(évent, alec) ›› never let you down.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

feel your love float astray

ALEC LYNCH & CALISTA WOLSTENHOLME

Will you come along cause I'm about to leave this town. In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call. Could you be waiting by the shore, oh I could drown without you. Will be holding out the line when I fall ? I'll never let you down, never let you down Never let you down, never let you down. I'll never let you down, never let you down. Have you ever had to be the one who sail away, Have your heart torn apart, feel your love float astray. Do you remember all the sounds, when I found you by the lake And how the water seemed to call your name. ~ never let you down.

Calista n'avait pas la moindre envie de participer à la soirée des fondateurs organisée par la ville, étrange, elle qui ne manquait pas une occasion de se déguiser et encore moins d'aller faire la fête. Ce soir c'était différent. Enfermée dans son appartement, la jeune femme avait plutôt envie de passer la soirée vautrée sur son canapé à regarder un film qu'elle aurait déjà vu des milliers de fois, accompagnée d'un large paquet de pop-corn. Les événements récents avaient été particuliers. S'il y avait bien une chose à laquelle elle ne s'attendait pas – et pourtant, elle avait appris qu'à Radcliff tout était possible – c'était à voir Alec débarqué à sa porte tardivement pour lui demander de le tuer. Cette soirée la travaillait depuis un moment maintenant avec une grande question : Où était Alec maintenant ? Est-ce qu'il était mort, puisque c'était de toute évidence la voix qu'il avait choisie ? Elle voulait savoir et pourtant, elle ne trouvait pas le courage d'empoigner son téléphone pour l'appeler. Elle savait que les risques de tomber sur sa messagerie vocale étaient élevés et elle n'arrivait pas à se convaincre de tenter sa chance. Au fond d'elle, elle pouvait comprendre son choix. Sa mère avait agit de la même façon plusieurs années plus tôt, elle avait mis fin à ses jours à cause de sa mutation. Il y avait des chasseurs comme ça, qui ne pouvaient pas accepter de porter une telle tare. C'était comme ça chez les Wolstenholme, ça l'était également pour Alec. Mais était-ce vraiment nécessaire ? A force de trop réfléchir, la blonde en arrivait à la conclusion que non. Il y avait d'autres solutions. Un vaccin bancal valait sans doute mieux que la mort. S'il avait été créé quand sa mère avait appris ce qu'elle était, elle aurait tout fait pour qu'elle choisisse cette option à la mort. Calista était fatiguée de voir des cadavres s'entasser dans sa vie. Elle avait perdu son petit ami, elle ne voulait pas perdre Alec. Quoi qu'il puisse être pour elle aujourd'hui, elle n'avait pas envie de le compter dans la trop longue liste des personnes qu'elle avait déjà perdues. En sortant du commissariat tardivement après le boulot, elle s'était faufilée dans la foule pour se rendre jusqu'à la mairie, elle travaillait souvent pour Thaddeus et elle avait besoin de récupérer des documents dans le bureau qu'elle occupait là-bas. Assise sur sa chaise de bureau, elle avait clairement passé plus de temps à tourner sur elle-même qu'à vraiment se préoccuper du pourquoi elle était venue. Perdue dans ses pensées et dans ses interrogations. La musique coupée la fit réagir. C'était la fête dehors, pourquoi est-ce qu'on coupait la musique ? Elle ouvrit la fenêtre et se montra plus attentive au message qui se diffusait. On accusait Thaddeus Lancaster d'être à l'origine de l'incendie ayant tué la famille Hodgins Impossible. Ils avaient un bébé, ils étaient innocent et le maire était un homme bien. Et si c'était vrai ? Dans un soupire elle se laissa retomber dans son siège. Si c'était vrai, elle avait aidé plus d'une fois, un homme capable de tuer des innocents et un bébé pour servir ses intérêts. Il ne pouvait pas être lié à tout ça, sinon ça voulait dire qu'elle y était liée aussi. Elle n'eut qu'à peine le temps de pousser plus loin ses réflexions qu'elle se retrouva à même le sol complètement sonnée, un bourdonnement insupportable dans les oreilles, des flammes autour d'elle. Elle savait reconnaître une explosion et ça en avait tout l'air. Il fallait qu'elle sorte d'ici, mais comment ? Elle essaya de tirer sur sa jambes coincée sous des débris de l'explosion, mais la douleur stoppa rapidement son geste. Il n'y avait aucune chance pour qu'elle parvienne à bouger ça d'elle même. Toussant à cause de la fumée, elle regarda les flammes autour d'elle. Elle ne savait pas ce qui était mieux, mourir brûlée vive ou asphyxiée. Si elle devait vraiment choisir, elle préférait sortir de là et vite. Pourtant impossible de bouger ce qui bloquait sa jambe. Un bruit dans le couloir plus loin marqua son attention. Peut-être qu'elle n'était pas aussi seule là-dedans qu'elle avait pu le croire – personne ne venait bosser aussi tard un jour de fête. « Il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'aide, s'il vous plait ! » Peut-être que c'était la personne qui avait fait exploser le bâtiment qui venait constater le résultat et qu'elle l’achèverait en la voyant ici, ce n'était pas plus mal dans le fond, une mort rapide serait plus appréciable que les flammes ou l'asphyxie.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2015

holding on to nothing's easier than letting go

pretend you're happy, prentend we're fine. i guess that's easier after all this time, talk about s o m e o n e else then look in my eyes. i know you still hold on to us inside but we watched that butterfly fly. i keep you in my mind even though you've gone. holding on to nothing's easier than l e t t i n g go. stuck in the memories of what has been, just please don't love another like you loved me. time doesn't heal, it just leaves me asking why. w/alec lynch & calista wolstenholme.

Traquer des mutants était ce qu’il faisait. Dans le monde construit autour de lui treize années plus tôt, c’était là qu’Alec avait trouvé sa place. Noir et blanc, les limites avaient été clairement établies dans l’esprit du jeune homme : les mauvais appartenaient au camp de l’homme qui avait tué ses parents. Et il avait arrêté ce type. Et d’autres après lui. Quelle était cette force supérieure qui avait choisi de tout perturber dans sa vie ? Cet ordre tout particulier qui avait fait apparaître dans son empreinte génétique des changements dont il ne voulait certainement pas – ce n’était en rien des volontés construites par le chasseur lui-même. Il ne voulait pas de cette mutation, ni se ranger du camp de ses ennemis de toujours. Et encore moins commencer à se penser comme eux, à les voir eux comme lui ; à envisager… A envisager rien du tout. Depuis tout le temps qu’il avait passé reclus sans décrocher son téléphone ni chercher à avoir le moindre contact avec autrui, Alec avait trouvé toutes les raisons du monde de ne pas penser aux changements de son existence. Ce n’était pas faute d’avoir essayé : il s’était tiré une balle en pleine tête, frémissant à peine sous le canon froid de l’arme à feu ; il s’était poignardé à mort, avait même pris quelques jours de vacances pour s’isoler dans des zones sauvages, flirtant avec ce qui aurait tué d’autres gens. Ce à quoi il avait survécu, inlassablement : ses os s’étaient recollés, ses entrailles avaient arrêté de saigner, ses plaies s’étaient refermées – qu’y avait-il qui puisse être en accord avec les lois de la nature humaine là-dedans ? Tout ce qu’il était devenu, tout ce qui le faisait désormais – ça n’avait rien d’humain, c’était monstrueux tout simplement. Agissait-il alors dans l’espoir de chasser ses questionnements, éloigner les songes haineux qu’il avait à l’égard de lui-même ? Il ne savait pas – tout ce qu’il savait, c’était qu’il allait finir timbré à rester seul avec lui-même, la personne qu’il détestait le plus sur cette vaste planète désormais. L’agitation du centre-ville lui déplaisait cependant – elle était loin l’époque où, jeune étudiant, il avait été fêtard au point de se perdre au milieu de foules toujours plus denses, une ou deux demoiselle(s) accrochée(s) à son bras : il n’était plus tout cela désormais, ayant même soigneusement évité de rentrer dans les rangs, préférant porter ses habituels vêtements qu’un quelconque stupide déguisement. Ce n’était pas pour se fondre dans la masse, ni tenter de célébrer un événement dont il n’avait cure qu’il était là : il était là pour faire ce qu’il avait toujours fait. Tuer du mutant. Epancher la menace qui pesait sur ces imbéciles qui fêtaient en toute insouciance alors même que la dernière célébration qui avait rassemblé toute la ville, s’était terminée en un désastre. Certains avaient la mémoire courte.

