Sujet: Re: C'est pour toi, grand frère ! [pv Martial] Lun 6 Juil 2015 - 16:40
Comme des gamins. Un moment avec Marius suffisait à faire revenir le Martial de l’enfance, celui qui jouait sans se poser de questions, qui, inconscient du monde l’entourant, ne prenait nullement la peine de s’en inquiéter. Un gamin comme les autres, avec des rêves, des désirs, et une vision peut-être trop idéaliste de ce qui l’attendait à l’avenir mais qui voyait chaque jour comme un défi pour grandir et s’épanouir. Que s’était-il passé durant ces années d’enfance et celle de l’enfant devenu homme ? Moi-même ne parvenais pas très bien à cerner quand cette morosité s’était déclenchée, quand celle-ci avait forgé une place de choix dans ma vie. Malgré tout, elle avait forgé dans l’être un serpent venimeux qui se nourrissait avec amusement du malheur des autres, grandissant dans cette apathie de la vie, un appétit conséquent. En chassant les démons, en les faisant fuir, je pourrais naguère me débarrasser de ce qui me détruisait le corps et l’esprit, et que je laissais avidement miroiter sous mes yeux.
Marius éveillait chez moi ce souffle de joie qui d’ordinaire n’ornait pas mes traits au quotidien. Personne ne s’en offusquait habitué à lire sur mes traits une certaine rigueur et un sérieux inégalable, mais mon frère percevait tout de suite que quelque chose n’allait pas, n’était pas comme d’habitude. Et ça, seul lui parvenait à le percer, même quand je tentais de le lui dissimuler. A l’inverse, je savais les tracas de son âme, ne faisant fi de palabres pour le déceler au premier coup d’œil.
« Tu peux emporter la vodka si tu le souhaites ! Pendant que je vais gagner ! »
Je n’avais pu résister à l’envie d’émettre un jeu de mots douteux. Peu mieux faire Martial, peut mieux faire. Doigts sur les boutons, je faisais en sorte de garder toute ma concentration sur le jeu, malgré le fait que nous poursuivions notre conversation comme si de rien n’était. Si je le savais mauvais joueur, je m’amusais à lui rappeler combien il pouvait tricher au jeu pour avoir l’avantage, quoi qu’il arrive. Lui était le sauvageon, et j’étais le noble chevalier si l’on puit dire. Enfin… tout est relatif, mais selon d’autres, c’est perçu de cette manière. Je préférais gagner en pensant que la chance avait été de mon côté, et également mon adresse et mon côté stratège. On s’en fout, non au contraire, j’avais des valeurs et je faisais en sorte de les appliquer, tout simplement. Enfin quand l’autre trichait, je n’allais pas non plus me laisser faire, je n’étais pas un navet non plus ! Tu vas voir Marius, qu’on ne me provoque pas impunément ! Si on explose des mecs en jeu, on peut le faire dans la réalité. Et c’est le danger, que la fiction et la réalité se mêlent entre elles, pour finalement se laisser bercer par cette
« Tu es bien naïf de le croire, c’est pourtant une réalité… Le problème c’est que ceux qui agissent ne sont pas identifiables… en tout cas pour la plupart d’entre eux. »
Si moi si moi … je n’étais pas le gardien des pensées familiales, qu’il cesse de se mettre ça dans la tête ! Parce que nous avions un caractère différent, j’adhérais à toutes les idées et toutes les pensées de mes parents ? Je ne m’attardais nullement sur sa remarque, étant désespérer d’avance qu’il pense ainsi. M’enfin, je n’avais pas envie de me prendre la tête sur le sujet, pas maintenant en tous les cas. Pensif, j’admirais parfois cet élan de naïveté, cette façon que mon frère avait à toujours chercher à voir le meilleur chez les autres… chose qui n’était nullement donnée à tout le monde.
« Oui en effet, j’en vois de toutes sortes, et la plupart se déroulent en huit-clos… va savoir pourquoi. On nous demande de nous taire et la presse occulte les faits… »
Et je participerai à toute cette machinerie, étant l’un d’eux. Avais-je l’ombre d’un regret pourtant ? Parfois oui, parfois non. Dans cette deuxième option, je me demandais ce qui pouvait me rendre aussi distant, aussi froid face à une situation qui n’était pas normale… inconsciemment ça l’était, en surface l’on ne s’en étonnait plus.
« On sort ce soir ?»
Spoiler:
Je te laisse clôturer ? Comme ça on en fait un plus actuel ?
Marius Caesar
MEMBER - join the evolution.
