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 ~ fire meet gazoline (costia)

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MessageSujet: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeLun 26 Oct 2015 - 22:39

I can barely breathe When you're here loving me
- It's dangerous to fall in love But I want to burn with you tonight ; Hurt me. So come on I'll take you on, take you on. I ache for love, ache for us. Why don't you come, Don't you come a little closer. So come on now Strike the match, strike the match now. We're a perfect match, perfect somehow; We were meant for one another. Come a little closer. fire meet gazoline. I'm burning alive And I can barely breathe, When you're here loving me. Fire meet gasoline, Burn with me tonight. / COSTIA MANNING ET REN TONWSHEND

La nuit était fraîche, recouvrant les rues désertes de Radcliff d’un fin manteau blanc. Figée dans le temps, la petite ville semblait paisible, ainsi bercée par le silence de cette nuit de pleine lune. Rien ne laissait entendre qu’une dangereuse guerre faisait rage dans ces mêmes rues, on aurait pu oublier le sang et le feu qui rongeait la ville un peu plus chaque jour. Ren s’imprégnait de cette quiétude bien méritée, alors qu’il profitait de la réussite de la nouvelle équipe de Thaddeus. Personne n’osait défier le couvre-feu instauré par le maire. Le chasseur sillonnait les allées de Radcliff depuis plusieurs heures maintenant, accompagné d’une jeune recrue de la Gunpowder Squad ; il était rare pourtant quand le chasseur se prêtait au jeu des rondes à travers la ville. C’était lui qui gérait d’une main de fer cette nouvelle police, il aurait très bien pu se dispenser d’une telle corvée. Mais il aimait cette proximité avec le terrain et ainsi, il pouvait s’assurer avec certitude de l’efficacité de son équipe. Seul les coups rythmés de leurs talons contre le sols gelé venait perturber l’épais silence qui couvrait la ville. Ren était satisfait ; pour le moment, il n’avait rien fait pour contrarier son mentor. Tout se déroulait sans soucis, alors qu’il organisait les différentes rondes, missions et autre perquisition dans cette petite ville finalement pacifiée. Le chasseur se doutait bien pourtant que ce calme prévoyait la tempête, surement plus déchaînée qu’avant. Pourtant, il était prêt à faire face aux attaques vaines des opposants. Son équipe était prête. Rien ne pourrait perturber l’équilibre fragile qui s’instaurait seulement. Il essayait de s’en convaincre, du moins. Le jeune Townshend voulait profiter encore un peu du regard de Lancaster, quand il assistait aux réunions menées d’une main de maître par le chasseur. Il pouvait presque y lire de la fierté ; et c’est tout ce dont Ren rêvait. Une sorte de rédemption, après quelques bavures. Il n’avait toujours pas retrouvé Tessa, il avait faillit à sa tâche. S’ajoutait le problème de ses frères, Alvin et Razen, resurgissant d’un passé qu’il aurait préféré oublier. Et Costia, la belle Costia. Cette mutante qui l’intriguait tellement, qu’il voulait comprendre plus que tout. Cette mutante qu’il voulait revoir, mais qui restait avant toutes choses, une mutante. Que penserait Thaddeus d’une telle relation ? C’était de la folie de vouloir garder un tel secret pour lui et pourtant, Ren ne semblait pas pouvoir trouver de solution à ce problème. Pour la première fois, il voulait faire quelque chose pour lui, et pas pour un mentor. Il voulait être égoïste, pour une fois, et garder la blonde secrète au reste du monde. Un précieux secret qui lui compliquait la vie d’autant plus. Mais tous ces problèmes, le chasseur ne voulait pas y faire face : l’homme sans peur était terrifié face à ces foutus sentiments profondément enfouis. Il préférait les ignorer, espérant vainement que tout se résolvent naturellement. Une situation délicate qu’il n’était pas sur de savoir gérer. Alors il se plongeait, corps et âme, dans la Gunpowder Squad, oubliant le reste. Oubliant ses frères, Costia et même sa propre vie.

Les rues étaient sombres, certaines allées n'étaient éclairées que par la lumières cristalline de la lune, perçant à travers les nuages. Le regard du chasseur, habitué à chasser sous le manteau de la nuit, ne manqua pas de distinguer la silhouette frêle qui se hâtait de l’autre côté de la rue. Ren tapota l’épaule de la jeune chasseuse à ses côté, désignant discrètement la silhouette à appréhender. Les deux hunters se dirigèrent vivement vers le suspect, décidant de l’appréhender à la prochaine intersection ; quelques secondes plus tard, ils débouchèrent à quelques mètres de l’inconnu. « Ne bouge plus ! » aboya la jeune chasseuse, revolver à la main.  « Met tes mains en évidence, et approche toi doucement ! » Ren était en retrait, observant avec attention les gestes de la jeune recrue. Elle ne s’en tirait pas trop mal pour l’instant. La silhouette s’obtempéra, avançant doucement vers les deux chasseurs ; quelques pas en avant, et elle se retrouva baignée par la lumière du réverbère au dessus de leur tête. Le coeur de Ren se stoppa. Costia. Que faisait-elle là ? Que faisait-elle dehors à cette heure-là ? N’avait-elle pas conscience du danger ? Il l’avait pourtant prévenu, lorsqu’il était venu la remercier après leur première rencontre. Le jeune Townshend était figé. Son esprit tiraillé entre le protocole, et son propre désir : celui de protéger Costia. Il n’avait pas l’habitude d’être soumis à un tel dilemme. Il détestait ça. Il voulait suivre les ordres, il voulait appréhender Costia et la traiter comme n’importe quel opposant au couvre-feu. Mais il n’y arrivait pas.

L’arme pointée en direction de la blonde le rendait mal à l’aise ; il aurait voulut que la chasseuse l’abaisse. Mais comment pouvait-il lui demander une telle chose sans paraitre suspect ? « Qu’est ce que je fais d’elle boss ? » souffla la chasseuse, attendant enfin une réaction de son supérieur. Ren sortit finalement de sa torpeur, se rapprochant de quelques pas de la mutante. « Je m’occupe d’elle. » lâcha-t-il, son ton habituel aussi glacial que l’air ambiant. Il y avait quelque chose d’effrayant chez lui, quelque chose de bestial. C’était un prédateur. Pourtant ce soir, il ne voulait pas lui faire peur, pas à elle. « Sécurise le périmètre. Assure-toi qu’il n’y en a pas d’autre. Je vais amener celle-là au QG pour qu’on l’interroge. » La chasseuse lui lança un regard interloqué ; ce n’était pas la procédure à suivre. Ce n’était pas ce qu’on lui avait appris. Ren lui lança un regard noir. « C’est un ordre ! » lança-t-il, trop brusquement à son goût. Il ne voulait pas l’effrayer, pas elle. La jeune recrue sursauta, avant de s’exécuter sans un mot. Le chasseur attendit qu’elle s’éloigne, jusqu’à disparaitre dans la pénombre ; il s’avança enfin vers Costia. « Bonsoir Costia. »
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeMar 27 Oct 2015 - 3:34


Fire meet gasoline, Burn with me tonight
— Ren Townshend & Costia Manning —
It's a bad debt. Certain death. But I want what I want And I got to get it When the fire dies, Dark in the skies, Hot as a match, Only smoke is left. Flame you came to me, I can barely breathe When you're here loving me. I got all I need. When you came after me, I'm burning alive. — fire meet gasoline.

C'était idiot de se promener ainsi après le couvre-feu. Son manteau autour du cou, les petits souliers d'hôpital encore dans les pieds qui ne la protégeaient pas vraiment. Mais elle n'avait pas vu le temps passer, l'heure de la fin de son shift sonner. Avec le couvre-feu, faire des heures supplémentaires étaient devenues presque impossible. Jusqu'à maintenant, elle avait réussi à arriver dans les temps, ne pas se faire pincer, filer dans la nuit à la frontière même de l'heure des derniers retardataires. Ce soir avait été différent, les urgences avaient débordées et elle n'avait pas pu résister à l'appel des pleurs et de cris de détresse. Elle avait pointée le bout de son nez et immédiatement, les tourments s'étaient apaisés. Quand le calme était revenu, elle avait jeté un coup d'oeil à l'horloge et son coeur avait fait un bond. Il était trop tard... et comme elle ne pouvait pas vraiment dormir à l'hôpital, elle avait pris le risque de 'aventurer dans les rues noires dans l'espoir de rejoindre son appartement sans encombres, ne prenant même pas le temps de se changer ou de se couvrir mieux que d'une simple veste. Elle courait presque, ses pas rapides et félins faisant à peine de bruit dans la fine couverture de glace qui couvrait le sol. Elle tendait l'oreille, espérant ne pas se faire surprendre.

Ce qu'elle redoutait lui tomba soudain dessus quand elle entendit à quelques pas d'elle une voix de femme s'élever. Sur le ton d'ordre, de menace. Ne bouge plus ! La mutante s'arrêta net, la panique s'invitant soudainement dans ses tripes, chaque veines pompeuse de son coeur. Met tes mains en évidence, et approche toi doucement ! Elle ne voulait pas d'ennuis, elle voulait seulement rentrer chez elle alors, elle fit ce qu'on lui disait, portant ses mains tremblantes à la hauteur de ses épaules et commença à s'approcher du duo qu'elle devinait dans la nuit. Et le reflet métallique d'une arme à feu que la silhouette féminine pointait sur elle lui donna la nausée. Malade de peur. Elle hésita un instant avant de faire deux, trois pas vers eux dans une démarche incertaine. Rapidement, elle porta son attention sur l'homme en retrait, ses traits éclairés par la lumière du lampadaire et elle reconnut tout de suite Ren. Menaçant, froid. Glacial comme la nuit qui la faisait trembler depuis sa sortie de l'hôpital. Le ruban rouge perçant vivement la nuit noire qui les entouraient. Puis, un autre pas et elle cligna fébrilement des paupières, s'habituant à la lumière qui vint s'abattre sur son visage à elle. Elle aperçut l'expression du visage de Ren changer, de dur à surpris. Voir même paniqué. Se souciait-il vraiment assez d'elle pour aller contre ses ordres - sa nature - de chasseur. Le silence s'imposait, écrasant les minces épaules de la Manning qui reportait déjà son attention sur le trou noir du pistolet posé sur elle. Elle tremblait... oh comme elle tremblait. De froid, de terreur, d'insécurité, de nervosité. Bientôt, la plus jeune s'impatienta, demandant ce qui adviendrait d'elle. Sur les paroles de la Hunter, Costia reporta son attention sur Ren qui était resté silencieux jusque là, visiblement pris au dépourvu. Et ce n'était pas lui qui avait un canon de fusil pointé sur lui... Finalement, il fit quelques pas vers elle, Costia les regardant tous les deux avec cette panique dans le regard.

" Je m’occupe d’elle. Sécurise le périmètre. Assure-toi qu’il n’y en a pas d’autre. Je vais amener celle-là au QG pour qu’on l’interroge. "

Inaction, la recrue ne bougeait pas. L'ordre claqua comme un fouet, faisant sursauter la jeune chasseuse qui le regardait jusque-là d'un air perplexe. Aussitôt, elle rebroussa chemin, laissant le vétéran avec la mutante imprudente. Même si ce n'était envers elle que l'ordre avait été destiné, Costia avait reculé. Un pas, un infime petit pas alors que son regard suivait la jeune fille disparaître dans la noirceur de la rue.