Au milieu du fonctionnement imprenable de son esprit, une chevelure blonde le figea sur place ; Alec s’arrêta net, noyé dans la foule, ignoré par Calista qui, pourtant, passa à une poignée de mètres de lui, visiblement pressée et toute aussi déterminée que lui à ne pas s’accommoder de l’humeur festive alentours. Le temps de la voir disparaître, de soupirer d’un air las, regretter subitement sa décision d’être ici – et tout bascula. L’explosion qui le projeta au sol avec tout le groupe autour de lui, l’aurait probablement rendu sourd si ses cellules n’étaient pas déjà en train de se soigner toutes seules, à une vitesse ahurissante. Les estafilades sur ses mains, son visage, il les vit disparaître aussi vite qu’elles étaient apparues, avant même qu’il n’ait eu le temps de reprendre ses esprits. Une poignée de secondes, peut-être un peu plus, avant que son regard hagard ne trouve le bâtiment juste là, tout près. L’hôtel de ville, avec un mur éventré, un brin d’incompréhension planant dans l’air – mais déjà le palpitant d’Alec avait retrouvé un rythme frénétique, le sang chaud palpitant à ses tempes : il se releva sans la moindre difficulté, ne prêtant que trop peu d’attention à ceux autour de lui – il savait déjà où il devait aller, ce qu’il devait faire. Sans hésitation, il passa ce qui avait été l’entrée de la mairie il y a peu, et partit à la recherche frénétique de la seule et unique personne qui occupait ses pensées à l’instant précis. C’était impulsif, un instinct qui guidait chacun de ses gestes ; la fumée de l’incendie n’eut aucun effet sur lui, ses poumons semblant plus que jamais aptes à filtrer l’air qu’il respirait – ou à survivre à l’air empoisonné qu’ils avalaient. Il chercha, chercha, arpenta des dizaines de mètres, défonçant d’un coup de pied toutes les portes, tous les gravas qui se présentaient à lui – le temps lui était compté, et à chaque seconde qui passait son cœur redoublait de force dans sa course frénétique. Elle répondit finalement à ses inquiétudes, la voix de Calista le guidant jusqu’à elle ; un bourdonnement familier, l’adrénaline vibrant dans son corps atteignit son esprit, au moment où il tomba accroupi devant Calista, attrapant entre ses mains son visage le temps de la regarder, croiser son regard pour inspecter son état : « Hey, hey c’est moi. Tout va bien aller, je- » d’une œillade il observa tout ce qui empêchait Calista de bouger. « J’vais te sortir de là. Je dois savoir : est-ce que tu es blessée ? Quelque part ?! » il crut pour un instant que la blonde vacillait, et ses mains vinrent à nouveau trouver son visage dans des caresses empressées, le besoin fébrile de ne pas se sentir impuissant. Pas comme autrefois, le visage sans vie de sa mère revenant se calquer sur le voile de ses paupières comme un cruel rappel.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

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Rester chez elle aurait sans l'ombre d'un doute été la meilleure chose à faire ce soir. Pourquoi est-ce qu'il avait fallu qu'elle se rende à la mairie ce soir ? Encore une idée stupide, il fallait croire qu'elle avait un véritable don pour ça. Là au milieu des flammes et de la fumée, elle regrettait amèrement son choix. Elle aurait voulu être dans son appartement, loin des décombres et de l'incendie dans lequel elle était coincée. Habituellement, à une telle date elle aurait été dans la foule, un verre à la main, vêtue d'un beau costume pour bien être dans le thème. Au lieu de ça, elle était dans ce qui restait de son bureau à la mairie, la jambe douloureuse et coincée sous un bloc qu'elle ne pouvait définitivement pas déplacer toute seule, les cheveux en vrac, les lunettes salies par la poussière et la fumée et un tailleur qu'elle ne porterait plus jamais à l'avenir de toute évidence. Elle aurait dû prendre son courage à deux mains et participer à cette soirée au moins elle aurait eu de l'alcool à porté de main et là elle en avait vraiment besoin. Il fallait croire que le malheur n'avait de cesse de s'abattre sur elle. Déjà quelques mois plus tôt, lors des émeutes qui avaient touchées la ville, elle avait failli y laisser la vie. Elle s'en était sortie, mais elle ignorait si elle aurait deux fois la même chance. Elle se demandait si son père allait la pleurer ou simplement se dire qu'elle était morte d'une façon bien pathétique, pas franchement digne d'une chasseuse. Peut-être qu'elle ferait mieux d'arrêter de penser, ça rendrait les choses plus faciles. Elle n'avait pas envie de mourir ici, elle était encore jeune, elle avait la vie devant elle. Si elle refusait catégoriquement de retourner sur le terrain c'est qu'elle avait peur d'être tuée et voilà qu'elle allait crevée comme une imbécile alors qu'elle était juste allée chercher des documents dans son bureau.

Elle n'y croyait presque plus quand une ombre se faufila jusqu'à elle. A travers les flammes, la fumée et la poussière, il lui fallu quelques secondes pour reconnaître l'homme qui était venu vers elle. Pourtant un sourire soulagé étira ses lèvres quand elle reconnu ses traits. Alec. Il était en vie. C'était comme un poids qui s'ôtait de son cœur d'un coup. Elle aurait également apprécié sentir un poids se dégager de sa jambe, mais il ne fallait probablement pas en demander d'un coup. « Alec. Merci mon dieu, tu es vivant. » Ne plus le voir au commissariat l'avait laissée imaginer qu'il s'était donné la mort, c'était pour lui demander de le tuer qu'il était venu jusqu'à chez elle alors évidemment qu'elle avait eu toutes les raisons du monde de le croire mort. Soulagée, elle voulu le prendre dans ses bras pour témoigner de ses sentiments, mais elle fut vite rappelée à l'ordre par la douleur dans sa jambe qui la stoppa dans son geste. « Ma jambe, j'ai l'impression qu'elle est complètement broyée par ce fichu machin. » Elle appuya ses propos en donnant un coup contre le bloc, qui au final lui fit plus mal à la main qu'autre chose. Elle ne savait pas dans quel état était sa jambe et broyée était certainement un grand mot, mais elle avait un mal de chien et une certaine tendance à l'exagération. Une chose était sûre, elle était coincée là-dessous et elle n'avait ni la force ni le courage de le bouger d'elle-même.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2015

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pretend you're happy, prentend we're fine. i guess that's easier after all this time, talk about s o m e o n e else then look in my eyes. i know you still hold on to us inside but we watched that butterfly fly. i keep you in my mind even though you've gone. holding on to nothing's easier than l e t t i n g go. stuck in the memories of what has been, just please don't love another like you loved me. time doesn't heal, it just leaves me asking why. w/alec lynch & calista wolstenholme.

