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 (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone

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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeLun 3 Oct 2016 - 12:35

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Elle ne savait pas bien comment ils allaient pouvoir gérer cette histoire, avec Cesare. Un mariage après tout, ça devait pas être plus simple à gérer aux yeux de Cesare qu’aux siens à elle. Mais ça n’avait pas d’importance, pour l’instant, elle n’avait pas envie de trop penser aux questions pratiques qui pourraient être liées à cette demande qu’il venait de faire, un peu sortie de nulle part. Elle s’en fichait bien de toutes les complications qui pourrait venir de cette préparation de mariage, au pire, ils savaient tous les deux qu’ils étaient doués pour se contenter du minimum, alors y avait aucune raison pour que ça se passe mal. La liste des invités ne serait pas très longue, mais dans le fond, ça n’avait rien de bien grave ça, au final, s’ils voulaient se marier, c’était pour eux deux, pas pour le reste du monde. Heureusement, parce qu’elle était déjà certaine qu’il devait y avoir du monde pour s’opposer à ce mariage. Franchement, ça la ferait bien chier, le jour-j, de voir Rafael se pointer au mariage à la fameuse question du ‘est-ce que quelqu’un s’oppose à ce mariage ?’ – question qui d’après elle ne devait exister que dans les films, parce que merde, deux personnes qui décidaient de se marier à cette époque, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient non ? Enfin bref, le patriarche DeMaggio, s’il devait avoir connaissance de ce plan et de toutes les choses qui composaient la vie de son fils à présent, y avait quand même de fortes chances pour qu’il ne soit absolument pas d’accord avec tout ça. Enfin, cela dit, ça faisait quand même un moment que Cesare s’en fichait de l’avis de son père et elle, elle n’en avait jamais rien eu à faire de ce que Rafael DeMaggio pouvait bien penser. Il pourrait bien être mort, six pieds sous terre en train de se faire bouffer par les asticots, qu’elle serait capable de célébrer l’événement. Il avait tué son père et sa meilleure amie, en plus d’avoir pourris la vie de Cesare, alors forcément, il était le type qu’elle détestait le plus au monde.

Isolde de toute façon, elle s’en fichait de l’avis des autres, de qui pourrait la juger pour les choix qu’elle faisait dans sa vie privée. Qu’on lui reproche ses décisions en tant que maire ou chef d’un groupe de rebelle, elle pouvait l’accepter, elle pouvait comprendre, mais sa vie privée, ça ne regardait bien qu’elle. Alors ce mariage, ils pouvaient même le célébrer que tous les deux, dans le fond, ça lui irait très bien. Elle ferait quand même l’effort de s’acheter une belle robe blanche pour l’occasion, parce que quand même, y avait des trucs liés au mariage qu’on ne pouvait pas complètement abandonné. Elle réclamerait aussi une belle pièce montée, parce que merde, ces gâteaux, ils étaient tellement beaux qu’ils devaient certainement être délicieux. Elle ne voudrait pas s’en priver, mais au-delà de ça, tout ce qui comptait, c’était de devenir la femme de Cesare et qu’il devienne son mari, celui avec qui elle voulait passer le reste de sa vie et qu’enfin ils puissent être une famille aux yeux de toutes les institutions et administrations du pays. « Fais-toi plaisir, j’aime tes improvisations moi. » Elle avait vraiment aimé celle-là en tout cas, si bien qu’elle avait encore du mal à s’en remettre alors qu’elle était complètement submergée par la joie. « Trinquer au café, c’est original au moins. » Fallait bien avouer qu’y avait peu de gens qui devaient faire ça hein, mais après tout, est-ce que c’était plus courant que de se fiancer comme ça, à l’arrache dans la cuisine pendant le petit déjeuner. C’était très bien comme ça, mieux que ce que devaient faire les autres de toute évidence. « C’est vrai, on a largement le temps d’ouvrir une bouteille pour fêter ça. » Il devait bien y en avoir une dans le réfrigérateur qui trainait pour les grandes occasions, elle en laissait toujours une dans le frigo, au cas où ça puisse être utile, alors y avait pas de raison pour que cette fois, y en ait pas. « C’est le plus bel anniversaire que j’ai jamais eu. » Elle le pensait vraiment, après tout, y avait aucun cadeau au monde qu’elle ait pu recevoir les vingt-cinq dernières années qui valait mieux qu’une demande en mariage, alors c’était certain que ce vingt-sixième anniversaire, il était mieux que tous les précédents.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeLun 3 Oct 2016 - 15:36


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

C’n’était pas dans ses habitudes – vraiment pas – à Cesare, que de vivre les choses sans vraiment les penser avant. Tout c’qu’il faisait, tout c’qu’il disait, était généralement le fruit d’un savant équilibre entre réflexion et stratégie ; l’habituel talent d’pouvoir mentir du bout de la langue, sans que personne ne s’en rende compte. Et peut-être était-ce ça, alors, qui le rendait si humain, si vivant avec Isolde ; quand il la regardait dans les yeux, quand il la sentait, blottie dans ses bras, quand il touchait un coin de sa peau, il n’était plus qu’instinct, impulsion, vouloir qui s’imposait de lui-même, en un sursaut de ses tripes. Il était l’humain à vif avec elle, celui qui pouvait aisément s’agacer d’un truc qui lui tapait sur les nerfs, celui qui s’énervait avec tant de passion quand elle mettait sa vie en danger ; celui qui n’demandait qu’à laisser ces sursauts de tripes, ces pulsations de cœur écrire toute son histoire. Et il savait, pourtant, dans un coin d’sa tête façonné par l’expérience de ses parents, les savoirs amassés des DeMaggio depuis bien longtemps, que c’n’était pas là, la bonne façon de survivre – surtout en plein milieu d’un terrain hostile comme Radcliff. Mais ç’avait été plus clair que jamais, dès lors qu’il avait commencé à soupeser les choses avec Isolde : il n’avait fait que survivre bel et bien, ouais, pendant près de vingt-cinq ans, avant de la rencontrer. Il n’y avait eu qu’à c’moment-là, où chaque jour était devenu un moment à part entière, et non plus que la suite infinie d’un chainon d’aubes et de crépuscules qui s’alignaient, presque sans raison apparente. Pendant bien longtemps, Cesare n’avait été en vie que par la volonté de ses parents, le sens du devoir de ceux-ci : celui qui avait dicté leur mariage, le fait qu’ils aient même des enfants, et qu’ils élèvent et éduquent ces-dits enfants. Avec du recul, Aria et lui avaient été bien plus façonnés et endoctrinés qu’éduqués comme des gamins normaux, mais ça, c’était une autre histoire ; d’ces histoires que le brun ne s’estimait pas encore capable de juger, alors même qu’il doutait si souvent de ses propres capacités à être un bon père l’avenir pour Clara.

On disait bien, après tout, qu’inconsciemment, les enfants répétaient toujours les schémas d’éducation qu’ils avaient eux-mêmes subis, non ? Alors est-c’qu’il était voué à ça, Cesare ? A au moins jusqu’à un certain degré, traiter Clara comme son père l’avait traité lui ? Bien souvent, faute de mieux, faute de réponses toutes faites venues du futur, Cesare s’contentait de se répéter que ce serait impossible. Forcément qu’il le remarquerait, forcément qu’il n’pouvait pas faire une chose pareille. C’était déjà une variation indéniable, non, de la vie de ses parents, l’fait qu’il ait demandé à Isolde de l’épouser parce qu’il en avait envie, par amour, par impulsion, par désir ? Tous ces sentiments-là, c’était forcément des sentiments que ses parents n’avaient jamais éprouvés l’un pour l’autre ; alors, à chaque fois qu’il les sentait, bouillonner en lui, et noyer toute sa conscience, il s’disait qu’il valait au moins mieux qu’eux à ce niveau-là. Isolde et lui, ils n’deviendraient jamais comme ses parents à lui – c’était bien le seul songe qui pouvait, jour après jour, lui permettre d’y croire, lui permettre de se raccrocher à tout ce qu’il ressentait pour la mutante. C’n’était pas du chiqué, c’n’était pas du faux qui s’envolerait à force de lassitude due au quotidien ; peu importaient, alors, au fond, les détails pratiques du mariage. Avec quel argent payeraient-ils ? Et qui est-c’qui serait invité, honnêtement ? Et quand le célébreraient-ils, ce mariage auquel ils se promettaient ? Et est-c’que d’ici-là, rien n’se passerait, histoire qu’ils puissent juste être heureux, et nager, nager dans leur bonheur sans tenir compte de quoique ce soit d’autre ? Cesare en avait déjà marre d’penser comme ça ; ils verraient ça plus tard, il n’en doutait pas : et peut-être bien qu’il s’retrouverait à être amusé par une Isolde sur son petit nuage, qui s’mettrait à réfléchir à ce qu’elle pouvait vouloir, pour quand ils se marieraient. Après tout, combien d’fois avait-elle dit qu’elle n’était pas ce genre de femme ? Et pourtant, dans ses yeux là maintenant, le brun se plaisait à y lire ce bonheur niaiseux qu’ils auraient jugé si sévèrement chez quelqu’un d’autre. Quelle bande d’hypocrites, ils faisaient. « Remarque, si on s’met à faire ça, ça deviendra peut-être un d’nos trucs traditionnels. Et on fera des sacrées économies l’jour du mariage où on forcera tous nos invités à trinquer au café. » parce qu’évidemment, ils allaient vraiment devoir compter leurs invités comme une masse gigantesque, hein. Non, s’ils devaient essayer de faire les choses dans les règles de l’art d’une quelconque manière, y’avait fort à parier que ce passage-là des préparatifs les ferait ricaner d’ironie : lui, il n’allait certainement pas inviter aux noces son dernier parent. Et ses amis, ils se comptaient sur les doigts d’une main, à tout casser. Isolde, elle, elle connaissait probablement plus de gens. Lui, il allait déjà bien lutter à se trouver deux témoins. « Quoique, d’toute manière, moi j’me demande surtout comment j’vais faire pour te lâcher et t’laisser te rasseoir pour prendre ton petit-déjeuner. » il releva ; comme quoi, les improvisations avaient aussi leur mauvais côté. Puisque ça n’avait pas été prévu, y’avait le café d’Isolde qui fumait, fumait, et la chaleur de celui-ci qui s’envolait sans pour autant que le DeMaggio ne se sente la capacité d’aller se rasseoir comme si de rien n’était. Pas alors qu’elle lui faisait des confidences comme ça, et que tout c’qu’il avait envie de faire, c’était l’embrasser, encore et encore, tendrement, suavement ; « Le plus bel anniversaire que t’aies eu, hein ? Déjà ? » il ricana doucement, flatté quand même, évidemment. Ils avaient à peine dépassé le petit-déjeuner que tout était déjà parfait. Forcément. Et au-delà des vingt-six ans d’Isolde, ce jour resterait gravé dans leurs mémoires quoiqu’il soit. « Tant mieux. J’veux que tu sois heureuse. » sourit-il doucement, sa main glissant ses caresses jusqu’à ses cheveux, qu’il fourragea pour venir déposer un baiser sur le front de la blonde, la serrant contre lui.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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SUR TH DEPUIS : 15/02/2015
MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeLun 3 Oct 2016 - 19:03

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Il était clair qu’elle n’avait pas envisagé en réveillant ce matin, qu’elle serait fiancée à la fin de cette journée. Même bien avant la fin de la journée, parce que c’était encore le matin et qu’il était toujours assez tôt. Elle avait commencé à y réfléchir, à se marier un jour, après les conversations qu’elle avait eues avec Cesare, ou après cette fois-là à l’hôpital où elle avait eu l’impression que tout était compliqué tout ça parce qu’elle n’était pas sa femme. Elle s’était dit que peut-être qu’ils devraient le faire, se marier pour que les, choses soient plus simples, parce que dans le fond, si ça changeait beaucoup de choses aux yeux de l’administration, qu’est-ce que ça pouvait vraiment changer pour eux ? Ils s’aimaient déjà, ils avaient tous les deux la volonté de rester l’un avec l’autre pour le restant de leurs vies, ils vivaient sous le même toit aujourd’hui, ils avaient une fille et mariés ou pas, dans le fond, ça ne changeait pas grand-chose. Elle n’avait pas l’impression que dans les faits, ça changeait grand-chose. Alors, elle s’était dit qu’ils pourraient bien faire ça pour se simplifier la vie, mais elle n’avait pas cru pour autant que quelques semaines plus tard, ils seraient fiancés et que ça la rendrait heureuse comme ça pouvait la rendre heureuse en cet instant. Elle avait cru que le mariage, ce n’était pas grand-chose, que ça ne changeait rien et pourtant ça la rendait vraiment heureuse cette histoire. Y avait plein de gens qui lui diraient qu’elle ne faisait que retourner sa veste, elle qui avait toujours dit que c’était débile les mariages et qu’elle ne tomberait pas là-dedans elle, que de toute façon, elle était mieux toute seule, qu’elle aimait son indépendance et tout ce qui allait avec. Y avait que les abrutis qui ne changeaient pas d’avis de toute façon, comme le disait l’expression. Elle savait bien de toute façon, qu’avec Cesare, y avait plein de choses qui changeaient dans sa vie, pour le meilleur, alors elle n’allait pas s’en plaindre.

