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 i need to get my story straight +joren

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MessageSujet: i need to get my story straight +joren   i need to get my story straight +joren Icon_minitimeDim 5 Juin 2016 - 22:21



i need to get my story straight
Give me a second I, I need to get my story straight, My friends are in the bathroom getting higher than the Empire State, My lover she’s waiting for me just across the bar, My seat’s been taken by some sunglasses asking 'bout a scar, and I know I gave it to you months ago, I know you’re trying to forget But between the drinks and subtle things The holes in my apologies, you know I’m trying hard to take it back, So if by the time the bar closes And you feel like falling down I’ll carry you home. Tonight We are young, So let’s set the world on fire We can burn brighter than the sun. So if by the time the bar closes And you feel like falling down I’ll carry you home tonight. ~ we are young.


Alright. Réajustant sa robe noire, qu'elle savait peu adéquate par ces temps de grande chaleur, Gemma prit un instant pour se considérer dans le miroir de la salle-de-bain. La pièce était en ébullition ; elle avait pris plus de temps qu'il n'en fallait pour perfectionner sa tenue et sa coiffure. Les pinceaux, crayons, et autres poudres colorées se mélangeaient. Il n'y avait plus aucun ordre, plus le moindre sens. On aurait dit qu'une adolescente venait de passer chez elle pour se préparer avant de se rendre à son premier rencard. En un sens c'était vrai – la mission qu'elle se donnait était presque aussi importante pour elle que les prémices d'une relation amoureuse. L'amour ne jouait aucun rôle à ce moment-là – l'adoration du travail bien effectué la rendait pourtant fébrile. Les lèvres badigeonnées de rouge, Gemma replaça une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Tout semblait être correct. Elle savait qu'elle n'avait pas à prendre autant de précautions, mais quelque chose lui fit dire que Joren ne se laisserait pas berner aussi facilement. Ceci étant dit – elle se souvenait de cette époque où ils se rencontraient parfois pour passer la nuit ensemble. Il avait mis fin à cette relation charnelle pour la simple et bonne raison qu'il était obsédé par ce maudit vaccin qui permettait de supprimer les pouvoirs des transmutants. Il aurait évidemment bien aimé le lui administrer et, après quelques tentatives ratées, elle lui montra tout simplement la sortie. Il n'y eut pas la moindre dispute, rien. Ils n'étaient pas suffisamment liés émotionnellement pour faire des ravages à ce niveau-là ; pourtant, Joren lui manqua pendant un moment. C'était fini, il fallait aller de l'avant – et elle le fit. Aujourd'hui, elle avait besoin de son aide. Elle revenait vers lui par intérêt et peut-être par curiosité également. Elle voulait savoir où il en était dans sa vie, voir si elle était aussi misérable que la sienne. Ce n'était certes pas ce qu'elle allait lui offrir en guise d'introduction, elle y réfléchissait d'ailleurs encore, mais c'était l'idée qui lui plaisait le plus. Il y avait un monde entre elle et lui ; Joren avait dû changer. Évoluer, au mieux. Mais Gemma comptait toujours sur son obsession à propos des vaccins pour arriver à ses fins. Elle ne savait pas que cette obsession avait été rangée au placard et que ses efforts étaient stériles avant même d'avoir commencé.

On l'avait engagée pour assassiner un transmutant que son client soupçonnait être l'assassin de son fils. Aucun problème. Il y avait pourtant un souci de taille. Ce mutant avait des pouvoirs susceptibles de l'envoyer valser sur orbite s'il le désirait ; une approche sournoise était donc de conséquence. Lui administrer le vaccin d'abord, le tuer ensuite. Le plan était carré, sans bavure. Et elle souhaitait y parvenir – elle était finalement impressionnée par tous ces gens qui venaient la voir et qui souhaitaient rendre leur propre justice. Ils soupçonnaient quelqu'un d'avoir agi d'une certaine manière et se tournaient vers elle, les yeux plein d'étoiles. Gemma avait la désagréable impression que l'histoire se répétait inlassablement. Elle repensait sans cesse à ce pauvre gars qu'elle avait tué quatre ans auparavant, persuadée qu'elle tenait le ravisseur de sa fille. C'était une erreur qui avait coûté la vie d'un innocent. Les individus ne prenaient guère le temps de réfléchir – posément, juste réfléchir sur la conséquence de leurs actes. Ou d'aller voir la police. Aveuglés par la colère et la rancune, ils voulaient immédiatement provoquer la mort. C'était ce qu'il y avait de plus radical. Et le pire dans tout ce que Gemma pouvait voir, c'était qu'elle était grassement payée pour réaliser ces souhaits de vengeance. Mais elle faisait son job, et elle le faisait bien. C'était bien la raison qui la poussait à se rapprocher de Joren alors qu'elle ne l'avait pas revu depuis des lustres. Le souci du détail l'emportait sur absolument tout, dearie, le souci du détail.

