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 (calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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Calista Wolstenholme
Calista Wolstenholme

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SUR TH DEPUIS : 26/04/2014
MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 20 Déc 2016 - 18:00

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Si elle devait y réfléchir maintenant, Calista elle était certaine qu’elle aurait passé une soirée bien différente si Alec n’était pas venu la chercher dans son appartement. Elle n’avait pas eu beaucoup de plans, si ce n’était une soirée en tête à tête avec sa télévision, comme d’habitude. Elle ne serait sans doute pas sortie de chez elle pour aller s’amuser avec des amis, avec l’espoir de rencontrer quelqu’un grâce à qui elle pourrait oublier Alec. C’était le genre de trucs qui ne lui donnaient vraiment pas envie à Calista, d’autant plus qu’elle savait qu’y aurait aucun homme sur Terre qui pourrait un jour lui faire oublier Alec. Parce qu’il était ce type qui avait pris une place importante, dans sa vie comme dans son cœur et qui y restait accroché, sans qu’elle ne cherche à l’en déloger. Ces trois derniers mois, elle l’avait su sans en douter une seule seconde Calista, qu’elle aimait encore Alec et que même si elle en avait eu la volonté, elle n’aurait pas pu passer à autre chose, puisque la page de cette histoire n’était pas tournée. Alors forcément, partir à Elizabethtown avec Alec, que ce soit pour cette mission qu’ils avaient prévu à l’origine – et qu’ils avaient quand même accomplie – ou pour ce qu’ils étaient en train de partager maintenant, elle savait que c’était le meilleur choix possible. Au moins ici avec lui, sa soirée était des millions de fois plus constructive que tout ce qu’elle aurait pu connaitre seule dans son appartement. Elle avait rêvé de se retrouver avec Alec tellement fois que c’était clair que jamais elle ne pouvait considérer cette soirée comme une perte de temps ou quelque chose dans ce genre-là, même si le temps qu’ils passaient à se retrouver, tous les deux, loin du reste du monde, ça donnait à Rhaena une longueur d’avance sur eux, ou qu’elle finissait même par se pointer à la porte parce qu’ils n’avaient pas été assez prudents, tant pis, elle ne regretterait jamais les moments passés avec Alec.

Probablement que même si elle devait attraper la grippe d’ici quelques jours parce qu’elle avait attrapé froid ici à Elizabethtown, elle n’aurait rien à regretter. De toute façon, ça n’avait été qu’une plaisanterie cette histoire de grippe. Elle était quand même assez résistante – elle l’espérait – pour ne pas tomber malade aujourd’hui, même s’il devait y avoir une douche froide. C’était pas comme si on allait l’envoyer dehors dans le froid après la douche. Dans tous les cas, s’il devait faire froid, est-ce qu’elle ne pouvait pas compter sur Alec pour la réchauffer, en toute circonstance ? Elle avait bien envie de penser comme ça Calista, quand bien même elle n’était pas franchement frileuse comme fille, ça faisait toujours plaisir d’avoir quelqu’un à ses côtés pour avoir plus chaud, surtout quand ce quelqu’un c’était Alec. T’façon y avait que lui avec qui elle pouvait avoir envie d’un partage de chaleur humaine parce que les autres, elle préférait autant qu’ils ne l’approchent pas trop. « Bha ouais, parce qu’y en a quand même, même ici aux Etats-Unis, qui ont pas les moyens d’avoir de douche chaude. M’enfin, si on doit analyser tous les machins débiles que je dis, on va y passer la nuit hein. » Trois fois sur quatre depuis qu’ils étaient entrés dans cette baraque, dès qu’elle avait ouvert la bouche ça avait été pour dire une connerie et ça risquait d’arriver encore, ils le savaient aussi bien l’un que l’autre. Cette histoire de grippe en était probablement la preuve. « On sait pas, si ça se trouve je la couvais déjà. » Après tout qu’est-ce qu’il en savait hein ? Elle ce qu’elle pouvait dire au moins, c’était qu’ils feraient bien de laisser tomber cette histoire de grippe de toute façon. « Ou on peut juste dire qu’on s’en fout, parce que ça fait partie de ces trucs débiles que je raconte et qui ont pas grand intérêt. » Comme son histoire de statut social. Elle aurait presque pu en dire de même pour son histoire de rêves érotiques, un peu plus tôt, mais cette conversation-là, elle avait vite pris une tournure plutôt intéressante après tout. « Mais loin de toi, j’ai forcément trop froid. » Alors si fallait éviter les températures extrêmes, c’était une mauvaise idée qu’il reste loin d’elle. Elle se rapprocha elle, venant coller ses mains contre ses épaules pour se retrouver tout contre lui. « Là, je pense que la température est parfaite. » Alors, mieux valait qu’il reste près d’elle pour le reste de la soirée, ou au moins le temps de cette douche, parce que ça aurait été dommage après tout qu’ils aillent dans cette douche ensemble, pour finalement rester chacun de leur côté.
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Alec Lynch
Alec Lynch

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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 27 Déc 2016 - 5:24


YOU'RE THE LIGHT THAT IS BLINDING ME
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cause you cut through all the noise
bring me some hope by wandering into my mind
something to hold on to, day or night
calista & alec

Elizabethtown, cette maison, cette douche. Chaque élément du décor qui les entourait, était rempli de souvenirs bien particuliers, dont les réminiscences débordaient à son esprit, à Alec : ça lui rappelait presque ce qu’il avait ressenti sur la fin de son histoire avec Calista, coincé dans l’appartement de la jeune femme, avec leur romance fanée et tous les non-dits qui avaient plané dans l’air. Il n’aimait pas particulièrement ça, lui, se sentir naviguer au milieu d’impressions toutes plus déplaisantes les unes que les autres : à une époque, pourtant, ç’avait été si facile de se concentrer sur le positif. Il en avait, des bons souvenirs ici : ces murs qui avaient été synonymes de maison, d’appartenance, de moments passés avec ses deux parents, à être aimé et valorisé, comme la Wolstenholme ne l’avait jamais été, elle, d’après les dommages qu’il n’avait eu de cesse de voir déborder sur la vie de la jeune femme, depuis qu’il la connaissait. Cette douche, même, en avait connu tout un tas, de bons moments : Calista n’était pas la première femme qu’il ramenait jusqu’ici, la première conquête avec laquelle il s’amusait sous les jets d’eau brûlante après des moments torrides dans son lit : c’n’était pas pour rien après tout, que ç’avait été une si bonne idée, avec le temps, de jumeler la chambre du jeune homme avec une salle de bain, le tout presque coupé du monde. Sa mère, elle avait toujours préféré esquiver l’évidence : la façon dont son propre fils traitait les femmes qui entraient dans sa vie, tous les deux jours un nouveau visage qui n’avait pas d’importance, et n’en aurait jamais. Sans la chasse, sans la mort de ses parents, il n’pouvait pas prétendre, Alec, pouvoir savoir s’il aurait vraiment fini par être différent : peut-être que comme ils auraient pu le vouloir, ses géniteurs auraient fini par devenir des grands-parents, mais plus à cause d’une erreur de préservatif que parce qu’il serait devenu un homme sérieux et posé, qui aurait commencé une famille avec une jeune femme tout à fait recommandable. Non, bizarrement, y’avait quelque-chose de bien fait dans le hasard : et parfois, rien n’valait mieux pour s’en rappeler qu’un juste retour aux sources. S’il n’était pas devenu un hunter, qu’est-ce qu’il serait devenu ? Ici à Elizabethtown ? Aurait-il rejoint le cabinet d’avocats de son père, majoritairement grâce à la bonne foi de celui-ci que par réelle ambition ou vrai talent, ou quelque dévotion que ce soit vis-à-vis des autres ? Il avait bien du mal à s’imaginer pouvoir avoir changé, sans le drame qui avait irrémédiablement frappé son existence : c’était pourtant la plus pitoyable conclusion à laquelle il se sentait arriver Alec – non, il n’aimait pas particulièrement s’faire rappeler par ses propres pensées, que la mort de ses parents était un élément aussi fondamental à son expérience, que d’autres expériences. Sûrement qu’un jour, s’ils arrivaient à s’en sortir, Calista et lui ils finiraient aussi par s’dire que toute ce tournant compliqué à leur romance, ces mois passés loin l’un de l’autre, ou ces autres longues semaines chaotiques passées ensemble, avaient été indispensables : une pièce du puzzle de leur vie ensemble, sans laquelle ils n’seraient pas ce qu’ils deviendraient, avec le temps.

Pour sûr, s’il n’était jamais devenu un chasseur, rien n’aurait jamais guidé Alec jusqu’à Radcliff : il n’aurait alors jamais rencontré Calista Wolstenholme, apprenant à la connaître avec les années, et à voir les choses différemment avec elle. Jamais Rhaena Dryden n’aurait existé telle qu’elle était, il semblait, alors jamais ils n’auraient eu besoin de s’infiltrer dans un entrepôt pour glaner quelques informations au sujet de la brune : jamais, donc, ils n’se seraient retrouvés entre les murs de cette maison, dans cette salle de bain, sous les jets doucement chauds de cette douche – ensemble à peu à peu amorcer le processus de guérison de leurs cœurs brisés par les trop récents obstacles qu’ils avaient éprouvés. C’était bien la première fois, Alec, qu’il avait quelque-chose dans sa vie pour ces quatorze dernières années, qu’il était incapable de voir comme quelque-chose qu’il sacrifierait volontiers, juste pour retrouver ses parents, et sa vie d’avant. S’il avait pu n’jamais devenir un hunter, force était de constater qu’aujourd’hui, il n’s’en porterait que mieux : il n’aurait pas se sentir si plein de doutes, entre c’qu’il avait fait, et ce que ça l’avait conduit à devenir, comme homme, aujourd’hui. Jamais il n’aurait vu Felix comme autre chose que son frère, son meilleur ami, l’immuable présence dans sa vie. Ouais, déjà trois mois plus tôt, au moment où il avait passé la porte de l’appartement de Calista, elle avait été la seule personne qui en avait valu la peine, dans tout ça : le seul songe auquel il avait pu s’raccrocher, dans un coin de son crâne, pour se rappeler qu’y’avait eu au moins quelque-chose qu’il avait tiré, des quatorze années qui étaient passées, et avaient transformé son être. Des songes évidents dans sa tête, qu’il avait été incapable d’exprimer à haute voix face à la jeune femme pour l’aider, quelques temps plus tôt : pourtant, peut-être par lâcheté, pour n’pas avoir besoin de mettre son cœur en péril comme ça, Alec espérait qu’elle savait tout ça Calista, et qu’elle s’doutait quand même, qu’en trois mois même, il avait été incapable d’juste tourner la page de leur histoire pour passer à autre chose. Il était juste, moins doué avec les paroles bizarres, surprenantes et pleines de spontanéité, qu’elle n’l’était, elle : « Pour une fois, j’serais presque prêt à dire que ton truc débile et sans intérêt a surtout l’allure d’un râlage prématuré. » il releva quand même, dans une légère moue critique : à vrai dire, c’était Calista qui s’était senti le besoin de râler sur le drame que ça pourrait représenter, de n’pas avoir d’eau chaude, alors que rien n’avait été prouvé ou avéré, encore. Ce genre de phrases typiques qui auraient pu l’énerver chez d’autres nanas, ces attitudes qui l’avaient toujours motivé à avoir une façon désinvolte et indifférente d’agir avec la gente féminine. Pourtant, avec Calista, ça le faisait sourire, comme s’il était prêt à lui pardonner, bien plus qu’à n’importe qui. « Ouais, tu m’sembles vraiment trop exigeante. » marmonna-t-il pour effet, dans un ricanement, alors qu’elle revenait vers lui sous la douche déjà, et qu’il passait le bout de ses doigts, dans une caresse taquine, le long de son dos. « Est-c’qu’on va devoir passer toute la douche collés comme ça, du coup ? » une question légitime, chargée d’une critique avidement moqueuse : ça n’allait pas être pratique, s’ils comptaient bien se laver. « Plus on passera de temps sous la douche, plus y’a de risques que l’eau chaude s’épuise. » il commenta d’ailleurs, comme s’il n’arrivait pas à se défaire d’un genre de vexation, vis-à-vis des conclusions hâtives auxquelles Calista était arrivé si vite, dès qu’il avait été question de se plaindre. Il n’voulait, après tout, vraiment pas qu’elle attrape la grippe maintenant.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 27 Déc 2016 - 12:18

