct et de son envie de faire bien, cela lui foutait un sale goût acre et acide dans la bouche. Parce que cela n'avait alors de cesse de la renvoyer dans ses pénates, ou dans cette situation au sein de laquelle elle s'était fourrée, au sujet de ce choix qu'elle regrettait amèrement, encore et encore. Les regrets ... Là, présentement, cela leur faisait bien une belle jambe, à la brunette comme à elle ! Et puis, au point où elle en était rendue ... Levant les yeux au ciel, elle sortit l'arme de sa vis-à-vis, qu'elle avait coincé à son ceinturon lorsque sa propriétaire l'avait posée au sol.
    « ... Vous êtes censée éviter de le tuer, j'aurais des questions à lui poser, et je suis incapable de faire parler les morts ... » D'une main lasse, elle lui rendit son arme, non sans soupirer. Sérieusement, maintenant qu'elle avait commencé à piétiner ses principes, autant continuer, ne serait-ce que jusqu'à ce qu'elles se sortent de ce guêpier ...
L'entente ne demeurait pas cordiale entre elles, c'était le moins que l'on pouvait dire. Mais sans vouloir faire la paix, peut-être Sloane finissait-elle par souhaiter que les choses ne continuent pas à s'envenimer. Elles étaient dans la même galère, et puis ... Et puis merde ! La flic avait mal au crâne, et aucune certitude quant au déroulé exact des événements, et pareil concernant la responsabilité de chacun dans tout ça. Ajoutez à cela qu'elle était encore piégée dans un bâtiment menaçant de s'effondrer à chaque instant, et vous obtiendrez alors un cocktail détonnant pas près du tout de s'adoucir et de devenir plus digeste et acceptable ! D'ailleurs, la balle n'était dans le camp de personne, et peut-être que c'était mieux ainsi. 0 partout, balle au centre, c'est ça ? Elles n'avaient rien à se prouver l'une l'autre, ou peut-être que si, un peu. Ne serait-ce que concernant le fait de pouvoir au moins se faire confiance le temps de sortir d'ici. Ce que son interlocutrice sembla prête à faire, en lui empoignant le bras alors qu'une partie de la structure s'effondrait. Elle aurait sans doute pu la laisser crever, mais non ... De même que Sloane aurait sans doute pu la laisser désarmée, alors qu'elle avait fini par lui rendre son arme ... Toujours balle au centre, sans doute, parce que ce n'était pas là l'essentiel. L'essentiel, dans une situation comme celle-ci, c'était sans doute de revenir aux bases, à l'instinct de survie et de protection. Ouais, il fallait continuer sur cette voie, sans en faire des montagnes, sans changer totalement d'avis ou faire volte-face. Lui sauter au cou pour la remercier de l'avoir empêchée de tomber plusieurs mètres plus bas ? Non, pas son genre, et tout à fait le genre de truc à plutôt vous faire passer pour bipolaire et inconstante ! Cependant, cela ne l'empêcha pas de lui adresser un signe de tête, poli. Poli, et strictement ça. Çà et rien d'autre.
    « Je dirais qu'il faut grimper. Le seul risque qu'on a, c'est de chuter. Si on descend, on va continuer à se recevoir toutes ces merdes sur la tête ... Et de se retrouver enfouies sous des tonnes de béton. Il faut monter ... Et rester ensembles, marcher dans les pas de l'autre, tout ça tout ça. »
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MessageSujet: Re: rp mission : nissa et sloane.   rp mission : nissa et sloane. Icon_minitimeSam 16 Juil 2016 - 14:46

Tendre la main, serrer ses doigts autour d’un bras pour sauver une vie – ça n’semblait pas payer d’mine comme ça. C’n’était pas grand-chose qu’un bon réflexe, qui survenait à l’instant idéal avant que les choses ne dégénèrent de manière sanglante. Nissa l’avait fait par la force des choses, l’instinct brûlant au creux de ses veines, plus qu’en y réfléchissant d’une quelconque façon : sur le front, sous les bombes et les bruits de balles sifflant partout autour d’elle, la brune avait appris c’que c’était, le véritable instinct. Ce besoin de survivre qui ravageait tout sur son passage, et révélait les âmes telles qu’elles étaient. Nissa, c’qu’elle savait d’elle-même, c’était qu’elle était seule – désespérément seule, depuis que Benjamin n’était plus avec elle. Depuis qu’elle l’avait laissé derrière elle. Une décision qu’elle n’arrivait pas à regretter, malgré tout ; malgré l’fait qu’elle serait sûrement déjà morte dans cet immeuble sans un partenaire quel qu’il soit. Une flic, ou n’importe qui d’autre, c’n’était