" Bonsoir Costia. " Il s'avança vers elle. Dans un instinct, un automatisme, elle croisa les bras sur sa poitrine à défaut de reculer une nouvelle fois. Un réflexe et elle répondit d'une voix mi-tremblante, mi soulagée. " Bonsoir. "

Se faisant minuscule, elle passa quelques longs cheveux fins derrière son oreille. Signe de sa nervosité, une petite manie bien à elle. Elle planta son regard dans le sien, y cherchant une lueur. D'humanité, quelque chose pour chasser les troubles qui naissaient en elle. Elle s'en voulait de s'être fait bêtement coincée ainsi. De le mettre dans une situation délicate. D'avoir été imprudente.

" Je... Je suis désolée. Je sais que je ne devrais pas être dehors à cette heure. "

Encore anxieuse, elle tentait de se calmer. La jeune chasseuse était partie, elle n'avait plus d'arme à feu pointée sur sa tête. Elle était seule avec Ren, au milieu de la nuit. Les lourdes nuits devenues domaine de chasse et de mort. Domaine d'un régime ressemblant vaguement à une terrible tyrannie. Les ombres menaçantes, l'abysse omniprésente. Ce n'était pas la scène idéale pour apaiser la jeune blonde incandescent. Pourtant, elle était soulagée. Elle se comptait chanceuse. Quelles drôles d'entités - supérieures, omnipotentes - avaient décidé de mettre le Townshend sur son chemin. Lui et pas un autre. Lui qui apparemment ne tolérait pas qu'on hésite face à des ordres ou directives claires. Elle réalisa alors. Elle ne l'avait vu sous l'angle du chasseur. Du prédateur. Elle avait vu l'homme blessé, vulnérable. Puis, l'homme charmant, reconnaissant. Jamais le bourreau... le tueur ?

" Tu... Alors c'est toi qui donne les ordres. J'avais vu la nouvelle dans le Journal, mais... J'imagine que je ne voulais juste pas y croire. " Elle marqua une pause, incertaine de la position à adopter. Le jeune homme qui s'était présenté à sa porte, qui l'avait invité à dîner était si loin du Townshend qu'elle voyait cette nuit à la pâle lueur lunaire. " Est-ce que tu comptes vraiment m'amener à ton... quartier général ? "

Au fond, elle connaissait déjà la réponse... il n'aurait pas viré la jeune chasseuse s'il avait vraiment voulu aller l'interroger. L'appréhender ou toutes ses horribles scènes qu'elle se faisait déjà dans sa tête. Non, elle savait qu'il ne comptait pas vraiment l'arrêter comme il était censé faire mais elle avait besoin de l'entendre. Écouter les paroles rassurantes glisser de ses lèvres et retrouver le jeune homme si courtois qui lui avait offert les magnifiques fleurs qu'elle gardait encore précieusement dans sa cuisine, en prenant soin chaque jour pour ne pas les voir mourir.


code emprunté à sweet poison
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeDim 1 Nov 2015 - 22:49

I can barely breathe When you're here loving me
- It's dangerous to fall in love But I want to burn with you tonight ; Hurt me. So come on I'll take you on, take you on. I ache for love, ache for us. Why don't you come, Don't you come a little closer. So come on now Strike the match, strike the match now. We're a perfect match, perfect somehow; We were meant for one another. Come a little closer. fire meet gazoline. I'm burning alive And I can barely breathe, When you're here loving me. Fire meet gasoline, Burn with me tonight. / COSTIA MANNING ET REN TONWSHEND

Pas elle. N’importe qui, mais elle, pensa le chasseur alors que les traits fins de la mutante se dessinèrent sous la lumière du lampadaire. Son corps frêle s’avança vers les deux hunters, à pas hésitant. Le coeur du chasseur s’accéléra. Campé sur ses jambes, il restait en retrait, incapable de décider quoi faire. Pourquoi avait-il fallut qu’il tombe sur elle ? La seule personne qui pouvait corrompre sa loyauté sans faille. La belle Costia semblait obtempérer aux ordres de sa coéquipière, obéissant sagement sous la menace. Un soulagement pour Ren, qui pourrait plus simplement trouver une solution si la belle n’était pas considéré comme suspecte. Les mains tremblantes, la mutante se trouvait en face d’eux, à la merci de la jeune chasseuse. Ses yeux apeurés fixait le canon de l’arme pointée sur elle. Ses traits tirés par la terreur, le Townshend se sentait mal à l’aise. Un sentiment étrange, pour cet homme si peu emphatique ; pourtant, il aurait voulut que sa collègue abaisse son arme pour soulager la blonde. S’il écoutait son instinct, il aurait déjà assommé la jeune recrue pour protéger Costia. Mais il devait faire les choses bien, pour qu’ils sortent tous les deux indemnes de cette situation. Car le dilemme faisait rage dans l’esprit du chasseur : d’un côté, il lui était inimaginable de trahir l’homme qui signifiait tout pour lui ; de l’autre, un étrange besoin de protéger la jeune mutante lui tordait le ventre. Il était tiraillé entre ces deux mondes, entre la personne qu’on forgé et la personne qu’il pouvait devenir. Toute sa vie, il avait obéit sagement aux ordres, sans jamais remettre en cause les décisions de Galaad ou de Thaddeus. Il avait docilement obtempéré, il avait fait confiance. Jamais il n’avait eu de doute face à ses missions. Pourtant, Costia était différente. Quand il était avec elle, il se sentait si bien. Il se sentait en paix. Un sentiment qu’il n’avait jamais ressentit avant de rencontrer la mutante. Il y avait quelque chose que la blonde qui avait le don d’adoucir le monstre qu’on avait fait de lui ; une chose qu’il détestait férocement mais à laquelle il ne pouvait pas résister. Le regard du chasseur ne voulait pas lâcher le corps tremblant de la captive ; il fallait qu’il fasse quelque chose. Il ne pouvait pas rester là, à observer ses traits défaits. C’est la voix de la jeune recrue qui le rappela à l’ordre, se rendant compte qu’il divaguait depuis quelques secondes. Ren devait reprendre ses esprits, il ne devait pas attirer l’attention. Il ajusta sa veste, et s’avança aux côté de sa coéquipière, à quelques mètres seulement de la mutante. De là, il prenait pleinement conscience de la terreur qui empreignait le visage de Costia. Son coeur de pierre se serra, étonnamment. Il se sentait … coupable, de la mettre dans un tel état. Un comble pour le féroce chasseur. Un sentiment étrange, qu’il n’arrivait pas bien à comprendre ; il ressentait pourtant le besoin mettre la jeune femme à l’abris. Le visage impassible, ne laissant rien paraitre, il ordonna à sa recrue de continuer sa ronde. D’un ton sec, trop sec peut-être. Mais finalement, sa collègue obtempéra et s’éloigna au pas de course pour reprendre sa ronde. Le problème n’était pas résolue, pourtant cela lui laissait le temps de raccompagner Costia chez elle, saine et sauve. Il allait devoir trouver une excuse, couvrir ses arrières. Mais Ren n’aurait pas trop de mal à gérer le problème, après tout, c’était lui qui était en charge. Il n’avait besoin de se justifier auprès de personne.

Le chasseur reporta son regard sur la blonde et remarqua qu’elle s’était éloignée légèrement. Avait-elle peur de lui ? Elle avait toute les raisons de l’être -de son regard glacial à son comportement bestial- pourtant Ren regretta. Il fallait qu’il trouve un moyen d’adoucir son comportement, la dernière chose qu’il souhaitait, c’était apeurer encore plus la jeune femme. Il la salua, peut-être trop froidement. Le chasseur n’y pouvait rien pourtant, il y avait quelque chose de dérangeant chez lui. Quelque chose de prédateur. On l’avait forgé de la sorte, il n’était pas sur de savoir comment se comporter autrement. Le hunter se rapprocha, gardant néanmoins une distance respectable entre elle et lui pour ne pas la terrifier plus qu’elle ne l’était. Le regard azur de la mutante se plongea dans les yeux du chasseur, et son coeur ne pu s’empêcher de se serrer. Encore une fois, il se sentait bien avec elle. Bercé par un aura imperceptible. Il déglutit, tâchant de garder son masque impassible sur le visage ; il ne pouvait pas lui montrer qu’elle le déstabilisait.  « Je... Je suis désolée. Je sais que je ne devrais pas être dehors à cette heure. » souffla la jeune Manning, encore sous le choc de cette rencontre impromptue. Elle avait raison. Elle ne devrait pas être dehors, elle ne devrait pas se mettre en danger de la sorte. Ren ne pourrait pas toujours être la pour la sortir de ce mauvais pas ; il avait des collègues beaucoup moins sympathique. « Ce n’est pas grave, tu as seulement de la chance d’être tombée sur moi. » Le chasseur tâcha d’adopter un ton rassurant. Il esquissa un léger sourire, voulant rassurer la mutante. Avec lui, elle était en sécurité. Elle ne craignait rien. Il aurait voulu lui dire tout ça, pourtant, il détestait se montrer si vulnérable. Il laissa le sous-entendu. «  Tu... Alors c'est toi qui donne les ordres. J'avais vu la nouvelle dans le Journal, mais... J'imagine que je ne voulais juste pas y croire. » Ren baissa le regard, un sourire déçu sur le visage. Il n’avait jamais quitté sa véritable identité à la jeune femme ; à quoi bon, elle savait qui elle avait soigné, le soir où elle l’avait sauvé d’une mort certaine. Pourtant, la réalité n’avait pas encore due s’imposer à elle. ren espérait de tout coeur qu’elle se montrerait aussi compatissante que le jour de leur rencontre, qu’elle saurait passer outre. Qu’elle ne refuserait pas de le revoir. « Je suis désolée que tu ai dû l’apprendre de la sorte, Costia. Le Maire m’a placé à la tête de la brigade, je ne pouvais pas refuser. Il faut bien protéger cette ville des menaces, d’une manière ou d’une autre. » D’une autre étant la force et la violence, dans le cas présent. Mais Ren ne jugea pas bon de le rappeler. « Heureusement, mon statut me permet de commettre certaines entorses aux règles. » souffla-t-il finalement en relevant le regard. Il se perdit dans ses yeux azurs, soulagé de pouvoir la tirer de ce mauvais pas. Il n'imaginait même pas ce qui lui serait arrivé s'il n'avait pas été là. « Est-ce que tu comptes vraiment m'amener à ton... quartier général ? » Encore une fois, un mince sourire s’étira sur ses traits sanguins ; il ne souriant jamais autant que quand elle était avec lui. Il voulait lui montrer qu’elle n’avait pas à douter de lui. « Je te ramène chez toi. Tant que je serais avec toi, les autres chasseurs ne poseront pas de questions. » Il fit volte face et lui fit signe de la tête de le suivre, commençant à marcher doucement. « Je t’avais prévenu, tu ne devrais pas être dehors aussi tard par les temps qui courent. Mes collègues ne seront pas tous aussi compatissant malheureusement. »
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeMar 3 Nov 2015 - 7:25


Fire meet gasoline, Burn with me tonight
— Ren Townshend & Costia Manning —
It's a bad debt. Certain death. But I want what I want And I got to get it When the fire dies, Dark in the skies, Hot as a match, Only smoke is left. Flame you came to me, I can barely breathe When you're here loving me. I got all I need. When you came after me, I'm burning alive. — fire meet gasoline.