Elle changeait forcément en mieux à ses côtés alors que sa vie semblait à présent beaucoup moins vouée à une cause qu’elle avait choisi de défendre, elle prenait du bon temps pour elle, comme ces trois jours qu’ils avaient réservés pour son anniversaire. Elle se mettait à prendre des cours de cuisine alors qu’à une époque elle aurait estimé que clairement, elle n’avait pas le temps de faire ça et que ça n’avait pas d’intérêt, en vérité, elle trouvait pas plutôt sympa. Elle faisait des efforts pour quitter le travail plus tôt, parce qu’elle voulait retrouver Cesare, qu’elle voulait être rentrée avant que Clara aille au lit. Maintenant, elle se surprenait à être vraiment enthousiaste à l’idée de se marier et elle avait beau se dire qu’ils avaient le temps de réfléchir à tout ça à un autre moment, elle avait quand même du mal à arrêter complètement de penser à ça. Une chose était déjà sûre, elle voulait du champagne à son mariage, quand même, c’était la moindre des choses. « J’crois qu’il faudrait que je sois enceinte pour par boire au moins un verre à mon mariage quand même. » Le champagne surtout, c’était la boisson des grandes occasions, la boisson des célébrations alors ouais, la seule chose qui pourrait l’empêcher de boire un verre de champagne à son mariage, ce serait qu’elle soit enceinte et donc interdite d’alcool. « On devrait pas trop se ruiner en champagne de toute façon pour nos quelque chose comme vingt invités. » Elle avait déjà l’impression de voir large en disait vingt invités, après tout, Cesare, il avait l’air de n’avoir qu’une amie, ou du moins y avait que d’elle qu’il avait parlé, il avait sa cousine peut-être niveau famille et puis elle, de toute évidence, elle n’allait pas inviter tous ses collègues ou tous les membres d’Insurgency, mais plutôt ses amis proches et elle n’en avait probablement pas plus de dix. Elle n’avait pas de famille non plus, à part en Australie et elle ne savait pas franchement si ses grands-parents auraient l’envie de faire le voyage jusqu’à Radcliff pour assister à son mariage. Au pire, les petits comités, c’était probablement mieux que les grandes assemblées, avec machin le grand oncle au deuxième degré qu’on connaissait à peine. Elle en était même à se demander si elle pourrait se trouver des demoiselles d’honneur, parce que mine de rien, elle avait beaucoup plus d’amis proches masculins que féminins. Elle se posait déjà trop de questions alors que logiquement, ils avaient le temps d’y réfléchir. « T’as qu’à pas me lâcher, je suis bien là. Mais j’ai quand même faim. » Le choix était dur à faire là, entre lâcher Cesare et aller finir le petit-déjeuner, faudrait pas gaspiller tout ce qu’il avait ramené quand même. « Ouais, déjà. Faut dire que c’est bien la première fois qu’on me demande en mariage pour mon anniversaire. » La première fois qu’on la demandait en mariage tout court même, aucune de ses relations n’avait été assez importante pour qu’elle en arrive là de toute façon. Tant mieux, y avait bien qu’avec Cesare qu’elle avait envie de franchir cette étape. « Je le suis, vraiment beaucoup. » Il la rendait heureuse tous les jours, pas seulement aujourd’hui grâce à sa demande, mais fallait quand même avouer que ça avait fait exploser son quota de bonheur cette proposition et qu’elle sentait qu’elle allait avoir du mal à redescendre du petit nuage de bonheur sur lequel elle flottait.
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Cesare DeMaggio
Cesare DeMaggio

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMar 4 Oct 2016 - 3:46


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S’il avait dû penser à une demande de mariage idéale, Cesare aurait bien évidemment imaginé les choses différemment. Avant tout, il aurait eu une bague à mettre au doigt d’Isolde pour officialiser les choses, dans les règles de l’art. Et puis, il aurait donné une allure bien plus soigneuse au petit-déjeuner : peut-être aurait-il alors mis des banderoles, acheté trois bouquets de fleurs, et fait tout un tas de trucs qui auraient eu tôt fait de mettre la puce à l’oreille de la jeune femme – c’n’était pas comme si la subtilité faisait partie de ses traits de caractère les plus marqués et mémorables. Il n’aurait même pas fait sa demande au-dessus du bol de café d’Isolde, d’toute manière. Et il n’aurait jamais vraiment su quand demander, comment demander, comment faire, ou que faire. Généralement, le bon vieux cliché véhiculé par les films romantiques disaient que de tels événements se fêtaient dans une ambiance feutrée et pompeuse, au beau milieu d’un dîner aux chandelles bien chic, où s’alignait tout ce qui était raffiné dans ce monde. Peut-être bien qu’il en aurait sorti pour le coup, le mec cliché avec un sombrero et une musique romantique mexicaine pour mettre l’ambiance. Il n’savait pas, à vrai dire ; parce qu’aussi spontanée cette demande était-elle, elle voulait aussi dire, donc, qu’il n’y avait pas pensé. Qu’il n’y avait jamais pensé. Que ce soit pour Isolde, ou pour n’importe laquelle de ses autres histoires, évidemment : il n’s’était jamais projeté aussi loin dans des détails. Il savait, avec Isolde, qu’il en avait parfois alimenté l’envie, pendant quelques fractions de seconde par-dessus ce plat de lasagnes, avant qu’il n’sache très bien que ce serait impossible. Plus tard, à l’hôpital quand ils s’étaient retrouvés. A Paris, aussi, bien sûr, qui aurait alors peut-être été l’meilleur endroit possible et imaginable pour faire les choses dans les règles de l’art : la capitale française n’était-elle pas après tout, soi-disant la ville la plus romantique qui soit ? Quand tout avait été paisible là-bas, Cesare s’était bien souvent senti poussé des ailes, et puis il avait fini par s’persuader que c’était trop : trop impulsif, trop inconsidéré, trop imprudent alors même qu’ils étaient si loin de ce chez eux auquel ils allaient devoir retourner. Trop déconnecté de la réalité qu’était Radcliff : évidemment qu’il avait eu la trouille qu’ils retombent dans le cercle-vicieux de tout ce qui les éloignait, les ‘et si’ et les ‘c’est compliqué’. Il avait eu la trouille, d’connaître un truc comme ça, aussi intense et évident avec Isolde, juste pour mieux retourner chez son père une fois qu’ils retrouveraient le Kentucky et ses bonnes vieilles habitudes. Ouais, il y avait pensé, il avait craint l’idée, à tel point qu’il n’avait franchement jamais poussé l’vice jusqu’à en peaufiner tous les détails : il n’avait jamais eu, comme les autres types, l’opportunité de s’demander s’il préférait mettre la bague dans une petite boite, ou cachée dans le gâteau, comme le premier des abrutis. Les restaurants gastronomiques, d’toute manière, c’n’était pas leur truc. Tout comme les bons programmes bien peaufinés : s’il avait dû réveiller Isolde ce matin en sachant très bien qu’à un moment de la journée, il allait lui poser une telle question, elle aurait eu un bien mauvais réveil : définitivement, il en aurait même été trop stressé pour faire quoique ce soit, kamasutra parlant.

Et Isolde devait bien le savoir, quand même, hein ; après tout, elle devait bien savoir de qui elle s’était éprise. Elle devait bien savoir dans quoi elle s’était embarquée – heureusement, elle semblait parfaitement se contenter des choses non conventionnelles qu’il faisait si bien. Après tout, si ç’avait dû ne pas être le cas, Clara ne serait pas parmi eux aujourd’hui. Et ils n’auraient jamais eu une romance si décousue, faite de hauts vertigineux, de bas très profonds et douloureux. Elle n’aurait pas tenu bon, parce que Cesare en lui-même, il n’était pas conventionnel. Pas le futur mari qu’on pouvait être fier d’exhiber devant tout le monde : il n’avait pas de talent particulier pour plaire aux autres, pour être sociable et sympathique. Il n’avait pas de passé joyeux et normal à raconter. Et en plus de ça, dans l’monde normal des gens lambda, on le voyait aujourd’hui surtout comme un type qui s’était fait poignarder pour de bien sombres raisons, créchait chez la maire de la ville, et n’avait pas le moindre job, et semblait presque incapable d’en garder un peu plus six mois d’affilée. Il avait bien fallu qu’il tombe sur une femme comme Isolde, pour pouvoir en être là où il était ; heureux, à contre-courant. Heureux, envers et contre tout, même les promesses que la vie avaient semblé lui faire. Alors c’était toujours curieux, d’voir à quel point elle pouvait aisément se projeter dans des avenirs bien fous avec lui, Isolde. L’aisance avec laquelle elle pouvait vouloir l’épouser, ou la facilité qu’elle avait à imaginer tout ça, à désirer tout ça. Avec lui, et personne d’autre. Et même s’il savait bien que la blonde plaisantait, il haussa les sourcils, clairement surpris, dans un ricanement à sa remarque : « Faudrait qu’on soit fous pour que tu sois enceinte à l’époque où on se mariera. » il n’pouvait pas dire les choses autrement, avec une moue amusée. Ils n’avaient pas prévu quoique ce soit, encore, à propos de ce mariage, mais il aurait aussi fallu qu’ils aient gagné à la loterie pour pouvoir tout gérer. Et la vie, elle pouvait aller vite comme ça. Ils le savaient bien, eux deux. C’était précisément pour ça que Clara était là. Et évidemment, à voir les choses aujourd’hui telles qu’elles étaient, c’n’était pas toujours une mauvaise chose. Mais s’il devait y avoir de deuxième bébé, après Clara… il voulait bien croire que ce serait le résultat de quelque-chose ; peut-être une décision spontanée comme ils le faisaient si bien, mais un commun-accord, plutôt qu’une nouvelle venant s’ajouter au chaos de leurs vies respectives. Avec du recul, il n’savait que trop bien, toutes les étapes du début de l’existence de sa fille qu’il avait manquées, encore et encore, à cause de la situation dans laquelle ils avaient été. Plus jamais. Et aujourd’hui, ça n’semblait pas vraiment être recommandable de construire une famille avec un mec au passé sombre, sans boulot, sans revenu, sans bague, sans rien d’autre que sa demande complètement inconsidérée. « Tu serais capable d’être de mauvais poil le jour de notre mariage. » il plaisanta bien assez vite, dans un rictus, pour balayer la pique ou le potentiel côté critique de sa première réplique. Il n’avait pas pensé quoique ce soit de mal, et il n’voulait pas qu’elle relève quoique ce soit d’autre que la surprise, mêlée à l’amusement, qui éclairait son visage. C’était un peu comme le reste, hein, la perspective d’un deuxième bébé qui pourrait peut-être venir dans un environnement posé ; désiré et préparé. C’était un fantasme, du même genre que le mariage parfait et paisible – c’était là, au bord de leurs pensées, galvanisé par leur impatience. Mais loin, à la fois. Qu’ils n’aillent pas trop loin trop vite, après tout, ils étaient bien ici aussi. « Vingt invités ?! » rit-il sans détour avec un véritable air surpris à l’estimation de la blonde. « J’crois bien que j’aurais… deux personnes à inviter, personnellement. » heureusement qu’il était capable d’avoir un peu de dérision, à l’égard de sa situation sociale si pitoyable. « Du coup, peut-être qu’on pourra acheter du vrai bon champagne. » autant voir le côté positif des choses ; marqué par un sourire. « Ou alors, on se payera un beau voyage de noces. Très loin. Au soleil. » quand on commençait à y goûter, hein, difficile de n’pas en vouloir plus. Tout c’qu’il savait, c’était qu’il avait bien l’intention d’ici-là, d’avoir trouvé un job, plus ou moins reluisant, lui permettant d’ajouter ses propres billets verts à tous leurs projets d’avenir. Mariage, voyage de noces. Potentiel autre bébé. Il pouvait le faire, il le savait bien ; vivre sans l’emprise de sa famille sur lui. Et sa vie n’en avait qu’un meilleur sens que jamais ; « Mince alors. Comment on va faire ? » parce qu’il n’perdait pas son sourire, ni son envie d’avoir Isolde contre lui, encore et encore, lovée dans ses bras, son sourire indécrochable de sur ses lèvres. « J’peux pas te laisser mourir de faim, d’toute manière. » levant les yeux au ciel, il eut une moue attristée, lèvres pincées : malheureusement, être heureuse plus que jamais ne préserverait pas Isolde de la faim, et de tout le reste non plus. Mais ils pouvaient bien s’octroyer encore du temps, il n’était certainement pas prêt là, maintenant. « J’suis bien content d’être le seul à avoir eu cette audace. » l’audace de dire ces mots ; et quelle audace, d’se mettre à demander quelqu’un en mariage juste avant le café, le jour de son anniversaire. « J’suis heureux aussi. » il confia sans détour, yeux dans les yeux avec Isolde, l’observant tout sourire, l’esprit balayé de toute préoccupation, de tout souci, de toute potentielle question. Et s’il devait bien assez tôt la lâcher pour la laisser reprendre son petit-déjeuner, il avait bien le droit de l’embrasser à nouveau ; suavement, tendrement. Tout c’qu’il savait, de cet avenir indécis, c’était que même si le comment du mariage, et de tout futur plus loin, était encore un océan d’inconnus, il n’se lasserait jamais de la saveur de ses baisers.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMar 4 Oct 2016 - 12:19

