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| ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) | |
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| Sujet: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Sam 12 Mar 2016 - 6:17 | |
| was fist fighting a sandstorm, now i ain't boxing anymore, i'm letting go and it's beautiful, fist fighting a sandstorm, fist fighting a sandstorm, is a losing battle
the great shipwreck of life ≈ ≈ ≈ Aldrich avait grand besoin de se changer les idées. Les dernières semaines avaient été particulièrement éprouvantes, avec les élections. Et au moment où il avait cru que c’était terminé, au moment où Isolde prononçait son discours – cette explosion, qui avait profondément secoué la ville. Aldrich n’avait pas été présent ce jour-là. Il était resté au GQ, pour s’occuper de certains détails, et regardait le feed à la télévision quand tout avait soudainement coupé. Paniqué, il avait ensuite appris pour l’explosion, et pour tous les morts, et tous les blessés. Une journée éprouvante qui avait grandement joué sur ses nerfs déjà à vif après cette longue période éreintante d’élections – maintenant que le pansement avait été arraché, il restait à vivre avec les conséquences, et à se préparer pour l’avenir. Depuis peu devenu accro au travail, Aldrich s’était pourtant levé ce matin là avec un grand désir de faire tout sauf travailler. Il avait mal dormi, son esprit torturé par les images de cette explosion, et par les cauchemars qui ponctuaient ses nuits depuis des années. Après une longue douche brûlante, Aldrich enfila un vieux jeans et une chemise tâchée d’huile, et prit le chemin du garage. La meilleure manière pour lui de se changer les idées était de se concentrer sur autre chose – n’importe quoi d’autre. Il salua ses collègues mais ne resta pas – il se dirigea plutôt vers l’espace qu’occupait la voiture qu’il tentait de restaurer depuis son arrivée à Radcliff. C’était une vieille Mustang 1968, d’un vert émeraude éclatant. Enfin, c’était comme ça qu’il l’imaginait – pour l’instant, la voiture était un tas de rouille et de pièces à moitié montées – mais son projet avançait, tranquillement, doucement. C’était un projet qui lui tenait à coeur et qui lui permettait de s’évader, mais il l’avait légèrement mise de côté pour les élections ces derniers temps. Souriant malgré lui, Aldrich se mit au travail, et passa la plupart de la matinée sous la voiture, réparant, soudant, nettoyant. Il vit à peine les heures passées, et il fallut qu’un de ses collègues lui fasse signe pour qu’il revienne à la réalité. Il partagea un sandwich avec les autres, les écoutant d’une oreille blaguer sur des histoires de conquêtes. Rapidement il retourna à son travail, puis vers deux heures, il réalisa qu’il lui manquait quelques pièces essentielles, plutôt faciles à trouver mais qu’il n’avait pas à ce garage conventionnel-ci – mais Aldrich savait parfaitement où les trouver. Il passa un coup de fil au garage d’Altaïr – ce dernier lui dit que les pièces seraient là pour lui dans une heure. Aldrich occupa donc son temps en polissant une partie du moteur, puis vers trois heures moins quinze, alla se laver les mains et se dirigea vers le garage d’Altaïr. La journée était fraîche, mais ensoleillée – les rues, plutôt désertes. Personne ne sortait beaucoup ces derniers jours, même avec la levée du couvre-feu et de la quarantaine. Aldrich décida de marcher jusqu’au garage, étant donné la belle température – et puis, ce n’était pas comme si Radcliff était une très grande ville.
Il arriva au quartier sud quelques minutes après trois heures, et entra dans le garage d’un pas nonchalant, un vieux linge dans sa poche, sa chemise tâchée d’huile. Il se dirigea vers le bureau où devait l’attendre les pièces - toutefois, à sa grande surprise, ce n’était pas Altaïr qui l’attendait derrière le comptoir, mais plutôt une jeune femme à la chevelure dorée qu’il reconnut aussitôt. Le coeur d’Aldrich sembla s’arrêter avant de reprendre un rythme effréné à la vue du visage familier de sa fille. Sa fille – Elspeth. Que faisait-elle là ? Aldrich resta un moment indécis, à quelques mètres du comptoir, incertain de comment réagir. Elle ne l’avait toujours pas vu, le regard plongé sur le bureau devant elle. Aldrich ne put détacher son regard d’elle – elle ressemblait tellement à sa mère. Une tonne d’émotions contradictoires le frappèrent de plein fouet. Il avait envie de la serrer dans ses bras, et en même temps de la confronter. Sa Elspeth, sa petite fille, qui refusait toujours de lui parler. Comment réagirait-elle ne le voyant là ? Puis Aldrich pensa, peu importe. Il voulait la voir. Maintenant qu’il l’avait devant lui, il ne pouvait pas juste s’en aller. Faire une telle chose serait tout simplement impossible. Il se surprit à sourire, en la voyant tellement concentrée, ses cheveux retombant devant son visage. Elle semblait calme, sereine. Son visage était détendu, et il n’y avait aucune colère, aucune tristesse dans ses traits – pas comme quand il essayait de lui parler. Peu importe – il avait besoin de lui parler. Entendre sa voix. Peut-être cette fois l’écouterait-elle. Peut-être – il devait essayer. Il ne pouvait pas laisser tomber. Jamais il ne laisserait tomber – il ne serait plus jamais ce fantôme avec lequel elle avait du grandir. Il voulait tellement être un père à nouveau pour elle – si seulement elle pouvait le laisser le devenir…
Puis soudainement, les yeux d’Elspeth se levèrent vers lui. Leurs regards s’accrochèrent l’un à l’autre, et Aldrich termina de s’approcher du comptoir. Il lui sourit maladroitement, mais sincèrement – un sourire rempli de tendresse, de regrets, de maladresse. Il devait rester calme, et ne pas sombrer dans l'émotion, ou dans la colère - il devait regagner sa confiance, et pour cela, il devait rester calme. Lui montrer qu'elle pouvait lui faire confiance à nouveau. Qu'il était pour l'aider, et non pas pour lui nuire. Qu'il avait changé. “Elspeth, je…” Il hésita. “Je suis content de te voir.” Il était incapable de détacher son regard d’elle – sa fille, sa petite fille. Tous les souvenirs rattachés à elle lui revenait en tête comme une vague. Il se racla la gorge, et désigna les alentours. “Je ne savais pas que tu travaillais ici.” C'était bien pathétique, comme début de conversation, mais Aldrich était pris au dépourvu. Et il comptait bien ne pas la laisser filer cette fois.