Il était vivant. Toujours vivant. C’était un fait indéniable, et les premiers mots de Calista, quand bien même dénués de tout reproche ou de pique assassine eurent le don de le faire culpabiliser. Il était vivant, pleinement en vie et tout à fait apte à ressasser les derniers moments qu’il avait passés avec la jeune femme. La façon dont il s’était pointé devant sa porte en exigeant d’elle quelque chose qu’elle n’aurait jamais dû avoir à faire. Elle n’était pas comme lui, si prompte à détester le gêne mutant qu’elle se retrouvait à tuer sans faire preuve de la moindre pitié avec ses ennemis – quelque part, le fait d’avoir confié ce devoir à Calista l’aurait poursuivi, même six pieds sous terre : ça lui paraissait égoïste d’avoir demandé ça d’elle, la blonde maladroite qui restait planquée derrière ses ordinateurs. Tout comme ça lui semblait égoïste, d’autre fois, le fait qu’elle ait catégoriquement refusé de l’aider là où il avait pensé à elle, en ultime recours, en ultime refuge pour accepter ce qu’il était – et en accepter les conséquences. La mort le fuyait désormais, plus que n’importe qui d’autre ; ses cellules se régénéraient à une vitesse ahurissante, ne laissant ni l’occasion à son corps de se vider de son sang, ni à une balle fracturant son crâne et transperçant son cerveau, de le faire crever. Il était vivant, et jamais il ne remercierait le Bon Dieu pour ça – à la limite, il pouvait remercier Calista. La remercier reviendrait à la maudire autant qu’il se maudissait lui-même.

Ce n’était pourtant ni la colère, ni la haine, ni le désir de la voir mourir comme un de ses ennemis qui envahissaient Alec à l’instant précis ; la vie de Calista lui semblait ici, aussi précieuse que les dernières secondes qu’il avait passées avec sa mère, les ultimes secondes pendant lesquelles il s’était raccroché à sa vie, avant que tout ne bascule. Elle ne pouvait pas mourir, pas elle aussi. Pas maintenant, pas comme ça. Pas à cause des mutants, elle aussi. Depuis les quelques secondes qu’il avait passées avec la jeune femme, la fumée de l’incendie s’était déjà épaissie, et une chaleur suffocante avait envahi toute la pièce ; d’un rapide coup d’œil, Alec analysa la situation. Le bloc de pierre qui empêchait Calista de s’enfuir, les gravas qui étaient tombés ici et là, et menaçaient de s’effondrer encore plus à mesure que les flammes dévoraient tout sur leur passage : « Accroche-toi » marmonna-t-il rapidement avant de s’écarter pour venir balayer des gravas le passage jusqu’à la jambe de Calista. Finalement, il se retrouva avec uniquement le gros bloc de pierre, soupesant celui-ci, il le souleva avec toutes les précautions possibles, peu désireux d’aggraver les potentiels dégâts à la jambe de la jeune femme. Aucun cri de douleur ou de protestation ne vint interrompre son entreprise, et, une fois la blonde libérée, il revint à sa hauteur, passant ses bras sous elle pour la prendre dans ses bras. Les flammes vinrent lécher tantôt ses bras, tantôt ses jambes, laissant des brûlures qui disparaitraient bien trop vite ; la sortie se présenta à lui comme une lumière dans les ténèbres, un souffle d’air moins brûlant glissant à ses poumons. Dehors, la confusion se mêlait à la panique, et personne ne remarqua Alec, soutenant dans ses bras Calista, sur quelques dizaines de mètres encore, avant de s’arrêter, s’accroupissant pour l’observer de plus près. « Est-ce que ça va ? Tu es blessée ?! » loin de la fumée noire, de l’air brûlant et de la précipitation, il l’examina à nouveau, habité par un instinct qui ne laissait guère place aux convenances ; il laissa glisser ses mains sur la silhouette de Calista, à la recherche de plaies béantes, d’os brisés. « Tu dois aller à l’hôpital, on peut pas rester ici. » il y avait une agitation, une effervescence bien différentes de la fête d’il y a quelques minutes à peine ; dans un coin de son esprit, il savait déjà que la situation pouvait empirer à tout moment, et qu’il devait sortir Calista de là.

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Revoir Alec était un soulagement pour Calista. C'était étrange, elle détestait les transmutants pourtant, elle les avait toujours détestés. Elle était née pour les haïr, elle avait été entraînée pour les éliminer. Elle avait leur sang sur les mains, parce qu'elle avait déjà tué, ou parce qu'elle avait déjà souvent aidé derrière son ordinateur. Peut-être qu'elle n'arrivait simplement pas à admettre qu'Alec puisse être comme eux. Elle l'avait toujours connu hunter et bien qu'elle ne doute pas de ses paroles, elle restait incapable d'admettre qu'il pouvait vraiment être comme eux. Elle tenait à lui, malgré les longues semaines qu'elle avait passées à se terrer dans le silence dès qu'il passait dans les environs. C'était parce qu'elle l'appréciait justement qu'elle s'était sentie obligée de faire la gueule après ce qui s'était passé entre eux deux. Parce qu'elle était déçue et qu'elle s'attendait à un rancard, pas à une chasse aux mutants. Là n'était plus la question aujourd'hui. Une partie d'elle le maudissait pour s'être pointé à sa porte en lui demandant de l'abattre soit disant parce qu'elle le détestait. Il n'avait rien compris à ce qu'elle pouvait ressentir et pour avoir une telle idée dans le crâne, il n'avait pas beaucoup réfléchi. L'autre partie d'elle le voulait encore en vie, s'accrochait à lui plus qu'elle ne l'aurait dû. Son père dirait sûrement que la meilleure chose à faire aurait été de l'écouter et de le tuer. Sa mère avait eu le courage de s'ôter la vie pour ne pas être comme eux, elle aurait dû avoir le courage de laisser partir Alec. Elle ne l'avait pas.

Et puis, qui serait venu à son secours ce soir si elle avait abattu Alec l'autre soir ? Elle était contente qu'il soit encore vivant, elle était soulagée et en plus elle était vraiment ravie qu'il soit là en cet instant. Contrairement à elle, il avait assez de force pour virer ce truc de sa jambe. Elle avait suivit un entraînement de hunter, mais ça ne changeait rien à sa physionomie, elle était une femme, elle pourrait jamais être aussi forte qu'un homme. Elle acquiesça suite à la réplique du jeune homme avant de serrer fermement les mâchoire alors qu'il retirait le bloc de sur sa jambe. La douleur se fit sentir, mais elle garda ça pour elle, faire la chochotte n'allait pas les aider à sortir de là plus rapidement. En un rien de temps elle se retrouva dans les bras de son sauveur qui la conduisit dehors, là où les flammes et la fumée ne pouvait plus les atteindre. L'air frais fut des plus appréciable, enfin elle pouvait respirer distinctement et entre deux quintes de toux, elle pouvait inspirer un bon bol d'air pur. « Ça va, je vais bien. Merci. » Sa jambe était douloureuse et pleine de sang, elle sentait du sang sur son front également et quelques coupures par-ci par-là, mais elle n'était pas à l'article de la mort. « Ouais on devrait bouger. » On était jamais trop prudent, peut-être qu'une nouvelle explosion n'allait pas tarder, une bombe pouvait parfaitement en cacher une autre. « Toi, ça va ? » Il avait quand même traversé les flammes pour la sauver, alors il y avait des chances pour qu'il soit blessé lui aussi. À première vu, il semblait allait bien, mais il faisait sombre et avec ses lunettes pleines de poussière elle ne voyait pas grand chose.