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La journée s’annonçait vraiment bonne, alors que le réveil avait été des plus agréables, dans les bras de Cesare, dans une union intime qui, ils se l’étaient déjà prouvés, était bien plus efficace pour se réveiller et entamer une bonne journée, que n’importe quel café du monde. Le réveil avait été parfait et bien au-delà des viennoiseries et pancakes qui étaient sur la table, Isolde pouvait également dire que le petit-déjeuner était parfait. Tout ça c’était peut-être pas forcément des trucs que Cesare avait eu en tête quand il s’était mis à préparer son anniversaire, mais c’était définitivement des trucs qui venaient rendre la journée encore plus parfaite que prévue. Bien-sûr, elle était parfaite même sans ça, ce n’était que le matin, mais Isolde n’en doutait pas une seule seconde, après tout, une journée entière passée juste en compagnie de Cesare et Clara, c’était forcément une journée parfaite. Ça avait été le cas déjà la veille et elle n’avait pas eu besoin d’une demande en mariage pour trouver la journée absolument parfaite. Il suffisait qu’il soit là, avec elle, avec Clara pour que tout soit parfait à ses yeux. Mais évidemment, cette demande, elle rajoutait une sacrée dose de bonheur à sa vie. Elle n’avait jamais pensé à la demande en mariage idéale, mais celle-là c’était forcément la meilleure du monde, parce que c’était Cesare, parce que ça leur ressemblait bien, cette ambiance. C’était pas romantique à souhait, trop mielleux, plein de fleurs ou à la lueur de quelques chandelles, non, c’était beaucoup plus simple, beaucoup plus naturel et spontané et en somme, ça leur correspondait bien à eux deux. L’un comme l’autre, ils n’avaient pas un grand talent pour le romantisme et les trucs extravagants. Ils s’entendaient bien là-dessus et y en avait aucun des deux qui avaient des attentes trop grandes vis-à-vis de l’autre et ça faisait partie des raisons qui faisaient qu’ils fonctionnaient bien tous les deux.

Ça rendrait probablement le mariage en lui-même plus simple à organiser, parce qu’aucun d’eux ne voudraient un truc énorme, sans doute. Elle savait déjà qu’elle ne voulait pas de ça elle et elle connaissait assez Cesare qu’il serait de son avis. Il avait après tout su se contenter de sa petite soirée d’anniversaire qu’elle avait prévu avec les moyens du bord et en y mettant bien moins les formes qu’elle l’aurait voulu. Et puis, il venait de la demander en mariage au beau milieu de la cuisine, entre le café et les croissants, alors ça en disait long sur lui sans doute. Isolde, elle l’aimait spontanéité, elle aimait cette demande en mariage et tant pis si elle n’avait pas une bague au doigt pour aller le crier partout en ville et au boulot dès le lundi matin qu’elle était fiancée et heureuse. De toute façon, elle n’était pas sûre de réussir à se débarrasser du  sourire qui était collé à ses lèvres, d’ici lundi, elle était bien trop heureuse pour ça. « J'ai pas envie d’avoir l’air d’une baleine ce jour-là t’façon. » Elle n’était pas très exigeante dans sa façon de vouloir son mariage, mais quand même, si elle pouvait éviter d’être enceinte d’ici là, ça l’arrangeait, elle voulait au moins être belle ce jour-là, avec une jolie robe qu’elle pourrait fermer, parce qu’évidemment, si elle était enceinte, elle aurait du mal à fermer sa robe le jour du mariage étant donné qu’elle savait d’expérience, qu’une grossesse, ça faisait grossir vraiment vite. « Ouais, ce serait dommage quand même que je sois de mauvaise humeur pour notre mariage. » La grossesse, ça causait aussi des sacrées saut d’humeur et ça en plus du stress que ça pouvait occasionner, y avait de fortes chances pour qu’elle soit insupportable ce jour-là si elle devait être enceinte. De toute façon, un deuxième bébé, ce n’était pas prévu au programme et contrairement aux fiançailles, c’était mieux que ça reste comme ça pour le moment. Y avait déjà Clara, elle avait à peine six mois, alors pour l’instant, c’était suffisant. « Ouais, je vois large, on sait jamais, suffit que tes deux invités viennent accompagnés et les miens aussi et on sera peut-être à vingt. » Quand les autres couples voyaient large, ils parlaient sans doute d’une centaine d’invités, ce qui était quand même beaucoup plus énorme que son petit vingt à elle, mais y avait fort à parier qu’ils ne dépasseraient pas ce nombre. « On leur filera du champagne bas de gamme alors. J’veux un beau voyage de noces, au soleil. » Quitte à choisir entre le voyage de noces et le bon champagne, son choix à elle, il était déjà tout fait et bien entendu, c’était le voyage de noces, les souvenirs de Paris ne pouvaient que la motiver dans cette voie-là. Elle haussa les épaules à sa question. « J’en sais rien. » Elle ne voulait pas s’éloigner de lui pour le moment, tant pis pour la faim et pour le café qui refroidissait sur la table. « Ce serait dommage que je meurs de faim maintenant quand même. » Pas alors qu’ils venaient juste de se fiancer quand même. De toute manière, il faudrait vraiment qu’ils poussent le vice sacrément loin pour qu’elle meure de faim. Après tout y aurait bien un moment où ils devraient se lâcher, ne serait-ce que quand Clara serait réveillée, ce serait pas très responsable de la laisser pleurer. « Je suis contente aussi, que tu ais eue l’audace de le faire. » Elle était contente de pouvoir se dire être sa fiancée maintenant, elle était contente de se dire qu’elle allait l’épouser et que leur histoire ressemblait de plus en plus aux histoires courantes. Ils étaient heureux, tous les deux et c’était bien la chose la plus importante dans cette histoire. Elle passa sa main contre sa joue. « Je t’aime. » Il le savait, mais elle ne pouvait s’empêcher de le répéter, encore et encore et elle ne s’en laisserait pas. Pas plus qu’elle ne pourrait un jour, se lasser de ses baisers. 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMar 4 Oct 2016 - 23:30


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Il s’en était déjà douté, parfois douloureusement, parfois instinctivement, d’à quel point il pourrait être heureux, s’il s’octroyait la chance de n’faire que ça – vivre, avec Isolde, avec Clara, sans craindre ce qui pourrait arriver le lendemain, ni qui pourrait apprendre tout ça. Et à chaque fois, il avait été rattrapé par l’entrepôt, les souvenirs de cette nuit-là, trop célèbre dans leur mémoire, trop ancrée dans leur histoire : c’était bien parce qu’il avait baissé sa garde, parce qu’il avait cru avoir une pleine maîtrise de sa vie et de son cœur, que les choses avaient tourné d’manière si funeste. Le pire, c’était que ses parents avaient si bien su jouer les choses, que c’en avait presque traumatisé tout le monde, sauf lui : lui, après tout, à force, il avait l’habitude de tuer des gens. Mais ç’avait été Isolde qu’ils avaient brisé. C’avait été Aria, aussi. Et intelligemment, ils avaient érigé les choses d’sorte à ce qu’il soit coupable tout autant qu’eux dans l’équation : sa petite-sœur l’avait autant haï qu’Isolde l’avait haï fut un temps, et toutes deux avaient dressé dans un coin d’leur tête, deux images à peu près similaires l’une de l’autre. Le frère traitre qui avait abandonné sa sœur. Et l’amant menteur qui n’avait fait que manipuler la transmutante, et joué sur sa confiance aveugle pour lui briser le cœur, et tout lui prendre. Pendant combien d’temps avaient-ils payé les conséquences de ses espoirs démesurés, à Cesare ? Ou peut-être avait-ce été autre chose : ils avaient été tant persuadés qu’ils seraient punis dès qu’ils s’laisseraient aller à être heureux, qu’ils s’en étaient toujours empêchés. Qu’ils s’étaient brimés dans leur bonheur : et comment avoir la réponse à cette interrogation silencieuse, au fond ? Isolde, elle devait bien l’avoir pensé aussi, à un moment dans tous les événements désastreux qui avaient constitué sa vie : l’fait que quelque-chose, quelqu’un la punissait d’apprécier la vie, et de vouloir saisir sa tranche de bonheur, malgré les signes de volonté extérieure. Lui, il n’voulait plus à avoir à penser comme ça : mais comment mettre fin à un mécanisme de pensée qui gravitait surtout autour de la vie elle-même, des aléas qu’elle pouvait créer, des menaces qui pouvaient venir sans crier gare ? Rafael, après tout, il devait bien être quelque-part, encore remonté contre lui, avec l’intention ferme et définitive d’lui faire payer chaque bribe de provocation et de défiance qu’il avait un jour commise. Et si ça retombait sur Isolde, sur Clara ? Il savait bien que ce n’serait que le jour où il n’penserait pas à cette éventualité, que quelque-chose clocherait chez lui : évidemment qu’il avait bien plus peur d’les perdre toutes les deux, que d’perdre la vie. C’était l’genre de mécanisme dans lequel on l’avait placé, depuis aussi loin qu’il s’en souvenait ; et Cesare, il n’arrivait franchement pas à voir le tort là-dedans.

