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 Catch me if you can :: feat Satoko

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MessageSujet: Catch me if you can :: feat Satoko   Catch me if you can :: feat Satoko Icon_minitimeMer 24 Juin 2015 - 14:55


         
Catch me if you can
Satoko & Elias

         
         


Je suis habitué à la chasse. En tant qu'ancien agent du Mossad, j'ai passé les trois dernières années de ma vie pourchassé par l'agence pour laquelle j'aurai volontier sacrifié ma vie il n'y a pas si longtemps de cela. Mais elle n'est pas la seule à me traquer. Mon statut de mutant ne m'offre aucun répit et j'ai désormais pris l'habitude de m'assurer que la personne qui se trouve en face de moi ne soit ni du Mossad, ni un chasseur. C'est pourquoi dès mon arrivée à Radcliff j'ai pris soin de me renseigner sur tous les chasseurs du coin, de les surveiller, de m'assurer qu'aucun ne soit trop proche de Rivka -non, Alyah- et surtout de brouiller toutes les pistes concernant mon passé. L'histoire des gens peut devenir une arme si elle tombe dans de mauvaises oreilles et la mienne pourrait être particulièrement destructrice. Quoiqu'il en soit, j'ai établi plusieurs dossiers et réunis de nombreuses informations sur la moitié des habitants de cette ville. Et de toute ma vie, je n'ai jamais vu une telle concentration de hunters. Bon sang mais qu'est ce qu'Alyah est allée faire ici ? Et pourquoi n'a t-elle pas l'intention de s'en aller ? Je ne comprends pas.

Je n'aime pas vraiment l'Amérique. Israël me manque, mais je sais bien que je ne pourrais pas y retourner avant un bon moment. Le Mossad doit surveiller 24H/24 la maison de ma mère et tous les aéroports du pays. Tenter de rentrer chez moi serait totalement suicidaire, et de toute façon il est hors de question que j'aille ou que ce soit sans Alyah. Je suis donc parti pour rester un bon moment sur le sol américain. Installé à la table d'un café, les lunettes de soleil vissées sur le nez, je soupire en me disant que le temps va être long. Le serveur m'apporte un expresso et je le remercie d'un signe de tête avant de reporter mon attention sur les passants. C'est le week end et les rues sont assez animées. Mais mon regard se porte rapidement sur une personne. C'est une jeune fille, une asiatique. Je la reconnais tout de suite : Satoko Murasaki. J'ai fait pas mal de recherches à son propos et je suis quasiment certain que c'est une hunter. Avec son visage de petite fille, c'est difficile de le concevoir, mais j'ai passé suffisamment de temps au sein du Mossad pour savoir qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Et cette fille m'intrigue. Je décide donc de profiter de l'occasion pour éventuellement confirmer mes soupçons et après avoir avalé mon expresso cul sec et déposé l'argent sur la table, je me lance à la suite de la jeune femme. Je sais que l'observer ne suffira pas, il faut que j'établisse un contact avec elle, que je la cuisine sans rien laisser paraître. Posée sur une table, j’aperçois une bouteille à moitié remplie de Coca et sans réfléchir plus longtemps je l'attrape avant de rattraper d'un pas pressé Satoko qui n'est plus très loin. Une fois que je suis suffisamment près d'elle, je laisse mon pied déraper sur le trottoir et le reste de la boisson que j'ai dans les mains vient éclabousser la robe de la demoiselle. Elle se retourne et je me confonds en fausses excuses :

« Ho mon Dieu je suis vraiment désolé mademoiselle, je n'ai pas vu le rebord du trottoir et... Mon dieu, est ce que ça part au lavage ? Je peux vous acheter une nouvelle robe si vous le voulez... Laissez moi au moins payer les frais du pressing... »

Je pose mes mains d'un air faussement confus sur ses épaules puis sur ses poignets afin de m'assurer qu'elle n'est pas armée de ce côté. Ça m'a l'air clean. Cependant, je distingue une petite protubérance sur sa hanche droite, quelque chose d'à peine visible mais mon entraînement m'a appris à ouvrir l’œil. Qu'est ce qu'une petite étudiante japonaise peut bien faire avec une dague sur elle ? Je me le demande...