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Elle n’était pas une fille très exigeante Calista. Elle avait appris à ne pas trop l’être au fil des années, parce que de toute façon, vu l’ambiance dans laquelle elle avait grandi et les idées que son père avait fini par lui implanté dans la tête, elle ne pouvait pas trop en attendre du reste du monde et encore moins d’elle-même. Alors au final, elle avait toujours été une fille plutôt simple, clairement pas capricieuse et qui se contentait très bien de ce qu’elle avait. Elle avait été élevée dans une maison qui ressemblait pas mal à celle d’Alec, si grande qu’on pourrait facilement s’y perdre, parce que les Wolstenholme faisaient partie des familles les plus riches de la ville de Radcliff. Mais ça ne lui avait jamais donné des allures de fille pourrie-gâtée, parce que son père avait tenu à ce que ses enfants apprennent à se débrouiller par eux-mêmes plutôt qu’ils ne dépendent de l’argent de la famille. Au moins, c’était un truc qu’on ne pouvait pas reprocher à son père ça, parce qu’indéniablement, il avait su rendre ses enfants indépendants et débrouillards. Elle était bien contente de ne pas avoir besoin de son père pour payer ses factures et son petit appartement lui convenait bien, elle n’avait pas besoin d’une grande baraque ou d’une voiture de luxe pour être heureuse. La plupart de son argent partait dans des trucs qu’on pourrait toujours juger moins utile, les chaussures, les fringues, l’électronique, les jeux-vidéo et tout ce qui allait avec. Elle était très bien comme ça et elle se débrouillait plutôt bien toute seule – quand bien même y avait eu une période pendant laquelle elle avait été bien contente qu’Alec l’aide à payer ses factures, parce qu’elle avait été complètement à sec elle, sans emploi et avec des factures hallucinantes à cause d’hospitalisations qui n’étaient même pas de sa faute. Comme si elle avait voulu se faire tirer dessus ou finir dans un état pitoyable à cause d’un vaccin.

Elle restait une fille très simple, peu exigeante, même si elle devait avouer qu’une douche chaude c’était quand même mieux qu’une douche froide, mais c’était pas un caprice, juste quelque chose de logique, parce qu’elle était comme n’importe qui après tout, pas très ravie à l’idée de passer plus ou moins longtemps sous l’eau froide à se cailler. C’était  juste une question de logique après tout, pas une exigence des plus compliquées, sinon, elle aurait pu réclamer une douche massante et un gel douche particulier parce que sa peau méritait le meilleur, mais non, tout ce pour quoi elle avait ‘râler’ c’était pour de l’eau chaude. Il aurait pu tomber sur une fille pire que ça après tout Alec. Si elle n’avait pas particulièrement envie de parler de ses anciennes conquêtes – un brin jalouse sans doute – elle était presque certaine qu’il avait dû en avoir des plus exigeantes qu’elle. Mais maintenant qu’elle était sous la douche avec lui, elle n’avait pas franchement envie de penser aux filles qui avaient pu passer par-là avant elle, à quoi bon de toute façon ? Elles appartenaient au passé celles-là, maintenant, y avait plus qu’elle pour partager une douche avec Alec. « Fallait pas me dire qu’y avait peut-être pas d’eau chaude. » Elle haussa les épaules, elle était pas loin du ‘t’façon c’est toi qui a commencé’ digne d’une gamine de huit ans et la moue sur son visage allait très bien avec. C’était lui qui avait commencé après tout, avec ses histoires d’eau chaude non ? « Oh oui, fais gaffe, bientôt je vais réclamer des huiles parfumées, un massage et un cocktail, avec la petite ombrelle dans le verre. » Là, elle serait vraiment exigeante si elle se mettait à demander tout ça et peut-être bien qu’on pourrait lui dire qu’elle se prenait pour une princesse. Mais elle n’avait vraiment pas besoin de tout ça, être là avec Alec, dans ses bras, c’était tout ce dont elle avait besoin. « J’en sais rien, je suis plutôt bien là, moi. » Faudrait bien se décaler pour se laver, mais chaque chose en son temps et là, elle n’avait vraiment pas envie de se décoller ne serait-ce que d’un millimètre du corps d’Alec. Il lui avait manqué pendant plus de trois mois, alors elle avait bien le droit de grappiller les moments comme ça, où ils étaient l’un contre l’autre. « Tu vois, c’est toi qui provoque mes râlages avec tes histoires d’eau froide là. » Elle ricana légèrement, mais c’était vrai après tout, là c’était bien lui qui se sentait obligé d’en reparler après tout. « Si ça devient froid, on aura qu’à sortir et puis c’est tout. » Ce serait leur signal pour leur dire qu’ils avaient vraiment passé trop de temps sous l’eau, mais elle espérait que pour une grande baraque comme ça, l’eau chaude ne devait pas être limitée à quelques trop courtes minutes parce que vraiment, pour l’instant, elle voulait juste rester encore un peu dans ses bras.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 3 Jan 2017 - 1:28


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Petites-amies, relations éphémères, famille, amis, Alec avait rarement été le genre de type à se plier en quatre pour les autres – qui que ce soit. A vrai dire, les efforts qu’il avait fournis avec Calista pendant les trois mois de leur histoire, la volonté qu’il avait mis dans le fait d’essayer, avaient surpassé la plupart des efforts qu’il avait pu commettre dans sa vie. Le Lynch n’était pas comme ça – il était loyal, certes, il n’aimait pas les trahisons, il n’aimait pas baisser les bras, mais demeurait en lui une certaine capacité à n’penser qu’à lui, à préserver cette part d’indépendance, qui ferait probablement de lui un connard, aux yeux de certains. Tout l’monde n’avait pas la prétention d’pouvoir, après tout, être acerbe envers quelqu’un qui lui était cher, parce que cette personne s’était laissée happer par le désespoir et le chagrin, au moment de finir dans un fauteuil roulant. Et il n’avait pas été cruel, au fond, Alec ; il n’l’avait pas rabaissée à longueur de journée, l’assommant de jugements, de critiques, d’une réalité douloureuse – il avait fait de son mieux, quand bien même tous les efforts de Calista avaient fini par être récompensés par lui, passant la porte de son appartement après avoir plié ses bagages. Il avait essayé, il en avait voulu, il avait déversé son énergie et sa bonne volonté à essayer de l’aider, à essayer de faire avec, ou même de chercher le positif là où il ne s’limitait qu’à d’infimes moments d’oubli, avant que le réel ne retombe lourdement entre eux deux. Alors Alec, il était prêt à dire qu’il avait fait de son mieux – vraiment de son mieux : à côté de ça, y’aurait sans doute eu d’autres personnes qui n’auraient eu aucun mal à supporter cette situation, à être altruistes et patients, pour trois mois encore, un an, dix ans, trente ans.

Il ne savait pas, alors, Alec, s’il y avait quelque-chose qui le différenciait d’Alistair Wolstenholme, et de l’attitude que le patriarche avait eue à l’égard de sa fille pendant tant d’années. Avait-il été comme lui, comme tous les autres, à faire comprendre à Calista qu’elle n’était pas assez – pas assez forte, pas assez volontaire, pas assez déterminée ? C’n’était pas ce qu’il avait voulu. Au fond, il n’avait pas aimé l’fait de penser à lui, s’préserver un peu de l’abysse qui les avalait peu à peu quand il vivait dans c’même appartement, ait dû irrémédiablement la blesser. Peut-être y aurait-il eu un moyen, qu’ils aient une discussion calme et logique, à tête reposée, dans laquelle ils n’se seraient pas disputés, où il aurait juste expliqué qu’il avait besoin d’temps, que d’toute manière, ils s’étaient précipités en s’installant ensemble, et qu’ils n’pouvaient que s’accorder sur le fait que c’était une décision plus sérieuse que ça, la fatalité, que d’être en couple, et de vivre sous le même toit, d’partager chaque instant important de la journée ensemble. Ils s’en seraient peut-être bien sortis, mieux que ça, si Alec avait eu la patience d’faire les choses aussi bien : au moment de partir, il s’était même dit que de toute manière, il n’était probablement pas le genre d’homme dont elle avait envie, ou besoin. Peut-être avait-elle besoin de quelqu’un qui lui prouverait qu’il resterait à ses côtés pendant un an, dix ans, trente ans, sans calculer et sans regretter, dusse-t-elle rester dans sa torpeur, n’pas parler, ne rien vouloir. Il n’avait pas pu combattre sa nature, même pour elle, pendant bien longtemps : le Lynch avait toujours été un passionné, et même s’il avait passé les quatorze dernières années de son existence concentré sur la chasse, y’avait une part d’son existence qu’il n’était pas prête à sacrifier à ses adversaires. Quelque chose comme son avenir, sûrement. Le fait qu’il soit encore debout, inébranlable, malgré tout ce qui avait pu s’abattre sur sa vie. Pourtant, les peines de Calista, il les avait ressenties aussi – il n’était pas doué pour ouvrir la bouche et déblatérer des paroles aisées sur c’qu’il éprouvait dans ses tripes ; mais il avait senti ce plomb glacer ses entrailles quand il avait été question d’un bébé. Leur bébé. Mort. De la femme qu’il aimait, paralysée, dépitée, vidée, épuisée, blessée. Encore. Fallait savoir vivre avec ça, aussi, l’immuabilité du fait qu’il n’avait pas su la protéger, toutes ces fois. S’il devait la protéger de Rhaena Dryden et de ses sbires, alors, maintenant, il le ferait. Il essayerait même de la protéger contre l’fait de tomber bêtement malade, malgré c’qu’il disait si facilement, avec ses moqueries, ses rictus mordants au coin de ses lèvres : « Déjà je trouve ça relativement peu flatteur que t’aies cru que j’t’aurais-… entrainée sous la douche, de force, même si l’eau était froide. » il avait déjà pris des douches froides, lui, hein. Mais s’il avait fallu qu’il n’y ait pas d’eau chaude, et si la blonde avait alors préféré ne pas se laver, il l’aurait laissée faire c’qu’elle voulait. Dans tous les cas, ça n’aurait pas été sa faute, alors, si elle avait dû attraper un rhume ou une grippe dans toute cette histoire. « Je provoque rien du tout. » ricana-t-il, haussant les sourcils d’un air innocent, alors qu’il était toujours si près de Calista, la dévisageant comme s’ils étaient autour d’une table à débattre, bien habillés, plutôt que nus sous une douche, l’un contre l’autre : « La prochaine fois, j’vais m’abstenir de te prévenir de la possibilité qu’il n’y ait pas d’eau chaude. J’te laisserai découvrir ça par toi-même. » et là, elle aurait vraiment le rhume ou la grippe, et elle pourrait presque dire que ce serait de sa faute, si seulement ce n’était pas le résultat de cette conversation-là : « Et dire qu’on aurait pu s’arranger. Pour faire en sorte de n’pas avoir froid. » il soupira, d’un faux air triste, ses mains s’accrochant, presque juste amicalement contre ses bras à elle : mais bon, avec les huiles de massage, les massages, le cocktail – c’était déjà beaucoup trop, trop d’attentes, qu’il n’pouvait décemment pas remplir à lui tout seul.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 3 Jan 2017 - 15:02

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alec lynch et calista wolstenholme


Elle se demandait parfois – trop souvent ces derniers temps – si y avait vraiment des histoires d’amour qui se faisaient sans le moindre accrochage, le moindre problème. Tous les couples devaient se disputer, plus ou moins régulièrement et y en avait d’autres sans doute, qui décidaient de prendre leur distance pendant un certain temps, parce qu’ils en avaient besoin. Mais sans doute que dans tous ces couple-là, il ne devait pas y en avoir beaucoup qui pouvaient dire qu’ils avaient connu autant de trucs compliqués qu’eux deux en si peu de temps. Il lui arrivait à Calista, dans toutes les fois où elle se posait devant la télévision, de se retrouver à regarder des comédies romantiques et franchement, les personnages finissaient toujours par se séparer – avant de mieux se retrouver évidemment – pour beaucoup moins que ce qu’eux ils avaient connu. Des fois, les scénarios de ces films-là, semblaient pourtant beaucoup plus réalistes que tout ce qu’ils avaient été obligés d’essuyer en si peu de temps. Est-ce qu’ils pouvaient seulement se le reprocher à eux-mêmes, de ne pas avoir tenu le coup ? Elle le faisait souvent Calista, se dire que c’était de sa faute, qu’elle aurait dû faire mieux, qu’elle aurait dû trouver le moyen de sortir de cet état dans lequel elle avait été ou qu’elle aurait dû se contenter de faire la morte, ce soir où son père avait frappé à sa porte et qu’au moins, ça leur aurait évité bien des problèmes. C’était une façon de penser qui ne résolvait absolument rien, mais qui lui était complètement inévitable. Pourtant, ils n’avaient sans doute pas été plus faibles que d’autres, juste deux humains qui avaient craqué sous la pression des épreuves qu’ils avaient eu à traverser. Et y avait peut-être mille moyens qu’ils auraient pu employer pour éviter tout ça, le fait était qu’il s’était passé ce qu’il s’était passé et quand bien même c’était dur de simplement se dire ça, fallait quand même admettre qu’ils ne pouvaient plus changer le passé.