C’était une croyance, non, que vendaient beaucoup d’gens qui se croyaient forts ? Le fait que l’amour était une faiblesse, que plus on aimait d’gens, plus on s’exposait à la douleur, la trahison, les attaques des uns et des autres. Une cruelle leçon avec laquelle il avait été littéralement assommé par toutes ses connaissances. Et par son existence même. Ses parents, Aria, Skylar, ses précédents amours oscillant avec les circonstances ; irrémédiablement, ils étaient tous une suite de personnes qui l’avaient blessé à un moment donné. Isolde aussi, peut-être. Peut-être sans l’vouloir, peut-être sans s’en rendre compte. Peut-être même sans qu’il s’en rende compte sur l’moment. Il l’avait blessée aussi, à une époque, malgré ces promesses qu’il s’était faites à lui-même – et alors, inévitablement, il avait fini par s’persuader qu’Isolde, elle serait mieux si elle le haïssait, et faisait sa vie le plus loin possible de lui. Et toutes ces fluctuations, il était difficile d’croire qu’ils aient pu – qu’il ait pu – les expérimenter en l’espace de deux ans à peine. Deux ans depuis lesquels ils s’connaissaient, s’aimaient jusqu’à un certain degré. S’apprivoisaient, s’apprenaient l’un l’autre. Peut-être alors, que chronologiquement parlant, toute leur histoire avait l’allure d’événements qui se succédaient trop vite – ils en avaient enduré chaque tournis, chaque épreuve. Et justement, c’était ces sensations vertigineuses, lancinantes, douloureuses, joyeuses, infinies, parfaites, aisées, qui faisaient que le non conventionnel leur allait si bien. C’était ce qui faisait qu’il la connaissait par cœur, Isolde. Qu’il savait qu’il l’aimait pour tout c’qu’elle était. Qu’il savait pourquoi, comment, dans quelles circonstances il voulait passer toute sa vie avec elle. Alors qu’est-c’que prendre du temps pourrait lui faire savoir de plus ? Non, aussi spontanée cette demande était-elle, il n’la regrettait pas : et ni aujourd’hui, ni demain, ni dans une semaine, il s’dirait que ç’avait été trop tôt. « On dirait presque que tu commences à avoir plein d’exigences pour le jour-J, déjà. » releva-t-il alors dans un sourire mutin, clairement plus amusé que critique en quoique ce soit. Il aimait l’entrain insidieux que toute cette perspective d’avenir pouvait créer en la jeune femme : d’après ce qu’il avait entendu, de l’époque, leur dernière promesse d’avenir, liés l’un à l’autre n’avait pas été si bien vécu par Isolde. Ç’avait été Clara – et même malgré l’ambiance désastreuse entre eux en ce temps, ils avaient retrouvé la surface. Ils s’étaient retrouvés. « Moi qui croyais que c’genre de chose n’était pas vraiment dans tes ambitions de vie… J’vais commencer par m’dire qu’on va se marier dans un château, et que tu vas préparer ça avec des tonnes de magazines, deux ans à l’avance. » il ricana ; il pouvait presque imaginer Isolde devenir un genre de tyran qui voulait que tout se passe bien, que tout soit parfait : paradoxalement, si elle pouvait avoir l’air désorganisée dans sa vie de tous les jours, elle était quand même maire de la ville et leadeuse d’un groupe de transmutants. Une véritable main de fer, selon les circonstances. « J’aime l’idée d’être radins sur le champagne pour avoir plus d’argent pour le voyage de noces. » plaisanta-t-il même, honnête, malgré l’allure de sa phrase. Il n’voulait pas être ‘radin’ à proprement parler, mais évidemment que lui aussi, il choisirait de plus investir dans le voyage tranquille avec la femme de ses rêves, plutôt que l’aspect pompeux de la jolie cérémonie autour, pour les beaux yeux de leurs vingt invités et quelques. « De toute manière, j’crois que c’est surtout aux invités d’faire des cadeaux aux mariés, hein. » levant les yeux au ciel, le DeMaggio eut un rictus ; c’était pourtant un peu comme son anniversaire ou les trucs comme ça, il n’saurait même pas quoi demander à ses fameux deux invités. Mais c’était une bonne façon de se dédouaner, hein. « Je t’aime aussi. » il ne manqua pas de répondre, dans un sourire suave entre leur baiser, ses bras toujours accrochés autour du bas du dos de la blonde. « J’ai une idée. » dit-il enfin, haussant un sourcil, déposant juste un bisou sur les lèvres d’Isolde avant de s’écarter : de la table de la cuisine, il prit une assiette avec des viennoiseries, l’autre avec les pancakes bizarres, pour tout ramener vers la table du salon ; « Au cas où tu développes d’autres exigences, t’en fais pas, j’nettoierai tout s’il doit y avoir un accident. » il ramena le bol d’Isolde aussi, la cafetière avec encore plein de café, son verre à lui, et même les fleurs pour le paysage romantique. Du canapé, il prit la couverture qui se trouvait là, pour l’automne qui s’était bien épaissi et l’hiver qui approchait ; en s’asseyant par terre, sur le tapis, entre le dit canapé trop neuf pour qu’ils le salissent, et la table aménagée, il fit signe à la jeune femme de le rejoindre, l’emmitouflant avec lui en rabattant la couverture sur ses épaules. Comme quoi, heureusement qu’il n’avait pas essayé de faire quoique ce soit de conventionnel même aujourd’hui, parce qu’il avait carrément échouer à la tâche.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMer 5 Oct 2016 - 0:53

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Elle connaissait des gens Isolde, qui avaient eue des histoires très simples. Des personnes qui s’étaient rencontrés au lycée, étaient tombées amoureux à cette époque et ne s’étaient jamais lâcher après. Ce genre de couple qui était resté unis à l’université, avaient finis par se marier peu de temps après avoir atteint la vingtaine pour finalement avoir des enfants quelques années plus tard. Des couples qui étaient heureux comme ça et toujours autant amoureux, même s’ils étaient ensemble depuis de nombreuses années et qu’ils avaient ce genre de vies qu’on pourrait presque qualifier de monotone et répétitive. Isolde et Cesare, il lui semblait bien qu’ils étaient tout l’inverse. Ils ne s’étaient même pas remarqués quand ils avaient été au lycée, pourtant ils n’avaient qu’un an de différence, ils avaient fréquentés les couloirs du lycée de Radcliff à la même époque. Ils s’étaient rencontrés plus tard que ça et leur histoire elle était loin d’être monotone et répétitive. Eux, ils avaient un chemin bien particulier, fait d’amour et de trahison, de mensonges et d’explications tardives. Y avait toute une époque où leur histoire avait été un véritable chaos, des longs mois où ils ne s’étaient pas compris, ou ils n’avaient peut-être même pas voulu faire l’effort de se comprendre. Eux, ils avaient eu un bébé sans le vouloir, Clara, c’était le fruit d’une erreur, d’un hasard et pas d’une volonté qu’ils auraient pu avoir tous les deux de fonder une famille. Heureusement, ce n’était pas forcément le genre de conversation qu’elle aurait envie d’avoir un jour avec sa fille, qui viendrait lui demander dans quelles circonstances elle avait été conçue. Ça n’avait pas d’importance. Dans le fond, même cette grossesse difficile, les disputes avec Cesare ou les moments où leur relation avait été en dent de scie, tantôt ensemble, tantôt séparés parce que c’était plus sage pour ça ; ça n’avait pas vraiment d’importance. Aujourd’hui, ce qui comptait le plus, c’était qu’ils formaient une famille, qu’ils avaient combattus les difficultés et que leur schéma compliqué au possible, il commencé à ressembler à quelque chose de beaucoup plus simple.

Le passé, ils n’allaient pas l’oublier d’un coup de baguette magique, elle n’en avait pas envie Isolde, ça faisait partie de leur histoire après tout. Ça avait été difficile, douloureux, insupportable des fois, mais ils avaient tout surmonté et elle se plaisait à croire à présent que c’était ça qui faisait leur force, que c’était cette histoire en particulier, avec ses difficultés et son sens complètement hors norme qui leur permettait d’avoir aujourd’hui un équilibre qui leur convenait à tous les deux et l’envie de continuer à construire leur avenir main dans la main. Jusqu’à ce que la mort les sépare ; c’était ce à quoi ils se promettaient, maintenant qu’ils étaient fiancés et leur mariage, ce serait un jour unique, un jour qu’elle voudrait forcément idéal et beau, sans que ce soit un truc digne d’une princesse, mais c’était leur mariage, alors ça vaudrait bien d’être bien fait, même si ça devait la rendre un peu exigeante. « Ça commence à venir ouais. J’y peux rien, ça me rend très enthousiaste tout ça. » C’était normal non ? Même si pendant des années et des années, elle avait cru que les mariages, ce n’était pas son truc, elle avait le droit de déjà se réjouir à l’idée de se marier. Mais non, fallait pas exagérer quand même, elle n’allait pas non plus trop en demander, on pouvait faire un truc beau et idéal en restant dans la simplicité après tout. « Non, quand même pas. J’pourrais pas attendre deux ans, pour devenir ta femme de toute façon. » Il devait bien savoir qu’elle était du genre impatiente Isolde, alors forcément, maintenant que l’idée était lancée, elle allait vouloir que ce soit fait rapidement, pas dans une volonté de bâcler les choses ou de s’en débarrasser, mais parce que maintenant, elle avait hâte d’être sa femme et plus ils en parleraient, plus elle serait impatiente, bien entendu. « Le voyage de noces est de toute façon plus important que le champagne. » Le gout du champagne, il serait vite oublié de toute façon, pour eux comme pour leurs quelques invités, alors que le voyage de noce lui, il resterait gravé dans leurs mémoires. « Génial, on va nous offrir une cocotte-minute et un grille-pain. » C’était ce genre de cadeaux qu’on avait l’habitude de faire aux mariages elle avait l’impression Isolde et franchement, elle préférait pas de cadeaux que des cadeaux pareils. La machine à café encore, pourquoi pas hein, mais bon, fallait pas exagérer non plus. La première personne qui lui offrirait un aspirateur finirait probablement avec un nez cassé de toute façon. Ils n’avaient pas besoin de ce genre de cadeaux. Ils n’avaient pas besoin de cadeaux tout court de toute façon. Ils s’aimaient et c’était tout ce dont elle avait besoin Isolde, si bien que son sourire s’élargit alors qu’il lui disait qu’il l’aimait, avant qu’elle n’arque un sourcil d’un air curieux à la suite de sa réplique, mais elle le regarda rapportait ce qui était dans la cuisine jusqu’au salon, avant de venir s’asseoir sur le tapis à côté de lui. « C’est une bonne idée ça. » Au moins, elle pouvait continuer son petit-déjeuner tout en restant dans les bras de Cesare. « Par contre ouais, si y a des miettes partout, je te laisse passer l’aspirateur. » Après tout, il n’était pas question qu’elle passe l’anniversaire le jour de son anniversaire hein. Déjà qu’elle n’était jamais motivée à le faire d’habitude, mais qu’elle le faisait quand même parce que bon, sans être maniaque, elle n’aimait pas particulièrement vivre dans la poussière. « Quoi qu’au pire, les chiens s’en chargeront, des miettes. » Quand il s’agissait de miettes, ils étaient plus efficace que n’importe quel aspirateur de toute évidence ces deux-là, d’ailleurs, ils devaient certainement être dehors, sinon, ils seraient déjà dans leurs pattes en train de réclamer à bouffer. Tel chien tel maitre qu’on disait et Isolde elle avait éduqué le sien de A à Z, quant à Magnus, elle s’en était occupé quand Cesare ne le pouvait pas et c’était encore un bébé, alors quand il venait avec ses gros yeux ronds et sa bouille d’amour, elle était incapable de lui résister, au moins aujourd’hui, ça leur éviterait de devoir passer l’aspirateur.
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMer 5 Oct 2016 - 15:50


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Pendant combien d’temps, à vrai dire, Cesare avait-il tant vécu en dehors de la société, qu’il s’était lui-même persuadé qu’il n’y correspondait plus, et qu’il n’avait plus quoique ce soit pour ressembler aux autres ? Avec leurs envies toutes simples, leur façon de détourner le regard pour oublier l’reste du monde, leur aisance à agir avec inconscience ; le DeMaggio s’était si longuement targué d’être mieux que ça. C’était curieux, alors, la facilité avec laquelle il parvenait à se fondre dans cette nouvelle vie qui se profilait devant lui : est-c’que le Cesare de six mois plus tôt, même, aurait pu croire qu’il passerait un jour des jours entiers, des semaines complètes, alité à cause de quelques coups de couteau, à prendre des médicaments et à n’presque rien faire d’autre de ses journées que d’s’occuper de sa fille ? Ca n’aurait même pas appartenu de l’ordre du fantasme, du rêve qu’il n’atteindrait jamais : parce que tout autant qu’il aimait Clara, qu’il le savait, et qu’il avait pris toutes ses aises dans son si nouveau rôle de père, il aspirait quand même à… plus. Alors qu’Isolde n’ait pas peur, Cesare n’allait pas un jour lui annoncer qu’il abandonnait sa recherche d’emploi stable et sérieux, pour ne se livrer qu’au ‘métier’ de parent. C’n’était pas près d’arriver ; il en deviendrait fou, et nulle personne n’semblait mieux placée pour comprendre ça qu’Isolde elle-même : après tout, peu de temps après son accouchement, elle s’était lancée dans une campagne politique harassante qui avait occupé tout son temps, et coupé court à son congé maternité supposé. Mais où est-c’que ça s’arrêterait ? Est-c’que ça s’arrêterait, même ? Parfois, en grattant la surface de ce à quoi il pouvait aspirer, et l’genre de personne qu’il avait toujours été, le brun s’était demandé s’il n’retomberait pas trop vite dans ses vieilles habitudes : ses envies trop grandes, trop en discordance avec la vie normale qu’il avait toujours dévisagée de loin, et à laquelle il n’avait jamais appris à être adapté. Est-c’qu’il serait capable, de n’pas péter un câble en n’s’occupant que de sa petite vie, de la paperasse qui allait avec, des paiements mensuels, des factures, des emmerdes venant de l’école, de la crèche, ou de peu importe quoi d’autre que n’importe qui avait l’habitude de subir au jour le jour ? Il avait été un hunter, après tout ; dans ses gènes, dans son éducation, dans ses croyances, dans chacune de ses attitudes. Etait-ce quelque-chose qui pouvait disparaître comme ça ? Et pourtant, pourtant, il n’voulait pas retomber dans ses vieux travers. Il n’voulait pas aller mener une vie d’assassin, d’type qui sacrifiait encore et encore tout ce qu’il avait au nom d’une cause quelconque, qu’elle soit celle des hunters, ou celle des transmutants. Mais sans ça, quel sens avait sa vie ? Parce que ouais, comme ils l’avaient dit bien souvent, insidieusement, pendant tant d’années, son existence avait gravité autour de la chasse et d’sa famille. Et aujourd’hui, c’n’était guère mieux : chacune de ses ambitions n’appartenait qu’avec Isolde, que grâce à Isolde, qu’à travers Isolde et Clara.

