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 relative hysteria ≈ w/malachi

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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 20:54


I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "


Venait elle de le … Bousculer ? Pourquoi ? Elle ne l’avait même pas poussé fort, il aurait pu ne pas bouger d’un poil si elle n’avait pas fait ça part surprise. Il se recula à peine sur les talons, sans même perdre l’équilibre, fronçant un peu plus les sourcils : au moment où elle avait posé les mains sur ses épaules, il avait frissonné, sans savoir vraiment pourquoi, et il l’avait vu tressaillir discrètement. S’attendait elle à ce qu’il s’évapore dans un nuage de fumée à son contact ? Qu’il fonde ? Il l’avait déjà touché plusieurs fois peu de temps avant, mais elle avait l’air d’avoir eu besoin de le faire elle-même pour être foncièrement sure qu’il n’était pas une illusion. D’ailleurs, un illusionniste capable de maintenir d’une image aussi complexe pendant aussi longtemps, ce n’aurait pas été un don, presque de la magie.

Finalement, après une lutte intérieure tellement intense qu’il l’entendait presque penser à voix haute, la jeune femme rendit les armes. Elle finit par se rasseoir, visiblement nerveuse. Intérieurement, la détresse de la jeune femme ébranlait Malachi presque autant que ses propres sentiments : il supportait de moins en moins de voir la détresse chez les gens, et encore moins chez une femme qu’il aimait, a priori. Il soupira, et ses épaules lui semblèrent soudain incroyablement lourdes, comme s’il venait de prendre 40 ans dans les dents : autant d’émotions, plus les siennes en face, c’était beaucoup pour une seule personne .A y songer, il se demandait comme les empathes pouvaient faire pour ne pas devenir totalement dingues. Et lui, peut être avait il été un peu dur avec cette fille : peut être était elle vraiment Evangeline, qui sait, et même si elle ne l’était pas, elle semblait tellement sur de l’être qu’elle avait surement été endoctrinée ou hypnotisée pour penser l’être. C’était vraiment compliqué tout ça…

Il reprit sa place dans son fauteuil en face d’elle, croisant les jambes et les mains, posant le menton sur ses doigts noués, se faisant à nouveau violence pour ne pas toucher aux émotions aveuglantes de la jeune femme en face de lui : si il voulait qu’elle le croit, il ne devait rien toucher, ne rien truquer, sinon tous ses efforts seraient réduits à néant. Mais ce n’était vraiment pas facile. « Très bien… Alors… Quelle a été notre dernière conversation le dernier jour de notre vie ? » Le denier jour de notre vie, c’était joliment dit pour un évènement aussi tragique. Il se frotta pensivement le lobe de l’oreille, celui qui était percée, avant de répondre avec assurance :

- De chien. On parlait de chien. Tu voulais qu’on adopte un chiot, parce que la chienne d’une de vos collègues à l’hopital avait eu des petits, et tu voulais en adopter un. Moi je ne voulais pas parce qu’un chien c’est bruyant, ça salit tout et que il allait ravager mes plantes. En plaisantant, tu m’as dit que j’avais pas l’air si ferme et définitif concernant les créatures ravageant mes plantes quand elles étaient sur deux pattes et qu’elles m’appelleraient Papa. J’ai bon ?

Sans le vouloir, il rougit en racontant cette anecdote. C’est vrai que c’était un peu leur obsession de l’époque, les enfants. En même temps ils étaient entourés de mioches constamment, à l’hopital pour elle, à l’école pour lui, alors forcément, ça les travaillait. Si tout cela n’était pas arrivé, l’attaque, la perte, sûrement qu’à l’heure qu’il est, il y aurait quelques mômes, entre 5 ans et quelques mois, qui donneraient de la vie au grand manoir des Porter… Il secoua la tête pour chasser cette éventualité. Trop douloureux.

- A toi. A quoi ressemblait un petit déjeuner normal le matin ?

La question était à la fois d’une banalité affligeante et terriblement pointue à la fois : le couple avait ses petites habitudes, ses routines, auxquelles ils ne dérogeaient pour ainsi dire jamais, comme tous les couples vivant ensemble depuis déjà quelques années. Il n’y avait que sa femme qui pourrait répondre à ça sans omettre le moindre détail. Il soutint le regard de la jeune femme, avec une lueur d’espoir presque effrayée dans les yeux : que se passerait il si elle pouvait répondre à ça ? Comment pourrait il, devrait il réagir si celle qu’il pensait morte depuis des années se trouvait réellement devant lui ? Sans s’en rendre compte, il retenait à présent sa respiration …




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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeJeu 26 Mar 2015 - 23:52


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Les détails s’accumulaient dans la tête d’Evangeline, tous ses souvenirs lui revenaient de plein fouet, comme s’ils s’éveillaient enfin d’un long sommeil. Elle ne les avait pas perdu, il était toujours en elle, comme tous les évènements qu’elle avait vécu dans sa vie depuis sa naissance, mais ils s’étaient tût depuis des années et des années maintenant. Elle n’avait rien fait pour les raviver, car c’était autant remuer le couteau dans la plaie. Il connaissait l’histoire de leurs bagues de mariage, cela allait bien plus loin que le boutiquier chez qui elles avaient été achetées, cela n’importe quel bon enquêteur aurait pu retrouver l’information. C’était comme pour le mariage, ils avaient eu un mal fou à garder leur sérieux en s’échangeant leurs vœux tellement ils trouvaient tout cet apanage des sentiments lyriques et la tête du prête affreusement désopilante. Mais cela, n’importe quel convive serait capable de s’en rappeler. Les exigences qu’elle avait eu pour une alliance sans diamant, mais qui ne serait pas un simple anneau brut non plus, c’était différent. Elle se souvenait très bien qu’elle voulait quelque-chose de beau, une joaillerie travaillée, mais sans tomber dans le bling bling d’une grosse pierre, car elle trouvait que cela faisait à chaque fois trop vulgaire. Vulgaire, c’était aussi le mot qu’il avait employé en se remémorant ce souvenir. Son adjectif, comme s’il avait été là, comme s’il avait été réellement là au moment où elle l’avait sorti. Comme si… comme si… Et maintenant cette histoire d’animal de compagnie. Leur dernière conversation avant leur départ, avant que ne débute le commencement de la fin pour eux. Avant que leur vie ne se sépare, que leurs destins prennent deux chemins séparés. « De chien. On parlait de chien. Tu voulais qu’on adopte un chiot, parce que la chienne d’une de vos collègues à l’hopital avait eu des petits, et tu voulais en adopter un. Moi je ne voulais pas parce qu’un chien c’est bruyant, ça salit tout et que il allait ravager mes plantes. En plaisantant, tu m’as dit que j’avais pas l’air si ferme et définitif concernant les créatures ravageant mes plantes quand elles étaient sur deux pattes et qu’elles m’appelleraient Papa. J’ai bon ? » Evangeline avait naturellement avancé ses mains autour de la tasse de thé qui l’attendait gentiment sur la table basse depuis plusieurs minutes déjà. Le liquide brûlant avait eu le temps de refroidir pendant le petit ballet belliqueux qu’elle avait mené à l’affront des apparences de Malachi. Rapprochant la tasse de ses narines, elle huma une odeur étrangement familière. Les essences de thé vert aromatisé au jasmin, et le déversement d’une nouvelle flopée de souvenirs très détaillés. Elle n’avait plus qu’à fermer les yeux sur cet environnement qu’elle ne connaissait pas et elle y était, les détails, l’odeur familier et cette voix, tous ces composants d’une inquiétante familiarité auraient pu la bercer, si tout ceci n’était improbable. Comme dans un film très réaliste qui utilise des choses de la vie courante ou un bon roman qui fait intervenir les choses les plus triviales du quotidien de tout-un-chacun. Dans tout cela, il y avait le dessin d’un nuage rassurant et familier de confort, presque chaleureux, si tout ceci n’était pas improbable. Evangeline et Malachi n’étaient pas deux vieux bons amis qui se remémoraient le bon temps. Ils avaient été arrachés à leur vie commune et elle avait vécu toutes ses années avec le souvenir d’un homme mort. « A toi. A quoi ressemblait un petit déjeuner normal le matin ? » Bien sûr qu’il avait bon, il avait même eu beaucoup trop bon pour que ce soit possible. Evangeline gardait les yeux fermés, la tasse toujours viscéralement collée à son menton. C’était beaucoup plus facile pour elle comme cela. Bercée par les vapeurs familières du thé, elle replongeait dans ses souvenirs. « Sur la table il y avait toujours des pamplemousses c’était un peu moi qui avait instauré ça, à cause de toutes ses vertus purifiantes. On le prenait en fruit ou en jus quand on en avait marre. Et j’essayais toujours de réduire la dose de sucre que tu mettais par-dessus parce que ça ne servait plus à rien du coup. Une théière de thé à la bergamote Earl Grey de chez Twinings, des crumpets et de la marmelade et des yaourts au lemon curd de chez Mark & Spencer. »
crackle bones

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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 11:51

 
I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "


S’il fermait les yeux, il pouvait visualiser la table du petit déjeuner exactement telle qu’elle l’avait décrit : ce foutu pamplemousse ouvert dans l’assiette en toute saison. Il n’aimait même pas vraiment le pamplemousse avant d’emménager avec Evangeline, ses petits déjs se limitaient à un thé et des biscuits qu’il pouvait trouver dans ses placards. Il avait eu un mal fou à s’y accommoder, avant de finir par aimer ça, non sans une demi tonne de sucre dessus. Et puis il fallait avouer qu’elle avait quand même de biens meilleurs gouts pour choisir les biscuits. Et puis, il y avait tellement d’autres détails, qu’elle n’avait pas mentionnés, mais qui allait de pair avec tout ce qu’elle avait dit : le bruit de la pluie qui tape sur le carreau, alors que la petite radio de la salle à manger crachait de la musique pop britannique entre deux flashes infos. Ou encore la robe de chambre toute douce qu’elle portait à partir de l’automne et qu’elle ne quittait pas avant le mois d’avril, dans laquelle il aimait fourrer son visage, au niveau de son cou, pour l’embrasser et lui dire bonjour. D’ailleurs, les mauvais matins elle ronchonnait un peu quand il faisait ça, parce que sa barbe lui griffait la peau, même si elle le laissait faire tout de même.

Il continuait de passer l’index sur son visage, frottant sa barbe, touchant son nez ou son oreille, comme s’il avait besoin de ça pour se persuader qu’il n’était pas en train de rêver ou de délirer. Détail rassurant ou non, Evangeline n’en menait pas large en face de lui non plus : elle semblait s’accrocher à sa tasse de thé comme à une ancre, qui l’empêcherait de dériver. Elle aussi avait fermé les yeux, comme pour se projeter à son tour dans ses souvenirs. A moins que ce soit pour éviter de le regarder, ce qu’il comprenait aussi.  Lui de son côté, avait les yeux ouverts, et bien ouverts, et il l’observait à présent. Il avait eu tout le mal du monde à la regarder dans un premier temps, mais maintenant… il avait l’impression de pouvoir la détailler pendant des heures. Cette femme, si elle était Sa femme, n’était plus tout à fait celle qu’il avait sur les photos, dans ses souvenirs : après tout, vieillir de 7ans, ça change un corps, un visage. Ses cheveux étaient un peu moins longs, elle qui les lissait et les laissait tomber jusqu’au bas de son dos. Elle les avait à présent légèrement bouclés, sa coupe naturelle. Sa visage avait vieilli aussi, ce qui n’était pas un défaut loin de là : elle avait quitté définitivement l’adolescence, le visage poupon, pour un visage bien plus assuré, mur. Elle était très belle, peut être encore plus que dans son souvenir, et cela lui nouait l’estomac. Elle était là, à moins d’un mètre de lui, et il ne pouvait pas nier qu’elle était … elle était elle. Bien sur son comportement n’était pas normal, mais le sien l’était il un peu plus ? Jamais de sa vie il n’avait haussé le ton contre elle, il en était proprement incapable en temps normal. En plusieurs années de vie, ils ne s’étaient jamais engueulés en haussant le ton, juste jamais.

Il écarta la table basse qui les séparait, et tira son fauteuil en direction de la jeune femme, si près que leurs genoux se touchèrent. De si près, il pouvait compter ses cils, et les larmes qu’il y avait d’accrocher dessus. Il aurait voulu les enlever lui-même, doucement, mais elle avait les paupières encore closes et il n’osa pas. Puis il pencha la tête vers elle, encore un peu plus, avant de murmurer doucement, d’une manière presque inaudible, comme une prière :

- C’est toi ? C’est vraiment, vraiment, vraiment toi ?