Vivre dans cette petite ville devenait de plus en plus difficile. La blonde cendrée ne s'en était jamais réellement rendue compte jusqu'à maintenant, alors qu'elle venait de voir le trou noir de l'arme à feu pointée sur elle. Trou noir qui aspirait toutes ses forces et joie de vivre. Ce fut un soulagement incroyable de voir l'arme s'abaisser et la chasseuse intimidante disparaître dans la nuit. La laissant seule avec Ren qu'elle ne cessait de fixer, peut-être un peu trop même. Les sentiments se succédant les uns après les autres. Incertitude, crainte, soulagement, douceur. Elle ne savait plus trop quoi penser devant ce Ren-là. Le Hunter. Et surtout chef de la brigade au bandeau rouge sur lequel elle attarda un instant son regard dans ses excuses maladroites. Le bout de tissu à la couleur vive, couleur sang. Totalitaire. Elle n'arrivait pas à se faire à l'idée que le jeune homme qui se tenait devant elle, à l'instant même, était celui qu'elle s'était surprise à apprécier malgré son statut de chasseur. Bien sûr, elle avait toujours su, du moment qu'elle avait décidé de le sauver, agonisant dans la ruelle. Son statut, il avait gravité quelque part, lointain, dans ses pensées, à la frontière de la réalisation, la prise de conscience entière et totale. Ce soir, sous les reflets de la lune, voyait-elle le visage du loup caché sous les traits de la grand-mère jusqu'à maintenant ? Non, elle ne pouvait s'en résoudre, elle ne voulait pas y croire et céder à cette conclusion. La voix du chasseur qui était, un instant plus tôt, froide et sans émotions, s'éleva de nouveau à la réponse de ses excuses balbutiées.

" Ce n’est pas grave, tu as seulement de la chance d’être tombée sur moi. "

Un ton plus rassurant, il se permit même un sourire qu'elle se surprit à imiter malgré des membres encore un peu trop tremblants à son goût. Du froid, de peur, d'insécurité. Oui, elle était chanceuse dans sa malchance. Pourtant, elle aurait préféré continuer sa route sans encombres, sans le croiser lui, dans cet attirail du chasseur qu'elle avait réussi jusqu'à maintenant à s'imaginer ne pas exister. Elle aurait voulu que la vie continue son cours, bercée par ses illusions que le jeune homme n'avait rien d'un tueur, d'une bête. Un sang mutant sur les mains. Un sang comme le sien. Son regard azuré plongé dans le sien, il baissa la tête un instant mais elle continua à le détailler. Chacun de ses traits, de ses mimiques, comme pour essayer de retrouver le jeune homme qu'elle commençait vraiment à apprécier. Peut-être même un peu trop. Que pensait-elle au juste ? Ils venaient de deux mondes si différents. Elle était même déjà allée trop loin en lui sauvant la vie, tueur qui aurait probablement mis fin à ses jours dans une autre circonstance peut-être. Cette pensée lui tordait les entrailles. Elle était allée trop loin en acceptant d'aller dîner avec lui, trop loin de continuer à le regarder, douce bien qu'un peu apeurée encore.

" Je suis désolé que tu ai dû l’apprendre de la sorte, Costia. Le Maire m’a placé à la tête de la brigade, je ne pouvais pas refuser. Il faut bien protéger cette ville des menaces, d’une manière ou d’une autre. Heureusement, mon statut me permet de commettre certaines entorses aux règles. " Il releva les yeux sur elle et elle plongea dans ses iris pers. Sourcils froncés, un peu choquée de telles paroles.

Protéger cette ville des menaces d'une manière ou d'une autre. Ces menaces n'existeraient pas si le groupe de son précieux patron n'avait pas acculés ses semblables au pied du mur, arme blanche à la main, prêts pour un massacre. Et ils se surprenaient ensuite de les voir mordre pour se protéger. Oh, elle était loin d'approuver les mutants rebelles - dont faisait partie son frère - mais au fond, ne serait-ce pas les Hunters la vraie menace ? Eux qui mettent l'huile sur le feu, emportant dans les flammes la ville et ses habitants, mutants comme humains. Et puis, peu importe qui avait commencé cette guerre, l'important c'était qui allait l'arrêter avant qu'elle ne fasse trop de dommages. C'était ce qu'elle s'efforçait de faire, par ses mains guérisseuses et sa voix rassurante. Sans défenses devant la fureur de ceux qui pourchassaient les êtres comme elle. Tous sauf Ren. Un côté d'elle aurait préféré qu'il la déteste, qu'il soit digne de la terrible réputation des chasseurs et ainsi cesser de fondre pour le regard du Townshend si froid mais qui semblait s'illuminer lorsqu'il croisait le sien. Ce serait tellement plus facile. Bien et Mal, noir et blanc... pas ce dérangeant mélange de gris qui lui embrouillait l'esprit et le coeur. Et plutôt que de fuir, d'élever ses barrières, elle essayait de chercher du réconfort dans les paroles du chasseur. Gentillesse qui la perdra un jour, une impulsion qu'elle a toujours portée en elle, et qu'elle portera toujours.

" Je te ramène chez toi. Tant que je serais avec toi, les autres chasseurs ne poseront pas de questions. "

D'un mouvement de tête, il l'invita à le suivre. Elle hésita un instant, restant plantée sur place. Combien de chasseurs erraient dans les rues froides de la ville au juste ? Elle ne voulait même pas s'imaginer et rapidement, elle emboîta le pas du brun, peu envieuse de s'attarder davantage dans les environs. Et puis, un côté d'elle se sentit soudain un peu plus en sécurité, à parcourir les trottoirs près du jeune homme. Bouclier contre le monde entier... ce qui lui fit une drôle de sensation, un picotement jusque dans ses poumons. Et ce n'était pas l'air froid qu'elle avalait à grandes bouffées.

" Je t’avais prévenu, tu ne devrais pas être dehors aussi tard par les temps qui courent. Mes collègues ne seront pas tous aussi compatissant malheureusement. "

Elle calquait ses pas sur les siens, le suivant comme son ombre. Elle lui jeta un coup d'oeil furtif, toujours aussi silencieuse. Un tas de questions lui brûlaient les lèvres. Beaucoup de et si. Dans d'autres circonstances, cette rencontre hasardeuse aurait-elle finit dans la violence comme s'était de plus en plus le cas dans cette ville ? Et si... et si elle ne lui avait jamais sauvé la vie, qu'il n'ait jamais eu besoin de ses mains magiques, est-ce que le jeune homme aurait été aussi compatissant devant la jeune infirmière ?

" Je t’en suis reconnaissante, vraiment. Mais... " Elle se mordit la lèvre inférieure, ne sachant pas comment mettre en mots, toutes ses pensées parasites qui la troublait. Elle, la douce Costia. Elle avait envie de le provoquer, le confronter. Elle voulait voir le Ren qu'elle appréciait, celui qu'elle avait sauvé. L'humain, pas la bête. Faire disparaître cet animal à la botte d'un politicien tyrannique. Qu'il lui revienne le Townshend qu'elle savait qu'il pouvait être au fond. Mais comment alors que leurs idées, rêves étaient si différents ? Ça la rongeait, douloureusement. Incapable de résister plus longtemps, elle ajouta : " Mais si ça n'avait pas été moi. Un mutant, n'importe qui, une inconnue. Qu'est-ce que tu aurais fait ? T'aurais laissé cette fille continuer à me menacer. Tu te serais joint à la fête ? Parce que beaucoup de tes collègues prennent plaisir à terroriser les gens comme moi. "

Toutes ses âmes qu'elle voyait défiler à l'hôpital. Les pauvres mutants qu'elle voyait se tordre de douleur au manoir de Malachi qu'elle visitait furtivement pour sauver des vies qu'autrement, ses copains chasseurs auraient clamées. Le ton d'ordinaire doux de la blonde aux reflets roux s'était durci. Pas de haine. Elle était loin de détester le jeune homme qui prenait après tout des risques à la protéger ainsi ce soir mais plutôt de convictions. L'âme de la sauveuse qui parlait pour elle.

Sa voix se brisa légèrement à penser à tous ses patients... " J'en vois les résultats chaque jours, Ren. " Et l'idée que tu fais partie de ceux qui m'amène tant de travail me ronge, me rend folle, des paroles qui ne quittèrent pas ses lèvres alors qu'elle resserrait son mince manteau autour de son cou.


Dernière édition par Costia Manning le Sam 5 Déc 2015 - 4:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeVen 27 Nov 2015 - 22:48

I can barely breathe When you're here loving me
- It's dangerous to fall in love But I want to burn with you tonight ; Hurt me. So come on I'll take you on, take you on. I ache for love, ache for us. Why don't you come, Don't you come a little closer. So come on now Strike the match, strike the match now. We're a perfect match, perfect somehow; We were meant for one another. Come a little closer. fire meet gazoline. I'm burning alive And I can barely breathe, When you're here loving me. Fire meet gasoline, Burn with me tonight. / COSTIA MANNING ET REN TONWSHEND

Seuls dans la nuit, le monde autour d’eux semblait s’être stoppé. Il n’y avait plus que Costia et lui, perdu dans ce monde désert qu’était devenue la ville à cette heure là. Seulement eux. Ca serait bien, pensa le mutant. Ca serait simple. Ca faciliterait tellement les choses, si seulement il pouvait se retrouver avec elle, et oublier le reste. Oublier les problèmes, et les doutes. Seulement se plonger dans son regard azur et se laisser imprégner de ce sentiment de certitude. Ca serait beau. Mais autour d’eux, la vie continuait et le conflit qui faisait rage au sein du chasseur ne cessait de le déchirer. Comment pouvait-il s’affirmer en tant que chef d’une équipe de chasseur sans merci si il fondait devant les yeux de la première mutante venue ? Ren essayait de balayer ces sentiments qui naissaient en lui, qui réchauffait son coeur gelé. Mais c’était trop tard ; la preuve, il enfreignait ses propres règles rien que pour la protéger. Rien que pour lui faire plaisir, vain espoir d’éveiller un peu de sympathie dans le coeur de la blonde. Dans quel monde une femme aussi douce pouvait aimer un monstre comme lui ? Le chasseur n’était pas dupe, il savait bien que c’était une cause perdue. Pourtant, sous le halo de lumière du lampadaire, plongé dans le regard apaisant de la belle, il avait envie d’y croire. Croire que pour une fois dans sa chienne de vie, l’espoir finirait par payer. Les yeux de la jeune femme vinrent se poser sur le brassard rouge sang qu’il portait autour du bras. Foutu brassard, il l’avait oublié. Ca, et le stupide uniforme que Thaddeus lui avait imposé. Autant de chose pour rappeler Costia la dure vérité, celle qu’il essayait d’atténuer tant bien que mal. Il ne pouvait pas se cacher, il ne voulait pas se cacher. C’était qui il était après tout. Pourtant, à ce moment, le rouge du tissu lui brûlait les yeux ; il voulait l’arracher, et ne plus jamais le remettre. Comme si ça pouvait changer quelque chose aux yeux de la belle.