Mais qu’est-c’qu’il voulait, lui ? C’était souvent la question qui venait lui marteler l’esprit quand il était face à des annonces d’emploi, qu’il soupesait l’idée, avant de découvrir un océan d’indécision plus vaste qu’il n’l’aurait soupçonné. Et Isolde, elle n’pourrait pas comprendre. Parce qu’elle n’avait jamais vécu comme il avait vécu – bien heureusement pour elle. Elle, elle s’était un jour dit que ça l’intéresserait de prendre des cours de cuisine – et elle l’avait fait. Mais lui, est-c’que ça lui ferait envie d’apprendre à cuisiner ? Est-c’que ça lui correspondait, est-c’que c’était quelque chose qui aurait un sens ? Il devait bien être l’seul type de vingt-sept ans à si peu se connaître, trop pris dans la mécanique sacrificielle qu’avait été toute sa vie. Il avait toujours vécu pour les autres : à une époque, il aurait pu jurer qu’y’avait trop d’gens pour qui il vivait – en c’temps où il avait oscillé entre sa famille, ses devoirs, sa sœur, Isolde, l’idée de ce bébé grandissant dans les entrailles de la jeune femme. Et maintenant-… maintenant il n’semblait plus y avoir personne, à part cette tranche de bonheur infini, qui se limitait à deux seules personnes. Mais il n’avait pas de vrais amis, des relations érigées loin des frontières de la vie merdique qu’il avait connue – personne ne l’connaitrait jamais comme Skylar l’avait connu ; mais force était de constater qu’elle était aussi marquée par les épreuves que lui, aussi peu saine que lui. C’était bien pour ça qu’ils s’correspondaient, s’accrochaient aussi bien. Mais à part ça ? Et était-il un tant soit peu capable de changer, comme il avait déjà changé ? S’il y avait bien un trait d’son caractère qui semblait demeuré accroché à ses chairs comme ses gènes, c’était la méfiance réflexe qu’il avait à l’égard de n’importe quel inconnu. Surtout à Radcliff, évidemment. Et alors, tout autant que cette demande en mariage le remplissait de joie – surtout à l’entente de la réponse d’Isolde, elle n’en restait pas moins le synonyme désastreux de ce qu’était sa vie. Non, il n’aurait pas une masse d’amis avec qui partager ce bonheur ; il n’aurait même pas quelqu’un à prévenir comme ça, au plus vite, en décrochant son téléphone pour en parler. Et comment pouvait-il faire, pour changer quoique ce soit à ça ? Il semblait qu’c’était bien trop tard : sa mère était morte, sa sœur était morte, sa cousine était en prison. Son père était irrécupérable depuis belle lurette. Que lui restait-il, alors ? Kaisa ? Non, il n’voulait pas y songer. Aria serait sa sœur, pour toujours, sans que quiconque n’prenne sa place. Jamais. « J’aime quand j’arrive comme ça, à t’rendre ‘très enthousiaste’ vis-à-vis de quelque chose. » il ricana avec légèreté malgré tout : parce que toutes les préoccupations qui l’acculaient parfois, n’avaient pas leur place aujourd’hui dans sa tête. Ils avaient largement le temps de s’préoccuper de tout ça, de balayer l’euphorie des premiers temps en tant que fiancés pour commencer à s’poser plein de questions pratiques et réelles sur leur mariage. Même si, ouais, deux ans, ça semblait trop pour le coup, évidemment. Il n’pourrait pas attendre non plus aussi longtemps, pour qu’elle devienne sa femme ; « Et j’aime quand tu parles comme ça. » une flatterie qui le fit hausser un sourcil malicieux, avant qu’il ne vienne l’embrasser. Il savait très bien que d’ici à ce qu’elle soit sa femme ils auraient plein de détails à préciser : il était presque sûr, évidemment, que l’idée qu’il avait lancé vite fait, selon laquelle ils trouveraient un moyen qu’elle n’ait pas besoin de prendre son nom pour rendre le mariage officiel, était une idée qui deviendrait une volonté, bien assez tôt. Et peut-être même qu’un jour, ils en arriveraient à avoir des préoccupations de couple marié d’puis trop longtemps, qui se chamaillait sur tout ou rien – ça leur arrivait parfois, heureusement ça les amusait encore plus qu’autre chose. « J’sais pas trop c’que ça veut dire, sur notre hygiène de vie, si on compte sur les chiens pour que la maison paraisse propre. » releva-t-il d’ailleurs dans un rire, sarcastique sans être critique : il avait toujours été clair, sans doute, qu’ils auraient cet espèce de décalage dans leurs façons de voir certaines choses. Le ménage en premier lieu : si Cesare n’était pas Monsieur Propre, il n’en restait pas moins beaucoup plus organisé, méticuleux et soigneux qu’Isolde. Il n’avait jamais laissé trainer ses affaires, lui ; il n’s’était jamais étalé plus loin que les limites de l’espace qui lui était réservé. Ç’avait été comme ça qu’il avait grandi, et comme pour beaucoup d’choses, c’était devenu une valeur si inhérente à la personne qu’il était devenu, que ça semblait incurable. Mais au moins, la spontanéité d’Isolde leur permettait de prendre le petit déjeuner où ils voulaient, sans que ça ne pose de préoccupation particulière – et c’était comme pour le reste, ce qui la rendait différente des gens que le DeMaggio avait eu l’habitude de côtoyer. C’était ce qui faisait que c’était elle qu’il voulait épouser, et personne d’autre. « J’pense quand même qu’on peut arriver à manger relativement proprement. Et comme ça, on aura pas trop d’inquiétude à avoir sur les miettes. » ils étaient des adultes, après tout. Et comme si Isolde s’était vraiment fait du souci sur tout ça, comme pour illustrer ses paroles, Cesare parvint à se glisser un peu derrière elle ; devant lui, la jeune femme avait le dos posé contre son torse, alors qu’il massait doucement ses épaules dans un rire moqueur : « Tu vois, j’arrive toujours à faire c’que tu veux. » il en frimerait presque, de son inventivité qui lui permettait d’être idéal comme ça.
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Isolde Saddler
Isolde Saddler

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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMer 5 Oct 2016 - 17:37

— cesare demaggio & isolde saddler —
where you are is where I wanna be.
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Isolde n'avait jamais cru qu'elle aurait un jour une vie comme celle qu'elle était en train de se construire. Elle avait fait des choix qui l’avaient éloignée d'un chemin normal de vie. Avant que son père ne meure elle n'avait pas non plus forcément rêvé de mariage, d'enfant et de tout ce qui pouvait aller avec. Mais elle n'avait pas non plus pensé qu'elle finirait maire de la ville à essayer d'arranger les choses, à essayer de rendre justice à ceux qui le méritaient. Avant de perdre son père elle avait été impliquée dans ce qu'elle faisait, le genre de femme qui ne se laissait pas marcher sur les pieds mais elle n'avait pas été une fervente défenseuse des droits des transmutants. Non à l'époque elle n'avait pas su grand-chose, ni sur les transmutants, ni sur les hunters. Alors, y avait plein de trucs qu'elle n'avait vraiment pas prévu dans sa vie Isolde. Son histoire avec Cesare n'en faisait pas plus partie que le job qui la poussait à se lever tous les matins. Mais l'un comme l'autre c'était des trucs qu'elle ne regrettait pas. Elle n’était pas douée de toute façon Isolde, pour planifier les choses et dire avec certitude ce qu’elle voulait pour son avenir. Elle agissait surtout au fil de ses volontés et maintenant, ses plus grandes volontés, elles la poussaient à vouloir une vie avec Cesare et Clara. Elle voulait épouser Cesare, elle voulait une vie aussi paisible que possible avec lui et leur fille et quand bien même ça semblait assez opposé au reste de ses objectifs, elle se disait quand même qu’elle ne s’en sortait pas trop mal ces derniers temps. Elle savait qu’il ne fallait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais elle arrivait assez bien à jongler entre son boulot de maire, Insurgency et sa famille, elle arrivait même à prendre des cours de cuisine régulièrement et tout ça, ça lui apportait une grande satisfaction.

Alors maintenant, alors que sa vie se construisait peu à peu et qu’elle se stabilisait, ça semblait beaucoup plus simple de vouloir des trucs auxquels elle n’avait jamais vraiment pensé auparavant. Elle voulait se marier. Elle voulait enfiler une grande robe blanche et remonter une allée – peut-être toute seule, parce que son père n’était plus là pour l’accompagner – et elle voulait réciter des vœux qu’elle aurait écrit et qui ne ressembleraient pas à grand-chose, elle voulait une belle soirée, une alliance à son doigt et un voyage de noces qui leur couterait suffisamment cher pour qu’ils en viennent à réduire le budget du champagne pour pouvoir se le payer. Elle voulait aussi que Clara porte une jolie robe pour l’occasion et ce n’était pas difficile à imaginer, parce que Clara, elle était adorable, quoi qu’elle ait sur le dos. Elle voulait un beau mariage alors ça la pousserait à planifier un tas de trucs, à se prendre la tête sur des détails et à stresser plus que de raison, mais tant pis, si fallait passer par là pour avoir un beau mariage, elle assumerait et y avait Cesare en plus, pas question qu’il la laisse tout gérer toute seule, y avait souvent cette impression, comme un cliché véhiculé, que l’homme s’impliquait toujours moins que la femme dans un mariage, mais y avait peu de chance pour que ce soit comme ça entre eux deux. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui et qu’il était loin de tous les clichés masculins qu’elle avait en tête ; heureusement, sinon, elle n’aurait sans doute pas envie de l’épouser. « J’espère que mon enthousiasme finira pas par t’agacer quand même. » Que cette histoire de mariage ne vienne pas glisser des tensions entre eux après tout, ça aussi c’était le genre de trucs qu’on voyait un peu trop souvent à la télé, des couple qui s’engueulent pour un oui ou pour un non à l’approche d’un mariage. « T’aimes quand je dis que je vais être ta femme ? J’aime beaucoup le dire moi. » C’était un peu comme ‘je t’aime’ ça allait vite devenir quelque chose qu’elle allait avoir envie de répéter souvent, parce que l’idée la rendait vraiment heureuse. Elle laissa échapper un rire suite à sa réponse sur les chiens et les miettes. Elle n’était pas maniaque, ni ordonnée, il l’était toujours plus qu’elle. Mais quand même, elle ne vivait pas dans une porcherie. « Ouais, s’ils pouvaient faire le ménage pourtant, de temps en temps, ce serait sympa de leur part. » Mais sans doute que si elle voulait que quelqu’un d’autre s’en occupe, faudrait qu’elle paie une bonne, ou qu’elle compte sur Cesare. Enfin, elle le faisait quand même. Après tout, quand il était parti l’autre soir, avant de se faire poignarder, elle avait tout nettoyé de fond en comble pour s’occuper le temps de l’attendre. « Je pense aussi. » Ils étaient quand même pas si crades que ça après tout. Ce serait dommage de s’inquiéter pour des miettes alors qu’elle était si bien là. « T’es vraiment le meilleur. » Difficile de penser autrement, alors qu’elle venait de l’accepter en mariage et que maintenant il était en train de lui masser les épaules. Elle était gâtée comme fille grâce à lui, raison de plus pour l’épouser, comme ça ce serait officielle et y aurait une bague à son doigt pour montrer qu’il était rien qu’à elle.  
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeVen 7 Oct 2016 - 4:30