Il avait cette expression que faisaient les chiots quand on venait les adopter au chenil, un mélange de crainte et d’espoir fou qu’on les adopte. Etait il suffisamment désespéré et amoureux pour pouvoir croire à l’impensable ? Peut être bien ? Après tout, on ne reste pas fidèle à une morte pendant des années si on en a fait le deuil, et son retour lui permettrait de ne pas avoir à le faire. Mais comme se retrouver après tant d’années, tout ce temps perdu que personne ne leur rendrait jamais.

- Je t’ai cherché pendant des semaines, des mois …

Cette fois ci, il n’y avait plus de reproche dans sa voix, ni même dans ses yeux. Si c’était une machination, applaudissement, ils étaient en train de gagner. Mais à présent, il voulait plus que tout au monde que ce soit la vérité, et qu’il puisse enfin la serrer dans ses bras, comme il rêvait de le faire à peu près tous les nuits, quelques secondes avant son réveil …






Dernière édition par Malachi Porter le Sam 28 Mar 2015 - 10:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Mar 2015 - 15:37


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Le bruit d’un fauteuil qu’on déplace sur le sol la fit sortir de ses souvenirs. Des larmes s’étaient figé ses cils, comme des petites perles de rosée dans les herbes folles. « C’est toi ? C’est vraiment, vraiment, vraiment toi ? » Un souffle. Le premier qu’elle avait entendu depuis près d’une heure maintenant. Un souffle qui ne ressemblait rien à ce qu’elle avait déjà entendu auparavant, à ce qui était déjà sorti du corps de cet homme. La voix était la même qu’auparavant, mais elle était étrangement plus familière oui. Le timbre de voix n’était pas le même, il se rapprochait trop, beaucoup trop, de celui de Malachi, celui qu’il lui portait dans l’intimité. Sur le haut de son front, sa peau se ridait, et ses sourcils se joignaient dans un pli, alors qu’elle reconnaissait le ton doux et sucré qui l’avait accompagné pendant des années. Evangeline scella un peu plus ses paupières et tourna légèrement le visage sur la gauche, comme si elle voulait une dernière fois se concentrer pour se donner tout le courage nécessaire pour affronter l’impossible. Elle ramena sa lèvre inférieure en arrière et quitta son mur. Ses cils battirent progressivement, comme si elle voulait encore se protéger, mais à chaque battement c’était le souvenir de Malachi qui s’éclaircissait un peu plus devant son visage. Il était si beau et si… précis, comme si le souvenir qu’elle en avait était redevenu réalité. C’était beau, beaucoup trop beau, pour qu’elle laisse ce souvenir lui échapper. Et même si tout ceci n’avait rien à voir avec la réalité, même si elle devrait se réveiller dans son lit, seule, réalisant tout ce n’était rien de plus qu’un rêve, alors tant pis, elle le vivrait jusqu’au bout. Il était beaucoup trop près d’elle à présent, cela le rendait beaucoup trop réel, comme s’il se donnait à elle. Elle n’était plus capable de lutter. Elle ne pouvait plus le laisser partir. Elle en avait rêvé pendant des années, noyant ses draps dans les larmes et les murs de sa chambre dans les prières pour ne revoir qu’une fois son visage, n’avoir le droit de lui parler qu’une fois, une dernière fois, pour lui dire qu’elle l’aime, et lui dire au revoir. Juste une seconde pour lui dire au revoir une dernière fois, se quitter en bon et due forme. Ce n’était pas demander la lune pourtant ? Peut-être qu’elle avait sa chance cette fois. Il était tout ce qu’elle avait toujours espéré, aimer, attendu pendant tant d’années. Il ne l’avait jamais quitté pendant ces sept dernières années, elle l’avait toujours fait vivre dans son esprit, et plus particulièrement à chaque fois qu’elle devait attaquer. Son souvenir lui donnait la force de se battre, de haïr son ennemi jusqu’à la mort, et lutter sans remords. « Je t’ai cherché pendant des semaines, des mois … » Hébétée, Evangeline aurait voulu parler. Son timbre de voix l’avait apaisé. Mais elle ne trouvait rien, rien à dire. Il y a moment où l’émotion dépasse tout. Elle était si désemparée qu’elle ne trouvait plus aucun mot à dire. « Aisling, Elijah Asling ? » Fut la seule chose qu’elle fut capable d’articuler, après avoir hoqueter plusieurs fois la bouche dans le vide. Ses pupilles se concentrèrent prêtes à guetter la moindre réaction sur le visage de l’hôte de maison. Elle avait besoin d’en avoir le cœur net. De reconnecter tout ceci à la réalité, celle qu’elle connaissait tout du moins, sa réalité. Soit, dans tout le bordel de l’univers comme il le disait lui-même, il rassemblait toutes les caractéristiques de Malachi, et ne se voyait absolument pas comme quelqu’un revenu d’entre les morts. Où étaient-ils tombés ? Evangeline avait encore besoin de savoir si tout ceci était bien connecté à la vie réelle. Est-ce qu’elle était toujours dans le Radcliff sur lequel l’avion qu’elle avait pris avec Elijah s’était posé la veille ? Le même Radcliff qui grouillait de hunters. La destination pour laquelle il lui avait demandé de l’accompagner. Est-ce que tout ceci avait bien un lien avec la vie réelle, et pas dans un espace-temps étrange où les morts ne le seraient finalement pas. « J’avais cette adresse sur un bout de papier, je devais venir ici pour retrouver Elijah. » Elle était persuadée que tout aurait beaucoup plus facile s’il avait été présent, comme il aurait dû l’être puisqu’il lui avait donné l’adresse de cet endroit pour se retrouver. Ou tout du moins s’il avait daigné répondre au téléphone. Comme s’il possédait la clé de toute cette histoire. Evangeline était persuadé qu’il aurait les explications, les réponses à ses, voire à leurs questions puisque l’Il avait l’air de ne rien comprendre à la situation lui non plus. Cela faisait sept ans qu’elle lui faisait une confiance aveugle, renforcée par les pouvoirs du mutant bien sûr, mais il n’avait fait qu’engendrer un processus qui avait ensuite grandi de lui-même. Elle le voyait comme la solution à toute énigme, le recours de chaque situation. Finalement, Evangeline se résolut à éclaircir la raison de sa présence ici, même si intérieurement elle n’aimait pas vraiment cette idée, celle d dévoiler des choses parfaitement personnel et surtout à protéger de toute appréhension des hunters, à un parfait inconnu, malgré ses apparences plus que familières. « J’ai pris l’avion avec lui hier mais on a pris des chemins différents à l’aéroport pour ne pas risquer de se faire repérer. Il parait que la ville grouille de hunters. Je devais le retrouver plus tard ensuite. Je crois, enfin je croyais que c’était ici… » Elle jeta un nouveau regard autour de la pièce, espérant découvrir cette fois un sac de voyage, ou quoi que ce soit qui signerait la présence du mutant ici et qui lui aurait échappé les fois précédentes. Elle avait toujours peur de fixer trop longtemps son mari, peur de la douleur que cela engendrerait. Elle était déjà naissante, à chaque fois qu’elle posait ses prunelles vertes sur lui. Elle ne démordait pas de son regard partagé entre l’incompréhension et la douceur de retrouver un visage qu’elle avait chéri pendant cinq années et n’avait jamais cessé d’adorer, tandis qu’elle notait des changements. Sa barbe naissante était un peu plus longue que dans les images qu’elle gardait dans sa tête. Sur ses cheveux, il n’y avait plus les petites traces de gel dont elle se souvenait. La boucle d’oreille n’était pas la même d’ailleurs. Ses traits étaient plus allongés, ses joues plus creuses. Ce n’était pas moins beau que dans ses souvenirs, c’était différent. Son traits émaciés révélaient un visage plus marqué, avec des plus de caractère. « Chez moi tu es mort depuis sept années, tué lors de cette attaque de hunters. » Elle haussa les sourcils d’un air interrogateur, attendant sa version des faits. Ses émotions vacillaient entre la résignation, si elle avait bien compris une chose, c’était qu’elle n’avait pas du tout la même vision de la réalité que lui, et la dérision, devant le ridicule de la situation.
crackle bones

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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 12:43


I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "



La jeune femme luttait toujours intérieurement, si bien qu’elle mit un moment avant de lui répondre. Pas grave, il attendait, pendu à sa jolie bouche, qu’il voyait s’entrouvrir sans que le moindre son n’en sorte. Elle semblait avoir trop de choses à dire en même temps, les mots se bousculaient au bord de ses lèvres, si bien que cela se termina en bafouillage. Néanmoins, il n’eut pas à décrypter ce qu’elle avait bredouillé, étant suffisamment près pour capter le moindre de ses murmure. Il fronça les sourcils, pas tout à fait sur de si elle lui posait une question ou lui donnait une réponse. Elijah, quoi Elijah ? Il l’hébergeait depuis quelques jours déjà, et malgré l’étrangeté du mutant, qui le mettait parfois mal à l’aise, ils cohabitaient plutôt bien. Leur rencontre avait été une peu .. Tendue sur la fin, mais au final, Elijah restait assez peu dans la maison, et se contentait de rentrer le soir, avant la tombée de la nuit. Il ne le connaissait pas encore vraiment, simplement, sa présence était tolérable, parfois même apaisante, quand il n’était pas agaçant. Il pencha légèrement la tête sur le coté, alors qu’elle réussissait enfin à aligner quelques mots de plus. Ainsi donc elle connaissait Elijah, encore une très étrange coïncidence. Cependant, il n’osa pas l’interrompre, trop content qu’elle lui parle sans toute cette colère dans la voix. C’était donc l’étrange mutant qu’il hébergeait qui l’avait fait venir ici. Soit. Elle lui expliqua qu’ils avaient pris l’avion ensemble, quelques jours plus tôt, sans préciser d’où ils venaient. Ils s’étaient séparés, pour des raisons de sécurité probablement, et auraient du se retrouver aujourd’hui : sauf que voilà, lui s’était retrouvé à rester à la maison, ses cours ayant été annulés, et Elijah était parti de la maison tôt ce matin. Avait il prévu le coup, où était ce simplement une erreur de sa part, n’ayant pas pu contacter son acolyte plus tôt ? Il faudrait lui demander quand ils le reverraient…
En tout cas, cela expliquait pas mal de choses, ce qui rassurait un petit peu le motiopathe : il y avait de la logique dans cette histoire, malgré un enchaînement de hasards exceptionnels : elle ne tombait pas du ciel, elle descendait juste d’un avion. Toute cette histoire commençait à prendre forme, bien que cela n’explique que sa présence ici, pas sa présence… enfin son existence tout court. Néanmoins, il saisit l’occasion en vol de la rassurer, de se raccrocher à sa propre histoire pour y raccorder la sienne.

- Elijah est mon … Invité, depuis quelques jours. Il habite chez moi, dans une des chambres à l’étage. Nous avons des amis communs, qui m’ont demandé de lui offrir le gite et le couvert le temps qu’il se trouve un endroit à lui… La ville n’est pas vraiment sure pour les mutants à cause de la politique du nouveau maire mais … Je ne suis pas enregistré comme tel dans les registres de la mairie, j’ai réussi à passer à travers les mailles du filet, une longue histoire… Alors j’en profite pour abriter des mutants en difficulté quand je peux…

Amis communs, c’était rapidement dit. Mais était ce vraiment nécessaire de compliquer encore toute cette histoire avec l’existence des Uprising, la résistance contre les hunters et le fait que son manoir était une véritable planque pour terroristes, ou presque. Non, déjà s’en tenir à leur lien commun avec Elijah et ensuite, quand ils auraient plus de temps, tout détailler.

- Attend, je vais te montrer…

Il lui prit la main, encore, comme si c’était pour l’instant la seule partie de son anatomie qu’il osait toucher, et l’emmena jusqu’à la chambre actuellement utilisée par Elijah. D’ordinaire, il ne lui serait jamais venu à l’esprit d’entrer dans la chambre d’un de ses invités quand celui-ci était absent, mais les circonstances le demandaient ici. Il ouvrit simplement la porte sur une chambre impeccablement rangée. Au pied du lit, un sac de voyage identique à celui d’Evangeline, ouvert : on y voyait dépasser une chemise sans un pli, ainsi qu’une paire de chaussures de ville cirées. Aucun détail flagrant que ces affaires appartiennent au mutant, mais si elle le connaissait si bien, elle devrait pouvoir reconnaitre ses affaires en un clin d’œil.

- C’est sa chambre. Enfin, celle où il dort quoi … Il part tôt le matin et il rentre tard le soir, on ne fait que se croiser. Au moins on ne se marche pas dessus.