Dernière édition par Aldrich Fitzgerald le Sam 26 Mar 2016 - 17:21, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Sam 12 Mar 2016 - 17:24 | |
| -aldrich & elspeth- the great shipwreck of life Dire qu’Elspeth avait bien vécu les derniers événements était faux. Elle les avait même plutôt mal vécus mais, comme pour tout, elle s’était occupée l’esprit, avait trouvé le moyen de ne pas y penser, d’être en paix, relativement. Elle n’avait pas pu empêcher les cauchemars de revenir, toujours le même foutu cauchemar, revoyant le visage de sa mère, celui de son père, ces saloperies de couloirs blancs. C’était couru d’avance et ça l’énervait. L’hôpital, elle n’y avait pourtant fait qu’un court passage et si Altaïr n’avait pas souscrit une assurance pour ses employés... elle ne préférait même pas y penser. Ils avaient remis sa jambe en état, la plâtrant allègrement, immobilisant sa jambe pour elle ne savait combien de temps. Contrariée, elle l’était. Son travail était devenu plus compliqué et elle était considérablement ralentie. Son boss n’avait pas été ravi de la voir se pointer très tôt au boulot après tout ça, trop. Hors, elle avait besoin de s’occuper, de faire quelque chose de ses dix doigts et être enfermée chez elle n’était pas envisageable, elle serait devenue dingue. Alors, il l’avait laissé faire parce qu’ils étaient aussi têtu l’un que l’autre, lui interdisant tout bonnement le garage. Elle ne s’occupait que des tâches administratives et des stocks et encore, elle n’avait pas non plus l’autorisation d’y mettre les pieds s’il s’agissait de grosses pièces. Elle n’avait jamais franchement compris pourquoi il ne l’avait pas viré. On ne pouvait pas dire qu’elle était toujours facile et même si elle faisait bien son boulot et qu’elle voulait prouver qu’elle était capable de faire tout ce qu’il lui demanderait, ça n’aurait pas dû suffire. Hors, ça suffisait et malgré quelques engueulades -jamais concernant le travail en plus-, tout se passait bien. Elle adorait son job et Altaïr semblait... veiller sur elle sans jamais être véritablement sur son dos. C’était vraiment très bizarre pour elle mais, ça lui faisait du bien même si elle ne savait pas encore trop comment elle se sentait par rapport à cette attention dont elle n’avait pas l’habitude. En ce moment, puisqu’elle ne pouvait pas vraiment livrer les journaux, elle arrivait bien plus tôt au garage pour traiter le courrier, le trier, préparer les envois, ce genre de choses. Bref, toute la paperasse que détestait souverainement son boss. Elle, elle s’en fichait allègrement tant qu’elle avait du travail à faire. Elle se farcissait tout le boulot dont personne ne voulait mais, il avait été rapidement clair pour tout le monde qu’il ne fallait pas non plus la prendre pour une imbécile et en profiter. Elle se souvenait encore du jour où Altaïr avait fait récurer les vestiaires par les mécanos qui avaient poussé leur chance un peu trop loin. Bref, c’était chacun son taf sans compliqué celui des autres et ça lui allait très bien, tout comme c’était à présent clair pour tout le monde. C’est précisément le nez dans les papiers qu’elle était quand un client arriva. Concentrée à cause d’un problème -soit disant- de facturations, elle scrutait le devis et tout ce qui avait été fait sur la moto pour s’assurer qu’ils n’avaient pas bourder et que c’était bien le client qui tentait de les enfler. Bonne chance à lui, il allait entendre parler du pays. Quand elle releva enfin la tête pour demander à la personne en face du bureau ce qu’elle voulait, elle resta interdite un moment, toute expression ayant déserté son visage. La bouche sèche, elle continua à regarder cet homme à qui elle en voulait à mort, à qui elle ne savait pas quoi dire, cet homme qu’elle voulait fuir par dessus tout même si elle était soulagée au-delà des mots qu’il aille bien. Il souriait, elle non, elle ne savait toujours pas quoi faire, toujours pas quoi lui dire et elle sentait déjà ses nerfs la rappeler à l’ordre et son cerveau en faire autant. Elle était au boulot, son boss l’avait prévenu qu’un homme viendrait chercher une pièce de Mustang qu’elle avait d’ailleurs mis deux bonnes heures à trouver. Il faudrait qu’elle s’occupe des stocks quand elle pourrait de nouveau rester debout plus d’une demi-heure. Son père était content de la voir... Elle lutta un moment et inspira. Contrite, elle devait reconnaître qu’elle aussi. Soulagée surtout mais, elle n’oubliait rien, c’était impossible qu’elle oublie tout juste parce qu’elle était contente de savoir qu’il n’avait rien, même après des jours à s’angoisser pour lui. - « Je... suis contente de voir que tu n’as rien. » Son cœur ne cessait de battre à cent à l’heure, angoissée par cette rencontre impromptue sans pouvoir la fuir, sans pouvoir l’envoyer balader. Elle inspira à nouveau et tenta d’être un minimum professionnelle. « Et ben si, comme tu peux le voir. Une pièce de Mustang de soixante-huit c’est ça ? » Est-ce qu’Altaïr savait qu’Aldrich était son père ? Elle attrapa ses béquilles et se leva en faisant bien attention après avoir remis ses cheveux derrière ses oreilles, cheveux qui avaient caché de nombreuses éraflures qui était en train de disparaître et auxquelles elle ne faisait même plus attention. Au tout début quand elle avait eu les béquilles, les choses avaient été un peu périlleuses et il y avait eu quelques ratés et... quelques chutes plus ou moins contrôlées. Elle n’irait pas jusqu’à faire la course avec mais, ça allait nettement mieux à présent qu’elle avait compris comment les utiliser et, à l’occasion, frapper avec. Gentiment bien sûr. - « C’est par là. Suis-moi. »Professionnelle... trop concentrée sur sa tâche, elle loupa totalement le visage de son père changer du tout au tout.
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Sam 26 Mar 2016 - 17:20 | |
| was fist fighting a sandstorm, now i ain't boxing anymore, i'm letting go and it's beautiful, fist fighting a sandstorm, fist fighting a sandstorm, is a losing battle
the great shipwreck of life ≈ ≈ ≈ C’était vraiment frappant à quel point Elspeth ressemblait à sa mère. À chaque fois qu’Aldrich posait les yeux sur sa fille, grande à présent, il voyait le reflet de Margaret. Elles étaient tellement semblables – physiquement, oui, certes. Mais elles possédaient également la même force de caractère, la même douceur. Quand Elspeth était là, c’était comme si Margaret vivait à nouveau, comme si elle était à nouveau là, avec eux, et qu’ils redevenaient une famille. La belle Margaret – Aldrich en était tombé amoureux sur le champ. Ses longs cheveux dorés, ses yeux verts brillant sous le soleil. Elle était apparue soudainement, sans avertissement, et avait fait tressaillir le jeune Aldrich, qui s’était auparavant fait une promesse de ne plus s’attacher à personne, de ne plus aimer personne. Il était parti de chez lui, avait laissé sa famille derrière pour ne pas leur faire du mal. Il avait voulu s’isoler du reste du monde, et devenir un simple soldat anonyme. C’était ce qu’il était venu faire au Texas, mais Margaret avait contré tous ses plans. Comment ne pas faire une exception pour elle ? Surtout qu’elle le regardait tellement gentiment, avec tellement de tendresse – on ne l’avait jamais regardé comme ça auparavant. Il était tombé sous son charme – il en était tombé amoureux, comme ça, juste comme ça. L’exception à la règle, c’était elle. Elle l’avait complètement transformé. Le jeune homme qui était arrivé au Texas, solitaire et maussade – il avait disparu au contact de Margaret le rayon de soleil. Elle avait tellement de douceur en elle, mais également tellement de force. Il aimait le petit ton sarcastique qu’elle prenait parfois, et comment elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Comment elle prenait la place qui lui était due, comment elle était douée dans son travail. Elle était fière sans être vaniteuse, déterminée sans être cruelle. Aldrich n’avait jamais vraiment compris pourquoi elle l’avait choisi, lui – mais il en était reconnaissant à l’univers. Même si tout était terminé maintenant, même si de nombreuses années avaient passés en son absence, il se rappelait parfaitement d’elle, et chérissait tous les souvenirs qu’il avait d’elle. Il aimait tellement voir Elspeth parce qu’il voyait Margaret en elle, et Margaret lui manquait atrocement. Tous les jours, il pensait à elle, et il espérait bien que peu importe où elle pouvait se trouver, elle aussi songeait un peu à lui. Et qu’elle saurait lui pardonner. Elle devait savoir qu’il n’avait jamais voulu lui faire de mal. Jamais, au grand jamais. Il l’aimait. Il l’aimait tellement – pourquoi aurait-il voulu lui faire du mal ? Aldrich profita donc des quelques secondes qui passèrent avant que Elspeth ne remarque sa présence. Parce que c’était comme s’il retrouvait sa fille, alors qu’elle ne le regardait pas avec mépris. Il savait que ça viendrait – elle lui en voulait, il ne pouvait pas la blamer. Non, il n’avait fait que des erreurs avec Elspeth depuis la mort de Margaret, et il en était conscient. Mais il voulait se rattraper, il le voulait vraiment – il ferait les efforts. Il voulait le prouver à sa fille. Il devait le lui prouver. Et ça commencerait maintenant.