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Voulait-il seulement se confronter à Calista à nouveau ? La question n’avait même pas effleuré l’esprit du chasseur au moment de l’explosion, lorsque, dans la précipitation, la seule idée qui avait atteint son esprit était celle que la jeune femme était toujours à l’intérieur du bâtiment. En danger. Sans conteste : la personne, la femme qui avait parlé juste avant l’explosion avait bien fait ses recherches et avait agi avec précautions quant à savoir où poser les charges ou comment faire le plus de dégâts. A l’extérieur, aussi loin qu’il pouvait voir, Alec saisissait des images désolantes de silhouettes complètement déboussolées, de gens blessés, perdus, quasi inconscients, ou même pris dans une panique totale. Le sang froid qui coulait dans ses veines avait toujours été un avantage pour le fils des Lynch, bénéficiant de la force d’esprit impitoyable de son paternel : s’il était impulsif et fier, il n’en restait pas moins capable d’affronter n’importe quelle situation sans laisser le stress le submerger et le paralyser complètement. Ce n’était pas le cas de tout le monde, pas parmi la population de Radcliff du moins : dehors, le brouhaha des cris et des plaintes se mêlait au grondement des flammes – il faisait chaud, atrocement chaud même à plusieurs mètres de l’hôtel de ville ; quelque part, survivait le sentiment que cet attentat laisserait une marque indélébile sur Radcliff.

C’était l’effet recherché, après tout. Et où se plaçait-il dans tout cela ? Alec ne voulait guère y répondre, préférant concentrer ses efforts sur Calista, celle à l’égard de qui il estimait avoir une dette – quelque part. Elle ne l’avait pourtant pas tué, et n’avait même pas essayé. C’était simplement parce qu’il lui avait demandé, que le chasseur se retrouvait l’âme pincée par la culpabilité – des mots qui ne passeraient jamais ses lèvres. Par orgueil. Parce qu’il ne pouvait s’empêcher d’estimer qu’elle avait eu tort de refuser, tout autant qu’il avait eu tort de demander. « Je vais bien. » répondit-il avec un sursaut d’orgueil et de sarcasme au bord des lèvres : il allait bien, et c’était ça le problème. Il s’était tiré une balle dans la tête, poignardé, tranché les veines, il avait sauté du haut d’un immeuble – et il allait toujours bien. De l’incendie meurtrier qui s’était déclenché dans l’hôtel de ville, il ne gardait déjà plus aucune trace. Sans attendre de réponse de la jeune femme, Alec se pencha à nouveau vers elle. « Faut se dépêcher. » et à nouveau, glissant un bras sous ses genoux, puis dans son dos, il la prit dans ses bras, se relevant pour reprendre sa marche loin de la mairie – faire marcher Calista ne ferait qu’aggraver ses plaies, et serait trop lent – intérieurement, Alec se donnait tous les prétextes logiques possibles et imaginables pour expliquer pourquoi il ne pouvait décemment pas la laisser là. Pas comme elle l’avait laissé lui, désolé et incapable d’affronter ce qu’il était devenu. Heureusement, il avait laissé sa voiture à quelques mètres de la zone – et malgré l’agitation, ils n’eurent aucun mal à atteindre la rue où se trouvait celle-ci. En l’atteignant, Alec reposa Calista sur ses jambes, la laissant s’appuyer contre le véhicule. « J’ai quelque chose ici. » articula-t-il à mi-voix à son adresse, incapable de soutenir son regard bien longtemps, fuyant pour aller au coffre de sa voiture et en sortir une simili trousse de secours qu’il gardait encore – quand bien même il n’en avait pas besoin. « Je vais t’emmener. Si tu restes à attendre des secours, tu vas juste passer ta soirée à moisir aux urgences. » l’attentat allait occuper les médecins dans tous les sens possibles et imaginables, et Calista passerait sa nuit à nager dans l’agitation et la panique créées. Préférant fouiller dans sa trousse de secours plutôt que de prolonger la conversation plus longtemps, Alec entreprit de trouver de quoi calmer les saignements de la jeune femme – aider, quand bien même ce n’était pas son fort à lui.

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Will you come along cause I'm about to leave this town. In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call. Could you be waiting by the shore, oh I could drown without you. Will be holding out the line when I fall ? I'll never let you down, never let you down Never let you down, never let you down. I'll never let you down, never let you down. Have you ever had to be the one who sail away, Have your heart torn apart, feel your love float astray. Do you remember all the sounds, when I found you by the lake And how the water seemed to call your name. ~ never let you down.

Calista ne savait pas vraiment quoi penser de tout ce qui venait de se passer. C’était compliqué et une partie d’elle était encore complètement chamboulée par ce qui venait de lui arriver. Elle aurait pu mourir là-dedans et contrairement à ce qu’on pouvait attendre d’une chasseuse, la blonde n’avait pas un courage à toute épreuve, au contraire. Elle préférait le confort de ses écrans d’ordinateur à tout le reste. Pourtant, ce soir, son ordinateur ne l’avait pas protégée au contraire. Il y avait quelqu’un dehors, qui ne lésinait pas sur les moyens pour faire entendre sa voix et de toute évidence elle avait frappé fort ce soir, trop fort pour Calista, après ça elle envisagerait peut-être de rester enfermer chez elle sans plus jamais en sortir, quoi qu’elle n’était pas sûre d’être vraiment en sécurité, même enfermée chez elle. Le monde était en train de devenir fou et ça n’avait rien de rassurant.

Alec était en vie et c’était déjà une bonne nouvelle. Mais il était un mutant d’après ses dires lors de leur dernière rencontre et bien qu’elle soit incapable d’y croire pour le moment, il y avait une chose qu’elle savait : elle détestait les mutants. Elle était programmée pour les détester. Elle était née dans une famille qui traquait ces personnes, ces choses, pour les exterminer. Si Alec était vraiment l’un des leur, est-ce qu’elle devait aussi le maudire ? Il lui avait sauvé la vie ce soir, il avait était un allié efficace avant tout ça, un ami sur qui elle pouvait compter, une personne qui lui était chère. Il s’était trompé en pensant qu’elle le détestait quand il était venu chez elle, mais est-ce qu’elle n’était pas censée le détester à présent ? C’était trop compliqué, trop confus dans son esprit déjà bien chamboulé, y réfléchir ce soir n’était pas la meilleure chose à faire. Il lui avait sauvée la vie et c’était tout ce qu’elle était capable de retenir pour le moment. De nouveau dans les bras de son sauveur, elle ne réagit qu’à peine, mettant plusieurs secondes à comprendre ce qui était en train de lui arriver. S’éloigner de tout ça était certainement la meilleure chose à faire, ça et se noyer dans l’alcool sans doute, elle qui n’avait pas eu l’esprit à la fête, maintenant, elle aurait bien eu besoin d’une bonne cuite. Ça ne viendrait de toute façon pas aggraver ses mots de tête. Appuyée contre la voiture du jeune homme elle acquiesça le regard légèrement perdu dans le vide. « Okay. Merci. » Elle n’était pas sûre d’avoir envie d’aller à l’hôpital, mais elle n’était pas en mesure d’imposer quoi que ce soit. Elle ne savait plus du tout où elle en était. « Tu crois qu’elle disait vrai cette fille ? » S’il avait était là pour la sauver, il avait probablement entendu le même discours qu’elle, quelques secondes avant l’explosion. « Lancaster, est-ce qu’il a menti à propos de cet incendie ? Est-ce qu’il a couvert les hunters ? » Le cœur battant tout à coup à vive allure, elle s’appuya avec plus de force contre la voiture, elle avait l’impression qu’elle n’allait pas tarder à s’effondrer. « Est-ce qu’ils ont tué une famille d’innocents juste pour faire porter le chapeau aux transmutants ? » Est-ce qu’on a, d’une façon ou d’une autre, aidé à tuer des innocents ? Elle travaillait aux côtés de Thaddeus Lancaster, mais aussi pour la police de la ville, Thaddeus, la police, les hunters, ils étaient de mèches dans cette histoire si tout ce qui avait été dit était vrai et si c’était vrai, ils étaient impliqués là-dedans et elle ne voulait pas imaginer qu’elle puisse avoir aidé même indirectement à tuer des innocents.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2015

holding on to nothing's easier than letting go

pretend you're happy, prentend we're fine. i guess that's easier after all this time, talk about s o m e o n e else then look in my eyes. i know you still hold on to us inside but we watched that butterfly fly. i keep you in my mind even though you've gone. holding on to nothing's easier than l e t t i n g go. stuck in the memories of what has been, just please don't love another like you loved me. time doesn't heal, it just leaves me asking why. w/alec lynch & calista wolstenholme.