         
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: Catch me if you can :: feat Satoko   Catch me if you can :: feat Satoko Icon_minitimeSam 18 Juil 2015 - 12:54

CATCH ME IF YOU CAN
Satoko ∞ Elias


Aujourd’hui, c’était une journée shopping.
En tout cas, c’était ainsi que Satoko avait prévu de passer l’après-midi. Il faisait beau, très beau même, et il faisait étonnamment doux pour la saison. La jeune femme comptait bien en profiter pour étoffer un peu sa garde-robe déjà scandaleusement bien fournie. Elle ne pouvait s’en empêcher : certains se jetaient sur les derniers jeux vidéo sortis, d’autres sur les tous nouveaux produits d’une grande marque d’électronique – produits qui seraient de toute façon obsolète au bout d’un an lorsque sortirait de nouveaux modèles plus travaillés – elle se contentait d’acheter les vêtements et les accessoires les plus flashy qui soient. Au Japon, cette lubie n’était pas rare, et même si elle faisait partie d’un petit groupe bien particulier qui aimait à s’habiller de façon relativement tape-à-l’œil, personne ne trouvait qu’elle détonnait dans le décor. Aux Etats-Unis, c’était différent ; certes, il y avait bien des gens qui aimaient l’excentricité, mais ce n’était rien de bien affolant comparé à la Japonaise. Elle ne comptait plus le nombre de remarques et de regards de travers qu’on lui avait lancé. Et c’était bien dommage pour eux, puisqu’elle ne comptait pas changer sa manière d’être juste pour leurs beaux yeux. De toute façon, elle n’était ici que temporairement – le temps d’une année scolaire, peut-être plus si son père décidait qu’elle devait rester encore un peu. Les intentions d’Eichi Murasaki n’étaient pas toujours faciles à saisir. Qu’il envoie sa fille en stage chez leurs camarades chasseurs américains était une chose, qu’il l’utilise comme espionne aussi, mais Satoko avait du mal à voir pourquoi, la dernière fois qu’ils s’étaient parlé, il avait suggéré qu’elle reste plus longtemps que prévu. Néanmoins, contredire son père et chercher à négocier avec lui était une très mauvaise idée, aussi s’était-elle abstenue de faire trop de commentaires sur le sujet et attendait-elle plus de détails de sa part. Du moment qu’elle repartait chez elle avant d’avoir l’impression de s’attacher à Radcliff ou certains de ses habitants, tout irait bien.

Arpentant les rues de la ville, la jeune chasseuse avait déjà acheté trois hauts, deux jupes et un chapeau particulièrement voyant – celui-là même sur lequel elle avait craqué lors de la fête des fondateurs et qu’elle n’avait pas pu acheter à cause de Kingsley. Comme il n’était pas là pour l’empêcher de mettre la main sur l’accessoire, elle en avait profité ; il reposait désormais dans une jolie boîte, boîte qui se trouvait dans l’un des deux sacs accrochés à son bras. Une grosse paire de lunettes de soleil à la monture rose clair juchée sur le nez, elle regardait les vitrines des boutiques, espérant trouver son bonheur une nouvelle fois. Sa robe couleur crème et pleine de froufrous était un peu moins extravagante que ce qu’elle aurait pu porter, mais elle tenait plus chaud que la plupart de ses tenues et, même s’il faisait bon, on était en hiver malgré tout ; un coup de froid étant vite arrivé, la demoiselle préférait être prudente.
Elle continua son chemin encore un moment, jusqu’à entendre derrière elle une petite exclamation de surprise. Elle sentit quelque chose couler sur sa robe et elle se figea avant de jeter un coup d’œil vers son vêtement. Des tâches brunes et humides maculaient un côté du tissu, glissant vers le sol en pétillant. La Japonaise se tourna d’un coup pour voir qui était l’auteur de cette infamie, l’air traumatisée par ces quelques éclaboussures, et se retrouva nez à nez avec un grand homme aux yeux aussi noirs que ses cheveux. L’inconnu se mit à parler presque immédiatement, se confondant en excuses et lui proposant de lui payer le pressing – mot que la jeune femme mit deux secondes à traduire dans sa langue natale. Satoko s’apprêta à lui répondre lorsqu’il posa les mains sur ses épaules, l’air navré et confus. Elle plissa légèrement les yeux lorsqu’il les laissa glisser jusqu’à ses poignets, circonspecte. Elle finit par dire, de sa voix un peu flutée à l’accent encore audible malgré ses efforts :

- Chez moi, les gens qui touchent les filles sans autorisation sont des pervers.

Elle lui adressa un petit sourire mignon et faussement innocent, le laissant retirer ses mains. Elle le regarda, pas spécialement démontée par la stature de l’étranger ; de toute façon, s’il essayait de lui faire quoi que ce soit, il se rendrait très vite compte qu’elle était moins vulnérable qu’elle en avait l’air.
Elle croisa les bras, l’air déterminé.