“Je… suis contente de voir que tu n’as rien.” Sa voix parvint aux oreilles d’Aldrich, et il ne put s’empêcher d’esquisser un faible sourire. Il adorait entendre cette voix – cette voix dont il avait suivi l’évolution, des premiers cris jusqu’à cette douce voix qu’il entendait à présent. Puis il s’attarda ce qu’elle venait de lui dire – l’explosion. Oui, bien sûr – comment avait-il pu oublier ? Son sourire s’effaça un peu – il n’avait pas été présent lors de cette explosion, il avait été occupé au QG. Elspeth avait-elle été là ? Comment avait-il pu être aussi stupide de ne pas penser à sa fille ? Décontenancé, il ne sut quoi répondre, et garda ses yeux rivés sur ceux de sa fille. “Et ben si, comme tu peux le voir. Une pièce de Mustang de soixante-huit, c’est ça ?” Il acquiesça, encore un peu stupéfait d’avoir été aussi inconscient. Puis tout le frappa – alors qu’Elspeth remit ses cheveux dorés derrière ses oreilles, il resta paralysé sur ses deux pieds. Sur son visage il vit les quelques coupures qui guérissaient lentement, et elle se leva difficilement pour attraper des béquilles. “C’est par là. Suis-moi.” Mais Aldrich ne bougea pas. Il fixait sa fille. Elspeth avait été dans l’explosion. Une sorte de rage noire s’empara de lui, contre lui-même et contre cet imbécile qui avait provoqué tout ce calvaire – déjà que ça avait été difficile de le calmer quand il avait appris l’incident. Aldrich était désemparé, il ne savait pas du tout quoi faire, ou quoi dire. Il passa une main nerveuse dans sa barbe de quelques jours, soudainement tellement conscient du fait qu’Elspeth était là, à Radcliff, au beau milieu de ce bordel, et qu’elle pouvait lui arriver du mal – qu’il lui était arrivé du mal. “Elspeth” dit-il, d’une voix calme mais autoritaire, tandis qu’il tenait de contenir sa colère et son désespoir. “Tu… tu étais…” Il prit une inspiration, tentant de trouver les bons mots à lui dire. Il ne les trouvait tout simplement pas. Il jura entre ses dents dans un sifflement. Il devait rester calme. “Je suis désolé.” Il secoua la tête. Elspeth avait été dans l’explosion, et il n’avait pas été là. Il n’avait pas été là, comme il n’avait pas été là ces dix dernières années. Il avait pensé qu’être à Radcliff changerait les choses. Mais rien n’avait changé. Encore une fois, il avait échoué. “J’aurais du être là.”
Il se rapprocha de sa fille, enlevant la distance entre eux pour mieux l’observer. À part sa jambe qui était visiblement cassé, elle avait quelques coupures au visage – rien d’extrêmement grave, mais ça suffisait à Aldrich. “Je veux que tu quittes Radcliff. Tout de suite.” Les mots tombèrent comme deux briques. “La quarantaine est levée, tu peux partir. Si tu veux pas que je vienne avec toi, bien. Mais je veux que tu quittes cette ville au plus vite. C’est trop dangereux. Regarde ce qui t’es arrivé.” Aldrich sentait sa propre agitation. Il était nerveux et en colère. Contre lui-même et contre le reste du monde.