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
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Il n’aurait jamais cru que ça pourrait être aisé comme ça, le bonheur. Et pourtant, Cesare se découvrait une grande capacité à juste se laisser aller à celui-ci, depuis qu’il était avec Isolde. Ç’avait été le cas déjà, à l’époque où ils n’avaient toujours eu que quelques heures d’insouciance devant eux, avant de devoir retourner à la réalité : mais cette fois-là, le brun s’était souvent dit que ç’avait été justement parce qu’ils avaient peu de temps devant eux, qu’ils s’octroyaient le droit d’être si heureux ensemble, sans tenir compte du reste. Mais non, c’était ce quelque-chose de naturel dans l’air, qui flottait entre eux, qui battait dans ses veines au rythme saccadé de son cœur, quand il la regardait. Et à chaque fois, ça le faisait sourire plus aisément que jamais, ça le rendait tendre et patient, et sociable – presque doux, presque généreux, presque attentif. Tout c’qu’il n’était pas dès qu’il quittait les murs sécurisants d’un lieu sauf avec la jeune femme : le reste du monde, lui, il avait forcément une vision bien moins idyllique de Cesare DeMaggio. Il était le tueur, qui avait pointé une arme sur quelqu’un bien plus souvent qu’il n’avait serré la main des autres. Celui qui avait tant vécu en décalage avec la société, qu’il s’était retrouvé inconnu à l’hôpital malgré toutes les cicatrices qu’il arborait, et celui qui dévisageait son CV, parce qu’il était trop vide, pour une vie lambda. Et il était prêt à le jurer, Cesare : dans toutes les femmes qui pouvaient peupler cette planète, y’avait bien eu qu’Isolde Saddler, au moment précis de leur rencontre, qui avait pu créer ce quelque-chose d’indescriptible en lui, et commencer à lui instiller l’envie, l’espoir de vivre. Juste pour vivre. Près de deux ans plus tard, c’était bien parce que ç’avait été comme ça, parce que ç’avait été Isolde, parce que ç’avait été lui, qu’ils en étaient là, dans cette cuisine, enlacés l’un contre l’autre. Il n’pouvait pas croire autre chose ; et il n’pouvait pas en être autrement. Et quand il la regardait, comme ça, yeux dans les yeux, avec tant de joie resplendissant dans ses prunelles claires, il n’pouvait pas croire qu’il existait quelque-chose pour les ruiner, ici-bas. C’était sûrement stupide, d’penser comme ça, de tomber dans ce schéma dans lequel il les croirait invincibles : combien d’fois est-ce que la vie à Radcliff leur avait prouvé autrement ? Mais-… mais peut-être bien, ouais, que deux ans plus tard, ils avaient appris de leurs erreurs, d’leurs épreuves, d’leurs travers et de leurs moments parfaits.

Et maintenant, enfin, le temps qu’ils avaient eu à Paris, celui qu’ils auraient pu avoir n’importe où ailleurs, s’ils avaient décidé de n’jamais retourner à Radcliff, n’avait plus la moindre importance. Bien sûr qu’il gardait de nombreux souvenirs merveilleux de leurs vacances en France – mais c’n’était plus une exception à laquelle ils avaient douloureusement renoncé. Même dans c’coin maudit du Kentucky, ils arrivaient à être heureux : au gré de leurs désirs, malgré tous leurs adversaires, malgré les merdes qu’on avait foutu sur leurs routes. Alors forcément, un mariage et tous ses potentiels aléas, n’serait pas quelque chose qui viendrait menacer leur couple : non, quand même, le DeMaggio devait bien admettre, qu’il avait du mal à croire que quelque chose d’aussi simple puisse mettre à sac leur romance. C’était trop normal. Et ils étaient tellement plus que ça. « J’en sais rien, ça dépend-… j’peux être super chiant sur les arrangements de fleurs, ou les couleurs des serviettes de table ou… j’sais pas quoi. » s’octroya-t-il alors le droit de ricaner, clairement incapable de dire si ce dont il venait de parler était même quelque chose dans l’organisation d’un mariage : est-ce qu’on choisissait vraiment la couleur des serviettes de table ? Est-ce qu’ils organiseraient même un repas, après leur mariage ? Est-ce que-… ? Ouais, les questions pouvaient venir bien vite : la seule assurance qu’ils pouvaient avoir, c’était qu’ils deviendraient mari et femme, qu’ils seraient ensemble, et que ce serait un jour qu’ils partageraient tous les deux, quelle que soit la date, la tronche des fleurs ou des serviettes de table. « Ouais, j’aime l’entendre. » il admit alors, dans ce sourire réflexe qui éclairait tout son faciès dès qu’il entendait le mot, comme ça, si proche d’Isolde, alors qu’il l’enlaçait encore de ses bras. « Mais peut-être qu’on devrait prendre notre temps, quand même. J’ai aussi bien envie d’profiter de l’opportunité de t’appeler ma fiancée. » et comme ils n’pourraient pas faire marche-arrière – évidemment – après, hein. Lui qui aurait pourtant cru, que la sémantique n’aurait pas la moindre importance dans leur histoire : mais la façon dont son palpitant cognait, cognait contre sa cage thoracique depuis cette fameuse demande si spontanée, et la réponse d’Isolde, en disait tout autre chose. Alors c’était fou, quand dans l’bonheur plus infini, on pouvait découvrir des instants où ça pouvait être encore mieux, encore plus intense. Ces moments, ces espoirs, ces attentes, il n’voulait les vivre avec personne d’autre qu’elle. C’était sûrement c’qui le rendait le meilleur ; ç’avait été quelques mois plus tôt à peine, encore, à son anniversaire à lui, qu’il avait bien eu du mal à l’croire quand elle lui avait dit qu’elle pensait qu’il faisait plein de choses bien. Maintenant, cette flatterie seule parvenait à lui arracher un sourire ; que ce soit vrai ou non, ça n’avait pas vraiment d’importance – l’importance, c’était qu’Isolde y croit, qu’Isolde le veuille, qu’Isolde le pense, et que ce soit tout ça qui la pousse à vouloir faire sa vie avec lui. Il pensait, lui aussi, qu’elle était la meilleure. « Le meilleur, hein ? » plaisanta-t-il alors, dans un ricanement, tout en poursuivant ses quelques pressions sur ses épaules, juste un léger massage, bien loin de ceux emplis de chaleur érotique qu’ils pouvaient se faire pour se tenter l’un l’autre, parfois. « Alors c’est bon, tu t’es remise de l’absence de bague et de lasagnes ? Parce que si ça s’trouve, j’peux toujours arranger ça aussi. » oui, enfin, fallait pas trop pousser ; il n’allait certainement pas la délaisser pendant des heures le temps de préparer des lasagnes non-prévues au programme, ou pour aller chercher une bague qui ne serait même pas le clou du spectacle puisque la demande était déjà passée. Mais il pouvait toujours continuer son massage, ou faire mieux encore, pour qu’elle oublie tous ces manquements aux lois élémentaires des demandes en mariage à Isolde Saddler.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeDim 9 Oct 2016 - 12:25

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Ils avaient bien le temps, à partir de maintenant de réfléchir à ce à quoi ils voulaient que leur mariage ressemble. Mais y avait des trucs qu’il n’était pas encore trop difficile d’imaginer. Ils se connaissaient l’un et l’autre assez bien pour savoir qu’ils n’avaient pas besoin d’un truc gigantesque avec plein de monde et le besoin d’épater leurs invités. Ils avaient déjà bien admis que de toute façon, des invités ils n’en auraient pas beaucoup et qu’en plus, ils n’avaient l’intention de ne satisfaire qu’eux même dans cette histoire, quitte à refiler du champagne bas de gamme aux invités pour pouvoir mettre plus d’argent dans leur voyage de noces. Y avait bien une chose sur laquelle ils étaient d’accords à l’avance sans avoir besoin de le dire, c’était que leur mariage, il serait pour eux, et qu’ils n’avaient en rien l’intention d’en mettre plein la vue à leurs invités. Malheureusement, y avait probablement trop de personnes qui pensaient comme ça. Trop de gens qui faisaient les choses en grand pour éblouir les autres, comme si c’était la seule chose qui pouvait les rendre heureux. Isolde elle, elle s’en fichait bien, se marier avec Cesare, c’était quelque chose qu’elle voulait pour elle, alors leurs quelques invités ils seraient certainement éblouis par l’organisation d’un mariage haut en couleur, parce qu’Isolde et Cesare, ils étaient plutôt du genre à se contenter du minimum. Sinon, peut-être qu’il aurait eu une grande fête d’anniversaire, avec plein de trucs hallucinants, le treize aout dernier et aujourd’hui, pour son anniversaire à elle, elle aurait dû s’attendre à voir tous ces amis sortir en criant ‘surprise’ mais, non, c’était pas une grande fête juste un moment qu’ils passaient entre eux et c’était probablement ce qui rendait le moment aussi parfait. Elle n’avait pas non plus besoin d’une demande en mariage digne des films les plus romantiques, cette demande, au beau milieu de la cuisine, ça avait été suffisant, ça avait été idéal, ça avait été tellement eux.

Elle avait du mal à imaginer qu’ils risquaient de se disputer comme certains couples, concernant l’organisation de ce mariage, même si elle savait qu’elle voulait quelque chose de joli, parce que c’était son mariage et qu’il paraissait que c’était censé être l’un des plus beau jour d’une vie, elle était certaine quand même qu’elle n’allait pas piquer une crise pour les arrangements de fleurs et la couleur des serviettes de table. « J’te laisserai choisir les fleurs et la couleur des serviette alors. » Elle laissa échapper un léger rire, parce que dans le fond, tout ça, elle n’était  pas sûre que ce soit très important et en plus, elle avait quand même du mal à imaginer Cesare pointilleux sur ce genre de détails. Mais peut-être bien que cette histoire de mariage, ça allait réveiller des facettes de leur personnalité qu’eux-mêmes ils n’avaient pas envisagé. Mais, ils avaient le temps de découvrir tout ça, alors que même si dire qu’elle allait être sa femme, et lui son mari, était agréable, il avait bien raison fiancé, c’était pas mal non plus. « Ouais c’est vrai, ça sonne plutôt bien. » Elle aimait ce mot, elle aimait ce qu’il signifiait et toutes les idées qui pouvaient aller avec. Elle aimait cette histoire de mariage tout autant que cette demande sortie de nulle part. Elle aimait leur histoire, la vie qu’ils étaient en train de se construire, ce quotidien si doux et agréable qu’ils n’auraient jamais pensé trouver ça ici, à Radcliff. Ils étaient bien ensemble, ce matin-là, à prendre leur petit déjeuné dans les bras l’un de l’autre, après cette fameuse de monde, le jour de son anniversaire, ça rendait vraiment tout parfait. Elle n’avait pas pu rêver mieux pour son anniversaire de toute évidence, alors ouais, il était le meilleur, y avait vraiment personne d’autre qui pouvait faire mieux que Cesare, elle en était certaine Isolde. « hmhm, le meilleur. » Qu’elle répondit, le sourire toujours scotché à ses lèvres. « Ouais, je m’en suis remise. Même si je serais curieuse de voir comment tu pourrais improviser une bague de fiançailles et un plat de lasagne. » S’il pouvait arranger ça, comme il disait, elle était vraiment curieuse de voir comment il s’y prendrait, après tout, il semblait bien qu’il était doué dans l’improvisation et comme il était le meilleur, il devrait bien trouver quelque chose à faire. La seule solution qu’elle voyait elle, ce serait de sortir pour aller acheter tout ça en ville, mais elle avait pas envie de le laisser sortir de cette maison, pas sans elle en tout cas et comme Clara dormait encore, ils étaient coincés entre les quatre murs de la maison, encore un moment.
 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMer 12 Oct 2016 - 3:55


