c'est la fête au village tout le monde peut participer
La fête foraine se déroulait si bien. Les gens riaient, les gens s'amusaient. Quelques secondes, un discours, une explosion, un coup de feu, et voilà que la terreur règne. Autour de vous, les gens courent, les gens crient. Les grandes flammes brûlantes envahissent rapidement la fête foraine. Tout n'est plus que chaos et terreur.
Vous étiez dans la foule, vous courriez vers la sortie, bien décidés à sortir de cet enfer. Cependant, un cri a attiré votre attention. Une mère, en pleurs, pointant le sommet du vieux carrousel. Celle-ci vous implore d'aider son petit garçon de six ans, qui, terrifié, a voulu se sauver du chaos en montant sur le toit du carrousel. Vous devez donc trouver un moyen de faire descendre le gamin, ensemble, et de calmer sa mère, paniquée.
quelques précisions : - le sujet se déroule quelques minutes après le contexte. - l'ordre sera donc Moïra, Siward, Satoko, malachi. - n'oubliez pas c'est l'hiver, il fait froid, il neige (même si les flammes réchauffent) ! - il faut faire des rps courts pour que ça puisse avancer vite 500 mots maximum, comme d'hab (a) - s'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas à mpotter un admin. bon jeu !
« Règle n°10 du mutant qui survit : Ne plus sortir de chez soi...»
Pourquoi ça avait dégénéré à ce point... ? C'était la question du jour à deux millions. La fête de l'hiver, tout le monde l'attendait avec impatience, pour se changer les idées après les derniers événements qui transformé la ville en une espèce de dictature paranoïaque et fait de notre maire l'équivalent de Big Brother. Entre le couvre feu, les hunters qui tiraient à vue le soir et mes deux enlèvements en l'espace d'un mois, j'avais passé la journée à me dire « je sors ? Je sors pas ? J'fais quoi ? »... Au final, j'avais fini par me préparer en catastrophe en voyant l'heure, me disant que merde... J'avais qu'une vie alors autant en profiter, et je m'étais dirigée rapidement vers le centre ville. Du coup, j'arrivais en retard, le grand pantin brûlait déjà et je regrettais d'avoir eu la trouille en début de journée. Qu'est ce qui pouvait m'arriver, de toute manière ? Il y avait des gens partout !
Je voyais les flammes au loin et m'approchais, à bout de souffle. Plus jamais je cours en talons, c'est la pire idée du siècle. Arrivée sur les lieux, je scrutais la foule à la recherche d'un visage connu. Seth et Pietra m'avaient dit qu'ils passeraient, et alors que je m'approchais un peu plus du feu de joie, j'apercevais Malachi, buvant un verre avec une demoiselle que je ne connaissais pas. Nous avions décidément un don pour tomber l'un sur l'autre par hasard, mon cher ami d'enfance et moi... Un sourire fendit mon visage tandis que j'allais à sa rencontre, mais je m'arrêtais soudain pour écouter le discours du maire. Bin voyons... Il ne se montrait pas et rajoutais, en plus du couvre feu et autres restrictions, un contrôle aléatoire de la population... Ca me donnait vaguement envie de me joindre à l'équipe de grands malades qui avait causé les attentats précédents, tiens !
Seulement, on aurait pu en rester là. Un discours et retour aux festivités. Comment on en était arrivés là ? J'en savais rien. Tout ce que je voyais, c'était cette explosion dont le souffle m'avait projetée à terre. Et alors que je me relevais, les oreilles bourdonnantes, je voyais la foule s'agiter autour de moi, des habitants qui hurlaient... La débandade totale. Alors que je m'apprêtais à faire comme tout le monde, à savoir prendre le chemin de la sortie pour éviter de finir en méchoui, j'attrapais Malachi par le bras.
"Malachi ! Qu'est ce qui s'est passé, tu as vu quelque chose ? Quelque chose me dit que l'explosion, c'était pas prévu... Tu crois que c'est... Un coup des autres ?"
Je pensais à Insurgency, bien sûr. Chez les Up, on m'avait parlé de ce groupe secret, ou plutôt on me l'avait mentionné. Je ne savais pas quelles étaient leurs activités, la plupart d'entre nous l'ignoraient, d'ailleurs.
Je me dirigeais alors vers la sortie en jouant des coudes, quand soudain un hurlement plus aigu vint résonner à mes oreilles. Je me tournais et apercevais, à quelques dizaines de mètres de là, le grand carrousel, dont le toit penchait dangereusement vers la foule. A son sommet, un petit garçon pétrifié par la peur, et à terre, une femme qui hurlait en pointant l'enfant du doigt. Ok. La mère et le petit, quoi... Si j'avais écouté mon instinct, je serais partie pour sauver ma peau, après tout j'étais égoïste, j'en avais bien conscience. Seulement, je me souvenais des gens qui m'avaient aidé récemment... S'ils avaient eu la même réflexion que moi, je serais morte. Alors je ne sais pas, je devais me sentir l'âme d'un super héros, mais je me précipitais vers le manège.
"On peut pas le laisser là, il va tomber"
Brillante déduction, Moira... Je regardais alors autour de moi, apercevant deux autres personnes qui semblaient avoir entendu les cris de la mère paniquée.
"Dites ! L'un de vous n'aurait pas un kit d'escalade ou une échelle dans son sac, par hasard ? Ou on peut y aller à la courte échelle, aussi..."
Encore faudrait-il réussir à faire descendre le petit... Paralysé par la peur, il risquait de ne pas pouvoir bouger. J'aurais pu le calmer grâce à ma mutation, ce n'était pas le problème, je l'avais fais des milliers de fois avec mon frère... Mais si je le faisais à cette distance, j'étais grillée ! Et autant je savais qui était Malachi, autant pour les autres... Je n'étais pas certaine d'avoir envie de risquer de ruiner ma couverture.