Les mots s’échappèrent de sa bouche dans un discours bien rôdé. On l’avait façonné de la sorte, parfait soldat qui récitait ses leçons. Mais les menaces, comme il l’avait si joliment agencé, c’était Cosita. C’était les autres, tout ceux qui lui était cher. Une maladresse qu’il regretta bien vite en voyant les sourcils froncé et le regard défait de la blonde. Il ne voulait pas de ça, pas avec elle. Avec les autres oui, mais pas la jeune Manning. Pas de dégoût sur ses traits fins et angéliques. Pourtant, quelque chose chez la jeune femme différait de tout ces autres regards emplis de peur et de mépris. Dans le sien, on pouvait aussi lire de l’espoir, conséquence direct de cette bonté sans limite dont la blonde faisait preuve. Ren en était le parfait exemple, tenant encore sur ses jambes alors qu’il devrait être enterré six pieds sous terre. C’était grâce à elle, grâce à cette bonté qu’il était encore là ; et ça, il lui en serait éternellement reconnaissant. Ce sentiment totalement étranger, un mot proscrit dans le foyer froid et sans vie qui l’avait vu grandir. Un sentiment complètement absent de son mentor, qui ne lui avait pourtant jamais manqué. On l’avait façonné comme ça, dénué de cette bonté si humaine. Et avec Costia, il la retrouvait dans toute sa splendeur, l’éblouissant d’un aura apaisant. Parce que Costia, ce n’était pas n’importe quelle mutante. Quelque chose chez elle était différent, quelque chose sur laquelle Ren n’arrivait pas bien à mettre le doigt. Avec elle, il se sentait bien, loin du sentiment de d’apathie qui abrutissait son corps en temps normal. Avec elle, la vie semblait reprendre des couleurs, comme si d’un sourire elle réussissait à combler des années d’austérité et rejet. C’était ce qui la rendait si spéciale aux yeux du chasseur, assez spéciale pour qu’elle le pousse a transgresser toutes ses règles et ses principes.

La belle hésita à suivre ses pas, mais se décida enfin à le suivre dans la rue déserte. Ren aurait tout donner pour savoir ce qui se passait dans la tête de la blonde -ou au moins à gagner un peu d’empathie ; avait-elle peur ? Regrettait-elle d’avoir croisé le chemin du sanguinaire chasseur ? Certes elle le suivait docilement, mais Ren ne lui avait pas réellement laissé le choix. Est-ce que tout ce temps passé à ses côtés, elle l’avait passé par crainte de représailles si elle le repoussait ? Tant de questions qui hantait l’esprit du chasseur, qui préféra pousser tous ces sentiments au fond de lui, comme il avait toujours fait. « Je t’en suis reconnaissante, vraiment. Mais... » La belle marqua une pause. Ren lui lança un regard interrogatif, le plus doux dont il pouvait faire preuve. Avec elle, il avait envie d’essayer, de retrouver un peu d’humanité pour ses beaux yeux. « Mais si ça n'avait pas été moi. Un mutant, n'importe qui, une inconnue. Qu'est-ce que tu aurais fait ? T'aurais laissé cette fille continuer à me menacer. Tu te serais joint à la fête ? Parce que beaucoup de tes collègues prennent plaisir à terroriser les gens comme moi. » Le regard du chasseur se défila. Cette question, il ne savait lui même pas y répondre, elle la rongeait depuis qu’il avait croisé le regard de la belle. Déchiré entre son besoin d’accomplir son devoir -de sa loyauté à Thaddeus- et son faible pour la blonde. Il voulait lui dire que c’était elle, qu’elle était l’exception. C’était la vérité. Mais comment lui annoncer une telle chose ? S’il disait la vérité, il pouvait tirer un trait sur l’espoir qu’il avait d’un jour se rapprocher de la belle. L’idée de la perdre, de perdre ce sentiment apaisant autour, c’était impossible. Il devait trouver les mots ; pourtant le chasseur n’était pas forcément doué pour ces choses là. Il resta sans voix, fixant la pointe de ses chaussures alors qu’ils avançaient dans les ténèbres de la nuit. « J'en vois les résultats chaque jours, Ren. » souffla-t-elle finalement, la voix brisé, le coeur en miette. Encore une fois, le chasseur de pierre ne pouvait que s’attendrir devant tant d’altruisme - de naïveté presque. Le monde parfait que la belle idéalisait semblait trop surréel aux yeux de Townshend, il n’arrivait même pas à l’imaginer. Les yeux toujours vagabond, il se racla la gorge, cherchant quoi répondre à ce désir de paix. C’était lui, directement, qui alimentait la guerre certes ; mais sans lui, les humains se retrouveraient livrés à eux même face à la puissance des mutants. Il en avait payé les frais, plus d’une fois. Il se devait de protéger ceux qui ne le pouvait pas, il se devait de faire respecter les actions de Thaddeus. Car à ses yeux, Thaddeus était l’exemple parfait d’un leader accomplis, c’était ce dont avait besoin Radcliff en ces temps de crise. « Si ça n’avait pas été toi, j’aurais appliqué les règles. J’aurais fait ce qu’on me demande. C’est mon travail, Costia. Toi, tu soignes ceux qui en ont besoin, et moi, je protège ceux qui ne peuvent pas le faire par eux-même. » lâcha-t-il finalement, pesant chacun de ses mots pour ne pas blesser la belle. Pour ne pas dérailler et la perdre à jamais. Il releva un regard, timide. Le bruit de leur chaussures claquaient à l’unisson dans le silence pesant qui berçait la scène. « Je ne discrimine personne en particulier, je fais simplement appliquer les règles. J’essai de faire régner un peu d’ordre dans tout ce chaos. Si ça n’avait pas été toi … » Il s’arrêta. Ren ne préférait pas imaginer Costia à la place de n’importe quel autre mutant, vivant le sort qu’on réservait à ceux qui transgressait le couvre-feu. « J’aurais suivis le protocole, tout simplement. Les règles sont faites pour être respectées, le sort qu’on réserve à ceux qui ne le font n’est qu’une prévention pour maintenir l’ordre public. » Ren était froid, glacial malgré tous les efforts qu’il faisait pour être sympathique. Il voulait être, doux, il voulait être gentil et la rassurer. Mais le soldat de plomb ne savait pas faire ses choses là, se contentant seulement de lancer des regards inquiet vers la jeune femme à ses côtés.
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeMer 9 Déc 2015 - 0:42


Fire meet gasoline, Burn with me tonight
— Ren Townshend & Costia Manning —
It's a bad debt. Certain death. But I want what I want And I got to get it When the fire dies, Dark in the skies, Hot as a match, Only smoke is left. Flame you came to me, I can barely breathe When you're here loving me. I got all I need. When you came after me, I'm burning alive. — fire meet gasoline.

Devait-elle se compter chanceuse ? Flattée ou troublée qu'elle avait réussit à échapper au courroux de l'autre chasseuse seulement parce que c'était Ren qui était là, qui était tombé sur elle ? Devait-elle tout pardonner puisqu'il la sortait du pétrin comme elle lui avait sauvé la vie ? Elle voulait croire qu'il y avait une humanité, une douceur enfouie sous ce masque de chasseur et qu'elle décelait dans ses yeux, ses gestes quand il était avec elle. Mais, jamais elle n'a été plantée devant la réalité plus que ce soir. Et ça faisait mal... Ça la mettait mal à l'aise car elle avait beau s'imaginer le contraire, son coeur battait pour lui alors qu'elle ne devrait pas. Elle devrait fuir, cesser de le fréquenter de la sorte. Elle allait finir par se brûler, elle le savait mais elle appréciait la présence du jeune homme. Dans des moments comme ceux-là, elle maudissait le maire de la ville et ses troupes. À cause de cette tension entre les gens comme elle et ceux qui les chassaient, c'était impossible d'aimer. Il n'y avait que la haine. Que la violence et le régime de plus en plus totalitaire qui s'installait. Elle avait beau déguster un repas en la compagnie du Townshend, profiter du moment, il allait toujours y avoir des moments comme ce soir pour leur remettre en pleine figure qu'elle est mutante et lui chasseur. Elle devrait l'avoir laissé crever sur le sol froid, se vidant de son sang... et lui devrait être en train de suivre des ordres qui ne faisait aucun sens dans l'esprit trop altruiste de la blonde.

Au final, après ce soir, peut-être qu'ils pourraient considérer que la dette était payée. Qu'il venait de lui sauver la mise alors, ils étaient quittes. Peut-être que cela serait un prétexte pour que chacun retourne à sa vie comme si elle n'avait pas touché la sienne... et lui son coeur trop grand. C'était peut-être la chose la plus censée à faire pour éviter de se tordre de toutes ses questions et états d'âme qui les rongeaient. Mais elle ne voulait pas que leurs chemins se séparent, étrangement. Elle marchait à ses côtés d'un pas qu'elle essayait de garder rapide pour suivre la cadence du chasseur et ne cessait de lui jeter des coups d'oeil. Curieuse, alors que lui évitait son regard de ciel.

" Si ça n’avait pas été toi, j’aurais appliqué les règles. J’aurais fait ce qu’on me demande. C’est mon travail, Costia. Toi, tu soignes ceux qui en ont besoin, et moi, je protège ceux qui ne peuvent pas le faire par eux-même. Je ne discrimine personne en particulier, je fais simplement appliquer les règles. J’essai de faire régner un peu d’ordre dans tout ce chaos. Si ça n’avait pas été toi … "

Il se tut comme plongé dans des pensées loin de cette rue froide dans laquelle ils s'aventuraient. Il répondait comme s'il avait un discours sous les yeux construit pour lui par ces conseillers du maire qu'elle pouvait voir à la télévision. Des conseillers qui méritaient une médaille quand même puisqu'ils réussissaient à bercer les gens de belles pensées qui en pratique n'étaient pas si pures et claires qu'il n'y paraissait. Des gens comme Ren qui croyait que leur devoir justifiait les moyens ? Il avait beau essayer de comparer son job à celui de la blonde, elle ne put que rejeter l'idée au plus profond de son être. Car elle, elle soignait peu importe que ce soit un criminel, violeur, meurtrier ou peu importe. Elle le soignerait et peu importe ce qu'elle pensait de cet être abjecte, elle ferait son devoir. Elle ne se faisait pas jury. Ni bourreau. Et elle avait beau ne pas croire en un être supérieur, à aucun dieu, elle osait espérer que les monstres qui habitaient cette terre seraient un jour rattrapés par leur actes. Il croyait protéger les gens innocents du chaos en... tuant ? Ne comprenait-il donc pas qu'il ne faisait que l'alimenter en y prenant part. À l'entendre dire de telles paroles, elle avait plus que jamais le tirer de cette spirale sanglante. Des moments comme celui-là, au coeur de la nuit dans ce contexte de chasse et de prédation, elle voulait tellement les remplacer par des moments calmes et sereins comme leur souper passé ensemble quelques temps plus tôt. La Manning échangerait ce sentiment de danger au coeur de la nuit pour un réveil chaleureux avant un petit déjeuner à discuter de tout et de rien. Elle ne le pressa donc pas, le laissa avaler ses mots et les retourner dans sa tête. Il essayait d'être prudent, elle pouvait bien le voir et une partie d'elle se sentait touchée qu'il se préoccupe tant de ce qu'elle pouvait penser.