Au moins, ils avaient encore une influence sur le présent et sur l’avenir. Ils pouvaient toujours changer les choses entre eux deux, faire en sorte de reconstruire leur histoire et de faire mieux que la fois précédente. Il y avait toujours des trucs compliqués, toujours des problèmes à régler, à commencer par la mutation d’Alec, qui, inéluctablement serait un problème dans leur histoire, mais elle avait bien envie de s’en défaire Calista, du défaitisme qui l’avait suivie pendant trop de temps ces derniers mois. Elle avait envie de croire que même si quelque chose venait de nouveau s’abattre dans sa vie pour ajouter un coup dur à son existence, elle tiendrait le coup mieux que la dernière fois, elle avait envie de croire en tout un tas de choses qui lui avaient été inaccessibles pendant trois mois, parce qu’elle s’était laissée bouffer par la vie. Et puis de toute façon, ils avaient bien le droit à une trêve non ? Personne ne pouvait avoir la poisse au point de se retrouver confronté encore à tout un tas de difficultés si rapidement après s’être sorti des précédentes. Que la vie aille donc emmerder quelqu’un d’autre, pour changer. De toute façon, ici et maintenant, il semblait bien qu’ils ne se souciaient plus de grand-chose, si bien qu’ils étaient partis dans un débat sur cette histoire d’eau froide et de grippe, comme si ça pouvait vraiment être important , plus important que tout ce qui les avait séparés ou que ce qu’ils étaient venus chercher à Elizabethtown. Et ça l’était, sans aucun doute, parce que ça leur laissait une ambiance légère, dont ils avaient bien besoin, après tout ça. « Tu déformes mes propos là, j’ai jamais sous-entendu que tu allais me forcer à prendre une douche froide, j’ai dit, que si c’était froid, j’avais pas l’intention d’y aller, histoire d’éviter la grippe. » C’était probablement plus simple de se chamailler là-dessus et on était pas loin à présent du ‘c’est toi qui l’a dit’ bien puéril des enfants, que de se disputer sur les trucs de la vie réel ; ça faisait du bien de quitter un peu le monde des adultes de toute façon. « Si, si, tu m’provoques. » Qu’elle lui répondit, un sourire sur les lèvres. Il la provoquait sur bien des points de toute façon et sans doute que ça pouvait rapidement sortir de l’histoire de grippe, cette petite réplique. « Ça va alors, n’en déplaise aux écolos, j’ai tendance à toujours couler l’eau un moment avant d’aller à la douche et de passer la main en dessous, pour vérifier si c’est chaud. » C’était pas très économe sans doute, mais bon, ça évitait la surprise d’avoir de l’eau froide. En été ça pouvait passer à la limite, pour se rafraîchir, mais là non, c’était pas la bonne période. Elle afficha une moue déçue suite aux paroles d’Alec. « Hm, et tu crois qu’on aurait pu se tenir vraiment chaud, même sous l’eau froide ? » Elle fit mine de réfléchir, comme si elle ne voyait pas comment ce serait possible ça. Mais elle posa sa main contre la joue d’Alec, avant de déposer un baiser contre ses lèvres, peut-être bien qu’en fait, elle voyait très bien, après tout, la chaleur humaine, ça pouvait aider à vaincre le froid, elle le savait très bien.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMer 4 Jan 2017 - 1:57


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calista & alec

La douche, ça pourrait presque avoir une symbolique pour eux ; ils n’avaient jamais connu de moment particulièrement mémorable – du moins, pas pour d’autres choses que des actes strictement intimes qui ne resteraient qu’entre eux deux – mais pendant un moment, ces moments-là, rien qu’à deux, il les avait passés dans la baignoire. Parce que Calista n’avait pas pu tenir debout, parce qu’il avait eu envie d’être là avec elle, à la serrer contre lui si le moindre songe négatif à ce sujet menaçait de débarquer dans sa tête, et de tout parasiter. Ç’avait été des instants de repos, des trêves quoiqu’il advienne, pendant lesquelles ils avaient oublié le monde, l’hostilité, le fauteuil roulant : les caresses de ses mains sur ses épaules, la saveur de ses baisers ou de sa présence juste au creux de son cou, au moins, rien de tout ça n’avait pu échapper à la jeune femme quand ils avaient été comme ça. Alors c’n’était pas parce que c’était plus écolo et économe, pour la planète ou des conneries du genre, qu’Alec aujourd’hui s’retrouvait à se dire, dans un tout petit coin de sa tête, qu’une douche était une amélioration significative de l’instant. Certes, le bain offrait plus de possibilités, de temps, de confort, presque – mais sans avoir désespéré quelques mois plus tôt, il était bien content aujourd’hui d’voir que ses volontés n’avaient pas été vaines, pour sortir Calista de sa paralysie. Dans un monde idéal, ils l’auraient peut-être prise le soir-même de sa guérison, cette douche, pour marquer le coup, pour marquer en eux-mêmes, sans se le dire, la nouveauté, la beauté des jambes retrouvées de la blonde : quelque-chose de simple, et pourtant d’infiniment réparateur et victorieux. Pour une fois qu’ils avaient gagné quelque-chose, après beaucoup trop de semaines à être ébranlés, séparés, rattrapés par le doute, l’indécision – après les disputes ravalées et les vérités évidentes qui flottaient dans l’air, et qu’ils avaient eu de plus en plus de mal à éviter. Mais Alec était parti, bien trop tôt pour qu’ils n’aient véritablement le temps de vraiment apprécier c’que ça pouvait faire, de retrouver les délices de la motricité, et de n’plus avoir à réfléchir à rien, concernant tout cela. Il aurait bien eu envie de s’débarrasser avec elle de ce maudit fauteuil-roulant, et de tous les trucs indispensables à installer dans un appartement niveau pratique. Ils n’avaient pas fait tout ça, pourtant ; leur couple n’s’était pas miraculeusement réparé en un claquement de doigts avec la moelle épinière de Calista… et probablement que c’était mieux comme ça. Probablement que ç’avait été mieux qu’ils n’fassent pas semblant, s’encombrent de politesses qui n’auraient été qu’illusoires. Au moins, ils s’étaient dit les vérités cruelles et tranchantes qu’ils avaient gardées rien que pour eux pendant si longtemps : peut-être que contrairement à c’qu’ils avaient pu voir à l’époque, le moment où Alec avait passé la porte de l’appartement, avait été l’instant où la vraie guérison entre eux deux, avait enfin commencé.

Il n’avait pas la prétention d’voir les choses comme ça, vraiment ; il n’pouvait pas, et n’pourrait probablement jamais dire qu’il avait fait le bon choix à cent pour cent en quittant Calista, comme il l’avait fait. Peut-être avait-ce été trop brutal, trop tard, trop impulsif, ou trop oscillant au contraire. Peut-être avait-elle interprété les choses d’une façon infiniment différente que c’qu’il avait voulu faire passer comme message ou comme intention : fallait croire qu’ils n’avaient jamais été trop des pros de la communication. Et parfois, à certains détours, juste prendre un bain, silencieux, Calista lovée dos contre son torse, avait été un bon moyen de complètement couper la communication : elle n’avait pas vu son visage, ni croisé son regard, ni affronté la façon dont la tranquillité avait pu se craqueler, parfois, au profit de la réalité. Maintenant, ils étaient face à face, l’un contre l’autre encore, mais sans cacher leur visage, leurs regards – sans s’en sentir le besoin. Elle lui avait manqué, Calista, d’toute manière – il en arrivait presque à avoir envie d’la regarder plus qu’il n’avait eu envie de la regarder depuis un moment, quand parfois, l’observer avait juste été une occasion d’voir sa misère, son chagrin, ou la façon dont elle se coupait complètement de lui. Cette Calista-là alors, celle qu’il pouvait regarder, admirer sans craindre le réel, elle lui avait manqué depuis plus longtemps que les trois mois qu’avaient duré leur séparation : et peu importait ce qui l’avait faite revenir, ce qui l’avait ramenée à la surface, il était bien content que les choses se soient passées comme ça. Même si aujourd’hui, ils s’retrouvaient à avoir des débats presque houleux, fallait croire, sur qui avait raison, juste au sujet de l’eau dans cette douche. S’ils arrêtaient de parler, pour prendre le temps d’au moins apprécier la sensation des jets d’eau bien chaude, ils remarqueraient qu’elle était à température idéale et agréable : mais il semblait qu’ils étaient au-delà de ça. « Bah, si t’étais pas venue, j’l’aurais prise tout seul, cette douche froide. » répondit-il d’un air contrit, presque sur sa faim, comme il l’aurait été, au fond, si toute la romance doucereuse entre eux avait dû s’interrompre si brusquement, finalisée par une bonne douche froide. Ordinairement, les douches froides, c’était pour faire redescendre la pression ou le désir – somme toute, c’n’était pas vraiment ce qu’il avait en tête quand il prenait une douche en galante compagnie. « Où est-c’que j’t’ai provoquée, au juste ? » il ricana, avec une vraie légitimité dans sa question ; « Si j’t’avais provoquée, avec cette histoire de douche, j’aurais dit qu’au pire, j’irais chercher quelqu’un d’autre avec qui la prendre, cette douche. » levant les yeux au ciel, il eut un rictus narquois – parce que ce serait totalement comme ça, qu’il provoquerait une fille qui lui mettrait des bâtons dans les roues. Il n’avait certainement jamais joué avec Calista comme ça, bien au contraire – comme quoi, il n’la provoquait vraiment pas. Et il n’avait certainement pas fait le moindre chantage pour qu’elle finisse sous cette douche avec lui. « Si j’me souviens bien, là, je n’ai fait qu’émettre un fait. Et c’est vrai-… bon, faudrait qu’on passe probablement trois heures dans la douche. Mais si on l’faisait, bah l’eau serait froide. » écarquillant les yeux comme si c’était une évidence, Alec garda son air innocent, donc : peut-être avaient-ils un degré totalement différent de ce qu’était la provocation. Lui, c’était carrément l’attitude du connard, tandis que pour Calista, fallait limite croire qu’il suffisait d’un rien. Après tout, si on voulait être sûr d’avoir une douche totalement chaude, fallait savoir faire vite : clairement, loin du programme lent et tranquille qu’ils avaient pu avoir dans une baignoire. Et techniquement, peut-être qu’ils auraient dû opter ce soir, pour quelque-chose d’un peu plus rapide, histoire d’enfin descendre pour reprendre le cours normalement décidé de leur soirée : mais ça, c’était encore à un million de kilomètres de l’esprit du chasseur. Surtout quand la blonde venait l’embrasser, faisant chavirer ses sens, battre son sang dans ses veines ; « A nous deux, j’suis sûr qu’on peut être assez créatifs pour ça. » il sourit tout contre les lèvres de Calista, avant de déposer son propre baiser sur celles-ci ; « J’aurais déployé toute mon imagination » son ricanement vint caresser les lippes de Calista : il n’était pas très imaginatif, techniquement – pas en ce qui concernait les films, les livres, les jeux vidéos, les trucs qu’elle avait essayé de lui faire découvrir quand ils avaient été ensemble. Alec, il était un instinctif, presque primitif : mais y’avait bien un domaine – duquel il était question, soi-dit en passant – dans lequel il était capable d’avoir une imagination débordante. La pratique, ça aidait, après tout ; et clairement, il avait plus souvent réchauffé une femme que regardé le Seigneur des Anneaux.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMer 4 Jan 2017 - 12:25