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Dim 27 Mar 2016 - 18:19 | |
| -aldrich & elspeth- the great shipwreck of life Avec ce qui était arrivé, Elspeth s’était vraiment inquiétée pour son père et, si elle avait eu son numéro, elle n’aurait même très probablement appelé pour lui demander comment il allait sans pour autant ouvrir plus de dialogue. S’assurer qu’il allait bien ne voulait pas dire pour autant qu’elle était prête à parler, prête à lui pardonner. C’était même tout le contraire. Sa discussion avec Isolde l’avait certes fait réfléchir mais, ça n’avait pas apaisé pour autant sa rancœur, c’était même légèrement plus fort qu’avant. Après tout il avait fallu qu’elle s’enfuît, qu’elle l’ignore pour qu’il commence à réagir et tout ça pour quoi ? Pour s’occuper d’autres personnes qu’elle. C’était symptomatique de leur relation au fond et ça la faisait halluciner. Ce qui l’énervait véritablement, elle ne le savait même pas tant elle avait des choses à lui reprocher et elle ne savait même pas par où commencer. Elle était en colère contre lui pour un paquet de trucs et elle ne pouvait pas en parler à son travail, c’était hors de question. De donner en spectacle, ça n’était pas elle et ses problèmes avec son père ne regardait d’ailleurs qu’elle est personne d’autre. Fait très symptomatique de leur relation, les sourires qui s’évanouissaient aussi vite qu’ils étaient arrivés. Elle ne savait pas pourquoi il avait perdu son sourire et, elle ne voulait pas le savoir. Elle était au travail, pas chez elle. Elle se ferma donc, comme à sa bonne habitude quand quelque chose le concernait, préférant se focaliser sur ce qu’elle devait chercher. Si elle avait pu deviner que son père ne s’était même pas inquiété pour elle alors que son patron et son amie ainsi qu’un inconnu l’avait fait. Inutile de dire qu’elle l’aurait foutu dehors sans sa pièce de Mustang, boulot ou pas. Clopinant avec ses béquilles jusqu’à la réserve, elle s’arrêta, agacée, quand il l’appela. S’il voulait parler, ça n’était clairement pas le bon moment. Pas du tout. Elle haussa les sourcils et le dévisagea un moment, stupéfaite. Elle venait de se rendre compte que ça ne lui était même pas venu à l’esprit. Avec un sourire désabusé, narquois, elle le regarda sans même se donner la peine de gâcher sa déception et même sa colère. - « Même pas ça t’es venu à l’esprit pas vrai ? T’as pas changé au fond. C’est dingue que des gens puissent croire que t’es quelqu’un de bien. Mais vas-y, continue à te soucier des autres plus que de ta fille. T’es bien parti. »À quoi s’était-elle attendue au juste. Qu’Isolde ait raison ? Qu’il ait vraiment changé ? Elle n’y avait pas vraiment cru et elle avait eu bien raison vu ce qu’elle était en train d’entendre maintenant. Franchement désabusée par la situation, elle ne perdit pas son sourire narquois, un peu triste même si on savait regarder. Elle l’entraîna dans la réserve et ferma la porte pour que personne ne puisse les entendre et puis le lâcha. - « Ouais... c’est ça. Comme t’aurais dû être là les huit dernières années. On sait tous les deux quel père génial t’as été. J’attends plus rien de ta part depuis longtemps, ça a résolu pas mal de mes problèmes. »Ne pouvant pas franchement reculer assez vite sans risquer de se casser la gueule, elle le regarda bouche bée, totalement en train d’halluciner qu’il seulement lui dire, lui ordonner de partir de Radcliff. Même son petit sourire agacé, elle le laissa tomber. En rage, les doigts crispés sur ses béquilles, elle le regarda droit dans les yeux. - « T’es pas gonflé. T’as oublié que j’existais pendant des années et t’oses me dire quoi faire ? Tu rêves ! D’autres trucs presque plus grave me sont arrivés et t’as jamais rien capté. J’vais pas quitter la ville parce que t’as un sursaut d’instinct paternel vaguement bancal. J’ai une vie ici. Ma - Vie ! Des amis, de la famille autre que toi et eux se soucient de moi et de mon existence. Alors, ton injonction, tu vas t’asseoir dessus parce que je ne partirai pas. T’es peut-être mon père mais t’as largement perdu le droit de me dire quoi faire depuis longtemps. Paraît que des gens peuvent compter sur toi, va donc t’occuper d’eux, ils ont l’air foutrement plus importants que je ne le serai jamais. »Si elle était blessée ? En colère ? Triste ? Rancunière ? Jalouse ? Totalement. Elle l’était et elle l’assumait parfaitement. Mais, elle en avait parfaitement le droit. Elle se serait bien laissé aller à pleurer mais, elle ne céderait certainement pas devant lui. Elle n’avait pas besoin de sa pitié, de son attention forcée. Qu’il retourne donc à sa vie et qu’il la laisse tranquille. Elle savait sur qui comptait et c’était vraiment pas glorieux pour lui.
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Mar 26 Avr 2016 - 23:49 | |
| was fist fighting a sandstorm, now i ain't boxing anymore, i'm letting go and it's beautiful, fist fighting a sandstorm, fist fighting a sandstorm, is a losing battle
the great shipwreck of life ≈ ≈ ≈ Oui, il aurait du être là. Si une phrase résumait bien la situation entre le père et la fille, c’était bien celle-là. Il aurait du être là. Car même si Aldrich avait été physiquement présent pour Elspeth pendant toute sa vie, il ne l’avait pas toujours été mentalement ou émotionnellement. Tout s’était tellement bien déroulé pendant les premières années de sa vie, leur petite famille était idéale, parfaite. Rien au monde ne semblait pouvoir détruire leur bonheur. Mais il y avait bien quelque chose qui l’avait fait, et ce quelque chose, c’était lui – il avait détruit leur bonheur. Et ça le hanterait jusqu’à la fin de ses jours, il en était bien conscient. Mais il n’avait pas voulu jeter son dévolu sur Elspeth en lui transmettant sa souffrance, sa tristesse, sa colère. Il avait voulu la protéger de tout ça, la garder belle et innocente, heureuse et souriante. Et donc il avait choisi de la garder à distance, afin qu’elle ne puisse pas recevoir toute la douleur qu’il ressentait. Il avait vraiment pensé qu’en l’éloignant de cette manière, il pourrait la protéger. Visiblement, il avait eu horriblement tort. Peut-être aurait-il du la garder près de lui – mais en même temps, il ne pouvait pas s’imaginer montrer à sa fille à quel point il avait souffert pendant toutes ces années sur la route, à fuir ce qu’il avait fait. Non, malgré tout, il voulait la protéger contre tout et c’était la manière qu’il avait trouvé. Bien qu’au final, ça ne lui avait peut-être fait que plus de mal. Mais Aldrich refusait de croire ça – il préférait bien qu’elle porte sa colère sur lui plutôt que sur le reste du monde. Si elle devait blâmer quelqu’un, au moins sa tristesse serait concentrée, et elle pourrait continuer à vivre tout de même. Mais il avait eu tort, il le savait à présent. Il aurait du être là pour elle, pour la consoler après cet événement traumatique. Il aurait du la serrer dans ses bras plus souvent, lui dire qu’il l’aimait plus souvent. Lui montrer qu’il était là pour elle, entièrement, complètement. Qu’elle n’ait pas eu une ombre pour un père pendant toutes ces années. Il avait changé, il avait vraiment changé. Maintenant qu’il n’avait plus ces voix dans sa tête, il se sentait plus léger, plus libre. Il était dans un état correct, maintenant. Il n’était plus en colère, il était prêt à vivre. Et à être là pour sa fille. Mais elle ne voulait pas de lui – et il ne pouvait pas la blâmer. Encore une fois, il avait manqué à son rôle de père. Une énième fois où il aurait du être là pour elle, où il aurait du y penser. Il n’arrivait pas à croire que l’idée ne lui ait pas traversé l’esprit, qu’elle ait été là lors de l’explosion – il la croyait tellement en sécurité. Il avait eu tort. Encore une fois. C’était à en devenir complètement fou.