" J’aurais suivis le protocole, tout simplement. Les règles sont faites pour être respectées, le sort qu’on réserve à ceux qui ne le font n’est qu’une prévention pour maintenir l’ordre public. "

Des règles décidées par qui ? Elle savait bien qu'il fallait protéger la population de mutants dangereux mais qu'en était-il de ceux, comme elle, qui ne voulait qu'être acceptés. Ne pas être vu comme des monstres qui pourraient se retourner contre l'humanité à tout moment ? Elle avait la chance d'avoir un don rassurant. Un don salvateur mais ce n'était pas le cas de tous ses semblables et simplement à cause qu'une poignée d'entre eux décidaient d'en user abusivement et de façon malsaine, fallait maintenant appliquer les règles à tous les transmutants sans exception ? Des règles de plus en plus tyranniques en plus, qui résultait souvent avec la mort. Elle n'était pas aveugle la douce Costia même si elle préférait fermer les yeux devant toutes les horreurs qui se passait en ville.

" Y'a des mutants qui méritent bien plus d'être protégés que l'ordre public. Des gens qui n'ont rien demandé. Des gens qui me ressemblent. " Répondit-elle, toujours sur un ton doux, une voix un peu brisée devant tant d'idélogies qui s'entrechoquaient.

Parfois, elle se demandait si au fond, ils n'avaient pas tous tort... Un camp comme de l'autre, ils partageaient des fautes alors comment traverser cette impasse ? Elle l'ignorait et au fond, elle espérait que si elle arrivait à toucher un peu le coeur de Ren, peut-être que la ville non plus n'était pas perdue... Elle fit quelques pas plus rapides pour le dépasser et venir se planter devant lui, bloquant ainsi leur avancée vers des lieux plus sûrs ; son appartement. Portant sa main à son torse pour le stopper alors qu'elle se plantait sur ses deux pieds. Certes, elle n'était pas d'une stature bien impressionnante mais cela suffit à l'arrêter.

" J'ai dépassé le couvre-feu, j'veux pas que tu me traites différemment juste parce que je t'ai sauvé la vie une fois. Fais ton boulot, suis ta précieuse procédure et amène-moi au poste... ou peu importe. "

Changement d'avis soudain... s'il tenait tant à suivre les règles, qu'il le fasse. Elle ne voulait pas d'un traitement spécial. Elle osait espérer, s'imaginer que si cela n'avait pas été elle à le trouver dans la rue à l'article de la mort, que n'importe quel mutant à sa place aurait fait la même chose et lui aurait sauvé la vie au moins en essayant de l'amener à l'hôpital au plus vite. Elle joignit maladroitement ses deux poignets l'un à autre, telle une voleuse qui se rendait et qu'il pouvait arrêter comme n'importe quel criminel commun ou de bas étage. Elle avait probablement l'air ridicule avec les deux bras pendants devant elle, mais elle ne laisserait pas les instincts de hunters lui arracher Ren, lui qui faisait naître des sentiments dans son coeur naïf qu'elle ne croyait pas pouvoir encore ressentir et qui plus est pour un chasseur... Ses yeux bleus plantés dans les siens pour montrer qu'elle ne rigolait pas, presque une lueur de défi dans ses iris claires. Elle n'avait évidemment pas envie de se retrouver dans un repère de hunters à se faire interroger ou pire - cette simple pensée la faisant frissonner - mais elle ne pouvait supporter l'idée d'être épargnée alors que d'autres n'auraient pas cette chance. En quoi était-elle différente de toute façon ?
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeDim 20 Déc 2015 - 22:46

I can barely breathe When you're here loving me
- It's dangerous to fall in love But I want to burn with you tonight ; Hurt me. So come on I'll take you on, take you on. I ache for love, ache for us. Why don't you come, Don't you come a little closer. So come on now Strike the match, strike the match now. We're a perfect match, perfect somehow; We were meant for one another. Come a little closer. fire meet gazoline. I'm burning alive And I can barely breathe, When you're here loving me. Fire meet gasoline, Burn with me tonight. / COSTIA MANNING ET REN TONWSHEND

La chasseur sentait le monde se dérober sous ses pieds, dure réalisation que les deux univers auxquels il appartenait ne pouvaient pas coopérer. Comment avait-il pu croire une seule seconde que cela pourrait marcher, avec une femme comme Costia et un homme comme lui ? Ils étaient deux opposés, complètement différents. La lumière et les ténèbres, le bien et le mal. Il était le loup qui rôdait dans les rues de Radcliff, et elle la brebis égarée. Espérer quoique ce soit serait de la folie. Espérer que Costia passe l’éponge sur ses activités nocturnes était impossible. Jamais il ne pourrait associer ces deux parties de lui, condamné à faire un choix. Les paroles de la belle ne faisait que le ramener sur terre, le mettant pied au mur face à ce qu’il faisait au nom de Thaddeus. Elle était l’exception, celle qu’il ne pouvait pas résoudre à toucher ; il lui devait bien trop. Mais les autres ? Les autres, c’était son travail de s’en occuper. C’était ce pour quoi il avait été modelé, ce pour quoi il avait été adopté pour commencer. C’était pour la sécurité du reste du monde, su justifiait-il à la belle, pour garder le chaos dans ce monde de fou. Les yeux fuyant, il tâchait de de s’expliquer mais comment pouvait-il lui faire comprendre de telle choses ? Elle était la douceur incarnée. Elle, la mutante qui avait arraché son corps mourant des mains de la faucheuse, alors qu’elle savait pertinemment de quel côté il se rangeait. Elle, qui avait consciemment sauver un hunter de la mort, au risque qu’un jour il revienne la chercher. Ren la sentait à ses côtés alors qu’il cherchait ses mots. Un terrain dangereux sur lequel il avançait soucieusement, ne voulant pas faire de faux pas. Pouvait-elle voir à quel point il essayait ? Se rendait-elle compte l’effet qu’elle avait sur lui ? Quand la belle était là, le chasseur fondait. Il n’avait plus rien du géant de glace, du prédateur sanguin. Autour, il voulait au moins essayer et porter ce masque de normalité, imiter le commun des mortels. Il voulait se fondre dans la masse, et, avec chance, se frayer un chemin dans le coeur de la belle. C’était idiot, de penser qu’une telle mascarade pourrait réussir, idiot de penser que Costia pourrait croire à un tel subterfuge. Ren n’avait rien de quelqu’un de normal, il n’avait pas été programmé pour ça. Il était une tâche d’encre sur un tableau immaculé. Dès qu’il entrait dans une pièce, on le repérait à sa posture trop droite, et à sa démarche presque robotique. Il ne comprenait rien aux choses de la vie, aux choses qui importaient ; il ne comprenait pas comment les autres faisait pour ressentir tant de choses. L’empathie était un concept étranger pour lui qui n’avait jamais que répéter ce qu’il avait appris. Et auprès de Galaad, il avait appris à être froid et efficace, rien d’autre. Mais pour Costia, il était prêt à essayer. Même si c’était perdu d’avance, il préférait se voiler la face et au moins essayer, sans quoi il s’en voudrait. Pour la première fois dans sa vie, quelque chose lui donnait envie de se défaire de cette loyauté, trop lourde, trop pesante. Pour la première fois, il avait envie de suivre ce que lui voulait faire, pas ce qu’on lui dictait. Etait-ce trop demander ?

Le regard du chasseur fuyait toujours celle de la blonde, trop apeurée à l’idée de ce qu’il pourrait déceler dans ce regard azur. De la haine, du dégout ? Pire, de la peur ? Il lui avait fait comprendre pourtant, qu’avec lui elle ne craignait pas. Qu’il lui devait la vie, et qu’il serait la pour elle jusqu’à ce que cette dette soit payée. Pourtant, seuls dans les ténèbres de Radcliff, la belle ne pouvait que se laisser aller aux idées les plus sombres. Sa voix s’éleva finalement dans l’air froid, et le regard de Ren vint se poser sur le corps frêle de la belle. « Y'a des mutants qui méritent bien plus d'être protégés que l'ordre public. Des gens qui n'ont rien demandé. Des gens qui me ressemblent.  » souffla-t-elle, doucement comme à son habitude, de cette voix qui chantait plus qu’elle ne parlait. Le coeur de Townshend se serra. Le fait qu’elle se compare aux autres ne faisait que lui rappeler la dure réalité, et le fossé qui les séparait. Elle faisait partie de ces gens là, partie des ennemis. Ça, Ren ne pouvait pas s’y résoudre et pourtant, elle faisait bien de lui rappeler la vérité. A ses yeux, elle était différentes ; mais au reste du monde ? Elle n’était qu’une mutante parmi tant d’autres. « Et comment faire la différence entre les bons et les mauvais ? Entre ceux qui représentent un danger notoire, et ceux qui attendent de le devenir ? » souffla-t-il, penaud, ne voulant pas réellement amener le sujet sur le tapis. Mais au final, c’était le fond de sa pensé. Qui pouvait bien décider qui méritait ou non de garder ses pouvoirs ? Et qu’est ce qui assurait qu’un mutant considéré comme bon ne finira pas par devenir dangereux ? « Ce sont des mesures de précautions, Costia. Nous ne pouvons pas attendre que certains attaquent la population pour agir. » Son regard retrouva la pointe de ses chaussures alors qu’il continuait d’avancer dans la nuit. Déchiré entre l’envie de se faire bien voir et celle de faire son devoir, Ren ne savait que faire. Perdu. Il n’était pas habitué à faire de tels choix, d’habitude on les faisait pour lui.

Soudain, la blonde le dépassa, venant se planter devant lui. Une main sur son torse l’obligea à se stopper. Son coeur s’accéléra en sentant la pression de Costia contre son corps, mais le chasseur choisit de l’ignorer ; au lieu de ça, il lança un regard interrogatif à la belle. « J'ai dépassé le couvre-feu, j'veux pas que tu me traites différemment juste parce que je t'ai sauvé la vie une fois. Fais ton boulot, suis ta précieuse procédure et amène-moi au poste... ou peu importe. » Ren se figea devant la belle qui leva ses mains, attendant qu’on lui enfile les menottes au poignet. Le chasseur ne voulait pas faire ça, ne pouvait pas faire ça. Pas à elle. Si il l’emmenait au cabinet d’avocats, s’en était fini pour elle ; et ça, il ne voulait pas l’accepter. « Costia … » souffla-t-il, perdu face à la réaction inattendu de la belle. Il enveloppa ses mains dans les siennes, la forçant à baisser les bras. Townshend détestait la voir comme ça, ça ne faisait que lui rappeler ce qu’ils étaient vraiment : prédateur et gibier. Ses mains s’attardèrent sur les siennes quelques secondes avant de rompre son emprise ; Ren fouilla alors dans sa poche pour sortie un coffret de vaccination. Il l’ouvrit, et présenta à la belle la seringue et la fiole de sérum. « Je ne peux pas faire ça, Costia. Pas à toi. » souffla-t-il en noyant son regard dans les yeux de la mutante, sincère. « J’ai une dette envers -une énorme dette. Je ne peux simplement pas me résoudre à te faire ça. » Le chasseur alla chercher l’une des mains de Costia, déposant le coffret dans sa paume. « Je ne peux pas faire ça, et je ne t’emmènerais pas non plus au QG. Je t’ai promis que je te protégerais, et l’idée même de t’amener là-bas …  » Il se stoppa, pensif, l’imaginant dans cette salle d’interrogatoire aveuglée par la lumière, effrayée par ses collègues. Non, jamais. « Je t’amènerais pas dans la gueule du loup, je suis désolé.  »
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeJeu 31 Déc 2015 - 17:01


Fire meet gasoline, Burn with me tonight
— Ren Townshend & Costia Manning —
It's a bad debt. Certain death. But I want what I want And I got to get it When the fire dies, Dark in the skies, Hot as a match, Only smoke is left. Flame you came to me, I can barely breathe When you're here loving me. I got all I need. When you came after me, I'm burning alive. — fire meet gasoline.