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Elizabethtown avait pris des allures bien différentes de tout ce que Calista avait pu imaginer quand elle avait accepté de venir jusqu’ici avec Alec. Tout ça avait eu un but bien professionnel, à l’image de tout ce qu’ils avaient pu connaitre à l’époque où ils s’étaient rencontrés. Elle avait été prête à l’accompagner dans un bâtiment rempli de mecs armés jusqu’aux dents pour récupérer des données qu’elle se chargerait d’analyser par la suite. Ça avait été ça, le seul programme qu’elle avait eu en tête au moment d’embarquer quelques-unes de ses affaires dans un sac et de monter dans la voiture d’Alec. Elle avait été loin d’imaginer, également, qu’ils pourraient se retrouver dans la maison dans laquelle Alec avait grandi. Y avait eu un tas d’imprévus pour ce soir, mais si tout ça n’était qu’une chaine pour les conduire là où ils étaient, Calista elle avait bien du mal à voir tout ça comme quelque chose de négatif. Même cette blessure qu’Alec avait eue contre son flanc et qui mystérieusement n’avait pas voulu se refermer, elle arrivait à se dire que ça faisait partie des trucs qui les avaient rapprochés ce soir. Au moins, ce n’était pas comme si le plan était complètement tombé à l’eau, que le programme avait changé et que les données étaient encore tranquillement en train d’attendre bien sagement dans la cuisine. Ils étaient quand même entrés dans ce bâtiment, ils avaient quand même récupéré ce dont ils avaient besoin, ils ne faisaient que retarder le moment où il faudrait se pencher dessus sérieusement. Ils avaient le temps de toute façon, ce n’était pas comme si ce qu’elle avait sur sa clé USB allait s’envoler comme par magie et disparaitre, non, c’était bien en sécurité là-dessus et ils pourraient s’en occuper bien assez tôt sans doute, après tout, n’avaient-ils pas dit, quelques temps plus tôt, qu’ils avaient toute la nuit pour ça ? Elle n’avait pas besoin de toute la nuit pour s’en occuper elle, c’était certain.

Elle n’y pensait même plus à tout ça de toute façon. Tout ce qui appartenait à la mission, au pourquoi elle avait suivi Alec jusqu’ici, c’était resté en bas, dans la cuisine, avec son ordinateur, sa fameuse clé et leur repas auquel ils n’avaient même pas touché, emporté par un début de tension, qui avait fini par se résoudre pour qu’ils finissent dans le lit d’Alec et maintenant sous cette douche. Même la tension, celle qui avait stressée Calista à un moment, celle qui lui avait faite se demander comment ils en arrivaient à ne plus réussir à se parler, Calista elle savait maintenant qu’ils en avaient eu besoin pour en arriver là, tout comme sans doute, ils avaient eu besoin de la dispute qui les avaient séparés, trois mois plus tôt et cette distance entre eux, qui au moins leur avait permis de réfléchir à bien des choses chacun de leur côté et sans doute, de réaliser, au passage, à quel point l’autre pouvait leur manquer. A quel point le manque, pouvait s’être créé, même avant qu’ils ne se quittent. Maintenant ils étaient là ensemble et Calista elle n’avait plus envie d’aller nulle part, bien au contraire. « Oh, je me serais vraiment sentie coupable, de te laisser te cailler tout seul quand même. » Ça aurait été dommage quand même qu’il prenne une douche froide tout seul, ou une douche froide tout court, cela-dit. « Mais tu aurais pu compter sur moi pour te réchauffer après, au moins. » Elle haussa les épaules, après tout, ça aurait été vraiment horrible de sa part de le laisser prendre une douche froide tout seul et d’en plus ne pas être à ses côtés pour le réchauffer juste après. Elle haussa les épaules. « Je sais pas. » Qu’elle répondit dans un ricanement, comme pour prouver une nouvelle fois qu’il ne fallait pas trop s’attarder sur les trucs qu’elle pouvait dire des fois. « Ça aurait été bête quand même, de quitter la maison, d’aller chercher une fille pour la ramener sous cette douche alors que j’étais là quand même. » Une perte de temps inutile de toute évidence, alors, elle ne voyait pas l’intérêt de prétendre aller chercher une autre fille, il n’en avait pas besoin de toute façon, non ? Elle soupira, levant vaguement les yeux au ciel suite aux propos d’Alec. « Okay, okay, t’as raison, c’est moi qui chipote. » Elle pouvait bien l’admettre au fond, que toute cette histoire n’était qu’un semblant de caprice, même pas sérieux, parce qu’elle n’était pas trop chiante comme fille en principe. Elle pouvait bien se rattraper en lui faisant plein de bisous s’il voulait. « Je pense ouais. » Le sourire sur les lèvres, elle haussa légèrement les épaules comme s’il s’agissait là d’une évidence. « Qu’est-ce que tu aurais bien pu imaginer alors ? » Même si l’eau était chaude, ils pouvaient toujours se permettre de chercher comment ils s’y seraient pris pour se réchauffer dans le cas contraire non ? Comme ça au moins, ils seraient prêts, si à force de rester sous la douche, elle devait devenir froide.
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeDim 8 Jan 2017 - 6:50


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Parfois, peut-être bien que les opposés n’étaient pas faits pour s’attirer. Peut-être bien qu’il y avait des distances qui n’pouvaient pas s’effacer ; des façons de voir les choses, qui étaient trop différentes pour fonctionner ensemble. C’était ce qu’Alec avait fini par s’dire, parfois en boucle, parfois juste une fois par jour, pendant les trois mois qui avaient constitué leur couple : ç’avait été progressif, comme une épidémie s’enfonçant lentement mais sûrement à travers les chairs du chasseur, faisant germer le doute dans son esprit, le défaitisme au creux de ses tripes. Il n’avait pourtant pas pour habitude de s’avouer vaincu, comme ça ; d’baisser les bras face à des obstacles de ce genre : y’avait alors eu une certaine ironie, presque un sarcasme qui avait rendu tout plus dégueulasse encore, dans le fait que ce soit vis-à-vis de leur histoire à eux, dans leur couple à tous les deux, qu’il avait semblé atteindre ce point de non-retour, alors même que le problème aurait pu être cru réglé. Pour le Lynch, pourtant, c’fameux problème grossissant comme une tumeur entre eux deux, n’avait jamais été dû au fait que Calista se retrouve clouée à un fauteuil roulant du jour au lendemain, paralysée des jambes. Il s’était dit qu’ils pourraient l’encaisser, le surmonter, ou au moins vivre avec quoiqu’il en soit, pour le temps que ça durerait – parce qu’il avait toujours, toujours activement cherché une solution. Il s’était dit que leurs paroles à l’hôpital, leurs espoirs, c’genre de foi jamais nommée et pourtant immortelle entre eux deux depuis qu’ils s’connaissaient, serviraient au moins à quelque-chose. Mais ça n’avait pas été le cas ; et il avait semblé qu’une fois sur ses jambes à nouveau, la Wolstenholme s’était juste attendu à c’que tout rentre dans l’ordre. Peut-être que tout était miraculeusement rentré dans l’ordre rien qu’avec ça pour elle. Ou peut-être avait-ce été plus aisé pour elle de fuir leurs problèmes, une fois qu’elle avait pu marcher pour sortir de l’appartement. Les symptômes du mal avaient toujours été là ; et Alec, Alec, plus il fouillait dans sa mémoire, moins il parvenait à s’sentir désolé d’avoir un jour décidé de le foutre, ce violent coup de pied dans leur quotidien. Probablement qu’ils auraient fini pire que ça, s’il avait dû attendre encore. D’eux deux, il n’était pas celui qui s’imaginait que ce serait allé à s’arrangeant, quoiqu’il en soit.

Y’avait toujours une part de réalisme chez le Lynch, qui le poussait au songe, à ce flottement dans l’air, juste sous ses yeux, juste palpable dans l’air entre Calista et lui, là maintenant. Une survivance de doute, entre eux deux, vis-à-vis de c’qu’ils allaient bien pouvoir devenir, maintenant qu’ils avaient pris ce tournant à nouveau, entre les murs de ce manoir. Est-c’que c’était vraiment pour que les choses aillent mieux ? Ou est-c’que ce serait quelque-chose qui encore, et encore, à chaque obstacle, reviendrait devenir un problème au milieu de leur histoire ? Parce qu’après tout, peut-être bien que quelqu’un d’autre, plus à apte de comprendre Calista ; comprendre et partager ses plaisirs, ses envies, ses désirs, serait capable d’l’aider, d’la soutenir, ou même de vivre au jour le jour avec elle. D’une certaine façon, ça n’semblait pas si compliqué, de vivre avec quelqu’un d’autre. Pourtant, y semblait bien que quelques poignées de minutes plus tôt, au moment de parler de son ex, elle avait laissé entendre qu’y’avait eu des types dans sa vie déjà, qui avaient été plus à même de comprendre ses centres d’intérêt, au moins, et d’vouloir avoir quelque-chose à faire là-dedans. C’n’était pas son cas, à Alec ; pas par manque de volonté, par manque d’amour pour Calista -… simplement parce que ç’avait toujours semblé fonctionner comme ça, entre eux. En tant qu’amis, en tout cas, ils s’étaient toujours bien complétés et équilibrés de cette façon, avec leurs vies respectives, ce moment charnière où ils passaient de tous les deux, à des individus à part entière, qui partaient chacun de leur côté. Alors ouais, peut-être que les choses bien fixées comme ça devaient changer ; c’n’était pas pour autant qu’il pourrait prétendre aimer toutes les références qu’elle faisait à des univers qu’il n’avait jamais pris la peine de comprendre. Et c’n’était pas pour autant que Calista se lèverait tous les matins aussi motivée à l’idée d’aller faire un jogging d’une heure. Etaient-ils incompatibles, alors ? L’ironie voulait qu’ils n’se sentent pas comme ça, quand ils étaient tous les deux, juste à profiter des choses, juste à parler, juste à prendre une douche ou à vivre de petits moments anodins dans la vie de tous les jours. Ils avaient assez de points-communs pour s’comprendre sur leur humour, le sarcasme qui flottait dans l’air. Les petites piques doucement enjôleuses. « Je sais pas vraiment ce que t’aurais pu faire. Si tu voulais pas aller dans la douche, et que j’avais vraiment besoin d’une douche. » clairement, il aurait été irrémédiablement condamné à prendre une douche froide, tout seul. « Et si tu comptais me réchauffer comme tu sembles le sous-entendre, alors la douche aurait servi à rien. » Alec leva les yeux au ciel dans sa petite pique, esquissant une moue comme si c’était la chose la plus évidente qu’il venait de dire. Dans la vie de tous les jours, le Lynch s’accordait rarement, des petits moments où il se montrait juste… doucement moqueur ou drôle avec des gens ; y’avait Calista, y’avait Felix, quelques personnes qui pouvaient un peu gratter la surface au détour d’un verre au bar. Mais sinon, les autres avaient droit à l’Alec Lynch bien enfermé dans la carapace froide et distante qui le protégeait. Alors, s’ils étaient vraiment, censés être si incapables de se comprendre l’un l’autre, pourquoi est-c’que ça fonctionnait aussi bien entre eux deux ? Au moins, la blonde le connaissait assez pour n’pas se vexer de son histoire stupide d’aller chercher une fille à l’autre bout de la ville pour prendre une douche, et la rendre jalouse : il en rit d’ailleurs, lorsqu’elle remarqua à quel point ça pourrait être inutile : « Bah t’aurais été là. Mais tu peux pas savoir à quel point les gens peuvent sembler loiiiin quand ils sont dans une autre pièce, dans cette maison. Alors j’me serais limite senti seul, à prendre une douche froide. » mais pourtant, le chasseur vivait très bien la solitude – il venait de passer approximativement trois mois en isolation (ou presque), ça voulait déjà en dire long. « Moi j’dirais que ça dépend de la fille. » il ne put s’empêcher d’ajouter, haussant les épaules comme s’il réfléchissait vraiment à la question : probablement que si elle était assez sexy, ça pouvait toujours être intéressant. « Je sais que c’est toi qui chipote. » se penchant légèrement vers elle, pour focaliser son attention sur ses lèvres, Alec eut un sourire, avant de l’observer ; c’n’était pas souvent qu’il avait vu Calista prendre le temps de chipoter sur quelque-chose entre eux, fallait bien l’admettre. Y’avait eu des périodes où il aurait pu parler tout seul sans que ça n’fasse beaucoup de différence. D’autres fois où elle avait essayé, peut-être pour le coup, peut-être pour faire un effort. D’autres fois où il n’avait juste pas eu envie d’être réceptif, de toute manière. Ce soir, il fallait croire qu’ils allaient peut-être bien mélanger leurs créativités pour faire quelque-chose d’utile. « J’en sais rien. » il ricana pourtant, Alec, revêtant un air innocent avant de venir perdre ses lèvres dans les zones du cou de Calista, trouvant sa mâchoire : « T’avais l’intention de me réchauffer comment, moi, après ma douche froide, s’il avait fallu ? » demanda-t-il pour la forme, alors même que s’il était si près d’elle, ses lippes dardant cette zone juste entre son oreille et le coin de sa mâchoire, c’était bien que ses intentions à lui étaient claires. Ainsi que ses sous-entendus d’idées. Ils étaient définitivement sur la même longueur d’ondes, sans avoir besoin de se le dire, au moins pour ça.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeDim 8 Jan 2017 - 13:55