Son visage avait changé. Elle le regardait maintenant avec colère, avec désapprobation. Ses yeux lui disaient tout – tu n’y a même pas pensé. Aldrich reçut son regard sans sourciller – il le méritait, après tout. Ses paroles lui mirent la puce à l’oreille. Des gens ? De qui parlait-elle ? Avait-elle parlé à Léda, à Isolde même, peut-être ? L’idée qu’elle ait pu le faire secoua grandement Aldrich. Il s’était construit un monde lui aussi, à Radcliff. Un monde dont Elspeth n’avait pas fait partie jusqu’à maintenant, parce qu’elle ne voulait pas en être. Mais maintenant que c’était peut-être le cas… Il se laissa entraîner dans la petite réserve, l’esprit bourdonnant, la culpabilité rendant ses pas lourds, sa tête encore plus lourde. « Ouais… c’est ça. Comme t’aurais dû être là les huit dernières années. On sait tous les deux quel père génial t’as été. J’attends plus rien de ta part depuis longtemps, ça a résolu pas mal de mes problèmes. » Il continuait de regarder sa fille, absorbant toute la colère et la déception dans ses yeux. Il ne trouvait rien à dire – que pouvait-il dire ? Peut-être que leur situation était maintenant irréversible. Avaient-ils franchis le point de non-retour ? Était-ce inutile qu’il essaie de regagner la confiance de sa fille ? Non. Ça, il refusait de le croire. Il savait qu’il n’avait aucun droit de lui demander de quitter Radcliff, surtout qu’elle semblait s’être construit une vie ici. Après tout, elle avait un job. Elle devait avoir des amis, des loisirs. Elle semblait bien, si on ne comptait pas les éraflures sur sa peau et sa jambe en mauvais état. Elle avait semblé paisible, avant que ses yeux ne tombent sur lui. Peut-être devrait-il la laisser tranquille. Sortir de sa vie pour de bon, et la laisser s’envoler. Mais non. Il ne pouvait pas se résoudre à faire cela. Elle était sa fille. Sa petite fille. Jamais ça non plus, il ne pourra le faire. Il laissa Elspeth parler, tandis qu’elle se vidait le coeur devant lui. Les mots leur heurtait comme des centaines de lames de rasoirs. « T’es peut-être mon père mais t’as largement perdu le droit de me dire quoi faire depuis longtemps. Paraît que des gens peuvent compter sur toi, va donc t’occuper d’eux, ils ont l’air foutrement plus importants que je ne le serai jamais. » Il secoua la tête, se massant les tempes d’un air fatigué. « Elspeth, calme-toi, d’accord ? Je sais que tu es en colère contre moi et t’as parfaitement le droit de l’être, mais t’as pas le droit de me dire que je me soucie pas de toi ! » Son ton avait légèrement monté. Il prit une inspiration, tentant de se calmer. Il ne voulait pas lui crier dessus. Il voulait juste lui parler – si déjà elle acceptait de lui parler, même si ce n’était que pour l’engueuler, c’était déjà un pas en avant.
Il soupira, levant les deux mains en signe d’abandon. « T’as raison. J’ai pas le droit de te demander de partir. J’ai parlé sans réfléchir. » Il gardait son regard sur elle – ses cheveux blonds, ses yeux bleus. Elle ressemblait tellement à sa mère, encore plus quand elle était en colère. C’était comme revenir dans le passé. « Je veux juste… Je m’inquiètes pour toi. Je sais que tu penses le contraire, mais c’est vrai. T’es ma fille, et même si j’ai pas été un bon père pour toi, ça ne changera jamais. » Il recula doucement, s’accoudant à la porte de la petite remise. Soudainement, il entendit le son d’une petite cloche à l’extérieur – un client attendait. Il se rappela qu’il l’avait dérangé en plein travail. « Je sais que tu m’en veux. Mais s’il te plaît, est-ce qu’on pourrait juste parler ? J’pense que j’te dois beaucoup d’explications, et… C’est pas trop l’endroit pour le faire. »
- Spoiler:
hj: désolé pour le retard, et pour le rp pourri
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Dim 8 Mai 2016 - 16:16 | |
| -aldrich & elspeth- the great shipwreck of life Elspeth aimait son père et c’était le nœud du problème d’ailleurs. Elle était furieuse, elle était déçue, elle lui en voulait mais, elle l’aimait. C’était un cocktail explosif parce qu’au fond, elle avait besoin de lui et elle refusait tout simplement de le reconnaître parce que pour ça, elle devait le pardonner et elle n’était pas prête à le faire. Loin de là. Pendant des années, elle s’était sentie seule, abandonnée, n’ayant vécu qu’une brève accalmie grâce à Léda. Jusqu’à ce qu’elle les mette dehors. Un autre problème, une autre personne à qui elle en voulait. Mais là, c’était son père qu’elle avait devant elle. Il n’avait plus le même regard, ça, elle ne pouvait pas le rater. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir qu’il avait changé mais, c’était trop dur de juste tout effacer en claquant des doigts. Elle avait souffert et elle voulait qu’il s’en rende compte. Il n’avait été qu’un fantôme et elle avait été livrée à elle-même, il fallait qu’il comprenne ça. Le plus blessant au fond, c’était qu’il n’avait même pas pensé un seul instant à elle quand la plupart des gens avaient eu peur pour leurs proches. Tellement représentatif des dernières années qu’ils avaient passées ensemble. Ça n’aurait même pas dû la surprendre pourtant. Elle aurait dû s’en douter. Oh, bien sûr, sa jalousie était mal placée, quelque part, Els le savait. Elle lui avait claqué la porte au nez et c’était normal qu’il construise sa vie sans elle, elle l’avait fait elle non ? Non. En fait non. Elle ne l’avait pas fait. Elle avait fui pour se construire, apprendre à vivre et pas à fuir et elle ne vivait pas. Elle ne laissait presque personne s’approcher, elle ne se confiait à personne. Parce que c’était trop dur, parce que ça impliquait d’être vulnérable mais surtout, ça voulait dire qu’elle le mettait lui aussi en danger d’une certaine façon. Elle ne se rendait même pas compte qu’au fond, elle ne laissait aucune chance, à personne parce qu’elle partait du principe qu’elle finirait par être abandonnée. Encore. Qu’on lui tournerait le dos. Dans la réserve, en face de lui, elle pouvait se laisser au moins aller à la colère, à la rancune, juste un peu pour ne pas que ses collègues entendent quoi que ce soit. Ça n’était pas le moment. Hors de question qu’ils apprennent quoi que ce soit juste parce qu’elle était incapable de se maîtriser. Mais, accepter de quitter Radcliff ? Il pouvait toujours courir. Elle ne laissait peut-être personne approcher mais, elle essayait quand même de croire, de garder l’espoir qu’elle pouvait tisser de vrais liens. Russell, Jai, Aspen et même cet abruti de Marius. Elle tenait à eux même si elle craignait toujours que ces liens disparaissent. Non, il n’avait pas le droit de lui dire ça. Ah non ? Elle n’avait pas le droit de lui dire qu’il ne se souciait pas d’elle ? C’était pourtant vrai, à ses yeux du moins. La colère était l’emportement étaient décidément deux choses qui les caractérisaient. Ils se ressemblaient bien plus qu’elle n’était disposée à le croire. - « Mais bien sûr, tu te soucies vraiment beaucoup de moi… »Elle détourna le regard, amère. Mais, il s’excusait… et ça, c’était une première. À ses yeux du moins. Il acceptait de s’être planté ? D’accord. De toute façon, ça n’était pas comme si elle aurait fait ce qu’il avait voulu. Radcliff, c’était chez elle maintenant. Elle coinça l’ongle de son pouce entre ses dents, pas vraiment pour le ronger mais, juste pour contrôler son anxiété et son colère. Elle le faisait déjà quand elle était petite. Un tic qu’elle