Quittant le quartier nord de la ville pour rejoindre le centre-ville au volant de sa Volkswagen Coccinelle jaune, dont la couleur était souvent moquée, Gemma se permit de jeter quelques coups d'oeil au reflet que lui renvoyait son rétroviseur. L'image qu'elle renvoyait était primordiale pour le grand jeu qu'elle comptait sortir ; Joren devait tomber à ses pieds, l'acclamer et lui offrir tout ce qu'elle désirait sur un plateau d'argent. Se prendre une veste ne l'avait jamais dérangée mais, dans ce cas-là, cela mettrait sûrement en péril sa patience et son infinie bonté. Elle trouverait certainement quelqu'un d'autre pour lui fournir ce qu'elle désirait – mais il lui était plus simple de se rapprocher de Joren. Joren ne poserait pas de questions. Joren ne lui réclamerait certainement pas de comptes. Joren ne la trahirait pas. Il pouvait être sacrément agaçant lorsqu'il s'y mettait, mais elle croyait en sa parole.

Arrivée à destination, Gemma retoucha une dernière fois son maquillage et sortit de la voiture. En quelques minutes, elle s'était glissée au sein du bâtiment et avait gravi les quelques marches qui la séparaient de l'appartement qu'elle convoitait. Se raclant la gorge afin de se donner un maximum de contenance, Gemma frappa trois coups secs contre l'encadrement boisé. Joren fut rapide, elle n'attendit que quelques secondes qui lui parurent pourtant être des siècles. Il ne s'attendait pas à la voir ; la surprise se peignit sur son visage. Après des mois de silence, la British Lady venait de réapparaître juste devant lui, sur le seuil de son appartement. « Salut, j'espère que je ne te dérange pas. » déclara-t-elle poliment – pour être honnête, elle se fichait bien de savoir si elle l'interrompait ou pas en plein milieu d'une partie de Bingo « je peux entrer ? Il faut qu'on parle d'un truc important et- » elle haussa les épaules « je sais que je sors un peu de nulle part. Mais je pense que t'es le seul à pouvoir m'aider mate. » et parvint à esquisser un sourire qu'elle voulait confus et insista « Je peux entrer ? » please, please, please.
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Joren Holgersen
Joren Holgersen

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MessageSujet: Re: i need to get my story straight +joren   i need to get my story straight +joren Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 17:42

There's no sunshine, There's no you and me
— gemma brown & joren holgersen —
There's no sunshine This impossible year. Only black days and sky grey, And clouds full of fear And storms full of sorrow. That won't disappear. Just typhoons and monsoons, This impossible year. There's no good times, This impossible year. Just a beachfront of bad blood And a coast that's unclear. — this impossible year.

Sigrid n’allait pas bien. Cette idée elle restait implantée dans le crâne de Joren sans qu’il n’arrive à s’en défaire. Il ne savait plus quoi penser. Y avait une partie de lui qui continuait de lui dicter que c’était de sa faute, qu’il l’avait vaccinée, alors c’était de sa responsabilité si Sigrid était dans cet état. Mais y avait cette autre partie lui qui entendait encore les mots de Gabriela et qui admettait qu’il n’avait pas eu d’autres choix. Après tout, le vaccin, ça restait mieux qu’une balle dans la tête. Sigrid, elle était encore en vie. C’était le plus important peut-être. Mais elle allait le détester. Maiken le détestait aussi et elle avait raison. Il lui avait caché une grande partie de l’histoire en espérant que ce serait plus facile pour elle. Il espérait que ça l’était. Il voulait qu’elle le déteste lui, mais soit encore capable de voir du bien dans ce monde. Ce qui était nettement plus compliqué sans doute, quand on savait qu’y avait des mecs qui étaient prêts à poser des ultimatums dégueulasses aux autres. Un vaccin ou une balle dans la tête. Il avait été un peu comme ça lui aussi. Un sale type qui avait commis des erreurs. Il cherchait la rédemption à présent, un moyen d’effacer ses erreurs tout en sachant très bien que jamais il n’effacerait le sang qui tâchait ses mains. Mais il pouvait faire mieux à présent. Il pouvait aider Gabriela à retrouver son fils, il pouvait essayer d’arranger les choses avec sa sœur, quand bien même elle n’avait pas l’intention de lui faire preuve d’un peu de bonne volonté – il ne le méritait pas. Il pouvait encore essayer de sauver ce qui restait de l’héritage de sa famille. Les laboratoires Holgersen étaient connus dans le monde entier et le procès qui leur tombait dessus était bien mauvais pour l’image et ils allaient perdre une fortune à cause de tout ça. C’était son job à lui de s’assurer que financièrement, ça irait. Scientifiquement parlant, il ne servait à rien dans ces laboratoires, mais quand ça touchait aux finances, c’était déjà plus son truc. Alors, il avait prévu de passer une charmante nuit, entre les livres de comptes et une bonne bouteille de whisky.