Ils marchaient, comme deux âmes égarées au milieu des rues de la ville, plongés dans l'obscurité et les quelques silences. Que se passait-il dans la tête du jeune homme. Elle mourrait tellement d'envie d'échanger ce pouvoir de guérison contre un peu de télépathie simplement pour jeter un coup d'oeil derrière ce regard qui brillait dès qu'il se posait sur elle alors que de sa bouche s'échappait des paroles sans aucun sens. Ordre. Devoir. Sauver la population. Des notions froides qui laissaient ne laissaient aucune place à cette zone grise si immense que ça en donnait mal à la tête. Le bien, le mal... Deux extrêmes alors qu'à ses yeux, les Chasseurs ne prenaient pas en compte cette ligne entre les deux de plus en plus large par les temps qui couraient. Il avait beau essayer de se justifer, elle restait entêtée sur une chose. Les Chasseurs avaient tort. Les mutants rebelles aussi. Tous ceux qui prenaient part à cette guerre à moins que ce ne soit pour sauver des vies. Et pas cette fameuse excuse de tuer une personne - au gène X - pour en sauver des milliers d'autre. Tuer pour sauver une vie, c'était le paradoxe le plus dérangeant aux yeux de la belle. Tuer, c'était la facilité. Parler, essayer de se comprendre, faire des compromis... c'était ça le vrai courage. Mais bien sûr, l'humain se laissait trop souvent emporter par ses émotions et en oubliait toute raison. Voilà comment ils en étaient arrivés là. La passion. La vengeance. La peur. Toutes ses sensations qui enivrent et empoisonne les coeurs. Pourtant Ren n'avait pas l'air d'entrer dans cette catégorie. Il avait l'air tellement... en contrôle. Ça pourrait lui donner froid dans le dos à la Manning et pourtant, tout ce qu'elle voyait c'était un jeune homme chaleureux... si loin de cette idée qu'elle se faisait d'un leader de Chasseurs comme lui.

" Et comment faire la différence entre les bons et les mauvais ? Entre ceux qui représentent un danger notoire, et ceux qui attendent de le devenir ? Ce sont des mesures de précautions, Costia. Nous ne pouvons pas attendre que certains attaquent la population pour agir. "

Encore une fois, il tentait de se justifier aux yeux de la mutante. Ou à sa propre conscience, elle en était convaincue. Peut-être avait-il peur de se réveiller et de réaliser tout ce qu'il avait fait. Le mal et la douleur que cela causait dans les foyers, dans Radcliff tout entier. Mais le passé était derrière eux, ne le voyait-il donc pas ? Ne voyait-il donc pas que ce n'était pas à lui, ni à Lancaster de décider qui est dangereux ou non ? Plutôt qu'être défenseur de l'Ordre, pourquoi ne pas être défenseur de l'innocence. Des plus faibles ; humains normaux comme mutants. Et c'était ce qu'il faisait à ce moment précis avec elle. Elle était une mutante et pourtant, il la reconduisait chez elle. Un premier pas. Tout petit pas mais c'était suffisant pour la belle d'arriver à voir l'humain derrière ce loup parmi la meute. C'était alors qu'elle s'était avancée, lui barrant carrément le chemin dans une déclaration presque solonnelle de l'amener à son quartier général comme la criminelle qu'elle était censée être. Et encore une fois, la faille. La jeune femme remarqua l'air décontenancé de Ren.

" Costia... "

Son prénom pratiquement murmuré avec incertitude fit battre le coeur de la concernée plus vite. Venant de ses lèvres à lui, son prénom sonnait tellement bien... presque précieux. Elle aurait pu en perdre pied mais elle gardait toujours ses mains tendues droit devant elle. Mains qu'il enlaçait doucement. Oui doucement. Des mains meurtrières, tâchées de sang et pourtant si délicats sur ses doigts. Elle ne résista pas alors qu'il la forçait gentiment à les descendre en signe de refus. Non, il n'allait pas l'amener au poste ou son quartier général, elle le voyait bien dans ses yeux avant même qu'il n'ajoute.

" Je ne peux pas faire ça, Costia. Pas à toi. " Sa voix vibrait d'une honnêteté qui la prenait au dépourvu. Pourquoi. Pourquoi... " J’ai une dette envers toi - une énorme dette. Je ne peux simplement pas me résoudre à te faire ça. "

Quand il déposa le coffret dans ses mains, elle eut presque envie de le jeter au bout de ses bras. Jamais elle n'avait été si proche d'une de ses seringues. Oh, elle en voyait dans le même genre à tous les jours mais aucune n'avait renfermé le sérum avant. C'était... dérangeant. Encore plus le fait que le Chaseur lui donne, comme s'il rendait les armes.

" Je ne peux pas faire ça, et je ne t’emmènerais pas non plus au QG. Je t’ai promis que je te protégerais, et l’idée même de t’amener là-bas … Je t’amènerais pas dans la gueule du loup, je suis désolé. "

Pourquoi cherchait-il ainsi à la protéger. Depuis le début, il ne cessait de la surprendre. D'abord car ses paroles allaient totalement à l'encontre de la manière dont il agissait avec elle. Ce serait tellement plus simple s'il décidait enfin de suivre ses ordres, lui montrer ce visage de Chasseur qu'elle n'arrivait tout simplement à lui imaginer qu'elle cesse enfin de s'attacher. Oui, elle s'accrochait toujours plus à chaque petite attention qu'il montrait à son égard. C'était tellement rassurant de savoir qu'il veillait sur elle, tout comme c'était douloureux. Car elle ne se faisait pas d'illusions. Une mutante et un Chasseur. Ça ne pouvait que finir mal tout cela. Digne de ses tragédies shakespeariennes, de ses films aux destins funèbres pour les amants maudits. Pourtant, il s'entêtait. Il n'allait pas suivre les ordres. Il s'entêtait à la ramener chez elle. Saine et sauve. Dette ou pas, ça la déstabilisait plus qu'elle ne le laissait paraître. Elle soupira légèrement. Déçue. Oui. Déçue alors qu'elle devrait se réjouir d'avoir ce passe-droit et de ne pas se retrouver au quartier général chasseur deux fois plutôt qu'une en une seule soirée.

Elle rangea le coffret dans son sac à main même si elle savait très bien qu'elle n'en ferait jamais usage. Elle tenait beaucoup trop à son don salvateur pour ça... même si se débarrasser de sa mutation pourrait lui sauver la vie. À elle. Cette seringue allait probablement finir dans sa poubelle de toute façon. Au moins, ça n'allait pas servir à arracher le don d'un autre mutant ce soir. Reportant son regard bleuté dans le seul, elle hésita un instant, avant de répondre de sa voix douce habituelle.

" Tu ne pourras pas toujours me protéger, tu sais. "

Encore cette dure réalité qu'elle lui rappelait. Ils avaient si longtemps évité la question, elle avait maintenant besoin de comprendre. De se faire une idée pour que son coeur cesse enfin de toujours la ramener vers lui. Des sentiments qu'elle n'arrivait tout simplement pas à comprendre et qu'ils seraient tellement plus simple de taire à jamais.

" Est-ce que tu vas continuer à me protéger quand il n'y aura presque plus de mutants et que les regards se tourneront vers moi ? Car si cette guerre continue, ça risque fort d'arriver, Ren... "

Lui posait-elle réellement la question ? Pas vraiment. Tant qu'ils en étaient pas rendu là, ce n'était que supposition, peur qu'elle énonçait de haute voix.

" Je voudrais seulement que... " Elle s'arrêta, plongeant son regard sur le sol. La douce mutante ignorait en réalité ce qu'elle désirait. C'était l'effet que le Townshend faisait sur elle. Il bousculait ses pensées, l'empêchant de réfléchir clairement. " Je voudrais seulement comprendre. "

Pourquoi il faisait tout cela pour elle. Des fleurs, un dîner au restaurant et maintenant la sortir du pétrin. Elle commençait à comprendre que ce n'était pas le simple fait de lui avoir sauvé la vie. Il aurait pu continuer sa vie sans jamais revenir vers elle, levant le nez sur sa nature était bien suffisant pour se racheter. Pourquoi lui ? Pourquoi la vie les avaient-ils mis sur le même chemin... Pourquoi...
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeDim 13 Mar 2016 - 6:03

I can barely breathe When you're here loving me
- It's dangerous to fall in love But I want to burn with you tonight ; Hurt me. So come on I'll take you on, take you on. I ache for love, ache for us. Why don't you come, Don't you come a little closer. So come on now Strike the match, strike the match now. We're a perfect match, perfect somehow; We were meant for one another. Come a little closer. fire meet gazoline. I'm burning alive And I can barely breathe, When you're here loving me. Fire meet gasoline, Burn with me tonight. / COSTIA MANNING ET REN TONWSHEND

Ren avait toujours été celui qu’on lui demandait d’être, il n’avait jamais appris autre chose que de suivre sagement les ordres que l’on lui donnait. Il était doué à cela, il avait toujours eu un don pour obéir ; un soldat parfait, d’une loyauté sans faille. Le chasseur aimait ce titre, il aimait qu’on puisse ainsi compter sur lui. Il avait été fidèle à Galaad, et il le serait à Thaddeus aussi, jusqu’à la mort surement. Celle du maire ou la sienne. Il n’avait jamais tenu à quoi que ce soit de plus qu’à ses valeurs, ses chères valeurs qu’il chérissait tant. Et pourtant. Et pourtant elle était là devant lui, et tout son monde ne semblait plus avoir de sens. Costia. Avec elle, la terre ne tournait plus rond, tout autour de lui les choses semblaient être différente. A cause d’elle, Ren se posait des questions qu’il ne s’était jamais posé avant. Depuis qu’il l’avait rencontré, il n’arrêtait pas de s’interroger sur ses actions, et sur sa vie en général. Il n’avait jamais rien connu d’autre, et ne pensait pas pouvoir connaitre quoi que ce soit d’autre ; mais justement, s’il ne connaissait rien d’autre, comment pouvait-il être sur que ce qu’il faisait était la juste chose à faire ? C’était Costia qui l’avait poussé à ce genre de réflexion, des réflexions que jamais un soldat aussi parfait que lui n’aurait dû soulever. La mutante le rendait vulnérable, une faiblesse qu’il ne pouvait pas se permettre. Il le savait, et pourtant il était impuissant face à la candide blonde qui lui faisait face. Il avait baissé toute ses défenses, et rendu les armes -littéralement, puisque le kit de vaccination se trouvait maintenant dans ses mains graciles. Pour toute excuse, le chasseur répétait le discours bien rôdé qu’il avait appris par coeur, celui qu’il se devait de délivrer aux populations septiques. Le même que Thaddeus délivrait dans chacun ses discours, et avec lequel il avait remporter les dernières élections. Les mots sortaient de sa bouches pourtant, le coeur n’y était pas ; il savait que Costia ne sera pas dupe face à de telles excuses. Elle était aux premières lignes de cette guerre qui faisait rage, elle en voyait les conséquences chaque jour. La belle savait probablement que ce genre de discours ne faisait qu’alimenter la peur, et que la peur alimentait la haine. Un cercle vicieux qui blessait de plus en plus de monde chaque jour. Ren était persuadé être du bon côté de ce conflit, mais y avait-il réellement un bon côté ? Y avait-il réellement des méchants rebelles et des gentils pacificateurs ? Rien n’était moins sur, car il savait que le sort qu’il réservait aux dissidents dans son QG n’avait rien de gentil. Et Costia était trop intelligente pour croire à ces mensonges. Alors Ren décida de laisser tomber le masque, et de parler ouvertement. Il n’avait pas l’habitude de faire ce genre de chose, pas l’habitude de laisser filer ses émotions de la sorte. Mais la belle révélait les fissures dans son armures, elle arrivait à se faufiler sous cette épaisse carapace qu’il endossait quotidiennement. Comment ? C’était un mystère pour le chasseur, qui aurait aimé rester à l’abris derrière cette barricade. Pourtant, face à elle, il se sentait entièrement à sa merci.