A Radcliff, les soirées se passaient rarement comme prévu. Il fallait toujours que l’un des groupes mis en place provoque les autres. Uprising avait prévu de répondre à Thaddeus ce soir, mais cette explosion ce n’était pas eux. Pourtant, la faute allait certainement leur retomber sur le coin du nez. Faire exploser les trucs, c’était la mode dans cet autre groupe. Il fallait croire qu’ils se fichaient éperdument des conséquences de leurs actes. Il y avait de nombreux innocents ce soir. C’était une fête foraine, il y avait des enfants en compagnie de leurs parents, des gens qui n’avaient rien à voir avec les conflits qui opposaient les mutants et les hunters. Des gens qui étaient simplement venus passer une soirée tranquille dans une fête foraine. Il y aurait encore des blessés, peut-être des morts même. À commencer par le type qui venait de se prendre une balle dans la tête. C’était un mutant, c’était difficile de dire si ce type avait eu raison ou tort de le descendre comme ça, mais au moins, il avait limité les dégâts. Siward avait du mal à penser qu’il puisse penser comme ça. Il n’aimait pas franchement voir des mutants mourir, il était plutôt du genre à vouloir les défendre, mais celui là avait clairement pété les plombs et il avait été nécessaire de l’arrêter. Il ne donnait cependant pas raison aux hunters, puisque ce n’était pas vrai pour tous les mutants. Ils avaient tué son épouse qui elle en revanche, n’était clairement pas un danger pour le reste de l’humanité. Il y avait une différence notable entre psychopathe et mutant que les hunters semblaient incapable de faire, pour eux l’un ne pouvait pas exclure l’autre et pourtant, il y avait des mutants innocents et des humains qu’il fallait absolument arrêter ; tout comme il y avait des mutants dangereux.
Emporté dans la foule cherchant à fuir, Siward prenait le temps de regarder ça et là, ne serait-ce que pour voir si ses filles avaient été dans le coin. Il était venu seul et n’avait aucune idée de qui était présent à cette fête. Lors de la dernière explosion ayant effrayé les rues de Radcliff, l’une de ses filles avait été blessée, il était difficile maintenant de ne pas virer complètement paranoïaque. Un cri marqua son attention et le stoppa dans sa course. Il en tarda pas à apercevoir une femme complètement paniquée qui supplié qu’on l’aide à récupéré son enfant monté sur le carrousel. Il se précipita vers cette femme et pu s’apercevoir que ses cris avaient attiré d’autres personnes sur les lieux. « Je ne pense pas que beaucoup de personnes se baladent avec ça dans leurs sacs … » Certainement pas lui en tout cas. Mais peut-être que la question était plus rhétorique qu’autre chose, parce que même la courte échelle, ça semblait compliqué. Il regardait un peu partout autour de lui pour s’apercevoir des flammes qui commençaient à monter sur le manège. « Merde. » Il soupira avant de serrer les mâchoires. Siward n’avait jamais franchement cherché à cacher son pouvoir, c’était une part de lui dont il était fier. Mais à Radcliff c’était compliqué. Il hésita quelques secondes avant de finalement décider qu’il verrait plus tard pour les hunters. Il s’approcha alors du manège pour tenter de glacer les flammes avec sa glace, ne serait-ce que pour les ralentir, le temps de trouver un moyen de faire descendre ce gosse.
Décidément, les fêtes à Radcliff ne pouvaient pas se passer sans qu’un drame ne finisse par se dérouler. La fête des fondateurs avait été un fiasco retentissant à cause des actions terroristes d’une poignée de mutants trop zélés, mais Satoko n’aurait pas pensé qu’ils oseraient recommencer à peine quelques mois plus tard, surtout lorsque l’on voyait les conséquences de leurs actions. Le maire n’allait pas laisser passer ça une nouvelle fois. Mais le maire n’était pas là ce soir pour voir la panique et les flammes et les explosions qui avaient secoué le cœur des attractions de la ville. Il ne tarderait probablement pas à en avoir un compte-rendu détaillé qui le mettrait dans une rage noire. En attendant, personne n’avait envie de s’attarder davantage, et si quelques chasseurs s’occupaient de traquer les mutants malgré le chaos ambiant, Satoko elle cherchait à rejoindre la sortie au plus vite pour trouver un hunter qui aurait une meilleure idée qu’elle de la marche à suivre au beau milieu de cette foule hurlante. Sa robe multicolore flottant derrière elle et sa perruque d’un rose sombre bien vissée sur sa tête, elle était presque arrivée à s’extraire de ça lorsqu’un hurlement paniqué attira son attention. Tout près d’elle, une femme visiblement paniquée pointait du doigt son enfant, debout sur le toit d’un carrousel lentement consumé par le feu. Comment il s’était retrouvé là-haut, c’était un mystère ; toujours est-il qu’il allait falloir le faire descendre avant qu’il ne finisse cuit à point. La Japonaise vit trois autres personnes près de la scène : une grande rousse, un homme plus âgé et un autre aux cheveux aussi sombres que son costume. Aucun n’avait l’air particulièrement sûr de la marche à suivre, et elle pouvait les comprendre : il n’y avait rien aux alentours proches qui puisse aider à faire descendre le petit malgré les hurlements paniqués de sa mère. Ce fut d’ailleurs vers elle que Satoko se dirigea. Si elle ne se calmait pas rapidement, elle allait probablement faire quelque chose de profondément stupide, et ce n’était absolument pas le moment pour ça.
- Madame, calmez-vous. On fait ce qu’on peut pour le ramener, alors restez calme, il ira bien.
Elle n’était pas spécialement sûre que ça fasse l’affaire, mais elle n’avait pas mieux pour le moment. Elle regarda autour d’elle, cherchant quelque chose qui puisse leur permettre de grimper sur le toit du manège à leur tour, récupérer le garçonnet et le faire descendre en douceur. Sa main se serra sur la poignée de la dague qu’elle gardait dans sa manche. Elle aussi luttait pour rester calme, la panique ambiante commençant à la gagner. Elle se mit à faire des allers retours nerveux autour du carrousel, marmonnant pour elle-même dans sa langue natale, ses yeux bruns ne captant pas tout de suite ce qu’était en train de faire l’inconnu près de la rouquine. Et heureusement pour elle, elle ne réalisait pas encore qu’elle était entourée de trois mutants aux dons redoutables, et qu’elle ne serait probablement pas capable de tous les mettre à terre par elle-même. Elle finit par se diriger vers le quatrième individu, celui aux cheveux noirs.
- Vous avez une idée ? Comment on peut monter là-haut ?
Son accent devait être à couper au couteau, mais c’était le cadet de ses soucis. Tout ce qui importait pour le moment, c’était d’arriver à mettre ces civils à l’abri avant que ça ne tourne au cauchemar.