avait copié de sa mère. - « Ouais… admettons. »C’était de la mauvaise foi à l’état pur mais, elle avait envie de croire qu’effectivement, il s’inquiétait quand même un peu pour elle. Un peu. Il lui en faudrait plus pour croire qu’il était réellement inquiet pour elle alors qu’il n’avait jamais fait attention à elle depuis la mort de sa mère. Elle n’était pas prête un seul instant à le pardonner, il y avait trop à pardonner et elle n’était pas encore prête pour ça. - « Evidemment que je t’en veux ! Comme si c’était surprenant ! » Elle croisa les bras, s’empêchant de continuer et surtout de crier. Il avait raison, ça n’était vraiment pas l’endroit pour le faire. « T’as raison. C’est ni le lieu, ni le moment. » Mais où ? Où est-ce qu’ils pourraient bien discuter ? Chez elle ? Elle n’était pas sûre de le vouloir. Chez lui ? Pareil. Dehors ? Encore moins. Elle serra les poings, les bras toujours croisés et réfléchit à toute vitesse. « Ok… Ce soir, chez moi. »Ça ne l’enchantait pas mais, elle n’avait pas trop le choix. Avec son plâtre, Elspeth n’avait aucune envie de traverser la ville et au moins, elle aurait un motif légitime pour le mettre à la porte puisque c’était son appartement à elle. - « J’te préviens, t’avises même pas d’essayer de me dire quoi faire ou comment mener ma vie. Tu veux parler ? On va parler. »
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Lun 13 Juin 2016 - 18:59 | |
| was fist fighting a sandstorm, now i ain't boxing anymore, i'm letting go and it's beautiful, fist fighting a sandstorm, fist fighting a sandstorm, is a losing battle
the great shipwreck of life ≈ ≈ ≈ Aldrich avait l’impression d’avoir eu à dire au revoir à tout le monde au cours de sa vie. Son histoire avait été une succession d’adieux, soudains ou non, douloureux ou non. Parfois c’était lui qui prenait la décision de partir, parfois c’était la vie qui décidait. Il était parti de chez lui, adolescent, laissant derrière une famille entière qui, probablement, l’aimait vraiment. Mais lui ne s’était jamais senti à sa place avec eux. Il était trop instable, comme une bombe atomique menaçant d’exploser. Et il ne voulait pas que ses parents, Russell et Sarah se retrouve dans les dommages collatéraux. Cet adieu là, il ne le regrettait pas, jamais il ne le pourrait – simplement parce que c’était ce qui lui avait permis de rencontrer sa femme. Après Elspeth, c’était la plus belle chose qui lui soit jamais arrivé, de poser ses yeux sur cette silhouette et de se laisser tomber en amour avec elle. Comme ça avait été merveilleux, de goûter un peu au bonheur et de se laisser aller. D’être vulnérable un petit peu, de faire confiance, de se laisser guider par le destin, sans vouloir tout contrôler… Avec elle, Aldrich avait cessé d’avoir peur de lui-même et des autres, et avait appris à aimer les petites choses de la vie. Et puis leur petite fille était née, et c’était la culmination de tout, et à ces instants là Aldrich s’en était voulu de s’être tellement méfié de la vie. Il était si heureux qu’il avait presque eu envie de reprendre contact avec sa famille, et de revoir le petit Russell, et de serrer Sarah dans ses bras à nouveau… Jusqu’à l’accident. Un autre adieu, déchirant et douloureux cette fois. Un adieu qui avait fini pour de bon de creuser le trou dans sa poitrine, le renvoyant dans sa léthargie, le renvoyant dans la noirceur. Fini les sourires et l’espoir, il ne restait plus que la douleur et la haine. Comme il se détestait. Il se détestait encore aujourd’hui, d’ailleurs, pour ce qu’il avait fait. Car même s’il se faisait violence pour ne pas y penser, Aldrich était plus que conscient qu’il était celui qui avait causé la mort de sa femme. Il l’avait poussé – ce n’était pas la vie ou le destin qui l’avait arraché à lui, mais bien lui-même. Il l’avait perdu et il l’avait enlevé à Elspeth. C’était une chose qu’il ne pourrait jamais se pardonner, et il l’avait aujourd’hui accepté.
Sa vaccination l’avait libéré du poids qui l’avait écrasé toutes ces années, lui donnant une soudaine clarté vis-à-vis sa vie qu’il n’avait jamais eu auparavant. Et il avait réalisé à quel point il avait été horrible envers sa fille, à quel point il n’avait fait que lui faire du mal en croyant lui laisser l’espace dont elle avait besoin. Il avait été égoïste, horriblement égoïste et rien de ce qu’il pourrait dire n’allait redonner à sa fille les années qu’il lui avait volé, sur la route constamment, à errer comme des enveloppes vides, sans but et sans âme. Non, rien ne pourrait pardonner ça, ou rattraper le temps perdu, il fallait tout simplement aller de l’avant maintenant. Aldrich ne cessait de trébucher – comme si ses pas n’étaient pas encore tout à fait assurés. Mais il apprenait à marcher, droit et fier, et un jour, il serait l’homme qu’il aurait toujours du être. Il voulait le croire, du moins. Ça l’embêtait et ça le soulageait qu’Elspeth soit si dure avec lui – parce que personne n’aimait se faire mettre ses torts en pleine figure, mais il y avait quand même un dialogue et c’était déjà un pas en avant. Il voulait tellement lui montrer qu’il était là pour elle à présent, qu’il voulait faire les efforts, qu’il le voulait vraiment. C’était terriblement difficile, parce qu’il avait encore une fois fait une connerie, mais il ne perdait pas espoir – il ne pouvait pas perdre espoir. Elspeth était beaucoup trop importante. Elle se rongeait le pouce, comme sa mère le faisait toujours autrefois. Un autre voyage dans le passé, à une époque où tout était plus simple. Aldrich songea à ce qu’elle penserait si elles les voyait, comme ça, tendus et brisés par le chagrin et les erreurs. Il secoua la tête – il ne fallait pas qu’il pense à ça. Il devait se concentrer sur Elspeth – elle était là, devant lui. Margaret était partie depuis bien longtemps maintenant. Elspeth, elle, était toujours là, et il devait réussir à l’atteindre.
« Évidemment que je t’en veux ! Comme si c’était surprenant ! » Il garda ses yeux bien fixés sur elle, espérant qu’elle accepte de lui parler. Juste quelques minutes avec elle, pour lui expliquer… Lui expliquer quoi, en fait ? Il ne le savait même pas encore. Mais il essayerait, vraiment. « T’as raison. C’est ni le lieu, ni le moment. » Il acquiesça, doucement, la laissant prendre sa décision. Du temps, de la distance, de l’espace. « Ok… Ce soir, chez moi. » Aldrich ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire de victoire, qu’il dissimula aussitôt pour ne pas la brusquer. Mais son coeur bondissait dans sa poitrine. Enfin, elle acceptait de lui parler. C’était sa plus grande victoire depuis son arrivée à Radcliff. « J’te préviens, t’avises même pas d’essayer de me dire quoi faire ou comment mener ma vie. Tu veux parler ? On va parler. » Aldrich acquiesça à nouveau, posant des yeux tendres sur sa fille. « D’accord. J’te jure que j’le ferai pas. » Il fit un petit pas en avant – il avait envie de la serrer dans ses bras, sa petite fille. Mais ce n’était sans doute pas une bonne idée, et il n’avait guère envie de réduire à néant tout le travail qui venait de se faire. Il posa donc simplement une main sur son épaule, et lui sourit doucement. « Merci. Je serai là ce soir. » Il serra légèrement l'épaule, puis s'éloigna, sans un autre mot, déjà impatient que le soleil se couche, oubliant complètement la pièce qu'il était venu chercher. Ça n'avait plus d'importance maintenant.
