the rest of the world fades from view (w/ malachi)
Auteur
Message
Invité
Invité
Sujet: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Mar 22 Mar 2016 - 5:33
The rest of the world fades from view
— Malachi Porter & Elsa Segelbacher —
and i know, The scariest part is letting go because love is a ghost you can’t control. I promise you the truth can’t hurt us now. So let the words slip out of your mouth. And all of the steps that led me to you. And all of the hell I had to walk through, But I wouldn’t trade a day for the chance to say I’m in love with you — the words.
Un anniversaire, des bougies, des enfants qui couraient partout. Mais ce qu'on remarquait le plus, c'était l'absence d'une chaise roulante. La jolie Elsa avait un petit répit de quelques jours sans avoir à s'encombrer de son fauteuil parce que temporairement, elle retrouvait l'usage de ses jambes. Et pourtant, c'était l'anniversaire de Peter, pas le sien. Un cadeau précieux que lui avait fait Malachi en lui présentant la jeune infirmière au don de guérison. Ainsi, elle déambulait dans le manoir pour la première fois debout sur ses deux pieds. Jamais elle n'avait été plus resplendissante, le sourire sur ses lèvres qui ne voulait pas la quitter. Elle avait même eu l'énergie de s'occuper de Peter toute la journée. Courir à sa suite à travers le manoir à jouer aux petites voitures pendant que Malachi organisait la fête d'enfant. Pour une rare fois de son quotidien, elle n'avait pas touché à son ordinateur. La blonde savait pourtant que ce n'était que pour quelques jours. Que les effets secondaires du vaccin allaient finir par la rattraper et qu'elle n'en serait jamais totalement débarrassé mais c'était justement à cause de cela qu'elle se donnait à fond pour divertir le petit garçon dont c'était l'anniversaire. Elle profitait de chaque seconde à pouvoir marcher, osant à peine s'asseoir de peur de ne plus pouvoir se relever. Quelques enfants étaient venus fêter avec eux avant de repartir quand la soirée était arrivée. Ne restait plus que la blonde et les deux Porter et le souper que le propriétaire des lieux avait préparé. Le repas favori du petit garçon puisqu'après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on avait quatre ans. Pour un bref moment, toutes les horreurs du passé étaient oubliées. Le vaccin, ses effets secondaires, les explosions de la mairie et elle espérait pour Malachi, la mort de sa femme, plus rien n'importait que ce petit moment à trois. Loin du malheur. Un petit moment de lumière au milieu des jours sombres de Radcliff. Sombres même si la nouvelle mairesse supportait les mutants et était des leurs. La Segelbacher s'installa à la table à manger avec Peter qui insista pour qu'elle rapproche sa chaise de la sienne en lui faisant des signes enjoués.
" J'arrive, j'arrive. " Dit-elle en rigolant un peu et en jetant un coup d'oeil à Malachi.
Elle glissa sa chaise auprès du gamin et s'y installa en attendant que le Porter leur apporte les assiettes. Elle expira profondément, se rendant compte qu'elle était épuisée à force de suivre Peter partout dans le manoir. Un manoir bien plus gros qu'elle ne l'avait imaginé, n'ayant jamais vraiment pris le temps de l'explorer entièrement quand elle était encore coincée dans sa chaise roulante. Puis, l'allemande n'était pas habituée de prendre soin d'un enfant. Certes, elle prenait soin de Peter depuis son arrivée au manoir mais beaucoup moins activement que ses trois derniers jours. Elle avait même pris le temps d'aller lui acheter un cadeau au centre commercial. Cadeau qu'elle ne lui avait pas encore donné, préférant attendre avant qu'il n'aille dormir. C'était en réalité un livre qu'elle pourrait lui lire en le bordant, sachant que bientôt, elle allait de nouveau perdre l'usage de ses jambes. Au moins, elle pourrait l'aider à s'endormir à défaut de pouvoir courir avec lui partout dans le manoir comme aujourd'hui. La blonde avait aussi acheté un énorme gâteau d'anniversaire qu'elle avait rangé dans le frigo et qu'elle avait bien hâte de parer de bijoux. Mais avant, elle vit Malachi apporter le repas et s'installer à la table avec eux. Juste tous les trois.
" Je meurs de faim, si tu savais, Malachi. "
Peter, lui, avait déjà attaqué son assiette mais Elsa attendait que Malachi attrape ses ustensiles pour faire de même. Au moins, ses parents avaient eu la décence de lui apprendre les bonnes manières à défaut d'être des Chasseurs sans pitié. Elle entama donc le repas en même temps que lui en lui lançant un petit sourire. Et elle pensa ; une scène pareille, ça devait bien se faire rare ses derniers temps à Radcliff. Elle n'aurait jamais cru qu'elle se serait retrouvée ainsi à partager un repas en toute simplicité pour fêter joyeusement l'anniversaire d'un enfant.
" C'est vraiment bon, décidément t'es vraiment meilleur cuisiner que moi. N'est-ce pas, Peter ? "
Le jeune mutant acquiesça vivement de la tête, la bouche pleine. Preuve qu'il était affamé et que c'était succulent ce qui fit pouffer de rire la blonde. Ses derniers temps, il y avait bien que Peter, et surtout Malachi pour arriver à lui tirer tant de sourires volés à des temps malheureux.