Décidément, le professeur ferait mieux de retourner à ses copies et à son feu de cheminée au lieu d’essayer de vivre un peu comme une personne normale, ça ne lui réussissait pas vraiment. Après s’être fait vertement jeter par Jeane qui ne voulait pas de sa compagnie, et l’avait laissé un peu plus tard en plan au milieu de la foule, Malachi s’était installé non loin de l’estrade pour observer le bucher du bonhomme d’hiver, et entendre le discours de Lancaster sur le grand écran. Ce que racontait cet homme était juste … Insensé, et le mutant frissonna en voyant les visages concentrés tournés vers l’écran, certains hochant la tête avec un air inspiré. Comment pouvait on adhérer à un message aussi, haineux, aussi raciste ? Les gens avaient il donc si peur, ou manquaient ils cruellement d’éducation. Cette vision laissait un gout amer sur la langue de Malachi, qui fut soulager de voir le message du tyran être remplacé par le leur. Le leur, celui des Uprisings, des résistants pacifistes, de ceux qui tentaient de protéger tout le monde. Pas que les mutants, tout le monde, les humains inclus. Pas de discrimination, simplement un peu de bon sens.
Et puis tout s’était précipité : on avait entendu des balles, des explosions, et la foule s’était soulevée comme une marée humaine. Chacun cherchait à sortir d’ici, et le feu qui embrasait l’épouvantail lécha le sol, pour s’étendre rapidement aux premières attractions, les plus proches. Malachi s’était lui aussi rapproché des sorties, se faufilant entre les passants bouleversés. Il était d’ailleurs proche de la sortie nord quand quelqu’un lui agrippa le bras. Il ne mit pas une seconde à reconnaitre son amie Moira, qui avait l’air aussi perdu que lui :
- Je n’en sais rien Mo’, je viens tout juste de l’autre coté de la fête … j’ai juste entendu les coups de feu, j’ai vu les flammes, et j’ai essayé de m’éloigner de tout ça …
La jeune femme l’interrompit rapidement pour lui montrer le petit garçon sur le carrousel à quelques mètres de la, une femme hurlait en sa direction, s’avançant vers les flammes malgré le danger. Son aura était d’un rouge paniqué, qui retourna l’estomac du motiopathe : ce rouge, il était le même que celui qui entourait son fils. Le fils et la mère se transmettaient mutuellement leur stress et leur crainte, et l’angoisse de la mère ne faisait qu’augmenter la terreur de l’enfant.
- Je sais, mais faire quoi ? Je peux pas les aider tous les deux en même temps, il faut qu’on trouve autre chose, un extincteur pour lui faire un passage, n’importe quoi .. on peut pas grimper, le métal doit déjà être brulant.
Cherchant une solution des yeux, son regard s’arrêta sur une personne qui s’affairait déjà près des flammes, agitant les mains d’une manière étrange : Siward Bristow, un cryogéniste, membre des Up, comme Moira et lui. Il comprit la réaction du mutant, mais ne pouvait s’empêcher de trouver cela extrêmement dangereux : il devait y avoir des dizaines de chasseurs dans le coin, et il suffisait d’un seul pour s’en prendre au scientifique. Malgré tout, c’était lui qui avait raison, ils fallaient qu’ils aident ce gamin. Il se tourna vers Moira pour lui désigner Siward d’un coup de menton :
- Vas voir si Si’ a besoin d’un coup de mains, mais sois prudente …
Il se dirigeait vers la mère d’un pas déterminé quand une autre personne l’interpela : c’était une jeune femme dont le visage lui était totalement inconnu, mais qui semblait prête à leur donner un coup de main. Il passa sa main nerveusement dans sa chevelure, peu habituer à être dans ce genre de situation :
- Il faut trouver un moyen de le faire descendre de là … trouver, je ne sais pas, de l’eau, un extincteur, de la corde pour le faire descendre, un trampoline pour qu’il saute … n’importe quoi …
Son rôle à lui, c’était d’aller calmer la mère. Ce ne serait pas une tache facile, cette dernière était proprement hystérique. Et si il jouait d trop de sa motiopathie, il serait aussi vulnérable que Siward et ses jets de glace ….
« Règle n°10 du mutant qui survit : Ne plus sortir de chez soi...»
Je comprenais un peu mieux le sens de l'expression chaud-froid. L'hiver glacial de Radcliff me gelait les oreilles malgré le gros bonnet que j'avais enfoncé sur ma tête, de la buée filtrait entre mes lèvres à chaque respiration... Et pourtant les flammes qui dévoraient les attractions me donnait horriblement chaud, et la fumée commençait à me piquer les yeux. J'étais figée là, me demandant quoi faire pour aider cette mère paniquée et cet enfant tétanisé. Et je grimaçais en entendant la réponse de Malachi. Il avait raison, malheureusement... En combinant nos dons, nous aurions pu aider la mère et le petit, mais pour celui il fallait de toute manière grimper là haut. Etant donné le tumulte, ma voix n'atteindrait pas le gamin, et ce n'était pas en beuglant que j'arriverais à le calmer. Les chevaux de bois venaient de s'enflammer, crépitant et provoquant de petites étincelles ça et là à cause des vernis et peintures. Il n'y avait plus de temps à perdre, si la structure s'effondrait, le petit mourrait brûlé vif ! Si la fumée de l'asphyxiait pas avant...
"Si seulement y avait un extincteur par ici, ouais... Attends j'ai peut-être une idée !"
Tandis qu'il me le proposait, je m'approchais de l'homme qui s'affairait déjà près du manège, gelant une à une les flammes qui dévoraient la structure métallique du manège. Si... Qui avait un prénom commençant pas Si à Uprising, déjà ? J'étais une toute jeune recrue, et j'avais encore du mal à associer prénoms et têtes. Alors je tentais le premier qui me venait à l'esprit et surtout celui dont on m'avait le plus parlé. Je m'approchais de lui, regardant autour de moi pour être sûr que personne ne regardait dans notre direction, à cause de l'usage évident de son don, mais tout le monde semblait plus occupé à une seule et même chose : Fuir pour survivre. Je chuchotais alors, seulement à l'attention de l'homme qui s'affairait à éteindre les flammes.