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Mer 22 Juin 2016 - 21:32 | |
| -aldrich & elspeth- the great shipwreck of life Son père essayait, il essayait vraiment, mais ça n’était pas assez, pas avec ce qu’il avait dit. Ça aurait pu mieux se passer, c’était certain. Ça aurait même dû mieux se passer. Entre elle qui n’était pas de la meilleure des humeurs et lui qui avait eu des paroles malheureuses, ça n’avait pas pu bien se passer pourtant. Alors Elspeth ne pouvait qu’être amère, agressive avec lui, parce qu’il y avait un long chemin à parcourir. Huit ans à réparer si elle le laissait faire, mais elle n’était pas sûre de le vouloir. Était-elle prête ? Non. Si elle devait donner une réponse à cette question maintenant, elle n’était pas prête du tout à le laisser revenir dans sa vie. Si elle discutait maintenant avec lui, c’était parce qu’elle y était contrainte et forcée. Seulement, elle ne pouvait pas laisser la situation s’éterniser. Elle était sur son lieu de travail, où ses collègues et son boss pouvaient les entendre et elle n’avait aucune envie qu’ils mettent leur nez là-dedans, qu’ils sachent. Ça ne les regardait pas, ça n’était certainement pas leurs oignons et elle n’avait aucune envie de discuter avec eux de ce qui était en train de se passer. Alors, elle avait craqué, elle lui avait donné satisfaction, parce que dans l’immédiat, elle voulait s’en débarrasser. Elle ne faisait que reporter le problème à plus tard. Mais au moins, elle maîtrisait le lieu dans lequel ils allaient se voir. On ne pouvait pas dire qu’elle était ravie par cette proposition qu’elle avait elle-même faite, mais il le fallait. Els le vit son sourire furtif, elle vit aussi le mouvement et heureusement, il se retint, dans les deux cas. Elle aurait sans aucun doute très mal réagi, trop en colère même si c’était disproportionné. Quand il posa sa main sur son épaule, elle ne bougea pas, ce simple geste de la part de son père était étrange, lui qui n’avait eu ni un regard, ni même un geste envers elle pendant huit ans ou alors si peu qu’elle n’arrivait même pas à s’en souvenir. Elspeth le laissa filer et se laissa surtout du temps pour sortir de la réserve. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle termine cette journée de boulot avec un minimum de calme. Ce soir, elle ne savait pas du tout comment ça se passerait. Et le soir arriva bien trop vite à son goût. Vraiment trop vite. Son repas, elle l’avait pris sur le pouce, comme toujours, sauf qu’elle n’en avait pas senti le goût. Non pas que ce soit le repas du siècle, ça n’était jamais le cas. Elle ne pouvait même pas se doucher correctement à cause de son plâtre pour dire de se calmer. Aussi, quand son père frappa à la porte, elle était encore et toujours une boule de nerfs, un véritable diable à ressort. Il fallait vraiment qu’elle trouve un moyen de gérer sa colère ou ça allait finir par la bouffer et la seule personne qui lui venait à l’esprit pour l’instant, elle ne pouvait pas lui demander ça, pas alors qu’elle luttait contre elle-même. Inspirant profondément avant d’aller ouvrir, Elspeth finit par laisser entrer son père, s’effaçant pour lui laisser la place. Elle lui désigna le canapé et une chaise avant de refermer la porte en retenant un soupire. Plus moyen de reculer maintenant. Bon sang, elle n’était pas prête, pas prête du tout à faire face à son père. Elle n’avait aucune excuse pour fuir, elle était chez elle et elle l’avait invité. Elle ne savait pas du tout comment gérer ça. - « Installe-toi où tu veux. »Ça n’était pas bien grand chez elle, pas vraiment joli non plus. En vérité, c’était presque équivalent aux pires des endroits où ils avaient logé. Cela dit, c’était calme et le loyer n’était pas si élevé. Elle se débrouillait comme elle pouvait et elle espérait qu’il aurait la présence d’esprit de se taire à ce sujet. - « Tu veux un truc à boire ? J’ai de l’eau, du soda, du jus de fruit… »Rien d’autre, pas de bière surtout. Elle n’avait pas l’âge et en règle générale, l’alcool, elle n’y touchait jamais seule. Il y avait bien la bouteille de Finn dans un placard, mais c’était précisément son alcool à lui. Essayer de faire ingurgiter de l’eau à Finn quand ils bossaient ensemble, c’était comme demander à Alta de se couper les cheveux, peine perdue. Jai la lui avait refilée pour le tenir tranquille. C’était un moyen comme un autre. Avec cette diva, le chantage et la ruse, c’était le minimum.
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| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Mar 5 Juil 2016 - 19:04 | |
| was fist fighting a sandstorm, now i ain't boxing anymore, i'm letting go and it's beautiful, fist fighting a sandstorm, fist fighting a sandstorm, is a losing battle
the great shipwreck of life ≈ ≈ ≈ Aldrich avait passé le reste de la journée à faire les cent pas, agité, l’esprit plein. Il ne cessait de penser à ce qu’il voulait dire à Elspeth – à tout ce qu’il devait lui dire. Il y en avait tellement et si peu à la fois. Il n’était pas effrayé de faire face à sa fille – anxieux, certes, et il redoutait bien qu’elle ne se ferme à nouveau et qu’il ne parvienne pas à lui expliquer correctement ce qu’il voulait. C’était un chemin sinueux qu’ils empruntaient, qui pouvait mener à des dizaines de résolutions différentes. Aldrich n’était pas stupide, il se doutait bien que cette discussion ne pourrait jamais mener à une quelconque réconciliation, mais si au moins il avait l’occasion de lui donner des explications et des excuses sincères, il serait content – en autant qu’Elspeth sache qu’il serait toujours son père et qu’il était désolé. Vraiment. Le poids des dernières années se faisait lourd sur ses épaules, trop lourd même. Il tentait de l’alléger en s’occupant de ceux qui le voulaient bien – Isolde, par exemple. En prenant du boulot, en se dédiant à Insurgency, en faisant quelque chose de bien de ses mains. En faisant vraiment une différence, pour la première fois de sa vie. Arrêter d’être égoïste, un peu. Il l’avait été toute sa vie – c’était plus que temps que ça arrête. Il était vingt ans trop tard, mais maintenant il était prêt à s’occuper de sa petite fille. Autant qu’elle le laisse faire. Et si elle ne voulait vraiment pas, il accepterait ça – tout en gardant un oeil serré sur elle. Mais il lui laisserait sa liberté, qu’elle avait tant mérité – il lui devait bien ça. Elle ne lui devait absolument rien, pas après tout ce qu’il avait fait – ou ce qu’il n’avait pas fait, plutôt. Aldrich se dirigea donc vers l’appartement de sa fille, une fois l’heure arrivée. Il avait pensé emmener quelque chose – un cadeau, des fleurs. Mais ça aurait été un peu trop présomptueux et il se doutait que Elspeth aurait apprécié. Il venait donc chez elle seulement armé de sa bonne volonté, l’esprit plein de ce qu’il voulait qu’elle sache. En autant qu’elle l’écoute. C’était tout ce qu’il voulait, après tout.