La frontière entre le bien et le mal avait toujours été nette à l’esprit d’Alec ; quelque chose d’immuable, qu’aucun événement n’aurait pu changer : les transmutants avaient été de ceux qui avaient tué sa famille, exterminé son père et sa mère pour des raisons totalement arbitraires. Livré à une existence solitaire, il avait erré, cherchant sa voie dans une destinée qu’il n’aurait jamais cru épouser, mais qui lui avait donné une raison de continuer. Une raison de croire en quelque chose : à Felix et à la chasse, il devait sans doute sa survie, la survie de son intégrité, de son honneur – que serait-il devenu sans les Lecter et leurs enseignements ? Sans son meilleur ami pour l’épauler, et lui donner une cause pour laquelle se battre ? Dans les tréfonds de ses pensées, il trouvait souvent des réponses déplaisantes à ces lancinantes questions, des vérités qui auraient fait de lui un pauvre type, un gosse de riche, héritier de l’empire de sa famille destiné simplement à ruiner l’héritage des Lynch. Il était devenu autre chose, quelque chose de plus ; quelqu’un avec un but, une destination précise, d’un côté bien précis de la frontière tracée à son esprit.

Les mots entendus ce soir par tout Radcliff avaient à peine fait leur chemin jusqu’à son esprit encore ; Alec les fuyait avec la même force et la même volonté qu’il fuyait ces vérités que le Destin avait craché en plein dans son visage. Sa nature de transmutant. De monstre ; il appartenait alors, ironiquement, aux créatures qu’il avait passé treize longues années de sa vie. Et ce soir il se murmurait, quelque part, que les chasseurs eux-mêmes étaient des monstres. Peut-être avait-ce été la force de l’explosion, l’empressement de l’instant, l’inquiétude palpitant sous sa peau, mais Alec avait chassé la voix robotique de son esprit, Lancaster et les morts récentes, ces histoires à des milliers de kilomètres des choses pour lesquelles il se battait. Lancaster était un politicien, et derrière les apparences, Lynch connaissait les politiciens, les hommes comme son père, si aptes et prompts à manipuler, faire leur chemin jusqu’au sommet de la pyramide. Peut-être bien que tout ceci était vrai. Peut-être bien… Loin du regard de Calista, en écho à ses mots, le chasseur laissa le doute glisser sur les traits de son visage, pour une fraction de seconde à peine. « J’en sais rien, Calista. » reconnut-il, d’une voix somme toute, neutre. Ça ne changeait rien pour lui : les transmutants qu’il avait arrêtés pendant ces treize longues années avaient tous eu en eux la graine de tueurs qui l’avait amené à être orphelin aujourd’hui. Il le savait, et il ne pouvait pas perdre ça. Une conviction aussi solide qu’un acier trempé, qui regagna le visage du Lynch au moment où il revint devant la blonde. « Est-ce que c’est important ? » dans la pénombre d’une ruelle presque ignorée par le chaos, il dévisagea un instant Calista, sans laisser les doutes de la jeune femme le gagner à nouveau. « Regarde ce qu’ils ont fait. Regarde-toi. Ce sont des tueurs Calista. Tout ce qu’on a, c’est des paroles : où sont les preuves ? Mais ça- » d’une main ferme il désigna les plaies sur le corps de Calista, sa jambe encore saignante, les brûlures. « Ça, ça prouve qu’on sait pourquoi on fait ça. Tu vas pas me dire que ce qu’ils ont fait ce soir était bon. T’en es sortie vivante, mais combien de gens seront morts demain ? » Et ses mains si promptes à parler pour son énervement, vinrent finalement trouver le visage de la jeune femme, ses joues – il soutint son regard de plus près. « Je sais pas qui a fait ça. Mais ils t’ont blessée. Et ils ont blessé d’autres gens. Et y’a aucun doute sur ça. » et ils paieront. Les derniers mots restèrent piégés dans la gorge du chasseur, qui finit par relâcher la jeune femme, fuir son regard pour avancer vers la voiture et faire signe à Calista de monter, ils n’avaient pas de temps à perdre, pour fuir loin d’ici.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

feel your love float astray

ALEC LYNCH & CALISTA WOLSTENHOLME

Will you come along cause I'm about to leave this town. In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call. Could you be waiting by the shore, oh I could drown without you. Will be holding out the line when I fall ? I'll never let you down, never let you down Never let you down, never let you down. I'll never let you down, never let you down. Have you ever had to be the one who sail away, Have your heart torn apart, feel your love float astray. Do you remember all the sounds, when I found you by the lake And how the water seemed to call your name. ~ never let you down.

Calista avait l’impression d’être particulièrement douée pour se retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Ce soir ça avait été la mairie qui avait explosée, quelques mois plus tôt ça avait été au milieu des émeutes qui avaient coutés la vie à son petit ami. Tout ce qu’elle avait pu conclure de tout ça la première fois, ça avait été que ses parents avaient toujours eu raison de la mettre en garde contre les transmutants, ils étaient dangereux. Ce soir aurait dû être une preuve de plus qu’elle avait raison de les détester, raison d’avoir peur d’eux, mais n’était-ce pas aussi celle qu’il fallait aussi craindre les humains, les hunters qui disaient agir pour le bien et qui pourtant avait abattu cette famille sans scrupule, simplement parce que Thaddeus Lancaster l’avait ordonné.

La blonde n’arrivait pas à se sortir les paroles de cette fille de la tête. Elle ne savait pas si c’était vrai, mais une partie d’elle s’accrochait à penser que personne n’aurait agit de la sorte sans avoir les preuves nécessaires pour appuyer ce qu’elle disait. Et si c’était vrai, ça changeait beaucoup de choses à tout ce qu’elle pouvait croire. Les mutants étaient dangereux ça elle le savait, elle en était certaine mais qu’en était-il de Thaddeus Lancaster ? Avait-il vraiment de bonnes intentions ? Est-ce que tout ce qu’elle avait pu faire pour lui depuis qu’il était à la tête de la ville était aussi pour la bonne cause ? Les doutes naissaient en elle et venaient remettre en question de nombreuses certitudes qu’elle avait en elle depuis longtemps. Alec ne savait pas plus qu’elle si tout ça était vrai, personne ne le savait à part les hunters en question et Thaddeus, mais ils avaient toujours le, moyen d’en avoir le cœur net, elle avait besoin elle, d’en avoir le cœur net. « Je sais ce qu’ils sont. Je sais qu’ils sont dangereux. » Ce n’était pas cette certitude là qu’on pourrait facilement lui enlever, elle avait encore l’image de son petit ami, mourant dans ses bras pour lui rappeler à quel point ils étaient dangereux. « Mais si Thaddeus était dangereux lui aussi ? » Qui est-ce qu’ils pourraient croire alors ? Elle ne voulait pas continuer à agir pour un homme qui s’en fichait d’abattre des innocents pour servir ses propres intentions. « Si elle a trouvé des preuves, on devrait pouvoir le faire aussi. » Ils étaient tous les deux dans la police après tout, ça ne devrait pas être bien difficile pour eux. Pour elle. Qu’importe ce que pouvait en penser Alec au final, il savait qu’il ne faudrait pas beaucoup de temps à Calista pour hacker les fichiers de la police pour y retrouver ce qu’elle voulait. Elle le ferait c’était certain, elle en avait besoin, sans doute plus qu’elle n’avait besoin de soins, c’était du moins ce qu’elle pensait avant de faire quelques pas pour monter dans la voiture d’Alec, finalement, ça pourrait peut-être attendre que sa jambe cesse de lui faire mal. Mais ça n’attendrait pas bien longtemps.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2015

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pretend you're happy, prentend we're fine. i guess that's easier after all this time, talk about s o m e o n e else then look in my eyes. i know you still hold on to us inside but we watched that butterfly fly. i keep you in my mind even though you've gone. holding on to nothing's easier than l e t t i n g go. stuck in the memories of what has been, just please don't love another like you loved me. time doesn't heal, it just leaves me asking why. w/alec lynch & calista wolstenholme.