Il avait repris son ton habituel quand il lui parlait, doux et calme, presque timide. Il la laissa inspecter l’endroit avant qu’elle ne revienne vers lui avec cette phrase. Tu es mort depuis 7 ans, lors de l’attaque des hunters. Il secoua la tête, le regard rivé vers leurs mains encore nouées, qu’il n’arrivait pas à se résoudre de relâcher. Tout ceci était tellement dingue … Il inspira profondément, comme pour replonger dans les images de la pire nuit de sa vie :

- Je me suis fait tirer dessus cette nuit là. Ils ont visé mes jambes, et des balles ont transpercé mon tibia, à la limite du genou, ainsi qu’une veine péronière. J’ai perdu énormément de sang, et quand les secours sont arrivés, ils ont du me plonger dans le coma quelques jours pour savoir quoi faire de ma jambe …

Il plissa le nez, n’osant lever les yeux dans ceux de la jeune femme : il avait oublié qu’elle n’était pas au courant pour la perte de sa jambe. Elle ne savait pas qu’il était infirme maintenant, que sans sa prothèse, il lui était presque impossible de marcher. Il avait appris à vivre avec, mais il ne savait pas comment elle le regarderait, à présent qu’il n’était plus un homme en entier.

- Ils… Ils ont fait ce qu’ils ont pu pour éviter que je meurs… Je suis resté comme ça une semaine environ, puis ils m’ont laissé sortir. Je n’ai plus eu de problèmes de chasseurs depuis, j’en suis venus à la conclusion que c’était pas moi la cible ce soir là, et que j’étais une sorte de … dommage collatérale, histoire que personne ne parle. Et quand je suis retourné à la maison, tu n’y étais plus.

Ses yeux s’étaient assombris au fur et à mesure qu’il racontait son histoire. C’était douloureux, très douloureux d’y repenser. Il était passé par toutes les émotions possibles en si peu de temps qu’il avait cru devenir fou. Il releva ses iris azurés vers la jeune femme, après un temps de latence, se mordant les lèvres, luttant intérieurement. Devait il le faire ou pas ? il murmura, presque pour lui-même :

- Tu m’as tellement, tellement, tellement manqué…

Dans un élan de… Il ne savait même pas, il tira sur sa main et ouvrit les bras, comme pour l’envelopper toute entière, et la serra contre lui, sa main glissant sur sa nuque, caressant ses cheveux, alors que les larmes lui montaient aux yeux. Elle sentait bon, à croire qu’elle n’avait pas changé de parfum après tout ce temps. Sa chaleur contre la sienne affolait son cœur, qui menaçait d’imploser dans sa poitrine à tout moment …




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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 15:31


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Savoir que tout ceci avait bien un lien avec la vie réelle, était un nouveau coup assommant à recevoir sur la tête. Elijah résidait bien ici. Il faisait non seulement partie de cette vie, de cette réalité improbable où son mari était toujours sur pied, et elle s’était bien rendue à la bonne adresse. Elle se laissa guider sans dire un mot jusqu’en haut des escaliers, devant la chambre qu’il était supposé occuper. Derrière la porte, tout était impeccablement bien rangé. Aucun vêtement ne dépassait de la valise, rien ne traînait sur le dossier de la chaise, ni sur le lit, dont les draps avaient été impeccablement tirés. Elle reconnaissait bien là la maniaquerie très pointilleuse de son rangement, mais cela aurait tout aussi bien pu être le travail d’une femme de ménage. Pourtant il y avait cette valise, et ce sac de voyage là, entreposés sur le sol, avec un alignement presque trop parfait. Ils étaient identiques, identiques à ceux qu’elle avait vu entre les mains d’Elijah quelques jours auparavant, et identiques aux siens. A chaque fois qu’elle faisait un pas dans la chambre, Evangeline se retrouvait freinée par la présence de cet homme qui restait toujours férocement harnaché à elle. Sa poigne n’était pas forte, mais elle était constante, à chaque fois il la rejoignait d’un pas en avant ou reculant d’un poil, pour suivre son évolution dans la chambre, tout en ne la lâchant pas un seul instant. Elle reconnaissait la languette cassée de la fermeture éclair, dont il ne restait plus qu’une moitié, la marque des chaussures que l’ouverture du sac laissait apparaître, rangé dans le coin haut gauche de la table de chevet il y avait le peigne en corne qu’elle connaissait, et sa manière caractéristique de dormir avec deux coussins l’un sur l’autre, la seule chose qu’il n’avait pas remis en place en faisant son lit ce matin-là. Il n’y avait pas de doute, ils parlaient bien du même Elijah. Alors elle arrêta de chercher des détails de sa présence ici, et cette fois-ci lâcha la révélation comme une sentence finale. Elle avait cette vérité si profondément ancrée dans son esprit, il lui était impossible d’en démordre. Mais elle avait finalement réussi à l’exprimer. Sous son regard mêlé d’interrogation et de désarroi, elle vit l’homme baisser le sien, tout en voyant sa poitrine se soulager d’un souffle. Il y avait un petit air d’animal blessé. Il semblait concentrer ses prunelles contre leurs mains liés ensemble, cette fois-ci c’était lui qui était incapable de lui faire face pour pouvoir parler. « Je me suis fait tirer dessus cette nuit-là. Ils ont visé mes jambes, et des balles ont transpercé mon tibia, à la limite du genou, ainsi qu’une veine péronière. J’ai perdu énormément de sang, et quand les secours sont arrivés, ils ont du me plonger dans le coma quelques jours pour savoir quoi faire de ma jambe … » Pour la première fois, Evangeline avait la force de soutenir son regard longtemps sur lui. La tâche lui était rendue plus facile aussi, à mesure qu’il se tenait obstinément à garder les yeux baissés. Elle n’aurait donc pas à les croiser, ses iris pouvaient passer tout son temps à parcourir toutes les lignes de son corps. Caresser du regard chacune des parcelles de sa peau, il ne la verrait pas. Elle ne serait pas obligée de croiser cet éclat de vie et d’impossible dans son regard, elle pouvait oublier toute cette histoire insensée et simplement porter un regard, en toute intimité sur son mari. Malgré tout, sa tête pencha naturellement sur le côté, cherchant à capter quelque-chose de son visage, l’expression qu’il cachait derrière sa tête baissée. Elle vit son nez se plisser. Le Malachi qu’elle connaissait le retroussait toujours lorsqu’il avait une émotion à refouler. C’était son don. Sa mutation l’avait rendu maître des émotions, mais il pouvait seulement user de ses pouvoirs sur les autres. Si ses pouvoirs lui avaient donné un métabolisme psychique fort et stable, lorsque les émotions étaient trop fortes, il restait parfaitement impuissant pour lui-même. Elles pouvaient déborder sans qu’il ne puisse rien faire pour les empêcher, si ce n’est ce que tout un chacun a en son pouvoir pour contenir ses propres émotions. « Ils… Ils ont fait ce qu’ils ont pu pour éviter que je meurs… Je suis resté comme ça une semaine environ, puis ils m’ont laissé sortir. Je n’ai plus eu de problèmes de chasseurs depuis, j’en suis venus à la conclusion que c’était pas moi la cible ce soir là, et que j’étais une sorte de … dommage collatérale, histoire que personne ne parle. Et quand je suis retourné à la maison, tu n’y étais plus. » Evangeline se retrouva naturellement replongée dans le souvenir de cette nuit-là, à mesure que les détails s’accumulaient, ils redessinaient dans son esprit toute la scène. La nuit tombante, leur démarche au diapason dans les rues clairsemées de flaques de pluie de Cardiff, bras dessus, bras dessous, son corps serré contre le sien. Avant que des tirs ne se fassent entendre, une balle filant entre leurs deux tympans. Ils s’étaient lâché une première fois, chacun s’écartant sous le coup du choc. En un échange de regard ils avaient compris. Une bande de hunters les traquaient. Ils devaient les surveiller depuis un petit moment pour ne pas être tombé sur eux par hasard dans cette ruelle. Rapidement, la main de Malachi s’était de nouveau accrochée à la sienne pour l’attirer avec lui dans le premier commerce qui était sur leur route. Un bar, rempli de monde. Cela semblait être la cachette idéale, Evangeline n’avait plus qu’à changer d’apparence et le couple n’avait plus qu’à se séparer pour tromper les hunters. C’était un regard qu’ils avaient échangé pour la dernière fois. La porte du bar s’ouvrait déjà. De leurs prunelles brillantes, ils s’étaient souhaité bonne chance une dernière fois. Ils n’ont pas eu peur de tirer, malgré le bar bondé. « Ils ne pouvaient pas me retrouver mais ils savaient qu’en te frappant toi je dévoilerais ma couverture. » Souffla-t-elle, comme si c'était juste pour elle-même. alachi était sa plus grande faiblesse. C’était pour cela qu’ils ne l’avaient pas visé au cœur, ils le toucher juste assez pour qu’elle rentre dans la faille. Cela avait fonctionné, à peine le coup tiré, Evangeline reconnu la direction dans laquelle Malachi s’était éloigné. Elle avait bousculé des gens complètement éberlués, abasourdi par la tonalité de la musique, ils se demandaient encore ce qu’ils avaient entendu. Eve savait, c’était des coups de feu. Après s’être fait coursé par des hunters, il n’y avait pas de doute. C’est alors que les flingues s’étaient retournés vers elle. Avant même qu’elle ait pu atteindre Malachi, dont elle ne voyait plus que les jambes, étendues sur le sol, elle entendit les détonations. Les balles la frappèrent de plein flanc, s’enfonçant dans sa chair, éclaboussant de sang les clients du bar les plus proches. Elle s’était effondrée, avec comme dernière vision de Malachi un cul, des jambes et une paire de fesse, abattus, prostrés sur le sol. Malachi l’avait compris lui aussi, il n’était qu’un « dommage collatéral » dans cette histoire. Ils n’avaient certainement pas connaissance de son don, sinon ils auraient visé plus haut. Ils la voulaient elle, elle et toute sa famille de mutants, ou presque. Ils avaient déjà pris son frère, des cousins, une tante… Mais cela n’avait pas rendu Evangeline plus prudente pour autant. Elle avait toujours grandi dans cet environnement de mutants, elle n’avait jamais appris à cacher son don et au contraire elle prenait toujours plaisir à le revendiquer, le considérant comme une véritable bénédiction. En un instant, elle s’était retrouvé projetée contre le torse de celui qui se disait tant être son mari. Avec ce murmure qui sonnait comme une prière, alors que son visage s’enfouissait contre son cou. « Tu m’as tellement, tellement, tellement manqué… » Ses bras s’étaient ancré autour de ses épaules. A présent qu’elle était enserré contre lui, elle s’y tenait avec une telle force. Après toutes ces années, toutes ces années d’absence et de manque, elle avait besoin de le serrer fort, plus fort que jamais, de se prouver qu’il était réel, présent et bien vivant, physiquement. Ce n’était plus seulement un souvenir dans sa tête qu’elle maintenait en vie. Il lui était revenu. Sa poitrine se soulevait à mesure que son cœur battait de plus en plus vite. Sa cadence était si forte que son rythme résonnait dans toutes les parcelles de son corps. Remontant jusqu’à ses oreilles, elle n’entendait plus que lui. Lorsque sa main s’enfouit sous ses cheveux, se poser comme une caresse contre sa nuque, Evangeline sentit les sept années d’absence et de manque lui revenir en pleine face et la nouvelle montée de larme fit tomber la flopée précédente qui s’était accumulée à la cime de ses paupières. Frissonnante contre son étreinte, ses bras se resserrèrent un peu plus. Elle finirait presque par lui faire mal. « Je me souviens du coup de feu. Ils ne pouvaient plus me reconnaître mais toi si, c’est comme ça qu’ils m’ont retrouvé. La dernière chose dont je me souviens c’est toi, étendu sur le sol. C’est la dernière chose que j’ai vu. Et puis je me suis réveillée. Ca ne ressemblait en rien à une chambre d’hôpital. J’étais chez Elijah. Ce sont des mutants qui m’ont soigné. Ils m’ont dit que tu étais mort. » Ses sourcils s’étaient froncé tant de fois depuis le début de cette journée qu’elle commençait sérieusement à en avoir mal au crâne, sans compter son esprit qui s’échauffait à force d’essayer de comprendre quelque-chose. « Je crois que je suis restée plusieurs mois alités, mais les mutants ont réussi à me guérir. J’ai jamais voulu ça, mais je ne pouvais pas bouger. J’ai tout de suite demandé où tu étais mais personne ne savait qui tu étais et quand ils sont parti à ta recherche ils ne t’ont jamais retrouvé. On m’a dit que tu étais mort. Elijah m’a dit que tu étais mort, on n’avait retrouvé ta trace nulle part, les choses n’avaient pas bougé dans l’appartement comme si personne n’y était jamais rentré, ton téléphone ne répondait plus et … Il m’a dit que que les hunters t’avaient tué comme ils avaient tué sa femme. » Son débit s’était accéléré, entrechoquée de sanglots qui pointaient le bout de leur nez et qu’elle refoulait au fond de sa gorge à chaque fois. Ses derniers mots étaient un parfait résumé de tout l’enseignement qu’Elijah lui avaient insufflé. Il avait répété cette attaque tant de fois pour lui prouver qu’ils étaient pareils tous les deux, qu’elle devait lui faire confiance, et qu’elle devait le suivre dans sa lutte, qu’il n’y avait pas d’autres moyens. Il l’avait utilisé pour éveiller toute cette haine en elle.
crackle bones