Il arriva à l’adresse le coeur un peu serré dans sa poitrine. Il fixa quelques instants la porte avant de cogner, trois fois, clairement. Il n’eut pas à attendre trop longtemps avant qu’elle ne s’ouvre – Elspeth apparut de l’autre côté, les cheveux un peu en bataille, l’air préoccupé. C’était lui qui l’avait mise dans cet état – son coeur se noua un petit peu plus. Elle ne dit pas un mot, s’écartant pour le laisser entrer. Il lui adressa un petit sourire, pas trop insistant ou envahissant – un sourire poli. Il entra donc dans l’appartement, jetant un coup d’oeil autour de lui. Elle était bien installée – c’était modeste, mais bien. Tout était là, tout était rangé. Les décorations étaient peu nombreuses mais ça semblait être un nid confortable. Aldrich se demanda alors – vivait-elle seule ? Il n’en savait franchement rien – il n’y avait pas d’autre signe de vie dans l’appartement mais ça ne voulait rien dire. Il lui demanderait, si la conversation se passait bien. Il savait si peu de choses à son sujet, après tout. « Installe-toi où tu veux. » Il acquiesça, la remerciant d’un autre sourire, et s’installa sur un des fauteuils, qui couina sous son poids. « Tu veux un truc à boire ? J’ai de l’eau, du soda, du jus de fruit… » « Un verre d’eau, ça ira. » Il aurait bien préféré un bon whisky mais il se doutait bien qu’Elspeth en garde dans son placard – d’autant plus qu’aux dernières nouvelles, elle n’avait pas l’âge pour en acheter. À moins qu’elle ait un colocataire partageant ses vices, mais il n’était pas près de le demander.
« Tu es bien installée » dit-il tandis qu’elle s’affairait dans la cuisine. « C’est bien. » Il fallait bien faire un peu la conversation – il n’allait pas débarquer et tout lui déballer comme un monstre. Il voulait juste qu’elle soit confortable – ou du moins qu’elle sache qu’il n’était pas là pour se quereller ou pour s’énerver – il avait eu le temps de faire retomber la poussière dans sa tête depuis leur précédente conversation. « Merci d’avoir accepté de me voir. Je sais que ça ne doit pas être… agréable pour toi. Et si jamais c’est trop pour toi, tu n’as qu’à me jeter dehors. Je veux juste… je veux juste parler. » Il ponctua ses paroles non pas d’un sourire, mais d’un regard calme, paisible, pour lui montrer que là étaient vraiment ses intentions. Ses colères étaient du passé – depuis que les voix s’étaient tues. Il ne restait plus que la sienne, et elle lui en faisait voir de toutes les couleurs. |
| | | | Sujet: Re: ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) Jeu 14 Juil 2016 - 22:05 | |
| -aldrich & elspeth- the great shipwreck of life C’était difficile pour Elspeth de se dire qu’elle allait faire face à son père, parler avec lui. Elle savait qu’elle devait y mettre du sien. Elle n’en avait pas envie, mais elle pouvait au moins essayer. Du moins, s’il ne s’avisait pas de faire quelque chose de stupide, comme lui faire des reproches ou la critiquer. Elle n’allait pas accepter ça, c’était clair. Elle avait dû se débrouiller et elle avait fait comme elle avait pu avec ce qu’elle avait eu en main, pas grand-chose autrement dit. Au fond, elle aurait pu lui reprocher sa scolarité ratée, mais ça, quelque part, c’était aussi un peu sa faute, elle ne s’était pas accrochée. Pouvait-on vraiment l’en blâmer cependant ? Son père à l’intérieur, Els le laissa s’installer. Elle se figea quelques instants quand elle entendit le fauteuil protester. Aucune remarque pourtant, alors elle souffla. L’anxiété était quelque chose qu’elle ne pouvait pas réprimer quand il s’agissait de jugement, même si ça venait de son père, surtout de lui en fait. Parce que bien au-delà de ce qu’elle voulait, ça aurait eu un impact et ça l’agaçait de devoir le reconnaître. Le verre d’eau servit, elle le posa sur la table basse devant lui, encombrée de tout et de rien en matière de livres et de magasines, tous loués à la bibliothèque ou piqué sur les terrasses ou dans le bus à des propriétaires qui les avaient oubliés là. - « Oui, c’est presque tranquille. »Des banalités, il fallait bien commencer quelque part. Elle aurait voulu mieux, bien sûr. Juste un peu mieux, avec une plomberie qui déconnait moins et des voisins moins chiants, mais c’était tout ce qu’elle pouvait s’offrir et c’était même parfois limite pour le loyer. Ça, ça ne regardait pas son père, donc elle n’en dit rien. Elle l’écouta simplement lui dire qu’il ne voulait que parler, sous entendu sans se disputer. Elle ne pouvait rien promettre, mais elle allait essayer. - « J’ai pas besoin de ta permission pour te jeter dehors… » Elle soupira. « On a qu’à parler, puisque c’est ce que tu veux. Alors je t’écoute, vas-y, parle. C’est pas moi qui vais commencer. »À juste titre, elle estimait que ça n’était pas à elle de parler la première. Elle avait pris la fuite pour une très bonne raison et elle avait eu raison de le faire. S’il voulait parler, il allait parler, mais il le ferait le premier. S’il avait des choses à dire, il pouvait les dire, elle écouterait. C’était déjà un grand pas. Els en voulait vraiment à son père de l’avoir abandonnée même s’il avait été là physiquement. Elle avait souffert de son absence. Elle avait souffert de sa souffrance et de sa tristesse en plus de ce qu’elle ressentait elle. Elle avait même eu peur de lui au point de ne même plus lui adresser la parole ce qui ne semblait pas le déranger lui. Elle avait vécu avec un mort, un fantôme qui n’estimait pas avoir de fille. Tout, elle avait tout eu… une mère et un père aimants, une chouette vie, et puis un jour, plus rien de tout ça. Quelle gamine pouvait grandir sereinement dans un environnement pareil sans développer une solide défense et une rage monstrueuse ? Pourtant, tout ce qu’elle avait voulu faire en partant, c’était vivre et il n’y parvenait même pas tout à fait. Elle ne savait pas du tout comment faire, comment elle devait s’y prendre. Trop sérieuse pour son âge, trop naïve pour d’autre choses, incapable de savoir comment se comporter avec un autre être humain sans l’envoyer sur les roses. Elle en savait trop et pas assez à vingt ans seulement. Est-ce que ce qu’il dirait pouvait seulement changer ça ?
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| | | | ≈ the great shipwreck of life. (elspeth) | |
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