La politique avait toujours été une partie de la société qu’Alec avait préféré ignorer ; son héritage de fils Lynch lui avait toujours permis d’avoir une pleine connaissance de cet univers. Des gens qui y gravitaient, leurs attitudes, les choix qu’ils étaient prêts à prendre pour gravir des échelons : quelque part, il n’y aurait rien de surprenant à ce que le chemin de Thaddeus Lancaster vers les sommets, soit fait du sang de gens que certains auraient jugé d’innocents. Pour le chasseur, le doute ne pouvait glisser en lui en cet instant : pas aujourd’hui alors même qu’il était déchiré entre sa nature profonde de dégénéré et ce en quoi il avait cru pour les treize dernières de sa vie. Ca n’avait jamais été Thaddeus qui l’avait motivé à faire ce qu’il avait fait, les choix qu’il avait accomplis dans son existence, ou les chasses qu’il avait accomplies : pouvait-on seulement dire qu’il avait passé les dernières années de sa vie à travailler pour Lancaster ? Alec s’était tenu soigneusement éloigné des rouages du pouvoir et de la politique, il avait été, somme toute, un simple vulgaire homme de main, et chaque chasse qu’il avait accomplie n’avait été que le résultat de son travail à lui. Les choses étaient sans doute différentes pour Calista – quelque part, s’il ne semblait guère s’attarder sur la marche immuable de l’esprit de la jeune femme, il ne pouvait que trop comprendre les débats qui se jouaient en elle à l’instant précis : et si ce en quoi elle avait toujours cru, n’avait été qu’en fait une demi vision des choses ?

Il laissa le silence s’étendre le temps de prendre place dans la voiture, démarrant celle-ci sans pour autant bouger – il savait pourtant que d’ici peu, des barrages en tout genre les empêcherait de se déplacer comme ils l’entendaient : à l’instant précis, la vie de Calista n’était pas en jeu, il s’attarda donc à allumer la radio, montant graduellement le son de celle-ci dans ce qui semblait être un désir de figer toute conversation. Les années d’expérience lui avaient cependant appris à se méfier de tout : il était, après tout, un flic dans la ville, un chasseur dont on connaissait le nom, un spectre qui avait presque disparu de la circulation ces dernières semaines – il préférerait ne pas agir de manière imprudente quoiqu’il advienne. « Ecoute-moi. Je sais pas de quoi ils sont capables ici, mais ne parle plus de ça. Pas maintenant. » elle devait au moins le savoir, avec tout ce qu’elle savait, depuis le temps qu’elle côtoyait ce cercle autour de Thaddeus Lancaster à Radcliff. Dans la pénombre de la nuit, Alec observa la jeune femme un long moment, avant de se pencher vers elle comme pour essayer de capter ses promesses directement au fond de ses prunelles. « T’enfonce pas là-dedans toute seule, et ne parle de ça à personne. Tu devrais même pas en parler ici, avec moi. » il était après tout, un flic, un chasseur sans pitié, et elle l’avait détesté pendant tant de temps parce qu’il l’avait déjà menée par le bout du nez avec cette histoire de chasse – comment pouvait-elle croire qu’elle pouvait lui faire confiance ? Cette question ne franchit pas ses lèvres, et pour toute échappatoire, Alec choisit d’enfin démarrer la voiture, préférant éviter les grandes artères pour rejoindre l’hôpital.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

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ALEC LYNCH & CALISTA WOLSTENHOLME

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Calista avait besoin de parler, c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle parle. Ils étaient rares les moments où elle était capable de rester complètement muette, si bien qu’elle avait développé l’habitude de communiquer soit toute seule, soit avec son chat dès lors qu’elle se retrouvait seule chez elle. Il y avait des moments où elle jugeait qu’il était impossible de ne pas parler et le moment présent faisait parti de ce genre de moments. La bombe qui avait explosée, le discours dans le haut parleur, tout ça avait brouillé bien des choses dans son cerveau alors elle avait besoin de communiquer. Cependant, Alec lui n’était pas très enclin à la discussion apparemment. Calista n’était pas la chasseuse de l’année, encore moins une parfaite espionne, alors elle ne comprenait pas forcément ce qu’était la discrétion, tout était plus simple derrière un écran d’ordinateur, là elle savait effacer ses traces avec brio, là elle savait devenir complètement invisible, assez pour ne pas se mettre en danger. C’était différent dès qu’elle quittait son ordinateur, le monde semblait plus dangereux, plus imprévisible et elle était incapable de savoir comment agir pour se défendre ou pour se protéger. Elle avait reçu une éducation de hunter pourtant, depuis vingt-sept ans, c’était tout ce qu’elle connaissait, mais elle n’avait jamais été particulièrement douée pour retenir les leçons de son père.

Personne n’était là pour les écouter et elle avait l’impression qu’elle pouvait faire confiance à Alec, assez pour lui faire part des doutes qui étaient en train de germer dans son cerveau. Lui il lui avait bien assez fait confiance pour se pointer à sa porte, lui annoncer qu’il était un transmutant et lui demander de le tuer. Est-ce que ce n’était pas une preuve de confiance ça quelque part ? Ou alors, il continuait simplement de penser qu’elle lui vouait une haine sans nom. Elle lui faisait confiance, peut-être parce qu’elle était naïve. Mais il lui avait sauvé la vie, alors c’était difficile de ne pas avoir confiance. C’était confus. Leur relation était confuse. Elle préféra se contenter de soupirer avant de regarder par la vitre de la voiture. Très bien, ils ne parleraient pas de ça. « On devrait parler d’autre chose alors. » Elle voulait parler en tout cas et elle avait bien un sujet qui lui venait en tête, un sujet qu’Alec ne pourrait pas éviter éternellement. Si bien qu’elle se permit de baisser le son de la musique, qu’il avait monté bien trop haut d’après elle, elle s’était retrouvée coincée dans une explosion, sa tête lui faisait un mal de chien, elle avait bien le droit de baisser un peu la musique. « Tu étais où ces derniers jours ? » C’était légitime comme question, il avait disparu de la surface de la terre après lui avoir demandé de le tuer, c’était la moindre des choses d’après elle de bien vouloir répondre à cette question.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2015