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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 17:45


I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "


Il ne put s’empêcher de soupirer de soulagement en sentant la pression réciproque des bras de la jeune femme dans son dos : elle ne le repoussait pas, bien au contraire, elle le serrait de plus en plus fort, comme pour vérifier qu’il était bien fait de chair et d’os. Elle aurait presque pu lui faire mal tant elle le serrait, mais ça, c’était pas grave : elle pouvait même lui briser tous les os si elle le souhaitait, il ne lui en aurait même pas voulu. Il la garda bien au chaud dans ses bras, le nez caché dans ses jolies boucles blondes, alors qu’elle passait aux aveux à son tour : Elle était venue à sa rescousse quand il s’était fait tiré dessus, et cela avait presque causé sa perte. Les hunters avaient failli faire une pierre deux coups. Heureusement, elle avait été secourue, in extremis, par d’autres mutants. Le clan d’Elijah. Le mutant avait vaguement parlé à Mal’ du fait qu’il n’était jamais vraiment « seul ». Cela n’avait jamais fait réfléchir Mal’, mais à présent, ces sous entendus prenaient tout leur sens : Elijah vivait littéralement entouré de mutants, constamment. C’était logique d’ailleurs, quand on savait le mépris qu’il portait aux humains en général. Néanmoins, Si il avait sauvé la vie de sa femme, il aurait pour toujours une dette envers lui. Il continua de caresser ses cheveux alors qu’elle continuait : elle avait surement été blessée plus durement que lui, bien que les effets soient moins … Visibles aujourd’hui. Pas étonnant que les informateurs d’Elijah n’aient pas retrouvé ses traces, plusieurs mois après l’attaque : il avait tout plaqué sans un regard en arrière, sans prévenir qui que ce soit à Cardiff, cette ville lui était devenue invivable, insupportable. Tout lui rappelait Evangeline, et il avait fui à Radcliff peu de temps après qu’il eut abandonné ses recherches. Il avait démissionné à la hâte, sans même de documents officiels, avait sauté dans un avion et reprit une vie en pointillé, anonyme. D’abord prostré dans ce manoir, à lire et écrire, sans véritable métier, avant de consentir, enfin, à reprendre l’enseignement. D’abord au lycée, puis à l’université, une fois qu’il fut bien, bien sur d’être en sécurité, et que personne ne pourrait le reconnaitre. Il avait beau avoir fait publier sa thèse sur l’histoire de la transmutance sous un pseudonyme, le doyen de la faculté connaissait son passif, et il lui avait fait signer une clause de confidentialité pour accepter d’enseigner l’histoire classique. Rien de trop proche de son ancienne vie. Il refusait de prendre d’autres risques.

- Ce n’est pas étonnant… à ton … décès, j’ai quitté le Royaume Uni pour rejoindre mes parents et ma sœur. Ils se sont occupés de moi le temps que je me soigne un peu et que je puisse retravailler … Et ensuite je suis resté ici. Sans information extérieure, personne ne pouvait deviner où j’étais partie, surtout sans l’aide de la police ou d’un détective… Je suppose que la réponse d’Elijah à tes questions était la plus logique …

Il lui embrassa le front, avant qu’ils ne descendent se rasseoir dans le salon, sans se lâcher d’une semelle. Cette fois ci, Mal’ s’installa sur le canapé, pour pouvoir avoir la jeune femme auprès de lui. C’était plus fort que lui, il ne pouvait pas s’empêcher de la toucher à présent, son pouce caressant le dessus de sa main, puis sa joue, ou encore ses cheveux. Autant de sensations qu’il n’aurait jamais cru retrouver un jour. C’était aussi génial que déstabilisant. Il détaillait du regard l’aura émotionnelle de la jeune femme aussi : du camaïeu sombre des émotions confuses de leur rencontre, elle l’aveuglait à présent d’une lumière claire, incandescente. Elle doutait peut être encore, ça il ne pouvait pas savoir, mais elle était heureuse, d’une manière ou d’une autre. Il connaissait toute la déclinaison des émotions de la jeune femme par cœur, elle était peut être même celle qu’il connaissait le plus. Il n’avait même pas besoin d’y toucher, la laissant ondoyer auprès de lui, à son grand soulagement. Avec cette boule lumineuse au creux de sa poitrine, il avait l’impression d’avoir retrouvé son soleil. Ça pouvait paraitre terriblement cliché dit comme ça, mais c’était exactement ce qu’il ressentait à cet instant précis. Il la reprit à nouveau contre lui, un peu moins brusquement cependant, probablement parce qu’il craignait moins de s’en prendre une, maintenant qu’ils étaient tous deux à peu près convaincu d’être en face de la personne qu’ils disaient être.

- C’est complétement dingue … Sept ans, sept ans que tu es encore vivante, quelque part sur Terre, et je n’en avais absolument aucune idée.

Il passa une main à l’arrière de son propre crâne : cette pensée le rendait presque nerveux. Tellement de temps perdu, simplement parce qu’il ne s’était pas montré suffisamment pugnace dans ses recherches. Il n’aurait pas du abandonner avant de voir le corps de la jeune femme, froid. Pourtant, c’était ce qu’il avait fait, il avait fui, et avait vécu avec ce deuil bâclé, pendant toutes ses années. Pas très réjouissant. Il refusait cependant de se laisser aller aux remords :

- Tu étais donc avec Elijah  tout ce temps ? Tu as pu terminer ta formation, tu as continué à bosser dans un hôpital, ailleurs ?
* il pencha la tête sur le coté, l’air soudain terriblement inquiet* Et avec Elijah, vous étiez… enfin …

Proches ? En couple ? Ensemble ? L’éventualité venait de le prendre à la gorge au fur et à mesure qu’elle parlait. Il l’avait sauvé, et ils ne s’étaient apparemment pas quittés depuis 7 ans. Ils étaient tous les deux veufs, enfin ils pensaient l’être, tristes, seuls … Et voilà qu’Elijah lui avait dit, spécialement à elle, de le rejoindre ici. A sa connaissance, le mutant n’avait pas indiqué à qui que ce soit d’autre son lieu d’habitation, il n’avait pas suffisamment confiance. Y avait il plus que de la solidarité entre Elijah et elle ? Son cœur se serra et son visage pâlit à la pensée de cette éventualité, totalement crédible, somme toute. Mais briser son cœur deux fois dans la même journée, il n’y survivrait probablement pas …


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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 20:42


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Petit à petit, le chaos qu’Evangeline avait devant les yeux prenait un sens. Ce chaos était en fait constitué d’une multitude de petites pièces, à ranger et à ordonner pour réaliser un large puzzle et lentement, chaque pièce se démarquait pour prendre sa place sur la grande fresque. « Je ne comprends pas, je ne peux pas croire qu’ils ne t’aient pas cherché, j’en suis sûre. Elijah me l’a dit. Il ne m’aurait jamais menti, c’est impossible, on est pareil tous les deux. Je voulais te chercher moi aussi, mais je n’ai pu être remise sur pieds qu’au bout de quelques mois. Et Elijah refusait toujours que je sorte tant que je n’ai pas retrouvé la pleine maîtrise de mes pouvoirs, pour ma sécurité, il ne fallait plus qu’on me voit sous ma véritable apparence dans les rues de Cardiff. » Evangeline ne pouvait pas entendre qu’ils ne l’aient pas retrouvé alors qu’il était encore en vie. Il avait quitté Londres, mais ça ne faisait pas tout. Elle aurait su où chercher. Son discours avait des accents de défense, comme si on l’accusait de quoi que ce soit. C’était beaucoup plus elle qui s’accusait elle-même. Elle n’aurait pas dû leur faire confiance. Elle aurait dû y aller elle-même. Elle aurait certainement découvert la vérité. Elle aurait su où chercher. Elle l’aurait trouvé. Mais elle n’était pas sur pied. Elle l’avait bien fait, dès qu’elle en avait eu l’opportunité, mais tellement de temps avait passé… toutes les traces qui auraient pu prouver qu’il était encore en vie ou qu’il était repassé par ici avaient du disparaitre.
« Tu étais donc avec Elijah  tout ce temps ? Tu as pu terminer ta formation, tu as continué à bosser dans un hôpital, ailleurs ? » En l’espace de quelques secondes, Evangeline avait rentré sa lèvre inférieure, passa sa langue entre ses lèvres d’une commissure à l’autre, et ressorti sa lèvre inférieure pour mieux la mordre ensuite. Elle regrettait déjà ce qu’elle allait dire. « Je n’exerce plus. J’ai arrêté après l’accident. » Plus exactement, elle n’avait jamais repris ses activités. Beaucoup trop risqué selon Elijah, surtout dans une ville comme Cardiff, qui la connaissait depuis de nombreuses années. Et puis elle avait eu d’autres occupations ensuite. Elijah lui avait rapidement proposé se lier à elle pour venger les âmes défuntes de leurs êtres aimés, probablement trop content d’avoir l’opportunité de se doter d’une métamorphe. Débarrasser enfin le monde de cette vermine qui s’acharnait sur leur siens, la grande famille des mutants. « C’est devenu impossible maintenant. Je n’ai jamais su ce qu’il s’était passé mais les hunters de l’attaque de Cardiff n’ont jamais pu finir leur besogne et ils n’ont jamais pu avoir la preuve que j’étais bien morte. Je devais faire profil bas pour qu’ils ne se doutent de rien. Je n’ai jamais pu retourner voir mes parents, pour ne pas les mettre en danger ils me croient morte depuis tout ce temps. Eux aussi… Je ne peux plus me montrer sous Evangeline, je dois toujours prendre les traits de quelqu’un d’autre, et je ne peux jamais rester avec la même apparence trop longtemps. » Cela n’avait rien à voir avec ses capacités bien sûr, mais pour des questions de sécurité. Pour prendre l’apparence de quelqu’un Evangeline devait toujours utiliser le souvenir d’une personne ou une photographie. Tout aurait été plus facile bien sûr si elle était en capacité de construire d’elle-même une apparence mais elle était incapable d’inventer, son don se limitait aux personnes qui avaient existées. Et qu’elles soient mortes ou vivantes, il y avait toujours un risque pour que quelqu’un la reconnaisse, tout du moins croit reconnaître la personne dont elle prenait les traits, ou même qu’elle croise son propre chemin. « Cela aurait été impossible de tenir un cabinet de cette manière. Et puis Elijah m’a proposé de travailler à ses côtés. En échange j’ai toujours eu sa protection et sa maison. » Elle supposait qu’ayant des amis en commun, il devait forcément connaître les activités du mutant, et en déduire les siennes. C’était surtout pour la réaction qu’elle allait recevoir de Malachi qu’elle s’en voulait déjà. Elle savait d’avance qu’il serait déçu mais dans un sens déçu et désolé. Il ne la jugerait pas, il comprendrait sûrement, mais il dirait que c’est dommage. Elle le savait, elle ne le savait que trop. Jamais elle ne dirait que c’était dommage pour les enfants, qu’ils manquaient une superbe pédiatre, parce que ce serait se gargariser et Evangeline n’avait jamais osé se montrer fière ou orgueilleuse. Mais c’était dommage pour elle, parce qu’elle adorait ça. Soigner des enfants, s’occuper du bien-être de petits bébés qui ne savent même pas encore parler, expliquer leurs symptômes… C’était terriblement difficile mais elle voyait toujours cela comme une véritable aventure. Jamais elle n’était rentrée lassée du travail, car ses patients étaient toujours source de vie et d’émerveillement, et quand bien même cela se passait mal, elle le leur pardonnait toujours. Après tout ce n’était encore que des enfants, elle ne pouvait leur tenir rigueur de rien. Et jamais elle n’aura eu l’occasion, après des années et des années d’exercice, de rentrer fatiguée par sa journée, lassée de devoir toujours trouver mille et un façon pour divertir les enfants, les rassurer, les mettre en confiance quand ça va faire mal, et les faire coopérer, ou lassée de devoir trouver mille et un stratagème pour contourner l’absence de parole des bébés et découvrir de quels maux ils souffrent. Elle avait fait référence à Elijah de bien nombreuses fois depuis le début, beaucoup trop pour ne pas éveiller la curiosité de Malachi, puisqu’apparemment c’était bel et bien lui. « Et avec Elijah, vous étiez… enfin … » Il portait cet air interrogateur sur le visage, qui lui faisait pencher la tête comme un chiot intrigué. Pourtant, dans l’éclat de sa voix, Evangeline sentait autre-chose, ce n’était pas de la simple curiosité. Sa question était lourde de sens. La jeune femme sentit son cœur s’accélérer, et presque instantanément, pu voir les pupilles de Malachi s’élargirent. Pourtant ce n’était pas la panique de devoir révéler une relation sentimentale avec Elijah, mais à la voir s’exciter comme cela, Malachi risquait de s’y tromper. Sa panique était tout autre. C’était celle d’une femme qui réalise que son mari puisse envisager une telle chose de sa part. Après un trou noir de sept ans, peut-on retrouver la même confiance que l’on plaçait dans des gens des années auparavant ? Et la complicité ? Et les sentiments ? Finalement, Evangeline avait beau avoir récupérer un point d’ancrage de son passé, l’univers ne lui semblait pas plus rassurant pour autant. Le retour du familier avait emmené avec lui une inquiétante étrangeté, un horizon d’interrogations et de nouvelles inquiétudes. Comme si l’univers avait toujours de besoin addictif de rééquilibrer les choses, d’accompagner les solutions de nouvelles équations indéchiffrables. « Non, pas du tout. Nous sommes juste amis. » Evangeline glissa l’une de ses mains dans la paume ouverte de Malachi, remontant son pouce et son index le long de son poignet pour l’enserrer. « Il m’a beaucoup aidé. Il a été comme un mentor pour moi. Ce n’est jamais allé plus loin, je t’assure. » En ayant du dire adieu à jamais à sa cellule familiale, Evangeline s’était arraché à la figure rassurante du père, et pour la première fois elle réalisait tout ce qu’elle avait manqué toutes ses années. Il serait injuste de dire qu’il lui manquait plus que sa mère, mais elle se rendait compte maintenant à quel point elle avait gaspillé du temps à se chamailler avec son père. Elijah avait joué cette figure de père, et le mentor il l’avait été beaucoup plus qu’elle-même le pensait, usant de son don sur elle, tout du moins au départ. « Je l’ai toujours gardé. » Son regard descendit sur son alliance. « Je ne t’ai jamais trahi. » Fidèle elle lui était restée et comptait bien le lui rester jusqu’au bout. Sa bague de mariage ne l’avait jamais quitté, elle lui permettait de dissuader bon nombre d’hommes qui auraient voulu tenter de la séduire. Mais son utilité ne se ramenait pas seulement à cela. C’était un attachement personnel. Elle n’avait pas besoin de ça pour se souvenir de Malachi mais tout de même, elle se sentait toujours intimement liée avec lui avec cette bague d’engagement au doigt. Mais que Malachi puisse l’interroger sur une telle chose, la faisait se poser la question elle-même. Et lui ? Même s’il n’avait mentionné personne depuis le début, le questionnement était légitime. Sept ans tout de même. Sept ans… Et puis elle repensa à ce qu'elle venait de dire, au terme qu'elle avait employé. « Enfin non, ce n’est pas ce que je voulais dire… Sept ans c’est très long. Je pourrais comprendre si… enfin tu vois. Beaucoup de choses ont dû changer. Tu as une belle et grande maison. » Elle finit sur ce compliment, bien qu’il recèle bien d’autres choses en dessous. Une demeure si grande, pour lui tout seul. Il avait beau héberger Elijah cela restait, terriblement grand. Beaucoup trop grand, grand à lui faire peur. Cela ressemblait à une demeure familial, et peut-être bien que c’était le cas. Après tout ils avaient toujours voulu des enfants, et avec cette, enfin cette fausse mort. Il avait pu reconstruire sa vie, réaliser son désir d’enfant. Ses yeux cherchaient désespérément une réponse dans les siens. Même si tout cela était vrai, elle espérait juste que ce ne soit pas trop brutal. Un simple hochement de tête lui suffirait, elle serait bien incapable d'en entendre plus. Après tout ce n’était pas comme s’il l’avait trompé, et puis elle ne devrait pas lui en vouloir, ce serait mal, puisqu’elle était prétendu être morte.
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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 0:58