Invité
Invité
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Jeu 24 Mar 2016 - 19:10
You put your arms around me and i'm home
Elsa & Malachi
Malachi avait longuement pesé le pour et le contre avant de se décider à organiser une petite fête pour Peter à l’occasion de son anniversaire. Il savait que le petit garçon avait déjà plein d’amis à l’école, bien qu’il ne soit pas là depuis bien longtemps, et que la perspective d’un gateau et de jeux avec ses camarades un samedi après-midi l’enthousiasmait bien plus que le petit garçon n’avait bien voulu l’avouer. Néanmoins, accueillir tous ces enfants, c’était laisser aussi leurs parents entrer dans la maison : or Malachi ne voulait pas prendre le risque de laisser un chasseur pénétrer le manoir, sous couvert d’amener son petit à l’intérieur. Il en avait discuté avec Elsa, et avec quelques autres mutants, avant de décider de couper la poire en deux : il faisait beau et chaud, aussi la petite fête pouvait très bien se dérouler en extérieur, et le gouter sous forme de pique nique, ou sous la véranda si le temps virait à l’orage. Comme ça, il accueillerait les parents sur le pas de la porte, et tout le monde resterait dehors. Oui, ce ne serait pas si mal comme ça. En plus de l’anniversaire de Peter, autre chose trottait dans la tête du motiopathe depuis quelques jours : il avait vu rentrer Elsa de plus en plus abattue de ses séances de rééducation et, pire encore, des sorties qu’elle pouvait faire à l’extérieur, notamment avec son frère : ses jambes manquaient terriblement à la jeune femme, et Malachi s’était demandé si lui rendre temporairement ses jambes serait une bonne idée, au plutôt la pire de toutes. Il avait demandé à son amie Costia si elle se sentait capable de soigner la jeune femme, et la mutante l’avait prévenu du caractère temporaire du traitement. Bien sur, elle pourrait réitérer plusieurs fois l’opération, mais Elsa finirait toujours par régresser, à un moment ou un autre. Et puis, il y avait la possibilité aussi qu’elle devienne de plus en plus résistante aux effets du don de l’infirmière, mais … Mais il pouvait au moins lui donner un aperçu de ce que ça faisait, et elle choisirait toute seule de la pertinence de continuer à voir Costia ou non. En tout cas, il espérait sincèrement que ces quelques jours de liberté lui feraient du bien, et la remotiveraient à poursuivre la rééducation. Alors il l’avait emmené à l’hopital, comme à son habitude, non sans avoir annulé ses rendez vous avec la kiné, pour l’amener auprès de Costia : quelques minutes après, il la ramenait sur son fauteuil, mais déjà les orteils de la jeune femme commençaient à s’agiter…
Du fond de la cuisine, Malachi entendait les rires de Peter qui jouait avec les cadeaux que ses amis lui avaient offert : les enfants étaient rentrés depuis une petite heure, et ils étaient à nouveaux tous les trois, enfin quatre, Jumbo participait à l’évènement de ses aboiements joyeux. Elsa s’était occupée des enfants avec une énergie et une patience impressionnante, exactement ce qu’il fallait pour que Malachi puisse s’occuper aux fourneaux : il s’avérait qu’il n’avait pas fait de lasagnes maison depuis … Des années, et que Peter avait décidé très récemment que c’était son plat préféré, et uniquement s’il y avait de gros morceaux de tomate et d’oignon. Alors si le petit prince voulait des lasagnes, alors des lasagnes il y aurait au repas ce soir. Malachi avait invité tout le monde à s’installer à table pendant qu’il servait les assiettes dans la cuisine, une habitude liée au fait que Peter voulait un peu trop faire comme les grands et se servir seul, et que le plat était brûlant. Si on pouvait éviter d’aller aux urgences aujourd’hui, ils ne s’en porteraient pas plus mal …
- En même temps tu as cavalé toute la journée, je m’étonne encore que tu ne te sois pas effondrée de fatigue sur le canapé encore … allez y, mangez tant que c’est chaud !
Il attacha une serviette en papier au col de Peter qui remplissait déjà sa petite fourchette plus que de raison pour enfourner une quantité impressionnante de pâtes et de tomates dans sa petite bouche d’enfant. Il se rassit pour gouter son plat d’un air songeur : pas mal, mais il était sur qu’avec quelques aromates frais, ce serait encore meilleur :
- Hmm, merci, je pense que c’est encore perfectible, mais si ça vous plait, j’en referai alors …
Il sourit à Elsa à son tour, avant de tourner la tête vers son « fils » :
- Alors Pete’ raconte moi tout ce que vous avez fait tous ensemble cet après midi ? je vous ai entendu crier, mais je crois que j’ai loupé quelques épisodes, n’est ce pas ?
L’enfant acquiesça avec ferveur, avant de reprendre d’une petite voix surexcitée :
- Quand tout le monde est arrivé, ben Elsa nous a fait faire pleiiiiin de trucs trop bien ! on a joué au loup, pis à colin maillard, pis comme il faisait chaud, elle a allumé l’arrosage totomatique pour qu’on saute à travers le jet d’eau et on était tous mouillés et c’était trop géniaaaaaaaal. On a fait quoi d’autres Elsa ? trop de trucs hein ?
Malachi ne pouvait s’empêcher de sourire devant l’enthousiasme de l’enfant : il était une véritable pile électrique depuis qu’il avait vu Elsa passer le seuil de la porte sur ses deux jambes, et la collait comme une véritable sangsue en la dévorant des yeux…
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Mar 5 Avr 2016 - 3:24
The rest of the world fades from view
— Malachi Porter & Elsa Segelbacher —
and i know, The scariest part is letting go because love is a ghost you can’t control. I promise you the truth can’t hurt us now. So let the words slip out of your mouth. And all of the steps that led me to you. And all of the hell I had to walk through, But I wouldn’t trade a day for the chance to say I’m in love with you — the words.
S'occuper de Peter lui changeait les idées. Il était adorable et la traitait comme si elle faisait partie de la famille. C'était pratiquement le cas en fait même si Elsa essayait de se faire discrète. Elle était reconnaissante à Malachi de l'accueillir chez lui, de l'aider et prendre soin d'elle mais elle ne voulait pas s'imposer non plus. Mais Peter semblait avoir décidé de l'adopter. Aujourd'hui plus qu'autre jour, elle avait pris soin de s'occuper de lui pour son anniversaire et elle n'avait pas arrêté une seconde.
" En même temps tu as cavalé toute la journée, je m’étonne encore que tu ne te sois pas effondrée de fatigue sur le canapé encore … allez y, mangez tant que c’est chaud ! "
Après des mois dans une chaise roulante, elle comptait bien rattraper le temps perdu avant qu'il ne soit trop tard et qu'elle doive la retrouver. L'infirmière lui avait précisé que les effets secondaires allaient finir par revenir dans quelques jours. Elle pouvait soigner les symptômes mais pas le vaccin lui-même qui allait toujours faire partie d'elle et donc il était impossible de se débarrasser entièrement des effets négatifs qui lui avaient enlevés ses jambes. Si le prix à payer aujourd'hui était d'être épuisée en fin de journée, elle allait endurer sans problème, mais maintenant, elle mourait de faim et dévorer la lasagne comme si c'était la première fois qu'elle en mangeait de toute sa vie.
" Hmm, merci, je pense que c’est encore perfectible, mais si ça vous plait, j’en referai alors … "
La blonde observait Malachi tout en mangeant plusieurs bouchées de son assiette et secoua la tête exaspérée et amusée. Il était trop humble. Un perfectionniste sinon, comme elle. Depuis qu'elle habitait sous son toit, elle avait appris à le connaître et elle ne fut pas surprendre de sa réponse. Il n'était plus rare dans cette ville d'entendre des cris. Mais des cris de joie d'enfants, c'était ce qui avait rempli la cour du manoir aujourd'hui. Elsa n'était pas spécialement douée avec les enfants mais avec Peter, elle n'avait jamais eu de problèmes. Évidemment, être la colocataire amusante de son père aidait à faire en sorte de bien s'entendre avec le gamin. Ce n'était pas elle qui devait le gronder s'il faisait des bêtises. Elle se contentait d'être le visage présent lors des jeux. Avec sa propre expérience, sa famille, elle ne savait pas c'était quoi s'occuper d'un enfant dans la normalité. Tout ce qu'elle avait connu c'était les règles, la chasse et encore des règles. Une journée comme celle-ci était si loin de ses propres fêtes d'enfant et pourtant, elle avait joué avec eux comme si elle était elle-même revenue en arrière. Retrouver l'usage de ses jambes aidait grandement la blonde à suivre la cadence et Peter raconta alors leur journée à Malachi qui lui demandait ce qu'il avait manqué.