- Pour la peine, je vous laisse payer le pressing comme vous l’avez dit.

Heureusement qu’elle sortait juste de sa virée shopping et qu’elle avait de quoi se changer sur elle. Elle se voyait mal rester en sous-vêtements dans une laverie à côté d’un parfait inconnu.



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MessageSujet: Re: Catch me if you can :: feat Satoko   Catch me if you can :: feat Satoko Icon_minitimeMer 19 Aoû 2015 - 0:34

CATCH ME IF YOU CAN
Satoko ∞ Elias


Elle a du répondant cette petite, j'aime bien. Je retiens un sourire en l'entendant me traiter de pervers (c'était joliment dit, mais c'est dit quand même et j'apprécie les gens qui ne mâchent pas vraiment leurs mots) puis, voyant que mon invitation au pressing (si on peut parler d'une invitation) est acceptée, je lui souris d'un air toujours faussement confus avant de lui indiquer de me suivre d'un mouvement de bras. Toujours plongé dans mon rôle du pauvre citoyen maladroit et légèrement intimidé par une jeune fille à la langue bien pendue, je commence à tripoter nerveusement la fermeture éclair de ma veste. J'ai eu l'occasion de remarquer que ce sont souvent les hommes avec les carrures les plus imposantes qui se laissent le plus facilement impressionner et effrayer par des accusations lancées à mi-mot sur leur côté pervers. Prenez un homme dans le métro par exemple. Si il a le courage de toucher discrètement les fesses de sa voisine, il ne saura plus où se mettre dans l'hypothèse où la femme en question l'accuserait publiquement d'être un obsédé sexuel. Ici, c'est pareil. Et plus la femme est jeune, plus c'est inquiétant.

Feignant d'être extrêmement mal à l'aise, je prends tout de même le parti de lui poser des questions, autant pour que mon silence ne paraisse pas trop suspect que pour glaner quelques informations au passage. Après tout, je ne lui ai pas renversé un Coca dessus pour rien. Je me racle la gorge et passe nerveusement une main dans mes cheveux (qu'il faut que j'envisage sérieusement de couper un peu si je ne veux pas finir par ressembler à un de ces hyppies que j'ai surpris plusieurs fois à se griller des joints dans le local à poubelle de mon immeuble).

« Alors vous êtes... chinoise ? »

Je sais très bien qu'elle est japonaise, il faudrait même être aveugle pour ne pas le deviner : sa tenue colorée et très voyante qui contraste très fortement avec le style bien plus discret et classique des jeunes chinois, son accent japonais qui n'a pas encore disparu, même son physique indique du premier coup d’œil que cette jeune fille vient du pays du soleil levant. Pourtant, la plupart des gens ne font pas la différence entre les asiatiques et ont naturellement tendance à qualifier toutes les personnes aux yeux bridés qu'elles croisent de chinoises. Parfois, l'ignorance des autres me fait de la peine, mais j'ai autre chose à penser à cet instant. Et puis, je dois passer pour une personne totalement banale, peu intéressante, bref, typiquement le genre de personne à catégoriser tous les asiatiques dans la case « CHINOIS ».

Je jette un œil à son sac plein de vêtements manifestement tout juste achetés et lâche un rire nerveux en me frottant la nuque puis lui dis :

« Au moins vous avez du change, finalement je ne vous ai peut être pas totalement gâchée votre journée : vous pourrez vous assurer que tout vos achats vous vont ! »

Mon sourire se tarit jusqu'à se transformer en une moue consternée, comme si je me rendais compte de l'absurdité totale de mes propres paroles. Ce qui, concrètement, est exactement le cas. Je pousse un long soupire et baisse la tête d'un air contrit et désolé avant de reprendre d'une voix assez piteuse :

« Je suis vraiment désolé, je ne voulais vraiment pas vous importuner pendant votre journée shopping, je suis tellement maladroit parfois... J'espère vraiment que la tache pourra partir, sinon je vous promets de tout vous rembourser. Venez, le pressing n'est plus très loin. »

Je l'entraîne dans une rue pleine de passants et lui indique du doigt la porte du pressing qui s'y trouve. Je m'en approche et l'ouvre, m'effaçant à l'entrée pour lui céder le passage et pénétrer à sa suite dans la petite boutique. Puis je m'approche du comptoir où une femme asiatique (chinoise elle pour le coup) me demande ce que je souhaite faire laver. L'air très mal à l'aise je me tourne vers Satoko et lui demande :

« Vous... enfin vos vêtements vous... »



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