"Siward, c'est bien ça ? Désolée, je suis nouvelle chez Up, j'ai encore du mal avec les prénoms de chacun... Dites... J'avais une idée... A ce rythme, la structure va s'effondrer et le petit avec, alors... Est ce que vous arriveriez à éteindre les flammes sur ce côté pour pouvoir monter un genre de... Colonne de glace ? Je pourrais essayer de monter le récupérer..."
Je regardais alors la structure où dansaient des flammes plus vives de seconde en seconde et me mordais la lèvre. Pas si bonne que ça, l'idée, finalement.
"Quoi que si on refroidit trop vite le métal, il va exploser... Il faudrait le refroidir d'abord avec... Je sais pas, de l'eau, un truc... Moins froid que de la glace..."
Je me tournais alors vers Malachi et la jeune femme avec qui il discutait.
"Mal ! Tu saurais où on peut trouver de l'eau, ici ?"
Je n'avais aucune certitude que mon plan marche, mais je me disais que c'était toujours mieux que de rester les bras croisés à regarder le manège s'effondrer.
code by ORICYA.
Spoiler:
HRP : Alors... J'ai édité mon post, parce que Satoko m'a judicieusement fait remarquer que j'avais oublié un truc : Dans sa seconde intervention, Moira ne parle que pour Siward, pas trop fort, et avec le boucan alentours, parce que mentionner Up tout haut ça serait bête... Je suis neuneu et je m'en excuse !
Ce n’était sans doute pas très prudent d’utiliser son pouvoir comme ça en plein milieu de la fête foraine, mais c’était soit ça, soit il laissait le carrousel s’enflammer en laissant brûler le gamin et cette option n’était tout simplement pas envisageable aux yeux de Siward. Puisqu’il était d’avis que tous les mutants n’étaient pas forcément dangereux, c’était peut-être une bonne occasion de le montrer, quoi que ça ne suffirait pas aux yeux des hunters, il n’y avait probablement rien à faire pour les convaincre que certains mutants avaient bon fond. D’autant plus après cette explosion qui serait bien rapidement une nouvelle raison de les blâmer pour les malheurs qui touchaient la ville de radcliff. Pour l’heure, ce n’était pas important, ils auraient bien assez de temps le lendemain pour constater des conséquences de cette explosion et de celles d’utiliser ainsi son pouvoir ainsi, au beau milieu de cette fête foraine. De toute façon, la plupart des gens passaient en courant devant le manège sans d’interroger sur ce qui était en train de se passer. Heureusement, il n’était pas le seul à s’être arrêté, il avait repéré Malachi et une petite nouvelle d’Uprising. Moira si sa mémoire était bonne. Il y avait aussi une jeune femme, une asiatique qu’il ne connaissait absolument pas. Concernant Moira et Malachi, il n’avait aucun doute concernant leur allégeance puisqu’ils étaient tous les trois dans le même camp. Pour ce qui était de l’autre fille, il ne savait rien d’elle, elle n’avait pas franchement l’air d’une dangereuse chasseuse, mais il ne fallait pas juger un livre sur sa couverture. De plus, même si elle n’était pas une chasseuse, elle pourrait bien le dénoncer aux chasseurs dès qu’elle en aurait l’occasion, tant pis, c’était trop tard maintenant ce toute façon.
Il lança un regard en biais à la jeune rouquine qui venait de s’approcher de lui, restant concentré sur ce qu’il faisait tout en écoutant ce qu’elle lui disait. Il hocha la tête suite à ses paroles. « Ouais, je peux essayer de faire ça. » C’était encore moins discret que ce qu’il était en train de faire là, mais c’était une idée à tenter. Après tout, maintenant qu’il était lancé il n’avait plus grand-chose à perdre. « Il doit ben y avoir des manèges avec de l’eau, un genre de pêche à la ligne ou quelque chose dans ce genre là. » Il s’en savait rien, il n’avait pas forcément fait attention aux attractions dans cette fête foraine, il n’était passé que très rapidement à travers les stands avant que tout ne dérape. Il se souvenait cependant d’avoir emmené ses filles à des fêtes foraine du même genre quand elles étaient petites et bien souvent, il y avait des pêches à lignes et donc de l’eau. Le métal commençait déjà à grincer bruyamment, la structure n’allait pas tenir encore bien longtemps, il fallait agir le plus vite possible. « Faut se dépêcher ! » C’était une évidence qu’il prononçait de vive voix, comme dans une volonté de voir les choses avancer plus vite ou simplement parce qu’il commençait vraiment à paniquer au plus profond de lui-même. Il fallait sauver ce gamin.
Trouver de l’eau, voilà quelque chose que Satoko aurait pu comprendre par elle-même. Ce qui l’inquiétait un peu plus, c’était de savoir si un quelconque système électronique aurait pu provoquer un court-circuit et électrocuter le garçon perché sur le toit du carrousel. Elle en doutait, mais on n’était jamais trop prudent, surtout dans une situation comme celle-ci. Néanmoins, la jeune femme hocha la tête rapidement.
- Je cherche ça.
Elle partit en courant, ses couettes rose foncé flottant dans son dos. Elle était passée dans ces allées plus tôt et avait repéré quantité de petits jeux nécessitant de l’eau – comme la pêche aux canards à laquelle elle avait participé, bien entendu – et elle ne pensait pas être trop fluette pour ne pas parvenir à ramener ne serait-ce qu’une petite piscine en plastique jusqu’au manège enflammé. Slalomant entre les gens qui arrivaient à contresens à toute vitesse et la bousculaient sans ménagement, elle parvint finalement aux stands qui l’intéressaient. Malheureusement, la plupart avaient été éventrés par la foule paniquée fuyant vers la sortie la plus proche. Fouillant parmi les morceaux de plastiques brisés et les jouets piétinés, la Japonaise finit par trouver ce qu’elle cherchait. Ce n’était rien de bien affolant, mais ça devrait faire l’affaire pour un premier voyage. Attrapant la petite piscine dans ses bras, elle la souleva en grimaçant un peu et se remit en route, essayant de conserver le plus d’eau possible. Mais les passants qui s’échappaient de la fête foraine en courant risquaient de la faire tomber et de lui faire perdre son précieux chargement. Il allait falloir qu’elle change d’itinéraire et qu’elle arrive de l’autre côté du carrousel. Prudemment, en se dépêchant autant que possible, elle rejoignit rapidement les lieux de l’accident. En chemin, elle croisa la grande demoiselle aux cheveux roux et lui lança dans un anglais teinté de son accent si particulier :
- Il y en a d’autres eaux, là-bas.