" Tu oublies qu'on a joué à la cachette aussi. Tu étais impossible à trouver. Ce qui me fait penser ; j'ai caché quelque chose pour toi. "
La Segelbacher se leva de table et se dépêcha pour aller à sa chambre et prendre le petit paquet qu'elle avait emballé. Ça lui faisait encore tout bizarre de ne pas pouvoir courir à toute vitesse, cela lui aurait pris deux secondes partir et revenir mais elle dû s'absenter deux minutes avant de revenir à la cuisine où les deux Porter mangeaient toujours. Le cadeau dans les mains, elle s'approcha et le déposa devant Peter. Le gamin déchira avec entrain le papier cadeau représentant des petits camions et en tira une boîte blanche qui n'affichait pas ce qu'elle pouvait bien contenir. Ouvrant le carton, le visage du petit mutant s'illumina et il sortit une paire de soulier de sport. Il allait pouvoir courir partout, la pourchasser avec sa chaise roulante s'il le désirait. Pendant que Peter était fou de joie et lui sautait au cou pour l'embrasser sur les joues, Elsa jeta un coup d'oeil à Malachi.
Elle avait pensé lui donner un jouet ou une peluche mais avec le pouvoir du gamin, elle avait préféré ne pas prendre de chances. Elle laissait le loisir à Malachi de se charger de cela, ne voulant pas que le petit utilse son pouvoir et se mette en danger. Peter enfila ses souliers neufs et quitta la salle à manger pour aller courir avec Jumbo sans même terminer son assiette, exaspérant la jolie blonde au passage. Elle ne croyait pas qu'il aurait autant aimé son cadeau.
" J'avais vu un joli chien en peluche comme Jumbo au magasin mais j'ai préféré ne pas prendre de chance avec son pouvoir. "
Elle aurait pu lui faire part de ses plans de lui donner un cadeau, le consulter mais elle avait voulu faire une surprise, autant à Peter qu'à Malachi. Après tout, le garçon avait besoin de souliers neufs, les siens étaient très abîmés et elle l'avait remarqué. Ça ferait ça de moins au Porter à prendre en charge.
" J'espère que tu es prêt à courir partout maintenant qu'il est mieux équipé. " Elle avala une bouchée et ajouta avec un sourire moqueur. " Et à danser avec moi ce soir. Maintenant que j'ai mes jambes pour un temps, je crois, si je me souviens bien, t'avoir promis une leçon de danse. "
Invité
Invité
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Jeu 7 Avr 2016 - 23:15
You put your arms around me and i'm home
Elsa & Malachi
Malachi regardait Peter et Elsa discutaient ensemble joyeusement en dinant, et la scène lui serra un peu le cœur. Il avait toujours rêvé de ça, un diner à trois à table, des sourires, des récits d’enfants, un anniversaire avec un énorme gateau et de cadeau … Mais il ne s’était jamais imaginé qu’Evangeline ne soit pas autour de la table, que l’enfant ne serait pas son fils biologique. Et pourtant … Pourtant la scène était réjouissante, et il avait envie d’en profiter. Il ne savait pas trop si il avait le droit de se sentir heureux en pareil circonstance, avec le contexte actuel. Il se trouvait chanceux d’avoir … D’avoir tout ça, tout en portant toujours son deuil comme un fardeau sur les épaules. Ça lui donnait une impression mitigée, comme s’il pouvait être heureux et serein, sans encore réussir à se l’autoriser tout à fait. C’était stupide, quand on y réfléchissait bien. Alors Malachi chassa l’idée dans un coin de sa tête, et se contenta de suivra la conversation avec intérêt et attention : l’enfant avait l’air d’avoir passé la plus belle journée d’anniversaire possible, tant il s’agitait et s’enthousiasmait dès qu’Elsa surenchérissait. L’excitation de Peter atteignit son paroxysme quand Elsa s’éclipsa pour aller chercher sa surprise : il se tortillait sur sa chaise, agitant ses couverts dans tous les sens, se retournant constamment pour guetter le retour de la jeune femme. Quand elle revint enfin, Malachi tendit la main pour que Peter lui donne son assiette et ses couverts, histoire de ne pas mettre le joli papier cadeau dans la sauce à la tomate. Quand le petit mutant déchira l’emballage, le motiopathe coula un regard de réprimande sans méchanceté à Elsa : elle n’était pas obligée de gâter Peter comme ça, vraiment. Elle était décidément bien trop généreuse… Malachi rit doucement en voyant le petit garçon chausser ses baskets toutes neuves pour aller faire des cabrioles dans le salon, le dalmatien à sa suite aboyant joyeusement : en voilà un qui était heureux comme un pape ce soir, et qui allait être impossible à coucher rapidement ce soir… Il tourna la tête vers Elsa qui terminait tranquillement son assiette, elle, et lui rendit son sourire :
- La peluche aurait été un très beau cadeau aussi, mais je crois qu’il aimera encore plus ses baskets, et que je vais en voir de toutes les couleurs pour le chasser avec quoi que ce soit d’autre à présent. Merci encore pour lui, tu n’étais vraiment pas obligée de le faire.
C’est vrai, Elsa n’était pas obligée. Elle n’était obligée de rien dans le manoir d’ailleurs, en tant qu’invitée. Pourtant depuis plus de trois mois, elle lui était presque devenue indispensable : elle arrivait à se souvenir de détails que Malachi zappait dans la marée des informations qu’on lui délivrait quotidiennement, à la fac, au lycée, à la maternelle pour Peter, puis chez les chasseurs ou encore chez les up… Et pourtant, il suffisait qu’il lui raconte une seule fois, et elle retenait tout, lui rappelant gentiment ses obligations auprès des uns et des autres, le rassurant sur le fait qu’il pouvait tout faire, qu’elle pourrait garder Peter si il rentrait tard ou qu’elle accueillerait les mutants à sa place en son absence. Sans elle, il se serait probablement effondré de fatigue et de stress depuis des semaines, et il lui était vraiment reconnaissant pour tout ça.
- Seigneur, j’espère que tu n’as pas mis un bout de ton ancienne capacité dans ces chaussures, sinon je démissionne, vraiment …
Il grimaça légèrement en entendant Elsa parler de danse : il avait espéré qu’elle oublie ce petit détails, ou à défaut qu’elle soit bien trop fatiguée ce soir à force de courir après Pet’, et qu’elle remettrait ça à une autre fois. Mais de toute évidence, elle était bien décidée à respecter sa promesse de lui donner un vrai cours de danse de salon, discipline dans laquelle le Porter ne brillait guère, et encore moins depuis qu’il lui manquait une jambe. Il avala difficilement sa dernière bouchée de lasagnes, avant de lui répondre en marmonnant :
- Hmm… Avant ça, il faut d’abord réussir à coucher le petit monstre… Et ce n’est pas vraiment gagné je pense.