MESSAGES : 2699
SUR TH DEPUIS : 24/01/2015
Sujet: Re: C'est pour toi, grand frère ! [pv Martial] Mar 14 Juil 2015 - 18:42
C'est pour toi, grand frère !
Le fairplay… une si belle notion… totalement absente chez les Caesar. La partie se mêle de discussion, de triches, de déconcentration et quelque part, ça m’amuse. Parce qu’on a beau – j’ai beau, étonnamment – mettre des sujets délicats sur le tapis, on s’obstine à se chamailler comme de grands gamins pour un rien, juste pour le plaisir de se charrier comme les jumeaux et frères que nous sommes. Martial, c’est mon complémentaire. Lorsque je suis immature, il est mature pour deux, lorsque je suis stupide, il est intelligent pour deux, lorsqu’il est coincé et rigoureux, je le tire sans fatigue vers les conneries et la nonchalance. Moi sans lui, je ne suis pas grand-chose et lui sans moi, faut avouer qu’il ne serait pas grand-chose non plus. Et c’est très, très bien comme ça. « Tu peux emporter la vodka si tu le souhaites ! Pendant que je vais gagner ! » J’éclate de rire en comprenant directement son jeu de mots aussi foireux que nous. Mais les choses sérieuses commencent : on se concentre sur l’écran, sur les tirs et sa précision mortelle et mes sorties héroïques qui me font perdre quelques points de vie. Et en total décalage, mes questions, donc. Sur les Hunter. Sur les mutants. Sur la folie de ce monde et le surréalisme de la situation. On est au XXIème siècle, bordel, j’ai franchement du mal à croire que ce que Martial m’affirme est vrai. Et pourtant, c’est Martial ! « Tu es bien naïf de le croire, c’est pourtant une réalité… Le problème c’est que ceux qui agissent ne sont pas identifiables… en tout cas pour la plupart d’entre eux. » J’hausse les épaules, pas très très convaincu. Franchement, la principale préoccupation des gens, ça devrait pas être la sauvegarde des bébés phoques et l’élimination des nuisibles comme, par exemple, les padre Caesar ? Je regarde mon personnage faire la danse de la victoire lorsque la question de mon frère sur nos parents me prend au dépourvu tout en me faisant pertinemment réfléchir, ou presque. Il n’a pas tort : si lui n’aime pas trop ce que je suis – ou plutôt ce que j’étais – alors… je ne vois pas pourquoi il en serait de même avec mes parents. Je suis une déception depuis vingt-six ans, ce serait quand même sacrément dommage de gâcher tant d’années de dévouement… Mais je n’ai pas envie de m’attarder sur le sujet, et je relance la partie sans prévenir pour faire diversion. En quelques secondes, l’affaire est pliée ou du moins il commence avec pas mal de pv en moins. Je planque mon perso pour m’étirer et laisser mes pensées poursuivre leur cours sans leur faire obstacle. Ca me semble gros cette histoire de tueries. Je n’ai pas envie d’y croire. Mais Martial dit que… « Oui en effet, j’en vois de toutes sortes, et la plupart se déroulent en huit-clos… va savoir pourquoi. On nous demande de nous taire et la presse occulte les faits… » Je secoue la tête, m’excitant sur les manettes. « Putain de monde pourri. J’pensais que Papa était le pire mais c’est juste un pourri parmi tant d’autres, j’sais pas comment tu fais, sérieux… » Je secoue la tête, faisant valser mes mèches blondes. La partie s’achève rapidement, j’ai l’impression que Martial a plus envie d’aller boire et de se changer les idées que de planter des balles dans mon bonhomme. Et ça se vérifie lorsque l’écran d’accueil s’affiche. « On sort ce soir ?»
Je lui lance un petit sourire amusé. Malicieux. Comme lorsqu’on avait quatorze ans et qu’on découvrait Radcliff. « Tu me demandes ça à moi ? Bière, billard, fille ? » Okay, je m’emballe. Mais maintenant que le pire de la conversation est passé, je n’ai qu’à profiter de cette soirée avec mon frère. « Je t’ai raconté la dernière cascade qu’on a faite ? Ce film va être une bombe, tu vas voir, et en plus, j’ai du apprendre à sauter de ma moto lorsqu’elle… » Je parle, je parle, je mime avec mes mains. Le sourire aux lèvres.
RP TERMINE
Spoiler:
Tadaaaaam :D On fait le prochain à l’hôpital ? Ou on attend la fin du Kingrius (d’ailleurs, je pense que tu peux t’incruster d’ici deux reps