Il avait besoin de s’occuper l’esprit et le boulot c’était plutôt efficace pour ça. Il aurait probablement préféré rejoindre Gabriela, y avait bien qu’avec elle qu’il se sentait bien ces derniers temps. Mais ses parents essuyaient un procès difficile qui pourrait mettre leur entreprise en faillite, fallait bien qu’il mette la main à la pâte pour leur venir en aide. En tant que directeur commercial, il devrait normalement avoir moins de problème que ses parents. De toute façon, c’était un fait, il n’avait rien su de ce qui se passer dans ces laboratoires, pas avant que Gabriela ne lui transmette quelques dossiers, mais il n’avait pas eu le temps de faire les choses correctement que déjà la nouvelle était tombée partout en ville et automatiquement, les laboratoires étaient désormais fermés. Les Holgersen avaient ce genre d’empire financier qui leur permettrait de tenir le choc, même si les laboratoires étaient à jamais fermés, mais, il espérait qu’ils n’en arriveraient pas là. C’était de son nom dont il était question et il n’avait pas envie de le voir trainer dans la boue pour le restant de sa vie. Alors il essayait de trouver des solutions et tant qu’il faisait ça au moins, il ne pensait pas à Sigrid. Il avait besoin de penser à autre chose et même si ça se résumait en laissant une merde de sa vie pour en gérer une autre. Dès qu’il égarait ses pensées jusqu’à sa fille, il avait l’impression qu’il allait finir par complètement lâcher prise et se laisser définitivement abattre. Fallait tenir bon malgré tout, parce qu’y avait Gabriela et il n’avait pas envie de la laisser tomber, pas une deuxième fois. Elle était toujours là pour lui elle, malgré ses problèmes alors il se devait d’en faire autant. Ils allaient retrouver son fils. Il lui devait bien ça. Au défaut d’avoir l’impression que lui, il avait définitivement perdu sa fille, que Maiken ne le laisserait jamais l’occasion de la revoir, il pouvait au moins se dire que Gabriela elle, elle allait pouvoir revoir son fils, elle le méritait. Elle n’avait jamais rien fait qui puisse justifier qu’on lui retire son enfant, alors que lui, c’était une autre histoire. Lui, c’était peut-être un retour de médaille qu’il méritait complètement.