Pour être honnête, il ne détestait pas la danse. Simplement, il n’avait jamais été doué pour ça, et ne faisait pas preuve d’assez de décontraction et de laché prise pour pouvoir apprécier pleinement, malgré son gout pour la musique. Il admirait Viktor et Dhan pour leur capacité à se laisser porter par la musique sans faire attention aux regards des autres, lui en était incapable. Enfin, sans deux ou trois whiskies avant. Vik le faisait picoler presque à chaque fois qu’ils sortaient ensemble dans l’espoir qu’il soit assez ivre pour se lancer sur la piste de danse. Et ce n’était que rarement le cas, la timidité du professeur remontant toujours à la surface à un moment ou un autre. Malachi débarrassa la table avant de regarder l’heure avec un petit soupir :
- Je crois que nous ne serons pas trop de deux pour essayer de le mettre au lit … Tu veux bien m'aider ?
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Mar 12 Avr 2016 - 18:22
The rest of the world fades from view
— Malachi Porter & Elsa Segelbacher —
and i know, The scariest part is letting go because love is a ghost you can’t control. I promise you the truth can’t hurt us now. So let the words slip out of your mouth. And all of the steps that led me to you. And all of the hell I had to walk through, But I wouldn’t trade a day for the chance to say I’m in love with you — the words.
C'était encore difficile de se dire que d'avoir ainsi ses jambes n'était que temporaire. Elle savait que tôt ou tard, elle allait devoir retrouver son fauteuil roulant et galérer pendant des heures à essayer de mettre un pantalon ou d'entrer dans la baignoire. Elle n'allait plus pouvoir courir avec Peter, que lui faire la course à roulettes. Tôt ou tard, elle allait retomber dans cette léthargie que lui inspirait le manque de ses jambes. Mais comme Elsa refusait de se laisser abattre, elle laissait cette imminence dans un coin de sa tête. Loin, très loin, au profit du moment présent. Les sourires de Malachi, les exclamations du garçon, tout cela lui permettait pendant qu'elle le pouvait encore de profiter de ses jambes et d'un bonheur doux qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps. C'était donc la moindre des choses qu'elle offre un petit cadeau à Peter qui en profitait déjà comme un petit fou dans le salon.
" La peluche aurait été un très beau cadeau aussi, mais je crois qu’il aimera encore plus ses baskets, et que je vais en voir de toutes les couleurs pour le chasser avec quoi que ce soit d’autre à présent. Merci encore pour lui, tu n’étais vraiment pas obligée de le faire. "
Elle n'était pas obligée en effet, mais ça lui faisait plaisir. C'était ce qu'elle aurait souhaité pour elle quand elle était jeune. D'avoir une mère qui la couvrait de cadeaux plutôt que de regards froids et sévères. Le seul cadeau que sa mère lui avait fait qu'elle avait réellement aimé, c'était ses cours de ballet. Autrement, ça n'avait été que devoir, devoir et devoir.
" Oh tu sais, ce n'est rien. Il en avait besoin en plus, ses anciennes chaussures sont toutes déchirées. " Il ajouta ensuite. " Seigneur, j’espère que tu n’as pas mis un bout de ton ancienne capacité dans ces chaussures, sinon je démissionne, vraiment … " Elsa fit mine d'être paniquée tout en souriant, comprenant que s'il se mettait à courir à la vitesse de la lumière, ni lui, ni elle n'arriverait à suivre la cadence.
Elle était probablement la seule qui avait remarqué ce petit détail des souliers mais c'était son petit côté perfectionniste qui ressortait dans ce cas-là. Son regard gentiment réprobateur ne lui avait pas échappé mais elle n'y fit pas attention, préférant répondre par un sourire bien qu'elle avait la bouche pleine. Elle ne manqua pas aussi de remarquer le changement soudain dans ses traits. Plus gêné, elle le vit grimacer à son invitation à danser ce qui la fit rigoler intérieurement. Elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise mais elle était heureuse de lui sortir un peu la tête de ses missions pour Up, ses devoirs avec Peter et la danse, c'était ce qu'elle avait trouvé de mieux. Tout comme lui, il avait réussi à lui sortir la tête de l'eau quand elle se noyait d'être coincée dans sa chaise roulante.
" Hmm… Avant ça, il faut d’abord réussir à coucher le petit monstre… Et ce n’est pas vraiment gagné je pense. "
Elsa n'ajouta rien, se contentant de sourire et de lui lancer un regard qui disait tout. Il n'allait pas s'en sortir ; ce n'était pas une excuse. Pendant qu'elle terminait ses dernières bouchées de lasagne, Malachi débarrassa la table, puis son assiette. Elle leva les yeux sur lui quand il demanda :
" Je crois que nous ne serons pas trop de deux pour essayer de le mettre au lit … Tu veux bien m'aider ? " La blonde acquiesça doucement en se levant et le suivit à la chambre de Peter pour coucher le petit mutant.
Cependant, elle resta en retrait, appuyée contre le cadre de porte à regarder les deux Porter. Que ce soit avec eux, ou peu importe qui d'autres, elle n'aimait pas s'incruster. Elle n'aimait pas être l'intruse. Elle se contenta seulement d'observer Malachi border le petit qui protestait un peu. Elle s’avança seulement pour venir lui souhaiter bonne nuit avant de retourner vers le couloir. Une telle scène lui rappelait que, elle, elle n'avait jamais eu droit à tout cela. Son père était mort quand elle avait à peine quatre ans, la laissant avec une mère plus froide que le métal des lames qu'elle maniait. Elle tenta bien sûr de dissimuler sa nostalgie à Malachi et attendit qu'il ait terminé de coucher Peter. Elle le vit sortir de la chambre et refermer la porte et l'accompagne au salon où elle alla s'asseoir sur le divan sans oser le regarder. Puis lentement, son regard s'illumina. Parce que longtemps, la seule chose qui lui avait donné l'impression de vivre c'était la danse et ce soir, elle comptait bien lui donner un petit cours maison. Rien de bien extravagant, quelques mouvements de mains tout au plus. Elle tourna donc un regard amusé sur Malachi.
" Maintenant que Peter dort, tu veux danser ? Avec moi ? " Elle se redressa et leva une main vers lui pour l'inviter à faire quelques pas. Douce, loin d'être insistante, elle comprendrait tout à fait qu'il refuse.
En réalité, elle espérait soudain presque qu'il refuse car en posant ses yeux sur lui, une drôle de chaleur lui tordit les entrailles. Une sensation étrange qu'elle essayait depuis plusieurs semaines de repousser dans un coin de son esprit. C'était idiot mais elle commençait à tomber sous le charme depuis qu'ils avaient failli mourir dans les explosions de la mairie. Mais il était veuf. Il avait Peter, il n'y avait pas de place pour la jolie blonde dans la vie du Porter sauf en tant que simple locataire sous son toit. Jamais il n'en serait autrement, valait donc mieux taire ses sentiments avant de leur donner voix. Pourtant, elle se tenait là, prête à danser avec lui et de risquer d'se brûler.