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Dans leur caractère, leurs réflexes, leur fonctionnement, Alec et Calista avaient toujours été grandement différents : elle, toujours loquace, prête à ouvrir la bouche même lorsqu’elle se retrouvait seule. A côté de la personnalité rayonnante de Calista, le Lynch avait toujours été le discret, le concentré, le motivé sur des objectifs limités et dessinés à la perfection dans son esprit – peut-être était-ce toutes ces différences, qui avaient irrémédiablement fini par les conduire sur le chemin de l’incompréhension. Quand Alec avait cru l’aider, d’une façon ou d’une autre, à franchir le pas pour retourner sur le terrain, plutôt que de se cacher derrière les écrans de son ordinateur : les preuves étaient là, évidentes, la blonde était de ces chasseurs tout à fait aptes à vivre dans le virtuel, à effacer des traces numériques tangibles de leurs passages, mais tout à fait capables d’ouvrir la bouche sur leurs doutes au beau milieu d’une rue à proximité même de l’hôtel de ville. Alec aurait volontiers appelé cela être complètement déconnecté des réalités, mais tout pouvait se justifier ici par le fait que la jeune femme venait de survivre à une explosion et un incendie combinés – pourtant, s’il avait appris quelque chose du monde de requins dans lequel il avait grandi, c’était que même les murs, les rues désertes et les espaces les plus privés qui soient pouvaient avoir des oreilles, quand les bonnes personnes y mettaient les moyens. La facilité avec laquelle le sujet dévia cependant, eut le don de surprendre le chasseur, coincé derrière le volant de sa voiture, avec le devoir d’amener Calista à l’hôpital – quelque part, contrairement à ce que la jeune femme pouvait penser, le Lynch avait fini par croire qu’il n’aurait jamais de compte à rendre à Calista. Parce qu’elle s’en fichait sans doute. Ou même parce qu’il ne s’était pas attendu à survivre inlassablement les semaines passées et les multiples tentatives de suicide qu’il avait commises. Il n’avait pas eu l’intention de la revoir non plus ; le destin l’avait rattrapé de façon à tout compromettre, le choc frontal se limitant à un espace restreint duquel le chasseur ne pouvait guère s’échapper. Pour toute échappatoire, il laissa un long silence se poser entre la blonde et lui, peu désireux d’observer son interlocutrice, ou même de vraiment chercher ses mots pour répondre à la question. Etait-ce un reproche caché, pour souligner à quel point il avait été malvenu de se pointer chez elle, de lui demander de la tuer, de l’embrasser pour disparaître sans crier gare et ne plus donner signe de vie ? Il avait beau être moins à l’aise en société qu’elle, il savait très bien que tout ceci n’avait été qu’une suite de mauvaises décisions qui auraient dû marquer la fin de leur histoire. Leur relation, quelle qu’elle soit. « J’étais occupé. » répondit-il simplement, toujours sans regarder la jeune femme, à croire que lui aussi, avait pris l’habitude de parler seul. Il savait pourtant que Calista écoutait et avait attendu sa réponse, comme un point final à toute cette histoire. « J’ai pas menti, Calista. Je suis vraiment comme eux et- » et il n’avait jamais eu envie de le devenir, et ne parviendrait jamais à accepter cette part de lui. Les mots, il les ravala pour faire perdurer encore une fois ce silence pesant entre eux, qu’attendait-elle ? Qu’il s’excuse pour ce qu’il lui avait demandé ? Il ne pouvait pas – tout comme il ne pouvait s’empêcher de croire qu’elle lui avait tourné le dos, en refusant de l’aider comme il l’avait voulu ce soir-là. Il soupira finalement, attardant un rapide regard sur la blonde avant de reprendre des yeux la route. « Manifestement, je suis toujours vivant, alors ça change rien. » marmonna-t-il presque pour lui-même, survivance de l’amertume qui l’habitait de plus en plus avidement à chacune des tentatives qu’il accomplissait : ce n’était pas faute d’avoir essayé, toujours avec plus d’audace et d’insouciance, à mesure qu’il découvrait – malgré lui – l’étendue de son pouvoir. Il n’en avait pas encore, malheureusement, trouvé les limites : ce n’était manifestement ni les incendies, ni les explosions qui pourraient le tuer non plus.

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ALEC LYNCH & CALISTA WOLSTENHOLME

Will you come along cause I'm about to leave this town. In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call. Could you be waiting by the shore, oh I could drown without you. Will be holding out the line when I fall ? I'll never let you down, never let you down Never let you down, never let you down. I'll never let you down, never let you down. Have you ever had to be the one who sail away, Have your heart torn apart, feel your love float astray. Do you remember all the sounds, when I found you by the lake And how the water seemed to call your name. ~ never let you down.

Depuis qu’elle avait laissé partir Alec ce soir là, Calista n’avait eu de cesse de se demander où est-ce qu’il était passé, s’il était encore en vie. Des questions qui l’avaient considérablement perturbée ces derniers jours. Elle avait du mal à croire qu’il pouvait être un transmutant, pourtant, elle savait qu’il avait été sincère ce soir là, personne ne se pointait chez quelqu’un pour faire une telle demande sans être sincère. Si ça n’avait été qu’une mauvaise blague, là elle aurait définitivement eu toutes les raisons du monde de le détester. Elle ne l’avait pourtant jamais vraiment détesté, elle lui en avait voulu, elle avait boudé, elle avait fait en sorte de lui montrer son mécontentement et la distance qu’elle avait laissée se creuser entre eux avait été justifiée d’après elle, parce qu’elle était déçue, parce qu’elle en avait marre qu’on essai absolument de la pousser à revenir sur le terrain. Parce qu’au final, c’était mieux pour tout le monde. Mais elle ne l’avait jamais détesté, certainement pas au point d’être prête à lui tirer une balle dans la tête, parce qu’il venait le lui demander, au bord du désespoir. Elle était incapable de faire ça, ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait demander à quelqu’un, c’était affreux d’après elle. Sa mère s’était suicidée parce qu’elle était une transmutante et c’était un choix que Calista avait toujours respecté, mais les années l’avait rendue moins résistante sans doute. Elle ne voulait pas qu’Alec soit mort lui aussi. Elle n’avait pas voulu que sa mère soit morte. C’était compliqué, tout était incroyablement compliqué en ce moment. Les yeux toujours rivés sur la fenêtre comme si le paysage nocturne était passionnant, elle attendait une réponse à sa question, elle en avait plein des questions et elle voulait qu’il réponde, elle avait besoin qu’il réponde. « Pourquoi est-ce que tu es toujours vivant ? » La question était probablement mal posée, le réalisant, elle lâcha la fenêtre du regard pour fixer son compagnon de route. « Je voulais pas que tu sois mort, mais je pensais que tu l’étais. » Son silence avait été comme une réponse à la question qu’elle s’était posée dès qu’il avait quitté son appartement. Il n’était pas venu travailler, elle avait eu l’impression qu’il avait disparu de la surface de la Terre. Elle ne l’avait pas cherché, parce qu’elle ne voulait pas apprendre qu’elle avait raison et qu’il était mort. Elle aurait dû le vouloir mort puisqu’il était l’un des leur, mais elle connaissait Alec, l’humain, le chasseur avec qui elle avait travaillé à plusieurs reprises, son ami, son collègue, un homme qu’elle avait apprécié et qui pourtant pensait qu’elle le détestait assez pour bien vouloir le tuer. « Pourquoi est-ce que tu m’as embrassée alors que tu pensais que je te détestais ? » Et puis surtout, pourquoi l’embrasser avant de disparaitre pour aller mourir quelque part ? C’était injuste. Toute cette histoire l'était. « Est-ce que tu croyais vraiment que je te détestais assez pour te tuer ? » Il fallait qu’elle arrête avec ses questions, mais elles se bousculaient tellement dans sa tête, qu’il fallait qu’elles sortent et maintenant, avant qu’il ne décide de disparaitre de nouveau dans la nature. « Je suis si horrible que ça quand je fais la gueule à quelqu’un ? Je devrais envisager de voir un psy. » Elle soupira avant de détourner de nouveau le regard, attrapant son téléphone portable dans sa poche, il avait l’air plus en forme qu’elle, dieu merci, un écran, c’était ce dont elle avait besoin pour se rassurer.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2015