pas important : ouais, au moins pour cette fois, par devoir sacré envers elle-même et ces promesses qu’elle s’était faites à elle-même, la Moreno devait survivre. Elle avait encore trop d’choses à accomplir dans c’monde, une vengeance à décrocher à la gorge de ses ennemis sans nom et sans visage, pour crever comme ça, dans un stupide éboulement d’immeuble. Y’aurait probablement pas plus pitoyable comme façon de mourir. Et ni Benjamin, ni personne dans sa famille ne le saurait jamais. Bon Dieu, Nissa détestait cette façon dont ses pensées, les pincements de son cœur tambourinant dans sa poitrine, s’égaraient vers lui- alors même qu’il n’y avait plus rien à espérer d’tout ça. L’époque simple, pure et douce où tout avait été évident, avec Benjamin, avec Aaron, ça appartenait à une autre Nissa ; une Nissa que la chasseuse enviait plus souvent qu’elle ne la plaignait. Parce que clairement, y’avait rien d’plus pathétique que l’fait de manquer de perdre la vie à trente ans et quelques, parce qu’on avait poursuivi la mauvaise personne dans un immeuble abandonné. Et tout ça pour quoi ? Subitement, pour une fraction de seconde, entre la lassitude et le désespoir, Nissa n’savait plus. Tout ce qui était tangible et infiniment réel, ce fut la quantité incommensurable de motivation dont elle eut besoin, pour parvenir à se relever, alors même qu’elle aurait simplement pu abandonner. C’n’était pas dans ses habitudes – mais c’était si tentant. Si venger Aaron ne le ramènerait jamais – alors est-c’qu’elle pouvait espérer au moins le retrouver, en lâchant prise ? Combien de fois exactement, depuis que la solitude l’englobait, avait-elle pensé comme ça ? Trop pour que ce soit décent à dire, probablement.

Non, tout c’qu’elle pouvait faire dans c’monde autour d’elle, c’était se relever ; elle en tituba sur ses jambes, une nausée ferreuse remontant brusquement tout le long de sa trachée. Par orgueil, la jeune femme profita que l’autre ait le dos tourné pour presser une main contre son estomac, espérant que son malaise passerait. Il fallait que ça passe. Elle n’pouvait pas, elle n’pouvait pas se montrer faible et fragile et malade face à une inconnue qui n’attendait que ça. « Montons, alors. » qu’elle marmonna, dans un effort incommensurable, les lèvres serrées et les mâchoires étroitement pressées l’une contre l’autre. D’un pas lent, soigneux, précautionneux, la brune s’approcha du gouffre qui s’était créé juste devant elles, levant ses yeux sombres vers le plafond au-dessus, qui s’offrait à quelques mètres de là. « Vous êtes plus grande-… vous croyez que vous pouvez me faire la courte-échelle ? Je monte et je vous tire. » visiblement, pour l’instant, ça semblait être la seule solution possible – Nissa n’avait pas envie de parcourir ce étage délabré plus longtemps pour essayer de trouver mieux. Elles étaient deux femmes, certes, mais elles avaient déjà assez joué des coudes et de l’orgueil pour s’prouver qu’elles en étaient capables, non ? Et pourtant, en dévisageant l’autre, la chasseuse dut se rendre à l’évidence. Elle n’avait pas fait preuve de la meilleure volonté qui soit jusque-là, mais si elles devaient sortir d’ici, elles ne le feraient pas l’une sans l’autre : au-delà d’une valeur morale, c’était un besoin logistique dont elles ne pourraient pas se passer. « Ecoutez-… on s’connait pas. Mais okay, si je sors, vous sortez aussi, c’est pas négociable. Et si on doit retomber sur l’autre type, j’ferai c’que j’peux pour pas le tuer… mais faut aussi se préparer au fait que s’il nous met en danger, faudra peut-être en arriver là. » et indéniablement, il en avait les moyens, de les mettre encore plus en danger. « On va pas s’mettre à parler de confiance… mais on a un deal, okay ? Y’a rien qui vaut le coup de crever là-dedans… » elle n’avait pas de collègue, et travaillait seule, comme une sauvage sans attache – mais elle n’en était pas encore à devenir une meurtrière de sang-froid qui n’faisait pas de distinction entre les humains et les dégénérés. Cette fille, elle semblait surtout être au mauvais endroit, au mauvais moment. Rien d’autre, et si elles n’se mettaient pas des bâtons dans les roues, autant qu’elles s’aident. Ça semblait logique ; de ces logiques froides et impérieuses, obligatoires, instinctives, qui marchaient si bien avec Nissa.
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