Invité
Invité
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Mar 12 Avr 2016 - 21:47
You put your arms around me and i'm home
Elsa & Malachi
Malheureusement pour Malachi, Peter n’opposa pas tellement de résistance à l’idée de se coucher : malgré son enthousiasme à cavaler dans le salon avec ses nouvelles chaussures flambant neuves, les paupières de l’enfant se faisaient lourde, et il n’était pas tout à fait contre l’idée d’avoir son calin et d’aller se coucher. Malachi fit se débarbouiller le petit garçon, se laver les dents et le mettre en pyjama –ses baskets toujours au pied bien sur-, puis il l’emmena dans sa chambre pour le border, toujours suivi de loin par Elsa qui les observait sans rien dire. Ça ne le dérangeait pas qu’elle assiste à leurs petits rituels du coucher, après tout elle les avait vu faire des dizaines de fois. Exceptionnellement, Malachi accepta que Jumbo et Mendel dorment avec l’enfant, comme une derniere petite attention pour l’anniversaire du farçon. Les chiots parurent y trouver leur compte, jumbo s’installant tout contre Peter alors que Mendel se roulait en boule à ses pieds dans un soupir satisfait. Malachi embrassa le front du petit garçon qui baillait déjà, effaçant délicatement les poussières d’excitation qui restait encore dans son aura, puis referma lentement la porte derrière lui. Le manoir était exceptionnellement calme ce soir : la plupart des locataires était sortie pour la nuit afin de laisser le père et le fils profiter de leur diner d’anniversaire. Ce que Malachi n’avait pas compris en revanche, c’était que c’était bien volontairement que tous s’étaient éclipsés pour les laisser seuls, Elsa et lui. Au sein de l’organisation, les rumeurs allaient de bon train sur l’évolution de la relation entre les deux jeunes gens : d’ailleurs, certains ne se gênaient même plus pour faire des allusions que le motiopathe ne relevait pas, tout innocent qu’il était. Il était probablement le seul à ne pas se rendre compte de la façon dont il couvait Elsa des yeux quand ils étaient ensemble, et à ne pas envisager qu’ils étaient bien plus complices que pouvaient l’être deux simples colocataires. Malachi inspira profondément avant de rejoindre Elsa dans le salon, visiblement mal à l’aise : il savait bien qu’il n’y couperait pas, à cette fameuse danse. Ils ne savaient pas ni l’un ni l’autre quand est ce que l’effet du don de Costia s’estomperait, ni quand est ce qu’Elsa récupèrerait définitivement ses jambes, alors il ne pouvait pas lui refuser ça. C’était juste que … Qu’il n’avait jamais été un bon danseur. Il était gauche de ses pieds, malgré le fait qu’il ait le sens du rythme, et avait bien du mal à lâcher prise quand il s’agissait de bouger un peu autre chose que sa tête. Les danses de couple, n’en parlons même pas : la dernière fois qu’il avait travaillé sa valse, c’était dans l’optique de l’ouverture de bal de son mariage, il y a presque dix ans. Autant dire que cela commençait à dater. Pour le reste, il ne détestait pas danser, il avait même pu beaucoup s’amuser pendant sa jeunesse dans des pubs dansants, à faire l’idiot avec ses amis. Simplement, ça lui paraissait être une autre vie, une autre époque.
- Euh … Je suppose … De toute façon, je serais bien incapable de danser tout seul, alors il faut bien que tu te dévoues pour me guider …
Il prit la main d’Elsa dans un geste incertain, comme si le contact de sa peau allait l’électrocuter. Il se sentait bête de se montrer aussi peu audacieux, et entendait déjà la voix de Viktor le réprimander dans un coin de sa tête : « bouge toi un peu Malou, tu as trente trois ans, pas quatre vingt huit, arrête de te comporter comme un vieux monsieur grincheux ». Oui, Viktor serait tout à fait capable de lui dire ça, surement en le poussant par les épaules pour le jeter dans les bras d’Elsa. Alors en prenant tout son courage à deux mains, et sentant le rouge remonter déjà le long de sa gorge et de ses oreilles, Malachi prit une grande inspiration avant de désigner la chaine hi fi d’un geste de la tête :
- Hum … Je suppose qu’avec de la musique, c’est plus facile, non ? Tu as une idée pour commencer ?
Oui parce qu’il ne fallait pas lui demander son avis sur ce coup là, il était bien incapable de savoir sur quoi on dansait tel ou tel pas. Tout ce qu’il espérait, c’était d’abord qu’elle ne tente pas tout de suite de lui faire faire quelque chose de trop dur, et ensuite de ne pas lui marcher sur les orteils dans les premières secondes de la musique. Là, maintenant, tout de suite, il n’aurait pas été contre une petite rasade de Whiskey pour se donner un peu de chaleur et du courage qui lui manquait terriblement. Il était comme ça, Malachi, incapable de voir ce qui se passait pile devant son nez, dès lors que ça le concernait un tout petit peu. Pour l’instant, il se contentait de se tenir droit et raide comme un I au milieu de la pièce en attendant qu’Elsa choisisse un morceau, et priant pour ne pas se couvrir de ridicule…
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Dim 17 Avr 2016 - 23:20
The rest of the world fades from view
— Malachi Porter & Elsa Segelbacher —
and i know, The scariest part is letting go because love is a ghost you can’t control. I promise you the truth can’t hurt us now. So let the words slip out of your mouth. And all of the steps that led me to you. And all of the hell I had to walk through, But I wouldn’t trade a day for the chance to say I’m in love with you — the words.
Réussir à coucher Peter avait été plus facile que prévu. Le petit garçon n'avait plus d'énergie et finit par se laisser aller au monde des rêves. Elsa, elle, restait en retrait parce qu'une scène de petite famille comme celle-là, elle ne connaissait pas. La belle n'était pas fatiguée pour sa part, prête à danser avec le Porter qui revenait au salon. Le manoir était étrangement calme ce soir. La Segelbacher ne réalisait pas encore ce que tout le monde marmonnait autour d'eux. Parce que pour Elsa, jamais elle ne pourrait prendre la place d'Evangeline. C'était impensable. Jamais une fille comme elle pourrait plaire au jeune homme tout juste veuf depuis quelques mois. Elle ne réalisait qu'ils étaient seuls suite à une sorte de complot pensé par leurs collègues d'Uprising. Elle ne réalisait pas grand chose en réalité, la jolie blonde. La seule chose qu'elle ne manqua pas de remarquer fut l'air incertain qu'affichait Malachi en venant la rejoindre. Il avait deviné qu'elle ne le laisserait pas filer. Qu'elle lui avait promis une danse et comptait bien tenir sa promesse peu importe à quel point elle se sentait soudain confuse par des étranges sentiments qui bouillonnaient au creux de ses entrailles.