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Les trois mois qu’elle avait passé clouée dans une chaise roulante, Calista avait cru à un moment, que ce ne serait pas si difficile que ça. Quand elle avait été à l’hôpital, encore sonnée à au moins pouvoir se dire que malgré tout, elle avait au moins la chance d’être encore en vie, ça avait presque semblé facile à ce moment-là. Mais forcément quand elle avait été de retour chez elle, peu désireuse de reprendre son boulot auprès de Lancaster et des hunters et pas franchement motivée à l’idée de retourner au commissariat, là où elle s’était faite tirer dessus, elle s’était retrouvée sans boulot, coincée dans un appartement qui était peu praticable en fauteuil roulant et qu’elle n’avait pourtant pas eu envie de quitter. Parce que ça avait été chez elle et qu’elle avait déjà perdu assez comme ça, elle n’avait pas non plus envie qu’on lui prenne son appartement. Elle avait eu besoin d’aide pour les choses les plus simples de la vie et même si elle n’avait pas un orgueil très important où un égo qui ne supportait pas les coups – au contraire sans doute, elle avait l’habitude – ça avait quand même eu quelque chose de dégradant. Elle avait été assez indépendante comme fille capable de se débrouiller toute seule pour gérer sa vie et son quotidien et là ça avait été à peine si elle était capable d’aller aux toilettes sans demander de l’aide. Ça avait été compliqué à gérer pour bien des raisons et ajouté à ça, la perte du bébé qu’elle avait porté pendant un temps bien trop court, l’impossibilité d’en avoir un autre un jour, ça l’avait rapidement poussé au fond d’un trou duquel elle n’avait pas été capable de sortir. Alors, tout ce qu’elle avait pensé facile à un moment s’était rapidement transformé en un véritable cauchemar qui avait complètement bouffé son quotidien, au point de lui prendre tout ce qui pouvait lui rester de bien dans sa misérable existence.

Parce qu’Alec, elle l’avait sans doute perdu bien avant qu’il ne passe la porte de son appartement trois mois plus tôt et dans sa colère quand ils s’étaient disputés, elle en était arrivée si ce n’était pas parce qu’il avait eu pitié d’elle et uniquement pour ça qu’il était resté si longtemps à ses côtés. Elle ne savait pas, après tout, pourquoi il était parti à ce moment-là, et pas plus tôt. Au final, au calme, elle préférait se dire que ça avait été parce que ce jour-là en particulier, la conversation qu’ils avaient entamé avait été la goutte d’eau faisant déborder le vase, parce que, s’il avait fallu qu’il reste avec elle uniquement par pitié, ça aurait été d’autant plus dégradant, toute cette histoire. Heureusement qu’au moins, dans toute ça, elle n’était pas une fille particulièrement colérique, rancunière et rattachée à ses conclusions hâtives, faites sous le poids de la colère. Si elle avait été comme ça de toute façon, elle aurait probablement été capable de tourner la page de son histoire avec Alec et elle ne serait pas là ce soir avec lui. Mais la colère, la rancœur qu’elle avait eu pour Alec ce soir-là, elles avaient disparues bien vite, pour faire place à la culpabilité ; parce qu’elle était plus à même de se blâmer elle-même que d’en vouloir aux autres, un défaut peut-être, parce que c’était bien pour ça qu’elle avait laissé autant de chances à son père, tout un tas d’opportunités que lui, il s’était contenté de gâcher. Au moins, si elle avait dû se retrouver sous une douche froide avec Alec, et attraper la grippe, elle savait qu’elle n’aurait pu s’en vouloir qu’à elle-même ; contrairement à ce qu’elle avait pu sous-entendre plus tôt. « Bha, y a mon ordinateur, une bouteille de vin de qualité et des sushis en bas. » Elle haussa les épaules, comme si tout ça pouvait avoir l’air plus attrayant qu’une douche – même froide – avec Alec. « Si tu préfères avoir froid pour rentabiliser ta douche, c’est comme tu veux. » Elle esquissa une moue faussement vexée par les propos du jeune homme, trahie par le sourire qui ne quittait pas ses lèvres. Elle aurait de toute façon plus facilement tendance à se montrer vexée par un Alec désireux d’aller chercher une autre fille pour lui tenir chaud sous la douche, que parce qu’il n’aurait pas eu envie qu’elle le réchauffe à sa façon, après sa douche, tout seul.  « Bha oui, ça justifie alors, de prendre la voiture, pour aller chercher une autre fille, encore plus loin. » Au moins c’était sûr que là, s’il avait dû faire un truc pareil, il l’aurait réveillée, la Calista colérique et rancunière qui ne faisait que très rarement surface. Fallait dire qu’ils venaient de coucher ensemble, après s’être dit qu’ils s’aimaient encore ; alors la présence d’une autre fille là-dedans, c’était absolument impossible. « Oh, ça déprend de la fille ? Ça veut dire qu’en plus de partir à la recherche d’une autre fille quelque chose comme dix minutes après avoir couché avec moi, tu penses que tu pourrais trouver mieux ailleurs ? Aoutch, ça fait mal quand même. » Heureusement qu’ils plaisantaient quand même et qu’ils se connaissaient assez bien l’un et l’autre pour n’avoir aucun doute là-dessus. Peut-être qu’elle chipotait sur certains points, mais il le faisait tout autant, avec son histoire d’autre fille après tout. Heureusement que ses baisers pouvaient facilement lui faire oublier tout ça, ils pourraient de toute façon lui faire tout oublier en un rien de temps. « Je sais pas non plus. Un bon feu de cheminée et un chocolat chaud ? J’ai cru comprendre qu’il ne fallait pas que ta douche ne serve à rien. » Elle rigola légèrement, alors même que mes fameuses idées qu’elle avait en tête étaient bien loin de ce qu’elle venait d’énoncer, bien évidemment et que les baisers d’Alec ne faisaient que rendre son imagination encore plus productive.  
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 17 Jan 2017 - 15:50


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C’était épuisant, souvent, de se laisser aller à vivre, et de n’en découvrir que des déceptions ; Alec avait au moins eu le plein contrôle sur sa vie, quand il avait été un chasseur solitaire, que son quotidien n’s’était presque limité qu’à ça, qu’au job factice qui allait avec, et toutes les bonnes raisons qui faisaient qu’il ne s’était pas impliqué dans un couple, à l’époque. Y’avait pas eu d’imprévu déroutant, pas d’histoire trop prise de tête ; pas avant qu’y’ait sa mutation, du moins. Au fond, même quand il avait commis des erreurs auprès de Calista, quand elle lui avait fait la gueule et avait passé des semaines entières à le lui faire comprendre, il avait agi avec une certaine distance, une froideur dans la tête qui aurait presque pu passer pour de l’indifférence : qu’aurait-il pu faire pour combattre les impressions que la jeune femme s’était faites à ce moment-là ? Il n’avait pas trouvé la réponse, lui, simplement parce qu’il n’avait jamais vraiment essayé de s’rattraper vis-à-vis de qui que ce soit, pour quoique ce soit. C’n’était pas pour rien, que sa seule relation durable avait été avec Felix ; ils se connaissaient tous les deux pour savoir de quoi était fait l’autre – du moins, Alec l’avait cru, jusqu’à récemment – alors il n’y avait jamais eu trop de prise de tête entre eux, comme si y’avait eu un commun-accord flottant dans l’air, leur disant que ça n’en valait pas la peine. Vis-à-vis de Calista, Alec était, fallait l’admettre, passé par tous les cycles de pensées possibles et imaginables : il s’était dit, par orgueil, que ça n’en valait pas la peine, il s’était dit qu’elle exagérait, il s’était dit qu’il ne comprenait pas, qu’ils n’étaient peut-être pas faits pour se comprendre. Et puis évidemment, peu à peu, la fierté se dissipant, l’arrogance s’effritant à chaque rixe envoyée par la blonde, il y avait eu les ‘mais’, les ‘peut-être que’ et ainsi de suite. Ouais, dans le fil rouge qui constituait leur histoire, ils avaient tous les deux foirés à certains moments, pour des raisons plus ou moins légitimes ; Calista n’avait jamais vraiment pu arracher la page de ses sentiments quand elle avait été déçue par lui. Et la même chose pouvait être dite sur lui, vis-à-vis de tout ce qui était arrivé, trois mois plus tôt.