Elle n’était pas du tout sûre de la justesse de sa phrase, et la situation était un peu trop urgente pour qu’elle prenne le temps de se corriger sur sa syntaxe et sa prononciation. Il y avait plus important à faire, et puis l’anglais ne laissait pas autant de place au doute que le japonais : là où la subtilité dans les termes choisis était de mise, un simple « water over there » suffisait à faire comprendre le nécessaire. Satoko continua donc son chemin jusqu’à revenir au carrousel. Elle arriva à proximité du deuxième homme qu’elle avait aperçu plus tôt et se figea net. Elle le regarda alors que, mains tendues vers les flammes, il semblait les changer en glace petit à petit. Le sang de la chasseuse ne fit qu’un tour. C’était un mutant, et un mutant potentiellement très dangereux. Elle ne pouvait décemment pas le laisser s’en tirer comme ça – vivant ET en possession de son pouvoir. Une seringue de NH25 était cachée contre sa jambe, à l’intérieur de sa botte. Et elle avait son petit sabre, bien caché entre les replis de sa robe. Mais toute chasseuse qu’elle était, elle ne pourrait pas prendre le risque de l’attaquer de front, ce mutant. Il faudrait qu’elle le prenne à revers, quitte à passer pour une lâche, mais elle craignait que son pouvoir ne lui porte préjudice. Pour le moment, il allait lui falloir jouer le jeu et ne rien laisser paraître de ses intentions. S’approchant de lui avec sa bassine, elle la posa près de lui.
- Tenez, ça sera mieux avec ça.
Elle s’écarta de quelques pas et le laissa faire. Debout derrière lui, elle serra la main sur le manche de son arme. Elle hésitait. Devait-elle frapper maintenant ? Ou bien devait-elle attendre qu’il en ait terminé et que le petit garçon soit sain et sauf avant de passer à l’attaque ? Risquerait-elle le sacrifice d’une vie innocente pour éliminer celle d’un transmutant ?
Alors que la jeune fille s’éloignait pour aller chercher d’autres sources d’eau, Malachi se pinça nerveusement l’arête du nez avant de foncer en direction de la mère de famille : s’ils voulaient convaincre l’enfant de faire ce qu’ils souhaitaient, il faudrait que la mère les suive et encourage le petit à leur obéir. Or pour l’instant, la femme n’était qu’angoisse et hystérie, et ses cris ne faisait qu’attiser la terreur du petit. C’était ça qu’il devait faire : calmer la mère pour pouvoir apaiser le gamin. Il s’approcha d’elle un peu plus avant de la reconnaitre vaguement : elle avait une fille lycéenne, il était à peu près sur de l’avoir vu durant une réunion entre parents et professeurs, c’était madame …. Madame … :
- Madame Wheeler ! C’est votre fils sur le manège ? - Monsieur Porter ?! je, oui, c’est mon petit Mikael, il n’a pas réussi à se détacher tout de suite et les flammes sont montées avant qu’il puisse s’échapper alors il est monté sur le toit … il faut faire quelque chose, il est asthmatique, il va faire une crise avec toute cette fumée !
Mikael, bien sûr, il avait un nom prédisposé pour se mettre dans des situations improbables celui-là. Malachi balaya cette pensée totalement incongrue de son esprit, puis pris les mains de la mère de famille dans ses mains : elle était tellement chamboulée qu’il allait devoir y aller comme un bourrin pour pouvoir contenir ses émotions qui, en plus, étaient totalement liées à son environnement. S’il y allait trop en finesse, l’inquiétude et la panique reviendrait dès lors qu’elle poserait les yeux sur le carrousel en feu.
- Tout va bien se passer madame Wheeler, on va le sortir de là. S’il vous plait, il ne faut pas crier, vous allez le paniquer… Regardez moi, regardez moi … ça va aller, on va le sortir de là sain et sauf, d’accord.
La mère déglutit, hochant la tête lentement, le menton tremblant. Malachi tenait fermement son aura, effaçant la moindre trace d’hystérie de cette dernière. Il laissa un peu d’inquiétude pourtant, que l’émotionnel de la mère n’entre pas en opposition avec son comportement logique et naturel : une mère de toute évidence aimant ne peut PAS ne rien ressentir quand elle voit son enfant en danger, il fallait qu’il reste cohérent là-dessus. Madame Wheeler suivit docilement Malachi qui observait Siward, Moira et Satoko qui s’activaient près du manège : il était conscient qu’il ne serait pas le héros du jour, qu’il ne pourrait pas aller chercher le petit avec sa jambe et demi. Il balayait la scène du regard, cherchant la moindre issue pour le petit, quand quelque chose accrocha son regard de mutant : Satoko, dont il ne connaissait pas encore le nom. Son aura était … Etrange, d’une couleur étonnement agressive. La peur et l’inquiétude coloraient les auras de teintes froides, mais là, il y avait de la colère, un peu d’hésitation, mais rien qui ne collait avec ce qui le sauvetage d’un petit garçon. A quoi elle jouait ? Malachi fronça les sourcils, et envoya une onde de crainte et d’accablement, quelque chose qui ferait hésiter la jeune femme à faire une bétise, sans qu’elle ne sache vraiment d’où se doute venait. Ce n’était pas le moment que quelqu’un fasse quelque chose de … stupide, ils ne pourraient pas s’occuper de deux drames en même temps …
Ca sentait le poney, cette histoire... Ou plutôt le soufre et la cendre, étant donné les événements. Je continuais à me demander ce qui avait pu dégénérer, pourquoi ça avait dérivé à ce point... Je l'aurais sûrement su, si j'étais arrivée plus tôt. Je me dirigeais alors vers les autres attractions, croisant au passage la demoiselle que j'avais vu avec Malachi quelques minutes plus tôt. Dans d'autres circonstances je l'aurais regardé avec des paillettes dans les yeux et lui aurais tiré les joues, tant elle était adorable. Les cheveux fluos, la robe improbable et l'accent à couper au couteau... J'étais prête à vendre ma mutation si elle n'était pas japonaise ! Mais ce n'était pas vraiment l'heure d'échanger des courbettes, et je me contentais de hocher la tête, pour lui signifier que malgré la tournure étrange de sa phrase, j'avais compris le message.