[quote="Malachi Porter"]
 
I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "



Malachi retrouvait lui aussi progressivement sa sérénité. Il comprenait la surprise de sa femme : Elijah n’était pas le genre d’homme à prendre l’échec comme une réponse convenable. S’il l’avait vraiment voulu, il aurait demandé à ses hommes de passer la planète au peigne fin pour le retrouver. Simplement, Peut-être n’avait-il pas compris que Malachi était un mutant, peut-être avait-il eu envie d’aider la jeune femme a passé à autre chose, vite, pour qu’elle ne sombre pas dans la folie. Pour cela, il ne pouvait rien lui reprocher. Il fit la moue quand elle lui avoua ne plus pratiquer la pédiatrie. Dommage, oui, c’était le mot. Mais en même temps, avait il vraiment besoin de lui dire ? l’expression coupable sur son visage lui indiquait clairement l’inverse. Elle devait déjà suffisamment s’en vouloir, elle qui vivait son métier comme une passion, un sorte de révélation. Alors il se contenta de lui déposer un baiser léger sur la tempe avec un petit sourire tendre :

- Et bien, puisque personne ne te connait encore ici, il ne devrait pas être trop dur pour toi de te faufiler jusqu’au servir de pédiatrie de l’hopital et de leur demander une place d’interne. Je pourrais même te pistonner si tu veux, je connais la plupart des médecins là bas en plus, vu le temps que j’ai pu y passer et y passe encore …

Il fronça légèrement les sourcils quand elle lui expliqua qu’elle travaillait avec Elijah maintenant. Du peu qu’il savait du mutant, il était membre d’uprising, mais pour le reste, il ne savait absolument rien des activités parallèle de ce dernier. A vrai dire, Elijah s’était montré relativement évasif dans ses réponses et, d’une certaine manière, l’avait dissuadé de poser trop de question sur le sujet. Tant qu’il n’amenait pas de problème au manoir, il le laissait vaquer à ses occupations sans trop l’embêter. Etait elle une sorte de super assistante, ou quelque chose du genre ? Connaissant le mutant et ses habitudes, il devait surement avoir la main mise sur le don d’Evangeline, et son travail devait avoir un lien avec ce dernier. Mouais, soit. Tant qu’il ne la mettait pas en danger, il ne pourrait de toute façon rien dire : elle était assez grande pour décider de ce qu’elle souhaitait faire toute seule.
A présent, et ce qui lui importait le plus, c’était sa réponse à son simulacre de question ridicule, mais qu’elle avait de toute évidence bien saisi : est ce qu’elle et Elijah étaient plus qu’amis. Ça n’aurait pas été étonnant, Elijah était une personne étrange, à la fois sombre et solaire, charismatique, mystique même. Evangeline avait toujours apprécié les personnes flamboyantes, bien loin du caractère plus doux et posé de son compagnon. Peut être s’était elle laissée aveugler par le chagrin, peut être avait elle besoin d’un électrochoc pour se sentir vivante, pour Ressentir, tout simplement … Et cet électrochoc aurait pu être le mutant irlandais. C’était logique, douloureusement logique même. En tant que Veuve, elle n’était plus tenue au moindre vœu de fidélité, elle aurait été légitime à refaire sa vie, fréquenter un autre homme, en tomber amoureuse. Elle avait eu sept ans, sept longues années pour réparer son cœur brisé, avec l’aide d’un homme tout à fait conscient de la femme exceptionnelle qu’elle était…

« Non, pas du tout. Nous sommes juste amis. »

Un soupir de soulagement, alors qu’il fixait les doigts de sa femme qui se resserrait autour de son poignet, rassurante, apaisante. Elijah n’était qu’un ami, il lui faisait confiance, elle était incapable de lui mentir, même avec tout ce temps d’écouler. Il sourit quand elle refit mention de sa fidèlité, lorgnant sur la bague sur son annulaire. Il trouvait ça mignon, cette espèce de certitude candide, comme si c’était une évidence pour elle. Et pourtant quand ils avaient été séparés, elle était encore jeune, toujours aussi belle et éblouissante. Elle aurait très bien pu tourner la page, et pourtant elle ne l’avait jamais fait. Comme lui, en fait. Ce genre d’histoire semblait sortir tout droit d’une comédie romantique que l’on regarde le dimanche après midi avec un pot de glace sur les genoux et un plaid sur les épaules. Mais ça le rendait heureux. Alors qu’elle se mettait à bafouiller à son tour, lui trouvant déjà des excuses à ses hypothétiques incartades. Il se contentait de sourire, presque béatement, la laissant s’enfoncer dans ses propres explications, avant de capturer son regard dans le sien. Elle semblait à présent aussi inquiète que ce qu’il avait pu être l’instant d’avant. C’était épuisant, ses ascenseurs émotionnels qu’ils subissaient depuis le début de cette conversation. Ils allaient s’effondrés de fatigue d’ici peu si le jeu ne se calmait pas. Doucement, il bouscula le nez d’Evangeline du sien, ne quittant pas les prunelles de l’amour de sa vie des siennes.

- Il n’y a que toi. Il n’y a jamais eu que toi. Cette maison, on en avait déjà parlé. C’est celle de mes parents, ils sont à la retraite maintenant, et ils ont préféré déménager en Floride pour profiter du climat … Alors ils m’ont cédé la maison, contre bon soin. Alors oui, elle est belle et elle est grande … Mais sans toi à l’intérieur, elle n’était pas totalement « mon chez moi » …

Est-ce que c’était niais ? Peut être bien. Sauf que c’était l’effet qu’elle lui faisait, elle le rendait heureux, bêtement heureux rien que de part sa présence. Son existence même suffisait à le faire se sentir plein et entier. Il voulut chasser ses dernières inquiétudes d’un revers de main, écartant délicatement une mèche de cheveux blonds qui tombait sur son joli visage. Il ne se lassait pas de la regarder.

- Je t’interdis de partir maintenant. A mon tour de te kidnapper et de te cacher aux yeux du monde entier, il en a déjà bien trop profité sans moi !

Il l’attirait à nouveau contre lui, ramassant les jambes de la jeune femme pour les ramener sur les siennes et la rapprocher de lui. Il sentit le bout de la chaussure de cette dernière taper contre sa prothèse, émettant une petite plainte métallique. Il grimaça légèrement. Ah oui, yavait ça aussi …



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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeDim 29 Mar 2015 - 21:47