Il sursauta presque alors qu’on frappait à sa porte. Il n’attendait personne ce soir. Il vérifia son portable voir s’il n’avait pas reçu un message qu’il n’aurait pas remarqué, mais rien du tout. Il soupira, avala le fond de son verre de whisky avant de se lever du canapé, abandonnant ses dossiers sur la table pour se diriger vers la porte, attrapant une arme au passage qu’il glissa à sa ceinture, parce qu’on était jamais trop prudent, il l’avait appris à ses dépens et à ceux de Sigrid. Il ouvrit la porte et ne put qu’être surpris en voyant Gemma juste devant lui. Ça faisait combien de temps qu’il ne l’avait pas vu ? Des mois maintenant. Ils avaient eu une aventure quand il était revenu en ville, mais, apprenant qu’elle était une mutante, il avait eu la même réaction qu’avec Gabriela, l’envie de la vacciner. Heureusement sans doute qu’elle l’avait repoussé à temps. Depuis, ils ne s’étaient pas reparlés, à quoi bon ? Dans le fond, ça n’avait été qu’une aventure, une histoire de quelques fois qui n’avait menée à rien. Il aimait toujours Gabriela, alors qu’elle soit mutante ou pas, avec Gemma, ça n’aurait jamais été plus qu’une aventure sans avenir. Mais qu’est-ce qu’elle faisait là. Il la détailla de haut en bas, parce que surtout, qu’est-ce qu’elle faisait là, sapée comme si elle avait l’intention de remonter le tapis rouge ? Il faisait contraste lui avec son jean et son simple t-shirt, au moins pour sa défense, il était chez lui et il n’avait pas prévu de voir quelqu’un, y avait pas de raison qu’il soit sur son trente-et-un. « Vas-y entre … » Qu’il répondit un peu suspect alors qu’il se dégageait de devant la porte pour la laisser entrer. Il fallait qu’elle lui parle de quelque chose d’important, alors il pouvait bien l’écouter. Et puis il était curieux, qu’est-ce qui pouvait bien la pousser à venir vers lui ? Et pourquoi cet accoutrement ? Elle était tout à fait charmante Gemma, mais elle se pointait chez lui en tenue de gala pour lui parler d’un truc important, y avait de quoi se poser des questions. « Je suis presque sûr qu’on avait pas de rencard de prévu, alors qu’est-ce qui t’arrive ? Tu t’es perdue sur la route du festival de Cannes ? » Et elle en était loin de Cannes, même pas dans le bon pays. Il était certain qu’il n’avait pas de rencard avec elle, parce que déjà ils ne s’étaient pas parlé depuis des mois et ils n’avaient jamais été du genre rencards tous les deux et en plus, maintenant, il était avec Gabriela, alors oui, Gemma était une belle femme et il n’avait pas pu s’empêcher de la reluquer en la voyant débarquer, mais c’était surtout à cause de l’effet de surprise, alors non, y avait rien de prévu entre eux. Mais elle avait besoin de lui. Est-ce qu’elle avait cru que sa tenue jouerait en sa faveur pour qu’il l’aide ? « Ou alors t'as tellement besoin de mon aide que tu t'es dit qu'en m'montrant tes seins je serais incapable de t'dire non. » Bizarrement venant de Gemma, ça ne l’étonnerait pas beaucoup.
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MessageSujet: Re: i need to get my story straight +joren   i need to get my story straight +joren Icon_minitimeSam 2 Juil 2016 - 23:12



i need to get my story straight
Give me a second I, I need to get my story straight, My friends are in the bathroom getting higher than the Empire State, My lover she’s waiting for me just across the bar, My seat’s been taken by some sunglasses asking 'bout a scar, and I know I gave it to you months ago, I know you’re trying to forget But between the drinks and subtle things The holes in my apologies, you know I’m trying hard to take it back, So if by the time the bar closes And you feel like falling down I’ll carry you home. Tonight We are young, So let’s set the world on fire We can burn brighter than the sun. So if by the time the bar closes And you feel like falling down I’ll carry you home tonight. ~ we are young.


Joren la connaissait bien, le bougre. Elle aurait dû se douter que sa tâche ne serait sans doute pas facilitée par l'éloignement notable qui s'était produit entre eux et, bien naïvement, elle avait pensé qu'un décolleté pigeonnant était la réponse à tous les problèmes qu'elle rencontrait. C'était un fait, et c'était malheureux. Mais Gemma n'avait aucune honte à s'exposer de la sorte, fringuée comme si elle se rendait à une soirée branchée, et à se présenter sur le seuil de la porte de son ancien amant. Elle se fichait de savoir s'il avait quelqu'un dans sa vie ; elle n'était pas là pour se renseigner à ce propos. Elle n'avait jamais été intéressée par ce sujet. Surtout après quelques années d'absence, il aurait été culotté de se pointer pour lui demander s'il avait quelqu'un dans sa vie. Il avait fait son chemin, elle avait tracé sa route. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Mais elle avait besoin de lui – elle aurait pu obtenir des vaccins d'une autre manière, mais elle percevait Joren comme un challenge qu'elle se devait d'affronter à un moment ou à un autre. Leur aventure s'était terminée, et cette fin fut chaotique. Elle se souvenait pourtant de cette obsession relative aux vaccins, de cette envie mordante qu'il avait de lui planter une seringue dans le bras – cette particularité, parmi toutes celles qu'il possédait, l'intriguait le plus et lui permettrait d'arriver à ses fins. S'il la renvoyait dans ses pénates sans autre forme de procès, alors oui, à ce moment-là elle saurait que Joren n'était plus rien. Pas même un ami qu'elle aurait pu avoir. Les relations amicales n'avaient jamais été son fort, et s'ouvrir émotionnellement était un enfer à ses yeux, mais elle sentait que cet homme à qui elle faisait face aurait pu devenir un am – quelqu'un de plus important qu'un amant que l'on prend et que l'on jette après utilisation. Mais c'était la façon dont tout s'était terminé entre eux, rien, pas même l'espoir d'un retour en arrière. Les souvenirs étaient stériles pour la plupart, à l'instar des regrets que l'on pouvait ressentir. Joren n'était pas un regret. A l'heure actuelle, il pouvait encore lui rapporter quelque chose.