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Ç’avait été sur tout sauf les sentiments, il fallait croire, que Cesare avait été un fin stratège, réfléchi et posé. Non, il semblait bien que l’amour et toutes ces lois du cœur, fortes et incontrôlables, avaient fait du DeMaggio un genre d’imbécile impétueux. Et peut-être bien que c’était ces sentiments-là qui l’avaient souvent distrait ; comme quand il s’était laissé prendre au jeu, au point d’en oublier presque où il était, d’où il venait, et quels parents la nature lui avait collés. Une fois de trop, il y a quelques semaines de cela, lorsqu’il avait décidé trop vite avec sa cousine, d’aller chercher le fils de celle-ci, d’entre les mains d’Eleazar et Rafael. Ç’avait été un carnage d’un certain genre, qui ne se serait peut-être jamais produit, s’ils avaient pris le temps d’observer plus longuement, d’attendre, de soupeser et de calculer. Cette vie-là, malgré tout, froide comme l’acier, elle semblait incompatible avec tout ce qui pouvait concerner la famille ; un bébé innocent foutu entre les pattes de chasseurs qui pouvaient disparaître d’un jour à l’autre, ou tuer en un claquement de doigts. A ces moments-là, il avait pensé à Clara, Cesare, l’esprit encore embrumé, aussi de tout ce qu’Isolde et lui s’étaient dits avant qu’il ne parte. Et ça, ç’avait été sans compter le simple décalage horaire, infime détail technique qui avait pu peser son poids, une fois mis dans la balance. Mais contrairement aux autres fois, ces occasions aux suites desquelles il s’était fustigé pour ce qu’il avait toujours interprété comme des erreurs, il n’avait pas voulu s’torturer l’esprit, cette fois-là. Peut-être avait-ce été l’hôpital, l’fait de se retrouver cloué au lit avec des médecins paranos qui lui disaient qu’il s’en était fallu de peu, ou peut-être avait-ce été Paris, ou peut-être avait-ce été le fait qu’avant qu’ils ne partent pour la France, ç’avait été lui, à la place d’Isolde, à attendre à son chevet à elle qu’elle se réveille ; quelque-chose dans la mécanique punitive de pensées habituelles du DeMaggio, avait changé. La machine de remords et de regrets avait été enrayée, et Cesare n’avait aucunement l’intention d’faire marche-arrière. Et il n’voulait pas non plus, qu’Isolde se torture l’esprit sur quoique ce soit qui était arrivé ce soir-là : il s’doutait bien qu’elle ne l’avait que déjà trop fait, toute seule dans ce couloir d’hôpital, ou dans la chambre, juste à côté de lui. Il l’avait fait, lui-même, lorsque les rôles avaient été inversés. Et pendant combien d’temps, hein, avaient-ils trainé tout ça comme un boulet à leur histoire ? Pendant combien d’temps, avaient-ils pris sur eux les actes fous, meurtriers et destructeurs de tous les autres, en s’disant que c’était de leur responsabilité, parce qu’ils avaient fait un pas d’travers, ou parce qu’ils commettaient le crime de s’aimer ? Encore aujourd’hui, Cesare n’savait pas s’il avait acquis là une certaine sagesse, un genre d’acceptation qui le rendait plus serein, ou si c’était le déni qui parlait. Il n’voulait pas revenir en arrière. Pourquoi, après tout ? Parce que maintenant qu’il avait une vie à laquelle il tenait enfin, il avait peur de la perdre ? Ce n’serait jamais quelque-chose qu’il regretterait : ce serait regretter Isolde, Clara, chaque moment heureux, chaque moment aisé. Même par-dessus le cadavre de sa sœur, il n’avait jamais regretté de l’avoir aimée ; il n’avait jamais remis ça en question. Alors pourquoi est-c’que ça devrait être différent, là ?

La culpabilité, alors, il n’voulait plus la ressentir tout dévaster en lui, tout dévaster autour de lui, parce qu’il aimait ou parce qu’il voulait enfin plus de la vie que ce qu’on – tant d’autorités ingrates, comme ses parents – avait décidé pour lui. C’était qui, alors, le péquenaud qui avait un jour décidé qu’une demande en mariage devait se faire avec une bague ? Y’avait eu un temps, où ça s’était fait dans un genre de contrat, avec les parents de la mariée qui donnaient du fric au marié pour le persuader d’épouser leur fille plutôt qu’une autre. Heureusement, les mœurs changeaient, et elle l’aurait, sa bague, Isolde, si elle la voulait. Elle aurait au moins la possibilité d’la choisir : y’avait pas à douter, que s’il avait dû lui-même se lancer dans une expédition esthétique à la recherche du petit bijou qui aurait le plus plu à la jeune femme, il se serait totalement planté. Peut-être que c’était mieux comme ça, alors ; ils sauraient toujours en faire quelque-chose. Quelque-chose qui leur ressemblait. C’était un peu comme Clara ; ça leur était tombé dessus, ça les avait assommés, et puis… ils pouvaient bien prétendre s’en sortir comme de bons parents, non ? « C’est vraiment trop aimable. » il ricana alors au sujet des fleurs et des serviettes : pourtant, peut-être que c’était comme le reste, avec le grand vide d’idées et de perspectives qui s’offrait à lui pour l’heure, il pourrait très bien arriver à faire quelque-chose de décent. Décent, parce que spontané et simple d’une certaine façon, ces gestes de tendresse qui lui sauvaient la mise : Isolde, elle pardonnait facilement l’aspect brouillon de la demande, parce que ç’avait été totalement maladroit, sorti comme ça d’entre les lèvres du brun, presque sans même qu’il n’en maîtrise quoique ce soit. Heureusement que personne n’avait été autour pour filmer, ou graver en mémoire collective l’événement ; il avait dû avoir l’air bien ridicule, sur le moment. « Plutôt bien ?! Hm, moi j’aurais dit que c’est parfait, mais bon. » grommela-t-il, faussement insatisfait par les paroles de la blonde ; y’avait plein de femmes qui, dès qu’elles étaient fiancées, se devaient de le raconter à tout le monde, en criant haut et fort le mot ‘fiancée’ – lui, il savait déjà que l’appellation glissait sur sa langue avec un doux arôme, et qu’il n’avait certainement pas envie de s’en défaire. Clairement, c’était presque plus aisé que ‘femme’ ; le nom DeMaggio, il avait sa symbolique bien spéciale, après tout. Mais s’il était le meilleur, hein, peut-être bien qu’il pourrait faire une différence quelconque dans la balance des sentiments ; il en ricana vaguement, Cesare, songeur plus que décidé à discuter plus longtemps les paroles de la jeune femme. Il aimait, quand même, le fait qu’elle pense qu’il était le meilleur : qu’elle se réveille tous les jours, en se disant qu’elle était heureuse, qu’elle se sente sauve et aimée, et rassurée et amoureuse de la manière la plus évidente qui soit. C’n’était pas trop demander au monde, au fond ; et il saurait très bien s’en contenter de tout ça, lui aussi. « Tu sais, j’me suis découvert un genre de fibre créative avec les moyens du bord quand j’ai commencé à organiser cet anniversaire. » ou quand il avait cette espèce de demande ridicule, qui n’avait pas du tout été prévue au programme ; « Ne sous-estimes pas mes talents d’improvisateur. » il sourit, d’un air énigmatique bien appuyé. « En plus, j’ai jamais dit que j’arrangerais ça avec une bague et des lasagnes. J’ai dit que je pourrais arranger ça… mais peut-être d’autres façons qui soient. Genre-... en te faisant complètement oublier la bague ou les lasagnes. » peut-être bien qu’il en devenait trop ambitieux : mais après tout, ne préférait-elle pas ses pancakes ratés et les viennoiseries, à des lasagnes ?
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeMer 12 Oct 2016 - 15:25

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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Cette demande en mariage, elle était simple, loin de ce qu’on pourrait voir dans les beaux films d’amour, les trucs débordant de romantisme qui pouvaient facilement faire rêver beaucoup de filles. Isolde, elle n’avait jamais été du genre à s’extasier devant les gestes romantiques et à se dire que ça la comblerait de bonheur si un mec devait lui sortir le grand jeu comme ils le faisaient dans les films. Alors, cette demande en mariage, elle était parfaite comme ça, elle n’avait pas besoin de quelque chose de plus qui puisse ressembler à ce qu’on pouvait voir dans les films. Elle était heureuse comme ça Isolde. Elle était vraiment heureuse avec Cesare. Ils avaient connu des moments difficiles, des moments de doutes et d’autres où ils avaient cru qu’y avait plus grand-chose à tirer de leur relation alors qu’ils passaient tout leur temps à se disputer. Mais, ils avaient su combattre tout ça et aujourd’hui, elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans lui. Elle ne voulait pas imaginer tout ce qui aurait pu se passer s’ils n’avaient pas réussi à trouver de nouveau un terrain d’entente après la naissance de Clara. Au final, y avait bien des choses qui s’étaient mal passées entre eux, des choses qu’elle avait fini par regretter depuis qu’elle l’avait rencontré, mais aujourd’hui, après toutes les épreuves qu’ils avaient traversés elle était contente qu’ils en soient arrivés là et elle ne voulait plus penser à tous les trucs qui avaient mal tournés, aux moments compliqués qu’ils avaient connus. Elle savait bien Isolde, qu’y avait des trucs qu’ils n’effaceraient jamais, comme cette explosion qui avait tué du monde et qui les avait séparés, mais elle ne voulait plus vivre avec les regrets de ces moments, les peines qui les avaient suivis. Ils avaient réussi à combattre tout ça et à s’en relever et maintenant, elle n’avait plus rien envie de changer dans sa vie, parce qu’elle avait tout pour être heureuse.

Maintenant dans tout ça, elle était fiancée. Elle avait un mariage à préparer et quand bien même elle n'avait aucune idée de comment ça pouvait se passer, ça la rendait vraiment très enthousiaste. C'était à se demander comment elle allait faire pour ne pas passer son temps à ne réfléchir qu'à ça ces prochains jours. Elle ne savait pas encore trop ce qu'elle voulait elle pour ce mariage mais elle était prête à laisser Cesare s’occuper des fleurs et des serviettes s'il se découvrait une passion pour ça. Même si elle avait un peu de mal à l'imaginer y accorder une grande importance, ce serait vraiment mignon cela dit. « Mais y a pas de quoi voyons. » Peut-être bien qu’au final, au fur des jours qui avancerait et du mariage qui s’approcherait, ils allaient vraiment commencer à se taper des crises d’angoisse pour quelques fleurs et des serviettes. C’était difficile de savoir, dès maintenant, ce qu’ils allaient finir par en penser de ce mariage. Après tout l’idée même du mariage lui avait été impensable quelques années plus tôt et maintenant, elle se retrouvait à vraiment aimer l’idée d’être la fiancée de Cesare. « Ouais, t’as raison, c’est parfait. » Elle n’allait pas aller le crier sur tous les toits pourtant, qu’elle était fiancée, parce qu’elle n’était pas non plus ce genre de fille qui avait besoin de le dire le plus rapidement possible au plus de monde possible, mais sans doute que dès qu’elle retournerait au boulot, elle allait en parler aux personnes dont elle était le plus proche, parce qu’elle se disait que quand même, ça devait être sympa, d’annoncer à ses amis ses fiançailles. Ce serait peut-être tellement sympa que finalement elle se retrouverait vraiment à le crier partout. Ça valait bien le coup de l’annoncer au plus de monde possible quand on était fiancée au meilleur type de la planète non ? Ça semblait bien être le cas-là, en tout cas, alors qu’elle se sentait complètement nager dans le bonheur, malgré toute la simplicité du moment qu’ils étaient en train de vivre tous les deux. « Je ne me permettrai pas de sous-estimer tes talents d’improvisateur, surtout pas après cette demande. » Cette demande, il l’avait dit, ça avait été de l’improvisation totale, alors jamais elle n’en douterait de ses talents en improvisation. Jamais elle ne douterait de lui tout court, de toute façon. « Je vais essayer de ne pas mettre d’interprétation sexuelle là-dessus, sinon, on va m’dire que j’interprète tout de travers. » Mais il lui tendait des perches aussi, c’était difficile de ne pas les saisir, enfin, pour le coup, elle allait s’efforcer de penser que les façons d’arranger ça qu’il avait en tête n’avaient rien de sexuelles, quand bien même, y avait rien de déplaisant dans ce genre de façons de lui faire oublier une bague et des lasagnes, bien au contraire. « T’façon, je compte sur toi pour me faire oublier tout ça autrement qu’avec du sexe. C’est de la triche sinon, tu sais déjà que cette solution elle marche à coup sûr. » Elle en oubliait aisément tout, quand elle se retrouvait dans ses bras, à savourer ses baisers et ses caresses, alors nan hein, il allait devoir trouver autre chose pour qu’elle oublie sa bague et ses lasagnes, quand bien même il s’agissait de deux détails dont elle se fichait complètement et qu’elle n’avait techniquement pas besoin d’oublier, parce que c’était loin d’être important, elle n’avait pas besoin de ça pour être heureuse de toute façon. Quoi qu’une bague pour symboliser ça, ça pourrait bien lui plaire.
 