Il ne savait pas d’où venait ce sentiment, ce besoin de la protéger. Certes, elle lui avait sauvé la vie ; mais pourtant, cela ne voulait pas dire grand chose pour un homme comme Ren. L’honnêteté chez les chasseurs était relative, surtout face aux mutants. Mais Costia … Costia était différente, et il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il y avait quelque chose chez elle d’apaisant, et de tellement plaisant. Une quiétude qu’il ne ressentait nulle part ailleurs, juste auprès d’elle. Il sentait ces foutus sentiment naître au creux de son ventre, et il refusait d’y croire. Ce n’était pas pour ça, il devait s’en convaincre. Pourtant, lorsque la belle plongea son regard azur dans ses yeux, il était dur pour Ren de nier l’évidence. « Tu ne pourras pas toujours me protéger, tu sais. » Le chasseur esquissa un sourire charmeur. « Rien ne m’empêche d’essayer. » souffla-t-il, l’air malin. Pourtant, la belle soulevait un problème de taille ; Ren ne pourrait pas la suivre tout les soirs pour s’assurer qu’elle ne tombe pas entre les mauvaises mains. Et si un collègue lui met la main dessus, il était sur que la belle n’en sortirait pas indemne -l’idée que quelqu’un puisse le faire le moindre mal le rendait malade. « Est-ce que tu vas continuer à me protéger quand il n'y aura presque plus de mutants et que les regards se tourneront vers moi ? Car si cette guerre continue, ça risque fort d'arriver, Ren... » Le sourire du chasseur se fana, et son regard se déroba. Pour lui, un tel futur lui semblait utopique ; les rues seraient tellement plus calmes, plus sures. Pourtant Costia avait raison, terriblement raison. Un tel futur ne pouvait pas co-exister avec ses sentiments pour la belle. Il ne pourrait pas la protéger pour toujours. Townshend ne dit rien, absorbant la réalité que la belle venait de dévoiler. Il aurait voulu répondre positivement, lui promettre qu’il serait toujours là pour elle. Mais le serait-il ? Le chasseur refusait de lui mentir. Il n’avait aucun idée de ce qu’il adviendrait de leur relation, que ce soit dans deux jours, mois ou années. Il ne pouvait pas se projeter dans le futur quand il en venait à ce qui se passait entre eux. « Je voudrais seulement que... » La belle se stoppa, et Ren releva le regard ; elle était si belle. « Je voudrais seulement comprendre. »

Ses grands yeux bleu s’était réfugié sur le sol, fuyant le regard du chasseur. Ren resta sans voix. Lui aussi aurait voulu comprendre, lui aussi était complètement perdu. Perdu, et pourtant rien n’avait jamais été plus clair. D’un pas, le chasseur supprima la distance qu’il restait entre eux ; sa main alla se poser sur sa joue, doucement, délicatement. Pour le maladroit chasseur, tout semblait si facile avec elle. Si naturel. Lentement, il rapprocha son visage du sien, déposant un baiser rapide sur ses lèvres, avant de retirer son visage de quelques centimètres seulement. Il ne voulait pas forcer la belle, il voulait lui laisser le choix : le rapprocher à nouveau ou se dégager. Le coeur du Townshend battait contre sa poitrine, se rendant soudain compte de ce qu’il venait de faire. De la folie de son geste. Pourtant, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu la sensation de faire quelque chose d’aussi … normal. Rien ne semblait plus naturel à ses yeux que ce geste empli de folie. « J’aimerais, comprendre moi aussi. Je ne suis pas sur de pouvoir expliquer. » souffla-t-il, son visage toujours aussi proche de celui de la belle, son regard perdu dans l’azur de ses yeux.
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeLun 14 Mar 2016 - 3:43


Fire meet gasoline, Burn with me tonight
— Ren Townshend & Costia Manning —
It's a bad debt. Certain death. But I want what I want And I got to get it When the fire dies, Dark in the skies, Hot as a match, Only smoke is left. Flame you came to me, I can barely breathe When you're here loving me. I got all I need. When you came after me, I'm burning alive. — fire meet gasoline.

La blonde n'avait jamais réellement été amoureuse. Elle ne savait pas ce que cela impliquait. Par contre, fréquenter le leader du squad, elle savait pertinemment que c'était une mauvaise idée. Du moment qu'elle lui avait sauvé la vie, elle aurait dû ne jamais lui ouvrir la porte de son appartement, accepter ses fleurs. Ni accepter d'aller souper avec lui. Bien des choses qu'elle aurait dû faire, dont faire attention de ne pas se retrouver dans la rue après le couvre-feu. Elle l'avait mis dans une position difficile et quelque chose lui disait que ce ne serait pas la dernière fois. C'était ce qui arrivait quand on s'entichait de l'ennemi... L'ennemi. C'était ce qu'il était et pourtant elle n'arrivait pas à le voir de cette manière. C'était peut-être pour cela que la mutante l'avait laissé entrer dans sa vie. Comment le voir de la sorte quand il la protège ainsi, la traite comme la plus grande merveille du monde alors qu'il devrait la détester d'être une transmutante. Une dégénérée que les gens comme lui l'appelait. Elle essayait de lui rappeler les faits, de se rappeler elle-même les faits mais il n'y avait rien à faire. Chaque seconde passée en sa compagnie, elle oubliait toujours plus qui ils étaient. Mutante et Chasseur. Guérisseuse et tueur. Elle ne voyait plus que Ren et personne d'autre. L'humain... Il était beau, si charmant et attentionné. Jamais elle n'avait ressenti cela pour quelqu'un avant. La belle était une âme altruiste, qui aimait aider les gens, s'impliquer dans des causes. Elle travaillait comme une folle et tout le monde autour d'elle la considérait comme un ange tombé du ciel. Tout ce qu’elle avait toujours désiré était d’aider les gens autour d’elle et présentement, elle avait l’impression que c’était elle qui avait besoin d’aide. Échapper à ses sentiments naissants pour le Chasseur. Et elle savait déjà que si elle en parlait à Gabriela, cette dernière lui rappellerait tout le sang que le jeune homme avait sur les mains. Quant à son jumeau, il était hors de question de lui en parler. L’idéal serait de garder cela pour elle. Se refermer comme elle le faisait toujours depuis qu’elle en avait marre d’être blessée. Avec le Hunter, ce serait inévitablement et pourtant, elle était simplement bien avec lui. Malgré toutes les horreurs qu’elle savait qu’il avait commis. Qu’il continuerait de commettre. Tuer... Et la protéger comme il le faisait présentement. Elle, la mutante.

" Rien ne m’empêche d’essayer. "

Il affichait un léger sourire charismatique qui la fit fondre un peu plus qu'elle ne le croyait possible alors qu'elle essayait de rester réaliste. Cette situation était simplement... insupportable. Si compliquée pour la belle qui essayait de se convaincre que tout cela était la pire idée du monde. Mais à le voir sourire ainsi, d'un air malin, jamais elle ne l'avait trouvé aussi beau, attirant, obsédant. Pourtant, fallait bien essayer de regarder la réalité en face. Peu importe ce qu'elle pouvait ressentir, jamais ils ne pourraient être ensemble. Encore une fois, son esprit qu'elle essayait de préférer aux désirs de son coeur. Toutes ses relations amoureuses s'étaient mal terminées ou n'avaient jamais réellement commencé... à tel point qu'elle avait cessé de chercher. Maintenant, elle l'avait peut-être trouvé et fallait que ce soit un Hunter. Et leur chef en plus. Elle ne comprenait pas... Voulait comprendre ce que son coeur cherchait à lui dire.

Retrouver pied, alors, elle baissa les yeux pour éviter son regard. La mutante releva bientôt les yeux pour croiser le regard de Ren qui avait réduit la distance entre eux. Sa peau s’électrifia quand il glissa ses doigts sur sa joue, sans parler de la chaleur qui la traversa quand il déposa un baiser doucement sur ses lèvres. Elle aurait pu être surprise par ce geste mais elle ne l'était pas. Hypnotisée, sous le charme, la belle réalisa qu'elle avait retenu sa respiration comme si elle avait attendu ce moment toute sa vie. Il se détacha bien vite pour ne pas la brusquer et elle resta un moment bouche bée.

" J’aimerais, comprendre moi aussi. Je ne suis pas sur de pouvoir expliquer. "

Costia n'était pas certaine que c'était possible finalement. Y'avait rien à comprendre... l'amour n'avait rien d'une science exacte qu'elle aurait pu étudier à l'université. Elle n'était plus certaine de vouloir l'expliquer maintenant qu'il était si proche d'elle de toute façon. Dangereusement proche. La mutante ne pensait plus clairement. Pour simple réponse, elle se rapprocha et lia ses lèvres aux siennes une nouvelle fois. Un baiser qu'elle voudrait voir durer une éternité. Un baiser qui se prolongea alors qu'elle avait l'impression que le temps s'arrêtait. Sa main douce trouva son chemin jusqu'à sa mâchoire qu'elle caressa un instant avant de se séparer brusquement.

" Je... Désolée. Je devrais... "

Elle s'était laissée emporter et retrouvait soudainement contact avec la réalité. Parce qu'elle avait oublié pendant un instant qu'ils étaient en pleine rue, au milieu d'un couvre-feu qui aurait pu lui attirer des ennuis quelques instants plus tôt. Pourtant, elle avait été incapable de se séparer complètement, sa main posée au creux de son cou. Et elle lui sourit, sincère, ne désirant pas que cette folie leur coûte trop cher. Folie... Pourtant, rien ne semblait plus naturel que ce petit moment au milieu des ravages de cette ville tombant en ruines.