Des manèges à haut, il devait bien y avoir ça dans la coin... Et fort heureusement, il restait en effet quelques bassines dans lesquelles nageaient quelques canards en plastique. Je retirais les jouets – feu et plastique ne faisaient pas bon ménage, si mes souvenirs de cours de chimie étaient exacts – et hissais la bassine dans mes bras pour reprendre ma route. Au passage, j'essayais de minimiser les dégâts, mais j'avais déjà de l'eau partout sur mon manteau. Tant pis... Ça sécherait vite, et si je voulais grimper chercher le gamin, mes vêtements risquaient moins de prendre feu. Je me sentais passablement cruche à me démener pour passer entre les invités qui fuyaient sans faire attention où ils mettaient les pieds, et, en revenant à mon point de départ, je constatais que Malachi, Siward, la mère affolée et la jeune japonaise cherchaient un moyen pour aller récupérer le petit. Je me joignais à eux, ma bassine dans les bras. Je cherchais du regard le meilleur endroit où éteindre les flammes. Malheureusement, avec l'hiver, il y avait pas mal de vent, et il me fallait envisager un changement de direction de ce dernier... Tant pis, je tentais le tout pour le tout.
"Reculez deux minutes, on va éteindre le feu ici avec... Heu... C'est comment, votre prénom ?" Dis-je en me tournant vers la demoiselle aux cheveux fluos.
Elle m'avait l'air nerveuse, et j'interrogeais Malachi du regard, qui était probablement le dernier à lui avoir parlé. Je renversais alors le contenu de la bassine sur une des colonnes métalliques, laquelle se mit à émettre un nuage de vapeur d'eau. Fort heureusement, avec deux bassines, nous aurions suffisamment ralentit les flammes pour que Siward puisse geler cette partie du manège.
"Je pense qu'en gelant cette partie, ça devrait nous permettre de grimper sur le toit..."
Seulement, je doutais que Malachi puisse grimper à cause de sa jambe, et nous avions besoin de Siward en bas... Alors je regardais la demoiselle tout droit sortie d'un manga.
"Vous n'avez pas le vertige ? On ne sera pas trop de deux, une sur le toit pour aller chercher le petit, l'autre prête à le réceptionner, sauf si vous avez une meilleure idée ?"
A vrai dire, c'était totalement suicidaire, comme plan. Mais je me souvenais de mes longues journées d'entraînement à l'escalade, quand le but du jeu était de repérer les prises dans le noir rien qu'avec ma voix... Merci papa, ton entraînement commando va me servir, finalement. De toute manière, il fallait grimper là haut, et le plus rapidement possible. Je commençais doucement à sentir la panique nous gagner un à un, et ça me rendait d'autant plus nerveuse.
Le feu continuait à se répandre, on entendait encore des cris aux quatre coins de la fête foraine. La panique s’était complètement emparée des lieux. Qui aurait pu penser qu’une banale fête foraine puisse se terminer comme ça ? Plus de gens qu’on ne pouvait l’imaginer sans doute. C’était Radcliff après tout. Cette fille était complètement folle. Il se passait systématiquement des trucs dignes des plus grands films d’action. Suffisait de voir l’état des urgences pour s’en rendre compte et Siward, il y passait sa vie aux urgences. Alors, dans le fond, il n’aurait sans doute pas dû être franchement surpris de la tourne qu’avait prise cette fête foraine. C’était de la folie. Tellement que même lui il devait être en train de devenir complètement à utiliser son pouvoir comme il le faisait alors qu’il devait y avoir un grand nombre de hunters dans les parages. Mais ça n’avait pas vraiment d’importance. C’était la vie de ce gamin qui était en jeu alors le reste n’avait pas d’importance. Il paierait les conséquences de ses actions plus tard. Pour l’heure tout ce qu’il voulait, c’était sauver la vie de ce gamin. C’était du Siward tout craché ça, sacrifier sa liberté pour sauver un gosse perché en haut d’un manège. C’était à se demandé si ça relevait de l’héroïsme ou de la stupidité.
La japonaise était revenue avec une bassine d’eau, avant d’indiquer à Moira où elle pouvait en trouver d’autre, la rouquine était partie rapidement alors que l’autre fille venait de poser une bassine d’eau à ses pieds. Il jeta un coup d’œil à la japonaise avant d’acquiescer. Elle ne tarda pas à reculer, elle était un peu bizarre cette fille. Complètement loufoque et carrément difficile à cerner. Enfin, il n’allait pas passer la soirée à l’observer. Derrière eux, Malachi était en train de rassurer la mère de l’enfant. Mikael de son petit nom. Il fallait absolument sauver ce gamin. D’après sa mère, il était asthmatique alors, il fallait faire vite, s’il faisait une crise là-haut, il était condamné et ce n’était pas parce qu’il était médecin qu’il pouvait affirmer ça, c’était une évidence. Moira venait de revenir avec une bassine d’eau qu’elle renversa sur l’une des colonnes de fer du manège. Rapidement, il imita son geste avec la bassine que la japonaise avait ramenée. Le métal devait être suffisamment froid pour tenir le coup s’il la glaçait. Il acquiesça suite à la réflexion de Moira, avant d’utiliser son pouvoir pour glacer la colonne de façon à ce qu’on puisse escalader dessus. « Si on pouvait mettre ce petit assez en confiance pour qu’il utilise la glace comme un toboggan, ce serait plus facile que d’escalader. » Fallait-il encore convaincre ce gamin de se laisser glisser le long de la glace, c’était haut et pas forcément rassurant, mais Siward maitrisait suffisamment bien son don pour réagir assez vite et changer la structure de la glace pour éviter qu’il ne glisse sur les côtés. Si quelqu’un se tenait en bas pour le réceptionner, ça ne sevrait poser aucun problème. Mais convaincre un gamin terrorisé de se laisser tomber sur un bloc de glace, ce n’était probablement pas quelque chose de particulièrement évidant.