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Il la voyait déjà se poser ici, avec lui. Comme une évidence. Pourtant Evangeline savait qu’elle était liée à Elijah, d’une quelconque manière que ce soit, elle lui avait prêté allégeance, même si celle-ci n’avait rien de charnel. Evangeline avait appris à vivre avec une peur, peut-être déraisonnée, de se retrouver à découvert. Elle avait appris à ne pas sous-estimer ses adversaires, au point même qu’elle était peut-être en train de les surestimer. Les hunters étaient puissants, très puissants. Elijah et elle les voyaient comme une corporation internationale qui aurait des communautés et des relations dans tous les pays. Il lui avait aussi appris qu’ils travaillaient dans l’ombre, avec le soutien des Etats parfois, qui devait leur permette d’avoir accès à de hautes techniques de surveillance et autre. Et si des hunters de l’attaque de Cardiff se retrouvaient à Radcliff aujourd’hui. Il n’était rien arrivé à Malachi depuis tout ce temps, mais elle, c’était autre chose. Et s’ils la reconnaissaient, elle ? Et s’ils s’étaient fait passer les têtes des mutants à éliminer. Après tout sa famille était connue de bien des hunters pour leur forte proportion de transmutants. Du temps avait passé, même s’ils l’avaient soupçonné d’avoir survécu, après ces sept années, pouvaient-ils encore s’en souvenir ? Vivre ici, sous sa véritable apparence, et reprendre son travail de pédiatre ? Elle lui accorda un petit sourire, comme si elle s’excusait d’avance de décliner sa proposition. Cela faisait beaucoup trop longtemps qu’elle n’avait pas exercé, comment pourrait-elle reprendre ses activités, elle avait dû perdre tellement, en connaissance, en théorie mais aussi bien en pratique. Se retrouvant nez contre nez avec celui qui avait été son mari pendant quelques mois à peine avant de disparaître, les pupilles d’Evangeline rayonnèrent en apprenant qu’il n’y avait personne d’autre avec lui pour l’accompagner dans cette grande et belle maison. Qu’elle soit heureuse qu’il vive seul depuis toutes ces années étaient affreusement égoïste, mais c’était ce qu’elle ressentait. Elle balaya d’un regard circulaire toute la vision du rez-de-chaussée qu’ils en avaient depuis le salon. « Et qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Sept ans après. C’est complètement insensé… Je ne comprends pas comment ça a pu arriver. On a perdu tellement de temps…  » Elle n’osait l’exprimer, mais elle se demandait bien comment pourraient-ils reprendre leur vie là où ils l’avaient laissé. Elle ne voulait pas le blesser, il avait l’air tellement sûr de lui, tout avait l’air si simple quand elle l’entendait parler. Il l’a voyait si naturellement s’installer ici et redevenir pédiatre, comme si cela allait être aussi facile. Mais plus rien ne serait jamais comme avant, Evangeline n’était peut-être pas assez idéaliste mais elle en avait conscience. Comment pourraient-ils reprendre la vie qu’ils avaient il y a sept années de cela ? Ils ne pourraient pas. Il leur faudrait construire autre chose, quelque-chose d’autre. Mais avant tout ce temps ils avaient changé, ils avaient dû tellement changer. Ils ne pourraient jamais rattraper ce temps-là. Et dire qu’à l’époque ils avaient comme projet de fonder une famille. Des enfants ils en voulaient, ils en avaient toujours voulu ensemble, mais ils s’étaient vu encore trop jeunes pour en avoir, ils avaient préféré attendre. Connerie. Maintenant sept ans les avaient séparés et ils ne pourraient jamais revenir en arrière. Pendant tout ce temps ils auraient pu en fonder une de belle et grande famille, et aujourd’hui des petites têtes blondes et brunes courraient dans les couleurs de cette immense bâtisse. Ils avaient loupé quelque-chose, qu’ils ne retrouveraient peut-être jamais. Et tout ça à cause de … d’on ne sait pas quoi. Des hunters oui, mais pas seulement. Après tout ils étaient encore en vie après le drame. Un concours de circonstance pourrait-on dire. Les hunters étaient responsables de l’attaque, mais du reste, il n’y avait personne à clairement condamner, et c’était peut-être le plus difficile. Ils ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Lorsque Malachi évoqua ses parents, Evangeline se mit à secouer la tête négativement. Elle repensait à la quête de Mal. Quelle idiote elle avait fait. Elle n’avait jamais cherché à les recontacter. Par peur qu’ils ne l’accusent de la mort de leur fils. Par mégarde aussi, qu’elle se fasse repérer, selon les recommandations d’Elijah. Mais tout de même, il aurait suffi qu’elle n’y aille qu’une seule fois, ou qu’elle passe un coup de téléphone, et pourquoi pas une lettre. Pour présenter ses condoléances, c’était la moindre des choses au fond. Et tout ce serait arrangé, ils lui auraient dit qu’il était toujours vivant, ils lui auraient dit qu’elle vivait encore, et ensemble ils se seraient retrouvés. À peine quelques mois les auraient séparés. Mais non, Evangeline n’avait pas fait tout cela. Elle avait été stupide. « Je peux pas croire qu’on se soit passé à côté pendant toutes ces années. » Même si d’ordinaire, Evangeline avait l’habitude de relativiser et de prendre la vie comme elle venait, les choses étaient si graves ici, tout du moins à son échelle, qu’elle ne pouvait que s’énerver. Les choses s’étaient passé, elle devrait laisser ceci appartenir au passé, puisque de toute manière ni elle ni lui n’avaient le pouvoir d’y changer quelque-chose, et aller de l’avant. Refaire le monde avec des si n’est jamais une bonne chose, cela n’apporte que perte de temps et frustration. Mais face à tout ce temps déjà perdu, toute cette vie… gâchée, puisque c’était littéralement le terme. « Je suis tellement désolée… » Craignait-elle qu’il croit qu’elle n’avait pas poussé ses recherches assez loin, qu’elle n’avait pas persévéré suffisamment longtemps ? Après tout ce qu’il venait déjà de lui dire ? Certainement oui. Mais c’était surtout elle qui ne se le pardonnait pas. Ils avaient manqué tellement de choses. Savoir qu’il était toujours vivant quelque-part, et qu’elle aurait pu vivre avec lui toutes ces années, c’était presque aussi éreintant de l’imaginer mort. L’accepter, cela lui demandait presque autant de force qu’il ne lui en avait fallu pour se résigner à le laisser partir, et à faire son deuil. Presque, si finalement elle ne l’avait pas retrouvé aujourd’hui. Il n’était pas encore trop tard pour eux, ils n’avaient pas découvert l’horrible vérité une fois que l’autre soit déjà mort, réellement cette fois, ou remarié ou ayant refait sa vie d’une quelconque manière. Ils étaient encore bien en vie tous les deux, ils n’étaient pas encore trop vieux et surtout, ils avaient encore de la place l’un pour l’autre. Par un autre miracle de l’univers, il se trouvait que chacun avait gardé la place de l’autre libre et conservé bien au chaud dans son cœur, comme si au fond, dans tout le bordel de l’univers et l’inconscient de chacun, ils savaient qu’ils allaient être amenés à se revoir. Ou bien cela s’appelle la fidélité tout simple. Ou l’amour, le véritable amour, celui qui ne s’use pas, celui qui est si rare à trouver. « Tu es toujours aussi beau. » L’ancienne pédiatre avait bien du mal à dépasser sa colère, mais c’était d’une tout autre voix qu’elle avait soudainement prononcé ces mots. Alors que son ancien mari l’avait rapproché un peu plus contre elle, dans un geste rassurant, elle réussit un peu à s’apaiser. Ses longs doigts fins vinrent se poser autour du cou de Mal. Ce n’était plus le Malachi qu’elle avait connu, pas exactement, mais le peu qu’elle avait vu aujourd’hui ne l’avait pas déçu. En sept ans les gens peuvent beaucoup changer et elle aurait pu ne rien reconnaître de l’homme qu’elle aimait en lui, comme elle-même au fil de ces sept années aurait pu changer et de ne plus être attirée par les mêmes traits humains que lorsqu’elle était jeune, mais non. C’est alors qu’un tintement métallique se fit entendre. La seconde suivante, l’Irlandaise avait le regard rivé vers l’origine de ce bruit. Sa bouche s’ouvrit d’abord béatement avant qu’elle ne se remémore tout ce qu’il lui avait dit auparavant et qu’elle avait entendu sans vraiment écouter, trop occupée à lutter pour chasser l’image de ce fantôme ou de ce revenant de son esprit, et ne s’exclame presque instinctivement « Ta jambe ! » Elle aurait espéré se tromper, mais la grimace qui étirait les lèvres du grand brun lui indiquaient le contraire. « Ta mort c’était ma faute. » C’était, puisqu’il ne l’était plus, enfin ne l’avait jamais été plutôt. « Mais ta jambe aussi c’est ma faute. » La colère et la tristesse l’emplissaient de nouveau. Elle ressentit tout le poids de l’attaque lui retomber lourdement sur ses épaules. De cette culpabilité, Elijah lui avait enseigné qu’il n’y avait qu’un moyen de s’en débarrasser, en retrouvant les auteurs du meurtre, et en débarrassant à jamais cette planète de tous ces sales fils de putes de hunters. « Tu l’as perdu par ma faute. Je ne peux même pas imaginer ce que c’est... » Il y a la douleur physique, mais même après ce n’est pas tout. Ce n’est presque rien en fait, comparé à tout le gros du travail qui consiste à devoir faire le deuil d’une partie de soi-même. Il y avait le fait de perdre un être cher bien sûr, Evangeline l’avait vécu, avec lui, et même avant, avec son frère et d’autres membre de sa famille. Mais il s’agissait aussi de perdre une partie en soi en perdant un membre, à tout jamais. Cela touche à l’intégrité physique, et à l’identité que l’on a de nous-même. « J’ai été trop imprudente, je n’aurais jamais dû utiliser autant mon don. » L’utilisait-elle vraiment plus souvent que les autres mutants, pas forcément, mais le sien ne pouvait pas se cacher. Lorsqu’elle changeait d’apparence cela se voyait, par définition, immédiatement. Elle avait un don visible, et à cause de cela elle aurait dû l’utiliser avec beaucoup plus de précaution et de parcimonie, mais elle ne l’avait pas fait, et maintenant elle pouvait s’en mordre les doigts. Malachi avait cru la perdre elle, elle était revenu, mais sa jambe elle, ne reviendrait jamais. Et même s’il éprouvait toujours des sentiments pour elle, il ne serait pas étonnant qu’une part de lui, lui en veuille pour ça.
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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeLun 30 Mar 2015 - 13:25

 
I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "



Il était vrai qu’il avait toujours été l’optimiste du couple, et ce dès le début. C’était lui qui désamorçait les situations tendues, qui cherchait le bon coté de toutes les situations, aussi catastrophiques ou dramatiques étaient-elles. Il avait toujours été comme ça Mal, à refuser la fatalité, les coups du sort et le « c’est la vie » fataliste. Quand son beau-père leur prenait la tête sur leur mariage, sur leur jeune âge, sur le moindre détail de leur vie de couple, il était toujours là pour masser les épaules de sa femme et l’empêcher d’étrangler le vieil homme de ses propres mains. Peut-être était ce son don qui avait façonné son caractère pour être aussi placide, aussi constant, à vrai dire, il n’y avait jamais vraiment pensé. Mais ce coup-ci, à voir le visage torturé de sa femme, il se rendit bien compte qu’il était peut être aller un peu vite en besogne : ils ne s’étaient retrouvés que depuis quelques heure sà tout casser, et déjà il lui parler de la vie quotidienne, d’une nouvelle routine, comme s’il avait déjà soif de tout effacer, pour mieux recommencer. Sauf que voilà, elle n’avait peut-être pas les mêmes aspirations, pas les mêmes envies que lui. C’est que quelqu’un évoluait, en sept ans… et pas qu’un peu. Il devrait y aller doucement, s’il ne voulait pas qu’elle prenne peur et qu’elle s’enfuit, oppressé par le besoin d’amour et de sa présence du professeur. Il allait devoir se ronger le frein, et peut être même devoir la ré apprivoiser, la séduire à nouveau. Qu’importe, il était prêt à le faire, il était prêt à tout pour que plus jamais elle ne disparaisse de sa vie.
Il sourit malicieusement à la première question de la jeune femme, continuant de jouer avec ses cheveux entre ses doigts :

- Qu’est ce qu’on va faire ? Oh, j’ai bien quelques idées, mais ça pourrait paraitre un peu inconvenant, ou précipité, ou les deux.

Il l’embrassa sur la tempe, s’attendant à recevoir un coup sur la tête ou un pichenette sur le nez, comme lorsqu’il disait des bétises pour la faire changer d’idée. Ça valait le coup d’essayer, ce genre de petites pirouettes n’avaient pas de date limite d’utilisation. Cependant la jeune femme restait sur sa reflexion, amère, désemparée. Elle s’en voulait, elle s’en voulait vraiment, et Mal n’avait pas besoin d’observer son aura pour savoir ça, cela se lisait sur son visage, sur les rides qui se marquaient entre ses sourcils quand elle fronçait ses derniers en se pinçant les lèvres. Il n’avait pas envie qu’elle pense à ça, qu’elle se fasse du mal ainsi, à ressasser ce qui avait été fait, ce qui aurait du l’être. Se morfondre ne changerait pas ces sept dernières années de séparation, ils ne pouvaient plus rien y faire, si ce n’est les balayer au plus vite. Il voulait la prendre dans ses bras à nouveau, la serrer fort, très fort, jusqu’à ce qu’elle arrête de s’en faire. Auprès d’elle, il avait l’impression que ses instincts de mari prévenant et protecteur revenaient au galop, comme s’ils n’avaient attendu qu’un déclencheur pour renaitre de leurs cendres, avides de reprendre leurs aises.

- Ce n’est pas de ta faute, arrête de t’excuser … Maintenant tu es là, c’est tout ce qui compte…

Ils avaient la chance extraordinaire de s’être retrouvés, il ne voulait pas gâcher cela. La prochaine déclaration de sa jolie blonde lui fit rougir le bout des oreilles, signe distinctif d’une émotion débordante chez lui. Beau, quelle drôle d’idée. Plus personne ne lui avait fait de compliment de la sorte depuis longtemps. Enfin, si, quelques femmes de son entourage avaient pu le lui dire, sur le ton de la plaisanterie, ou en le voyant débarquer en costume trois pièces pour un mariage, un baptême ou un autre évènement formel et chiant. Mais qu’une femme, une femme qu’il aime, lui dise qu’il était beau … cela faisait des années qu’il n’avait pas senti cette chaleur ronronnant dans son ventre, celle que l’on ressent quand un compliment nous touche et nous flatte. Très longtemps, il s’était demandé ce qu’une femme aussi belle et resplendissante qu’elle pouvait sortir avec un homme aussi … Simple que lui. Il ne se trouvait pas moche, mais pas particulièrement beau, alors qu’Evangeline avait ce charisme, cette lumière en elle qui faisait qu’elle éclairait une pièce en passant simplement la porte. Alors qu’elle puisse le trouver, lui, à son gout, à la hauteur de ses exigences, il n’avait jamais vraiment compris. Mais il s’y était habitué, et pendant des années il avait savouré le privilège qu’il savait avoir d’être à ses côtés.