" Je devrais rentrer au plus vite et ne pas m'attarder dans les rues. Je voudrais pas que tu aies plus d'ennuis encore. "

Et comme elle le faisait souvent, cette manie qu'elle avait quand elle était anxieuse, Costia glissa quelques mèches de ses cheveux dorés derrière son oreille. Sauf qu'elle n'évitait plus son regard, se perdait dans le sien même quelques secondes. Quelques secondes où elle n'avait plus à penser au travail, aux Hunters, à Lancaster et cette ville. Elle aurait tellement voulu que ça dure et que le jeune homme n'ait pas à retourner à la chasse. Qu'il reste avec elle juste quelques moments de plus mais elle savait qu'il avait des devoirs, qu'il devait retourner là-bas, à son quartier. Que leurs routes devaient se séparer comme leurs deux mondes si différents. C'était étrange pourtant car elle se sentait si attachée à lui...
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeMer 30 Mar 2016 - 4:48

I can barely breathe When you're here loving me
- It's dangerous to fall in love But I want to burn with you tonight ; Hurt me. So come on I'll take you on, take you on. I ache for love, ache for us. Why don't you come, Don't you come a little closer. So come on now Strike the match, strike the match now. We're a perfect match, perfect somehow; We were meant for one another. Come a little closer. fire meet gazoline. I'm burning alive And I can barely breathe, When you're here loving me. Fire meet gasoline, Burn with me tonight. / COSTIA MANNING ET REN TONWSHEND

Comprendre. Ren aurait tout donné pour comprendre, pour être un peu moins perdu. Comprendre pourquoi Costia était si spéciale à ses yeux, et ce il faisait avec elle. Comprendre ces foutus sentiments qui campaient au creux de son ventre, et ce que le futur leur réservait. Avaient-ils un futur, avant toute chose ? Le chasseur ne savait pas à quoi s’attendre ; il avait joué le jeu, celui des fleurs et des diners aux chandelles. Il avait sentit son coeur de glace fondre devant les yeux de la belle, battant pour la première fois contre sa poitrine engourdie. Il avait sentit sa peau électrique contre la sienne quand sa main avait accidentellement effleuré la sienne. Il n’en avait pas dormi, rien que de penser aux traits fins de son visage. Il s’en rendait malade, de penser à elle, comme ça, tout le temps. Qu’est ce que ça voulait dire ? Qu’est ce qu’il allait devenir d’eux ? Comprendre, il en avait besoin, plus que tout au monde. Que quelqu’un l’éclaire sur cette situation qui le dépassait. Ren n’avait jamais été doué pour gérer ses sentiments ; pendant trop longtemps, on lui avait ordonné de les relayer au fond de son esprit. De ne pas s’en occuper, de les repousser le plus loin possible. Pour Galaad, les sentiments allaient de paire avec la faiblesse. La colère, la peur, la frustration … l’amour. Toutes ces émotions ouvraient une porte vers la perte de contrôle, vers une impulsivité qui n’avait pas sa place chez un chasseur. C’était l’enseignement qu’il avait reçu depuis qu’il est tout petit, et le chasseur n’avait jamais depuis trouvé de moyen pour gérer tous ces sentiments qui le dépassaient. Alors il se retrouvait submerger, frustré de ne pas savoir quoi faire de tout cela. Il s’en voulait tellement ; à la fois d’échouer à respecter l’apprentissage de Galaad, mais aussi de ne pas pouvoir trouver de solution pour comprendre ce que Costia éveillait en lui. Alors quand la belle lui avoua qu’elle aussi aimerait comprendre, le chasseur resta sans voix. Ca le réconfortait, au fond, de ne pas être le seul dans ce cas. Ca lui réchauffait un peu son coeur de pierre, de savoir que la belle était aussi perdu que lui ; ça voulait dire qu’elle avait surement des sentiments elle aussi, qu’elle ne savait pas comment gérer. Ils n’étaient pas si différent, finalement, ils avaient l’air aussi doué l’un que l’autre avec leurs émotions.

Pourtant, lorsque la voix de la belle s’éleva dans l’air gelé, rien n’avait jamais été plus clair pour le chasseur. Pour la première fois depuis qu’il avait rencontré la jeune femme, il savait ce qu’il devait faire -ce qu’il voulait faire. Pour la première fois, il se laissa emporter par ces sentiments si longtemps refoulés, laissant l’électricité couler en lui, l’entraînant toujours plus prêt de la belle. Son corps était si proche du sien maintenant, plus proche qu’il ne l’avait jamais été. Le coeur du chasseur battait tellement fort dans sa poitrine qu’il résonnait jusque dans ses oreilles ; ça lui semblait si naturel pourtant. Ses lèvres trouvèrent celles de la belle comme si elle l’avait déjà fait mille fois, un geste nouveau, mais si familier. Si juste. A son plus grand soulagement, la jeune femme s’abandonna à son baiser, le temps de quelques secondes. Le chasseur ne s’attarda cependant, et à contrecoeur Ren se recula légèrement pour répondre à la belle. Il voulait être sur que tout cela soit aussi naturel pour la belle que cela l’était pour lui. Il laissa son visage prêt de celui de Costia, quelques centimètres au plus les séparait à présent. Sa voix grave s’éleva dans la nuit, lui confessant rien de plus que la simple vérité. Qu’il ne pouvait pas expliquer, qu’il ne savait pas quoi dire. Qu’il était aussi perdu qu’elle. Le Townshend espérait de tout coeur que la réponse lui convienne, qu’il n’ait pas dit de bêtises. Il était nouveau pour ces choses là. Mais à son grand soulagement, la belle l’attira contre elle pour toute réponse. A nouveau, leurs lèvres se trouvèrent, pour de bon cette fois. Ren sentit ses mains s’emporter, les laissant vagabonder dans le dos de la belle, l’attirant toujours plus prêt de lui. Il sentit les doigts de la belle s’égarer sur sa mâchoire, alors qu’un frisson lui parcouru l’échine ; il aurait voulu que ce moment dure pour toujours, qu’il s’étire dans la nuit. Il aurait voulu sentir son corps frêle entre ses bras, la garder tout prêt de lui. Ne plus jamais la quitter. Pourtant, la belle s’écarta soudainement ; Ren maudit immédiatement cette distance nouvelle entre eux. Ses bras s’attardait autour de sa taille fine, ne voulant se décider à la libérer totalement . « Je... Désolée. Je devrais... » souffla-t-elle, dans la confusion du moment. Le Townshend laissa tomber mollement ses bras le long de son corps, s’éloignant de quelques pas ; il ne voulait pas étouffer la belle, ni l’effrayer. La belle avait raison, de toute manière. Il ne pouvait pas s’attarder dans les rues de Radcliff, alors que le couvre-feu battait son plein. « Je devrais rentrer au plus vite et ne pas m'attarder dans les rues. Je voudrais pas que tu aies plus d'ennuis encore. » Ren acquiesça doucement, le coeur lourd. C’était la bonne chose à faire bien sur, la belle avait raison. Pourtant, il aurait voulu que leur entrevue s’attarde, pour pouvoir profiter de sa présence un peu plus longtemps. Doucement, le chasseur recommença à marcher en direction de chez la belle. Il lui offrit son bras, à l’instar des vieux gentleman, espérant pour profiter de son contact le temps de rentrer chez elle ; son petit appartement n’étais plus très loin. « Laisse moi te raccompagner jusqu’à chez toi. Pour être sure que tu sois bien rentrée, je ne me le pardonnerais pas, si il tu croisais quelqu’un d’autre sur le chemin. » Et par quelqu’un, il sous-entendait un chasseur, pas des plus fréquentables comme rencontre en pleine nuit. Il lui lança un sourire charmeur, masquant la confusion que lui apportait tous les sentiments de cette soirée, attendant qu’elle le rejoigne à ses côtés.
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MessageSujet: Re: ~ fire meet gazoline (costia)   ~ fire meet gazoline (costia) Icon_minitimeVen 29 Avr 2016 - 4:13


Fire meet gasoline, Burn with me tonight
— Ren Townshend & Costia Manning —
It's a bad debt. Certain death. But I want what I want And I got to get it When the fire dies, Dark in the skies, Hot as a match, Only smoke is left. Flame you came to me, I can barely breathe When you're here loving me. I got all I need. When you came after me, I'm burning alive. — fire meet gasoline.

Ça faisait si longtemps qu’elle avait décidé de fermer son coeur qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir se perdre ainsi, dans les bras du Chasseur. Depuis que l’amour n’avait fait que la décevoir, la jolie infirmière préférait se consacrer à aider les autres plutôt que de laisser quelqu’un s’approcher trop près. C’était plus sécuritaire. Plus rassurant. De savoir que rien ne risquait de la blesser. Hormis les hunters, eux qui déambulaient maintenant sans gêne dans les rues. Alors une telle situation, elle ne l’aurait jamais imaginé même dans ses rêves les plus fous. Les lèvres du Townshend venues furtivement goûter les siennes, elle n’avait pu s’empêcher de les enlacer cette foie pour de bon. Un baiser doux mais langoureux. Quand avait été la dernière fois qu’elle avait embrassé un homme ? Elle ne s’en rappelait même plus. Le seul homme qu’elle côtoyait vraiment, c’était Malachi. Et avec lui, c’était une amitié pure, simple, sans aucune ambiguïté. Des inconnus qui flirtaient avec elle, il y en avait quelques-uns mais Costia n’entrait pas dans ce jeu-là. Toutes ses histoires de séduction, pour finir dans le lit d’un mec qui risquait de s’éclipser au matin, ce n’était pas pour elle. Ça n’avait jamais été pour elle. Pas dans sa nature, non. Alors de laisser Ren l’entourer de ses bras autour de son corps frêle. De l’embrasser pour une première fois comme ça, c’était une vision si rare qu’elle en perdait pied. Cela ne voulait dire qu’une chose ; elle lui faisait confiance. Elle lui confierait sa vie et elle ne pouvait combattre les sentiments naissants qui la submergeaient. Elle serait restée ainsi blottie contre lui, assurée que rien ne pourrait jamais lui faire de mal perdue dans ses bras comme ça mais la réalité se refit maîtresse de la situation. Elle s’éloigna, à contre-coeur et bredouilla des excuses. Couvre-feu. Danger. Rues. Ennuis. Elle avait raison d’être prudente, c’était bien grâce à cela qu’elle avait survécu jusqu’à présent et que très peu de gens connaissaient sa nature de mutante mais elle regrettait déjà ses lèvres contre les siennes. Ren sembla accepter à contre coeur également ce qui fit sourire intérieurement la blonde qui l’observait toujours. Il  entama le chemin de retour, lui offrant son bras et Costia s’empressa de s’accrocher à lui.

" Laisse moi te raccompagner jusqu’à chez toi. Pour être sure que tu sois bien rentrée, je ne me le pardonnerais pas, si tu croisais quelqu’un d’autre sur le chemin. "

Pendant un instant, elle pensa l’inviter à entrer mais bien vite, ses joues devinrent complètement rouges sachant très bien qu’une chose en amenant une autre... Et puis il devait probablement continuer sa ronde nocturne, ses collègues ne manqueraient pas de remarquer son absence. Il était préférable que leurs chemins se séparent pour ce soir même si elle aurait tout donné pour qu'il l'accompagne dans son appartement pour l'arracher à sa mission sanguinaire. Mais surtout, pour profiter encore un peu de sa compagnie. Malgré ce qu'elle désirait vraiment, elle s'arrêta devant l'immeuble de son appartement en signe que leurs routes devaient se séparer.

" On y est. " Dit-elle un peu gênée. " Soit prudent, ok ? .. Et bonne nuit. "

Elle se dressa sur la pointe des pieds et vint déposer un léger baiser sur le coin de ses lèvres. S'éloignant ensuite lentement à reculons pour continuer à le regarder avec un petit sourire qui ne voulait pas fuir sa bouche, elle finit par accrocher maladroitement la porte du bâtiment car elle ne regardait pas où elle allait. Totalement embarrassée, elle sentit le rouge envahir ses pommettes et elle se précipita pratiquement à l'intérieur pour éviter de s'embarrasser davantage. Elle savait déjà que pour le reste de la nuit, elle n'arriverait plus à penser à autre chose qu'à lui.. Et seulement lui...


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