Contrairement à la jeune femme, cela dit, à l’attitude qu’elle avait choisi d’avoir avec lui à l’époque, Alec n’avait pas eu envie de trainer sa hargne, de balancer des reproches sous forme de petites piques acerbes ; il avait essayé de gérer de son côté, au moins pour les trois mois qu’ils avaient passés séparés l’un de l’autre. Force était de constater que séparément, ils n’pouvaient faire que la moitié du job, cela dit : y’avait toujours ce qui constituait leur couple, ce qui avait fait qu’ils avaient mêlé leurs vies et leurs sentiments l’un à l’autre. Leur bébé, leur quotidien, leur peine commune. Il en avait prises, des douches en solo ces derniers temps ; ç’avait bien souvent été juste quelques minutes, pragmatiquement passées à juste se laver, avant de poursuivre le reste de la journée. Comme si le mécanisme de sa vie solitaire jusqu’alors, pouvait revenir naturellement. Pourtant, ç’avait clairement été une invitation, ce soir, que de parler de douche – et là maintenant, s’attarder sous les jets d’eau, partager la place avec Calista, n’avait rien de quelque-chose qu’il avait oublié. Elle avait toujours été dans sa tête, l’impression laissée par chaque souvenir, aussi vivace que le moment où il avait passé la porte de l’appartement de la jeune femme : définitivement une preuve de loyauté qu’il n’avait jamais eue à l’égard d’une autre demoiselle. Clairement, bien sûr, la preuve qu’il n’aurait pas eu l’intention d’aller prendre sa voiture pour parcourir la ville et aller chercher quelqu’un d’autre pour l’accompagner dans sa douche. « Au moins, moi j’dis que tu ne peux être remplacée que par une autre femme. Toi tu sous-entends clairement qu’une machine, du poisson cru et de l’alcool peut totalement combler mon absence. » il ne se priva pas de râler, d’un air facilement vexé ; si ça devait être vrai, elle en aurait, des efforts à faire, pour se rattraper de dire un tel truc. Surtout à la face de quelqu’un comme Alec : il aimait le vin et la bonne bouffe, mais clairement, même s’il était un type indépendant, avec relativement peu d’amis, y’avait aucun ordinateur, aucune console, aucun gadget à ses yeux qui pourrait remplacer le contact humain. Surtout pas celui de l’être aimé – ou la personne avec laquelle on venait de coucher. Lui, il trouvait ça carrément plus vexant, alors, d’être aisément remplacé par un ordinateur. « Dans c’cas-là, ouais j’préfère avoir froid et rentabiliser ma douche. » poursuivit-il, d’un air narquois ; « J’y peux rien, j’ai besoin de faire des câlins après l’amour. » s’il leva les yeux au ciel dans un ricanement, il restait pourtant assez tactile avec Calista pour que ce soit vrai. Pourtant, c’était différent avec n’importe qui d’autre – y’avait clairement des femmes avec lesquelles il ne s’était pas attardé, et quoiqu’il advienne, il s’était toujours barré dès le matin ou au milieu de la nuit, sans laisser de trace. Mais Calista, pour sûr, elle ne pouvait pas le contredire sur ce fait : même si elle avait décidé de l’abandonner à prendre sa douche tout seul, il n’aurait sûrement pas résisté à rester plus longtemps dans le lit, pour être avec elle, alors. « Et bien sûr que si j’dois me rhabiller, sortir dans le froid, parcourir des kilomètres, c’est pour trouver une fille mieux. » il rit à nouveau ; il devrait chercher longtemps, pour trouver quelqu’un avec qui il partageait ce quelque-chose qu’il avait avec Calista – il n’croyait pas aux âmes sœurs ou quoi, mais même sans ça, y’avait cette expérience entre eux, tout ce passif, cette construction de leur relation qu’il n’pouvait clairement avoir avec personne d’autre. Mais il n’allait certainement pas admettre ça maintenant, alors que c’était elle qui avait commencé à sous-entendre qu’elle avait mieux à faire qu’à prendre une douche avec lui, et elle qui continuait de le provoquer, malgré ses intentions bien claires et nettes à lui : « Nan mais j’peux pas mettre une cheminée ou te faire un chocolat chaud dans la douche. » grogna-t-il, se détachant de ses baisers pour la regarder. Il savait très bien que c’n’était pas ce qu’elle avait eu en tête, et qu’elle ne faisait que le chercher : « J’parie que moi j’peux toujours-… » de sa main, il trouva le robinet, pour monter la température ; « - faire ça pour te réchauffer. » puisqu’il fallait partir sur des idées totalement pragmatiques et sans sous-entendu pour se réchauffer : au moins, ils allaient finir par faire assez de vapeur pour que le décor ait l’air encore plus sexy.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 17 Jan 2017 - 23:53

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Ils avaient connu des moments difficiles, Alec et Calista, bien avant ces quelques mois ensemble, chacun dans leurs routes, à des époques où ils ne se connaissaient pas encore. Il semblait qu’en général, les problèmes étaient plus faciles à affronter quand on était deux dans la même galère. Pourtant, au moment venu, quand les problèmes étaient venus s’installés dans le couple qu’ils avaient formé, ça avait semblé trop difficile de partager le fardeau. Ça avait peut-être été parce que leur couple ne reposait au final que sur une étendue de problème, chaque événement, chaque décision, prise par nécessité parce qu’il fallait affronter telle ou telle difficulté. Ils n’avaient pas eu de chance tous les deux, c’était le moins qu’on puisse dire. En plus de ça, ils n’avaient pas su gérer de la bonne façon et ça les avaient amenés à la séparation. Ils auraient pu faire les choses bien différemment, c’était certain. Mais ils ne pouvaient pas changer les choses, ils ne pouvaient pas changer le passer. Ils avaient fait des mauvais choix, agit de la mauvaise façon et au bout d’un moment, ce qui restait c’était les regrets et la culpabilité. Au moins, maintenant qu’ils avaient réussi à parler un peu de tout ça, ils voulaient se laisser une chance de faire les choses autrement, les faire mieux que ça. Ça c’était possible, elle en était certaine Calista. Elle le voulait et c’était pas si difficile de s’en donner les moyens. Ça l’était beaucoup moins, sans doute, maintenant qu’elle allait mieux, qu’elle n’était plus là dans son fauteuil roulant à regarder sa vie s’émietter en se sentant incapable de faire quoi que ce soit pour arranger les choses. Elle ne savait pas ce que l’avenir lui réservait, mais elle avait au moins le droit, après tout ça, de s’accrocher à l’idée que ça irait mieux maintenant, que les choses seraient nettement moins difficile à présent.

Ce soir, elle pouvait dire qu’elles étaient vraiment moins difficiles. Dans cette maison avec Alec, malgré les moments où ça avait pu être tendus, malgré la gêne aussi, qui avait pu se placer entre eux deux à un moment, maintenant, elle avait l’impression qu’aucun problème, aucune difficulté ne pouvait se mettre sur leur chemin. Même pas une potentielle douche froide ou une stupide grippe. Même pas une autre fille, qu’elle aurait pu jurer, après ce moment qu’elle avait passé au lit avec Alec, ou ce qu’ils pouvaient être en train de partager sous cette douche. Elle rigola quand même en écoutant les propos d’Alec. « Au moins, avec un ordinateur, de l’alcool et du poisson cru, ça sous-entend pas l’adultère. » C’était peut-être un peu trop tôt pour parler d’adultère, ça supposait après tout qu’ils étaient de nouveau un couple, mais ça faisait partie des choses dont ils n’avaient pas encore parlé. Elle supposait quand même que c’était sous-entendu, dans ce qu’ils avaient dit plus tôt, dans ce qu’ils partageaient maintenant. « Dans ce cas-là, j’aurais pu t’attendre dans le lit pour des câlins, complètement chastes qui n’auraient pas rendu ta douche inutile. » Des câlins tendres, amoureux et sans le moindre sous-entendu sexuel. Ils en étaient bien capables après tout, être l’un avec l’autre dans le même lit ne voulait pas nécessairement dire transpirer au point de rendre la douche inutile. « Tu crois que ça va être facile à trouver, une fille mieux que moi ? » Elle arqua un sourcil, curieuse d’entendre sa réponse. Elle espérait quand même qu’elle serait négative sa réponse. Elle savait bien Calista, qu’elle n’était pas une fille extraordinaire, qu’elle n’avait pas forcément le physique de ses filles parfaites, avec des formes avantageuses, mais quand même, s’il disait l’aimait, il fallait bien que ce soit avec la certitude qu’il ne trouverait pas mieux qu’elle, même s’il devait retourner la ville d’Elizabethtown, ce soir. Elle, elle savait qu’elle ne trouverait pas mieux, qu’Alec ni si elle faisait le tour du monde et qu’elle rencontrait chaque homme peuplant cette planète. Elle ne voulait être qu’avec lui, sous cette douche à le taquiner comme elle le faisait et il le lui rendait très bien après tout. Elle en rigola clairement, quand il augmenta la température de l’eau. « Ouais, faut bien admettre que c’est plutôt efficace. » Et que ça n’allait pas tarder à transformer la douche en un véritable sauna. « Peut-être pas assez. Bizarrement, j’ai encore froid, par ici. » Elle attrapa la main du jeune homme pour venir la placer contre sa poitrine. Elle n’avait pas froid, vu la chaleur de l’eau, ni ici, ni ailleurs, mais bon, elle pouvait très bien faire comme si c’était le cas. 
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 24 Jan 2017 - 5:50


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S’il y avait bien une personne avec qui il n’avait pas envie d’être rancunier, c’était Calista. S’il devait y avoir une relation, qu’il devrait choisir, pour la faire résister à tous les sentiments compliqués et négatifs qui pourraient tout ruiner dans sa vie, il choisirait celle qui le liait à Calista. D’une façon tristement honnête, Alec avait découvert qu’il n’avait personne d’autre qu’elle dans sa vie, désormais ; personne en qui il pouvait avoir aussi aveuglément confiance, quand il était question de parler de sa mutation, de ses craintes et de sa hargne vis-à-vis de celle-ci. Définitivement des confidences que d’autres utiliseraient contre lui- des mots qu’il n’avait même pas eu la force de dire à son meilleur ami ; son frère, d’aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs, comme le trajet du temps. Felix n’était même plus là pour écouter maintenant, de toute façon : était-ce l’attitude d’Alec lui-même qui avait tout ruiné, ou les choix qu’avait pu faire le Lecter ? Fallait croire qu’il n’aurait jamais la réponse pour ça. Ni même les mots pour expliquer clairement pourquoi avec la Wolstenholme c’était différent : était-ce elle qui s’accrochait, lui qui faisait preuve d’une générosité à nulle pareille, eux deux qui n’pouvaient décemment pas se passer l’un de l’autre ? Peut-être était-ce un mix des trois ; alors même que les choses avaient semblé prêtes à dégénérer quelques poignées de dizaines de minutes plus tôt, la situation semblait s’être désamorcée – et Alec n’savait que trop bien que c’était parce qu’il y avait eu une part de son être qui n’avait pas voulu que la confrontation existe tout court, ou que ces sentiments tenaces à l’égard de leur histoire ruinée, ne dictent tout ce qu’ils pourraient avoir pour leur avenir. Pourtant, peut-être que d’autres jugeraient que la tournure de cette soirée maintenant, ne répondait pas aux décisions les plus sages et mesurées qu’ils auraient pu prendre : voilà qu’ils se retrouvaient à nouveau à griller les étapes – ils n’avaient pas juste partagé un baiser, ou des confidences, ou un repas avec un bon verre de vin. Ils sortaient littéralement du lit dans lequel ils avaient fait l’amour, la peau encore recouverte de cette fine pellicule de sueur, chargée de leurs senteurs à eux deux uniquement.