La main toujours serrée sur le manche de son petit sabre, Satoko fixait la nuque du mutant cryogéniste devant elle, hésitant toujours entre mettre fin à ses jours pendant qu’il avait le dos tourné et attendre que le petit garçon sur le carrousel soit sain et sauf avant de passer à l’action. Cependant, ses pensées furent perturbées par une soudaine vague de stress qui sembla jaillir de nulle part. Tout à coup, la jeune femme avait peur, et elle ne savait pas pourquoi. En déglutissant, elle relâcha doucement la pression sur son arme, ne comprenant absolument pas ce qui lui prenait tout à coup. Heureusement, l’inconnue aux cheveux roux lui offrit une petite distraction et elle s’efforça de se concentrer sur autre chose que ces pensées parasites ; ce fut plus ou moins peine perdue, mais elle n’avait pas envie de se retrouver terrorisée sans raison. Lorsque la demoiselle lui demanda son nom, Satoko mentit sans sourciller.
- Mitsue. Et vous ?
Apparemment, elle connaissait le mutant qui s’occupait de geler le manège, ainsi que l’homme aux yeux bleus auquel elle avait parlé plus tôt. S’ils étaient liés tous les trois, alors récolter des informations paraissait être une excellente chose à faire. Après tout, si elle pouvait donner quelques pistes à ses supérieurs hunters, elle ne se gênerait pas. Elle savait parfaitement qu’elle aurait du mal à mettre à terre celui qui se tenait présentement devant elle, mais elle ne doutait pas qu’un chasseur plus expérimenté, comme Kingsley ou le père Callahan, ne manquerait pas d’abattre sa cible. En attendant, elle devait jouer le jeu et ne pas se montrer hostile. Elle n’en avait plus envie pour l’instant de toute façon. Elle écouta la proposition de la rousse puis celle du cryogéniste, et pencha la tête sur le côté, les mèches roses de sa perruque encadrant son visage.
- On peut essayer de l’appeler, et s’il ne veut pas venir, il faudra monter le chercher.
Elle s’approcha alors du toboggan de glace et attira l’attention du garçonnet, s’agitant dans sa tenue multicolore et froufroutante. Il n’y avait pas à dire, même dans cette situation, elle détonnait beaucoup trop dans le paysage.
- Hey ! Petit garçon là-haut !
Elle finit par attirer son attention et lui fit coucou des deux mains, secouant les bras et prenant soin de ne pas avoir l’air stressée, énervée ou apeurée. Il n’aurait plus manqué qu’elle finisse de le terroriser avec un air sévère.
- Pourquoi tu restes là ? C’est bon pour les oiseaux de rester perchés ! Regarde, il y a un chemin par où tu peux descendre, là ! Je sais que ça a l’air de faire peur, mais c’est très rigolo en vrai ! Je suis sûre que tu peux être courageux comme un grand et venir nous rejoindre.
Elle n’avait aucune idée de si ses paroles fonctionnaient ou pas. En tout cas, elle faisait de son mieux pour pousser le petit à emprunter l’issue de secours qui venait de lui être offerte sur un plateau d’argent, car s’il ne se dépêchait pas de le faire, il faudrait grimper pour le récupérer, et la Japonaise n’était pas sûre que les colonnes de glace tiennent aussi longtemps.
Spoiler:
J'suis désolée, c'est pas terrible et en plus c'est posté super tard
Malachi regardait la scène d’un peu plus loin, les lèvres pincées. Il avait du mal à se concentrer avec toutes ses auras de terreurs et de stress autour de lui. Il n’était pas empathe, mais il ne pouvait nier l’impact de leur vue sur son propre sang-froid, vacillant. Pour le petit Mikael, il ne pouvait rien faire à part soutenir ses amis, de loin. Il avait utilisé son don sur Madame Wheeler, sur la jeune fille asiatique au comportement étrange, mais il savait qu’il atteindrait bientôt les limites de son pouvoir, ou en tout cas de son utilisation prudente et discrète : il avait déjà aidé une inconnue plus tot dans la soirée, et s’il persistait à tenter d’apaiser tout le monde, il serait bientôt aussi repérable que Siward et ses jets de glace. Ses yeux deviendraient luminescents, inhumains, et sa couverture si précieuse et pratique volerait en éclat. Et ici, en pleine nuit, il ne pouvait mettre ses lunettes de soleil, il serait à nouveau repéré d’autant plus facilement. Alors il ne pouvait qu’attendre, se tenant à côté de la mère de l’enfant alors que les trois autres tentaient de le faire descendre de son perchoir.
Alors que la jeune fille s’agitait pour faire descendre le petit, un morceau du carrousel se dessouda brutalement du reste de la structure dans un bruit de métal. La mère de l’enfant s’agrippa au bras de Malachi en étouffant un cri dans sa main, ses ongles s’enfonçant comme une serre dans la chair du professeur. Involontairement, ce contact enclencha le don de Malachi qui envoyait une puissante onde d’apaisement à la femme au bord de la crise d’apoplexie. Celle-ci inspira profondément, confuse mais étrangement enjouée, avant de crier à son fils :
- Mika-chou saute dans les bras du monsieur, tu verras ça n’est pas si haut, allez mon petit, je te ferais des crêpes en rentrant.
Malachi cilla, abasourdi par le changement de comportement de la femme qui lui tenait toujours fermement le bras : en réalité, il ne s’était même pas rendu compte que cette dernière réclamait un apaisement permanent, qu’il lui fournissait sans même faire attention. Seulement voilà, les conséquences de ce calme furent implacables : lentement, mais surement, les iris de Malachi se mirent à flamboyer, s’éclaircissant progressivement pour prendre leur teinte luminescente, si caractéristique de sa transmutance. Et si Mme Wheeler ne s’en rendait pas compte, ce n’était probablement pas le cas de Siward, Moira et Satoko …
Siward avait raison... Etant donné la fragilité de la structure, c'était une très mauvaise idée de vouloir monter. Je n'étais pas spécialement grosse et miss manga encore moins, mais quelques kilos pouvaient suffire à faire faire s'écrouler le manège. Mais comment l'attirer par ici alors qu'il semblait pétrifié et incapable de bouger de son perchoir ? Quand la demoiselle asiatique me répondit, je fit de même du tac au tac, lui donnant mon prénom sans même prendre la même de masquer mon identité. C'était encore une chose qui m'échappait totalement, à Radcliff. Au moins, étant donné la consonance de son prénom, je pouvais affirmer qu'elle était japonaise. Quand l'incendie fut en partie calmé sur une partie du manège, et la colonne de glace en place, Mitsue proposa s'appeler le gamin, et je du me retenir de ne pas sourire en la voyant faire. Non vraiment, j'allais l'impression de voir un pokémon s'agiter devant un feu de camp... Mais il fallait reconnaître que sa bouille et ses paroles avaient un effet bénéfique sur le petit.
