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 (tobbias) this happy violence is beating in my veins

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MessageSujet: (tobbias) this happy violence is beating in my veins    (tobbias) this happy violence is beating in my veins  Icon_minitimeMer 6 Mai 2015 - 3:23



this happy violence is beating in my veins
Tobbias & Aria


Il était là à quelques centimètres d'elle, son souffle éveillant ses sens, ses yeux éveillant sa peur. Tout son être était menaçant, brulant comme sortant des enfers. La place qui lui revenait de droit. Puis il disparut entrainé dans un tourbillon de noirceur, de peur, de cris. Ses mains l'agrippent l'entrainant avec lui dans cet ouragan de visages, de cris, d'images plus terribles les unes que les autres, de sentiments à la fois étrangers et siens. Les zombies dansent autour d'elle, les plumes de pigeons volent emportées elle aussi par ce tourbillon. Elle suffoque, crie à son tour mais aucun son ne sort de ses lèvres, elle n'est plus dans son monde. Elle n'est ici qu'une éponge dénuée de tout pouvoir, une chose qui s'imprègne de toutes les horreurs du monde, sans défense aucune. L'air arrive brutalement dans ses poumons, son corps retrouve tout à coup ses fonctions motrices, ses cordes vocales sont de nouveau capable d'émettre un son. Son esprit est le dernier à s'échapper de ce tourbillon de cauchemars, le dernier à reprendre contact avec la réalité à l'a rendre au monde auquel elle appartient. Son souffle est court tandis qu'elle s'échine à enfermer ces peurs qui ne sont pas siennes, récupérées par erreur et maintenant incrustées au plus profond d'elle. Le sommeil a définitivement fui toute parcelle de son corps, son esprit incapable de replonger une nouvelle fois dans cette nuée de cauchemars qui l'a pourchasse pourtant nuits après nuits. Sera t-elle condamnée à voir leur nombre augmenter au fur et à mesure des jours ? De voir leur emprise augmenter sur elle, sans même pouvoir y opposer la moindre résistance ? Il fait nuit noir dehors et pourtant les néons clignotants du motel filtrent à travers les rideaux dessinant la silhouette de son frère. Elle ne peut s'empêcher d'apposer un regard attendri sur le visage endormi de cet être qui lui permettait de ne pas tomber du fil qui arrivait encore à la maintenir loin de la folie. Elle savait qu'il désapprouvait ses escapades, tout comme elle désapprouvait les siennes mais elle ne pouvait rester une minute de plus dans cette pièce renfermant tous ses sombres cauchemars. Elle attrapa le premier semblant de vêtement qui se trouvait à sa portée, un sweat sombre. Impossible de désigner s'il appartenait à son frère ou à elle. D'un geste rapide elle notifia sur un bout de papier qu'elle était partie courir, puis déposa un baiser sur le front de Cesare.

Courir. Elle s'était toujours sentie comme un dauphin dans l'eau lorsqu'elle pratiquait des activités physiques. Si cela lui permettait autrefois de manger les bananes flambées de sa mère sans prendre un gramme et de canaliser son énergie et ça lui laissait aujourd'hui la possibilité d’extérioriser ces peurs qui l'assaillent de toute part sans aucun répit, et surtout d'évacuer cette rage qui ne l'a quitte jamais. Elle avait cette sensation tenace qu'elle serait destinée à passer sa vie entre quatre murs blancs, dans un autre monde celui des tranquillisants et dans la chambre annexe à celle de Joe le clodo. Alors même que son corps lui demande de l'adrénaline, de la violence son esprit essaye lui de se terrer loin de tout de fuir l'âme hantée des autres. Elle détestait son pouvoir l'éternel combat mental qu'il lui demandait de livrer, se détestait pour ne pas l'utiliser sur les personnes qui lui avait infligé toutes ces cicatrices, tous ces souvenirs. Parfois elle laissait son esprit gambader imaginant une futur qu'elle espérait sien. Elle y voyait alors toutes ses personnes qui avait rit de sa descente aux enfers, de sa déchéance plonger à leur tour dans le monde dans lequel elle vivait désormais. Elle les voyait se fondre dans leurs peurs, se battre avec elle pour finalement leur céder, laisser la fine barrière qui sépare le monde réel du monde illusoire s'effondrer les faisant basculer irrémédiablement dans la folie.

Les maisons toutes semblables les unes aux autres se dressent découpant l'obscurité de leur silhouette imposante. Autrefois elle vivait dans l'une d'elles, dormait paisiblement, mangeait les bons plats de sa mère, se battait avec son frère pour le reste de patates sautées, s'entrainait sous l'oeil bienveillant du patriarche. Mais la nostalgie n'arrivait pas à envahir l'esprit de la brune ; la haine était bien trop présente dans son esprit lorsque le visage de son père s'y dessinait. Elle le haïssait, tout amour pour cet être ayant disparut au moment même ou il avait compris qu'elle était une dégénérée. Un monstre. Une immondice de la nature à abattre, à enrayer. Son souffle commençait à se faire court, ses muscles commençaient eux aussi à s'affaiblir après sa quasi heure de course mais son esprit n'arrivait pour autant à se vider. Sans qu'elle ne s'en rende compte ses pas l'avaient  guidée vers un des parcs les plus grands de la ville, mais aussi celui ou elle préférait se rendre quand elle était gosse. A cette époque elle adorait nourrir les canards de la mare, leur courir après, essayer de pousser Cesare à l'eau (chose qui s'est d'ailleurs toujours soldé d'un échec). Absorbée par les alentours, par les souvenirs soudainement ravivés, elle avait complètement baissé sa garde, ne se rendant même pas compte de la seconde âme qui parcourait elle aussi le parc.
 

©TENNESSEE.
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