Force était toutefois de constater que Joren n'avait pas oublié la manière dont elle se comportait car, à peine le seuil franchi, il l'avait apostrophée en lui demandant si elle s'était perdue en se rendant au festival de Cannes. Cette réflexion la fit rouler grossièrement des yeux. Il avait raison au fond, elle avait joué le grand jeu et se prenait le retour de la médaille en pleine face. Peut-être aurait-elle dû s'accoutrer de manière plus conventionnelle...no way. Son venin ne ruinerait pas les heures et l'argent investis dans cette tenue et ce maquillage qui frôlaient désormais la perfection. Joren, bien que l'ayant reluqué rapidement, n'était visiblement pas impressionné. Il lui fit savoir. Et ce fut comme s'il avait lu dans les moindres intentions de Gemma, car il énonça clairement ce qu'elle avait voulu faire – le noyer entre ses nichons pour récupérer ce qu'elle désirait. Il avait vu clair dans son jeu, à la seconde où elle s'était présentée à lui. Ne restait plus qu'à savoir si elle serait honnête et lui demanderait directement le vaccin au lieu d'emprunter des chemins alambiqués. Elle ne lui parlerait sûrement pas de la finalité de ce programme dont elle se chargeait (à savoir un meurtre rémunéré), mais serait plus tentée de ne pas s'embourber dans des mensonges dont elle aurait du mal à se dépêtrer par la suite. Fuck that, elle pouvait s'inventer une nouvelle vie, surtout s'ils se revoyaient trois ans plus tard. Purement par hasard, comme aujourd'hui, évidemment. Se présenter à sa porte était un geste opportuniste dont elle avait conscience. Après, qu'avait-elle de mieux à dire ? Cela lui permettait au moins de se retrouver l'espace de, quoi, allez – disons, deux minutes chrono ? C'était déjà bien, le maximum qu'il ne fallait surtout pas dépasser. Cette pensée la rendit quelque peu aigrie et considéra leur relation, ou fantôme relationnel, sous un œil nouveau. Etait-elle désormais destinée à user et abuser de ceux qu'elle avait un jour côtoyés, seulement dans le but d'accomplir son job le mieux possible ? C'était atroce et indigne de la personne qu'elle pensait être – mais parallèlement, elle se faisait payée pour tuer des gens. La bonne, l'aimable, Gemma était morte. Restait maintenant à savoir si elle pouvait s'acclimater à cette triste réalité.

Elle virevolta sur ses talons et toisa Joren et son foutu air soupçonneux. « tu m'as piégée. » elle n'esquissa pas le moindre sourire. « j'étais effectivement en route pour me rendre au Festival de Cannes et j'me suis dit, merde alors j'ai envie de voir Joren. Et m'voilà, à te consacrer une partie de mon temps de star internationale. Ne me remercie pas, c'est tout naturel. » siffla-t-elle entre ses dents. Elle essaya d'être drôle, elle n'y parvint pas. « Anyway. J'pensais effectivement qu'avec un peu d'aide, tu serais incapable de me renvoyer bouler au loin. Mais est-ce que tu peux vraiment m'en vouloir, hein. Tu sais que j'ai toujours quelque chose derrière la tête. » Gemma lui tourna alors le dos et se dirigea vers le canapé où elle se laissa échouer, les mains croisées sur son ventre. « Et si t'as une bière, je suis pas contre » réclama-t-elle, ne ressentant pas la moindre pression d'aucune sorte. « Je voulais te parler du vaccin que tu voulais me planter dans le bras, la dernière fois qu'on a eu le plaisir de se voir. Tu vas penser que j'ai pris mon temps pour y réfléchir, mais j'ai envie de sauter le pas. » déclara-t-elle d'une voix posée, où le mensonge était indétectable. Elle considéra Joren de ses grands yeux bruns, espérant recevoir de sa part – en plus d'une bière bien fraîche – une seringue. Signe évident de sa présence en ce lieu, en plus de ce décolleté qui trahissaient les lois de la gravité.