Il sembla vouloir rire, mais s'étouffa avec la fumée et se mit à tousser, tout en essayant de quitter son perchoir comme il le pouvait. Tout tanguait autour de lui, à commencer par les colonnes qui soutenaient le toit. Il n'allait pas y arriver sans aide, ce rythme, et je mordais la lèvre d'angoisse me disant qu'on aurait tous sur la conscience la mort d'un gosse d'à peine dix ans, si nous n'arrivions pas à le tirer de là. Puis je sursautais en entendant la mère piailler d'un ton... Bien trop enjoué pour paraître réel. Je me tournais vers elle, et constatais que les iris de Malachi venait de prendre cet aspect lumineux qui caractérisait sa mutation lorsqu'il s'en servait un peu trop. Aussitôt, je tentais de lui faire des signes en désignant discrètement mes yeux, articulant silencieusement « fais gaffe, tu brilles ! »... Je pouvais difficilement faire mieux. Autant je savais à quoi m'attendre avec Siward, autant Mitsue... Comment être certaine que ce n'était pas une huntress ou une radicale œuvrant contre les mutants ? Sans aucune certitude, nous nous devions d'être méfiants.
Faire quelque chose, oui mais quoi d'autre ? Je pouvait toujours essayer d'attirer le gamin en calmant sa peur avec ma voix mais... N'était-ce pas révéler à mon tour que j'étais une mutante ? Mais si je le visais lui, ma voix avait toujours un timbre différent lorsque j'utilisais ma mutation. D'un autre côté... Privilégier ma couverture plutôt qu'une vie, c'était un chouilla égoïste. Et il fallait détourner l'attention de Malachi, ou bien il serait découvert pour de bon. Alors je me tournais à nouveau vers le manège et m'adressais à Mikael – avec Mika comme surnom, je ne pensais pas me tromper –, faisant jouer les vibrations de mes cordes vocales pour apaiser la peur qui le tétanisait toujours.
"Mikael ? Tout va bien se passer ! Tu as entendu Mitsue ? Tu vas voir, c'est amusant, il y a un toboggan ! Viens nous voir, tu vas attraper du mal, là haut ! Et si tu es sage, Mitsue te prêtera sa perruque !"
Oui je sais, mentir à un enfant c'est mal. Seulement, il avait eu l'air amusé par la demoiselle, alors pourquoi ne pas exploiter ça ? J'espérais simplement qu'à cette distance, mon don serait suffisamment puissant pour le calmer un tant soit peu... Assez pour qu'il ait le courage de s'approcher du bord.
Il fallait sauver ce gamin. C'était le seul objectif qui sautait aux yeux de Siward. Pour l'instant, les hunters, les mutants et la guerre qui se jouait entre eux n'avaient pas la moindre importance. Peut-être qu'il était complètement fou d'utiliser ses pouvoirs en public, mais pour le moment, il ne pouvait pas penser à ça. Il ne voulait pas y penser. Il voulait juste sauver ce gamin. Il était un père, il était bien placé pour comprendre ce que cette femme ressentait en cet instant. Elle s'inquiétait pour son fils, comme lui il pouvait s’inquiéter pour ses filles. Il espérait d'ailleurs qu' aucune des deux n'avait eu l'idée débile de venir à cette fête foraine. Roos avait déjà était blessée lors de l'explosion de la mairie, il ne voulait pas que ça se reproduise ce soir. Mais il devrait s'inquiéter pour ses filles plus tard, pour le moment c'était la vie de ce gamin qui était importante.
Apparemment, la japonaise s’appelait Mitsue. Elle s'appliqua à essayer de faire descendre le garçon du haut du manège. Il s'était avancé, mais il n'avait pas l'air d'avoir vraiment envie de descendre pour le moment. C'était haut alors sans doute qu'il avait peur de se lancer, mais il fallait qu'il prenne son courage à deux mains, il fallait qu'il descende. La mère du gamin s'était rapprochée à son tour, elle semblait beaucoup plus à l'aise qu’auparavant, accrochée au bras de Malachi, c'était mauvais signe ça. Le regard posé sur l'homme, il pu remarqué l'éclat de ses yeux. Il fallait qu'il arrête ça, il n'avait pas besoin de se mettre en danger lui aussi. Pas besoin de montrer à tout le monde qu'il était lui aussi un mutant. Plus vite ce gamin serait descendu, mieux ce serait. Moira tenta de faire comprendre à Malachi le message, il espérait qu'il allait comprendre. Il s'approcha à son tour pour parler au gamin. « Aller descend, la glace, c'est un peu comme Elsa dans la reine des neiges, c'est cool non ? » Il n'avait jamais vu le dessin animé, il était un peu trop vieux pour ça, mais il fallait vivre dans une grotte pour ne jamais en avoir entendu parler. Et puis il travaillait souvent avec des enfants, il savait d'expérience, que parler des dessins animés à la mode, ça aidait toujours en principe. « Tu ne risques rien, je te le promets. » Il ne chuterait pas, il pouvait l'en empêcher. Il ne risquait rien. C'était une promesse qu'il faisant en en laquelle il croyait vraiment. Finalement, le gamin s'approcha du bord, hésita un court instant. Il observa tous les protagonistes l'attendant en bas d'un air inquiet. Derrière le manège semblait s'affaler un petit peu plus, si ça continuait comme ça, il allait s'effondrer alors que Mikael était encore dessus. Finalement, il semblait que lui aussi il l'avait compris. Il hésita encore un peu avant de déglutir, puis il se lança, glissant sur le toboggan qu'il avait construit. Il s'arrangea pour que les bords du toboggan s'élargissent quand il passait, histoire qu'il ne tombe pas. Quelques secondes plus tard, c'était bon il était arrivé en bas atterrissant directement dans les bras de Malachi. C'était bon, il était tiré d'affaire.
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Sujet: (rp intrigue) moïra, siward, satoko, malachi. TERMINÉ 
Dim 9 Aoû 2015 - 17:58
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