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Il y avait tant de réalités avec Calista, auxquelles il avait cru – espéré – ne jamais avoir à être confronté. Il ne savait déjà presque plus, quel instinct l’avait poussé à venir auprès de la jeune femme lorsqu’il avait vu ses premières cicatrices se refermer, de manière totalement surnaturelle et imprévue. Etait-ce le désespoir qui l’avait amené vers elle ? Autre chose ? Alec n’avait jamais été de ces experts en sentiments, en grands discours jalonnés de mots plaisants à entendre pour quelqu’un – lorsque l’occasion se présentait, il savait être un charmeur – un excellent charmeur d’ailleurs. Pourtant, être un beau-parleur et s’attarder plus de quelques secondes sur l’attachement qui le ramenait inlassablement à la jeune femme, étaient deux choses totalement différentes. Qu’est-ce qui lui avait traversé l’esprit, quand il avait pris le visage de la blonde entre ses mains, pour l’embrasser ? Avait-ce été un quelconque moyen de dire adieu ? La réalité avait repris le dessus, et avec elle, toutes les fuites insatiables du Lynch vers le reste du monde, des assurances immuables bien plus faciles à affronter que la colère de Calista, la rancœur qu’elle éprouvait à son regard, ou toutes les volontés qu’elle pouvait mettre pour l’ignorer quand elle lui faisait la gueule. Son existence n’était faite que de solitude depuis qu’il avait laissé Elizabethtown derrière lui, suivant le chemin tout tracé par Felix et les Lecter. C’avait toujours été mieux ainsi, jusqu’à ce que Calista entre dans sa vie ; se fraye un chemin jusqu’à il ne savait quelle partie endormie de son âme meurtrie : tous les deux avaient perdu de ces êtres chers dont ils n’aimaient pas ressasser les souvenirs. Tous les deux vibraient pour la même cause, et c’étaient là les seules choses à même de les rassembler. Au fond, à la regarder, si spontanée, presque maladroite, simple, accrochée à ses écrans d’ordinateur et ses savoirs totalement hors de la réalité, il se demandait vraiment ce qui pouvait l’avoir attiré chez elle. D’une manière ou d’une autre, elle était différente de toutes celles qui étaient entrées et sorties de sa vie, aussi éphémères qu’un souffle. Au final, la réalité de l’univers était revenue se mettre entre eux deux, de la plus brusque des manières, les ramenant tous les deux sur terre au milieu de ces étoiles illusoires qui avaient pu les laisser croire en une quelconque chance d’être quelque chose. Aux questions en rafale de la jeune femme, Alec demeura d’abord muet, comme trop concentré par la route devant eux pour même écouter ce qu’elle disait : pourtant, chaque mot de Calista, chaque accusation masquée dans le ton de sa voix, il les entendait d’une manière bien trop nette. « Je sais que j’aurais pas dû venir te demander ça. » répondit-il simplement, pour de longues secondes, s’étendant les unes avec les autres dans l’atmosphère de la voiture. « Mais ça change rien à ce que je voulais. Je pensais pas que je te reverrai. » finit-il, fuyant avidement le regard de Calista, et bien peu désireux de se confronter à son jugement, quel qu’il soit, ou même à une quelconque réponse de la part de la jeune femme. Après tout, elle ne pouvait pas elle-même nier qu’elle détestait une partie de lui désormais, à cause de ce qu’il était – ce qu’il n’avait aucune envie d’être, quoiqu’il advienne, même si toutes les forces du destin le forçaient à rester coincé dans cette situation. « Je suis pas mort. Et pas parce que j’ai pas essayé. Je peux pas mourir, c’est tout. » peut-être était-il brute dans ses réponses, affichant des sentences tranchantes à la jeune femme ; elle le confrontait cependant à des questions qu’il aurait préféré éviter, et il n’avait jamais été à même de faire dans la dentelle.

SUR TH DEPUIS : 26/04/2014

feel your love float astray

ALEC LYNCH & CALISTA WOLSTENHOLME

Will you come along cause I'm about to leave this town. In my eyes, a waterfall, all I can hear, a siren call. Could you be waiting by the shore, oh I could drown without you. Will be holding out the line when I fall ? I'll never let you down, never let you down Never let you down, never let you down. I'll never let you down, never let you down. Have you ever had to be the one who sail away, Have your heart torn apart, feel your love float astray. Do you remember all the sounds, when I found you by the lake And how the water seemed to call your name. ~ never let you down.

Calista avait besoin de réponses et là, coincée dans la voiture d’Alec, c’était l’endroit idéal pour chercher à les obtenir. Son seul moyen de fuir aurait été de remonter la musique, qu’elle n’aurait pas eue de scrupule à baisser de nouveau. Elle avait assez d’un bourdonnement agaçant au fond de l’oreille pour ne pas en plus y ajouter une musique assourdissante et ses réponses elle les voulait. Est-ce que ça viendrait changer quelque chose au final ? Elle n’en savait rien. Elle ne savait pas quoi penser d’Alec. Elle était programmée à détester les transmutants, mais lui, c’était Alec avant d’être un transmutant. Est-ce qu’elle devait le considérer de la même façon qu’elle le faisait avec les autres ? Ce serait logique, ce serait certainement ce que son père lui dirait de faire, c’était sans doute ce que toute une partie d’elle-même lui disait de faire. Mais c’était Alec, le même Alec que celui avec qui elle avait accepté de sortir un soir parce qu’elle l’appréciait et même si la soirée avait été bien loin de ce qu’elle avait espéré, ça ne changeait rien au fait que c’était un homme qu’elle appréciait. Faire la gueule était l’un de ses nombreux talents (ou défaut), mais ça ne voulait pas nécessairement dire qu’elle détestait la personne à qui elle faisait la gueule. Elle était entre deux feux avec Alec et ça rendait la situation particulièrement compliquée. Il y avait la chasseuse en elle qui lui dictait que les transmutants étaient tous les même, mais également la femme qui lui disait qu’il n’avait pas changé, il n’était pas plus dangereux maintenant qu’il y a quelques semaines quand il ignorait encore ce qu’il était. Les yeux rivés sur son portable, elle profita du silence qui s’était installé dans la voiture pour envoyer des messages à Aspen et Lorcan, histoire de s’assurer qu’ils allaient bien, des trois enfants Wolstenholme, elle était clairement la moins douée, ce ne serait pas franchement étonnant qu’elle soit la seule à finir à l’hôpital après cette explosion. Enfin, Alec reprit la parole, elle lâcha alors son portable du regard pour fixer son interlocuteur. Elle laissa échapper un léger soupire. Evidemment, il pensait qu’il ne la reverrait pas. Ça aurait été beaucoup plus simple si ça avait été le cas. « Au moins, c’est une bonne nouvelle, tu m’as revue. C’est tout un avantage à ne pas mourir, revoir Calista Wolstenholme. Quel chanceux tu es. » Son humour laissait parfois à désirer, mais essayer de détendre un peu l’atmosphère dans cette voiture ça ne pouvait pas être mal d’après elle. Elle fronça légèrement les sourcils suite à sa révélation. Il ne pouvait pas mourir, c’était ça son pouvoir ? Dit comme ça, ça ne semblait pas particulièrement dangereux. « Tu ne peux pas pourrir ? Ce n’est pas aussi terrible que ça en à l’air. Tu ne peux pas blesser les autres en ne mourant pas. » Il fallait bien positiver après tout. Il était un transmutant certes, mais un transmutant dont il n’était pas nécessaire de se méfier non. Alec n’était pas un homme mauvais. Elle avait beau craindre les transmutants, elle n’arrivait pas à avoir peur d’Alec, ça semblait impossible, elle le connaissait trop bien pour ça. Ce sentiment qu’elle éprouvait à l’égard d’Alec rendait les choses tellement compliquées. Elle avait été élevée en ne voyant que le blanc et le noir et Alec était le gris. Il était venu ébranler ses convictions en une fraction de seconde. « Tu ne peux pas être dangereux. » Le regard de nouveau fuyant vers la fenêtre, la jeune femme avait presque dit ça plus pour elle que pour lui.

» (alec) just can't get enough
» I might need you, but I still don't like you! [ft. Alec]
» alec ≈ 733-207-884
» (alec), there was someone that i knew before.
» (alec), why do we fall ?

(évent, alec) ›› never let you down.

(évent, alec) ›› never let you down.

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