Il n’eut pas le temps de lui retourner le compliment qu’il vit sa bouche s’ouvrir, puis se refermer, pour s’ouvrir à nouveau en fixent sa jambe. Déjà il redoutait sa réaction, guettant le dégout sur ses traits fins, ou pire, la pitié. Il avait fait le deuil de sa jambe bien, bien plus facilement que celui de la jeune femme. Une jambe, ça se remplace, une âme sœur, non. Mais au lieu de ça, il vit l’aura de la jeune femme virer de couleur, se ternissait pour prendre une teinte qu’il devinait être, approximativement, quelques chose entre la colère, la tristesse et la culpabilité. Tout ce qu’il ne fallait pas, en fait. Elle prenait à nouveau toute la faute sur elle, ce qu’il rejetait férocement.

- Hey, Evan’ arrête, arrête s’il te plait … Ce n’est PAS de ta faute ! Tu n’as pas appuyé sur la détente, ce n’est pas toi qui a visé ma jambe, qui m’a laissé me vider de mon sang sur le trottoir. Nous ne nous sommes jamais cachés, on a été plus ou moins discrets, mais jamais on a eu honte de nos capacités. Si on ne les avait pas eu, on serait mort à l’heure qu’il est, j’en suis sur. Ce sont ses types, les malades qui nous ont traqué les fautifs. Ce sont eux qui nous ont volés sept ans de nos vies. Ils sont les seuls à blâmer, toi tu n’as rien fait de mal. Tu ne peux, tu ne Dois pas te reprocher d’être toi-même.

Etait ce l’influence d’Elijah qui ressortait dans ses mots, ou la volonté que sa femme ne s’inflige pas de tourments supplémentaires qui mettait de l’acide dans ses propos ? il n’en avait aucun idée. Simplement, il refusait que les hunters gâchent, par leur bêtise, la seconde chance qui leur était accordée. Il ne supporterait pas de la perdre une seconde fois. Cela le rendrait fou, il le savait.
Il se pencha pour pouvoir la fixer droit dans les yeux, ses iris s’illuminant en plongeant dans les sienne :

- C’est vrai qu’on a perdu du temps, beaucoup de temps. Mais on est pas encore de vieux croulants, il nous reste encore quelques années pour profiter … * il eut un sourire timide, un de ses sourires qu’il ne réservait qu’à elle, débordant d’amour et d’espoir* Ce serait dommage de gâcher ça avec des remords et des regrets, alors qu’on pourrait faire tellement d’autres choses …



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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeMar 31 Mar 2015 - 21:25


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Malachi tenta de la rassurer, sur toute la culpabilité qu’elle s’infligeait à elle-même. Et ça ne l’étonnait même pas qu’il réagisse ainsi. Pourtant cela aurait pu, car finalement il n’avait pas tellement changé et en sept ans de séparation cela pourrait surprendre. « Je sais bien… Les hunters ne devraient même pas exister. Ce sont eux l’erreur de la nature. Pas nous. Mais je ne peux pas m’empêcher à toute cette vie qu’on aurait pu construire. On avait tellement de projets, de si beaux projets. On ne pourra jamais retrouver notre vie d’avant. Regarde comme nous ne sommes plus les mêmes. » Ils avaient ce projet de bébé. Ils avaient voulu attendre, laisser leurs carrières respectives bien s’établir pour fournir un environnement bien stable à leur enfant, mais ils s’étaient trompés. Parier sur l’avenir n’avait pas été une bonne idée. Peut-être que ce coup du sort leur apprendrait à vivre la vie au présent, plutôt qu’à passer leur temps à faire des plans sur la comète et à planifier leur futur, incertain. Ou peut-être que comme la majorité des personnes, ils commenceraient leur nouvelle vie avec cette belle résolution de carpe diem, avant que le naturel ne revienne au galop, la chasser. Et ils n’étaient plus les mêmes personnes à présent. Ils avaient beau s’être restés fidèles, ils avaient changé, par les années, par le deuil qu’ils avaient fait, la perte qu’ils avaient cru vivre, qu’ils avaient vécu de toutes façons, d’une manière ou d’une autre. Ils s’étaient changés mutuellement par leur absence à l’un et à l’autre. Pouvaient-ils redevenir la personne qu’ils étaient il y a bien des années en arrière ? C’était une bonne question. A voir comment Malachi la touchait, avec cette manière si familière et si particulière qu’il avait et avait toujours eu, elle avait l’impression que le temps s’était arrêté pendant ces sept années et que rien ne s’était jamais passé. Il se comportait avec elle avec un naturel déconcertant, comme s’il n’avait jamais changé au juste, ou alors comme si le simple fait d’être en sa présence lui permettait de redevenir celui qu’il était bien avant l’attaque. Que les choses se passent de même chez Evangeline, rien n’était moins sûr. Elle avait subi de gros changements par sa vie en communauté dans la résidence d’Aisling et l’entraînement qu’il lui avait procuré. De nouvelles facettes de sa personnalité étaient apparues, la hargne, la haine, la fureur, et la violence aussi. Toutes légitimées sous l’égide de la vengeance. Mais pour apparaître, il avait bien fallu qu’elles passent par-dessus d’autres, des traits de son caractère qu’elle avait du effacer, ou tout du loin laisser de côté pour laisser ces nouvelles émotions pleines de fièvre s’emparer de son âme et de son corps. Pourrait-elle les retrouver ? Pourrait-elle les retrouver surtout que cela faisait sept ans que les plus douces étaient si profondément refoulées en elles pour laisser s’ancrer les autres, les plus brutales ? Ce n’était pas une question à laquelle Malachi ou elle auraient la réponse. Elle se ferait avec le temps, en testant, en s’acheminant ensemble sur le chemin de la reconstruction. Elle baissa une fois de plus son regard sur le pantalon de Malachi, puisqu’à l’évidence il n’y avait plus l’une de ses jambes derrière. « Pourquoi n’ont-ils pas réussi à te la sauver ? » Elle avait fait médecine, elle connaissait les avancées dans ce domaine, elle avait étudié ses progrès à travers l’Histoire. Les amputations, cela ne se faisait pratiquement plus. La chirurgie ne faisait pas partie de son enseignement principal mais elle avait tout de même étudié quelques cas de mutilations. Toutefois ils résultaient d’incidents de guerre, quand une grenade ou une autre explosion avait littéralement déchiqueté tout un membre, os y compris, tant et si bien qu’une reconstruction était inenvisageable. « Ils t’ont mis une prothèse alors ? » Evangeline avait encore mille et une questions à poser. Elle aurait besoin de recevoir tous les détails de ses sept ans de vie pour se convaincre définitivement que tout ceci était bien réel. Mais déjà, Malachi roulait vers elle des yeux scintillant. Et puis finalement, qu’elle soit en plein délire ou pas, est-ce que c’était vraiment important ? Elle avait une chance, réelle ou virtuelle, de passer à nouveau du temps avec son mari, voulait-elle gâcher cela ? Le feu de l’espoir semblait avoir laissé tomber deux de ses flammes vacillantes dans les prunelles du mutant. Elle laissa courir sa main contra sa joue en plongeant alternativement ses yeux dans l’une et l’autre de ses prunelles, tant elle était près de son visage. Et avança doucement son menton jusqu’à que leurs lèvres se touchent. C’était leur premier baiser depuis sept ans, sept longues années. Evangeline avançait doucement sa bouche contre la sienne, avec la plus précaution d’une petite fille manipulant une poupée en porcelaine qu’elle viendrait de recevoir en cadeau d’anniversaire. Mais à peine leurs lèvres s’étaient retrouvées en contact, qu’Evangeline ressentit comme un bon dans le cœur, un électro-choc et elle pressa encore plus fortement sa bouche contre la sienne.
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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeJeu 2 Avr 2015 - 11:05

 
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"Evangeline & Malachi "



Qu’ils aient changé, aucun des deux ne pouvait le nier : après tout, qui pouvait s’attendre à ne pas changer d’un poil entre 23 et 30 ans. Dans une certaine mesure, Malachi avait gagné en confiance, en autonomie. Lui qui avait du mal auparavant à rester totalement seul, à s’éloigner de sa femme plus de quelques heures… et bien, il avait vécu totalement seul pendant des années. Il n’avait même pas pris d’animaux, rien, et pendant ses premières années même, il refusait avec entêtement de se lier aux habitants de cette ville. Au final, il s’était fait de moins en moins sauvage avec le temps, acceptant d’entrouvrir un petit peu la porte à ceux qui étaient assez déterminés pour s’y engouffrer. Il y avait Viktor d’abord, le tout premier à avoir fendu sa carapace ou presque, puis Sapphire et Sloane, et enfin Aisling … Sans qu’il sache bien sûr que c’est trois-là étaient huntresses. Mais bon, le flair, Malachi ne l’avait jamais vraiment eu. Il était plus cérébral qu’instinctif, et cela lui avait joué des tours sur ce coup là.

Quant au fait qu’Evangeline avait pu changer avec ces années de séparation, et bien … Il s’y attendait. Il ne savait pas encore en détail ce qu’elle avait pu endurer pendant sa convalescence, ni ce qu’elle avait vécu toutes ses années auprès d’Elijah … Mais elle avait dû évoluer, d’une manière ou d’une autre. Mais il le découvrirait petit à petit, au fil des jours, et il s’adapterait. Elle réparerait probablement naturellement se clochait encore chez lui, et il tenterait de faire pareil de son coté. Après tout, les gens ne pouvaient pas changer de nature profonde, et celle d’Evangeline était belle et bonne. Elle ne ferait pas parti des « méchants », elle aimait trop la juste, l’équité pour cela. Alors il lui faisait confiance, aveuglément, et lui laisserait tout le temps qu’il faudrait pour qu’elle prenne ses marques ici. Elle n’était même pas obligé de vivre avec lui tout de suite, si elle préférait prendre un peu de temps pour elle, pour remettre de l’ordre dans ses idées. Ce n’était pas grave, il l’attendrait, il l’avait attendu 7 ans, il pouvait tenir encore quelques semaines de plus.
Il se reconcentra sur la conversation alors qu’Evangeline l’interrogeait sur sa jambe manquante. Il haussa légèrement les épaules, pour ensuite se réinstaller plus confortablement auprès d’elle :

- Apparemment, les hunters ne se sont pas contentés d’armes classiques… D’après ce que j’ai compris, les balles qu’ils utilisent se fragmentent quand elles touchent leur cible … L’os a littéralement implosé en mille morceaux, et les fragments se sont accrochés à la chair … Il n’y avait pour ainsi dire plus rien à sauver ou presque … Alors pour que je puisse au moins survivre, ils ont du couper, et cautériser au plus vite… Et voilà.

Il ne voulait pas faire dans le misérabilisme en racontant son histoire. Il était reconnaissant aux médecins d’avoir pris une décision aussi extrême suffisamment rapidement : si ça n’avait pas été le cas, il en serait mort, un éclat pouvant remonter jusqu’au cœur, ou les chairs lacérées se nécrosant. Ils avaient coupé le mal à la racine. Enfin, au genou.  Il acquiesça avec un sourire tranquille :

- C’est exactement ça. C’est de la fibre de carbone et du verre, j’ai demandé à ce qu’elle soit lestée pour avoir la sensation du « poid » d’une jambe normale. Avec ça je peux presque tout faire comme avant : conduire ma moto, marcher, danser … bon, courir j’ai du mal, mais je n’étais pas vraiment un athlète de toute façon, alors c’est pas comme si ça changeait grand-chose par rapport à avant …

Il s’interrompit en croisant le regard de la jeune femme, qui le fixait d’un regard qui avait le pouvoir de le liquéfier sur place des années auparavant, et aujourd’hui encore, ça ne manquait pas non plus. Il ouvrit la bouche pour la refermer ensuite, fixant la jeune femme qui rapprochait, dangereusement ? son visage du sien. Il ne pouvait pas dire qu’il n’en avait pas envie, non, ça aurait été le mensonge le plus gros de sa vie. Il en crevait d’envie depuis qu’il avait décidé de croire que c’était bien elle, et c’était plutôt normal. Il plissa les yeux quand elle frola sa joue du bout des doigts, comme un chat que l’on caresse, inspirant le souffle de la jeune femme tant elle était proche de lui. Les idées se bousculaient dans sa tête : n’était ce pas trop tôt ? Faisait elle ça part pitié envers lui et son accident ? Et si tout cela était trop précipité ?