" Euh … Je suppose … De toute façon, je serais bien incapable de danser tout seul, alors il faut bien que tu te dévoues pour me guider … "
Finalement il attrapa sa main et la suivit au centre du salon. L'allemande ignorait bien dans quoi elle s'embarquait mais elle ne pouvait plus reculer. Toute sa vie, elle n'avait été entourée que de Chasseurs. Jamais elle n'avait connu une soirée aussi paisible, aussi envoûtante. Jamais elle n'avait invité personne à danser avec elle sauf dans sa troupe c'qui était tout à fait de circonstances. Pas dans un salon, comme ça, avec tant de spontanéité. Mais avec Malachi, elle sentait qu'elle pouvait se le permettre bien qu'il restait droit, immobile et clairement mal à l'aise. Elsa mettait bien sûr cette gêne sur le compte de l'idée de danser. Elle ne réalisait pas qu'elle aussi était totalement hors de son élément et tenta aussitôt de reprendre ses esprits.
" Hum … Je suppose qu’avec de la musique, c’est plus facile, non ? Tu as une idée pour commencer ? "
Elsa réfléchit un instant et observa la chaîne hifi. Pour elle, danser sans musique n'était pas un problème mais c'était probablement préférable pour le Porter de danser sur une mélodie. Et puis, elle ne comptait pas lui donner une leçon de ballet, elle-même n'avait pas pratiqué depuis longtemps, elle se voyait mal donner quelques cours. Alors, elle hocha délicatement la tête en lui souriant. Pour au moins lui épargner ce supplice supplémentaire, elle allait trouver quelque chose qui ne serait pas trop difficile à danser.
" Je vais voir ce que je peux trouver. "
Abandonnant un instant Malachi pour aller mettre de la musique, elle appuya sur le bouton pour entendre quelques notes s'élever de l'enceinte. C'était une radio jazz... Pas exactement ce qu'elle cherchait. Alors, elle changea le poste de radio, puis un autre et en tombant sur le troisième, elle entendit les notes familières de la chanson Your Song de Elton John. C'était lent, pas trop difficile à danser. Parfait pour Malachi qui ne semblait pas du tout assuré par l'idée de faire quelques pas.
" Ah, voilà, ce serait parfait pour commencer, tu ne trouves pas ? "
La blonde revint vers lui, passant une mèche de ses cheveux dorés derrière son oreille par réflexe. Elle attrapa de nouveau sa main pour y enlacer ses doigts et le voyant toujours figé sur place, elle eut un petit sourire. De son autre main, elle l'invita à poser la sienne dans le creux de ses hanches. L'ancienne ballerine se sentait soudain dans son élément tout en étant à la fois intimidée par leur soudaine proximité. C'était elle qui les mettait dans cette position et elle ne pouvait s'empêcher de sentir une chaleur douce l'irradier jusqu'aux oreilles. La chanson était déjà commencée alors Elsa leva le nez pour regarder Malachi dans les yeux toujours avec un sourire sur les lèvres avant de commencer d'un mouvement lent à danser. Elle le guidait, doucement, se laissant porter par la musique qui emplissait la pièce. Pas trop forte, juste assez pour prêter l'ambiance à la danse. Quelques pas, tout allait bien. Excellente danseuse, elle arrivait à guider le mutant sans qu'il ne lui marche sur les pieds.
" Tu vois, ce n'est pas si difficile. Il suffit de suivre la musique. "
Danser... Elle avait oublié à quel point elle adorait cela. À quel point sa chaise roulante lui avait arraché brutalement sa passion. Danser, ça la rendait vivante, et vibrante. Elle était encore plus heureuse de danser avec de la compagnie. Celle de Malachi plus qu'une autre. Bizarrement, elle ne se voyait danser avec personne d'autre que lui ce soir. Peut-être parce qu'il avait tellement était présent pour elle ses derniers temps que ça lui semblait tout naturel. Le seul partenaire qu'elle désirait vraiment c'était lui, peu importe qu'il se sente ridicule ou non, il ne réalisait pas à quel point elle se sentait bien en ce moment. Avec lui. Rien qu'eux deux. Bien qu'elle évitait son regard depuis quelques instants, trop perturbée par l'éclat des siens.
Invité
Invité
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Lun 18 Avr 2016 - 13:42
You put your arms around me and i'm home
Elsa & Malachi
Il avait surement l’air bien malin, les bras ballants au milieu de la piève, à attendre qu’Elsa prenne les choses en main. Déjà, il y avait de la musique, et c’était quand même toujours ça de pris. Il avait grimacer en entendant les premières notes de jazz s’échapper de la chaine hifi, conscient que ce genre de musique allait bien, bien trop vite pour ses jambes tout sauf entrainées. Il laissa la jeune femme marmonner en cherchant la bonne station, avant qu’une ballade bien plus lente ne démarre, qu’il reconnut tout de suite : Your song, d’Elton John, c’était un peu la base quand on apprenait le piano, encore plus pour un sujet de sa majesté comme lui. Il bascula sa tête en arrière pour essayer de détendre un peu sa nuque, puis prit la main d’Elsa dans la sienne en acquiesçant timidement :
- Ça devrait pouvoir se faire …
C’était étrange, cette pudeur un peu figée qu’il avait développé avec le temps. Il y avait des théories sur le sujet, Maureen lui avait longtemps dit que son deuil avait duré trop longtemps, qu’il s’était trop enfermé dans sa solitude pour envisager à nouveau de bouleverser ses habitudes pour quelqu’un. Sa mère mettait ça sur le compte de son mariage avec son première amour de jeunesse, qui laissait Malachi dans sa position de mari fidèle, qui n’avait jamais connu personne d’autre que sa première copine et future femme. La vérité, c’était que Malachi n’avait jamais été quelqu’un de foncièrement tactile, et à raison : avec un pouvoir comme le sien, le contact physique nécessitait une immense confiance de l’un envers l’autre, puisqu’il était impossible de résister à son emprise quand sa peau touchait celle de la personne affectée. Bien sur, il contrôlait tout ça à la perfection, mais sa prudence naturelle l’avait conduit à une retenue qui l’était tout autant. Alors quand la jolie blonde lui fit poser sa main sur sa taille gracile, il se pinça les lèvres comme si cela pouvait lui éviter de devenir aussi rouge qu’une tomate, alors qu’elle initiait les premiers pas d’un semblant de valse lente. Il comptait ses pas mentalement pour ne pas perde contenance, luttant contre son envie de plonger dans l’aura rayonnante d’elsa, conscient que c’était tout sauf convenable. Encore moins alors qu’elle était si proche de lui, l’encourageant d’un sourire ou d’une pression de ses doigts contre les siennes.
- Ce n’est pas dur parce que j’ai une bonne partenaire.