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Joren Holgersen
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MessageSujet: Re: i need to get my story straight +joren   i need to get my story straight +joren Icon_minitimeSam 16 Juil 2016 - 16:18

There's no sunshine, There's no you and me
— gemma brown & joren holgersen —
There's no sunshine This impossible year. Only black days and sky grey, And clouds full of fear And storms full of sorrow. That won't disappear. Just typhoons and monsoons, This impossible year. There's no good times, This impossible year. Just a beachfront of bad blood And a coast that's unclear. — this impossible year.

Ça faisait plusieurs mois que Joren n’avait pas vu Gemma. Il se souvenait de la dernière fois qu’il s’était retrouvé en face de la jeune femme, avec sa volonté de la vacciner. Elle n’avait pas été la première à faire les frais de la fixation qu’il avait faite sur le vaccin. Il avait pensé que ça pourrait aider des gens ce vaccin. Parce que les hunters, ils tuaient tous les transmutants qu’ils croisaient, alors cette solution au moins, elle n’était pas mortelle ; en principe en tout cas. Aux yeux de Joren, ça avait été la meilleure solution au problème, celui qui tuerait le moins de vies possibles. Ouais, dans le fond, s’il y devait y repenser aujourd’hui, il serait prêt à admettre que la meilleure solution ce serait de foutre la paix aux transmutants. Il en avait mis du temps à se rende compte d’une chose pourtant évidente, les transmutants n’étaient pas tous dangereux. Il y en avait des comme Sigrid qui avaient des dons qui pouvaient aider les autres. Elle avait pu soigner les blessures, rien de bien dangereux en somme, bien au contraire. Pourtant, on avait voulu la tuer elle aussi. Maintenant, ça n’avait plus le moindre sens à ses yeux. Il pouvait encore entendre Maiken lui dire qu’il était un hunter et pourtant est-ce que c’était encore ce qu’il était ? Sans doute pas non. Mais il l’avait été, il avait tué des transmutant, ôté des vies de ses mains et trouvant ça logique et normal, parce qu’il fallait bien protéger l’humanité. Il avait honte de lui aujourd’hui, honte de tout ce qu’il avait pu faire pendant les dernières années qu’il avait passé au Danemark. Il avait honte d’avoir tué tout comme il avait honte d’avoir à un moment donné pensé que le vaccin pourrait être la solution au problème. Dans le fond, les transmutants n’étaient pas le problème, c’était les hunters qui l’étaient et eux, Dieu seul savait ce qu’il faudrait pour les arrêter. Il était bien placé pour savoir à quel point ils pouvaient être déterminés à éradiquer les mutants de cette planète. Un but stupide qu’un vaccin ne pourrait de toute façon jamais régler.