Alec alors, il n’avait vraiment rien contre la perspective d’une douche ; le fait qu’elle soit partagée avec Calista, était un privilège duquel il se complaisait parfaitement. Cela dit, si elle avait préféré rester avec les relents de leurs ébats encore accrochés à sa peau, il n’l’aurait pas forcée à se laver, hein – s’ils devaient pourtant se relever de tout ça, quitter le lit, se rhabiller pour reprendre le cours normal (ou presque) de la soirée, le Lynch n’aurait jamais pu faire comme si de rien n’était, sans que la douche ne soit indispensable. Il n’était pas bon en ça, en choix et en actes mesurés – soupeser ses actions, faire taire les passions incandescentes et impulsives qui pouvaient parfois le prendre comme ça, sans crier gare, ça n’lui ressemblait pas. Sinon, peut-être que les choses se seraient passées différemment, entre Calista et lui ; ce soir, et même beaucoup de fois avant, à plein de moments clés de leur histoire de couple. « Adultère ? » il se retrouva, lui alors, à ricaner, presque sans y penser, aux paroles de la jeune femme, alors qu’il la défiait du regard : « Est-c’que ça veut dire qu’on est en couple, alors ? » c’était totalement fou, que le mot puisse sortir d’entre ses lèvres à lui avec une aisance telle : pourtant, peut-être était-ce un questionnement qu’ils feraient mieux de soulever, avant que ça n’devienne toute une problématique de laquelle ils n’arriveraient pas à parler, à force de s’monter la tête. « Moi qui pensais qu’on était devenus genre des… sex friends, ou quelque-chose comme ça. » il ricana, parce que clairement, ç’aurait pu être plus dans sa logique ; il avait pourtant des sentiments pour Calista, de ceux que des amis n’avaient pas l’un pour l’autre – ceux qui mettaient littéralement le bordel dans toutes les histoires de films romantico-merdiques qui parlaient de sex friends. « Maintenant t’aurais attendu ? Fallait savoir, je croyais que la compagnie d’ton ordinateur et du poisson en bas était plus tentante… » est-ce que les sex friends se mettaient à s’emmerder comme ça que des compagnies parasitaires aussi inexistantes et imaginaires qu’une autre femme trouvée au milieu de la ville, et un gadget électronique ? Alec, il savait qu’il n’y avait bien qu’avec Calista, qu’il avait des conversations pareilles, en lesquelles il trouvait un vrai sens – presque même quelque-chose d’amusant, de défiant, de viable, comme si quoiqu’il advienne, c’était un bon souvenir, qu’il garderait, et qui l’enrichissait. Il se retrouva à hausser un sourcil, donc, à la question de la blonde, bien conscient que c’était une question piège. Bien conscient aussi, de la réponse ; évidente et réelle. Indéniable, entre sa tête, ses tripes, son cœur ; dans cette douche, dans ce lit, dans ce manoir, dans cette ville, dans cette vie qu’était devenue la sienne - il voulait Calista, il n’avait toujours voulu qu’elle, même quand ç’avait été douloureux, quand le quotidien avait été une lutte. Des évidences qu’il n’avait jamais eues pour une femme ; au fond, ça devait faire de Calista Wolstenholme, quelqu’un d’exceptionnel comme il n’saurait jamais capable de l’exprimer correctement. Pas assez pour lui donner la foi d’y croire, d’en vouloir ; un souvenir encore trop frais à sa mémoire. « Est-c’que tu crois qu’y’a une appli’ ou un logiciel sur ton ordinateur qui peut être mieux que moi ? » il demanda alors, faute de pouvoir faire mieux, faute de vouloir lâcher cette vérité qui le rendait trop vulnérable. Au moins, ça leur permettait de ne rien perdre de l’humeur, frôlant la tension, la chaleur, l’appel des sens ; sa main à lui, que Calista vint placer sur sa poitrine, augmenta la chaleur comme aucune couverture, aucun feu de cheminée, aucun jet d’eau chaude n’pourrait le faire, arquant les lippes du chasseur d’un sourire carnassier. Il espérait quand même qu’il n’y avait pas encore d’appli, à même de pouvoir le remplacer dans chaque petite attention qu’il pouvait bien vouloir égarer, sur cette zone-là, toutes les autres où elle aurait froid, pour la réchauffer. « Ca m’donnerait presque envie d’étudier la médecine, l’anatomie… pour savoir pourquoi ici en particulier. » il leva les yeux au ciel, un rire se perdant tout juste entre leurs lèvres avant qu’il ne vienne l’embrasser, langoureusement, d’un baiser demandeur et généreux tout à la fois – une distraction pour lui faire oublier la chute de la main du Lynch, jusqu’au creux de ses reins ; dans la danse de leurs lèvres, de leurs langues, il la souleva du sol, pressant son corps fin contre le premier support qui vint- un mur, une paroi, il s’en fichait éperdument. Pour c’que ça valait, il pouvait la réchauffer de la tête aux pieds, si besoin était.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeMar 24 Jan 2017 - 14:11

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Depuis trois mois, Calista avait passé un temps fou à retourner, encore et encore, tout ce qui avait pu conduire au départ d’Alec de son appartement. Y avait eu plein de questions auxquelles elle n’avait toujours pas de réponses, peut-être des choses qui ne s’expliquaient pas vraiment, mais si y avait bien un truc qui était revenu, encore et encore comme une évidence à chaque fois qu’elle avait réfléchi à tout ça, c’était bien qu’Alec, elle l’aimait. Elle l’aimait depuis un moment, elle avait continué de l’aimer quand il avait complètement disparu, captif des transmutants. Elle l’avait aimé, dans les moments les plus compliqués de sa vie, quand bien même elle ne l’avait pas franchement démontré. Elle avait su aussi, pendant les trois derniers mois, ceux qu’elle avait passé loin d’Alec, que les sentiments qu’elle avait pour lui, ils restaient complètement inchangés, qu’importait ce qui avait pu se passer entre eux deux. Même si elle avait eu la volonté d’essayer de passer à autre chose, elle en aurait été incapable, parce que c’était Alec qu’elle aimait et ce n’était pas des sentiments qu’elle pouvait choisir de jeter à la poubelle pour pouvoir offrir son cœur à quelqu’un d’autre. Non, même si elle avait dû essayer, qu’elle avait accepté de sortir avec un autre type, juste pour voir ce que ça aurait pu donner, elle savait que ça n’aurait pas pu changer quoi que ce soit à ce qu’elle ressentait pour Alec. Si elle avait fait ça, elle aurait surtout eu l’impression d’être une pauvre conne, qui se jouait d’un autre type qui aurait peut-être – certainement même, elle ne fréquentait pas n’importe qui après tout – n’eut que de bonnes intentions dans cette histoire, en plus d’avoir l’impression, peut-être débile parce qu’ils avaient été séparés, de tromper Alec. Heureusement, elle n’était pas comme ça, Calista, alors évidemment, qu’elle n’avait pas cherché à remplacer Alec, qu’elle n’en avait même pas eu l’envie, quand bien même ça avait été douloureux, de l’aimer sans pouvoir être avec lui après tout ce temps.

Alors maintenant que ce voyage à Elizabethtown avait pris une tournure complètement inattendue mais absolument pas regrettable, il lui semblait que les douleurs dans son cœur s’étaient complètement évaporées. Elle l’aimait, il l’aimait et ces déclarations, les avaient conduits dans ce lit, puis sous cette douche, alors qu’est-ce que ça voulait dire d’eux deux ? Redevenir un couple, ça fait partie des choses qu’ils avaient sous-entendu, quand ils avaient été en bas, quelques temps plus tôt. « J’ai jamais eu de sex-friends, mais j’ai entendu dire que la règle des sex-friends, c’était ‘pas de sentiments’ alors, j’crois que si on des juste des sex-friends, on a déjà brisé la plus importante des règles de ce genre de relations. » C’était le but après tout, des sex-friends, de pouvoir avoir des relations sexuelles, sans s’encombrer des sentiments, ils faisaient ce qu’ils voulaient les autres, mais Calista, elle savait qu’elle avait des sentiments pour Alec et il lui avait qu’il en avait aussi pour elle, alors indéniablement, ils étaient plus proches du couple, que de ça. Elle était certaine de ne vouloir que lui dans sa vie et de l’aimer, alors ouais, elle préférait être sa petite-amie, plutôt qu’une partenaire régulière de partie de jambes en l’air. « J’ai pas dit que c’était plus tentant, j’ai dit que ça aurait pu être une option pour m’occuper le temps que tu finisses ta douche. Tu sais pas, peut-être que j’aurai eu le temps de décrypter l’intégralité des données qu’on a récolté et de me remettre dans lit, avant que tu sortes. » Elle haussa les épaules, même comme elle ça aurait quand même été très court, à moins, qu’il passe beaucoup de temps sous sa douche froide, mais ça il n’en savait rien Alec. « Parce que je suis vraiment très douée. » Elle espérait bien qu’au moins, il ne pouvait pas douter de ça, quand bien même, elle ne mettrait pas juste cinq minutes à régler ça, elle restait très douée, plus que ça même. Sans prétention – quoi que, un peu de temps en temps, ça faisait pas de mal – elle était vraiment excellente dans le domaine. « Pas assez douée pour être capable de créer un programme informatique mieux que toi. Personne ne pourra jamais faire ça. » C’était une évidence ça, y avait rien d’informatique ni personne d’humain, qui pouvait être mieux qu’Alec. Alors, peut-être bien que lui, il pourrait trouver mieux qu’elle ; et puisque sa prétention s’arrêtait à ses capacités en informatique, elle se disait que ce serait pas si difficile que ça, de trouver mieux qu’elle. Mais elle savait qu’elle en tout cas, elle ne pourrait pas trouver quelqu’un ou quelque chose lui arrivant ne serait-ce qu’à la cheville à Alec. C’était clair, qu’y avait personne d’autre avec qui elle aurait eu envie d’être, là en ce moment. Y avait bien que lui, dont elle pouvait poser la main contre sa poitrine, comme ça, les autres, ils pouvaient bien garder leurs mains loin d’elle. « J’crois pas que la médecine, ou l’anatomie puisse aider à résoudre ce mystère. » Fallait plutôt s’intéresser à un autre domaine duquel elle était certaine qu’Alec avait bien assez de connaissance, parce qu’après tout, elle avait eu froid ici, uniquement parce qu’elle avait envie de sentir la main d’Alec sur cette partie en particulier de son corps et c’était clairement plus une histoire de désir et de zone érogènes que de médecine et anatomie pure et dure. Un geste qu’elle ne regretta pas, évidemment, alors qu’il était venu l’embrasser avant de la soulever pour la plaquer contre le mur, légèrement froid, lui arrachant un léger frisson qui disparut bien vite alors qu’évidemment, la chaleur reprenait le dessus. Elle croisa ses jambes autour du bassin du jeune homme, ses mains s’agrippant à ses épaules, alors qu’elle continuait de l’embrasser. Finalement, il avait raison, la douche aurait pu être froide, que ça n’aurait pas été un problème, alors que la chaleur n’avait de cesse de grimper là et que le jet d’eau n’y était pour rien.  
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Alec Lynch
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeVen 27 Jan 2017 - 0:34


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Alec Lynch n’avait jamais eu la réputation d’un type en phase avec ses sentiments, capable de les exprimer avec poésie et romantisme, ou même de vouloir vivre selon ceux-ci. Souvent, par fierté presque arrogante, il s’était dit que ce serait de la faiblesse, même, que de s’attacher à chaque nana qu’il trouvait attractive et avec laquelle il avait bien envie de finir dans un lit : il n’savait pas pourquoi, pas comment, il n’savait pas si ç’avait été le résultat d’une éducation, ou juste comme ça qu’il avait été, profondément, sans que rien ni personne ne puisse y changer quoi que ce soit, mais Alec avait plus aisément laissé parler ses sens, que ce qu’il y avait dans ses tripes. Irrémédiablement, si ça l’avait probablement sauvé d’histoires compliquées, de prises de tête dans sa jeunesse, et de petites-amies collantes, ç’avait été un véritable handicap dans sa romance avec Calista ; même trois, six mois plus tard, il n’pouvait s’empêcher de penser comme ça. Quelque part, s’il y avait eu cette cassure dans la confiance que la blonde avait pu avoir en eux deux, dans l’envie qu’elle aurait pu ressentir à ouvrir sa tête et son cœur à lui, ç’avait été parce qu’il avait cruellement manqué de quelque-chose. Mais de quoi, au juste ? De compassion ? De gestes tendres ? Peut-être avait-elle toujours fini par réfléchir à c’qu’il lui disait pour essayer de l’encourager ou de répondre aux rares doutes qu’elle lui livrait ; et peut-être que dans sa tête, elle finissait par s’dire qu’il était débile, qu’il avait des idées cons, et qu’elle s’en sortait mieux seule avec elle-même. A la fin, il l’avait laissée, seule avec elle-même – épuisé dans sa bonne volonté, dans l’endurance qu’il pouvait avoir, à foutre son cœur sur le champ de bataille : à trente-quatre ans, il n’pouvait pas non plus se découvrir une capacité hors du commun à ressentir, que ce soit l’espoir ou un genre d’affection à même de tout surmonter. Ils n’pouvaient peut-être pas tout surmonter ; au fond, c’était ce qui s’était passé – ils n’avaient pas surmonté l’épreuve qui leur avait été imposée par Alistair Wolstenholme. L’épreuve. Ou les épreuves. Le chasseur n’savait plus avec le temps, où s’arrêtait la responsabilité de l’un, où commençaient celles des autres. Alors même en embrassant Calista, même en l’ayant entrainé sous cette douche avec lui, même en ayant aisément quitté chaque couche de vêtements pour se retrouver dans un lit en sa compagnie, il n’savait pas ce qu’il y avait après. Il n’savait pas c’qu’il voulait, il n’savait pas s’il pouvait demander quoique ce soit – il n’savait pas non plus, si ces fameux trois mois, ce temps qu’il avait réclamé et que la jeune femme lui avait laissé, avait été assez.