Qu’il répliqua sans trop réfléchir. Concentré sur ses pas, il ne remarqua pas tout de suite le trouble dans les yeux d’Elsa, préférant s’intéresser à ses propres pieds qui frôlaient parfois ceux de la jeune femme sans pour autant les écraser. Il y mettait tout son cœur, vraiment, pour ne pas gâcher son plaisir à la jeune femme : bien sur, il aurait préféré qu’elle puisse danser avec un vrai partenaire, quelqu’un qui l’aurait fait virevolter, qui s’y connaitrait en rock, en salsa et en cha cha cha … Mais il n’y avait que lui pour le moment, alors elle devrait s’en contenter. Peut être qu’un jour il apprendrait un pas, ou deux, sérieusement, mais il s’imaginait plus jouer pour elle, et la regarder danser sur un air de saxophone ou de piano… ça oui, il pourrait le faire, et avec grand plaisir même… Finalement, il ne releva la tête qu’en remarquant le trouble dans l’aura d’Elsa. Elle était … confuse, troublée, et il ne savait absolument pas pourquoi, replongeant ses prunelles claires dans les siennes, inquiet :
- Hey … ça va pas ? Je suis si mauvais que ça ?
Il était un peu penaud, cherchant à détendre l’atmosphère étrange qui régnait dans la pièce. Parce qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, le motiopathe s’imaginait que le fait de danser à nouveau bouleversait Elsa bien plus qu’elle voulait l’avouer, et que la précarité de sa condition lui paraissait plus évidente à cet instant. Il aurait voulu la serrer dans ses bras, lui dire qu’ils finiraient bien par trouver un moyen de lui rendre ses jambes et sa liberté, mais il resta bêtement planté là, comme un piquet, à chercher les mots pour la réconforter d’un trouble dont il n’avait même pas comprit la source. Alors il se contenta de coller son menton et sa joue contre la chevelure de la jeune femme, tout en continuant de danser sans même s’en rendre compte :
- Quoi qui puisse te tracasser, on finira bien par trouver une solution, j’en suis sur…
Il se laissa surprendre par les dernières notes de la chanson, alors que se déclenchait une page de réclame, le contraignant à s'arrêter à son tour, sans oser reculer pour autant. C’était étrange, il avait l’impression que tout cela avait été trop … Court. Il aurait presque eu envie qu’une autre chanson du genre enchaine, histoire de rester dans le calme et la douceur de l’instant…
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Jeu 28 Avr 2016 - 6:33
The rest of the world fades from view
— Malachi Porter & Elsa Segelbacher —
and i know, The scariest part is letting go because love is a ghost you can’t control. I promise you the truth can’t hurt us now. So let the words slip out of your mouth. And all of the steps that led me to you. And all of the hell I had to walk through, But I wouldn’t trade a day for the chance to say I’m in love with you — the words.
Malachi n’avait vraiment pas l’air assuré. L’ancienne ballerine faisait donc tout son possible pour le mettre à l’aise. Cette chanson était parfaite pour un début. La blonde l’aimait beaucoup même avant de danser dessus en compagnie du mutant. Sa main dans la sienne avait l’effet d’un feu brûlant. Malgré tout, elle essayait de garder sa contenance. “ Ça devrait pouvoir se faire … “ Bien sûr que si, et elle continuait de lui sourire bêtement sans réaliser qu’elle était sur le point de se brûler. Elle ne pouvait pas se lancer sur ce terrain… Pas avec Malachi. Elle avait toujours eu de la malchance avec ses sentiments. Tous les hommes dans sa vie avaient été des hunters et pour la première fois depuis … toujours … elle a l’impression de tomber pour les beaux yeux d’un mutant. Enfin. Mais… Il y avait un mais. La voilà qui s’entichait du Porter qui venait tout juste de perdre sa femme. Jamais elle ne serait à la hauteur, jamais elle n’oserait la remplacer.
“ Ce n’est pas dur parce que j’ai une bonne partenaire. “
La Segelbacher ne put s’empêcher de sourire. Gênée, elle commençait à devenir rouge. Pourtant, elle savait qu’elle était une bonne danseuse. On lui avait répété souvent. Mais venant de Malachi, ça faisait toute la différence. Pourquoi c’était si difficile pour elle tout à coup… Elle n’arrivait pas à l’expliquer.
“ Hey … ça va pas ? Je suis si mauvais que ça ? “
Parfois, elle oubliait totalement le don de Malachi et que même si elle essayait de cacher son malaise, ça ne servirait jamais à rien. Elle ne l’avait jamais réalisé puisqu’elle n’avait jamais eu à cacher ses émotions au mutant. Elle n’en avait jamais eu honte. Mais présentement, elle aurait voulu pouvoir échapper à son don. Un peu prise au dépourvu, elle ne savait pas quoi dire. Il appuya son menton sur sa tête et Elsa ferma les yeux sur le moment.
“ Quoi qui puisse te tracasser, on finira bien par trouver une solution, j’en suis sur… “
Un sourire nostalgique se fit une place sur les lèvres de l’allemande. Si tout ça pouvait être aussi simple… Cependant, elle se voyait mal lui avouer que danser comme ça en sa compagnie lui donnait des papillons au ventre. Il n’y avait pas de solutions à son problème. Jamais elle ne pourrait effacer la mémoire d’Evangeline. Et de ce qu’elle avait compris, la première fois que le Porter avait fait son deuil, même sept années de deuil n’avait pas suffit à passer à autre chose. Cette fois ne serait pas différente. Valait mieux essayer de ne pas succomber. Danser ainsi en sa compagnie était le pire moyen d’y parvenir cependant et quand la chanson prit fin, elle en fut presque soulagée. Presque. Parce qu’au fond, elle avait adoré ce petit moment loin du reste du monde à se laisser porter par la mélodie dans les bras du mutant.
“ Oh, tu danses très bien. Ce… Ce n’est pas ça. C’est juste que… “
Elle marqua une pause, incapable de dire un mot de plus. Piètre menteuse avant tout… mais aussi parce qu’elle n’aimait pas chercher des excuses. Elle devait absolument tout faire pour se sortir de cette situation. Le plus facile serait d'y aller avec ce qu'il pensait. Qu'elle était triste d'avoir ses jambes que temporairement. Peut-être bien qu'elle allait le lendemain aller au studio faire quelques mouvements de ballet. Le salon de Malachi n'était pas très idéal pour faire quelques pas de bourré.
“ J’imagine qu’il faut que je profite de chaque instants. Ça passe si vite une chanson. Merci. Tu sais pas tout ce que ça veut dire pour moi. “
Elle le serra un peu plus fort avant de se séparer un peu de lui pour lever la tête et le regarder dans les yeux. Une nouvelle chanson commençait lentement à jouer en arrière-plan mais elle n'osait pas encore se lancer dans une nouvelle valse. Elle était sincère, toujours un peu gênée. Mais sincère. Les notes s'élevaient autour d'eux et instinctivement Elsa se remettait doucement à danser. Elle voulait fuir mais elle était incapable de se séparer du mutant. Pas alors qu'elle profitait d'un moment si rare... Peut-être que le lendemain elle allait se réveiller et ne plus pouvoir marcher.