La preuve étant que depuis le temps que le vaccin était sur le marché, il avait l’impression que les hunters n’avaient même pas commencé à opter pour cette solution. Y en avaient quelques un qui le faisait, de temps en temps, mais la plupart considérait que les tuer restait encore et toujours la meilleure solution pour annihiler le problème des transmutants. C’était une façon de voir les choses qu’ils n’étaient pas prêts de laisser derrière eux, ça faisait d’eux un problème et non pas une solution. Dans toute la merde qu’il avait pu penser, encore quelques mois plus tôt, au moins Joren avait fini par admettre qu’un génocide c’était loin d’être la meilleure façon de gérer les choses. Le fait était qu’on ne pouvait pas ni tuer tous les chasseurs du monde, ni tuer tous les transmutants de la planète, ça n’avait aucun sens. Alors ouais, l’ancien Joren il aurait dit que, dans ce cas-là, il était plus sage d’utiliser le vaccin, comme ça, rapidement, il n’y aurait plus de transmutants et donc plus personne à tuer. Y avait une certaine logique dans cette façon de penser après tout. Mais les choses n’auraient jamais dues avoir à fonctionner comme ça. Le monde était devenu un sacré bordel dans lequel la meilleure solution n’existait pas alors fallait se contenter des moins pires. Si le vaccin devait être la moins pire des solutions, ça ne lui suffisait plus à lui. Il n’aurait jamais dû vacciner Gabriela, plusieurs mois plus tôt. En faisant ça, il lui avait volé une partie d’elle-même, mais aussi son identité, les effets du vaccin étaient cruels et à présent, Gabriela ne pouvait plus retrouver sa véritable apparence. Elle était prisonnière dans le corps d’une autre, à cause de lui. Il n’avait jamais voulu ça, mais ça restait de sa responsabilités et si Gabriela semblait être passée à côté de ça aujourd’hui, lui, y aurait toujours une partie de lui qui continuerait de s’en vouloir. Il n’aurait jamais dû vacciner sa fille et peut-être bien qu’il n’avait pas eu le choix, parce que ça avait été ça où elle aurait été tuée par ce hunter, mais là aussi, il y aurait toujours une partie de lui qui continuerait de s’en vouloir, pour tout ce que sa fille allait devoir traverser, plus ou moins par sa faute. Ça avait été une erreur de vouloir vacciner Gemma, heureusement sans doute qu’elle s’était bien défendue et qu’ils ne s’étaient jamais recroisés après ça. Il pouvait le dire aujourd’hui, c’était mieux pour elle et mieux pour lui également. La revoir sur le pas de sa porte lui permettait au moins de pouvoir affirmer ça à présent.

Gemma, elle avait une façon de fonctionner qui lui était propre, un charme certain auquel il n’avait pas été insensible quand ils s’étaient rencontrés, mais aujourd’hui, c’était de l’histoire ancienne. Il avait enchainé les conquêtes pendant un temps et Gemma avait fait partie de celles-là. Au moins, les choses avaient toujours été claires entre eux deux. Y avait pas eu de sentiments, pas d’attachement, juste une histoire de sexe qui s’était finie avec cette histoire de vaccin. Peut-être qu’y avait eu un peu d’attachement quand même entre eux deux, parce que ce serait mentir que de dire qu’il n’aimait pas du tout Gemma. Il l’aimait bien. Comme une amie. Y avait Gabriela de toute façon maintenant et bien souvent au cours de sa vie, Joren aurait pu passer pour le pire connard de la terre, mais malgré tout, il n’allait pas se plonger dans le décolleté ouvertement affiché par Gemma et réagir comme elle s’était probablement attendue à ce qu’il le fasse. Elle était charmante c’était certain, mais il valait quand même mieux que le type qui craquait en un rien de temps pour un décolleté. « Je suis vraiment honoré par le sacrifice que tu fais. Ça me touche vraiment. » L’ironie était présente dans sa voix parce que de toute façon, il savait qu’elle n’était pas en chemin pour ce fameux festival, sans quoi elle serait vraiment dans la mauvaise direction et elle se serait également trompée de période. « Tu sais, des fois demander les choses gentiment, ça marche aussi bien, voire mieux que d’exhiber tes seins. » Et au moins, ça lui permettrait de garder un peu d’intégrité mais bon, il n’était pas son père, il n’avait pas son mot à dire sur ce qu’elle pouvait bien faire de son corps. Elle avait des atouts alors si elle avait envie de les montrer, elle faisait ce qu’elle voulait. Il arqué un sourcil alors qu’elle se laissait tomber sur le canapé, il ne put s’empêcher de sourire et se soupirer, entre l’exaspération et l’amusement. On la refaisait pas Gemma. Il était partie en direction de la cuisine pour sortir deux bières du frigo avec lesquelles il revint, en tendant une à la jeune femme avant de s’asseoir sur le canapé. A sa réplique il haussa les épaules. « J’y ai réfléchi aussi et je suis arrivé à la conclusion que ce vaccin c’était vraiment de la merde, je te le conseille pas. » Il avait été forcé de constater à quel point c’était de la merde, en plantant une seringue dans le bras de sa propre fille. « Avec la fermeture des laboratoires, c’est compliqué de s’en fournir en plus, alors tu devrais laisser tomber. » Il était sincère, si jamais elle avait vraiment envie de franchir le pas, qu’elle laisse tomber l’idée, ça vaudrait mieux pour elle.
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