Il n’savait donc pas de quoi ils parlaient, maintenant, alors qu’ils frôlaient un autre chemin tortueux, au bord d’un précipice duquel pourraient se détacher des pans de leur relation, ou de leurs espoirs. Peut-être auraient-ils dû s’contenter d’analyser les données, de partager juste un repas, une bouteille de vin, comme si ça pourrait diffuser la tension insidieuse et le temps qui passait trop lentement dans la nuit. Ou peut-être qu’il aurait dû, Alec, ne pas rebondir sur un simple mot, lâché sans doute sans réfléchir, du côté de la Wolstenholme. Qu’est-ce qu’ils étaient, là maintenant ? Amis, sans aucun doute – ils l’avaient toujours été, avant qu’ils ne deviennent plus, et même pendant les trois mois qui étaient passés à toute allure, et durant lesquels il n’avait pas donné de nouvelles, fuyard qu’il était. Mais quoi d’autre ? Pour sûr, il n’allait pas demain revenir avec ses bagages devant chez Calista pour s’installer chez elle à nouveau. Il n’pouvait pas. Il ne l’voulait même pas, même si ça devait signifier rester dans cet entrepôt à peine viable qu’il louait à l’extérieur de la ville ; c’était toujours mieux qu’un énième échec, qui fracturerait un peu plus leurs cœurs dans leur course effrénée. « C’est la règle qui complique toujours tout, d’toute manière. » c’était à croire qu’Alec dans cette maison, il retrouvait ses bonnes vieilles habitudes, levant les yeux au ciel en mentionnant les sentiments. Il n’pouvait pas prétendre ne pas avoir été laissé meurtris, blessé, déçu par les sentiments, par le fait de les ressentir avec et pour Calista, quoiqu’il advienne. Il n’pouvait pas prétendre que c’était oublié, par magie – il pouvait même avoir envie d’oublier, envie d’avancer, y’avait quelque-chose de physique, dans ses tripes, au creux de son poitrail, qui n’semblait pas prêt à cicatriser d’un coup de baguette magique. Peut-être était-ce tout cela, parce qu’il n’avait jamais été un expert du cœur, qu’il était plus talentueux dans la rancune, dans l’impulsivité ; il voulait croire que son affection pour Calista, et l’évidence de leurs sentiments l’un pour l’autre pourraient les mener quelque-part. Un jour, avec du temps, du travail, de la patience, ou peut-être juste plus de volontés qu’il n’en avait encore ; c’était… compliqué. Alec n’avait jamais été connu pour oublier le passé comme ça. « Peut-être qu’on a pas besoin de termes, si c’est juste pour ce soir. » et parfois, même, il n’savait plus ce qui était cruel de c’qui ne l’était pas – ce qui était juste de la fuite et jusqu’où celle-ci pouvait aller. Il n’voulait pourtant pas que Calista soit sa sex friend sans plus – il ne niait pas les sentiments qui allaient à l’encontre de la fameuse définition proposée dans le terme ; mais il n’voulait pas retourner à ce qu’ils avaient eu. Ce carnage, ces souvenirs encore trop près de la douleur dans sa mémoire ; s’ils devaient encore s’planter, probablement que plus rien entre eux deux n’survivrait aux dommages, cette fois. Alors, même s’il n’savait pas quoi ou comment, ou quels termes exacts utilisés, Alec, il s’disait que ça valait quand même bien quelques précautions. Pour plus tard, pour quand la réalité reviendrait, après cette douche, après cette nuit, ou quand ils rentreraient à Radcliff ; il n’savait pas quand. Quand ils auraient la force d’ouvrir la bouche pour reprendre les discussions compliquées et houleuses, peut-être. « J’prends mes douches plutôt rapidement, hein. Surtout quand elles sont froides, et que j’suis tout seul. Tu peux être rapide, mais pas à c’point. » il ricana comme – il fallait l’admettre – il n’avait pas ricané, entre eux deux, depuis longtemps quand ils avaient partagé leur quotidien ensemble. Il avait pourtant été toujours évident que c’était Calista, et presque uniquement elle qui pouvait amener ce genre de joie naturelle en lui- il n’faisait que lentement mais sûrement se réconcilier avec cette idée ; peut-être pouvaient-ils se contenter de ça, ce soir. Se rendre heureux, coupés du monde, coupés de ce qui avait l’allure de rappels glacés à leur passé récent – peut-être bien qu’avoir laissé des kilomètres et des kilomètres les séparer de Radcliff avait été une bonne idée, pour tout ça. Ses sentiments n’avaient pas changé, ses désirs n’avaient pas changé, il s’était découvert une patience, une volonté pour Calista ; il pouvait attendre, travailler sur lui-même, vouloir avec elle – sûrement était-ce tout ce qui comptait : ce qui faisait qu’il n’irait pas chercher d’autre femme, ni ce soir ni jamais, tant qu’ils auraient encore une chance à être quelque-chose, tous les deux. Ça, alors, c’était mieux que rien. Mieux que la catastrophe de laquelle ils avaient cru n’jamais pouvoir revenir, trois mois plus tôt. Le Lynch embrassait la blonde comme s’il avait retrouvé le vrai, le bon arôme de ses lèvres, son palpitant s’emballant sous ses chairs. Il la serrait contre lui, comme s’il avait envie d’être avec elle pour toujours, plus que de la fuir en claquant une porte entre eux, ses mains ancrées dans le creux des reins sinueux de Calista, ses paumes humides parsemant la chaleur de l’eau, tout le long de son épiderme frissonnant. « C’est dommage si l’anatomie ne marche pas, là. » il minauda contre les lèvres de la blonde, l’observant, à quelques centimètres de son visage – le sexe, n’était-ce pas un peu d’anatomie, de biologie, de la science à l’état pur ? « J’aurais juré que j’avais une solution scientifique pour tout ça… » sa phrase se perdit au creux du cou tendu de Calista, avec le sourire qu’elle put sentir collé à ses lippes, alors qu’il venait l’embrasser, là, à cette zone stratégique où malgré l’eau, l’humidité de sa peau, leur proximité, ou même le soi-disant froid, le pouls de Calista battait, battait à toute allure.
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Calista Wolstenholme
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitimeVen 27 Jan 2017 - 14:44

I wanna hold you high and steal your pain.
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I don't feel like I am strong enough 'Cause I'm broken when I'm lonesome And I don't feel right when you're gone away. The worst is over now and we can breathe again. I wanna hold you high, you steal my pain away. There's so much left to learn, and no one left to fight. I wanna hold you high and steal your pain
alec lynch et calista wolstenholme


Elle en avait eu plusieurs des relations amoureuses, dans sa vie Calista. Elle avait connu des mecs au cours de sa vie, mais elle n’avait jamais été vraiment attirée vers les histoires d’un soir, ces histoires trop courtes, dénuées de tout sentiment, dans lesquels elle s’était peut-être plongée, quelques fois, uniquement avec la volonté de se remettre d’une rupture difficile. Mais ça n’avait jamais été son premier choix a la jeune femme, peut-être qu’on pourrait dire qu’elle était bien sage du coup, ou quelque chose dans ce genre-là et ça lui allait très bien comme ça. Elle n’avait jamais ressenti le besoin de collectionner les amants comme si avoir une liste de chasse importante pouvait lui apporter quelque chose dans sa vie. Les autres, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient et tant que ça leur convenait comme ça, elle n’avait aucune raison de juger. Alec, de toute évidence, il avait longtemps été de ceux qui préféraient les relations éphémères à n’importe quelle forme d’engagement et elle ne lui en avait jamais tenu rigueur pour le temps qu’ils avaient passé ensemble, parce que c’était un choix qu’il avait fait et de toute évidence, il pouvait bien faire ce qu’il voulait de sa vie. Être la première pour laquelle il avait eu envie de changer ses habitudes, après tout, ça ne pouvait lui faire que plaisir à Calista. Mais elle clairement, elle n’avait jamais fonctionné comme ça. Elle ne croyait pas non plus au prince charmant et n’était pas persuadée d’avoir besoin de quelqu’un pour être complètement heureuse, alors elle n’avait pas non plus passé sa vie à la recherche du grand amour, mais elle préférait les relations qui menaient à quelque chose, plutôt qu’un mec qui ne serait intéressé que par son corps et aurait vite fait d’oublier son prénom dès que le petit matin pointerait le bout de son nez.

Alors, elle n’était certainement pas la fille sur qui il fallait compter pour obtenir une relation de sex-friend, elle ne pouvait pas être juste ça. Ça n’allait ni avec ses convictions, ni avec le genre de personne qu’elle avait envie d’être et là en l’occurrence, ça n’allait même pas avec les sentiments qu’elle avait au fond de son cœur. Elle l’aimait Alec, alors évidemment que de là, elle ne pouvait pas s’imaginer n’être qu’une sex-friend pour lui et s’il l’aimait, comme il avait pu le dire quelques temps plus tôt, avant qu’il ne rejoigne la chambre, il devait bien savoir que ce genre de relation serait complètement impossible entre eux deux. « C’est une règle impossible de toute façon, parce que techniquement, si ton sex-friend est un ami, y a déjà un sentiment dans la balance. » Et que de toute façon, on pouvait difficilement parler d’être humain sans parler de sentiments. C’était compliqué les sentiments, ça faisait mal parfois et ils étaient bien placé pour le savoir tous les deux, mais c’était aussi ça qui faisait d’eux des humains, alors ouais ça compliquait tout les sentiments, mais c’était absolument inévitable. « Ouais, on ferait mieux de voir ça plus tard. » Elle aurait presque pu se vexer Calista, à l’entendre dire ‘si c’est juste pour ce soir[i]’ comme si déjà dans la tête du jeune homme, c’était possible qu’y ait plus rien après, mais ici et maintenant, sous cette douche, elle n’avait pas envie de penser à tout ça. Ils n’étaient pas à Radcliff et ça donnait l’impression d’être dans une bulle loin du réel alors, ils avaient bien le droit d’en profiter sans se prendre la tête, à trouver le terme qui pourrait désigner ce qu’ils étaient, ce qu’ils voulaient être. Elle savait Calista qu’elle ne voulait pas être une histoire qui n’appartiendrait qu’à ce soir, avant qu’ils ne repartent chacun de leur côté. Elle savait aussi qu’elle ne voulait pas qu’ils reprennent là où ils s’étaient arrêtés, comme si tout le reste n’avait pas eu d’importance. Il devait bien y avoir un truc entre l’histoire d’un soir et le couple bien établit, qui était quand même plus que [i]sex-friend, mais à première vue, là maintenant, elle ne savait pas ce que c’était, mais ça ressemblait déjà plus à ce qu’elle voulait. Mais tant qu’ils étaient là sous la douche, elle ne pouvait décemment pas réfléchir à tout ça. « On saura jamais. » Elle haussa légèrement les épaules, un sourire sur les lèvres. Ils ne sauraient jamais non, parce qu’il n’avait pas eu besoin de prendre une douche froide, alors elle n’était pas descendue s’occuper de ces fameuses données le plus vite possible pour être revenue dans le lit quand il reviendrait. C’était tant mieux comme ça, au moins, maintenant, ils étaient là, dans la douche, ensemble, à s’embrasser, collés l’un contre l’autre. « J’suis une scientifique, j’suis ouverte à toutes les solutions scientifiques du coup. » Sa science à elle, elle concernait davantage les machines, les calculs et tout ce qui allait avec l’informatique, mais là, ce n’était pas du tout le genre de science dont il était question. Tant mieux, celle là, Alec la maîtrisait définitivement mieux. Si bien, qu’il la faisait frissonner, malgré la chaleur de l’eau de la douche et que son souffle se perdait déjà alors que son cœur battait bien vite dans sa poitrine. S’il avait une solution scientifique à son soit disant problème, elle offrait son corps à sa science, sans la moindre hésitation.
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MessageSujet: Re: (calista/-18), the shipwreck that stranded me here   (calista/-18), the shipwreck that stranded me here - Page 14 Icon_minitime

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(calista/-18), the shipwreck that stranded me here

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