Autant de questions qui furent balayés en l’espace d’une demi seconde quand ses lèvres rencontrèrent celles de sa femme. Dire qu’il était foudroyé sur place ne rendrait pas justice à la sensation qu’il ressentait à présent. Il avait chaud, il avait froid, il frissonnait tout en ayant l’impression que ses vêtements étaient en feu sur son corps. Spontanément, il avait fermé les yeux, comme pour profiter au maximum de ce qui était en train de se passer, sans être parasité par son environnement. Il n’vait pas embrasser une femme depuis … Depuis elle, en fait. C’était assez incroyable de se dire qu’un homme d’une vingtaine d’année n’avait jamais pu dépasser le tabou d’embrasser une autre femme que la sienne pendant tant d’année. Il avait probablement un grain. Mais à présent qu’il était en train de l’embrasser, une main dans sa chevelure, l’autre l’attirant contre lui, il comprenait que c’était la chose la plus normale et logique qu’il ait pu faire : il  ne voulait n’embrasser qu’elle, ne toucher qu’une seule femme. Les autres n’existaient pas quand elle était dans ses bras, et n’existeraient jamais. Il avait l’impression que son cœur était engourdi par des années de sommeil et de latence, et que soudain il avait retrouvé une raison de s’affoler dans sa cage thoracique. Il pressa ses lèvres à nouveau contre celle de la belle blonde, ouvrant soudain les yeux pour être sûr qu’il ne rêvait pas, alors que la vision de son visage si près du sien lui coupait la respiration. Il l’embrassa encore, puis s’attaqua à son nez, ses joues, son front, ses tempes, et tout son visage passa sous les coups de ses baisers. Il n’en finissait plus de lui picorer la peau, avant de murmurer doucement, presque timidement :

- Tu es sure que c’est ce que tu veux ? je veux pas que tu te sentes… obligée…



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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeMer 8 Avr 2015 - 1:00


relative hysteria
malachi & evangeline porter
Elle vit Malachi hausser les épaules en jetant un coup d’œil sur sa jambe. Il se renfonça un peu plus profondément dans le canapé et se colla un peu plus contre elle. Evangeline remarque qu’il n’avait aucun mal à parler de sa blessure, enfin cela faisait bien sept ans maintenant mais tout de même, la perte d’un membre ce n’est pas rien. Elle apprit ainsi des choses, des choses qu’elle n’avait entendu nulle part ailleurs, pas même de la bouche d’Aisling, à croire qu’elle tenait un scoop ici. Les armes et les balles qu’utilisent les hunters n’ont rien à voir avec les autres, elles sont plus résistances, elle s’en doutait oui, mais selon Malachi elles se fragmentent également, et autant dire qu’il était bien placé pour le savoir. Des balles qui explosent une fois leur cible atteinte c’est terriblement inquiétant, finalement c’est tout comme si elles étaient porteuses d’un virus, elles infiltrent la chair et propagent leur gangrène dans tout le reste du corps. Aucun médicament, aucune substance n’est capable de les arrêter. Il faut couper, c’est tout. Evangeline ne remarquait aucun tremblement dans sa voix, aucun vacillement de ses pupilles. Il parlait comme un expert, comme si finalement c’était lui le scientifique qui avait étudié ces balles, ou lui le chirurgien qui avait été confronté à ce cas extrême. Il n’avait pas du tout l’air d’être celui qui avait vécu, qui avait subi même une telle opération. Il avait même un petit sourire sur le visage, comme le médecin qui serait fier d’avoir réussi à intercepter cette machine à tuer ambulante. Mais Evangeline l’entendit parler de sa prothèse ensuite, finalement il était peut-être bien fier de sa prothèse. Cela l’étonnait mais c’était ce qu’il lui donnait à voir pourtant. De la fibre de carbone et du verre. Il avait demandé expressément à avoir un poids digne d’une sensation de jambe normale. Il avait l’air assez content de ce qu’il avait. Evangeline ne pouvait pas le croire. Comment pouvait-il être aussi… détendu ! Cela avait toujours été leur plus grande différence, Malachi était si stable, raisonné et mesuré, alors qu’Evangeline était une véritable boule de feu aussi fiévreuse que fébrile. Il était même en train de blaguer sur ses capacités sportives. Une chose est sûre, sa prothèse ne l’avait pas handicapé, peut-être qu’elle l’avait fait, au début, probablement même, Evangeline aurait vraiment du mal à croire qu’il n’ait pas eu besoin d’un temps d’adaptation pour accepter d’avoir perdu sa propre jambe. Mais désormais, elle ne semblait le gêner nullement, au point qu’il ne se gêne pas pour conduire sa moto ou danser, comme il le disait si bien. Elle se prit à sourire. Évidemment, Mal n’avait jamais été un très grand sportif, c’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle avait tant tenu à s’ingérer dans son alimentation, en amenant un peu de diététique dans ses habitudes. Mal était pour une tout autre forme de sport lui, il l’avait toujours dit. Les sports plus extrêmes. Les sports mêlant la vitesse. Comme la moto. Cette fichue moto. Et dire qu’après toutes ses années il l’avait gardé. Ou bien s’il n’avait pas gardé la même monture il avait tout du moins gardé sa pratique à ce qu’il paraissait. Elle n’avait jamais été très confiante de le savoir sur sa bécane. Il y avait beaucoup trop d’accidents de la route pour qu’elle ne craigne pas pour sa vie. Un petit être fragile, roulant à des dizaines de kilomètres heures, sans aucune armature pour le protéger. Sa moto rouge c’était la prunelle de ses yeux, il pouvait passer des après-midis entiers à la nettoyer, la lustrer ou bricoler des pièces pour l’améliorer toujours et encore. Elle n’avait aucun mal à monter derrière lui, mais l’idée de le savoir partir tout seul pour des promenades de plusieurs heures, cela la rendait morte d’inquiétude. Pour autant c’était sa passion et elle se devait bien de respecter cela. Et puis il avait suffi d’un silence, d’un laps de temps suspendu dans les airs, leurs deux regards s’étaient croisés, ils n’avaient cessé de se regarder depuis tout ce temps mais cette fois-ci leurs regards avaient une lueur différente, cette lueur de nouveauté. Elle était venue d’elle-même, tout naturellement, comme si elle n’avait toujours été là et qu’elle n’attendait d’un instant de répit pour éclore, cet instant. Ils s’embrassaient pour la toute première fois depuis sept ans. Evangeline n'aurait jamais cru être capable de vivre autant d'émotions en si peu de temps, bientôt ses nerfs et son coeur allaient flancher sous le coup de tous ces soubresauts émotionnels. Pendant très longtemps dans sa jeunesse, elle s'était demandée pourquoi les gens s'embrassaient, ce que cela pouvait bien leur apporter, comparé au rapport sexuel. De son regard elle avait l'impression que cela ne servait à rien, mais c'était un regard extérieur. Tout avait changé lorsqu'elle l'avait rencontré, Lui. Et de l'embrasser était soudainement devenue la chose la plus naturelle et la plus agréable du monde à ses yeux. Et puis il détacha ses lèvres des siennes, Evangeline avança son menton en avant, les yeux toujours fermé, devant ces retrouvailles qui avaient été interrompues si vite. Mais bientôt, ses lèvres se reposaient contre sa peau, il embrassait son nez, ses joues, son front, ses tempes… toutes les parcelles de son visage y passaient. Et puis entre deux baisers, il murmura. « Tu es sure que c’est ce que tu veux ? je veux pas que tu te sentes… obligée… » Evangeline apposa son front contre le sien. Les mains serrées derrière sa nuque, elle tient son visage fixe contre le sien. « Tu as raison. » Souffla-t-elle entre deux soupirs. Son cœur s’était mis à battre la chamade et son rythme cardiaque à s’essouffler d’une cadence qu’elle n’avait pas ressentie depuis sept ans. Elle s’était laissée emporter mais Malachi avait raison, elle le reconnaissait bien maintenant, elle avait voulu aller trop vite en besogne, il était encore trop tôt pour eux. Elle se décolla de son être, reculant des centimètres nécessaires pour qu’ils puissent avoir une vision claire et non plus floue l’un de l’autre, et se prit à penser à la raison de sa venue ici, qui était aussi à l’origine de toute leur retrouvaille. « Elijah m’a dit de le rejoindre ici, pour être hébergé quelques jours, ou tout le temps de notre séjour ici, il n’a pas précisé. Tu penses qu’il savait pour nous deux ? »
crackle bones

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MessageSujet: Re: relative hysteria ≈ w/malachi   relative hysteria ≈ w/malachi - Page 2 Icon_minitimeVen 10 Avr 2015 - 22:14


I can’t believe it’s you.  
"Evangeline & Malachi "


Les émotions, c’était quelque chose d’aussi magnifique qu’effrayant pour un motiopathe comme Malachi. D’une petite lueur ronronnante dans le creux de la poitrine, certains en faisaient des feux d’artifice, des flashs aveuglants, des déflagrations de lumière qui s’incrustaient dans vos rétines pendant des heures entières, à ne presque plus y voir clair. Parfois, c’était tellement sombre qu’on se sentait happé par le noir profond, comme si la noirceur vous aspirait tout entier, dangereusement. En d’autres occasions, le bonheur était tellement intense qu’il suffisait de l’observer pour le sentir vous réchauffer dans le creux du ventre, à la limite de l’empathie. A l’instant même, ce qu’il voyait en Evangeline l’éblouissait, tant et si bien qu’il aurait pu se perdre  dans le prisme de ses émotions. Ca fusait dans tous les sens  alors qu’ils s’embrassaient, leurs corps se cherchant comme deux aimants, comme si soudain le manque se ressentait physiquement et réclamait le temps perdu. Il voyait du blanc, du jaune, du rose, tant d’émotions qu’il aurait voulu pouvoir décrypter longtemps, si son esprit n’était pas tout aussi saturé des siennes. Ses bras se refermaient sur elle avec avidité, comme s’il avait voulu la dévorer toute entière, et ne plus en laisser une miette à qui que ce soit d’autre. Seulement voilà, son coté raisonnable avait repris le dessus une demi seconde, le temps de lui poser une question, une bête question, qui fit renacler doucement la jeune femme. Il avait raison, peut être, mais il soupirait déjà de ne plus sentir sa chaleur contre la sienne, alors que les centimètres qui les séparaient à présent lui semblaient proprement insupportables :

- Hmm, soit, mais un dernier pour la route alors, quand même.

Il lui chatouilla le nez du sien, avant de lui voler un baiser, une demi seconde à peine, alors qu’elle reprenait presque sa place sur le canapé, malgré que leurs mains restèrent scellées, comme mues par leur propre volonté de ne pas rompre le contact. Il fronça un peu les sourcils en écoutant la question d’Evangeline, alors que les ailes de son nez frémissaient subrepticement. L’interrogation avait tout lieu d’être : Elijah était un homme intelligent, très même, à la limite de la sournoiserie. Il aurait très bien pu faire le lien entre les deux amants avant qu’eux même en soient conscients. Peut être avait il élaboré le schéma de leurs retrouvailles lui-même, de ses petits doigts crochus de marionnettiste, pour le simple plaisir égocentrique de les sentir à jamais redevables. Il se gratta la tête, pensif :

- Je suppose que c’est dans ses cordes oui, mais de là à ce qu’il l’ait fait, ma foi … Je veux dire, à part la photo de la cheminée, toutes les autres sont dans ma chambre, et il n’y ait jamais entré. A-t-il été suffisamment observateur pour remarquer ce cadre là, en particulier ?

De sa main libre, il jouait mécaniquement avec une des mèches blondes de sa femme, perdu dans ses pensées. Auparavant, il avait l’habitude de toucher à son alliance quand il réfléchissait, mais les petites manies revenaient au galop.

- Je ne lui ai pas parlé de toi, enfin pas nommément. Il m’a simplement demandé si ma femme était morte, et comment. Il n’avait pas ton nom, pas ton visage … Des Porter, il y en a des milliers sur Terre, il serait surprenant qu’il ait fait le rapprochement, quoi que … Tu lui avais parlé de moi, toi ?

La question était posée sereinement, simplement pertinente dans les circonstances de la conversation. Il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse, juste la vérité. Il ne lui en voudrait pas d’avoir caché son passé, tout comme il ne lui tiendrait pas rigueur de l’avoir exposé comme un étendard. Chacun portait son deuil comme il le pouvait, à sa façon. Il continua de jouer avec ses boucles sans y prêter attention, plutôt concentré sur la jeune femme de sa totalité : si on lui avait dit ce matin qu’il se retrouverait dans une telle situation quelques heures après, il vous aurait probablement cracher son thé à la figure dans une quinte de toux choquée. Mais bon, comme quoi, on ne sait jamais ce que le destin vous réserve au petit matin …


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relative hysteria ≈ w/malachi

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