Invité
Invité
Sujet: Re: the rest of the world fades from view (w/ malachi) Ven 29 Avr 2016 - 11:08
You put your arms around me and i'm home
Elsa & Malachi
Malachi était constamment en train de se préoccuper du bien être de tout le monde. De celui de Peter, bien sur, mais aussi celui de chaque individu qui pouvait passer une nuit dans une des chambres du vaste manoir. Sheldon le lui avait reproché une fois, amicalement, et il n’était pas le seul : tu t’occupes trop des gens, Mal’, n’oublie pas aussi de t’occuper de toi. Il essayait parfois, mais pour l’instant, c’était trop dur, et il se sentait encore coupable quand il prenait du temps pour lui, uniquement pour lui, tout en s’en voulant de ne pas vivre une vie aussi remplie et mouvementée qu’Evangeline aurait voulu qu’elle soit. C’était une impression désagréable que celle de ne jamais réussir à trouver le repos de sa conscience : Il savait pertinemment qu’Elle n’aurait pas voulu qu’il mette sa vie en stand-by, à nouveau, à cause d’elle. Pour autant, il n’arrivait pas encore, pas tout à fait, à se dire qu’il devait se bouger sur ce plan là, et passer à autre chose. Il avait tellement de choses à faire de plus importante que de s’occuper de son cœur encore meurtri, et cette excuse, il se la servait à chaque fois que son regard se perdait dans la contemplation des reflets du soleil dans la chevelure de la jeune femme, quand elle lisait sous la véranda, au milieu des fleurs.
Il ne put s’empêcher d’hausser un sourcil dubitatif quand elle lui assura qu’il dansait très bien, conscient qu’il y avait quelque chose d’autre qui troublait la jeune femme. Quelque chose qui, chez quelqu’un d’autre, dans d’autres circonstances, il aurait reconnu du premier coup d’œil. Mais l’hypothèse était tellement improbable dans son esprit qu’il ne cherchait même pas pourquoi une femme comme Elsa pouvait ressentir cela en sa présence. Elle devait être fatiguée, voilà tout. Alors il sourit timidement face à ses remerciements, se grattant derrière l’oreille comme il le faisait souvent dans ces cas là :
- Pas besoin de me remercier hein, c’est loin d’être aussi terrible que ça en a l’air, après tout…
Quand Elsa se recula un peu après les dernière note de piano, le cœur du brun se serra un peu, sans qu’il ne comprit trop pourquoi. Il avait un peu froid, tout à coup, et surtout il ne savait pas où se mettre, incapable de se décider entre s’asseoir sagement sur le canapé pour regarder Elsa danser sur un nouvel air ressemblant un peu à une valse, ou s’il d’avait reprendre sa main pour reprendre là où ils en étaient. Heureusement pour lui, la jeune vaccinée décida à sa place, alors qu’un frisson lui parcourait l’échine quand et se serra un peu plus contre lui. Il avait moins froid, et c’était agréable. Malachi oublia enfin ses pieds pour se concentrer sur l’instant, juste sur la musique et sur la jeune femme dans ses bras. C’était une sensation qu’il n’avait pas eu depuis des mois, peut-être même des années d’ailleurs, tant ses retrouvailles avec Evan lui paraissaient furtives. Le nez dans la chevelure d’Elsa, il respirait l’odeur de son shampoing et sentait son rythme cardiaque accélérer malgré son souffle calme. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui était en train de lui arriver, mais ce n’était pas bien grave, il se sentait bien malgré tout. Et surtout, tant qu’Elsa était heureuse, même si ce n’était que pour un soir, tout cela en valait bien la peine …
Accueil 
Sujet: the rest of the world fades from view (w/ malachi) 
Mar 22 Mar 2016 - 5:33
Malachi avait longuement pesé le pour et le contre avant de se décider à organiser une petite fête pour Peter à l’occasion de son anniversaire. Il savait que le petit garçon avait déjà plein d’amis à l’école, bien qu’il ne soit pas là depuis bien longtemps, et que la perspective d’un gateau et de jeux avec ses camarades un samedi après-midi l’enthousiasmait bien plus que le petit garçon n’avait bien voulu l’avouer. Néanmoins, accueillir tous ces enfants, c’était laisser aussi leurs parents entrer dans la maison : or Malachi ne voulait pas prendre le risque de laisser un chasseur pénétrer le manoir, sous couvert d’amener son petit à l’intérieur. Il en avait discuté avec Elsa, et avec quelques autres mutants, avant de décider de couper la poire en deux : il faisait beau et chaud, aussi la petite fête pouvait très bien se dérouler en extérieur, et le gouter sous forme de pique nique, ou sous la véranda si le temps virait à l’orage. Comme ça, il accueillerait les parents sur le pas de la porte, et tout le monde resterait dehors. Oui, ce ne serait pas si mal comme ça.
Malheureusement pour Malachi, Peter n’opposa pas tellement de résistance à l’idée de se coucher : malgré son enthousiasme à cavaler dans le salon avec ses nouvelles chaussures flambant neuves, les paupières de l’enfant se faisaient lourde, et il n’était pas tout à fait contre l’idée d’avoir son calin et d’aller se coucher. Malachi fit se débarbouiller le petit garçon, se laver les dents et le mettre en pyjama –ses baskets toujours au pied bien sur-, puis il l’emmena dans sa chambre pour le border, toujours suivi de loin par Elsa qui les observait sans rien dire. Ça ne le dérangeait pas qu’elle assiste à leurs petits rituels du coucher, après tout elle les avait vu faire des dizaines de fois. Exceptionnellement, Malachi accepta que Jumbo et Mendel dorment avec l’enfant, comme une derniere petite attention pour l’anniversaire du farçon. Les chiots parurent y trouver leur compte, jumbo s’installant tout contre Peter alors que Mendel se roulait en boule à ses pieds dans un soupir satisfait. Malachi embrassa le front du petit garçon qui baillait déjà, effaçant délicatement les poussières d’excitation qui restait encore dans son aura, puis referma lentement la porte derrière lui. Le manoir était exceptionnellement calme ce soir : la plupart des locataires était sortie pour la nuit afin de laisser le père et le fils profiter de leur diner d’anniversaire. Ce que Malachi n’avait pas compris en revanche, c’était que c’était bien volontairement que tous s’étaient éclipsés pour les laisser seuls, Elsa et lui. Au sein de l’organisation, les rumeurs allaient de bon train sur l’évolution de la relation entre les deux jeunes gens : d’ailleurs, certains ne se gênaient même plus pour faire des allusions que le motiopathe ne relevait pas, tout innocent qu’il était. Il était probablement le seul à ne pas se rendre compte de la façon dont il couvait Elsa des yeux quand ils étaient ensemble, et à ne pas envisager qu’ils étaient bien plus complices que pouvaient l’être deux simples colocataires.