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Cesare DeMaggio
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeVen 14 Oct 2016 - 23:11


SOMETIMES COMES INTO YOUR LIFE
someone that changes everything,
raises the standards and make you laugh
something about her
that you can't put into words
and you don't want to let her go
☆☆☆

Mariage et DeMaggio, dans la tête de Cesare, ç’avait été toujours ce truc problématique qui viendrait forcément s’inviter à un tournant de sa vie. Et même à l’époque où il avait été un bon fils, un chasseur convaincu, sans le moindre doute pour poindre à l’horizon, le brun avait toujours été réticent du mariage. Ses parents, ils avaient été mariés bon gré mal gré, évidemment sans s’aimer et presque sans se connaître. Et avec les années, ç’avait été sur ça que sa famille s’était construite. Un élément bien instable : la preuve en était évidente aujourd’hui, alors que les siens s’étaient complètement déchirés, et que le patriarche DeMaggio était gouverné par la haine. Et même en étant fou amoureux, même en faisant tous les projets d’avenir les plus concrets ou les plus ambitieusement fous avec Isolde, le mariage, ç’avait été un genre de tabou, au moins dans un coin d’sa tête. Une impression confirmée par leurs récentes découvertes : dans la vie de la mutante, DeMaggio était associé à bien des ténèbres – le jour de la mort de son père, la fois où elle avait reçu un doigt de sa meilleure amie, simplement pour mieux découvrir une poignée d’heures plus tard, qu’Anthea était une cause perdue. Un bagage, qu’il aurait envie, lui, d’pouvoir laisser derrière lui. Mais il n’pouvait pas – par la force des choses, c’était eux qui avaient fait d’lui ce qu’il était, c’était le sang de ses parents qui coulait dans ses veines, leur nom et leur héritage qu’il portait sur ses épaules. Le mieux qu’il pouvait faire, alors, c’était imposer cet héritage au moins d’personnes possibles. Des songes qui l’avaient poussé à un isolement presque punitif fut un temps. Des songes qui lui avaient fait dévisager presque avec véhémence ou une crainte réflexe, le ventre rond qu’Isolde avait arboré encore, quelques mois plus tôt. Oui, s’il avait eu un contrôle sur ça aussi, Cesare n’aurait pas décidé d’avoir des enfants : pour quoi ? Pour finir par un jour les entrainer, comme il l’avait été lui, trop jeunes, trop influents, trop instables ? Pour qu’ils deviennent des tueurs eux aussi, parce qu’on leur aurait incrusté dans l’crâne, que dans c’monde, c’était ‘tuer ou être tué’ ?! Pour qu’ils connaissent le même quotidien solitaire et secret qu’il avait supporté pendant près de vingt ans ?

Ils n’se le cachaient pas, Isolde et lui, que Clara avait été ce que d’autres appelaient un accident. Evidemment, y’avait eu un temps où la jeune femme s’était retrouvée seule, entre ce bébé, ses doutes et ce qu’elle avait elle-même interprété de la situation : une solitude à laquelle il n’pouvait plus vraiment s’associer. Et tout autant, la Saddler n’endurerait jamais les doutes qui l’avaient pris lui – ils avaient tous les deux eu leur propre part de démon, de pensées honteuses, d’actes dégueulasses quand l’idée s’était imposée au beau milieu de leur dispute. Isolde enceinte, ç’avait souvent été la survie de leur histoire, comme l’avait prouvé ce soir-là, au motel, la naissance de Clara. Mais ç’avait été aussi beaucoup d’leurs hantises, de leurs inassurances, matérialisées dans la réalité pure et dure. Maintenant, Cesare lui, il préférerait le terme d’imprévu pour parler de Clara, d’toutes ces choses qui s’étaient précipitées autour d’eux à cette époque-là ; les accidents, eux, ils étaient plus souvent associés aux crash de voitures qui faisaient des morts. Et tout autant qu’elle avait été imprévue, Clara, jamais ils n’reviendraient en arrière – jamais ils n’en éprouveraient l’envie sous quelque forme que ce soit. Probablement que ce serait pareil pour ce mariage, hein : la demande avait été imprévue, et y’avait eu ce flottement entre leurs regards, où il aurait juste voulu pouvoir rembobiner, ravaler ses mots, pour n’surtout pas affronter de potentielle blessure trop réelle. Ouais, pour le coup, l’indécision n’avait duré qu’une poignée d’infimes secondes, et non pas des mois entiers, mais le torrent d’émotions qui avait coulé à travers lui tout entier, avait été relativement similaire. Et maintenant, maintenant y’avait ce papillonnement à ses tripes qui continuait de pulser, pulser au rythme de son cœur – pourrait-il seulement se faire à cette impression-là ? Il n’arrivait pas vraiment à croire que tout se soit passé comme ça ; que les mots soient si facilement passés à travers ses lippes, que les choses se soient si bien passées. Certes, ils étaient heureux, maintenant – enfin – après tant d’épreuves, mais c’était encore nouveau, indéniablement. « En plus tu m’as déjà fait comprendre que t’aimais pas quand je t’appelais ‘femme’. » il releva, comme si c’était un prétexte décent pour faire trainer ce mariage – il savait qu’ils avaient perdu beaucoup de temps, tous les deux, à se chercher, à hésiter, à partir et revenir. Mais là, il savait que ce ne serait pas perdre du temps, juste le prendre, parce que ç’avait du bon. « Peut-être que j’devrais me mettre à l’improvisation, alors. » il ricana, au moins pour la prochaine opportunité du genre, il aurait d’autres choses à dire que ‘je sais pas’ et ‘peut-être’ à ajouter à ses initiatives si spontanées et osées. Et peut-être même qu’il pourrait faire preuve d’un genre de créativité, qui n’serait pas du luxe, quand on demande quelqu’un en mariage, au petit-déjeuner, au milieu de la cuisine. « Tu peux totalement y voir un sous-entendu sexuel, je jugerai pas. Promis. » il n’se plaindrait jamais que le cerveau et les sens de la blonde lui crient ‘SEXE’ dès qu’ils étaient ensemble. « Mais me sous-estimes pas. » la taquina-t-il, d’un air goguenard ; s’il pouvait parfaitement faire tout marcher grâce à ses étreintes, il pouvait aussi trouver autre chose, il n’en doutait pas. « Même le sexe, malheureusement, n’peut pas me permettre de savoir c’que ça peut faire comme effet, une bague à ton doigt. » la main gauche d’Isolde prise dans la sienne à lui, Cesare observa d’un air songeur, leurs doigts entremêlés. Et sur la même table où ils se retrouvaient à prendre leur petit-déjeuner, le jeune homme trouva un stylo ; un truc tout simple, qui n’payait pas de mine, pour commencer à l’encre noire, à dessiner une simili-bague sur son annulaire. Quelque-chose qui ferait l’affaire, pour le bien de l’improvisation.
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Isolde Saddler
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MessageSujet: Re: (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone   (fst, isolde|-18) the two of us, don't have to face the world alone - Page 8 Icon_minitimeSam 15 Oct 2016 - 14:10

— cesare demaggio & isolde saddler —
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Just hold tight to my hand, there's no need for any big plans we'll just go til the road ends. I know that we'll see it through, yeah I believe that me and you we're doing what we're meant to. tell me that you'll love me forever. you know I'll never leave you, tell me that we'll always be together. oh no one's gonna love you like I do. let's chase all our big dreams through open fields and over seas. — i do.

Anniversaire, fiançailles, ça faisait des choses à fêter pour une seule journée, c’était à se demander si y aurait pas un autre truc à ajouter à la liste d’ici ce soir. Elle ne s’en plaindrait pas, sans doute alors que les trucs à fêter, ils étaient agréables et ils la rendaient heureuse. Y en avait plein de filles qui serait du genre à râler parce que c’était leur anniversaire et ça voulait dire qu’elles prenaient un an de plus et qu’aux yeux de trop nombreuses personnes, ça semblait être un véritable drame dans leurs vies. Mais Isolde, elle n’avait de toute façon, que vingt-six ans aujourd’hui, alors ce n’était pas un drame, au contraire, elle le vivait plutôt bien et puis c’était une belle journée. Malgré l’automne qui s’était bien installé sur la ville de Radcliff, le ciel grisâtre et le froid qui commençait à s’installer, cette journée, elle avait toujours su qu’elle serait belle et parfaite. Y avait Cesare avec elle, y avait Clara aussi, alors comment est-ce que les choses auraient pu ne pas être parfaite hein ? Qu’importaient les années qui passaient, le temps qui s’écoulaient et les rides qui pourraient venir un jour barrer son visage, si elle fêtait chacun de ses anniversaires en compagnie de Cesare et de leur fille, elle savait qu’elle n’aurait jamais aucune raison de se plaindre. D’autant plus, qu’à partir de maintenant, le vingt-quatre octobre, ce n’était pas simplement le jour de son anniversaire, mais ce serait aussi le jour de leurs fiançailles. C’était surtout l’anniversaire de mariage qu’on fêtait normalement, mais là, ce serait difficile d’oublier que c’était ce jour-là en particulier, qu’il l’avait demandée en mariage et elle savait qu’à chacun de ses futurs anniversaires, elle se souviendrait de cette demande en mariage et l’année prochaine, quand elle se retrouverait à fêter ses vingt-sept ans, peut-être bien qu’ils seraient mariés, mais son anniversaire serait et resterait aussi l’anniversaire de leurs fiançailles, alors ça suffirait toujours à lui faire oublier qu’elle prenait de l’âge année après année, pour lui rappelait, qu’à chaque année qui passait, c’était une année de plus avec Cesare, parce qu’y avait pas moyen que ça change un jour ça.

Elle aimait vraiment sa vie comme elle était là, avec Cesare, avec Clara et tout le bonheur que ça pouvait créer en elle, ce bonheur qui aurait bien du mal à redescendre, aujourd’hui et les prochains jours, alors qu’elle était ‘fiancée’ et que le mot continuait de résonner dans sa tête comme la plus belle chose du monde Elle en avait largement oublié tous les cadeaux que Cesare pouvait avoir préparer pour l’occasion de son anniversaire Aussi bien pourrait-ils être, ils seraient forcément moins bien que ça. Cette demande, c’était forcément le plus beau cadeau d’anniversaire qu’il puisse lui faire. De toute façon, des cadeaux, elle n’en attendait pas vraiment, c’était pas comme si c’était le truc le plus important du monde et, de toute façon, l’improvisation de Cesare, elle avait vraiment évincée tout le reste de l’esprit de la blonde. « Juste ‘femme’ non, j’aime pas trop. » Ça faisait un peu comme si c’était important de ne la qualifier que par son sexe comme si ça pouvait être un défait ou un truc du genre, bref, c’était certainement pas le débat du jour, mais elle n’aimait pas trop cette appellation. « Mais que tu dises que je suis ta femme, ça pourrait bien me plaire. » Sa femme à lui, ce serait forcément mieux que femme tout court hein. Mais pour l’instant, elle pouvait largement se contenter de ‘fiancée’ parce qu’elle aimait aussi cette appellation, que c’était parfait. « Ouais, tu devrais peut-être t’inscrire au théâtre. » Elle ne savait pas trop s’il serait bon en improvisation au sens théâtrale du terme. Elle avait quand même un peu de mal à l’imaginer là-dedans, mais pourquoi pas hein ? C’était pas comme si elle s’était toujours imaginer en train de prendre des cours de cuisine. Y avait des trucs comme ça, fallait bien essayer pour voir ce que ça pouvait donner après tout. C’était comme cette histoire de job après tout, elle été du genre à penser qu’il n’était pas obligé de trouver le job de sa vie dès à présent, mais qu’il pouvait bien essayer des trucs et voir ce que ça pouvait donner, plutôt que de se dire que ce serait définitif, fallait qu’il se trouve un truc dont il ne sortirait plus jamais. « Ouf, j’peux laisser mon cerveau faire ce qu’il veut sans passer pour une fille qui ne pense qu’à ça. Je suis sauvée. » C’était tellement facile après tout de ne penser qu’à ça, ou au moins de souvent y penser, parce que c’était Cesare, qu’elle l’aimait et que le sexe, c’était ce genre de trucs tellement agréable qu’elle ne s’en lasserait jamais, pas avec lui. Mais, heureusement, ils étaient capable d’apprécier leurs moments ensemble autrement. « Je ne te sous-estime jamais. » Non, jamais elle ne ferait ça, après tout, elle avait pleinement confiance en lui. Elle l’aimait alors non, elle ne le sous-estimait pas. « Non, c’est sûr que ça aidera pas pour ça. » Au pire, elle en avait des bagues, elle aurait pu en mettre une juste pour lui montrait ce que ça pouvait faire, mais le crayon, c’était pas mal non plus. « Compte pas sur moi pour la garder bien longtemps celle-là par contre. Je suis pas sûre qu’elle tienne bien au lavage. »  Et elle se lavait les mains régulièrement, prenait des douche aussi, alors y avait des chances pour que l’encre ne tienne même pas d’ici lundi. « Tiens, peut-être que ça par contre, ce serait le genre de tatouage que je pourrais envisager de me faire. » Elle faisait référence à leur ancienne discussion sur les tatouages, quand il avait dit qu’il se ferait tatouer son portrait, ce qui serait vraiment moche, mais juste un trait d’encre autour du doigt, ça passerait déjà mieux et un tatouage au moins, ça resterait plus longtemps que ce qu’il était en train de faire là.


Dernière édition par Isolde Saddler le Dim 23 Oct 2016 - 13:39, édité 1 fois
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